1er Août 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CAUMONT  s/ ORNE

Canton de Thury-Harcourt

Les habitants de la commune sont des Caumontais, Caumontaises


Septembre 1863   -   Par arrêté en date du 10 septembre.  -   M. le préfet du Calvados a nommé M. Férant (Louis-Prosper) adjoint au maire de Coupesarte, en remplacement de M. David, démissionnaire.

Par un autre du 12, M. le préfet a nommé adjoint au maire de Caumont (canton de Thury-Harcourt) M. Pitel (Jean-Désiré), en remplacement de M. Quesnel, décédé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Décembre 1866   -   Le feu.   -   Vendredi matin, à deux heures, le bourg de Caumont fut réveillé par le tocsin et la générale, le feu venait de prendre à une maison située à l'extrémité du bourg, sur la route de Caen.

Des secours furent organisés le plus rapidement possible, mais le feu, alimenté par du foin, de l'avoine et du bois sec, prit en peu de temps de si grandes proportions que l'on ne put sauver rien autre chose que les meubles. Le corps de logis seule était assuré, des récoltes ne l'étaient pas. La perte est de 2000 francs environ.  

 

Mai 1868   -   Un incendie.   -   Un incendie accidentel a éclaté le 12 de ce mois, à quatre heures du soir, et consumé une petite maison d'habitation appartenant à la femme Lécuyer Marie, demeurant à Caumont.  

 

Septembre 1868   -   Un incendie.   -   Le 10 de ce mois, à 3 heures du matin, un incendie présumé accidentel a consumé 10 corps de bâtiments à usage de grange, écurie, cave, hangar, pressoir et étable, des récoltes, ainsi que divers objets mobiliers appartenant aux sieurs Pierre Isabelle François Barrey et Constant Lair, propriétaire, demeurant à Caumont.

Malgré la promptitude et l'énergie des secours apportés de tous les points des communes voisines, le feu, activé par la violence du vent, a eu bientôt envahi tous les bâtiments.

Les récoltes incendiées consistaient en 1 300 bottes de foin, 2 000 bourrées et six tonneaux dont trois en vidange. Divers autres objets mobiliers, des instruments aratoires, une voiture et un veau ont été également la proie des flammes.

Ce sinistre paraît devoir être attribué à une imprudence purement accidentelle, et la perte totale est évaluée de 19 à 20 000 francs.

Longtemps encore, après cette large part faite au feu, les débris fumaient encore dans la matinée de samedi, sans qu'il restat d'ailleurs aucune appréhension ultérieure.  

 

Décembre 1868   -   Un bureau télégraphique.   -   Un bureau télégraphique municipal vient d'être ouvert à Caumont et à Balleroy.  

 

Avril 1869   -   Un noyé.    -   Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, un ancien militaire qui habitait Caumont, le sieur Jean Masson, s'est noyé accidentellement dans un lavoir situé sur le territoire de cette commune. Cet homme avait près de 80 ans.  

 

Novembre 1880  -  Vols odieux.  -  Un genre de vol des plus odieux se pratique dans le Calvados, notamment à cette époque de l'année, c'est la dévastation des cimetières, où se conservent les souvenirs.

Les vols ont lieu continuellement, il n'y a pas de semaine où une famille n'ait à déplorer l'enlèvement de quelque objet précieux, de quelque souvenir doublement cher confié à la tombe, à la foi publique ! Récemment encore, c'était une balustrade en zinc repoussé qui a été arrachée d'une fosse et emportée.

 

Novembre 1880  -  Respect aux tombes.  -  Les tombes de protestants enterrés dans le cimetière de Caumont ont été dévastées à plusieurs reprises depuis peu de temps. Espérons que les auteurs de ces odieuses profanations seront découverts et sévèrement punis. Rappelons à ce propos qu'il doit y avoir dans chaque cimetière une partie spéciale affectée aux tombes des protestants, et que jamais cette partie ne doit, comme à Caumont, être là même que celle réservée aux suicidés et aux enfants morts sans baptême.  

 

Septembre 1888  -  Mort accidentelle.  -  Le sieur Charles Authie, 80 ans, propriétaire, s'est noyé accidentellement, à Caumont, dans un petit lavoir, situé dans un herbage appartenant au sieur Lemonnier, distant de 200 mètres de l'habitation.  

Le sieur Authie vivait chez le sieur Lemonnier. C'est en voulant laver deux mouchoirs de poche que ce vieillard est tombé dans l'eau et s'est noyé.  

 

Novembre 1892  -  Incendie.  -  Un incendie, dont la cause est inconnue, a éclaté à Caumont-sur-Orne et a consumé un corps de bâtiments appartenant à MM. A. Maline, Désiré Voisin, et à Mme veuve Duclos. La perte, évaluée à 8 300 fr., est assurée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1892  -  Mauvais vote.  -  La Chambre vient de voter, en principe, la suppression du privilège des bouilleurs de crû. Espérons que ce vote n'est pas définitif. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Le froid.  -   Après avoir marqué jus qu'à 19 degrés dans les campagnes, le thermomètre a remonté. Il était mercredi à zéro.

En résumé, froid très intense et hâtif. Rapportez-vous en donc aux prophéties pelure d'oignon.

Ces grands froids ont fait la joie des pêcheurs, car ils ont détruit un grand nombre de pieuvres, ces ennemis du poisson. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1900   -   Parents veillez.  -  Le jeune Louis Jardin, 5 ans, demeurant à Caumont-sur-Orne, près Thury-Harcourt, étant à la fenêtre d'une chambre du premier étage, perdit soudain l'équilibre et fut précipité sur le sol, d'une hauteur de cinq mètres. Dans sa chute, le pauvre enfant a eu le crâne fracturé et de nombreuses contusions sur tout le corps. Son état est grave. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1900  -  Incendie. -  Samedi 29 septembre, vers 1 heure de l'après-midi, un grave incendie a éclaté à Caumont-sur-Orne et a détruit divers corps de bâtiments, d'une longueur d'environ 40 mètres, à usage d'habitation et d'exploitation, appartenant à MM. Guyot, propriétaire ; Stanislas Marguerite, charpentier, et les héritiers Courvalet. Les pertes sont très  considérables. On attribue ce sinistre à l'imprudence d'un enfant.

 

Octobre 1900   -   Encore un enfant qui met le feu.  -   Nous avons dit que deux bâtiments, situés à Caumont-sur-Orne, près Harcourt, avaient été détruits par le feu. Ils ont occasionné 8 170 fr. de pertes au sieur Marguerite, 800 fr. au sieur Courvalet et 200 fr. au sieur Guillot. Il y a assurance.

Le petit René Marie, à peine âgé de quatre ans, a déclaré qu'ayant trouvé une allumette il l'avait frottée contre le mur de la grange et avait enflammé la paille qui s'y trouvait et qui avait pris feu. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1907  -  Découverte d'un cadavre.  -  M. Martinière Alphonse, âgé de 61 ans, cultivateur a Caumont a été, samedi dernier, vers 8 heures du soir, trouvé mort dans son jardin, situé à 25 mètres de son habitation.

M. Aumont, docteur à Caumont, qui a visité le cadavre, a déclaré que M. Martinière, avait succombé à une congestion ou à une rupture d'un anévrisme et que tout soupçon de crime devait être écarté. Depuis plusieurs années, M. Martinière était maladif, se plaignait de maux de tête, et souvent il était pris d'étourdissements.

 

Septembre 1917  -  La rage.  -  Un chien enragé a parcouru, ces jours derniers, les communes de Caumont-sur-Orne et de Saint-Omer. Il a mordu une fillette de 13 ans, Eugénie Perreux, sept chiens et trois vaches. On l'a abattu, ainsi que les chiens qu'il avait mordus. La jeune Perreux a été conduite à l'Institut Pasteur, à Paris.

 

Juin 1923  -  Médaille militaire.  -  La médaille militaire vient d'être décernée à M. Douville Gaston-Paul-Alexandre, facteur à Caumont, caporal à la 7e Cie du 162e R.I. avec la Mention suivant «  Brave caporal, le 14 novembre 1914, devant Ypres, a entraîné sa section à l'assaut au moment ou l'officier qui les conduisait venait de tomber blessé mortellement a été grièvement blessé dans cette attaque ». Vos sincères félicitations.

 

Juillet 1924  -  Distinction honorifique.  -  Nous apprenons avec plaisir que M. Fumichon Georges, ex-soldat du R. I., déjà titulaire de la médaille militaire, vient de recevoir la croix de guerre avec palme, avec la mention suivant : « Bon soldat, bravement a fait son devoir. A été grièvement blessé le 4 juin 1915, à son poste, aux Eparges ». Vos félicitations à ce brave.

 

Septembre 1926  -  Accident.  -  M. Louis Vannier, domestique chez M. Boudet, fromager, s'est brûlé aux deux mains avec un liquide corrosif. Le docteur Prentout lui a ordonné 15 jours de repos.  

 

Juillet  1928  -  Noyée dans une fontaine.  -  Mme Victorine Langevin, cultivatrice, âgée de 69 ans, a été trouvée noyée dans une fontaine, au lieu dit La Serrerie, à Caumont-sur-Orne, par M. Edmond Tallec, 28 ans, ouvrier mineur, demeurant au même lieu. La victime, qui souffrait d'une maladie de cœur, avait tomber dans l'eau en voulant se rafraîchir, et prise soudain de malaise, aura du s'y noyer, aucune personne ne se trouvant à proximité. M. le docteur Gourdin-Serrenière a conclu à une mort naturelle.  

 

Octobre 1928   -   La fée meurtrière.   -   L'autre matin, M. Célestin Leroyer, propriétaire à Caumont, surpris de ne pas voir son petit domestique, Léopold Delaunay, 13 ans, rentrer déjeuner à la ferme, se rendit dans l'herbage où le gamin était allé ramasser des pommes. Quelle ne fut pas sa stupéfaction de trouver le cadavre de l'infortuné gamin au pied d'un pylône électrique ! On suppose qu'ayant attrapé une grenouille, Delaunay, qui passait pour être faible d'esprit, sera monté au pylône pour électrocuter la bête et aura été foudroyé par le courant.

 

Février 1929  -  Une poule qui va coûter cher.  -  Mme Aumont, demeurant à Caumont, a déclaré à la gendarmerie qu'elle avait suivi les traces de sang et de pas sur la neige qui partaient d'un pommier ou une de ses poules avait été tuée. Ayant précisé que ces traces s'arrêtaient auprès de la maison des époux Gautier, cultivateurs.

L'enquête fut dirigée de ce côté. Ceux-ci nièrent toute participation à ce vol, mais, en présence des précisions de la plaignante, ils furent obligés de reconnaître que la poule avait constitué le menu d'un de leurs repas. Ils ont promis de dédommager Mme Aumont, mais celle -ci a maintenu sa plainte.  

 

Février 1936  -  Les mouilleurs de lait.   -   Mme veuve Lecomte, cultivatrice à Pierrefitte-en-Cinglais, livrait son lait à la fromagerie Boudet, de Caumont-sur-Ome. L'agent de la répression des fraudes ayant fait à l'improviste un prélèvement sur le lait livré par la dame Lecomte, l'a envoyé à l'analyse qui a révélé un mouillage de 13 %. 

Pour sa défense, la cultivatrice prétend que le mouillage s'est produit accidentellement parce qu'elle omit de retirer un litre d'eau qui se trouvait au fond du bidon. Elle n'en sera pas moins poursuivie pour fraude de lait. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1937  -  Un chien cause un accident d’auto.  -  Dimanche dernier un accident d'auto s'est produit vers 16 h. 30, entre Thury-Harcourt et Caumont-sur-Orne, au lieu dit « Boudiniers ».  Un chien appartenant à M. Aube, domicilié à Thury-Harcourt, s'est jeté sous la voiture conduite par M. Zeldine, tailleur à Caen. Cette voiture a fait une embardée et est allée se jeter dans le fossé. Trois des occupants : M. Bouvet, de Thury-Harcourt, et son enfant, ainsi que le beau-père du conducteur, ont été blessés. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1938  -  Un voisin dangereux.  -  Fernand Lépée, 47 ans, carrier, hameau des Fosses, n'est pas toujours d'humeur sociable. Ayant rencontré son voisin M. Raymond Launay, 23 ans, mineur, il lui a crié : « Ça va t'y, toi, le grand gars ?.. ». Pour éviter une discussion, M. Launay répondit simplement : « Je ne te demande pas comment tu vas ». Et il s'en alla faire l'emplette d'un pain au boulanger qui attendait sur le chemin. 

Quand il revint, Lépée l'appela : «  Viens là, mon gars Launay ! ». M. Launay se rendit à l'invitation et l'irascible Lépée lui porta au pouce droit un coup de son couteau à cran d'arrêt. Le mineur désarma son adversaire et remit l'arme aux gendarmes. Il se fit visiter par le docteur Prentout qui lui délivra un certificat médical. 

Lépée prétend qu'il n'a pas frappé et que M. Launay s'est blessé en le désarmant. II a fait l'objet d'un procès-verbal pour port d'arme prohibée. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1940  -  On arrête un communiste.  -  M. Hilaire Sohier, 62 ans, agent d'assurances à Caumont-sur-Orne, inculpé de propagande communiste, a été arrêté et conduit devant le juge d'instruction de Falaise. Il a été placé sous mandat de dépôt.  

 

Décembre 1946  -  On a arrêté.  -   Maurice Dupont, 23 ans, manœuvre à Versainville, engagé dans la Légion Étrangère et recherché pour désertion.

A Caumont-sur-Orne, un individu prétendant se nommer Letourneux et exerçant la profession de scieur de bois ; sa véritable identité est Marcel Derencourt, 25 ans, secrétaire à Paris, recherché pour vols, trahison et atteinte à la sûreté extérieure de l’État. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un père indigne.   -   A trois reprises depuis la mort de sa femme survenue en mars dernier, Fernand Julienne, 45 ans, mineur à Caumont-sur-Orne, à abusé de sa fille Lucienne, âgée de 18 ans, après l'avoir brutalisée et menacée de mort. Le père indigne a passé des aveux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Le canton de Thury-Harcourt à l'honneur.   -   Dimanche dernier a eu lieu la remise officielle aux communes les plus éprouvés du canton, des Croix de guerre que leur ont méritées les sacrifices consentis à la cause de la Libération. M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture, qu'accompagnait Me Gautier, le dévoué conseiller général présida les divers cérémonies qui débutèrent à Cauville, La Villette, Le Vey, Saint-Denis-de-Méré et Caumont-sur-Orne.
A la fin de la matinée, le cortège officiel arrivait à Thury-Harcourt, il était accueilli par la municipalité dans la mairie restaurée.
A la suite des sapeurs-pompiers et de leur clique et d'une section de l'harmonie « La Fraternelle », de Caen, le cortège se rendit drapeaux au vent, au Monument aux Morts, au pied de l'église mutilée, tout proche des premiers îlots reconstruits. M. Villatte épingla sur un coussin, la Croix de Guerre avec étoile d'argent, vaillamment gagnée par la commune aux quatre cinquièmes ravagée.
Après avoir déposé une très jolie gerbe, M. Gautier souhaita la bienvenue aux personnalités présentes et rappelant brièvement les souffrances endurées par ses administrés, dégagea le sens profond de cette manifestation. ( Le Bonhomme Libre )

La Suisse  Normande

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