2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CHEUX

Canton de Tilly-sur-Seulles

Les habitants de la commune sont des Celtiens, Celtiennes


Septembre 1926  -  Un grave accident.   -  Le nommé Lacour, employé chez M. Denis, entrepreneur de battages, se rendait à bicyclette à Cheux. Une automobile apparut tout à coup au tournant de la route. Le cycliste, qui occupait le milieu de la chaussée voulut se garer, mais n'en eut pas le temps. Renversé par le véhicule, une camionnette normands appartenant a un marchand de grains de la Manche, le malheureux eut un poignet brisé, et de graves contusions la tête et sur tout le corps.

Après avoir reçu les soins du docteur Laurent, de Bretteville-l'Orgueilleuse, le blessé fut transporté à l'hôpital de Caen.

 

 Décembre 1926  -  Un grave accident sur la route de Caumont.  -  Vendredi soir, vers 18 heures, sur la route de Caen à Caumont, un accident qui a causé la mort d'un charretier, s'est produit dans des circonstances sur lesquelles l'enquête n'a pas pu faire toute la lumière.

Revenant du marché de Caen avec sa femme et quelques amis qu'il s'était offert de reconduire dans sa camionnette automobile, Gustave Duchemin, 41 ans, boucher, à Parfouru-l'Eclin,  avait dépassé Saint-Manvieu, et allait atteindre le bourg de Cheux. La voiture marchait à une vitesse d'environ 40 kilomètres à l'heure.

Mme Duchemin, assise au côté de M. Pican, cultivateur, à Livry, se leva tout à coup et dit son mari vers lequel elle s'était penchée « Arrête, voilà un tombereau au milieu de la route !»

La camionnette était arrivée à quelques mètres du véhicule dont on n'apercevait que faiblement l'éclairage. Un choc secoua l'automobile, M. Duchemin freina violemment, si violemment, que la camionnette fit une embardée et envahit un champ voisin, elle resta en panne.

Les voyageurs descendirent aussitôt et revinrent sur la route. A quelques pas en avant du tombereau, dont le cheval s'était arrêté après avoir fait un écart sur la gauche, un homme gisait inanimé, son fouet a côté de lui. C'était le conducteur du tombereau. M. Duchemin le questionna, mais il avait perdu connaissance.

Il portait à la hauteur de l’œil gauche une plaie peu étendue d'où s'échappait un mince filet de sang.

On crut d’abord que cette blessure, qui paraissait insignifiante, ne présentait aucun caractère de gravité. On venait de déposer le charretier sur la berge lorsqu'une auto, conduite par le chauffeur de Mme de Blangy arriva sur les lieux. La propriétaire accepta de transporter la victime à l'hôpital de Caen. MM. Duchemin et Pican l'accompagnèrent. Pendant le trajet, le malheureux charretier, qui n'était pas revenu de son évanouissement, succombait à une fracture du crâne. Le corps fut transporté à la Morgue.

C'était un cultivateur demeurant aux Ifs, nommé Fernand Lahaye, âgé de 52 ans, qui transportait des pommes.

Les gendarmes de Caen et de Bretteville ont procédé à une enquête pour établir les responsabilités. D'après les premières constatations, le conducteur du tombereau, qui devançait son attelage, masquait à peu près complètement l'éclairage. D’autres tombereaux suivaient le premier et ils étaient également éclairés. On s'explique mal, la route étant très droite sur ce point, que le conducteur de la camionnette n'ait aperçu aucun d'entre eux.  

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Un crédit de 15.000 francs est affecté au budget de. 1931, à titre de subventions aux communes, pour les travaux à exécuter aux maisons d'école et pour le  renouvellement des mobiliers scolaires. Un certain nombre de demandes ont été présentées. La Commission des Travaux publics propose de donner satisfaction à ces demandes à concurrence d'une somme totale de 9.700 fr., conformément aux propositions suivantes faites par M. le Préfet :   Cheux. — Assainissement de la cour de l'école de garçons 350 fr.

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Le Conseil général, et la commission des travaux publics, donne acte à M. le Préfet de la répartition de la subvention de 60.000 fr. accordée par le  département aux communes s'imposant des sacrifices pour l'entretien des édifices classés. Il estime que ce crédit de 60.000 fr. est notoirement insuffisant pour un département qui contient tant de richesses artistiques et invite la commission des Finances à prévoir une augmentation de crédit dans l'établissement du prochain budget. 

Subventions pour la ville  de Cheux. Restauration des fenêtres de la chapelle sud de l'église : 2.750 fr.

 

Janvier 1937  -   L’accident d’autocar.  -  Nous avons relaté dans quelles circonstances se produisit à Cheux, près de Tilly-sur-Seulles, un grave accident d'autocar qui coûta la vie à MM. Garnier, maire de La Vacquerie, et Lechangeur, chauffeur du véhicule. 

Le Parquet et plusieurs personnalités, notamment M. Pinel, sous-préfet de Bayeux, Lombard, chef de cabinet du préfet, arrivèrent peu après sur les lieux de l'accident, ainsi que MM. Fournier, directeur de la compagnie des transports, et le chef d'escadron Brice, commandant les brigades de gendarmerie du Calvados. 

D'après les premières constatations faites par M. Panel, expert commis par le Parquet, il semble à priori qu'aucun accident mécanique ne puisse être retenu comme cause de l'accident. 

Celui-ci aurait été causé, croit-on, par une défaillance du chauffeur qui, malheureusement, ne pourra fournir aucune précision. 

Hier matin, M. Panel a continué procéder aux constatations et a apposé des scellés sur différentes pièces, qu'il devra toutefois examiner de plus près. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Observations météorologiques du mois d’avril.   -    Nos lecteurs n'apprendront pas sans surprise que le mois d'avril 1939 fut, dans son ensemble, un mois peu pluvieux  et assez doux. II sont demeurés, en effet, sous l'impression causée par la dernière semaine, laquelle fut, effectivement, fraîche et maussade, oubliant que cette mauvaise semaine fut précédée par une quinzaine trop belle pour la saison.

Dans la réalité , le mois d'avril fut caractérisé, comme il l'est souvent, par des contrastes remarquables. Après un commencement de semaine sainte, conforme à la tradition, est survenue une période de beau temps commençant à la pleine lune et se poursuivant jusqu'au 23.

Du 10 au 14, nous avons joui d'une température estivale. Au cours de la journée du 11, le maximum s'est élevé à 24°, il a atteint 25° à Caen et 27 à Lisieux. La moyenne de la Journée du 12 n'a pas été inférieure à 17°, c'est-à-dire à celle du mois de juillet. C'étaient là des élévations de température anormales qui devaient être compensées par des abaissements. La  compensation s'est effectuée, et amplement, au cours de la lune rousse.

Néanmoins, le mois présente, dans son ensemble, à une moyenne de 10° 17, très supérieure à la normale, 8° 86. Depuis 1873, nous ne connaissons que 5 mois d'avril présentant une moyenne supérieure.

Dans l'ensemble du département, les moyennes sont un peu moindre.

Les pluies sont généralement inférieures à la normale, 57 m/m , surtout dans la Plaine. Au total, on a enregistré 31 m/m à Argences, 36 à Caen.

Sous l'influence des douces températures, la végétation s'est développée vigoureusement. Les prairies ont une belle apparence, bien. que la pousse de l'herbe ait été ralentie en fin de mois par l'insuffisance des pluies. Les céréales qui ont résisté à l'hiver sont très vigoureuses. Celles qui ont été réensemencées ont un retard sensible, mais poussent normalement. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  On joue du couteau.  -   Depuis quelques mois, un groupe de jeunes gens de Saint-Manvieu viennent régulièrement chercher querelles aux habitants de Cheux, qui l'ont surnommé « la bande aux foulards rouge » Lors de leur dernière sortie, M. Gaston Michel, 52 ans, maçon, causait paisiblement sur le pas de sa porte avec son neveu, M. Maxime Le Lorret. En apercevant l'équipe de vauriens, M. Michel s'écria : « Voici la bande aux foulards rouges ».

Cette réflexion ne fut pas du goût d'un des meneurs, Victor Dupont, 26 ans, ouvrier agricole. Dégainant un couteau, il se précipita sur le maçon, lui traversant l'oreille gauche et le  blessant de deux coups à la main gauche.

Les gendarmes de Bretteville-l'Orgueilleuse furent alertés par le blessé qui avait reçu les soins du docteur Laurent.

Dupont fut retrouvé à Saint-Manvieu, au domicile de son patron, M. Morel. Il a reconnu les faits, mais prétend avoir agi en état de légitime défense.

Le couteau a été saisi, l'enquête se poursuit. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1941   -   Mort de froid.   -   M. Julien Scelles, 20 ans, journalier à Cheux, surpris de ne pas trouver chez lui M. Auguste Horvial, 65 ans, du bourg, se mit à sa recherche et finit par le trouver étendu, mort, dans un sentier à 50 mètres, de sa maison. L'examen médical a conclu à une congestion.

 

Juin 1944  -  La Libération.  -  Cheux fut libérée le 26 juin 1944, après des combats acharnés entre le 2e bataillon des Glasgow Highlanders et des grenadiers SS.

 

Août 1945  -  Des patriotes à l’honneur.  -  Le Comité départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de sa séance plénière avec inscription au procès-verbal :  Gendarme Grossin de Bretteville-l’Orgueilleuse. « A porté secours à un parachutiste blessé, en 1941 ».

M. Antoine, Maire de Cheux, « A ravitaillé de nombreux requis. Réfractaire aux réquisitions allemandes. Résistant de la première heure ».

MM. Pinel Henri, Jourdan Jacques, de Vire. « Ont facilité l’évasion d’un parachutiste allié ». Honneur à eux. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1945  -  Violent incendie à Cheux.  -  Une resserve d’essence appartenant à M. Sénéchal, cultivateur à Cheux, a pris feu alors que ce dernier allumait une lampe-tempête à  proximité. L’incendie a détruit entièrement le local où se trouvait le dépôt de carburant et qui contenait également trois tonne de pommes de terre, une certaine quantité de foin, un tonneau de cidre et du matériel agricole. Trois bidons de 200 litres d ‘essence ont été sauvés. 

Les pompiers de Caen, mandés accoururent rapidement mais furent impuissants à maîtriser le sinistre qui se développa avec une foudroyante rapidité. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Deux bébés meurent dans un incendie.  -  En l’absence de M. et Mme Planès, qui s’étaient rendus au cinéma, un incendie s’est déclaré, samedi soir, dans la petite maison qu’ils occupent à Cheux. Malgré la rapide intervention et le courage des habitants de la localité, il fut impossible d’enrayer le sinistre et de sauver les enfants du ménage, deux jumelles, âgées de trois mois, que l’on retrouva asphyxiées. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Nécrologie.  -  Nous apprenons avec regret la mort de M. l’abbé Godard, chapelain épiscopal, curé-doyen de Cambremer, décède à l’age de 76 ans après une courte maladie. Ancien curé de May-sur-Orne. Il exerçait son ministère dans la paroisse de Cheux lors du débarquement.

La destruction volontaire, par les allemands, du joyau architectural qu’était son église et l’anéantissement du village furent pour son cœur de pasteur une peine profonde qu’il ne parvint pas à surmonter. A la libération, la confiance de son évêque l’avait désigné pour diriger le doyenné de Cambremer où sa mort a été vivement ressentie. . (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  L’écharpe tricolore.  -   Par 8 voix sur 10 votants, M. Louis Boutrois a été élu maire de Cheux en remplacement de M. Antoine Eugène, démissionnaire. Malgré les sollicitation de nombreux collègues, M. Renaud a refusé de poser sa candidature au poste d’adjoint. Au troisième tour de scrutin, M. Macaire a été désigné pour remplir cette fonction. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   De la joie dans les ruines.   -   Dimanche 23 mai, à 21 h. 30, aura lieu au foyer rural de Cheux une soirée dansante organisée au bénéfice de la Coopérative Scolaire avec le concours de l'excellent orchestre « Jo’Samba » sous la direction de Jean Desplat. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Au feu !   -   Un commencement d'incendie s'est déclaré dans la cuisine de M. Boutrois, maire de Cheux. Les pompiers de Caen se sont rendus sur les lieux du sinistre qui fut rapidement maîtrisé.

Les pompiers de Villers-Bocage sont intervenus pour combattre deux feux de cheminée qui se sont déclarés chez M. Labey à Épinay-sur-Odon, et Doublet, à Villers-Bocage. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Tilly-sur-Seulles.  -  Tilly-sur-Seulles (D) ; Brouay (R) ; Cheux (R) ; Cristot D) ; Fontenay-le-Pesnel (D) ; Grainville-sur-Odon (D) ; Juvigny (R) ; Le Mesnil Patry (R) ; Mondrainville (R) ; Norrey-en-Bessin (R) ; Rots (R) ; Saint Manvieu (R) ; Saint-Vaast-sur-Seulles (R) ; Tessel (R) ; Vendes (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1949   -   La reconstruction.   -    Par arrêté publié au Journal Officiel, les opérations de reconstruction des immeubles d'habitation totalement ou partiellement détruits par actes de guerre ont été déclarées urgentes dans les communes ci-après : Arromanches-les-Bains, Aunay-sur-Odon, Cagny, Cesny-Bois-Halbout, Champ-du-Boult, Cheux, Cristot, Neuville, Saint-Martin-de-Tallevende, Saint-Pierre-la-Vieille, Tilly-sur-Seulles, Touffreville, Villers-Bocage. ( Le Bonhomme Libre )

CHEUX  (Calvados)    -    Juin - Juillet 1944   -   Le Centre commerçant du Bourg

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