15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CHAMP - du - BOULT

Canton de Saint-Sever-Calvados

     Les habitants de la commune sont des Chambourins, Chambourines     


Avril 1847   -  Nouvelles du département.   -   La faim fait sortir le loup des bois, dit le proverbe, et rien n'est plus vrai, il en est de même des pauvres malheureux, infirmes et vieux qui, jusque-là, faisaient face à l'orage, mais que l'état de leur misère dans ce temps de famine pour eux, force de tendre maintenant la main à la porte du riche, qui le plus souvent fait la sourde oreille.

L'on pouvait y voir la semaine dernière, pendant le grand froid, une fille âgée de 80 ans qui réclamait la charité publique, et pour inspirer plus grandement la pitié, elle ne cessait de répéter d'une voix lamentable : « Hélas ! je puis encore souffrir, moi, mais donnez pour ma pauvre mère !... »

Cette manière de se présenter lui portait mauvaise chance et faisait croire au dérangement complet de ses facultés, les uns et les autres, tout à fait incrédules, s'égayaient à répéter force quolibets sur le conte de la vieille qui, à leur avis et d'après la loi de la nature, réclamait l'assistance pour sa mère, qui devait être dans le champ du repos.

Témoins de cette action, nous avons voulu nous-même nous assurer de la vérité et nos informations n'ont pas été vaines : M. Lemonnier, de Saint-Sever, l'ami du pauvre, et qui plus d'une fois a allégé leur fortune, nous a assuré que cette pauvre octogénaire est originaire du Champ-du-Boult, sa mère existe encore et est âgée de 103 ans. Elle ne garde le lit que depuis le commencement de la mauvaise saison. L'année dernière, la mère et la fille se rendaient, bras dessus bras dessous, tous les dimanches au bourg de St-Sever. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1860   -   Une noyée.   -   Dimanche dernier, vers sept heures du matin, la nommée Bachet, domestique, âgée de 66 ans, domiciliée au Champ-du-Boult, près Vire, a été trouvée noyée dans la petite rivière qui traverse cette commune.

Cette fille était atteinte d'épilepsie, et il est probable qu'en passant près de la rivière elle sera tombée et aura trouvé la mort. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Décembre 1860   -  Un accident de chasse.   -   Le 18 novembre dernier, plusieurs personnes de la commune de Montjoie (Manche) et de celle du Gats, arrondissement de Vire, parmi lesquelles se trouvait le sieur Langevin (Arsène), âgé de 30 ans, tailleur de pierres, demeurant à Champ-du-Boult, revenaient de faire une battue aux loups.

Arrivés au village Le Souchet, les chasseurs voulurent s'arrêter chez un de leurs camarades, et prirent la précaution de décharger leurs armes. L'un d'eux, le sieur Legorgeu, ne pouvant y réussir, Langevin prit le fusil et essaya de le faire partir, mais à peine le chien eut-il été abattu, que ce fusil, qui était en mauvais état, éclata entre les mains du malheureux chasseur et lui fit d'affreuses blessures.

Par suite de cette explosion, le sieur Langevin a eu le pouce de la main droite entièrement enlevé. L'amputation du poignet n'a pas été jugée nécessaire. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1861   -   Suicides.   -    Le 8 courant, à neuf heures du matin, le nommé Loison (Marin-François), âgé de 62 ans, cultivateur et aubergiste à Allemagne, a été trouvé pendu dans son écurie. Les causes de ce suicide sont attribuées aux mauvaises affaires dans lesquelles cet homme se trouvait, il avait de nombreuses dettes qu'il ne pouvait payer et se trouvait sur le point d'être saisi.

Un autre suicide, dont la cause doit également être attribuée à de mauvaises affaires, a eu lieu le 5 dans la commune du Champ-du-Boult. La dame Bazin (Jacques), cultivatrice, a été trouvée pendue dans sa grange. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1866  -  Un incendie.  -  Dans la matinée du 25 décembre, un incendie, à Champ-du-Boult, résultant probablement encore de l'imprudence qu'on a généralement dans les campagnes de laisser des allumettes chimiques à la portée des enfants, a détruit douze mètres de bâtiment à usage de granges et d'écurie, au préjudice du sieur Juhel Pierre, cultivateur.

La promptitude des secours a permis de sauver le bétail et la plus grand partie du mobilier. La perte occasionnée par ce sinistre s'élève à 1 450 francs environ et rien n'est assuré.

 

Juillet 1869   -   Fait divers.   -  Une enfant de l'école de filles de Champ-du-Boult, la jeune Maria Letréguilly, voulant consacrer par une bonne oeuvre le jour de sa première communion, a remis à son institutrice une somme de 12 fr. pour l'amélioration du mobilier de l'école. Ce bon exemple a été suivi par plusieurs autres élèves, et le chiffre des dons s'est élevé à 40 fr.

 

Février 1870   -   Fait divers.   -  Bans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 janvier, vers minuit, un incendie a éclaté en la commune de Champ-du-Boult, et a détruit un corps de bâtiment à usage de ferme, appartenant au sieur François Barbet, et dont l'usufruit appartient à la dame veuve Patrie, et occupé par un fermier, le sieur Jacques Dodeman, tous cultivateurs audit lieu. Les pertes totales s'élèvent à 1.880 fr., dont 1.700 fr. pour le propriétaire, qui est assure, et 180 fr, pour le fermier, qui ne l'est pas.

La cause de ce sinistre est attribuée à la malveillance, car avant de mettre le feu à l'écurie où il a pris naissance, on avait eu soin de faire sortir un cheval et deux génisses que l'on a retrouvés dans un plant pendant l'incendie, ayant encore au cou les liens qui les tenaient attachés dans l'étable. L'auteur est inconnu. La justice informe  

 

Mars 1870   -   Nécrologie.   -   On annonce la mort de plusieurs prêtres du diocèse de Bayeux : M. le curé Le Doyer, curé de Cagny depuis 1832, âgé de 71 ans ; M. l'abbé Deschamps, vicaire de Champ-du-Boult, à peine âgé de 31 ans, décédés l'un et l'autre le 20 de ce mois, et M. l'abbé Durand, curé d'Hérouvillette depuis 1829, décédé presque subitement lundi dernier, à l'âge de 74 ans, après 41 ans d'exercice dans celte paroisse. Ce vénérable prêtre était le premier curé qui ait rouvert l'église d'Hérouvillette après la Révolution. 

 

Février 1888  -  Vol qualifié.  -  Lucien Colace a 18 ans, il boit, il a mauvaise tête et est brutal. Il était en service chez les époux Lebouvier, meuniers à Saint-Manvieu. Il le renvoyèrent  pour brutalité envers les chevaux. Il jura de se venger. Un jour, il s'introduisit dans le moulin et enleva 1 300 fr., puis il partit pour Paris et revint chez son père, à Champ-du-Boult,  auquel il avoua son vol, en lui  remettant 890 fr. qui lui restaient. Son père le conduisit à la gendarmerie. Colace a été condamné à deux ans.

 

Juin 1888  -  Mauvais instincts !  -  Eugène Olivier, 18 ans, domestique à Champ-du-Boult, est brutal, paresseux, ivrogne. Sans aucun motif explicable, il s'est jeté sur un sieur Langevin, son camarade, et furieux d'avoir eu le dessous dans une première lutte, il lui a porté un coup de couteau à la main gauche. Le tendon  extenseur du médius a été coupé et le doigt restera paralysé. Olivier a les plus mauvais instincts. Un jour il a traîné sa mère par des cheveux dans le bourg de Champ-du-Boult, chez une femme Geffroy, demeurant à la Guilmoisière, il a volé une pièce de dix francs. Olivier n'a été condamné qu'à quatre mois de prison. Qu'il ne se plaigne pas.  

 

Juillet 1888  -  Mort accidentelle.  -   Le fils Eudes, demeurant à Champ-du-Boult, venait à Vire pour vendre une voiture de cerises qu'il n'avait pas pu écouler à Saint-Sever. En face le château de M. Barbot, maire de Clinchamps, il a manqué le marchepied en remontant dans sa voiture et est tombé. La roue gauche lui a passé sur le corps, lui a cassé plusieurs côtes et lui a écrasé un poumon Il est mort peu d'heures après.  

 

Octobre 1890  -  Bêtise humaine.  -  Le sieur R…….. qui habite Champ-du-Boult, près Saint-Sever, croit qu'on lui a jeté un sort. Ça lui fait perdre la tête et, naturellement, il voit et fait tout de travers. Sur les avis d'un sorcier du pays, il a creusé un trou devant sa porte pour y dénicher un crapaud, cause de tout le mal. Il n'a rien trouvé et se croit de plus en plus hanté. En désespoir de cause, il doit se rendre aux environs de Lisieux, afin d'y consulter un devin, célèbre parmi les niais, pour qu'il le débarrasse de son sort.  

 

Décembre 1890  -  Conducteur tué.  -  Le sieur Léon Lecourt, demeurant à Mésnil-Clinchamps, allait chercher de la pierre à Mont joie, pour le compte du sieur Beslon. Arrivé au pied de la montée qui aboutit directement à Champ-du-Boult, il donna, à un de ses chevaux, un coup de fouet pour l'exciter, l'animal fit un rapide écart et le timon de la charrette vint frapper le conducteur dans l'estomac. Lecourt s'affaissa aussitôt, vomissant le sang à pleine bouche. On le porta chez M. Juel au bourg du Champ-du-Boult, où les premiers soins lui furent prodigués. Malheureusement ils furent inutiles, le blessé expira le soir même. C'était un bon travailleur et surtout un bon père de famille qui laisse une veuve et trois petits  orphelins, dont l'aîné a à peine neuf ans. 

Après la chute de son conducteur, le cheval est parti seul, entraînant le chargement. On ne sait comment cela s'est fait, mais on l'a retrouvé dételé à moitié route de Champ-du-Boult à Clinchamps. La voiture est restée sur la route, le bras de limon brisé.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1891  -  Incendie.  -  Un incendie attribué à la malveillance a détruit, à Champ-du-Boult, deux bâtiments appartenant au sieur Stanislas Eulde, propriétaire. Un moment, on a craint pour les autres maisons du bourg, mais l'incendie a pu être circonscrit. Les pertes sont considérables.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1891  -  Les orages.  -  Les derniers orages ont occasionné de grands ravages dans notre contrée. Ces orages se sont fait sentir dans toute la France. A Limoges, les récoltes ont été détruites par la grêle. 

— Près de Château-Thierry, une femme a été tuée par les grêlons. 

— C'était lundi la Saint-Médard, il a plu. En aurons-nous pour 40 jours ?   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1891  -  Encore le feu.  -  Il y a quinze jours, un incendie considérable dévorait plusieurs corps de bâtiments dans la commune de Champ-du-Boult. On attribuait ce désastre à la malveillance. Un nouvel incendie vient de se déclarer dans la même commune. Le bâtiment où le feu a pris n'était heureusement pas habité. Il a été entièrement consumé. Il appartenait à la veuve Chalmé. Cet immeuble, estimé 3 200 fr.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1891  -  Accident de voiture.  -  La veuve Duval, 47 ans, à Champ-du-Boult, étant tombée sous les roues de sa voiture, est morte quelques heures plus tard de ses blessures. 

— Un soir de la semaine dernière, une voiture dans laquelle se trouvaient le curé de Montjoie, son neveu et ses deux nièces, est tombée dans une tranchée ouverte sur la route, entre Tessy et Pontfarcy, et qui n'était pas éclairée, la lanterne étant éteinte. Ils n'ont eu que des contusions. 

— L'autre mardi, à Neuville, le sieur Henry,  conduisait une charrette chargée d'ardoises, trois personnes étaient dans la voiture. Le cheval fit un écart, et la voiture versa. Les voyageurs n'eurent que quelques contusions, mais Henry eut une énorme contusion au front et une luxation de l'épaule droite. 

— La semaine dernière, le nommé Mirlet, camionneur à Lisieux, était à Cesny-aux-Vignes, avec une voiture, la nuit arrivant, il eut peur de s'endormir et voulut descendre. Sa blouse s'accrocha, il resta un moment suspendu et, l'étoffe ayant cédé, il tomba et eut le pied écrasé.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1893  -  Incendie.  -  A Champ-du-Boult, un incendie a consumé un bâtiment d'habitation, grange, étable et hangar, appartenant à Mme veuve Lefructueux, et habité par la veuve Cossé, cultivatrice. Pertes 2 600 fr. pour le bâtiment et 2 600 fr. pour le mobilier et le fourrage. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  La sécheresse.  -  Dimanche, dans toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque de Bayeux, prescrivant des prière pour obtenir la Cessation de la sécheresse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Mandats-Poste.  -  Sous peu, le paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les facteurs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Le déchet.  -  minimum 100 grammes de plus que son poids réel, autrement le commissaire du poids public fait diminuer 1/3 kilog., il est donc urgent que les expéditeurs de beurre mettent à chaque motte 150 grammes en plus, car, par les tempes de chaleur, il est certain que le déchet de route est bien plus fort que lorsqu'il fait froid. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Trop tard !  -  Edmond Danjou, 17 ans, ouvrier maréchal à Champ-du-Boult, aime bien à boire un coup de bon cidre. Ces jours-ci, il rencontra sur son chemin un habitant de Neuville dont l'intelligence est plus que médiocre. D'un commun accord, ils se dirigèrent vers St-Martin-de-Tallevende et allèrent chez le sieur Georges Mauduit, dans l'intention d'y faire un achat de cidre. 

Le fermier leur en fit déguster de quatre tonneaux différents et, après discussion de prix, Danjou fit l'acquisition de deux, moyennant 280 fr. 

Après le marché conclu, il fallut, selon la coutume, faire la collation et ensuite prendre une bonne tasse de café. Danjou avait dit au sieur Mauduit qu'il était débitant et demeurait à Tinchebray. Cependant, après le départ de ces deux acheteurs, un doute tardif vint à l'esprit de Mauduit, il s'en fut à leur poursuite et trouva Danjou ivre-mort. Il le hissa dans une voiture et le conduisit à Vire, où il a été condamné à 6 jours de prison avec bénéfice de la loi Bérenger.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1894  -  Danger des armes à feu.   -  Un dimanche, le jeune Victor Lebret, 15 ans, demeurant chez sa mère, à Champ-du-Boult, arrondissement de Vire, avait caché son fusil dans une haie. Lorsqu'il voulut retirer l'arme de sa  cachette, une branche releva l'un des chiens qui, en se rabattant brusquement, fît partir le coup. Le malheureux jeune homme, atteint en pleine poitrine, est mort après deux heures de terribles souffrances. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -  Parents, veillez.  -  Le jeune Auguste Haye, 2 ans 1/2, jouait devant la porte de ses parents, à Champ-du-Boult. A Un moment donné, l'enfant disparut, mais les parents le  croyant chez des voisins, comme cela lui arrivait fréquemment, ne s'en inquiétèrent pas autrement. 

Quelques instants après, des cris au secours, venant dans la direction d'un lavoir se trouvant à 40 mètres environ de leur maison, se firent entendre. Les époux Haye se dirigèrent de ce côté, et, comme ils arrivaient, on retirait du lavoir l'enfant, qui ne donnait plus signe de vie. C'est en voulant puiser de l'eau avec une petite casserole que l'enfant est tombé à l'eau. Il y avait à peine 50 centimètres d'eau dans le lavoir. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1896  -  Vol de bestiaux.  -Le 15 au matin, le sieur Valentin Mariette, cultivateur à Champ-du-Boult, se rendit à son étable pour soigner ses bestiaux, il constata qu’une vache de 350 francs lui avait été volée pendant la nuit. Une femme, qui a été rencontrée vers minuit par un homme de la commune conduisant une vache par son lien, est soupçonnée d'être l'auteur de ce vol, mais, vu l'obscurité de la nuit, le signalement de la femme et de la vache volée n'a pu être donné d'une façon exacte. Cette femme se dirigeait sur Vire. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1899  -  Effets de la jalousie.   -   Émile Houstin, 28 ans, était venu dernièrement se louer comme domestique à Champ-du-Boult, canton de Saint-Sever.

Sa femme allait en journée. Le ménage ne vivait pas en parfaite harmonie. A qui la faute ? « A m'n'homme, qu'est un jaloux », disait la femme ; « A ma femme, qui m'trumpe », répondait le mari.

Or, la femme Houstin étant allée en journée chez le sieur Louis Adam, le mari jaloux prétendit que son épouse y faisait autre chose que de mettre de l'ordre dans le ménage de son maître, et il les menaça de leur brûler la cervelle à tous les deux.

Le sieur Adam s'empressa de remercier sa journalière. Cela ne calma pas Houstin, car, une après-midi, il lui sauta à la cravate et il l'aurait assurément étranglé si un passant n'était pas accouru à son secours.

Le tribunal de Vire l'a condamné à quinze jours de prison. L'étranglé n'en revient pas de ce qui lui est arrivé.

Revenez-en, maître Adam, car vous n'êtes pas le premier homme auquel une fille d'Eve ait causé semblable mésaventure. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Découverte de cadavre.   -   On a trouvé, morte dans son champ où elle faisait paître sa vache, la veuve Bunout, 81 ans, propriétaire-cultivatrice à Champ-du-Boult, près  Saint-Sever. La pauvre vieille, qui vivait seule, avait succombé à une apoplexie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Vache volée.   -   On a volé, dans une étable, une vache de 200 francs au sieur Jules Porèe, cultivateur à Champ-du-Boult, près Saint-Sever. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1900   -   Trompé, battu et pas content.  -  Le trompé dont il s'agit est Emile Marie, journalier à Champ-du-Boult, canton de Saint-Sever. Sa femme lui en fait porter de toutes les longueurs.

C'est ainsi qu'un dimanche matin Émile Marie, s'étant absenté, rentra plus tôt qu'on ne l'attendait. Sa femme n'était pas à la maison. Il la chercha et la trouva dans un champ de bruyères en tête à têts avec François Fleury, 26 ans.

Le pauvre mari s'étant présenté d'un air montrant qu'il n'était pas content d'être... trompé, Fleury sauta dessus et le bourra de coups de pied et de coups de poing. C'en était trop. Marie a porté plainte et Fleury, quoiqu'il soutienne qu'il n'a pas même vu le jour indiqué ni Marie ni sa femme, fera deux mois de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1900   -   L’immoralité à la ville et à la campagne. -  Une enquête a lieu au sujet d'une tentative de viol commise il y a quelque jours, à Champ-du-Boult, près Vire, sur la veuve Pauline Mauduit. Cette femme était sous s'a charretterie lorsqu'un individu de la commune s'est jeté sur elle, l'a renversée et a essayé de la violer.

— La femme Lucie Tribouillard, 44 ans, rue du Gaillon, à Caen, est accusée de se livrer à la débauche devant ses filles mineures. De plus, elle les envoyait chaque jour mendier.

— Procès-verbal, pour outrage public à la pudeur, a été dressé contre Ferdinand Madelaine, 50 ans, colporteur, né à Anctoville, près Caumont.

— Jean Ledolley, marchand de poisson à Neuilly, aurait violé sa nièce, Louise Perrotte, servante à Isigny. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1901   -   Les voleurs de vaches.  -   Une vache avait été vendue 115 fr., sur le marché de Sourdeval (Manche), par le sieur Henri Boniface, cultivateur à Champ-du-Boult, près Saint-Sever. Celui-ci, au moment de livrer la bête, ne la trouva plus où il l'avait attachée. Ses soupçons se portèrent aussitôt sur un toucheur de bestiaux, Émile Letilleul, 32 ans, qui la lui avait marchandée.

La vache et le conducteur étaient, en effet, retrouvés le jour même dans une auberge de Neuville, près Vire. Letilleul a été arrête.

— Georges Lagnel, 30 ans, cultivateur à Saint-Désir-de-Lisieux, a été arrêté pour vol d'une vache au sieur Châtel, boulanger à Crouttes (Orne), au moment où il allait la mettre en vente sur le marché aux bestiaux de Lisieux , il a avoué.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903    -   Incendies.  -   D'un bâtiment de 22 mètres de long à usage de remise, sellerie, caves à cidre et à fromages, au sieur Houlette, fabricant de fromages à Écots. 15 000 camemberts y étaient renfermés. Pertes, 35 000 fr. Assuré.

Ce sinistre est dû a l'imprudence des domestiques de la ferme qui se seraient servis d'une chandelle pour remplir leurs lampes à pétrole et l'auraient approchée trop près du bidon.

— A Champ-du-Boult, d'un bâtiment à usage de boulangerie et grenier, appartenait au sieur Danjou, cultivateur, et loué à la dame Leroy. Pertes pour le propriétaire, 1 000 fr. ; pour la locataire, 255 fr. Tous deux sont assurés.

— D'un bâtiment d'exploitation de 34 mètres de long, appartenant à la dame de Boishébert, à Canapville. Pertes, assurées, 10 000 fr.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1914  -  Incendie. -  Samedi dernier vers 9 heures et demie du soir, un incendie s'est déclaré chez M. Honoré Bazin, au village de l'Aubedière, commune de Champ-du-Boult. Le feu s'est communiqué sans doute par la lanterne dont on s'était servi pour aller soigner les bestiaux, ne tarda pas à envahir la toiture en chaume d'un bâtiment comprenant maison d'habitation, grange et étable. La jeune servante de M. Bazin eut en se sauvant une partie de ses vêtements brûlés. Malgré les secours des voisins arrivés aussitôt sur les lieux du sinistre, il fut impossible d'arrêter le feu ni de rien sauver. Une vache périt dans les flammes. Le reste des récoltes, paille, foin, et grain, ainsi que le mobilier, tout a été détruit.  

 

Octobre 1914   -   Accident grave !   -   En aidant au battage du grain chez son fils, à Champ-du-Boult, près Saint-Sever, la dame Mariette, 60 ans, eut sa jupe happée par la machine et fut entraînée par le volant.

Elle eut une jambe brisée en plusieurs endroits. On a dů l'amputer. Son état est grave, pourtant on espère la sauver. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1915  -  Au champ d’honneur.  -  M. Maurice Bonvoisin, classe 1915, …e d’infanterie, est mort à l’ennemi , le 10 août dernier.

 

Mai 1916  -  Chute mortelle.  -  Après son travail, M. Victor Legueult, 59 ans , tailleur de pierres à Champ-du-Boult, se rendit chez M. Delaunay, cultivateur, pour lui émonder deux  arbres. A peine était-il monté au haut d’un frêne qu’il fut pris d’un étourdissement et s’abattit sur le sol d’une hauteur de 10 mètres. La mort fut instantanée.  

 

Juillet 1916  -  Imprudence d’enfant.  -  A Champ-du-Boult, canton de Saint-Sever, pendant que sa mère se reposait, le petit Marcel Billet, 6 ans, s'est amusé avec des allumettes et a  mis le feu à un bâtiment. Les dégâts sont peu élevés.

 

Décembre 1918  -  Infanticide.  -  La fille Marthe Michel, 31 ans, a accouché clandestinement d'un enfant qu'elle a enterré dans un champ appelé « La Lande ». Elle a prétendu que cet enfant était mort en naissant et, au cours de l'enquête de la gendarmerie de Saint-Sever, elle a disparu sans qu'on sache encore ce qu'elle est devenue.

 

Avril  1919    -      Vol de bicyclettes.  -   En rentrant de Vire, le 4 avril, vers 20 heures, Georges Auvray, 14 ans, avait déposé sa bicyclette dans la cour près de la maison d'habitation de son père, M. Auvray, meunier au moulin des Ritones. Ce dernier, étant sorti une demi-heure après pour la rentrer, ne la retrouva pas. L'auteur du vol est soupçonné. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1922  -  Inauguration du monument aux morts.  -  Dimanche 23 juillet, avait lieu sous la présidence de M. Piton. sous-préfet de Vire, l'inauguration du monument aux morts. Malgré un temps pluvieux, une foule considérable assistait à la cérémonie. On remarquait le Sous-préfet, M. le Maire. MM. Jeanne, Tricault, conseillers généraux, Thomas Lacroix et Halbourt. conseillers d'arrondissement.

Le matin, il y eut une distribution de secours aux indigents et ce fut la réception de la Musique municipale de Vire, que dirigeait M. Montagne.

A 10 heures,  à la Mairie, les autorités étaient reçues par la municipalité et un drapeau, offert par les jeunes fille, fut remis aux démobilisés. Un service solennel fut ensuite célébré pour les soldats dans l'église qui avait reçu pour cette belle cérémonie une décoration du meilleur goût.

A midi, autorités et, démobilisés s'étaient réunis et un banquet à l'école des filles. Plusieurs discours furent prononcés et chaleureusement applaudis.

Après les vêpres, eut lieu l'inauguration et la bénédiction du monument puis un cortège se forma pour aller déposer au nouveau cimetière des gerbes de fleurs sur la tombe des soldats ramenés du front. Pendant tout le cour de cette journée. la Musique municipale fit entendre plusieurs jolis morceaux.

 

Octobre 1923  -  Cylindrage.  -  Du 24 octobre au 4 novembre, les travaux de cylindrage seront exécutées à Champ-du-Boult sur le chemin de grande communication 150 de Vire à Montjoie et 81 de Saint-Pois à Bény-Bocage.  

 

Avril 1924  -   La folie du sabotier.  -  Mardi dernier les gendarmes de la brigade de Saint-Sever recevaient de M. Desmasures, maire de Champ-du-Boult, la communication suivante Liéron Albert, âgé de 31 ans, sabotier au village du « Bois-Normand » est devenu subitement fou et s'est dans sa maison avec sa femme et ses trois enfants en bas age. Il tire des coups de revolver et dispose, parait-il, de nombreuses cartouches. Aucune personne n'ose approcher de sa demeure et l'on craint qu'il ait tué sa famille et qu'ensuite il soit fait justice. Peu après la réception de cette communication les gendarmes arrivaient à la maison du fou régnait le plus grand silence. Tout était clos et les fenêtres étaient masquées par d'épais rideaux.
Le gendarme Dubois qui, en cette circonstance fit preuve d'une bravoure et d'un sang-froid dignes d'éloges, monta au grenier et chercha à se faire un passage dans le plancher, mais nie pouvant y parvenir faute d'outils, il s'arma d'une barre de fer et essaya d'enfoncer la porte. Sous la violence des coups, la c qui se trouvait dans la serrure, à l'intérieur, tomba et au moyen d'un fer fut saisie. Sans souci du danger les gendarmes pénétrèrent dans la maison régnait un désordre indescriptible. Autour du lit étaient
placés les outils du sabotier, et dans le lit cachés sous une couverture, se trouvaient le fou, sa femme et ses enfants qui ne donnaient plus signe de vie mais quand un des gendarme eut écarté la couverture, le fou se dressa subitement, pour se défendre férocement. Fort heureusement il fut vite mis dans l'impossibilité de nuire. Sa femme, qui paraît être atteinte également de folie, fut retirée du lit ainsi que les trois pauvres petite que la mort avait épargnée. Lorsque fut, connue l'arrestation de Liéron, ce fut dans la commune un véritable soulagement car on savait le sabotier violent et capable de commettre des meurtres.

 

 Août 1926  -  Cantinier et cantinière poursuivis.  -  Le 15 juillet, Hulin Auguste, âgé de 52 ans, granitier au Bois Normand, en la commune de Champ-du-Boult, consommait à la cantine
tenue au Bois Normand par Chaserot Joseph, 51 ans et son amie, la femme Charpentier. A la suite de propos désobligeant adressés à la femme Charpentier, celle-ci se fâcha et frappa Hulin l'aide d'un bâton, tandis que Chaserot, d'un vigoureux coup de poing porté dans le dos, envoyait hors de son débit l'irrévérencieux client qui déposa une plainte.

Le tribunal condamne Chaserot et la femme Charpentier à 25 francs d'amende.

 

Mars 1928  -  Pauvre gosse !  -  Le 12 février dernier, un jeune collégien de Vire, Luc Bariol, 17 ans, qui se rendait à bicyclette chez ses parents à Champ-du-Boult, traversait Caen dans la nuit lorsque, au pont de la Fonderie, à l'entrée du canal, il a buté sur le trottoir et est tombé à l'eau.

Toutes les recherches étaient restées vaines, lorsque dernièrement, on a enfin retiré du canal le corps du malheureux jeune homme.

 

Janvier 1931  -  les aides aux jeunes filles.  -  Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses. La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a  donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze dossiers constitués.

Champ-du-Boult. — Mlle Demasure Yvonne, âgée de 23 ans, appartient à une famille de 9 enfants vivants. Après avoir été placée comme domestique, l'intéressée a appris le métier  de couturière qu'elle a ensuite exercé. De bons renseignements ont été recueillis sur la candidate. Elle a épousé, le 25 octobre dernier, M. Cineux, ouvrier granitier.  

 

Août 1932   -   Dramatiques remords.   -   M. Lebourgeois, maire de Champ-du-Boult, canton de St-Sever, apprenait par la rumeur publique, qu'une fillette de sa commune avait subi d'odieuses violences. L'enquête de la gendarmerie révéla, en effet, les faits suivants : Le 22 juillet dernier, les époux Besnard, cultivateurs au bourg, fanaient avec plusieurs personnes, dont Gustave Rohée, 61 ans, maréchal-ferrant.

Au soir, tandis qu'on rentrait le foin dans un grenier de la ferme, Rohée se trouva seul avec la petite Besnard, 5 ans et demi, et abusa ignoblement d'elle. Se rendant compte de la gravité de son acte, le misérable recommanda à la fillette de ne rien dire car, lui déclara-t-il, « Si tu es trop bavarde, les gendarmes te mettront en prison ».

L'enfant, effrayée, se tut, mais ne put retenir quelques étranges propos qui éveillèrent l'attention des parents. Bientôt, la petite avoua tout. Justement révolté, M. Besnard eut, le 24 juillet, un violent entretien avec le fils Rohée. Bien que continuant à nier, le coupable comprit que son arrestation était imminente et décida de se tuer.

Le mercredi 27 juillet, quand les gendarmes se présentèrent chez lui, il avait disparu. On devait retrouver son corps, pendu par une longe à un chêne, dans une futaie ... (Bonhomme Normand)

 

Septembre 1936  -   Le feu dans les dépendances d’une minoterie.  -  M. Marin, 53 ans, meunier à Champ-du-Boult, village des Ritours, a eu le 19 courant, un bâtiment à usage de grange, d'étable et de grenier, d'une longueur de 12 mètres et de 7 m. 50 de largeur, détruit par le feu. 

Les pompiers de Saint-Sever n'ont pu que noyer les décombres. Toute la récolte de foin qui se trouvait dans le grenier a été détruite, ainsi que quelques volailles qui se trouvaient dans la grange et qui ne purent se sauver tant le feu fit de rapides progrès. 

Il est à présumer que le sinistre est dû à l’échauffement du foin. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   Un feu provoque l’incendie de la maison.  -  L'autre jour, les époux Thomas, cultivateurs audit lieu, village « La Vieille-Cour », quittèrent leur domicile pour aller travailler dans un champ, à leur retour, vers 18 heures, ils trouvèrent une partie de leur mobilier et de leur linge brûlés. Aussitôt ils donnèrent l'alarme. Les pompiers de Saint-Sever accourus ne purent qu'empêcher les flammes d'atteindre des bâtiments voisins. La maison qui mesurait 9 mètres de longueur sur 7 mètres de largeur, a été détruite, quelques meubles ont été sauvés. 

Le feu serait dû à l'imprudence. En effet, les époux Thomas en quittant leur domicile avaient laissé dans le foyer un feu très ardent dont une étincelle aurait jailli dans un « bûcher » où  l'incendie a pris naissance. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.

 

Juin 1941  -  Tragique fin de fête.  -   Étant allé voir des parents à Coulouvray (Manche), le dimanche 25 mai, M. Auguste Launay, 83 ans, rentier à Champ-du-Boult, rentrait chez lui ce soir-là quand, se trompant de route, il tomba dans une carrière désaffectée au lieu dit La Commune, en « Le Gast ». Son cadavre, le crâne brisé, ne devait être retrouvé que plusieurs jours après.

 

Décembre 1944   -   Les sinistrés se syndiquent.    -   Les sinistrés de Champ-du-Boult se sont réunis pour se constituer en syndicat. Leur bureau a été ainsi constitué : M. Louvel, président ; M. Lemoine, vice-président ; M. Hardy, secrétaire ; Mme Davy, trésorière.  

 

Janvier 1945  -  Les sinistrés se syndiquent. -  Les sinistrés de Champ-du-Boult se sont réunis pour se constituer en syndicat. Leur bureau a été ainsi constitué : M. Louvet, président ; M. Lemoine, vice-président ; M. Hardy, secrétaire ; Mme Davy, trésorière ; MM. Gahéry, Dubois, Danet et Mlle Lejeune, membres. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Le remembrement a Estry et a Champ-du-Boult.    Les sinistrés de ses deux localités sont informé que les dossiers des associations syndicales de remembrement sont déposés dans les maisons de ces communes jusqu’au 20 septembre. La première assemblée générale des associations syndicales ont été fixées au 23 septembre à 16 h., pour Estry, et au 24 septembre même heure, pour Champ-du-Boult. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Février 1948  -    La bonne goutte.   -   Des gendarmes en tournée à Champ-du-Boult ont surpris dans un plan appartenant à M. Émile Despray, un ouvrier distillateur, Léon Laignel, 21 ans, qui s'affairait autour d'un alambic. Le chauffeur qui avait déjà fabriqué 53 litres de calva à 65 degrés, prétendit avoir agi sur les ordres de son patron, M. Marcel Gastebois, à Vengeons. 

S'étant rendu chez M. Despray fils, les gendarmes découvrirent 29 litre d'eau-de-vie bouillie frauduleusement. 

Les délinquants on été l'objet de contravention et le matériel confisqué. Laignel a été appréhendé en attendant le versement d'une caution de 50 000 francs.  (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Octobre 1949   -   La reconstruction.   -    Par arrêté publié au Journal Officiel, les opérations de reconstruction des immeubles d'habitation totalement ou partiellement détruits par actes de guerre ont été déclarées urgentes dans les communes ci-après : Arromanches-les-Bains, Aunay-sur-Odon, Cagny, Cesny-Bois-Halbout, Champ-du-Boult, Cheux, Cristot, Neuville, Saint-Martin-de-Tallevende, Saint-Pierre-la-Vieille, Tilly-sur-Seulles, Touffreville, Villers-Bocage. ( Le Bonhomme Libre )

CHAMP-DE-BOULT  - Place et Route de Vire

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