UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

Page 3

CLÉCY

Canton de Thury-Harcourt

Les habitants de la commune sont des Clécyens, Clécyennes

Février 1901   -   Découverte de cadavre.   -   On a retiré de l'Orne , à Clécy, le cadavre d'un homme de 40 ans dont l'identité n'a pas pu être établie. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1901  -   Le 12 mars courant, vers 8 heures et demie du matin, M. Raoul Hamont, cultivateur à Clécy, aperçut dans l'Orne, au lieu-dit La Lande un paquet flottant dans l'eau qu'il reconnut bientôt pour un cadavre.

À l'aide d'une barque, il ramena le corps au bord de la rivière il reconnut la dame Lehéricy, veuve Hue, âgé de 56 ans, propriétaire à Cossesseville, tombée accidentellement dans l'eau le 13 février en  traversant l'Orne dans une barque. Après les constatations d'usage le corps de la veuve Hue a été transporté à son domicile à Cossesseville.

 

Mars 1901   -   Cadavre reconnu.  -  Nous avons parlé d'un cadavre découvert y a un mois environ, dans l'Orne, à Clécy. Il vient d'être reconnu pour celui du nommé Georges Leprince, ouvrier teinturier, 42 ans, né à Saint-Georges-des Groseillers (Orne), le 31 juillet 1859.

Leprince était parti de Saint-Georges dans l'intention d'aller à Condé pour y chercher du travail. On suppose que, s'adonnant à la boisson, il est tombé accidentellement dans l'Orne ou le Noireau. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1901   -   Chien enragé.  -   La dame veuve Lengliné, 72 ans, ménagère à Clécy, a été mordue par son chien. L'animal, qui avait la bave à la gueule, fut abattu et reconnu atteint de la rage. La dame Lengliné est partie pour l'institut Pasteur, à Paris. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1901   -   Père et fils noyés.  -   Pierre Vaugeois, 70 ans, et son fils Alfred, 34 ans, tous deux originaires de Saint-Pierre-du-Regard, étaient occupés à l'épuisement de l'eau qui remplit le fond des carrières des fours à chaux de Clécy. Soudain, Vaugeois père tomba dans l'eau et se mit à crier en se débattant. Son fils, perdant la tête, au lieu de lui tendre la main, se jeta à l'eau à son tour et l'enlaça dans ses bras.

Les deux hommes, se paralysant mutuellement, coulèrent bientôt dans l'eau très profonde avant qu'on ait eu le temps de se porter à leur secours. Malgré des soins énergiques, les noyés n'ont pu être rappelés à la vie. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1901    -   Morts accidentelles.  -  Auguste Philippe, 13 ans, petit domestique chez le sieur Vallée, cultivateur à Bernesq, près Trévières, était allé porter de l'eau aux bestiaux dans une barrique chargée sur un banneau. Arrivé dans l'herbage, le jeune domestique détela son cheval, mais négligea de caler les roues de sa voiture, et, au moment où il accrochait le harnais sous la voiture pour les abriter de la pluie, elle bascula et lui tomba sur le corps.

Son patron, ne le voyant pas revenir, envoya à sa recherche et on trouva le malheureux sans vie, la poitrine écrasée sous le poids de la voiture.

— La dame Auvray, née Mullois 35 ans, née à la Villette, canton d'Harcourt, était occupée à battre à la mécanique chez le sieur Surirez, cultivateur à Clécy, lorsque, par suite d'un faux pas, elle tomba à la, renverse sur une pierre.

Le sang sortait abondamment par les oreilles, et elle mourut quelques heures après l'accident. La malheureuse était mariée et laisse deux petites filles en bas âge.

— Le sieur Eugène Catherin, 62 ans, demeurant à Rubercy, près Trévières, sujet à de fréquents étourdissements. est tombé dans une fontaine dans un de ces moments de vertige. Ne pouvant se retirer, il est mort de froid.

— La dame Lelièvre, ménagère à Ablon, près Honfleur, avait laissé seuls à la maison ses trois jeunes enfants. La petite Madeleine, 4 ans, en jouant avec du papier enflammé, s'est fait des brûlures qui ont amené sa mort.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   Surveillez les nomades.  -   Sur les nombreux vols commis dans le département, un certain nombre sont constatés après le passage, de nomades en roulotte qui, leur coup fait, passent les frontières du département. Peut-être qu'en faisant, des perquisitions, dans leurs roulottes retrouverait-on une partie des objets volés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   La rage.  -   Le sieur Arsène Gohel, hôtelier à Clécy, remarquant que son chien mordait les pieds des tables et des chaises, la dame Gohel appela l'animal, celui-ci lui mordit la main et mordit également un consommateur, le sieur Bouvet.

Abattu aussitôt, le chien fut reconnu enragé. La dame Gohel et le sieur Bouvet sont partis pour l'institut Pasteur, à Paris.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Paroles ministérielles.  -    M. Chaumié, ministre de l'instruction publique, vient de rappeler aux chefs d'institutions que : « dans les internats, les pères de famille seront toujours consultés sur la participation de leurs enfants aux exercices du culte, toutes facilités seront données aux élèves pour se conformer, sur ce point, aux volontés de leurs familles sans que les études puissent en souffrir quelque détriment ». (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Mort suspecte.  -   Le parquet de Falaise fait une enquête au sujet du décès de la veuve Fournet, 78 ans, demeurant à Clécy, qui serait morte à la suite de coups qu elle aurait reçus d'un habitant du pays auquel elle réclamait de l'argent. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Un misérable.  -   La gendarmerie de Clécy procède à une enquête relativement à un viol commis par un ancien charcutier, âgé d'une trentaine d'années, sur une petite fille de 8 ans, dans des circonstances particulièrement odieuses.

C'est dans une cave, où il l'avait attirée, qu'il a martyrisé l'enfant au point que sa vie est en danger. C'est un nommé Bréville, 31 ans, marié et père de famille. Il a été arrêté à Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Affaire de mœurs.  -   Le nommé Bréville, 36 ans, demeurant à Clécy, qui a été arrêté pour avoir violé une fillette de dix ans, aurait aussi commis sur son propre fils de 9 ans des attentats à la pudeur.

Au sujet du viol, Bréville prétend ne se souvenir de rien et avoir agi sous l'influence de l'ivresse. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1903   -   Impôt sur le revenu.  -  Ce projet de loi a été déposé à la Chambre. Il se compose :

1° de la taxe personnelle portant sur le revenu provenant des loyers, des rentes, du commerce, du travail, des emplois et même des retraites.

2° de la taxe mobilière fixée d'après le loyer.

— En ce qui concerne l'impôt sur le revenu, c'est le contrôleur qui l'estimera à charge par lui de prouver l'existence du revenu indiqué.

Sont affranchis de l'impôt, ceux dont le revenu est inférieur à 500 fr., à 700 fr., à 900 fr., à 1 200 fr. et à 1 600 fr. selon l'importance de la population.

A Caen, les personnes ayant un revenu inférieur à 1 600 fr. seront exonérées de l'impôt. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Protestations.   -  Le gouvernement a la prétention de faire payer un droit sur les banneaux, charrettes à gerbes et autres véhicules employés pour l'agriculture. Plusieurs conseils d'arrondissement ont protesté, avec raison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Les pommes.   -   Toujours pas apparence de pommes en Calvados. La Manche est un peu plus favorisée. L'Eure, la Sarthe et la Bretagne, au lieu d'être vendeurs, seront acheteurs.

Nous sommes loin des 10 000 wagons de pommes expédiés l'année dernière par le Calvados, Le dernier cours est de 5 fr. 25, ofïres de la maison Schirmer, à Mézidon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Cour d’Assises.   -   Louis Renault, 20 ans, domestique à Léaupartie, près Cambremer, est un sournois aux instincts vicieux. Il est prévenu d'avoir tenté de violer une fillette de 10 ans, habitant chez ses parents à Saint-Aubin-Lébizay.

Après son crime, Renault avait pris la fuite, puis il est revenu se constituer prisonnier. Il a été condamné à 6 ans de réclusion. Défense : Me  Ozanne.

— Les faits reprochés à Joseph Bréville, 37 ans, journalier à Clécy, sont des plus ignobles. Bréville est un ivrogne aux mœurs les plus dépravées. Il est prévenu d'attentats à la pudeur sur son petit garçon âgé de 9 ans et sur une fillette de 10 ans. Bréville prétend avoir agi sous l'influence de la boisson.

Mauvaise raison, aussi a-t-il été condamné à 10 ans de réclusion. Défenseur : Me Gouget. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  Hébergé à l’œil.   -   Eugène Renom, 63 ans, né à Pierres, près Vassy, disant être voyageur en liquides pour une maison de Flers, s'est fait héberger pendant plusieurs jours chez le sieur Goulhot, à Clécy.

L'hôtelier lui ayant demandé règlement de sa note, il dit n'avoir aucun argent pour payer. Renouf a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1904  -   Fille des Preux.   -   Une jeune fille, de la noblesse la plus authentique, Blanche de L…...., vient d'être arrêtée à Clécy, canton de Thury-Harcourt, pour vagabondage.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1904  -   Les cambrioleurs.   -   Notre compatriote Motelay, le peintre des bords de l'Orne, possède une villa à Clécy. Les cambrioleurs l'ont visitée de fond en comble, mais n'ont pu guère, emporter qu'une tirelire contenant 5 fr. et des bouteilles de vin. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1904  -   Morts subites.   -  La dame Huitric, femme du receveur des finances de Vire, assistait au mariage de Mlle Lefranc, fille du maire de Clécy, lorsqu'elle s'affaissa dans la rue. Quand on la releva, elle avait cessé de vivre. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1904  Récompense.   -   La dame Marie, née David, journalière à Clécy, grièvement blessée en secourant quatre enfants sur le point d'être écrasés par une voiture, vient de recevoir une médaille de bronze. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1904  -   Huissier mal reçu.    -   M. Martin, huissier à Clécy, venait au domicile du sieur Eugène Larue, journalier, pour saisir son mobilier. Celui-ci, furieux, prit un fusil et mit en joue l'huissier et ses témoins en les menaçant de les tuer s'ils ne déguerpissaient pas au plus vite. 

L'huissier alla chercher les gendarmes et Larue nia devant eux s'être servi d'un fusil. Mais comme on retrouva cette arme et une carabine cachées dans l'herbe du champ voisin, peut-être cela vaudra-t-il à Larue une nouvelle, visite de l'huissier lui apportant une assignation. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1904  -   Incendies.  -   D'un immeuble à usage d'épicerie au sieur Émile Rosc, à Montchauvet. Pertes, 9 000 fr. Assuré. Pertes pour la propriétaire, Mme Lepesant, à Bény-Bocage, 3 000 fr. Non assuré.

— D'un bâtiment de 20 mètres de long, à usage de grange, écurie, etc..., contenant 1 200 bottes de foin, au sieur Larcher et à sa belle-sœur, à St-Georges-d'Aunay. Pertes, 9 800 fr. Assuré.

— De bruyères et de bois de sapins sur la montagne du «Pain de Sucre», à Clécy. L'incendie a duré plusieurs jours.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   L’ennemi des huissiers.  -  Le sieur Eugène Larue, journalier à Clécy, Canton de Thury-Harcourt, avait menacé de son fusil M. Martin, huissier, qui venait opérer la saisie de ses meubles.

Larue vient d'être condamné pour ce fait à un mois de prison et 10 francs d'amende. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1904  -   Parents, veillez.    -   A Clécy-sur-Orne, le petit Fernand Hubert, 16 mois, qui jouait avec son frère René, 3 ans, près d'un ruisseau, y tomba. La mère accourut et retira l'enfant, mais trop tard, le pauvre bébé avait cessé de vivre. 

— A Saint-Omer, près Thury-Harcourt, le jeune Fernand Chauvel, trois ans, jouait dans le jardin de sa mère, lorsque celle-ci l'appela. Il ne répondit pas et la mère aperçut ses vêtements flotter sur une mare, au fond du jardin. L'enfant, qui venait d'y tomber après avoir mangé, était mort. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1904  -   Suicides.    -   A Tierceville, près Ryes, une dame Saillenfest, 63 ans, ménagère, s'est suicidée en se jetant dans son puits, où on l'a trouvée ayant de l'eau jusqu'aux épaules. Malgré les soins qu'on lui a prodigués, la pauvre femme est morte peu après. Elle souffrait d'une maladie incurable. 

 A Clécy, le sieur Victor Dequaindry, 46 ans, journalier, qui, après une discussion avec sa femme, s'était enfermé chez lui, s'est pendu à une poutre au-dessus de son lit.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1907  -  Funèbre découverte.   -  En chassant, le 31 décembre, sur les bords de l'Orne, M. Adophe Martin,  huissier à Clécy, aperçut, sur la rive, entre deux souches, un objet insolite. S'étant approché, il constata qu'il s'agissait d'un crâne humain, et à l'aide d'un croc et d'une corde, avec le secours d'un passant, il retira de l'eau le cadavre d'une femme, qui  fut reconnue pour une veuve Olivier, ménagère à Clécy, disparue de son domicile depuis le 1er décembre. (Source : Le Moniteur du Calvados)

Avril 1912  -  Partie de pêche tragique.  -   Un terrible accident a jeté la consternation dans la région  de Clécy, Mlles Alice et Lucie Anjoran, filles de l'honorable notaire de Clécy,  faisaient mercredi une partie de canot sur l'Orne en compagnie de M. Verjat, jeune étudiant à Caen, petit-fils de l'ancien conseiller général, lorsque la barque heurta l'écluse de la Landelle chavira. M. Verjat se cramponna au canot et put être sauvé. Un jeune homme du pays M. Hamon, se jeta à la nage et pu ramener à la rive une des jeunes filles,  Mlle Lucie,  en  la prenant par la chevelure, mais Mlle Alice. avait coulé à pic et quand on  la retira elle était morte. Elle avait 26 ans. Détail navrant, Mme Anjoran a de la rive assisté au drame et à  la mort d'une de ses filles.

 

Juin 1912  -  Découverte d'un cadavre.  -  M. Auvray, cultivateur, à Clécy, a averti, M. le Maire qu'il venait de trouver dans un vieux puit de son habitation le cadavre d'une femme.  Avec l'aide de plusieurs voisins,  le cultivateur descendit dans le puit : il remonta le corps en complet état de décomposition d'une dame Beusset, née Florentine Mullois, 38 ans. Cette  personne était disparue depuis le 5 mai dernier.

 

Juillet 1914  -  Il n'aimait pas l'eau et il se noie ! -  Le 6 juillet, vers 4 heures du matin, M. Jules Dequaindry, 46 ans, journalier à Clécy, partit pour aller soi-disant travailler chez M. Leforestier. A midi, Mme Dequaindry fut prévenue que son mari n'avait pas été vu son travail et elle se mit à sa recherche. A cinq heures du soir, on vint la prévenir qu'il venait d'être découvert noyé dans l'étang de M. Fulgence Retout, 58 ans, cultivateur à Clécy. Dequaindry qui aimait beaucoup à boire, avait été obligé par suite de maladie de consulter un médecin qui lui avait ordonné de boire de l'eau. Mécontent, il avait dit :  « Puisqu'il faut boire de l'eau, autant boire celle de la rivière ». Il avait également prévenu sa femme qu'elle serait bientôt veuve. Celle-ci n'avait pas fait attention à ces propos.  

 

Novembre 1915  -  Mort du docteur Lefranc.  -  M. le docteur Lefranc, maire de Clécy, président du conseil d’arrondissement, chevalier de la Légion d’honneur, est décédé à Clécy le 10 courant, après une longue et cruelle maladie.  

 

Novembre 1915  -  Mort au champ d’honneur.  -   Ludovic Laville, cultivateur, soldat au 3e génie, a été tué à l’ennemi le 3 octobre dernier. Il laisse une veuve et deux enfants.  

 

Septembre 1916  -  Acharné à mourir.  -  Un journalier de Clécy, le sieur Jules Poulain, 73 ans, s'est pendu dans son poulailler. Depuis quelque temps, ce vieillard manifestait des idées de suicide, et son neveu, M. Édouard Berger, l'avait déjà empêché, une fois, de mettre son sinistre projet à exécution.

 

 Janvier 1917  -  Important incendie.  -   Jeudi dernier à 8h du soir, Alexandre Brunet, 34 ans, domestique chez M. Coquil à la Basse-Loterie, monta dans la grange lier du fourrage sur  le tas de foin, s'éclairant d'une lanterne qu'il déposa sûr une poubelle au-dessus du foin. En jetant la première botte liée, Brunet fit tomber sa lampe et le feu se communiqua au foin,  il  Jeta aussitôt la lampe dans l'aire, mais en tombant elle communiqua aussi le feu à la paille qui s'y trouvait. Après avoir vainement essayé d'éteindre le feu en piétinant le foin,  Brunet  dut sortir de la grange et donna l'alarme, mais le feu se  propagea rapidement ;  malgré les secours des habitants de la ferme, des Voisins et des pompiers accourus au premier appel,  le bâtiment entier fut bientôt en flammes. Les bestiaux, seuls se trouvant dans l'étable purent être sortis à temps; du grain se trouvant dans le grenier fut aussi enlevé,  il fallut  plusieurs heures de travail pour circonscrire l'incendie.

Le bâtiment brûlé mesurait 20 mètres de long sur 8 de large et comprenait la grange, des caves et les greniers à grains, 5000 bottes de foins, 700 gerbes de pailles de blé et d'avoine ont été détruits.

 

Août 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  Après quelques journées d'une chaleur excessive, des orages ont éclaté un peu partout, dans notre région, retardant la récolte du foin qui, jusqu'ici, s'opérait sans encombre. Pour quelques jours le temps est redevenu maussade, pluvieux et froid. Espérons que ça n'est qu'une mauvaise passe.

 

Août 1917  -  Les méfaits de la foudre. -  Ces jours derniers, un  violent orage a éclaté dans la région de Vire y a causé plusieurs accidents. A Vire, un commencement d'incendie,  provoqué par un court-circuit, dû à la chute de la foudre, s’est déclaré chez M. Gouye, receveur de l’enregistrement. Grâce à la promptitude des secours, les dégâts furent presque nuls.

A Clinchamps, six bestiaux, au fermier de Mme Brillet, de Vire, furent foudroyés. A Neuville, la foudre a tué cheval à M. Laumonnier. Des bestiaux auraient été tués près de Clécy.

 

Mars 1918  -  Nécrologie.  -  M. Verjat est mort il y a une dizaine de jours. Il convient de rappeler que ce fut M. Verjat qui exécuta les travaux de la belle ligne du chemin de fer de Caen  à Flers. Cette ligne traverse la belle et pittoresque vallée de l’Orne, dont les sites enchanteurs attirent tant de touristes, qui semblent aussi étonnés qu'émerveillés de trouver en ce coin de Basse-Normandie une véritable petite Suisse. 

Un des plus beaux travaux du vénéré défunt est le magnifique viaduc de la Lande, dont chaque pierre méticuleusement choisie a été soigneusement lavée et brossée. C'est à ce viaduc que la ligne quitte l'Orne, que depuis Caen elle avait côtoyé et traversé, pour entrer sous le long tunnel des Gouttes et retrouver à sa sortie la fraîche et jolie vallée du Noireau jusqu'à quelques kilomètres de Flers.
Nous prions MM. Henri et Émile Verjat, ses fils, et M. André Verjat, son petit-fils, d'agréer nos respectueuses condoléances.

 

Janvier 1920  -  Noyade accidentelle.   -    En abreuvant un cheval à la mare de la ferme, le jeune Constant Bourienne, 13 ans, petit domestique chez M. Delivet, cultivateur à Clécy, est tombé à l'eau et s'es noyé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Deux dérailleurs arrêtés.   -   Deux malfaiteurs que l'on a pu, fort heureusement retrouver, ont tenté de faire dérailler, sous le tunnel des Gouttes, entre la gare de La Lande-Clécy et Berjou le train venant de Caen.

Deux cantonniers, en traversant le tunnel, aperçurent, posées sur les deux rails de la voie, deux, énormes pierres, calées, en avant et en arriére, par des morceaux de ballast. Une vingtaine de mètres plus loin, mais sur un seul rail, ce sabotage était répété.

La gendarmerie, prévenue par le chef de gare de Berjou, commença ses recherches. et, le lendemain, elle arrêtait, Lucien Coupigny, 18 ans, domestique à la ferme de Vaux-Varin, située au-dessus du tunnel. Interrogé, il déclara que, la veille, en compagnie du fils de son patron, Alphonse Pagnon, 21 ans, il était sorti, et que celui-ci lui avait proposé de descendre sur la voie et d'aller voir le tunnel. Une fois qu'ils y furent, sur l'instigation de Pagnon, ils commencèrent leur criminelle besogne.

Interrogé à son tour, Pagnon protesta de son innocence, jurant qu'il n'était pour rien dans l'affaire, mais il ne tarda pas à passer des aveux. L'un et l'autre ont déclaré qu'ils avaient commis leur méfait alors qu'ils étaient en état d'ivresse, et sans réfléchir aux suites que pouvait entraîner leur geste.

Aucune excuse ne saurait être admise, et pour une fois que l'on tient les coupables, un exemple s'impose. Il faut enfin protéger le public contre les attentats criminels qui se renouvellent chaque jour. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1922  -   Un désespéré.    -   On a retiré de l'Orne, à Clécy, canton de Thury-Harcourt, le cadavre de Louis Lechevalier, 55 ans, à Clécy. Il était disparu depuis le 15 mai. On ignore les causes de ce suicide. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1922  -   Ah ! Chaleur !    -   Cette expression va revenir de mode : On suffoque, on étouffe, on cuit ! Pourquoi ce changement si brusque, d'où vient cette vague de feu qui nous submerge ?

Nos météorologistes nous l'expliqueront, s'ils le peuvent. En attendant, bien des gens souffrent dans les appartements étroits, les ateliers, les usines.

Heureux ceux qui, le soir, peuvent chercher la fraîcheur à la campagne, au bord de l'eau ! Disons, à ce propos, que la saison des bains s'est brusquement ouverte dans nos écoles de natation. Chez Maës, le bon baigneur Crouvisier est aux cent coups. Pourtant, qu'on se rassure, il y a de l'eau pour tout le monde ! (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  Pour réveillonner   -   Après plusieurs vols de volailles et de linge, commis à Clécy, au préjudice de la veuve Jarry, de Mme Fouques et de Mme Foucault, on a arrêté Henri Fauconnier, 19 ans, et sa concubine, la fille Marie-Louise Foucault, 17 ans, tous deux, rue Caponière à Caen, où on a retrouvé une partie des objets volés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1923   -  L’agréé et le domestique.   -   A en croire le nommé Victor Pellerin, 63 ans, domestique à Clécy, M. Armand Dufay. 49 ans, agréé au tribunal de Condé-sur-Noireau, l'aurait, un jour, saoulé, pour lui faire signer un papier lui faisant, perdre une grosse somme.

Cette affirmation nécessairement, est loin d'être prouvée. Mais ce qui est certain c'est que, ces jours-ci, à l'audience du juge de paix de Clécy comme M. Dufay plaidait une affaire de bestiaux intéressant une demoiselle Brunet qui vit avec Pellerin, ce dernier s'est mis à injurier l'agréé, le traitant de faussaire et de voleur. II est ensuite passé aux coups et il a frappé si brutalement M. Dufay au visage que celui-ci, perdant son sang en abondance, s'est évanoui. Scandale, tumulte et arrivée des gendarmes, qui ont mis fin à la scène.

Déjà, il y a quelque temps, sur le marché de Condé, M. Dufay avait été insulté par Pellerin. Cette affaire, aura des suites. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1923   -  Baptiseuses de lait.   -   Deux cultivatrices de la région de Falaise, sont poursuivies pour fraude sur le lait : Mme Eugénie Laignel, femme Lefèvre, cultivatrice à Soulangy, pour avoir écrémé son lait, est condamnée à 10 jours de prison avec sursis et 500 fr. d'amende.

Mme Marie-Louise Hudèche, femme Boulais, cultivatrice à Clécy, qui avait mouillé son lait à 18 %, est gratifiée de 8 jours de prison également avec sursis et 50 fr., plus, pour chacune d'elle, l'affichage et l'insertion du jugement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai  1923  -  Un infanticide à Clécy.  -  Prévenu par la rumeur publique qu'un infanticide avait été commis à Clécy, les gendarmes de Thury-Harcourt se sont transportés au domicile de la fille Juliette Audée, 24 ans, employée à la filature de St-Rémy, elle était soupçonnée d'accouchement clandestin. Les gendarmes découvrirent dans le bas d'une armoire le cadavre d'un nouveau- enveloppé dans des linges. La fille Audée n'a fait aucune difficulté pour reconnaître qu'elle était la mère de cet enfant mis au monde dans la journée du 22 mars et suivant sa déclaration, mort accidentellement pendant qu'elle s'était évanouie. Le Parquet de Falaise s'est rendu sur les lieux et une autopsie a été faite.

 

Mai 1923   -  A éclaircir.   -   La fille Juliette Aupée, employée de filature, à Clécy, canton de Thury-Harcourt, était soupçonnée d'avoir accouché clandestinement et d'avoir fait disparaître son enfant. Une perquisition faite chez elle a fait découvrir dans le bas d'une armoire, le cadavre d'un nouveau-né enveloppé dans des langes.

La fille Aupée a reconnu qu'elle avait mis au monde cet enfant le 22 mars et qu'il était mort accidentellement pendant qu'elle était évanouie. Pour éviter les cancans, elle avait songé à faire disparaître le cadavre. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  Le feu.   -   A Clécy, un violent incendie a détruit un bâtiment de 18 mètres de long, à Mme veuve Fouques, propriétaire. Le sinistre est dû à l'imprudence d'un enfant qui, pour s'amuser, a allumé un petit tas de paille près de l'immeuble. Des étincelles ont communiqué le feu à la couverture en chaume et l'incendie s'est propagé rapidement.

Un pompier, M. Pétin surpris par la chute de la toiture, a été blessé. Le bâtiment, dont Il ne reste que les quatre murs, renfermait 2 000 bottes de foin et 150 gluis de blé.

Les dégâts sont importants. Il y a assurance pour 22 000 francs seulement. (Source : Le Bonhomme Normand)

54  CLÉCY (Calvados)   -   Le manoir des Jardins

Commentaires et informations : Facebook  -  E-mail