Mai
1830 -
L'armée appelée en renfort pour rétablir l'ordre.
- Hier 26, 4
compagnies du 4e régiment de ligne, dont nous avons annoncé
le nouveau séjour dans notre pays, au moment où il allait le quitter,
ont été dirigées sur Vire, 2 autres sur Falaise et 2 sur Bayeux.
Ce
matin, 100 hommes du même régiment ont été répartis aux environs de
Caen, dans les 3 communes d'Hérouville-St-Clair, Eperon et Colombelles.
Ce matin aussi, 4 compagnies du bataillon du 12e de ligne qui
était en garnison à Dieppe, sont arrivées à Caen.
Lundi
et mardi prochains arriveront de St-Denis et Courbevoie, le 4e
régiment d'infanterie de la garde royale, et 500 hommes du 1er
régiment de grenadiers à cheval, également de la garde.
M.
le lieutenant général comte :Floissac-la-Tour, est arrivé hier ici
pour prendre le commandement de la division militaire, et diriger les
troupes envoyées dans notre pays.
Nous
apprenons aussi que le bataillon de la garde royale qui a reçu l'ordre
de se rendre de Rouen dans le Calvados, est depuis hier à Lisieux.
Ainsi, indépendamment des régiments qui tenaient garnison dans nos
départements, voilà plusieurs milliers d'hommes répandus sur la
surface de la Manche et du Calvados.
Notre
position est extrêmement délicate, cet appareil militaire, déployé
sur des arrondissements laborieux et industriels, où naguère régnait
la sécurité la plus profonde, et où n'ont pas cessé de régner
l'ordre et le respect dû aux lois et aux autorités, donnerait à notre
pays l'aspect d'un pays conquis, n'était la fraternité qui va
promptement s'établir entre l'armée et la population.
Les
soldats répartis dans nos campagnes songeront, en entrant sous le
chaume où ils recevront un asile et qu'ils sont appelés à protéger,
que tous les Français sont solidaires du repos et du bonheur commun,
ils se souviendront qu'eux aussi ont laissé sous le chaume des familles
chez lesquelles le fléau qui désole notre contrée pouvait aussi
porter la désolation, ils tendront en signe de paix et d'union la main
aux cultivateurs, qui de leur côté verront en eux des amis
secourables, et qui, grâce à leur assistance, pourront reprendre sans
crainte le cours de leurs travaux. Unis pour la même cause, leurs
efforts mutuels sauront bientôt conjurer les tentatives criminelles, si
quelques misérables osaient encore en former, ou saisir et mettre sous
le coup de l'autorité ceux qui auraient la témérité de passer, la
torche incendiaire à la main, à travers les baïonnettes protectrices.
Oui,
soldats et habitants sauront comprendre leur position respective, parce
que les uns seront pénétrés des égards que l'on doit au malheur, et
les autres du respect que commande tout acte fait au nom de la loi et du
Roi, Citoyens soldats, ou soldats citoyens, tous auront la même
pensée, ramener le calme et la sécurité dans tous les lieux d'où le
crime les a bannis depuis quelques mois. (Le Pilote du Calvados)
Janvier
1831 -
La faim et le froid. -
Dans
la commune de Colombelles, pries Caen, on a trouvé dernièrement,
étendu sur une paille humide et puante, un individu réduit
au dernier état de misère et prêt à mourir
d'inanition. L'endroit où il a été découvert est un vieux bâtiment
connu dans le pays sous le nom de Grange de la Dîme, nom qui
rappelle l'usage auquel servait, dans le
bon temps, cette grange qui est depuis bien des années abandonnée et
tombant en ruines.
Cet
individu a déclaré au maire, devant lequel il a été conduit, être
déserteur, depuis six mois, a-t-il ajouté, il venait coucher dans
cette grange où il ne vivait que de pommes et de pommes de terre qu'il
prenait dans les champs, et faisait cuire dans ces tas de mauvaise herbe
que l'on brûle dans la campagne.
Le
maire a fait mettre ce malheureux à la disposition de l'autorité
compétente. (Le Pilote du Calvados)
Janvier
1831 -
Découverte de cadavre.
- On
a retrouvé samedi dernier dans l'Orne, sur la commune de Colombelles,
un cadavre qui a été reconnu pour celui d'un jeune homme de Caen, le
sieur Lafetey, qui était disparu de son domicile depuis la veille qu'il
était sorti dans la matinée, pour vaquer à ses affaires.
Le
cadavre ne portait aucune trace de violence, d'un autre côté ce jeune
homme était d'une conduite fort régulière, et très bien, à ce qu'il
paraît, dans ses affaires, en sorte que l'on a peine à se rendre
compte de la cause de ce fâcheux événement. (Le Pilote du Calvados)
Mai
1831 - Danger
sur la route de Caen à Sallenelles.
- Nous
croyons utile d'appeler l'attention de M. le maire de la commune de
Colombelles sur le danger que présente aux personnes qui suivent la
route de Caen à Sallenelles le voisinage d'une carrière ouverte sur le
bord de ce chemin, à deux cents pas environ du village.
Dans
la nuit et même pendant le jour par imprudence ou si un cheval se
trouvait effrayé, il peut arriver des accidents qu'il serait facile de
prévenir, en faisant élever sur le bord de la carrière, qui à 25 à
30 pieds de profondeur, un petit mur qui servirait de parapet à cet
endroit périlleux. (Le Pilote du Calvados)
Août
1831 -
Police correctionnelle.
- Si
nous sommes bien informes, de nombreux délits de chasse doivent être
appelés d'ici peu de temps devant le tribunal répressif : le premier
procès de cette espèce est venu aujourd'hui, et le délinquant, prévenu
d'avoir chassé dans la campagne de Colombelles le 7 août, a été
condamné à 20 francs d'amende pour délit de chasse avant l'ouverture,
et à 30 francs, et à la confiscation du fusil pour défaut de port
d'armes.
Il
est bien à désirer surtout que les agents de la force publique
puissent saisir les braconniers qui, au moyen de filets, en peu de temps
détruisent tout le gibier. (Le Pilote du Calvados)
Août
1846 - Les assises du Calvados.
- troisième
trimestre, se sont ouvertes jeudi,
sous la présidence de M. le conseiller Renault , assisté de M
Lanteigne, remplaçant M. Formeville, et de M. Vaulgué. Trois causes
ont été appelées dans ce jour :
La
fille Patry, en service chez les époux Dupuy, cultivateur à
Colombelles, disparut de chez ses maîtres le 2 mai, emportant des
effets d'habillement et des étoffes, arrêtée le 15 mai suivant, elle
avoua son crime. La fille Patry, qui avait déjà subi une condamnation
pour vol domestique, et dont les antécédents sont déplorables, a
été condamnée à 7 ans de travaux forcés avec exposition.
—
Arsène-Sébastien Lerat, cordonnier, demeurant à
Saint-Pierre-sur-Dives, et Rose-Victoire Lecouturier, âgée de 27 ans,
couturière, demeurant au même lieu, comparaissaient
ensemble, accusés de vols qualifiés, commis à la complicité l'un de
l'autre.
Lerat,
qui a déjà subi deux condamnations pour coups et blessures, abus de
blanc seing et escroquerie, a été condamné à 8 ans de travaux
forcés, et la fille Lecouturier à 6 ans de la même peine.
(source : Journal de Honfleur)
Mai
1856 - Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de Monsieur Bouffey, conseiller. Audience du 10 Mai.
—
Bourguais (Jean-François), âgé de 60 ans, cultivateur à Colombelles,
est accusé d’avoir commis des actes d’une immoralité révoltante
sur plusieurs jeunes filles toutes âgées de moins de onze ans. Les
débats de cette triste et odieuse affaire a eu lieu à huis clos.
Bourguais a été condamné à dix ans de réclusion. (Source : Le
journal de Honfleur)
Juillet
1863 - Les droits de passage.
- Le
31 de ce mois, il sera procédé, à 1 heure, à la Préfecture, à
l'adjudication des droits de passage du bac de Clopée et du bac de
Colombelles, sur la rivière d'Orne, pour une durée de cinq ans et six
mois. (l’Ordre et la Liberté)
Juillet
1863 - Le temps qu’il fait.
- Nous
jouissons depuis quelques jours d'une température des plus élevées.
Hier lundi, la plus haute température à l'ombre a été de 28 degrés
centigrades ; le soir, à 8 heures, elle était de 23 degrés.
Aujourd'hui
mardi, à midi, elle est de 23 degrés 5/10es.
(l’Ordre et la Liberté)
Janvier
1864 -
Un accident. - Lundi,
28 décembre, M. Féron père, âgé de 66 ans, demeurant à Ranville,
était venu à la foire. Dans l'après-midi, il partit pour regagner son
domicile, et, depuis lors, on n'avait plus eu de ses nouvelles. Sa
famille ayant fait explorer le cours de l'Orne, qu'il avait dû suivre
pour retourner à Ranville, son cadavre a été retrouvé, samedi
dernier, sur le territoire de la commune de Colombelles.
L'examen
auquel s'est livré M. le docteur Viger a prouvé que la mort était
accidentelle. Le malheureux vieillard sera tombé dans la rivière en
franchissant un des passages qui rendent si dangereux le chemin qui la
côtoie. (l’Ordre et la Liberté)
Septembre
1869 -
Fait
divers.
- Un
incendie, dont la cause est inconnue, a éclaté samedi, vers 8 heures
1/2 du soir, à Colombelles, et a consumé une meule de 2,024 gerbes de
blé, appartenant au sieur Agenor Balière, cultivateur en cette
commune. Les
flammes s'apercevaient des abords du bassin, à Caen, où toute la
soirée a stationné une foule nombreuse. La perte approximative est
évaluée à 2,024 fr.
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