15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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COLOMBELLES

Canton de Cabourg

Les habitants de la commune sont des Colombellois, Colombelloises


Janvier 1926  -  Pour abréger sa tournée un facteur jetait des lettres dans l’Orne.  -  M. André Foulon, ouvrier des Hauts-Fourneaux, demeurant à Colombelles, et son fils, âgé de 16 ans, suivaient la route qui borde l'Orne, lorsque, après avoir dépassé la voie ferrée de l'usine, ils remarquèrent dans des roseaux un paquet soigneusement ficelé qu'ils attirèrent sur la berge à l'aide d'un bâton. Ce paquet contenait une cinquantaine de lettres affranchies, au timbre oblitéré par la Poste, ils s'empressèrent de le remettre à M. Vanguis, maire de Colombelles, qui avisa de sa découverte M. Ciétot, facteur-receveur de la commune.

Ce dernier procéda aussitôt à une enquête. Ces lettres avaient été confiées le 30 décembre à un facteur auxiliaire, Joseph Maury. Il reconnut que les pièces avaient été jetées par lui dans la rivière, ne croyant pas pouvoir achever la distribution de ce courrier, destiné aux habitants des Cités de la Société Métallurgique.

Aucune des lettres abandonnées ne contenait de chargement. Une perquisition effectuée au domicile du facteur n'a pas donné de résultat.

 

Février 1926  -  Incendie à Colombelles.  -  Un incendie dont la cause n'a pu être établie s'est déclaré à Colombelles, dans une grange, située en bordure du chemin conduisant au campement russe.

Lorsque les pompiers avivèrent sur les lieux, le feu menaçait la ferme Bellanger, toute proche. On ne réussit à se rendre maître du sinistre qu'après 3 heures d'efforts. De grandes quantités de paille et de foin ont été la proie des flammes. Les dégâts sont évalués à 20.000 fr. 

 

Juillet 1926  -  Deux arrestations à Colombelles.  -   M. Mougins, maire socialiste de Colombelles s'efforce de réaliser dans sa commune le plan de la cité future, mais il préconise ailleurs l'égalité absolue entre tous les citoyens, la suppression de tout les privilèges et le droit de tutoyer ses administrés sans distinction de classes. Il n'entend pas être traité sur le même pied. Si un ouvrier en goguette se permet en sa présence des libertés trop grandes, M. Mougins le rappelle aussitôt à une attitude plus déférente, et lui fait dresser procès-verbal pour outrages.
Aucun maire bourgeois ne se montre d'une telle intransigeance sur le principe d'autorité et ne réclama si souvent l'intervention des gendarmes pour faire respecter sa personne et son écharpe. Les citoyens libres de Colombelles avaient une autre conception du parti socialiste et ne senent pas pour manifester leur dépit, lorsque le maire entend user de son titre.

L'après-midi du 14 juillet, deux ouvriers des hauts-fourneaux lui ayant manqué d’égards, M. Mougins fit signe au chef de brigade M. Lemé, qui arriva aussitôt avec les gendarmes Grenouillac et Anne.

Les deux individus, Paul Laurel, 25 ans, ajusteur et Michelet Joseph, chauffeur, bondirent sur M. Lemé et le terrassèrent. Le gendarme Grenouillac fut également envoyé à terre d'un formidable coup de poing. On ne réussi qu'après de longs efforts à s'emparer des deux hommes, qui ont été arrêtés pour rébellion.

 

Octobre 1926  -  Certificat d'immatriculation.  -  Le Russe Casimir Dontzoff, 24 ans, manœuvre à Colombelles, a outragé le contrôleur des chemins de fer de l'Etat, M. Vail. Il était, en outre, pourvu du certificat d'immatriculation. 15 jours de prison.

 

Mars 1927  -  L'horrible crime d'une mère.  -  Ayant découvert des traces de sang près de sa porcherie, Mme Raymond Hubert, cultivatrice à Colombelles près de Caen, avertit la  gendarmerie. L'enquête amena rapidement à soupçonner d'un acte criminel une jeune servante, Suzanne Lelièvre, 16 ans, d'une déplorable moralité. Interrogée, elle se défendit  énergiquement mais, après perquisition dans sa chambre,  elle ne put plus continuer à nier et inventa plusieurs récits : elle prétendit d'abord avoir été souffrante, puis avoir mis au  monde un enfant mort-né qu'elle avait été donner à manger à une truie.

L'examen médical ayant précisé que la fille Lelièvre avait mis au monde un enfant viable, elle entra enfin dans la voie des aveux; elle avait étranglé le pauvre bébé et avait été le déposer dans le clapier de la vieille ferme de ses patrons.

En effet, le cadavre du petit être devait y être trouvé sous la paille; il portait encore au cou, serré de deux nœuds, le ruban qui avait servi à l'étrangler. La mère infâme à été arrêté  mais, son état de santé étant inquiétant, elle a été conduite à l'hôpital.

 

Février 1928  -  Un cordonnier est écrasé par un train.  -  M. Léopold Reynert, chef de manœuvre à la S.M.N., pilotait une rame de dix wagons qui était, refoulée vers le môle, des hauts fourneaux. Lorsqu'en quittant le poste 3 et alors que le convoi roulait à environ 12 km à l'heure, et se trouvant sur le dernier wagon, il aperçut un groupe de trois personnes devisant sur la voie, il siffla à plusieurs reprises pour les avertir. A son signal, les trois personnes se séparèrent. Deux se rangèrent sur la droite, une autre se mit sur le doté gauche , au moment ou le premier wagon arrivait, celle-ci voulut traverser la voie, mais elle fit un faux pas, et glissa sous le wagon.
Malgré les coups de sifflet de tresse de M. Reynèrt, qui s'était aperçu de l'accident, le mécanicien ne put arrêter sa locomotive que lorsque le convoi eut passé sur le corps du malheureux.
La victime, Alphonse  Victoire, 50 ans, cordonnier, demeurant à Mondeville, était mort sur le coup. Le malheureux avait les deux jambes broyées, de nombreuses contusions sur le corps et des plaies profondes à la nuque et sur la tête.

Le docteur Pecker, de Mondeville, a constaté le décès. Ajoutons que cet accident s'est produit sur un terrain particulier de la S.M.N. interdit au public.

 

Février 1928  -  La triste série continue, encore un ouvrier écrasé par un train.  -   Un manœuvre employé à la S. M. N., Théophile Saquero, 48 ans, sujet espagnol, domicilié à Caen, place Saint-Gilles, a eu, au cours de son travail, la tête écrasée par un wagonnet chargé de scories qu'il poussait avec un autre manœuvre.
L'accident se serait produit dans les circonstances suivantes : Pour donner plus de facilité au démarrage du wagonnet, pesant environ deux tonnes, une des traverses posées tous les deux mètres pour soutenir la voie Decauville avait été retirée et placée au départ de façon à ce que la voie soit en déclivité. En arrivant à l'endroit la traverse manquait, un des rails, qui n'était plus soutenu, a fléchi sous le poids du wagonnet, et celui-ci s'est renversé, entraînant avec lui le malheureux Saquero qui a eu la tête prise dessous. Aux appels de son camarade de travail, des ouvriers travaillant aux alentours se sont portés à son secours pour le dégager, mais la mort avait déjà fait son œuvre. le docteur Pecker, de Mondeville, a constaté le décès.

 

Février 1928  -  Un ouvrier décapité par un train.  -  Un chauffeur de la S. M. N., Le cam, le 14 décembre 1862, à Pleyber-Christ (Finistère) a été trouvé couché sur la voie du chemin de fer reliant la gare à la S. M. N. au nouveau bassin de Caen.
Il avait les mains coupées au poignet et la tête séparée du tronc à hauteur des épaules. On suppose que Le Bécam, en voulant se rendre à sa pension de la cantine, Capello, pour prendre son repas, aura pris un chemin de traverse au lieu de passer par le passage à niveau, et que descendant le talus haut de 4 ou 5 mètres qui borde la voie à l'endroit il a été trouvé, il aura glissé en raison du temps pluvieux et sera tombé sous un train.
Sa femme et sa fille qui habite Le Havre ont été prévenues.

 

Mars 1928  -  Scène tragique.  -  Au débit Tirrel, à Colombelles, un lituanien, Vimas Narkiavicus, 26 ans, ouvrier aux Hauts fourneaux, s'est soudain tiré un coup de revolver dans la bouche. La balle a perforé la langue et traversé le palais.

Néanmoins, la blessure ne paraît pas grave. On ignore les causes de cet acte de désespoir. Narkiavicus, qui a été transporté à l'hôpital de Caen, sera poursuivi à sa sortie pour port d'arme prohibée. Ça lui apprendra !  

 

Mai 1928  -  Un canot chavire.  -  Deux jeunes gens de Longueval, Victor Cornu, 15 ans, et le polonais Michel Juszezack, 26 ans, étaient allés en périssoire à Colombelles.

Au retour, au lieu-dit « Le Bac » , la légère embarcation, prise dans un remous provoqué par la marée montante, chavira.

Un témoin de l'accident s'empressa de tendre aux naufragés une perche que Juszezack put saisir, tout en essayant de sauver son camarade qui, bientôt, coula à pic. Son cadavre  devait  être ramené par un marin de Ranville, M. Louis Léger.  

 

Juin 1928  -  Une odieuse mégère.  -  Comme Mme Asselin, ménagère à Colombelles, sortait de chez elle avec ses quatre enfants, la polonaise Sophie Meintzo, 39 ans, se jeta sur  l'aîné, le petit René, 5 ans 1/2, et lui donna un croc-en-jambe qui lui brisa la jambe droite au dessus de la cheville. Mme Asselin a porté plainte contre la polonaise qui aurait la  réputation de battre les enfants. Néanmoins, celle -ci nie avec énergie.

 

Août 1928  -  Arrestation d’étrangers.  -  La brigade de gendarmerie de Colombelles a arrêté un Polonais, Wincenty Flack, 29 ans, manœuvre à Mondeville, qui, se trouvant en état d'ivresse au bal Bartholoméo, cherchait querelle aux danseurs et a exercé des violences sur un gendarme qui l'invitait au calme.
La même brigade a arrêté Charles Rinson, sujet suisse, 22 ans, manœuvre à Mondeville, pour bris de clôture et outrage aux gendarmes.

 

Septembre 1930   -   Une baignade fatale.   -   Samedi soir, vers 19 heures, un sujet italien, Damenico Bissonlini, âgé de 20 ans, terrassier, employé à Colombelles, prenant pension chez M. Quetelle, à Mondeville, s'était rendu sur les bords du canal de Caen à la Mer, pour se baigner, il était accompagné d'un camarade de travail, sujet autrichien, Charles Petraschka, de deux ans plus jeune que lui.

Ne sachant pas nager, Bissonlini chercha un endroit où la berge du canal, en pente douce, lui permit de prendre un bain sans perdre pied. Il trouva ce coin à proximité du pont  d'Hérouville et se mit à l'eau.

À un moment donné, par suite d'un faux mouvement, les deux pieds lui manquèrent et il partit à la dérive. Son camarade, bien que ne sachant que très peu nager, se porta à son secours mais inutilement. Ce n'est que plusieurs heures après que son corps fut retiré de l'eau, par M. Houérou, qui sondait le canal à l'aide d'un grappin.  

 

Septembre 1930   -   Une querelle qui tourne mal.   -   Au cours d'une querelle restaurant Leglaz, le nommé Léon Cayrel, 28 ans, poseur à l'entreprise Barberi, a frappé d'un coup de  couteau au poignet droit l'un de ses camarades de travail. Auguste Hervé, 24 ans, le blessant grièvement. Cayrel a été arrêté.  

 

Janvier 1932   -   Un enfant écrasé par un autobus.   -   Ce matin, vers 11 heures et quart, un enfant de 5 ans, le jeune Delagrée, dont les parents habitent la rue Monin, a été victime d'un terrible accident dans les circonstances suivantes :

L'enfant suivait en courant une auto qui traversait l'agglomération, lorsqu'il voulut gagner le trottoir au moment où survenait, en sens contraire l'autobus communal qui effectue le service de Colombelles à Caen. Renversé par le lourd véhicule dont le conducteur n'eut pas le temps de freiner, le pauvre gamin fut tué sur le coup.

La gendarmerie a ouvert une enquête. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1932   -   Volé pendant son sommeil.   -  Au cours de la nuit, un malfaiteur s'est introduit dans une chambre occupée au cantonnement ouvrier français, par M. Jean Garvel, 43 ans, et s'est emparé d'un portefeuille contenant 460 fr. et d'un collier en or.

La gendarmerie a ouvert une enquête. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1932   -   Horrible mort.   -   Un autre drame s'est produit à la S. M. N. de Colombelles, au laminoir des fils. L'ouvrier, François Corbari, 18 ans, domicilié rue des Lauriers, à Colombelles, guidait la barre d'acier incandescente, l'engageant successivement dans les différentes cages du laminoir pour l'étirer. Soudain, les autres ouvriers virent Corbari littéralement en feu. Le malheureux était enveloppé par le serpentin d'acier qui avait formé boucle et l'étreignait à plein corps. Puis la barre reprit le chemin normal après avoir projeté Corbari sur les plaques de serpentage. On se précipita au secours de l'infortuné jeune homme qui fut porté aussitôt à l'infirmerie, mais, en cours de route, il expira. (Bonhomme Normand)

 

Août 1932   -   Dramatique discussion.   -   M. Louis Mortier, 50 ans, contremaître à Colombelles, étant ivre, se rendit chez ses beaux-parents et les injuria, Il y avait la ses beaux-frères, dont M. Fernand Daniel, 27 ans, tourneur, qui le pria de déguerpir. L'ivrogne parut obéir, mais revint peu après. A nouveau, M. Daniel lui demanda de s'en aller et, près de la barrière du jardin, saisit l'ivrogne par les épaules, le gifla et le poussa. M. Mortier tomba et resta inanimé sur le sol.

Inquiets, ses parents lui portèrent secours et le firent transporter à la clinique de l'usine ou le docteur Pecker constata une fracture de la base du crâne. Le malheureux fut alors conduit à l'hôpital de Caen, où il est mort. (Bonhomme Normand)

 

Août 1936  -  Un sérieux accident.  -  Sur la route de Caen à Cabourg, à hauteur des baraquements du cantonnement français, un cycliste, M. Louis Hue, 45 ans, électricien à la S.M.N., qui venait de quitter ceux-ci, et qui, par suite du récent rechargement de la chaussée, tenait sa gauche, a été happé et renversé par une automobile pilotée par M. Fernand Daigremont, 41 ans, agriculteur à la ferme du Buision, à Merville. 

Relevé inanimé et blessé à la tête, M. Hue a été transporté à l'hôpital de Caen. 

Selon les déclarations de M. Daigremont, le cycliste aurait fait un brusque écart au moment où il allait le croiser. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1937  -  Un triste sire.  -  Les gendarmes de Colombelles ont arrêté pour attentat à la pudeur sur la personne de la fillette de l'un de ses camarades, une enfant de 10 ans, Jeannine W……...., demeurant route de Paris, à Mondeville, le nommé Alfred Leray, 51 ans, forgeron, domicilié rue Jean-Jaurès, 36, à Colombelles. Leray a passé des aveux. Il a été. écroué. (source, Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1937  -  Abaissement du plan d’eau de l’Orne.  -  Les habitants des communes de Ouistreham, Sallenelles, Ranville, Bénouville, Blainville, Hérouville, Colombelles, Mondeville, Caen, Venoix, Fleury-sur-Ome, Louvigny, Maltot, St-André-sur-Orne, Feuguerolles-sur-Orne, Bully, May-sur Orne, sont informés qu'un abaissement du plan d'eau de l'Orne aura lieu du 25 mars inclus au 27 mars inclus pour permettre aux riverains d'exécuter les travaux nécessaires à leurs ouvrages établis en bordure de cette rivière. 

Si cette opération ne peut être effectuée par suite des circonstances atmosphériques elle sera reportée à la période s’étendant du 12 avril inclus au 14 avril inclus. (source, Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1937  -  Un enfant renversé par une auto à Colombelles.     Un accident, qui fait ressortir tragiquement le danger pour les enfants de jouer sur les routes fréquentées, s'est produit ce matin à Colombelles.

M. le docteur Lafond, de Colombelles, suivait en auto la rue Jean-Jaurès, se dirigeant vers la route de Cabourg lorsqu'il se trouva en présence d'un groupe d'enfants qui, à la sortie de l'école, s'amusaient au milieu de la chaussée. Il ralentit et obliqua largement pour les éviter, mais le malheur voulut qu'un des enfants, le jeune Guillot, âgé de 6 ans et demi, fit un  écart dans la même direction. Atteint derrière la tête par la poignée de la portière, le pauvre enfant fut relevé avec une fracture du crâne. Il fut transporté à l'hôpital de Caen où il est décédé an début de l'après-midi. La gendarmerie de Colombelles enquête. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1937  -    Un jeune cycliste se jette contre une auto.    A l'angle des rues Vaillant et Dumas, un jeune cycliste, René Laborde, 10 ans, dont les parents demeurent cité du Calvaire, qui luttait de vitesse avec un camarade, s'est jeté contre une automobile pilotée par M. Porquiet, directeur de l'École de Garçons de Colombelles. Par miracle, l'enfant n'a été que légèrement contusionné. (source le Moniteur du Calvados) 

 

 Juillet 1937  -  Un filleul du Président de la République à Colombelles.  -  Nous avons annoncé hier, que le Président de la République avait accepté d'être parrain d'une jeune lexovienne, neuvième enfant d'un cantonnier. 

Le même fait s'est produit à Colombelles, où le neuvième enfant vivant de M. Henri Amand, conducteur de trains à la S. M. N., demeurant 14, avenue Jean-Jaurès, a été baptisé en l'église de la commune, avec l'illustre parrainage de M. Albert Lebrun, représenté en la circonstance, par le sympathique négociant mondevillais, M. Paul Vedie, membre du Comité de la Chambre Syndicale des Débitants de boissons, vice-président de la Fédération départementale des A, C, du Front, et président de l'Amicale des Anciens du 403e Régiment d'Infanterie. 

La marraine était Mlle Odette Amand, sœur du nouveau-né. (source le Moniteur du Calvados) 

 

Septembre 1937  -  Après une nuit d’agonie, un ivrogne meurt sur la route.   -   Lundi soir, un ouvrier, nommé Pereira, demeurant à Sallenelles, employé à l'entreprise Dulché, à Caen, quittait cette ville en compagnie d'un autre Sallenellais, M. Roland Sicot, 17 ans. En cours de route, Pereira, qui était pris de boisson, tomba de bicyclette à Mondeville, puis à  Colombelles où, incapable d'aller plus loin, il s’étendit sur l'un des bas-côtés de la route de Cabourg. M. Sicot, connaissant les habitudes de l'ivrogne, l'abandonna. 

Le lendemain, il apprenait par la maîtresse de Pereira, que ce dernier n'était pas rentré à son domicile. Passant une heure plus tard à l'endroit où il l'avait laissé la veille, M. Sicot y retrouvait son camarade paraissant toujours sous l'influence de l'alcool, il râlait. Après lui avoir passé de l'eau sur le visage et l'avoir transporté à l'abri d'un taillis. M. Sicot s'éloigna.

Peu après, un gendarme découvrait Pereira : l'ivrogne était mort. (source le Moniteur du Calvados) 

 

Novembre 1937  -   Un indésirable.      Les gendarmes de Colombelles ont arrêté pour infraction à un arrêté d'expulsion, en date du 22 septembre 1937, le Polonais Jean Laskowski, 38 ans, titulaire d'une condamnation pour vol.  (source le Moniteur du Calvados) 

 

Décembre 1937  -  Les Prix Cognacq-Jay dans le Calvados.  L'Académie française a attribué hier les prix de la dotation Cognacq-Jay. Voici les attributions qui concernent le Calvados :

Prix de 20 000 fr. : M. Maurice Gervais, cantonnier à Bellou, arrondissement de Lisieux ; 12 enfants vivants.

Prix de 8 000 fr. : époux Le Febvre Ernest, ouvrier d'usine, à Dives-sur-Mer ; 9 enfants.

— Époux Salaün Édouard, ouvrier d'usine, à Colombelles ; 9 enfants.

— Époux Vautier Séraphin, chauffeur, Tournières ; 9 enfant. (source le Moniteur du Calvados) 

 

Janvier 1938  -  Un cycliste se jette sous un autocar et est tué.  -  Un grave accident c'est produit hier matin, vers 11 h., sur la route Caen à Cabourg. Un autocar, effectuant le  transport des voyageurs de Caen au Havre, venait de cette dernière ville, lorsque, arrivé à Colombelles, à environ 200 mètres de l'entrée principale des bureaux de la Société Métallurgique de Normandie, le chauffeur, M. René Costey, demeurant à Deauville, aperçut devant lui un cycliste marchant dans la même direction. ralentissant son allure et prenant légèrement le milieu e la chaussée, M. Costey s'apprêtait à doubler le cycliste.

Malheureusement, ce dernier, tout à coup, sans regarder derrière lui, fit un à gauche brusque. Par malheur, en effectuant cette manœuvre, il se jeta sous l’autocar. Pris de côté, il fut  projeté sur la route et tué net.

Dans les vêtements de l'infortuné cycliste, on a trouvé des papiers au nom Jean Schetper, sujet polonais, demeurant à Colombelles, chez M. Capelio, Il était employé comme manœuvre à la Société Métallurgique de Normandie, on ne lui connaît aucun parent.  (source le Moniteur du Calvados) 

 

Mai 1938   -   Une automobile heurte un attelage.   -   Une automobile pilotée par M. Lesur, 34 ans, entrepreneur, rue Pierre-Curie, à Mondeville, venait de cette dernière localité, lorsqu’il aperçut devant lui un attelage qu'il s'apprêta à croiser. Au même moment, il remarqua une automobile qui venait également en sens inverse et dont le conducteur venait de doubler l'attelage. M. Lesur donna un violent coup de frein, croyant qu'il n'aurait pas la place de passer.

Cette manœuvre le porta vers la gauche, où, après avoir frôlé la clôture d'une usine, il heurta l'attelage et fit tomber le cheval.

M. René Turgis, 53 ans, boulanger, rue Paul-Canta, à Dives-sur-Mer, qui le conduisait fut projeté à terre ainsi que sa femme qui l'accompagnait. M. Turgis a été blessé à la cuisse gauche, et Mme Turgis contusionnée. Procès-verbal a été dressé contre M. Lesur. (source le Moniteur du Calvados) 

 

Juin 1938   -   L'épilogue d'une collision mortelle.   -   Le 6 juin 1937, Liébert Raymond, 40 ans, électricien à Colombelles, rue du Jeu-de-Paume, conduisait une voiture automobile, lui appartenant, sur la route de Caen à Cabourg. 

Arrivé à Colombelles, alors qu'il venait de la direction de Cabourg, il heurta, aux environs du café Lazzaro, la voiture que conduisait M. Pilate, lequel tenait la droite de la chaussée. Mme et Mlle Liébert, M. Massieu, oht été blessés dans le choc. M. Bellavoine y trouva la mort. 

Liébert, assisté de Me  P.  Adam, a été condamné à 50 fr. d'amende avec sursis. (source le Moniteur du Calvados) 

 

Août 1938   -   Un odieux individu est arrêté à Colombelles.   -  La gendarmerie a arrêté le nommé André Renoust, 42 ans, chef de manœuvre à la S.M.N., marié et père d'une jeune fille de 17 ans, demeurant rue des Sports, à Colombelles, sous l'inculpation d’attentats à la pudeur sur la personne de quatre fillettes âgées de 6 à 12 ans, les petites Rose R……  Thérèse D…….., Liliane M…….. et Marie-Thérèse M…….. Renoust proteste de son innocence. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1938   -  Un scandale dans la banlieue de Caen.  -  On parle beaucoup, depuis quelques semaines, d'une grave affaire d'avortements, dans laquelle pourraient être impliquées un certain nombre de personnes de Colombelles, Mondeville, et même de Caen. 

C'est à la suite de constatations faites par le service médical d'un établissement industriel de la banlieue que la police mobile de Rouen a reçu l'ordre d'ouvrir une enquête. M. Anquetil, inspecteur, a procédé à l'interrogatoire de plusieurs femmes ou jeunes filles, sans obtenir, croyons-nous, de renseignements positifs, mais il est à présumer que cette enquête aboutira à dévoiler les agissements d'individus qui se livraient depuis trop longtemps à cet abominable trafic. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Un accident à Colombelles.   -   Au rond-point du Plateau, un cycliste, M. Vaclaw Voves, 47 ans, ajusteur, demeurant rue du Bois, à Giberville, circulant en sens interdit, s'est jeté contre une camionnette pilotée par M. Hilaire Herbinières, 18 ans, garçon boucher an service de M. Cordier, de Villers-Bocage. 

Le cycliste, qui était pris de boisson, a été contusionné à la jambe droite. Il a été soigné à l'infirmerie de la S. M. N.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -   La tragique baignade d’un déséquilibré.   -   Un polonais nommé Wladislaw Krzyzyk, employé aux Hauts-Fourneaux, et domicilié à Potigny, 132, Cité Nouvelle, s'est jeté dans l'Orne près du parc de Colombelles après noir quitté une partie de ses vêtements. Il put nager jusqu'au milieu de la rivière, mais là, il coula à pic après avoir poussé un cri.

Un passant, M. Houlley, pêcheur à Ranville qui avait assisté impuissant à la scène donna l'alarme, mais le cadavre du Polonais n'a pu être retrouvé.

 L'enquête semble établir que Wladislaw Krzyzyk était atteint de troubles mentaux. Peu avant sa noyade il avait causé du scandale dans un café de l'avenue de la République. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Une choucroute au pétrole.   -   Un inconnu a pénétré dans une cabane édifiée dans le jardin de M. Maurice Jurzak, 40 ans, manœuvre, venelle de la Passerelle, 10, à Colombelles, et a arrosé de pétrole 150 kilos de choucroute contenus dans un tonneau. M. Jurzak évalue à 600 fr. le préjudice qu'il subit. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Macabre découverte.  -  Auguste Gérin, métallurgiste, demeurant à Colombelles a retiré de l'eau, sur la rive droite de l'Orne, au lieu dit « Le Bas de Colombelles » un fœtus enveloppé dans une étoffe recouverte d'un journal du soir parisien, portant la date du 29 mai dernier. Le paquet était ficelé à l'aide d'une forte corde de chanvre.

Le fœtus a été examiné par M. le docteur Collin. médecin, légiste. Une enquête est ouverte. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1939  -  Un boucher est sévèrement puni.  -   Pour avoir vendu, à Colombelles et à Mondeville, le 30 avril 1938, à 6 h. 30. 15 kilos de viande avariée, M. Le Cordier, boucher à Villers-Bocage, avait été condamné à un mois de prison et à 100 fr. d'amende par le Tribunal correctionnel de Caen. Son commis, Herfray, aujourd'hui garçon boucher à Lannion, avait  été condamné à 50 francs d'amende. En outre, le Tribunal avait ordonné l'insertion du jugement dans divers journaux de la région.

Cette affaire était plaidée devant la Cour, le mercredi 14 juin et mise en délibéré : La Cour a confirmé le jugement du Tribunal en ce qui concerne Herfray, mais a condamné Le Cordier à 6 mois de prison et 2 000 francs d'amende.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  La manière forte.   -  Il y a quelques jours, en jouant avec un pistolet à flèches, le jeune Jacques Malinowski, âgé de 6 ans, demeurant chez sa grand'mére, 6 rue de la Coopérative, à Colombelles, atteignait à l'œil droit la fillette de Mme Haluszezak, qui est âgée de 4 ans et habite dans le même Immeuble. La petite fille fut blessée d'une manière insignifiante.

Mme Haluszezak apercevant l'auteur bien involontaire, et bien irresponsable de l'accident, qui jouait dans la rue, envoya son garçon Basile âgé de 12 ans, le chercher lui commandant de ramender de force si besoin était.

Malgré sa résistance, le pauvre petit fut traîné jusqu'aux pieds de la mère vengeresse, maintenu fortement cependant que, tour à tour, le fils et la mère lui portaient des gifles et des coups de poing. La grand'mère du jeune Jacques, Mme Douskow qui l'élève, a porté plainte.

 

Janvier 1940  -  Un terrible accident aux hauts-fourneaux de Colombelles.  -  Le 20 Janvier, un terrible accident s'est produit dans la fin de l'après-midi, à la Société Métallurgique de Normandie, à Colombelles. A l'atelier des aciéries, un groupe d'ouvriers était occupé à la manipulation d'une poche d'acier en fusion, d'un poids total de plus de 50.000 kilos en vue de son déversement dans les lingotières, pour passer les barres au laminoir.

Pour une cause qui n'a pas encore été établie, un des crochets maintenant la poche dans la position horizontale se brisa. L'énorme masse incandescente bascula aussitôt. Sous le poids énorme qui lui était imposé, le deuxième crochet se rompit à son tour et les cinquante tonnes d'acier en fusion se répandirent sur le sol.

Les ouvriers se trouvant à proximi furent tous atteints. L'un d'eux devait être entièrement carbonisé. Il s'agit de M. André Bateux, le 18 mai 1919 à La Vespière, demeurant à Orbec, marié et père de quatre enfants. Cinq autres furent grièvement blessés. Leur état est considéré comme désespéré. Les cinq blessés ont été transportés à l'hôpital de Caen.

Les gendarmes de Colombelles ont procédé à une enquête.

 

Janvier 1940  -  Le nombre des morts est porté à quatre.  -  Nous avons annoncé hier le terrible accident qui s'était produit samedi, dans la fin de l'après-midi, à l'atelier des aciéries de la Société Métallurgique de Normandie à Mondeville.

Les réserves que nous avions faites sur l'état de santé des blessés admis de toute urgence dans les cliniques de Caen se sont malheureusement trouvées confirmées puisque trois d'entre eux sont cèdés dans le journée de dimanche.

Les nouvelles victimes sont M. Pierre Mouillard, 10, rue Anatole-France, lotissement des Charmettes, à Mondeville, âgé de 33 ans marié, père de quatre enfants, décédé à la clinique des Oblates ; M. Alphonse Prosper, rue des Carrières de Vaucelles, à Caen, âgé de 30 ans,  marié et père de quatre enfants ; Mme Prosper attend un cinquième ; et enfin le contremaître, M. Raoul Marie, 61 ans, rue Pasteur, à Mondeville, décédé à la clinique de la Miséricorde.

L'état de santé de M. Claude Baduel, 54 ans, domicilié à Colombelles, soigné à la clinique de la Miséricorde, reste stationnaire et ne laisse que fort peu d'espoir de le sauver. Par contre, M. Valentin Foubert, 40 ans, demeurant Cagny, il est marié et père de six enfants, également soigné à la clinique de la Miséricorde, semble avoir plus heureusement réussi et il est possible que le malheureux, malgré les terribles brûlures dont il est  atteint et les souffrances qu'il endure, échappe à la mort.

 

Janvier 1940  -  L'accident des Hauts-Fourneaux, un nouveau décès porte à cinq le nombre des morts.  -  Ainsi que nous le faisions prévoir, M. Claude Baduel. l'une des victimes de l'accident survenu samedi après-midi à l'atelier des Aciéries de la Société Normande de Métallurgie de Mondeville-Colombelles, n'a pu survivre à ses graves brûlures malgré l'excellence des soins dont il était entouré, il est décédé hier matin à la clinique de la Miséricorde Il avait été transporté. Ce décès porte à cinq le nombre des morts occasionnées par ce terrible accident.

La sixième victime, M. Valentin Foubert continue à supporter aussi vaillamment que possible le choc consécutif à la terrible secousse qu'il a eu à subir. Les brûlures dont il est atteint  intéressent tout particulièrement la région des Jambes et des bras.

 

Janvier 1940  -  La manière forte.  -  Il y a quelques jours, en jouant avec un pistolet â flèches, le Jeune Jacques Malinowski, âgé de 6 ans, demeurant chez sa grand’mère, 6, rue de la Coopérative, à Colombelles, atteignait à l'œil droit la fillette de Mme Haluszezak, qui est âgée de 4 ans et habite dans le même Immeuble.

La petite fille fut blessée d'une manière insignifiante. M Haluszezak apercevant l'auteur bien involontaire, et bien irresponsable de l'accident, qui jouait dans la rue, envoya son garçon Basile, âgé de 12 ans, le chercher lui commandant de l’amener de force si besoin était.

Malgré sa résistance, le pauvre petit fut traîné jusqu'aux pieds de la mère vengeresse, maintenu fortement cependant que tour à tour, le fils et la mère lui portaient des gifles et des coups de poing. La grand'mère du jeune Jacques, Mme Douskow qui l'élève, a porté plainte.

 

Mars 1940  -  Un ouvrier trouvé mort dans un atelier.  -  M. Laurent, 50 ans, demeurant à Colombelles, rue de la République, employé au service d'entretien des machines, aux Hauts-fourneaux, avait pris son travail vendredi soir dans des conditions normales.
Hier matin, vers 7 heures 30, un ouvrier, pénétrant dans l'atelier des fours Pitte, aperçut M. Laurent étendu près des machines. Pensant qu'il dormait, il s'approcha de lui et le secoua pour le veiller, mais, à sa grande stupéfaction constata que le malheureux était mort et déjà froid.
La direction, aussitôt prévenue, fit transporter le corps à l'immeuble de l'usine le docteur Serre ne put se prononcer d'une façon exacte sur les causes ayant entraîné la mort de M. Laurent.
Pour les déterminer exactement, l’autopsie devra être
pratiquée.

 

Mars 1940  -  Coups.  -  Les gendarmes de Colombelles ont à mettre au point une affaire de violences entre voisins, qui mit aux prises une femme Lenik, née Rosalie Kurzan, 36 ans, ménagère à Colombelles, 12, venelle de la Passerelle, et Alexandre Jorezaka, manœuvre, au 10 de la même venelle. Si l'on en croit les déclarations de la femme Lenik, déclarations qui se trouvent confirmées par plusieurs témoins, une querelle suivie d'un échange de coups, s'est produite entre les enfants des deux antagonistes.
Sous le prétexte d'obtenir des explications, Jorezaka s'est présenté au domicile de la femme Lenik et, après un échange d'injures s'est livré à des voies de fait sur l'occupante, lui
portant des coups de poings à la poitrine et à la tête, puis des coups de pied aux jambes. Pour se défendre, la femme Lenik se serait emparé d'un balai, dont elle aurait cassé le manche en frappant le chambranle de la porte de son logement en voulant porter des coups à son adversaire.

 

Juillet 1940  -  Deux jeunes gens sont blessés par une fusée.  -  Il y a un mois, M. Georges Piattier, 54 ans. surveillant, demeurant à Colombelles, 80, rue Jean-Jaurès, voyait son fils revenir avec deux fusées qu'il avait trouvées sur les bords de l'Orne, et que M. Piattier alla jeter aussitôt dans la rivière.
Quelque temps après, il trouvait encore plusieurs fusées qu'il cacha. Or, son fils et le jeune Leray Maxime les retrouvèrent et les manipulèrent.
Comment cela se passa-t-il, on l'ignore. Toujours est-il qu'une fusée éclata et que les deux jeunes gens furent blessés assez sérieusement. Marcel Piattier avait une plaie au bras gauche et Maxime Leray portait des blessures à la main et à la figure.
Ils furent transportés à l'hôpital de Caen, ils ont reçu les soins nécessaires.

 

Mai 1941    -    Encore un câble coupé !   -    Mardi, la garde des câbles sur la route de Falaise était levée à Caen.

Mercredi, entre Ranville et Colombelles, un autre câble a été coupé à environ 1800 mètres au sud-ouest de Ranville. La gendarmerie française qui a ouvert l'enquête fait un appel  pressant à la population pour qu'elle lui donne, sans délai, les indications utiles pour la recherche du coupable. C'est la rapidité des renseignements recueillis qui peut permettre d'obtenir un résultat. Quiconque a fait des observations utiles doit les communiqués immédiatement à la brigade la plus proche.

Disons une fois encore combien ces actes anonymes de sabotage sont odieux et lâches ; combien aussi ils sont absurdes et inutiles, puisque le matériel de détection que possèdent  les troupes allemandes leur permet de découvrir rapidement le lieu de sectionnement. Bref, les seules victimes de ces méfaits sont les populations françaises frappées de sanctions  collectives et de fatigues dont elles se passeraient bien. Or on arrive à se demander si le but profond de tant de sabotages n'est justement pas de rendre les français encore plus malheureux aigris et haineux...  

 

Septembre 1942   -   Une érection.   -   A Colombelles. - Dimanche prochain aura lieu, à Colombelles, l'érection du christ d'un calvaire neuf dans le nouveau cimetière. La cérémonie sera présidée par Mgr Lemercère, vicaire général ; le prédicateur sera le chanoine Pelcerf, curé-doyen de St-Jean de Caen.

La messe sera célébrée à 16 h 15 par le chanoine Touchet, curé de N.- D. de Mondeville. Au cours de la messe, sermon par le R. P. Corbet, du tiers-ordre franciscain. Le soir, à 15 heures, procession au nouveau cimetière et bénédiction de la croix. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1942   -   Une mort subite.   -   Le cadavre d'un ouvrier carrier de Colombelles, actuellement employé à la garde des voies, Désiré Chapeaux, 50 ans, demeurant chez M. Kotrz, rue Pressensé, a été trouvé samedi, vers 19 h., au domicile de son amie, la Vve Émile Samson, sis même rue, café Le Glas. 

Le défunt, que des voisins avaient entendu rentrer, était couché, tout habillé, en travers de son lit. L'examen médical a conclu à une mort due à une angine de poitrine foudroyante. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1943   -   Distribution de pâtes.  -   La mise en distribution des 750 grammes de pâtes alimentaires prévus au titre des suppléments nationaux pour le mois d e février, aura lieu à partir du lundi 15 mars.

Elle sera effectuée contre remise du ticket DW de février de la carte de denrées diverses (impression rouge) et aux seuls consommateurs de Caen, Mondeville, Colombelles, Giberville, Cormelles, Venoix et Saint-Germain-la-Blanche-Herbe.  

 

Janvier 1944    -   Ravitaillement.  -   Beurre. 1er quinzaine de janvier : 60 gr. pour Caen, Colombelles, Mondeville, Giberville, Venoix, Cormelles, St-Germain-la-Blanche-Herbe, Lisieux, St-Jacques, St-Désir, Petit-Bon-Dieu ; 40 gr pour les autres centres. Collectivités : bons honorés à 50 % , Malades, régimes, grossesse : rations honorées â 100 %. Un nouveau  communiqué fixera le taux pour la 2eme quinzaine. Les rations des travailleurs de force ne pourront être honorées qu'avec de la margarine et au fur et à mesure des arrivages.

Fromage  -  1er quinzaine de janvier : 60 gr pour Caen et les mêmes localités que ci-dessus ; 40 gr. pour les autres centres.   

 

Juillet 1944   -   Sur le front de la guerre.  -   De Londres, 21 Juillet.

Front de Normandie. Le territoire libéré a été élargi, hier, grâce à une série d'attaques menées par les Anglais et les Canadiens.

Après s'être emparés, dans les journées de mercredi et de jeudi, des localités de Touffréville ; Démouville ; Giberville ; Colombelles ; Sannerville ; Cagny ; Grentheville ; Louvigny ; Fleury ; Cormelles et Ifs, le Alliés ont formé un arc de cercle de Troarn à Bourguébus.

On annonce la libération de Bourguébus et Frénouville. La même pression pesant sur Troarn s'est accentuée, des combats de rues ont même commencés dans cette localité. 12 ponts ont été détruits sur l'Orne.

Les Américains ont atteint la Vire au nord ouest de St-Lô et amélioré leurs positions au sud de cette ville, ( Liberté de Normandie )

 

Août 1945  -  Colombelles relève ses ruines. -  Durement éprouvée par la guerre, Colombelles, cité du travail, s’est remise à la tache malgré les difficultés de l’heure présente. Sur une population de 3 709 habitants, 2 000 sont encore sans logis et attendent que la reconstruction leur permette de revenir dans la commune. Les efforts entrepris commencent à porter leurs fruits et nous pouvons enregistrer aujourd’hui la réalisation de la première maison bâtie en matériaux de récupération par l’entreprise Livernel de Boulogne-sur-Seine.

Elle a été inaugurée officiellement en présence de M. le Préfet du Calvados et de M. Guenée délégué à la reconstruction et à l’urbanisme. « C’est là un commencement », a déclaré le  maire, M. Pugulnier, le démarrage  « le démarrage d’une œuvre de longue haleine, et le symbole de la résurrection de Colombelles qui doit revivre et prospérer comme par le passé, et  mieux encore peut-être ». Construite en style normand, la maison est divisée en deux parties comprenant chacune quatre pièces, une salle commune et trois chambres à coucher avec  eau courante, waters et douches, un grenier s’étend sur le tout. Deux familles nombreuses sinistrées totales., l’occupent, Mme et M. Perelle avec leurs neufs enfants ; Mme et M.  Voisin et leurs six enfants. Huit autres maisons du même type sont en cours de construction en même temps que des bâtiments scolaires. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1945  -  La réouverture de l’École d’apprentissage de la S.M.N.  -  La réouverture de l’École d’apprentissage de la Société métallurgique de Normandie, fonctionnant aux   usines de Mondeville-Colombelles, a été fixée au lundi 15 janvier pour les nouveaux élèves.

Les candidats devront être âgés de 14 ans, révolus et peuvent se faire inscrire, dés à présent, au bureau du personnel de la S.M.N. Clôture des inscriptions le 10 janvier.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  L’école de la solidarité.    Le cours complémentaire de l’école de fille du groupe Laplace, à Arcueil (Seine), a adopté l’école de filles de Colombelles. Déjà deux colis  de vêtements sont arrivés, d’autres envois sont annoncés. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1945  -  Un bienfait n’est jamais perdu.  -  Le 22 mars 1942, le Conseil municipal de Colombelles mettait une somme de 10 000 francs à la disposition de la petite ville des Andelys, dans l’Eure, victime de bombardements aériens. A son tour, le Conseil municipal des Andelys vient de voter une subvention de 25 000 francs pour les œuvres d’Assistance de  Colombelles, sinistrée à 90 %.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1945  -  A l’honneur.  -  Le Comité Départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de sa séance plénière, avec inscription au procès-verbal : Docteur Serre Henri de Collombelles, responsable de l’organisation médicale pour la clandestinité, s’est dévoué sans compter pendant la bataille de Caen. A assuré l’établissement et a sauvé un dépôt de  médicaments très important destiné aux résistants et à la population civil ».

M. Gamat – Hebert de Collombelles. « Ont fait preuves du plus grand courage et d’une grande obéissance pour l’évacuation des blessés pendant la bataille de Caen ».

Ces vaillants honorent grandement notre patrie. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  Au secours de nos communes sinistrées .   -   Nous apprenons que la ville de Marseille vient d’adopter officiellement la commune de Colombelles. (Source : Le  Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Le dispensaire de Colombelles détruit par le feu.  -  Un incendie activé par un vent violent a détruit, en un quart d’heure, un baraquement américain occupé par le dispensaire de Colombelles. L’intervention rapide des pompiers et des prisonniers allemands du Kommando de déminage a permis de protéger la Mairie. 

Le mobilier du dispensaire et les instruments chirurgicaux déposés quelques instants auparavant par le docteur Serre, ont été la proie des flammes. Les dégâts sont évalués à 300 000  fr. On pense que se sinistre a été provoqué par le tirage anormal du poêle. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Une distribution de vêtements à Colombelles.  -   Par les soins de l’Association des Amis des Volontaires Français et de la municipalité de Colombelles, une distribution de vêtements sera faite aux sinistrés de la commune. In est inutile de se présenter au siége des A.V.F. et de solliciter des certificats à la mairie. La date et les conditions de cette distribution seront fixées ultérieurement. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1946  -  Une démission au Conseil municipal de Colombelles.  -   Se trouvant en désaccord sur de nombreux points avec la majorité des membres de l’assemblée communale, M. Georges Lazzaro, ancien maire et conseiller municipal, a cru devoir adresser sa démission au préfet du Calvados. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    A « L’Officiel ».     Ont été déclarés d’utilité publique et urgents les travaux de construction directe par l’État d’immeuble d’habitation de caractère définitif dans les communes de : Aunay-sur-Odon, Colombelles, Condé-sur-Noireau, Fleury-sur-Orne. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1948  -   Un échange de bon procédés.   -  Une discussion a mis aux prises, à Colombelles, Mme Madelaine Dutendas  26 ans, rue Pasteur, et sa voisine de palier, Mme Madelaine Clairel, 24 ans. 

A bout d'arguments sans doute celle-ci aurait, asséné sur la tête de son antagoniste un coup de crosse de fusil de chasse. Répondant du tac au tac, celle-ci aurait, jeté un fait tout à la tête de Mme Dutendas.  (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1948  -   Une mort brutale.   -   La semaine dernière, l'adjudant Jean Lahaxe, âgé de 37 ans, commandant la brigade de gendarmerie de Colombelles était pris d'un malaise qui l'obligea à s'aliter. Le lendemain l'état du malade s’aggravant, il fut transporté à l'hôpital de Caen où il est décédé quelques heures après. 

Le défunt avait commandé précédemment la brigade de gendarmerie de Villers-Bocage. Il laisse une veuve et deux enfants. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Une crise municipale à Colombelles.  -   Pour des motifs d'ordre privé, M. Puguinier, maire, a remis au Préfet sa démission qui a été accepté.

En raison de deux vacances au Conseil municipal, des élections complémentaires auront lieu le 4 juillet.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Des renards.   -   De service à Colombelles pour le passage du Tour de France, près du lieu-dit « la Pyramide », un gendarme a découvert à demi cachés sous une meule de paille, sept lapins assommés dont deux étaient encore chaud.

Une enquête a abouti à l'arrestation de quatre « renards » : un vagabond, Jean Ducellier, vivant dans les ruines de Caen ; Gabriel Mariette, rue du Vaugueux, même lieu ; Pierre Devillers, récemment sorti de la prison d'Évreux et la femme Germaine Vouveret, concubine de Mariette. Ils ont reconnu avoir raflé durant la nuit douze pensionnaires du clapier de M. Beuzelain père, cultivateur à Touffréville. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Des soldats du feu à l'honneur.   -   Le gouvernement a décerné des récompenses pour actes de courage et de développement à plusieurs corps de sapeurs-pompiers de notre département.

La médaille d'argent de 1er classe a été accordée à celui de Caen qui perdit treize hommes durant la bataille et ne cessa au milieu des incendies et des bombardements de faire preuve des plus belles qualités de dévouement et d'abnégation. Avec eux nous féliciterons tous leurs camarades du Calvados qui remplirent avec courage leur périlleuse mission et figurent dans cette promotion du devoir et de l'héroïsme :

Médaille d'argent de deuxième classe collective : Les corps de sapeurs-pompiers d’Aunay-sur-Odon, Falaise et Vire.

Médaille d'argent de deuxième classe à titre posthume : MM. Chapelain, Grandry, Naudin.

Médaille de bronze collective : Les corps de sapeurs-pompiers de Colombelles, Grandcamp, et Isigny, Pont-l’Évêque, St-Pierre-sur-Dives.

Médaille de bronze à titre posthume : M. Nicol.

Mention au corps de sapeurs-pompiers de Bayeux, Beaumont-en-Auge, Courseulles, Deauville, Honfleur, Livarot, Orbec, Saint-Sever et Trouville. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Une chute mortelle.   -   Alors qu’il travaillait sur la toiture de la centrale des Hauts-Fourneaux, à Colombelles, M. René Maison, 49 ans, monteur au service de l'entreprise Schwartz-Hautmont, demeurant rue Saint-Martin, à Caen, est tombé sur le sol d'une hauteur de 25 mètres.

Atteint de fractures à la tête et à la colonne vertébrale, le malheureux est décédé sur le coup. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   L'inauguration de la cité suédoise de Colombelles.   -   Elle aura lieu dimanche prochain sous la présidence du vice-consul de Suède et de M. André Le Trocquer, vice-président de l'Assemblée Nationale, ancien président du Conseil Municipal de Paris, ancien ministre.

Samedi, à 21 h., la fête débutera par une retraite aux flambeaux suivie d'un bal.

Dimanche, à 11 heures, inauguration de la nouvelle cité. A midi, banquet au restaurant, Lazzaro, route de Cabourg.

A partir de 14 heures, fête foraine, danses, chants, musique par le Groupe Celtique de Pont-l'Abbé (24 exécutants). Concours de véhicules Fleuris. Concert par la Société Musicale de Normandie.

À 21 heures, bal de nuit avec l'orchestre Zénon.

A 23 heures, feu d'artifice.

Lundi, continuation de la fête foraine. Bal au cours duquel seront tirés les lots exposés chez M. Dugast.

Un garage pour autos et bicyclettes sera assuré. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Quand la mort n'y est pas.   -   M. Jean Borosai, 21 ans, travaillant à la reconstruction de la Centrale des Hauts-Fourneaux, à Colombelles, pour le compte de l'entreprise Schwarz, a fait une chute de plusieurs mètres. Le jeune homme s'en est tiré avec des contusions multiples. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Un grave incendie à Colombelles.   -   Un sinistre qui semble avoir été provoqué par un court-circuit s'est déclaré lundi soir dans l'atelier de menuiserie de la Société Métallique de Normandie.

Arrivés rapidement sur les lieux, les pompiers de Caen combattirent le sinistre. Le local édifié en bois a été entièrement détruit ainsi que 75 m3  de matériaux, une scie à grumes et divers outils de l'atelier d'affûtage. Les dégâts sont de l'ordre de 5 millions. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -  Un « crochet » qui se termine au violon.   -   Au passage des gendarmes, Gilbert Delanouë, 49 ans, ferrailleur à Colombelles, eut la fantaisie d'entonner une chanson désobligeante pour la maréchaussée.

Le chanteur qui était en état d'ivresse a été conduit au violon et s'est vu le lendemain gratifier d'une contravention pour outrages. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Une auto saute sur une mine à Colombelles.   -   Un camion de l'entreprise Dureuil et Dam occupé à la construction des voies desservant l'immeuble d'État de la rue Jules-Guesde, a sauté sur une mine antichar.

Le chauffeur a été blessé aux jambes, une aile du véhicule fut projetée à plusieurs dizaines de mètres. Les vitres d'une maison suédoise ont volé en éclats et une fillette a été atteinte au visage. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Troarn. – Troarn (D) ; Argences (R) ; Banneville-la-Campagne (D) ; Bavent (R) ; Bréville (R) ; Bures (R) ; Cagny (D) ; Colombelles (D) ; Cuverville (D) ; Démouville (R) ; Escoville (R) ; Giberville (R) ; Gonneville-sur-Merville (R) ; Hérouvillette (R) ; Janville (R) ; Merville-Franceville (R) ; Petiville (R) ; Saint-Pair (D) ; Saint-Pierre du Jonquet (R) ; Sannerville (D) ; Touffreville (R) ; Varaville (R) ; Vimont (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Une triste affaire.   -   A la suite d'une enquête ouverte par la gendarmerie de Colombelles, le Parquet de Caen a délivré des mandats d'amener contre les époux Jacques Gouel, rue Jean-Jaurès à Colombelles, et à la femme Angèle Thomas, 45 ans, à Cuverville, compromis dans une affaire de manœuvres anti-natalistes remontant au mois de février 1948. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Deux ouvriers trouvent la mort dans l'effondrement d'un échafaudage.   -   Une équipe de l'entreprise S.C.F.E., cité des Pavillons à Colombelles, travaillait sur le bord de la route de Caen à Cabourg à la construction de la nouvelle école d'apprentissage de la Société Métallurgique lorsqu'un échafaudage métallique céda d'un côté pour s'incliner à 45° coinçant deux ouvriers italiens,  MM. Antoine Orso, 26 ans, et Dominique Gianonetti, 30 ans, à leurs blessures. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Nos communes sinistrées à l'honneur.  -  Dimanche également, 16 nouvelles communes du Calvados ont reçu la Croix de guerre, en récompense à leur attitude pendant les combats libérateurs de 1944-45.

Selon le sobre et traditionnel cérémonial, M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture accompagné de M. Rophé, conseiller Général du canton de Troarn, a remis la glorieuse décoration à ces communes.

M. Rophé, conseiller général lut dans chaque commune décorée, les belles citations que voici :

Colombelles  Ville ouvrière très patriotique. A eu pendant l'occupation une belle attitude. A été détruite aux quatre cinquièmes au cours de la bataille de Caen.

A supporté avec un grand courage ses deuils et ses ruines. Travail avec ardeur à se relever et à produire à nouveau.

Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec Étoile d'Argent. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1949   -   Le chasseur s’attaquait aux grosses pieces.   -   Au mois de juin, Mme Le Véel, 44 ans, cultivatrice, cité Exkermans à Colombelles, constatait la disparition d'une brebis dans un troupeau qui paissait au lieu dit « Le Bled ».

L'enquête a amené l'arrestation de Jean Langlinay, 28 ans, couvreur, cité suédoise. Celui-ci a reconnu qu'il avait tiré, au clair de lune sur un mouton qu'il ne put capturer.

Pour ne pas revenir bredouille, il attrapa alors une brebis qu'il dépeca à son domicile. La femme Langlinay sera poursülvie pour recel. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   Vers la renaissance totale de la S.M.N.   -   Avant la guerre, lorsque tombait la nuit, les Caennais étaient accoutumés à voir s'illuminer le ciel, il s'agissait du reflet de « coulées » effectuées aux Hauts- Fourneaux, aux portes de la ville.

Hélas, la bataille a dévasté les usines de la S. M. N. ! Adieu les coulées de métal en fusion qui témdignaient de la vie active de la grande entreprise ! Plus de lueurs, le soir au-dessus de Mondeville et de Colombelles, mais l'obscurité complète évoquant le néant dans lequel sombra notre magnifique industrie régionale.

La « Métallurgique de Normandie » se relève aujourd'hui. Avec ténacité et persévérance, elle poursuit sa renaissance, le matériel nécessaire à la reprise de l'exploitation sera vraisemblablement mis en place d'ici la fin du premier semestre de 1950.

Pour assurer son indépendance en matière de fourniture de l'énergie électrique, la S.M.N. vient de commander, en France, un groupe turbo-alternateur de 15 000 kws. D'autre part, le crédit qui lui a été accordé l'an dernier par des banquiers londoniens permettra l'achat d'une batterie de fours à coke et des usines de sous-produits. Ajoutons que le M. R. U. a facilité le financement des importants travaux de reconstruction.

La résurrection de la Métallurgique de Normandie c'est le « pouls » qui recommence à battre pour de nombreux travailleurs ! ( Le Bonhomme Libre )

COLOMBELLES (Calvados)  -  L'église

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