15 Mars 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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COLLEVILLE  s/MER

Canton de Trévières 

Les habitants de la commune sont des Collevillais, Collevillaises


Juillet 1840   -   Société pour la conservation des monuments.  -   M. de Caumont avait été chargé, par la société pour la conservation des monuments, d'écrire au ministre de l'intérieur, afin de réclamer quelques secours, pour aider à la réparation des églises de Dives et de Colleville, près Bayeux.

L'église de Dives, depuis longtemps en souffrance, exigerait des sommes considérables, pour être complètement restaurée, et la commune est dans l'impossibilité de subvenir à la totalité de ces dépenses. Le ministre a répondu que cette année les fonds se trouvaient absorbés, mais que l'année prochaine la demande de la société française serait certainement prise en considération.

On peut donc regarder comme assuré le secours du ministère pour 1841. Avant de fixer le chiffre de l'allocation, le comité formé près du ministère de l'intérieur a demandé un devis et un rapport sur l'importance architectonique de l'église.

La tour de Colleville, près Bayeux, se trouve dans le même cas que l'église de Dives. Le ministre paraît très disposé à accorder l'année prochaine la somme qui sera nécessaire pour cette utile réparation. ( Source : L’Indicateur de Bayeux.)

 

Novembre 1841   -   Naufrages.   -  L'époque de la mauvaise saison et des gros temps de mer nous amène trop souvent à enregistrer de nouveaux sinistres sur nos côtes, et ces malheurs tant de fois répétés semblent nous venir comme preuves nouvelles de la nécessité de plus en plus pressante d'un port de refuge à Port-en-Bessin, entre le Havre et Cherbourg.

Jeudi dernier 28 octobre, à 3 heures de l'après-midi, le brick anglais « Alonzo », capitaine Willaume-Dent, venant du port de Blyth, a fait naufrage en vue de Colleville-sur-Mer, à une lieue de Port. Le navire s'étant rempli d'eau, l'équipage s'était réfugié dans la mature , d'où il ne tarda pas a être englouti dans la mer, le brick étant venu bientôt se briser sur les rochers de la côte.

Plusieurs marins de Port, présents sur la plage, n'écoutant que leur dévouement se précipitèrent à mer, à travers les débris dont elle était couverte, et parvinrent après les plus grands efforts et les plus grands dangers a sauver cinq hommes de l'équipage sur huit qui le composaient. Le mousse et deux autres enfants, neveux du capitaine ont péri, jusqu'à présent on n'a pas retrouvé leurs cadavres.

On nous annonce d'autres sinistres sur notre côte, notamment à Grandcamp, sur lesquels nous manquons de détails certains, et nous faisons des vœux, pour-être à même de démentir ce qu'il pourrait y avoir d'exagéré dans les bruits qu'on a répandus à ce sujet. (Source : L’indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1841   -   Nouvelles locales.   Nous avons mentionné dernièrement plusieurs sinistres maritimes arrivés sur nos côtes, en émettant le vœu que la réalisation prochaine du projet d'un port de refuge à Port-en-Bessin, vint empêcher dans l'avenir le retour trop répété de semblables malheurs.

Nous avons aujourd'hui sous les yeux les certificats des deux capitaines, du chasse-marée le « Zéphir », de Quiberon, perdu ces jours derniers en vue de Manvieux, et de « Alonzo » échoué en vue de CoIIeville, qui déclarent que s'ils eussent trouvé un port de refuge à Port-en-Bessin, ils eussent sans aucun doute sauvé leurs navires et leurs équipages.

Cet argument en faveur du projet dont nous parlons, est malheureusement d'une application trop fréquente, pour n'en pas faire ressortir l'urgence et la nécessité.

Aux sinistres précédemment annoncés et dus à la même cause, nous devons ajouter celui du trois-mâts « Hélène », parti dans les derniers jours du mois dernier, du Havre pour aller à Cherbourg et qui a été jeté sur la côte à Saint-Martin-de-Varreville.

Nous apprenons, au reste, que M. Bouniceau, ingénieur de notre arrondissement, vient d'être chargé officiellement par le gouvernement de faire lui-même des études à ce sujet et de fournir un rapport sur l'avant-projet présenté par MM. Lavalley-Duperroux et Le Forestier. (Source  : L’indicateur de Bayeux)  

 

Août 1842    -  Nouvelles locales.   -   Le mot varech ou wrack, dans notre pays, ne désigne pas et n'a jamais désigné une plante unique de la famille des algues : il signifie une plante, une herbe quelconque que la mer jette sur ses bords, et jadis, par extension, tous les débris qui échouaient sur les côtes. — Il était synonyme d'épave.— De là les expressions tomber en wrack, jeter en wrack, encore fort usitées aujourd'hui.

C'est à tort que M. Pilet a dit que le varech avait autre fois sa législation, mais que les lois qui régissent la matière sont tombées en désuétude. Trois ou quatre condamnations ont frappé, cette année même, en 1842, dans l'arrondissement de Caen, des individus qui y avaient contrevenu.

Le droit de recueillir le varech appartient au premier occupant, le droit de récolter les algues qui croissent sur les roches et que sans doute, par analogie, on appelle aussi varech, appartient généralement aux communes sur le territoire desquelles il a poussé.

Au moyen-âge il constituait un droit féodal. Nous voyons, en effet, par une charte du XIIe  siècle, conservée aux archives de la préfecture du Calvados, que Richard-Cœur-de-Lion donne aux moines de St-Etienne de Caen le port de Dives, avec un chantier pour la construction des navires auquel il ajouta le droit de wrack. L'abbesse de Sainte-Trinité de Caen jouissait aussi de ce droit dans diverses paroisses du Cotentin, notamment dans celles de Saint-Vast, de Quettehou et de Morsalines. Beaucoup d'autres seigneurs possédaient de semblables privilèges, mais il est probable que les uns et les autres de ces privilèges étaient plus ou moins restreints et que les cultivateurs riverains en étaient quittes pour abandonner aux suzerains les épaves proprement dites.

En tout cas, si ces dîmes existèrent jamais, on ne les payait plus, bien avant le XVIIe  siècle, car la Coutume de Normandie n'appelle droit de varech que le droit de s'emparer des choses jetées par la mer à terre.

L'ordonnance de la marine de 1681 organisa par son titre X du livre 4e, la coupe du varech dans les paroisses situées sur les côtes.

Les habitants des paroisses devaient s'assembler le premier dimanche du mois de janvier de chaque année, pour régler les jours auxquels devait commencer et finir la coupe des herbes marines croissant en mer à l'endroit de leur territoire.

Les habitants des communes d'Hermanville, Lion et ses hameaux, Luc, Langrune et ses hameaux, Bernières, Courseulles, Arromanches, Tracy, Manvieux , Fontenailles, Longues, Marigny, Commes et ses hameaux, Port-en-Bessin, Huppain, Villers, Ste-Honorine-des-Pertes, Colleville et St-Laurent, pourront faire ladite coupe pendant trente jours, qui seront choisis entre le troisième jour avant la pleine lune de mars, et le troisième jour après la pleine lune d'avril. Ceux des communes de Vierville, St-Pierre-du-Mont, Englesqueville et Grandcamp, pourront faire la coupe des dites herbes, pendant trente jours. à compter du 1er du 15 mars jusqu'au 15 avril suivant.

-  Les conseils municipaux desdites communes, s'assembleront le 11 ventôse prochain, sur la convocation des maires, pour faire ledit choix, auquel il sera procédé les années suivantes, à la session fixée au i5 pluviôse par les lois du 28 pluviôse an VIII.

-  La coupe ou récolte desdites herbes sera faite à la main, avec un couteau ou faucille. Il est défendu de la faire d'une autre manière, et d'arracher lesdites herbes avec la main ou avec des râteaux et autres instruments qui puissent les déraciner, la peine de trois cents livres d'amende pour la première fois, et de peine corporelle en cas de récidive.

-  Ceux qui ne seront point habitants des communes dénommées en l'art. II, ne pourront y faire la coupe desdites herbes de Mer, pour quelque cause et sous quelque prétexte que ce puisse être, à peine de trois cents livres d'amende pour la première fois, et de peine corporelle en en cas de récidive.

-  Il est également permis à toutes personnes de prendre indifféremment, en tous temps et en tous lieux, lesdites herbes détachées des rochers par l'agitation de la mer et jetées à la côte par le flot, et de les transporter où bon leur semblera, soit pour être employées à l'engrais des terres ou à faire de la soude. Il est défendu de les y troubler ni inquiéter, quand bien même ceux qui enlèveraient ces herbes les auraient prises sur d'autres territoires que le leur, à peine contre les  contrevenants , de cinquante livres d'amende.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1842    -  Nouvelles locales.   -   Le conseil rejette la demande tendant à faire comprendre les communes de Surrain, Colleville et Ecrameville, au nombre de celles intéressées à l'entretien du chemin de grande communication de Trévières à Vierville. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Mars 1844   -  Police correctionnelle.  -   Audience du 12 mars.   -   Le tribunal a condamné en 15 jours d'emprisonnement le sieur Pierre Thomasse dit Chopine, journalier à Isigny, pour vol d'une scie au sieur Quillet, tonnelier.

   Pierre Vincent, meunier à Colleville-sur-Mer, a été renvoyé acquitté de la prévention de vol de blé dont il était accusé.

   Quinze jours d'emprisonnement ont été infligés à Jean-Baptiste Defaudais, journalier à Isigny, convaincu de détournement d'objets à lui prêtés par le sieur Leroux.

  Jacques-Louis Roquet, tisserand à Ver, comparaît sous la prévention d'un vol de blé commis dans un grenier et au préjudice du sieur Jean-Baptiste Le Rossignol. Convaincu du fait, Boquet a été condamné en un an et un jour de réclusion.

   Jean-Baptiste Nicolais, journalier, demeurant à Monts, s'est fait condamner à 4 mois de prison et 16 francs d'amende, pour outrage public à la pudeur envers Lucie Bures et la femme Pomfroy, de la commune de Bucels. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1846   -  Nouvelles locales.   -  Un fâcheux accident est arrivé jeudi soir au château de M. le comte Louis de Marguerie à Colleville. Un domestique de la maison se disposant à aller à l'affût, eut l'imprudence de saisir un fusil par le haut du canon ; le coup venant à partir le malheureux reçut la charge entière dans le côté. Son état quoique grave n'est pas désespéré. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1853   -  Étude de Me  BARBET, huissier à Bayeux.   -   Le dimanche 26 juin 1853, l'issue de la messe paroissiale de Colleville, M. Raould fera vendre l'herbe à faucher du pré du Petit-Château et du pré du Moulin.

  Le même jour, à trois heures, il en fera vendre, à Mandeville, dans le marais, 4 hectares 50 ares.

  Le même jour, à six heures du soir, le sieur Doucet fera vendre à Surrain , sur plusieurs prés, cinq hectares d'herbe à faucher. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1855   -   La  tempête.   -   La  tempête a causé aussi plusieurs sinistres à Port-en-Bessin. On nous écrit de cette dernière commune à la date du 3 novembre :

« Le dogre « Manchester », de Yarmouth (Angleterre), chargé de 500 sacs de blé à destination de Rouen, a échoué sur un banc de sable, dans l'ouest de la chapelle Saint-Siméon, à l'extrémité de Colleville-sur-Mer, le 1er novembre dernier, à la pointe du jour, par suite d'une forte tempête qui s'était déclarée dans la nuit. Le capitaine, sa femme et les quatre hommes qui formaient l'équipage, se sont sauvés dans le canot, et ont été recueillis par les personnes accourues sur la plage, au nombre desquelles se trouvait le sieur Honorine (Jean), de Sainte-Honorine-des-Pertes, qui les a amenés chez lui et leur a donné une généreuse hospitalité.

Le blé qui reste dans la cale du navire, est mêlé de sable, et il y en a beaucoup de répandu sur la grève. On en a sauvé une portion hier ; mais la tempête continuant plus fortement aujourd'hui, il est probable que le navire, qui a beaucoup souffert, sera tout à fait démoli et qu'on sauvera peu de grain.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1856   -   Pour les monuments historiques.  -  M. le Préfet a, tout récemment, accordé sur le crédit destiné à la conservation des monuments historiques départementaux, des secours aux communes ci-après : Gueron, 300 fr. —  Ryes, 150 fr. —  ColIeville-sur-Mer, 150 fr.   Formigny, 150 fr. — Total, 750 fr.

Une aussi large part (relativement à l'importance du crédit) pour notre arrondissement, prouve tout le prix que l'administration accorde à la direction intelligente avec laquelle les restaurations de nos anciens monuments sont dirigées. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1856   -   Les récoltes.  -   Nous jouissons ici de la plus belle température, aussi les blés sont magnifiques, et jamais, au dire même de nos cultivateurs, nos campagnes n'ont donné de plus riches promesses. Fasse, le ciel que nos espérances ne soient pas déçues ! La Haute-Normandie n'est, pas moins heureusement partagée que nous.

On lit dans le Courrier de l'Eure : « Les nouvelles de la récolte continuent à être très satisfaisantes, ou certaines parties de la plaine du Nexin, on nous assure qu'elle sera triple de ce qu'elle a été les années précédentes.

On a craint un instant les pluies d'orage, qui peuvent faire verser prématurément les blés forts. Mais le temps s'est remis au beau, et un soleil d'été a donné une nouvelle vigueur aux céréales. Nous pouvons affirmer, sans criante de démentis, et en dépit des pessimistes, qu'à moins d'accidents imprévus, la recolle sera magnifique cette année. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1857   -   Les aides.  -  M. le préfet du Calvados vient d'accorder sur les fonds départementaux (exercice 1856 ) des secours aux communes ci-après pour restaurations à leurs églises, classées dans les monuments historiques : A Gueron, 300 fr. ; à Colleville, 130 fr. ; à Ryes, 130 fr.

— S. Ex. le Ministre de l'Instruction publique vient d'accorder un secours de 1 000 fr. à la commune de Surrain pour l'aider dans la construction d'une maison d'école. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1858   -   Un incendie.   -   Le 27 février, un incendie accidentel s'est manifesté en la commune de Colleville-sur-Mer, canton de Trévières, dans un corps de bâtiments occupé par le sieur Laurence, journalier. Une bergerie, attenante à la maison, a été consumée ; 16 brebis et agneaux qu'elle contenait ont péri. La perte est évaluée 568 francs ; savoir : 218 francs pour le sieur Tailpied, propriétaire, et 350 francs pour le locataire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1858   -   Les pensions de retraite.   -  Par décret impérial, en date du 17 mars, des pensions de retraite ont été accordées aux employés des douanes dont les noms suivent :

Une pension de 1600 fr. à M. Bellier (Auguste), capitaine, domicilié à Courseulles.

Une pension de 800 fr. M. Hauvel (Louis-Pierre-François), lieutenant, domicilié à Arromanches.

Une pension de 313 fr. à M. Bauchard (Charles-Emerie), brigadier, domicilié à Grandcamp.

Une pension de 411 fr. à M. Heuzé (Alexandre-Charles), préposé, domicilié à Colleville. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1858   -   Tribunal de Police Correctionnelle .   -   Audience du 14 avril 1858. Ont été condamnés :

— Isidor-Guillaume-Michel Briant, âgé de 24 ans, charpentier et Michel-Louis-Marie Glinel, âgé de 35 ans, maçon, l'un et l'autre nés et domiciliés à Colleville-sur-Mer, le premier en 10 jours d'emprisonnement et en 50 fr. d'amende ; le second aussi en 50 fr. d'amende, pour délit de chasse en temps prohibé.

— Le dit Michel-Louis-Marie Glinel, en quatre mois, d'emprisonnement pour vols de bois et de cidre, au préjudice de la dame veuve Auvray, propriétaire à Colleville-sur-Mer.   (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1860   -   Découverte d’un cadavre.  -   Lundi, les employés de la douane ont trouvé sur le rivage de la commune de Colleville-sur-Mer, canton de Trévières, le cadavre d'un inconnu paraissant âgé de 55 à 60 ans, et portant, en lambeaux, des vêtements de marin. Le visage de ce malheureux était complètement défiguré. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1874   -   Tentative de meurtre.   -  Dimanche dernier, une tentative de meurtre est venue vivement émotionner la population de Colleville-sur-Mer, canton de Trévières. Un individu mal famé s'est introduit vers midi au domicile d'une femme âgée de 76 ans, la dame Cohué, qui vivait seule dans son habitation, et lui a porté à la tête un coup de hache. Aux cris de la dame Cohué, l'alarme ayant été donnée par M. le curé, dont le presbytère se trouve tout près, les voisins sont accourus pour porter secours à la victime, mais le meurtrier avait disparu. On ne tarda pas à le découvrir blotti sous des bourrées, gîte d'où il a été débusqué pour être conduit à la maison d'arrêt de Bayeux.  

 

Mai 1887  -  Les monuments historiques de l'arrondissement de Bayeux. -  Jeudi dernier, a paru au Journal Officiel, la loi nouvelle sur la conservation des monuments et objets d'art ayant un intérêt historique et artistique.

A la suite, figurait le tableau de ces monuments et objets. Nous en extrayons le relevé en ce qui concerne l'arrondissement de Bayeux :

Monuments du Moyen-age, de la Renaissance et des temps modernes :

Asnières. — Église. -  Bayeux. — Cathédrale Notre-Dame ; Chapelle du séminaire ; Tapisserie de la reine Mathilde dans la bibliothèque ; Maison dite du Gouverneur, rue Bourbesneur ; Maison rue Saint-Malo, n° 4 ; Maison rue des Cuisiniers, n° 1 ; Maison place de la cathédrale. -  Saint-Loup de Bayeux. — Église. -  Bricqueville. — Église. -  Campigny. — Tour de   l'Église et tombeaux dans la chapelle sud. 

Colleville-sur-Mer. —  Église.

Colombiers-sur-Seulles. — Tour de l'église. -  Etréham. —  Église. -  Formigny. —  Église. -  Louvières. —  Église. Marigny. —  Église.Ryes. —  Église. -  Tour. —  Église. -  Ver-sur-Mer. — Tour de l'église.

Dans la partie de la loi concernant les monuments mégalithiques de la Basse-Normandie, on cite le Menhir de Colombiers-sur-Seulles.

 

Octobre 1887  -  Orages et accidents.  -  Lundi soir, un violent orage, accompagné d'éclairs et de tonnerre, a éclaté sur notre région. A la gare de Caen, vers 10 heures et demi, la foudre est tombée sur la plaque tournante, située dans la cour du dépôt de la gare de l'Ouest. Trois hommes qui travaillaient à cet endroit les nommés Hébert, chauffeur ; Perrette et Pichon, aiguilleurs, ont été enveloppés par le fluide et ont éprouvé des commotions tellement fortes qu'on a dû immédiatement mander un médecin. L'accident n'aura  pas de suites  fâcheuses. La foudre a également! cassé tous les fils se reliant  à la guérite de l'aiguilleur.

La foudre est aussi tombée à Caen près, du Jardin des Plantes, sur une voiture qui à été en partie brisée. Le cheval n’a rien eu. Le conducteur était au moment de l'accident, dans le bureau d'octroi. A Démouville, la foudre est tombée sur le clocher de l'église. La hampe de la girouette a été tordue.

Un sieur Cardine, de Colleville-sur-Mer, messager des beurres pour le roulage Paisant, de Bayeux, a été atteint par la foudre qui l'a projeté hors de sa voiture et lancé au loin à terre. Sans être blessé gravement, le sieur Cardine a reçu dans sa chute de fortes contusions, qui le forcent à garder le lit.

— A Langrune, le tonnerre est tombé sur la propriété de Mme Delangle et a fait beaucoup de dégâts.

—A Saint-Aubin-sur-Mer, le clocheton nord de l'église est lézardé et la toiture défoncée.

— A deux reprises, la foudre est tombée sur l'église Saint-Pierre de Lisieux, frappant la tour nord et pénétrant dans l'église par une petite porte pour aller atteindre les orgues qui ont été sérieusement endommagés. Plusieurs maisons ont été atteintes et un grand nombre de carreaux ont été brisés.

Une pierre pesant 100 kil. a été détachée et est tombée au milieu de l'orgue. On ne sait par où la foudre s'est perdue.

— Une tempête a aussi eu lieu sur la Méditerranée, le « Spahis » s'est échoué. 22 passagers sont noyés, dont trois matelots de l'équipage. On raconte qu'une femme enceinte avait pu sauver son enfant de 5 ans, qu'une lame furieuse lui arracha une seconde fois des bras et qui fut englouti sans retour. Après avoir atterri, la malheureuse mère avorta sur la plage. 

 

Mai 1891  -  Voies de fait, doigt coupé.  -  Célina Madeleine, 23 ans, servante à Colleville-sur-Mer, a été assaillie, sans aucune provocation de sa part, par deux domestiques, les sieurs Anatole Lemeltier et Adolphe Mouillard, qui lui reprochaient de n'avoir pas, la veille, fait l'aumône à un mendiant étranger, Lemeltier, pendant que son acolyte Mouillart tenait la femme par les cheveux, frappait celle-ci à coups de bâton sur la tête et lui décochait des coups de pied aux jambes. 

— Samedi, à l'hôtel-Dieu de Bayeux, on a dû couper un doigt de la main droite à une femme Constance Basley qui, dans une rixe survenue il y a quelque temps à St-Vigor, avait été mordue à la main.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1891  -  Tous contents.  -  Le 27 janvier, les sieurs Legallois, Costil, Madeleine, Huet Hodot, habitant Colleville-sur-Mer, adressaient à l'inspecteur primaire une pétition réclamant le déplacement l'institutrice, la dame Jehan, qu'ils accusaient d'avoir maltraité, à diverses reprises, les enfants qui lui sont confiés. Ces faits n'ayant pas été prouvés, les pétitionnaires ont été cités devant le tribunal correctionnel pour dénonciation calomnieuse, mais ils ont été acquittés. Cette sentence contente tout le monde, ce qui est rare.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Mort subite.  -  Sur la route de Port, aux environs des fours à chaux de Sully, le sieur Ravenet, cultivateur à Colleville-sur-Mer, qui amenait un veau dans sa carriole au marché de Bayeux, a été frappé d'une congestion. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Les dangers du bain.  -  Le sieur Désiré Colleville, 26 ans, préposé de douanes arrivé depuis le 29 mai seulement à Colleville-sur-Mer, se baignait, quand tout à coup il disparut. Des habitants qui se trouvaient sur la plage s'empressèrent de se porter à son secours, mais il était trop tard, quand on le relira, il était mort. 

— Le sieur Joseph Rolland, 29 ans, garçon coiffeur chez le sieur Lemire, à Trouville-sur-Mer, a été trouvé noyé sur la plage. Il a succombé à une congestion, en prenant un bain. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1898  -  Coup de couteau.    Victor Né, 24 ans, était parti de Vaucelles, près Bayeux, où il était domestique, pour venir à Colleville-sur-Mer demander à son ancien maître, le  sieur Banville, des explications au sujet, de certains bruits répandus sur lui. Le sieur Banville tourna le clos à son ancien valet et se dirigea vers sa maison. 

Né l'y suivit. C'est alors qu'un domestique du sieur Banville, Louis Lemonnier, intervint et donna un coup de bâton à Né pour le chasser. Celui-ci alla chercher un couteau dont il porta deux coups violents à la tête de Lemonnier. Le blessé fut secouru par un sieur Tillard qui reçut à son tour deux coups de couteau sur le bras droit. 

Quoique Victor Né soit un mauvais gars, voleur et querelleur, le tribunal correctionnel de Bayeux ne l'a condamné qu'à trois mois de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1898  -  Tué d’un coup de pied de cheval.   -   Albert Dujardin, 16 ans, domestique chez le sieur Dubosq, propriétaire a Russy, près Trévières, conduisait un cheval à l'abreuvoir quand il eut la malencontreuse idée, pour faire déranger de place un jeune cheval en liberté qui mangeait des pommes, de le frapper même légèrement. L'animal surpris, lança une ruade qui renversa l'infortuné jeune homme, l'atteignant à l'aine. Il est mort deux jours après chez son père, à Colleville-sur-Mer.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1899  -  Incendie.  -  Une cabane, habitée par le sieur Félix Quention, marchand de poissons à Colleville-sur-mer, a été, le 12 janvier, la proie des flammes. Cet incendie cause  un préjudice de 70 francs aux propriétaires.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1899   -   Moutons étranglés.   -   Deux moutons appartenant au sieur Albert Hérils, propriétaire à Ste-Honorine-des-Pertes, près Port-en-Bessin, ont été étranglés, dans un herbage à Colleville-sur-Mer, par des chiens dont on ne connaît pas les propriétaires. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1900   -   Téléphone.    Depuis le 1er février 1900 fonctionne un service d'appel téléphonique pour correspondants abonnés ou non abonnés. La taxe de transmission de l'appel est fixée : à 0 fr 25 pour les avis échangés à l'intérieur de tout réseau téléphonique et entre localités reliées téléphoniquement entre elles par des lignes dont la longueur totale ne dépasse pas 25 kilomètres, à 0 fr. 40 dans  tous les autres cas. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1900   -   Tué par un éboulement.    Le sieur Émile Lelandais, 17 ans, journalier à Colleville-sur-Mer, a été tué par l’éboulement d'un mur qu'il réparait. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1901   -   Découvertes de cadavres.  -  Le sieur Pasquier, marchand de vins rue St-Jean, à Caen, était disparu depuis quelques jours et, comme ses affaires s'ont des plus prospères, on ne s'expliquait pas sa disparition. Dimanche, on a retrouvé son cadavre à Colombelles.

— Le cadavre du sieur Paul Eude, 58 ans, sans profession et dont la famille habite Trévières, a été trouvé près la lumière d'une ferme, à CoIleville-sur-Mer, près Port-en-Bessin. Le corps, qui ne portait pas de blessures, se trouvait dans l'eau, sauf la tête. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901  -  Découverte d'un cadavre. -  On a trouvé sur le territoire de la commune de Colleville-sur-mer, le cadavre d'un individu. Après enquête, il a été reconnu comme un sieur Paul Eudes, âgé de 58 ans, sans profession et dont la famille habite Trévières.

 

Septembre 1901   -   Accidents.  -  Le sieur Ernest Lebourgeois, domestique à Olendon, près Falaise, a eu une épaule fracturée par la roue d'une voiture qu'il conduisait et dont le cheval s'était emballé.

— Le sieur Buisseret, 50 ans, briquetier à Lisieux, travaillait à Glos, quand il a eu le pied gauche transpercé accidentellement par la pioche d'un camarade de chantier.

— Le jeune Louis Avice, 7 ans, demeurant à CoIIeville-sur-Mer, a été blessé assez gravement à la tête par un coup de pied de cheval appartenant au sieur Bourse, propriétaire. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1901   -   Triste perspective.  -  L'hiver s'annonce mal. Le prix du pain a augmenté à Paris. On donne pour raison la mauvaise récolte et le rendement peu abondant du grain. La spéculation ne doit pas être non plus étrangère à cette augmentation.

— A mesure que la saison avance, on constate qu'il y a encore moins de pommes qu'on ne le supposait au début, car on comptait sur les dernières. En prévision de la cherté des pommes, les marchands de cidre l'augmentent de 50 francs par tonneau.

— La récolte du vin sera aussi bien inférieure à celle de l'an dernier. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1913  -  Un drame  -  Un drame du à l'alcool s'est déroulé à Colleville-sur-mer. Un nommé Crestel, mis à la porte du débit Lepinglard parce qu'il était ivre, s'en alla chez lui prendre son fusil. Il revint au débit et déchargea son arme sur Lepinglard, qui fut blessé très grièvement. On disait hier que son état était désespéré. La gendarmerie de Bayeux est arrivée aussitôt et a commencé l'enquête. Le parquet de Bayeux a été prévenu.

 

Avril 1914  -  Les monuments historiques du Calvados. -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du  31 décembre 1913, pour le département du Calvados : 

Bricqueville : Église ; Cagny : Choeur de l'église ; Campigny : Tour de l'église ; Cheux : Église ; Cintheaux : Église ; Colleville-sur-mer : Église ; Colombiers-sur-Seulles : Clocher de l'église, Menhir ; Condé-sur-Ifs : Église, Menhir dit " Pierre Cornue " ; Courseulles-sur-mer : Château, parties classées, le corps de logis principal, y compris la cheminée située au premier étage du pavillon de droite ; Creully : Église ; Cricqueville-en-Bessin : Église ; Dives-sur-mer : Église ; Douvres : Clocher de l'église. Etc...

 

 Mai 1915  -  Mort glorieuse.  -  Est mort pour la patrie : M. le sergent Cabu, de Colleville-sur-Mer.

 

Avril 1916  -  Le temps qu’il fait.  -  Le vent était encore maigre pendant les fêtes de Pâques, et la végétation était sensiblement en retard. Mais, depuis quatre jours, les hirondelles et les martinets sont arrivés, apportant le printemps dans le vent de leurs ailes et, tout d'un coup, feuilles et fleurs ont jailli de partout. La température s'est élevée rapidement et le courant des rivières, grossies par les dernières  pluies, s'est amorti. Cette fois, c'est le vrai printemps ! Puisse-t-il nous apporter un peu d'espérance et nous faire entrevoir la fin de nos misères !

 

Mai 1916  -  Après l’émeute.  -  Parmi les émeutiers de Dublin fusillés ces jours derniers, figurait John Mac Bride, qui épousa miss Maud Gonne, la « patriote irlandaise ». Les deux époux, divorcés depuis, vinrent passer plusieurs saisons à Colleville-sur-Mer, arrondissement de Bayeux.

 

Septembre 1918  -  Bris de clôture.  -   M. Xavier Leroux, propriétaire à Colleville-sur-Mer, dormait profondément, lorsqu'il fut réveillé en sursaut par un bruit de vitres brisées. Il se leva à la hâte et fit le tour de sa propriété, mais ne remarqua rien d'anormal. Le lendemain, il constata que quinze vitres des fenêtres de son atelier avaient été brisées à coups de pierres. Il éprouva un préjudice de deux-cents francs.

Les soupçons se sont portés sur un permissionnaire qui aurait été rencontré rodant dans le voisinage, mais l'enquête de la brigade de Port-en-Bessin n'a pas donné, jusqu'ici, de résultat.

 

Mai 1920  -  La folie.   -  A Colleville-sur-Mer, canton de Trévières, la veuve Dupont, 66 ans, atteinte depuis quelque temps de troubles cérébraux, est allée se jeter dans le lavoir communal et s'est noyée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  Prestidigitation.    -   Mme Cardine, cultivatrice à Colleville-sur-Mer, canton de Trévières, s'étant plainte de la disparition d'un billet de 500 fr., sa domestique, la femme Costil, a avoué l'avoir pris et caché sous la pendule, où il a été effectivement retrouvé. Cette femme a été arrêtée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1927 - Des malfaiteurs. - Après avoir brisé vitres ou persiennes, un malfaiteur a bouleversé nuitamment trois villas, dans l'une d'elles, "Le Valotier ", il a pris des couverts en  métal  argenté et un chandail. L'auteur de ces fait serait l'individu dont nous avons annoncé, dans notre dernier numéro, l'arrestation à Saint-Lô. En effet, il a déclaré ce nommer à lundi Ulry, nom d'une personne récemment cambriolée.

 

Août  1928  -  Élection du Maire.  -  M. Mariette, cultivateur, vient d'être élu maire de Colleville, en remplacement de M. Klein, démissionnaire.

 

Août 1928  -  Sur le littoral du Bessin.  -  Mercredi dernier, 1er août, M. Henry Chéron, président du Conseil néral et le baron François Gérard, député, à la demande d'un certain nombre de maires du littoral du Bessin, ont visité avec M. Rauline, conseiller général, et M. Furon, conseiller d'arrondissement, la partie de la côte située entre Vierville-sur-Mer, St-Laurent-sur-Mer, Colleville-sur-Mer et Ste-Honorine-des-Pertes.
 Ils ont recueilli les vœux des municipalités du littoral, qui réclament notamment des moyens de transport plus faciles entre Bayeux et leurs stations balnéaires, la prolongation de la
route dite boulevard de la Mer, et un fonctionnement plus pratique du téléphone.
Bonne note a été prise des desiderata des intéressés. Leurs vœux seront appuyés au
près des administrations compétentes.

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel  commençait à se couvrir et l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.  

 

Mars 1930   -   Vol de lapin.   -   Quatre lapins ont été volés à M. Grandmougin, cultivateur à Colleville-sur-Mer, lui causant un préjudice de 120 francs. Plainte a été portée. (Source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1930   -   Un grossier personnage.  -   M. Alphonse Grandmougin, 66 ans, cultivateur, à pris ces jours-ci le bord du chemin pour un... buen-retiro.

Trouvé en cette position inélégante par Mme Letellier, née Madeleine Martin, 20 ans domestique chez M. Klein, elle crut devoir lui en faire l'observation ; mal lui en prit car le coupable exagéra encore l'incorrection de son attitude, se mit en devoir d'insulter la passante et finalement la frappa. Des témoins heureusement surgirent et plainte a été portée contre l’énergumène qui pourra réfléchir sur l'opportunité des éclipses... de lune. (Source : L’Écho du Bessin)  

 

Mai 1936  -  Un drame mystérieux près de Bayeux.  -  Une enquête est ouverte sur la mort mystérieuse d'un journalier de Bricqueville, Marcel Lemprière, âgé de 30 ans, dont le  cadavre a été découvert dans un champ sur le territoire de la commune de Colleville-sur-Mer. 

Aux dires des deux beaux-frères de la victime, les nommés Brion, chef cantonnier à Isigny, et Lecaplain, celle-ci, en compagnie de laquelle ils devaient dîner, les avait quittés, hier, pour aller braconner en attendant l'heure du repas. Vers 21 heures, ne voyant pas revenir leur parent, ils étaient partis à sa recherche et l'avaient trouvé, étendu dans l'herbe, tué d'un coup  de fusil. A leur avis, Lemprière s'était lui-même mortellement blessé. 

L'examen de la blessure que portait Lemprière a démontré que ce dernier n'avait pas été tué à bout portant, ainsi qu'il eût dû l'être, selon la version de la mort donnée par Brion et Lecaplain, mais à une certaine distance. Sur le corps, 27 traces de plombs ont été relevées. Lemprière a-t-il été abattu par des compagnons de braconnage ou a-t-il été assassiné ? 

C'est ce que la gendarmerie de Trévières s'efforce d'établir. 

L'autopsie du cadavre a été pratiquée ce matin, par le docteur Dietz, médecin-légiste. Le Parquet de Bayeux s'est rendu cet après-midi sur les lieux. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1936  -  Le braconnier a été tué accidentellement par l'un de ses compagnons.  -  Ainsi que l'avaient établi les constatations médicales, Marcel Lemprière, ce braconnier qui  trouva la mort dans un champ, sur le territoire de la commune de Colleville-sur-Mer, ne s'est pas tué lui-même ainsi qu'avaient tenté de le faire croire ses deux beaux-frères, Brion et Lecaplain. 

La vérité s'est, faite jour dans les circonstances suivantes : 

Dans l'après-midi d'hier, le Parquet de Bayeux, composé de M. Caille, faisant fonctions de procureur de la République, M. Sédille, faisant fonctions, de juge d'instruction et M. Jonet La Conterie, greffier, s'est rendu sur les lieux, accompagné de l'adjudant Tourte, des brigades de gendarmeries de Bayeux et des chefs de brigades de Trévières et de Port-en-Bessin. 

Le docteur Dietz, médecin légiste, pratiqua l'autopsie. 

Les conclusions auxquelles elle conduisit ne s'accordaient point avec les déclarations de Brion et de Lecaplain. 

Lemprière avait été tué d'un coup de fusil tiré à une vingtaine de mètres et qui l'atteignit dans le dos. Il était donc impossible d'admettre que le malheureux se soit lui-même, accidentellement ou volontairement donné la mort. 

Qui donc avait tué ? 

Interrogés à nouveau dans la soirée, Brion et Lecaplain persistèrent d'abord dans leurs premières déclarations. Puis, pressé de questions, Brion finit par reconnaître qu'il était lui aussi porteur d'un fusil et qu'il s'était joint à Lemprière pour chasser le lapin. 

Lemprière s'était mis à l'affût, couché le long d'un fossé. Brion à quelque distance vit soudain quelque chose remuer,  II crut que c'était un lapin et tira, atteignant mortellement son compagnon. Lemprière laisse une veuve et trois enfants en bas âge.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Un mari bafoué menace sa femme… et se tue.  -  Depuis treize mois, M. Louise, ancien cultivateur à Colleville-sur-Mer, vivait séparé de sa femme qui s'était mise en ménage avec un de ses anciens domestiques, au grand dépit du mari. 

Lundi matin, vers 8 heures, M. Louise alla trouver sa femme et lui demanda une fois de plus si elle était décidée à continuer ce genre de vie, sur sa réponse affirmative, il brandit son fusil qu'il avait apporté et lui dit : « Tu vois, il y a deux cartouches dedans, une pour toi, une pour moi ! » 

Prise de peur, Mme Louise appela son ami qui se trouvait non loin de là et ce dernier courut avertir les gendarmes de Trévières qui se rendirent aussitôt sur les lieux. 

A la vue des uniformes, le mari bafoué tourna son arme contre lui-même et fit feu. Il fut tué sur le coup. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1938 - Pour échapper aux poursuites un vieillard se suicide. - Mme veuve Costy, demeurant à Colleville-sur-Mer, chemin dit de Cabourg, a découvert son beau-père, M. Gustave Lebrun, 79 ans, qui habitait chez elle, pendu à un chevron dans le cellier. Le corps était encore tiède, mais la mort avait fait son oeuvre.

Le désespéré n'avait jamais fait part de ses funestes projets et n'a laissé aucun écrit. Cependant il avait reçu de M. le Juge d'instruction de Bayeux, un avertissement à inculpé pour une pénible affaire qui lui était survenue peu de temps auparavant à Formigny et que d'ailleurs il avait laissé ignorer aux siens. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1939   -   A la suite d’une collision une automobile se renverse sur la voie ferrée.   -   M. Eugène Derasse, 49 ans, directeur commercial, à Bruxelles, circulait en automobile, sur le territoire de la commune de Colleville-sur-Mer, au lieu dit « La Redoute », il vit arriver à sa droite, débouchant de la rue de la Mer, une voiture conduite par M. Adolphe Delanchy, 31 ans, sellier à Malakoff (Seine). Ce dernier obliqua à droite, mais la collision ne put être évitée et les ailes des voitures se rencontrèrent.

A la suite de cette collision, la voiture de M. Derasse monta sur la voie ferrée, située à la gauche de la route et se renversa. Le conducteur de cette dernière automobile a seul été  blessé. Il a été légèrement atteint à la main.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1942   -   Personnel municipal.   -   Par arrêté préfectoral en date du 26 août, M. Léon Marivingt a été suspendu de ses fonctions de maire de Colleville-sur-mer. M.  Marivingt a fait l'objet de procès verbaux pour infraction à la réglementation sur le rationnement des produits laitiers.  

 

Mars 1946  -  Des automobilistes qui l’ont échappé belle !  -  Dans un virage de la route de Saint-Laurent à Colleville-sur-Mer, une jeep roulant à 80 kilomètres à l’heure et dans laquelle avaient pris place, trois officiers américains, est entrée en collision avec la voiture de M. Madelaine, contrôleur au service du Déminage. Un militaire allié a eu la mâchoire enfoncée, les dégâts matériels sont importants. Les hasard a permis que le véhicule de M. Madelaine fut vide alors qu’il transporte habituellement une certaine quantité d’explosifs ! (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Les obsèques d’un héros.  -  En présence d’une nombreuse assistance se sont déroulées, samedi, en la chapelle provisoire de Colleville-sur-Mer, les obsèques d’un héros de la Résistance, Bernard Anquetil, dit « Lhermitte », opérateur radio d’un groupe clandestin, fusillé par les allemands en octobre 1944. Parmi les camarades de combat qui entouraient la dépouille du martyr on remarquait : 

MM. Thorés, représentant le Bureau départemental de la France Combattante ; Delente, responsable du groupe O.C.M. du Calvados, délégué par le colonel Rémi, chef du réseau France Libre ; Aulombard, responsable du réseau Mithridate ; Mercadier, responsable de l’O.C.M. pour l’arrondissement de Bayeux, et Tainon, membre ; Mme Duchez, membre du réseau « Centurie », ex-déportée politique. Nous notions encore : MM. Lejoux, sous-préfet ; Ouin, maire de Colleville ; Pommier, maire de Trévières, etc…..

Au cimetière, M. Pommier, maire de Trévières, rappela le souvenir du disparu qui fut employé d’enregistrement dans la commune. M. Delente, présenta les excuses du colonel Rémi et donna lecture du discours du fondateur du réseau « Confrérie  Notre-Dame ». Enfin M. Lejoux, sous-préfet, associa le Gouvernement à l’hommage rendu aux cendres d’un Français exemplaire. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Ils n’oublient pas !   -   Le 6 juin 1944, la 1re Division d'Infanterie américaine débarquait à Colleville-sur-Mer. Les Sammies de la 1re D.I.A. n'ont pas oublié et, de Philadelphie, ils viennent d'adresser au maire de la commune un premier envoi de sept colis pour être distribués aux nécessiteux de celle-ci. La Cooperative for American Remittances to Europe (C.A.R.E.) a bien voulu avoir recours au « Bonhomme Libre », pour une liaison dont nous sommes fort honorés.

C'est avec le plus vif plaisir que nous soulignons le joli geste fraternel dont Colleville vient de bénéficier de la part de ceux qui, après avoir été ses libérateurs, demeurent ses meilleurs amis. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Une auto en panne... dans la mer.   -   A Colleville-Saint-Laurent des employés d'une entreprise belge chargée de la récupération des bateaux échoués dans le port artificiel américain s'étaient rendus en promenade sur la plage à bord d'une « fraser ». Surpris par la marée montante, les passagers durent abandonner la voiture qui s'était enlisée dans le sable et que les flots devaient recouvrir.

Le lendemain, une équipe envoyée par un garagiste bayeusain, a réussi à sortir le véhicule de sa fâcheuse position. Il paraît que la machine à peu souffleur de son bain prolongé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Un enfant tombe dans une épave et se noie.   -   Dimanche sur la plage de Colleville, le jeune Pierre Monronval, âgé de 4 ans, dont les parents habitent à Paris, jouait près d'un bateau ensablé au cours des opérations du débarquement. L'épave servait d'ailleurs d'abri aux parents du bambin. Mais celui-ci trompant pour un instant leur surveillance parvint à monter sur le navire à moitié rempli d'eau.
Au bout de quelques minutes, la famille du gamin, inquiète de ne plus le voir, fit des recherches aidée par quelques estivants. L'un de ceux-ci retrouva l'enfant tombé la tête la première dans la cale remplie d'eau. Le malheureux bambin avait cessé de vivre. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   Le mal du pays.   -   Il y a quelque temps, un soldat originaire de Colleville-sur-Mer, Robert Adjutor, 21 ans, était appréhendé par les gendarmes de Port-en-Bessin pour n'avoir pas rejoint son corps. Reconduit au fort de Bicêtre, Adjutor s'en évadait le 27 septembre. La maréchaussée d'Isigny l'a retrouvé cette fois, à Maisy. ( Le Bonhomme Libre )

 Colleville-sur-Mer.  -  cimetière américain

51  -  Environs de Bayeux  -  COLLEVILLE-sur-MER.  -  L'Église (Xe siècle)

 COLLEVILLE-SUR-MER.  -  Le Cimetière américain

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