.. Août 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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COLOMBELLES

Canton de Cabourg

Les habitants de la commune sont des Colombellois, Colombelloises


Avril 1901   -   Découvertes de cadavres.  -  Le sieur Pasquier, marchand de vins rue St-Jean, à Caen, était disparu depuis quelques jours et, comme ses affaires s'ont des plus prospères, on ne s'expliquait pas sa disparition. Dimanche, on a retrouvé son cadavre à Colombelles.

— Le cadavre du sieur Paul Eude, 58 ans, sans profession et dont la famille habite Trévières, a été trouvé près la lumière d'une ferme, à CoIleville-sur-Mer, près Port-en-Bessin. Le corps, qui ne portait pas de blessures, se trouvait dans l'eau, sauf la tête. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1904  -   Sauvetage.   -   Une dame Juliette Chrétien, 40 ans, rentière à, Paris, était venue soigner son père à Colombelles, près Caen. 

En lavant, ses galoches dans la rivière, elle a été emportée, par le courant à plus de 1 500 mètres. Fort heureusement, elle fut aperçue, se débattant par le sieur Eugène Morison, domestique du comte Legonidec, qui sauta dans une barque la sauva avec l'aide de deux autres personnes, les sieurs Houel et Després de Colombelles. 

Transportée chez son père, la dame Chrétien reçut des soins ; elle est hors de danger. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1904  -   Exemple à suivre.    -   Une jolie fête a été donnée par M. et Mme Mahler, du château de Colombelles, aux habitants de la commune, pour célébrer la fin de la moisson.

Il y a eu illuminations brillantes, bal en plein air, avec le concours de musiciens de la Fraternelle, et enfin retraite aux flambeaux. Tout Colombelles était en liesse, ce soir-là.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1904  -   Éclipse.    -    Les astronomes annoncent une éclipse de soleil pour le 30 août prochain. Elle ne durera que 4 minutes. 

Dans notre région, l'astre paraîtra mince comme un croissant de lune. On prédit aussi une grande chaleur pour ce jour-là. Nous verrons bien. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1904  -   D’où vient le poison ?    -   Un retraité du chemin de fer de l'Ouest, M. Désiré Pichon, 55 ans, était mort dernièrement à son domicile, à Colombelles, près Caen. Le médecin, en délivrant le certificat de décès, avait attribué la mort à une intoxication accidentelle. Mais, depuis quelque temps, des bruits d'empoisonnement commençant à circuler dans le pays, une enquête fut ouverte. 

Pourtant on ne connaissait pas d'ennemis au défunt. Il avait pris une consommation quelques jours avant chez plusieurs cabaretiers, et les amis avec lesquels M. Pichon avait bu ne s'étaient pas trouvé indisposés. On ne sait à quoi attribuer cette mort singulière.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1904  -  Circulation interdite.  -   On réparé, cette semaine, le pont de Colombelles, sur le Canal, et le passage y est interdit jusqu'à samedi 24 décembre. Un radeau transporte les piétons d'une rive à l'autre, mais les voitures sont obligées de faire le grand tour par le pont de Calix. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1906  -  Découverte d'un cadavre.  -  Lundi l'après-midi, on a retiré de l'Orne, près du pont de Colombelles, le cadavre d'une femme qui semblait avoir séjourné dans l'eau depuis un mois environ.

Le corps a été reconnu pour être celui de Mme Baptiste, demeurant à Caen. Cette mort paraît être le résultat d'un accident.  

 

Mai 1907  -  La Fièvre Aphteuse dans le Calvados.  -  M. Bertin, chef du service sanitaire du département, a relevé les cas suivants de fièvre aphteuse pendant la dernière semaine du mois d'avril écoulé.

Arrondissement de Caen. — A Colombelles, dans la canton de Troarn, on a constaté deux exploitations contaminées et soixante-deux animaux atteints ; à Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, près de Caen, quarante neuf animaux ont été atteints dans une seule exploitation ; à Hérouvillette, l'entrée d'un boucher dans une ferme a communiqué la maladie à dix animaux ; à Noyers-Bocage, on a relevé six cas dans une exploitation, à la suite de la visite d’un domestique venu pour apporter du fourrage ; à Audrieu,  la contagion de voisinage a déterminé sept cas dans une même ferme, enfin, à Monts-en-Bessin, six animaux ont été atteints dans la mène exploitation.

Arrondissement de Bayeux. — Une seule commune a eu à souffrir de la maladie : la commune de Sermentot, près de Caumont-l'Eventé, on y a constaté onze animaux atteints dans deux exploitations, mais la fièvre affecte un caractère bénin.

Arrondissement de Lisieux. — Des bœufs provenant de Laval ont apporté la maladie dans une ferme ; à Saint-Pair-du-Mont, près de Mézidon, huit animaux ont été atteints.

Arrondissement de Pont l'Évêque. — A Hottot-en-Auge, on a constaté dix cas dans une exploitation et l'on attribue la cause de la maladie à la contagion par le gardien d'un herbage infecté ; à Notre-Dame-d'Estrées, quinze animaux ont été atteints dans la même ferme, enfin ; à Victot Pontfol, deux exploitations ont été contaminées et trente animaux atteints. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1908  -  Accident.  -  Dimanche matin, vers 11 heures, M. Henri Moreau, propriétaire de l'auto-garage a Caen, se rendait en automobile a Bavent par la route de Cabourg. Lorsqu'à un tournant, et au moment où il marchait a une allure modérée, il aperçut deux voitures qui se rangèrent sur le côté droit. Au même instant, un cycliste sur marcher a gauche. Le  malheureux cycliste se précipita sur la voiture automobile. Relevé aussitôt, on s'aperçut qu'heureusement il n'avait que la jambe droite facturée.

M. Moreau, dont la responsabilité n'est pas engagée dans cet accident, a ramené a Caen le blessé et l'a conduit à l'Hôtel-dieu. C'est un nommé Auguste Houteville, journalier à Mondeville. Il aura à subir du fait de cet accident, et une longue incapacité de travail.  

 

Janvier 1913  -  L'invasion allemande.  -  Les habitants de Colombelles sont en émois. On veut leur supprimer leurs chemins ruraux et vicinaux pour les donner à la société  des  hauts-fourneaux. Le conseil municipal de la commune à, en effet, émis un avis favorable à la désaffectation et même à l'aliénation de chemins rejoignant la route de Caen à Trouville  et communiquant avec les villages voisins.

La commune recevrait en compensation, un petit arrosage de 27.000 francs. Mais les Colombellois auraient prés d'une demi-lieue de plus à faire pour aller de chez eux vers l'intérieur.

Aussi ont-ils, comme un seul homme, signé une pétition protestant énergiquement contre la prise de possession de leurs chemins. Une enquête a été ordonné dont les conclusions ne  devraient être que défavorables à la désaffectation. Mais cette enquête n'a été faite qu'à Colombelles même.

Pourquoi ? Les communes voisines ne sont-elles pas atteintes, elle aussi ? Car s'il faut désormais faire une demi-lieue de plus pour aller de Colombelles à Giberville, il est probable qu'il en faudra  autant pour aller de Giberville à Colombelles. Jusqu'où ira cette invasion industrielle ?

Va-t-on laisser embêter tour un coin de notre plaine caennaise par un tas de ..... fourneaux, même hauts ?

 

Mai 1913  -   Les Hauts-Fourneaux  -  Les travaux se poursuivent activement et sont déjà imposant quoique à leurs débuts puisqu'ils doivent durer deux bonnes années. Sur la colline dominant Clopée se détachent 3 groupes de vastes maisons : bureaux et habitations, au milieu de bois. La nouvelle route de Cabourg est percée. Elle est plus directe que la précédente. Pourtant nous regrettons que la très  dangereuse cours de Clopée non seulement n'ait pas été  corrigée au cours des derniers terrassements, mais qu'elle ait pas été aggravée. Il serait peut-être temps de réparer cette lacune. Près de l'Orne, il nous a été donné d'examiner une maisonnette d'un étage entièrement moulée en ciment : toit plat et  cheminée. Une grue dresse les uns contre les autres les murs épais de quelques centimètres, et il n'y a plus qu'à meubler. Le premier pont métallique du chemin de fer sur l'Orne est près à être lancé, un peu en amont du lac de Colombelles.

 

Juillet 1913  -  Une cantine démolie  -  Furieux que le cantinier Verbesk, aux Hauts-fourneaux, refuse de leur servir à boire, les nommés Jean Loisel, dit Grosjean, 20 ans, et Joseph  David, 27 ans, terrassier, sans domicile fixe, allèrent le 26 juillet au soir, chercher une pioche et démolirent complètement cette cantine, qui mesure 24 mètres de long sur 2 m. 20 de haut. Dans un berceau, se trouvait l'enfant Massist, âgé de quelques mois, qui fut recouvert de nombreux bris de vitres. Loisel, un mois de prison. David, trois semaines.  

 

Mars 1917  -  Des toutous, S.V.P. !  -  On désirerait quelques bons chiens de garde au camp de prisonniers des Hauts Fourneaux. Il n'est pas nécessaire qu'ils mordent, pourvu qu'ils aboient. S'adresser à M. le capitaine commandant le camp, qui sera reconnaissant des offres qu’on lui fera.  

 

Mai 1917  -  Mort sur la route.  -  On a trouvé, sur la route, au lieu dit les Grands-Réservoirs, à Colombelles, près Caen, le cadavre du nommé François Heslot, 62 ans, journalier,  originaire de la Mayenne. Cet homme était atteint de la jaunisse. Le médecin chargé de constater le décès a conclu à une mort naturelle.

 

Juin 1917  -  Découverte d'un cadavre.  -  On a trouvé, sur la route aux Grands-Réservoirs, le cadavre d'un nommé François Heslot, 62 ans, journalier, originaire de la Mayenne.  L'enquête a démontré qu'il s'agissait d'une mort naturelle.  

 

Décembre 1917  -  Aux Hauts-Fourneaux.  -  En voulant traverser la voie de reprise, en construction, des Hauts-Fourneaux, et sur laquelle n'existe encore aucun passage à niveau, un manœuvre des chantiers Mercier-Limousin, à Colombelles, François Chatevaire, a été surpris par une locomotive en manœuvre et coupé en deux. Chatevaire, originaire de la Vendée, mais domicilié au Canada, était marié et père de quatre enfants.

 

Avril 1918  -  Un trio de voleurs.  -  Il y a quelque temps, la police mobile arrêtait, pour de nombreux vols commis dans les chantiers et sur les quais, les nommés Édouard Briand, 44 ans, chauffeur, Émile Sainty, 52 ans, ajusteur, Jean-Baptiste Mézières, journalier, tous les trois de Colombelles. Les deux premiers ont été condamnés récemment par le tribunal correctionnel de Caen. Mézières, qui était en sursis et au domicile duquel on a trouvé une quantité énorme de charbon, de matrices et d'outils, vient d'être déféré au général commandent la 3e Région.

 

Octobre 1918  -  Un champ mis au pillage.  -  M. Jules Delaunay, menuisier à Cuverville, constatait, il y a quelques jours, que 1.500 pieds de pommes de terre avaient été arrachés dans un champ lui appartenant, situé à Colombelles.

Il se mit en embuscade et ne tarda pas à surprendre, en flagrant délit de vol, le soldat Henri Goulka, du 52e territorial, détaché comme mouleur aux Hauts-Fourneaux, demeurant à Mondeville, rue des Roches.

 

Octobre 1918  -  Vol de pommes de terre.  -  Ces jours-ci les gendarmes rencontraient à Colombelles, deux individus employés à la société normande de Métallurgie et demeurant à Mondeville. Delescaut et Patron, qui portaient des sacs volumineux remplis de pommes de terre.
Delescaut, chercha à raconter des histoires, mais Patron entra immédiatement dans la voie des aveux. Ils revenaient tous les deux de Ranville, ils avaient volé les pommes de terre dans un
champ appartenant à Mme Henri Lacour, cultivatrice, hameau de Longueval, et situé sur le bord de la route de Caen à Dives. Ils ont été arrêtés et mis à la disposition du Parquet de Caen.

Depuis un mois environ, Mme Lacour a constaté la disparition de 500 kilos de pommes de terre. Elle éprouve un préjudice de 250 francs.

 

Janvier  1919    -   Récompenses pour faits de dévouement.   -   Par décision du 13 janvier 1919, le commissaire aux transports maritimes et à la marine marchande a décerné les récompenses suivantes, aux personnes désignées ci-après pour faits de sauvetage dans les eaux maritimes :

Neumiller (Georges), chef de pose aux Hauts-fourneaux de Colombelles, domicilié à Colombelles, témoignage de satisfaction : le 4 août 1918, s'est mis à l'eau tout habillé pour secourir un jeune pêcheur tombé dans le canal de Caen à la mer, a dû lui-même demander du secours, pendant que le noyé était sauvé à l'aide d'une ligne Brunel jetée par un douanier accouru sur les lieux.

Payen (Léon-Henri-Aimable), agé de 14 ans, mousse, inscrit à Caen, médaille de bronze : le 23 août 1918, s'est jeté tout habité dans le port de Port-en-Bessin pour secourir un enfant  qui, monté dans un canot qu’il conduisait à la godille, avait perdu l'équilibre et était tombé a l'eau, après avoir nagé environ pendant 25 mètres, a réussi à atteindre le jeune imprudent et l'a ramené à terre sain et sauf.

Lemoine ( Jean-Fernand ), officier d'administration, gestionnaire à l'hôpital n° 24, à Houlgate, médaille de bronze : le 14 juillet 1918, par mer assez forte, s'est porté à la nage au  secours, d'un baigneur qui, s'étant aventuré trop loin: au large, appelait au secours, a réussi à l’atteindre à une soixantaine de mètres, a pu le ramener sain et sauf.  ( Source : Le Moniteur du Calvados )  

 

Janvier  1919    -   Tribunal Correctionnel de Caen.  -   Ou Tien Yuey (chinois), à Colombelles, a soustrait une montre en argent avec sa chaîne qui se trouvaient sur la table du photographe Krière, rue St-Jean, chez lequel la demoiselle Durand les avait laissés.  2 mois.

— Désiré Fauvel, 50 ans, cultivateur à Bonnemaison ; Henri Diligence, 49 ans, cultivateur à Bonnemaison, sont poursuivis pour coups réciproques. Fauvel, 25 fr., défenseur : Me  Adam.  Diligence, 16 fr., défenseur : Me  Dubourg.

— Louise Thomas, femme Margrain, 34 ans, épicière, rue de Vaucelles, 1, pour défaut d'affichage sur le prix des marchandises et vente de beurre au-dessus de la taxe.

16 francs plus 5 francs. Défenseur : Me  Delahaye, ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Mars  1919    -     Fatale imprudence.   -   Un Chinois travaillant à la Société Normande de Métallurgie, Lou-Tou-Ian, âgé de 23 ans, commit l'imprudence de se coucher sur la  chaudière de la machine à vapeur. Pendant son sommeil, le malheureux fut asphyxié par les gaz. Tous les soins pour le sauver furent inutiles. ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Mars  1919    -     Arrestation.   -   La gendarmerie, procédant à une enquête à la cantine des époux Dannas, a arrêté, le 18 mars, les nommées Suzanne Grenier, 21 ans, née à Tauny  (Eure), et Jeanne Parisse, femme Delafrénée, âgée de 36 ans, pour infraction à la police des mœurs.

Il résulte des déclarations de ces deux femmes, qui habitent chez les époux Dannas, qu'elles y recevaient des Russes, Chinois et même des prisonniers autrichiens sous la conduite de leurs gardiens. ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Mai 1919  -  Aux  Hauts-fourneaux, une explosion de mine tue un ouvrier.  - Hier un grave accident, qui a causé la mort d'un ouvrier, s'est produit sur les chantiers de la Société  normande de métallurgie  à Colombelles. Des ouvriers sont occupés à creuser une tranchée derrière le grand bâtiment appelé « la Station centrale ». Pour activer le travail, ils  emploient pour faire sauter des quartiers de terrain des mines de cheddite. Non loin de cet endroit travaillent d'autres ouvriers, à la démolition d'un bassin réfrigérant situé à environ 60 mètres du lieu de l'explosion. Le bruit des machines est tel qu'ils ne pouvaient entendre les détonations. Soudain, l'un des ouvriers. Alfred Favrel. terrassier de l'entreprise Givel, s'affaissa,  perdant son sang en abondance par une blessure à la tète. On se précipita à son secours et il fui porté à l'infirmerie par l'ambulance, où le docteur Emerich constata que  Favrel était atteint d'une fracture à la base du crâne. Une pierre pesant plus de trois kilos avait été projetée sur lui par l'explosion de la mine. Favrel fut transporté immédiatement à l'hôpital, où il ne tarda pas à expirer. Il était né à Vimoutiers le 24 novembre 1866. marié, sans enfant, et habitait Caen.

 

Mai  1919  -  Les paradis artificiels.   -   Nous avons signalé, en leur temps, les faits d'Immoralité dont était le théâtre une cantine de Colombelles, tenue par les époux Dannas, la mari 33 ans, la femme, née Marie Pradurat, 33 ans.

Deux femmes logeant dans cet établissement, une fille Suzanne Régnier, 21 ans, et une femme Delafrasnes, y faisaient, à toute heure, commerce de leurs charmes et partageaient, par moitié, leurs gains avec les tenanciers.

On rencontrait de tout là-dedans : des Russes, des Chinois, des sidis et jusqu'à des prisonniers autrichiens qu'y conduisaient leurs gardiens.

Poursuivis devant la Tribunal correctionnel de Caen, les époux Dannas ont été condamnés à un mois de prison et 1 300 fr. d'amende chacun. En outre, la fermeture définitive de leur  boite a été ordonnée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai  1919  -  Mort accidentelle.  -   Le nommé Alfred Favrel, terrassier à la Société Normande Métallurgie, était occupé le 5 mai, vers 9 h. à la démolition d'un bassin réfrigérant, quant il s'affaissa sur le sol perdant son sang en abondance par la tête. Il venait de recevoir une pierre sur la tête provenant d'une explosion de mines. 

Du bassin où il travaillait, il n'avait pu voir les ouvriers occupés aux mines et le bruit des machines l'avait empêché d'entendre le cri « gare la mine » et le bruit de l'explosion. 

Transporté à l'hôpital mixte de Caen, Favrel a succombé peu après son arrivée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1919  -  Le temps qu’il fait.   -  Une effroyable tempête a soufflé ses jours derniers, lacérant les premières feuilles et arrachant les premières fleures.

Malgré l'arrivée des hirondelles, le printemps ne peut se décider à faire son entrée. La végétation s'en trouve très retardée. Pourtant jamais une année d'abondance n'eût été aussi nécessaire. Fort heureusement, jusqu'ici, rien n'est sérieusement compromis et il est toujours permis d'espérer. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin  1919  -  Dangereux horsains.   -   Un ouvrier des Hauts-Fourneaux, M. Alphonse Miton, 19 ans, consommait, en compagnie de deux amis, à la cantine Cosl, à Colombelles, lorsqu'il fut assailli, sans provocation, par cinq militaires russes, qui le jetèrent à la porte et lui portèrent deux coups de couteau. Il parvint heureusement à se dégager et s'enfuit. Un des amis de Miton, le cantinier Sangaletti, qui voulut intervenir, reçut une gifle et fut frappé, lui aussi, d'un coup de couteau à l'épaule gauche. Les agresseurs ont été arrêtés et dirigés sur le groupement russe d'Évreux pour être remis à l'autorité militaire. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin  1919  -  Coups de Couteau.   -   Le 25 mai, le nommé Alphonse Miton, 19 ans, cimentier à la S. N. M., se trouvait en compagnie de deux amis à la cantine Cosi. Il consommait tranquillement, quand il fut assailli par 5 russes qui, sans provocation, lui cherchèrent querelle, le sortirent dehors et lui portèrent deux coups de couteau. Il réussit il se dégager et put s'enfuir.

Le cantinier Sangaletti, qui était avec Miton, ayant pris un verre et fait le simulacre de frapper, reçut une gifle au visage et un coup de couteau sur l'omoplate de l'épaule gauche.

Les auteurs supposés de l'attentat vont être dirigés sur le groupement Russe d'Evreux pour être mis à la disposition de l'autorité militaire. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin  1919  -  Vol.   -   Des voleurs ont pénétré, en brisant les carreaux d'une petite fenêtre, au domicile de M. Eregnaga, chef poseur a la S. N. M., et se sont emparés de divers objets et d'une somme de 915 francs. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1920   -   Receleurs condamnés.   -   A la suite de perquisitions, on avait retrouvé chez les frères Joseph et Gustave Carré, 42 et 27 ans, manœuvres à Colombelles, de nombreux objets volés chez M. Gouville, à Bréville, et le docteur Elmerick, médecin à Banville, au cours de plusieurs cambriolages commis par des enfants de 13 et, 15 ans.

Poursuivis pour recel, les frères Carré ont été condamnés : Gustave, à cinq ans de prison, et 500 francs d'amende ; Joseph, à trois ans et 200 fr., et chacun, dix ans d'interdiction de séjour. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1921  -  Le mauvais compagnon.   -   Un jeune homme de 17 ans, Jean Couchouron, manœuvre à la S. N. M., demeurant à Colombelles, cantonnement Genêt, était parti en promenade, laissant, dans la paillasse de son lit, son portefeuille, contenant 670 fr. 

En rentrant, il constata que le portefeuille avait disparu. Il porta plainte contre son camarade de chambre. Armand Virain, 30 ans, manœuvre. Interrogé, celui-ci nia. On le fouilla quand même, il avait le portefeuille dans la poche de son veston. On l'a arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1921  -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Un meurtrier.   -  Marcel Besnard, 26 ans, charpentier, sortait d'un bal à Colombelles, avec trois camarades. Broult. Boudin et Blanche. A quelques mètres devant eux, marchaient en chantant les sieurs Solivo, 19 ans, et Hérault qui venaient de quitter le même bal. 

Besnard et Broult, les rejoignirent, dans un chemin. Une brève discussion se produisit. Besnard bouscula Solivo et le frappa de deux coups de couteau. Il s'en suivit, une violente hémorragie qui détermina la mort. 

Besnard est représenté comme mauvais sujet. Il a déjà subi une condamnation de deux ans de prison pour désertion. La Cour le condamne à 8 ans de travaux forcés. — Défenseur : Me Dyvrande. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Sabotage criminel.   -   Deux ivrognes, employés à la Société Normande, avaient placé des cailloux dans les aiguilles du chemin de fer minier. Heureusement ils furent aperçus par un garde qui tenta de les arrêter. Ils résistèrent et l'on dut avertir la gendarmerie de Colombelles qui les arrêta. Une enquête est ouverte. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   La mort électrique.   -  En nettoyant un moteur, un fils isolé dont se servait Emile Marguerite, 19 ans. employé à la S. N. M., à Colombelles, s'est trouvé, accidentellement, mis en contact avec le courant, à une tension de 220 volts. Le jeune homme a été projeté à une certaine distance de l'appareil et il a expiré dans de terribles souffrances. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1922  -   Méfaits de Sidi.   -   Un autre attentat vient d'être commis à bord du « Ténériffe », mouillé dans le port privé de la S. N. M. à Colombelles.

Un chauffeur arabe, Sehalite Ali Ben Ahmed, se présenta à la cuisine pour réclamer une ration de vin déjà servie. Le lieutenant, M. Rossignon, l'invita, à se retirer. Le capitaine, M. Le Calvez lui fit la même réflexion, ce qui ne plut sans doute pas au chauffeur qui se jeta sur le capitaine et lui porta des coups à la figure.

L'arabe fut obligé de lâcher prise par l'intervention de M. Rossignon. M. Le Calvez se réfugia alors dans la cuisine. Mais l'énergumène l'y suivit. Saisissant une bouteille, il en frappa le capitaine de plusieurs coups sur la tête. Des matelots, purent enfin maîtriser le forcené qui fut arrêté.

Le capitaine, grièvement blessé, a été transporté dans sa cabine. Sehalite a comparu à l'audience des flagrants délits où il a été condamné seulement à deux mois de prison. Ça n'est vraiment pas payé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Mœurs industrielles !   -   Plusieurs ouvriers se sont présentés vers minuit au dortoir n° 9, de la Société Normande de Métallurgie, à Colombelles, pour y chercher Malbrouck ben Bousbak, auquel ils voulaient faire un mauvais parti. L'indigène, pris de peur, se réfugia dans le dortoir voisin.

La bande, dont plusieurs étaient armés de barres de fer, fit le siège du baraquement et brisa les poutres et les fenêtres. La gendarmerie a pu faire deux arrestations celle d'Eugène Bonhomme, 29 ans, et celle de François Le Mogne, 19 ans, tous deux manœuvres à Colombelles.

Interrogés ils ont déclaré qu'étant ivres, ils ne se souvenaient de rien. C'est une excuse vraiment trop facile. Espérons qu'un jour, ils s'en souviendront, (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Macabre repêchage.   -   On a retiré de l'Orne le cadavre du jeune Marcel Bonnet, employé à la Société Normande de Métallurgie qui, trompé par l'obscurité, s'était noyé au bac de Colombelles sous les yeux de ses camarades impuissants à le secourir. La famille de l'infortuné jeune homme, qui habite Chantenay (Sarthe), a été prévenue. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Visiteurs indiscrets.   -   Des malfaiteurs restés inconnus se sont introduits dans le magasin de M. Arthur Gouye, gérant du cantonnement ouvrier de Colombelles.

Après avoir fracturé le tiroir caisse dans lequel ils n'ont trouvé que cent sous, ils ont enlevé des paquets de tabac et des boites de conserves. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   La course à la lumière.   -   Pour aller au devant du jour, les villes se sont avancées d'une heure. Les campagnes, elles, pour la plupart, n'ont pas bougé.

Cela fait un joli salmigondis ! On va recommencer à entendre parler de « la nouvelle » et de « l'ancienne ». C'est pour la dernière fois, dit-on, et, c'est absurde. Car, de deux choses l'une : ou ce changement est bon et il faut le pratiquer chaque année, ou il est mauvais et il ne fallait pas l'adopter une fois de plus. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  Un désespéré.    -   Un gendarme de Colombelles a trouvé, couché dans un champ de blé, et ses vêtements pleins de sang, Fagon Guillemin, 18 ans, manœuvre à la Société Normande de Métallurgie, qui lui a déclaré que, las et dégoûté de la vie, il s'était donné un coup de couteau dans le ventre.

Grièvement blessé le désespéré a été transporté à l'hôpital de Caen. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  Enfant noyé dans un baquet.    Un enfant de 28 mois, le petit François Leglaz à Colombelles, s'amusait à barboter dans un baquet d'eau. Au bout d'un moment, le malheureux enfant tomba dans le récipient. A ses cris sa mère accourut. Trop tard ! Hélas, l'asphyxie avait été immédiate. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Un trop cher amant.   -   Mme Lanfranconi, restauratrice à Colombelles, qui entretenait, depuis quelque temps, des relations avec un Italien, Arthur Célentane, marchand de tissus, a été cambriolée, pendant son absence.

Les meubles de sa chambre ont été fracturés. Un portefeuille renfermant 800 fr. ainsi que 3 000 fr. qui se trouvaient dans une boite, ont été pris.

Les soupçons se sont portés aussitôt sur son amant, mais lorsqu'on a voulu le questionner, il était filé à Paris. On le recherche. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922  -  Enlisé.  -  dans les marais de Colombelles, un ouvrier d'usine, le nommé Adrien Dujardin, passait la nuit dernière aux environs du hameau de Longueval lorsque, trom par l'obscurité, il s'engagea dans les marais qui bordent la rive gauche de l'Orne.

Le malheureux s'enlisa dans la vase et ne réussit à sortir du marais qu'après de longs effort. Il était couvert de boue et tomba inanimé sur la berge. On l'interrogea, mais il ne putpondre aux questions qui lui étaient posées.  M. le docteur de Blainville fit transporter l'ouvrier à l'hôpital.

 

Décembre 1922   -  Piraterie.   -   La barque que M. Léger, pêcheur à Colombelles, avait mouillée en face, le bac, rive droite de l'Orne, a été détachée et envoyée à la dérive. Son propriétaire l’a retrouvée à un kilomètre de là. Les deux avirons avaient disparu, ainsi que le produit de sa dernière pèche. Le préjudice est de 150 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  Enlisé.   -   Un journalier de Banneville-la-Campagne, M. Adrien Dujardin, a été trouvé couvert de vase près des marais de Colombelles, rive gauche de l'Orne, où il a dit s'être enlisé.

Interrogé sur les circonstances de cet accident, le pauvre homme n'a pu donner aucun renseignement. Il a été envoyé d'urgence hôpital. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1923   -  Le grand voyage.   -   Retraité des Chemins de fer de l'État, M. Guérin, 65 ans, rue de Vaucelles à Caen, s'était engagé comme mécanicien à la Société Normande de Métallurgie, à Colombelles. Comme il allait monter sur sa machine pour remorquer un train vers Soumont-St-Quentin, M. Guérin s'est affaissé sur le sol, pris subitement d'une attaque de paralysie.

Transporté aussitôt à son domicile, il est mort quelques heures après sans avoir repris connaissance. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Cour d’Assises du Calvados.   -   Cette troisième session des Assises s'est ouverte sous la présidence de M. Malençon, conseiller à la Cour d'appel, assisté de MM. Lenormand et Lemoigne.

Le Sidi meurtrier.   Le marocain Mohamed Ben Hadj Ben Brahim, 28 ans, chauffeur à Colombelles, est accusé d'assassinat. On se rappelle qu’en mars dernier, le marocain avait, tué d'un coup de revolver dans le ventre l'algérien Bellouard, employé également aux Hauts-Fourneaux. Hadj Ben Brahim qui était devenu depuis quelques temps l'amant de Camélia Mercier, ancienne maîtresse de Bellouard, ne lui pardonnait pas de chercher à la lui reprendre.

C'est donc par jalousie que le marocain a commis son crime. Il reconnaît le fait, mais nie la préméditation, expliquant qu'il s'est armé dans la crainte d'une agression de la part de Bellouard.

L'accusé n'a jamais été condamné et les renseignements sur son compte ne lui sont pas défavorables. Il n'est condamné qu’à 5 ans de travaux forcés. — Défenseur : Me  Roger. Défenseur : Me  Dupont. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Un désespéré.   -   On a retiré de l'Orne, non loin du bac de Clopée, le cadavre de Mme Doublet, 55 ans, à Colombelles. Cette pauvre femme souffrait de troubles cérébraux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1924   -  Tribunal correctionnel.   -   C'était un lièvre.   Un arrêté préfectoral autorise la chasse au lapin, alors qu'il est interdit d'inquiéter les lièvres dans leur gîte. Comme ces intéressants mammifères se ressemblent étrangement, à la course, un chasseur peut envoyer du plomb par erreur. C'est ce qui arriva, le 13 décembre dernier, à M. L…….., commerçant à Colombelles. 

Le tribunal estime qu'un professionnel, devait, être renseigné sur les caractéristiques de l'espèce léporide et condamne le chasseur à 50 francs d'amende. ( Source : Ouest-éclair )

 

Août 1924  -  Accident d’automobile.  -  Ces jours derniers, M. Pastucci, 27 ans, employé à la Société Normande de Métallurgie, demeurant route de Rouen à Mondeville, suivait à bicyclette, la route de Dives, lorsqu'une automobile sortit brusquement de la cour de la ferme exploitée par M. Travers. Le cycliste qui n'avait pu se garer à temps fut accroché par le véhicule. Sa machine fut mise en pièces. La gendarmerie a ouvert une enquête.  

 

Septembre 1923   -   Mortel accident de travail.   -   M. Almyre Rion, 53 ans, à Colombelles, travaillait avec son fils à l'épuration des gaz aux Hauts-Fourneaux.

Au bout d'un moment, le fils Rion s'aperçut que son père était disparu. Il se mit à sa recherche et le trouva étendu auprès du ventilateur. On pense que M. Rion père, en voulant vérifier la fermeture d'une bonde, a été pris par les gaz se dégageant de l'appareil et qu'il est mort asphyxié. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1925   -  L’inondation.   -   Comme nous l'espérions, la pluie a cessé — ou presque — et le niveau de la nappe liquide qui recouvre la vallée de l'Orne s'est abaissé.  L'étiage est en baisse de cinquante centimètres au moins sur hier, et on peut prévoir que le flot, d'ici quatre ou cinq jours, abandonnera le pays conquis et rentrera dans les limites d’où il n'aurait jamais dû sortir. 

Ce matin les pompiers de Colombelles ont été appelés pour épuiser, à l'aide de leur pompe automobile, les eaux qui recouvraient la piste du Stade Départemental. 

L'importance et la soudaineté de la crue ont causé, il serait puéril de le dissimuler, une surprise générale. L'inondation, on l'a rappelé, est la plus forte de celles qu'on ait vues depuis 1910. On a cependant vue des pluies plus abondantes qui n'ont pas eu les mêmes effets désastreux. Et l'on se demande, dans le public, si, à l'attaque pluviale, on a opposé une défense fluviale appropriée et si les écluses d'en bas ont été manœuvrées avec autant de maestria que celles d'en haut. Nous posons aussi la question. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1925  -  Les cambrioleurs du presbytère sont arrêtés. -  Nous avons relaté le cambriolage commis ces jours derniers au presbytère de Colombelles. La police municipale et la gendarmerie procédèrent à une double enquête qui ne devait pas tarder a aboutir. Les auteurs de cet exploit, deux étrangers, ont été arrêtés hier matin. Ce sont les nommés Alexis Sarkissof et Byamu Czepilowski. Ce dernier avait été reçu par M. l'abbé Bigard, curé de Colombelles. Il logeait dans la maison qu'il devait mettre au pillage avec, son complice.

Voici dans quelles circonstance les malfaiteurs ont pu être arrêtés.

Hier, dans la matinée, la police fut informée qu'un individu s'était présenté dans un café du quai Vendeuvre avec un colis de provenance suspecte, Il confia le colis à la garde du propriétaire de l'établissement. Sur l'ordre du Brigadier, le sous-brigadier Morin s’empressa aussitôt de rechercher l'arrivant, qu'il rejoignit Juste au moment celui-ci s'apprêtait à sortir, toujours porteur du colis mystérieux. La boite fut ouverte et on y retrouva la plupart des objets robés. Mais Sarkissof déclara qu'il ignorait la provenance des objets contenus dans la caisse, ajoutant que cette caisse lui avait été remise par un camarade tchécoslovaque.

On croit que la carabine volée dans le presbytère a été vendue, ainsi que d'autres objets volés par les cambrioleurs. Ils ont été incarcérés hier, après interrogatoire au parquet.

 

Mai 1925  -  Une tentative de meurtre  -  Ces jours derniers, alors que les pensionnaires de la cantine Capelle à Colombelles, prenaient en commun leur repas du soir, un Polonais s'empara de la vaisselle déposée sur une table et la brisa dans un accès de fureur. L'un de ses compatriotes, M. François Sosnoviski, 41 ans, ouvrier métallurgiste, s'étant interposé, il lui jeta une assiette au visage puis s'éloigna en proférant des menaces.

Peu après l'énergumène pénétrait de nouveau dans la cantine et s'approcha de l'ouvrier métallurgiste qu'il atteignit à la tête avec une lime qu'il avait dissimulée. Maîtrisé par les personnes présentes, le meurtrier était peu après mis en état d'arrestation. L'état de la victime parait assez grave.

 

Juin 1925  -  Ignoble personnage.  -  L'Algérien Boualem Ali Ben Saïd, 31 ans, manœuvre à Colombelles, avait fait de nombreuses stations dans les cafés de Mondeville, en compagnie du jeune Gazai, ajusteur. Vers 22 heures, les deux hommes regagnaient leur cantonnement à Colombelles, lorsque Boualem, arri près du château d'eau de la Société tallurgique, entraîna son camarade dans un champ voisin et voulut se livrer sur lui à des actes répugnantes. L'immonde personnage, irrité par la résistance de sa victime, recourut aux pires violences. Gazai aurait été étranglé sans l'intervention de deux ouvriers polonais accourus à ses cris.

A l'audience, le prévenu nie les faits. Il n'en est pas moins condamné à 3 mois de prison.

 

Décembre 1925  -  Double arrestation.  -  Ces jours derniers, les gendarmes de Colombelles surprirent deux individus en train de dérober des betteraves. Les rapineurs qui s'étaient empressés d'abandonner leurs sacs, furent rejoints par le brigadier Lemée, qui réussit à arrêter l'un d'eux un nommé Jaffre, 27 ans, manœuvre.

L'autre était un peu plus loin, rejoint par le gendarme Anne, au moment celui-ci procédait à l'arrestation, il reçut un violent coup de poing du malfaiteur, qui s'enfuit dans la direction de Mondeville. Jaffre interrogé, déclara que son complice se nommait Albert Besnard, maçon, demeurant à Mondeville. Ce dernier fut arrêté à son tour, et passa des aveux.

COLOMBELLES (Calvados) -  Les Douches

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