Juin 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

Page 2

CHEUX

Canton de Tilly-sur-Seulles

Les habitants de la commune sont des Celtiens, Celtiennes


Août 1879  -  Chemin n° 57 d’Aunay à la Délivrande (Longueur, 37 k. 224 m).  -  L'empierrement, qui a souffert par suite des pluies continuelles de l'année, est généralement assez sauf dans les parties très fréquentées comprises entre Noyers et Cheux et entre les carrières de Rocreuil et la mer il laisse encore à désirer.

-  Trottoirs et caniveaux pavés.  -  Les trottoirs et les caniveaux pavés de Bretteville-l’Orgueilleuse et de Luc sont en passable état.

-  Accotements, fossés, etc.  -  Bien entretenus, sauf dans les cotes de Ragny et dans le village du Bosq-de-Cheuxils sont d'un entretien difficile.

-  Ouvrages d'art.  -  En bon état.

-  Plantations. -  La plantation d'ormes qui existe entre le Vieux-Luc et le village du Petit-Enfer est bien venante quoiqu'elle souffre un peu des vents de la mer.

-  Projets.  Rectification des côtes de Ragny.

-  Grosses réparations sur Noyers, Cheux, Thaon, Basly, Douvres et Luc.

-  Établissement de trottoirs avec caniveaux pavés dans les bourgs de Noyers, Cheux, Bretteville-rOrgueilleuse et Douvres.

-  Élargissements à Douvres et à Luc.

-  Prolongement et régularisation des trottoirs et des caniveaux pavés du Petit-Enfer.

Une subvention départementale de 2 300, fr. applicable aux grosses réparations et à l'élargissement de Luc, est demandée sur l'exercice 1880. (Troisième annuité d'une subvention de 7 375 fr. allouée le 24 décembre 1877).

 

Octobre 1879   -  Secours aux communes.  -  Les secours ci-après ont été accordés à diverses communes du département : Bonnebosq, reconstruction de l'église, 30 000 fr. -  Montchamp, achat de mobilier d'église, 300 fr.  -  Beaumesnil, travaux à l'église, 450 fr.  -  Saint-Vigor-des-Mézeréts, travaux au pont, 4 500 fr.  -  Le Désert, travaux au pont, 1 000 fr.  -  Ouilly-du-Houley, travaux à l'église, 500 fr.  -  Saint-Martin-de-Sallen, construction d'une école de filles, 3 000 fr.  -  Cheux, construction d'une école de garçons, 750fr.  -  May, construction d'une école de filles, 2 000 fr.  -  Victot-Pontfol, construction d'une école mixte, 4 000 fr.  

 

Janvier 1886  -  Récompense méritée.  -  Le sieur Louis-François Hue, caporal retraité, résidant à Cheux, vient d'être décoré de la médaille militaire. Blessé grièvement à la bataille de Gravelotte, le 16 août 1870, par deux éclats d'obus et deux coups de feu, il resta tout un jour sur le champ de bataille. Ramassé par les Prussiens, il fut envoyé en Allemagne, où il est resté prisonnier pendant 7 mois. Il fut réformé aussitôt rentré  en France.  

 

Mars 1892  -  Une sage femme à main crochue.  -  La nommée Marie-Armandine-Eugénie Fautrel, femme Catherine, 25 ans, sage-femme, demeurant à Cheux, est inculpée de vols de différents objets, sur le marché Saint-Sauveur, à Caen, au préjudice de divers marchands. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1892  -  Inhumanité.  -  La dame Valette, propriétaire à Cheux, près Caen, avait à son service une fille Bouillon. Cette dernière, se trouvant enceinte, en avait prévenu sa  maîtresse. La fille Bouillon devait aller faire ses couches chez ses parents, mais elle avait mal calculé l'époque de sa délivrance, car elle accoucha la nuit du 17 avril chez sa maîtresse. Mme Vallette fit aussitôt atteler un cheval par sont domestique et, sans pitié pour l'accouchée et sou enfant, les fit conduire, dans une voiture découverte chez les parents de la fille Bouillon qui habitent à Mouen. Il gelait très fort et la neige tombait.

Pendant le trajet, l'enfant mourut de froid, la mère, elle-même n'a échappé à la mort qu'après six semaines de maladie. La dame Valette vient d'être condamnée à 300 fr. d'amende par le tribunal correctionnel de Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1893  -  Distinctions honorifiques.  -  Des médailles d'argent ont été décernées pour actes de dévouement aux sieurs Cons tant Lemazurier, sous-lieutenant de la subdivision  des sapeurs-pompiers de Cheux ; Pierre Lebourlier, sergent au même corps, et Alexandre Durel, gendarme à Caen. 

Une mention honorable est décernée au sieur Hippolyte Dufour, agent de police à Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Médailles d’honneur.  -  Le ministre de l'intérieur a accordé des médailles d'honneur à M. Constant Lemazurier, sous-lieutenant des pompiers de Cheux, et à M. Pierre Le Bourlier, sergent, en récompense de 32 années de bons services. Ces médailles ont été remises solennellement aux titulaires. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  La sécheresse.  -  Dimanche, dans toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque de Bayeux, prescrivant des prière pour obtenir la Cessation de la sécheresse. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Mandats-Poste.  -  Sous peu, le paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les facteurs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1894  -  Écrasé.  -  Le sieur Amédée Marie, 31 ans, domestique chez M. Gouley, propriétaire à Saint-Vaast, et Léon Bouillon, charretier à Cheux, au service du sieur Madelaine, marchand de chaux à Mont, conduisaient chacun leur attelage sur la route conduisant à la gare de Noyers, lorsque, tout à coup, Marie, qui marchait le premier, s'aperçut que le second attelage se trouvait sans conducteur. Il arrêta aussitôt sa voiture et, retournant sur ses pas, il trouva son compagnon sur le ventre ne donnant plus signé de vie. On suppose que Bouillon se sera embarrassé les jambes dans son fouet ou ses guides et sera tombé sous les roues de sa lourde voiture, qui lui ont passé, l'une sur la cuisse gauche, et l'autre sur le bras droit. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1894  -  Louerie de domestique.   -  L'assemblée fondée à Cheux depuis plus de 35 ans, pour la louerie des domestiques, a été fixée au dimanche le plus près du 1er juillet. En conséquence, elle se tiendra le dimanche 1er juillet 1894. La situation du bourg de Cheux, au centre d'un pays fertile et agricole, assure aux domestiques et aux ouvriers moissonneurs la certitude de s'y louer. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1896  -  Victime du travail.  -  Le sieur Émile Leboulanger, 50 ans, demeurant à Cheux, était à botteler du foin chez le sieur Jean Marie, cultivateur à Allemagne, près Caen. Au lieu de prendre le foin dans le grenier avec un croc, Leboulanger sera monté dans le grenier et sera tombé d'une hauteur de six mètres. Dans sa chute, il s'est brisé la tète et a été étouffé par le foin tombé sur lui. Il laisse une veuve et plusieurs enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1897  -  Les manœuvres de septembre.  -  La 10e  brigade d'infanterie exécutera du 6 au 15 septembre des manœuvres au nord de Caen. Le 11e régiment d'artillerie a quitté Versailles le 28 août, il arrivera à Cheux et Bénouville le 7 septembre. Le 5, le 129e partira du Havre pour Trouville par bateau et cantonnera à Touques et Bonneville. Les deux escadrons du 6e dragons quitteront Évreux le 3 septembre et seront le 7 à Saint-Manvieu et Hérouville. 

— Les manœuvres commenceront le lundi 6 septembre. Les cantonnements sont ainsi fixés : le 6, l'état-major et le 36e de ligne à Tilly-sur-Seulles ; le 159e à Bavent et à Varaville ; le 11e d'artillerie à Argences, le 6e dragons à Troarn. Le 7 et le 8, l'état-major à Mathieu, le 36« a Cheux, St-Manvieu et Norrey le 129' à Beuville et environs ; l'artillerie à Cheux et Bénouville : les dragons à St-Manvieu et Hérouville. Le 9 et le 10, l'état-major et le 129e à Courseulles ; le 36e à Cambes, Anisy et Mathieu ; l'artillerie à Mathieu et Bemières ; les dragons à Périers et Graye. Le 11, l'état-major à Courseulles; le 36e à Bernières et St-Aubin ; le 129e à Courseulles, St-Manvieu et Ryes ; l'artillerie à Graye et Sommervieu ; les dragons  à Courseulles et Ryes. Le dimanche 12, toutes les troupes seront concentrées a Bayeux et commenceront les manœuvres de brigade contre un ennemi figuré ;Le 13, les troupes cantonneront a Sainte-Croix, Loucelles. Brouay, Martragny, Rots, Carcagny, etc…. Le 14, aura lieu la revue finale à Caen et le 15 repos à Caen, puis dislocation de la brigade. Le 16, le 129e cantonnera à Dozulé, l'artillerie à Mézidon, les dragons à Cambremer, le train à Argences. Les 14 et 15, 2 450 hommes, 520 chevaux et 44 voitures cantonneront à Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1897  -  Réserviste voleur.  -  AU cours des manœuvres du 236e d'infanterie, le réserviste Alphonse Carnet, 26 ans, alla toucher un bon de poste au bureau de Cheux. En même temps que lui s'y trouvait un capitaine qui achetait des timbres, et qui partait, oubliant son porte-monnaie au guichet. S'apercevant quelques instants après de cet oubli, il revint au bureau de poste où la receveuse lui déclara n'avoir pas vu de porte-monnaie. Les soupçons de l'officier se portèrent alors sur le soldat qu'il avait rencontré au bureau et le fit appeler. On le fouilla et le porte-monnaie fut découvert dans une de ses poches. Le réserviste coupable, qui est père de famille, a été aussitôt arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1899  -  Adultère.   -   Procès-verbal a été relevé à la charge du sieur Paul Regnault, 63 ans, journalier à Cheux, pour adultère, de complicité avec la nommée Rose Lepley, veuve Tirel, 69 ans, au même lieu. 

Voilà des délinquants qui ne peuvent invoquer l'excuse d'un entraînement de jeunesse. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1899  -  Danger des armes à feu.   -   Lundi, à Cheux, le sieur Lemeray, 57 ans, bourrelier, voulut nettoyer un vieux revolver qu'il oublia être chargé. Plusieurs coups partirent. Blessé à la tête, le sieur Lemeray a succombé mercredi. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1899  -  La neige.  -  Lundi la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très vif. Les arbres à fruits ont souffert. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1899  -  On fait des … bêtise a tout age.  -  Paul Renault et la veuve Tirel, demeurant à Cheux, réunissent à eux deux 132 printemps et autant d'hivers, c'est-à-dire que l'homme a  63 ans et la femme 69.

La femme Renault, qui est à peu près du même âge, est devenue, sur ses vieux jours, d'une jalousie féroce, car elle a fait pincer le vieux couple en flagrant délit d'adultère.

Qu'est-ce qu’ils pouvaient bien se dire ? Le procès-verbal de constat n'en parle pas et les juges du tribunal correctionnel de Caen n'ont pas tenu à l'approfondir. Ils se sont contentés de condamner les coupables à 30 fr. d'amende chacun.

Comme le dit l'un de nos confrères, il devrait y avoir une « limite d'âge » pour ce genre de délit. Car ce n'est pas métier à vieilles gens. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1899  -  Suicide intermédiaire.   -   Le sieur Léon Lemeray, 25 ans, bourrelier à Cheux, près Tilly-sur-Seulles, s'est suicidé en se tirant deux coups de revolver sous le menton et à la tempe droite.

Un revolver encore chargé de quatre balles était à côté du cadavre. Sur la table de nuit, on a trouvé une lettre écrite au crayon et adressée par le suicidé à son frère. Elle était ainsi libellée : « Mon cher grand frère, je vais mourir, pardonne-moi de ce que je fais, je vais rejoindre papa, car, depuis qu'il est mort, je suis pris d'une maladie noire qui ne me quitte ni jour  ni nuit. Tu sais ce que je possède est à toi. Ton frère jusqu'à l'extrémité,  Adieu.  L. Lemeray ».

Lemeray était, en effet, depuis quelque temps, devenu sombre, mais rien ne laissait présager qu'il se donnerait la mort. Son père avait mis fin à ses jours, en février dernier, avec un revolver, comme nous l'avons dit à cette époque. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1899  -  Femme victime de l’alcool.   -   La femme Godard, née Françoise Voisin, 55 ans, a été trouvée morte dans son domicile, à Cheux. 

Elle était tombée tout habillée entre le mur et le lit, la face tournée contre le sol, les jambes seules reposaient encore sur le lit. 

La femme Godard s'adonnait à la boisson. Elle sera tombée la tête en bas, et, n'ayant pas pu se dégager les jambes de dessous les draps, elle est morte congestionnée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Brûlée vives.  -   La dame Cornière, 77 ans, demeurant à Cheux, qui est paralysée, était assise ayant sous les pieds un pot rempli de braise allumée. Le feu prit à ses vêtements et elle succomba dans d'horribles souffrances. (Source : Le Bonhomme Normand)

Le Calvaire de CHEUX  (Calvados)

Commentaires et informations : Facebook  -  E-mail