1er Septembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CAUMONT - l'ÉVENTÉ

Canton de Caumont-l'Éventé

Les habitants de la commune sont des Caumontais, Caumontaises


Janvier 1840  -   Une ordonnance. - Une ordonnance du 3 décembre 1839, prescrit l'appel à l'activité de 25 000 jeunes soldats sur la seconde partie du contingent de la classe de 1838.

Pour cet appel, le Calvados doit fournir 329 hommes. Voici les derniers numéros atteints par la sous-répartition entre les cantons de notre arrondissement : Balleroy, 52. — Bayeux, 39. — Caumont, 21. — Isigny, 60. — Ryes, 45. — Trévières, 44. (Source  : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1840   -   Agriculture.  -  La campagne continue à se montrer sous le plus bel aspect. Les blés du canton de Caumont et de quelques communes de celui de Balleroy, sont un peu clairs, mais dans les autres parties de l'arrondissement, ils sont magnifiques.

Sous peu de jours, les épis commenceront à paraître. Les avoines printanières s'annoncent bien, et les orges, confiées à la terre depuis peu de temps, lèvent passablement, malgré la sécheresse.

Depuis quelques jours, les colzas sont entièrement défleuris, et la graine paraît devoir être abondante, eu égard au nombre de plantes qui ont survécu aux gelées de mars. Nous n'avons pas entendu dire que le puceron ait attaqué cette plante.

Quant aux pommiers, ils continuent à donner les plus belles espérances. Les pommes précoces sont assurées presque partout. A côté d'un pommier chargé de fruits naissants, on en admire plusieurs autres couverts de fleurs magnifiques. Tout le monde s'accorde à dire et à espérer que la récolte du cidre sera abondante.

Le temps est toujours beau et sec. Les herbages et les prairies ont besoin d'eau, mais les blés et les pommiers n'en réclament pas instamment. La terre avait été tellement abreuvée par les grandes pluies de l'hiver, que la sécheresse n'a guère eu d'influence qu'à la surface du sol et à une profondeur peu considérable. Le peu d'eau qui est tombée dans le courant de mai a maintenu les terres labourables dans un état tel que les cultivateurs ne se plaignent pas qu'elles soient beaucoup trop sèches. ( Source : L’Indicateur de Bayeux.)  

 

Septembre 1840   -   Nouvelles locales.  -   Mercredi dernier, vers dix heures et demie du soir, un incendie s'est manifesté par un appentis, dans le domicile du sieur Henri, cabaretier à Caumont. Aux cris d'alarme chacun s'est promptement empressé d'aller offrir du secours, aussi, en peu d'instants les progrès du feu ont-ils été maîtrisés. Quarante mètres de couverture en chaume sont seulement devenus la proie des flammes. On attribue généralement ce sinistre à la malveillance. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1840   -   Nouvelles Locales.  -   Notre correspondant de Caumont nous adresse quelques réflexions fondées, sur un abus qui se présente souvent dans notre pays  et qui  pourtant est formellement réprouvé par nos lois.

II s'agit de la tolérance qu'on met à accorder à des banquistes la permission de s'établir sur nos champs de foire pour y débiter leurs prétendus remèdes. En effet, indépendamment des articles 1er de la loi du 19 ventôse an IX et 27 de la loi du 21 germinal an XI, l'article 36 de la même loi prohibe sévèrement toute distribution de drogues ou préparations médicamenteuses sur des théâtres ou étalages, dans les places publiques, foires et marchés. D'ailleurs les substances qu'ils vendent sont dénuées de toute vertu, et partant n'y a-t-il pas délit public et flagrant d'escroquerie ? Ces substances, ajoute notre correspondant, eussent-elles même les propriétés admirables qu'ils leur proclament, il y aurait encore contravention à la loi, qui défend la vente et même la simple annonce de remèdes secrets. Et, devant les prescriptions si formelles de la loi n'a-t-on pas le droit de s'étonner de rencontrer dans toutes les foires et marchés de notre arrondissement, des charlatans exploitant la crédulité des habitants de nos campagnes, avec la permission de M. le maire, souvent même en présence des gendarmes qui ont quelque fois l'extrême obligeance de faire ranger le monde, autour des voitures de ces messieurs. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Novembre 1840   -   Nouvelles Locales.  -   Dans la nuit de mercredi à jeudi, une quantité assez considérable de cuirs a été volée dans le magasin occupé à Caumont, par M. Dumesnil, tanneur à Bayeux.

Ce vol a été commis à l'aide d'effraction, et la perte est évaluée de 300 à 350 fr. La justice est à la recherche du coupable. (Source  : L’indicateur de Bayeux) 

 

Juillet 1841   -   Nouvelles locales.   -   Par décision du ministre de la guerre, en date du 4 juin, les jeunes soldats de la classe de 1834 qui se trouvent présentement en semestre, sont maintenus dans la position de congé jusqu'au 31 décembre prochain, époque où ils auront droit à leur libération. (Source  : L’indicateur de Bayeux) 

 

Juillet 1841   -   Nouvelles locales.   -   A l'audience de la cour du mardi 1er juillet, M. Dupont-Longrais, président de la 1er chambre, a procédé au tirage du jury pour la 3e Session de la cour d'assises du Calvados. Les noms suivants sont sortis de l'urne pour notre arrondissement : MM. Delamare, propriétaire à Bayeux ; Larcher, notaire à Bayeux ; Dary , maire à Caumont ; Tardif, propriétaire à Bayeux ; Fouques, cultivateur à Littry. (Source  : L’indicateur de Bayeux) 

 

Juillet 1841   -   Nouvelles locales.   -   Un arrêté de M. le préfet du Calvados convoque pour le 15 juillet, à 8 heures du matin, à Caumont, les électeurs départementaux du canton dont ce bourg est le chef-lieu, à l'effet d'élire un membre du conseil d'arrondissement, en remplacement de M. Douesnel, décédé. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Août 1841   -   Assises du Calvados.   -    Lundi, 2 août, s'est ouverte la 3e session du jury du Calvados, voici dans l'ordre où elles ont été soumises au jury, les affaires déjà jugées :

— Aumont Auger, âgé de 33 ans, né à Avranches, en surveillance à Bayeux, par suite d'une précédente condamnation aux travaux forcés, a été condamné à 20 années de la même peine pour avoir commis, le 6 mai 1841, à St-Paul-du-Vernay, une tentative de vol avec escalade.

— Reconnu coupable de cinq faux en écriture de commerce, Etienne Fontaine, boulanger à Caumont, subira 2 ans de prison.

— Acquittement prononcé en faveur de Léger Besson, demeurant à Marchal (Cantal), de l'accusation portée contre lui pour banqueroute frauduleuse.

— Plusieurs vols d'argent commis au préjudice de différents domestiques, avec lesquels il était en service, depuis le mois de juillet 1830 jusqu'au commencement de cette année, ont amené contre Arnaud Delafosse, valet de ferme à Jurques, une condamnation à 5 années de travaux forcés.

— François Homet, bonnetier à Falaise, et Jean-François Mènent, journalier, ont été condamnés pour faux en écriture privée, Homet à 2 ans de prison, Mènent à 1 an de la même peine. (Source  : L’indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1841   -   Nouvelles locales.   -  Ces jours derniers on a volé à un cultivateur de la commune de Caumont deux chevaux qu'il avait mis à passer la nuit dans un enclos, derrière son habitation.

Il paraît que l'on n'a aucun indice sur les auteurs de ce vol. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1842   -   Nouvelle locale.   -   Un dès jours de la semaine dernière Ie gendarme Perrotte entendit du bruit dans une boutique, occupée à Caumont, les jours de marché, par un sieur Marin, chaudronnier à Anctoville.

Sur l'interpellation du gendarme, un individu qui se trouvait dans cette boutique répondit qu'il était chez lui et prit cependant la fuite. Aux cris de Perrotte, un sieur Touroude arrêta  le fuyard, qui fut relâché sur l'intervention officieuse du sieur le Bosquain, voiturier à Caumont. Un passe-partout a été trouvé dans la serrure de la boutique.

La justice informe sur cette audacieuse tentative de vol. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Novembre 1842    -  Nouvelles locales.   -   Un nommé Cécile, journalier à Caumont, chargeait une mine qu'il venait de forer dans un bloc de pierres de la carrière du sieur Thouroude. A cet effet, il employait comme tous les carriers, une pince en fer, dont il frappait à grands coups, mais cet outil ayant rencontré quelque petit silex, une étincelle jaillit, la poudre s'enflamma et bientôt l'homme fut rudement culbuté, la pince fut lancée à une hauteur étonnante et le bloc de pierres vola en mille éclats.

Aux cris de Cécile, on accourut lui prêter secours, c'est alors qu'on reconnut qu'il était privé d'un œil, qu'un de ses bras était fortement mutilé, qu'il avait en outre une jambe brûlée et un grand nombre de contusions sur tout le corps inondé de sang. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1842    -  Nouvelles locales.   -   Hier, est passé par Caumont le cadavre du malheureux Tillaud , marchand à Aulnay, relevé mort près St-Lô, par suite d'une chute du haut de sa voiture, chargée de laine, qu'on reconduisait à son ancienne demeure, pour lui rendre les derniers devoirs. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Février 1843   -  Classe de 1842.   -   Le tirage au sort des jeunes conscrits du Calvados, pour le contingent militaire de 1842, aura lieu à partir du 20 février prochain, dans les différents cantons de notre arrondissement, dans l'ordre suivant : Ryes, 20 février,  Balleroy, 21 ; Isigny , 22 ; Caumont, 23 ; Trévières, 24 ; Bayeux, 27. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1843   -  Nouvelles locales.   -  On avait annoncé un hiver rigoureux pour l'année 1842-43, déjà le solstice d'hiver est passé, l'année 1843 s'ouvre, le soleil commence à remonter sur l'horizon, et la température est restée jusqu'ici fort douce et fort égale, on a compté, en décembre, des journées comparables à celles de mars et d'avril. 

Les cultivateurs en sont arrivés au point de désirer quelques gelées pour empêcher que les plantes semées ne s'avancent trop. 

En Suisse, on récolte déjà des fraises dans les bonnes expositions, et de toutes parts on signale des phénomènes de précocité surprenants. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1844   -  Classe de 1843.  -   3 871 jeunes gens ont pris part cette année au tirage dans le département du Calvados ; c'est 37 de plus que l'an dernier.

Voici le chiffre de ceux qui se trouvent répartis dans les divers cantons de l'arrondissement de Bayeux : Balleroy, 150 ; Bayeux, 119 ; Caumont, 82 ; Isigny, 136 ; Ryes, 92 ; Trévières, 104. Total : 683. 

Notre arrondissement est au nombre de ceux dont la population militaire a augmenté cette année ; cette différence en plus sur la classe de 1842, est de 32. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1844   -  Nouvelles locales.   -   M. le maréchal ministre de la guerre a décidé, le 15 du courant, que l'appel semestriel des hommes de la réserve qui, aux termes de l'instruction du 3 juin 1836, devait avoir lieu le premier dimanche du mois de mars prochain, serait ajourné jusqu'à nouvel ordre. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mai 1844   -  Le Conseil de révisions.   -   L'itinéraire du conseil de révision ayant subi quelques modifications, en voici le tableau officiel et définitivement arrêté pour les cantons de l'arrondissement de Bayeux.

A Caumont, le 31 mai, à une heure après midi, pour le canton de Caumont ;

A Balleroy, le 1er juin, à onze heures du matin, pour le canton de Balleroy

Isigny, le 3 juin, à dix heures, pour le canton d'isigny ;

A Bayeux : le 4 juin, à dix heures, pour le canton de Ryes ; idem à onze heures, pour le canton de Trévières ; idem à midi, pour le canton de Bayeux. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1844   -  Nouvelles locales.  -   Des phénomènes de végétation, que beaucoup de gens regardent comme l'indice certain d'un hiver rigoureux, se font remarquer cette année dans le midi de la France. Non seulement des poiriers et des amandiers sont en pleine floraison dans plusieurs localités des environs, mais on voit des fleurs de lilas aussi belles et aussi parfumées qu'au mois d'avril. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1844   -  Nouvelles locales.   -   Trois individus, au nombre desquels se trouvaient les frères Georges, déjà repris de justice pour vol de linge, à Ouistreham, avaient, dans une vente publique, à Crouay, acheté des bestiaux qu'ils n'avaient pas payé et, qu'ils cherchaient à revendre à vil prix à Caumont. 

Le trop bon marché étonna l'acheteur qui les fit arrêter sur le champ. Ces individus ont été écroués dans la maison d'arrêt de Bayeux. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1844   -  Nouvelles locales.   -   La rigueur de la saison se fait vivement sentir. Tout annonce un hiver précoce et long. Les communications deviennent difficiles. 

Aujourd'hui, le courrier de Paris qui passe ordinairement à dix heures et demie, est arrivé à quatre heures d'après-midi.  (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1845   -  Nouvelles locales.   -  Il y a bien certainement révolution dans l'atmosphère. Il y a quinze jours à peine nous étions en proie à un hiver prématuré, qui en quelques heures gelait nos rivières, et à l'heure qu'il est nous jouissons d'une véritable température printanière qui fait pousser les feuilles des arbres et ferait assurément naître des fleurs, si elle continuait encore quelque temps. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1845   -  Classe de 1844.   -  L'administration préfectorale vient d'adresser à MM. les sous-préfets et maires du département un état au moyen duquel elle fait connaître à ces fonctionnaires le jour et l'heure où l'examen des tableaux du recensement et le tirage au sort des jeunes gens de la classe de 1844 auront lieu dans chacun des cantons du Calvados. 

L'appel prescrit sur cette classe est de 80 000 hommes, mais la répartition entre les départements et les cantons ne sera faite qu'après le tirage. Voici quel sera l'itinéraire de M. le Sous-Préfet de Bayeux pour les opérations de ce tirage : 

Le 22 février 1845, à onze heures du matin, pour le canton de Bayeux ; — le 24 février, à onze heures, pour le canton d'Isigny ; — le 25 février, à onze heures, pour le canton de Trévières ; — le 26 février, à onze heures, pour le canton de Caumont ; — le 27 février, à dix heures, pour le canton de Balleroy ;  — le 28 pour le canton de Ryes. à la même heure. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1845   -  Nouvelles locales.   -   M. Adolphe Desclosière, avocat à Bayeux, a été réélu au premier tour de scrutin membre du conseil général, pour le canton de Caumont. 

A Isigny, le membre sortant pour ce canton était M. de Béchevel : il a été remplacé par M. le Chartier, maire d'Isigny, qui a obtenir 67 voix , au deuxième tour de scrutin. Son concurrent M. Des Essars, conseiller à la cour royale, en a recueilli 37. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1846   -  Nouvelles locales.   -   Les assises du Calvados s'ouvriront à Caen, le jeudi 6 août prochain, pour le 3e trimestre de 1846, sous la présidence de M. Renault, conseiller à la cour royale.

Voici les noms de MM. les jurés de notre arrondissement, appelés par le sort pour ces assises ; MM. Néron, cultivateur à Anctoville ; Vautier, cultivateur à Monceaux ; Gueroult, maire à Montfiquet ; Grusec-Larivière, maire de Caumont. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1847   -  Nouvelles locales.   -  M. Suzanne, instituteur à Agy, vient de recevoir une médaille de bronze, M. Patry, à Cormolain et Mlle Lejeune, à Caumont, ont obtenu chacun une mention honorable.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1847   -  Nouvelles locales.   -   Le 17 de ce mois, vers 6 heures du soir , la nommée Maria Bétat, âgée de 6 ans 1|2, demeurant chez son père, propriétaire à Caumont, a été écrasée par une des roues de la voiture, que conduisaient les nommés Leprêtre Félix, et Dudouet Désiré, domestiques employés chez ledit sieur Bétat, en entrant dans un champ pour y transporter la récolte et au moment ou cet enfant cherchait à monter dans la voiture en mettant le pied sur une des roues de derrière, et de manière à ne point être vue des conducteurs. La mort a été instantanée. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1847  -  Conseil Général du Calvados.   -   Le conseil général s'est occupé du classement de divers chemins de grande communication.

Le premier qui nous intéresse est celui qui comble la lacune qui existait dans la grande ligne du littoral, depuis Isigny jusqu'à Honfleur, entre Vierville et Port-en-Bessin. Un second, celui du Bac du Port à Creuilly, qui met le Pays d'Auge en  communication avec le Bessin.

Le conseil, statuant sur la fixation de la journée de travail pour rachat des prestations en nature, lors des travaux de chemins vicinaux, a fixé définitivement le prix de 1 fr. pour les  arrondissements de Caen, Lisieux, Pont-l’Évêque et Bayeux, moins le canton de Caumont ; 0 fr. 75 pour le canton de Caumont et les arrondissements de Falaise et de Vire.

La journée de cheval ou mulet pour tous les cantons du département est fixée à 1 fr. 25 ; celle d'un bœuf à 1 fr. ; celle d'un âne à 0 fr. 50 c. ; celle d'une voiture à deux roues à 1 f r. 50.  (source : Journal de Honfleur) 

 

Septembre 1847   -  Nouvelles locales.   -  Nous rappelons aux agriculteurs que c'est dimanche prochain 19 septembre, qu'aura lieu à Caumont le concours annuel institué par la société d'agriculture de Bayeux. Cette solennité, doit attirer nous assure-t-on, une grande affluence de concurrents et de spectateurs. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1847  -  Nouvelles locales.   -   Une loi de 1845 a statué qu'il serait établi des trottoirs dans les villes, des rues et places desquelles les plans d'alignement ont été arrêtés par ordonnances royales, que les conseils municipaux de ces villes désigneraient les rues et places où il en devra être établi, les matériaux dont ils seront composés, la part proportionnelle de la dépense que devront supporter les budgets des villes et les propriétaires, etc…, que, sur ces délibérations, une ordonnance royale statuera.

La ville de Honfleur est de celle où des trottoirs d oivent être établis, et ils y sont tellement nécessaires qu'un grand nombre de particuliers en ont élevé à leurs frais devant leurs maisons.

Le conseil municipal à délibéré à ce sujet le 11 janvier 1846, et désigné les rues et les places qui devront avoir des trottoirs. Une enquête a été ouverte le 4 février sur cette délibération et close le 11.

Octobre 1847 commence. Voilà 19 mois écoulés et nous n'avons pas encore vu que l'ordonnance qui a été promise ait été rendue. A quel degré de l'échelle administrative cette affaire est-elle restée suspendue ? (source : Journal de Honfleur) 

 

Octobre 1847  -  Éclipse de Soleil le 9 Octobre.   -   Samedi prochain, 9 du courant, aura lieu une éclipse de soleil, visible en France entre deux lignes limites, dont celle du Nord passera par Dunkerque, celle du Sud s'étendra de Lannion à l'Ouest de Paris jusqu'à, Pontarlier à l'Est. Nous nous trouverons ici à très peu prés sur la ligne centrale qui traversera la France jusques un peu au nord de Colmar.

Celle éclipse sera annulaire, c'est a-dire, que le centre du disque du soleil sera couvert et qu'autour de cette partie ombrée, il restera une parti éclairée.

La largeur de cet anneau lumineux,  sera à 8 h. 48 m. du matin, dans la partie la plus larg., de 4’ 32 ‘’ 6"', et dans la partie la plus étroite de 1' 5'' 4’" .

Le premier contact extérieur aura lieu pour nous à 6 h. 12’ 22" du matin, six secondes avant le lever du soleil. Le commencement de l'éclipse annulaire sera à 7 h. 35', le milieu à 8 h. 48', la fin de l'éclipse générale à 3 h. du soir.

Nous serons plus favorisés cette année qu'en 1842, où il y eut une éclipse totale du soleil. La ligne centrale de cette éclipse passait de Perpignan à l'ouest à Barcelonnette à l'est. Aussi l'on peut se rappeler que dans ce pays-ci, ou fut peu privé de lumière.

Nous avons dit en commençant qu'à Honfleur on sera à très peu prés sur la ligue centrale de celle de la présente année. Quant à l'Angleterre, cette ligne passera par Stard-point au sud de Plymouth, sa limite nord sera un peu au sud de Londres et de Douvres.

Cette éclipse avait été annoncée dès 1814. Le roi Louis XVIII dans un premier entretien avec M. Delambre, lors de la présentation de l'Académie des Sciences, demanda au savant astronome qu'elles seraient les éclipses les plus remarquables de son règne. Lorsque quelques jours après, M. delambre remit au roi les résultats des calculs, S.M. ne put s'empêcher de témoigner son désappointement en apprenant qu'il s'écoulerait trente-trois ans avant cette éclipse annulaire « Je ne serai plus dit le roi en comprimant un soupir »

 La plupart de nous pourront dire comme Louis XVIII en apprenant que ce ne sera qu'en 1900, c'est-à-dire dans cinquante trois ans qu'aura lieu une éclipse totale du soleil. On sait que celles de cette catégorie sont extrêmement rares, l'obscurité est alors absolue, plus grande et plus sensible que dans les nuits ordinaires. (source : Journal de Honfleur) 

 

Octobre 1847  -  Nouvelles locales.   -   Dans l'appel à l'activité des 60 000 hommes de la conscription de 1846, le nombre à fournir par le département du Calvados est de 158.

Le départ s'effectuera du 20 au 28 octobre.

Le conseil de révision pour l'examen des remplaçants se réunira à Caen, les 15 et 18 courant, à onze heures du matin.

Le dernier numéro du canton de Honfleur est 42. (source : Journal de Honfleur) 

 

Octobre 1847  -  Nouvelles locales.   -   Le temps, qui est resté nébuleux presque toute la journée, n'a pas permis de bien observer l'éclipse de soleil, qui a eu lieu hier matin, mais il a été possible de voir qu'au lieu d'être annulaire elle n'a été que partielle.

Comment donc ont calculé les astronomes de l'observatoire ? (source : Journal de Honfleur) 

 

Octobre 1847  -  Nouvelles du Roi.   -   Le roi a accompli le 6 octobre sa soixante-quatorzième année. (source : Journal de Honfleur)

 

Mars 1849   -     Nouvelles locales.   -   Un habitant des environs de Caumont avait parié jeudi dernier qu'il boirait un litre et demi d'eau-de-vie dans un délai convenu ; à peine à la moitié de sa besogne, il a été frappé d'une congestion au cerveau et est mort sans qu'aucuns secours ait pu, le ramener à la vie. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1850   -  Nouvelles locales.   -   Le 17 de ce mois, à Caumont, un ouvrier a été tué, dans une carrière d'ardoises par l'explosion d'une mine. Cet homme s'appelle Jean Vautier et est originaire de la Manche. (Source. :  Journal de Honfleur)

 

Septembre 1851   -   Un don.   -   M. Léon Faucher, ministre de l'intérieur, vient d'accorder à l'église de Caumont (arrondissement de Bayeux) un tableau représentant Saint-Martin, patron de la paroisse. Ce tableau, dont on fait les plus grands éloges, est dû au pinceau de M. Jouy. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1851   -   Une imprudence.  -   Encore un triste exemple de l'imprudence des voituriers. Un des jours de la semaine dernière, un voiturier était monté sur un bras de sa charrette, qu'il conduisait à Caumont. Tombé sous la roue, le malheureux a eu la tête fracassée, on l'a trouvé mort sur la route. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1852   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Dans le courant des années 1850 et 1851, le nommé Firmin Bertrand, marchand d'ardoises, demeurant à Caumont-l'Eventé (arrondissement de Bayeux), a fabriqué ou fait fabriquer onze faux billets à ordre, au bas desquels furent apposées les fausses signatures d'individus commerçants. Dans le cours des mêmes années, il a fait sciemment usage de ces billets en les négociant à plusieurs personnes.

Le 26 août 1851, étant tombé en faillite, il a détourné une partie de son actif. — Bertrand fait l'aveu de tous les faits qui lui sont reprochés. -— Il est condamné à 3 ans de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1852   -   Cour d'Assises du Calvados.   -  Audience du 24.

 Le nommé Collerest, tout jeune homme, a volé à Branville (arrondissement de Pont-l’Évêque) un fusil dans une maison où il était domestique et plus tard à Angerville des vêlements, contenus dans un coffre qu'il avait brisé. Vu son extrême jeunesse, le jury lui accorde des circonstances atténuantes, la cour abaisse de deux degrés la peine applicable et ne le punit que de deux ans de prison

— Un nommé Bertrand, marchand d'ardoises à Caumont-l'Éventé  (arrondissement de Bayeux), a fait et négocié en 1850 et 1851 onze faux billets à ordre et étant tombé en août de cette dernière année a détourné une partie de son actif.

Il avoue tous ces crimes, le jury se montre indulgent et la cour ne le condamne qu'à trois ans d'emprisonnement. Cette audience a été la dernière de cette longue session. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Juillet 1852   -   Récompense.   -  Dans le rapport adressé par M. le ministre de l'intérieur au Prince-Président, concernant les actes de courage et de dévouement qui ont été signalés pendant le 2e trimestre de 1852, et qui ont mérité des récompenses honorifiques, nous trouvons :

Christine (Jean-Pierre-Eugène), serrurier à Caumont.

— Un incendie survenu dans cette commune, en avril dernier, a été pour ce citoyen l'occasion de se faire remarquer par un généreux dévouement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1852   -  Un accident.   -   Un individu de Caumont qui avait reçu, voilà une quinzaine de jours, un coup de bouteille à la tête, vient de mourir des suites de cette blessure. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1852   -  On écrit de Caumont à la date du 5 décembre.   -   A l'issue de la grand'messe, M. le maire, accompagné du conseil municipal, de M. le juge de paix, de la gendarmerie, de la compagnie de pompiers et des diverses autorités, s'est transporté sur la place publique, et là, du milieu de la foule, a proclamé l'Empire après avoir lu le décret concernant le plébiscite qui met la couronne impériale sur la tête de Napoléon, sous le nom de Napoléon III. Cette lecture a été suivie des cris enthousiastes et mille fois répétés de vive l'Empereur.

M. le maire a profilé de cette solennité nationale pour remettre une médaille d'honneur décernée par le gouvernement de S. M. Impériale au sieur Christine, pompier de notre compagnie de Caumont, en récompense du courage et du dévouement qu'il a toujours montrés dans les incendies.

— Pendant la lecture du décret de la proclamation de l'Empire, un assez mauvaise sujet, le nommé Bourse, de la commune de Nonant, arrêté la veille et déposé par la police au violon de l’Hôtel-de-Ville, se mit des pieds et des mains à faire un tel vacarme, que M. le Sous-Préfet fut obligé de s'interrompre plusieurs fois. Un agent de police s'étant transporté auprès de ce furieux tapageur, le trouva dans un tel état d'exaspération et de violence, qu'il lui fallut avoir recours à l'assistance do cinq per[1]sonnes pour l'enlever ut le transporter à la maison d'arrêt, où il a été écroué. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1853   -  Tribunal de Police correctionnelle.   -   Audience du 26 janvier 1855.

Le sieur Jean-Léonard-Dominique Jeanne, dit Guérard, âgé de 43 ans, marchand épicier et fripier, demeurant à Caumont, reconnu coupable du délit habituel d'usure, à été condamné à 1 200 fr. d'amende et aux dépens.

Le tribunal a, en outre, ordonné que le jugement sera affiché dans toutes les commune du canton de Caumont, aux frais du condamné. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1853   -  Nouvelles divers.   -  Une circulaire de M. le préfet du Calvados, à la date du 21 février, nous apprend que l'organisation des pompiers est devenue définitive dans un certain nombre de communes du département.

Celles de l'arrondissement de Bayeux, qui se sont complètement mises en règle à cet égard, sont : Balleroy, Bayeux, Caumont, Grandcamp, Isigny, Liltry,  Martragny, Vaux-sur-Seulles, Tilly.

M. le préfet rappelle, à cette occasion, que chaque canton, d'après ses instructions, devant avoir, au moins, deux de ces organisations, et l'administration étant toute disposée à'aider de ses subventions cette propagation salutaire, il est facile que toutes les lacunes soient bientôt comblées. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

       

Mars 1853   -  Nouvelles divers.   -  Un arrêté de M. le Préfet du Calvados autorise la destruction, par les armes à feu, les corneilles et corbeaux, classé parmi les animaux nuisibles, dans les champs de Colza, par les propriétaires et fermiers, nonobstant la clôture de la chasse.

Cette autorisation cessera, toutefois, d'avoir effet après la disparition de la neige et des troupes de corbeaux en nombre extraordinaire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1853   -  un inventeur.   -   Une immense affluence s'était rendue dimanche dernier à Montrabot, commune de la Manche, située sur la limite du Calvados, non loin de Caumont-l'Eventé. On accourait pour voir l'ascension d'un ballon fabrique et monté par un enfant du pays, Jean-Baptiste Lamoureux, âgé de 21 ans.

Ce jeune homme, qui a demeuré six ans à Caen, est doué d'une rare intelligence, mais n'a reçu aucune notion scientifique. Cependant, il s'est mis dans la tête de construire un aérostat, en deux mois l'œuvre a été achevée. La circonférence du ballon est de 36 mètres sur 17 de hauteur.

Dimanche, ainsi que nous l'avons dit, était le grand jour qui devait éclairer la gloire ou la chute de l'inventeur. L'opération a parfaitement réussi. Le ballon s'est élevé promptement à plus de 300 mètres, et l'intrépide aéronaute est majestueusement redescendu comme il était monté, aux bruyants applaudissements de la foule émerveillée.

Cette première journée lui a valu une recette de 400 fr. Le ballon lui en a coûté 700. On nous assure que d'honorables et puissants protecteurs vont s'intéresser à ce jeune homme, qui, par son intelligence et ses efforts persévérants, mérite leur sollicitude. Il espère, nous dit-on, faire prochainement une nouvelle ascension à Saint-Lô. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1853   -  Un Incendie.   -    Jeudi dernier, à 8 heures du matin, un incendie a éclaté en la commune de Caumont, au domicile du sieur Le Bosquain, Jean, épicier.

Une buanderie couverte en chaume, ainsi qu'une grange contiguë a été la proie des flammes, malgré les prompts secours apportés par les pompiers et par la population.

La perte est estimée à 450 fr. environ. Le feu a été mis par l'imprudence d’une femme qui faisait la lessive. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1854   -  Les chasseurs.   -   Les chasseurs de notre arrondissement se plaignent généralement de la pénurie du gibier. Il parait que, malgré la surveillance active, des gendarmes. et des gardes-champêtres, Messieurs les filetiers et autres possesseurs d'engins prohibés ont détruit par anticipation la plus grande partie des compagnies de perdrix.

Les chasseurs légalisés trouveront-ils plus abondante curée dans les cantons de Balleroy et de Caumont ? (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1855   -  Accident grave.   -   Dimanche 23 Février, dans la matinée, un accident grave est survenu au village de la Tringale, sur le territoire le Caumont.

Le jeune Maurice Cagnard, ouvrier mécanicien chez Mme Lepeltier à Caumont, venait à bicyclette dans la direction du bourg et tenta de dépasser un camion automobile de la maison Laffetay de Caen, allant dans la même direction.

Au moment précis où quittant l'arrière du camion pour le doubler, arrivait en sens contraire une automobile conduite par M. Marcel Lemière, maître d'hôtel dans la localité, et qu'accompagnait M. Mesnage, greffier de paix. Un choc inévitable se produisit, le jeune Cagnard vint s'abimer sur l'aile gauche de la voiture de M. Lemière qui stoppa aussitôt.

Les témoins de l'accident relevèrent le blessé qui était inanimé et M. Gustave Lefrançois de Caumont le transporta aussitôt chez M. le docteur Picot qui constata une fracture à la base du crâne.

La Gendarmerie de Caumont prévenue aussitôt, commença sur les lieux son enquête et M. Delivet, huissier, dressa un constat. Les dégâts matériels sont insignifiants.

Le jeune Cagnard transporté au domicile de sa grand'mére, n'avait pas repris connaissance hier après midi. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1855   -  Nomination des Maires et adjoints.   -  Par décret du 14 juin, ont été nommés maires et adjoints des communes de notre arrondissement ci-après désignées, savoir :

Bayeux. —  Maire, M. Gauquelin-Despallières (Auguste). —  Adjoints. MM. Gardin de Villers (Georges) ; Niobey (Louis[1]Eugène).

Balleroy. —  Maire, M. Senot (Pierre). — Adjoint. M, James-Lalande (Jean).

Caumont. — Maire, M. Goubot (Pierre). — Adjoint. M. Mariette (Pierre-Auguste).

Ryes. — Maire, M. Blanlot (Arsène). — Adjoint, M. Lélédier (Philippe).

Trévières.    Maire, M. Guilbert (Jacques-Philippe). — Adjoint. M. Lebreton (Charles). (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1855   -  La victoire.   -   La plupart des communes de notre arrondissement ont célébré avec enthousiasme la prise de Sébastopol.

A Caumont, dont bon nombre des nobles enfants font partie de notre héroïque armée de Crimée, la fêle de dimanche a pris le caractère d'une manifestation patriotique.

La cérémonie religieuse du Te Deum a eu lieu, nous écrit un de nos abonnés, avec éclat. La compagnie de pompiers et la brigade de gendarmerie escortaient M. le maire et M. le juge de paix. La foule, encombrait l'église. Le vénérable curé a vivement impressionné l'auditoire par quelques paroles bien senties, empreintes des sentiments les plus chaleureux pour nos braves soldats. Il a donné de sympathiques regrets à ceux qui ont glorieusement succombé.

Dans l'après midi, un banquet fraternel a réuni les pompiers. Le soir, le clocher de l'église avait été splendidement illuminé par les ordres de M. le maire et projetait au loin, du point culminant où il est placé, un vaste foyer de lumière. Toutes les maisons, sans exception étaient pavoisées et éclairées. Plusieurs pièces d'artifices ont été tirées, des danses organisées, et la foule n'a cessé de parcourir avec un joyeux entrain, jusqu'à une heure avancée de la nuit, les rues du bourg, qui offrait le coup d’œil le plus animé et le plus pittoresque. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1856   -   Infanticide.  -   Une fille Trolong, âgée de 29 ans, domiciliée à Caumont, vivait en concubinage avec un nommé Chanteuil. Se trouvant enceinte, elle avait caché sa grossesse jusque vers le premier de ce mois, où elle est accouchée d'un garçon sans avoir appelé aucun médecin ni sage-femme.

M. Hébert, médecin à Caumont, ayant été désigné par M. le juge de paix pour procéder à la visite de cette femme, a constaté qu'elle était accouchée d'un enfant que l'on a trouvé mort et enveloppé dans un linge sur son lit. Suivant les renseignements obtenus, ce serait le nommé Chanteuil qui aurait monté sur le lit où se trouvait déposé l'enfant, et aurait marché dessus.

La justice s'est rendue le 9, à Caumont, pour instruire. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Mars 1856   -   Rectification.   -   Nous avions été renseignés d'une manière inexacte, à l'occasion des bruits d'un infanticide qui aurait été commis dans la commune de Caumont.

Il a été constaté, par l'enquête judiciaire, que l'enfant de la nommée Trolong était mort de froid. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1857   -   Tribunal de Police Correctionnelle.  -   Audience du 4 mars 1857.

— Joachime-Angélique Colleville, âgée de 48 ans, dentellière, née et demeurant à Caumont, en quatre mois d'emprisonnement et en vingt-cinq francs d'amende, pour avoir ouvert un débit de boissons à consommer sur place, contrairement à un jugement de condamnation ordonnant sa fermeture.

— Thomas Suzanne, âgé de 49 ans, maçon, né à Ryes, demeurant à Trévîères, en six jours d'emprisonnement et en cinquante francs d'amende, pour avoir, le 10 février dernier, à Vaux-sur-Aure, chassé dans un parc à l'aide d'engins prohibés. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1857   -   Un accident.  -  Vendredi, vers cinq heures du soir, un déplorable accident a mis en émoi le bourg de Caumont-l'Éventé. Un voiturier descendait, assis sur le brancard de sa voiture, la pente très rapide de la route départementale, lorsque son cheval, effrayé par les coups répétés de la chambrière qui lui frappait les jambes, prit le mors aux dents et imprima à la voiture une secousse qui renversa le malheureux charretier. La roue lui passa sur la poitrine vers la région du cœur. Relevé au même instant, cet homme ne donnait plus signe de vie, malgré les soins empressés qui lui furent donnés.

Espérons que ce fâcheux accident, qui se répète malheureusement trop souvent, servira cette fois de leçon aux conducteurs de voiture. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1857   -   On lit dans les journaux de Caen.   -   Nous avons annoncé la création à Paris, d’une société en commandite pour l’exploitation de terrains ardoisiers à Caumont (Calvados). Cette exploitation désirée depuis longtemps par toutes les personnes qui se préoccupent des besoins et des intérêts de notre département, sera accueillie chez nous avec faveur.

En effet, il en résultera du travail pour de nombreux ouvriers et une notable économie pour les constructeurs et propriétaires de nos contrées, tributaires jusqu’à ce jour des ardoisières d’Angers dont les produits déjà chers sur les lieux sont presque doublés de prix par les frais de transport.

La société se fonde sous la raison sociale : Baron C. du Fayel et Ce , au capital de cent cinquante mille francs, divisé en 300 actions de 500 fr. Les deux tiers des actions sont réservés par antériorité, jusqu’au 5 décembre, (ce délai nous parait bien court) ! Aux souscripteurs des départements du Calvados, de la Manche et de l’Eure, qu’on désire intéresser directement au succès de l’entreprise en raison du concours de clientèle et de propagande qu’ils pourront lui prêter.

Si nous devons en croire les conclusions d’un rapport très remarquable au point de vue topographique, de M. Planchol, ingénieur à la compagnie de l’Ouest, et les calculs de M. Lavalley-Dupéroux, au point de vue industriel, le mode d’exploitation à ciel ouvert, l’écoulement libre des eaux et la facilité d’enlèvement des déblais que permet la situation tout exceptionnelle des terrains dont M. le baron B. du Fayel s’est assuré la possession, autoriseraient les espérances même les plus ambitieuses. Les fondateurs offrent d’ailleurs un gage de leur foi robuste dans la prospérité de l’entreprise en ne stipulant une part d'avantages pour eux, part assez large, il est vrai, (mais, qui s’en plaindrait dans ces conditions) ? qu’après un prélèvement de 6 % d’intérêt et de 10 p. % d’amortissement, soit 16 %, au profit exclusif des actionnaires. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Avril 1858   -   Un accident.   -   Le 16 de ce mois, une petite fille, âgée de 22 mois 1/2, nommée Alexandrine Pagner, fille du sieur Pagner (Jacques), couvreur au hameau de la Doublerie, commune de Caumont, est tombée dans une fontaine située près de sa demeure. Lorsque la malheureuse mère la relira, cette pauvre enfant n'était plus qu'un cadavre. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1859   -   Contingent de la classe de 1858.   -  La sous-répartition du contingent départemental, entre les cantons proportionnellement au nombre des jeunes gens inscrits, est fixée pour le Calvados au chiffre total : inscrits, 3 659 ; contingent à fournir, 1 674.

Voici la répartition pour les six cantons de l'arrondissement de Bayeux : Balleroy, inscrits 130, contingent 59 ;  Bayeux, inscrits 82, contingent 38 ;  Caumont, inscrits 87, contingent 40 ;  lsigny, inscrits 137, contingent 63 ;  Ryes, inscrits 74, contingent 34 ;  Trévières, inscrits 97, contingent 44. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1859   -  La récolte de pommes.   -   Nous recevons les renseignements suivants sur la récolte des pommes dans plusieurs cantons de notre département :

Le canton d'Aulnay devra récolter une année moyenne de pommes à pressurer ; elles valent aujourd'hui depuis 1 fr. 25 c. à 2 fr. le demi-hectolitre.

Le canton de Caumont est mieux partagé ; il y a au moins trois quarts d'année ; elles y valent depuis 1 fr. 25 c. à 1 fr. 50 c. le demi-hectolitre.

Le canton d'Harcourt en possède peu, à peine un quart d'année ; elles y valent depuis 2 fr. à 2 fr. 25 c, toujours le demi-hectolitre.

Il est très présumable que les pommes apportées sur le marché d'Aulnay ne vaudront pas plus de 1 fr. à 1 fr. 50 c.

Dans le canton de Bretteville et de Honfleur, il y en a très peu, pas un dixième d'année, elles y valent depuis 2 fr. à 2 fr. 50 c. (Source : Le journal de Honfleur)  

 

Janvier 1860   -   L'abus des liqueurs fortes.   -   Encore un triste et funeste exemple de l'abus des liqueurs fortes. Dans la journée du 2 janvier, le nommé Godefroy, âgé de 40 ans, né à Biéville (Manche), a été trouvé mort au domicile du sieur Lemonnier (Constant), propriétaire à Caumont, chez lequel il était employé comme batteur en grange.

En l'absence de son maître, dont il avait reçu quelques libéralités, le malheureux avait bu une grande quantité d'eau-de-vie. On l'a trouvé assis dans un fauteuil devant le feu et recouvert d'une limousine. Il ne donnait plus aucun signe de vie. Il était père de deux enfants. ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1860   -   Un suicide.  -    Le 19 février, le sieur Guillot, demeurant à Caumont, atteint depuis quelque temps d'aliénation mentale, s'est précipité, en présence de plusieurs personnes, dans une carrière ardoisière de Caumont, d'une profondeur de 40 mètres environ, et dans laquelle il y avait 12 mètres d'eau. La mort a été instantanée. (L’Écho Bayeusain)

 

Mai 1860   -   Découverte d’un cadavre.   -   Dans notre numéro de février dernier, nous annoncions, dit l'Indicateur, la mort du nommé Guillot Paul-François, qui s'était  volontairement précipité dans l'une des carrières ardoisières à Caumont.

Jusque-là, il était resté enseveli sous l'eau et les décombres, ce n'est que le 3 mai dernier qu'on a pu retirer son cadavre, dont les traits, bien qu'altérés, n'ont pas permis de douter de son identité. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Août 1862   -   Les ardoisières de Caumont-l'Éventé.  -  Un grand nombre de nos lecteurs savent sans doute qu'à quelques lieues de Caen, à Caumont-l'Éventé, existent de vastes gisements ardoisiers.

On peut se convaincre, par les échantillons déposés au musée, des qualités toutes spéciales de ces ardoises, dont la supériorité a maintes fois été constatée par des rapports officiels.

Aujourd'hui nous apprenons qu'une nouvelle et plus énergique impulsion vient d'être donnée aux travaux d'extraction, et que, dans peu, cette entreprise, qui intéresse à un si haut degré la prospérité de notre contrée, sera entrée en pleine voie d'exploitation.

Le Conseil de surveillance de la Société, constituée au capital de huit cent mille francs, vient de publier le compte-rendu de la dernière assemblée générale. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1864   -   Brûlée vive.   -  Samedi dernier, dit l'Indicateur de Bayeux, la nommée Madeleine Lenouvelle, âgée de 64 ans, femme d'un sieur Martin, maçon à Caumont, a été trouvée brûlée dans son domicile. On suppose que cette malheureuse, qui avait la funeste habitude de s'enivrer, n'a pu, quand le feu a pris à ses vêtements, appeler du secours, et, lorsque son mari qui était à travailler est rentré chez lui, la mort remontait à plusieurs heures.

Déjà, précédemment, la femme Martin était tombée dans une mare, où elle eût péri infailliblement sans le secours de plusieurs voisines qui, l'ayant aperçue, s'empressèrent de la retirer.  (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1869   -   Le chemin de fer.   -  Mercredi, sur l'initiative de l'administration municipale, une réunion de notables commerçants de la ville de Bayeux, où figuraient la plupart des  membres du tribunal de commerce, a eu lieu à l'Hôtel-de-Ville, au sujet du chemin de fer de Bayeux à Caumont, par Balleroy, Noron, etc…

L'assemblée a donné son adhésion au tracé par Noron, le Tronquay et Balleroy. Informée qu'une souscription ouverte à Balleroy et à Noron avait été généreusement accueillie, elle a manifesté son intention de répondre de la même manière à celle qu'on se proposait d'ouvrir à Bayeux.

Cette souscription est en effet ouverte, et déjà M. le maire et MM. les adjoints de Bayeux s'y sont fait inscrire pour 500 fr.

 

Février 1870   -   Fait divers.   -   Le 26 février, vers 6 heures du matin, dans les ardoisières de Caumont, le nommé Arnaud-François Delaunay, dit Poulain, âgé de 17 ans, a été atteint par un bloc de pierres qui lui a broyé la tête. La mort a été instantanée.

Le même bloc de pierres a fracturé la cuisse gauche du nommé Jacques-Victor Poulain, âgé de 43 ans, carrier au même lieu.  

 

Août 1870   -  Mobilisation.   -    La garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes, est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons, divisés en huit compagnies chacun.

Le premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny, Ryes, Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le quatrième bataillon, composé des cantons de  Caumont, Villers-Bocage, Aunay, Bény-Bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire tiennent provisoirement garnison à Caen.

Le deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et Ouest), Évrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux.

Le troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec, Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulév  Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à Bayeux.

 

Novembre 1870   -  Fait divers.   -   Une quête faite par M. le curé de Caumont, dans son église, afin de procurer aux gardes mobiles de cette commune des couvertures et des effets de campement, a produit 111 fr. En outre, M. le curé a reçu de diverses personnes, en dehors, de l'église, des offrandes s'élevant à 17 fr. 25. En tout, 134 fr. 25 qui sont  remis au capitaine, M. Charlier,  

 

Septembre 1872   -  L’état civil.  -  Le ministre de l'intérieur vient d'adresser aux préfets une circulaire pour appeler leur attention sur le mauvais état, dans lequel se trouvent les actes de l'état civil dans la plupart des communes, et les inviter à veiller à ce que les municipalités prennent des mesures pour la conservation de ces importants documents, qui intéressent à un si grand degré la population tout entière.

 

Septembre 1872   -  Fête.  -  Dimanche 15 septembre, grand Concours agricole à Caumont. A 11 heures, exhibition de bestiaux sur la place Saint-Clair. — A une heure, concours de labourage.  — A 3 heures, distribution solennelle des récompenses.  — A 4 heures, banquet par souscription.  —A 5 heures, divertissements offerts par l'administration municipale de  Caumont : Mât de cocagne, courses en sac, baptême du tropique, casse-cou, course au gigot.  — A 7 h. 1/2, feu d'artifice.

 

Mars 1874   -   Giboulées de mars.  -  Les prédictions de M. Sainte-Claire Deville se sont réalisées. Du 9 au 13, avait dit le directeur des stations météorologiques, nous aurons un grand abaissement de température, avec neige et grésil, et le 9, la neige commençait à tomber. Dans la campagne, elle a atteint une épaisseur de plusieurs centimètres, mais elle a fondu rapidement.

 

Mars 1874   -   Vol.  -  Le sieur Poret. propriétaire à Caumont, avait acheté trente-huit pommiers et les avait mis sous terre dans son jardin, avec l'intention de les planter. Dans la nuit, un malfaiteur a déterré 26 de ces arbres, et les a emportés en plusieurs voyages, sans qu'on sache où il a pu les déposer.  

 

Juillet 1875   -   Mort écrasé.  -  Le nommé Louis-Désiré Hue, âgé de 50 ans, ouvrier aux carrières ardoisières de Caumont, a été écrasé par un bloc de pierre qui s'est détaché de la paroi de la galerie dans laquelle il travaillait. La mort a été instantanée.

CAUMONT-L'ÉVENTÉ  -  Rue Centrale

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