Mai
1830 -
Incendie dévastateur à Cauvicourt.
- Un
événement qui n'a que trop de réalité, avait déjà produit la veille
la plus grande impression, il s'agissait d'un incendie qui s'est
manifesté jeudi midi dans la commune de Cauvicourt, arrondissement de
Falaise, et à trois lieues de Caen.
Plus
de 20 maisons, dont 14 manables, et les autres à usage de granges ou
écuries ont été la proie des flammes. On attribuait d'abord ce malheur
à l'imprudence, mais depuis on a été porté à croire qu'il est le
résultat de la malveillance Une femme a été arrêtée et déposée dans
la prison de Falaise. (Le Pilote du Calvados)
Mai
1830 - Le déroulement
de l'incendie.
- On
nous adresse des lieux mêmes où a éclaté l'incendie qui a dévoré
une partie de la commune de Cauvicourt, les détails suivants
sur ce déplorable évènement, qui réduit à la dernière misère un
grand nombre de familles dont l'incendie a occasionné la ruine.
Le
15, vers neuf heures du matin, une épaisse fumée et des tourbillons de
flammes qui s'élançaient de la maison d'un sieur Renaut
ne permirent pas de douter que la commune de Cauvicourt, dont un grand
nombre de maisons sont agglomérées dans le voisinage, ne fut menacée
d'un embrasement général. L'alarme fut donnée, et toute la population
du village fut bientôt réunie.
Au
son du tocsin les habitants de la commune de St-Sylvain, précédés de
leur maire, s'empressèrent d'accourir. Les secours furent distribués
avec la plus grande promptitude et réglés avec le
plus grand ordre, par les soins de MM. Hamelin, notaire et maire à
Saint-Sylvain ; de Béville, propriétaire au même lieu ;
Mottelay, couvreur ; David, curé de Bretteville-le-Rabet ;
Manoury, huissier à Bretteville-sur-Laize ; Fontaine, chapelier ; Lebreton,
cultivateur à Haut-Mesnil. Mais le manque d'eau ne tarda pas à rendre
insuffisant le zèle et l'activité de toute la population, et bientôt
l'incendie continuant à s'étendre, tous les efforts durent se borner a
en isoler le foyer. Les crochets et grapins en fer, fournis par la
compagnie d'assurance mutuelle, furent une utile ressource dans cette
circonstance, et après plusieurs heures de travail, le feu fut coupé.....
mais 14 habitations étaient devenues la proie des flammes.
Dès
que les circonstances le permirent, l'autorité s'empressa de prendre des
informations sur la cause de ce sinistre accident, que les premiers soupçons
avaient attribué à la malveillance. On arrêta même aussitôt comme
suspecte une marchande de sucreries qui promenait alors dans la commune
son industrie équivoque, mais de nouveaux renseignements recueillis avec
le plus grand soin, tendent a faire supposer que ce désastre n'est que le
résultat de l'imprudence d'une femme de la commune, qui la veille avait
fait la lessive, et qui avait placé des charbons mal éteints près un
endroit où l'on avait aussi déposé de la paille.
Quoiqu'il
en soit, cet avènement a fait naître dans toutes les communes
circonvoisines la plus vive anxiété. Les habitants se sont organisés en
garde nationale, forment des patrouilles la nuit et le jour, et arrêtent
avec soin tous les gens suspects qui s'offrent à eux.
L'incendie
de Cauvicourt n'a heureusement coûté la vie à personne, mais un grand
nombre de pauvres ouvriers ont perdu dans
cette circonstance tout ce qu'ils possédaient. Afin de soulager la misère
dans laquelle ils se trouvent plongés, M. Hamelin, notaire et maire à
St-Sylvain s'est chargé de recueillir le produit d'une souscription
ouverte dans ce but en son étude.
Une
souscription semblable est aussi ouverte à Caen, en l'étude de Me
Durand, notaire. Nous espérons que les malheureuses victimes
de ce désastre n'imploreront pas en vain la pitié de nos compatriotes.
(Le
Pilote du Calvados)
Décembre
1869 -
Un nouvel édifice scolaire.
- Par
arrêté en date du 27 décembre, M. le ministre de l'instruction publique
a accordé à la commune de Cauvicourt, un secours de 3,000 fr. pour
l'aider dans la construction d'une maison d'école.
Juillet
1852 -
Les Orages. - Les
derniers orages ont causé, dans une partie du département, de graves
dommages aux récoltes.
On
cite comme ayant principalement souffert les communes suivantes :
Valcongrain, Courvaudon , Cauvicourt, Saint-Sylvain,
Saint-Germain-le-Vasson, Bretteville-le-Rabet, Villers-Canivet, Ussy ,
Meslay, Aubigny, Versainville, etc…
A
Vire, la foudre est tombée, dans la nuit de lundi à mardi, vers deux
heures, en la commune de Saint-Manvieu, au village de Lerocher-Villedieu,
et a mis le feu à un corps de bâtiment appartenant au sieur
Jean-François Launay, de Sept-Frères, occupé par les sieurs Bouvy,
cultivateur, et Quillard, sabotier.
La
perte approximative causée par le feu du ciel est de 3 800 fr. pour le
propriétaire, 1 500 fr. pour le sieur Bouvy, et 215 fr. pour le sieur
Quillard. Rien n'était assuré. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mars
1872 -
Le gel.
- Les
désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus
graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons
de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.
Avril
1872 -
Les maisons d’écoles.
- Pour
acquisition ou réparation de leurs maisons d'école, les communes
ci-après ont reçu : Crouay, 1.200 fr. ; Saonnet et Saon, 490 fr ;
Arromanches, 2.500 fr. ; Cauvicourt, 1.100 fr. ; les Loges-Saulces,
600 fr. ; Surville, 3.000 fr. ; Pennedepie, 3.000 fr. ; Hottot-en-Auge,
4.500 fr. ; Bény-Bocage, 6.000 fr. ; Plessis-Grimoult, 700 fr. ; La
Roque, 2.000 fr. ; Truttemer-le-Grand, 6.000 fr.
Mai
1877
-
La fin du monde. -
Nous
venons de passer un hiver affreusement remarquable par son humidité, et
nous aspirons tous au beau temps pour nous sécher. C'est sans doute à
tort, car une nouvelle prédiction vient de paraître et elle n'a rien de
rassurant pour ceux qui sont crédules. Un membre de l'Académie des
sciences annonce
que notre planète va probablement être mise en poudre
à la suite de
tremblements de terre qui auront lieu au cours du mois de juin. Comme vous
le voyez, la fin du monde est proche. C'est la millième fois au moins
qu'elle est annoncée. En attendant ne vous faites pas de mauvais sang, il
est bien probable qu'il en sera de même cette fois comme des autres.
Mai
1877
-
Travaux. -
Le ministre a accordé : à
la commune de Saiut-Martin-de-Mieux, 1,000 fr. pour l'aider à payer la
dépense de la réparation de son église et de son presbytère.
A
la commune de Cauvicourt, 1 000 fr. pour reconstruction du clocher
de son église.
A
la commune du Molay, 1 000 fr., pour l'aider à payer la dépense de
réparation du clocher de son église.
Janvier
1880
- Un bon exemple. - A
Cauvicourt, commune de 412 habitants, du canton de Bretteville-sur-Laize,
l'instituteur a ouvert un cours d'adultes le 3 novembre l879. Ce
cours d'adultes est fréquenté par 36 élèves.
Janvier
1880
- Échenillage. - C'est
dans 18 courant de février, que tout propriétaire, fermier ou locataire
est tenu d'écheniller les arbres, haies ou buissons, sur les propriétés
qu'il exploite où qu'il occupe.
Mai
1880
- Incendie. -
Un incendie dû à l'imprudence du nommé Valentin Lepage, âgé de
13 ans, a éclaté mardi soir, à Cauvicourt, et a consumé un corps de
bâtiment servant à usage de grange et grenier ainsi qu'un mille de
bourrées et bois de chauffage qu'il contenait, le tout appartenant à M.
Charles Guillot, propriétaire à Cauvicourt.
Juin
1885 -
Suicide
d’un prêtre.
- Depuis
quelque temps, M. l'abbé Thouroude, desservant de la paroisse de
Cauvicourt (canton de Bretteville-sur-Laize), paraissait triste,
préoccupé, dans son entourage, on s'apercevait qu'il avait des absences.
Dimanche dernier, vers six heures du matin, le sacristain, voulant entrer
dans l’église, en trouva les portes fermées, il entra par une fenêtre
et il trouva sur une chaise les clefs du clocher et le chapeau du curé.
Ayant un triste pressentiment, cet homme monta au clocher et trouva pendu
à une échelle le cadavre déjà froid du malheureux prêtre. On trouva
près du corps un billet dans lequel M. Thouroude, disait qu'il se donnait
la mort parce qu'il avait contracté des engagements qu'il ne pouvait
tenir. Il terminait en disant : «Je demande pardon à Dieu et aux hommes.
»
L'abbé
Thouroude était âgé de 55 ans. Il appartenait à cette catégorie de
prêtres qui s'est, en ces derniers temps, laissé entraîner à la
spéculation et à l'appât du gain que leur laissait entrevoir les Bounin
et les prôneurs du Crédit de France.
Février
1893 -
Incendie. -
A Cauvicourt, un incendie
a consumé deux meules d'avoine, appartenant au sieur Abel Michel. Pertes.
7 000 fr. Ce sinistre à été occasionné par un individu qui, couché
près d'une de ces meules, fumait une cigarette, il s'est constitué
prisonnier. (Source
: Le Bonhomme
Normand)
Avril
1893 -
Le gui. - Nous
rappelons qu'un arrêté préfectoral ordonne a tout cultivateur ou
propriétaire d'enlever le gui des pommiers. Des procès-verbaux
seront dressés
aux cultivateurs et propriétaires qui ne se conformeraient pas à cet
arrêté.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Mai
1893 -
Incendie. -
Le 14 février, le feu détruisait deux meules de paille au
sieur Michel, propriétaire à Cauvicourt. Le lendemain, Louis Noury, 25
ans, écrivait au parquet qu'il était l'auteur de ce crime pour se
venger des propriétaires de la campagne qui ne faisaient pas un accueil
suffisamment gracieux à ceux qui allaient leur demander
l'hospitalité. Nourry, qui
a déjà subi dix condamnations est, cette fois, condamné à 10 ans de
travaux forcés. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Avril
1895 - Médecine
gratuite. -
Les préfets sont en
train de mettre à exécution une loi votée depuis longtemps déjà par
les Chambres : L'assistance médicale dans les campagnes.
Ça
ne va pas tout seul, car les conditions sont dérisoires pour les
médecins : 1 fr. par visite jusqu'à quatre kilomètres ; 50 centimes par
kilomètre en plus. Passe encore pour les médecins qui ont cheval et
voiture, mais, pour les autres, quatre kilomètres aller et retour à
pied, ajoutés au temps de visite et du repos, donnent bien trois heures,
quelque chose comme sept sous de l'heure. C'est-à-dire que le dernier des
maçons gagnera davantage que ne recevra un médecin.
Comment
veut-on que ce service soit bien fait ? C'est impossible. Il sera fait
comme celui du dispensaire, à Caen, où il faut la croix et la bannière
pour avoir la visite des médecins titulaires.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Avril
1895 - Pénitence
forcée. - Pendant
la messe, des voleurs se sont introduits au presbytère de Cauvicourt et
se sont emparés de 7 fr. en billon, d'un revolver, de biscuits et d'un
poulet prêt à être mis à la broche... Pendant le carême !... Oh
! horreur…. Si bien qu'au lieu de volaille le brave curé a dû manger
deux oeufs sur le plat. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1896 -
Pauvres soldats. - Les
manœuvres ont été cette année très pénibles par suite du temps
orageux. La semaine dernière, un bataillon du 36e quittait Falaise pour aller à Cauvicourt, défendu par le 5e,
venant de Caen. Le caporal Letourmil, du 36e, en arrivant à
Cauvicourt, a été frappé d'une congestion et est mort quelques instants
après. Plusieurs autres soldats se sont trouvés malades et ont été
ramenés à Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1896 -
Tué par la fatigue. - Lundi, dans la soirée, M. Cauvigny, 38 ans,
cultivateur à Cauvicourt, près Bretteville-sur-Laize, rentrait de la
chasse. Il dit à sa femme que, se sentant fatigué, il allait se coucher.
M. Cauvigny monta à sa chambre, mais, arrivé au milieu de l'escalier, le
malheureux tomba pour ne plus se relever. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre
1896 -
Incendies. - Un incendie dont la cause est inconnue s'est déclaré
chez les sieurs Tranquille Élisabeth, Jules Hodiern et Henri de la
Héronnière, demeurant à Crépon. Pertes, en partie assurées, 14 000
francs.
—
Une meule de gerbes de blé et d'orge a été consumée la nuit chez le
sieur Guernet, propriétaire à Cauvicourt. Perte, 5 000 francs. Assuré.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1897 -
Femmes noyées. - Marie
Jouan, âgée de 18 ans, servante à Airan, est tombée dans une mare en
allant traire ses vaches et s'est noyée.
—
La dame Adolphe Aune, 72 ans, propriétaire à Cauvicourt, est tombée
dans sa citerne en tirant de l'eau et s'y est noyée.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1898 -
Morts
subites. -
La fille Rachel
Lecellier, 20 ans, servante chez le sieur Jus, marchand de fromages à
Sainte-Marguerite-de-Viette, a été trouvée morte dans la
laiterie. La mort serait due à l'intoxication par l'oxyde du carbone
émané du poêle de la laiterie.
—
Le sieur François Quesnel, 67 ans, propriétaire à Cauvicourt, près
Bretteville-sur-Laize , est mort subitement.
—
Le sieur G.-L. Marion, 46 ans, matelot à bord du sloop
« Saint-Joseph », de Grandcamp-les-Bains, faisant la pèche
sur les côtes anglaises, est mort subitement. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1900 -
Accident du travail. -
Le
jeune Désiré Vaussy, 15 ans, domestique à Cauvicourt, près
Bretteville-sur-Laize, en soignant les chevaux de son patron, a reçu de
l'un d'eux un coup de pied qui lui a fracturé une jambe. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1901 -
Coups de pied de cheval. -
L
e sieur Louis Bailleul, domestique à Cauvicourt, près
Bretteville-s.-Laize, a reçu un coup de pied de cheval qui l'a blessé
assez grièvement à la poitrine.
—
Le jeune Désiré Loison, 16 ans, domestique à Livry, près Caumont, a
été blessé très gravement d'un coup de pied de cheval dans le ventre.
Ses parents habitant Bayeux. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1904 -
Vol d’un cheval.
- Le sieur Jules
Quesnel, cultivateur à Cauvicourt, près Bretteville-sur-Laize, a
constaté la disparition d'un de ses chevaux au piquet dans les champs.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1907 - Suicide.
- Le 30 décembre le nommé Louis Prosper Quernet, vieillard
de 82 ans, cultivateur à Cauvicourt était trouvé, par sa bru, noyé
dans la mare de son habitation.
Le
malheureux était Hydropique depuis cinq ans, et se plaignait de vivre si
vieux. Toutefois, il n'avait pas manifesté l'intention formelle d'en
finir avec l'existence.
Mars
1916 -
Un incendiaire aux Assises. -
Voici le résumé de cette affaire, qui paraissait des plus banales
au début, et dont les faits font renvoyer, Mancel devant les prochaines
assises du Calvados.
Le
23 janvier, Raymond Mancel, domestique à Renemesnil, chez Mme Pierre, se
rendit à Cauvicourt et, en compagnie d’une femme et de plusieurs
camarades, y but beaucoup. Vers 7 heures du soir, en état d’ivresse, il
suivait la route de Cauvicourt à Saint-Sylvain pour rentrer chez sa
patronne, lorsque dans son cerveau d’ivrogne germa l’idée de mettre
le feu à une meule de paille très importante qu’il avait déjà
remarquée sur le bord du chemin de Renemesnil. La campagne était
déserte et, à la faveur de la nuit, Mancel mit son projet à exécution.
La meule fut bientôt embrasée et complètement détruite. Dans la
crainte d’être découvert dans le voisinage par les personnes qui
accoururent combattre le sinistre, il s’enfuit et se cacha dans une
autre meule où il passa la nuit.
Le
lendemain, il se rendit chez sa patronne et fit bonne contenance et
répondit à toutes les questions qui lui étaient posées avec une
assurance telle qu’il parvint à écarter tout d’abord les
soupçons qui pesaient sur lui. Devant les gendarmes, il se troubla déjà
et finit par reconnaître être l’auteur involontaire du sinistre. A l’instruction,
Mancel a renoncé a son système de dénégations et de mensonges et
a fini par avouer son crime. Il a volontairement mis le feu à la
meule de paille de M. Brée qu’il ne connaissait pas, dans le but
de faire une mauvaise farce, de faire sortir les gens du pays et de
« profiter du spectacle ». Cela prouverait que Mancel n’a
cédé qu’à un caprice ; pourtant il n’est atteint d’aucune
infirmité physique ou mentale. La famille du jeune criminel se
désintéresse complètement de lui ; d’ailleurs il fut confié à
l’assistance publique en 1913, à la suite d’un jugement du tribunal
correctionnel de Pont-l’évêque, et les renseignements fournis sur son
compte ne lui sont guère favorables. Mancel, à qui l’arrêt de la
Chambre des mises en accusation a été notifié, sera prochainement
transféré à Caen où il passera aux prochaines assises.
Le
jury rend un verdict affirmatif de culpabilité, mais négatif en ce qui
concerne le discernement.
En
conséquence, Mancel est acquitté comme ayant agi sans discernement, mais
il est envoyé dans une maison de correction jusqu'à sa majorité.
Mars
1918 -
Meule
incendie.
- Vers
deux
heures
de
l'après-midi,
le
feu
s'est
déclaré
dans
une
meule
de
gerbes
d'avoine
et
d’orge, appartenant
à
M.
Jules
Quesnel,
cultivateur
à Cauvicourt.
Malgré
la
promptitude
des
secours,
la
meule
entière
a
été
détruite,
elle
contenait
6.000
gerbes,
valant
10.000
francs.
Les
causes
de
cet
incendie
sont
totalement
inconnues.
Mars
1918
-
L’amour du pays.
-
Les
gendarmes viennent
d'arrêter à Cauvicourt,
un militaire
qui était
recherché depuis
l'an dernier.
Interné
en Suisse
Fernand-Jules-Louis Bocquet,
classe 1906,
du 205e
d'infanterie, était
rentré au
dépôt de
Falaise en
avril 1917.
On lui
fit comprendre
qu'il ne pouvait
être réintégré
dans ces
conditions
et on le
dirigea sur
Lyon pour
être remis
aux autorités
Suisses. En route,
il faussa
compagnie à
son compagnons
de route
et depuis
on ne l'avait
pas revu.
Il a été
ramené à
la caserne
Dumont d'Urville
en attendant
qu'il soit
statué sur
son
cas.
Août
1922 - Mortelle imprudence.
- M.
Chapée, ouvrier à la Société Normande de Métallurgie. habitant
Cauvicourt, canton de Bretteville-sur-Laize, est tombé en voulant monter
dans le chemin de fer minier qui était en marche. Horriblement blessé
par un marche-pied, il est mort des suites de ses blessures. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre
1922 -
Écrasé sous une voiture.
- M.
Jules Cingal, 45 ans, employé chez M. Michel, agriculteur à Cauvicourt,
canton de Bretteville-sur-Laize, conduisait une grande charrette chargée
de recolles. Le malheureux est tombé devant une des roues qui lui a
passé sur le corps. Relevé râlant, il est mort peu après.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1925 -
Coups de couteau.
-
Dimanche
dernier,
M. Léon
Quilleboeuf, 42
ans, originaire
de l'Eure,
employé
chez M.
Bonnaire,
charron
à Cauvicourt,
allait
porter
du linge
à blanchir
dans une
maison,
devait
faire quelques
achats
et rentrer
aussitôt.
Il
ne
rentra
pas à
l'heure
dite, son
patron M.
Bonnaire
s'entendit
plus tard
appeler
par son
ouvrier
qui, montrant
son bras
gauche lui
dit :
« Voyez
comme il
m'a arrangé ».
Il portait
au-dessus
du coude
une large
plaie provenant
de deux
coups de
couteau.
M.
Bonnaire
emmena
son ouvrier
à la
gendarmerie.
Le brigadier
fit conduire
le blessé
chez M.
le docteur
Lallier.
Celui-ci, en
raison
de la
gravité
de la
blessure,
ordonna
le transport
à l'hôpital
de Caen.
Le
nommé
Quilleboeuf
avait été
blessé
sans provocation
de sa
part par
Gustave
Béchet,
né en 1885
à Bons-Tassilly.
Ce dernier
est reprise
de justice
et craint
dans le
pays. Béchet
avait pris
la fuite
aussitôt ;
les gendarmes
de Langannerie
l'ont arrêté
mardi soir
à Fontenay-le-Marmion.
Béchet
a été
écroué
le 16
septembre
dernier.
Janvier
1926
-
Coups de pied de cheval.
-
M.
Prepipain, Agé
de 45 ans,
domestique
chez M.
Fernand Michel,
a été
atteint d'une
ruade de
cheval à l’arcade
sourcilière
qui nécessitera
15 jours
de repos
prescrits par
le docteur
Lallier.
Août
1926 -
Scène de sauvagerie à
Courvaudon .
- Il
y a quelque
temps, un
domestique
de ferme
demeurant à
Courvaudon,
Charles Boisrancey,
55 ans,
dénonçait
son voisin Lerebourg,
cultivateur,
qui avait
transporté des
bestiaux atteints
de la fièvre
aphteuse. Le
cultivateur jura
de se venger.
Ces
jours derniers,
Boisrancey et
son amie,
la veuve
Michel, prenaient
ensemble
leur repas
du soir
lorsqu'une grosse
pierre lancée
du dehors
traversa
la fenêtre
de la chambre
et vint
tomber sur
la table
en brisant
une bouteille.
Dans
la soirée
le domestique
crut devoir
signaler ce
méfait au
maire de
la commune
qui lui
conseilla d'aller
trouver les
gendarmes.
Vers 23
heures, Boisrancey
et sa compagne,
après avoir
réintégré leur
domicile, s'étaient
retirés dans
une arrière-pièce,
redoutant une
nouvelle agression
de leur
ennemi.
Quelques
instantes après
en effet,
Lerebourg, accompagné
du nommé
Godey et
du frère
de celui-ci,
se présentait
de nouveau
devant l'habitation.
Les trois
hommes entreprirent
un siège
en règle
pour s'introduire
de force
dans la
place.
Ayant
réussi à
dépendre les
contrevents,
ils s'en
servirent pour
briser une
fenêtre donnant
sur la
rue. Les
agresseurs se
précipitèrent sur
Boisrancey
et le terrassèrent
« Faut
qu'on le
tue » s'écrièrent-ils
ensemble,
et ils
le frappèrent
avec une
véritable sauvagerie.
La veuve
Michel, cachée
dans un
appartement voisin,
n'échappa pas
elle-même à
leur brutalité.
Après s'être
éloignés un
moment, les
trois individus
regagnèrent bientôt
Boisrancey,
brisèrent plusieurs
meubles à
l'aide d'une
pioche et,
saisissant leur
victime par
les pieds
et les
bras,
la transportèrent
dans une
mare proche
de l'habitation.
Boisrancey
put avec
peine regagner
son logement.
Il constata
que tout
son mobilier
avait. été
piétiné et
démoli ou
sorti dans
la rue.
Le
domestique
et sa compagne
ont été
transportés à
l'hôpital de
Caen où
l'état du
premier a
été jugé
des plus
graves.
Octobre
1937 -
On
a inauguré hier un monument à la mémoire des victimes des Ancrais. –
Il y a
un an que se produisit, aux Aucrais, dans la carrière dont le nom sonne
maintenant comme un glas, la terrible explosion qui coûta la vie à vingt
ouvriers . C 'étaient :
Ambroise
Decroix, Norbert Decroix, frère du précédent ; Clair Guérin, Lurovie
Luno, Arthur Ducrocq, Maurice Arrhien, Arthur Pannel, Lucien Mesure, de
Cauvicourt.
Gaston
Vivien, Gustave Furet, Léon Lamotte, de Gouvix.
Eugène
Dorel, de Soumont-Saint-quentin.
Julien
Dumas, de Potigny.
Maurice
Marie, Georges Laidet, de Maizières.
Roger
Suriray, Noël Fray, Jules Hébert, de Langannerie.
Georges
Lamotte, de Bretteville-sur-Laize.
Constant
Lemarié, de Saint-Germain-le-Vasson.
Tous
Français, à l'exception de Luno, Sarrois réfugié, en instance de
naturalisation.
Leurs
camarades de travail eurent la pieuse pensée de commémorer le souvenir
des victimes en érigeant un monument sur le lieu de leur tragique destin.
La Société Métallurgique de Normandie tint à s'associer à ce projet
et offrit le terrain où devait s'élever le monument, constitué par un
monolithe en granit de Vire, portant gravés les noms des victimes, avec
l'inscription suivante :
«
Aux victimes de la catastrophe des Aucrais, 22 octobre 1936 ».
Il
se dresse en bordure de la route nationale n° 158, de Caen à Falaise, à
une centaine de mètres du lieu de l'accident. L'inauguration en a eu lieu
hier matin, avec la plus grande simplicité, mais avec toute la dignité
que commandait un tel souvenir. L'invitation, faite par le délégué
ouvrier, avait été adressée aux maires des communes endeuillées
par la catastrophe et à leur conseil municipal, à l'exclusion de toute
personnalité politique ou syndicaliste.
Dans
l'église de Cauvicourt,
que remplissait une foule émue débordant jusque dans le cimetière, un
catafalque avait été dressé.
M.
le chanoine Hédé, vice-chancelier de l'évêché de Bayeux, célébra le
service funèbre chanté par la maîtrise locale et rehaussé par des
morceaux de circonstance, exécuté, par l'excellente harmonie de la
S.M.N., de Mondeville dirigée par M. Delarue. Mgr Adam, vicaire
général, spécialement délégué par Mgr Picaud, évêque de Bayeux,
donna l'absoute. Et un imposant cortège se forma sous le soleil clair
pour gagner l'emplacement du monument.
L'harmonie
ouvrait la marche, suivie du clergé comprenant outre les personnalités
citées, MM. le chanoine Renouf, doyen de Saint-Sylvain ; l'abbé
Romen, curé de Langannerie ; l'abbé Ranvillet, curé d'Urville,
desservant de Cauvicourt ; les enfants des écoles de Cauvicourt ;
les veuves et les familles des victimes ; les personnalités.
Les
prières liturgiques dites, le monument béni, Mgr Adam prononça une
délicate allocution.
M.
Rouër, au nom de la S.M.N. dit son émotion de se retrouver, en ce
tragique anniversaire, au milieu de ceux qui pleurent de chers disparus,
et dont la fidélité à leur souvenir est attestée par le monument
destiné à le perpétuer. Après avoir remercié toutes les
collectivités, toutes les personnalités qui au lendemain de la
catastrophe, apportèrent à ceux qu'elle avait éprouvés le témoignage
de leur sympathie et de leur solidarité, le directeur général de la
Société Métallurgique de Normandie remercia les camarades de travail
des victimes de leur pieuse initiative, à laquelle la S.M.N. a tenu à
s'associer, il remercia aussi les ouvriers des usines de Colombelles dont
les généreuses souscriptions ont aidé à l'érection du monument,
les personnalités et les délégations présentes, M. Rouër tint, en
terminant, à renouveler l'assurance donnée aux familles des victimes que
tous les efforts seraient faits pour leur venir en aide moralement et
matériellement.
M.
Puges. au nom de M. le Préfet, s'associa à cette manifestation du
souvenir et s'inclina devant le monument érigé à ceux qui ont donné
l'exemple du travail consenti jusqu'au sacrifice, devant les familles
inconsolées. Il associa les morts du travail des Aucrais à tous les
morts pour de nobles causes.
La
musique joua des airs funèbres, puis des couronnes furent déposées au
pied du monument. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 - Une église cambriolée.
- M.
Napoléon Marguerie, 72 ans, sacristain, a constaté que les troncs
placés sous les statues de Saint-Antoine et de Sainte-Thérèse avaient
été fracturés. Le pêne de chacun d'eux avait été forcé et les
sommes qu'ils contenaient avaient été dérobées. Les gendarmes de
Bretteville-sur-Laize ont ouvert, une enquête.
(Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Les dégâts de l’orage du 7 juin.
- Voici
quelles sont, après une première estimation, le montant des dégâts
causés dans quelques communes du canton de Bretteville-sur-Laize par la
tornade du 7 juin : Moulines, 300 000 francs ; Barbery, 1 million ;
Bretteville-sur-Laize, 700 000 francs ; Gouvix, 500 000 fr. ; Urville,
Saint-Germain-le-Vasson,
chacune 100 000 fr. ; Cauvicourt et Saint-Sylvain, chacune 2
millions ; Cintheaux, 800 000 fr. ; Rouvres, 900 000 fr. ; Maizières, 1
million ; Grainville, 600 000 fr. ; Bretteville-le-Rabet, 400 000 fr.
; Soignolles, 250 000 fr. ; Le Bù-sur -Rouvres, 100 000 fr, ;
Estrées-la-Campagne, 300 000 fr. ; Fresnay-le-Vieux, 300 000 fr.
Aucune
estimation n'a pu encore être faite pour la commune de Ouilly-le-Tesson,
qui a également beaucoup souffert.
Ajoutons
que dans le canton de Thury-Harcourt, les estimations suivantes ont été
faites : communes de Cesny-Bois-Halbout, 600 000 tr. ; Acqueville, 10 000
fr. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1946 -
Une récompense mérité. -
Le
Gouvernement britannique vient d’adresser un diplôme de félicitations
signé du Maréchal de l’Air Tedder à M. Joseph Bonnaire, charron à
Cauvicourt, qui donna refuge en juillet 1944, à un aviateur de la R.A.F.
dont l’appareil s’était abattu dans la région. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1947 -
On découvre un stock de pneu à Cauvicourt.
–
Des dénonciations anonymes ont amené la sûreté caennaise à
perquisitionner chez deux cultivateurs de la commune, MM. Jean Bossuyt et
Georges Dupart, où du matériel allié récupéré lors du Débarquement
fut découvert jusque dans un souterrain. 23 pneus, 9 roues, 3 chambres à
air et 2 crics ont été saisis. Le service des Douanes a proposé une
transaction que les délinquants se sont empressés d’accepter. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir
discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours
des combats pour la libération.
Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter
leurs noms au livre d'or de
l'héroïsme.
Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R :
régiment ; D : division.
Arrondissement
de Caen
Arrondissement
de Falaise.
Canton
de Bretteville-sur-Laize.
- Bretteville-sur-Laize
(C. A.) ; Bray-la-Campagne
(R) ; Bretteville-le-Rabet (R) ; Cauvicourt (D) ; Cintheaux
(D) ; Condé-sur-Ifs (R) ; Estrées-la-Campagne (R) ;
Fierville-la-Campagne (R) : Fontaine-le-Pin (R) ; Gouvoix
(D) ; Grainville-Langannerie (R) : Grimbosq (R) ;
Maizières (R) ; Moulines (R) ; Les Moutiers-en-Cinglais
(R) ; Ouilly-le-Tesson
(R) ; Rouvres (R) ; Saint-Laurent-de-Condel (R) ;
Saint-Sylvain (R) ; Soignolles (R). (Source : Le Bonhomme
Libre)
Mai
1949
-
A l'honneur.
-
Une nouvelle fois plusieurs communes martyres de l'arrondissement
de Caen ont reçu l'hommage mérité par leurs souffrances et leurs
ruines. En présence de MM. Boivin-Champeaux, président de l'Assemblée
départementale ; de son collègue au Conseil général, M. le docteur
Gosselin, et de M. Villatte, Secrétaire général de la Préfecture, le
général Marchand a remis la Croix de Guerre aux communes si après du
canton d'Évrecy avec les élogieuses citations suivantes :
villages
entre Orne et Odon, qui fut âprement disputé en juillet et en août 1944
par les Britanniques aux Allemands, ont fourni des guides aux Alliés,
éprouvant de lourdes pertes, fut détruit ; a supporté avec courage les
vicissitudes des combats et s'est remis au travail avec ardeur.
Le
même jour, le commandant Levallois, chef d'État-Major du Commandant de
la Subdivision de Caen, qu'accompagnaient Me Simon,
conseiller général, et M. David, conseiller de la Préfecture a remis
les mêmes distinctions aux villages de Cintheaux, Cauvicourt,
Grainville-Languannerie, Bretteville-le-Rabet, Estrées-la-Campagne,
Soignolles, Bû-sur-Rouvres, Fierville-la-Campagne, Bray, Saint-Sylvain,
Condé-sur-ifs, Ouilly-le-Tesson, Rouvres et Maizières qui,
« détruits lors des combats de la poche de Falaise ou de la
bataille de Caen, se sont remis au travail avec ardeur ».
(Source : Le Bonhomme Libre) |