.. Août 2024 |
UN SIÈCLE D'HISTOIRE
DU CALVADOS |
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COLOMBELLES |
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Canton de Cabourg |
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Le cadavre du sieur Paul Eude, 58 ans, sans profession et dont la
famille habite Trévières, a été trouvé près la lumière d'une
ferme, à CoIleville-sur-Mer, près Port-en-Bessin. Le corps, qui ne
portait pas de blessures, se trouvait dans l'eau, sauf la tête.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1904 - Sauvetage. - Une dame Juliette Chrétien, 40 ans, rentière à, Paris, était venue soigner son père à Colombelles, près Caen. En lavant, ses galoches dans la rivière, elle a été emportée, par le courant à plus de 1 500 mètres. Fort heureusement, elle fut aperçue, se débattant par le sieur Eugène Morison, domestique du comte Legonidec, qui sauta dans une barque la sauva avec l'aide de deux autres personnes, les sieurs Houel et Després de Colombelles. Transportée
chez son père, la dame Chrétien reçut des soins ; elle est hors
de danger. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1904 - Exemple à suivre. - Une jolie fête a été donnée par M. et Mme Mahler, du château de Colombelles, aux habitants de la commune, pour célébrer la fin de la moisson. Il y a eu illuminations brillantes, bal en plein air, avec le concours de musiciens de la Fraternelle, et enfin retraite aux flambeaux. Tout Colombelles était en liesse, ce soir-là. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1904 - Éclipse. - Les astronomes annoncent une éclipse de soleil pour le 30 août prochain. Elle ne durera que 4 minutes. Dans notre région, l'astre paraîtra mince comme un croissant de lune. On prédit aussi une grande chaleur pour ce jour-là. Nous verrons bien. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1904 - D’où vient le poison ? - Un retraité du chemin de fer de l'Ouest, M. Désiré Pichon, 55 ans, était mort dernièrement à son domicile, à Colombelles, près Caen. Le médecin, en délivrant le certificat de décès, avait attribué la mort à une intoxication accidentelle. Mais, depuis quelque temps, des bruits d'empoisonnement commençant à circuler dans le pays, une enquête fut ouverte. Pourtant on ne connaissait pas d'ennemis au défunt. Il avait pris une consommation quelques jours avant chez plusieurs cabaretiers, et les amis avec lesquels M. Pichon avait bu ne s'étaient pas trouvé indisposés. On ne sait à quoi attribuer cette mort singulière. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Circulation interdite.
- On
réparé, cette semaine, le pont de Colombelles, sur le Canal, et le
passage y est interdit jusqu'à samedi 24 décembre. Un
Janvier
1906 - Découverte d'un cadavre.
- Lundi l'après-midi, on a retiré de l'Orne, près du pont de
Colombelles, le cadavre d'une femme qui semblait avoir séjourné dans
l'eau depuis un mois environ. Le
corps a été reconnu pour être celui de Mme Baptiste, demeurant à
Caen. Cette mort paraît être le résultat d'un accident.
Mai 1907 - La Fièvre Aphteuse dans le Calvados. - M. Bertin, chef du service sanitaire du département, a relevé les cas suivants de fièvre aphteuse pendant la dernière semaine du mois d'avril écoulé. Arrondissement de Caen. — A Colombelles, dans la canton de Troarn, on a constaté deux exploitations contaminées et soixante-deux animaux atteints ; à Saint-Germain-la-Blanche-Herbe, près de Caen, quarante neuf animaux ont été atteints dans une seule exploitation ; à Hérouvillette, l'entrée d'un boucher dans une ferme a communiqué la maladie à dix animaux ; à Noyers-Bocage, on a relevé six cas dans une exploitation, à la suite de la visite d’un domestique venu pour apporter du fourrage ; à Audrieu, la contagion de voisinage a déterminé sept cas dans une même ferme, enfin, à Monts-en-Bessin, six animaux ont été atteints dans la mène exploitation. Arrondissement de Bayeux. — Une seule commune a eu à souffrir de la maladie : la commune de Sermentot, près de Caumont-l'Eventé, on y a constaté onze animaux atteints dans deux exploitations, mais la fièvre affecte un caractère bénin. Arrondissement de Lisieux. — Des bœufs provenant de Laval ont apporté la maladie dans une ferme ; à Saint-Pair-du-Mont, près de Mézidon, huit animaux ont été atteints. Arrondissement
de Pont l'Évêque.
— A Hottot-en-Auge, on a constaté dix cas dans une exploitation et
l'on attribue la cause de la maladie à la contagion par le gardien d'un
herbage infecté ; à Notre-Dame-d'Estrées, quinze animaux ont
été atteints dans la même ferme, enfin ; à Victot Pontfol, deux
exploitations ont été contaminées et trente animaux atteints.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Mai
1908 - Accident. - Dimanche
matin, vers 11 heures, M. Henri Moreau, propriétaire de l'auto-garage a
Caen, se rendait en automobile a Bavent par la route de Cabourg.
Lorsqu'à un tournant, et au moment où il marchait a une allure
modérée, il aperçut deux voitures qui se rangèrent sur le côté
droit. Au même instant, un cycliste sur marcher a gauche. Le
malheureux cycliste se précipita sur la voiture automobile. Relevé
aussitôt, on s'aperçut qu'heureusement il n'avait que la jambe droite
facturée. M.
Moreau, dont la responsabilité n'est pas engagée dans cet accident, a
ramené a Caen le blessé et l'a conduit à l'Hôtel-dieu. C'est un
nommé Auguste Houteville, journalier à Mondeville. Il aura à subir du
fait de cet accident, et une longue incapacité de travail.
Janvier
1913 - L'invasion allemande. -
Les habitants de Colombelles sont en émois. On veut leur supprimer
leurs chemins ruraux et vicinaux pour les donner à la société La
commune recevrait en compensation, un petit arrosage de 27.000 francs.
Mais les Colombellois auraient prés d'une demi-lieue de plus à faire
pour aller de chez eux vers l'intérieur. Aussi
ont-ils, comme un seul homme, signé une pétition protestant
énergiquement contre la prise de possession de leurs chemins. Une
enquête a été ordonné dont les conclusions ne devraient être
que défavorables à la désaffectation. Mais cette enquête n'a été
faite qu'à Colombelles même. Pourquoi
? Les communes voisines ne sont-elles pas atteintes, elle aussi ? Car
s'il faut désormais faire une demi-lieue de plus pour aller de
Colombelles à Giberville, il est probable qu'il en faudra autant
pour aller de Giberville à Colombelles. Jusqu'où ira cette invasion
industrielle ? Va-t-on laisser embêter tour un coin de notre plaine caennaise par un tas de ..... fourneaux, même hauts ?
Mai 1913 - Les Hauts-Fourneaux - Les travaux se poursuivent activement et sont déjà imposant quoique à leurs débuts puisqu'ils doivent durer deux bonnes années. Sur la colline dominant Clopée se détachent 3 groupes de vastes maisons : bureaux et habitations, au milieu de bois. La nouvelle route de Cabourg est percée. Elle est plus directe que la précédente. Pourtant nous regrettons que la très dangereuse cours de Clopée non seulement n'ait pas été corrigée au cours des derniers terrassements, mais qu'elle ait pas été aggravée. Il serait peut-être temps de réparer cette lacune. Près de l'Orne, il nous a été donné d'examiner une maisonnette d'un étage entièrement moulée en ciment : toit plat et cheminée. Une grue dresse les uns contre les autres les murs épais de quelques centimètres, et il n'y a plus qu'à meubler. Le premier pont métallique du chemin de fer sur l'Orne est près à être lancé, un peu en amont du lac de Colombelles.
Juillet
1913 - Une cantine démolie
- Furieux que le cantinier Verbesk, aux Hauts-fourneaux, refuse de
leur servir à boire, les nommés Jean Loisel, dit Grosjean, 20 ans, et
Joseph David, 27 ans, terrassier, sans domicile fixe, allèrent le
26 juillet au soir, chercher une pioche et démolirent complètement
cette cantine, qui mesure 24 mètres de long sur 2 m. 20 de haut. Dans
un berceau, se trouvait l'enfant Massist, âgé de quelques mois, qui
fut recouvert de nombreux bris de vitres. Loisel, un mois de prison.
David, trois semaines.
Mars
1917 -
Des toutous, S.V.P. ! -
On désirerait quelques
bons chiens de garde au camp de prisonniers des Hauts Fourneaux. Il
n'est pas nécessaire qu'ils mordent, pourvu qu'ils aboient. S'adresser
à M. le capitaine commandant le camp, qui sera reconnaissant des offres
qu’on lui fera.
Mai
1917 -
Mort sur la route. - On
a trouvé, sur
la route, au lieu dit les Grands-Réservoirs, à Colombelles, près
Caen, le cadavre du nommé François Heslot, 62 ans,
Juin
1917 -
Découverte d'un cadavre.
- On a trouvé, sur
la route aux Grands-Réservoirs, le cadavre d'un nommé François Heslot,
62 ans, journalier, originaire de la Mayenne. L'enquête a
démontré qu'il s'agissait d'une mort naturelle.
Décembre
1917
- Aux
Hauts-Fourneaux. -
En voulant traverser la voie de reprise, en construction, des
Hauts-Fourneaux, et sur laquelle n'existe encore aucun passage à
niveau, un manœuvre des chantiers Mercier-Limousin, à Colombelles,
François Chatevaire, a été surpris par une locomotive en manœuvre et
coupé en deux. Chatevaire, originaire de la Vendée, mais domicilié au
Canada, était marié et père de quatre enfants.
Avril 1918 - Un trio de voleurs. - Il y a quelque temps, la police mobile arrêtait, pour de nombreux vols commis dans les chantiers et sur les quais, les nommés Édouard Briand, 44 ans, chauffeur, Émile Sainty, 52 ans, ajusteur, Jean-Baptiste Mézières, journalier, tous les trois de Colombelles. Les deux premiers ont été condamnés récemment par le tribunal correctionnel de Caen. Mézières, qui était en sursis et au domicile duquel on a trouvé une quantité énorme de charbon, de matrices et d'outils, vient d'être déféré au général commandent la 3e Région.
Octobre
1918
- Un champ mis au
pillage.
- M.
Jules Delaunay,
menuisier à
Cuverville, constatait,
il y
a quelques
jours, que
1.500 pieds
de pommes
de terre
avaient été
arrachés dans
un champ
lui appartenant,
situé à
Colombelles. Il se mit en embuscade et ne tarda pas à surprendre, en flagrant délit de vol, le soldat Henri Goulka, du 52e territorial, détaché comme mouleur aux Hauts-Fourneaux, demeurant à Mondeville, rue des Roches.
Octobre
1918
- Vol de pommes de
terre.
- Ces
jours-ci
les gendarmes
rencontraient
à Colombelles,
deux
individus
employés
à la
société
normande
de Métallurgie
et demeurant
à Mondeville.
Delescaut
et Patron,
qui portaient
des sacs
volumineux
remplis
de pommes
de terre. Depuis un mois environ, Mme Lacour a constaté la disparition de 500 kilos de pommes de terre. Elle éprouve un préjudice de 250 francs.
Janvier
1919 -
Récompenses
pour faits de dévouement. -
Par décision du 13 janvier 1919, le commissaire aux
transports maritimes et à la marine marchande a décerné les
récompenses suivantes, aux personnes désignées ci-après pour faits
de sauvetage dans les eaux maritimes :
Payen
(Léon-Henri-Aimable), agé de 14 ans, mousse, inscrit à Caen,
médaille de bronze : le 23 août 1918, s'est jeté tout habité dans le
port de Port-en-Bessin pour secourir un enfant qui, monté dans un
canot qu’il conduisait à la godille, avait perdu l'équilibre et
était tombé a l'eau, après avoir nagé environ pendant 25 mètres, a
réussi à atteindre le jeune imprudent et l'a ramené à terre sain et
sauf. Lemoine
( Jean-Fernand ), officier d'administration, gestionnaire à l'hôpital
n° 24, à Houlgate, médaille de bronze : le 14 juillet 1918, par mer
assez forte, s'est porté à la nage au secours, d'un baigneur
qui, s'étant aventuré trop loin: au large, appelait au secours, a
réussi à l’atteindre à une soixantaine de mètres, a pu le ramener
sain et sauf. ( Source : Le
Moniteur du Calvados )
Janvier 1919 - Tribunal Correctionnel de Caen. - Ou Tien Yuey (chinois), à Colombelles, a soustrait une montre en argent avec sa chaîne qui se trouvaient sur la table du photographe Krière, rue St-Jean, chez lequel la demoiselle Durand les avait laissés. 2 mois. —
Désiré Fauvel, 50 ans, cultivateur à Bonnemaison ; Henri Diligence,
49 ans, cultivateur à Bonnemaison, sont poursuivis pour coups
réciproques. Fauvel, 25 fr., défenseur : Me
Adam.
Diligence, 16 fr., défenseur : Me
Dubourg. —
Louise Thomas, femme Margrain, 34 ans, épicière, rue de Vaucelles, 1,
pour défaut d'affichage sur le prix des marchandises et vente de beurre
au-dessus de la taxe. 16
francs plus 5 francs. Défenseur : Me
Delahaye,
Mars 1919 - Fatale imprudence. - Un Chinois travaillant à la Société Normande de Métallurgie, Lou-Tou-Ian, âgé de 23 ans, commit l'imprudence de se coucher sur la chaudière de la machine à vapeur. Pendant son sommeil, le malheureux fut asphyxié par les gaz. Tous les soins pour le sauver furent inutiles. ( Source : Le Moniteur du Calvados )
Mars 1919 - Arrestation. - La gendarmerie, procédant à une enquête à la cantine des époux Dannas, a arrêté, le 18 mars, les nommées Suzanne Grenier, 21 ans, née à Tauny (Eure), et Jeanne Parisse, femme Delafrénée, âgée de 36 ans, pour infraction à la police des mœurs. Il
résulte des déclarations de ces deux femmes, qui habitent chez les
époux Dannas, qu'elles y recevaient des Russes, Chinois et même des
prisonniers autrichiens sous la conduite de leurs gardiens.
( Source : Le Moniteur du Calvados )
Mai
1919 - Aux
Hauts-fourneaux, une
explosion de mine
tue un ouvrier. - Hier
un grave accident, qui a causé la mort d'un ouvrier, s'est produit sur
les chantiers de la
Mai 1919 - Les paradis artificiels. - Nous avons signalé, en leur temps, les faits d'Immoralité dont était le théâtre une cantine de Colombelles, tenue par les époux Dannas, la mari 33 ans, la femme, née Marie Pradurat, 33 ans. Deux femmes logeant dans cet établissement, une fille Suzanne Régnier, 21 ans, et une femme Delafrasnes, y faisaient, à toute heure, commerce de leurs charmes et partageaient, par moitié, leurs gains avec les tenanciers. On rencontrait de tout là-dedans : des Russes, des Chinois, des sidis et jusqu'à des prisonniers autrichiens qu'y conduisaient leurs gardiens. Poursuivis devant la Tribunal correctionnel de Caen, les époux Dannas ont été condamnés à un mois de prison et 1 300 fr. d'amende chacun. En outre, la fermeture définitive de leur boite a été ordonnée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1919 - Mort accidentelle. - Le nommé Alfred Favrel, terrassier à la Société Normande Métallurgie, était occupé le 5 mai, vers 9 h. à la démolition d'un bassin réfrigérant, quant il s'affaissa sur le sol perdant son sang en abondance par la tête. Il venait de recevoir une pierre sur la tête provenant d'une explosion de mines. Du bassin où il travaillait, il n'avait pu voir les ouvriers occupés aux mines et le bruit des machines l'avait empêché d'entendre le cri « gare la mine » et le bruit de l'explosion. Transporté
à l'hôpital mixte de Caen, Favrel a succombé peu après son arrivée.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai 1919 - Le temps qu’il fait. - Une effroyable tempête a soufflé ses jours derniers, lacérant les premières feuilles et arrachant les premières fleures. Malgré l'arrivée des hirondelles, le printemps ne peut se décider à faire son entrée. La végétation s'en trouve très retardée. Pourtant jamais une année d'abondance n'eût été aussi nécessaire. Fort heureusement, jusqu'ici, rien n'est sérieusement compromis et il est toujours permis d'espérer. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1919 - Coups de Couteau. - Le 25 mai, le nommé Alphonse Miton, 19 ans, cimentier à la S. N. M., se trouvait en compagnie de deux amis à la cantine Cosi. Il consommait tranquillement, quand il fut assailli par 5 russes qui, sans provocation, lui cherchèrent querelle, le sortirent dehors et lui portèrent deux coups de couteau. Il réussit il se dégager et put s'enfuir. Le cantinier Sangaletti, qui était avec Miton, ayant pris un verre et fait le simulacre de frapper, reçut une gifle au visage et un coup de couteau sur l'omoplate de l'épaule gauche. Les
auteurs supposés de l'attentat vont être dirigés sur le groupement
Russe d'Evreux pour être mis à la disposition de l'autorité
militaire. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juin
1919 -
Vol. -
Des voleurs ont pénétré, en brisant les carreaux d'une petite
fenêtre, au domicile de M. Eregnaga, chef poseur a la S. N. M., et se
sont emparés de divers objets et d'une somme de 915 francs.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1920 - Receleurs
condamnés. - A la suite de perquisitions, on avait retrouvé chez
les frères Joseph et Gustave Carré, 42 et 27 ans, manœuvres à
Colombelles, de nombreux objets volés chez M. Gouville, à Bréville,
et le docteur Elmerick, médecin à Banville, au cours de plusieurs
cambriolages commis par des enfants de 13 et, 15 ans. Poursuivis pour recel, les frères Carré ont été condamnés : Gustave, à cinq ans de prison, et 500 francs d'amende ; Joseph, à trois ans et 200 fr., et chacun, dix ans d'interdiction de séjour. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1921 - Le mauvais compagnon. - Un jeune homme de 17 ans, Jean Couchouron, manœuvre à la S. N. M., demeurant à Colombelles, cantonnement Genêt, était parti en promenade, laissant, dans la paillasse de son lit, son portefeuille, contenant 670 fr. En
rentrant, il constata que le portefeuille avait disparu. Il porta
plainte contre son camarade de chambre. Armand Virain, 30 ans, manœuvre.
Interrogé, celui-ci nia. On le fouilla quand même, il avait le
portefeuille dans la poche de son veston. On l'a arrêté. (Source
Avril 1921 - Cour d’Assises du Calvados. - Un meurtrier. - Marcel Besnard, 26 ans, charpentier, sortait d'un bal à Colombelles, avec trois camarades. Broult. Boudin et Blanche. A quelques mètres devant eux, marchaient en chantant les sieurs Solivo, 19 ans, et Hérault qui venaient de quitter le même bal. Besnard et Broult, les rejoignirent, dans un chemin. Une brève discussion se produisit. Besnard bouscula Solivo et le frappa de deux coups de couteau. Il s'en suivit, une violente hémorragie qui détermina la mort. Besnard
est représenté comme mauvais sujet. Il a déjà subi une condamnation
de deux ans de prison pour désertion. La Cour le condamne à 8 ans de
travaux forcés. — Défenseur : Me Dyvrande. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juillet
1921 -
Sabotage criminel. -
Deux ivrognes, employés à la Société Normande, avaient
placé des cailloux dans les aiguilles du chemin de fer minier.
Heureusement ils furent aperçus par un garde qui tenta de les arrêter.
Ils résistèrent et l'on dut avertir la gendarmerie de Colombelles qui
les arrêta. Une enquête est ouverte. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet 1921 - La mort électrique. - En nettoyant un moteur, un fils isolé dont se servait Emile Marguerite, 19 ans. employé à la S. N. M., à Colombelles, s'est trouvé, accidentellement, mis en contact avec le courant, à une tension de 220 volts. Le jeune homme a été projeté à une certaine distance de l'appareil et il a expiré dans de terribles souffrances. (Source : Le Bonhomme Normand)
Un chauffeur arabe, Sehalite Ali Ben Ahmed, se présenta à la cuisine pour réclamer une ration de vin déjà servie. Le lieutenant, M. Rossignon, l'invita, à se retirer. Le capitaine, M. Le Calvez lui fit la même réflexion, ce qui ne plut sans doute pas au chauffeur qui se jeta sur le capitaine et lui porta des coups à la figure. L'arabe fut obligé de lâcher prise par l'intervention de M. Rossignon. M. Le Calvez se réfugia alors dans la cuisine. Mais l'énergumène l'y suivit. Saisissant une bouteille, il en frappa le capitaine de plusieurs coups sur la tête. Des matelots, purent enfin maîtriser le forcené qui fut arrêté. Le capitaine, grièvement blessé, a été transporté dans sa cabine. Sehalite a comparu à l'audience des flagrants délits où il a été condamné seulement à deux mois de prison. Ça n'est vraiment pas payé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1922 -
Mœurs industrielles !
- Plusieurs
ouvriers se sont présentés vers minuit au dortoir n° 9, de la
Société Normande de Métallurgie, à Colombelles, pour y chercher
Malbrouck ben Bousbak, auquel ils voulaient faire un mauvais parti.
L'indigène, pris de peur, se réfugia dans le dortoir voisin. La
bande, dont plusieurs étaient armés de barres de fer, fit le siège du
baraquement et brisa les poutres et les fenêtres. La gendarmerie a pu
faire deux arrestations celle d'Eugène Bonhomme, 29 ans, et celle de
François Le Mogne, 19 ans, tous deux manœuvres à Colombelles.
Mars 1922 - Macabre repêchage. - On a retiré de l'Orne le cadavre du jeune Marcel Bonnet, employé à la Société Normande de Métallurgie qui, trompé par l'obscurité, s'était noyé au bac de Colombelles sous les yeux de ses camarades impuissants à le secourir. La famille de l'infortuné jeune homme, qui habite Chantenay (Sarthe), a été prévenue. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1922 - Visiteurs indiscrets. - Des malfaiteurs restés inconnus se sont introduits dans le magasin de M. Arthur Gouye, gérant du cantonnement ouvrier de Colombelles. Après avoir fracturé le tiroir caisse dans lequel ils n'ont trouvé que cent sous, ils ont enlevé des paquets de tabac et des boites de conserves. Une enquête est ouverte. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1922 - La course à la lumière. - Pour aller au devant du jour, les villes se sont avancées d'une heure. Les campagnes, elles, pour la plupart, n'ont pas bougé. Cela
fait un joli salmigondis ! On va recommencer à entendre parler de « la
nouvelle » et de « l'ancienne ». C'est pour la dernière fois,
dit-on, et, c'est absurde. Car, de deux choses l'une : ou ce changement
est bon et il faut le pratiquer chaque année, ou il est mauvais et il
ne fallait pas l'adopter une fois de plus. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juin 1922 - Un désespéré. - Un gendarme de Colombelles a trouvé, couché dans un champ de blé, et ses vêtements pleins de sang, Fagon Guillemin, 18 ans, manœuvre à la Société Normande de Métallurgie, qui lui a déclaré que, las et dégoûté de la vie, il s'était donné un coup de couteau dans le ventre. Grièvement
blessé le désespéré a été transporté à l'hôpital de Caen.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1922 - Enfant noyé dans un baquet. Un enfant de 28 mois, le petit François Leglaz à Colombelles, s'amusait à barboter dans un baquet d'eau. Au bout d'un moment, le malheureux enfant tomba dans le récipient. A ses cris sa mère accourut. Trop tard ! Hélas, l'asphyxie avait été immédiate. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1922 - Un trop cher amant. - Mme Lanfranconi, restauratrice à Colombelles, qui entretenait, depuis quelque temps, des relations avec un Italien, Arthur Célentane, marchand de tissus, a été cambriolée, pendant son absence. Les meubles de sa chambre ont été fracturés. Un portefeuille renfermant 800 fr. ainsi que 3 000 fr. qui se trouvaient dans une boite, ont été pris. Les soupçons se sont portés aussitôt sur son amant, mais lorsqu'on a voulu le questionner, il était filé à Paris. On le recherche. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1922 -
Enlisé.
- dans
les marais
de Colombelles,
un ouvrier
d'usine,
le nommé
Adrien
Dujardin,
passait
la nuit
dernière
aux environs
du hameau
de Longueval
Le malheureux s'enlisa dans la vase et ne réussit à sortir du marais qu'après de longs effort. Il était couvert de boue et tomba inanimé sur la berge. On l'interrogea, mais il ne put répondre aux questions qui lui étaient posées. M. le docteur de Blainville fit transporter l'ouvrier à l'hôpital.
Décembre 1922 - Piraterie. - La barque que M. Léger, pêcheur à Colombelles, avait mouillée en face, le bac, rive droite de l'Orne, a été détachée et envoyée à la dérive. Son propriétaire l’a retrouvée à un kilomètre de là. Les deux avirons avaient disparu, ainsi que le produit de sa dernière pèche. Le préjudice est de 150 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1922 - Enlisé. - Un journalier de Banneville-la-Campagne, M. Adrien Dujardin, a été trouvé couvert de vase près des marais de Colombelles, rive gauche de l'Orne, où il a dit s'être enlisé. Interrogé
sur les circonstances de cet accident, le pauvre homme n'a pu donner
aucun renseignement. Il a été envoyé d'urgence hôpital.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1923 - Le grand voyage. - Retraité des Chemins de fer de l'État, M. Guérin, 65 ans, rue de Vaucelles à Caen, s'était engagé comme mécanicien à la Société Normande de Métallurgie, à Colombelles. Comme il allait monter sur sa machine pour remorquer un train vers Soumont-St-Quentin, M. Guérin s'est affaissé sur le sol, pris subitement d'une attaque de paralysie. Transporté aussitôt à son domicile, il est mort quelques heures après sans avoir repris connaissance. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1923 - Cour d’Assises du Calvados. - Cette troisième session des Assises s'est ouverte sous la présidence de M. Malençon, conseiller à la Cour d'appel, assisté de MM. Lenormand et Lemoigne. Le Sidi meurtrier. — Le marocain Mohamed Ben Hadj Ben Brahim, 28 ans, chauffeur à Colombelles, est accusé d'assassinat. On se rappelle qu’en mars dernier, le marocain avait, tué d'un coup de revolver dans le ventre l'algérien Bellouard, employé également aux Hauts-Fourneaux. Hadj Ben Brahim qui était devenu depuis quelques temps l'amant de Camélia Mercier, ancienne maîtresse de Bellouard, ne lui pardonnait pas de chercher à la lui reprendre. C'est donc par jalousie que le marocain a commis son crime. Il reconnaît le fait, mais nie la préméditation, expliquant qu'il s'est armé dans la crainte d'une agression de la part de Bellouard. L'accusé
n'a jamais été condamné et les renseignements sur son compte ne lui
sont pas défavorables. Il n'est condamné qu’à 5 ans de travaux
forcés. — Défenseur : Me Roger.
Défenseur : Me Dupont.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1923 - Un désespéré.
- On
a retiré de l'Orne, non loin du bac de Clopée, le cadavre de Mme
Doublet, 55 ans, à Colombelles. Cette pauvre femme souffrait de
Janvier 1924 - Tribunal correctionnel. - C'était un lièvre. — Un arrêté préfectoral autorise la chasse au lapin, alors qu'il est interdit d'inquiéter les lièvres dans leur gîte. Comme ces intéressants mammifères se ressemblent étrangement, à la course, un chasseur peut envoyer du plomb par erreur. C'est ce qui arriva, le 13 décembre dernier, à M. L…….., commerçant à Colombelles. Le
tribunal estime qu'un professionnel, devait, être renseigné sur les
caractéristiques de l'espèce léporide et condamne le chasseur à 50
francs d'amende. ( Source : Ouest-éclair
)
Août
1924
- Accident d’automobile.
- Ces
jours
derniers,
M.
Pastucci,
27
ans,
employé
à
la
Société
Normande
de
Métallurgie,
demeurant
route
de
Rouen
à
Mondeville,
suivait
à
bicyclette,
la
route
de
Dives,
lorsqu'une
automobile
sortit
brusquement
de
la
cour
de
la
ferme
exploitée
par
M.
Travers.
Le
cycliste
qui
n'avait
pu
se
garer
à temps
fut
accroché
par
le
véhicule.
Sa
machine
fut
mise
en
pièces.
Septembre 1923 - Mortel accident de travail. - M. Almyre Rion, 53 ans, à Colombelles, travaillait avec son fils à l'épuration des gaz aux Hauts-Fourneaux. Au
bout d'un moment, le fils Rion s'aperçut que son père était disparu.
Il se mit à sa recherche et le trouva étendu auprès du ventilateur.
On pense que M. Rion père, en voulant vérifier la fermeture d'une
bonde, a été pris par les gaz se dégageant de l'appareil et qu'il est
mort asphyxié. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1925 - L’inondation. - Comme nous l'espérions, la pluie a cessé — ou presque — et le niveau de la nappe liquide qui recouvre la vallée de l'Orne s'est abaissé. L'étiage est en baisse de cinquante centimètres au moins sur hier, et on peut prévoir que le flot, d'ici quatre ou cinq jours, abandonnera le pays conquis et rentrera dans les limites d’où il n'aurait jamais dû sortir. Ce matin les pompiers de Colombelles ont été appelés pour épuiser, à l'aide de leur pompe automobile, les eaux qui recouvraient la piste du Stade Départemental. L'importance et la soudaineté de la crue ont causé, il serait puéril de le dissimuler, une surprise générale. L'inondation, on l'a rappelé, est la plus forte de celles qu'on ait vues depuis 1910. On a cependant vue des pluies plus abondantes qui n'ont pas eu les mêmes effets désastreux. Et l'on se demande, dans le public, si, à l'attaque pluviale, on a opposé une défense fluviale appropriée et si les écluses d'en bas ont été manœuvrées avec autant de maestria que celles d'en haut. Nous posons aussi la question. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février
1925 -
Les cambrioleurs du presbytère sont arrêtés.
- Nous
avons
relaté
le cambriolage
commis
ces jours
derniers
au presbytère
de Colombelles.
La police
municipale
et la
gendarmerie
procédèrent
à une
double
enquête
qui ne
devait
pas tarder
a aboutir.
Les auteurs
de cet
exploit,
deux
étrangers,
ont été
arrêtés
hier
matin.
Ce sont
les nommés
Alexis
Sarkissof
et Byamu
Czepilowski.
Ce dernier
avait
été
reçu
par M.
l'abbé
Bigard,
curé
de Colombelles.
Il logeait
dans
la maison
qu'il
devait
mettre
au pillage
avec,
son complice.
Hier,
dans la
matinée,
la police
fut
informée
qu'un
individu
s'était
présenté
dans
un café
du quai
Vendeuvre
avec
un colis
de provenance
suspecte,
Il
confia le
colis
à la
garde
du propriétaire
de l'établissement.
Sur l'ordre
du Brigadier,
le sous-brigadier
Morin
s’empressa aussitôt
de rechercher
l'arrivant,
qu'il
rejoignit
Juste au
moment
où
celui-ci
s'apprêtait
à sortir, toujours
porteur
du colis mystérieux. La
boite
fut ouverte
et on
y retrouva
la plupart
des objets dérobés.
Mais
Sarkissof
déclara
qu'il
ignorait
la provenance
des
objets contenus dans la
caisse,
ajoutant
que
cette caisse
lui avait
été
remise
par un
camarade
tchécoslovaque. On croit que la carabine volée dans le presbytère a été vendue, ainsi que d'autres objets volés par les cambrioleurs. Ils ont été incarcérés hier, après interrogatoire au parquet.
Mai 1925 - Une tentative de meurtre - Ces jours derniers, alors que les pensionnaires de la cantine Capelle à Colombelles, prenaient en commun leur repas du soir, un Polonais s'empara de la vaisselle déposée sur une table et la brisa dans un accès de fureur. L'un de ses compatriotes, M. François Sosnoviski, 41 ans, ouvrier métallurgiste, s'étant interposé, il lui jeta une assiette au visage puis s'éloigna en proférant des menaces. Peu après l'énergumène pénétrait de nouveau dans la cantine et s'approcha de l'ouvrier métallurgiste qu'il atteignit à la tête avec une lime qu'il avait dissimulée. Maîtrisé par les personnes présentes, le meurtrier était peu après mis en état d'arrestation. L'état de la victime parait assez grave.
Juin
1925 -
Ignoble
personnage. -
L'Algérien
Boualem
Ali Ben
Saïd,
31 ans,
manœuvre
à Colombelles,
avait
fait
de nombreuses
stations
dans
les cafés
de Mondeville,
en compagnie
du jeune
Gazai,
ajusteur.
Vers
22 heures,
les deux
hommes
regagnaient
leur
cantonnement
à Colombelles,
lorsque
Boualem,
arrivé
près
du château
d'eau
de la
Société
Métallurgique,
entraîna
son camarade
dans
un champ
voisin
et voulut
se livrer
sur lui
à des
actes répugnantes.
L'immonde
personnage,
irrité
par la
résistance
de sa
victime,
recourut
aux pires
violences.
Gazai
aurait
été
étranglé
sans
l'intervention
de deux
ouvriers
polonais
accourus
à ses
cris. A l'audience, le prévenu nie les faits. Il n'en est pas moins condamné à 3 mois de prison.
Décembre
1925 -
Double arrestation.
-
Ces
jours
derniers,
les gendarmes
de Colombelles
surprirent
deux
individus
en train
de dérober
des betteraves.
Les rapineurs
qui s'étaient
empressés
d'abandonner
leurs
sacs,
furent
rejoints
par le
brigadier
Lemée,
qui réussit
à arrêter
l'un
d'eux
un nommé
Jaffre,
27 ans,
manœuvre. L'autre était un peu plus loin, rejoint par le gendarme Anne, au moment où celui-ci procédait à l'arrestation, il reçut un violent coup de poing du malfaiteur, qui s'enfuit dans la direction de Mondeville. Jaffre interrogé, déclara que son complice se nommait Albert Besnard, maçon, demeurant à Mondeville. Ce dernier fut arrêté à son tour, et passa des aveux. |
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COLOMBELLES (Calvados) - Les Douches |
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