15 Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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COLLEVILLE - MONTGOMERY

Canton de Ouistreham

Les habitants de la commune sont des Collevillais, Collevillaises


Octobre 1926  -  Carte d'identité.  -  Adolphe Tanquerel, 53 ans, marchand de moules, sans domicile fixe, et sa femme, Berthe Legassson, ainsi que le nommé Eugène Lehodry, 38 ans, sont condamnés pour défaut de carnet anthropométrique d'identité, chacun à 15 jours de prison.

 

Novembre 1926  -  Le lait falsifié.  -  Mme Marie Lepeltier, femme Marécal, 67 ans, cultivatrice à Colleville-sur-Orne, est inculpée pour la deuxième fois de mouillage de lait. Elle avait été condamnée à un mois de prison et 300 francs d'amende.

De nouveau poursuivit, elle avoue avoir additionné le lait qu'elle livrait dans une proportion de 15 une petite pinte, dit-elle.

Dans un jugement aux considérants sévèrement motivés, le Tribunal qualifie sans ménagements la conduite de la récidiviste qui est condamnée à deux mois de prison et 500 francs d'amende.

 

 Septembre 1928  -  Noyé dans un puits.   -   Lundi dernier, M. Urbain Delaplace, âgé de 68 ans, jardinier à Colleville-sur-Orne, quittait son domicile, comme à l'habitude, pour se rendre à Ouistreham il est occupé trois jours par semaine, chez M. Chauffrée. Il avait laissé sa femme, souffrante depuis quelque temps, elle subissait les affres d'une maladie de cœur.
Rentrant chez lui vers 19 heures 30, mercredi soir, il fut tout surpris de constater l'absence de sa femme, sortie, pensait-il, laissant, toute des portes ouvertes. Il se renseigna auprès des voisins qui lui certifièrent avoir vu Mme Delaplace dans le courant de la matinée. Il entreprit des recherches qui restèrent sans résultat.
 Il fit part de la disparition de sa femme à M. Adrien Eveno, adjoint au maire de Colleville. Celui-ci eut l'idée de fouiller, à l'aide d'une corde et de crochets, un puits se trouvant dans la cour de l'habitation des époux Delaplace, et retira le cadavre de sa fem
me.
Mme Delaplace, qui était âgée de 53 ans, était sujette à des étourdissements. On croit qu'en voulant puiser un seau d'eau, elle aura fait un faux mouvement et sera tombée au fond du puits.

 

 Avril 1936  -  Le feu au château.  -  Au cours de la nuit dernière, vers 22 h. 30, un commencement d'incendie provoqué par un feu de cheminée, s'est déclaré dans les combles du château de Colleville-sur-Orne, appartenant â Mme la comtesse de Préval. 

 Les pompiers de Caen, mandés, se rendirent immédiatement sur les lieux, sous les ordres du chef de bataillon Binet. A leur arrivée, le feu avait été maîtrisé par le personnel du château, aidé d'habitants du village et ils n'eurent qu'à prendre des mesures de sécurité complémentaires. 

La toiture du château a été détériorée sur quelques mètres carrés et un plafond a été endommagé. 

Les gendarmes d'Ouistreham s'étaient également rendus sur place. (source le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1936  -  Cambriolage dans un hôtel de la « Cote de Nacre ».  -  Mme Verkeeven, qui réside pendant l'hiver à Caen, exploite durant la belle saison, au lieu dit « La Redoute », à Colleville-sur-Ome, l'Hôtel de la Plage.

Ces jours derniers, en venant ouvrir son établissement où elle ne s'était pas rendue depuis Janvier, Mme Verkeeven a constaté que des malfaiteurs s'étaient introduits dans la cave de celui-ci, en passant par un soupirail, et s'étaient emparés de 18 bouteilles de champagne, de 36 bouteilles de vins fins, de 15 bouteilles d'apéritifs et de 10 bouteilles d'eau-de-vie de cidre  et de rhum, Le montant du vol atteint 1 500 fr. 

Les voisins ont déclaré qu'au cours du mois dernier leurs chiens avaient à plusieurs reprises longuement aboyé pendant la nuit. 

Un pêcheur, fréquemment aperçu rôdant autour de l'hôtel, a été interrogé par la gendarmerie et laissé en liberté. (source le Moniteur du Calvados) 

 

Octobre 1936  -   Deux arrestation à Ouistreham.  -  A la suite d'un vol de filet de pêche commis au préjudice de M. Chandavoine, marin-pêcheur, à Colleville-sur-Orne, les gendarmes d'Ouistreham ont arrêté le nommé René Cacheux, 25 ans, sans profession et sans domicile fixe. Une perquisition effectuée dans une cabine que Cacheux occupait a permis de découvrir de  nombreux objets volés sur la côte, au cours de ces dernières semaines, notamment une canne-fusil, une ancre, une raquette, une lanterne-tempête, plusieurs pompes de bicyclette, etc…... 

Un pêcheur de Ouistreham, Louis Huppé, 45 ans, demeurant rue des Dunes, qui hébergeait Cacheux a été également arrêté pour recel. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1936  -   Quatre blessés dans une collision.  -  Une collision s'est produite dans le bourg de Colleville-sur-Orne entre deux automobiles pilotées, l'une par M. Gruet, 33 ans, metteur au point, demeurant à Levallois-Perret (Seine), l'autre par M. Benoist, 40 ans, cordonnier, 14, rue Jean-Jaurès, à Colombelles. 

Prise en écharpe, la voiture de M Gruet poursuivit sa route et alla heurter un poteau de la ligne électrique, ce pendant que l'auto de M. Benoist faisait demi-tour sur elle-même, 

 Dans l'accident, M. Gruet a été blessé au nez. Trois personnes de Levallois-Perret qui se trouvaient dans sa voiture, Mme de Saint-Fuscuy, infirmière civile, M. Antoniaza, entrepreneur de fumisterie, et sa femme, ont été également blessés, la première aux genoux et à l'oreille gauche, les deux autres à la tête et au poignet droit. (source le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   Les fluctuations du chômage en France.  -  Suivant les chiffres donnés par le service central de la main d'œuvre, pour la semaine du 16 au 21 novembre, il y avait, à  cette dernière date et pour toute la France, 408 101 chômeurs, 308 824 hommes et 99 277 femmes. La semaine précédente, le total était de 406 444 et pendant la semaine correspondante  de l'année dernière de 404 228. Il y a donc, pour la semaine du 16 au 21 novembre 1936, une augmentation de 1 657 chômeurs sur la semaine précédente et de 3 873 sur l'année dernière. (source le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   On demande des ouvriers pour les mines de fer de l’Est.  -  En vue de procurer aux mines de fer de l'Est, situées dans les départements de la Meurthe-et-Moselle et de la Moselle, la main-d’œuvre qui leur manque, l'Office Départemental de placement et de main-d’œuvre, rue Georges-Lebret, 9, à Caen, se tient pour tous renseignements jusqu'au 12 décembre courant, à la disposition des travailleurs en chômage français ou étrangers, âgés de 21 à 40 ans, et désireux de travailler dans ces mines. 

Sont aptes au travail de chargeur, tous les carriers, terrassiers et manœuvres vigoureux. Ne seront acceptés que les ouvriers auxquels auront été reconnues les aptitudes physiques nécessaires. 

Salaires journaliers pour les catégories recherchées : mineur: 38 à 45 frs. ; chargeur de minerai : 32 à 40 francs. Les frais de voyage sont en principe à la charge de la Mine. (source le  Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   Tribunal correctionnel de Caen.  -  Pour divers vols commis dans l'arrondissement de Caen et à Colleville-sur-Orne, en octobre dernier, Cacheux René, 25 ans, pêcheur, sans domicile fixe, et Huppé Louis, 45 ans, pécheur à Ouistreham, ont été condamnés à chacun 2 mois d'emprisonnement. (source le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1937  - Un ivrogne terrorisait sa famille.  -  En 1928, un ouvrier maçon, Eugène Seigle, âgé à l'époque de 26 ans, épousait une journalière, Juliette Quesnée et lui donnait deux enfants. Alcoolique, Seigle ne tardait pas à faire, de son foyer, un véritable enfer, brutalisant sa femme, terrorisant ses petits et allant jusqu'à frapper sa belle-mère en dépit du grand âge de celle-ci. L’autre soir, quelques jours après avoir assommé cette dernière d’un coup de poing, il rentrait ivre à la maison et menaçait de mort sa femme et ses bambins. Terrifiée, Mme  Seigle s'enfuyait en emmenant l'un de ses enfants, mais la brute parvenait à s'emparer de sa fillette, âgée de 8 ans, et s'enfermait avec elle dans L'habitation. Prévenus par le maire de   Colleville, redoutant le pire, les gendarmes de Ouistreham. après avoir vainement parlementé pour obtenir que la fillette fut remise en liberté, pénétraient par une fenêtre dans la maison et s'assuraient de la personne de Seigle, en proie à une crise de folie alcoolique. L'ivrogne sera poursuivi. (source le Moniteur du Calvados)

 

 Février 1937  -  Les municipalités du littoral demandent le maintien de l'exploitation du rail.  -  Sur l'initiative de M. E. Berlin, maire de Lion-sur-Mer et président de l'Union des S. I. de  la Côte de Nacre. Messieurs les maires de Bénouville, Colleville, Hermanville, Lion-sur-Mer et Ouistreham-Riva-Bella se sont réunis à la mairie de Ouistreham le 25 février pour examiner la situation en ce qui concerne la suppression envisagée des C. F. C.. Ils ont décidé de prier M. le Préfet du Calvados et M. le Président du Conseil Général de vouloir bien les recevoir ainsi  que ceux de leurs collègues des autres communes desservies qui voudraient bien se joindre à eux avant qu'aucune décision soit prise par le Conseil général. 

Comme dans le cas qui les préoccupe, il est matériellement impossible de remplacer le rail par la route, nous demandons respectueusement au Conseil Général que dans la décision à intervenir, il soit imposé au concessionnaire du « quadrilatère » quel qu'il soit, d'exploiter rationnellement le rail pendant la saison balnéaire. 

Ont signé : Messieurs les Maires: Bellin (Lion) : Piéplu (Bénouville) ; Lénault (Colleville) : Lemarchand (Hermanville) ; Thomas (Ouistreham-Riva-Bella). (source le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Les écumeurs de plages.  -  Vers 15 heures, M. Henri Speyser, 26 ans, monteur électricien, demeurant 17 rue Thomas-d'Orléans, à Colombes (Seine), et actuellement en  villégiature à Colleville-sur-Orne, se rendit, comme chaque jour, à la mer pour y prendre un bain. Il se déshabilla sous une tente lui appartenant, et placée sur la plage, il y laissa ses vêtements et partit. Lorsque son bain terminé, M. Speyser revint à sa tente, il fut surpris de trouver ses vêtements déplacés. 

Pris de doute, il les fouilla et c'est alors qu'il s'aperçut que son portefeuille, sorti de la poche de son pantalon, était vidé de son contenu : 800 francs en billets de 100 francs. 

M. Speyser a porté plainte à la gendarmerie de Ouistreham qui a ouvert une enquête. 

On recherche deux jeunes motocyclistes aperçus rôdant dans l'après-midi dans les alentours de la tente où le vol a été commis. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Un vol sur la place.  -  Alors que M. Henri Speyser, 26 ans, monteur électricien, demeurant à Colombes (Seine), en vacances à Colleville-sur-Orne, se baignait en compagnie de deux camarades, des malfaiteurs se sont introduits dans la tente où il s'était déshabillé et se sont emparés de son portefeuille contenant 800 francs et divers papiers d'identité. 

 On recherche deux motocyclistes suspects. (source le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Un cycliste et une auto entrent en collision dans un carrefour.  -  Dans le bourg de Colleville, au carrefour du chemin de grande communication n° 35 et de la route de La  Délivrande à Bénouville, une collision s'est produite entre un cycliste, M. Jules Richette, 46 ans, terrassier au service de l'entreprise Bonguardo, avenue Guynemer, à Caen, et une automobile pilotée par M. Maurice Deffunt, 35 ans, employé de bureau, demeurant à Auxerre (Yonne). M. Richette a été contusionné à la main, à l'épaule gauche et aux reins. (source le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Mise en service de l’automatique rural.  -   Par suite de la mise en service de l’automatique rural, les consignes suivantes sont applicables aux abonnés habitant Hermanville-sur-Mer et Colleville-sur-Orne :

1° Abonnés habitant, la Brèche d'Hermanville et la plage de Colleville, reliés à l'autocommutateur de Lion-sur-Mer, à demander sous la forme suivante : n° X..., à Lion-sur-Mer :

N° 103, Mme de Fougy ; n° 104, M. Guinard ; n° 107, M. Cousin ; n° 110, M. Allaire ; n° 111, M. Heuzey ; n° 112, La Maison de la Mer ; n° 113, M. Hénon ; n° 114, M. Payen ; n° 115, M.  Cauvin  ; n° 116, M. Barbaroux ; n° 117, Camp Maritime de Colleville ; n° 119, M. Bocave ; n° 121, M. Hébert ; n° 122, M. James ; n° 123, Mlle de Puiseux ; n° 125, M. Pailhé ; n° 126, M. Bonnet : n° 127, M. Dulord ; n° 128, M. Héliès ; n° 129, M. Lenrouilly.

2° Abonnés habitant le bourg d'Hermanville et le bourg de Colleville reliés à l'autocommutateur d'Hermanville à demander sous la forme suivante :  n° X…   à Hermanville :

N° 1, M. Lory ; n° 2, Hôtel du Bon Accueil ; n° 3, M. Fenerolles ; n° 5, M. Lemonnier ; n° 6, M. Chapelle ; n° 9. M. Coliboeuf. (source le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Un Café-débit cambriolé.  -  L'autre matin, les gendarmes d'Ouistreham étaient avisés qu'un cambrioleur avait pénétré, à Colleville-sur-Orne, dans un Café-débit, tenu  par Mme Verges. Le malfaiteur, opérant durant que cette dernière était partie à Paris, s'était introduit dans la maison par escalade et effraction. Toutes les pièces de l'habitation avaient  été visitées et de nombreux meubles fracturés. Le malandrin, s'était retiré en emportant 40 paquets de cigarettes, 20 paquets de tabac et une somme de 300 francs environ déposée dans un meuble-caisse. Avant de quitter les lieux, le malfaiteur — qui s'était blessé à la main en brisant une vitre ainsi que l'attestait un linge ensanglanté découvert prés d'un carreau brisé — avait bu un apéritif dans la salle du débit et fumé une cigarette dont les cendres étaient demeurées sur une table. 

Les gendarmes ayant relevé aux abords de la maison les empreintes laissées par des sandales à semelles en caoutchouc, se souvinrent qu'ils avaient arrêté l'avant-veille un individu  nommé Adrien Lesieur, chaussé de cette façon et qui avait, travaillé dans une villa voisine de l'habitation de Mme Verges. 

Autorisés par le Parquet de Caen, ils se rendirent à la prison de cette ville où Lesieur est détenu pour vol, et constatèrent que celui-ci portail à la main droite une coupure. Saisies, les sandales de Lesieur furent comparées aux empreintes : l'examen fut probant. Bien que le prisonnier n'ait passé aucun aveu, il est hors de doute qu'il est l'auteur du cambriolage de  Colleville. (source le Moniteur du Calvados)

 

 Juin 1938   -   Respect à l'autorité.   -  Fauconnier Georges, 25 ans, journalier à Colleville-sur-Orne, a été condamné à 8 jours d'emprisonnement, sur opposition au jugement par défaut rendu par le Tribunal correctionnel de Caen, le 5 octobre 1937, qui l'avait condamné à 3 semaines d'emprisonnement pour violences envers des gendarmes. (source le Moniteur du Calvados)  

 

 Juin 1938   -   Deux arrestations à Colleville-sur-Orne.   -   En tournée à ColIeville-sur-Orne, les gendarmes de Ouistreham ont arrêté en flagrant délit de vagabondage et mendicité, les  frères Albert et Louis Aubert, 48 et 31 ans, sans profession et sans domicile fixe. Albert Aubert a été trouvé porteur d'un croc de botteleur qu'il a avoué avoir volé dans une grange  appartenant à M. Gautier, cultivateur à Ifs, où il avait cherché abri. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1939   -   Psychose deguerre.   -   Alors que, vers 21 heures ils traversaient le bourg de Colleville, MM. Georges Varin, 42 ans, ouvrier agricole à Beuville. et Maurice Le Courcy, 58 ans, domestique de ferme à Saint-Aubin-d'Arquenay, ont été attaqués et violemment frappés par plusieurs hommes sortant d'un débit et qu'accompagnaient des femmes.

Il s'agit d'Auguste et d'André Fauconnier, 32 et 27 ans, journaliers à Colleville, et de René James, 27 ans, ouvrier agricole à Saint-Aubin-d'Arquenay, qui prétendent avoir été assaillis les  premiers.

Une enquête est ouverte. Les adversaires déclarent s'ignorer mutuellement et n'avoir aucun motif de ressentiment les uns pour les autres. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1942   -   Pour prendre date.   -   La commune de Colleville-sur-Orne, le 13 septembre, grandes fêtes villageoise organisée par le Comité des Oeuvres de guerre. 

 

Mai 1944  -  La pêche aux moules.  -  La pêche des moules est autorisée du lever au coucher du soleil sur les moulières ci-après désignées du 30 avril au 31 octobre, L'Aiguillon,  Lion-sur-Mer (partie salubre), Hermanville, la Ronde, Colleville du 1er mai au 30 septembre, la Fosse, Guinehaut-Est, Guinehaut West ; 1er mai au 30 novembre, Longues-sur Mer, Marigny, Commes, Huppain ; 15 mai au 15 septembre, Le Ratier; 15 mai au 30 septembre, Gonneville, Auberville, Villers (dite du Plateau).

L'exploitation est rigoureusement interdite sur les moulières ci-après Vierville, les Essarts, la Caillotuière, le Rocher, la Roque, le Pontiers, Port-en-Bessin Est et West, Sainte-Honorine-des-Pertes, le Figard, le Capet, le Vilain, la Folie, Villerville, le Quilhoc, L'Anguille, les Iles, le Gruin, l'Epée, Lion-sur-Mer (partie insalubre).  

 

Mars 1945  -  Les zones de relogement.  -  Un arrêté préfectoral dispose que dans les communes de Courseulles, Bernières-sur-Mer, St-Aubin-sur-Mer, Langrune, Douvres, Luc, Lion, Hermanville, Colleville, Ouistreham-Riva-Bella, Merville-Franceville, Cabourg, Dives, Houlgate, les immeubles à usage d’habitation actuellement vacants et ceux qui viendront à l’être sont   réservés, en priorité, pour le logement des réfugiés et sinistrés du département, des services publics, des employés et ouvriers devant participer aux travaux de reconstruction.

Tant que ce but n’est pas atteint, il est interdit aux personnes domiciliées hors du département d’occuper, même temporairement, un immeuble dans l’une quelconque des localités   ci-dessus visées si leur profession ou leur fonction n’exige pas leur présence dans cette commune.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1945  -  Commune de Colleville-sur-Orne, dénomination.  -  Un projet de délibération au nom de la commission d'Administration générale, sur le changement de dénomination de la commune de Colleville-sur-Orne.

La commune de Colleville-sur-Orne, désirant commémorer le débarquement sur son territoire des premières troupes du Maréchal Montgomery et du Commando du Capitaine Kieffer, a  demandé qu'au nom de « Colleville-sur-Orne » soit substitué celui de « Colleville-Montgomery».

Le Conseil général, émet un avis favorable à ce changement de dénomination, est heureux de la circonstance qui lui est offerte d'exprimer au Commandant Kieffer sa fierté de le compter parmi ses membres. Le projet de délibération est adopté.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  le charbon.  -  Le coupon n° 2 de la carte de charbon « chauffage » 1945-1946 pour foyers domestiques sera mis en vigueur dans les communes bénéficiaires, à  compter du 24 septembre. Chacun de ces coupons n° 2 donnera droit à l’achat des quantités ci-après : Carte S (1 personne), 50 kgs ; carte A (2-3 personnes) 100 kgs ; carte B (4-5   personnes) 150 kgs ; carte C ( 6 - 7 personnes), 200 kgs ; carte D (8 - 9 personnes), 250 kgs ; carte E (10 - 11 personnes), 300 kgs ; carte F (12 personnes et plus), 350 kgs.

Ces quantités seront également accordées aux communes suivantes : Ouistreham-Riva-Bella, Colleville-sur-Orne, Hermanville, Lion, Luc, Langrune, St-Aubin, Bernières, Courseulles, ainsi qu’aux sinistrés des grandes agglomérations réfugiés dans des communes n’ayant pas droit à la carte de charbon. La clôture de cette distribution est fixée au 23 novembre 1945. La durée de validité des coupons n° 1 de la carte de chauffage est réduite d’un mois, soit du 1er août au 31 octobre 1945 inclus.   (source : Le Bonhomme Libre)

 

 Novembre 1945  -  Le Conseil général.   -  Le Conseil général du Calvados a tenu sa première session. Dans son discours d’ouverture, le président , M. Boivin-Champeaux, rappelant la  tragique situation du Calvados dévasté ; 200 000 sinistrés sur une population de 400 000 âmes, 750 villages touchés, dont 450 totalement ou partiellement anéantis, 5 villes détruites sur  six, un innombrable patrimoine d’architecture et d’art à jamais disparu, au total un dixième des construction de la France entière.

Ils votèrent différentes subventions, et donnèrent un avis favorable à une demande de la commune de Colleville-sur-Orne, qui, en souvenir du débarquement qui s’effectua partiellement sur son territoire, désir prendre le nom de Colleville-Montgommery, et acquiescent aux appellations Villy-lès-Falaise et Montreuil-en-Auge, qui étaient proposé. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1946  -  Une grange détruite par le feu.  -  Un incendie a entièrement ravagé à Colleville-sur-Mer, une grange remplie de paille et de foin appartenant à M. Eveno, cultivateur. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1946  -  La mort sous les pas.  -  Au cours d’une promenade sur la plage de Colleville-sur-Orne, a proximité du lieudit « La Redoute », une habitante de la localité, Mme Lucien  Martinet, 32 ans, a sauté sur une mine dissimulée sous le sable. La malheureuse a été tuée sur le coup. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juin 1946  -   Vive Colleville-Montgomery !  -  Colleville-sur-Orne, a été autorisée à prendre le nom de Colleville-Montgomery en souvenir des évènements qui se déroulèrent sur son territoire aux premières heures de la Libération. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Un bébé se noie à Colleville-sur-Orne.  -   Trompant la surveillance de ses parents, la petite Yvonne Piéplu, âgée de 2 ans, cadette d’une famille de cinq enfants, est tombée dans un récipient rempli d’eau. Malgré les efforts tentés pour la ranimer, le bébé n’a pu être ramené à la vie. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  La fin du « Courbet ».     Sabordé en juin 1944, au large de Colleville pour faciliter les opérations de débarquement, le cuirassé « Courbet » va disparaître. Vendu pour six millions et demi, le vieux navire qui, pendant tant d’années, fit glorieusement flotter notre pavillon par les mers, est en cours de démolition. 

On estime que celle-ci permettra de récupérer 23 000 tonnes de machines et de métaux qui pourront servir au rééquipement de notre pays. Rien qu’avec l’acier dur de ses tourelles, il sera possible de fabriquer 100 000 socs de charrues. 1 500 wagons seront nécessaires au transport des récupérations.

Par une émouvante coïncidence, le « Courbet » finit sa longue carrière au moment même ou se trouve dangereusement menacée en Extrême-Orient, l’œuvre magnifique à laquelle fut étroitement associé le vaillant marin dont il portait le nom. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Douvres.   -  Bénouville (R) ; Bernières-sur-Mer (D) ; Beuville (R) ; Biéville (R) ; Colleville-Montgomery (R) ; Cresserons (R) ; Hermanville-sur-Mer (R) ; Ouistreham (D) ; Saint-Aubin d'Arquenay (R) ; Tailleville (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   V'la l’facteur.   -   Une agence postale est ouverte depuis le 1er mars à Colleville-Montgomery. Les correspondances adressées aux habitants de la localité doivent désormais porter en souscription : M. X ..., Colleville-Montgomery (Calvados). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Cinq communes du canton de Douvres à l'honneur.   Dimanche prochain, en présence du représentant du préfet et de Me  Tesnière, conseiller général, le colonel Gras, remettra la Croix de Guerre aux communes de : Bénouville ; Saint-Aubin-d'Arquenay ; Hermanville ; Colleville, et Ouistreham.

Voici le programme des manifestations qui auront lieu dans cette dernière localité :

A 10 h., mairie, réunion des sociétés, 10 h. 15, messe en musique avec le concours de l'Union Musicale et du patronage Michel-Cabieu. A 11 h. 30 réception des personnalités, remise de la Croix de Guerre, lâcher de pigeons voyageurs par la société « Les Messagers de la Côte de Nacre », dépôt de gerbe au monument aux morts. A 12 h. 30, Hôtel du Chalet, déjeuner amical, participation : 1 000 frs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1949   -   La reconstruction.   -   Par arrêté paru à « l'Officiel » sont déclarés urgents les travaux nécessaires à la réalisation des projets de reconstruction des communes cl-après énumérées déclarées sinistrées : Bernières-sur-Mer, Bons-Tassily, Bretteville-sur-Laize, Colleville-Montgomery, Courseulles-sur-Mer, Cuverville, Falaise, Hermanville-sur-Mer, Hérouvillette, Langrune-sur-Mer, Maltot, Mondeville, Noyers-Bocage, St-Aubin-sur-Mer, St-Manvieu, Sannerville, Soumont-Saint-Quentin, Verson. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   La récupération.   -    En procédant l'autre jour à l'enlèvement de matériel de guerre entreposé à Colleville-Montgommery et Saint-Aubin-d'Arquenay dont il s'était rendu adjudicataire, M. Serge Delaud, 40 ars, négociant en métaux à Cabourg, a eu la désagréable surprise de constater la disparition de 100 tonnes de ferraille d'une valeur de 300 000 francs. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Une perles.   -   Juliette B., 19 ans, rue de l'Yser, à Ouistreham, domestique à l'Hôtel de la Plage, à Colleville-Montgomery, a profité de ses occupations pour dérober 700 francs à sa patronne Mme Lelouard, 1 000 frs à un employé M. Kolecki, et 1 400 francs à Mme Grelet, demeurant villa « Les Pavots », à la Brèche d'Hermanville.

La jeune servante a reconnu ses larcins. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   La fin glorieuse du « Courbet ».   -   Sabordé, le 6 juin 1944, au large de Colleville, le vieux cuirassé français « Courbet », qui fut longtemps une curiosité pour les touristes en quête de souvenirs du Débarquement, n'est plus aujourd'hui qu'une épave visible seulement à la basse-mer des grandes marées.

Connaît-on l'ultime odyssée de ce vétéran de l'autre guerre ?

Le « Courbet », qui, désarmé, avait été réservé comme « block ship » pour un port « Gooseberry » avait déjà quitté l'Angleterre lorsque, en raison des mauvaises conditions atmosphériques, le Haut Commandement allié décida de retarder de vingt-quatre heures la date de la grande opération.

Le navire n'avait ni machines, ni chaudières. Bourré de béton il était difficile à manœuvrer et ne pouvait être remorqué que très lentement. Il se trouvait au sud des Needles et son remorqueur roulait bord à bord quand il reçut le signal de retardement. Après de grands efforts, le remorqueur réussit à le faire virer et à le ramener sous le vent en vue de Bournemouth. Mais le « Courbet » n'avait aucun moyen de relever son ancre de sept tonnes, de sorte qu'il ne pouvait mouiller qu'une fois et qu'il lui faudrait filer sa chaîne pour reprendre la mer. Si l'ancre chassait ou si la chaîne se cassait sous l'effet du mauvais temps, il était douteux que le remorqueur put le sauver. Par bonheur, II ne chassa pas et ne brisa pas sa chaîne il atteignit la côte normande le lendemain sans Incident et joua son dernier rôle mieux encore qu'on ne l'avait espéré.

En effet, reposant sur le fond, il n'avait pas un tirant d'eau bien supérieur à celui qu'il aurait eu en « tenue de combat ». Il avait hissé en permanence un immense pavillon tricolore et un grand guidon à Croix de Lorraine et bientôt il devint une véritable obsession pour les Allemands, qui, trompés par son apparence, ne cessèrent de le prendre pour un redoutable bâtiment de ligne. Pendant plusieurs semaines, le « Courbet » reçut des torpilles, des obus et des bombes, ce qui ne l'empêcha pas de rester ce qu'il était devenu : un « blockship » très efficace.

Le 8 juillet, après la première attaque qu'ils avaient menée contre les navires alliés à l'aide de torpilles humaines, les Boches annoncèrent triomphalement par radio, qu'il avait été très sérieusement endommagé, jeté à la côte, et que ses canons avaient été réduits au silence ! Les Allemands étaient délibérément entretenus dans l'illusion que le « Courbet » était une belle proie par des unités britanniques qui, fréquemment, exécutaient des tirs indirects sur leurs positions en se plaçant derrière le vieux cuirassé et sous la protection d'un écran de fumée ; les Boches croyaient que les projectiles étaient envoyés par le navire français !

Jusqu'au bout, le « Courbet » a bien servi la cause de la Liberté ! (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Une cérémonie religieuse à Colleville-Montgomery.   -   La commune de Colleville-Montgomery a maintenant son calvaire. Placé sur la route de la mer et taillé en beau granit de Vire, ce monument a été béni dimanche dernier, par Mgr Fallaize, assisté de Mgr Brault, vicaire général à Bayeux.

Parfaitement organisées, les cérémonies ont été suivies par une très nombreuse assistance. Les rues, magnifiquement décorées et fleuries avaient pris un air de fête. De l'église jusqu'au calvaire une guirlande de feuillage ornait chaque côté de la rue et quelques arcs de triomphe avaient été dressés.

Le matin, la première cérémonie se passait au presbytère ou NN.SS. Fallaize et Brault étaient accueillis. Après avoir adressé des souhaits de bienvenue à ses hôtes, M. Doisy, adjoint, remplaçant le maire, gravement malade, demanda que cette journée soit dédiée aux morts.

A 10 h. dans l'église où NN.SS. Fallaize et Brault avaient pris place, la grand-messe était célébrée par M. le chanoine Regnault, curé-doyen de Douvres, assisté des abbés Lécluse et Volpato, respectivement diacre et sous-diacre. L'harmonium était tenu par M. l'abbé Busson, professeur au petit séminaire de Flers. Au prône, Mgr Brault. tira tous les enseignements de cette cérémonie. (Le Bonhomme Libre)

COLLEVILLE-SUR-ORNE (Calvados)

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