1er Mai 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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CLÉCY

Canton de Thury-Harcourt

Les habitants de la commune sont des Clécyens, Clécyennes

Juin 1828   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Suite de la séance du mercredi 4.

Dans la nuit du 1er  juillet 1827 , une boutique , celle de la veuve Jardin, marchande mercière à Clécy ( arrondissement de Falaise ) , fut forcée à l'aide de trous de vrille : une grande partie des marchandises et une somme d'environ 400 fr. furent volées. L'on avait aperçu la veille au soir, dans le bourg de Clécy, les nommés Lebaron, boucher, et Frilay, armurier, tous deux demeurant à Hamar.

On se mit à leur poursuite, une perquisition fut faite à leur domicile, et l'on trouva chez l'un d'eux un sac de toile que reconnut la veuve Jardin pour être celui qui contenait l'argent volé.

Quatre ou cinq jours après cette perquisition, on rapporta pendant la nuit près de la maison de la veuve Jardin la plus grande partie des marchandises volées, et le dimanche suivant un parent de l'un des voleurs se présenta chez elle, convint que le vol avait été commis par Lebaron et Frilay, et lui remit la somme qu'elle se plaignait d'avoir perdue.

Ces restitutions n'ont point sauvé les accusés, leur mauvaise réputation a entraîné leur condamnation, Frilay à la peine de 16 années de travaux forcés et Lebaron à 15 années de la même peine. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Juillet 1832    -     Allocations pour l'instruction primaire.   -   Le conseil général du Calvados s'est occupé, avec intérêt, de l'instruction primaire, dans sa dernière session.

Voici les votes principaux que nous avons remarqués :

1° Six cents francs ont été accordés aux comités d'instruction primaire des six arrondissements, pour frais de bureau et dépenses indispensables. ( Il y a 100 fr. pour le comité de Falaise )

2º Douze cents francs ont été accordés aux mêmes comités, pour acheter des livres élémentaires propres à être donnés aux élèves des écoles publiques, dans les villes et dans les campagnes. ( Il y a 200 fr. pour le comité de Falaise, qui va être

appelé à déterminer le choix des livres )

3º Trois mille francs out été alloués pour faciliter l'établissement d'instituteurs adjoints dans les communes où il existe des instituteurs trop peu instruits, ou qui, par leur age, sont hors d'état de satisfaire à tous les besoins de l'enseignement.

( 500 fr. seront mis à la disposition du comité de Falaise, qui devra faire connaître les communes où des instituteurs-adjoints seraient indispensables. On pense que les premiers pourraient être établis à Beaumais et à Clécy )

4º Trois mille francs sont donnés pour aider à établir des écoles mutuelles dans de grandes communes qui n'auraient pas les moyens de pourvoir seules aux dépenses de premier établissement et d'entretien. ( Il y aura également sur cette somme 500 fr. mis à la disposition du comité de Falaise. Il aura à s'occuper d'abord des communes de Clécy, Bretteville-sur-Laise et Ouiliy-le-Tesson )

5º Enfin, cinq mille francs sont alloués pour l'école normale de jeunes instituteurs établie à Caen, en 1831. (L'arrondissement de Falaise a droit d'envoyer, chaque année, huit élèves-instituteurs à cette école, où on les forme aux méthodes nouvelles. Nous engageons tous ceux qui voudraient y être admis pour le trimestre d'octobre, a se présenter, sans retard, au comité de l'arrondissement, qui s'empressera de les recommander à M. le recteur, s'ils réunissent les qualités nécessaires pour l'admission )

Voilà d'heureux efforts faits par l'administration départementale, pour le développement des études publiques. Le ministre de l'instruction et les communes, de leur coté, commencent à donner une attention sérieuse à l'instruction populaire. La régénération ne pourra se faire en un jour, mais espérons que le but de la révolution de 1830 sera atteint sur ce point. Plus le peuple sera éclairé, plus la France verra s'assurer chaque jour son avenir de liberté, d'ordre et de prospérité ... ( Journal de Falaise )

 

Octobre 1832    -     La revue des bataillons.   -   La revue des bataillons d'Ouilly-le-Basset, de St-Marc et de Clécy, a été passée dimanche dernier par M. le sous-préfet.

Ces bataillons méritent des éloges pour leur zèle et leur tenue. Celui de Clécy, entre autres, se fait remarquer par son ensemble et son à-plomb, il manœuvre avec plus de précision que les autres. ( Journal de Falaise )

 

Novembre 1843   -  Nouvelles locales.   -   La commune de Clécy vient d'être le théâtre d'un événement bien extraordinaire : Le lundi 16 de ce mois, le sieur Jean Séguin, ouvrier maçon, du village de la Roche-Taillis, étant occupé à réparer un puits situé dans la cour d'un sieur Beaudoin, habitant du bourg, venait de descendre à environ 12 mètres de profondeur, pour en étançonner la maçonnerie, lorsque soudain la presque totalité de la muraille s'écroula et l'ensevelit sous ses ruines.

Quoique la perte de ce malheureux ouvrier parût certaine plusieurs personnes de la commune ne s'empressèrent pas moins de se transporter sur le lieu du sinistre et d'essayer à déblayer le terrain pour le découvrir, au risque d'être elles-mêmes écrasées sous de nouveaux éboulements. Enfin, après quinze heures du travail le plus pénible et le plus héroïque, au milieu d'un sol détrempé par une pluie incessante et s'effondrant de toutes parts sous les pieds et au dessus des têtes des travailleurs, le malheureux Séguin fut retrouvé vivant, le corps dans une position presque horizontale et cousu, pour ainsi dire, dans un linceul de pierres aiguës et de gravois.

Il avait supporté sans fracture et sans luxation une masse de 144 mètres cubes de décombres, équivalant à un poids de 27,500 kilogrammes.

Un panier rempli de planchettes qu'il tenait à la main au moment de sa chute, et que par un mouvement instinctif, il avait élevé au-dessus de sa tête au premier bruit de l'éboulement, l'avait couvert comme d'un bouclier, et avait opéré ainsi le miracle de sa conservation.

Ce brave homme dont tout le monde cite dans le pays le courage et la probité, n'a pour sa femme, pour ses enfants et pour lui-même que son travail, qu'il ne pourra, dans l'état de souffrance où il se trouve, reprendre avant six semaines au moins. Les personnes qui voudraient venir en aide à sa triste position, sont priées d'adresser leur offrande au maire ou au curé de Clécy.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1846   -   Cour d'Assises du Calvados.  -  La fille Robeux, servante à Clécy, est accusée d'avoir, dans cette commune, vers le mois de mai dernier, volé, à l'aide de la circonstance aggravante de domesticité.

  1° une certaine somme d'argent au préjudice du sieur Hébert.

— 2° une certaine quantité d'effets d'habillement et de l'eau-de-vie au préjudice d'un sieur Élie.

Reconnue coupable de ces divers crimes, la fille Robeux est condamnée à cinq ans de réclusion. (Source  : Journal de Honfleur)  

 

Septembre 1848  -  Nouvelles de France.    -   Nous n'avons eu le temps dans notre dernier numéro que d'annoncer très-succinctement le départ de Paris dans la nuit du 29 au 30 août d'un convoi de 111 insurgés qui, à leur arrivée au Havre, ont été embarqués sur la frégate à vapeur le « Darrien » qui les attendait et est partie aussitôt pour Brest, emportant aussi le convoi précédemment arrivé. Elle est arrivée à sa destination. 400 de ses passagers ont été mis à bord de la « Didon » et 120 à bord de la « Guerrière ».

Dans les 111 individus du dernier convoi, il n'y en a que deux du Calvados : Lucien Guérin, 22 ans, tailleur, né à Clécy ; Auguste Epreron, 30 ans, forgeron, né à Langrune.

Le 3 septembre un nouveau convoi, composé de 484 hommes parti de Paris dans la nuit précédente, est arrivé au Havre ; ils ont été provisoirement mis à bord de l' « Andelle », amarré dans le bassin Vauban et qui à passé dans celui de la Floride. La frégate à vapeur l’ « Ulloa » est arrivée dans la matinée, mais la mer n'apportait pas assez d'eau pour que ce bâtiment pût entrer dans le port. On a pris alors le parti de faire sortir l’ « Andelle », remorqué par le steamer l’ « Alcide ». Le transbordement a été opéré en rade et a duré une heure et demie. L’ « Ulloa » est ensuite partie pour sa destination. L' « Andelle » n'a pu rentrer qu'a là marée suivante. (source Journal de Honfleur)

 

Août 1854  -  Le marché de Clécy.  -  La demande formée par la commune de Clécy, pour le rétablissement de son marché. L'enquête et le rapport de M. le Préfet, Considérant que, sur les vingt-huit communes consultées, sept seulement ont émis un avis favorable. Le marché de Clécy a déjà existé et sa suppression indique parfaitement qu'il ne répondait à aucun des besoins du pays. Par ces motifs, le Conseil général rejette la demande de la commune de Clécy tendant au rétablissement de son marché.

 

Décembre 1859   -   Cour d'assises du Calvados.   -   L'accusation est soutenue par M. l'avocat[1]général. Février. Audience du 6 décembre.

— Beaujean (Jean-Charles-Henri), 23 ans, fileur, Rouilleau (Félix-Ferdinand), tisserand; Bernet (Jules-Louis), 36 ans, tisserand, demeurant tous trois à Saint-Germain-du-Crioult.

Des malfaiteurs s'introduisirent, dans la nuit du 21 au 22 février dernier, à Clécy, dans une maison appartenant à un sieur Vacquerel, en escaladant une fenêtre du rez-de-chaussée donnant sur le jardin, et brisant un carreau du vitre. Une fois entrés, ils prirent, dans un buffet, la clef d'une armoire qu'ils ouvrirent, et enlevèrent une grande quantité de linge et une somme de 40 francs.

La manière dont ce vol avait été exécuté indiquait chez ses auteurs une parfaite connaissance des lieux et des habitudes du propriétaire. On savait évidemment que cette maison n'était pas habitée la nuit, de plus, le nombre et le volume des objets enlevés firent supposer que les voleurs devaient être des voisins. Des perquisitions furent opérées d'après ces suppositions, mais elles n'amenèrent aucun résultat.

On commençait à désespérer de jamais connaître les auteurs de ce vol audacieux, quand, le 3 juin dernier, le sieur Vacquerel reçut une lettre anonyme, datée de Saint-Germain-du-Crioult, par laquelle on lui désignait les auteurs du vol dont il avait été victime. C'étaient les nommés Beaujean, Rouilleau et Bernet.

Beaujean avait été, l'année précédente, le pensionnaire de Vacquerel, et il avait eu plus d'une fois l'occasion de pénétrer dans la maison où le vol avait eu lieu. Une perquisition fut faite chez Rouilleau et Bernet, et amena la découverte de la majeure partie des objets volés, on trouva, chez une fille Fougeray, maîtresse de Beaujean, une chemise faite avec l'un des draps de Vacquerel. Rouilleau et Beaujean furent arrêtés, Bernet, parvenu à prendre la fuite, ne put l'être que le 18 octobre dernier.

Malgré des charges aussi évidentes, les accusés ont essayé de nier et de dénaturer les faits les plus compromettants.

Une déclaration de culpabilité avec circonstances atténuantes, a été rendue par le jury, et, par suite, la cour leur a infligé à chacun 5 années d'emprisonnement.

Défenseurs, Mes   Desolozeaux, Esnault et Dessoussay.  ( L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1860  -  Kilométrage des lignes, poteaux indicateurs.  -  Les opérations ayant pour but le kilométrage complet des lignes et la pose des poteaux indicateurs au croisement en rase campagne des lignes vicinales, ainsi que des tableaux indicateurs dans les traverses bâties, sont à l'étude, inséparables les unes des autres, elles ne pourront être terminées que  simultanément. 

Les plans généraux de chaque ligne demandés aux agents-voyers me sont indispensables pour contrôler ce travail d'une manière efficace, ces plans vont être livrés dans un très-bref délai, ce travail si important, si utile en même temps, recevra avant la fin de l'année une exécution presque complète.

 

Novembre 1860   -  Un incendie.   -  Vendredi dernier, vers 3 heures du matin, un incendie, dont on ignore la cause, a dévoré, dans la commune de Clécy, canton d'Harcourt, divers bâtiments appartenant aux sieurs Deberron, Lemière et à la dame veuve Bourrey.

La perte totale est de 10 300 fr., tant pour le mobilier que pour les immeubles. Une partie seulement de ces derniers était assurée. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Août 1861   -   Un  suicide.   -   Un douloureux événement vient de plonger dans l'affliction une honorable famille de Clécy.

Jeudi dernier, le sieur Luc Ozouf, ouvrier tisserand, s'est noyé dans la rivière de l'Orne. Il laisse une veuve et deux enfants en bas age, dans un état voisin de l'indigence. On ne sait à quel motif attribuer ce suicide. Luc était un ouvrier très rangé qui avait toujours vecu dans la meilleure intelligence avec sa femme et sa famille. ( Ordre et la Liberté )

 

Mai 1862   -  Les bacs.   -   Il sera procédé le vendredi 27 juin courant, à midi précis, dans l'une des salles de la préfecture, à Caen, à l'adjudication, au plus offrant et dernier enchérisseur, de la perception des droits de passage des bacs dont les noms suivent :

Bac de La Bataille, sur l'Orne, commune de Clécy.

Bac de Boudigny, sur l'Orne, commune de Saint-Martin-de-Sallen.

Bac de Brie, sur l'Orne, commune des Moutiers-en-Cinglais.

Bac de Cantepie, sur l'Orne, commune de Saint-Rémy.

Bac de Clopée, sur l'Orne, commune de Mondeville.

Bac de Colombelles, sur l'Orne, commune d'Hérouville.

Bac de Montaigu, sur l'Orne, ville de Caen.

Bac du Moulin-Viard, sur l'Orne, commune de Maizet.

Bac de Percanville, sur l'Orne, commune de Clinchamps.

Bac du Petit Caprice, sur l'Orne, ville de Caen.

Bac de Ranville, sur l'Orne, commune de Ranville.

Bac du Vey, sur l'Orne, commune de Clécy.

La jouissance, qui commencera le 1er janvier 1863, continuera, pendant six années consécutives, jusqu'au 31 décembre 1868.

L'administration se réserve la faculté éventuelle d'une adjudication collective.

Il sera donné connaissance à la préfecture (10 division), du cahier des charges relatif à chaque bac, tous les jours, de 11 heures à 3 heures. (l’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1863   -   Par arrêté.   -   M. le préfet du Calvados a pris, à la date d'hier 23, l'arrêté suivant :

Art. 1er. La somme de 16 872 fr. 90 c., déposée à la Recette générale du Calvados et provenant, jusqu'à concurrence de 6 872 fr. 70 c.. des souscriptions volontaires consenties en faveur des localités du Calvados où l'industrie est particulièrement en souffrance, et, pour le surplus, de la munificence de S. M. l'Empereur, est répartie comme il suit :

-        Falaise, 5 600 fr. La moitié de cette somme sera versée dans la caisse de la ville pour être employée en distribution de secours ou en travaux d’utilité communale, l'autre moitié profitera à la ligne de moyenne communication de Cesny-Bois-Halbout à Falaise et sera versée dans la caisse de M. le receveur général.

-        Condé-sur-Noireau. Distribution de secours aux indigents et travaux d'utilité communale, 5 600 fr. ; Clécy. id. 420 fr. ; Crocy, id. 370 fr ; St-Denis-de-Méré, id., 800 fr. ; St-Marc-d'Ouilly, id., 420 f. ; Mesnil-Villement, id., 880 f. ; Pierrefitte-en-Cinglais, id., 90 fr. ; St Rémy, id., 100 fr. ; Thury-Harcourt, id., 180 fr. ; Croissanville, id., 1 000 fr. ; Ouilly-le-Vicomte, id., 300 fr. ; Mesnil-Guillaume. id., 250 fr. ; Thiéville, id., 62 fr. 90 ; La Chapelle-Yvon, id., 170 fr. ; Aunay, id., 400 fr. ; Saint-Germain-du-Crioult. id., 180 fr. ;  Maisoncelles-la-Jourdan. id., 50 fr.

Art. 2. La présente répartition sera notifiée à MM. les sous-préfets de Falaise, de Lisieux et de Vire. 1862. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1863   -   Conseil général du Calvados.  -   Prestations en nature.

     La journée d'homme pour les arrondissements de Caen, Falaise, Lisieux, Pont-l'Evêque et Bayeux, moins le canton de Caumont, est fixée à 1 fr. 25 c.

     Pour l'arrondissement de Vire et le canton de Caumont, à 1 fr.

     La journée de cheval, à 1 fr. 25 c.

     Celle de bœuf, à 1 fr.

     Celle d'âne, à 50 c.

     Celle de voiture, à 1 fr. 50 c.

Le Conseil prie M. le préfet de vouloir bien prendre toutes les mesures qu'il jugera nécessaires pour parvenir dans le département, à la conversion en tache de la prestation en nature. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1863   -   A l’honneur.  -   Le Moniteur universel d'hier publie une liste de récompenses accordées par le ministre de l'intérieur pour des actes de dévouement.

Nous y voyons figurer les noms de trois courageux citoyens appartenant au Calvados, et qui ont obtenu chacun une médaille en argent de 2e classe, ce sont :

-       M. Jean (Louis-Hippolyte), dit Lacour, sergent de sapeurs-pompiers à Mézidon. - Vingt ans de services utiles et dévoués (1843-1863).

-       M. Demorieux (Louis-Jacques), sous-lieutenant commandant les sapeurs-pompiers de Clécy. - Dévouement éprouvé dans plusieurs incendies ; une blessure et sauvetage d'un enfant. (Clécy, 4 mars 1834, 23 octobre 1858, 28 février 1863.)

-       M. Vasnier (Henri), sous-chef de la musique des sapeurs-pompiers de Douvres. - A pénétré, à Douvres, le 3 mai 1863, dans une étable incendiée pour sauver une personne. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1864   -   Pour les écoles.   -  Le ministre de l'instruction publique vient de charger les préfets de demander aux Conseils généraux une allocation pour acheter à l'usage des écoles normales primaires départementales :

Un baromètre de Fortin.

Un thermomètre à minima de Rutherford.

Un thermomètre à maxima de Negretti.

Un psychromètre.

Un pluviomètre.

Une girouette.

L'achat de tous ces objets ne doit pas dépasser 250 fr., et permettra, dit M. le ministre, aux écoles normales de rassembler les matériaux d'une statistique des orages qui sévissent sur la France. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1864   -   Le mauvais temps.   -   Les bourrasques qui se sont fait sentir, mardi dernier, ont été si violentes qu'elles ont occasionné des dégâts dans beaucoup de communes. Des pommiers ont été couchés sur le sol ; beaucoup d'autres ont eu leurs branches rompues.

Les pommiers et les poiriers ont été tellement secoués par la tempête, qu'une grande quantité de fruits jonchent le sol. Ce fait est d'autant plus regrettable que ces fruits sont loin de leur maturité, ce qui constitue une perte évidente pour les propriétaires. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1864   -   Par un arrêté en date du 10 septembre.   -   Sur la proposition de M. l'agent-voyer en chef, M. le préfet du Calvados a classé au nombre des lignes vicinales d'intérêt commun, sous le nº 31, le chemin tendant de Clécy à Falaise.

Ce chemin commence à Clécy, sur la route impériale nº 162 d'Angers à Caen, traverse le bourg de Clécy, la rivière d'Orne au gué du Vey, passe près de l'église du Vey, arrive à l'extrémité et à la limite des communes du Bo et de Saint-Clair-la-Pommeraye, et s'arrête à la moyenne communication nº 56 de Falaise au Pont-à-la-Mousse.

Ce qui ajoute à l'importance de ce classement, c'est qu'il comprend la construction d'un pont sur l'Orne, et que, par suite de sacrifices considérables de la part des communes traversées et des particuliers, ce pont va pouvoir être entrepris immédiatement. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1864   -   A l’honneur.  -   Sur la liste des actes de dévouement signalés pendant le mois de juillet 1864, et publiée par le Moniteur universel d'hier, nous remarquons le nom du sieur Hélie (Pierre), chaufournier à Clécy, qui a obtenu du ministre de l'intérieur une médaille d'argent (2e classe) pour s'être fait remarquer par son dévouement dans un incendie qui a eu lieu à Clécy, le 22 avril dernier. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1867   -   Un suicide.   -   Le 26 de ce mois, vers six heures du soir, le nommé Bellec Yves, âgé de 20 ans, né à Lormargot (Côtes-du-Nord), demeurant à Clécy, s'est précipité volontairement dans l'Orne. Malgré les recherches les plus empressées, son corps n'a pu être trouvé que le lendemain à neuf heures du matin. Il a été transporté au domicile de sa sœur demeurant à Clécy.

La cause de ce suicide est attribuée à l'état d'aliénation mentale dont cet homme était atteint depuis trois semaines.

 

Février 1869   -   Un accident.   -   Le 4 de ce mois, vers 7 heures du soir, au puits n° 1 servant à la construction du tunnel des gouttes, territoire de la commune de Clécy, le nommé Arsène Lesage, âgé de 28 ans, manœuvre, employé au chemin de fer en construction, demeurant à Clécy est tombé accidentellement dans ce puits d'une profondeur de 66 mètres. La mort a été instantanée.  

 

Avril 1871   -  Fait divers.   -  Les listes communistes élaborées à Paris par le Père Duchesne gagnent en province.

Clécy, arrondissement de Falaise, Clécy, entendez-vous, veut prendre ses libres allures comme la grande capitale. C'est la 17 avril que les droits de l'homme et de la femme ont été proclamés dans cette cité communarde.

Cette journée, commencée par un grand combat entre le citoyen Tirepied, et maître Réséda, chantre le dimanche et jardinier le reste de la semaine….

S'est terminée par le divorce, selon les lois de la commune, de M. X... et de son épouse, à la grande satisfaction du citoyen Sapin, menuisier de la commune et partisan du libre échange.

 

Août 1871   -  Fait divers.   -   Malgré les bruits contraires qu'on a répandus dans la contrée, le tunnel des Gouttes, ligne du chemin de fer de Caen à Condé, ne tardera pas à être bientôt percé entièrement. En effet, une large pancarte clouée a chacune de ses embouchures promet aux ouvriers une somme de 2.000 fr., destinée à un banquet général, si les deux galeries se rencontrent le 4 septembre prochain à midi.  

 

Août 1871   -  Fait divers.   -   Des phénomènes atmosphériques singuliers se sont produits dans le département de la Seine-Inférieure et du Calvados. A Elbeuf, une pluie de fourmis ailées avait couvert de cette manne d'un nouveau genre les toits des maisons et le pavé des rues à Caudebec, des hirondelles ont été ramassées surchargées de ces insectes qui s'étaient attachées à elles et avaient entravé leur vol. Une véritable pluie de papillons s'est abattue aux environs de Paris.

 

Août 1871   -  Les impôts  -  Seigneur ! Seigneur ! Que va devenir le pauvre monde ? On met des impôts sur tout.

Sur les chats, sur les serins, sur le tabac, sur le boire et sur le manger.

Mais ce n'est pas tout encore, figurez-vous qu'un député de la droite, qui en aura sans doute mangé comme .. un satisfait, vient de proposer qu'on mette un impôt sur la teurgoule.

La teurgoule ! qu'est-ce que c'est que cela, vont se demander les petites maîtresses et les muscadins.

Mes petits agneaux, c'est le riz cuit au four, c'est la terrinée, que les gens comme il faut de la campagne appellent de la teurgoule….,..

Et cela, parce que les jours de fête, ces nobles goulifards se fourrent de telles cuillerées de ce mets délectable, que la.... bouche leur en teurd !

 

Septembre 1871   -  Fait divers.   -  On nous signale le départ prématuré des hirondelles, malgré la température élevée à cette époque de la saison. Il en reste cependant encore, mais peu dans nos contrées. On peut voir dans ce phénomène un indice certain d'un hiver précoce et rigoureux.

 

Septembre 1871   -  Fait divers.   -  Il paraît que nous sommes menacés pour le printemps prochain d'une invasion de chenilles plus redoutable encore que celle si dévastatrice de cette année, si l'autorité ne met sérieusement en vigueur les règlements relatifs à l'échenillage.

D'un autre côté, les cultivateurs en procédant au labourage des terres, découvrant des quantités considérables de mans.

 

Septembre 1871   -  Fait divers.   -  Samedi a eu lieu l'ouverture du tunnel des Gouttes. Les wagons traversent la voie. Tout fait donc espérer que la ligne de Flers à Caen sera terminée d'ici 15 à 18 mois.

 

Mars 1872   -  Le gel.   -  Les désastres occasionnés par les gelées des nuits dernières sont plus graves qu'on ne je suppose généralement. Les lettres que nous recevons de divers points de la Normandie sont unanimes pour le reconnaître.

 

Avril 1872   -  Incendie.   -  Un incendie présumé accidentel a éclaté le 1er de ce mois vers huit heures du soir, à Clécy, canton d'Harcourt, et a consumé deux corps de bâtiment appartenant aux sieurs Victor, Alexandre Lehéricy et Francois Suriray, propriétaires, ainsi que du mobilier leur appartenant, et aux nommés François Gencey et Victorine Morel.

 

Mars 1873   -   Incendie.   -  Un incendie a éclaté le 11 courant, vers sept heures du soir, à Clécy, et a consumé un corps de bâtiment et divers objets mobiliers, appartenant aux nommés Dudesert, propriétaire, et Eugène Suriray, fermier. La perte s'élève à 1.800 fr. On a tout lieu de croire que la malveillance n'est point étrangère à ce sinistre. La justice informe.

 

Novembre 1874   -   Incendies et incendiaires.  -  Depuis quelques numéros, nous enregistrons les nombreux incendies qui se succèdent sans interruption dans un périmètre assez restreint comprenant les communes de Clécy, la Villette et Saint-Pierre-la-Vieille.  

 Dans notre dernier numéro, nous parlions d'un incendie à Clécy, qui a coûté la vie à une malheureuse femme de 80 ans. D'un incendie à Saint-Pierre-la-Vieille, dans la toiture de la forge d'un sieur Allix.  D'un autre à la Villette, dans la ferme de M. Cantelou, détruisant pour 41 000 fr. de meubles et d'immeubles.

  Le 3 novembre, à 5 heures et demie, le feu a été mis dans la commune de la Vieille à un petit bâtiment couvert en chaume, attenant à l'ancienne maison d'école, L'élément destructeur a consumé la chambre et le grenier de la maison. Les secours ont été portés à temps. Enfin jeudi dernier, vers 6 heures du soir, le feu éclatait de nuit dans le comble d'une maison inhabitée, appartenant au sieur Launay, aubergiste, et détruisait la toiture et les gluis renfermés dans le grenier. La perte évaluée, à 1 500 fr., est couverte par ure assurance.

C'est donc le cinquième incendie qui éclate dans ces communes depuis le 30 octobre.

Ces incendies si rapprochés, quelques agressions nocturnes qui ont eu lieu en même temps, l'une auprès d'Orbigny, l'autre à la Croix-des-Saulces, auprès de la Vieille, d'autres ailleurs, des vols faits à la Vieille et à la Chapelle-Engerbold ont effrayé les populations, qui, toutes les nuits, montent la garde, fusil chargé, comme en 1830. Le dernier incendie, dénote une rare audace de la part du criminel, car il était presque jour lorsque le sinistre s'est manifesté. On présume qu'il a commencé par l'intérieur du petit bâtiment. Les brigades  de gendarmerie d'Harcourt et de Condé font de nombreuses excursions dans les campagnes, et la justice poursuit activement ses enquêtes.

 

Novembre 1874   -   Les incendiaires.  -  Nous avons parlé des incendies qui désolent les communes de la Villette, Saint-Pierre-la-Vieille et Clécy. Ce n'est pas la première fois que le canton d'Harcourt est le théâtre de semblables crimes. Vers 1854, de nombreux sinistres ont également effrayé cette contrée. L'auteur de ces crimes, un habitant de  Saint-Pierre-la-Vieille fut découvert, condamné à mort par les assises et exécuté sur les promenades Saint-Julien, à Caen.

 

Novembre 1874   -   L’hiver.  - Les astrologues annoncent, comme chaque année du reste, que l'hiver sera des plus rigoureux. 

— La semaine dernière, il est tombé un peu de neige à Paris et dans, quelques-uns des départements voisins. Les oies sauvages et autres passent par bandes se rendant à leurs  quartiers d'hiver.

 

Décembre 1875   -  La neige.  -  Le froid est rigoureux partout, en France c'est la région du Midi qui est la plus éprouvée. Marseille, Agen, Nimes, Montpellier, Limoges sont sous la neige. 

Dans le Calvados, du côté de Bayeux, la neige a atteint dimanche, une épaisseur de 55 centimètres, région de Caen, 20 centimètres ; de Lisieux, 8 centimètres. Plus on avance vers Paris, plus la couche diminue, à partir de Serquigny, elle couvre à peine le sol. 

 

Décembre 1875   -  Un homme tué.  -  Le 8 courant, à 5 heures du soir, dans l'auberge tenue, à Clécy, par le sieur Marie, le fusil double du nommé Albert Louvel, boulanger à Clécy, étant déposé debout contre le mur de cette auberge, est tombé accidentellement. Le choc a fait partir les deux coups, qui ayant fait balle, ont atteint mortellement au côté le nommé Pierre-Henri Brisset, âgé de 19 ans. Ce malheureux est mort quelques heures après.  

 3      CLÉCY    -   Le Bourg et le Monument aux Morts

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