15 Avril 2025 | UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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CHICHEBOVILLE |
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Canton de Bourguébus |
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Les
époux Corderet, tous deux fort avancés en âge, ont l'un et l'autre
des enfants nés d'un premier mariage. Sentant de concert que leur
union, eu égard à leur âge, ne peut plus être de longue durée,
chacun à qui mieux mieux, cherche à faire profiter ses propres
enfants, de telle sorte qu'il ne se passa guère de jour sans que le
ménage ne soit troublé par quelque querelle. Dimanche,
une discussion fort vive s'engagea sur ce chapitre. La femme se plaignit
d'avoir été maltraitée par son mari, qui, à l'entendre, se serait
servi d'une fourche pour lui faire des égratignures d'ailleurs fort
légères. Le mari prétendait, de son côté, que cédant à un
mouvement d'impatience, il se serait contenté de lui jeter cette
fourche aux jambes. Toujours est-il que la vie lui semblant de plus en
plus impossible, Corderet résolut d'en finir, et d'une main ferme, pour
ses quatre vingt-quatre ans, se fit une large incision à la gorge avec
son rasoir. Devant
ces faits, la justice n'a guère eu à s'occuper que de diriger plus
convenablement les secours de l'art, et l'on espère, malgré la
gravité de la blessure de Corderet, sauver encore quelques jours à ce
malheureux vieillard. (source :
Le Haro)
Mars
1844 -
Nouvelles locales.
- Sur 69
jeunes gens qui ont pris part cette année au tirage du canton de
Bourguébus, il s'est présenté quatre cas de jumeaux. Voici
les numéros qu'ils ont obtenus , 5 et 35, 11 et 39, 12 et 28, 24 et 33.
Ces jeunes gens appartiennent aux communes de Chicheboville,
Cesny-aux-Vignes , Grentheville et Tilly-la-Campagne. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juillet
1868 -
L'orage. -
Samedi dernier, pendant l'orage qui est venu fondre dans
l'après-midi, sur notre contrée, à la suite d'une chaleur accablante,
tonnerre est tombé dans un herbage, situé à
Saint-Clair-de-Goustranville, et a tué un bœuf appartenant, dit-on, à
Mme Veuve Martine, propriétaire à Saint-Clair, ou à son gendre, M.
Charles Denis. A
Chicheboville, de jeunes poulets ont été tués par des grêlons de la
grosseur d'une petite noix. La foudre est tombée à plusieurs autres endroits, mais sans occasionner aucun mal. Le lendemain, l'orage a éclaté avec plus de force que la veille, et a versé une pluie abondante qui était mêlée de gros grêlons.
Août 1879 - Carrières et tourbières. - Les carrières souterraines, telles que celles d'Allemagne, de la Maladrerie, de Fontaine-Henry et de Saint-Pierre-Canivet sont l'objet d'une surveillance toute spéciale. Les carrières à ciel ouvert, beaucoup plus nombreuses et bien moins régulièrement exploitées, ne peuvent être surveillées d'aussi près. Un grand nombre d'exploitants négligent de produire la déclaration prescrite par le décret du 26 décembre 1855, et par suite l'existence même de leurs travaux reste souvent ignorée du service des mines, il en est de même des accidents qui peuvent s'y produire. Heureusement, les carrières à ciel ouvert ne demandent pas, en général, des précautions bien grandes.
L'extraction
de la
tourbe, dans les
marais de Vimont
et de Chicheboville,
tend à se
réduire depuis
qu'on a cessé d'employer
ce combustible
dans la
tuilerie du
Fresne-d'Argences. Les
produits obtenus en 1878
représentent, sur les
lieux, une
valeur de 5
à 6,000
francs.
Octobre
1880
- Accident de
chasse. -
Mardi, vers les neuf
heures du matin, le sieur Ballière, âgé de 32 ans, maire de la
commune de Chicheboville, se trouvait à faire, une partie de chasse sur
cette commune en compagnie des sieurs Suriray, Lesquier, propriétaires,
et Constant Leleu, jardinier. Ce dernier voulant désarmer son fusil
dont les canons se trouvaient dans la direction de Ballière, l'un des
coups partit et la charge fut se loger dans le bras droit du malheureux
Ballière. Les médecins appelés jugèrent à propos de pratiquer l’amputation.
Février
1883 -
Découverte d’un cadavre.
- Mardi
matin à Chicheboville, on a trouvé dans un fossé le cadavre du nommé
Désiré Gervais, 41 ans, qui avait succombé à une congestion causée
la boisson.
Juin 1893 - Récoltes dans le Calvados. - Blé d'hiver, bon ; seigle, bon ; avoine de printemps, assez bonne ; orge de printemps, passable ; foin, peu abondant par suite de la sécheresse, pommes, récolte moyenne sur certains points, presque nulle sur d'autre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1893 - Accidents graves. - Jeudi 1er juin, dans la matinée, le sieur Achille Lavinay, 60 ans environ, propriétaire à Chicheboville, venait d'arriver au marché d'Argences, lorsque, voulant dételer sa jument, celle-ci lui lança une ruade en pleine figure. Il a eu la mâchoire brisée et le nez emporté. Son état est grave. Vendredi l'après-midi, le sieur Lecanu, propriétaire à Bazenville, dirigeait une faucheuse dans un de ses herbages, lorsqu'ayant laissé tomber les guides, au moment où il se penchait pour les rattraper, il fut atteint à la tête par les ruades des chevaux de l'attelage. Il a eu une fracture de la mâchoire et le larynx gravement endommagé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1898 -
Morts
subites. - La
dame veuve Joséphine
Voisin, 60 ans, propriétaire à Chicheboville, est décédée
subitement.
— Le sieur Pierre Mary, 55 ans, journalier à Poussy, près St-Sylvain, est mort subitement, la nuit. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1898 -
Arrestation. –
Sur la plainte
du sieur Prosper Paul, 64 ans, propriétaire à Burcy, les
gendarmes de Vassy ont arrêté le nommé Alexandre Adelet, 35 ans,
cultivateur à Chènedollé. Adelet est inculpé du vol d'une charrue et
d'une tentative de vol d'une vache au sieur Paul, et du vol d'une vache
à un propriétaire de Bény-Bocage.
Octobre
1898 -
Suicides. -
Le sieur
Arnaud Harivel, 60 ans, cultivateur à Bures, canton de Bény-Bocage,
s'est noyé volontairement dans un réservoir où il n'y avait que
soixante centimètres d'eau. On attribue le suicide du malheureux
à ses mauvaises affaires qui auraient entraîné à bref délai la
saisie de son bien. —
Le sieur Antoine Cécile, 42 ans, maçon à Sommervieu, près Bayeux,
s'est pendu dans son grenier, par suite de chagrins de famille. Son
fils, de 14 ans, atteint d'une cataracte, était parti
avec sa mère à Paris, pour y subir l'opération. C'est pendant leur
absence que le malheureux Cécile, qui était très affecté de la
maladie de son enfant, s'est donné la mort. —
Le sieur Louis Marquet, 77 ans, journalier à Chicheboville, près
Argences, a été trouvé pendu à un soliveau de sa cuisine. Marquet
était souffrant depuis quelque temps, il vivait seul. On suppose
que c'est dans un accès de fièvre qu’il a mis fin à ses jours. —
Le sieur Basile Dieulafait, 45 ans, journalier à Lisieux, s'est
suicidé par le charbon. Un papier laissé sur une table par le
malheureux, qui s'adonnait à la boisson, annonçait sa volonté de
mettre fin a ses jours. — Le cadavre du sieur Auguste Lefèvre, 73 ans, a été retrouvé dans le canal de M. de Neuville, à Livarot, Depuis longtemps Lefèvre souffrait beaucoup, on suppose qu'il a voulu mettre un terme à ses souffrances. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1898 - Les vieux travailleurs de l’agriculture. - En 1896, le comte de Chambrun avait récompensé une élite des ouvriers de l'industrie, il a voulu, cette année, compléter son oeuvre de générosité sociale en accordant les mêmes faveurs aux vieux travailleurs les plus méritants de notre agriculture nationale. Dans le nombre, ce trouve un Normand, qui recevra une rente viagère de 200 fr. C'est le sieur Jacques Suriray, 85 ans, il est né à Chicheboville, canton de Bourguébus. Il est entré à 9 ans comme petit pâtre dans la ferme de Trétois, sise dans cette commune. Il y travaille encore. Sa compagne, de 76 ans, l'aide encore, vaillante et résignée comme lui. La somme distribuée par M. de Chambrun est de 100 000 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1899 - Falsification de lait. - La veuve Marie Lebosq, née Millois, 64 ans, à Langannerie, fournissait du lait au sieur Lhermat, fabricant de fromages à Chicheboville, près Argences. Celui-ci, soupçonnant ce lait d'être largement baptisé, porta plainte. L'analyse a démontré que la veuve Lebosq l'additionnait de 33 % d'eau. Le tribunal de Falaise l'a condamnée à 15 jours de prison (avec sursis), 50 fr. d'amende et 200 fr. de dommages-intérêts au profit du sieur Lhermat, partie civile. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1901 - Noyé accidentellement. - On a repêché de la rivière Semillon le cadavre du sieur Honoré Barbey, 67 ans, maçon à Chicheboville, près Argences. Le malheureux, en traversant un passage dangereux, est tombé dans la rivière et s'est noyé. (Source : Le Bonhomme Normand)
On est heureusement arrivé à temps pour rappeler le malheureux à la vie. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1904 -
Cour d’Assises. - Faux.
- Charles Richer, 31
ans, agent d'assurances à Chicheboville, près Argences, où il est
né, menait une vie de débauche. A bout de ressources, il fit escompter
un billet de 485 fr. à la banque Asseline, de Caen. Ce billet portait la fausse signature de M. Donné, boucher à Argences. Quoique Richer ait été déjà condamné à 6 mois, pour vol, la Cour ne le condamne qu'à 2 ans de prison, grâce à l'excellente plaidoirie de Me Hébert. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1904 -
Les temps. - La
lune rousse, commencée le 15 avril, prendra fin le 15 mai. Jusque
là, elle n'a pas été trop mauvaise, on redoute les saints de
glace, 11, 12 et 13 mai. Les
hannetons sont en abondance cette année et les pommiers promettent, ce
qui justifie le vieux dicton normand : année de hannetons, année de
pommes. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier 1907 - Suspension d'un maire. - Le 31 octobre 1906, M. Anquetil, instituteur de Chicheboville, fit enlever, conformément aux ordres de M. l'inspecteur primaire, le Christ de son école par un ouvrier de la commune, le sieur D……... Le soir même, le maire de Chicheboville, M. d'Andigné, ayant eu, connaissance de cet enlèvement illégal, fit replacer le Christ et à ses frais le fit même sceller dans le mur. Dénoncé à la préfecture, par on ne sait quel délégué, M. d'Andigné reçut le 8 décembre 1906 de M. Chadenier l'ordre d'avoir à enlever dans les 8 jours le Christ de l'école de Chicheboville. Le délai expiré, M. le maire répondit au préfet, qu'après avoir fait sceller le Christ dans le mur, il ne pouvait se déjuger et revenir sur sa décision. Cet acte d'indépendance méritait comme celui de M. Le Barbé, maire révoqué d’Orbec, sa récompense. Elle ne s'est pas fait attendre : Le 11 janvier dernier, M. Chadenier a prévenu M. d'Andigné qu'il le suspendait de ses fonctions de maire pendant un mois. A
qui devons-nous adresser des compliments, M. Chadenier ? (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Octobre 1916 - Une enfant brûlée vive. - En partant cueillir de l'herbe pour ses lapins, Mme Haguais, demeurant à Chicheboville, canton de Bourguébus, avait chargé sa fille Juliette, 7 ans, de laver la vaisselle pendant son absence. Ne trouvant pas l'eau assez chaude, l'enfant jeta dans l'âtre quelques brindilles de sapins, qui s'enflammèrent d'un seul coup et communiquèrent le feu à sa jupe de pilou. La fillette fut grièvement brûlée et succomba le lendemain, après d'atroces souffrances.
Février
1918 - Le château de Chicheboville incendié.
- Le château de Chicheboville, propriété
de M. Augustin Normand, vient d'être en partie détruit par un
incendie, qui a Les secours sont arrivés de Bellengreville et d'Argences, mais il était trop tard. Du château, il ne reste plus que le rez-de-chaussée et l'entresol.Une partie d'aile a pu également être préservée. Il était 3 heures du matin quand le feu se déclara. Il avait pris, croit-on, dans le calorifère. Les propriétaires n'eurent que le temps de se sauver pour échapper aux flammes. M. Normand, qui est malade depuis fort longtemps, a pu heureusement être transporté dans une ferme voisine. Les pertes s'élèvent à environ 200 000 fr.
Mars 1919 - Une bonne Rafle. - Saisi de différentes plaintes, M. le Procureur de la République de Caen a fait procéder à des perquisitions chez un certain nombre d'habitants de Chicheboville. Aux domiciles d'Alfred Giffard, jardinier, récemment démobilisé, des femmes Philippe, débitante, et Aubert, ménagère, une grande quantité d'effets militaires ont été saisis. L'enquête continue.
Mars 1924 - Un bois de sapins en flammes. - Un incendie s'est déclaré dans un bois de sapins appartenant à M. Dimusus de Couroy et situé en bordure d'un chemin qui relie les hameaux de Secqueville et de Chicheboville. Le feu qui s'était communiqué à des feuilles sèches, s'étendit avec une extrême rapidité et plus de 25 hectares plantés de sapins ont été ravagés par le sinistre. Il n'a pas été possible de déterminer la cause de cet incendie. Les dégâts atteignent un chiffre assez considérable.
Novembre
1925 -
Un
journalier se noie. - On
a découvert
à Chicheboville, dans
un puisard,
le cadavre
d'un individu
paraissant avoir
séjourné plusieurs
jours dans
l'eau. Il
n'a pas été
possible d'identifier
le noyé
et M.
le docteur
Derrien, d'Argences,
a conclu
une mort accidentelle.
Aucune
trace de
violences n'existant
sur le
cadavre. On a retrouvé dans les poches du malheureux, une montre en acier un couteau de proche et un porte-monnaie contenant une dizaine de francs. Il a été établi que l'inconnu avait travaillé a une entreprisse de battage à Bellengreville.
Novembre
1926 -
Mauvaise mère et mauvaise épouse.
- La
femme Boutry,
34 ans, ménagère
à Chicheboville,
a une
façon toute
personnelle de
comprendre
ses obligations
maternelles et
conjugales. Elle
entretient des
relations
plus qu'amicales
avec un
employé
de chemin
de fer,
Louis-Eugène Bergeot,
et elle
va danser
avec lui
chaque fois
qu'une fête
a lieu dans
les localités
voisines. Le
mari de
la mégère
a été
contraint de
tolérer à
son foyer
la présence
du rival. Ces jours derniers, les gendarmes interrogèrent l'épouse infidèle, encore plus oublieuse de ses devoirs de mère. Elle laissait, en effet, dans le plus complet dénuement ses quatre enfants, âgés de 10, 8 et 6 ans et 23 mois. Les malheureux gosses, privés de nourriture et couverts de vermine sont l'objet de la pitié des habitants du voisinage. La femme Boutry, qui avait accepté de recevoir chez elle une nièce de son pensionnaire et ami Bergeot, la jeune Marie Vauclaire, âgée de 11 ans, maltraite cette fillette comme ses propres enfants. Elle a reconnu les faits qui lui sont reprochés et a été arrêtée.
Septembre
1936 - L’église
de Chicheboville.
-
La
« perle » et la seule de l'église de Chicheboville est une statue en
pierre, grandeur nature, de la Vierge présentant l'Enfant nu. C'est là
un modèle, qui eut une grande faveur à partir du XVIIe siècle, et
dont nos églises offrent de multiples témoignages, presque toujours
les figures de la Vierge et de l'Enfant ont un réel charme, mais celle
de Chicheboville surpasse celles que j'ai déjà vues. La
Vierge est vraiment pleine de grâce, franchement adorable : les traits
sont très fins, et la chevelure et la coiffure heureusement disposées. Elle
s'apparente à une même statue, qui est en l'église Saint-Martin de
Fontenay-le-Pesnel, et doit dater du milieu du XVIIe siècle. Elle
a été peinte en marbre blanc, mais, loin de nuire, cette peinture
ajoute à la douceur de l'expression. Rien d'autre à noter que deux statue, en pierre, grandeur nature, l'une de Saint Pierre, l'autre de Saint Martin, ce dernier en évêque, l'une et l'autre regardant le ciel, et du XVIIe siècle. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1938 - Les
obsèques du vicomte d’Andigné.
- Ce
matin, à Chicheboville, ont eu lieu, au milieu d'une grande affluence,
les obsèques du vicomte d'Andigné, maire de cette commune. Le
deuil était conduit par ses cinq fils et les membres de la famille. Les cordons du poêle étaient tenus
par MM. Clément, adjoint de Chicheboville ; Macé, Le Tourneur d'Ison, du Douet de Graville, Verroles et Couraye du Parc. La
messe a
été
célébrée
par
M. le
Curé
de
Chicheboville
et
l'absoute donnée
par
M.
le
chanoine Denis,
curé-doyen
de
Fontenay. Au
cimetière, trois discours ont été prononcés par M. Clément,
adjoint
de M.
d'Andigné
;
Lemoine, président
des
Anciens Combattants,
et
Camille Blaisot, député. Discours
de
M. Camille Blaisot : Nous avons tous ressenti un cruel déchirement de cœur lorsque la nouvelle nous est venue de la mort du vicomte d'Andigné. Pendant
plus de
trente années, il a été le maire de cette petite commune de Chicheboville à laquelle il a donné tout ce qu'il avait d'intelligence et
de
dévouement. C'est
bien un
homme
de
devoir
et de
charité que Dieu vient de rappeler à
lui.
Toute
sa vie
parmi vous,
il a semé
les bienfaits, et il a reçu en retour le présent quotidien de l'estime et de l'attachement unanimes. Jusqu'à
son
dernier jour, vous
lui avez
marqué votre confiance avec une délicatesse touchante, jusqu'à
sa fin, malgré
sa maladie,
il est
demeuré votre
maire
en
fonctions, grâce
au zèle
intelligent, prévenant et discret de son adjoint, M. Clément, grâce
à la
bonne entente
de
son Conseil municipal,
grâce
à
l'unanimité des
suffrages
qu'aux dernières élections encore vous lui aviez donnée. Il
a
pu
ainsi conserver jusqu'à
la minute
suprême
le
précieux honneur qui pour lui avait été ici-bas sa seule ambition, après avoir, pendant
de si
longues années assumé la lourde Il
en avait
lui-même jadis éprouvé la toute passagère amertume. Mais qu'est-ce qu'un pauvre nuage perdu dans
la
sérénité
de
ciel bleu d'une haute
conscience tranquille ? Je m'incline devant ses cinq fils, qui formaient à son foyer une si belle couronne. Ils représentent l'aboutissement d'une magnifique lignée. Dans leurs yeux se reflètent dix siècles d'histoire normande ininterrom pue.Par
leur mère, en
effet, l'arbre généalogique remonte jusqu'à Tancrède de
Hauteville, qui
vit
partir
de
Hauteville-la-Guichard,
ses
fils
à la
conquête des Deux-Siciles. Sur les douze frères, tous ne partirent pas : une branche demeura, qui fit souche en Normandie et depuis mille ans elle est restée fidèlement attachée
à
notre terroir.
Vous
avez connu le dernier des Tancrède de Hauteville : il a vécu parmi vous de votre vie simple, agricole
et
champêtre.
Il a
été, avec MM. d'Oilliamson,
Le
Tourneur d'Ison
et d'Andigné,
le
fondateur
de ce
Syndicat agricole de Bourguébus, qui fut un des premiers groupements de solidarité rurale
de
notre région.
Il avait
donné
sa
fille
au
Vicomte d'Andigné
et la
dernière
des
Hauteville eut
l'orgueil insigne de figurer, il y a cinq ans, dans la cathédrale de Coutances, entourée
de ses
cinq fils,
à la commémoration
du
Millénaire Normand. Il
y
a
vingt ans, presque jour pour jour, Tancrède de Hauteville s'est endormi à jamais au milieu de vous. Le
beau-père et le gendre s'en sont allés vers l'éternité
en ce
riant début d'avril
et
ont fermé leurs yeux
à
leur Normandie
dans
le
premier éclat de ses vergers en fleurs. Donnons
un adieu ému au Vicomte d'Andigné, qui avait, par son mariage,
allié
à la
plus noble tradition normande
la
pure douceur angevine. Et que devant sa tombe, à l'ombre de ce petit clocher de Béneauville, le souvenir reconnaissant des anciens combattants pour leur président d'honneur et de sa commune pour son maire, demeure comme vivifié par la sève généreuse d'un printemps qui ne finirait jamais. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
Un veinard...
-
Le
26 juin dernier, Pawlowski Jean, 34 ans, chauffeur à Feuguerolles
(Eure), brisa la barrière du passage à niveau n° 56, à Chicheboville
et engagea sa voiture automobile sur la voie du chemin de
fer. La voilure
put heureusement être retirée avant l'arrivée de l'express Paris-Cherbourg.
Le chauffeur maladroit a été condamné à 50 fr. d'amende. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1941
- A
Chicheboville.
- Le dimanche
21 décembre, à 14 h. (heure de l'Europe Centrale), le Comité d'Entr'aide
aux prisonniers de la commune de Chicheboville organise dans la cour de
l'école qui, pour la circonstance, sera couverte, une grande vente aux
enchères de volailles, lapins, pommes de terre, haricots, beurre,
cigarettes et quantité d'autres articles. Nous sommes certains qu'il y
aura du monde.
La
randonnée se termina à Billy où le véhicule fut retrouvé avec une
aile endommagée. Marcel Marie n’a plus qu’à payer la casse. (Source
: Le Bonhomme Libre)
Avril
1948 - Le
feu dans les marais de Chicheboville.
- Un incendie
provoqué par des flammèches échappées d'une locomotive a pris
naissance dans des roseaux secs bordant la voie ferrée Paris-Cherbourg.
Le fléau s'est développé sur 100 hectares, détruisant plusieurs
gabions, notamment ceux de MM. Lemoine et Bouffet, et 500 bourrées.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Juin 1948 - Fâcheuse coïncidence. - Intrigués par les déplacements d'une polonaise demeurant à Chicheboville, Cunégonde Niziol, 44 ans, les gendarmes de Moult ont surpris celle-ci alors qu'elle s'apprêtait à prendre le train pour Paris en emportant 10 kilos de beurre qu'elle a déclaré avoir acheté à raison de 425 francs le kilo à Mme Verbruge, de Conteville. La
voyageuse a prétendu que c'était la première fois qu'elle se livrait
à ce trafic. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juillet 1950 - Deux blessés dans un incendie. - Les pompiers de Caen ont été appelés pour combattre un incendie qui s'était déclaré à Chicheboville, hameau de Béneauville, au domicile de M. Vital Rousseau, 58 ans. Le
sinistre provoqué par une fuite à une bouteille de gaz butane a détérioré
une partie du plancher et des objets mobiliers. M. Vital et son fils
Alfred, 25 ans, ont été brûlés au visage et aux bras. Ils ont reçu
les soins du docteur Porquiet, d'Argences. (Le Bonhomme Libre) |
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41 - CHICHEBOVILLE (Calvados) - Une Rue |
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