15 Janvier 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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CHAMP - du - BOULT |
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Canton de Saint-Sever-Calvados |
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L'on
pouvait y voir la semaine dernière, pendant le grand froid, une fille
âgée de 80 ans qui réclamait la charité publique, et pour inspirer
plus grandement la pitié, elle ne cessait de répéter d'une voix
lamentable : « Hélas ! je puis encore souffrir, moi, mais donnez pour
ma pauvre mère !... » Cette
manière de se présenter lui portait mauvaise chance et faisait croire
au dérangement complet de ses facultés, les uns et les autres, tout à
fait incrédules, s'égayaient à répéter force quolibets sur le conte
de la vieille qui, à leur avis et d'après la loi de la nature,
réclamait l'assistance pour sa mère, qui devait être dans le champ du
repos. Témoins de cette action, nous avons voulu nous-même nous assurer de la vérité et nos informations n'ont pas été vaines : M. Lemonnier, de Saint-Sever, l'ami du pauvre, et qui plus d'une fois a allégé leur fortune, nous a assuré que cette pauvre octogénaire est originaire du Champ-du-Boult, sa mère existe encore et est âgée de 103 ans. Elle ne garde le lit que depuis le commencement de la mauvaise saison. L'année dernière, la mère et la fille se rendaient, bras dessus bras dessous, tous les dimanches au bourg de St-Sever. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril 1860 - Une noyée. - Dimanche dernier, vers sept heures du matin, la nommée Bachet, domestique, âgée de 66 ans, domiciliée au Champ-du-Boult, près Vire, a été trouvée noyée dans la petite rivière qui traverse cette commune. Cette
fille était atteinte d'épilepsie, et il est probable qu'en passant
près de la rivière elle sera tombée et aura trouvé la mort. ( L’Ordre
et la Liberté )
Décembre 1860 - Un accident de chasse. - Le 18 novembre dernier, plusieurs personnes de la commune de Montjoie (Manche) et de celle du Gats, arrondissement de Vire, parmi lesquelles se trouvait le sieur Langevin (Arsène), âgé de 30 ans, tailleur de pierres, demeurant à Champ-du-Boult, revenaient de faire une battue aux loups. Arrivés au village Le Souchet, les chasseurs voulurent s'arrêter chez un de leurs camarades, et prirent la précaution de décharger leurs armes. L'un d'eux, le sieur Legorgeu, ne pouvant y réussir, Langevin prit le fusil et essaya de le faire partir, mais à peine le chien eut-il été abattu, que ce fusil, qui était en mauvais état, éclata entre les mains du malheureux chasseur et lui fit d'affreuses blessures. Par
suite de cette explosion, le sieur Langevin a eu le pouce de la main
droite entièrement enlevé. L'amputation du poignet n'a pas été
jugée nécessaire. ( L’Ordre et la Liberté)
Avril
1861 -
Suicides. -
Le 8
courant, à neuf heures du matin, le nommé Loison (Marin-François),
âgé de 62 ans, cultivateur et aubergiste à Allemagne, a été trouvé
Un autre suicide, dont la cause doit également être attribuée à de mauvaises affaires, a eu lieu le 5 dans la commune du Champ-du-Boult. La dame Bazin (Jacques), cultivatrice, a été trouvée pendue dans sa grange. ( L’Ordre et la Liberté)
Janvier 1866 - Un incendie. - Dans la matinée du 25 décembre, un incendie, à Champ-du-Boult, résultant probablement encore de l'imprudence qu'on a généralement dans les campagnes de laisser des allumettes chimiques à la portée des enfants, a détruit douze mètres de bâtiment à usage de granges et d'écurie, au préjudice du sieur Juhel Pierre, cultivateur. La promptitude des secours a permis de sauver le bétail et la plus grand partie du mobilier. La perte occasionnée par ce sinistre s'élève à 1 450 francs environ et rien n'est assuré.
Juillet 1869 - Fait divers. - Une enfant de l'école de filles de Champ-du-Boult, la jeune Maria Letréguilly, voulant consacrer par une bonne oeuvre le jour de sa première communion, a remis à son institutrice une somme de 12 fr. pour l'amélioration du mobilier de l'école. Ce bon exemple a été suivi par plusieurs autres élèves, et le chiffre des dons s'est élevé à 40 fr.
Février
1870 -
Fait divers.
- Bans la
nuit du dimanche 23 au lundi 24 janvier, vers minuit, un incendie a
éclaté en la commune de Champ-du-Boult, et a détruit un corps de
bâtiment à usage de ferme, appartenant au sieur François Barbet, et
dont l'usufruit appartient à la dame veuve Patrie,
et occupé par un fermier, le sieur Jacques Dodeman, tous cultivateurs
audit lieu. Les pertes totales s'élèvent à 1.880 fr., dont 1.700 fr.
pour le propriétaire, qui est assure, et 180 fr, pour le fermier, qui
ne l'est pas. La
cause de ce sinistre est attribuée à la malveillance, car avant de
mettre le feu à l'écurie où il a pris naissance, on avait eu soin de
faire sortir un cheval et deux génisses que l'on a retrouvés dans un
plant pendant l'incendie, ayant encore au cou les liens qui les tenaient
attachés dans l'étable. L'auteur est inconnu. La justice informe
Mars
1870 -
Nécrologie.
- On
annonce la mort de plusieurs prêtres du diocèse de Bayeux : M. le
curé Le Doyer, curé de Cagny depuis 1832, âgé de 71 ans ; M. l'abbé
Deschamps, vicaire de Champ-du-Boult, à peine âgé de 31 ans,
décédés l'un et l'autre le 20 de ce mois, et M. l'abbé Durand, curé
d'Hérouvillette depuis 1829, décédé presque subitement lundi
dernier, à l'âge de 74 ans, après 41 ans d'exercice dans celte
paroisse. Ce vénérable prêtre était le premier curé qui ait rouvert
l'église d'Hérouvillette après la Révolution.
Février
1888
-
Vol qualifié. -
Lucien Colace a 18 ans, il boit, il a mauvaise tête et est
brutal. Il était en service chez les époux Lebouvier, meuniers à
Saint-Manvieu. Il le renvoyèrent pour brutalité envers les
chevaux. Il jura de se venger. Un jour, il s'introduisit dans le moulin
et enleva 1 300 fr., puis il partit pour Paris et revint chez son père,
à
Juin
1888 -
Mauvais instincts ! -
Eugène Olivier,
18 ans, domestique à Champ-du-Boult, est brutal, paresseux, ivrogne.
Sans aucun motif explicable, il s'est jeté sur un sieur Langevin, son
camarade, et furieux d'avoir eu le dessous dans une première lutte, il
lui a porté un coup de couteau à la main gauche. Le tendon
extenseur du médius a été coupé et le doigt restera
paralysé. Olivier a les plus mauvais instincts. Un jour il a traîné
sa mère par des cheveux dans le bourg de Champ-du-Boult, chez une femme
Geffroy, demeurant à la Guilmoisière, il a volé une pièce de dix
francs. Olivier n'a été condamné qu'à quatre mois de prison. Qu'il
ne se plaigne pas.
Juillet
1888 -
Mort accidentelle. -
Le fils Eudes, demeurant à
Champ-du-Boult, venait à Vire pour vendre une voiture de cerises qu'il
n'avait pas pu écouler à Saint-Sever. En face le château de M. Barbot,
maire de Clinchamps, il a manqué le marchepied en remontant dans sa
voiture et est tombé. La roue gauche lui a passé sur le corps, lui a
cassé plusieurs côtes et lui a écrasé un poumon Il est mort peu
d'heures après.
Octobre
1890 -
Bêtise humaine. -
Le sieur R…….. qui habite Champ-du-Boult, près Saint-Sever,
croit qu'on lui a jeté un sort. Ça lui fait perdre la tête et,
naturellement, il voit et fait tout de travers. Sur les avis d'un
sorcier du pays, il a creusé un trou devant sa porte pour y dénicher
un crapaud, cause de tout le mal. Il n'a rien trouvé et se croit de
plus en plus hanté. En désespoir de cause, il
doit se rendre aux environs de Lisieux, afin d'y consulter un devin,
célèbre parmi les niais, pour qu'il le débarrasse de
son sort.
Décembre 1890 - Conducteur tué. - Le sieur Léon Lecourt, demeurant à Mésnil-Clinchamps, allait chercher de la pierre à Mont joie, pour le compte du sieur Beslon. Arrivé au pied de la montée qui aboutit directement à Champ-du-Boult, il donna, à un de ses chevaux, un coup de fouet pour l'exciter, l'animal fit un rapide écart et le timon de la charrette vint frapper le conducteur dans l'estomac. Lecourt s'affaissa aussitôt, vomissant le sang à pleine bouche. On le porta chez M. Juel au bourg du Champ-du-Boult, où les premiers soins lui furent prodigués. Malheureusement ils furent inutiles, le blessé expira le soir même. C'était un bon travailleur et surtout un bon père de famille qui laisse une veuve et trois petits orphelins, dont l'aîné a à peine neuf ans. Après
la chute de son conducteur, le cheval est parti seul, entraînant le
chargement. On ne sait comment cela s'est fait, mais on l'a retrouvé
dételé à moitié route de Champ-du-Boult à Clinchamps. La voiture
est restée sur la route, le bras de limon brisé.
Juin 1891 - Incendie. - Un incendie attribué à la malveillance a détruit, à Champ-du-Boult, deux bâtiments appartenant au sieur Stanislas Eulde, propriétaire. Un moment, on a craint pour les autres maisons du bourg, mais l'incendie a pu être circonscrit. Les pertes sont considérables. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1891 -
Les orages. -
Les derniers orages ont occasionné de grands ravages dans notre
contrée. Ces orages se sont fait sentir dans toute la France. A
Limoges, les — Près de Château-Thierry, une femme a été tuée par les grêlons. —
C'était lundi la Saint-Médard, il a plu. En aurons-nous pour 40 jours
?
Juillet
1891 -
Encore le feu.
-
Il y a quinze jours,
un incendie considérable dévorait plusieurs corps de bâtiments dans
la commune de Champ-du-Boult. On attribuait ce désastre à la
malveillance. Un nouvel incendie vient de se déclarer dans la même
commune. Le bâtiment où le feu a pris n'était heureusement pas
habité. Il a été entièrement consumé. Il appartenait à la veuve
Chalmé. Cet immeuble, estimé 3 200 fr.
Novembre 1891 - Accident de voiture. - La veuve Duval, 47 ans, à Champ-du-Boult, étant tombée sous les roues de sa voiture, est morte quelques heures plus tard de ses blessures. — Un soir de la semaine dernière, une voiture dans laquelle se trouvaient le curé de Montjoie, son neveu et ses deux nièces, est tombée dans une tranchée ouverte sur la route, entre Tessy et Pontfarcy, et qui n'était pas éclairée, la lanterne étant éteinte. Ils n'ont eu que des contusions. — L'autre mardi, à Neuville, le sieur Henry, conduisait une charrette chargée d'ardoises, trois personnes étaient dans la voiture. Le cheval fit un écart, et la voiture versa. Les voyageurs n'eurent que quelques contusions, mais Henry eut une énorme contusion au front et une luxation de l'épaule droite. — La semaine dernière, le nommé Mirlet, camionneur à Lisieux, était à Cesny-aux-Vignes, avec une voiture, la nuit arrivant, il eut peur de s'endormir et voulut descendre. Sa blouse s'accrocha, il resta un moment suspendu et, l'étoffe ayant cédé, il tomba et eut le pied écrasé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1893 - Incendie. - A Champ-du-Boult, un incendie a consumé un bâtiment d'habitation, grange, étable et hangar, appartenant à Mme veuve Lefructueux, et habité par la veuve Cossé, cultivatrice. Pertes 2 600 fr. pour le bâtiment et 2 600 fr. pour le mobilier et le fourrage. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1893 - La sécheresse. - Dimanche, dans toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque de Bayeux, prescrivant des prière pour obtenir la Cessation de la sécheresse. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1893 - Mandats-Poste. - Sous peu, le paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les facteurs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1893 -
Le déchet. - minimum
100 grammes de plus que son poids réel, autrement le commissaire du
poids public fait diminuer 1/3 kilog., il est donc urgent que les
expéditeurs de beurre mettent à chaque motte 150 grammes en plus, car,
par les tempes de chaleur, il est certain que le déchet de route est
bien plus fort que lorsqu'il fait froid.
(Source : Le
Bonhomme
Juin 1893 - Trop tard ! - Edmond Danjou, 17 ans, ouvrier maréchal à Champ-du-Boult, aime bien à boire un coup de bon cidre. Ces jours-ci, il rencontra sur son chemin un habitant de Neuville dont l'intelligence est plus que médiocre. D'un commun accord, ils se dirigèrent vers St-Martin-de-Tallevende et allèrent chez le sieur Georges Mauduit, dans l'intention d'y faire un achat de cidre. Le fermier leur en fit déguster de quatre tonneaux différents et, après discussion de prix, Danjou fit l'acquisition de deux, moyennant 280 fr. Après le marché conclu, il fallut, selon la coutume, faire la collation et ensuite prendre une bonne tasse de café. Danjou avait dit au sieur Mauduit qu'il était débitant et demeurait à Tinchebray. Cependant, après le départ de ces deux acheteurs, un doute tardif vint à l'esprit de Mauduit, il s'en fut à leur poursuite et trouva Danjou ivre-mort. Il le hissa dans une voiture et le conduisit à Vire, où il a été condamné à 6 jours de prison avec bénéfice de la loi Bérenger. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1894 - Danger des armes à feu. - Un dimanche, le jeune Victor Lebret, 15 ans, demeurant chez sa mère, à Champ-du-Boult, arrondissement de Vire, avait caché son fusil dans une haie. Lorsqu'il voulut retirer l'arme de sa cachette, une branche releva l'un des chiens qui, en se rabattant brusquement, fît partir le coup. Le malheureux jeune homme, atteint en pleine poitrine, est mort après deux heures de terribles souffrances. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1895 - Parents, veillez. - Le jeune Auguste Haye, 2 ans 1/2, jouait devant la porte de ses parents, à Champ-du-Boult. A Un moment donné, l'enfant disparut, mais les parents le croyant chez des voisins, comme cela lui arrivait fréquemment, ne s'en inquiétèrent pas autrement. Quelques instants après, des cris au secours, venant dans la direction d'un lavoir se trouvant à 40 mètres environ de leur maison, se firent entendre. Les époux Haye se dirigèrent de ce côté, et, comme ils arrivaient, on retirait du lavoir l'enfant, qui ne donnait plus signe de vie. C'est en voulant puiser de l'eau avec une petite casserole que l'enfant est tombé à l'eau. Il y avait à peine 50 centimètres d'eau dans le lavoir. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1896 - Vol de bestiaux. -Le 15 au matin, le sieur Valentin Mariette, cultivateur à Champ-du-Boult, se rendit à son étable pour soigner ses bestiaux, il constata qu’une vache de 350 francs lui avait été volée pendant la nuit. Une femme, qui a été rencontrée vers minuit par un homme de la commune conduisant une vache par son lien, est soupçonnée d'être l'auteur de ce vol, mais, vu l'obscurité de la nuit, le signalement de la femme et de la vache volée n'a pu être donné d'une façon exacte. Cette femme se dirigeait sur Vire. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1899 -
Effets de la
jalousie. -
Émile
Houstin, 28 ans, était venu dernièrement se louer comme domestique à
Champ-du-Boult, canton de Saint-Sever. Sa
femme allait en journée. Le ménage ne vivait pas en parfaite harmonie.
A qui la faute ? « A m'n'homme, qu'est un jaloux », disait la femme ;
« A ma femme, qui m'trumpe », répondait le mari. Or,
la femme Houstin étant allée en journée chez le sieur Louis Adam, le
mari jaloux prétendit que son épouse y faisait autre chose que de
mettre de l'ordre dans le ménage de Le
sieur Adam s'empressa de remercier sa journalière. Cela ne calma pas
Houstin, car, une après-midi, il lui sauta à la cravate et il l'aurait
assurément étranglé si un passant n'était
pas accouru à son secours. Le
tribunal de Vire l'a condamné à quinze jours de prison. L'étranglé
n'en revient pas de ce qui lui est arrivé. Revenez-en, maître Adam, car vous n'êtes pas le premier homme auquel une fille d'Eve ait causé semblable mésaventure. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1899 - Découverte de cadavre. - On a trouvé, morte dans son champ où elle faisait paître sa vache, la veuve Bunout, 81 ans, propriétaire-cultivatrice à Champ-du-Boult, près Saint-Sever. La pauvre vieille, qui vivait seule, avait succombé à une apoplexie. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1899 - Vache volée. - On a volé, dans une étable, une vache de 200 francs au sieur Jules Porèe, cultivateur à Champ-du-Boult, près Saint-Sever. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1900 -
Trompé, battu et pas content.
-
Le trompé dont il s'agit est Emile Marie, journalier à
Champ-du-Boult, canton de Saint-Sever. Sa femme lui en fait porter de
toutes les longueurs. C'est
ainsi qu'un dimanche matin Émile Marie, s'étant absenté, rentra plus
tôt qu'on ne l'attendait. Sa femme n'était pas à la maison. Il la
chercha et la trouva dans un champ de bruyères en tête à têts avec
François Fleury, 26 ans. Le
pauvre mari s'étant présenté d'un air montrant qu'il n'était pas
content d'être... trompé, Fleury sauta dessus et le bourra de coups de
pied et de coups de poing. C'en était trop. Marie a porté plainte et
Fleury, quoiqu'il soutienne qu'il n'a pas même vu le jour indiqué ni
Marie ni sa femme, fera deux mois de prison.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1900 -
L’immoralité
à la ville et à la campagne.
- Une
enquête a lieu au sujet d'une tentative de viol commise il y a quelque
jours, à Champ-du-Boult, près Vire, sur la veuve Pauline Mauduit.
Cette femme était sous s'a charretterie lorsqu'un individu de la
commune s'est jeté sur elle, l'a renversée et a essayé de la violer. —
La femme Lucie Tribouillard, 44 ans, rue du Gaillon, à Caen, est
accusée de se livrer à la débauche devant ses filles mineures. De
plus, elle les envoyait chaque jour mendier. —
Procès-verbal, pour outrage public à la pudeur, a été dressé contre
Ferdinand Madelaine, 50 ans, colporteur, né à Anctoville, près
Caumont. —
Jean Ledolley, marchand de poisson à Neuilly, aurait violé sa nièce,
Louise Perrotte,
Juin 1901 - Les voleurs de vaches. - Une vache avait été vendue 115 fr., sur le marché de Sourdeval (Manche), par le sieur Henri Boniface, cultivateur à Champ-du-Boult, près Saint-Sever. Celui-ci, au moment de livrer la bête, ne la trouva plus où il l'avait attachée. Ses soupçons se portèrent aussitôt sur un toucheur de bestiaux, Émile Letilleul, 32 ans, qui la lui avait marchandée. La vache et le conducteur étaient, en effet, retrouvés le jour même dans une auberge de Neuville, près Vire. Letilleul a été arrête. — Georges Lagnel, 30 ans, cultivateur à Saint-Désir-de-Lisieux, a été arrêté pour vol d'une vache au sieur Châtel, boulanger à Crouttes (Orne), au moment où il allait la mettre en vente sur le marché aux bestiaux de Lisieux , il a avoué. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1903 - Incendies. - D'un bâtiment de 22 mètres de long à usage de remise, sellerie, caves à cidre et à fromages, au sieur Houlette, fabricant de fromages à Écots. 15 000 camemberts y étaient renfermés. Pertes, 35 000 fr. Assuré. Ce sinistre est dû a l'imprudence des domestiques de la ferme qui se seraient servis d'une chandelle pour remplir leurs lampes à pétrole et l'auraient approchée trop près du bidon. — A Champ-du-Boult, d'un bâtiment à usage de boulangerie et grenier, appartenait au sieur Danjou, cultivateur, et loué à la dame Leroy. Pertes pour le propriétaire, 1 000 fr. ; pour la locataire, 255 fr. Tous deux sont assurés. — D'un bâtiment d'exploitation de 34 mètres de long, appartenant à la dame de Boishébert, à Canapville. Pertes, assurées, 10 000 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1914 - Incendie.
- Samedi dernier vers 9 heures et demie du soir, un incendie s'est
déclaré chez M. Honoré Bazin, au village de l'Aubedière, commune de
Champ-du-Boult. Le feu s'est communiqué sans doute par la lanterne dont
on s'était servi pour aller soigner les bestiaux, ne tarda pas à
envahir la toiture en chaume d'un bâtiment comprenant maison
d'habitation, grange et étable. La jeune servante de M. Bazin eut en se
sauvant une partie de ses vêtements brûlés. Malgré les secours des
voisins arrivés aussitôt sur les lieux du sinistre, il fut impossible
d'arrêter le feu ni de rien sauver. Une vache périt dans les flammes.
Le reste des récoltes, paille, foin, et grain, ainsi que le mobilier,
tout a été détruit.
Octobre 1914 - Accident grave ! - En aidant au battage du grain chez son fils, à Champ-du-Boult, près Saint-Sever, la dame Mariette, 60 ans, eut sa jupe happée par la machine et fut entraînée par le volant. Elle
eut une jambe brisée en plusieurs endroits. On a dů l'amputer. Son
état est grave, pourtant on espère la sauver. (Bonhomme Normand)
Octobre
1915
- Au champ d’honneur.
- M. Maurice
Bonvoisin, classe 1915, …e d’infanterie, est mort à l’ennemi ,
le 10 août
Mai
1916 - Chute mortelle. -
Après son travail, M. Victor Legueult, 59 ans , tailleur de
pierres à Champ-du-Boult, se rendit chez M. Delaunay, cultivateur, pour
lui émonder deux arbres. A peine était-il monté au haut d’un
frêne qu’il fut pris d’un étourdissement et s’abattit sur le sol
d’une hauteur de 10 mètres. La mort fut instantanée.
Juillet
1916 -
Imprudence d’enfant.
-
A Champ-du-Boult,
canton de Saint-Sever, pendant que sa mère se reposait, le petit Marcel
Billet, 6 ans, s'est amusé avec des allumettes et a mis le feu à
un bâtiment. Les dégâts sont peu élevés.
Décembre 1918 - Infanticide. - La fille Marthe Michel, 31 ans, a accouché clandestinement d'un enfant qu'elle a enterré dans un champ appelé « La Lande ». Elle a prétendu que cet enfant était mort en naissant et, au cours de l'enquête de la gendarmerie de Saint-Sever, elle a disparu sans qu'on sache encore ce qu'elle est devenue.
Avril 1919 - Vol de bicyclettes. - En rentrant de Vire, le 4 avril, vers 20 heures, Georges Auvray, 14 ans, avait déposé sa bicyclette dans la cour près de la maison d'habitation de son père, M. Auvray, meunier au moulin des Ritones. Ce dernier, étant sorti une demi-heure après pour la rentrer, ne la retrouva pas. L'auteur du vol est soupçonné. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet 1922 - Inauguration du monument aux morts. - Dimanche 23 juillet, avait lieu sous la présidence de M. Piton. sous-préfet de Vire, l'inauguration du monument aux morts. Malgré un temps pluvieux, une foule considérable assistait à la cérémonie. On remarquait le Sous-préfet, M. le Maire. MM. Jeanne, Tricault, conseillers généraux, Thomas Lacroix et Halbourt. conseillers d'arrondissement. Le matin, il y eut une distribution de secours aux indigents et ce fut la réception de la Musique municipale de Vire, que dirigeait M. Montagne. A 10 heures, à la Mairie, les autorités étaient reçues par la municipalité et un drapeau, offert par les jeunes fille, fut remis aux démobilisés. Un service solennel fut ensuite célébré pour les soldats dans l'église qui avait reçu pour cette belle cérémonie une décoration du meilleur goût. A midi, autorités et, démobilisés s'étaient réunis et un banquet à l'école des filles. Plusieurs discours furent prononcés et chaleureusement applaudis. Après les vêpres, eut lieu l'inauguration et la bénédiction du monument puis un cortège se forma pour aller déposer au nouveau cimetière des gerbes de fleurs sur la tombe des soldats ramenés du front. Pendant tout le cour de cette journée. la Musique municipale fit entendre plusieurs jolis morceaux.
Octobre
1923 -
Cylindrage.
- Du
24 octobre
au 4
novembre,
les travaux
de cylindrage
seront
exécutées à
Champ-du-Boult
sur le
chemin
de grande
communication
n° 150
de Vire
à Montjoie
et 81
de Saint-Pois
à Bény-Bocage.
Août
1926 -
Cantinier et
cantinière poursuivis.
-
Le 15
juillet, Hulin
Auguste, âgé
de 52
ans, granitier
au Bois
Normand,
en la
commune de
Champ-du-Boult,
consommait à
la cantine Le tribunal condamne Chaserot et la femme Charpentier à 25 francs d'amende.
Mars 1928 - Pauvre gosse ! - Le 12 février dernier, un jeune collégien de Vire, Luc Bariol, 17 ans, qui se rendait à bicyclette chez ses parents à Champ-du-Boult, traversait Caen dans la nuit lorsque, au pont de la Fonderie, à l'entrée du canal, il a buté sur le trottoir et est tombé à l'eau. Toutes les recherches étaient restées vaines, lorsque dernièrement, on a enfin retiré du canal le corps du malheureux jeune homme.
Janvier
1931 -
les aides aux jeunes filles.
-
Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles
nombreuses. La Commission départementale, chargée
de l’attribution Champ-du-Boult.
— Mlle Demasure Yvonne, âgée de 23 ans, appartient à une famille de
9 enfants vivants. Après avoir été placée comme domestique,
l'intéressée a appris le métier de
couturière qu'elle a ensuite exercé. De bons renseignements ont été
recueillis sur la candidate. Elle a épousé, le 25 octobre dernier, M.
Cineux, ouvrier granitier.
Août 1932 - Dramatiques remords. - M. Lebourgeois, maire de Champ-du-Boult, canton de St-Sever, apprenait par la rumeur publique, qu'une fillette de sa commune avait subi d'odieuses violences. L'enquête de la gendarmerie révéla, en effet, les faits suivants : Le 22 juillet dernier, les époux Besnard, cultivateurs au bourg, fanaient avec plusieurs personnes, dont Gustave Rohée, 61 ans, maréchal-ferrant. Au soir, tandis qu'on rentrait le foin dans un grenier de la ferme, Rohée se trouva seul avec la petite Besnard, 5 ans et demi, et abusa ignoblement d'elle. Se rendant compte de la gravité de son acte, le misérable recommanda à la fillette de ne rien dire car, lui déclara-t-il, « Si tu es trop bavarde, les gendarmes te mettront en prison ». L'enfant, effrayée, se tut, mais ne put retenir quelques étranges propos qui éveillèrent l'attention des parents. Bientôt, la petite avoua tout. Justement révolté, M. Besnard eut, le 24 juillet, un violent entretien avec le fils Rohée. Bien que continuant à nier, le coupable comprit que son arrestation était imminente et décida de se tuer. Le
mercredi 27 juillet, quand les gendarmes se présentèrent chez lui, il
avait disparu. On devait retrouver son corps, pendu par une longe à un
chêne, dans une futaie ... (Bonhomme Normand)
Septembre 1936 - Le feu dans les dépendances d’une minoterie. - M. Marin, 53 ans, meunier à Champ-du-Boult, village des Ritours, a eu le 19 courant, un bâtiment à usage de grange, d'étable et de grenier, d'une longueur de 12 mètres et de 7 m. 50 de largeur, détruit par le feu. Les pompiers de Saint-Sever n'ont pu que noyer les décombres. Toute la récolte de foin qui se trouvait dans le grenier a été détruite, ainsi que quelques volailles qui se trouvaient dans la grange et qui ne purent se sauver tant le feu fit de rapides progrès. Il
est à présumer que le sinistre est dû à l’échauffement du foin. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre 1936 - Un feu provoque l’incendie de la maison. - L'autre jour, les époux Thomas, cultivateurs audit lieu, village « La Vieille-Cour », quittèrent leur domicile pour aller travailler dans un champ, à leur retour, vers 18 heures, ils trouvèrent une partie de leur mobilier et de leur linge brûlés. Aussitôt ils donnèrent l'alarme. Les pompiers de Saint-Sever accourus ne purent qu'empêcher les flammes d'atteindre des bâtiments voisins. La maison qui mesurait 9 mètres de longueur sur 7 mètres de largeur, a été détruite, quelques meubles ont été sauvés. Le
feu serait dû à l'imprudence. En effet, les époux Thomas en quittant
leur domicile avaient laissé dans le foyer un feu très ardent dont une
étincelle aurait jailli dans un « bûcher » où l'incendie a
pris naissance. (
Le Moniteur du
Mai
1941 -
Avis à la Population.
- La
Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute
personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une
propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple,
que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité
militaire allemande la plus proche.
Juin 1941 - Tragique fin de fête. - Étant allé voir des parents à Coulouvray (Manche), le dimanche 25 mai, M. Auguste Launay, 83 ans, rentier à Champ-du-Boult, rentrait chez lui ce soir-là quand, se trompant de route, il tomba dans une carrière désaffectée au lieu dit La Commune, en « Le Gast ». Son cadavre, le crâne brisé, ne devait être retrouvé que plusieurs jours après.
Janvier
1945 - Les
sinistrés se syndiquent.
- Les
sinistrés de Champ-du-Boult se sont réunis pour se constituer en
syndicat. Leur bureau a été ainsi constitué : M. Louvet,
président ; M. Lemoine, vice-président ; M. Hardy,
secrétaire ; Mme Davy, trésorière ; MM. Gahéry, Dubois,
Danet et Mlle Lejeune, membres.
(Source : Le
Bonhomme Libre)
Septembre
1947 -
Le remembrement a Estry et a Champ-du-Boult.
–
Les sinistrés de ses deux localités sont informé que les
dossiers des associations syndicales de remembrement sont déposés dans
les maisons de ces communes jusqu’au 20 septembre. La première
assemblée générale des associations syndicales ont été fixées au 23
septembre à 16 h., pour Estry, et au 24 septembre même heure, pour
Champ-du-Boult. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Février 1948 - La bonne goutte. - Des gendarmes en tournée à Champ-du-Boult ont surpris dans un plan appartenant à M. Émile Despray, un ouvrier distillateur, Léon Laignel, 21 ans, qui s'affairait autour d'un alambic. Le chauffeur qui avait déjà fabriqué 53 litres de calva à 65 degrés, prétendit avoir agi sur les ordres de son patron, M. Marcel Gastebois, à Vengeons. S'étant rendu chez M. Despray fils, les gendarmes découvrirent 29 litre d'eau-de-vie bouillie frauduleusement. Les
délinquants on été l'objet de contravention et le matériel
confisqué. Laignel a été appréhendé en attendant le versement
d'une caution de 50 000 francs. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Octobre
1949 -
La reconstruction. -
Par
arrêté publié au Journal Officiel, les opérations de
reconstruction des immeubles d'habitation totalement ou partiellement
détruits par actes de guerre ont été déclarées urgentes dans les
communes ci-après : Arromanches-les-Bains, Aunay-sur-Odon, Cagny,
Cesny-Bois-Halbout, Champ-du-Boult, Cheux, Cristot,
Neuville, Saint-Martin-de-Tallevende, Saint-Pierre-la-Vieille,
Tilly-sur-Seulles, Touffreville, Villers-Bocage. ( Le Bonhomme Libre ) |
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CHAMP-DE-BOULT - Place et Route de Vire |
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