15 Décembre 2024 |
UN SIÈCLE D'HISTOIRE
DU CALVADOS |
Page 1 |
|
![]() |
CARTIGNY - l'ÉPINAY |
||
Canton d'Isigny-sur-mer |
|||
|
|||
Les communes de Cartigny-l'Épinay et de Baynes sont classées comme intéressées dans le chemin de grande communication de Cartigny à Cérisy. (Source : L’indicateur de Bayeux)
Mars 1843 - Nouvelles Locale. - Le nommé Michel Jean, journalier de la commune de Ver, âgé de 17 ans, a été ces jours derniers arrêté par la gendarmerie de Creully, on vertu d'un mandat d'amener, comme prévenu de vol. —
Une autre arrestation par suite aussi d'un mandat d'amener a été
opérée par la gendarmerie d'Isigny, sur la personne du sieur Marie (
François), âgé de 35 ans, demeurant à Cartigny-Tesson. Il a été
écroué à la maison d'arrêt de notre ville. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1843 - Police correctionnelle. - Audience du 16 mai. - Pierre-Jules Maufras, tailleur, Léonie Maufras et la femme Maufras, tous les trois de Bayeux, comparaissaient sous la prévention d'avoir recelé et s'être approprié diverses sommes d'argent, de linge et autres objets volés par les enfants Gouye et la fille Justine Le Bouteiller, au préjudice de leurs parents. Le premier a été acquitté, Léonie Maufras a été condamnée en huit jours et la femme Maufras en un mois d'emprisonnement. — Une condamnation de 15 jours de la même peine a été prononcée contre le sieur Suzanne, marchand boucher à Trévières, pour habitude de faux poids dans la vente de sa viande. —
Marie-Françoise Le Bobier, de la commune Cartigny-Tesson,
prévenue de délit forestier au préjudice du sieur Michel Hébert,
propriétaire à Vouilly, a été condamnée en 2 fr. d'amende.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai 1843 - Police correctionnelle. - Audience du 23 mai. - Une condamnation de six jours d'emprisonnement et des dommages intérêts a été prononcée contre le nommé Pierre Le Cocq, domestique à Cartigny-l'Epinay, pour avoir porté des coups et fait des blessures graves, le 25 mars dernier, au nommé Jean Pain, journalier de la même commune. —
Pierre Folin et Jean-Baptiste Mariette, domestiques, demeurant à
Ste-Honorine-de-Ducy, prévenus, à la complicité l'un de l'autre,
d'avoir le 21 avril dernier, volé du poisson dans un étang appartenant
à la dame veuve Gournay. Le premier a été condamné en 20 francs
d'amende, et le second , âgé de 14 ans seulement, a été acquitté
comme ayant agi sans discernement. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mai
1843 -
Police correctionnelle.
- Audience du 16
mai. - Pierre-Jules Maufras, tailleur, Léonie Maufras et la
femme Maufras, tous les trois de Bayeux, comparaissaient sous la
prévention d'avoir recelé et s'être approprié diverses sommes
d'argent, de linge et autres objets volés par les enfants Gouye et la
fille Justine Le Le premier a été acquitté, Léonie Maufras a été condamnée en huit jours et la femme Maufras en un mois d'emprisonnement. — Une condamnation de 15 jours de la même peine a été prononcée contre le sieur Suzanne, marchand boucher à Trévières, pour habitude de faux poids dans la vente de sa viande. —
Marie-Françoise Le Bobier, de la commune Cartigny-Tesson,
prévenue de délit forestier au préjudice du sieur Michel Hébert,
propriétaire à Vouilly, a été condamnée en 2 fr. d'amende.
(source : L’Indicateur de Bayeux) Mai 1843 - Nouvelles locales. - On lit dans le « Pilote » : Le temps a été si constamment mauvais pendant les premiers jours de la semaine, que les marchands ont eu plutôt à se plaindre qu' à se louer de la prolongation de la foire, aussi la plupart des boutiques étaient-elles fermées dès mercredi matin, surtout devant la Nouvelle-Comédie. Force a été pour toutes les petites industries ambulantes de ne pas même se montrer dans nos rues, tant il y avait de boues de tous les côtés. Il est bien à désirer que le mois de mai ne finisse pas comme il a commencé, car indépendamment des préjudices plus ou moins grands que l'inclémence de la saison extraordinaire dans laquelle nous sommes a causés en ville, la campagne commence à se mal trouver de la surabondance des pluies. Les terres sont tellement saturées d'eau que dans certains endroits, les creux des sillons ressemblent à autant de petits ruisseaux et que les blés et les foins jaunissent, comme s'ils étaient dévorés par le soleil le plus ardent. Heureusement les pommiers ne souffrent pas, et par un contraste des plus bizarres, en présence de l'aspect, pour ainsi dire, maladif de quelques-uns des champs qui entourent notre cité, ces arbres précieux sont tellement surchargés de fleurs qu'ils ressemblent de loin à d'immenses bouquets blancs et roses. Au
dire de nos cultivateurs, la récolte promet d'être bonne. Cette espèce
de compensation leur est d'autant plus due que, jusqu' à ce jour, les
céréales, et les colzas pour la plupart, sont dans un déplorable état.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1843 -
Police correctionnelle.
- Audience
du 29 août. — Diverses escroqueries d'argent commises dans le mois de
juillet dernier, au préjudice des sieurs Le Danois et Guérin, ont valu
un an et un jour d'emprisonnement au nommé Jean Catherine, domestique,
demeurant à Neuilly. —
Le tribunal a prononcé 3 mois de la même peine contre Léon Ternisier,
domestique, ayant demeuré à Lantheuil, reconnu coupable d'escroquerie
envers le sieur Héringue, cultivateur
à Vaussieu. —
Le nommé Louis Coispel, poissonnier à Grandcamp, s'était rendu coupable
d'une contravention aux lois sur la pèche maritime, le 31 juillet
dernier, pour laquelle il a été condamné en 25 fr. d'amende. —
Une condamnation par défaut en 15 jours d'emprisonnement, a été
prononcée contre Marie Le François, de Cartigny-l'Epinay, accusée
d'abus de confiance et de détournement d'effets d'habillements au
préjudice de la fille Angélique Théresse. (source :
Mai 1844 - Nouvelles locales. - Samedi dernier, à la suite d'une querelle entre les époux Lenoir, demeurant à Cartigny-Lépiney, la femme, qui avait été maltraitée par son mari, lui assena un coup de bâton qui renversa Lenoir en sortant de sa maison, et il est mort quelque s instants après. M.
le procureur du roi et M. le juge d'instruction se sont rendus sur les
lieux et ont fait arrêter la femme Lenoir. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin 1844 - Police correctionnelle. - Audience du 11 juin. Nos lecteurs se rappelleront sans doute que la commune de Cartigny-Tesson, ainsi que toute la contrée, avaient retenti dans les premiers jours de mai du bruit d'un assassinat commis par une femme Lenoir sur la personne de son mari. Ce malheureux événement qui avait pris d'abord dans le public les proportions d'une affaire criminelle de cour d'assises, s'était considérablement atténué en présence des faits révélés par l'instruction. Le
nommé Lenoir avait en effet succombé dans la journée du 10 mai, par
suite d'une rixe avec sa femme, laquelle l'avait fatalement atteint d'un
coup mortel, sans intention toutefois
de lui donner la mort. Déclarée coupable d'homicide par imprudence,
cette femme a été condamnée en 3 mois d'emprisonnement. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1845 -
Police correctionnelle.
- Audience
du 4 mars. Une
contravention aux prescriptions de l'art. 459 du code pénal a fait
infliger 16 fr. d'amende au sieur Aumont, cultivateur à Maisons, qui n'a
pas prévenu le maire de sa commune qu'il avait un cheval infecté d'une
maladie contagieuse. —
Un vol d'une brouette a valu à Thouzard, François, d'Isigny, 3
mois de prison. —
Marie-Cécile Lhomme, femme de Jacques Le Brethon, de Sermentot,
accusée d'un vol de cercles en fer, a été acquittée. —
Un délit de chasse en temps de neige et sans permis a fait
infliger 16 fr. d'amende au sieur Louis-Jacques Godefroy, maire d'Arganchy.
— Un délit du même genre, commis la nuit, a fait donner
50 fr. d'amende à Pierre Jeanne dit Genest, meunier à Neuilly. —
Pierre Longuet, de Cartigny, s'est rendu coupable de
violences et voies de fait envers des préposés des contributions
indirectes. Il subira 3 mois de prison. — Plusieurs vols d'effets mobiliers ont valu, 2 mois de prison au nommé Cyrille Honzard, domestique à Trévières. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1845 - Nouvelles Locales. - La semaine dernière, par suite de graves soupçons, fondés sur un état apparent de grossesse, une fille de la commune de Cartigny-Tesson avait été mise en arrestation comme prévenue d'avoir détruit son enfant nouveau-né. Dimanche dernier, les investigations de la justice au domicile de cette fille ont amené la découverte du cadavre de l'enfant, né viable ; la malheureuse l'avait enterré dans la salle même qu'elle habitait. (source : L’Indicateur de Bayeux)
—
Aimable Le Chevalier,
charpentier à Cartigny-Tesson, pour délit de chasse en temps prohibé, a
été condamné en 50 fr. —
Un délit du même genre a fait condamner Nicolas-Pierre Lécuyer,
épicier à Vouilly, en 16 fr. d'amende. — Deux années de prison ont été infligées à Rosalie-Agnès Marguerite, femme Duval, de Bayeux, pour vol de marchandises commis au préjudice de M. Anger-Declomesnil. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre 1845 - Nouvelles locales. - M. le ministre de l'intérieur vient d'adresser une circulaire à tous les préfets, dans laquelle il leur recommande d'inviter les administrations municipales à prendre des mesures pour que les logeurs, aubergistes et hôteliers, soient tenus d'avoir dans leurs établissements des lits à une seule place, de manière que les soldats en voyage puissent à l'avenir coucher isolément. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre 1845 - Nouvelles locales. - Quoique la perte en pommes de terre soit moins grande dans notre contrée qu'on ne le craignait d'abord, il n'est que trop vrai qu'il y a cette année un déficit considérable, évalué à un cinquième, ou même à un quart. Il est des contrées où le mal est très grave et où l'on sera forcé d'acheter les tubercules à planter au printemps prochain. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1845 -
Police correctionnelle.
– Audience
du 16 décembre 1845. —
Jean-Baptiste-François Defaudais et Justine Levieux, femme
Defaudais, demeurant à Bricqueville, paraissent avoir contracté une
habitude invétérée du vol. Un
assez grand nombre d'escroqueries et de vols, commis à la complicité de
l'un et de l'autre, les amenaient sur le banc correctionnel. Convaincus
tous deux des faits graves qui leur étaient reprochés, ils ont été
condamnés chacun en 5 années d'emprisonnement. —
16 francs d'amende ont été prononcés contre le nommé Alexandre
Devaux, cultivateur à Sainte-Croix-sur-Mer, pour délit de chasse. — Même peine, pour même délit, a été infligée au sieur Jean Guelle, charpentier à Cartigny-l'Epinay. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre
1846 -
Nouvelles locales -
Une jeune paysanne de Moon, près Cartigny, vient d'accoucher
de trois garçons forts et bien portants. Il y a deux ans, elle avait
donné le jour à deux petites filles. Qu'elle espère, dans deux ans elle
pourrait avoir deux garçons et deux filles. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1852 - Cour d'Assises du Calvados. - Audience
du 19. Jeanne-Marie
Leberre, âgée de 20 ans, née à Mur (Côtes-du-Nord) demeurant à
Cartigny, est accusée d'avoir commis six vols au préjudice de plusieurs
personnes chez lesquelles elle était domestique.
Mai 1854 - Un accident. - Un jeune homme de Cartigny-l'Epinay, Emmanuel Baillot, garçon maréchal, vient d'être victime d'un bien fâcheux accident, causé par son imprudence. Le 20 de ce mois, il démonta son fusil pour le nettoyer. Il serra les deux canons dans l’étau, l'un d'eux était chargé. Le fusil étant tombé, le coup partit et lui traversa la partie supérieure de la jambe gauche, un peu au-dessous de l'articulation du genou. L'amputation
a été jugée nécessaire et pratiquée le lendemain. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1855 - Cour d'Assises du Calvados.
- Présidence
de M. d'Angerville. -
Audience du 11 mai.
—
Tranquille Leroy, âgé de 45 ans, né à Saint-Laurent-de-Rieu, demeurant
à Cartîgny-Lepiney, et Charles-François Levionnois, âgé de 58 ans,
né à Sainte-Croix-de-Saint-Lô, demeurant à Sainte-Marguerite-d'Elle,
sont accusés : 1°
d'avoir, à Cartigny-Lépiney, du 15 au 14 janvier dernier, tenté de
voler du cidre au préjudice du sieur Lebaron, laquelle tentative,
manifestée par un commencement d'exécution, n'a manqué, son effet que
par des circonstances indépendantes de la volonté de ses auteurs. (Cire.
aggr., complicité, nuit, effraction extérieure ou fausse clé, dans un
édifice) 2°
D'avoir, à Cartigny-Lépiney, en 1854 et dans les premiers mois de 1855,
volé du cidre au préjudice du même sieur Lebaron. (Cire. aggr.,
complicité, nuit, effraction extérieure
ou fausse clé, dans un édifice). 3°
D'avoir, dans le cours de 1854, à Cartigny ou dans une des communes
voisines, soustrait frauduleusement des planches, au préjudice de
personnes restées inconnues. (Cire.
aggr., complicité, nuit). 4°
D'avoir, à Saint-Marguerite-d'Elle, du 15 au 16 août 1855, volé du blé
en javelle, au préjudice d'un sieur Poissy. (Cire. Aggr., complicité,
nuit). 5°
Leroy seul, d'avoir, à Cartigny, du 30 septembre au 1er
décembre 1854, soustrait du blé au préjudice du sieur Barbey. (Cire.
aggr., nuit, maison habitée). 6°
Enfin, Levionnois seul, d'avoir, à Sainte-Marguerite-d'Elle, en 1849,
volé un poêlon, au préjudice du sieur Catherine, la nuit, et dans une
dépendance de maison habitée. Levionnois est déclaré coupable sur les 1er, 2e et 6e chefs, et Leroy sur les deux premiers chefs seulement. Ils sont punis : Levionnois, de 7 ans de travaux forcés, Leroy, de six ans de la même peine. (Source : Le journal de Honfleur)
Novembre
1856 -
Un voleur. -
Un
nommé Firmin Marie, âgé de 45 ans, né à St-Clair, demeurant à
Cartigny-l'Epinay (Calvados), a été arrêté le 22 octobre, à
Pont-Hébert, au moment où il se dirigeait vers la foire d'Airel pour y
vendre une vache qu'il avait volée pendant la nuit, au préjudice de sa
belle-sœur, cultivatrice à Vidouville. (Source : L’Indicateur de
Bayeux)
Juin
1858 - Accident de la route.
-
Le 9 courant, le sieur Hubert (Pierre), voiturier, âgé de 53 ans,
domicilié en la commune, de Bretteville-l'Orgueilleuse, conduisait, dans
Juillet 1859 - Les allumettes chimiques. - Encore un accident causé par des allumettes chimiques laissées à la portée des enfants. Le 14 juillet, le feu a consumé, dans la commune de Cartigny-l'Epinay, canton d'Isigny, environ trois cents bottes de colza, appartenant à M. Jouanne, cultivateur dans cette commune. Des enfants ont allumé cet incendie en jouant avec des allumettes, et ils pouvaient y périr. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1859 - La chaleur. - Ces jours derniers, la chaleur a encore augmenté ; lundi et mardi, le thermomètre a marqué à midi, 34 degrés centigrades. Dans le cours des journées ordinaires, il se maintient de 27 à 30 degrés. Mercredi, un orage qui menaçait depuis longtemps, s'est déclaré vers 8 heures du soir, sur Bayeux et ses environs, par une pluie abondante, qui n'a pas duré assez longtemps. Il est bien à désirer qu'il en tombe encore. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1859 -
Un éboulement. -
Le
17 novembre courant,, un ouvrier breton, nommé Hock, occupé à charger
une brouette dans une des carrières de M. Pagny, fabricant de chaux à
Cartigny-l'Epinay, a été enseveli sous un éboulement, occasionné sans
doute par les pluies. Ses camarades se sont empressés de le dégager,
mais ils n'ont trouvé qu'un cadavre : la mort avait été instantanée. (
L’Indicateur de Bayeux)
Avril 1860 - La mort qui rode. - Mercredi, un mendiant, nommé Longuet, âgé de 71 ans, a été trouvé mort à environ dix mètres de sa maison, en la commune de Cartigny-Lépinay. On attribue cette mort à une congestion cérébrale. - Le lendemain un malheureux accident est arrivé mardi dernier à Vaubadon. Le nommé Perrette, domestique au service de M. Saillenfest, cultivateur, était assis sur le devant d'une charrette attelée de trois chevaux. En voulant sauter à terre, le malheureux est tombé à plat ventre sous la roue qui l'a écrasé. La mort a été instantanée. (L'écho Bayeusain )
Novembre
1860 - Un vol. -
Mardi, un nommé Jacques Clément, domestique à Mestry, canton
d'Isigny, a été arrêté sous la prévention d'un vol de 28 fr. commis
au préjudice d'un sieur Lemoine, aubergiste à Cartigny-l'Epinay. ( L’Ordre
et la Liberté)
Novembre 1862 - Cour d’Assises du Calvados. - Présidence de M. le conseiller Piquet. Audience du 22 novembre.
Le 15 juillet dernier, vers 9 heures du soir, un incendie dévorait en quelques instants un tas de bourrées déposées dans un champ appartenant au sieur Gassion, cultivateur à Cartigny-l'Epinay. Un malfaiteur avait, dans un but de vengeance, franchi la haie qui séparait le champ de la route et avait allumé l'incendie. Aux premières lueurs, les voisins accourus aperçurent l’accusé. Il se précipitait vers ver la route et prenait la fuite. Graignant d'être reconnu, il se cachait la figure dans son mouchoir et parcourait rapidement les côtés du chemin dont il semblait éviter le milieu. Cependant, le témoin Nicolle l'arrêta et le força de revenir sur ses pas, bien qu'il soutint n'avoir même pas vu les flammes. Il a d'abord prétendu qu'il n'était pas l'auteur de l'incendie dont il fuyait le théâtre, mais il a bientôt été forcé d'avouer qu'il était entré dans le champ de Gassion. Il a déclaré que, pour se mettre à l'abri du vent et allumer un cigare, il avait passé derrière les bourrées et avait jeté au hasard l'allumette dont il s'était servi. C’est, en effet, sur la face opposée à la route que l’incendie a commencé mais les témoins déclarent qu'à ce moment il ne faisait pas de vent, et que la brise soufflait faiblement du côté ou l'accusé prétend avoir cherché un abri. Les bourrées consumées par les flammes appartenaient à un cultivateur de Cartigny, le sieur Le Batard, mais elles étaient entassées dans le champ du sieur Gassion. L'accusé a dû croire qu'elles lui appartenaient. Il avait et a son service jusqu'au 3 janvier 1861. A cette époque, son maître l'avait chassé et lui avait retenu sur ses gages un somme de 3 francs, et c'est sans doute pour ce motif qu'il voulu exercer une vengeance contre lui. Pendant l'instruction, comme devant le jury, l'accuse a soutenu qui n'avait jamais eu l'intention de mettre le feu aux bourrées de Le Batard. Après avoir allumé son cigare, il a jeté, par inattention, auprès du tas, l'allumette qui venait de lui servir, et, sans l'état d'ivresse dans lequel il se trouvait, ce malheur ne serait certainement pas arrivé. Moisson proteste énergiquement de son innocence. M. Dupray de Lamahérie a soutenu l'accusation, que Me Blanche a combattue. Le
jury a rapporté un verdict de non-culpabilité en faveur de l'accusé,
qui a été acquitté. (l’Ordre et la Liberté)
Avril
1868 -
Un incendie. -
Le 15 de ce mois, à 3 heures du matin, un incendie dont les causes
sont inconnues a consumé une partie de la couverture d'une maison
d'habitation appartenant au sieur Lesénécal Jean, cultivateur à
Cartigny-Lépinay, et habitée par la nommée Lefant Marie, femme Lepleux,
sabotier à Castilly. La
perte approximative est évaluée à 300 francs.
Juillet
1868 -
Un drame. - Le
21 de ce mois, dans la soirée, le nommé Charles Crocquevieille, âgé de
28 ans, journalier, s'est noyé en se baignant dans une vieille carrière
sur le territoire de la commune de Cartigny-l'Epinay.
Janvier
1872 -
Suicide.
- Lundi,
dernier, dans l'après-midi, le nommé
François Sauvey, âgé de 46 ans, domestique à Cartigny-l'Épinay,
canton d'Isigny, s'est donné la, mort
par strangulation, dans un herbage cette commune. La cause de ce suicide
est attribuée à une atteinte d'aliénation mentale.
Décembre
1875
-
Empoisonnement. -
Jeudi dernier, à dix
heures et demie du matin, la fille Anatolie Prouet, âgée de 22 ans,
servante chez Mlle Ygonf, propriétaire à Cartiguy-l'Epinay, est morte
subitement au domicile de sa maîtresse. Les constatations médicales ont
fait connaître que cette fille était enceinte de six mois, et l'autopsie
qui a été
faite par M. Barbey, médecin à Bayeux, n'ayant fait découvrir aucune
trace de mort naturelle, il y a tout lieu de supposer que cette fille se
serait empoisonnée en prenant un breuvage
pour se faire avorter, ainsi que l'en accusait la rumeur publique.
Juillet
1880 - Mort
accidentelle. -
Dernièrement,
le nommé Alphonse Dubreuil, âgé de 33 ans, domestique chez M. Tillard,
propriétaire à Cartigny-l'Epinay, conduisait une voiture chargée de
bois lorsqu'il voulut se ranger pour faire place à une autre qui passait
dans la cour. Il se trouva pris entre la voiture et le mur et tomba sans
connaissance. Une heure après, il expirait.
Juin 1882 - Bon exemple. - Beaucoup de communes du Calvados ont créé des caisses des écoles pour subvenir à l'entretien des élèves indigents, en leur fournissant des soupes l'hiver, ainsi que des fournitures de classes et au besoin des habits. Dans certaines, des souscriptions ont été faites spontanément par les conseillers municipaux, afin de ne pas trop grever le budget communal. Il serait d'un bon exemple pour les autres communes qui ne l'ont pas fait, que le Préfet communiquât aux journaux celles où ces souscriptions ont eu lieu.
Juin
1882
- Encore
les armes.
- Ces
jours derniers, à Cartigny-l’Epiney, un jeune homme voulut profiter de
l’absence de ses
parents pour aller à la chasse aux corbeaux, et s'empara d’un
fusil chargé qui se trouvait à sa portée. Rentré bredouille, il n’eut
rien de plus pressé, pour dissimuler son équipée, que de remettre son
arme dans l’étui d’où il l'avait sortie. Tandis qu il appuyait
fortement sur le bout du canon, le coup partit et lui fracassa la main
dont il ne pourra plus se servir.
Décembre 1890 - Scène de famille. - Depuis quelque temps, la femme Goubot vivait en fort mauvaise intelligence avec son mari, qui habite Cartigny-l'Epinay. A la suite d'une querelle, la femme Goubot, aidée de son fils, s'est emparée d'une somme de 600 fr., d'un veau et de divers objets mobiliers, puis, leur coup fait, les larrons ont décampé avec leur butin.
Avril
1891 -
Triste accident.
-
Samedi dernier, dans l'après-midi, M. Boissel, percepteur à
Cartigny-l'Epinay, était avec l'un de ses voisins, qui avait l'intention
de tuer une pie qui venait souvent dans sa cour. Le coup de feu ayant
raté, cet homme rentra pour remplacer la capsule. En passant près de M.
Boissel, le chien s'abattit de nouveau sur la capsule et le coup perfora
l'avant-bras droit de l'infortuné percepteur, sans toutefois lui
fracasser ni os ni artère. L'état du blessé est très grave.
Août 1892 - Tué par un taureau. - Émile Vallée, jeune domestique de 16 ans, au service de M. Pierre Gouesmel, propriétaire à Cartigny-l'Epinay, fut pour changer un taureau qui était au piquet, comme le taureau avait rompu sa chaîne, la jeune servante n'osant pas reprendre le taureau, le jeune garçon réussit à le reprendre et à le repiquer. Comme il terminait son travail, le taureau lui porta un violent coup de cornes dans le bas-ventre, vingt-quatre heures après, le malheureux expirait. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1893 - Abandon d’enfants. - II y a environ six ans, une fille Joséphine Fouques, qui était, à l'époque, servante à Airel, confia un enfant de 13 mois à un sieur Aristide Levéel, journalier à Cartigny-l’Epinay. Le l4 avril 1891, elle confiait un second enfant de 15 jours à la même personne. Cette fille payait 39 fr. par mois pour ses deux enfants. Le 10 septembre, la fille Fouques, qui était servante à Castilly, quittait sa place. Depuis cette époque elle n'a plus rien payé pour ses enfants et, malgré d'actives recherches, on n'a pu la retrouver. Ces enfants vont être placés à l'hospice (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1895 - Morts de froid. - La veuve Lesueur, habitant Mandeville, a été trouvée morte, route de la gare, à Littry, sous un hangar appartenant à M. Boquet, marchand de bois, où elle s'était mise à l'abri. Cette malheureuse était dans le dénuement le plus complet. — Le sieur Louis Hébert, 66 ans, demeurant à Cartigny-l'Epinay, a été trouvé sans vie sur la route départementale. Il était mort d'une congestion occasionnée par le froid. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1895 - La saison. - Quelle bizarre température nous subissons. Samedi, il gelait à pierre fendre, dans l'après -midi, le vent soufflait du Nord et, dans la soirée, la neige se mettait à tomber, bientôt suivie d'un épais verglas qui transformait les rues en un miroir, à une heure du matin, la couche était telle qu'on ne pouvait avancer qu'à petits pas. Dimanche matin, le verglas tenait encore, mais bientôt la température s'adoucissait et le soleil faisait fondre neige et verglas. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1898 -
A propos de Saints. -
Les saints de
glace, la terreur des horticulteurs, figurant au calendrier les 11, 12 et
13 mars, ne paraissent vouloir faire parler d'eux. Fin de
Mai 1898 - L’art d’escamoter 20 francs. - Un jour, Félix Forcadel, maçon à Cartigny-l'Epinay, faisait voir un louis de 20 fr. à son camarade de travail, Henri Olliéron. Celui-ci prit la pièce, la mit dans le creux de sa main et, de là, la lit passer dans son gousset en disant au naïf Félix : « Voilà comment on escamote un louis ! » Le pauvre maçon crut à une plaisanterie, mais Olliéron est parti avec le louis en emportant, en plus, des effets appartenant à Félix Forcadel. Par défaut, le tribunal de Bayeux a condamné Olliéron à quatre mois de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1899 - Mérite agricole. - Sont nommés officiers : MM. Pérrinne, maire de Ste-Marguerite-de-Viette ; Pagny, conseiller d'arrondissement à Cartigny-l'Epinay. — Sont nommés chevaliers MM. Amand Leneveu, dresseur de chevaux d'attelage et de selle à Caen, 31 ans de services ; Lair, instituteur à Langrune-sur-Mer ; Postel, cultivateur à Vacognes ; Quesnel, propriétaire-cultivateur à Bonneville-la-Louvet ; Sabine, propriétaire à Sannerville ; Sebire, propriétaire-pépiniériste à Ussy ; Tricault, propriétaire à Vire: Vignioboul, directeur de la Société laitière des fermiers normands, à Morteaux-Coulibœuf ; Lemariey, cidres et eaux-de-vie à Paris, mise en valeur de terrains meubles dans le Calvados ; Martine, maire de la commune de Gonneville-sur-Merville. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1900 - Incendies. – D'un bâtiment de 17 mètres de longueur sur 8 de largeur, au sieur Leduit, cultivateur à Cartigny-l'Epinay. Pertes,4 600 fr. Assuré. — Dans une chambre chez le sieur Gauthier, à Lisieux. Pertes, 180 francs. Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1900 - Asphyxié dans un four à chaux. - Le sieur Auguste Richet, 76 ans, demeurant au Molay, pour se réchauffer, s'était couché près d'un four à chaux de Cartigny-l'Epinay, canton d'Isigny. Le
lendemain, les ouvriers l'ont trouvé inanimé. Il avait été asphyxié
par les émanations du four.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1901 - Réduction de la durée du service militaire. - Il est sérieusement question de réduire la durée du service militaire à deux ans. Cette loi serait précédée d'une autre sur les engagements et les réengagements des sous-officiers et soldats, afin de former des cadres avec des soldats ayant cinq ans de service. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1901 - Suicides. - Le sieur Alcide Cointre, 49 ans, bûcheron à Saint-Hymer, s'est pendu dans un fournil, au Torquesne, près Blangy-le-Château. L'abus de l'alcool avait détraqué le cerveau du malheureux. —
On a trouvé, pendu dans sa chambre, à Lisieux, le sieur Victor Jay, 40
ans, ouvrier corroyeur. Pour accomplir son funeste dessein, le malheureux
avait fixé une corde au gond supérieur de sa chambre, puis, étant
monté sur une petite table, il fit avec la corde un nœud coulant qu'il
se passa autour du cou et se lança dans le vide. Depuis la mort — Le sieur Adolphe Boisselle, 49 ans, percepteur à Cartigny-l'Epinay, canton d'Isigny, s'est donné la mort, samedi, en se tirant un coup de revolver dans la région du cœur. Le sieur Boisselle souffrait depuis longtemps d'une maladie de poitrine. Il avait reçu, le matin même, sa nomination comme percepteur de 2e classe à Caumont. Son état de santé ne lui ayant pas permis d'accepter, il s'en était vivement affecté. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1903 - Incendies. - A Fourneville, d'un bâtiment à usage de grange appartenant au sieur Paul Leroy, à la Rivière-Saint-Sauveur, et loué au sieur Arsène Varin. Pertes pour le propriétaire, 2 000 fr. ; pour le fermier, 700 fr. Assurés. — D'un bâtiment à usage d'étable dépendant de la ferme exploitée par le sieur Guérin, à Cartigny-l'Epinay, et appartenant au sieur Havard, juge à Lorient. Pertes pour ce dernier, 15 000 fr. ; pour le sieur Guérin, 1 500 fr. Assurés. — Dans, une buanderie à la dame veuve Vattier, à Méry-Corbon. Pertes, 200 fr. — De deux étables dépendant de la ferme du sieur Frémont, cultivateur à Sainte-Margueritte-de-Viette. Cinq vaches ont été brûlées. Cet incendie est attribué à la malveillance. Pertes pour le propriétaire, le sieur Albert Fromage, 3 500 fr. ; celles du sieur Frémont ne sont pas encore évaluées. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Sur la route.
- A Cartigny-l'Epinay,
canton d'isigny, le sieur Adolphe Leduit, 52 ans, voiturier, transportait
un mètre de pierre pour le compte de la commune. Étourdi
légèrement par la boisson, il tomba de son tombereau, se blessant
grièvement à la tempe et au visage. On le releva râlant et il mourut
peu après. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Février 1907 - Grave incendie. - Dans la nuit de dimanche à lundi, un incendie dont les causes sont Inconnues a consumé la couverture, la charpente et le plancher d'une maison appartenant à M. Arthur Genouin, propriétaire à Cartigny. Tous les objets mobiliers que contenait la maison ont été la proie des flammes. Les dégâts s'élèvent à 3 500 francs environ. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février 1907 - Grave incendie. - Dans la nuit de dimanche à lundi, un incendie dont les causes sont inconnues a consumé la couverture, la charpente et le plancher d'une maison appartenant à M. Arthur Génouin, propriétaire à Cartigny. Tous les objets mobiliers que contenait la maison ont été la proie des flammes. Les dégâts s'élèvent à 3 500 francs environ. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1908 - Cadavre sur la voie ferrée.
- Lundi matin, au petit jour, on a trouvé sur la voie du chemin de
fer, la ligne de Paris à Cherbourg, le cadavre d'un individu Cet individu a été reconnu pour être un nommé Guérin, 52 ans, propriétaire à Cartigny-l'Epinay.
Juillet
1914
- Mauvais traitements envers leur enfant. - Félix Monmelien
et sa femme, née Valentine Morand, 28 ans, journaliers à
Cartigny-l'Epinay, ont frappé leur enfant Alexandre, âgé de 6 ans. Les
témoins rapportent que le père aurait frappé l'enfant à coups de poing
au visage à plusieurs reprises, et la mère lui aurait lancé dans les
jambes un gros morceau de bois qui l'aurait fait tomber à terre. Un
certain jour, Monmelien entrant dans une violente colère, aurait saisi
l'enfant et l'aurait jeté dans une mare. L'enfant, interrogé par des
voisins et les gendarmes, a déclaré que, les blessures qu'il
portait lui avaient été faites par son père, deux avec une fourchette,
une autre avec un talon de botte. Les époux Monmelien nient les faits qui
leur sont reprochés. Le tribunal les condamne, le mari à un an, de
prison, la femme a trois mois (sursis pour chacun), et l'enfant est
confié définitivement à l'Union pour le Sauvetage de l'Enfance.
Octobre
1914 -
Bravoure récompensée.
-
Le général Mangin a décerné la médaille militaire au maréchal
des logis Georges Guérin, de Cartigny-l'Epinay, canton d'Isigny, pour sa
belle conduite lors d'une reconnaissance qu'il effectua près de Reims et
au cours de laquelle il fut grièvement blessé d'un éclat d'obus.
(Bonhomme Normand)
Mars 1916 - Le temps qu’il fait. - Depuis trois jours, on est entré dans le printemps et on attend toujours que l'hiver commence. De l'eau ! toujours de l'eau ! (Que d'eau ! Que d'eau !) Un peu de neige, mais plus de gelées, nous n'avons plus que des hivers pourris. Il doit y avoir quelque chose de détraqué autour de nous. Enfin, malgré les jours mauvais, les arbres bourgeonnent, les oiseaux fredonnent, et notre confrère, M. Lebbyteux, fleuronne, car il a un marronnier déjà épanoui dans sa cour. Celui légendaire des Tuileries va en dessécher de jalousie.
Avril
1916 -
Tuée par un train. -
Mme Dechanteloup,
41 ans, garde-barrière à Cartigny-l'Epinay, canton d'Isigny, a été
trouvés, après le passage d'un train qu'elle venait de signaler,
étendue le long de la voie, le crâne fracturé et un bras cassé. Elle
respirait encore, mais elle succomba peu après. On ignore comment ce
pénible accident s'est produit.
Octobre
1916
- Une nuit terrible.
-
Fernand
Levéel, 21 ans, demeurant avec ses parents à Cartigny-l'Epinay, canton
d'Isigny, était atteint d'épilepsie depuis l'âge de 13 ans. Dans
ces derniers
mois, les crises étaient
devenues plus fréquentes, et il ne pouvait travailler. Son père,
Aristide Levéel, 62 ans, souffrait lui-même d'une maladie d'estomac.
Couchant avec son fils, il se plaignait souvent que ce dernier
l'empêchait de dormir. L'autre soir, en rentrant de son travail, Mme
Levéel trouva son fils couché, ayant autour du cou une corde dont il
tenait l'une des extrémités dans la main gauche, malgré les soins, il
fut impossible de le rappeler à la vie. La père Levéel n'était
pas à la maison. Sa
Août
1917
- Un drame dans un
herbage. - M.
Arnaud Laurent, 62 ans,
cultivateur à Cartigny-l'Epinay, canton d'Isigny, a été assailli,
l'autre jour, dans un de ses herbages, par un taureau méchant que,
pourtant, il réussissait habituellement à maîtriser. Aux cris du jeune
domestique de M. Laurent, qui, lui-même, avait été projeté au loin
d'un coup de tête, des soldats en permission agricole, qui travaillaient
près de là, accoururent. Ils parvinrent non sans peine à dégager M.
Laurent, mais il était trop tard, le malheureux cultivateur
était mort. Mme Laurent, gravement malade depuis longtemps, ne put
surmonter l'émotion qu'elle éprouva de ce tragique événement, et elle
succomba
à son tour le lendemain.
Janvier 1921 - Légion d’honneur. - Sont nommés chevaliers, au titre militaire : M. Baude, instituteur à Cartigny-I'Epinay ; M. Georges Pillier, propriétaire-cultivateur à Pennedepie. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1922 - Inauguration d’un vitrail. - Dimanche 6 août aura lieu l'inauguration d'un vitrail dans l'église de Castilly. placé en souvenir des enfants de la commune morts à la guerre. A 10 h. messe pour le repos de l'âme des soldats. Vêpres à 3 h. 30 allocution par M. le Curé de Cartigny et bénédiction du vitrail.
Février 1930 - Récompense. - La Commission Permanente de la Fondation Carnégi « Fonds de Héros français », à Paris a décidé de décerner sa plaquette de bronze à M. Baude Auguste, qui le 7 septembre 1929, a sauvé un homme qui se noyait à Portbail, fait de sauvetage que nous avions cité. M. Baude est le distingué et aimable instituteur de Cartigny l'Epinay, déjà titulaire d'une médaille de Sauvetage qui lui a été remise en 1917, pour avoir sauvé un soldat qui allait se noyer. M Baude a droit à de bien sincères compliments pour la distinction si méritée dont il vient d'être l'objet. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1932 -
Deux vaches avaient été volées .
- M.
Frédéric, greffier de paix à Isigny-sur-Mer, avait été chargé de la
vente de bestiaux pour le compte d'un cultivateur de Cartigny-l’Epinay,
mais on s’aperçut que les deux vaches avaient, disparu. M.
Frédérie s'est rendu sur le marché de Bayeux et bien lui en prit, car
il reconnut les deux bestiaux en question juste au moment où les voleurs
allaient les vendre moyennant la somme de 2 400 francs par tête.
Hier
soir, les gendarmes de Balleroy ont arrêté chez M. Lecaplain,
cultivateur à Castilly où il s'était embauché, l'un des malfaiteurs,
un certain Maudoin. De leur côté, les gendarmes
de Bayeux appréhendaient sa complice, une femme Lainey, chez M. Leblond,
cultivateur à St-Vigor. Les
malfaiteurs, écroués à la maison d'arrêt de Bayeux, ont déclaré
avoir commis le vol pour se procurer de l'argent afin de payer les mois de
pension des deux enfants de la femme Lainey, qui sont en nourrice à
St-Paul-du-Vernay. Depuis le 30
décembre ils étaient en pension chez M. Bouchard, restaurateur à
Balleroy, auquel est du 480 francs.
Juin 1932 - La cambriole. - En l'absence de M. Bernard, débitant à Cartigny-l'Epinay, canton d'lsigny, des malfaiteurs se sont introduits chez lui en brisant un carreau, ont fracturé une armoire et pris 1 700 fr. Une somme égale a échappé à leurs recherches. Trois chiens laissés dans la maison, dont un berger allemand particulièrement redoutable, n'ont même pas aboyé, ce qui laisserait supposer que le vol aurait été commis par un familier. (Bonhomme Normand)
Juin
1937 -
Une série de suicides. –
M.
Adrien Buffard. 50
ans, domestique agricole au service de M. Pierre
Méhédin, à Touffréville, s'est suicidé par pendaison dans un hangar
dépendant de la ferme de son patron. M. Buffard était atteint de
neurasthénie. -
la suite d'une insolation dont il avait été frappé en
travaillant sur la route. M. Octave Senécal, 39 ans, cantonnier,
demeurant à Castillon, s'est pendu dans la cave de son habitation. -
On a découvert pendu dans la buanderie de sa ferme. M. François
Belot, 62 ans, cultivateur à Saint-Pierre-des-Ifs. Atteint de paralysie
du bras droit, M. Belot craignait de ne plus pouvoir bientôt se
livrer à aucun travail. -
Un cultivateur de Cartigny-l'Epinay, M. Pierre Simon, 75
ans, s'est suicidé en se pendant dans son grenier. C’est
sa fille, Mlle Jeanne Simon, qui a découvert le cadavre. Le
décès a été constaté par le docteur Vernay, de Littry. On ignore totalement les raisons de ce suicide. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1937 - Un
cultivateur tué par son attelage. -
M. Léon Catherine, cultivateur à Cartigny, avait
acheté un moteur agricole et était allé le chercher avec une voiture
attelée de deux jeunes chevaux. Après avoir pris livraison du
moteur, M. Catherine suivait la route de Trévières à Isigny, lorsque,
vraisemblablement, les chevaux s'emballèrent et voulurent entrer dans un
herbage dont la barrière était restée ouverte. M. Catherine fut coincé
entre la voiture et la barrière, et tué sur le coup.
(Source :
Le Moniteur du
Décembre
1937 -
Quatre blessés dans une collision d'automobiles.
- Une
collision qui a fait quatre blessés, s'est produite sur le territoire de
Cartigny-l'Epinay, au carrefour
formé par les chemins allant de Périers à Bayeux, et de Mosles à
Saint-Clair-sur-Elle. Vers
8 heures, une automobile conduite par M. Maurice Langevin, 27 ans, notaire
à St-Sauveur-Lendelin (Manche), suivait le chemin n° 15, se dirigeant
vers Bayeux. Dans la voiture
se trouvaient, la mère de M. Langevin, 60 ans, cultivatrice, et
Mlle Thérèse Godard, 24 ans, sans profession, à Pont-Hébert. Une
autre voiture, conduite par
Mlle Blanche Fauvel. 29 ans, sans profession, à Cartigny-l’Epinay,
auprès de qui avait pris place M. Edmond Fauvel, 50 ans, cultivateur au même
lieu, suivait le chemin n° 29, allant vers Saint-Clair-sur-Elle. Au
milieu du carrefour, l'automobile de M. Langevin prit celle de Mlle Fauvel
en écharpe. S'accrochant l'un à l'autre, les deux véhicules firent une
embardée vers la droite et s'arrêtèrent
près du côté gauche du chemin en direction de Littry. Le
choc fut très violent. Mme Langevin fut blessée à la tête et à l’œil
gauche, et subit une forte commotion. Mlle Godard, Mlle Fauvel et M.
Langevin furent blessés également sur diverses parties du corps. Les blessés ont reçu les soins du docteur Vernay, de Littry. Les deux voitures sont hors d'usage. Lit gendarmerie a ouvert une enquête. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier 1938 - Élection de Maire. - Le conseil municipal de Cartigny a élu maire M. Gouesnel Henri, par 8 voix sur 10 votants. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1938 - Une
somme de 13 000 francs a disparu.
- En cherchant
un portefeuille enfermé dans une armoire placée dans la salle
à manger de son habitation et contenant une somme de 13 000 francs, Mme Marion, cultivatrice à
Cartigny-l'Epinay, ne le retrouva plus. Elle fouilla complètement le meuble, mais en vain. Le lendemain matin, elle retrouva, dit-elle, le portefeuille, vide de son contenu, dans un des tiroirs de l'armoire. Elle a porté plainte pour vol contre inconnu. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre 1938 - Quatre blessés dans un collision d’automobiles. - Une collision qui a fait quatre blessés, s'est produite sur le territoire de Cartigny-l'Épinay, au carrefour formé par les chemins allant de Périers à Bayeux et de Mosles à Saint-Clair-sur-Elle. Vers 8 heures, une automobile conduite par M. Maurice Langevin, 27 ans, notaire à St-Sauveur-Lendelin (Manche), suivait le chemin n° 15, se dirigeant vers Bayeux. Dans la voiture se trouvaient, la mère de M. Langevin, 60 ans, cultivatrice, et Mlle Thérèse Godard, 24 ans, sans profession, à Pont-Hébert. Une autre voiture, conduite par Mlle Blanche Fauvel, 29 ans, sans profession, à Cartigny-l’Épinay, auprès de qui avait pris place M. Edmond Fauvel, 50 ans, cultivateur au même lieu, suivait le chemin n° 29, allant vers Saint-Clair-sur-Elle. Au
milieu du carrefour, l’automobile de M. Langevin prit celle de Mlle
Fauvel en écharpe. S'accrochant l'un à l'autre, les deux véhicules
firent une embardée vers la droite et Le choc fut très violent. Mme Langevin fut blessée à la tête et à l'œil gauche, et subit une forte commotion. Mlle Godard, Mlle Fauvel et M. Langevin furent blessés également sur diverses parties du corps. Les blessés ont reçu les soins du docteur Vernay, de Littry. Les deux voitures sont hors d'usage. La gendarmerie a ouvert une enquête. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1940 - Délits
de chasse.
- En
tournée de nuit dans la commune de Cartigny, les gendarmes de Lison
eurent l'attention attirée par des coups de fusils. Un permissionnaire
et un journalier qui se livraient au plaisir de la chasse au lapin.
Août
1943 -
Fait divers.
- Au cours du
violent orage qui a éclaté dans la nuit de samedi à dimanche, la foudre
est tombée, vers minuit, sur le presbytère de Cartigny-L'Epinay. La
toiture a été détruite par le feu, et le 1er étage endommagé.
Apercevant des lueurs, les gendarmes de Lison, de service sur la voie
ferrée, alertèrent les pompiers de Saint-Lô, qui parvinrent à
protéger une partie du bâtiment. Le
presbytère n'est pas habité, la paroisse étant desservie par le curé
de Sainte-Marguerite-d'Elle. Le mobilier qu'il contenait, propriété de
M. Quesneville, instituteur honoraire, a pu être sauvé.
Mai
1944 -
Chutes d’avions.
- Trois avions anglo-américains ont été abattus par la
D.C.A. allemande au cours des opérations susvisées. Huit autres ont
percuté au sol pour des raisons non précisées. De
même, deux appareils allemands sont tombés à Sallen et à Lion-sur-Mer.
Le
16 mars 1944, monsieur Langlois Charles? cultivateur
Moutiers-en-Cinglais, réquisitionné par les autorités allemandes avec
son camion pour effectuer des transports dans l’Eure a été tué par
des balles de mitrailleuse d’avion à Le Neufbourg. Le
20 mars, le jeune Triholet Jacques, âgé de 9 ans, demeurant à Cagny
a été gravement blessé par l'explosion d'une grenade allemande qu'il
avait trouvé. Le
26 mars vers 16 h. 30, trois jeunes gens requis à l’organisation
Todt à Ver-sur-Mer s'étant engagé dans un champ de mines ont fait
exploser de ces engins et ont été très grièvement
blessés. Le
27 mars à 16 heures, l'ambulance du sanatorium départemental de
Saint-Sever a été atteinte par des balles perdues d’avions qui
combattaient au-dessus de la commune de Neuville. Melle
Michel, secrétaire de l’économat a été tué sur le coup et M. Marie,
chauffeur est décédé quelques jours après. Le chauffeur d'un autre
véhicule qui passait à ce moment a été également blessé.
Février 1946 - Un dangereux procédé. - M. Bernard Jeanne, cultivateur à Cartigny-l’Epinay, utilisait des explosifs pour casser du bois. Projeté sur le sol par une violente déflagration provoquée par une charge mal dosée, il a été grièvement blessé à la tête. M. Jeanne est soigné à l’hôpital de Bayeux. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet
1947 -
Un « gréviste ».
–
Son employeur, pour lequel il travaillait depuis sept mois, ne lui
donnant aucun salaire, un prisonnier allemand affecté à la ferme Martin,
à Cartigny-l’Epinay,
Wilheim Langen, s’est rendu à la gendarmerie de Lison, et a demandé à
rejoindre le camp de Fleury. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Octobre
1947 -
A nous la liberté !.
- 634
prisonniers allemands ont quitté le camp de Fleury à destination de
Cherbourg où ils vont être « transformés » en travailleurs
libres. Espérons que nous n’aurons pas à le regretter. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Octobre
1947 -
Le baptême d’une cloche à Cartigny-L’Epinay.
- Dimanche
prochain, au cours d’une grand’messe célébrée à 10 h. 30, Mgr
Adam, vicaire général, assisté de M. le doyen d’Isigny, procédera à
la bénédiction d’une cloche. Vêpres à 15 h. 30 et sermon par M. le
chanoine Peuillet. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Septembre
1948 -
Un commerçant en défaut.
-
M. Léon Magnolles, 35 ans, boulanger à Cartigny-L’Épinay, a
fait l'objet d'un procès-verbal pour hausse illicite sur le prix de la
farine de sarrasin. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre 1949 - Une collision mortelle. - Dimanche soir, au carrefour du Poteau, commune de Guilberville (Manche), une auto pilotée par M. Georges Guérin, 26 ans, marchand de bestiaux à Cartigny-l'Epinay, dans laquelle avait pris place son père, M. Edmond Guérin, 57 ans, même profession, à Maisy, a heurté violemment l'arrière d'un car des Courriers Normands qui revenalt du Mont-Saint-Michel conduit par le chauffeur Albert Lelièvre de Caumont-l’Eventé. M.
Edmond Guérin a été tué sur le coup et son fils sérieusement blessé.
( Le Bonhomme Libre ) |
|||
|
|||
![]() |
![]() |
||
CARTIGNY-L'EPINAY (Calvados) - Fours à Chaux hydraulique - E. PAGNY |
|||
|
. |
|
|
![]() ![]() ![]() ![]() |