15 Février 2025 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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CLÉVILLE |
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Canton de Troarn |
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Il comparaissait aujourd'hui, et soutenait que l'argent dont il s'était emparé lui appartenait, parce qu'il l'avait donné à la fille Lainé qu'il devait épouser. Il est douteux que ce système de défense eût fait fortune, si d'ailleurs Foulon ne s'était recommandé par la bonne conduite qu'il a tenue depuis 1817. Il a été déclaré non coupable par le jury. (Le Journal de Caen et de la Normandie)
Juin 1830 - Tentative d'incendie à Cléville. - Hier matin, vers 3 heures 1/2, le sieur Bénard, propriétaire à Cléville, réveillé par l'aboiement de ses chiens, se leva précipitamment et vit s'éloigner d'auprès de sa maison, un individu qui laissa tomber une mèche enflammée sur laquelle on se jeta aussitôt, et qui a été déposée entre les mains du maire. On suivit à la trace des pas, pendant 314 de lieue environ, l'incendiaire, mais on ne put le rejoindre, quoique les habitants des communes voisines eussent cerné tous les chemins. Cet individu, de taille ordinaire est âgé d'environ 33 ans, était vêtu d'une blouse bleue et portait un chapeau ciré. (Le Pilote du Calvados)
Août
1858 -
Réunion de communes. -
La
réunion d'une partie du territoire des communes de Cléville,
Méry-Corbon et Ouézy à Croissanville, dans des limites déterminées,
est proposée. Un membre s'oppose à cette réunion et, pour justifier
son soutien, il s'en réfère aux réclamations produites par les
communes intéressées. Il insiste pour que le statu quo
soit maintenu, ainsi que l'avait décidé le Conseil général en 1845.
La délibération proposée, mise aux voix, est adoptée. Considérant
que l’agglomération désignée sous le nom de bourg de Croissanville,
et dont l’église de cette commune et le centre, appartient à quatre
commune à trois cantons, deux arrondissements, qu'il en résulte une
confusion constante dans, les attributions civiles, judiciaires et
épiscopales, que toute action administrative est paralysée, qu'aucune
amélioration n'est possible, Considérant que les habitants des hameaux
de Cléville, de Méry-Corbon, d'Ouézy, dont on proposé la
réunion à Croissanville, sont distants des centres de leur commune,
les uns de 5 000 m. les autres, de 2 500 m., que pour accomplir tous,
les actes de la vie civile, politique et religieuse, cet éloignement a
pour eux les inconvénients les plus graves, leur impose des
déplacements longs et pénibles, des pertes de temps considérables,
que, contribuant aux charges de l'instruction primaire, ils n'en
profitent pas, ne pouvant, sans danger, laisser parcourir à leurs
enfants la longue distance qui les sépare de l'église et de l'école
de ces communes. Considérant que les Conseils municipaux de Cléville
et de Méry-Corbon s'opposent à la distraction des hameaux situés sur
la route impériale de Paris, dans la crainte de voir diminuer leurs
ressources et de ne plus pouvoir faire face à leurs dépenses, que ces
objections sont peu fondées : Cléville, possédant 486
habitants et 895 hectares, ne perdra que 39 habitants, et 21 hectares,
72 ares, Méry-Corbon, ayant une population de 780 habitants et une
superficie de 757 hectares, ne perdra que 57 habitants et 12 hectares 30
ares, que ces communes seront encore plus étendues et plus peuplées
que la plupart de celles du département. En ce qui concerne Ouézy,
considérant que cette commune peu importante se verrait réduite d'une
manière extrême, et menacée dans son existence, s'il était donné
suite aux propositions premières, soumises à l’enquête, et qui
enlevaient à Ouézy 87 habitants et 112 hectares, qu'en adoptant,
l'accord avec M. le Préfet, une nouvelle ligne de démarcation, on
réduira à 20 hectares 10 ares seulement la portion qui sera réunie à
Croissanville.
2° La portion du territoire de la commune d'Ouézy, bornée au nord ancienne route royale, à l'est par la route de Canon à Croissanville, et au sud par une ligne parallèle à la route impériale de Paris à Caen, partant du point d'intersection des routes de Saint-Pierre-Sur-Dives à Croissanville et de Croissanville à Canon, et se dirigeant vers la commune de Croissanville.
Novembre
1858 - Cour d’Assises du Calvados. - Audiences
des 22 et 23 novembre. Le
fauteuil du ministère public est occupé par M. d'Englesqueville,
substitut de M. le procureur général. Mesnil
(Joseph-Nestor), âgé de 26 ans, demeurant à Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger.
Cinq
crimes d'incendie étaient reprochés à Mesnil. L'accusation
s'appuyait, entre autres charges, sur cette circonstance que ces
incendies survenus, dans l'espace de sept mois, dans deux, communes
limitrophes, Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger
et Cléville, avaient consumé exclusivement des récoltes ou des
maisons appartenant à des personnes qui toutes avaient eu des
difficultés avec le père de Mesnil, le dernier seulement, allumé à
un bâtiment dépendant de la ferme de celui-ci, aurait eu pour but de
détourner les soupçons en présentant la famille Mesnil comme victime
elle-même du fléau commun. Les
débats de cette affaire, dans laquelle un grand nombre de témoins ont
été entendus, se sont terminés par une déclaration de
non-culpabilité.
Mesnil
a été acquitté. Sa défense a été présentée par Me Villey. ( Source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1860 -
Circonscriptions territoriales. Réunions de communes.
- Quatre lois
ont opéré récemment diverses modifications dans les circonscriptions
communales du département : La
première, en date du 9 mai dernier, a distrait les hameaux de Célery
et du Gable-Blanc de la commune de Fresnay-le-Puceux, et les a réunis
à la commune de Boulon. La
deuxième, en date du 21 du même mois, a distrait des portions de
territoire des communes de Méry-Corbon, Cléville et
Ouézy, et les a réunies à la commune de Croissanville. La
troisième, en date du 26 dudit mois de mai, a supprimé les communes de
Saint-Mélaine et de Launay-sur-Calonne, et a réuni Saint-Mélaine à
la ville de Pont-l'Évêque, et Launay, partie à cette ville et partie
à Saint-Julien-sur-Calonne. Enfin,
la quatrième, en date du 14 juillet, a distrait des terrains dépendant
de la commune de Graye, qui formaient prolongement entre Courseulles et
la mer, et les a réunis à cette dernière commune. Il
a été reconnu que ces nouvelles dispositions ne déplacent pas le
centre des divisions territoriales qu'elles concernent, de manière à
devoir apporter aucune modification au Mais
il n'en est pas de même de la population officielle des communes, qui
demeure désormais ainsi fixée : Fresnay-le-Puceux, 1 015 habitants ; Boulon, 719 ; Croissanville, 522 ; Méry-Corbon, 723 ; Ouézy, 220 ; Cléville, 433 ; Pont-l'Évêque, 2 717 Idem (population municipale) 2 654 ; Saint-Julien-sur-Calonne, 283 ; Graye, 514 ; Courseulles, 1 666. ( L’Ordre et la Liberté)
Novembre
1861 -
Des décrets impériaux.
- En
date du 23 octobre, autorisent les communes ci-après à s'imposer
extraordinairement, savoir : 1°
La commune de Cléville, 2 926 fr. environ en trois
ans, à partir de 1862, pour travaux de vicinalité. 2°
La commune de Rumesnil, 4 600 fr. en quatre ans, à partir de
1862, pour travaux de vicinalité. 3°
La commune de Bénerville, 929 fr. en dix ans, à partir de 1862,
pour travaux de vicinalité. 4°
La commune de Glanville. 455 fr. environ, en 1862, pour le
salaire de son cantonnier. 5°
La commune de St-Germain-de-Tallevende, 13 319 fr. environ en
cinq ans, à partir de 1862, pour la construction d'un chemin.
Mai 1864 - Tribunal Correctionnel de Caen. - Présidence de M. Lentaigne, vice-président. M.O. Lanfran de Panthou, substitut de M. le procureur impérial, occupant le siége du ministère public. Audience du samedi 30 avril. - Le 7 avril dernier, Morel, garde champêtre de la commune de Cléville, dressa procès-verbal contre M. Fouque, l'un des conseillers municipaux de cette commune qui l'avait insulté en l'appelant canaille et en lui disant : « Tu es un garde vengeur, tu files un mauvais coton », et cela parce que lui, garde champêtre et cantonnier, avait voulu empêcher M. Fouque de prendre de la terre sur la route et de détériorer la chaussée dont l'entretien lui était confié. Selon le prévenu, les insultes qu'il a proférées contre le garde champêtre n'auraient pas tant de gravité, il lui aurait dit : « Ta conduite est canaille (parce que, au Conseil municipal, Fouque, presque seul, a voté en faveur de Morel quand il s'est agi de savoir s'il devait être conservé ou non), mais tu files un mauvais coton. » Du reste, les antécédents du prévenu sont excellents, c'est pour la première fois qu'il paraît devant la justice. Aussi est-il condamné à 16 fr. d'amende seulement. Défenseur, Me Chesnel. (l’Ordre et la Liberté)
Avril
1866 -
Un incendie.
- Pendant la
nuit du 24 au 25 avril, un incendie a éclaté en la commune de
Cléville, au domicile du sieur Péris. Le feu a pris par la buanderie
où l'on avait chauffé pendant la journée. Une grande
cuve a été la proie des flammes avec tout le linge qu'elle contenait.
L'appartement a été détruit
Novembre
1866 -
La migration. -
On ne se rappelle pas avoir vu passer dans notre pays, comme
depuis ces jours derniers, autant d'oiseaux venant des contrées
septentrionales, surtout des cigognes, des grues et des hérons. On doit voir là l'indice précurseur d'un hiver précoce et rigoureux.
Novembre
1866 -
Les étoiles filantes.
- Les
astronomes comptent sur de magnifiques pluies d'étoiles dans les nuits
des 12 et 13 de ce mois. A cette époque de l'année, on voit généralement un grand nombre d'étoiles filantes. Mais on ne verra pas, dit-on, avant la fin du siècle, un spectacle céleste aussi brillant que celui de cette année.
Novembre 1866 - Un arrêté. - Par arrêté du 9 novembre, M. le Préfet a autorisé les instituteurs dont les noms suivent à ouvrir des cours d'adultes, le soir, dans leur commune respectives, à savoir : MM. Ballé, à Cléville ; Lecorbeiller, à Reviers ; Tostain, à Clarbec ; Delacour, à Vaudeloges ; Osmont, à Montbertrand.
Juillet
1867 -
La foudre. -
Samedi dernier, vers deux heures de l'après-midi, pendant que
l'orage grondait si fort, M. Jahan (maître de requêtes au Conseil
d'État), ses fermiers et son régisseur se trouvaient sur le bord du
Laison, près le pont de l'église, pour s'entendre sur les réparations
à faire à la propriété, lorsqu'un violent coup de tonnerre a
subitement jeté l'effroi au milieu du petit groupe. Chacun
a ressenti l'effet du fluide électrique, et particulièrement M. Trajin,
le régisseur, en a éprouvé une telle commotion qu'il est resté
quelque temps privé de la vue et de toute sensation extérieure, on a
dû le transporter à sa voiture pour de là être reconduit à sa
demeure, où il n'a pas tardé à recouvrer ses facultés.
Mai
1868 -
Les chants de la résurrection.
- Plusieurs
individus de Cléville s'associèrent, le samedi saint, pour aller
chanter la Résurrection. Ils passèrent la nuit à cet exercice,
et recueillirent une quantité d'œufs et quelque argent. Le
lendemain, ils procédèrent au partage de leurs recettes et
firent ensemble un repas ou la cordialité régna tant que les convives
gardèrent leur raison. Mais, à la fin de cette agape
fraternelle, les têtes se trouvèrent échauffées par la boisson, et
la raison ayant fait place à l'irritation, les esprits devinrent
taquins, des plaisanteries on en vint aux propos grossiers et injurieux,
et on finit par passer des paroles aux faits. Les oeufs de Pâques
servirent de projectiles aux combattants, qui se les jetaient à la
tête à qui mieux-mieux, de sorte qu'il n'en resta pas un seul, et que
le combat cessa faute de munitions et alors que les combattants étaient
couverts de jaune d'œufs, à la grande joie des témoins de ce drame
singulier.
Février
1870 -
Fait divers.
- Mercredi,
M. Lehericy, âgé de 76 ans, cultivateur à Cléville, quitta son
domicile pour se rendre à Notre-Dame-d'Estrées. L'heure à laquelle M.
Lehericy avait l'habitude de rentrer étant depuis longtemps passée, sa
femme s'inquiéta de cette absence prolongée et pria son neveu d'aller
au-devant de lui.
Jeudi
matin, il recommença ses recherches et finit par trouver le corps de
son oncle dans la rivière de la Vie, sur le territoire de la commune de
Biéville.
La
mort de M. Lehericy ne peut être attribuée qu'à un
accident.
Octobre
1872 -
Fait divers.
- Il
y a quinze jours à peine, une femme de Cléville ressentant, au milieu
de la nuit, les premières douleurs de l'enfantement, fit réveiller son
mari, pour qu'il allât au plus vite chercher la sage femme. Le
cas pressait. —
Ma fine ! répondit ce papa malgré lui, y fait ben trop nère... dites
à Madelon, d'patienter jusqu'au jour…….. Et il se rendormit.
Avril
1878
-
Bourrasque. -
Une violente
bourrasque s'est fait sentir, mardi soir, à Cléville, canton de
Troarn. Bon nombre de couvertures ont été enlevées ou endommagées,
un vieux bâtiment appartenant à Mme Friley a été détruit par la
tempête, des pommiers en plein rapport ont été déracinés. L'un de
ces arbres a été transporté à environ dix mètres avec une telle
violence qu'il en renversa plusieurs qui se trouvaient sur son passage.
Tout se borne à des dégâts matériels. Janvier
1880
- Jeanneton avait
tort. -
Nous
avons déjà entretenu nos lecteurs du différend qui divisait le maire
et le curé de Cléville. Ce dernier avait de sa propre autorité, et
sans en avoir demandé la permission au maire, fait abattre un noyer
situé dans les dépendances du presbytère, il prétendait qu'il était
mort et, à l'appui de son dire, voulait faire entendre Jeanneton, sa
servante. Le maire prétendait au contraire que l'arbre n'était pas
mort et réclamait au nom de la commune 100 fr. de dommages-intérêts.
Le juge de
paix de Troarn a nommé des experts, et sur leur rapport, le curé de
Cléville a été condamné à 70 francs de dommages-intérêts.
On voit que les experts n'ont pas été de l'avis de Jeanneton.
Juillet
1880
- Tentative de
meurtre. - Lundi,
à 3 heures et demie du soir, le nommé Armand Chrétien, âge de
39 ans, propriétaire à Cléville, a tiré un coup de fusil et porté
plusieurs coups de conduit à lessive en fer, à la femme Lecerf, âgée
de 39 ans, sa concubine. La femme Lecerf a été blessée à la hanche
droite, à la tête et à l'épaule droite, on pense que ses jours ne
sont pas en danger. Chrétien, après son crime, a tenté de ce suicider
en se jetant dans une mare d'où il a été retiré presque asphyxié et
a été arrêté et mis à la disposition de la justice.
Juin
1882
- Fantaisie d’un
syndicat.
- Mercredi,
puis samedi, le marais de Cléville a failli être inondé par la Dives,
mais le maire de Cléville ayant requis tous les ouvriers disponibles,
l'inondation a pu être empêchée.
Quant au syndicat de la Dives, qui aurait dû prendre des mesures, il
n'a pas donné signe de vie. En revanche, il a fait un joli travail à
St-Pierre-du-Jonquet. Mercredi, en pleine crue de la Dives, ses
ouvriers ont établi un barrage dans le ruisseau appelé la Tranchée.
Immédiatement une inondation s'est produite, en avant
de ce
barrage, et l'eau a couvert 6 hectares de terrain, et montré ainsi que
le syndicat de la Dives, n'est pas plus malin qu'il n'en a l'air.
Février
1885 -
Un désaccord. -
Un conflit assez curieux
existe actuellement entre le préfet et la commune de Cléville. Voici
les faits : Certaines affaires ne recevant aucune solution, le
maire de cette commune adressa sa démission au préfet en août 1884.
Celui-ci fit la sourde oreille et ne répondit qu’après…. une
lettre chargée. Lors de la réélection,
l'ancien maire fut réélu à l'unanimité, mais il refusa d'accepter,
et les motifs de son refus furent inscrits au
procès-verbal.
Juin 1887 - Il est temps d’attendre. - A la suite des pluies de ces jours derniers, une crue des rivières s'est produite. Les bords du Laizon, qu'on signale au directeur du syndicat depuis au moins quatre ou cinq ans comme étant en très mauvais état, ont cédé à cette dernière crue et tout le marais de Cléville a été sous une couche d'eau vaseuse qui a varié de 30 centimètres à 1 mètre. La perte occasionnée par cette négligence est évaluée, pour Cléville, à 25 000 fr. Les propriétaires vont sans doute attaquer le syndicat, mais ils ont le temps d'attendre. Un procès de ce genre, intenté depuis tantôt six ans par M. Querrière, n'est pas encore aujourd'hui terminé.
Juin 1887 - Les fortes chaleurs. - Les fortes chaleurs que nous subissons ne sont rien auprès de celles que nos pères eurent à supporter. Ainsi, en 1803, la Normandie vit s'écouler une période de quatre-vingt-quinze jours sans pluie. En 1811, année de la fameuse comète, les rivières tarirent dans plusieurs départements. En 1844, nouvelles chaleurs, le thermomètre resta stationnaire entre 50 et 60 degrés. Dans quelques départements, les bestiaux périrent faute d'eau. En 1859, 1860, 1869 et 1874, le thermomètre monta à 38 degrés. L'année dernière, il y eut 20 degrés au mois d'octobre, température exceptionnelle pour la saison.
Mars
1888 -
A quelque chose malheur est bon.
- Nous avons, au
moment, donné les détails sur les avaries arrivées aux ornements
d'église de la fabrique de Cléville. Une action en
responsabilité a été intentée à l'entrepreneur des réparations de
l’église. Le procès n'a pas encore reçu que nous sachions de
solution devant le conseil de préfecture, mais les ornements, à ce
qu'on nous assure, sont depuis longtemps réparés, grâce à des âmes
charitables. De cette façon, la fabrique ne peut que gagner à cette
malheureuse affaire. Si elle perd son procès, elle ne perdra rien. Si
elle le gagne, elle sera remboursée une seconde fois de sa perte.
Avril
1888
- Un
kilomètre par jour. -
Le conseil de
préfecture a statué sur l'action intentée par la fabrique de
Cléville à l'entrepreneur des travaux de l'église pour dégâts
causés aux ornements. La fabrique de Cléville a gain de cause et une
expertise doit fixer le chiffre de l'indemnité que lui paieront chacun
par moitié l'entrepreneur des travaux et l'architecte qui les a
conduits. Cette décision a été rendue le 5 mars et c'est le 25
seulement qu'elle a été notifiée à la fabrique. Comme Cléville est
à 22 kilomètres de Caen, on voit que c'est une vitesse de un
kilomètre par jour !
Novembre
1888 -
Accident d’arme à feu. -
Ces
jours derniers, à Cléville, on tirait des coups de pistolet à propos
d'une noce. En bourrant le sien, un nommé Dil a fait partir le
coup inopinément et s'est fait une blessure grave à la main droite.
L'amputation ne sera peut-être pas nécessaire, mais il est très
probable que, de longtemps, il ne pourra se servir de sa main.
Novembre 1892 - Qui qui trichent ? - Voilà ce que se demandent les habitants de Cléville, en voyant le curé et l'adjoint bouleverser les archives de la commune. Ils y ont passé quatre jours une de ces dernières semaines, et il faut croire qu'ils n'ont pas encore trouvé ce qu'ils cherchaient, car ils recommencent. Le secrétaire de la mairie, qui avait la garde des archives et auquel on a voulu en rendre la clef après tout ce bouleversement, a refusé de la reprendre à moins d'un nouvel inventaire, et il a bien fait. (Source : Le Bonhomme Normand)
M. Pépin réfute aussi ce qui à été dit au sujet du secrétaire de la mairie. Ceci n'est pas l'affaire du presbytère. Aussi ne publions nous rien, car on accuserait certainement le curé d'être tout dans la commune. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1892 - Batterie municipale. - Dimanche, le maire de Cléville arrive à la mairie. Toujours à propos des fameuses archives dont nous avons parlé, Il y a altercation entre le secrétaire-instituteur de la mairie et le susdit maire. Le maire calotte, paraît-il, le secrétaire ! Celui-ci se sauve, le maire le suit, la femme du secrétaire court après, pendant que les mioches piaillent et que le public s'amuse. On dit même que le maire, ne pouvant atteindre le secrétaire, se serait rabattu sur sa femme. Une enquête ne peut manquer d'être ouverte, car il est impossible que l'administration laisse ainsi passer à la batterie l'un de ses instituteurs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1893 - Instituteur ou institutrice. - On se rappelle le pauvre instituteur de Cleville, mal vu de son curé et giflé par le maire. Tremblant, il écrit à l'académie et, pour sauver sa peau, demande son changement que ses supérieurs lui accordent immédiatement au 1er janvier, pour ses étrennes, avec un déménagement par un demi-pied, de neige. Par suite, l'académie, trouvant que c'était trop de deux maîtres, un instituteur et une institutrice, pour une commune de 300 habitants, voulut en supprimer un. Mais lequel ? Tel était l'inconvénient. Le curé voulait une institutrice et le maire un instituteur, et les conseillers, qui ne voulaient faire de peine ni à l'un ni à l'autre, hésitaient. Après une délibération, sans résultat, on envoya dans chaque maison le garde champêtre avec un registre. Ceux qui voulaient un instituteur signaient d'un côté, ceux qui voulaient une institutrice, de l'autre. Le curé fut battu. L'institutrice, ainsi ballottée, a donné sa démission et veut se marier. De ce conflit, les petites filles sont seules heureuses, car elles sont en congé et voudraient que cela durât longtemps. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1893 - Une bande de voleurs. - Une bande de voleurs exploite, depuis quelque temps, les cantons de Dozulé et de Mézidon. À Heuland, à Bourgeauville, à Branville, c'est du cidre, ce sont des volailles qui disparaissent, A Cricqueville, les mêmes malfaiteurs, sans doute, en l'absence d'une dame Vimont, propriétaire, et de sa servante, sont entrés avec effraction et sont partis en emportant cinq billets de 100 francs, deux montres en or, une chaîne et des bijoux, le tout évalué à 1 200 francs. A Cléville, des malfaiteurs se sont introduits dans la maison de M. Pigache, maire, et ont fouillé les appartements, pendant que les maîtres et les domestiques étaient à la messe. Ils n'ont trouvé que le porte-monnaie de Mme Pigache, contenant 80 fr., et ont emporté les chaussures du fils Pigache, également absent. Des
malfaiteurs sont entrés dans la maison de M. Fontaine, demeurant à
Beaufour, et ont volé un billet de banque de 100 francs et quelques
bijoux d'une valeur d'environ 400 fr.
Octobre 1894 - Appel des conscrits. - Le bruit s'accrédite de plus en plus que l'appel de la classe de 1893 aurait lieu, par anticipation du 12 au 15 novembre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1894 - La pêche. - Jusqu'au 10 janvier, est interdite la pêche du saumon, du 20 octobre au jeudi 31 janvier, est interdite la pêche de la truite et de l'ombre-chevalier ; du 15 novembre au 31 décembre, est interdite la pêche du lavaret. Une mesure d'exception relative aux arrêtés préfectoraux d'interdiction temporaire de la pêche, même à la ligne flottante, porte que les carpes, brochets, barbeaux, brèmes, aloses, perches et gardons pourront être capturés en tout temps s'ils atteignent 14 cent, de long ; les soles plies et filets, 10 cent, seulement. Les écrevisses à pattes rouges doivent compter 8 cent., et celles à pattes blanches 13 cent, de longueur. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1894 - Ca va mal au Marais. - A la suite du fameux procès des marais de Cléville, l'administration a été changée et confiée aux adversaires de l'ancienne. Les propriétaires n'y ont pas gagné. Les chemins d'exploitation sont dans un état tel que les chevaux ont une peine énorme à traîner une charrette vide. Les revenus ordinaires étaient de 3 à 400 fr. Cette année, la récolte des herbes a été vendue 214 fr., mais il a fallu, pour en arriver là, dépenser au moins 200 francs, d'où un revenu à peu près nul. Enfin, par négligence, les fosses sont restés à sec pendant plusieurs jours, et une jument appartenant à M. Brion, jument mère de plusieurs étalons, est tombée dans un fossé et est morte des suites de sa chute. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1895 - Pêche. - La pêche du saumon est interdite jusqu'au 10 janvier, à partir du 20 octobre, on ne pourra plus pêcher la truite et l'ombre-chevalier. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1895 - Morts accidentelles. - Dimanche, la dame Marie Voisin, 63 ans, propriétaires Basseneville, se rendait en voiture à Biéville avec sa belle-sœur, âgée de 40 ans, lorsqu'en passant sur le territoire de Cléville le cheval s'emballa et fit verser la voiture dans un fossé. La dame Marie Voisin fut tuée sur le coup et sa belle-sœur en fut quitte pour quelques légères contusions. — Le sieur Joseph Adelinel, 60 ans, journalier à Orbec, était à la Vespière en train d'abattre des poires lorsque, tout à coup, la branche sur laquelle il se trouvait vint à sa rompre. Le malheureux tomba sur la sol où il se tua net. — Ces jours-ci, les deux fils de M. Bisson, propriétaire à St-Gemain-de-Livet, cueillaient des poires. L'un d'eux, âgé de 25 ans, fut pris d'un étourdissement et tomba sur le sol. Malgré les soins qui lui ont été prodigués, il est mort quatre jours après l'accident. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1898 - Mort accidentelle. - La femme Florina Perrée, 53 ans, journalière à Cléville, est tombée dans le ruisseau « La Boude de Cléville », où elle lavait, et s'est noyée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1898 - Mesures sanitaires. – L'entrée du bétail espagnol et portugais est interdite en France à cause de la fièvre aphteuse. — M. le préfet du Calvados vient, de prendre un arrêté relatif aux mesures à prendre pour l'introduction et la mise en vente, dans le Calvados, des moutons destinés à la boucherie et provenant de départements affectés de fièvre aphteuse ou de clavelée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1898 - Échange de coups. – Le maire de Cléville, canton de Mézidon, ayant eu une discussion avec un ouvrier qui refusait de lui couper son foin, les habitants de la commune ont assisté à une lutte à coups de poing, de pierre et de bâton, lutte à laquelle ont pris part le maire, l'ouvrier et un voisin, qui n'était cependant pour rien dans l'affaire. Le maire a eu le dessous. La chose en est là. Personne ne porte plainte, chacun pansant ses blessures. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1900 - Noyés accidentellement. - On a trouvé dans la mare de son jardin, à Cléville, prés Troarn, le cadavre du sieur Auguste Guérin, 48 ans, ouvrier draineur et suisse à l’église. Le malheureux, en rentrant chez lui, trompé par l'obscurité, y était tombé et avait aussitôt succombé à une congestion. —
On a trouvé noyé dans la rivière l'Orne le sieur Arsène Madelaine,
47 ans, cultivateur à St-Marc-d'Ouilly, qui a dû y tomber,
accidentellement. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre 1901 - Trop d’aplomb pour son age. - Les époux Taban, âgés de 46 et 45 ans, ont eu dix-huit enfants, ça ne les a pas enrichis. Aussi étaient-ils à la charge de la commune de Cléville, canton de Troarn, leur résidence. Tout à coup, les Taban se mirent à bien vivre, à acheter une vache et un tas d'objets. « Bien sûr, ils ont trouvé un trésor », disait-on dans le pays. Mais le mystère fut un jour éclairci. L'argent provenait de vols commis par Lœtitia Rilyon, 14 ans, fille de la femme Taban. Cette gamine était en service chez la veuve Pitrou, 87 ans, habitant Argences. Cette dame avait toute confiance dans sa petite servante, qui a trouvé moyen de lui enlever 2 à 3 000 fr. sur le magot en or que la vieille dame avait la manie de cacher dans son armoire. Malgré toutes les preuves, Lœtitia Rilyon, qui a un aplomb extraordinaire, a juré qu'elle n'a jamais « touché à rien » et a accusé la fille de la veuve Pitrou d'être la voleuse. Cette
peu intéressante famille a été condamnée : le père, à quinze mois
de prison ; la mère et la fille, à six mois chacune, avec la loi
Bérenger pour la jeune voleuse. (Source :
Novembre 1901 - Une conscience élastique. - La femme Traban, condamnée à six mois de prison pour avoir profité du vol commis par sa jeune fille chez Madame Pitrou, rentière à Argences, où elle était servante, nous écrit pour nous dire qu'elle a 36 ans et non 45 ; qu'elle n'a pas eu dix-huit enfants. C'est son mari qui en a eu plusieurs d'un premier mariage, II faut croire que la première souche était meilleure que la seconde, car tous les enfants du premier lit se sont très honnêtement tirés. Il n'en est pas de même de la fille issue du second mariage. La femme Traban, après avoir affirmé qu'elle n'a jamais rien touché du bureau de bienfaisance de Cléville, termine en disant que, par obéissance à la loi, elle fera ses six mois de prison et son mari ses quinze mois, mais « le cœur propre, la tête haute et la conscience nette ».
Avril 1913 - Grave accident - Il y a quelques jours, René Malhère, 24 ans, employé à la fromagerie Lermal, croyant qu'une carabine n'était pas chargée, mit en joue les femmes Ausmont et Madeleine pour leur faire peur. Malheureusement le coup parti et l'une d'elles Mme Madeleine fut atteinte à la tête. On a pu extraire la balle. L'état de cette femme est assez grave. Une enquête a été ouverte.
Mars
1916 -
Animaux volés. - On
a volé, la nuit, dans un herbage à la veuve Halbout, cultivatrice à
Cléville, une vache et deux bœufs, d'une valeur de 2.100 francs. L'un
des bœufs appartient à la dame Mabire, fille de la veuve Halbout.
Cette dernière accuse de ce vol une personne, qui la touche de très
près, mais rien, jusqu'ici, dans l'enquête, n'est venu prouver
la véracité de cette assertion.
Octobre 1921 - Trois saligauds. - Un chimiste de la Société Normande de Métallurgie, nommé Roussel, rue Saint-Pierre, à Caen, a été arrêté. Ce triste individu se livrait, sur la voie, publique, tantôt dans un endroit, tantôt dans un autre, et particulièrement devant des jeunes filles, à des obscénités d'un goût non douteux. II a avoué ce qui lui était reproché. — Un autre, Jules Guilleux, 31 ans, journalier, sans domicile fixe, attirait des enfants sur le cours Montalivet, à Caen, et là, comme Roussel, se livrait à des gestes répugnants. Le père d'un des gosses le surprit, lui administra une correction en règle et le conduisit au commissariat. —
Un journalier de Cléville, canton de Troarn, Pierre Avisse, accusé
d'avoir violé, il y a quelques jours, une fillette de 13 ans, habitant
Argences, a été arrêté. Il a avoué les faits. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet 1923 - La guigne. - Un épicier de Cléville, canton de Troarn, M. Recouvreur, se présentait à la gendarmerie pour porter plainte contre son voisin. Le voyant surexcité, les gendarmes tentèrent de le calmer, sans toutefois y parvenir, car l'épicier se mit à les outrager et même à les menacer. On
l'a arrêté aussitôt. Deux autres contraventions seront aussi
relevées contre Recouvreur. Sa bicyclette qu'il avait laissée à la
porte n'avait pas de plaque et dans ses poches
Février
1928
-
Les noces d’or de M. et Mme Mélidor.
-
M.
et Mme
Mélidor
Tabesse,
âgés
respectivement
de 72
et 73
ans,
viennent
de célébrer
leurs
noces
d'or,
entourés
de
leurs
enfants
et petits-enfants.
Février 1932 - On cambriole à Cléville. - Des malfaiteurs que la gendarmerie recherche activement se sont introduits, au cours de la nuit, en brisant un carreau, dans les bureaux de la Fromagerie Lepetit, à Cléville. Fracturant un meuble-caisse, les malandrins ont fait main basse sur une somme de 1 800 fr. Le vol qui fut découvert, au matin, par un magasinier, M. Louis Garnier, procédant à l'ouverture des portes de différents locaux de l'usine, est imputé à un employé récemment congédié. Des
traces de pesée ont été relevées sur une porte donnant accès dans
un couloir menant aux bureaux de la Fromagerie. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1941
- Délimitation
de la région «
Pays d'Auge ». - Elle comprend
pour le Calvados : a) Arrondissement de Lisieux (en entier, sauf
Thiéville) : b) Arrondissement
de Pont-l'Evêque (en entier) ; c) Les communes suivantes du
canton de Troarn : Amfréville, Argences, Bavent, Bréville, Bures,
Cabourg. Canteloup, Cléville, Janville, Merville, Petiville,
Robehomme, St-Ouen-du-Mesnil-Oger, Sallenelles, St-Pierre-de-Jonquet,
St-Pair, Troarn, Varaville ; d) Les communes suivantes du canton de
Bourguébus : Airan, Cesny-aux-Vignes, Moult : e) Les communes du
canton de Morteaux-Coulibœuf : Baron, Courcy, Louvagny, Moutiers-en-Auge,
Norrey-en-Auge.
Avril 1947 - Les surprises de la pêche. – Accompagné de ses fils et de cinq camarades : Roger Villerobe et Hubert Rouland, de Méry-Corbon ; Marcel Cornée, Lucien Germain et Jean Meslay de Cléville ; M. Michel Alexandre, de Biéville-en-auge, pêchait de nuit à l’aide d’un grand épervier dans la rivière « la Vie ». En ramenant le filet ils y découvrirent un objet dont l’obscurité ne leur permit pas de reconnaître la nature. C’était un engin de guerre qui ne tarda pas à éclater blessant M. Michel à la mâchoire inférieure. Les huit pêcheurs se sont vus gratifier des contraventions d’usage. (Source : Le Bonhomme Libre)
Juin
1948 -
Des malfaiteurs opèrent à Cléville.
- Au
cours de la nuit des inconnus ont pénétré dans la fromagerie Lepetit
où ils ont dérobé une machine à écrire et 200 litres d'essence. Ils
se sont retirés non sans avoir fait le plein de leur voiture au
distributeur de carburant installé dans la cour.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1949
-
Une pomme à damner le genre humain.
-
M.
Alexandre Martin, cultivateur à Cléville, a récolté dans son verger
une pomme dite « Reine
de Cléville
» pesant le poids de 500 grammes. Cette variété d'un goût excellent
se conserve jusqu'en février. ( Le Bonhomme Libre ) |
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CLÉVILLE (Calvados) - La Ferme de l'Église |
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