2024 |
UN SIÈCLE D'HISTOIRE
DU CALVADOS |
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CHEUX |
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Canton de Tilly-sur-Seulles |
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Après avoir reçu les soins du docteur Laurent, de Bretteville-l'Orgueilleuse, le blessé fut transporté à l'hôpital de Caen.
Décembre
1926 - Un
grave accident sur la route de Caumont. - Vendredi
soir, vers
18 heures,
sur la
route de
Caen à Caumont,
un accident
qui a causé
la mort
d'un charretier,
s'est produit
dans des
circonstances
sur lesquelles
l'enquête n'a
pas
pu
faire toute
la
lumière.
Revenant
du
marché
de
Caen
avec
sa
femme
et
quelques
amis
qu'il
s'était
offert
de
reconduire
dans
sa
camionnette
automobile,
Gustave
Duchemin,
41
ans,
boucher,
à Parfouru-l'Eclin,
avait
dépassé
Saint-Manvieu,
et
allait
atteindre
le bourg
de
Cheux.
La
voiture
marchait
à
une
vitesse
d'environ
40
kilomètres
à
l'heure.
Mme
Duchemin,
assise
au
côté
de
M.
Pican,
cultivateur,
à
Livry,
se
leva
tout
à
coup
et
dit
son
mari
vers
lequel
elle
s'était
penchée
«
Arrête,
voilà
un
tombereau
au
milieu
de
la
route !»
La
camionnette
était
arrivée
à
quelques
mètres
du
véhicule
dont
on
n'apercevait
que faiblement
l'éclairage. Un
choc
secoua
l'automobile,
M.
Duchemin
freina
violemment,
si
violemment,
que
la
camionnette
fit
une
embardée
et
envahit
un
champ
voisin,
où
elle
resta
en
panne.
Les
voyageurs
descendirent
aussitôt
et
revinrent
sur
la
route.
A quelques
pas
en
avant
du
tombereau,
dont
le
cheval
s'était
arrêté
après
avoir
fait
un
écart
sur
la
gauche,
un
homme
gisait
inanimé,
son
fouet
a côté
de
lui.
C'était
le
conducteur
du
tombereau.
M.
Duchemin
le
questionna,
mais
il avait
perdu
connaissance.
Il
portait
à la
hauteur
de
l’œil
gauche
une
plaie
peu
étendue
d'où
s'échappait
un
mince
filet
de
sang.
On
crut d’abord
que
cette
blessure,
qui
paraissait
insignifiante,
ne
présentait
aucun
caractère de
gravité.
On
venait
de
déposer
le
charretier
sur
la
berge
lorsqu'une
auto,
conduite
par
le
chauffeur
de
Mme
de
Blangy
arriva
sur
les
lieux.
La
propriétaire
accepta
de
transporter
la
victime
à
l'hôpital
de
Caen.
MM.
Duchemin
et
Pican
l'accompagnèrent.
Pendant
le
trajet,
le
malheureux
charretier,
qui
n'était
pas
revenu
de
son
évanouissement,
succombait
à
une
fracture
du
crâne.
Le
corps
fut
transporté
à
la
Morgue. C'était
un
cultivateur
demeurant
aux
Ifs,
nommé
Fernand
Lahaye,
âgé
de
52
ans,
qui transportait
des
pommes.
Les
gendarmes
de
Caen
et
de
Bretteville
ont
procédé
à
une
enquête
pour
établir
les responsabilités.
D'après
les
premières
constatations,
le
conducteur
du
tombereau,
qui
devançait
son
attelage,
masquait
à
peu
près
complètement
l'éclairage.
D’autres
tombereaux
suivaient
le
premier
et
ils
étaient
également
éclairés.
On
s'explique
mal,
la
route
étant
très droite
sur
ce
point,
que
le
conducteur
de
la
camionnette
n'ait
aperçu
aucun
d'entre
eux.
Avril 1931 - Subvention. - Le Conseil général, et la commission des travaux publics, donne acte à M. le Préfet de la répartition de la subvention de 60.000 fr. accordée par le département aux communes s'imposant des sacrifices pour l'entretien des édifices classés. Il estime que ce crédit de 60.000 fr. est notoirement insuffisant pour un département qui contient tant de richesses artistiques et invite la commission des Finances à prévoir une augmentation de crédit dans l'établissement du prochain budget. Subventions
pour la ville de Cheux.
— Restauration
des fenêtres de la chapelle sud de l'église : 2.750 fr.
Janvier 1937 - L’accident d’autocar. - Nous avons relaté dans quelles circonstances se produisit à Cheux, près de Tilly-sur-Seulles, un grave accident d'autocar qui coûta la vie à MM. Garnier, maire de La Vacquerie, et Lechangeur, chauffeur du véhicule. Le Parquet et plusieurs personnalités, notamment M. Pinel, sous-préfet de Bayeux, Lombard, chef de cabinet du préfet, arrivèrent peu après sur les lieux de l'accident, ainsi que MM. Fournier, directeur de la compagnie des transports, et le chef d'escadron Brice, commandant les brigades de gendarmerie du Calvados. D'après les premières constatations faites par M. Panel, expert commis par le Parquet, il semble à priori qu'aucun accident mécanique ne puisse être retenu comme cause de l'accident. Celui-ci aurait été causé, croit-on, par une défaillance du chauffeur qui, malheureusement, ne pourra fournir aucune précision. Hier
matin, M. Panel a continué procéder aux constatations et a apposé
des scellés
sur différentes pièces, qu'il devra toutefois examiner de plus
près. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Mai 1939 - Observations météorologiques du mois d’avril. - Nos lecteurs n'apprendront pas sans surprise que le mois d'avril 1939 fut, dans son ensemble, un mois peu pluvieux et assez doux. II sont demeurés, en effet, sous l'impression causée par la dernière semaine, laquelle fut, effectivement, fraîche et maussade, oubliant que cette mauvaise semaine fut précédée par une quinzaine trop belle pour la saison. Dans la réalité , le mois d'avril fut caractérisé, comme il l'est souvent, par des contrastes remarquables. Après un commencement de semaine sainte, conforme à la tradition, est survenue une période de beau temps commençant à la pleine lune et se poursuivant jusqu'au 23. Du
10 au 14, nous avons joui d'une température estivale. Au cours de la
journée du 11, le maximum s'est élevé à 24°, il a atteint 25° à
Caen et 27 à Lisieux. La moyenne de la Néanmoins, le mois présente, dans son ensemble, à une moyenne de 10° 17, très supérieure à la normale, 8° 86. Depuis 1873, nous ne connaissons que 5 mois d'avril présentant une moyenne supérieure. Dans l'ensemble du département, les moyennes sont un peu moindre. Les pluies sont généralement inférieures à la normale, 57 m/m , surtout dans la Plaine. Au total, on a enregistré 31 m/m à Argences, 36 à Caen. Sous
l'influence des douces températures, la végétation s'est
développée vigoureusement. Les prairies ont une belle apparence,
bien. que la pousse de l'herbe ait été ralentie en
fin de mois par l'insuffisance des pluies. Les céréales qui ont
résisté à l'hiver sont très vigoureuses. Celles qui ont été
réensemencées ont un retard sensible, mais poussent normalement. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août 1939 - On joue du couteau. - Depuis quelques mois, un groupe de jeunes gens de Saint-Manvieu viennent régulièrement chercher querelles aux habitants de Cheux, qui l'ont surnommé « la bande aux foulards rouge » Lors de leur dernière sortie, M. Gaston Michel, 52 ans, maçon, causait paisiblement sur le pas de sa porte avec son neveu, M. Maxime Le Lorret. En apercevant l'équipe de vauriens, M. Michel s'écria : « Voici la bande aux foulards rouges ». Cette réflexion ne fut pas du goût d'un des meneurs, Victor Dupont, 26 ans, ouvrier agricole. Dégainant un couteau, il se précipita sur le maçon, lui traversant l'oreille gauche et le blessant de deux coups à la main gauche. Les gendarmes de Bretteville-l'Orgueilleuse furent alertés par le blessé qui avait reçu les soins du docteur Laurent. Dupont fut retrouvé à Saint-Manvieu, au domicile de son patron, M. Morel. Il a reconnu les faits, mais prétend avoir agi en état de légitime défense. Le
couteau a été saisi, l'enquête se poursuit.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1941 -
Mort de froid. -
M. Julien Scelles, 20 ans, journalier à Cheux, surpris de ne
pas trouver chez lui M. Auguste Horvial, 65 ans, du bourg, se mit à
sa recherche et finit par le trouver étendu, mort, dans un sentier à
50 mètres, de sa maison. L'examen médical a conclu à une
congestion.
Juin 1944 - La Libération. - Cheux fut libérée le 26 juin 1944, après des combats acharnés entre le 2e bataillon des Glasgow Highlanders et des grenadiers SS.
Août 1945 - Des patriotes à l’honneur. - Le Comité départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de sa séance plénière avec inscription au procès-verbal : Gendarme Grossin de Bretteville-l’Orgueilleuse. « A porté secours à un parachutiste blessé, en 1941 ». M. Antoine, Maire de Cheux, « A ravitaillé de nombreux requis. Réfractaire aux réquisitions allemandes. Résistant de la première heure ».
Octobre 1945 - Violent incendie à Cheux. - Une resserve d’essence appartenant à M. Sénéchal, cultivateur à Cheux, a pris feu alors que ce dernier allumait une lampe-tempête à proximité. L’incendie a détruit entièrement le local où se trouvait le dépôt de carburant et qui contenait également trois tonne de pommes de terre, une certaine quantité de foin, un tonneau de cidre et du matériel agricole. Trois bidons de 200 litres d ‘essence ont été sauvés. Les
pompiers de Caen, mandés accoururent rapidement mais furent
impuissants à maîtriser le sinistre qui se développa avec
une foudroyante rapidité. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Mars
1946 -
Deux bébés meurent dans un incendie.
- En
l’absence de M. et Mme Planès, qui s’étaient rendus au cinéma,
un incendie s’est déclaré, samedi soir, dans la petite maison qu’ils
occupent à Cheux. Malgré la rapide intervention et le courage des
habitants de la localité, il fut impossible d’enrayer le sinistre
et de sauver les enfants du ménage, deux jumelles, âgées de trois
mois, que l’on retrouva asphyxiées. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Mars 1946 - Nécrologie. - Nous apprenons avec regret la mort de M. l’abbé Godard, chapelain épiscopal, curé-doyen de Cambremer, décède à l’age de 76 ans après une courte maladie. Ancien curé de May-sur-Orne. Il exerçait son ministère dans la paroisse de Cheux lors du débarquement. La
destruction volontaire, par les allemands, du joyau architectural qu’était
son église et l’anéantissement du village furent pour son cœur de
pasteur une peine profonde qu’il ne parvint
pas à surmonter. A la libération, la confiance de son évêque l’avait
désigné pour diriger le doyenné de Cambremer où sa mort a été
vivement ressentie. . (Source :
Le Bonhomme Libre)
Janvier
1947 -
L’écharpe tricolore. -
Par
8 voix sur 10 votants, M. Louis Boutrois a été élu maire de Cheux
en remplacement de M. Antoine Eugène, démissionnaire. Malgré les
sollicitation de nombreux collègues, M. Renaud a refusé de poser sa
candidature au poste d’adjoint. Au troisième tour de scrutin, M.
Macaire a été désigné pour remplir cette fonction. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Mai
1948
-
De la joie dans les ruines.
-
Dimanche
23 mai, à 21 h. 30, aura lieu au foyer rural de Cheux une soirée
dansante organisée au bénéfice de la Coopérative Scolaire avec le
concours de l'excellent orchestre « Jo’Samba » sous la
direction de Jean Desplat. (Source : Le Bonhomme Libre)
Décembre 1948 - Au feu ! - Un commencement d'incendie s'est déclaré dans la cuisine de M. Boutrois, maire de Cheux. Les pompiers de Caen se sont rendus sur les lieux du sinistre qui fut rapidement maîtrisé.
Janvier
1949 -
Le Calvados à l'honneur.
- Enfin
! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un
nombre imposant de localités de notre département viennent de se
voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre
au cours des combats pour la libération. Voici
l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en
espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt
ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme. Les
lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation :
R : régiment ; D : division. Arrondissement
de Caen
Canton de Tilly-sur-Seulles. - Tilly-sur-Seulles (D) ; Brouay (R) ; Cheux (R) ; Cristot D) ; Fontenay-le-Pesnel (D) ; Grainville-sur-Odon (D) ; Juvigny (R) ; Le Mesnil Patry (R) ; Mondrainville (R) ; Norrey-en-Bessin (R) ; Rots (R) ; Saint Manvieu (R) ; Saint-Vaast-sur-Seulles (R) ; Tessel (R) ; Vendes (R). (Source : Le Bonhomme Libre)
Octobre
1949 -
La reconstruction. -
Par arrêté publié au
Journal Officiel, les opérations de reconstruction des immeubles
d'habitation totalement ou partiellement détruits par actes de guerre
ont été déclarées urgentes dans les communes ci-après :
Arromanches-les-Bains, Aunay-sur-Odon, Cagny, Cesny-Bois-Halbout,
Champ-du-Boult, Cheux, Cristot, Neuville,
Saint-Martin-de-Tallevende, Saint-Pierre-la-Vieille,
Tilly-sur-Seulles, Touffreville, Villers-Bocage. ( Le Bonhomme Libre ) |
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CHEUX (Calvados) - Juin - Juillet 1944 - Le Centre commerçant du Bourg |
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