1er Juillet 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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COLLEVILLE - MONTGOMERY

Canton de Ouistreham

Les habitants de la commune sont des Collevillais, Collevillaises


Juin 1831    -    Prestation de serment.   -   Dimanche dernier a eu lieu la prestation de serment des officiers de la garde nationale de Colleville-sur-Orne, en présence des autorités, de la garde nationale sous les armes, et de toute la population de la commune. Plusieurs gardes nationaux de Caen, qui avaient été invités à assister à cette fête, s'y étaient rendus en grande tenue.

Après la revue, M. Raby, capitaine de la compagnie de Colleville, réunit dans un banquet qu'il avait fait préparer et les gardes nationaux qu'il commande et ceux qui étaient venus de la ville, ainsi que plusieurs autres venus des communes voisines. La plus franche cordialité n'a cessé de régner pendant ce repas, auquel vingt drapeaux tricolores et plusieurs drapeaux polonais disposés avec goût autour de la table imprimaient le caractère d'une réunion toute patriotique.

Des toasts ont été portés au Roi, aux gardes nationales et à l'union qui fait leur force, et répétés avec enthousiasme.

Des danses et des jeux ont terminé fort agréablement cette fête civique, à laquelle l'ordre le plus parfait a constamment présidé.

(Le Pilote du Calvados)

 

Juin 1831    -    Appel à la vigilance des maires.   -   M. le préfet du Calvados vient d'adresser à MM. les maires du département une circulaire pour inviter ces fonctionnaires à prendre de suite toutes les mesures nécessaires pour empêcher la divagation des chiens.

Plusieurs de ces animaux attaqués de la rage ont parcouru différentes communes et ont mordu d'autres animaux. Il importe

donc dans l'intérêt de la sûreté publique, que les règlements sur cette matière soient exécutés avec sévérité, afin de prévenir les accidents qui résulteraient d'un défaut de précaution et de surveillance. (Le Pilote du Calvados)

 

Avril 1834    -   Un vol avec escalade.   -   Dans la nuit du dimanche 30 mars dernier, un vol avec escalade et effraction a été commis au préjudice du sieur Le Renard, marchand à Colleville-sur-Orne, alors absent de son domicile.

On a forcé l'armoire de la chambre et le comptoir de la boutique, et tout l'argent qui s'y trouvait a été enlevé, ainsi qu'un carton rempli de dentelles. On ignore quels sont les auteurs de ce crime. (Mémorial du Calvados)

 

Avril 1834    -   Tribunal de police correctionnelle.   -   Audience du samedi 5 avril.  Présidence de M. Lhermitte.

-   Depuis longtemps, il existait des relations non équivoques entre le sieur Gohier, propriétaire à Colleville-sur-Orne, âgé de 23 ans, et Bonne-Thérèse-Victoire Gardembas, femme Quesnel, de la même commune.

Le 16 février dernier, Gohier déposa dans une auberge de Caen une valise contenant une quantité d'effets appartenant aux époux Quesnel. Le tribunal a reconnu que ces effets avaient été soustraits par la femme Quesnel dans le domicile commun, et qu'en les recelant, le sieur Gohier s'est rendu complice de cette soustraction, admettant cependant en sa faveur des circonstances atténuantes, il l'a condamné seulement à 300 fr. d'amende, à 100 fr. de dommages-intérêts envers le sieur Quesnel, partie civile, et aux dépens. (Mémorial du Calvados)

 

Juin 1834   -   Tribunal de police correctionnelle.   -   Le nommé François-Stanislas Vasnier, domestique à Colleville-sur-Orne, comparaissait sous le poids de plusieurs vols accompagnés de circonstances qui l'auraient conduit devant la cour d'assises, s'il n'était pas âgé de moins de 16 ans.

Le tribunal a reconnu qu'il avait agi avec discernement, et l'a condamné à être renfermé pendant deux ans dans une maison de correction. (Mémorial du Calvados)

 

Février 1840   -  Nouvelles locales.   -   Nous recommandons le fait suivant à M. le préfet. La commune de Colleville-sur-Orne possédait une belle allée de peupliers, cette allée était plantée sur un terrain communal. Quelques arbres portaient ombrage à M. le maire, ou plutôt à une de ses propriétés.

Nous invitons M le préfet à demander à M. le maire de Colleville-sur-Orne, pourquoi de son autorité privée, il a fait abattre ces arbres, au mois de décembre dernier, et comment depuis cette époque, il n’a pas encore rendu compte au Conseil municipal de ce qu’étaient devenus les peupliers abattus.

Si M. le préfet ne juge pas à propos de s’occuper de cette affaire, nous publierons une réclamation d’une vingtaine de citoyens de Colleville qui nous apprennent quel est le détenteur des arbres abattus.

Le fait est grave ! et il intéresse au dernier degré I’honneur de M. Piedplu, maire de Colleville. (source :  Le Haro Normand)

 

Septembre 1857   -   Cour d’assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller d’Angerville. Audience du 8 août.

Le nommé Jules-Désiré Maheult, cordonnier, domicilié à Colleville-sur-Orne, où il est né, le 25 septembre 1831, a déjà subi deux condamnations, l’une pour vol, et l’autre pour attentat à la pudeur. Il a comparu samedi devant le jury, sous l’accusation d’avoir, le 12 juillet 1857, sur le territoire de la commune d'Ouistreham ou de Bénouville, commis une tentative de viol.

Déclaré coupable, mais avec circonstances atténuantes, il a été condamné à 10 ans de réclusion. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Décembre 1860   -  Un suicide.   -   Le 12 de ce mois, le nommé Lehericey (Désiré), boulanger à Colleville-sur-Orne, a été trouvé pendu dans sa cave. On attribue la mort de cet homme au mauvais état de ses affaires. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1861   -   Un accident de la route.   -   Le 14 du courant, deux voitures, attelées chacune d'un cheval, descendaient au trot la rue qui traverse la commune de Colleville-sur-Orne, canton de Douvres. Tout-à-coup, le conducteur de la dernière voiture, le sieur Cussy, cultivateur, demeurant à Periers, voulant sans doute dépasser celle qui était devant lui, donna un vigoureux coup de fouet à son cheval, en lui faisant prendre une direction plus à droite. Dans ce moment, le moyeu de la roue atteignit une pauvre femme, la veuve Têtard (Marianne), âgée de 88 ans, qui habite la commune, et la jeta violemment par terre.

Relevée aussitôt, dans un état alarmant, et conduite à son domicile par les soins du sieur Cussy qu'on avait prévenu de l'accident qu'il venait d'occasionner, la malheureuse veuve Têtard est morte le surlendemain, à 5 heures du soir, des suites de ses blessures.

Une enquête judiciaire a été ouverte sur ce triste événement, et le sieur Cussy a été interrogé par M. le juge d'instruction. ( L’Ordre et la Liberté )

 

Août 1864   -   Pour les écoles.   -  Le ministre de l'instruction publique vient de charger les préfets de demander aux Conseils généraux une allocation pour acheter à l'usage des écoles normales primaires départementales :

Un baromètre de Fortin.

Un thermomètre à minima de Rutherford.

Un thermomètre à maxima de Negretti.

Un psychromètre.

Un pluviomètre.

Une girouette.

L'achat de tous ces objets ne doit pas dépasser 250 fr., et permettra, dit M. le ministre, aux écoles normales de rassembler les matériaux d'une statistique des orages qui sévissent sur la France. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1864   -   Le mauvais temps.   -   Les bourrasques qui se sont fait sentir, mardi dernier, ont été si violentes qu'elles ont occasionné des dégâts dans beaucoup de communes. Des pommiers ont été couchés sur le sol ; beaucoup d'autres ont eu leurs branches rompues.

Les pommiers et les poiriers ont été tellement secoués par la tempête, qu'une grande quantité de fruits jonchent le sol. Ce fait est d'autant plus regrettable que ces fruits sont loin de leur maturité, ce qui constitue une perte évidente pour les propriétaires. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1864   -   Par arrêté.   -   M. le préfet du Calvados, en date du 13 septembre, a nommé, M. Baillehache ( Pierre-Charles), adjoint et conseiller municipal, est nommé maire de la commune de Saint-Paul-du-Vernay, en remplacement de M. Morel, décédé.

Par deux autres arrêtés préfectoraux des 13 et 14 septembre, sont nommés : Adjoint de la commune d'Ecrammeville, M. Mahouy, conseiller municipal, en remplacement de M. Marie Bulot, nommé maire.

Adjoint de la commune de Colleville-sur-Orne, M. Lebecq (Maximilien), conseiller municipal, en remplacement de M. Madelaine, décédé. (l’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1866   -  Deux incendies.   -    Le 26 décembre, à Colleville-sur-Orne, une grange renfermant du blé et du foin, a été détruite par les flammes. On estime la perte à 860 fr.

Le 27, encore à Colleville, le feu s'est déclaré dans un corps de bâtiment qui a été à peu près complètement détruit. La perte est de 1 830 fr.

Ces deux immeubles appartenaient au même propriétaire, M. Marie (Rémy). ( Le Bonhomme Normand )

 

Décembre 1868   -   Un accident.   -   Dimanche, vers six heures du matin, sur le chemin vicinal de la mer, à Colleville-sur-Orne, et sur le territoire de cette commune, le sieur Armand Ferdinand Lerenard, âgé de 34 ans, cultivateur, a été trouvé écrasé par les roues de sa voiture, chargée de sable et attelée de deux chevaux.

Lerenard avait quitté son domicile à quatre heures du matin, pour aller chercher du sable à la mer.

Cette mort est volontaire, car Lerenard s'est jeté à trois reprises différentes sous les roues de sa voiture. La première fois, il a eu la tête et l'épaule écorchées, la dernière fois la roue lui a passé sur le coup et la mort a été un instantanée.

La cause de ce suicide serait la mésintelligence qui existait depuis quelque temps entre cet homme et sa femme.  

 

Mars 1869   -   Une condamnation.   -   Etienne Seigle, boucher à Colleville, âgé de 55 ans, convaincu d'avoir outragé par paroles le garde champêtre en le traitant de fainéant et de propre à rien, a été condamné à 100 francs d'amende.  

 

Avril 1869   -   La mer et les naufrages.   -   Le brick goélette anglais « Ann-White », capitaine Philips, allant sur lest à Swansea, désemparée de ses voiles, a dû se mettre à la côte sous la redoute de Colleville. L'équipage est sauvé, et comme l'échouement a eu lieu au plein, sur fond de sable fin, le navire n'a pas souffert et sera facilement renfloué, aussitôt que la mer va prendre du revif.  

 

Février 1870   -   Fait divers.   -   Le froid de ces derniers jours a été tel, que sur notre littoral, entre Courseulles et Ouistreham, les congres, étrilles, crabes et autres coquillages saisis par  le froid, venaient échouer sur la grève. Des cultivateurs des environs ont enlevé ces animaux, qui seront utilisés à l'engraissement des terres.  

 

Juin 1871   -  Fait divers.   -   Le 8 juin, vers six Heures du soir, le nommé Louis Lambert, âgé de 77 ans, propriétaire à Colleville-sur-Orne, est tombé accidentellement dans un étang, et s'y est noyé. Son cadavre a été retrouvé le lendemain, vers neuf heures du matin.  

COLLEVILLE-SUR-ORNE 

Grande Rue   -   Restaurant des Fleurs

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