Juin 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CHEUX

Canton de Tilly-sur-Seulles

Les habitants de la commune sont des Celtiens, Celtiennes


Juin 1913  -  L'orage du lundi.  -  L'orage de lundi 16 a particulièrement éprouvé les cantons de la plaine bordant la mer et aussi une partie de la vallée de l'Odon. La partie située entre Cheux et la vallée, dans un espace de 5 kilomètres de long sur 3 de large, a reçu le fort de l'orage.  Les grêlons énormes ont tué des quantités d'oiseaux, de poules, haché les jardins, brisé de nombreuse vitres à Tourville-sur-Odon et à Mouen, où la foudre s'est abattue sur la cote de la vallée Vicquet.

 

Avril 1914  -  Les monuments historiques du Calvados. -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados : 

Bricqueville : Église ; Cagny : Chœur de l'église ; Campigny : Tour de l'église ; Cheux : Église ; Cintheaux : Église ; Colleville-sur-mer : Église ; Colombiers-sur-Seulles : Clocher de l'église, Menhir ;  Condé-sur-Ifs : Église, Menhir dit " Pierre Cornue " ; Courseulles-sur-mer : Château, parties classées, le corps de logis principal, y compris la cheminée située au premier étage   du pavillon de droite ; Creully : Église ; Cricqueville-en-Bessin : Église ; Dives : Église ; Douvres : Clocher de l'église ; Ducy-Sainte-Marguerite : Clocher de l'église ; Ellon : Clocher de l'église ; Ernes : Clocher de l'église, etc ....

 

Novembre 1915  -  La Cueillette des pommes.  -  Le ministre le l'instruction publique avait décidé, le mois dernier, que les enfants des écoles, dans nos vingt trois départements cidricoles, pourraient être mis, un jour par semaine, à la disposition des maires, pour participer à la cueillette des pommes. Afin de hâter cette récolte, particulièrement abondante cette  année, et afin d'éviter la perte d'une véritable richesse nationale, le ministre de l'instruction publique vient l'envoyer des Instructions aux inspecteurs d'académie pour que, partout où le besoin s'en fera sentir, nos écoliers consacrent tous leurs après-midi à ce travail.

 

Décembre 1915  -  Une histoire de réquisitions.  -  La tâche des maires est parfois délicate, en ce moment. Il leur faut faire preuve de tact et de discernement, payer de leur personne et montrer plus de sollicitude que jamais pour leurs administrés. Malheureusement, tous ne comprennent pas ainsi leur mission, et, soit en plaisantant, soit sérieusement, nous avons déjà fait  nous avons déjà fait part, à nos lecteurs des défaillances de plusieurs magistrats municipaux de la région. Voici encore une histoire où un maire ne semble pas s'être montré sans reproche : Une fermière de Cheux, Mme Renouf, dont le mari est mobilisé, était restée seule à s'occuper de son exploitation. En juin dernier, alors qu'elle venait d'accoucher, quelques semaines avant, et se trouvait dans toutes sortes d'embarras, le maire lui fit demander de fournir du foin à la réquisition. Mme Renouf accepta, tout en faisant observer qu'il  lui était impossible, faute absolue de personnel, de transporter ce fourrage. Le maire ne voulut rien entendre et dénonça la fermière, à l'administration militaire, pour refus de fourniture. La pauvre femme a été traduite devant le Conseil de guerre de Rouen, qui, heureusement, reconnaissant sa bonne foi, l'a acquitté. Elle n'en a pas moins dû faire quatre voyages à Rouen et elle est passée par des émotions plutôt désagréables. Est-ce qu'une enquête impartiale, faite à temps, n'aurait pas pu éviter cette ridicule et fâcheuse affaire ?                  

 

Mai 1916  -  Une femme brûlée dans sa maison.  -  Un incendie s'est déclaré, ces jours derniers, dans la maison habitée par la veuve Jourdain, 86 ans, à Cheux. Le feu s'étendit rapidement et, bientôt, l'immeuble ne forma qu'un brasier. On ne put que noyer les décombres. On chercha en vain la veuve Jourdain qui était disparue. En déblayant les décombres, on retrouva, dans la cuisine, son cadavre carbonisé. On croit que la veuve Jourdain à mis le feu à ses vêtements avec sa chaufferette dont elle faisait un constant usage. Les pertes, pour l'immeuble.

 

Mai 1917  -   Une bonne capture.  -  Nous apprenons que M. de Brunville, de Tournay-sur-Odon, a pris ces jours derniers, sur la ferme de Mme Sénécal, à Cheux, une première fois, 4  renards, et jeudi dernier, le père, la mère et 7 petits ; 3 semaines auparavant, il avait pris à Cheux également, chez M. Dosseville, une renarde qui allaitait 5 petits, 1 vieux renard pesant  16 livres et 1 autre renarde allaitant 7 petits. Cet excellent chasseur en est à son 876e renards ou blaireaux.

A notre avis, nous pensons qu'il a rendu service à notre agriculture. Nos félicitations.

 

 Juin 1917  -  Une vieille femme a été assassinée.  -  Mme Vve Marie, 85 ans, était partie seule pour se rendre à Tessel, chez sa fille et, depuis lors, on ne l'avait pas revue. Un habitant  de Cheux qui cherchait, samedi, dans la campagne, un veau égaré, se trouvait dans un petit chemin, lorsqu'il aperçut, à moitié caché dans les buissons, un cadavre qu'il reconnut pour  être celui de la veuve Marie, la tête portait une terrible blessure faite semble-t-il, avec un instrument contondant, et qui, d'après l'autopsie, avait déterminé une fracture du crâne et  entraîné la mort. La malheureuse femme avait dû être attaquée  dans le chemin creux et le meurtrier, son coup fait, avait jeté le cadavre dans le taillis où il a été retrouvé.

La gendarmerie et la police mobile procèdent à une enquête. On croit qu'il s'agirait d'une vengeance.

 

Juin 1917  -  Louerie de domestiques.  -  Cheux. — La louerie habituelle des domestiques des deux sexes aura lieu, le dimanche 1er juillet prochain.

 

Avril  1919    -     Mort accidentelle.   -   Le cadavre de M. Georges Lebourelier, entrepreneur de maçonnerie à Cheux a été trouvé le 25 mars dans une fosse sèche, située en bordure de la route numéro 214.

M. Lebourelier, âgé d’une quarantaine d'années, souffrait depuis longtemps, on suppose que pris d'un malaise, il s’est assis sur le bord de la fosse dans laquelle il est tombé. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1923   -  Ou sont les billets ?   -   Ayant vendu un cheval 2 000 fr. à Caen, M. Letellier, cultivateur à Cheux, avait placé les billets dans la poche de son gilet. Après dîner il fut se coucher et mit son gilet sur les pieds de son lit. Le lendemain, à son réveil, le gilet était toujours là, mais les billets avaient disparu.

Une cartomancienne, consultée à Caen, n'a pu deviner où ils étaient passés. Le volé a porté plainte, il aurait pu commencer par là. . (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  Le temps qu’il fait.   -   Après des chaleurs quasi-caniculaires et vraiment, hors de saison, le temps s'était un peu rafraîchi. Mais des orages se sont formés quand même et ont éclaté avec violence.

On espère qu'il n'en sera pas résulté de trop sérieux dommages pour nos pommiers en fleurs qui sont vraiment magnifiques. La récolte du reste, s'annonce excellente de toutes manières, c'est un triomphe pour l'agriculture qui se prépare et M'sieu Henry, grand prêtre de Cérès, a le sourire. (Source : Le Bonhomme Normand)

CHEUX  (Calvados)   -  Juin-Juillet 1944  -  La Mairie et l'École des Garçons

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