1er Novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CONDÉ  s/ IFS

Canton de Bretteville-sur-Laize

Les habitants de la commune sont les Condéens et les Condéennes.


Août 1847   -  Nouvelles locales.   -  Heuzé, boulanger à Condé-sur-Ifs, et Place, boulanger à Mesnil-Bacley, sont poursuivis comme prévenus de s'être rendus coupables de manœuvres frauduleuses pour faire hausser le prix du blé à la halle de Saint-Pierre-sur-Dives, du 9 août. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1856   -   Un escroc.  -   Evremont Folie-Duparc, horloger ambulant à Condé-sur-Ifs, a déjà subi plusieurs condamnations.

Tout dernièrement il s’est fait sorcier, dans le but d’escroquer diverses sommes d’argent à de jeunes conscrits, dont il a su exploiter la crédulité en leur persuadant que ses maléfices et ses travaux mystérieux pouvaient faire diminuer la taille des uns et amener aux autres un bon numéro au tirage.

La nouvelle profession d’Evremond Folie-Duparc l'a tout simplement amené sur les bancs de la police correctionnelle, où il s'est vu condamner à un emprisonnement de trois années et à dix ans d’interdiction des droits civils, civiques et de famille, mentionnés en l’article 42 du Code pénal.

Une fille Hortense Florence, qui avait assisté Folie-Duparc, dont elle est la concubine, dans l’accomplissement de quelques-uns des faits imputés à ce dernier, a été elle-même condamnée à un emprisonnement de treize mois. Cette leçon la guérira sans doute de l’envie d’aider à conjurer le diable à l’avenir dans une carrière profonde, à l'heure de minuit.

Il est véritablement affligeant de voir encore en 1856 la crédulité des campagnes abusée à ce point par les manœuvres des escrocs. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1869   -   Accident.   -  Le 22 juin, vers midi, le nommé François-Stanislas Lavernaul, âgé de 66 ans, ancien employé du chemin de fer de l'Ouest retraité, demeurant à Condé-sur-Ifs, a été trouvé noyé dans une mare profonde de 10 centimètres.

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  Samedi, le nommé Yves-Bazile, dit Martin, âgé de 60 ans, domestique à Condé-sur-Ifs, traversait la commune de Boissey, monté sur le brancard de sa voilure. Voulant activer la marche de son cheval, il lui donna un coup de talon, mais ce mouvement lui fit perdre l'équilibre, il tomba et la roue lui passa sur le corps. Des personnes qui de loin avaient vu l'accident accoururent à son secours, elles ne relevèrent qu'un cadavre.

 

Décembre 1869   -   Fait divers.   -  La poste, ne pouvant égaler la vitesse de la télégraphié, essaie au moins d'accroître la rapidité des correspondances.

Dans ce but, les facteurs ruraux vont être autorisés à prendre le chemin de fer toutes les fois qu'il conduira aux communes qu'ils ont à desservir, Nous applaudissons franchement à cette mesure, qui apportera une grande célérité dans la correspondance et qui améliorera la situation pénible des facteurs qui desservent la campagne

 

Avril 1874   -   Incendie.  -  Un incendie a éclaté, dans un bois de sapins de 30 ares, à Condé-sur-Ifs, appartenant aux sieurs Adrien et Heuzé. Cet incendie est attribué à la malveillance. Les propriétaires n'étaient pas assurés.  

 

Avril 1879  -  Écoles de filles, répartition de secours.  - Le Conseil, conformément au rapport de M. le Préfet, répartit une somme de 2 500 fr. à prendre sur le crédit de 5 000 fr. inscrit au budget de 1879, pour établissement et entretien d'écoles de filles. Condé-sur-Ifs, 431 habitants, Mme Bagot (Adèle), 11 élèves payantes, 4 gratuites ; 600 fr. de traitement en 1878 ; indemnité personnelle accordée à  20 fr. Ressources insuffisantes.

 

Mai 1883  -  Coups suivis de mort. –  Le 28 janvier dernier, dans un cabaret de Condé-sur-Ifs, une querelle s'élevait entre Pierre-Paul-Théodore Rousseau, 35 ans, journalier à Corbon, et Pierre-Eugène Hubert, 54 ans, domestique à Notre-Dame-d'Estrées, une rixe sanglante s'ensuivit. Rousseau provoqué voulut se débarrasser de son adversaire qui tentait de lui  mettre la main dans la bouche, il lui mordit le doigt avec tant de force, que l’amputation fut jugée nécessaire. Mal soigné, Hubert mourut au bout de quelques jours. Sur l'habile plaidoirie de Me  Guernier, Rousseau a été acquitté.  

 

Septembre 1889.   -   Machine à battre.   -   Mardi de la semaine dernière, le nommé Adolphe Marie, journalier à Condé-sur-Ifs, était occupé à une machine à battre.

Il reversait le grain afin de le repasser, quand il fit un faux pas du côté de l'ouverture de l'engrenage, sa jambe droite s'engagea dans le mécanisme et fut broyée littéralement, malgré la promptitude avec laquelle on parvint à arrêter la batteuse.

Son état est grave. Marie est marié et père de deux jeunes enfants. ( Bonhomme Normand)

 

Janvier 1894  -  Tentative d’assassinat.  -  Dimanche soir, une tentative d'assassinat suivie de vol de 3 fr. 50 à été commise sur le  nommé Aristide Delavenay, 58 ans porteur du journal le « Petit Parisien ». Ce crime, à été commis à 2 kilomètres de Condè-sur-ifs, où Delavenay est domicilié. Ce malheureux a été transporté chez lui. Il n'a pu jusqu'à présent prononcer une parole ni désigner les coupables. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1894  -  Tentative d’assassinat.  -  Nous avons annoncé qu'on avait trouvé sur la route de Maizières, à Condé-sur-Ifs, percé de nombreux coups de couteau, le nommé Aristide Delavinay, 58 ans, porteur de journaux, domicilié à Condé. Delavinay avait fait comme tous les jours sa tournée dans les communes voisines. 

Vers huit heures du soir, il quittait Maizières pour rentrer chez lui. En chemin, il a parlé à des vagabonds qui avaient une roulotte. Un peu plus tard, défait, attaqué et assommé. Sa figure ne forme plus qu'une bouillie, un des yeux est presque sorti de l'orbite, la face et le cou portent de nombreuses coupures qui ont dû être faites avec un couteau, le malheureux paraît aussi avoir été frappé à coups de talons de bottes et à coups de bâton. Le blessé, laissé pour mort, put cependant se traîner encore pendant environ cinq cents mètres, puis il fut recueilli par un cantonnier. 

Les assassins croyaient trouver sur lui une somme importante. Il n'avait que 3 fr. 50 dans un petit sac. On a arrêté les deux couples de vagabonds, voyageant dans des roulottes traînées par des chiens. Ces individus habitent Falaise. Delavinay n'est pas décédé, ainsi que le bruit en avait couru, mais son état est très grave. (Source  : Le Bonhomme Normand)   

 

Mars 1894  -  Quatuor de coquins.  -  Le tribunal correctionnel de Falaise vient de juger les auteurs de l'agression dont a été victime le nommé Delavinay, de Condé-sur-Ifs, porteur de journaux, auquel on a volé 3 fr. 50 après l'avoir assommé. Ce sont les deux frères Binet et deux femmes. 

Les époux Binet, bien dignes l'un de l'autre, ont déjà subi de nombreuses condamnations, notamment une de 5 ans de prison pour le mari, et de 4 ans pour la femme, pour coups et blessures. Ils sont redoutés et sèment la terreur dans les campagnes, où, sous prétexte, les hommes d'exercer le métier de rémouleurs, les femmes de vendre des bibelots, ils mendient avec menaces, volant ce qu'on refuse de leur donner. Les époux Binet sont condamnés : la femme à 4 mois de prison, le mari à 1 mois, la fille Bénard à 2 mois, et son amant, le jeune des Binet, à 6 jours. L'aîné des Binet passera sans doute aux prochaines assises pour la tentative de meurtre commis sur Delavinay. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1894  - Une poussée mortelle.   -   Le 8 juillet, avait lieu la fête de Condé-sur-Ifs. Le sieur, Nestor Pottier, 57 ans, qui se trouvait « lancé », rencontra Émile Ledanois, 30 ans, et voulut lui serrer la main. Mais Ledanois repoussa Pottier, qui tomba à la renverse. On le releva et on le transporta à son domicile, où il est mort samedi dernier. L'autopsie du corps a été ordonnée par le parquet de Falaise, afin d'établir si la mort provenait de coups ou était le résultat de la chute. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1895  -  Enfants imprudents.  -  Mardi, à Condé-sur-Ifs, à la sortie de l'école, les petites filles suivaient un cultivateur qui ramenait un rouleau traîné par un cheval paisible. L'une d'elles, la jeune Damorieux, s'assit sur le cadre du rouleau, elle fit un faux mouvement et tomba entre le cadre et le rouleau, qui lui passa sur la jambe. Elle avait beau crier de toutes ses forces, elle n'aurait pu se faire entendre du conducteur, qui est sourd, et eût passé plusieurs fois sous le rouleau, si le conducteur ne se fût pas retourné. La petite victime est grièvement blessée.   (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1897  -  Chute mortelle.  -  En voulant ouvrir une trappe de grenier, la dame Catherine, née Louise Delmas, mère de trois jeunes enfants, à Condé-sur-Ifs, est tombée si malheureusement qu'elle s'est brisé une jambe. Le tétanos et la gangrène s'étant déclarés, elle est morte au bout de quelques jours de terribles souffrances. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1897  -  Tombée de dix mètres.  -  En revenant de cueillir de l'herbe pour ses lapins, la dame Mélina Ledanois, 76 ans, presque aveugle et qui demeure à Condé-sur-ifs, est tombée dans une carrière d'une hauteur de dix mètres, se faisant de graves blessures. On craint pour les jours de la malheureuse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1898  -  Tête broyée.  -  Le sieur Louis Catherine, 32 ans, cultivateur à Condé-sur-lfs, en revenant de porter de la paille chez son beau-père, à Lessard-et-le-Chêne, est tombé si malheureusement de sa voiture, sur le limon de laquelle il s'était imprudemment assis, que la roue lui a passé sur la tête. Relevé dans un état lamentable par son père qui suivait à quelques pas, le blesse est mort peu de temps après. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1900   -   Morte en revenant de la provision.   -   La dame Méduline Levavasseur, 61 ans, couturière à Condé-sur-ifs, canton de Brettevilie-sur-Laize. qui revenait de la boucherie, sa provision de viande dans les mains, est morte subitement au seuil de sa porte. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1901   -   Tué en cueillant des poires.   -   Le sieur Anatole Biaise, 60 ans, tailleur d'habits à Condé sur-Ifs, près Mézidon, est tombé d'un poirier dans lequel il était monté pour cueillir des fruits. Il n'a survécu que quelques instants à l'accident.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   Le mariage ou la mort.  -   Albert Cahagnes, 24 ans, domestique à Condé-sur-Ifs, arrondissement de Falaise, avait demandé en mariage Apolline Propin. La jeune fille avait repoussé les avances de Cahagnes. Celui-ci, furieux, menaçait de mort la jeune Propin chaque fois qu'il la rencontrait, en ajoutant qu'il se suiciderait après.

Plainte ayant été portée, Cahagnes a été arrêté pour menaces de mort. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   Trop causer nuit.  -   Au mois d'août dernier, une dame Vendrin fut rouée de coups, un soir, dans un endroit désert de Condé-sur-Ifs. La battue crut reconnaître son agresseur, mais, comme il faisait très noir, elle ne put rien affirmer et l'enquête en resta là.

A quelque temps de là, Albert Cahagnes, 24 ans, demandait en mariage la demoiselle. Apolline Propin et lui racontait que la femme Vendrin avait « étrenné les clous de ses souliers neufs ». Effrayée du caractère violent de son futur, la fille Propin le congédia.

Furieux, chaque fois qu'il rencontrait la jeune fille, Cahagnes la menaçait de la tuer et de se tuer ensuite. A la fin, la fille Propin a porté plainte et les gendarmes de Mézidon ont arrêté l'irascible amoureux qui a été condamné à trois mois de prison, mais avec la loi Bérenger, en raison de ses bons antécédents.

— C'est à peu près pour un fait semblable que René Maréchal, 21 ans, domestique à Manerbe, a comparu en justice.

Pendant dix-huit mois, Maréchal avait « parlé » pour le bon motif à Julie Levillain, 21 ans, domestique à Tourgéville. C'était trop long pour bien finir. Aussi, un beau jour, la future envoya paître près d'une autre son amoureux.

Maréchal voulut avoir une explication. Julie Levillain l'accueillit en riant et en se moquant de lui. René Maréchal se lâcha et flanqua une gifle suivie d'un coup de poing à son ex-fiancée. Maréchal a été condamné à huit jours de prison par le tribunal de Pont-l'Evêque, mais avec application de la loi Bérenger.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   Chevaux et voitures.  -  Avant Je 1er Janvier, devront être déclarés, dans les mairies, chevaux et ânes de n'importe quel âge et toutes les voitures, à l'exception de celles affectées au transport des personnes. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1903    -   Attelage volé.  -  Le sieur Édouard Lemoigne, 50 ans, charron à Condé-sur-Ifs, était venu à la gare de Mézidon pour y chercher son fils. Pour pénétrer sur le quai, il laissa son poney et sa voiture le long du trottoir. A son retour, l'attelage, d'une valeur de 300 francs, avait disparu.

L'auteur de ce vol audacieux n'est pas connu. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Agression nocturne.  -   Le lundi de la Pentecôte, vers 10 heures du soir, M. Morières, cultivateur à Condé-sur-Ifs, qui rentrait chez lui en voiture, a été assailli et attaqué par trois journaliers de la commune, qui l'ont brutalement frappé à coups de pierre sur la tête.

M. Morières, qui a dû s'aliter, a porté plainte à Mézidon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   La pluie.  -   C'était lundi la St-Médard. Il a plu un peu partout. En voilà pour quarante jours, s'il faut en croire la légende. Mais nous sommes certains qu'elle mentira. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Morts subites.   -     Une dame Bailleul, de St-Sever (Calvados), était venue l'autre dimanche, à Villedieu-les-Poêles (Manche), voir sa fille malade. Celle-ci se trouvant plus mal, sa mère courut chercher le médecin. Pendant qu'elle était avec le praticien au[1]près du lit de la malade, elle s'affaissa tout à coup, frappée d'une congestion et succomba.

— En s'éveillant, le matin, le sieur Auguste Morière, demeurant à Condé-sur-Ifs, près Mézidon, a trouvé, morte près de lui, sa femme âgée de 66 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1904  -   Pas de chance.   -   Les frères Henry et Ludovic Canteloup, 30 et 35 ans, journaliers à Condé-sur-Ifs, canton de Bretteville-sur-Laize, s'étaient joints, au sieur Alfred Jules, 40 ans, journalier aussi, pour rouer de coups, sans provocation aucune, le sieur Eugène Morière, 60 ans, entrepreneur de battage au hameau de Glatigny. Morière fut laissé pour mort sur le chemin et relevé par des voisins.

Le tribunal de Falaise avait acquitté les trois compères, mais ils furent traduits en appel, et la cour de Caen les a condamnés : Alfred Jules à 1 mois de prison et les frères Canteloup à 15 jours de prison chacun.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1904  -   Morts subites.   -  A Landelles, près St-Sever, M. Emmanuel Yvon, cultivateur, avait donné l'hospitalité à un toucheur de bestiaux, Désiré Jourdan, 59 ans, qui, se disant souffrant, avait passé deux jours chez lui. En allant chercher de la paille dans la grange, M. Yvon a trouvé le pauvre homme mort d'une congestion. Il était natif de Gavray (Manche.)

— Le sieur Auguste Hanrit, 60 ans, retraité, à Condé-sur-Ifs, canton de Bretteyille-sur-Laize, se trouvant à table avec sa femme et deux autres personnes, s'est affaissé tout à coup et n'a plus donné signe de vie.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1904  -   Accident mortel.   -   A Condé-sur-Ifs, canton de Bretteville-sur-Laize, un journalier, le sieur Pierre Legrand, 78 ans, était occupé à charrier de la paille chez le sieur François Corbel, cultivateur, lorsqu'un cahot fit sauter la voiture. Le vieillard qui était sur le haut du chargement, tomba et mourut peu de temps après, sans avoir pu prononcer une seule parole. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1904  -  Chute mortelle.  -  Le sieur Gustave Heuguet, 66 ans, cultivateur à Condé-sur-Ifs, canton de Bretteville-sur-Laize, est tombé du haut de l'escalier de son grenier. Ses enfants, en rentrant, l'ont trouvé étendu et inanimé au bas des marches. 

Tous les soins furent inutiles, le malheureux Heuguet était mort. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1906  -  Un meurtre.  -  Lundi matin, un drame terrible s'est produit dans la commune de Condé-sur-Ifs. À l'occasion des élections, plusieurs électeurs s'étaient réunis dans la nuit  de dimanche à lundi dans un café situé près de l'église. Ils s'étaient livrés à de copieuses libations. Parmi eux se trouvait l'adjoint de la commune, M. Guillard.

Vers 2 heures du matin, les consommateurs quittèrent le café pour regagner chacun leur domicile. M. Guillard fut accompagné par deux amis, qui arrivant devant sa maison de lui demandèrent de leur offrir encore une tournée. Guillard refusa. On insista. Il entra dans sa cour et renferma la porte. Ses amis essayèrent de la forcer. Guillard alors s'empara de son fusil et tira deux coups dans la direction des assaillants. L'un deux fut atteint au côté et tomba raide mort. L'autre effrayé s'enfuit et alla chercher du secours.

Guillard, qui jouit d'une bonne réputation est marié et père de quatre enfants. Le parquet de  Falaise s'est rendu lundi l'après-midi à Condé-sur-Ifs pour procéder à une enquête. Guillard a été arrêté et conduit à la prison de Falaise où il a été écroué.

 

Novembre 1906  -  Crise municipale.  -  M. Guillard, adjoint au maire de Condé-sur-ifs, qui, on s'en souvient, tua le soir des élections législatives un journalier de sa commune et fut acquitté par la cour d'assises, vient de donner sa démission d'adjoint et de conseiller municipal. Il a été suivi dans sa retraite par MM. Gallot, Ruffin et Toutain. Les électeurs sont convoqués pour le 4 novembre à l'effet de compléter le conseil.  

 

Avril 1914  -  Les monuments historiques du Calvados. -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du  31 décembre 1913, pour le département du Calvados. 

Bricqueville : Église ; Cagny : Chœur de l'église ; Campigny : Tour de l'église ; Cheux : Église ; Cintheaux : Église ; Colleville-sur-mer : Église ; Colombiers-sur-Seulles : Clocher de  l'église, Menhir ; Condé-sur-Ifs : Église, Menhir dit " Pierre Cornue " ; Courseulles-sur-mer : Château, parties classées, le corps de logis principal, y compris la cheminée située au   premier étage du pavillon de droite ; Creully : Église ; Cricqueville-en-Bessin : Église ; Dives : Église ; Douvres : Clocher de l'église ; Ducy-Sainte-Marguerite : Clocher de l'église ; Ellon : Clocher de l'église ; Ernes : Clocher de l'église ; Etreham : Église ; Falaise : Église Saint-Gervais, Église de la Trinité, Château ; Fontaine-Etoupefour : restes du Château, etc ...

 

Avril 1920  -  Inquiétante disparition.   -   Le 2 avril, M. Cachelou, cultivateur à Condé-sur-Ifs, était parti de chez lui pour aller livrer un bœuf à son beau-frère, à Vieux-Fumé. M. Cachelou dîna chez son beau-frère et repartit le soir, vers 8 heures, pour rentrer chez lui, emportant sur lui le prix du bœuf, soit un millier de francs.

Depuis, on ne l'a pas revu. Les recherches faites jusqu'à présent pour le retrouver n'ont donné aucun résultat. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1921  -   Un jeune imprudent.   -  André Lesénéchal, 19 ans, à Condé-sur-Ifs, canton de Bretteville-sur-Laize, revenant de travailler, aperçut un chat dans le Jardin. Il voulut prendre sa carabine pour tirer dessus. Un coup de feu partit dans la direction de la cuisine où se trouvait Mme Hébert, 65 ans, grand-mère de Lesénéchal, qui reçut la balle derrière la tête.

Se rendant compte de sa maladresse. Lesénéchal remit, son arme en place et essaya de rejeter la faute sur un individu qu'il disait avoir vu sortir de la cour de la ferme.

Les gendarmes avertis commencèrent une enquête, mais les réponses embrouillées du petit-fils de la victime parurent suspectes aux gendarmes qui le pressèrent de questions. Il finit par avouer ce qu'il venait de faire. Heureusement, la blessure de Mme Hébert, qui pouvait être mortelle, ne semble pas très grave. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922   -  Mortelle imprudence.   -   Assis sur le brancard, M. Émile Ledanois, 51 ans, à Condé-sur-Ifs, canton de Bretteville-sur-Laize, conduisait une voiture chargée de bois. Arrivé à Hiéville, en donnant un coup de bâton à son cheval, il a perdu l'équilibre et est tombé sous la roue qui lui a passé sur le corps. Le malheureux est mort quelques minutes après. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1926  -  Accident.   -  M. André Lesaulnier, cultivateur, revenait des champs avec un cheval lorsque celui-ci prit peur et en reculant abîma fortement une bicyclette qui était déposée contre un arbre. Il y a assurance.

 

Juin 1926  -  Syndicat d’électrification.  -   Les dossiers en vue de subvention, concernant les communes de Vieux-Fumé, Condé-sur-Ifs, Magny-la-Campagne, Damblainville et Fresné-la-Mère ont été déposés au ministère de l'Agriculture. Il y a tout lieu de croire que l'allocation d'État sera fixée incessamment.

 

Août 1926  -  Écrasé par un train.  -  M. Marie Louis, employé de chemin de fer, 28 ans, demeurant à Condé-sur-Ifs, a été écrasé par l'express du Mans à Rouen, entre le gares de St-Pierre-sur-Dives et Mézidon.

Il circulait à bicyclette entre les voies quand entendant siffler l'express à courte distance derrière lui, il descendit, perdit tout sang-froid et au lieu de se garer sur la voie libre, vint marcher sur la voie suivie par l'express. Le mécanicien qui l'avait aperçu ne put arrêter son train qu'une centaine de mètres après le lieu de ['accident. Marie était complètement broyé.

 

Avril 1927  -  Incident de route.  -  En traversant Condé-sur-Ifs, le cheval de Mme Bellais, cultivateur à Magny-la-Campagne, a pris peur, s'est emballé et a renversé M. Lecoulonge, 78 ans. Une roue de la voiture est passée sur la jambe gauche du vieillard qui a été gravement contusionné.  

 

Décembre 1927  -  Parents, veillez !  -  Mardi dernier, les époux Dekaert, journaliers agricoles à Condé-sur-Ifs, vaquaient à leurs occupations tandis que leurs quatre bébés se jouaient dans la maison.

Soudain, l'un d'eux, Michel, 4 ans, saisit une lampe à pétrole et l'alluma. Mais la lampe tomba et le pétrole, répandu sur les vêtements de l'enfant, pris feu. Le pauvre petit fut en un  clin d’œil entouré de flammes. Aux cris des enfants, la mère accourut et put éteindre le feu qui dévorait le bébé et commençait à gagner les meubles. L'infortuné gamin fut porté à l'hôpital de Falaise avec de très graves brûlures aux cuisses et sur tout le corps.

 

Avril 1936  -  Une série de vols.  -   R. René Rault, cultivateur à. Montviette, a été victime d'un vol de pièges à loup destinés à détruire les animaux nuisibles. 

Plusieurs outils ont été également pris à M. Albert Varin, journalier à Montpinçon. 

Des voleurs ont pénétré dans la maison de M. Mathurin Bodo, ouvrier tanneur à Ouville-la-Bien-Tournée et ont soustrait une somme d'argent et plusieurs bouteilles de vin. 

Six poules ont été volées à M. Péronne, gardien d'herbages à Mesnil-Bacley. M. Louis Liégard, maçon, voisin de M. Péronne, a été victime d'un vol de dix poules. 

M. Émile Dufour, débitant à Condé-sur-Ifs, a eu également la visite des voleurs. Ils ont fracturé un tiroir-caisse contenant une centaine de francs et une quantité de tabacs, cigares et cigarettes. Le tout a été emporté et le préjudice causé est estimé à 200 francs. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Une chaufferette met le feu à la robe.  -  Mme veuve Le Danois, née Dastard, 73 ans, demeurant au hameau dit « le carrefour Goupil », se chauffait à l'aide d'une chaufferette dont la chaleur, trop grande, communiqua le feu à ses jupes. Se voyant environnée par les flammes, Mme Le Danois voulut se lever, mais elle tomba la face contre terre et s'assomma. Le feu se communiqua à tous ses vêlements et à tout ce qui entourait la malheureuse femme. Du bois et de la paille qui se trouvaient près de la cheminée, furent un aliment facile. Les flammes jaillirent de toutes parts et consumèrent entièrement la maisonnette composée d'un rez-de-chaussée où habitait Mme Le Danois.

Ses voisins, MM. Couturier et Launay ayant aperçu une lueur anormale, appelèrent la vieille femme, mais il durent bientôt se rendre à l'évidence, ils donnèrent aussitôt l'alarme et M. Goupil, maire de Condé-sur-lfs, lieutenant de pompiers et propriétaire de la maison de Mme Le Danois, arriva aussitôt sur les lieux avec la compagnie de sapeurs-pompiers. Tout fut mis en oeuvre pour conjurer le sinistre qui ne put être circonscrit.

Le cadavre de la malheureuse a été retrouvé entièrement carbonisé sous les décombres.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1939  -  Un domestique agricole à disparu  -   Henri Boursier, 22 ans, domestique agricole depuis février dernier au service de M. Catteau, cultivateur à Condé-sur-Ifs,  empruntait la bicyclette de son patron, pour aller chez ses parents, habitant Montpinçon, le dimanche 25 juin dernier.

Il a été aperçu à la fête communale de Castillon-en-Auge, dans la nuit du 25 au 26 juin, puis on perdit toute trace de lui à partir de 4 heures du matin. Ni son patron, ni ses parents ne l'ont revu, ni n'ont reçu de nouvelles de lui. Pas très débrouillard, s'exprimant avec difficulté, le disparu, d'une taille de 1 m. 65, aux cheveux bruns, était vêtu d'un complet et d'une casquette marron et était chaussé de souliers noirs.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1940  -  Une agression.  -  M. Lecerf Henri, 49 ans, ouvrier agricole, employé chez M. Baratte, à Condé-sur-Ifs, ayant passé la journée chez son neveu, M. Eugène Letouzé, demeurant à Magny-la-Campagne, quittait le domicile de ce dernier vers 2 heures du matin pour se rendre chez son patron.
En arrivant prés de l'église de Condé-sur-Ifs, il aperçut un individu qui venait dans le sens opposé, lorsque cet homme fut arrivé à sa hauteur, Il se jeta sur lui, le frappa d'un violent
coup de poing à la face et le fit tomber à terre. Non satisfait, cet individu le frappa encore à coups de pied dans l'estomac et dans les côtes. Il lui déchira ses effets et lui enleva ses bottes.
Lorsque cet homme fut parti, M. Lecerf gagna la maison de son patron et dans la matinée étant revenu sur les lieux de l’agression, il retrouva ses bottes et ses affaires mais un couteau qu'il possédait et une somme de 7 francs qui se trouvait dans la poche de son pantalon, avaient disparu.
Il porta plainte à la gendarmerie et celle-ci ouvrit une enquête. C'est ainsi qu'on a pu identifier l'agresseur, M. Yves Vincent, 31 ans, employé chez un cultivateur de la commune de Ernes, qui a nié contre toute évidence.  

 

Juin 1944  -  Trois blessés à Condé-sur-Ifs.  -  Mme Marie Chrétien, née Menon, cultivatrice, Mme Yvonne Fauvel, née Foret, sans profession, demeurant, à Paris, et M. Maurice Cachelou, ouvrier agricole, ont été grièvement blessés au cours de mitraillages à Condé-sur-Ifs. Ils ont été transportés à la clinique St-Martin de Caen. (Source  : La Presse Quotidienne  Caennaise)

 

Juin 1944  -  Les heures de camouflage.  -  Le Directeur Urbain de la Défense Passive rappelle à la population caennaise que le camouflage des lumières doit être complet, pour la semaine du 4 juin 1944 au 10 juin 1944, de 22 h. 30 à 5 h. 15. (Source  : La Presse Quotidienne Caennaise)

 

Janvier 1945  -  Une mystérieuse explosion.  -  Mme Catherine, foraine ambulante, demeurant à Condé-sur-If, était occupée à nettoyer sa cheminée, lorsq’une forte explosion se produisit qui mit le feu à ses vêtements et la brûla au visage et au mains. Une enquête est ouverte.

 

Février 1945  -  Les prêts aux cultivateurs sinistrés.  -  Les cultivateurs sinistrés des communes de Rouvres, Maizières, Condé-sur-Ifs, Vieux-Fumé, Magny-la Campagne, Le Bû-sur-Rouvres, Soignolles, Ouilly-le-Tesson, Ernes, Olendon, Perrières et Sassy qui désirent obtenir un prêt spécial à moyenterme pour 13 ans avec intérêt à 1,50 % en vertu de l’ordonnance du 17 octobre 1944, peuvent s’adresser à M. Robine, maire de Rouvres, président ou à M. Lesénéchal, notaire à Maizières, secrétaire de la caisse locale de Rouvres, qui leur donneront tous renseignement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Écrasé par un éboulement.   -   Quatre membres de l'équipe locale de football étaient occupés, à Condé-sur-ifs, à retirer du sable d'une carrière pour marquer les lignes de touche de leur terrain.

Soudain, une masse de terre surplombant la sablière s'écroula ensevelissant l'un d’eux. M. Bernard, Couturier, 18 ans.

Le frère de celui-ci, Maurice et ses camarades Ange Launay et Jean Sénéchal, s’empressèrent de dégager le malheureux jeune homme qui succomba peu après par suite de la rupture d'une vertèbre cervicale. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèse

Arrondissement de Falaise.

Canton de Bretteville-sur-Laize.   -   Bretteville-sur-Laize (C. A.) ;  Bray-la-Campagne (R) ; Bretteville-le-Rabet (R) ; Cauvicourt (D) ; Cintheaux (D) ; Condé-sur-Ifs (R) ; Estrées-la-Campagne (R) ; Fierville-la-Campagne (R) : Fontaine-le-Pin (R) ; Gouvoix (D) ; Grainville-Langannerie (R) : Grimbosq (R) ; Maizières (R) ; Moulines (R) ; Les Moutiers-en-Cinglais (R) ; Ouilly-le-Tesson (R) ; Rouvres (R) ; Saint-Laurent-de-Condel (R) ; Saint-Sylvain (R) ; Soignolles (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   A l'honneur.  -   Une nouvelle fois plusieurs communes martyres de l'arrondissement de Caen ont reçu l'hommage mérité par leurs souffrances et leurs ruines. En présence de MM. Boivin-Champeaux, président de l'Assemblée départementale ; de son collègue au Conseil général, M. le docteur Gosselin, et de M. Villatte, Secrétaire général de la Préfecture, le général Marchand a remis la Croix de Guerre aux communes si après du canton d'Évrecy avec les élogieuses citations suivantes :

 

villages entre Orne et Odon, qui fut âprement disputé en juillet et en août 1944 par les Britanniques aux Allemands, ont fourni des guides aux Alliés, éprouvant de lourdes pertes, fut détruit ; a supporté avec courage les vicissitudes des combats et s'est remis au travail avec ardeur.

Le même jour, le commandant Levallois, chef d'État-Major du Commandant de la Subdivision de Caen, qu'accompagnaient Me  Simon, conseiller général, et M. David, conseiller de la Préfecture a remis les mêmes distinctions aux villages de Cintheaux, Cauvicourt, Grainville-Languannerie, Bretteville-le-Rabet, Estrées-la-Campagne, Soignolles, Bû-sur-Rouvres, Fierville-la-Campagne, Bray, Saint-Sylvain, Condé-sur-ifs, Ouilly-le-Tesson, Rouvres et Maizières qui, « détruits lors des combats de la poche de Falaise ou de la bataille de Caen, se sont remis au travail avec ardeur ». (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Un autocar raccroche une carriole.  -  A Condé-sur-Ifs, un autocar des « Courriers Normands » effectuant le trajet Falaise-Caen, a accroché, au carrefour de la route de Maizières, le moyeu de la roue d'une carriole conduite par une cultivatrice de la localité, Mme Hélène Petit, 28 ans. Le cheval ayant pris peur monta sur la berne où la voiture se renversa.

Projetée à terre, Mme Petit a été assez sérieusement contusionnée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

CONDE-sur-IFS (Calvados)

L'Église

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