1er Avril 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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COLOMBELLES

Canton de Cabourg

Les habitants de la commune sont des Colombellois, Colombelloises


Mai 1830   -   L'armée appelée en renfort pour rétablir l'ordre.   -   Hier 26, 4 compagnies du 4e régiment de ligne, dont nous avons annoncé le nouveau séjour dans notre pays, au moment où il allait le quitter, ont été dirigées sur Vire, 2 autres sur Falaise et 2 sur Bayeux.

Ce matin, 100 hommes du même régiment ont été répartis aux environs de Caen, dans les 3 communes d'Hérouville-St-Clair, Eperon et Colombelles. Ce matin aussi, 4 compagnies du bataillon du 12e de ligne qui était en garnison à Dieppe, sont arrivées à Caen.

Lundi et mardi prochains arriveront de St-Denis et Courbevoie, le 4e régiment d'infanterie de la garde royale, et 500 hommes du 1er régiment de grenadiers à cheval, également de la garde.

M. le lieutenant général comte :Floissac-la-Tour, est arrivé hier ici pour prendre le commandement de la division militaire, et diriger les troupes envoyées dans notre pays.

Nous apprenons aussi que le bataillon de la garde royale qui a reçu l'ordre de se rendre de Rouen dans le Calvados, est depuis hier à Lisieux. Ainsi, indépendamment des régiments qui tenaient garnison dans nos départements, voilà plusieurs milliers d'hommes répandus sur la surface de la Manche et du Calvados.

Notre position est extrêmement délicate, cet appareil militaire, déployé sur des arrondissements laborieux et industriels, où naguère régnait la sécurité la plus profonde, et où n'ont pas cessé de régner l'ordre et le respect dû aux lois et aux autorités, donnerait à notre pays l'aspect d'un pays conquis, n'était la fraternité qui va promptement s'établir entre l'armée et la population.

Les soldats répartis dans nos campagnes songeront, en entrant sous le chaume où ils recevront un asile et qu'ils sont appelés à protéger, que tous les Français sont solidaires du repos et du bonheur commun, ils se souviendront qu'eux aussi ont laissé sous le chaume des familles chez lesquelles le fléau qui désole notre contrée pouvait aussi porter la désolation, ils tendront en signe de paix et d'union la main aux cultivateurs, qui de leur côté verront en eux des amis secourables, et qui, grâce à leur assistance, pourront reprendre sans crainte le cours de leurs travaux. Unis pour la même cause, leurs efforts mutuels sauront bientôt conjurer les tentatives criminelles, si quelques misérables osaient encore en former, ou saisir et mettre sous le coup de l'autorité ceux qui auraient la témérité de passer, la torche incendiaire à la main, à travers les baïonnettes protectrices.

Oui, soldats et habitants sauront comprendre leur position respective, parce que les uns seront pénétrés des égards que l'on doit au malheur, et les autres du respect que commande tout acte fait au nom de la loi et du Roi, Citoyens soldats, ou soldats citoyens, tous auront la même pensée, ramener le calme et la sécurité dans tous les lieux d'où le crime les a bannis depuis quelques mois. (Le Pilote du Calvados)

 

Janvier 1831    -    La faim et le froid.   -    Dans la commune de Colombelles, pries Caen, on a trouvé dernièrement, étendu sur une paille humide et puante, un individu réduit au dernier état de misère et prêt à mourir d'inanition. L'endroit où il a été découvert est un vieux bâtiment connu dans le pays sous le nom de Grange de la Dîme, nom qui rappelle l'usage auquel servait, dans le bon temps, cette grange qui est depuis bien des années abandonnée et tombant en ruines.

Cet individu a déclaré au maire, devant lequel il a été conduit, être déserteur, depuis six mois, a-t-il ajouté, il venait coucher dans cette grange où il ne vivait que de pommes et de pommes de terre qu'il prenait dans les champs, et faisait cuire dans ces tas de mauvaise herbe que l'on brûle dans la campagne.

Le maire a fait mettre ce malheureux à la disposition de l'autorité compétente. (Le Pilote du Calvados)

 

Janvier 1831    -    Découverte de cadavre.   -    On a retrouvé samedi dernier dans l'Orne, sur la commune de Colombelles, un cadavre qui a été reconnu pour celui d'un jeune homme de Caen, le sieur Lafetey, qui était disparu de son domicile depuis la veille qu'il était sorti dans la matinée, pour vaquer à ses affaires.

Le cadavre ne portait aucune trace de violence, d'un autre côté ce jeune homme était d'une conduite fort régulière, et très bien, à ce qu'il paraît, dans ses affaires, en sorte que l'on a peine à se rendre compte de la cause de ce fâcheux événement. (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1831    -    Danger sur la route de Caen à Sallenelles.   -   Nous croyons utile d'appeler l'attention de M. le maire de la commune de Colombelles sur le danger que présente aux personnes qui suivent la route de Caen à Sallenelles le voisinage d'une carrière ouverte sur le bord de ce chemin, à deux cents pas environ du village.

Dans la nuit et même pendant le jour par imprudence ou si un cheval se trouvait effrayé, il peut arriver des accidents qu'il serait facile de prévenir, en faisant élever sur le bord de la carrière, qui à 25 à 30 pieds de profondeur, un petit mur qui servirait de parapet à cet endroit périlleux. (Le Pilote du Calvados)

 

Août 1831    -   Police correctionnelle.   -   Si nous sommes bien informes, de nombreux délits de chasse doivent être appelés d'ici peu de temps devant le tribunal répressif : le premier procès de cette espèce est venu aujourd'hui, et le délinquant, prévenu d'avoir chassé dans la campagne de Colombelles le 7 août, a été condamné à 20 francs d'amende pour délit de chasse avant l'ouverture, et à 30 francs, et à la confiscation du fusil pour défaut de port d'armes.

Il est bien à désirer surtout que les agents de la force publique puissent saisir les braconniers qui, au moyen de filets, en peu de temps détruisent tout le gibier. (Le Pilote du Calvados)

 

Août 1846   -   Les assises du Calvados.  -  troisième trimestre, se sont ouvertes jeudi, sous la présidence de M. le conseiller Renault , assisté de M Lanteigne, remplaçant M. Formeville, et de M. Vaulgué. Trois causes ont été appelées dans ce jour :

La fille Patry, en service chez les époux Dupuy, cultivateur à Colombelles, disparut de chez ses maîtres le 2 mai, emportant des effets d'habillement et des étoffes, arrêtée le 15 mai suivant, elle avoua son crime. La fille Patry, qui avait déjà subi une condamnation pour vol domestique, et dont les antécédents sont déplorables, a été condamnée à 7 ans de travaux forcés avec exposition.

— Arsène-Sébastien Lerat, cordonnier, demeurant à Saint-Pierre-sur-Dives, et Rose-Victoire Lecouturier, âgée de 27 ans, couturière, demeurant au même lieu, comparaissaient ensemble, accusés de vols qualifiés, commis à la complicité l'un de l'autre.

Lerat, qui a déjà subi deux condamnations pour coups et blessures, abus de blanc seing et escroquerie, a été condamné à 8 ans de travaux forcés, et la fille Lecouturier à 6 ans de la même peine. (source : Journal de Honfleur)

 

Mai 1856   -   Cour d’Assises du Calvados.  -  Présidence de Monsieur Bouffey, conseiller. Audience du 10 Mai.

—  Bourguais (Jean-François), âgé de 60 ans, cultivateur à Colombelles, est accusé d’avoir commis des actes d’une immoralité révoltante sur plusieurs jeunes filles toutes âgées de moins de onze ans. Les débats de cette triste et odieuse affaire a eu lieu à huis clos. Bourguais a été condamné à dix ans de réclusion. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juillet 1863   -   Les droits de passage.   -   Le 31 de ce mois, il sera procédé, à 1 heure, à la Préfecture, à l'adjudication des droits de passage du bac de Clopée et du bac de Colombelles, sur la rivière d'Orne, pour une durée de cinq ans et six mois. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juillet 1863   -   Le temps qu’il fait.   -   Nous jouissons depuis quelques jours d'une température des plus élevées. Hier lundi, la plus haute température à l'ombre a été de 28 degrés centigrades ; le soir, à 8 heures, elle était de 23 degrés.

Aujourd'hui mardi, à midi, elle est de 23 degrés 5/10es. (l’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1864   -   Un accident.   -     Lundi, 28 décembre, M. Féron père, âgé de 66 ans, demeurant à Ranville, était venu à la foire. Dans l'après-midi, il partit pour regagner son domicile, et, depuis lors, on n'avait plus eu de ses nouvelles. Sa famille ayant fait explorer le cours de l'Orne, qu'il avait dû suivre pour retourner à Ranville, son cadavre a été retrouvé, samedi dernier, sur le territoire de la commune de Colombelles.

L'examen auquel s'est livré M. le docteur Viger a prouvé que la mort était accidentelle. Le malheureux vieillard sera tombé dans la rivière en franchissant un des passages qui rendent si dangereux le chemin qui la côtoie. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1869   -   Fait divers.   -   Un incendie, dont la cause est inconnue, a éclaté samedi, vers 8 heures 1/2 du soir, à Colombelles, et a consumé une meule de 2,024 gerbes de blé, appartenant au sieur Agenor Balière, cultivateur en cette commune. Les flammes s'apercevaient des abords du bassin, à Caen, où toute la soirée a stationné une foule nombreuse. La perte approximative est évaluée à 2,024 fr.  

11121.     COLOMBELLES  -  L'Hôtel de Ville

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