15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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CONDÉ  s/ NOIREAU

Canton de Condé-sur-Noireau

Les habitants de la commune sont des Condéens, Condéennes

Octobre 1926  -  Printemps tardif.  -  Il n'est pas rare de voir à Condé, depuis quelques jours, des arbres fruitiers en particulier, des pommiers chargés de pommes et de fleurs, qu'accompagnent des feuilles nouvelles.

Les jardins de MM. Vaubaillon et Lamare, à Condé, de M. Leprince, à Pontécoulant, possèdent de ces phénomènes. Le jardin de M. Richounne a vu refleurir un lilas blanc comme
au printemps et le parfum était plus odorant qu'à la saison. A savoir si nous aurons à Condé deux récoltes en un an. C'est peu probable.

 

Novembre 1926  -  Grave accident.  -  Dans la nuit du 8 au 9 novembre, vers une heure, la jeune Leboulanger Émilienne, âgé de 17 ans, servante au service de Mme Albert Hauville, dans une crise d'anémie cérébrale, s'est jetée de la fenêtre de sa chambre du 2e étage dans la rue.

Aux cris poussés par l'infortunée jeune fille, M. Foucher, marchand de cycles, se leva et lui porta secours. Une voiture mandée d'urgence à l'hôpital de Caen, vint chercher la blessée qui a une fracture à la base du crâne. Malgré la gravité de la blessure, les médecins ne désespèrent pas de la sauver.

 

Juin 1927  -  Curieuse découverte. -  En démolissant l'église Saint-Sauveur, à Condé-sur-Noireau, des ouvriers ont trouvé, au sommet de chacune des quatre ogives formant le mur méridional, un vase de grés enfoui dans la maçonnerie. L'un a la forme d'une amphore, les trois autres ressemblent aux pots de grés qu'on fabrique encore aujourd'hui. Ils étaient vides et rien n'explique pourquoi ils ont été murés à cet endroit.

 

Octobre 1927  -  Horrible fin.  -  Par suite d'une chute, M. André Fossard, 48 ans, chauffeur au tissage Radiguet, à Condé-sur-Noireau, a été happé par le volant d'une machine à vapeur et horriblement déchiqueté. Par suite d'une chute, M. André Fossard, 48 ans, chauffeur au tissage Radiguet, à Condé-sur-Noireau, a été happé par le volant d'une machine à vapeur et horriblement déchiqueté.

Le malheureux qui laisse une veuve et des enfants était fort estimé de tous. Aussi sa mort tragique a-t-elle jeté la consternation dans le pays.

 

Juillet  1928  -  Un grave incendie.  -   Ce matin, à quatre heures, un incendie du au mauvais état d'une cheminée a détruit un immeuble appartenant à Mlle Beauquet, situé au hameau de la Mottinière, et occu par MM. Frémond, mécanicien, et Launay, cultivateur. Les occupants n'eurent que le temps de sortir.
Les bâtiments et les récoltes ont été complètement détruits, le mobilier en partie. De gros dégâts sont à déplorer par suite du manque d'eau et malgré la belle conduite des pompiers de Condé et de Saint-Germain-du-Crioult.

 

Février 1929  -  Monuments historiques.  -  Les immeubles suivants ont été classés au rang des monuments historiques : Condé-sur-Noireau : la façade et la toiture de la maison sise Grand'rue ; Urville : le Manoir ; Thury-Harcourt : l'église ; Vaucelles : le pavillon d'entrée du château et ses annexes ; Maisy : la façade et la toiture du Manoir du carrefour ; Blay : le Manoir de la Cléronde ; La Cambe : la façade et la toiture du Manoir de Montemeri.  

 

Mars 1929  -  Le feu.  -  Le feu s'est déclaré chez M. Gaston Geslain, mareyeur, à Condé-sur-Noireau. La famille fut alertée en plein sommeil. Mme Geslain, emportant son bébé dans ses bras, voulut descendre du deuxième étage au moyen de draps. Malheureusement, elle fit une chute qui lui factura une côte. Son état n'est pas grave.

Par suite du froid, la lutte contre le fléau fut impossible. La moto-pompe ne put fonctionner par suite de la gelée. Finalement, tout l'immeuble fut anéanti ainsi que le mobilier. Seule, une auto put être sauvée.

 

Janvier 1930   -  Une bénédiction.   -   Dimanche dernier, à Condé-sur-Noireau, en présence d'une foule compacte, Mgr Suhard, évêque de Bayeux, a béni solennellement la partie reconstruite de l'église Saint-Sauveur.

Ce fut une fête touchante, tout a l'honneur des Condéens, puisque c'est grâce à leur générosité que l'édifice a pu être reconstruit. M. l'abbé Tullou, curé-doyen, avait choisi comme architecte pour réaliser cette entreprise. M. Duroy, dont on apprécie la valeur artistique et la conscience professionnelle.  (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1930   -  L'affaire des empoisonnements de Condé-sur-Noireau.   -  On se souvient des empoisonnements qui furent causés, il y a quelques mois par de le charcuterie mise en vente le jour de la foire. Trois personnes décédèrent et une centaine furent malades, dont quelques unes très grièvement.

Le parquet de Caen avait commis des experts parisiens à l'effet d'examiné la saumure dans laquelle avait été conservé le lard. Ceux-ci viennent de conclure à la présence dans cette saumure de microbes de paratyphoïde.

Le charcutier incriminé avait trop long temps conservé cette saumure dans de mauvaises conditions d'hygiène. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1930  -  La foudre incendiaire.  -  L'autre soir, un violent orage éclatait sur Condé-sur-Noireau et la foudre tombait en plusieurs endroits près de la propriété du docteur Bazin, rue de Vire, sur l'hôtel du Lion d'Or et de la Poste. Malgré le paratonnerre, un commencement d'incendie s'est déclaré dans un plancher et une poutre. Heureusement il a été vite éteint.  

 

Juin 1930   -   Les orages causent de gros dégâts.   -   L'orage qui a éclaté soudainement dans la nuit du 14 au 15, sur toute la région de Condé-sur-Noireau, a causé de nombreux dégâts.  En dehors des couvertures qui ont été endommagées par la violence du vent et des averses, on signale en différents points les méfaits de la foudre. -   L'orage qui a éclaté soudainement dans la nuit du 14 au 15, sur toute la région de Condé-sur-Noireau, a causé de nombreux dégâts. En dehors des couvertures qui ont été endommagées par la violence du vent et des averses, on signale en différents points les méfaits de la foudre.

A Cerisy-Belle-Etoile, l'église et deux granges ont été atteintes. Fort heureusement, les commencements d'incendie qui s'étaient déclarés ont pu être rapidement circonscrits. Plusieurs bestiaux qui se trouvaient dans des prés ont été foudroyés, savoir : à Money, une vache appartenant à M. Lecouturier ; à Rully, deux veaux appartenant à Mme Vautier, et au village de Rouvel, près de Vassy, une vache appartenant à M. Letellier.

 

Juin 1930   -   L'autobus qui prend feu.   -   Le 19 courant, vers 10 h. 45, après un premier parcours effectué sans incident, l'autobus d'Aunay revenait vers Condé, quand, tout à coup, à hauteur du garage Leplanquois, au Pont-Cel, par suite d'un retour de flammes au carburateur, le feu se déclara sous le capot. Le conducteur, M. André Delmas, 24 ans, qui est depuis deux ans au service de la société et sur lequel  les meilleurs renseignements ont été recueillis, s'empressa de stopper, fit fonctionner son extincteur et assura la descente des sept voyageurs, dont aucun ne fut brûlé, ni blessé.  

 

Juin 1930   -   Un drame rue Saint-Martin.   -   L'autre jeudi, vers 22 heures, le nommé Henri Coupard, né à Saint-Marc-d'Ouilly, le 15 mars 1900, journalier, demeurant rue de la Cavée qui, étant pris de boisson, s'était rendu devant le domicile de son beau-frère, Marcel Bidaux, 23 ans, habitant la cour Prieur. Le journalier qui, assurait-il, désirait régler une affaire, voulut pénétrer dans la maison, mais Bidaux, qui  redoutait une entrevue qui semblait devoir dégénérer en bataille, ne consentit pas à ouvrir et à différentes reprises l'engagea à partir.

Ce refus exaspéra Coupard qui proféra de graves injures à l'égard de son beau-frère, le menaçant même de lui « régler son compte » sous peu. En outre, il ne cacha pas son intention d'enfoncer la porte ou de faire sauter la fenêtre. Bidaux, qui connaissait le caractère vindicatif du visiteur, prit alors son fusil qui était chargé. Voulant effrayer Coupard, prétend-t-il, il ouvrit alors la fenêtre et posa l'extrémité du canon sur l'appui,  tout en maintenant son doigt sur la gâchette. Le choc suffit-il à faire partir le coup ?

Quoi qu’il en soit, la charge atteignit en pleine poitrine le journalier qui, poussant un cri, s'écroula comme une masse, la face contre terre.

Les voisins avertirent en même temps le docteur Lecomte et la brigade de gendarmerie. Quand le praticien arriva, les soins étaient inutiles, car Coupard était mortellement atteint. De fait,  il succomba au bout de  quelques minutes et son corps fut transporté à la morgue aux fins d'autopsie.

Quant à Bidaux qui manifestait l'intention de mettre fin à ses jours et regrettait profondément son geste, il fut mis en état d'arrestation et conduit à la chambre de sûreté en attendant son transfert à Caen.

 

Janvier 1931   -   Les empoisonnements de Condé.   -   On se souvient de cette triste affaire qui causa une vive émotion, en septembre 1929, à Condé-sur-Noireau et dans la région. A cette époque, M. Frédéric Surbled, 26 ans, originaire de Montebourg, achetait, place Chatel, la charcuterie Berthelot. Or, à peine avait-il pris possession de ce fonds, que 150 personnes, qui s'étaient rendues à la foire de Condé et avaient mangé de la charcuterie, tombaient malades. Trois moururent des suites d'intoxication.

L'affaire, vient d'être évoquée devant le tribunal correctionnel de Vire. M. Berthelot était assisté de Me  Tesnières et M. Surbled de Me  Grandsard.  Le docteur Laisné, médecin légiste, fit connaître les résultats de l'autopsie de Mmes Lebaron, de Lassy, et Restout, de Lenault, puis M. Surbled protesta de sa bonne foi, ayant employé, affirma-t-il, les produits fabriqués par son prédécesseur.

Après un sévère réquisitoire du procureur de la République, Me  Tesnière, dans une belle plaidoirie appuyée de rapports médicaux, expliqua les empoisonnements par la contamination de l'eau de Condé.

Le jugement a été renvoyé à huitaine. (Le Bonhomme Normand)

 

Février 1932   -  Le maire de Condé-sur-Noireau donne sa démission.  -    M. Boisne, maire de Condé-sur-Noireau. a adressé sa démission à M. le Préfet.

Dans une réunion qu'ils ont tenue jeudi soir, les conseillers municipaux, à l'unanimité, se sont mis d'accord pour faire une démarche auprès de M. Boisne, afin de le faire revenir sur une décision, qu'ils regrettaient vivement. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1932   -   Le chauffeur avait du sang-froid.   -   Jeudi, à midi, la S.A.T.O.S. qui assure le service Falaise-Flers, arrivait à Condé-sur-Noireau et descendait la rue St-Jacques, chargé d'une vingtaine de voyageurs, lorsque le chauffeur s'aperçut que, malgré tous ses efforts, ses freins n'agissaient plus et que la vitesse de son véhicule allait toujours croissant.

La situation était tragique, car à cette heure, le marché battait son plein et la rue était complètement! encombrée par la foule.

Pour éviter un malheur, le chauffeur ne perdant pas son sang froid, réussit à arrêter sa voiture en la coinçant en biais contre un vieil immeuble frappé d'alignement, qui se trouve en bordure Immédiate de la rue.

L'immeuble et la voiture ont beaucoup souffert du choc, mais heureusement les voyageurs n'ont eu que des contusions sans gravité. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1932   -   Une brute.   -    Au hameau Les Vaux, près de Condé-sur-Noireau, vit modestement de quelques revenus une bonne vieille de 90 ans. Dernièrement, son fils, Jules Ponctau, 62 ans, venait lui demander une tasse de café, Puis, en guise de remerciements, il la frappa avec une telle brutalité que la pauvre femme eut un œil tuméfié et trois côtes enfoncées. Ce triste individu a été arrêté. (Bonhomme Normand)

 

Avril 1932   -   Parents indignes.   -   Avertis par des voisins, les gendarmes se sont présentés chez la femme Berthe Frandecœur, 36 ans, demeurant rue du Chêne, à Conde-sur-Noireau, accusée de mauvais traitements sur sa fillette, âgée de 8 ans.

Ils ont constaté, en effet, que l'enfant était dans un état squelettique et d'une saleté repoussante. Elle n'avait pas mangé, dit-on, depuis deux jours. L'enquête continue. (Bonhomme Normand)

 

Avril 1932   -   Fête remise.   -   On a décidé de reporter au 15 mai, au delà de la période électorale, la fête nationale de Jeanne d'Arc, fixée au dimanche 8 mai. C'est donc seulement le dimanche 15 mai que les Monuments publics seront pavoisés et illuminés et qu'auront lieu les cérémonies et cortèges habituels en l'honneur de notre grande héroïne française. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1932   -   Autour d’une mort suspect.   -   Dans notre dernier numéro, nous avons relaté la mort de la femme d'un couvreur de Conde-sur-Noireau, le nomme Hoyeau. La défunte, de son vivant en butte aux mauvais traitements de son mari, était morte subitement et Hoyeau avait fait transporter presque clandestinement le corps à Flers, chez des amis.

A la suite de l'enquête de gendarmerie, le Parquet ordonna l'autopsie qui révéla sur le cadavre de nombreuses ecchymoses et les traces d'une cinquantaine de piqûres. Ces piqûres étaient-elles nocives ?

Sans attendre le résultat de l'analyse, Hoyeau a été arrêté et écroué à Vire. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1932   -   Parents veillez !   -    Place d'Urville, à Condé-sur-Noireau, deux enfants, en jouant, se sont jetés sous la voiture de M. Lefèvre, loueur d'autos, rue de la Gare.

L'un d'eux, le jeune Marie, 11 ans, dont les parents habitent rue de la Bataille, a une cuisse fracturée.

L'autre également nommé Marie, au Pont de Cel, a une coupure à la base du crâne. Leur état, bien que grave, n'inspire pas d'inquiétudes. (Bonhomme Normand)

 

Août 1932   -   Osseuses découvertes.   -    En creusant, à Condé-sur-Noireau, une tranchée devant recevoir la canalisation des eaux, des ouvriers ont mis à jour, en face du square St-Martin et de la porte de l'hospice, des ossements humains qui se trouvaient à moins d'un metre du sol.

Parmi les dix cranes ainsi découverts, quatre étaient encore intacts. En outre, des vertèbres et des tibias se trouvaient à proximité. Ces ossements, qui doivent provenir de corps jadis inhumés autour de l'église St-Martin, ont été portés au cimetière. (Bonhomme Normand)

 

Février 1936  -  Un septuagénaire se jette dans le puits.  -  Rentrant de son travail, vers midi, Mme Lefèvre, née Julia Prestavoine, âgée de 70 ans, ouvrière d'usine à Condé-sur-Noireau,  rue Saint-Martin, fut surprise de ne pas trouver dans son lit son mari resté souffrant depuis près de trois mois. 

Procédant à des recherches aux abords de l'habitation, l'ouvrière découvrit près d'un puits le bonnet de nuit et les sandales de son époux. Des voisins, alertés, sondèrent le puits et parvinrent à retirer le corps de M. Lefèvre, qui ne donnait plus signe de vie. 

Le docteur Lecomte, appelé d'urgence, ne put que constater le décès. Très affecté de ne plus pouvoir travailler, le désespéré, âgé de 73 ans, n'avait jamais jusqu'ici manifesté l'intention de mettre fin à ses jours. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1936  -  La Foire.   -   La foire a connu un approvisionnement plus considérable que d'habitude, réunissant 6OO bovins. Les acheteurs, quoique nombreux, n'ont pas été actifs et les prix ont baissé sans qu'on puisse pourtant éviter une assez forte relève. Des amouillantes exceptionnel les ont obtenu 2 30O et même 2 500 et les bonnes bêtes, prêtes du troisième ou quatrième veau, ont conservé 1 900 à 2 000. La vente fut lente sur les herbages qui ne dépassèrent guère 1 350 en débutant à 500 pour les maigreuses et les âgées. 

Le lot des bœufs fut remarquable et on en paya certains 2 000. En ordinaires on tint de 1 400 à 1 000 et pour les jeunes sujets de 600 à 900. Les taureaux étaient de qualité plus médiocre et les cours pour eux s'établirent de 1 500 à 1 800. Par contre la vente fut bonne pour les gémissons de dix-huit à vingt mois, qui valurent de 1 000 à 1 100 suivant l'âge et la qualité. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1936  -  L’application de la semaine de quarante heures.  -  Les organisation patronales et ouvrières se rapportant aux professions suivantes :

1° Entreprises de manutention dans les ports accessibles ou non aux navires de hautes mer.

2° Aux hôpitaux, hospices, maisons de santé, asiles d’aliénés, sanatoriums, préventoriums.

Sont priées, conformément aux articles 7 et 9 du Livre II du Code du Travail (modifiés par la loi susvisée du 21 juin 1936, instituant la semaine de quarante heures dans les établissements industriels et commerciaux et fixant la durée du travail dans les mines souterraines) de faire parvenir leur avis sur les dispositions à introduire dans le décret ci-dessus prévu, en signalant, le cas échéant, les accords intervenus entre les organisations patronales et ouvrières auxquels elles estiment que le décret à intervenir sevrait se référer et en communiquant à cet effet une copie conforme de ces accords.

Les organisations patronales et ouvrières intéressées devront donner leur avis dans le délai d'un mois.

Leurs communications devront être adressées au Ministère du Travail, Direction du Travail, 127, rue de Grenelle, à Paris (VIIe). Inutile d'affranchir. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1936  -  Les médailles d’or de la famille française.  -  « Officiel ». - La médaille de la famille française à été décernée aux mères de famille dont les noms suivent :

Médailles d'or : Mmes Bode, à Condé-sur-Noireau, 10 enfants ; Frémin, à Beaumont-en-Auge, 10 enfants ; Guilard à Saint-Hymer, 13 enfants ; Jeanne, à Placy, 10 enfants ; Loit, à Lisieux, 11 enfants ; Millet, à Saint-Philbert-des-Champs, 11 enfants ; Seillery, à Dives-sur-Mer, 10 enfants ; Urbain, à Sainte-Marie-Laumont, 10 enfants ; Varin, à Saint-Martin-de-la-Lieue, 10 enfants.

Suivent huit médailles d'argent et vingt-six médailles de bronze. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1937  - La reconstruction de l’église.  -  Le Conseil d'État vient de rendre une décision qui intéresse au plus haut point les municipalités appelées à participer à la reconstruction d'édifices religieux :

L'église de Condé-sur-Noireau était si délabré, qu'il apparut au curé et au Conseil municipal qu'il ne serait pas plus onéreux de construire un édifice nouveau que de réparer l'ancien. Le Conseil municipal vota donc en 1933, les crédits nécessaires pour assurer (avec le concours des fidèles) la construction projetée. Mais le sous-préfet de Vire refusa d'approuver cette délibération, et le préfet la déclara nulle de droit comme prise en violation de la loi sur la séparation des Églises et de l'État. La commune ayant déféré ces deux décisions au Conseil d'État, celui-ci vient d'être appelé à se prononcer pour la première fois sur le droit des communes, des départements et de l'État devenus propriétaires de la plupart des édifices du culte catholique, à la suite de la loi de séparation, de reconstruire ceux-ci ou de participer à leur reconstruction. Le ministre de l'Intérieur soutenant que l'article 2 de la loi du 9 décembre 1905 aux termes duquel « la République ne subventionne aucun culte » ... et « toutes dépenses relatives à l'exercice du culte doivent être supprimées du budget de l'État, des départements et des communes », s'opposait à toute participation des collectivités publiques à la construction ou à la reconstruction des édifices cultuels.

Le Conseil d'État statuant au contentieux vient de rendre sa décision. Il ne s'est pas rangé a l'avis du ministre. Conformément aux conclusions du commissaire du gouvernement Renaudin, il a estimé que la loi du 15 avril 1908, en autorisant l'État, les départements et les communes à « engager les dépenses nécessaires pour l'entretien et la conservation des édifices du culte dont la propriété leur est reconnue leur a permis d'effectuer toutes les dépenses nécessaires, pour conserver un édifice cultuel dans leur patrimoine, soit en le réparant, soit en le reconstruisant, soit même en construisant un nouveau, à la seule condition qu'ils n'assument pas une dépense supérieure à celle oui serait nécessaire pour la réparation de l'édifice existant. L'on s'accordait pour reconnaître que les crédits votés par le Conseil municipal de Condé-sur-Noireau n'excédaient pas les frais qu'eût entraînés la réfection de l'ancienne église.  Le Conseil d'État a donc annulé les décisions du préfet du Calvados et du sous-préfet de Vire. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1937  -  Une jeune fille a disparu.  -  Mlle Alberte Baril, 15 ans, domiciliée chez ses patents, à Condé-sur-Noireau, au lieu dit « La Manigance », a disparu depuis huit jours. Mme Baril, s’opposant à ce que la jeune fille sorte en ville, celle-ci répondit : « J'aime mieux mourir que de me soumettre » et, après avoir monté dans sa chambre, où elle pleura un instant, chaussée de galoches, elle disparut par une porte donnant sur le bord de la rivière, Le Noireau. 

Toutes les recherches entreprises sont restées sans résultat. 

Toutefois, il a été retrouvé sur l'une des berges bordant Le Noireau, une galoche appartenant à la jeune fille, ce qui laisserait penser qu'elle aurait mis fin à ses jours en se noyant. L'enquête se poursuit. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1937  -  La disparue s’était noyée.  -  Nous avons signalé la disparition mystérieuse de Mlle Alberte Baril, 15 ans, confectionneuse au lieu dit « La Manigance », à Condé-sur-Noireau. 

Or, hier après-midi, M. Rubillon, contremaître à la tôlerie Delafosse, à Pont-Erembourg, vaquant au vannage du Noireau, a remarqué un corps flottant à la surface de l'eau. Il a reconnu la jeune fille dont on avait signalé la disparition.

La gendarmerie fut immédiatement alertée ainsi que les parents de la jeune fille.

Les constatations d'usage furent faites, et on a conclu à un suicide.

Dans la soirée, le corps a été ramené au domicile des parents. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1937  -  Les inondations  -  La crue de la Dives.  -  Dans la nuit du vendredi à samedi, les eaux ont envahi le bourg de Mezidon depuis la ferme de Sainte-Barbe jusqu'à la mairie.

L'eau a pénétré par immersion et par infiltration dans les maisons en bordure da la rue Jules-Guesde.

Un service de voiture a dû être organisé dans le quartier de la Croix-Blanche pour le passage des piétons.

Dans la vallée du Noireau

Par suite de la persistance des pluies, les rivières la Druance et le Noireau ont débordé.

Dans la région de Condé-sur-Noireau tous les prés sont submergés. A Thury-Harcourt, l'Orne était hier matin à la cote de 3 m. 10. La crue s'accentue, mais ne se fait pas sentir à Caen où  les chasses continuent. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1937  -  Macabre découverte.  -  Jeudi matin, M. Auguste Constantin, cultivateur à  Saint-Pierre-du-Regard, qui travaillait dans l'un de ses prés, situé à proximité du petit taillis la Foulelaie, longeant les buissons, aperçut à travers les broussailles, une tête et des os, qu'il prit tout d'abord pour être ceux d'un mouton ou d'un veau. Mais regardant de plus près, il reconnut ce squelette, dont les clairs étaient déchiquetées et rongées par les animaux, pour être celui de M. Albert Colin, ouvrier d'usine à Condé-sur-Noireau, disparu depuis le 4 juin dernier. 

Colin s'était pendu à l'un des arbres et malgré les recherches effectuées à ce moment, il n'avait pu être retrouvé. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Avril 1937  -  Deux écoliers sont victimes de leur imprudence.  -  Les jeunes Jean Mahier, 11 ans, et Blais, 8 ans, s'étaient accrochés à l'arrière d'un tombereau hippomobile pour se faire véhiculer jusqu'à l'école. En arrivant à proximité de celle-ci, ils lâchèrent la voiture, mais, en débouchant derrière le tombereau ils furent surpris et happés par une automobile venant de Pont-Erembourg et conduite par M. Joseph Fouquet, entrepreneur de maçonnerie à Condé-sur-Noireau. 

Jean Mahier fut projeté sous l'auto, tandis que son camarade, pris en écharpe, fut traîné sur plusieurs mètres et coincé entre l'aile droite du véhicule et le trottoir. 

On releva le jeune Blais sérieusement atteint sur différentes parties du corps et l'on s'empressa de dégager le petit Mahier de son angoissante position. 

Les deux enfants reçurent immédiatement les premiers foins du docteur Trolley, maire de Condé, qui ordonna ensuite leur transport à la clinique Maubert, à Fiers. 

Aux dernières nouvelles Jean Mahier allait aussi bien que possible. L'état du jeune Blais restait stationnaire.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1937  -    Une noyée dans la Druance.    Alors qu'il travaillait dans un jardin pour le compte de M. Daniel Bazire, jardinier au Pont-Cel, M. François Lacroix aperçut un corps de femme submerger dans la Druance qui longe ce jardin, sis sur la route de Pontécoulant. Aussitôt, il s'en fut avertir la gendarmerie de cette macabre découverte.

Retiré de l'eau, ce corps fut reconnu pour être celui de Mme Levilly, ouvrière d'usine, lieu des Isles, à Saint Germain-du-Crioult. 

Le docteur Trolley, maire de Condé, mandé aussitôt, conclut à une mort par immersion, et le corps fut transposé au domicile de la noyée. 

L'enquête ouverte par la gendarmerie permet d'établir l'hypothèse que la noyée, qui la veille, dans l'après midi, s'était rendue à Condé pour y toucher un titre de pension de 150 francs et y faire quelques provisions, revenait à son domicile dans un état d'ivresse, et que se reposant sur la berme à proximité du bord de l'eau, a dû faire une glissade. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Une mort en entraîne une autre.  -  Affecté par la mort de son fils survenue il y a quatre mois, M. Le Bouteiller, 46 ans, débitant, rue Vaulégeard à Condé-sur-Noireau, s'est pendu à une poutre d'un hangar, au calvaire de Bouilly, appartenant à M. Gervais Néron. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Démonstration de gazogènes dans le Calvados.  -  L’A.C.O. organise pour le dimanche 22 août dans le Calvados une démonstration d'automobiles à gazogènes, démonstration qui s'ajoute à celles qu'il a organisées au printemps dernier dans la Manche et en Ille-et-Vilaine.

Ces démonstrations nous paraissent avoir une indéniable utilité parce que beaucoup de gens demeurent encore persuadés, malgré tout, que l'automobile à gazogène n'en est encore qu'à la phase des essais. Alors, comme le penseur célèbre qui démontrait le mouvement en marchant, l'A.C.O. prétend démontrer le caractère pratique des véhicules à gazogènes en leur faisant accomplir sous forme de rallye des randonnées sur les parcours les plus divers.

Le parcours prévu pour le rallye du 22 août dans le Calvados comporte un développement de 165 kilomètres touchant les villes suivantes où des arrêts sont prévus pour permettre de documenter les personnes intéressées : Caen (départ à 7 heures du matin), St-Pierre-sur-Dives, Falaise. Condé-sur-Noireau, Vire (arrêt pour le déjeuner de 12 h. 02 à 15 heures), Villers-Bocage, Caen (rentrée à Caen vers 17 h. 30).

Les participants du rallye auront donc à parcourir une jolie région dont les habitants ne manqueront pas de porter intérêt à cette formule de progrès qu'est la traction au bois ou au charbon de bois.

Le règlement du rallye, pour lequel des récompenses sous forme de médailles sont prévues en faveur des participants, est à la disposition des propriétaires de véhicules à gazogènes dans tous les bureaux de l'A.C.O. où les engagements seront reçus jusqu'au 16 août.

Ajoutons pour terminer que cet important Rallye est conjugué sur la Foire-Exposition de Caen qui comportera elle-même un important stand de propagande en faveur du Gaz des Forêts. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  La Saint-Gilles.  -  Une foire aux chevaux a eu lieu à Condé-sur-Noireau et a groupé plus de 8OO animaux. 

Les cours ont été très satisfaisants pour les bons chevaux, mais la relève a été forte pour la marchandise médiocre.  

Les bêtes ordinaires valurent de 5 000 à 6 000 avec des cours légèrement plus élevés pour celles de trente mois très recherchées. Les poulains de dix-huit mois eurent aussi un marché actif avec les cours de 3 500 a 4 000 pour le modèle courant et de 4 200 à 4 600 pour les plus jolis. Les chevaux de boucherie varièrent suivant la qualité de 800 à 1 900 francs.

Quelques ânes ont été vendus avec difficulté de 300 à 800. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1937  -   Un journalier est happé par une auto.     Vers 12 h. 15, M. Aristide Quintaine, ouvrier boulanger chez sa belle-mère, Mme Chevalier, à Mesnil-Villement, s'en allait en automobile déjeuner chez ses parents, à St-Jean-le-Blanc. Il était accompagné de sa femme et de sa jeune sœur, Marcelle Quintaine.

A 1 km. 500 de la sortie de Condé, sur la route de Pontécoulant, à hauteur de la carrière des Villes, il a heurté M. Émilien Castel, 52 ans, journalier, demeurant au lieu dit « Poncel », à Condé-sur-Noireau, qui, accompagné de sa femme et d'un de ses enfants, sortait avec une charrette chargée de pommes d'un champ appartenant à Mme Ollivier.

Le journalier fut happé et traîné sur une longueur d'environ 52 mètres. Il mourut peu après l'accident.

Dans le choc, les brancards de la Charrette brisèrent le pare-brise de l'auto, ce qui occasionna des blessures légères à la face de Mme Quintaine.

La gendarmerie, alertée, se rendit immédiatement sur les lieux pour faire les constatations d'usage.

Le docteur Trolley, maire de Condé, mandé, vint aussitôt pour prodiguer ses soins, mais ne put constater que le décès du malheureux journalier, qui avait succombé d'une blessure interne à la nuque. Sa jambe gauche était complètement brisée à hauteur de la cheville. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1937  -  Les conséquences d’un éblouissement.  -  Vers midi, M. Hamard, boucher audit lieu se rendait dans la Manche, en automobile, accompagné de sa femme, de sa fillette et de ses deux commis. Sur la route de Tinchebray, au lieu de l'Abbaye, alors qu'il roulait à une allure normale, M. Hamard fut ébloui par le soleil et n'étant plus maître de sa direction, sa camionnette alla se heurter contre un arbre.

Dans ce choc, M Hamard eut une côte brisée, sa femme eut des contusions aux jambes ainsi qu'à la face et la petite fille blessée à la figure et à un genou dut être transportée dans une clinique de Flers. Par contre, les deux commis qui se trouvaient à l'arrière de la voiture, sortirent indemnes. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1937  -  Les périodes d’interdiction de la pêche.  -   La pêche sera interdite en 1938 :

Pour le saumon, du 1er janvier au 12 mars et du 1er octobre au 31 décembre dans les cours d'eau de première catégorie ; du 1er au 9 janvier et du 1er octobre au 31 décembre dans ceux de deuxième catégorie.

Pour la truite, mêmes dates pour les cours d'eau de première catégorie ; du 1er au 31 janvier et du 21 octobre au 31 décembre dans ceux de deuxième catégorie.

Pour les autres poissons : du 1er janvier au 12 mars ; du 19 avril au 18 juin et du 1er octobre au 31 décembre dans les cours d'eau de première catégorie ; du 19 avril au 18 juin dans ceux de deuxième catégorie.

La pêche à l'écrevisse est interdite du 1er janvier au 1er août et du 1er octobre au 31 décembre. Elle est autorisée une heure après le coucher du soleil pendant les périodes d'ouverture.

Il est rappelé que les cours d'eau compris dans la deuxième catégorie sont les suivants : la Dives et ses canaux en aval du pont d'Auneray, près de Méry-Corbon : l'Orne en aval du pont d'Ouilly : la Seulles en aval du pont de St-Gabriel ; l'Aure inférieure et ses affluents ; Vire en aval du pont de la route de Pont-Bellanger à Malloué ; le Noireau en aval de Condé-sur-Noireau. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1938   -   Un émule de P. de Foucauld meurt victime de son dévouement.   -    Le 18 février est décédé, à l'Hôpital de Marrakech, âgé seulement de 40 ans, emporté par le typhus, le Père Charles-André Poissonnier, religieux Franciscain, qui avait contracté la terrible maladie en soignant les Berbères, décimés par l'horrible fléau et par la famine, dans son Ermitage de Tazert. 

Le Père Charles-André Poissonnier, dont tous ses amis regretteront la disparition prématurée, avait séjourné à Condé-sur-Noireau, il y a 9 ans, avant de quitter la France, et en 1934 au, cours d'un congé de repos nécessité par la fatigue. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Le chômage augmente dans le Calvados.   -   Les neuf fonds municipaux de chômage en activité allouent des secours à 1 061 chômeurs, dont 347 à Caen, 180 à Trouville,  165 à Honfleur, 124 à Deauville, 87 à Lisieux, 80 à Dives-sur-Mer. On constate qu'il y a 50 chômeurs de plus dans le Calvados que la semaine dernière. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Une chocolaterie détruite par un incendie.   -   Jeudi, vers 5 heures du matin, en arrivant, à son travail, M. Geslin, ouvrier à la scierie Desplats, aperçut des flammes sortir de la chocolaterie Dedeystère, située au lieu de la  « Roque », a St-Pierre-du-Regard. L'alarme fut immédiatement donnée et les pompiers de Condé ne tardèrent pas à arriver sur les lieux pour circonscrire le sinistre.

D'autre part, l’on fit appel à la moto-pompe des usines Jeanson ainsi qu'à la pompe à bras des établissements Jules Germain, mais malgré la promptitude des secours, le sinistre avait déjà fait de nombreux dégâts puisque la chocolaterie est presque entièrement détruite, réduisant ainsi 33 ouvriers et ouvrières au chômage.

Les gendarmes de Condé vinrent assurer le service d'ordre en attendant ceux d'Alhis-de-l'Orne qui procédèrent à l'enquête d'usage. Les causes de l'incendie restent, encore inconnues. Indiquons toutefois que le foyer a pris naissance dans la salle de torréfaction.

L'on ignore le montant des dégâts. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Grave accident de voiture.   -   Le sieur Louis Dhermilly, domestique chez le sieur Radiguet, à Condé-sur-Noireau, revenait de Clécy dans une carriole chargée de sacs de pommes.

A la côte de Bèron, apercevant une voiture qu'il croyait venir à sa rencontre, il prit la droite, mais la voiture s'était garée du même côté. Un heurt se produisit, faisant tomber Dhermilly, qui se blessa au front et au côté.

Cependant, la jument qu'il conduisait s'était emballée et arrivait dans Condé, puis descendait dans une course folle la rue Saint-Jacques, où elle s'abattit. La dame Eugénie Gauquelin, 72 ans, propriétaire, qui passait sur le trottoir, fut projetée si, violemment, par un coup de limon, dans la porte d'un magasin, qu'une vitre fut brisée.

On l'a relevée avec une fracture du crâne et rendant le sang par une oreille. Le sieur Adolphe Radulph, ouvrier teinturier, fut renversé par les sacs de pommes qui tombaient de la voiture et eut une jambe brisée. Il est père d'une nombreuse famille. L'état des trois blessés ne paraît pas inquiétant. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Le pacage des Animaux.   -   Sur la proposition de M. Michel, Le Conseil d'Arrondissement, Considérant que : une sécheresse persistante sévit actuellement dans notre région et que beaucoup de petites gens possédant une vache ou deux, vont être obligés de les vendre faute de nourriture. 

Émet le vœu : que les personnes qui ne possèdent qu'une vache ou deux, soient autorisées, à titre exceptionnel, pendant les mois de Juillet, Août et Septembre, et dans les endroits non infectés par la fièvre aphteuse, à les garder sur les bermes des routes nationales et les chemins de grande communication, étant entendit que les dits animaux devront être tenus à la corde. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Août 1938   -   Les correspondances postales.   -   A partir du 10 août 1938, les correspondances déposées dans la matinée à la boite des Bureaux de poste ci-après : Condé-sur-Noireau, Vassy, St-Rémy, Clécy et Thury-Harcourt, pourront être distribuées à Paris à la dernière distribution, vers 19 heures et parviendront au cours de l'après-midi, à Caen, Bayeux, Lisieux et dans un certain nombre de localités du département. Des renseignements complets seront fournis par les Bureaux de poste intéressés. (Source : Le Moniteur du Calvados) 

 

Août 1938   -   Grave chute de bicyclette.   -   Lundi, vers 18 h. 30, le jeune Serge Troisemaine, âgé de 11 ans 1/2, demeurant chez ses parents, lieu de Landemeure, à Saint-Germain-du-Crioult, et, l'un de ses voisins, le jeune Fernand Langlois, âgé de 14 ans, venaient à Condé-sur-Noireau, à bicyclette. En descendant la côte de la rue de la Cavée, après avoir croisé un groupe de personnes dont M. Albert, Sperat, peintre décorateur, rue Levallois, à Paris, le jeune Troisemaine fit quelques embardées et une chute assez grave, puisque aussitôt relevé il saignait abondamment de la tête et par la bouche. L'on dut, aller chercher immédiatement un docteur qui, après lui avoir donné les premiers soins, prescrivit son transfert dans une clinique. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1938   -  Un ouvrier d’usine se noie.   -  On a retiré de la Druance, à Condé-sur-Noireau, le cadavre d'un ouvrier d'usine nommé Ernest-Louis Garnier, 50 ans, qui est tombé, croit-on, accidentellement à l'eau. Le corps a été reconnu par la famille. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   Un cycliste tombe et se blesse grièvement à la tête.   -   M Pierre Lecerf, 29 ans, préparateur en pharmacie à Paris, venant de Proussy, se dirigeait vers Flers à bicyclette, en  compagnie de ses frères et sœurs montés sur deux tandems.

A l'entrée de Condé-sur-Noireau, le cycliste ne parut plus maître de sa direction et il tomba tout à coup lourdement sur le sol. Grièvement blessé à la tête, M. Lecerf a aussitôt été transporté dans une clinique de Flers, où son état a été jugé très grave. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   De grandes fêtes, à Condé-sur-Noireau.   -  Nous apprenons que les Anciens Combattants de Condé et des environs organisent de grandes fêtes les 8 et 9 juillet prochains, a l'occasion du 20e anniversaire de leur association.

Au programme : Une musique militaire : La Nouba du 24e  régiment de tirailleurs tunisiens ; une grande course cycliste ; une matinée de Folklore Breton et le soir, les ballets lumineux de Lilian Borghèse. Nous y reviendrons.  . (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Une camionnette tombe dans un bief.     Dimanche, dans la soirée, le chauffeur Etienne Prodhomme, au service de M. Bibaut, distillateur à Condé, revenait en camionnette, accompagné d'un camarade, M. Paul Groussard, ouvrier grainetier, d'effectuer son travail de livraison de boissons hygiéniques dans diverses localités de la région où avaient lieu des fêtes.

Sur la route des Iles à Condé-sur-Noireau, après avoir roulé sur la berne gauche pendant environ 40 mètres, et passé sur un tas de pierre, le véhicule traversa la route après un tête-à-queue, tomba dans un bief d'une hauteur d'environ cinq mètres. Il y avait, à cet endroit, près d'un mètre d'eau.

Par bonheur, le chauffeur qui n'avait pas perdu son sang-froid, put se dégager et secourir son camarade qui était commotionné.

L'un et l’autre n'ont été atteints que de blessures qui paraissent sans gravité.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Un manœuvre est arrêté à Condé-sur-Noireau.     Dans la soirée d'avant-hier, la gendarmerie était informée que Mme Chardeville, âgée de 53 ans, ouvrière d'usine, demeurant rue de la Cavée, était sur le point de mourir à la suite de mauvais traitements. Au domicile de la malade, les gendarmes apprirent qu'elle venait de succomber.

Mme Chardeville, dont le mari paralytique, est depuis plusieurs, années en traitement à l'hospice de Condé, vivait maritalement, au lieu dit « la Remaizière », en St-Pierre-du-Regard, avec un nommé Verraux Maurice, manœuvre, originaire de Belgique, âgé de 33 ans, divorcé et père de cinq enfants.

Des scènes fréquentes éclataient dans le faux ménage et, dans la soirée du 10 août, une discussion, plus violente que les autres se produisit.

S’étant rendue à son travail le lendemain matin, couverte d'ecchymoses, Mme Chardeville ne cacha pas à son entourage l'origine de ses blessures. Quelques instants après, par suite de douleurs dans le ventre provenant, d'après ses dires, de coups de pied reçus de Verraux, elle fut dans l'obligation de quitter l'atelier. Désireuse de ne pas retourner au domicile de son ami, elle loua un garni rue de la Cavée. Elle devait y mourir peu après.

Les gendarmes trouvèrent Verraux vers 22 heures, chez une personne peu recommandable, demeurant rue Saint-Jacques.

Déféré au Parquet, Verraux a été arrêté et transféré à la prison de Caen.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1939  -  La censure dans le Calvados.     Comme on le sait, le Ministre de la Guerre a prescrit la mise en service d'une organisation militaire chargée du contrôle des publications de toute nature ( journaux, brochures, textes, dessins, films. etc.... ).

En conséquence toute publication, devra être préalablement soumise à la censure de la commission militaire dont le siège est Caen, à la Préfecture, pour les arrondissements administratifs de Caen, Bayeux et Vire ainsi que pour la commune de Dives-sur-Mer.

Toutefois pour les communes de Littry, Condé-sur-Noireau, Dives-sur-Mer, Falaise, Cabourg, une section de contrôle existe à la Mairie, et pour les communes de Bayeux et Vire une section semblable siège à la Sous-Préfecture. ( Le Moniteur du Calvados )

 

Septembre 1939   -   La dernière dépêche de 15 h.      Le gouvernent a décrété la mobilisation générale et l'état de siège. Le premier jour de la mobilisation est le samedi 2 septembre. Le Parlement se réunira demain. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   Éclairage extérieur, public et privé.      En temps normal : Éclairage normal de guerre.

A) Dans toutes les communes du département à l'exception de celles qui ont été nommément désignées dès le temps de paix par le préfet, tout éclairage extérieur, soit public, soit privé est supprimé.

B) Dans les communes et dans certains établissements qui ont été nommément désignés dés le temps de paix par le Préfet, un éclairage extérieur public réduit est autorisé, à l'exclusion de tout éclairage extérieur privé. Cet éclairage ne doit comporter que le nombre de lampes, strictement indispensable au fonctionneraient des chantiers, au service d'ordre et à la circulation, à vitesse réduite dans les principales artères, l'intensité de ces lampes doit en outre être diminuée dans toute la mesure du possible.

Dans les communes où l'éclairage public est assuré à la fois par l’électricité et par le gaz, les suppressions doivent porter de préférence sur le gaz. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   Pour les volontaires de la défense passive.      Le préfet du Calvados Invite toutes les personnes ayant souscrit un engagement dans la Défense Passive à se présenter sans délai à la Mairie de leur résidence où toutes instructions leur seront données en vue de leur utilisation.

Toutefois cet avis ne s'applique pas aux engagés ayant déjà été invités par un ordre individuel à se présenter à la Mobilisation à un service déterminé. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   Des journaux saisis dans le Calvados .     Les journaux : L'Enchaîné et La Normandie Populaire ont été saisis par les gendarmes et la police dans les dépôts du Calvados. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   Un enfant avait disparu, on le retrouve emmené par une femme.     L'autre matin, Roger Bonnichon, 12 ans, écolier à Saint-Georges-des Groseillers (Orne), prévenait la gendarmerie de Condé-sur-Noireau, que son jeune frère, âgé de 9 ans, avait disparu.

Sur la route, les gendarmes rejoignirent l'enfant, que tenait par la main, une femme nommée Surirey, née Charlotte Moulin, bonne à tout faire et demeurant à Rouen.

Arrêtée et interrogée, elle a soutenu que, ne connaissant pas la région, elle avait demandé à l'enfant de la conduire à un bourg voisin. La femme a de plus été condamnée pour infraction à un arrêté d'interdiction de séjour, dans le département du Calvados.

Elle a été déférée au Parquet de Vire. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

CONDÉ-SUR-NOIREAU (Calvados)

Fête du 8 Août 1909     -     Cavalcade de Bienfaisance

Le Char de la Moisson

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