15 Janvier 2025 |
UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS |
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CONDÉ s/ NOIREAU |
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Canton de Condé-sur-Noireau |
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Les
jardins de
MM. Vaubaillon
et Lamare,
à Condé,
de M.
Leprince, à
Pontécoulant, possèdent
de ces
phénomènes.
Le jardin
de M.
Richounne a
vu refleurir
un lilas
blanc comme
Novembre
1926 -
Grave accident.
-
Dans
la nuit
du 8
au 9
novembre,
vers
une heure,
la jeune
Leboulanger
Émilienne,
âgé de
17 ans,
servante
au service
de Mme
Albert
Hauville,
dans
une crise
d'anémie
cérébrale,
s'est
jetée
de la
fenêtre
de sa
chambre
du 2e
étage
dans
la rue. Aux
cris
poussés
par l'infortunée
jeune
fille,
M. Foucher,
marchand
de cycles,
se leva
et lui
porta
secours. Une
voiture
mandée
d'urgence
à l'hôpital
de Caen,
vint
chercher
la blessée
qui a
une fracture
à la
base
du crâne.
Juin 1927 - Curieuse découverte. - En démolissant l'église Saint-Sauveur, à Condé-sur-Noireau, des ouvriers ont trouvé, au sommet de chacune des quatre ogives formant le mur méridional, un vase de grés enfoui dans la maçonnerie. L'un a la forme d'une amphore, les trois autres ressemblent aux pots de grés qu'on fabrique encore aujourd'hui. Ils étaient vides et rien n'explique pourquoi ils ont été murés à cet endroit.
Octobre
1927 -
Horrible fin. - Par
suite d'une chute, M. André Fossard, 48 ans, chauffeur au tissage
Radiguet, à Condé-sur-Noireau, a été happé par le volant d'une
machine à vapeur et horriblement déchiqueté. Le malheureux qui laisse une veuve et des enfants était fort estimé de tous. Aussi sa mort tragique a-t-elle jeté la consternation dans le pays.
Juillet
1928 -
Un grave incendie.
- Ce
matin,
à
quatre
heures,
un
incendie
du
au
mauvais
état
d'une
cheminée
a
détruit
un
immeuble
appartenant
à
Mlle
Beauquet,
situé
au
hameau
de
la
Mottinière,
et
occupé
par
MM.
Frémond,
mécanicien,
et
Launay,
cultivateur.
Les
occupants
n'eurent
que
le
temps
de
sortir.
Février
1929 -
Monuments historiques. - Les immeubles
suivants ont été classés au rang des monuments historiques : Condé-sur-Noireau
: la façade et la toiture de la maison sise Grand'rue ; Urville :
le Manoir ; Thury-Harcourt : l'église ; Vaucelles : le pavillon
d'entrée du château et ses annexes ; Maisy : la façade et la toiture
du Manoir du
Mars
1929 -
Le feu. -
Le feu s'est déclaré chez M. Gaston Geslain, mareyeur, à
Condé-sur-Noireau. La famille fut alertée en plein sommeil. Mme
Geslain, emportant son bébé dans ses bras, voulut descendre du
deuxième étage au moyen de draps. Malheureusement, elle fit une chute
qui lui factura une côte. Son état n'est pas grave. Par suite du froid, la lutte contre le fléau fut impossible. La moto-pompe ne put fonctionner par suite de la gelée. Finalement, tout l'immeuble fut anéanti ainsi que le mobilier. Seule, une auto put être sauvée.
Janvier 1930 - Une bénédiction. - Dimanche dernier, à Condé-sur-Noireau, en présence d'une foule compacte, Mgr Suhard, évêque de Bayeux, a béni solennellement la partie reconstruite de l'église Saint-Sauveur. Ce fut une fête touchante, tout a l'honneur des Condéens, puisque c'est grâce à leur générosité que l'édifice a pu être reconstruit. M. l'abbé Tullou, curé-doyen, avait choisi comme architecte pour réaliser cette entreprise. M. Duroy, dont on apprécie la valeur artistique et la conscience professionnelle. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Février 1930 - L'affaire des empoisonnements de Condé-sur-Noireau. - On se souvient des empoisonnements qui furent causés, il y a quelques mois par de le charcuterie mise en vente le jour de la foire. Trois personnes décédèrent et une centaine furent malades, dont quelques unes très grièvement. Le
parquet de Caen avait commis des experts parisiens à l'effet d'examiné
la saumure dans laquelle avait été conservé le lard. Ceux-ci viennent
de conclure à la présence dans cette saumure de microbes de
paratyphoïde.
Le charcutier incriminé avait trop long temps conservé cette saumure dans de mauvaises conditions d'hygiène. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Avril
1930 - La foudre
incendiaire. - L'autre soir, un violent orage éclatait
sur Condé-sur-Noireau et la foudre tombait en plusieurs endroits près
de la propriété du docteur Bazin, rue de Vire, sur l'hôtel du Lion
d'Or et de la Poste. Malgré le paratonnerre, un commencement d'incendie
s'est déclaré dans un plancher et une poutre. Heureusement il a été
vite éteint.
Juin
1930
-
Les orages causent de gros dégâts.
-
L'orage qui a éclaté soudainement dans la nuit du 14 au 15, sur
toute la région de Condé-sur-Noireau, a causé de nombreux
dégâts. En dehors des couvertures qui ont été endommagées par
la violence du vent et des averses, on signale en différents points les
méfaits de la foudre. A
Cerisy-Belle-Etoile, l'église et deux granges ont été atteintes. Fort
heureusement, les commencements d'incendie qui s'étaient déclarés ont
pu être rapidement circonscrits. Plusieurs bestiaux qui se trouvaient
dans des prés ont été foudroyés, savoir : à Money, une vache
appartenant à M. Lecouturier ; à Rully, deux veaux appartenant à Mme
Vautier, et au village de Rouvel, près de Vassy, une vache appartenant
Juin
1930
-
L'autobus qui prend feu.
-
Le 19 courant, vers 10 h. 45, après un premier parcours
effectué sans incident, l'autobus d'Aunay revenait vers Condé, quand,
tout à coup, à hauteur du garage Leplanquois, au Pont-Cel, par suite
d'un retour de flammes au carburateur, le feu se déclara sous le capot.
Le conducteur, M. André Delmas, 24 ans, qui est depuis deux ans au
service de la société et sur lequel les meilleurs renseignements
ont été recueillis, s'empressa de stopper, fit fonctionner son
extincteur et assura la descente des sept voyageurs, dont aucun ne fut
brûlé, ni blessé.
Juin
1930 -
Un drame rue Saint-Martin.
-
L'autre jeudi, vers 22 heures, le nommé Henri Coupard, né à
Saint-Marc-d'Ouilly, le 15 mars 1900, journalier, demeurant rue de la
Cavée qui, étant pris de boisson, s'était rendu devant le domicile de
son beau-frère, Marcel Bidaux, 23 ans, habitant la cour Prieur. Le
journalier qui, assurait-il, désirait régler une affaire, voulut
pénétrer dans la maison, mais Bidaux, qui redoutait une entrevue
qui semblait devoir dégénérer en bataille, ne consentit pas à ouvrir
et à différentes reprises l'engagea à partir. Ce
refus exaspéra Coupard qui proféra de graves injures à l'égard de
son beau-frère, le menaçant même de lui « régler son
compte » sous peu. En outre, il ne cacha pas son intention
d'enfoncer la porte ou de faire sauter la fenêtre. Bidaux, qui
connaissait le caractère vindicatif du visiteur, prit alors son fusil
qui était chargé. Voulant effrayer Coupard, prétend-t-il, il ouvrit
alors la fenêtre et posa l'extrémité du canon sur l'appui, tout
en maintenant son doigt sur la gâchette. Le choc suffit-il à faire
partir le coup ? Quoi
qu’il en soit, la charge atteignit en pleine poitrine le journalier
qui, poussant un cri, s'écroula comme une masse, la face contre terre. Les
voisins avertirent en même temps le docteur Lecomte et la brigade de
gendarmerie. Quand le praticien arriva, les soins étaient inutiles, car
Coupard était mortellement atteint. De fait, il succomba au bout
de quelques minutes et son corps fut transporté à la morgue aux
fins d'autopsie. Quant à Bidaux qui manifestait l'intention de mettre fin à ses jours et regrettait profondément son geste, il fut mis en état d'arrestation et conduit à la chambre de sûreté en attendant son transfert à Caen.
Janvier 1931 - Les empoisonnements de Condé. - On se souvient de cette triste affaire qui causa une vive émotion, en septembre 1929, à Condé-sur-Noireau et dans la région. A cette époque, M. Frédéric Surbled, 26 ans, originaire de Montebourg, achetait, place Chatel, la charcuterie Berthelot. Or, à peine avait-il pris possession de ce fonds, que 150 personnes, qui s'étaient rendues à la foire de Condé et avaient mangé de la charcuterie, tombaient malades. Trois moururent des suites d'intoxication. L'affaire, vient d'être évoquée devant le tribunal correctionnel de Vire. M. Berthelot était assisté de Me Tesnières et M. Surbled de Me Grandsard. Le docteur Laisné, médecin légiste, fit connaître les résultats de l'autopsie de Mmes Lebaron, de Lassy, et Restout, de Lenault, puis M. Surbled protesta de sa bonne foi, ayant employé, affirma-t-il, les produits fabriqués par son prédécesseur. Après un sévère réquisitoire du procureur de la République, Me Tesnière, dans une belle plaidoirie appuyée de rapports médicaux, expliqua les empoisonnements par la contamination de l'eau de Condé.
Février 1932 - Le maire de Condé-sur-Noireau donne sa démission. - M. Boisne, maire de Condé-sur-Noireau. a adressé sa démission à M. le Préfet. Dans
une réunion qu'ils ont tenue jeudi soir, les conseillers municipaux, à
l'unanimité, se sont mis d'accord pour faire une démarche auprès de
M. Boisne, afin de le faire revenir sur une décision, qu'ils
regrettaient vivement. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Février 1932 - Le chauffeur avait du sang-froid. - Jeudi, à midi, la S.A.T.O.S. qui assure le service Falaise-Flers, arrivait à Condé-sur-Noireau et descendait la rue St-Jacques, chargé d'une vingtaine de voyageurs, lorsque le chauffeur s'aperçut que, malgré tous ses efforts, ses freins n'agissaient plus et que la vitesse de son véhicule allait toujours croissant. La situation était tragique, car à cette heure, le marché battait son plein et la rue était complètement! encombrée par la foule. Pour éviter un malheur, le chauffeur ne perdant pas son sang froid, réussit à arrêter sa voiture en la coinçant en biais contre un vieil immeuble frappé d'alignement, qui se trouve en bordure Immédiate de la rue. L'immeuble
et la voiture ont beaucoup souffert du choc, mais heureusement les
voyageurs n'ont eu que des contusions sans gravité. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mars
1932 -
Une brute. -
Au hameau Les Vaux, près de Condé-sur-Noireau, vit modestement
de quelques revenus une bonne vieille de 90 ans. Dernièrement, son
fils, Jules Ponctau, 62 ans, venait lui demander une tasse de café,
Puis, en guise de remerciements, il la frappa avec une telle brutalité
que la pauvre femme eut un œil tuméfié et trois côtes enfoncées. Ce
triste individu a été arrêté. (Bonhomme Normand)
Avril 1932 - Parents indignes. - Avertis par des voisins, les gendarmes se sont présentés chez la femme Berthe Frandecœur, 36 ans, demeurant rue du Chêne, à Conde-sur-Noireau, accusée de mauvais traitements sur sa fillette, âgée de 8 ans. Ils ont constaté, en effet, que l'enfant était dans un état squelettique et d'une saleté repoussante. Elle n'avait pas mangé, dit-on, depuis deux jours. L'enquête continue. (Bonhomme Normand)
Avril
1932 -
Fête remise. -
On a décidé de
reporter au 15 mai, au delà de la période électorale, la fête
nationale de Jeanne d'Arc, fixée au dimanche 8 mai. C'est donc
seulement le dimanche 15 mai que les Monuments publics seront pavoisés
et illuminés et qu'auront lieu les cérémonies et cortèges habituels
en l'honneur de notre grande héroïne française. (Bonhomme Normand)
Mai
1932 - Autour
d’une mort suspect. -
Dans notre dernier numéro, nous avons relaté la mort de la
femme d'un couvreur de Conde-sur-Noireau, le nomme Hoyeau. La défunte,
de son vivant en butte aux mauvais traitements de son mari, était morte
subitement et Hoyeau avait fait transporter presque clandestinement le
corps à Flers, chez des A la suite de l'enquête de gendarmerie, le Parquet ordonna l'autopsie qui révéla sur le cadavre de nombreuses ecchymoses et les traces d'une cinquantaine de piqûres. Ces piqûres étaient-elles nocives ? Sans
attendre le résultat de l'analyse, Hoyeau a été arrêté et écroué
à Vire. (Bonhomme Normand)
Juillet 1932 - Parents veillez ! - Place d'Urville, à Condé-sur-Noireau, deux enfants, en jouant, se sont jetés sous la voiture de M. Lefèvre, loueur d'autos, rue de la Gare. L'un d'eux, le jeune Marie, 11 ans, dont les parents habitent rue de la Bataille, a une cuisse fracturée. L'autre
également nommé Marie, au Pont de Cel, a une coupure à la base du
crâne. Leur état, bien que grave, n'inspire pas d'inquiétudes.
(Bonhomme Normand)
Août 1932 - Osseuses découvertes. - En creusant, à Condé-sur-Noireau, une tranchée devant recevoir la canalisation des eaux, des ouvriers ont mis à jour, en face du square St-Martin et de la porte de l'hospice, des ossements humains qui se trouvaient à moins d'un metre du sol. Parmi
les dix cranes ainsi découverts, quatre étaient encore intacts. En
outre, des vertèbres et des tibias se trouvaient à proximité. Ces
ossements, qui doivent provenir de corps jadis inhumés autour de l'église
St-Martin, ont été portés au cimetière. (Bonhomme Normand)
Février 1936 - Un septuagénaire se jette dans le puits. - Rentrant de son travail, vers midi, Mme Lefèvre, née Julia Prestavoine, âgée de 70 ans, ouvrière d'usine à Condé-sur-Noireau, rue Saint-Martin, fut surprise de ne pas trouver dans son lit son mari resté souffrant depuis près de trois mois. Procédant à des recherches aux abords de l'habitation, l'ouvrière découvrit près d'un puits le bonnet de nuit et les sandales de son époux. Des voisins, alertés, sondèrent le puits et parvinrent à retirer le corps de M. Lefèvre, qui ne donnait plus signe de vie. Le
docteur Lecomte, appelé d'urgence, ne put que constater le décès.
Très affecté de ne plus pouvoir travailler, le désespéré, âgé de
73 ans, n'avait jamais jusqu'ici manifesté l'intention de mettre fin à
ses jours. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mars 1936 - La Foire. - La foire a connu un approvisionnement plus considérable que d'habitude, réunissant 6OO bovins. Les acheteurs, quoique nombreux, n'ont pas été actifs et les prix ont baissé sans qu'on puisse pourtant éviter une assez forte relève. Des amouillantes exceptionnel les ont obtenu 2 30O et même 2 500 et les bonnes bêtes, prêtes du troisième ou quatrième veau, ont conservé 1 900 à 2 000. La vente fut lente sur les herbages qui ne dépassèrent guère 1 350 en débutant à 500 pour les maigreuses et les âgées. Le
lot des bœufs fut remarquable et on en paya certains 2 000. En
ordinaires on tint de 1 400 à 1 000 et pour les jeunes sujets de 600 à
900. Les taureaux étaient de qualité plus médiocre et les cours pour
eux s'établirent de 1 500 à 1 800. Par contre la vente fut bonne pour
les gémissons de dix-huit à vingt mois, qui valurent de 1 000 à 1 100
suivant l'âge et la qualité. (Source :
Le Moniteur du
Août
1936 - L’application
de la semaine de quarante heures. - Les
organisation patronales et ouvrières se rapportant aux professions
suivantes : 1°
Entreprises de manutention dans
les ports accessibles ou non aux navires
de hautes mer. 2°
Aux hôpitaux, hospices, maisons de santé, asiles d’aliénés,
sanatoriums, préventoriums. Sont
priées, conformément aux articles 7 et 9 du Livre II du Code du
Travail (modifiés par la loi susvisée du 21 juin 1936, instituant la
semaine de quarante heures dans les établissements
industriels et commerciaux et fixant la durée du travail dans les mines
souterraines) de faire parvenir leur avis sur les dispositions à
introduire dans le décret ci-dessus prévu, en signalant, le cas
échéant, les accords intervenus entre les organisations patronales et
ouvrières auxquels elles estiment que le décret à intervenir sevrait
se référer et en communiquant à cet effet une copie conforme de ces
accords. Les
organisations patronales et ouvrières intéressées devront donner leur
avis dans le délai d'un mois. Leurs
communications devront être adressées au Ministère du Travail,
Direction du Travail, 127, rue de Grenelle, à Paris (VIIe). Inutile
d'affranchir. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1936 - Les
médailles d’or de la famille française.
-
«
Officiel ». - La médaille de la famille française à été décernée
aux mères de famille dont les noms suivent : Médailles
d'or : Mmes Bode, à Condé-sur-Noireau, 10 enfants ; Frémin, à
Beaumont-en-Auge, 10 enfants ; Guilard à Saint-Hymer, 13 enfants ;
Jeanne, à Placy, 10 enfants ; Loit, à
Lisieux, 11 enfants ; Millet, à Saint-Philbert-des-Champs, 11 enfants ;
Seillery, à Dives-sur-Mer, 10 enfants ; Urbain, à Sainte-Marie-Laumont,
10 enfants ; Varin, à Saint-Martin-de-la-Lieue, 10 enfants. Suivent
huit médailles d'argent et vingt-six médailles de bronze. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Février
1937 - La reconstruction de
l’église. - Le
Conseil d'État vient de rendre une décision qui intéresse au plus
haut point les municipalités appelées à participer à la
reconstruction d'édifices religieux : L'église
de Condé-sur-Noireau était si délabré, qu'il apparut au curé et au
Conseil municipal qu'il ne serait pas plus onéreux de construire un
édifice nouveau que de réparer l'ancien. Le Conseil municipal vota
donc en 1933, les crédits nécessaires pour assurer (avec le concours
des fidèles) la construction projetée. Mais le sous-préfet de Vire
refusa d'approuver cette délibération, et le préfet la déclara nulle
de droit comme prise en violation de la loi sur la séparation des
Églises et de l'État. La commune ayant déféré ces deux décisions
au Conseil d'État, celui-ci vient d'être appelé à se prononcer pour
la première fois sur le droit des communes, des départements et de
l'État devenus propriétaires de la plupart
des édifices du culte catholique, à la suite de la loi de séparation,
de reconstruire ceux-ci ou de participer à leur reconstruction. Le
ministre de l'Intérieur soutenant que l'article 2 de la loi du 9
décembre 1905 aux termes duquel « la République ne subventionne aucun
culte » ... et « toutes dépenses relatives à l'exercice du culte
doivent être supprimées du budget de l'État, des départements et des
communes », s'opposait à toute participation des collectivités
publiques à la construction ou à la reconstruction des édifices
cultuels.
Février 1937 - Une jeune fille a disparu. - Mlle Alberte Baril, 15 ans, domiciliée chez ses patents, à Condé-sur-Noireau, au lieu dit « La Manigance », a disparu depuis huit jours. Mme Baril, s’opposant à ce que la jeune fille sorte en ville, celle-ci répondit : « J'aime mieux mourir que de me soumettre » et, après avoir monté dans sa chambre, où elle pleura un instant, chaussée de galoches, elle disparut par une porte donnant sur le bord de la rivière, Le Noireau. Toutes les recherches entreprises sont restées sans résultat. Toutefois,
il a été retrouvé sur l'une des berges bordant Le Noireau, une
galoche appartenant à la jeune fille, ce qui laisserait penser qu'elle
aurait mis fin à ses jours en se noyant. L'enquête se poursuit.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Février 1937 - La disparue s’était noyée. - Nous avons signalé la disparition mystérieuse de Mlle Alberte Baril, 15 ans, confectionneuse au lieu dit « La Manigance », à Condé-sur-Noireau. Or,
hier après-midi, M. Rubillon, contremaître à la tôlerie Delafosse,
à Pont-Erembourg, vaquant au vannage du Noireau, a remarqué un corps
flottant à la surface de l'eau. Il a reconnu la jeune fille dont on
avait signalé la disparition. La
gendarmerie fut immédiatement alertée ainsi que les parents de la
jeune fille. Les
constatations d'usage furent faites, et on a conclu à un suicide. Dans
la soirée, le corps a été ramené au domicile des parents.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mars
1937 -
Les
inondations -
La crue de la Dives.
- Dans
la nuit du vendredi à samedi, les eaux ont envahi le bourg de Mezidon
depuis la ferme de Sainte-Barbe jusqu'à la
mairie.
Un
service de voiture a dû être organisé dans le quartier de la
Croix-Blanche pour le passage des piétons. Dans
la vallée du Noireau Par
suite de la persistance des pluies, les rivières la Druance et le
Noireau ont débordé. Dans
la région de Condé-sur-Noireau tous les prés sont submergés. A
Thury-Harcourt, l'Orne était hier matin à la cote de 3 m. 10. La crue
s'accentue, mais ne se fait pas sentir à Caen où les chasses
continuent.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Mars 1937 - Macabre découverte. - Jeudi matin, M. Auguste Constantin, cultivateur à Saint-Pierre-du-Regard, qui travaillait dans l'un de ses prés, situé à proximité du petit taillis la Foulelaie, longeant les buissons, aperçut à travers les broussailles, une tête et des os, qu'il prit tout d'abord pour être ceux d'un mouton ou d'un veau. Mais regardant de plus près, il reconnut ce squelette, dont les clairs étaient déchiquetées et rongées par les animaux, pour être celui de M. Albert Colin, ouvrier d'usine à Condé-sur-Noireau, disparu depuis le 4 juin dernier. Colin
s'était pendu à l'un des arbres et malgré les recherches effectuées
à ce moment, il n'avait pu être retrouvé.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Avril 1937 - Deux écoliers sont victimes de leur imprudence. - Les jeunes Jean Mahier, 11 ans, et Blais, 8 ans, s'étaient accrochés à l'arrière d'un tombereau hippomobile pour se faire véhiculer jusqu'à l'école. En arrivant à proximité de celle-ci, ils lâchèrent la voiture, mais, en débouchant derrière le tombereau ils furent surpris et happés par une automobile venant de Pont-Erembourg et conduite par M. Joseph Fouquet, entrepreneur de maçonnerie à Condé-sur-Noireau. Jean Mahier fut projeté sous l'auto, tandis que son camarade, pris en écharpe, fut traîné sur plusieurs mètres et coincé entre l'aile droite du véhicule et le trottoir. On releva le jeune Blais sérieusement atteint sur différentes parties du corps et l'on s'empressa de dégager le petit Mahier de son angoissante position. Les deux enfants reçurent immédiatement les premiers foins du docteur Trolley, maire de Condé, qui ordonna ensuite leur transport à la clinique Maubert, à Fiers. Aux
dernières nouvelles Jean Mahier allait aussi bien que possible. L'état
du jeune Blais restait stationnaire. (Source : Le Moniteur
du Calvados)
Juin 1937 - Une noyée dans la Druance. – Alors qu'il travaillait dans un jardin pour le compte de M. Daniel Bazire, jardinier au Pont-Cel, M. François Lacroix aperçut un corps de femme submerger dans la Druance qui longe ce jardin, sis sur la route de Pontécoulant. Aussitôt, il s'en fut avertir la gendarmerie de cette macabre découverte. Retiré de l'eau, ce corps fut reconnu pour être celui de Mme Levilly, ouvrière d'usine, lieu des Isles, à Saint Germain-du-Crioult. Le docteur Trolley, maire de Condé, mandé aussitôt, conclut à une mort par immersion, et le corps fut transposé au domicile de la noyée. L'enquête
ouverte par la gendarmerie permet d'établir l'hypothèse que la noyée,
qui la veille, dans l'après midi, s'était rendue à Condé pour y
toucher un titre de pension de 150 francs et y faire quelques
provisions, revenait à son domicile dans un état d'ivresse, et que se
reposant sur la berme à proximité du bord de l'eau, a dû faire une
glissade.
Juillet
1937 - Une
mort en entraîne une autre. -
Affecté par la mort de son fils survenue il y a quatre mois, M.
Le Bouteiller, 46 ans, débitant, rue Vaulégeard à Condé-sur-Noireau,
s'est pendu à une poutre d'un hangar, au calvaire de Bouilly,
appartenant à M. Gervais Néron. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1937 -
Démonstration de gazogènes dans le Calvados. - L’A.C.O.
organise pour le dimanche 22 août dans le Calvados une démonstration
d'automobiles à gazogènes, démonstration qui s'ajoute à celles qu'il
a organisées au printemps dernier dans la Manche et en Ille-et-Vilaine. Ces
démonstrations nous paraissent avoir une indéniable utilité parce que
beaucoup de gens demeurent encore persuadés, malgré tout, que
l'automobile à gazogène n'en est encore qu'à la phase des essais.
Alors, comme le penseur célèbre qui démontrait le mouvement en
marchant, l'A.C.O. prétend démontrer le caractère pratique des
véhicules à gazogènes en leur faisant accomplir sous forme de rallye
des randonnées sur les parcours les plus divers. Le
parcours prévu pour le rallye du 22 août dans le Calvados comporte un
développement de 165 kilomètres touchant les villes suivantes où des
arrêts sont prévus pour permettre
de documenter les personnes intéressées : Caen (départ à 7 heures du
matin), St-Pierre-sur-Dives, Falaise. Condé-sur-Noireau, Vire (arrêt
pour le déjeuner de 12 h. 02 à 15 heures), Villers-Bocage, Caen
(rentrée à Caen vers 17 h. 30). Les
participants du rallye auront donc à parcourir une jolie région dont
les habitants ne manqueront pas de porter intérêt à cette formule de
progrès qu'est la traction au bois ou au charbon de bois. Le
règlement du rallye, pour lequel des récompenses sous forme de
médailles sont prévues en faveur des participants, est à la
disposition des propriétaires de véhicules à gazogènes dans tous les
bureaux de l'A.C.O. où les engagements seront reçus jusqu'au 16 août. Ajoutons
pour terminer que cet important Rallye est conjugué sur la
Foire-Exposition de Caen qui comportera elle-même un important stand de
propagande en faveur du Gaz des Forêts.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Août 1937 - La Saint-Gilles. - Une foire aux chevaux a eu lieu à Condé-sur-Noireau et a groupé plus de 8OO animaux. Les cours ont été très satisfaisants pour les bons chevaux, mais la relève a été forte pour la marchandise médiocre. Les
bêtes ordinaires valurent de 5 000 à 6 000 avec des cours légèrement
plus élevés pour celles de trente mois très recherchées. Les
poulains de dix-huit mois eurent aussi un marché actif avec les cours
de 3 500 a 4 000 pour le modèle courant et de 4 200 à 4 600 pour les
plus jolis. Les chevaux de boucherie varièrent suivant la qualité de
800 à 1 900 francs. Quelques
ânes ont été vendus avec difficulté de 300 à 800. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
A
1 km. 500 de la sortie de Condé, sur la route de Pontécoulant, à
hauteur de la carrière des Villes, il a heurté M. Émilien Castel, 52
ans, journalier, demeurant au lieu dit « Poncel »,
à Condé-sur-Noireau, qui, accompagné de sa femme et d'un de ses
enfants, sortait avec une charrette chargée de pommes d'un champ
appartenant à Mme Ollivier. Le
journalier fut happé et traîné sur une longueur d'environ 52 mètres.
Il mourut peu après l'accident. Dans
le choc, les brancards de la Charrette brisèrent le pare-brise de
l'auto, ce qui occasionna des blessures légères à la face de Mme
Quintaine. La
gendarmerie, alertée, se rendit immédiatement sur les lieux pour faire
les constatations d'usage. Le
docteur Trolley, maire de Condé, mandé, vint aussitôt pour prodiguer
ses soins, mais ne put constater que le décès du malheureux
journalier, qui avait succombé d'une blessure interne à la nuque. Sa
jambe gauche était complètement brisée à hauteur de la cheville. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1937 -
Les
conséquences d’un éblouissement.
-
Vers
midi, M. Hamard, boucher audit lieu se rendait dans la Manche, en
automobile, accompagné de sa femme, de sa fillette et de ses deux
commis. Sur la route de Tinchebray, au lieu de l'Abbaye, alors qu'il
roulait à une allure normale, M. Hamard fut ébloui par le soleil et
n'étant plus
maître de sa direction, sa camionnette alla se heurter contre un arbre. Dans
ce choc, M Hamard eut une côte brisée, sa femme eut des contusions aux
jambes ainsi qu'à la face et la petite fille blessée à la figure et
à un genou dut être transportée dans une clinique de Flers. Par
contre, les deux commis qui se trouvaient à l'arrière de la voiture,
sortirent indemnes. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1937 -
Les
périodes d’interdiction de la pêche. - La
pêche sera interdite en 1938 : Pour
le saumon, du 1er janvier au 12 mars et du 1er
octobre au 31 décembre dans les cours d'eau de première catégorie ;
du 1er au 9 janvier et du 1er octobre au 31
décembre dans ceux de deuxième catégorie. Pour
la truite, mêmes dates pour les cours d'eau de première catégorie ;
du 1er au 31 janvier et du 21 octobre au 31 décembre dans
ceux de deuxième catégorie. Pour
les autres poissons : du 1er janvier au 12 mars ; du 19 avril
au 18 juin et du 1er octobre au 31 décembre dans les cours
d'eau de première catégorie ; du 19 avril au 18 juin dans ceux de
deuxième catégorie. La
pêche à l'écrevisse est interdite du 1er janvier au 1er
août et du 1er octobre au 31 décembre. Elle est autorisée
une heure après le coucher du soleil pendant les périodes d'ouverture. Il
est rappelé que les cours d'eau compris dans la deuxième catégorie
sont les suivants : la Dives et ses canaux en aval du pont d'Auneray,
près de Méry-Corbon : l'Orne en aval
Mars 1938 - Un émule de P. de Foucauld meurt victime de son dévouement. - Le 18 février est décédé, à l'Hôpital de Marrakech, âgé seulement de 40 ans, emporté par le typhus, le Père Charles-André Poissonnier, religieux Franciscain, qui avait contracté la terrible maladie en soignant les Berbères, décimés par l'horrible fléau et par la famine, dans son Ermitage de Tazert. Le
Père Charles-André Poissonnier, dont tous ses amis regretteront la
disparition prématurée, avait séjourné à Condé-sur-Noireau, il y a
9 ans, avant de quitter la France, et en 1934 au, cours d'un congé de
repos nécessité par la fatigue.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Mars
1938 -
Le chômage augmente dans le Calvados.
- Les
neuf fonds municipaux de chômage en activité allouent des secours à 1
061 chômeurs, dont 347 à Caen, 180 à Trouville, 165 à
Honfleur, 124 à Deauville, 87 à Lisieux, 80 à Dives-sur-Mer. On
constate qu'il y a 50 chômeurs de plus dans le Calvados que la semaine
dernière. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mars
1938 -
Une chocolaterie détruite par un incendie.
- Jeudi,
vers 5 heures du matin, en arrivant, à son travail, M. Geslin, ouvrier
à la scierie Desplats, aperçut des flammes sortir de la chocolaterie
Dedeystère, située au lieu de la « Roque », a
St-Pierre-du-Regard. L'alarme fut immédiatement donnée et les pompiers
de Condé ne tardèrent pas
à arriver sur les lieux pour circonscrire le sinistre. D'autre
part, l’on fit appel à la moto-pompe des usines Jeanson ainsi qu'à
la pompe à bras des établissements Jules Germain, mais malgré la
promptitude des secours, le sinistre avait déjà fait de nombreux
dégâts puisque la chocolaterie est presque entièrement détruite,
réduisant ainsi 33 ouvriers et ouvrières au chômage. Les
gendarmes de Condé vinrent assurer le service d'ordre en attendant ceux
d'Alhis-de-l'Orne qui procédèrent à l'enquête d'usage. Les causes de
l'incendie restent, encore inconnues. Indiquons toutefois que le foyer a
pris naissance dans la salle de torréfaction. L'on
ignore le montant des dégâts.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Juin
1938 - Grave
accident de voiture. -
Le sieur Louis Dhermilly, domestique chez le sieur Radiguet, à
Condé-sur-Noireau, revenait de Clécy dans une carriole chargée de
sacs de pommes. A
la côte de Bèron, apercevant une voiture qu'il croyait venir à sa
rencontre, il prit la droite, mais la voiture s'était garée du même
côté. Un heurt se produisit, faisant tomber Dhermilly, qui se blessa
au front et au côté.
On
l'a relevée avec une fracture du crâne et rendant le sang par une
oreille. Le sieur Adolphe Radulph, ouvrier teinturier, fut renversé par
les sacs de pommes qui tombaient de la voiture
et eut une jambe brisée. Il est père d'une nombreuse famille. L'état
des trois blessés ne paraît pas inquiétant.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août 1938 - Le pacage des Animaux. - Sur la proposition de M. Michel, Le Conseil d'Arrondissement, Considérant que : une sécheresse persistante sévit actuellement dans notre région et que beaucoup de petites gens possédant une vache ou deux, vont être obligés de les vendre faute de nourriture. Émet le vœu : que les personnes qui ne possèdent qu'une vache ou deux, soient autorisées, à titre exceptionnel, pendant les mois de Juillet, Août et Septembre, et dans les endroits non infectés par la fièvre aphteuse, à les garder sur les bermes des routes nationales et les chemins de grande communication, étant entendit que les dits animaux devront être tenus à la corde. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août 1938 - Les correspondances postales. - A partir du 10 août 1938, les correspondances déposées dans la matinée à la boite des Bureaux de poste ci-après : Condé-sur-Noireau, Vassy, St-Rémy, Clécy et Thury-Harcourt, pourront être distribuées à Paris à la dernière distribution, vers 19 heures et parviendront au cours de l'après-midi, à Caen, Bayeux, Lisieux et dans un certain nombre de localités du département. Des renseignements complets seront fournis par les Bureaux de poste intéressés. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Grave chute de bicyclette.
- Lundi,
vers 18 h. 30, le jeune Serge Troisemaine, âgé de 11 ans 1/2,
demeurant chez ses parents, lieu de Landemeure, à Saint-Germain-du-Crioult,
et, l'un de ses voisins, le jeune Fernand Langlois, âgé de 14 ans,
venaient à Condé-sur-Noireau, à bicyclette. En descendant la côte de
la rue de la Cavée, après avoir croisé un groupe de personnes dont M.
Albert, Sperat, peintre décorateur, rue Levallois, à Paris, le jeune
Troisemaine fit quelques embardées et une chute assez grave, puisque
aussitôt relevé il saignait abondamment de la tête et par la bouche.
L'on dut, aller chercher immédiatement un docteur qui, après lui avoir
donné les premiers soins, prescrivit son transfert dans une clinique.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Novembre
1938 -
Un
ouvrier d’usine se noie.
- On
a retiré de la Druance, à Condé-sur-Noireau, le cadavre d'un ouvrier
d'usine nommé Ernest-Louis Garnier, 50 ans, qui est tombé, croit-on,
accidentellement à l'eau. Le corps a été reconnu par la famille. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Un cycliste tombe et se blesse grièvement à la tête.
- M
Pierre Lecerf, 29 ans, préparateur en pharmacie à Paris, venant de
Proussy, se dirigeait vers Flers A
l'entrée de Condé-sur-Noireau, le cycliste ne parut plus maître de sa
direction et il tomba tout à coup lourdement sur le sol. Grièvement
blessé à la tête, M. Lecerf a aussitôt été transporté dans une
clinique de Flers, où son état a été jugé très grave. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin 1939 - De grandes fêtes, à Condé-sur-Noireau. - Nous apprenons que les Anciens Combattants de Condé et des environs organisent de grandes fêtes les 8 et 9 juillet prochains, a l'occasion du 20e anniversaire de leur association. Au
programme : Une musique militaire : La Nouba du 24e régiment
de tirailleurs tunisiens ; une grande course cycliste ; une
matinée de Folklore Breton et le soir, les ballets lumineux de Lilian
Borghèse. Nous y reviendrons. .
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Août 1939 - Une camionnette tombe dans un bief. – Dimanche, dans la soirée, le chauffeur Etienne Prodhomme, au service de M. Bibaut, distillateur à Condé, revenait en camionnette, accompagné d'un camarade, M. Paul Groussard, ouvrier grainetier, d'effectuer son travail de livraison de boissons hygiéniques dans diverses localités de la région où avaient lieu des fêtes. Sur la route des Iles à Condé-sur-Noireau, après avoir roulé sur la berne gauche pendant environ 40 mètres, et passé sur un tas de pierre, le véhicule traversa la route après un tête-à-queue, tomba dans un bief d'une hauteur d'environ cinq mètres. Il y avait, à cet endroit, près d'un mètre d'eau. Par bonheur, le chauffeur qui n'avait pas perdu son sang-froid, put se dégager et secourir son camarade qui était commotionné. L'un
et l’autre n'ont été atteints que de blessures qui paraissent sans
gravité. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août 1939 - Un manœuvre est arrêté à Condé-sur-Noireau. – Dans la soirée d'avant-hier, la gendarmerie était informée que Mme Chardeville, âgée de 53 ans, ouvrière d'usine, demeurant rue de la Cavée, était sur le point de mourir à la suite de mauvais traitements. Au domicile de la malade, les gendarmes apprirent qu'elle venait de succomber. Mme Chardeville, dont le mari paralytique, est depuis plusieurs, années en traitement à l'hospice de Condé, vivait maritalement, au lieu dit « la Remaizière », en St-Pierre-du-Regard, avec un nommé Verraux Maurice, manœuvre, originaire de Belgique, âgé de 33 ans, divorcé et père de cinq enfants. Des scènes fréquentes éclataient dans le faux ménage et, dans la soirée du 10 août, une discussion, plus violente que les autres se produisit. S’étant rendue à son travail le lendemain matin, couverte d'ecchymoses, Mme Chardeville ne cacha pas à son entourage l'origine de ses blessures. Quelques instants après, par suite de douleurs dans le ventre provenant, d'après ses dires, de coups de pied reçus de Verraux, elle fut dans l'obligation de quitter l'atelier. Désireuse de ne pas retourner au domicile de son ami, elle loua un garni rue de la Cavée. Elle devait y mourir peu après. Les gendarmes trouvèrent Verraux vers 22 heures, chez une personne peu recommandable, demeurant rue Saint-Jacques. Déféré
au Parquet, Verraux a été arrêté et transféré à la prison de
Caen. (Source : Le Moniteur du Calvados)
En conséquence toute publication, devra être préalablement soumise à la censure de la commission militaire dont le siège est Caen, à la Préfecture, pour les arrondissements administratifs de Caen, Bayeux et Vire ainsi que pour la commune de Dives-sur-Mer. Toutefois pour les communes de Littry, Condé-sur-Noireau, Dives-sur-Mer, Falaise, Cabourg, une section de contrôle existe à la Mairie, et pour les communes de Bayeux et Vire une section semblable siège à la Sous-Préfecture. ( Le Moniteur du Calvados )
Septembre 1939 - La dernière dépêche de 15 h. – Le gouvernent a décrété la mobilisation générale et l'état de siège. Le premier jour de la mobilisation est le samedi 2 septembre. Le Parlement se réunira demain. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1939 - Éclairage extérieur, public et privé. – En temps normal : Éclairage normal de guerre. A) Dans toutes les communes du département à l'exception de celles qui ont été nommément désignées dès le temps de paix par le préfet, tout éclairage extérieur, soit public, soit privé est supprimé. B) Dans les communes et dans certains établissements qui ont été nommément désignés dés le temps de paix par le Préfet, un éclairage extérieur public réduit est autorisé, à l'exclusion de tout éclairage extérieur privé. Cet éclairage ne doit comporter que le nombre de lampes, strictement indispensable au fonctionneraient des chantiers, au service d'ordre et à la circulation, à vitesse réduite dans les principales artères, l'intensité de ces lampes doit en outre être diminuée dans toute la mesure du possible. Dans les communes où l'éclairage public est assuré à la fois par l’électricité et par le gaz, les suppressions doivent porter de préférence sur le gaz. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1939 - Pour les volontaires de la défense passive. – Le préfet du Calvados Invite toutes les personnes ayant souscrit un engagement dans la Défense Passive à se présenter sans délai à la Mairie de leur résidence où toutes instructions leur seront données en vue de leur utilisation. Toutefois cet avis ne s'applique pas aux engagés ayant déjà été invités par un ordre individuel à se présenter à la Mobilisation à un service déterminé. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1939 - Des journaux saisis dans le Calvados . – Les journaux : L'Enchaîné et La Normandie Populaire ont été saisis par les gendarmes et la police dans les dépôts du Calvados. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre 1939 - Un enfant avait disparu, on le retrouve emmené par une femme. – L'autre matin, Roger Bonnichon, 12 ans, écolier à Saint-Georges-des Groseillers (Orne), prévenait la gendarmerie de Condé-sur-Noireau, que son jeune frère, âgé de 9 ans, avait disparu. Sur la route, les gendarmes rejoignirent l'enfant, que tenait par la main, une femme nommée Surirey, née Charlotte Moulin, bonne à tout faire et demeurant à Rouen. Arrêtée et interrogée, elle a soutenu que, ne connaissant pas la région, elle avait demandé à l'enfant de la conduire à un bourg voisin. La femme a de plus été condamnée pour infraction à un arrêté d'interdiction de séjour, dans le département du Calvados. Elle a été déférée au Parquet de Vire. (Source : Le Moniteur du Calvados) |
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CONDÉ-SUR-NOIREAU (Calvados) Fête du 8 Août 1909 - Cavalcade de Bienfaisance Le Char de la Moisson |
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