15 Novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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COLLEVILLE - MONTGOMERY

Canton de Ouistreham

Les habitants de la commune sont des Collevillais, Collevillaises


Février 1901 -  Une femme tuée par son mari.  -  Le nommé Grévir, maçon à Colleville est âgé de 39 ans, marié et père de cinq enfants, trois de ceux-ci sont placés comme domestique, les deux plus jeunes sont restés à la maison.

Le ménage Grévir n'est pas des plus unis, le mari est un alcoolique invétéré et lorsqu'il est gris sa femme et ses enfants sont l'objet de brutalités et de violences de toutes sortes.

Lundi soir, Grévir rentrait chez lui vers 7 heures après avoir fait de copieuses libations dans les cabarets du voisinage. Il était complètement gris et selon son habitude, il chercha querelle à sa malheureuse femme qu'il mit ainsi que ses deux jeunes enfants, à la porte du domicile conjugal. Une heure après, celle -ci voulut revenir pour se coucher, mais son mari entra à nouveau  dans une colère épouvantable ; il la bouscula, et, lui ayant jeté un tabouret qui la fit tomber, il se précipita sur elle et à coups de talon de bottes, il lui laboura toute la région intestinale.

Quelques instants après, cette malheureuse rendait le dernier soupir. Grévir a été mis  en état d'arrestation. Dans le premier interrogatoire qu'on lui a fait subir il a nié formellement avoir tué sa femme, il a  prétendu que celle -ci était tombée dans ses bras sans connaissance et qu'elle était morte sans avoir repris ses sens. Mais l'autopsie à laquelle s'est livré, le docteur Catois, médecin légiste, a démontré que la mort de la femme Grevir était due aux coups qu'elle avait reçu et qui lui avaient écrasé le foie.

 

Février 1901   -   La neige et le froid dans le Calvados.  -  Nous avons eu, cette semaine, une recrudescence de l'hiver. Le froid a été très vif dans le Calvados. Sur certains points, le thermomètre est descendu jusqu'à 14 degrés au-dessous de zéro. Puis est survenu le verglas.

Mercredi matin, les chemins étaient absolument impraticables. Beaucoup de laitiers ont dû venir à pied à Caen. On craint que les récoltes n'aient beaucoup souffert. La neige est tombée assez abondamment. Du reste, il en est tombé presque partout et le froid est généralement très vif.

Dans certains endroits, il y a eu 18 degrés au-dessous de zéro. Dans l'Est, on a mesuré jusqu'à un mètre de neige. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1901   -   Bon débarras.  -  Le nommé Grévir qui vient d'être arrêté pour avoir assassiné sa femme dans les conditions que l'on sait, était depuis longtemps la terreur de Colleville-sur-Orne et des environs.

Il avait, parait-il, subi déjà des condamnations antérieures. Aussi, quand il a feint d'appeler les voisins au secours le meurtre une fois accompli, chacun a compris que c'était, uniquement pour essayer de détourner l’attention des, gendarmes.

Cet individu, dont Le vrai nom est Grévir, est généralement connu sous celui de Grévière. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901   -   Les drames de l’alcool.   -   Louis Grévir, 39 ans, maçon à Colleville-sur-Orne, est un ivrogne, un paresseux et un voleur. Il a été trois fois condamné pour vol, coups et chasse. Il est marié et a trois enfants, un garçon de 18 ans, une fille de 15 ans et un deuxième garçon de 11 ans.

A jeun, c'est un sournois, ivre, il est méchant. Sa femme buvait aussi. Aussi le ménage se querellait-il souvent.

Le soir du 18 février, Grévir rentrait ivre. Sa femme lui présenta sa soupe, il lui donna un soufflet. L'aîné des enfants, qui était couché, voulut intervenir, son père le jeta hors du lit et le frappa. Pour se soustraire aux coups, la femme Grévir se sauva. Grévir courut après, mais, ne pouvant pas la rejoindre, il rentra, mangea sa soupe et se coucha.

Croyant la colère de son mari calmée, la femme Grévir demanda à rentrer. Mais à peine était-elle dans la chambre que son mari lui lança un tabouret dans les jambes qui la fit tomber à la renverse. L'ivrogne se jeta alors sur la malheureuse et lui donna dans la poitrine et sur le ventre au moins trente coups de pieds, portés principalement avec le talon.

Ce drame se passait devant les enfants, qui n'osaient remuer. Malgré son ivresse, Grévir, en voyant sa femme inanimée, n'eut plus qu'une préoccupation : faire croire qu'elle était morte d'une chute et qu'elle avait expiré dans ses bras pendant qu'il la relevait.

A l'audience, l'accusé répond qu'il était ivre et qu'il ne se rappelle de rien. La question de meurtre a été écartée et Louis Grévir a été condamné à dix ans de travaux forcés pour coups et blessures ayant occasionné la mort, mais sans intention de la donner.  Défenseur : Me   Roger. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1901   -   Quatre pendus.   -  On a trouvé, pendu à un pommier dans une prairie, Émile Richebord, 18 ans, domestique à Burcy, près Vire. Le malheureux était économe et sobre. On ne s'explique pas pourquoi il s'est donné la mort.

— La dame Élise Chardin, 40 ans, cultivatrice à Rully, près Vassy a été trouvée, par son mari pendue avec une corde neuve à une poutre du grenier.

Son suicide est attribué à une discussion qu'elle avait eue quelque jours avant avec son père, et qui l'avait beaucoup affectée.

— Le sieur Huet, caissier à Grangues, s'est pendu, on ne sait pour quel motif. La constatation de ce suicide a été faite par la gendarmerie de Dives- sur- Mer.

— Lundi matin, la dame Colas, journalière à Colleville-sur-Orne, a trouvé son fils pendu depuis quelques minutes au milieu de sa chambre. La pauvre mère s'empressa de couper la corde, il était trop tard et l'asphyxie était complète. Colas, âgé de 38 ans, s'adonnait, parait-il, à la boisson. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903    -   Tel père, tel fils.  -  Aimé Grevir, 18 ans, se disant domestique à Ouistreham, mais en réalité sans domicile, se trouvait de passage à Colleville-sur-Orne. Apercevant la dame Planchon, seule dans un champ, il lui demanda l'aumône. Comme elle n'avait rien à lui donner, Grevir la frappa violemment à coups de poing et de pied. La dame Planchon, tout  en criant au secours, saisit son agresseur par le foulard qu'il avait au cou. Afin de lui faire lâcher prise, Grevir lui prit entre ses dents le petit doigt et lui enleva l'ongle. 

Grevir a été condamné à six mois de prison. Son père a été condamné, l'an dernier, par la cour d'assises du Calvados, à dix ans de travaux forcés, pour avoir, étant ivre, tué sa femme en lui portant au moins trente coups de talons de ses souliers ferrés sur le ventre et la poitrine. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1903    -   Pour ravoir son garçonnet.  -  Une femme Hector, demeurant à Colleville-sur-Orne, ne peut pas sentir la famille Jeanne, habitant la même commune. Il n'en est pas de même de son jeune garçon. Il y est toujours fourré, à cause sans doute de la fille, une jeunesse de 19 ans. Ne pouvant pas retenir son garçon par la persuasion, la femme Hector chargea le garde champêtre d'aller le chercher. 

Il n'était peut-être pas dans son droit, mais les Jeanne l'étaient encore moins en traitant le garde champêtre « d'andouille » et en lui disant, en le bousculant; qu'ils « l’em...berlificotaient à pied et à cheval ». Voilà pourquoi le tribunal de Caen a condamné Émile Jeanne, 51 ans, à 6 jours de prison ; sa femme, Elise Fanet, 50 ans, à 40 fr. d'amende, et leur fille Julia à 25 fr. d'amende.   (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1903    -   Les 13 jours en 1903.  -  Les dates pour l'accomplissement des périodes d'instruction des territoriaux en 1903 ont été fixées : du 29 juin au 12 juillet, pour les hommes appartenant au 1er bataillon et au dépôt des régiments d'infanterie du 3e corps d'armée, domiciliés, dans la Seine-Inférieure, l'Eure et le Calvados ; du 28 septembre au 11 octobre, pour les hommes appartenant à l'infanterie ; du 2 au 15 novembre, pour les territoriaux appartenant à la cavalerie ; à des dates spéciales, les territoriaux appartenant à l'artillerie, au génie et aux sections.

Ces périodes concernent les territoriaux des classes 1886, 1887 et 1888, qui appartiennent au 3e corps d'armée. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1903    -   Mort accidentelle.  -  La dame veuve Liégard, née Marie Vielle, 66 ans, journalière à Colleville-sur-Orne, près Ouistreham, en sortant le soir de chez le sieur Gaston Séguin, où elle avait travaillé, est tombée, par suite de l'obscurité, dans l'excavation de la cave et n'a pu se relever.

Ce n'est que le lendemain qu'on a découvert le corps de la malheureuse. Elle avait succombé à une congestion provoquée par le froid. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1903   -   La dépopulation.   -    Pour la quatrième fois depuis peu, le parquet de Caen a dû se transporter dans le canton de Douvres afin d'y procéder à des enquêtes au sujet d'enfants morts d'inanition ou par imprudence des parents.

Il y a quinze jours, c'était à Luc où un enfant était mort faute de soins et de nourriture. La semaine dernière, c’était à Colleville, où un enfant de 2 mois a été trouve mort aux côtés de son père qui l'avait pris dans son lit.

Ce dernier décès est attribué à une suffocation dont le médecin n'a pas pu préciser la cause. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Incendies.  -   A Maisoncelles-Pelvey, d'un bâtiment occupé par le sieur Dumaine, et appartenant à la veuve Hallot. Pertes, pour le locataire. 400 fr. ; pour la propriétaire, 1 500 fr. Tous deux sont assurés.

— D'un bâtiment à usage de grange et d'écurie, à la dame Séguin, propriétaire à Colleville-sur-Orne. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Impôt sur le revenu.  -  Ce projet de loi a été déposé à la Chambre. Il se compose :

1° de la taxe personnelle portant sur le revenu provenant des loyers, des rentes, du commerce, du travail, des emplois et même des retraites.

2° de la taxe mobilière fixée d'après le loyer.

— En ce qui concerne l'impôt sur le revenu, c'est le contrôleur qui l'estimera à charge par lui de prouver l'existence du revenu indiqué.

Sont affranchis de l'impôt, ceux dont le revenu est inférieur à 500 fr., à 700 fr., à 900 fr., à 1 200 fr. et à 1 600 fr. selon l'importance de la population.

A Caen, les personnes ayant un revenu inférieur à 1 600 fr. seront exonérées de l'impôt. (Source : Le Bonhomme Normand)

Juin 1903   -   La pluie.  -   C'était lundi la St-Médard. Il a plu un peu partout. En voilà pour quarante jours, s'il faut en croire la légende. Mais nous sommes certains qu'elle mentira. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -   Mort accidentelle.  -  M. Yvon, 82 ans, curé de Colleville-sur-Orne, revenait de Caen dans la voiture de son boulanger. La voiture versa et M. Yvon fut grièvement blessé. Transporté chez lui, il y est mort le lendemain en pleine connaissance.

Il a demandé que le tapis de table dont ses paroissiens lui avaient fait cadeau le jour de sa fête fût donné à l'église pour la première communion. Car il a manifesté le désir que la cérémonie de la première communion, fixée à dimanche prochain, ne fût pas retardée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Marée.   -   Le dimanche 23 août, aura lieu la plus grande marée. Pleine mer, vers dix heures. Fin de la canicule le 26.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  Un nouveau Salomon.   -   La loi reconnaît aux époux la possibilité de divorcer, mais elle ne leur permet pas de couper en deux leur enfant unique pour se le partager, comme voulait le faire le roi Salomon.

Voici pourquoi le sieur Léopold Séguin, 34 ans, de Colleville-sur-Orne, comparaissait en police correctionnelle. Divorcé de son épouse, il voulait revoir sa fille, la loi, d'ailleurs, l'y autorisait. Mais la dame Séguin avait introduit une instance pour obtenir de ne plus faire conduire la jeune fille chez son père. Séguin, furieux, a menacé sa femme de la tuer et, armé d'un fusil et d'un revolver, il a fait irruption chez M. Vasnier, adjoint, où la dame Séguin s'était réfugiée. Il s'est laissé désarmer, mais le tribunal n'en a pas fait autant, car Séguin a été condamné, pour menaces de mort, à deux mois de prison et cinq ans d'interdiction de séjour. Pour revoir sa fille, Léopold Séguin avait pris un mauvais moyen. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1904  -   Bon chien, chasse de race.  -  L'auteur de l'odieux attentat commis sur la route de la Folie et dont a été victime une jeune fille, Louise Valflard, 20 ans, domestique, rue du Marais, à Caen, vient enfin d'être arrêté.

C'est un dangereux repris de justice, nommé Aimé Grévir, 20 ans, originaire d'Hermanville-sur-Mer, condamné dernièrement à deux mois pour vol de volailles à la veuve Quéruelle, cultivatrice à Lébisay, près Caen. La victime a formellement reconnu son agresseur.

Du reste, Grévir a de qui tenir, car son père fut condamné, en mai 1901, à dix ans de travaux forcés par la cour d'assises du Calvados, pour coups et blessures ayant occasionné la mort de sa femme. Un soir qu'il rentrait ivre, comme de coutume, Grévir, le père, qui était maçon à Colleville-sur-Orne, souffleta sa femme, la mit dehors et se coucha. Quand la malheureuse rentra, croyant la colère de l'ivrogne calmée, Grévir se jeta sur elle, la renversa et lui donna au moins trente coups de pied avec le talon de ses sabots. Il essaya en vain de faire croire à la mort accidentelle de sa victime. Mais, heureusement pour lui, la question de meurtre fut écartée.

— Son exemple a vraiment bien profité à son fils ! (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1904  -  Vols sacrilèges.  -   Les voleurs d'églises ont continué leurs exploits pendant toute cette semaine encore.

Ils ont aussi visité l'église de Biéville, celle d'Ussy et celle de Villers-Canivet où ils ont enlevé les ciboires, et celle de Colleville-sur-Orne, où ils ont pris l'argent dans le tronc des pauvres et des objets du culte.

A Mézidon, l'arrivée du vicaire leur avait fait manquer leur coup.

A Venoix ils n'ont pu prendre que deux sous.

A Guibray, ils ont enlevé un ciboire.

Le bénéfice de ces vols ne doit pas être aussi grand qu'on pourrait le croire, à cause de la difficulté de tirer parti des objets volés.

A Saint-Loup-de-Fribois le ciboire et la custode enlevés valaient 600 fr.

A Quétiéville, les deux mêmes objets n'en valaient guère que 150.

A Mesnil-Mauger, le montant du vol a été de 250 fr.

C'est bien à tort qu'on accuse les cambrioleurs d'églises d'accomplir ces vols sacrilèges pour se procurer les hosties nécessaires à des pratiques de satanisme, car, à Colleville-sur-Orne, ils ont pris la précaution de vider le ciboire et de remettre les hosties dans le tabernacle.

Cependant les cérémonies de purification prescrites en pareil cas, ont eu lieu avec solennité dans tous les sanctuaires profanés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1904  -  Le drame de Colleville-sur-Orne.  -  Il y a une dizaine d'années, s'installaient à Colleville-sur-Orne, près Douvres, les époux Seguin : lui, âgé aujourd'hui de 36 ans, d'un caractère violent, exalté et sournois, et de plus alcoolique, avait déjà subi plusieurs condamnations, en Algérie et dans l'arrondissement de Falaise. Elle, très belle personne, extrêmement élégante, fut bientôt connue à Caen où elle fréquentait les plus luxueux magasins.

Par suite d'une maladie grave, elle fit un séjour assez long dans une clinique caennaise. Depuis presque son arrivée à Colleville, Seguin avait pris pour maîtresse une domestique encore mineure, la fille Marécal. Des querelles éclatèrent bientôt dans le ménage Seguin et, bien qu'ils eussent une petite fille, Andrée, âgée aujourd'hui de 9 ans, les époux plaidèrent en séparation, puis en divorce, qui fut prononcé en faveur de la femme. Seguin fut condamné aussi, pour menaces de mort envers elle, à 2 mois de prison et à l'interdiction de séjour dans l'arrondissement.

Malheureusement, cette dernière peine fut levée en appel. Il y a six mois, Seguin fut de nouveau père : la fille Marécal mit au monde une fille. Quant à Mme Seguin, elle avait la garde de l'enfant légitime et s'était, dit-on, fiancée au maire de Colleville, M. Vasnier, 41 ans, homme excellent et très estimé dans le pays.

L'autre jour, Seguin se rendit à la mairie où il était admis a voir sa fille légitime une fois par semaine. Il portait dans ses bras son autre enfant et il les plaça toutes deux sur ses genoux. Le garde-champêtre qui, d'après le jugement et en l'absence du secrétaire, devait surveiller l'entrevue, lui fit à ce sujet des observations qui furent si mal accueillies qu'il alla chercher le maire.

Seguin l'insulta aussi et le traita de « failli » : On parla d'aller chercher les gendarmes, et Seguin, très surexcité, s'en alla boire. Le soir, vers 7 heures 1/4, M. Vasnier se chauffait dans sa cuisine, quand Seguin y entra et lui adressa la parole. Comme le maire lui répondait : « Laissez-moi tranquille ! » Seguin lui cria : « C'est votre dernier mot ! » et il lui tira, à bout portant, un coup de revolver sous l'œil gauche. Un flot de sang jaillit, la mort fut instantanée.

Profitant de la stupeur générale, Seguin était reparti chez lui. Quatre gendarmes de Ouistreham, prévenus par les domestiques, vinrent l'arrêter peu après et ils eurent beaucoup de peine à le protéger contre la foule indignée. Le cadavre du maire fut placé sur un lit où Mme Seguin vint le veiller.

Le lendemain, le meurtrier fut confronté avec le corps de sa victime et manifesta un peu de repentir. On l'a écroué ensuite à la prison de Caen.

Les obsèques de M Vasnier ont eu lieu au milieu d'un grand concours de population. Beaucoup de notabilités de l'arrondissement y assistaient, et M. Tesnières, conseiller-général de Douvres, a prononcé un discours.

Ce drame, dans lequel la jalousie de Seguin pour sa femme semble jouer le principal rôle et qui est entouré de circonstances si romanesques, excite la plus vive émotion dans toute notre région. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1905  -  L'élection d'un maire.  -  Dimanche dernier, le Conseil municipal s'est réuni pour procéder à l'élection d'un Maire, en remplacement du regretté M. Vasnier.

C'est M. Denis, fermier de Mme Marcotte, propriétaire à Lion-sur-mer, qui a été élu.

On se rappelle que M. Denis avait refusé de vendre une parcelle de terrain nécessaire pour mener à bonne fin le projet de l'autodrome. À moins d'un revirement, que nous ne pouvons  prévoir, ce fameux projet a les chances d'être classé parmi les morts-nés.

 

Mai 1906  -  Incendies.  -  Encore un, deux, trois incendies : allumées par qui je vous demande ?  -  Heureusement le feu a pu être circonscrit autrement toutes les maisons attenant à la  commune y auraient passé.

 

Décembre 1913  -  Au conseil municipal.  -  Dans sa dernière séance le conseil municipal a émis - 1° Un vœu de protestation énergique contre le projet de diminuer le nombre de  gendarme ; 2° Le vœu que toutes les brigades de gendarmerie soient dotées du téléphone ; 3° Le vœu que pour enrayer l'alcoolisme le Parlement impose l'alcool de droits considérables.

 

Avril 1914  -  Chien enragé. -  Le 12 avril, un chien a été reconnu enragé et a été abattue sur le champ.

 

Octobre 1914   -   Solidarité.   -   M. Chapelle, maire de Colleville-sur-Orne, nous prie de vouloir bien remercier en son nom toutes les personnes de Colleville qui ont si généreusement et si patriotiquement répondu à son appel.

Indépendamment du linge fourni aux hôpitaux de la côte, des couvertures et des vêlements de laine apportés à la sous-intendance, une somme de 288 francs a été réunie et versée chez M. le Receveur municipal de Caen. (Bonhomme Normand)

 

Janvier 1915 -  Générosité d’enfants.  -  Les fillettes de l'école de Colleville-sur-Orne, dirigée par Mme  Pain, ont confectionné pour nos soldats : 6 cache-nez, 2 passe-montagne, 2 paires chaussettes, 1 paire mitaines, 1 paire moufles, 1 paire gants, 1 paire manchettes, 1 chemise usagée, 14 grandes bandes, 6 mouchoirs.  

 

Juin 1915  -  Morts glorieuses.  -  Sont morts pour la patrie : MM. Émile Durand-Viel, de Honfleur, neveu de feu Albert Sorel, de l'Académie Française ; Alfred Beauvais, de Pertheville-Ners,  du 161e ; Eugène Mouchel, domestique à Bayeux ; Amand Pain, instituteur à Colleville-sur-Orne, sergent au 36e, fils du directeur de l'école de la rue du Général-Decaen ; D'AIvimare  de Feuquères, capitaine, et Pierre de Longuemare, lieutenant, tous deux du 236e.  

 

Janvier 1916  -  Générosité d’enfants.  -  Les fillettes de l'école de Colleville-sur-Orne, dirigée par Mme Pain, ont confectionné pour nos soldats : 6 cache-nez, 2 passe-montagne, 2 paires  chaussettes. 1 paire de mitaines, l paire de moufles, 1 paire de gants, 1 paire de manchettes. 1 chemise usagée, 14 grandes bandes, 6 mouchoirs.

 

Juin 1922  -  Une commune éclairée.    -    C'est Colleville-sur-Orne où, grâce à l'intervention d'un maire zélé, M. Vervoort, lumière et force électrique viennent d'être installées. M. Vervoort n'a pu se faire entendre, l'autre jour, au banquet Chéron, et c'est dommage, car M. Vervoort est un orateur verveux, et puisque, malgré le fracas, il a persisté courageusement à lire son discours jusqu'au bout, on ne gagnait rien à couvrir sa voix, mieux eût valu l'écouter.

Qu'importe ! M. Vervoort peut se consoler, en songeant qu'il a réussi à souffler les chandelles, à Colleville, et cela sans qu'il en ait coûté plus de vingt sous par habitant et par an : initiative et habileté ! (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1924  -  Incident électoral à la mairie.  -  Dimanche dernier, un incident, a marqué les opérations électorales à la mairie de Colleville-sur-Orne. Le maire, M. Vervoort présidait le bureau électoral, lorsqu'un habitant de Lion-sur-Mer, M. Vivant, vint dans la cour de la mairie et réclama à M. Vervoort une certaine somme d'argent qu'il prétendait lui être due. Le garde-champêtre renvoya l'intrus qui, pendant un long moment, continua à proférer des injures contre le maire de Colleville. Interrogé par les gendarmes de Ouistreham, M. Vivant a déclaré qu'il avait tout simplement voulu se faire régler ce qui lui était mais qu'il n'avait pas adressé de menaces à M. Vervoort.

COLLEVILLE-SUR-ORNE   -   Route de Caen

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