Juin
1831 -
Prestation de serment.
- Dimanche
dernier a eu lieu la prestation de serment des officiers de la garde
nationale de Colleville-sur-Orne, en présence des autorités, de la
garde nationale sous les armes, et de toute la population de la commune.
Plusieurs gardes nationaux de Caen, qui avaient été invités à
assister à cette fête, s'y étaient rendus en grande tenue.
Après
la revue, M. Raby, capitaine de la compagnie de Colleville, réunit dans
un banquet qu'il avait fait préparer et les gardes nationaux qu'il
commande et ceux qui étaient venus de la ville, ainsi que plusieurs
autres venus des communes voisines. La plus franche cordialité n'a
cessé de régner pendant ce repas, auquel vingt drapeaux tricolores et
plusieurs drapeaux polonais disposés avec goût autour de la table
imprimaient le caractère d'une réunion toute patriotique.
Des
toasts ont été portés au Roi, aux gardes nationales et à l'union qui
fait leur force, et répétés avec enthousiasme.
Des
danses et des jeux ont terminé fort agréablement cette fête civique,
à laquelle l'ordre le plus parfait a constamment présidé.
(Le
Pilote du Calvados)
Juin
1831 -
Appel à la vigilance des maires.
- M.
le préfet du Calvados vient d'adresser à MM. les maires du
département une circulaire pour inviter ces fonctionnaires à prendre
de suite toutes les mesures nécessaires pour empêcher la divagation
des chiens.
Plusieurs
de ces animaux attaqués de la rage ont parcouru différentes communes
et ont mordu d'autres animaux. Il importe
donc
dans l'intérêt de la sûreté publique, que les règlements sur cette
matière soient exécutés avec sévérité, afin de prévenir les
accidents qui résulteraient d'un défaut de précaution et de
surveillance. (Le Pilote du Calvados)
Avril
1834 -
Un vol avec escalade.
- Dans la
nuit du dimanche 30 mars dernier, un vol avec escalade et effraction a
été commis au préjudice du sieur Le Renard, marchand à
Colleville-sur-Orne, alors absent de son domicile.
On
a forcé l'armoire de la chambre et le comptoir de la boutique, et tout
l'argent qui s'y trouvait a été enlevé, ainsi qu'un carton rempli de
dentelles. On ignore quels sont les auteurs de ce crime. (Mémorial du
Calvados)
Avril
1834 -
Tribunal de police correctionnelle.
- Audience
du samedi 5 avril. Présidence
de M. Lhermitte.
- Depuis longtemps, il existait des relations non
équivoques entre le sieur Gohier, propriétaire à Colleville-sur-Orne,
âgé de 23 ans, et Bonne-Thérèse-Victoire Gardembas, femme Quesnel,
de la même commune.
Le
16 février dernier, Gohier déposa dans une auberge de Caen une valise
contenant une quantité d'effets appartenant aux époux Quesnel. Le
tribunal a reconnu que ces effets avaient été soustraits par la femme
Quesnel dans le domicile commun, et qu'en les recelant, le sieur Gohier
s'est rendu complice de cette soustraction, admettant cependant en sa
faveur des circonstances atténuantes, il l'a condamné seulement à 300
fr. d'amende, à 100 fr. de dommages-intérêts envers le sieur Quesnel,
partie civile, et aux dépens. (Mémorial du Calvados)
Juin
1834 -
Tribunal de police correctionnelle.
- Le
nommé François-Stanislas Vasnier, domestique à Colleville-sur-Orne,
comparaissait sous le poids de plusieurs vols accompagnés de
circonstances qui l'auraient conduit devant la cour d'assises, s'il n'était
pas âgé de moins de 16 ans.
Le
tribunal a reconnu qu'il avait agi avec discernement, et l'a condamné
à être renfermé pendant deux ans dans une maison de correction. (Mémorial
du Calvados)
Février
1840 -
Nouvelles locales. - Nous
recommandons le fait suivant à M. le préfet. La commune de
Colleville-sur-Orne possédait une belle allée de peupliers, cette
allée était plantée sur un terrain communal. Quelques arbres
portaient ombrage à M. le maire, ou plutôt à une de ses propriétés.
Nous
invitons M le préfet à demander à M. le maire de Colleville-sur-Orne,
pourquoi de son autorité privée, il a fait abattre ces arbres, au mois
de décembre dernier, et comment depuis cette époque, il n’a pas
encore rendu compte au Conseil municipal de ce qu’étaient devenus les
peupliers abattus.
Si
M. le préfet ne juge pas à propos de s’occuper de cette affaire,
nous publierons une réclamation d’une vingtaine de citoyens de
Colleville qui nous apprennent quel est le détenteur
des arbres abattus.
Le
fait est grave ! et il intéresse au dernier degré I’honneur de
M. Piedplu, maire de Colleville. (source :
Le Haro Normand)
Septembre
1857 - Cour d’assises du Calvados. - Présidence
de M. le conseiller d’Angerville. Audience du 8 août.
Le
nommé Jules-Désiré Maheult, cordonnier, domicilié à
Colleville-sur-Orne, où il est né, le 25 septembre 1831, a déjà subi
deux condamnations, l’une pour vol, et l’autre pour attentat
à la pudeur. Il a comparu samedi devant le jury, sous l’accusation d’avoir,
le 12 juillet 1857, sur le territoire de la commune d'Ouistreham ou de
Bénouville, commis une tentative de viol.
Déclaré
coupable, mais avec circonstances atténuantes, il a été condamné à
10 ans de réclusion. (Source : Le journal de Honfleur)
Décembre
1860 - Un suicide. -
Le 12 de ce mois, le nommé Lehericey (Désiré), boulanger à
Colleville-sur-Orne, a été trouvé pendu dans sa cave. On attribue la
mort de cet homme au mauvais état de ses affaires. ( L’Ordre et la
Liberté)
Octobre
1861 - Un accident de la route. - Le
14 du courant, deux voitures, attelées chacune d'un cheval,
descendaient au trot la rue qui traverse la commune de
Colleville-sur-Orne, canton de Douvres. Tout-à-coup, le conducteur de
la dernière voiture, le sieur Cussy, cultivateur, demeurant à Periers,
voulant sans doute dépasser celle qui était devant lui, donna un
vigoureux coup de fouet à son cheval, en lui faisant prendre une
direction plus à droite. Dans ce moment, le moyeu de la roue atteignit
une pauvre femme,
la veuve Têtard (Marianne), âgée de 88 ans, qui habite la commune, et
la jeta violemment par terre.
Relevée
aussitôt, dans un état alarmant, et conduite à son domicile par les
soins du sieur Cussy qu'on avait prévenu de l'accident qu'il venait
d'occasionner, la malheureuse veuve Têtard est morte le surlendemain,
à 5 heures du soir, des suites de ses blessures.
Une
enquête judiciaire a été ouverte sur ce triste événement, et le
sieur Cussy a été interrogé par M. le juge d'instruction. ( L’Ordre
et la
Liberté )
Août
1864 -
Pour les écoles. -
Le ministre de l'instruction publique vient de charger les
préfets de demander aux Conseils généraux une allocation pour acheter
à l'usage des écoles normales primaires départementales :
Un
baromètre de Fortin.
Un
thermomètre à minima de Rutherford.
Un
thermomètre à maxima de Negretti.
Un
psychromètre.
Un
pluviomètre.
Une
girouette.
L'achat
de tous ces objets ne doit pas dépasser 250 fr., et permettra, dit M.
le ministre, aux écoles normales de rassembler les matériaux d'une
statistique des orages qui sévissent sur la France. (l’Ordre et la
Liberté)
Août
1864 -
Le mauvais temps. -
Les bourrasques qui se sont fait sentir, mardi dernier, ont été
si violentes qu'elles ont occasionné des dégâts dans beaucoup de
communes. Des pommiers ont été couchés sur le sol ; beaucoup d'autres
ont eu leurs branches rompues.
Les
pommiers et les poiriers ont été tellement secoués par la tempête,
qu'une grande quantité de fruits jonchent le sol. Ce fait est d'autant
plus regrettable que ces fruits sont loin de leur maturité, ce qui
constitue une perte évidente pour les propriétaires. (l’Ordre et la
Liberté)
Septembre
1864 -
Par arrêté. -
M. le préfet
du Calvados, en date du 13 septembre, a nommé, M. Baillehache (
Pierre-Charles), adjoint et conseiller municipal, est nommé maire de la
commune de Saint-Paul-du-Vernay, en remplacement de M. Morel, décédé.
Par
deux autres arrêtés préfectoraux des 13 et 14 septembre, sont nommés
: Adjoint de la commune d'Ecrammeville, M. Mahouy, conseiller municipal,
en remplacement de M. Marie Bulot, nommé maire.
Adjoint
de la commune de Colleville-sur-Orne, M. Lebecq
(Maximilien), conseiller municipal, en remplacement de M. Madelaine,
décédé. (l’Ordre et la Liberté)
Janvier
1866 -
Deux incendies. - Le
26 décembre, à Colleville-sur-Orne, une grange renfermant du blé et
du foin, a été détruite par les flammes. On estime la perte à 860
fr.
Le
27, encore à Colleville, le feu s'est déclaré dans un corps de
bâtiment qui a été à peu près complètement détruit. La perte est
de 1 830 fr.
Ces
deux immeubles appartenaient au même propriétaire, M. Marie (Rémy). (
Le Bonhomme Normand )
Décembre
1868 -
Un accident.
- Dimanche,
vers six heures du matin,
sur le chemin vicinal de la mer, à Colleville-sur-Orne, et sur le
territoire de cette commune, le sieur Armand Ferdinand Lerenard, âgé
de 34 ans, cultivateur, a été trouvé écrasé par les roues de sa
voiture, chargée de sable et attelée de deux chevaux.
Lerenard
avait quitté son domicile à quatre heures du matin, pour aller
chercher du sable à la mer.
Cette
mort est volontaire, car Lerenard s'est jeté à trois reprises
différentes sous les roues de sa voiture. La première fois, il a eu la
tête et l'épaule écorchées, la dernière fois la roue
lui a passé sur le coup et la mort a été un instantanée.
La
cause de ce suicide serait la mésintelligence qui existait depuis
quelque temps entre cet homme et sa femme.
Mars
1869 -
Une condamnation.
- Etienne
Seigle, boucher à Colleville, âgé de 55 ans, convaincu d'avoir
outragé par paroles le garde champêtre en le traitant de fainéant et
de propre à rien, a été condamné à 100 francs d'amende.
Avril
1869 -
La mer et les naufrages.
- Le brick goélette anglais « Ann-White »,
capitaine Philips, allant sur lest à Swansea, désemparée de ses
voiles, a dû se mettre à la côte sous la redoute de Colleville.
L'équipage est sauvé, et comme l'échouement a eu lieu au plein, sur
fond de sable fin, le navire n'a pas souffert et sera facilement
renfloué, aussitôt que la mer va prendre du revif.
Février
1870 -
Fait divers.
- Le
froid de ces derniers jours a été tel, que sur notre littoral, entre
Courseulles et Ouistreham, les congres, étrilles, crabes et autres
coquillages saisis par le froid, venaient échouer sur la grève.
Des cultivateurs des environs ont enlevé ces animaux, qui seront
utilisés à l'engraissement des terres.
Juin
1871 -
Fait divers.
- Le
8 juin, vers six Heures du soir, le nommé Louis Lambert, âgé de 77
ans, propriétaire à Colleville-sur-Orne, est tombé accidentellement
dans un étang, et s'y est noyé. Son cadavre a été retrouvé le
lendemain, vers neuf heures du matin.
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