1er Juillet 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CHEFFREVILLE - TONNENCOURT

Canton de Livarot

Les habitants de la commune sont des Cheffrevillais et Cheffrevillaises


Septembre 1833    -    Aides pour l'enseignement primaire.   -   Par décision de M. le ministre de l'instruction publique, il vient d'être accordé, à titre de secours, aux communes de Glos et de Beuvillers, une somme de 500 fr., destinée à la construction d'un local convenable à l'enseignement primaire.

Par la même décision, les communes de Sainte-Marguerite-des-Loges et de Tonnancourt recevront pareille somme qu'elles emploieront à des réparations actuellement nécessaires. (Mémorial du Calvados) 

 

Juillet 1846   -  Nouvelles locales.   -   Dans la nuit de lundi à mardi, des malfaiteurs se sont introduits dans l'église de Cheffreville et ont volé le Saint Ciboire et la custode, laissant sur l'autel les hosties, la patène, qui est en argent, mais faible, a été par eux ployée et bossuée, sans doute ils l'ont prise pour du métal et se sont trompés sur sa valeur, car ils ont dédaigné de l'emporter. Ils ont brisé le tronc de Sainte Agathe et pris l'argent qu'il renfermait, puis, dans la sacristie, ils ont emporté de l'argent que M. le curé y avait déposé et qui lui appartenait. Jusqu'ici on ne connaît pas les auteurs de ce vol. La justice informe. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1863   -   Un accident.   -   Les habitants de la commune de Cheffreville, dit le Lexovien, ont été vivement impressionnés par un triste accident arrivé à un enfant âgé de 14 ans, Gustave Becq.

Cet enfant était allé chez un de ses petits camarades. Restés seuls à la maison, ils voulurent jouer au soldat, et Becq se mit en devoir de décrocher un fusil suspendu au manteau de la cheminée. Le fusil était chargé, Becq le tendit par la crosse à son compagnon, qui le tira à lui pour l'avoir le premier. Il en résulta une petite dispute d'enfants, chacun tirant de son côté.

Tout à coup le fusil partit, et le coup atteignit Becq à l'épaule et à la tête. La mort a été presque instantanée. (l’Ordre et la Liberté)

 

Avril 1876   -  Mort accidentelle.  -  Lundi, vers 4 heures du soir, le jeune Alcide Leris, âgé de 9 ans, demeurant chez ses parents, à Cheffreville, a été retiré de la rivière La Touques, territoire de Fervaques, arrondissement de Lisieux, dans laquelle il était tombé accidentellement, en passant sur un pont, Leris a expiré pendant qu'on le transportait.  

 

Novembre 1876  -  La neige.  -  La neige a fait son apparition dans notre ville, il en est tombé mercredi soir et jeudi dans la nuit. Hier, les toits étaient entièrement couverts, et le froid persistant l'a maintenue sur la terre. Aujourd'hui, le thermomètre est descendu à 6 degrés au-dessous de zéro.

 

Novembre 1876  -  Un drame.  -  Dans la nuit du 8 au 9 de ce mois, la nommée Jeanne-Marie Eon, née à Ploërmel, âgée de 22 ans, domestique chez M. Jobey, à Cheffreville, est accouchée clandestinement d'un enfant du sexe masculin. La fille Jeanne-Marie a étouffé cet enfant quelques instants après sa naissance, elle a succombé dans la journée des suites de son accouchement.

 

Août 1877   -  Ouragan.  -  Avant de nous visiter, l'ouragan qui s'est abattu sur notre contrée samedi et dimanche, avait fait de grands ravages à Bordeaux et aux environs, partout la désolation est grande, ce ne sont qu'arbres fruitiers déracinés, haies enlevées, fruits détachés par millions, maisons démolies, étables mises à nu, bestiaux dispersés, bas-fonds inondés, embarcations chavirées, démolies et mises hors de service. Cinq jeunes gens montaient une embarcation qui a chaviré, leur matelot a disparu avec eux, deux petites filles ont également disparu. Des détails navrants nous arrivent d'Arcachon où plusieurs cadavres sont venus à la côte. Deux fils de famille ont péri.

Dans le Calvados, les dégâts paraissent se réduire à des arbres déracinés et a des toitures enlevées. Une croyance enracinée chez les marins, c'est que toute éclipse de lune est suivie d'ouragan, comme ceux de ces derniers jours. En 1870, le 23 juillet, une éclipse de lune a été suivie de trois journées terriblement venteuses pendant lesquelles une vingtaine de navires ont péri. C'est donc sur le compte de l'éclipse de jeudi que doivent être mis les derniers ouragans.

 

Août 1877   -  Secours.  -  600 fr. à la fabrique d'Ussy pour la restauration et la consolidation de l'église. 2 000 fr. à Cheffreville pour la reconstruction du clocher de son église.

 

Août 1882  -  Petite nouvelle.  -  Par décret, la commune de Tonnencourt, canton de Livarot, arrondissement de Lisieux, département du Calvados, est réunie à la commune de Cheffreville (même canton). La nom de la commune prendra le nom de Cheffreville-Tonnencourt, son chef-lieu ait fixé au village de Cheffreville. 

 

Septembre 1893  -  L’immoralité aux champs.  -  Le nommé Louis Ricard, 57 ans, maçon, a été arrêté à Villers-sur-Mer, sous l'inculpation de tentative de viol commise sur sa fille, âgée de 13 ans. 

— La femme Clémence Hubert, 39 ans, journalière à Cheffreville-Tonnencourt, canton de Livarot, a une très mauvaise réputation, elle rattire de la jeunesse chez elle. La jeune Maria Chrétien, servante, n'a pas voulu se soumettre aux caprices de cette femme ignoble. Celle-ci l'abattue. La jeune servante a porté plainte et a fait tout découvrir. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1894  -  Voleurs de vaches.  -  Dans la nuit du 1er janvier, une vache, estimée 400 fr., a été volée dans la cour de la maison d'habitation du sieur Ridel, 74 ans, cultivateur à Cheffreville, canton de Livarot. 

— Autre vol d'une vache, dans le même canton, estimée aussi 400 fr., appartenant au sieur Désiré Quittier, demeurant à Heurtevent. 

— Le nommé Dormay, 37 ans, journalier à Ecrammeville, qui avait volé une vache au sieur Yver, meunier à Trévières, et l'avait amenée au marché de Saint-Lô, dans l'espoir de la vendre, a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1895  -   Une vengeance qui coûte cher.  -  « Où est le maire ?  Où est l'adjoint ? Où est le garde champêtre ? » ainsi criait un soir, à Cheffreville, le nommé Artet dit Aumont, 37 ans. C'était sans doute pour les battre, car à peine le garde champêtre avait-il fait son apparition qu'Aumont lui sautait à la gorge et essayait de l'étrangler. Mais ce n'est pas tout.

Dans la nuit qui suivit cette scène, deux génisses d'une valeur de 850 fr. disparaissaient d'un herbage situé à Auquainville et appartenant à M. Mézières. On recherchait l'auteur de ce vol lorsqu'on apprit qu'un journalier avait aidé un individu à mener à Vimoutiers deux vaches et que, très surpris de voir que le possesseur de ces animaux n'avait pas le sou pour acheter une longe, il l'avait signalé à la gendarmerie. 

Aumont reconnaît les faits, mais, pour s'excuser du vol des deux génisses, il prétend que c'était pour se venger de M. Mézières, qui aurait troublé son ménage. Le tribunal de Lisieux n'en a pas moins condamné Aumont à trois ans de prison et 27 francs d'amende. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1896  -  Noyé.  -  A Cheffreville, un vieillard de 85 ans, Tranquille Lemercier, a été trouvé, mercredi, noyé accidentellement dans une mare près de son habitation. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1896  -  Heureux d’en être quitte pour ça.   -   Alexandre Baillardeau, ne pas lire Buveurdeau, a 52 ans, il est de Cheffreville. En qualité de bouilleur ambulant, il avait goûté outre mesure à la marchandise qu'il fabriquait pour s'assurer qu'il faisait de bonne besogne.

Ne pouvant rentrer à son logis, il s'en fut à Lisieux, à l'hôtel d'Alençon. Dans le couloir, il trouva une personne qu'il prit pour le propriétaire. Il lui demanda une chambre et atteint sa bourse pour payer. Mais l'individu, qui n'était pas l'hôtelier, sauta dessus et se sauva avec.

La bourse contenant 85 fr. ; mais, dans la poche de son gilet, Baillardeau avait 1 700 fr. de billets, sur lesquels il s'est couché et a ronflé dans la crainte que l'on ne vienne encore les lui piger. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  Jeune fille brûlée.  -  A Cheffreville-Tonnencourt, la petite Jeannot, 11 ans, était occupée à soigner sa jeune sœur, de quelques mois, devant une cheminée, le dos tourné au foyer. Une étincelle vint a jaillir sur sa camisole. Elle fut si grièvement brûlée que la pauvre petite est morte après avoir fait sa première communion dans son lit. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1898  -  Trop parler nuit.  -  Une enquête est ouverte relativement à plusieurs vols qui auraient été commis par la femme Barre, demeurant à Cheffreville-Tonnencourt, canton de Livarot. C'est une lettre adressée par son mari, récemment condamné par la cour d'assises du Calvados, à 20 ans de travaux forcés pour viols commis sur ses deux filles, 11 et 9 ans, qui a mis en éveil la justice.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Noyés accidentellement.   -   On a trouvé, surnageant dans l'avant-port, à Honfleur, le cadavre du sieur Charlemagne Caron, 48 ans, ouvrier ébéniste. Le corps ne portant aucune trace de violence, toute idée doit être écartée. Tout porte à croire que l'infortuné, pêcheur à la ligne endurci, sera tombé à l’eau en se livrant à sa distraction favorite. 

— Lundi l'après-midi, le sieur Frumence Davot, 28 ans, ouvrier plâtrier à Caen, rue de Geôle, ayant eu la malheureuse idée de se baigner dans l'Orne, à Allemagne, à l'endroit dit le Mur-aux-Pucerons, a perdu pied et s'est noyé. Son cadavre a été retiré de l'eau mardi matin. 

— Mme veuve Leroy, servante à Cheffreville, a été trouvée noyée dans une mare. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1900   -   Mauvaise mère.  -  Lasse des mauvais traitements que lui faisait subir sa mère, la jeune Chauvel, 18 ans, s'est réfugiée chez les époux Bertre, cultivateurs à Cheffreville-Tonnencourt.

Plainte a été portée à la gendarmerie contre la mère, habitant Vimoutiers. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1903  -   Bandits de grand chemin.   -   Une bande de nomades, trois hommes et trois femmes, ont assailli, le soir, sur la route, le sieur Alexandre Binet, fermier à Cheffreville-Tonnencourt, qui revenait en voiture de Fervaques, canton de Livarot. 

Ils prétextaient que Binet venait de ramasser une couverture qui leur appartenait. Les malfaiteurs l'ont descendu brutalement de sa voiture et l'ont roué de coups. Il croyait sa dernière heure arrivée et n'a dû son salut qu'à l'arrivée d'un voisin qui le suivait en voiture. Il put, cependant, reconnaître un des agresseurs : le nommé Sapin, 22 ans, marchand de peaux de lapins, né à Falaise, qu'il avait eu à son service, en 1900, pendant près de huit mois. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1904  -   Voleurs de bestiaux.   -   A Cheffreville-Tonnencourt, près Livarot, un malfaiteur resté inconnu s'est introduit dans un herbage situé à environ 300 mètres de la maison d'habitation du sieur Pierre Lerbour. propriétaire, et lui a volé une vache blonde, valant 350 fr. Plainte a été portée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Nécrologie.  -  On annonce la mort de M. Charles-Xavier Dumont, adjoint au maire de Cheffreville-Tonnencourt, décédé dans sa soixante seizième année. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1908  -  Une femme brûlée vive. -   Samedi dans l'après-midi, en rentrant chez lui, M. Léon Lelièvre, cultivateur à Tonnencourt, trouva sa femme étendue devant le foyer et presque entièrement carbonisée, de la ceinture à l'extrémité des pieds.

Le corset qui enserrait la taille avait seul empêché le feu de la consumer complètement. La malheureuse poussait d'affreux gémissements ; avec l'aide de voisins, M. Lelièvre étendit sa  femme sur un lit, tandis qu'il faisait appeler M. Planchet, médecin à Fervaques.

Le praticien jugea de suite son état désespéré et se borna par des calmants, a atténuer les souffrances qu'endurait la pauvre femme. Mme Lelièvre expira doucement vers 7 heures et demie ; elle était âgée de 57 ans.

Cette horrible fin afflige douloureusement tous les habitants des communes voisines ou M. Lelièvre comptait de nombreux amis.

 

Mars 1915  -  Certificat d’études.  -  Le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts a décidé, par une mesure exceptionnelle, d'ouvrir l'examen dans sa session normale  à tous les  enfants qui atteindront l'âge de 12 ans, le 31 décembre prochain.

 

Mars 1915  -  Mort dans une étable.  -  Un journalier, Pierre Douaglin, 53 ans, était venu demander asile à M. Maxime Bellanger, 49 ans, cantonnier à Cheffreville-Tonnencourt, près Livarot, qui l'avait envoyé se coucher dans l'étable. Peu après, on l'y trouvait mort. Il avait succombé à une congestion causée par le froid.

 

Mai 1917  -  Les méfaits de la foudre.  -  A Cheffreville, canton de Livarot, un bâtiment de la ferme appartenant à M. Pilate, Cultivateur, a été entièrement incendié par la foudre. Les dégâts, évalués à 4 000 fr., sont en partie assurés.  

 

Avril 1921  -  Commerce facile.   -  Un propriétaire de Cheffreville-Tonnencourt, canton de Livarot s'est aperçu que pendant une nuit précédente, son poulailler avait été visité et qu'on lui avait soustrait 10 poules et un coq.

L'enquête a amené l'arrestation de Célestin Dupuy, 32 ans, journalier à Notre-Dame-de-Courson, lequel avait vendu les volailles, le matin même, au marché d'Orbec. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  Déserteur arrêté.    -   Les gendarmes ont arrêté le nommé Marc Belloir, 28 ans, cultivateur à Cheffreville-Tonnencourt, canton de Livarot.

Il était déserteur du 206e d'infanterie depuis 1917. Belloir a été remis à l'autorité militaire.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1926  -  Recensement.  -  219 habitants, 64 maisons, 60 ménages, contre 218 habitants en 1921.

 

Février 1928  -  Accident.  -  Le jeune André Coutances, âgé de 15 ans, se trouvait auprès de son patron occupé à enfoncer des pieux à l'aide d'une masse. Par un hasard malheureux, la masse se démancha et alla frapper le jeune homme à la tête.
André Coutances a été transporté en hâte à l'hôpital de Lisieux il a reçu les soins de M. le docteur Berthon. Il porte une large plaie au crâne et son état est grave.

 

Novembre 1928   -   Un sale monsieur.   -   Armand Ivey, 32 ans, cultivateur à Cheffreville-Tonnencourt, canton de Livarot, a été arrêté et écroué à la prison de Lisieux, après aveux, pour s'être livré à des actes odieux sur la personne de ses deux beau-fils, André et Louis Coutances, 13 et 16 ans.

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est  maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que  nous ayons un été suffisamment sec.

 

Septembre 1929  -  La sécheresse.  -  Le temps magnifique dont nous jouissons a aussi ses inconvénients. Aux cas d'insolation toujours possibles et aux véritables souffrances physiques que cause une température aussi élevée, il faut ajouter le manque d'eau qui commence à inquiéter sérieusement les agriculteurs.

Non seulement, il ne pleut pas depuis plusieurs jours, mais l'année presque entière a été d'une sécheresse inaccoutumée. A la campagne, les cultivateurs qui n'ont pas de source sur leur  propriété, ou de puits, sont obligés d'aller chercher l'eau à la rivière pour les besoins de leur ménage et pour abreuver les bestiaux, et de la faire charrier à des distances quelquefois très grandes, d'où une gêne sensible et des dépenses considérables.

Les villes ne sont pas moins à plaindre. Pour abattre la poussière et donner un peu de fraîcheur dans les rues, elles sont obligées de faire arroser, ce qui grève incontestablement le budget.

 

Octobre 1929  -  L'heure d'hiver.  -  Conformément à la loi du 24 mai 1923, c'est dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 octobre que l'heure d'été fera place à l'heure d'hiver, c'est à dire que les pendules devront être retardées de 60 minutes.

 

Novembre 1929  -  Le téléphone dans le Calvados.  -  Grâce au crédit de trois millions alloué comme crédit est avancé par le Conseil général du Calvados, le réseau téléphonique calvadosien s'étend  avec une heureuse régularité. Ces temps derniers, 10 communes ont été pourvues de cabines téléphoniques. Cela à porté à 348 ou à 45 % le nombre des communes calvadosiennes pourvues du téléphone.

Parmi celles -ci, nous relevons la commune de Courson, vingt autres communes vont être prochainement pourvues. Pour l'ensemble du Calvados, nombre d'abonnés, qui était de 3408 en 1927, est passé à 5904 en 1928 et à 6463 en 1929.

 

Décembre 1929  -  L'état des cultures.  -  L'état des cultures est le suivant dans le Calvados, d'après le Journal Officiel : 

Les semailles sont presque terminées. Les blés et avoines d'hiver ont une levée régulière et une bonne végétation. Ces cultures ont à souffrir en divers points des dépréciations des  corbeaux. Par suite de la douceur de la température, l'herbe continue à pousser dans les prairies. Les bas-fonds commencent à être submergés par suite de l'abondance des pluies.

 

Juillet 1931   -   Vol.  -  La veuve Riguet, née Marie Laurent, 50 ans, domestique chez M. Ripeaux, cultivateur, a profité de l'absence de ses patrons pour leur dérober une certaine quantité d'eau-de-vie. Une partie de l'alcool a servi à la veuve Riguet à s'enivrer et le reste a été retrouvé dans sa malle.
L'indélicate employée a été arrêtée et conduite à la maison d'arrêt de
Lisieux.  

 

Juillet 1939  -  Un journalier se suicide.  -   Jules Fouquet, 53 ans, journalier à Fervaques, s'est pendu dans un box des écuries au haras de Cheffreville où il était employé. On ignore les causes de ce suicide. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1943   -   Lutte contre le doryphore.   -   Conformément aux instructions de la Feldkommandantur, la troisième pulvérisation devra commencer le 10 juillet, se terminer le 16 juillet au soir. La 4eme pulvérisation devra débuter le 18 juillet et se poursuivre jusqu'au 24 juillet au soir. Les agents de la force publique sont chargés de veiller à l'application de cette  disposition.

Par ailleurs, la Feldgendarmerie a reçu l'ordre de surveiller les pulvérisations et de dresser des procès-verbaux à l’encontre des contrevenants.

 

Juillet 1943   -   Fait divers.   -   Pour des vétilles ou des malentendus (car on ne saurait retenir le reproche qui était fait à l'intéressé de n'avoir pas bien entretenu sa ferme tandis qu'il était mobilisé !...), M, Aucourt, préfet du Loir-et-Cher, propriétaire du manoir de Chéffreville, avait obtenu du Tribunal de Lisieux, d'abord, puis de la Cour de Caen l'expulsion de son fermier, M. Jules Maheut, qui exploitait pour lui 40 hectares de terre.

Mais à l'heure fixée pour l'expulsion, une cinquantaine de cultivateurs, ayant à leur tète leurs syndics, se trouvaient réunis dans la cour du manoir. Survint alors Me Lamy, huissier, porteur... d'un ordre de sursis émanant du ministère de l'Agriculture. Grâce à l'intervention judicieuse du syndic régional du Pays d'Auge, une inique mesure était rapportés, et une enquête confiée à l'inspecteur général de l'Agriculture a été décidée pour étudier celte situation.  

 

Juillet 1947  -    Un enfant périt tragiquement.     A Cheffreville-Tonencourt, un bébé de 28 mois, la petite Marie-José Ehrhart, fille de l’instituteur de la commune, qui jouait avec son frère, prés d’une mare, est tombée dans celle-ci et s’est noyée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Sur la route.   -   A peu de distance Cheffreville-Thonnencourt tour, un automobiliste, M. Bernard Pannier, a relevé sur la route un cycliste.

Henri Enos, employé à l'Énergie électrique demeurant à la Chapelle-Yvon, qui lui déclara qu'il avait été accroché et renversé par une auto dont le conducteur avait poursuivi sa route.

Attends une facture de la clavicule droite et de contusions à la face, le blessé fut transporté à l'hôpital de Lisieux après avoir reçu les premiers soins du docteur Zuckermann de Fervaques.

L'enquête ouverte par la gendarmerie semble établir que M. Enos n'a pas été victime d'un chauffard, mais qu'il a fait une chute de vélo alors qu'il se trouvait légèrement pris de boisson. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Un acte de sabotage à Chèvreville-Tonnencourt.   -   L'administration des Postes a porté plainte de contre inconnu pour détérioration d'une ligne téléphonique et vol de 100 mètres de fil, au lieu-dit « les Grottes », sur la route du Cheffreville à Fervaques. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Une pénible affaire.   -   Sinistrés totaux à Cheffreville-Tonnencourt, où ils possédaient une petite maison, fruit d’économies péniblement amassées, deux septuagénaires, Mme et M. Cojan, avaient trouvé refuge à Fervaques, dans une bâtisse appartenant à M. Lasage, de Sainte-Marguerite-des-Loges, et en payaient régulièrement le loyer. Ces jours derniers, en vertu d’une décision de justice, les pauvres vieux étaient expulsés par ministère d'huissier et leurs meubles déposés sur la route.

Une intervention commune des maires de Fervaques et de Cheffreville a mis fin à la pénible situation des deux vieillards qui ont réintégré le local donc ils avaient été privés. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Respect à l'autorité !   -   Sur mandat d'amener du Parquet de Lisieux, Jules Maheut, 39 ans, cultivateur à Cheffreville-Tonnencourt, a été appréhendé pour opposition à fonctions, injures et voies de fait envers un agent du contrôle économique. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Une mégère.   -   En septembre dernier, M. Marin, ouvrier agricole au Mesnil-Eudes, mettait son fils André, 10 ans, et sa fille Christiane, 6 ans, en pension chez les époux Jardin, de Cheffreville-Tonnencourt, moyennant paiement d'une pension mensuelle de 9 000 francs. Indigné des mauvais traitements que faisait subir aux enfants la femme Jardin, née Berthe Labbé, 22 ans, un conseiller municipal de la commune, M. Dance, avisa la maréchaussée. La mégère a reconnu les fails. M. Marin a porté plainte. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1949   -   Une tornade dévaste le canton de Livarot.   -   La semaine dernière pendant le tirage de notre journal, un ouragan d'une extrême violence s'est abattu sur la région de Livarot occasionnant des dégâts extrêmement importants, on parle de 500 millions dans les communes de Fervaques, Auquainville, Cheffreville-Tonnencourt, Saint-Cyr-du-Ronceray, Sainte-Marguerite-des-Loges, la Croupte.

Vers 16 heures, tandis que le ciel s'était complètement obscurci, une chute de grêlons de la grosseur d'un œuf, certains même atteignant le poids incroyable de 650 grammes défonçant les toitures et brisant les carreaux, les jardins et les vergers ont énormément souffert. La violence du vent fut telle que des pommiers ont été littéralement arrachés.

15 minutes ont suffi pour semer la désolation sur un des coins les plus riants du Pays-d'Auge.

Le Préfet du Calvados, MM. Boivin-Champeaux et Lecesne, conseillers généraux Laniel, député, se sont rendus sur les lieux. Les autorités ont envisagé les mesures qui s'imposent pour pallier un désastre sans précédent. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   Aux agriculteurs de la région de Fervaques.   -   Une réunion d'information de tous les agriculteurs des environs sinistrés lors de la tornade du jeudi 22 Septembre, aura lieu à Fervacques, salle des fêtes, le Vendredi 30 septembre à 15 h., sous la présidence de MM. Leboucher et Cornette, Présidents Cantonaux du Syndicat des Agriculteurs du Pays d'Auge. A l'ordre du jour : Possibilités d'obtenir des dégrèvements d'impôts. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Un coq au vin… et au gendarme.   -   Ayant tordu le cou à un coq appartenant à sa voisine Mme Vve Bance, 60 ans, cultivatrice à Cheffreville-Tonnencourt, Serge Desnos, 21 ans, journalier, n'avait rien eu de plus pressé que de le mettre à la casserole.

Enquêtant sur le vol les gendarmes vinrent à pénétrer au domicile du cuisinier et ne manquèrent pas d'avoir l'odorat agréablement chatouillé par le fumet qui s'exhalait de la marmite. En fait de coq, Desnos a dégusté une contravention. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juin 1950   -   Un chien enragé mord son maître.   -    En voulant faire absorber de la nourriture à son chien paraissant frappé de paralysie, M. Bernard Burtin cultivateur à Cheffreville-Tonnencourt, a été mordu par l'animal qui devait crever peu après.

En raison des symptômes de rage présentés par la bête. son propriétaire s'est rendu à Paris pour suivre un traitement antirabique. Le maire de la commune a avisé l'administration préfectorale. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -   Des mots et des maux.  -   Mme Victorine Kilecknecht, née Frémont, cultivatrice à Sainte-Marguerite-des-Loges, était allée rendre visite à son propriétaire, M. Pierre Dugué, 74 ans, demeurant à Cheffreville-Tonnencourt.

Une discussion au sujet de fermage dégénéra en propos désobligeants. En proie à la colère, le septuagénaire aurait porté un coup de pied au ventre de son interlocutrice. M. Dugué a d'ailleurs protesté auprès des gendarmes contre les déclarations de la plaignante. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1982  -  Une fusion.  -   Auparavant, les communes de Cheffreville et de Tonnencourt étaient séparées, la fusion a eu lieu par décret du 18 juillet 1882 sous le nom de Cheffreville-Tonnencourt.

CHEFFREVILLE - TONNENCOURT  (Calvados)

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