15 Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 1

CARTIGNY - l'ÉPINAY 

Canton d'Isigny-sur-mer

Les habitants de la commune de Cartigny-l'Épinay sont des  ...

Août 1841   -   Conseil général.   -   Le conseil arrête qu'il n'y a pas eu lieu à s'occuper du classement du chemin de grande communication projeté de Balleroy à Cérisy, à travers la forêt.

Les communes de Cartigny-l'Épinay et de Baynes sont classées comme intéressées dans le chemin de grande communication de Cartigny à Cérisy. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Mars 1843   -  Nouvelles Locale.   -    Le nommé Michel Jean, journalier de la commune de Ver, âgé de 17 ans, a été ces jours derniers arrêté par la gendarmerie de Creully, on vertu d'un mandat d'amener, comme prévenu de vol. 

— Une autre arrestation par suite aussi d'un mandat d'amener a été opérée par la gendarmerie d'Isigny, sur la personne du sieur Marie ( François), âgé de 35 ans, demeurant à Cartigny-Tesson. Il a été écroué à la maison d'arrêt de notre ville.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1843   -  Police correctionnelle.   -  Audience du 16 mai.   -   Pierre-Jules Maufras, tailleur, Léonie Maufras et la femme Maufras, tous les trois de Bayeux, comparaissaient sous la prévention d'avoir recelé et s'être approprié diverses sommes d'argent, de linge et autres objets volés par les enfants Gouye et la fille Justine Le Bouteiller, au préjudice de leurs parents.

Le premier a été acquitté, Léonie Maufras a été condamnée en huit jours et la femme Maufras en un mois d'emprisonnement.

— Une condamnation de 15 jours de la même peine a été prononcée contre le sieur Suzanne, marchand boucher à Trévières, pour habitude de faux poids dans la vente de sa viande.

  Marie-Françoise Le Bobier, de la commune Cartigny-Tesson, prévenue de délit forestier au préjudice du sieur Michel Hébert, propriétaire à Vouilly, a été condamnée en 2 fr. d'amende. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1843   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 23 mai.  -   Une condamnation de six jours d'emprisonnement et des dommages intérêts a été prononcée contre le nommé Pierre Le Cocq, domestique à Cartigny-l'Epinay, pour avoir porté des coups et fait des blessures graves, le 25 mars dernier, au nommé Jean Pain, journalier de la même commune.

— Pierre Folin et Jean-Baptiste Mariette, domestiques, demeurant à Ste-Honorine-de-Ducy, prévenus, à la complicité l'un de l'autre, d'avoir le 21 avril dernier, volé du poisson dans un étang appartenant à la dame veuve Gournay. Le premier a été condamné en 20 francs d'amende, et le second , âgé de 14 ans seulement, a été acquitté comme ayant agi sans discernement. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1843   -  Police correctionnelle.   -  Audience du 16 mai.   -   Pierre-Jules Maufras, tailleur, Léonie Maufras et la femme Maufras, tous les trois de Bayeux, comparaissaient sous la prévention d'avoir recelé et s'être approprié diverses sommes d'argent, de linge et autres objets volés par les enfants Gouye et la fille Justine Le Bouteiller, au préjudice de leurs parents.

Le premier a été acquitté, Léonie Maufras a été condamnée en huit jours et la femme Maufras en un mois d'emprisonnement.

— Une condamnation de 15 jours de la même peine a été prononcée contre le sieur Suzanne, marchand boucher à Trévières, pour habitude de faux poids dans la vente de sa viande.

  Marie-Françoise Le Bobier, de la commune Cartigny-Tesson, prévenue de délit forestier au préjudice du sieur Michel Hébert, propriétaire à Vouilly, a été condamnée en 2 fr. d'amende. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1843   -  Nouvelles locales.   -  On lit dans le  « Pilote » : Le temps a été si constamment mauvais pendant les premiers jours de la semaine, que les marchands ont eu plutôt à se plaindre qu' à se louer de la prolongation de la foire, aussi la plupart des boutiques étaient-elles fermées dès mercredi matin, surtout devant la Nouvelle-Comédie.

Force a été pour toutes les petites industries ambulantes de ne pas même se montrer dans nos rues, tant il y avait de boues de tous les côtés. Il est bien à désirer que le mois de mai ne finisse pas comme il a commencé, car indépendamment des préjudices plus ou moins grands que l'inclémence de la saison extraordinaire dans laquelle nous sommes a causés en ville, la campagne commence à se mal trouver de la surabondance des pluies.

Les terres sont tellement saturées d'eau que dans certains endroits, les creux des sillons ressemblent à autant de petits ruisseaux et que les blés et les foins jaunissent, comme s'ils étaient dévorés par le soleil le plus ardent. Heureusement les pommiers ne souffrent pas, et par un contraste des plus bizarres, en présence de l'aspect, pour ainsi dire, maladif de quelques-uns des champs qui entourent notre cité, ces arbres précieux sont tellement surchargés de fleurs qu'ils ressemblent de loin à d'immenses bouquets blancs et roses.

Au dire de nos cultivateurs, la récolte promet d'être bonne. Cette espèce de compensation leur est d'autant plus due que, jusqu' à ce jour, les céréales, et les colzas pour la plupart, sont dans un déplorable état. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Septembre 1843   -  Police correctionnelle.   -    Audience du 29 août. — Diverses escroqueries d'argent commises dans le mois de juillet dernier, au préjudice des sieurs Le Danois et Guérin, ont valu un an et un jour d'emprisonnement au nommé Jean Catherine, domestique, demeurant à Neuilly.

— Le tribunal a prononcé 3 mois de la même peine contre Léon Ternisier, domestique, ayant demeuré à Lantheuil, reconnu coupable d'escroquerie envers le sieur Héringue, cultivateur à Vaussieu.

— Le nommé Louis Coispel, poissonnier à Grandcamp, s'était rendu coupable d'une contravention aux lois sur la pèche maritime, le 31 juillet dernier, pour laquelle il a été condamné en 25 fr. d'amende.

— Une condamnation par défaut en 15 jours d'emprisonnement, a été prononcée contre Marie Le François, de Cartigny-l'Epinay, accusée d'abus de confiance et de détournement d'effets d'habillements au préjudice de la fille Angélique Théresse. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Nouvelles locales.  -  Samedi dernier, à la suite d'une querelle entre les époux Lenoir, demeurant à Cartigny-Lépiney, la femme, qui avait été maltraitée par son mari, lui assena un coup de bâton qui renversa Lenoir en sortant de sa maison, et il est mort quelque s instants après. 

M. le procureur du roi et M. le juge d'instruction se sont rendus sur les lieux et ont fait arrêter la femme Lenoir. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Juin 1844   -  Police correctionnelle.  -   Audience du 11 juin. 

Nos lecteurs se rappelleront sans doute que la commune de Cartigny-Tesson, ainsi que toute la contrée, avaient retenti dans les premiers jours de mai du bruit d'un assassinat commis par une femme Lenoir sur la personne de son mari. 

Ce malheureux événement qui avait pris d'abord dans le public les proportions d'une affaire criminelle de cour d'assises, s'était considérablement atténué en présence des faits révélés par l'instruction. 

Le nommé Lenoir avait en effet succombé dans la journée du 10 mai, par suite d'une rixe avec sa femme, laquelle l'avait fatalement atteint d'un coup mortel, sans intention  toutefois de lui donner la mort. Déclarée coupable d'homicide par imprudence, cette femme a été condamnée en 3 mois d'emprisonnement. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1845   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 4 mars.

Une contravention aux prescriptions de l'art. 459 du code pénal a fait infliger 16 fr. d'amende au sieur Aumont, cultivateur à Maisons, qui n'a pas prévenu le maire de sa commune qu'il avait un cheval infecté d'une maladie contagieuse.

   Un vol d'une brouette a valu à Thouzard, François, d'Isigny, 3 mois de prison.

   Marie-Cécile Lhomme, femme de Jacques Le Brethon, de Sermentot, accusée d'un vol de cercles en fer, a été acquittée.

   Un délit de chasse en temps de neige et sans permis a fait infliger 16 fr. d'amende au sieur Louis-Jacques Godefroy, maire d'Arganchy. —   Un délit du même genre, commis la nuit, a fait donner 50 fr. d'amende à Pierre Jeanne dit Genest, meunier à Neuilly.

   Pierre Longuet, de Cartigny, s'est rendu coupable de violences et voies de fait envers des préposés des contributions indirectes. Il subira 3 mois de prison.

   Plusieurs vols d'effets mobiliers ont valu, 2 mois de prison au nommé Cyrille Honzard, domestique à Trévières. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1845   -  Nouvelles Locales.   -    La semaine dernière, par suite de graves soupçons, fondés sur un état apparent de grossesse, une fille de la commune de Cartigny-Tesson avait été mise en arrestation comme prévenue d'avoir détruit son enfant nouveau-né. 

Dimanche dernier, les investigations de la justice au domicile de cette fille ont amené la découverte du cadavre de l'enfant, né viable ; la malheureuse l'avait enterré dans la salle même qu'elle habitait. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Septembre 1845   -  Police correctionnelle.   -   Audience du 22 septembre 1845.

 Aimable Le Chevalier, charpentier à Cartigny-Tesson, pour délit de chasse en temps prohibé, a été condamné en 50 fr.

  Un délit du même genre a fait condamner Nicolas-Pierre Lécuyer, épicier à Vouilly, en 16 fr. d'amende.

   Deux années de prison ont été infligées à Rosalie-Agnès Marguerite, femme Duval, de Bayeux, pour vol de marchandises commis au préjudice de M. Anger-Declomesnil. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Octobre 1845   -  Nouvelles locales.   -   M. le ministre de l'intérieur vient d'adresser une circulaire à tous les préfets, dans laquelle il leur recommande d'inviter les administrations municipales à prendre des mesures pour que les logeurs, aubergistes et hôteliers, soient tenus d'avoir dans leurs établissements des lits à une seule place, de manière que les soldats en voyage puissent à l'avenir coucher isolément. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Octobre 1845   -  Nouvelles locales.   -   Quoique la perte en pommes de terre soit moins grande dans notre contrée qu'on ne le craignait d'abord, il n'est que trop vrai qu'il y a cette année un déficit considérable, évalué à un cinquième, ou même à un quart. Il est des contrées où le mal est très grave et où l'on sera forcé d'acheter les tubercules à planter au printemps prochain. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Décembre 1845   -  Police correctionnelle.      Audience du 16 décembre 1845.

  Jean-Baptiste-François Defaudais et Justine Levieux, femme Defaudais, demeurant à Bricqueville, paraissent avoir contracté une habitude invétérée du vol.

Un assez grand nombre d'escroqueries et de vols, commis à la complicité de l'un et de l'autre, les amenaient sur le banc correctionnel. Convaincus tous deux des faits graves qui leur étaient reprochés, ils ont été condamnés chacun en 5 années d'emprisonnement.

  16 francs d'amende ont été prononcés contre le nommé Alexandre Devaux, cultivateur à Sainte-Croix-sur-Mer, pour délit de chasse.

  Même peine, pour même délit, a été infligée au sieur Jean Guelle, charpentier à Cartigny-l'Epinay. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1846   -  Nouvelles locales   -   Une jeune paysanne de Moon, près Cartigny, vient d'accoucher de trois garçons forts et bien portants. Il y a deux ans, elle avait donné le jour à deux petites filles. Qu'elle espère, dans deux ans elle pourrait avoir deux garçons et deux filles. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1852   -   Cour d'Assises du Calvados.   -  Audience du 19.

Jeanne-Marie Leberre, âgée de 20 ans, née à Mur (Côtes-du-Nord) demeurant à Cartigny, est accusée d'avoir commis six vols au préjudice de plusieurs personnes chez lesquelles elle était domestique.

En la déclarant, coupable, le jury a admis des circonstances atténuantes, elle n'a été condamnée qu'à 3 ans d'emprisonnement. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Mai 1854   -   Un accident.   -   Un jeune homme de Cartigny-l'Epinay, Emmanuel Baillot, garçon maréchal, vient d'être victime d'un bien fâcheux accident, causé par son imprudence. Le 20 de ce mois, il démonta son fusil pour le nettoyer. Il serra les deux canons dans l’étau, l'un d'eux était chargé. Le fusil étant tombé, le coup partit et lui traversa la partie supérieure de la jambe gauche, un peu au-dessous de l'articulation du genou.

L'amputation a été jugée nécessaire et pratiquée le lendemain. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1855   -   Cour d'Assises du Calvados.  -  Présidence de M. d'Angerville.  -  Audience du 11 mai.     

— Tranquille Leroy, âgé de 45 ans, né à Saint-Laurent-de-Rieu, demeurant à Cartîgny-Lepiney, et Charles-François Levionnois, âgé de 58 ans, né à Sainte-Croix-de-Saint-Lô, demeurant à Sainte-Marguerite-d'Elle, sont accusés :

1° d'avoir, à Cartigny-Lépiney, du 15 au 14 janvier dernier, tenté de voler du cidre au préjudice du sieur Lebaron, laquelle tentative, manifestée par un commencement d'exécution, n'a manqué, son effet que par des circonstances indépendantes de la volonté de ses auteurs. (Cire. aggr., complicité, nuit, effraction extérieure ou fausse clé, dans un édifice)

2° D'avoir, à Cartigny-Lépiney, en 1854 et dans les premiers mois de 1855, volé du cidre au préjudice du même sieur Lebaron. (Cire. aggr., complicité, nuit, effraction extérieure ou fausse clé, dans un édifice).

3° D'avoir, dans le cours de 1854, à Cartigny ou dans une des communes voisines, soustrait frauduleusement des planches, au préjudice de personnes restées inconnues. (Cire. aggr., complicité, nuit).

4° D'avoir, à Saint-Marguerite-d'Elle, du 15 au 16 août 1855, volé du blé en javelle, au préjudice d'un sieur Poissy. (Cire. Aggr., complicité, nuit).

5° Leroy seul, d'avoir, à Cartigny, du 30 septembre au 1er décembre 1854, soustrait du blé au préjudice du sieur Barbey. (Cire. aggr., nuit, maison habitée).

6° Enfin, Levionnois seul, d'avoir, à Sainte-Marguerite-d'Elle, en 1849, volé un poêlon, au préjudice du sieur Catherine, la nuit, et dans une dépendance de maison habitée.

Levionnois est déclaré coupable sur les 1er, 2e et 6e chefs, et Leroy sur les deux premiers chefs seulement. Ils sont punis : Levionnois, de 7 ans de travaux forcés, Leroy, de six ans de la même peine. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Novembre 1856   -   Un voleur.  -   Un nommé Firmin Marie, âgé de 45 ans, né à St-Clair, demeurant à Cartigny-l'Epinay (Calvados), a été arrêté le 22 octobre, à Pont-Hébert, au moment où il se dirigeait vers la foire d'Airel pour y vendre une vache qu'il avait volée pendant la nuit, au préjudice de sa belle-sœur, cultivatrice à Vidouville. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1858   -   Accident de la route.   -   Le 9 courant, le sieur Hubert (Pierre), voiturier, âgé de 53 ans, domicilié en la commune, de Bretteville-l'Orgueilleuse, conduisait, dans la commune de Cartigny-l’Epinay, une voiture chargée de pierre de taille, lorsque, arrivé au carrefour des Landes, il tomba, et la roue de sa voiture lui passa sur le corps. La mort fut instantanée. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1859   -   Les allumettes chimiques.   -   Encore un accident causé par des allumettes chimiques laissées à la portée des enfants. Le 14 juillet, le feu a consumé, dans la commune de Cartigny-l'Epinay, canton d'Isigny, environ trois cents bottes de colza, appartenant à M. Jouanne, cultivateur dans cette commune.

Des enfants ont allumé cet incendie en jouant avec des allumettes, et ils pouvaient y périr. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1859   -   La chaleur.   -   Ces jours derniers, la chaleur a encore augmenté ; lundi et mardi, le thermomètre a marqué à midi, 34 degrés centigrades. Dans le cours des journées ordinaires, il se maintient de 27 à 30 degrés.

Mercredi, un orage qui menaçait depuis longtemps, s'est déclaré vers 8 heures du soir, sur Bayeux et ses environs, par une pluie abondante, qui n'a pas duré assez longtemps. Il est bien à désirer qu'il en tombe encore. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1859   -   Un éboulement.   -  Le 17 novembre courant,, un ouvrier breton, nommé Hock, occupé à charger une brouette dans une des carrières de M. Pagny, fabricant de chaux à Cartigny-l'Epinay, a été enseveli sous un éboulement, occasionné sans doute par les pluies. Ses camarades se sont empressés de le dégager, mais ils n'ont trouvé qu'un cadavre : la mort avait été instantanée. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1860   -   La mort qui rode.   -   Mercredi, un mendiant, nommé Longuet, âgé de 71 ans, a été trouvé mort à environ dix mètres de sa maison, en la commune de Cartigny-Lépinay. On attribue cette mort à une congestion cérébrale.

-  Le lendemain  un malheureux accident est arrivé mardi dernier à Vaubadon. Le nommé Perrette, domestique au service de M. Saillenfest, cultivateur, était assis sur le devant d'une charrette attelée de trois chevaux. En voulant sauter à terre, le malheureux est tombé à plat ventre sous la roue qui l'a écrasé. La mort a été instantanée. (L'écho Bayeusain )

 

Novembre 1860   -  Un vol.   -   Mardi, un nommé Jacques Clément, domestique à Mestry, canton d'Isigny, a été arrêté sous la prévention d'un vol de 28 fr. commis au préjudice d'un sieur Lemoine, aubergiste à Cartigny-l'Epinay. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1862   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Piquet.

Audience du 22 novembre.

Incendie. Le nommé Moisson (Jean-Bernardin), domestique, né et demeurant à Lison, âgé de 25 ans, est accusé d'avoir, à Cartigny-l'Epinay, le 15 juillet dernier, volontairement mis le feu à des bois en tas appartenant au sieur François Le Batard.

Le 15 juillet dernier, vers 9 heures du soir, un incendie dévorait en quelques instants un tas de bourrées déposées dans un champ appartenant au sieur Gassion, cultivateur à Cartigny-l'Epinay. Un malfaiteur avait, dans un but de vengeance, franchi la haie qui séparait le champ de la route et avait allumé l'incendie.

Aux premières lueurs, les voisins accourus aperçurent l’accusé. Il se précipitait vers ver la route et prenait la fuite. Graignant d'être reconnu, il se cachait la figure dans son mouchoir et parcourait rapidement les côtés du chemin dont il semblait éviter le milieu. Cependant, le témoin Nicolle l'arrêta et le força de revenir sur ses pas, bien qu'il soutint n'avoir même pas vu les flammes.

Il a d'abord prétendu qu'il n'était pas l'auteur de l'incendie dont il fuyait le théâtre, mais il a bientôt été forcé d'avouer qu'il était entré dans le champ de Gassion. Il a déclaré que, pour se mettre à l'abri du vent et allumer un cigare, il avait passé derrière les bourrées et avait jeté au hasard l'allumette dont il s'était servi. C’est, en effet, sur la face opposée à la route que l’incendie a commencé mais les témoins déclarent qu'à ce moment il ne faisait pas de vent, et que la brise soufflait faiblement du côté ou l'accusé prétend avoir cherché un abri.

Les bourrées consumées par les flammes appartenaient à un cultivateur de Cartigny, le sieur Le Batard, mais elles étaient entassées dans le champ du sieur Gassion. L'accusé a dû croire qu'elles lui appartenaient. Il avait et a son service jusqu'au 3 janvier 1861. A cette époque, son maître l'avait chassé et lui avait retenu sur ses gages un somme de 3 francs, et c'est sans doute pour ce motif qu'il voulu exercer une vengeance contre lui.

Pendant l'instruction, comme devant le jury, l'accuse a soutenu qui n'avait jamais eu l'intention de mettre le feu aux bourrées de Le Batard. Après avoir allumé son cigare, il a jeté, par inattention, auprès du tas, l'allumette qui venait de lui servir, et, sans l'état d'ivresse dans lequel il se trouvait, ce malheur ne serait certainement pas arrivé. Moisson proteste énergiquement de son innocence.

M. Dupray de Lamahérie a soutenu l'accusation, que Me Blanche a combattue.

Le jury a rapporté un verdict de non-culpabilité en faveur de l'accusé, qui a été acquitté. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1868   -   Un incendie.   -   Le 15 de ce mois, à 3 heures du matin, un incendie dont les causes sont inconnues a consumé une partie de la couverture d'une maison  d'habitation appartenant au sieur Lesénécal Jean, cultivateur à Cartigny-Lépinay, et habitée par la nommée Lefant Marie, femme Lepleux, sabotier à Castilly.

La perte approximative est évaluée à 300 francs.  

 

Juillet 1868   -   Un drame.   -   Le 21 de ce mois, dans la soirée, le nommé Charles Crocquevieille, âgé de 28 ans, journalier, s'est noyé en se baignant dans une vieille carrière sur le  territoire de la commune de Cartigny-l'Epinay.  

 

Décembre 1871   -  Fait divers.   -  M. le Préfet du Calvados, sur la proposition de M. l'inspecteur d'académie, a accordé aux écoles primaires un congé du samedi 30 décembre au jeudi 4 janvier inclusivement.

 

Janvier 1872   -  Suicide.   -   Lundi, dernier, dans l'après-midi, le  nommé François Sauvey, âgé de 46 ans, domestique à Cartigny-l'Épinay, canton d'Isigny, s'est donné la,  mort par strangulation, dans un herbage cette commune. La cause de ce suicide est attribuée à une atteinte d'aliénation mentale.

 

Décembre 1875   -  Empoisonnement.  -  Jeudi dernier, à dix heures et demie du matin, la fille Anatolie Prouet, âgée de 22 ans, servante chez Mlle Ygonf, propriétaire à Cartiguy-l'Epinay, est morte subitement au domicile de sa maîtresse. Les constatations médicales ont fait connaître que cette fille était enceinte de six mois, et l'autopsie qui a été faite par M. Barbey, médecin à Bayeux, n'ayant fait découvrir aucune trace de mort naturelle, il y a tout lieu de supposer que cette fille se serait empoisonnée en prenant un breuvage pour se faire avorter, ainsi que l'en accusait la rumeur publique.  

 

Juillet 1880  -  Mort accidentelle.  -  Dernièrement, le nommé Alphonse Dubreuil, âgé de 33 ans, domestique chez M. Tillard, propriétaire à Cartigny-l'Epinay, conduisait une voiture chargée de bois lorsqu'il voulut se ranger pour faire place à une autre qui passait dans la cour. Il se trouva pris entre la voiture et le mur et tomba sans connaissance. Une heure après, il expirait.  

 

Juin 1882  -  Bon exemple.  -  Beaucoup de communes du Calvados ont créé des caisses des écoles pour subvenir à l'entretien des élèves indigents, en leur fournissant des soupes l'hiver, ainsi que des fournitures de classes et au besoin des habits. Dans certaines, des souscriptions ont été faites spontanément par les conseillers municipaux, afin  de ne pas trop grever le budget communal. 

Il serait d'un bon exemple pour les autres communes qui ne l'ont pas fait, que le Préfet communiquât aux journaux celles où ces souscriptions ont eu lieu.

 

Juin 1882  -  Encore les armes.  -  Ces jours derniers, à Cartigny-l’Epiney, un jeune homme voulut profiter de l’absence de ses parents pour aller à la chasse aux corbeaux, et  s'empara  d’un fusil chargé qui se trouvait à sa portée. Rentré bredouille, il n’eut rien de plus pressé, pour dissimuler son équipée, que de remettre son arme dans l’étui d’où il l'avait sortie. Tandis  qu il appuyait fortement sur le bout du canon, le coup partit et lui fracassa la main dont il ne pourra plus se servir.  

 

Décembre 1890  -  Scène de famille.  -  Depuis quelque temps, la femme Goubot vivait en fort mauvaise intelligence avec son mari, qui habite Cartigny-l'Epinay. 

A la suite d'une querelle, la femme Goubot, aidée de son fils, s'est emparée d'une somme de 600 fr., d'un veau et de divers objets mobiliers, puis, leur coup fait, les larrons ont  décampé avec leur butin. 

Pendant qu'on le dévalisait ainsi, Goubot était maintenu par deux individus, des complices, qu'il n'a pas reconnus.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1891  -  Triste accident.  -  Samedi dernier, dans l'après-midi, M. Boissel, percepteur à Cartigny-l'Epinay, était avec l'un de ses voisins, qui avait l'intention de tuer une pie qui venait souvent dans sa cour. Le coup de feu ayant raté, cet homme rentra pour remplacer la capsule. En passant près de M. Boissel, le chien s'abattit de nouveau sur la capsule et le coup perfora l'avant-bras droit de l'infortuné percepteur, sans toutefois lui fracasser ni os ni artère. L'état du blessé est très grave. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1892  -  Tué par un taureau.  -  Émile Vallée, jeune domestique de 16 ans, au service de M. Pierre Gouesmel, propriétaire à Cartigny-l'Epinay, fut pour changer un taureau qui était au piquet, comme le taureau avait rompu sa chaîne, la jeune servante n'osant pas reprendre le taureau, le jeune garçon réussit à le reprendre et à le repiquer. Comme il terminait son  travail, le taureau lui porta un violent coup de cornes dans le bas-ventre, vingt-quatre heures après, le malheureux expirait.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1893  -  Abandon d’enfants.  -  II y a environ six ans, une fille Joséphine Fouques, qui était, à l'époque, servante à Airel, confia un enfant de 13 mois à un sieur  Aristide Levéel, journalier à Cartigny-l’Epinay. Le l4 avril 1891, elle confiait un second enfant de 15 jours à la même personne. Cette fille payait 39 fr. par mois pour ses deux enfants. 

Le 10 septembre, la fille Fouques, qui était servante à Castilly, quittait sa place. Depuis cette époque elle n'a plus rien payé pour ses enfants et, malgré d'actives recherches, on n'a pu la retrouver. Ces enfants vont être placés à l'hospice (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1895  -  Morts de froid.   -  La veuve Lesueur, habitant Mandeville, a été trouvée morte, route de la gare, à Littry, sous un hangar appartenant à M. Boquet, marchand de bois, où elle s'était mise à l'abri. Cette malheureuse était dans le dénuement le plus complet. 

— Le sieur Louis Hébert, 66 ans, demeurant à Cartigny-l'Epinay, a été trouvé sans vie sur la route départementale. Il était mort d'une congestion occasionnée par le froid. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1895  -  La saison.   -  Quelle bizarre température nous subissons. Samedi, il gelait à pierre fendre, dans l'après -midi, le vent soufflait du Nord et, dans la soirée, la neige se mettait à tomber, bientôt suivie d'un épais verglas qui transformait les rues en un miroir, à une heure du matin, la couche était telle qu'on ne pouvait avancer qu'à petits pas. Dimanche matin, le verglas tenait  encore, mais bientôt la température s'adoucissait et le soleil faisait fondre neige et verglas. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1898  -  A propos de Saints.  -   Les saints de glace, la terreur des horticulteurs, figurant au calendrier les 11, 12 et 13 mars, ne paraissent vouloir faire parler d'eux. Fin de la lune  rousse, le 20 mai. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1898  -  L’art d’escamoter 20 francs.  -  Un jour, Félix Forcadel, maçon à Cartigny-l'Epinay, faisait voir un louis de 20 fr. à son camarade de travail, Henri Olliéron. Celui-ci prit la pièce, la mit dans le creux de sa main et, de là, la lit passer dans son gousset en disant au naïf Félix : « Voilà comment on escamote un louis ! »

Le pauvre maçon crut à une plaisanterie, mais Olliéron est parti avec le louis en emportant, en plus, des effets appartenant à Félix Forcadel. Par défaut, le tribunal de Bayeux a condamné Olliéron à quatre mois de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1899  -  Mérite agricole.  -   Sont nommés officiers : MM. Pérrinne, maire de Ste-Marguerite-de-Viette ; Pagny, conseiller d'arrondissement à Cartigny-l'Epinay.

— Sont nommés chevaliers MM. Amand Leneveu, dresseur de chevaux d'attelage et de selle à Caen, 31 ans de services ; Lair, instituteur à Langrune-sur-Mer ; Postel, cultivateur à Vacognes ; Quesnel, propriétaire-cultivateur à Bonneville-la-Louvet ; Sabine, propriétaire à Sannerville ; Sebire, propriétaire-pépiniériste à Ussy ; Tricault, propriétaire à Vire: Vignioboul,  directeur de la Société laitière des fermiers normands, à Morteaux-Coulibœuf ; Lemariey, cidres et eaux-de-vie à Paris, mise en valeur de  terrains meubles dans le Calvados ; Martine,  maire de la commune de Gonneville-sur-Merville. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1900   -   Incendies.     D'un bâtiment de 17 mètres de longueur sur 8 de largeur, au sieur Leduit, cultivateur à Cartigny-l'Epinay. Pertes,4 600 fr. Assuré.

— Dans une chambre chez le sieur Gauthier, à Lisieux. Pertes, 180 francs. Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1900   -   Asphyxié dans un four à chaux.  -  Le sieur Auguste Richet, 76 ans, demeurant au Molay, pour se réchauffer, s'était couché près d'un four à chaux de Cartigny-l'Epinay,  canton d'Isigny.

Le lendemain, les ouvriers l'ont trouvé inanimé. Il avait été asphyxié par les émanations du four. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1901   -   Réduction de la durée du service militaire.  -   Il est sérieusement question de réduire la durée du service militaire à deux ans. Cette loi serait précédée d'une  autre sur les engagements et les réengagements des sous-officiers et soldats, afin de former des cadres avec des soldats ayant cinq ans de service. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1901   -   Suicides.  -   Le sieur Alcide Cointre, 49 ans, bûcheron à Saint-Hymer, s'est pendu dans un fournil, au Torquesne, près Blangy-le-Château. L'abus de l'alcool avait détraqué le cerveau du malheureux.

— On a trouvé, pendu dans sa chambre, à Lisieux, le sieur Victor Jay, 40 ans, ouvrier corroyeur. Pour accomplir son funeste dessein, le malheureux avait fixé une corde au gond supérieur de sa chambre, puis, étant monté sur une petite table, il fit avec la corde un nœud coulant qu'il se passa autour du cou et se lança dans le vide. Depuis la mort  de sa femme, survenue il  y a quatre mois, Jay était devenu triste et taciturne, mais personne ne pensait qu'il mettrait fin à ses jours. Il laisse quatre enfants qui avaient été confiés à des parents.

— Le sieur Adolphe Boisselle, 49 ans, percepteur à Cartigny-l'Epinay, canton d'Isigny, s'est donné la mort, samedi, en se tirant un coup de revolver dans la région du cœur. Le sieur Boisselle souffrait depuis longtemps d'une maladie de poitrine. Il avait reçu, le matin même, sa nomination comme percepteur de 2e classe à Caumont. Son état de santé ne lui ayant pas permis d'accepter, il s'en était vivement affecté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1903   -   Incendies.  -   A Fourneville, d'un bâtiment à usage de grange appartenant au sieur Paul Leroy, à la Rivière-Saint-Sauveur, et loué au sieur Arsène Varin. Pertes pour le  propriétaire, 2 000 fr. ; pour le fermier, 700 fr. Assurés.

— D'un bâtiment à usage d'étable dépendant de la ferme exploitée par le sieur Guérin, à Cartigny-l'Epinay, et appartenant au sieur Havard, juge à Lorient. Pertes pour ce dernier, 15 000 fr. ; pour le sieur Guérin, 1 500 fr. Assurés.

 Dans, une buanderie à la dame veuve Vattier, à Méry-Corbon. Pertes, 200 fr.

— De deux étables dépendant de la ferme du sieur Frémont, cultivateur à Sainte-Margueritte-de-Viette. Cinq vaches ont été brûlées. Cet incendie est attribué à la malveillance.  Pertes pour le propriétaire, le sieur Albert Fromage, 3 500 fr. ; celles du sieur Frémont ne sont pas encore évaluées. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Sur la route.  -  A Cartigny-l'Epinay, canton d'isigny, le sieur Adolphe Leduit, 52 ans, voiturier, transportait un mètre de pierre pour le compte de la commune.  Étourdi légèrement par la boisson, il tomba de son tombereau, se blessant grièvement à la tempe et au visage. On le releva râlant et il mourut peu après. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1907  -  Grave incendie.  -  Dans la nuit de dimanche à lundi, un incendie dont les causes sont Inconnues a consumé la couverture, la charpente et le plancher d'une maison appartenant à M. Arthur Genouin, propriétaire à Cartigny. Tous les objets mobiliers que contenait la maison ont été la proie des flammes. Les dégâts s'élèvent à 3 500 francs environ. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1907  -  Grave incendie.  -  Dans la nuit de dimanche à lundi, un incendie dont les causes sont inconnues a consumé la couverture, la charpente et le plancher d'une maison appartenant à M. Arthur Génouin, propriétaire à Cartigny. 

Tous les objets mobiliers que contenait la maison ont été la proie des flammes. Les dégâts s'élèvent à 3 500 francs environ. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1908  -  Cadavre sur la voie ferrée.  -  Lundi matin, au petit jour, on a trouvé sur la voie du chemin de fer, la ligne de Paris à Cherbourg, le cadavre d'un individu couché en  travers des rails et coupé en deux à la hauteur de la ceinture.

Cet individu a été reconnu pour être un nommé Guérin, 52 ans, propriétaire à Cartigny-l'Epinay.

 

Juillet 1914  - Mauvais traitements envers leur enfant. - Félix Monmelien et sa femme, née Valentine Morand, 28 ans, journaliers à Cartigny-l'Epinay, ont frappé leur enfant Alexandre, âgé de 6 ans. Les témoins rapportent que le père aurait frappé l'enfant à coups de poing au visage à plusieurs reprises, et la mère lui aurait lancé dans les jambes un gros morceau de bois qui l'aurait fait tomber à terre. Un certain jour, Monmelien entrant dans une violente colère, aurait saisi l'enfant et l'aurait jeté dans une mare. L'enfant, interrogé par des voisins et  les gendarmes, a déclaré que, les blessures qu'il portait lui avaient été faites par son père, deux avec une fourchette, une autre avec un talon de botte. Les époux Monmelien nient les faits qui leur sont reprochés. Le tribunal les condamne, le mari à un an, de prison, la femme a trois mois (sursis pour chacun), et l'enfant  est confié définitivement à l'Union pour le Sauvetage de l'Enfance.  

 

Octobre 1914   -   Bravoure récompensée.   -    Le général Mangin a décerné la médaille militaire au maréchal des logis Georges Guérin, de Cartigny-l'Epinay, canton d'Isigny, pour sa belle conduite lors d'une reconnaissance qu'il effectua près de Reims et au cours de laquelle il fut grièvement blessé d'un éclat d'obus. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1916  -  Le temps qu’il fait.  -  Depuis trois jours, on est entré dans le printemps et on attend toujours que l'hiver commence. De l'eau ! toujours de l'eau ! (Que d'eau ! Que d'eau !) Un peu de neige, mais plus de gelées, nous n'avons plus que des hivers pourris. Il doit y avoir quelque chose de détraqué autour de nous. Enfin, malgré les jours mauvais, les arbres bourgeonnent, les oiseaux fredonnent, et notre confrère, M. Lebbyteux, fleuronne, car il a un marronnier déjà épanoui dans sa cour. Celui légendaire des Tuileries va en dessécher de  jalousie. 

 

Avril 1916  -  Tuée par un train.  -  Mme Dechanteloup, 41 ans, garde-barrière à Cartigny-l'Epinay, canton d'Isigny, a été trouvés, après le passage d'un train qu'elle venait de signaler, étendue le long de la voie, le crâne fracturé et un bras cassé. Elle respirait encore, mais elle succomba peu après. On ignore comment ce pénible accident s'est produit.  

 

Octobre 1916  -  Une nuit terrible. -  Fernand Levéel, 21 ans, demeurant avec ses parents à Cartigny-l'Epinay, canton d'Isigny, était atteint d'épilepsie depuis l'âge de 13 ans. Dans ces derniers mois, les crises étaient devenues plus fréquentes, et il ne pouvait travailler. Son père, Aristide Levéel, 62 ans, souffrait lui-même d'une maladie d'estomac. Couchant avec son  fils, il se plaignait souvent que ce dernier l'empêchait de dormir. L'autre soir, en rentrant de son travail, Mme Levéel trouva son fils couché, ayant autour du cou une corde dont il tenait l'une des extrémités dans la main gauche, malgré les soins, il fut  impossible de le rappeler à la vie. La père Levéel n'était pas à la maison. Sa femme, aidée d'une amie, le chercha en vain une partie de la nuit et ce n'est que le lendemain matin qu'elle découvrit son cadavre dans une mare voisine. Pour être plus sûr d'en finir, le malheureux s'était lié les mains. On ignore du reste les circonstances exactes de cet horrible drame de famille.

 

Août 1917  -  Un drame dans un herbage. -  M. Arnaud Laurent, 62 ans, cultivateur à Cartigny-l'Epinay, canton d'Isigny, a été assailli, l'autre jour, dans un de ses herbages, par un  taureau méchant que, pourtant, il réussissait habituellement à maîtriser. Aux cris du jeune domestique de M. Laurent, qui, lui-même, avait été projeté au loin d'un coup de tête, des soldats en permission agricole, qui travaillaient près de là, accoururent. Ils parvinrent non sans peine à dégager M. Laurent, mais il était trop tard, le malheureux cultivateur était mort. Mme Laurent, gravement malade depuis longtemps, ne put surmonter l'émotion qu'elle éprouva de ce tragique événement, et elle succomba à son tour le lendemain.

 

Janvier 1921  -  Légion d’honneur.  -  Sont nommés chevaliers, au titre militaire : M. Baude, instituteur à Cartigny-I'Epinay ; M. Georges Pillier, propriétaire-cultivateur à Pennedepie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

 Août 1922  -  Inauguration d’un vitrail.  -  Dimanche 6 août aura lieu l'inauguration d'un vitrail dans l'église de Castilly. placé en souvenir des enfants de la commune morts à  la guerre.

A 10 h. messe pour le repos de l'âme des soldats. Vêpres à 3 h. 30 allocution par M. le Curé de Cartigny et bénédiction du vitrail.

 

Février 1930   -  Récompense.   -   La Commission Permanente de la Fondation Carnégi « Fonds de Héros français », à Paris a décidé de décerner sa plaquette de bronze à M. Baude Auguste, qui le 7 septembre 1929, a sauvé un homme qui se noyait à Portbail, fait de sauvetage que nous avions cité.

M. Baude est le distingué et aimable instituteur de Cartigny l'Epinay, déjà titulaire d'une médaille de Sauvetage qui lui a été remise en 1917, pour avoir sauvé un soldat qui allait se noyer.

M Baude a droit à de bien sincères compliments pour la distinction si méritée dont il vient d'être l'objet. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1932   -   Deux vaches avaient été volées .   -    M. Frédéric, greffier de paix à Isigny-sur-Mer, avait été chargé de la vente de bestiaux pour le compte d'un cultivateur de Cartigny-l’Epinay, mais on s’aperçut que les deux vaches avaient, disparu.

M. Frédérie s'est rendu sur le marché de Bayeux et bien lui en prit, car il reconnut les deux bestiaux en question juste au moment où les voleurs allaient les vendre moyennant la somme de 2 400 francs par tête.

L'apparition du greffier de paix interrompit la transaction et les voleurs s'esquivèrent à l'anglaise... sans laisser ni leurs noms ni leur adresse... et, fort heureusement sans avoir touché l'argent.

Hier soir, les gendarmes de Balleroy ont arrêté chez M. Lecaplain, cultivateur à Castilly où il s'était embauché, l'un des malfaiteurs, un certain Maudoin. De leur côté, les gendarmes de Bayeux appréhendaient sa complice, une femme Lainey, chez M. Leblond, cultivateur à St-Vigor.

Les malfaiteurs, écroués à la maison d'arrêt de Bayeux, ont déclaré avoir commis le vol pour se procurer de l'argent afin de payer les mois de pension des deux enfants de la femme Lainey, qui sont en nourrice à St-Paul-du-Vernay. Depuis le  30 décembre ils étaient en pension chez M. Bouchard, restaurateur à Balleroy, auquel est du 480 francs.

 

Juin 1932   -   La cambriole.   -   En l'absence de M. Bernard, débitant à Cartigny-l'Epinay, canton d'lsigny, des malfaiteurs se sont introduits chez lui en brisant un carreau, ont fracturé une armoire et pris 1 700 fr. Une somme égale a échappé à leurs recherches.

Trois chiens laissés dans la maison, dont un berger allemand particulièrement redoutable, n'ont même pas aboyé, ce qui laisserait supposer que le vol aurait été commis par un familier. (Bonhomme Normand)

 

Juin 1937  -    Une série de suicides.    M. Adrien Buffard. 50 ans, domestique agricole au service de M. Pierre Méhédin, à Touffréville, s'est suicidé par pendaison dans un hangar dépendant de la ferme de son patron. M. Buffard était atteint de neurasthénie.

 -  la suite d'une insolation dont il avait été frappé en travaillant sur la route. M. Octave Senécal, 39 ans, cantonnier, demeurant à Castillon, s'est pendu dans la cave de son habitation.

 -  On a découvert pendu dans la buanderie de sa ferme. M. François Belot, 62 ans, cultivateur à Saint-Pierre-des-Ifs. Atteint de paralysie du bras droit, M. Belot craignait de ne  plus pouvoir bientôt se livrer à aucun travail.

 -  Un cultivateur de Cartigny-l'Epinay, M. Pierre Simon, 75 ans, s'est suicidé en se pendant dans son grenier.

C’est sa fille, Mlle Jeanne Simon, qui a découvert le cadavre.

Le décès a été constaté par le docteur Vernay, de Littry.

On ignore totalement les raisons de ce suicide. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1937  -   Un cultivateur tué par son attelage.  -  M. Léon Catherine, cultivateur à Cartigny, avait acheté un moteur agricole et était allé le chercher avec une voiture attelée  de deux jeunes chevaux. Après avoir pris livraison du moteur, M. Catherine suivait la route de Trévières à Isigny, lorsque, vraisemblablement, les chevaux s'emballèrent et voulurent entrer dans un herbage dont la barrière était restée ouverte. M. Catherine fut coincé entre la voiture et la barrière, et tué sur le coup. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1937  -  Quatre blessés dans une collision d'automobiles.  -  Une collision qui a fait quatre blessés, s'est produite sur le territoire de Cartigny-l'Epinay, au carrefour formé par les chemins allant de Périers à Bayeux, et de Mosles à Saint-Clair-sur-Elle.

Vers 8 heures, une automobile conduite par M. Maurice Langevin, 27 ans, notaire à St-Sauveur-Lendelin (Manche), suivait le chemin n° 15, se dirigeant vers Bayeux. Dans la  voiture se  trouvaient, la mère de M. Langevin, 60 ans, cultivatrice, et Mlle Thérèse Godard, 24 ans, sans profession, à Pont-Hébert.

Une autre voiture, conduite par Mlle Blanche Fauvel. 29 ans, sans profession, à Cartigny-l’Epinay, auprès de qui avait pris place M. Edmond Fauvel, 50 ans, cultivateur au même lieu, suivait le chemin n° 29, allant vers Saint-Clair-sur-Elle.

Au milieu du carrefour, l'automobile de M. Langevin prit celle de Mlle Fauvel en écharpe. S'accrochant l'un à l'autre, les deux véhicules firent une embardée vers la droite et s'arrêtèrent près du côté gauche du chemin en direction de Littry.

Le choc fut très violent. Mme Langevin fut blessée à la tête et à l’œil gauche, et subit une forte commotion. Mlle Godard, Mlle Fauvel et M. Langevin furent blessés également sur diverses parties du corps.

Les blessés ont reçu les soins du docteur Vernay, de Littry.  Les deux voitures sont hors d'usage. Lit gendarmerie a ouvert une enquête.   (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Élection de Maire.  -   Le conseil municipal de Cartigny a élu maire M. Gouesnel Henri, par 8 voix sur 10 votants. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1938   -   Une somme de 13 000 francs a disparu.    -   En cherchant un portefeuille enfermé dans une armoire placée dans la salle à manger de son habitation et  contenant une somme de 13 000 francs, Mme Marion, cultivatrice à Cartigny-l'Epinay, ne le retrouva plus. Elle fouilla complètement le meuble, mais en vain.

Le lendemain matin, elle retrouva, dit-elle, le portefeuille, vide de son contenu, dans un des tiroirs de l'armoire. Elle a porté plainte pour vol contre inconnu. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1938   -  Quatre blessés dans un collision d’automobiles.  -  Une collision qui a fait quatre blessés, s'est produite sur le territoire de Cartigny-l'Épinay, au carrefour formé par les chemins allant de Périers à Bayeux et de Mosles à Saint-Clair-sur-Elle. 

Vers 8 heures, une automobile conduite par M. Maurice Langevin, 27 ans, notaire à St-Sauveur-Lendelin (Manche), suivait le chemin n° 15, se dirigeant vers Bayeux. Dans la voiture se trouvaient, la mère de M. Langevin, 60 ans, cultivatrice, et Mlle Thérèse Godard, 24 ans, sans profession, à Pont-Hébert.

Une autre voiture, conduite par Mlle Blanche Fauvel, 29 ans, sans profession, à Cartigny-l’Épinay, auprès de qui avait pris place M. Edmond Fauvel, 50 ans, cultivateur au  même lieu, suivait le chemin n° 29, allant vers Saint-Clair-sur-Elle.

Au milieu du carrefour, l’automobile de M. Langevin prit celle de Mlle Fauvel en écharpe. S'accrochant l'un à l'autre, les deux véhicules firent une embardée vers la droite et  s'arrêtèrent près du côté gauche du chemin en direction de Littry. 

Le choc fut très violent. Mme Langevin fut blessée à la tête et à l'œil gauche, et subit une forte commotion. Mlle Godard, Mlle Fauvel et M. Langevin furent blessés également sur diverses parties du corps. 

Les blessés ont reçu les soins du docteur Vernay, de Littry. Les deux voitures sont hors d'usage. La gendarmerie a ouvert une enquête.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Délits de chasse.  -  En tournée de nuit dans la commune de Cartigny, les gendarmes de Lison eurent l'attention attirée par des coups de fusils. Un permissionnaire et un journalier qui se livraient au plaisir de la chasse au lapin. Des contraventions pour chasse sans permis en temps prohibé furent relevées contre le journalier et pour chasse en temps prohibé seulement contre le permissionnaire.  

 

Août 1943    -   Fait divers.   -   Au cours du violent orage qui a éclaté dans la nuit de samedi à dimanche, la foudre est tombée, vers minuit, sur le presbytère de Cartigny-L'Epinay.

La toiture a été détruite par le feu, et le 1er étage endommagé. Apercevant des lueurs, les gendarmes de Lison, de service sur la voie ferrée, alertèrent les pompiers de Saint-Lô, qui parvinrent à protéger une partie du bâtiment.

Le presbytère n'est pas habité, la paroisse étant desservie par le curé de Sainte-Marguerite-d'Elle. Le mobilier qu'il contenait, propriété de M. Quesneville, instituteur honoraire, a pu être sauvé.   

 

Mai 1944   -   Chutes d’avions.   -   Trois avions anglo-américains ont été abattus par la D.C.A. allemande au cours des opérations susvisées. Huit autres ont percuté au sol pour des raisons non précisées.

De même, deux appareils allemands sont tombés à Sallen et à Lion-sur-Mer.

Le 16 mars 1944, monsieur Langlois Charles? cultivateur Moutiers-en-Cinglais, réquisitionné par les autorités allemandes avec son camion pour effectuer des transports dans l’Eure a été tué par des balles de mitrailleuse d’avion à Le Neufbourg.

Le 20 mars, le jeune Triholet Jacques, âgé de 9 ans, demeurant à Cagny a été gravement blessé par l'explosion d'une grenade allemande qu'il avait trouvé.

Le 26 mars vers 16 h. 30, trois jeunes gens requis à l’organisation Todt à Ver-sur-Mer s'étant engagé dans un champ de mines ont fait exploser de ces engins et ont été très grièvement blessés.

Le 27 mars à 16 heures, l'ambulance du sanatorium départemental de Saint-Sever a été atteinte par des balles perdues d’avions qui combattaient au-dessus de la commune  de Neuville.

Melle Michel, secrétaire de l’économat a été tué sur le coup et M. Marie, chauffeur est décédé quelques jours après. Le chauffeur d'un autre véhicule qui passait à ce moment a  été également blessé.

Le 28 mars, un domestique de ferme et un enfant de cinq ans, demeurant à Cartigny-l'Epinay, ont été tués par l’explosion d'un obus que le premier venait de découvrir et qu'il manipulait. (Source  : Archives du Calvados)

 

Février 1946  -  Un dangereux procédé.  -  M. Bernard Jeanne, cultivateur à Cartigny-l’Epinay, utilisait des explosifs pour casser du bois. Projeté sur le sol par une violente déflagration provoquée par une charge mal dosée, il a été grièvement blessé à la tête. M. Jeanne est soigné à l’hôpital de Bayeux. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Un « gréviste ».     Son employeur, pour lequel il travaillait depuis sept mois, ne lui donnant aucun salaire, un prisonnier allemand affecté à la ferme Martin, à Cartigny-l’Epinay, Wilheim Langen, s’est rendu à la gendarmerie de Lison, et a demandé à rejoindre le camp de Fleury. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Octobre 1947  -    A nous la liberté !.  -   634 prisonniers allemands ont quitté le camp de Fleury à destination de Cherbourg où ils vont être « transformés » en travailleurs libres. Espérons que nous n’aurons pas à le regretter. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1947  -    Le baptême d’une cloche à Cartigny-L’Epinay.  -   Dimanche prochain, au cours d’une grand’messe célébrée à 10 h. 30, Mgr Adam, vicaire général, assisté de M. le doyen d’Isigny, procédera à la bénédiction d’une cloche. Vêpres à 15 h. 30 et sermon par M. le chanoine Peuillet. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Un commerçant en défaut.   -   M. Léon Magnolles, 35 ans, boulanger à Cartigny-L’Épinay, a fait l'objet d'un procès-verbal pour hausse illicite sur le prix de la farine de sarrasin.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1949   -   Une collision mortelle.   -   Dimanche soir, au carrefour du Poteau, commune de Guilberville (Manche), une auto pilotée par M. Georges Guérin, 26 ans, marchand de bestiaux à Cartigny-l'Epinay, dans laquelle avait pris place son père, M. Edmond Guérin, 57 ans, même profession, à Maisy, a heurté violemment l'arrière d'un car des Courriers Normands qui revenalt du Mont-Saint-Michel conduit par le chauffeur Albert Lelièvre de Caumont-l’Eventé.

M. Edmond Guérin a été tué sur le coup et son fils sérieusement blessé. ( Le Bonhomme Libre )

CARTIGNY-L'EPINAY (Calvados)  - Fours à Chaux hydraulique - E. PAGNY

Commentaires et informations  : Facebook@

.