15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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CONDÉ  s/ NOIREAU

Canton de Condé-sur-Noireau

Les habitants de la commune sont des Condéens, Condéennes

Janvier 1940  -  Mouvement démographique pour 1939.  -  Naissances, 76 ; Reconnaissances, 8 ; Publications de mariages, 42 ; Mariages, 23 ; Divorce, 1 ; Décès, 81 ; transcriptions de décès, 5. Total des actes 236.

 

Janvier 1940  -  Nommé juré, il se pend.  -  Le 18 décembre, M. Capron Fernand, 61 ans, tisserand à Condé-sur-Noireau, fut informé qu'il devait en qualité de juré, assister à Caen à la session des Assises qui s'ouvrait aujourd'hui, cette marque de confiance fut pour lui l'occasion d'un véritable cauchemar car, souvent depuis le 18 cembre, il disait qu'il préférait mourir plutôt que d'aller siéger aux assises.

L'infortuné sexagénaire s'est effectivement donné la mort en se pendant dans sa cuisine et lorsqu'il fut trouvé par sa femme le 19 courant à midi, à son retour du travail, le corps était tout rigide.

 

Janvier 1940  -  Une pluie d'amendes.  -  Le 5 décembre, M. Boyer Victor, 36 ans, chauffeur au service de M. Bibaut, distillateur à Condé-sur-Noireau, pilotait un camion démuni de marques distinctives d'Identité, puis, il n'avait pas d'amplificateur de son, ne possédait pas de carnet de bord, et enfin le chauffeur Boyer n'avait pas en sa possession un permis pour la conduite des véhicules pesant plus de 5.000 kilos. Boyer est condamné à une amende de 25 fr., puis à trois autres amendes de chacune 5 francs pour les contraventions, M. Bibaut est déclaré civilement responsable de son employé. 

 

Janvier 1940   -   Insultes à gendarme.  -   Une réunion organisée le 21 mars 1940 à Condé-sur-Noireau, par le pasteur évangéliste de Lisieux, fut troublée par des jeunes gens. Les gendarmes étant intervenus, l'un d'eux, M. Delannoy, maréchal des logis, fut grossièrement insulté par Collin Ernest, 20 ans, ouvrier d'usine, qui récolte 16 fr. d'amende.
 Insultes. Le 13 avril, les gendarmes de Vire arrêtèrent un militaire en état d'absence illégale. Le nommé Papuillon, demeurant à Vire, s'interposa à l'arrestation du militaire et insulta les gendarmes. Il récolte trois mois de prison avec sursis.

 

Janvier 1940  -  Chasseurs malchanceux.  -   Le 26 novembre, M Jouan était à la chasse, il était accompagné de M. Désert Ernest, 19 ans, cultivateur à Proussy. Le 25 décembre, Jouan était  encore en partie de chasse, mais cette fois il était accompagné de Poupart Marcel, 36 ans, ouvrier teinturier à Condé-sur-Noireau. Le délit était flagrant. Désert est condamné à 100 francs d'amende, il bénéficie de la loi de sursis, les renseignements fournis sur lui étant excellents. Poupart est condamné à la même peine. mais le sursis ne lui est pas accordé.  

 

Février 1940  -  Presque toute une famille est asphyxiée au cours de la nuit par des émanations d'oxyde de carbone.  -  M. Baratte, boucher à Tilly-sur-Seulles, mobilisé, avait confié la garda de sa femme, Mme Baratte, et de sa petite fille Monique, âgée de 3 ans, à ses beaux-parents, M. et Mme Armand Pihan, marchands de chaussures, demeurant à Condé, rue de la Bastille.

Dimanche, M. Baratte, après avoir passé une permission de 10 jours à Condé, regagnait son unité. Hélas ! il était loin de penser qu’un affreux drame allait ravir son affection, sa femme, sa fillette et ses beaux-parents.
Lundi soir, la petite Monique s'en fût se coucher, mais alors qu'elle reposait dans son petit lit, elle fut subitement prise d'un malaise. Vite on s'empressa de lui prodiguer des soins, et une voisine, Mme Hodienne, fut mandée pour la soigner, cependant que M. et Mme Pihan et Mme Baratte qui eux aussi, s'étaient couchés, furent également pris d'un malaise. Ce ne fut que mardi, vers 15 heures, que Mme Hodienne put, avec difficultés, se traîner jusqu'au dehors pour
appeler au secours.
Malheureusement, il était trop tard, M. et Mme Pihan, ainsi que Mme Baratte, avaient succombé à l’asphyxie causée par les émanations d'oxyde de carbone, dégagées par un poêle dont le fonctionnement laissait beaucoup à désirer. Seule, l'enfant résistait, encore, mais elle devait succomber quelques heures plus tard.

M le Juge d'instruction de la Pierre, M. Le Moal, se sont transportés hier après-midi sur les lieux. Les autopsies des cadavres seront pratiquées aujourd'hui.   

 

Février 1940  -  L'enfance malheureuse.  -  En procédant à une enquête au sujet d’un vol commis chez M. Bourgeois et Mme Paris, les gendarmes de Condé-sur-Noireau apprirent que quatre enfants étaient privés de nourriture et de soins, et qu'ils étaient quasiment abandonnés par leur mère, la femme Liégard, née Mahier Georgette, 38 ans, qui passait une grande partie de son temps à vagabonder à travers la ville de Caen.
Étant entrés dans l'unique pièce étaient enfermés les malheureux enfants, les gendarmes furent saisis par l'odeur fétide qui se dégageait du taudis, les enfants étaient à peine vêtus, dans une petite voiture, était couché un enfant de 4 mois, les chiffons qui l'entouraient étaient d'une saleté repou
ssante, il soufrait en outre d'une coqueluche. L'aspect des trois autres enfants prouvait qu'ils manquaient de nourriture.
Questionnée, la femme Mahier, qui vit avec un nommé Jouan, aujourd'hui mobilisé, a déclaré que, depuis le départ de son ami, il lui était impossible de subvenir aux besoins de ses enfants. Cette mère indigne jouit d'une réputation dés plus mauvaises. Déjà, elle a abandonné à l'Assistance publique plusieurs autres enfants, et elle demande encore que les quatre malheureux bébés soient aussi confiée à l'Assistance publique.  

 

Mars 1940  -  Un garagiste de Condé-sur-Noireau doit répondre de propos délictueux.  -   II y a huit jours, une grave affaire de propos délictueux faisait condamner à trois ans de prison un chef de chantier de Carpiquet. Aujourd'hui, la même peine fut demandée par le Ministère public contre un garagiste de Condé-sur-Noireau, M. Auguste Lautour, 50 ans.
M. Lautour déjeunait, le 26 novembre dernier, au restaurant Gentil, avenue de la Gare, à Caen, à la même table qu'un adjudant aviateur.
Au cours du repas, le garagiste qui, en 1914-1918, avait fait son service
comme mécanicien de bombardier, parla de l'évolution de l'aviation et eut des écarts langage.
La discussion se termina mal, Lautour injuria le sous-officier. L'affaire suivit son cours et, c'est dans ces conditions que le garagiste de Condé se trouva poursuivi, et que son affaire occupa la plus grande partie de l'audience d'hier.
On entendit l'adjudant en question et le capitaine, qui déjeunait prés des deux hommes, mais qui n'entendit que les injures finales, puis un inspecteur de police chargé de recueillir le
s  renseignements de moralité sur M. Lautour.  
L'accusé affirme avec véhémence que les propos rapportés et poursuivis avaient été en partie déformés. Le réquisitoire de M. Guimbellot, substitut du Procureur de la République, fut sévère. Il réclama contre Lautour la même peine que celle prononcée à la précédente audience trois ans de prison et l'arrestation immédiate.
Dans sa plaidoirie Me Grandsard s'éleva contre l'exagération des poursuites, toute l'affaire gardant le caractère d'une simple conversation et il conclut en demandant la relaxe pure et simple et son client.
Après la réplique de Me Guimbellot, qui fut d'avis qu'un supplément d'information pouvait être ordonné, le tribunal a mis l'affaire en délibéré et rendra son jugement huitaine.
 

 

Juin 1940  -  Une marâtre.  -  La femme Liégard, née Mayier, 38 ans, ménagère à Condé-sur-Noireau, a fait opposition à un jugement par défaut en date du 3 mai 1940, qui l'a condamnée à 6 mois de prison pour défaut de soins et d'aliments à ses enfants en bas âge. -  La femme Liégard, née Mayier, 38 ans, ménagère à Condé-sur-Noireau, a fait opposition à un jugement par défaut en date du 3 mai 1940, qui l'a condamnée à 6 mois de prison pour défaut de soins et d'aliments à ses enfants en bas âge. -  La femme Liégard, née Mayier, 38 ans, ménagère à  Condé-sur-Noireau, a fait  opposition à un jugement par défaut en date du 3 mai 1940, qui l'a condamnée à 6 mois de prison pour défaut de soins et d'aliments à ses enfants en bas âge.

L'inculpée n'apporte aucun élément nouveau pour se défendre. Aussi le tribunal confirme-t-il purement et simplement le jugement intervenu.

 

Juin 1940   -    Un bavard.  -   Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de Londres, et qui ne fait plus actuellement partie du gouvernement, n'avait aucune mission pour faire des communications en public. Il a été rappelé de Londres et a reçu l'ordre de rentrer en France et de se tenir aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent être regardées comme nulles et non avenues.   

Ce trop grave général et « jusqu'au-boutiste » et il engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré l'ordre de rentrer au quartier  que lui avait donné le maréchal Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien regrettable.

 

Juin 1940   -   Appel aux automobilistes volontaires.   -   Prière aux propriétaires d'autos, voitures de tourisme, camions et camionnettes pouvant éventuellement aider au service de l'armée, de se faire  connaître à la 3ème compagnie régionale du Train, quartier Claude Decaen, à Caen, téléphone 37 67. Indemnité journalière et essence fournie par l'armée.

 

Juin 1940   -   Couvre-feu à 21 heures.   -   Le Calvados étant désormais, avec toute la Normandie, dans la zone des Armées, le Préfet du Calvados après instructions ministérielles et décisions du général commandant la 3ème Région, a pris un arrêté au terme duquel : 1° Les cafés sont consignés jusqu'à 18 heures aux officiers et à la troupe, à quelque nationalité qu'ils appartiennent ; 2° Les établissements  publics, cafés, restaurants, théâtres, cinémas sont fermés à 21 heures dans toute l'étendue du département.   -   Le Calvados étant désormais, avec toute la Normandie, dans la zone des Armées, le Préfet du Calvados après instructions ministérielles et décisions du général commandant la 3ème Région, a pris un arrêté au terme duquel : 1° Les cafés sont consignés jusqu'à 18 heures aux officiers et à la troupe, à quelque nationalité qu'ils appartiennent ; 2° Les établissements  publics, cafés, restaurants, théâtres, cinémas sont fermés à 21 heures dans toute l'étendue du département.

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart  d'une heure entre  Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre  Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été  ! Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Août 1940   -    Déclaration des récoltes.  -   Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, d'une quantité supérieure à cinq quintaux d'avoine, de maïs, d'orge ou de seigle, est tenu d'en faire la déclaration à la mairie de sa résidence, avant le 1er septembre 1940.

La libre circulation des céréales : avoine, maïs, orge et seigle, est interdite. Elle ne pourra être autorisée que dans les conditions qui seront fixées dans un arrêté ultérieur.

 

Août 1940   -    La kommandantur.  -   Depuis quelques jours, il existe à Condé-sur-Noireau une kommandantur locale. Les bureaux se trouvent à la mairie, salle de la Justice de Paix.

Les renseignements pour le public y seront donnés de 16 à 18 heures. Toute personne de plus de 18 ans doit être en possession d'une carte d'identité.

 

Août 1940  -   Avis aux soldats rentrés dans leurs foyers.  -  Tous les militaires rentrés dans leurs foyers, qui n'ont pas fait leur déclaration à la mairie, sont invités à s'y présenter porteurs de leurs pièces militaires avant samedi 10 août. Ceux qui se sont déjà fait inscrire à la suite de l'avis placardé le 16 Juillet n'ont pas à se déplacer.

 

Décembre 1940   -  Encore un câble saboté !   -   Après Caen et Falaise, Condé : un câble téléphonique ayant été pour la deuxième fois sectionné dans cette localité, le Feldkommandant de Caen a ordonné de nouvelles sanctions, identiques aux précédentes. Au cas où de nouveaux sabotages auraient lieu, le Feldkommandant se réserve d'édicter des peines plus sévères. Avis !

 

Janvier 1941   -   Il meurt en montant la garde....   -   Vendredi dernier, de 20 h. à minuit, M. Augustin Lesellier, demeurant à Condé-sur-Noireau, était de service à la garde autour des câbles allemands, chef du secteur du quartier Saint-Martin, il s'affaissa soudain, vers 22 h. 30, comme il versait du vin chaud au garde en faction à l'angle de la route de Flers.

On s'empressa auprès de lui, mais, hélas ! Tous les soins furent inutiles. La mort, due à une crise cardiaque, avait fait son oeuvre. Le disparu, âgé de 56 ans, était ancien combattant de la guerre 14-18 au cours de laquelle il avait subi une longue captivité. Mutualiste dévoué, il avait été longtemps administrateur de la Société de Secours-Mutuels.  

 

Janvier 1941   -   Plus de sanctions.   -   Après 40 jours de garde aux câbles téléphoniques coupés, les sanctions condéennes ont été levées le 6 janvier, avant que ces câbles soient  complètement remontés et la liberté de circulation étendue aux règles générales.

Après avoir remercié le capitaine Lenk, Ortskommandant, le maire,  Dr Trolley, a tenu à attirer l'attention de la population sur le paragraphe suivant de la lettre de cet officier : « Quelques incidents récents m'incitent à vous prier d'aviser la population civile de ne pas brimer les soldats allemands, ceci afin d'éviter tout désagrément. Les troupes cantonnées à Condé ont reçu  ordre de ma part d'avoir une attitude correcte envers les civils et d'éviter tout malentendu ». Le maire a demandé à tous ses concitoyens, comme étant dans l'intérêt de tous, d'observer strictement cette observation.

 

Février 1941  -  Avis à la population.  -  Un nouveau cas de sabotage ou un câble militaire a été sectionné 27 fois m'a mis dans l'obligation de punir la population masculine des localités de Condé-sur-Noireau et de Saint-Denis-de-Méré.

La punition, pour ce nouveau cas inouï, était, comme il a été annoncé, de faire coucher en caserne tous les hommes de ces deux localités, âgés de 18 à 40 ans. Il est nécessaire que la population sache dès  maintenant que je serais obligé de prendre des mesures plus sévères dans le cas où des faits de sabotage analogues viendraient à se reproduire dans le  département du calvados.

Le Feldkommandant : Elster, Lt-Colonel.  

 

Mars 1941    -   Condé se punit soi-même.   -   On sait les divers méfaits commis, à Condé-sur-Noireau, sur divers câbles allemands dont deux ont été sectionnés 27 et 88 fois. La Feldkommandantur, venant de lever les sanctions prises à la suite de ces stupides et odieux attentats, le maire de Condé, dans un récent arrêté, vient de décider que la garde des câbles  continuerait jusqu'à nouvel ordre.

 

Avril 1941   -   Punitions collectives.   -   Les caennais ne sont pas seuls à monter présentement la garde, à cause de câbles coupés. Les condéens font de même, pour la même raison, et aussi les honfleurais, à la suite de la destruction d'une pancarte apposée sur la jetée par les autorités d'occupation. Il est grand temps que cessent ces stupides sabotages.  

 

Janvier 1943   -   Un vol.   -   Le 26 janvier, au cours d'une enquête ouverte concernant un vol avec effraction commis au préjudice de Mme Dubet, ouvrière d'usine. Rue Pontécoutant, à Condé-sur-Noireau, les gendarmes ont interrogé Mlle Yvonne Bazire, 20 ans, originaire de St-Jean-la-Rivière (Manche), demeurant chez son oncle, M. André Leriche, menuisier rue St-Gilles, à Condé-sur-Noireau.

Celle-ci au cours de l'interrogatoire a reconnu qu'en juillet, 1912, au moyen d'absorptions elle avait fait disparaître son état de grossesse remontant 3 mois. Elle a été arrêtée.  (Bonhomme Normand)

 

Septembre 1943    -   Fait divers.   -   A Condé-sur-Noireau, vient d'être arrêtée la dame Georgette P……., femme de ménage, qui trafiquait depuis assez longtemps avec ses cartes  d'alimentation. C'est ainsi qu'elle avait falsifié le ticket n° 4 et n° 1 pour lui attribuer ainsi une valeur.  

 

Mars 1944    -   Fait divers.   -   Deux bandits armés ont fait irruption un soir, chez M. Lemoine, cultivateur près de Condé-sur-Noireau, et, sous la menace de revolvers, se sont fait remettre 200.000 fr par le cultivateur terrorisé qu'ils avaient d'ailleurs roué de coups ainsi que sa femme. Après quoi, ils ont fuit sans être inquiétés.    Deux bandits armés ont fait irruption un soir, chez M. Lemoine, cultivateur près de Condé-sur-Noireau, et, sous la menace de revolvers, se sont fait remettre 200.000 fr par le cultivateur terrorisé qu'ils avaient d'ailleurs roué de coups ainsi que sa femme. Après quoi, ils ont fuit sans être inquiétés.

 

Mars 1945  -  L’aide du Tarn à Vire et à Condé.  -  Le département du Tarn qui a adopté Vire et Condé, vient d’envoyer à  ces deux villes, 4 wagon de linge, de mobilier, de literie et de couvertures.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1945  -  De la lumière  -  L’électricité continue à faire défaut à Condé-sur-Noireau, dans les quartiers Saint-Jacques et de la Manigance.

Une pétition des habitants a été remise par le maire à la Société d’Électricité de Caen qui a répondu en bonne normande…. Heureusement, nous touchons à la période des longs jours !

Quant aux gens du Pont-Cel qui sont alimentés en lumière par des moyens de fortune, ils possèdent l’électricité en plein jour mais en sont privés à partir de 21 h. Mince de « faveur » !…..   (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1945  -  Premiers pas vers la reconstruction.  -  Des projets de reconstruction et d’aménagement seront établis dans les communes dont les noms suivent : Aunay-sur-Odon,  Caumont, Condé-sur-Noireau, Dozulé, Falaise, Isigny-sur-Mer, Lisieux, Ouistreham, Tilly-sur-Seulles, Troarn, Villers-Bocage, et Vire.

En ce qui concerne Caen, Les projets d’aménagement précédemment approuvés seront révisés en tant que de besoin.  (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juillet 1945  -  On nous écrit.  -  Les Condéens sont assez intrigués par les travaux que l’on effectue actuellement sur la place Nationale autour des baraquements destinés à abriter les   services publics.

Renseignements  pris, ce sont des parterres que l’on prépare. Peut-on faire observer qu’un jardinier paysagiste mettrait certainement moins de temps à faire la besogne et réaliserait, non  moins certainement, quelque chose de plus esthétique ?  Les maçons, qui sont employés au travail en question seraient mieux utilisés si on les occupait à la réparation des maisons  sinistrées qui attendent toujours leur intervention.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1945  -  Le scandale de l’épuration doit cesser.  -  Le Comité Départemental de Libération Nationales du Calvados, réuni le 20 juin, « profondément ému des conditions dans lesquelles s’effectue l’épuration, et indigné que tous ses efforts restent vains, a décidé de confier à ceux qui ont le droit de parler plus que tout autre, après leurs souffrances, les déportés rescapés des camps d’extermination, la mission d’assainir le département en faisant cesser le scandale de l’épuration. En conséquence, tous les dossiers seront transmis à une assemblée  de déportés, constituée par la Fédération Nationale des  Déportés qui entreprendra une action énergique ».

En s’effaçant, le C.D.L. ne renonce pas à l’épuration, il souligne au contraire, par son geste, la nécessité plus impérieuse que jamais de celle-ci. Il donne aussi aux déportés, non un moyen  de représailles qu’ils refuseraient d’ailleurs, mais une mission de salubrité qui leur revenait à bon droit.

Comme lui, faisons leur confiance pour exiger, avec toute la force que leur donne les épreuves qu’ils ont subies, saine et prompte justice.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1945  -  Nos fusils de chasse….  -  Des formules d’enquête relatives aux armes et munitions déposées à la mairie par ordre des autorités allemandes, peuvent être retirées, 16 rue  Pasteur (bureau des renseignements).  (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juillet 1945  -  La « sé ».  -  Les ouvriers travaillant sur divers chantiers de déblaiement à Condé-sur-Noireau se sont émus de la décision des débits qui, par manque de cidre, ont supprimé la vente à emporter de cette boisson. 

Lors d’une visite récente, M. le préfet du Calvados a été saisi de la question. Il a promis d’intervenir pour que satisfaction  leur soit donnée. Il fait soif M. le Préfet !  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1945  -  Le Système D.  -  En déblayant les ruines d’une épicerie, rue du Vieux-Château, à Condé-sur-Noireau, trois ouvriers parisiens ont découvert une quantité de conserves.

Le soir après leur travail, ils emportèrent leur butin qu’ils s’apprêtaient à envoyer sur Paris, mais la chose fut connue et les trois larrons ont été arrêtés.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1945  -  Des distinctions méritées.   -  Nous relevons avec plaisir dans la promotion spéciale de guerre pour Mérite Social, les noms de M. Noget, instituteur à Saint-Ouen-des-Besaces, qui reçoit la rosette d’officier, de Mlles Suzanne et Simone Patout, assistantes sociales à Condé-sur-Noireau, et de Mme Marguerite Lallier, conseiller municipal de Caen, femme du distingué directeur de la Mutualité Familiale du Calvados, nommés Chevalier, en raison de leur courageuse attitude au cours des évènements de juin-juillet-auût 1944. Toutes nos félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1946  -  La route est belle.  -  Trois prisonniers allemands (dont l’un parlant parfaitement les français) travaillant dans une entreprise de Condé-sur-Noireau, ont trompé la  surveillance de leur gardien et se sont enfuis. Des recherches sont effectuées pour reprendre les fugitifs. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

 Mars 1946  -  Deux bouchers condéens se livraient à l’abatage clandestin.  -  Les gendarmes de Condé-sur-Noireau ont découvert deux abattoirs clandestins installés par deux bouchers de la localité. MM. Julien D….. et Gustave R...... Ce dernier y avait abattu un bœuf de 500 kilos et un veau de 125 kilos. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1946  -  Médaille militaire.  -  La médaille militaire vient d’être décernée au gendarme Jolivet Joseph, de Condé-sur-Noireau. Nos félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1946  -  Le chef de chantier est bon pour les Travaux Publics.  -  La police de Condé-sur-Noireau a arrêté Maranlitz André, 22 ans, chef de chantier, engagé dans la division  « Charlemagne » et recherché par les Cours de Justices de Limoges et Châteauroux. (Source : Le Bonhomme Libre)    

 

Mai 1946  -  Noces d’or.  -  On a célébré, à Condé-sur-Noireau, le cinquantième anniversaire de mariage de Mme et M. Victor Vivier, ancien pharmacien. Au cours d’une messe célébrée en  la chapelle Sainte-Thérèse, M. le doyen présenta ses compliments aux jubilaires.  Une fête familiale réunit ensuite autour de Mme et M . Vivier leurs enfants, et petits-enfants, parents et  amis. Nos félicitations et nos vœux. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1946  -  Nos braves.  -  Un jeune condéen, le sergent Antoine Spéric, vient de se voir décerner la Croix de Guerre avec étoile de vermeil pour un brillant fait d’armes accompli en  Indochine et que rappelle l’élogieuse citation suivante : « Excellent gradé, courageux et plein d’allant, s’est de nouveau distingué au cours de l’accrochage du 3 avril 1946, à Ap.Lam.Trumg,  avec une bande rebelle bien armée et encadrée par des japonais ». Nos félicitations à notre valeureux concitoyen. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1946  -  La reconstruction.  -  Un arrêté du ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme vient de prendre en considération le projet de reconstruction de Condé-sur-Noireau.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1946  -  Le mauvais exemple.  -  Les gendarmes ont saisi en gare de Condé-sur-Noireau un colis de 5 kilos de beurre expédié par M. Albert Guillouet, cultivateur et maire de La Villette.  L’envoi était accompagné d’une lettre de l’expéditeur informant ses correspondants que le prix de la marchandise était de 400 francs le kilo. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

 Septembre 1946  -  Un avis de la mairie de Condé-sur-Noireau.  -  Par suite d’un changement de service dans les travaux de désobusage et de déminage, toutes les personnes qui  connaissent des emplacements de munitions, d’explosifs, obus, bombes, grenades, etc….., sont priées de les signaler à nouveau à la Mairie, qui doit fournir un nouvel état de recensement  au Service civil qui a remplacé le Service du matériel de l’Armée. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Octobre 1946  -  Une visite efficace.  -  Ainsi que nous le disons par ailleurs, le directeur du cabinet du ministre de la Reconstruction s’est rendu à Condé-sur-Noireau où il a été  accompagné par le préfet du Calvados et le sous-préfet de Vire. Au cours d’entretiens auxquels participa M. Pauwels, maire, la menace de chômage qui pesait sur 120 ouvriers a été  écartée, la décision ayant été immédiatement prise de leur procurer du travail. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1947  -  Blessé par l’explosion d’une fusée.     A Condé-sur-Noireau, un prisonnier allemand du commando de la rue du Chêne qui manipulait une fusée d’obus, a été blessé au visage par suite de l’éclatement de l’engin. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1947  -  En attendant le Tour.     D’après les premiers renseignements, voici l’itinéraire qui serait suivi par le Tour de France dans la traversée du département : Vire, Vassy,  Condé-sur-Noireau, Thury-Harcourt, Caen (étape).

Le lendemain, les coureurs gagneront Paris par Blainville, Bénouville, Amfréville, Sallenelles et les plages de la Côte jusqu’à Deauville, Touques, Pont-l’Evêque, Lisieux et L’Hôtellerie. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1947  -  L’aide aux aviateurs alliés.    M. Hercé de Condé-sur-Noireau, hameau de Brévaux, a reçu du gouvernement des États-Unis un diplôme d’honneur pour l’aide qu’il apporta à des aviateurs alliés durant l’occupation. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    6 juin, férié.    Le 6 juin a été officiellement déclaré jour férié pour les administrations publiques et les écoles du Calvados. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juin 1947  -    Une boulangerie au pillage.    Une vingtaine de jeunes gens, mécontents de l’insuffisance des rations, ont envahi le magasin de M. Jauneau, boulanger à  Condé-sur-Noireau, et se sont emparés de plusieurs pains sans payer. La police a appréhendé les principaux auteurs de cet exploit qui leur vaudra des poursuites. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juillet 1947  -    Du pain !     350 ouvriers et ouvrières du textiles se sont rassemblés aux abord de la mairie de Condé-sur-Noireau pour demander égalité en quantité et en qualité, de la ration de pain comparativement aux départements voisins et contrôle des services de l’intendance quant aux attributions faites aux P.G. boches.

Une délégation, reçue par l’un des adjoints, se mit en relation avec la Préfecture et obtint l’assurance que, sur l’intervention du préfet à Paris, la ration (qui a, en effet, été portée depuis à 250 gr.) serait améliorée. Aucun incident. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Juillet 1947  -    A « L’Officiel ».     Ont été déclarés d’utilité publique et urgents les travaux de construction directe par l’Etat d’immeuble d’habitation de caractère définitif dans les communes de : Aunay-sur-Odon, Colombelles, Condé-sur-Noireau, Fleury-sur-Orne. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Novembre 1947  -    Les risques du métier.  -  Trois individus domiciliés à Condé-sur-Noireau, qui s’étaient spécialisés dans la récupération frauduleuse de cuivre ont été surpris en flagrant délit de vol par la police locale. 

Il s’agit de Jules Liégeard, 24 ans, maçon, qui avoua la vol de 350 kilos ; Daniel Hodienne, 35 ans, manœuvre, route de Vire, qui a reconnu en avoir dérobé 1 600 kilos et Maurice Bode, 21 ans, demeurant au Champ de Foire. Le trio a été déféré au Parquet de Vire. (Source : Le Bonhomme Libre)  

 

Février 1948  -  Motus.  -   Les gendarmes de Condé-sur-Noireau on découvert dans le car de Vassy une valise renfermant 25 livres de beurre. Bien entendu, le propriétaire de la marchandise n'a pas bronché.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Un ouvrier électrocuté.   -   En effectuant une tournée dans sa filature, M. Janson, industriel à Condé-sur-Noireau, a découvert près d'un transformateur le corps d'un électricien de Rouen. M. Maurice Lefebvre, 42 ans, qui effectuait une réparation pour le compte de l'entreprise Lehéricey. C'est en vain qu'un médecin tenta de ranimer le malheureux ouvrier. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Guerre au chauffard.   -  Après avis de la commission départementale de retrait des permis de conduire, le Préfet du Calvados a suspendu : deux permis pour 15 jours et deux permis jusqu'à décision judiciaire, il a prononcé le retrait de deux permis pour une durée d'un mois et d'un permis pour une période de 3 mois. Dans ces deux dernier cas, le retrait entraîne l'annulation du permis avec obligation pour l'automobiliste, pour un obtenir un autre de se présenter à nouveau devant l'inspecteur des examens à l'expiration du délai imparti.

De conducteurs ayant fait l'objet d'une condamnation pour défaut de certificat de capacité ont été frappés de l'interdiction au droit du permis de conduire pendant 6 mois. Enfin plusieurs automobilistes et motocyclistes ont reçu un avertissement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Un bonheur n'arrive jamais seul.   -  Grâce à l'active sollicitude du préfet, les habitants de Condé-sur-Noireau vont bénéficier, à dater du 1er juillet prochain, de l'attribution des suppléments nationaux, comme leurs voisins de Vire et de Falaise. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Très grave accident près de Condé-sur-Noireau.   -   Vers 18 h. 30, un camion de l'entreprise S.I.F.L. d’Athis-de-l'Orne, se rendait vers Condé-sur-Noireau transportant une cinquantaine d'ouvriers. Au lieu-dit « La Verrerie », le conducteur du camion, M. Fernand Durel, aperçut devant lui un autre camion. Il voulut serrer sur sa droite mais la direction se bloqua et le véhicule se renversa dans le fossé.

Presque tous les passagers furent plus ou moins contusionnés. Trois ouvriers très grièvement blessés ont été conduits à l'hôpital de Flers. Ce sont Mme Courio, de Saint-Pierre-du-Regard ; M.Cautru, de Roulin, et M. Théophile de Condé-sur-Noireau. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Juin 1948   -   Nos braves.   -   M. Antoine Spetic, sous-officier au commando des parachutistes en Indochine, fils de Mme veuve Spetic, débitante à Condé-sur-Noireau, a été cité à l'ordre de la division avec la citation suivante :

« Sous-officier d'élite, remplissant les fonctions d'adjoints de commando, s'est déjà distingué au cours de différents combats par son courage et ses qualités manœuvrières ».

« Le 25 février 1948, à Tan-Phu, le groupe de pointe étant cloué au sol par un feu violent d'armes automatiques, s'est lancé à la tête d'un stick à l'assaut des positions de l'adversaire, le forçant à lâcher prise, abandonnant sur le terrain armes et munitions ».

Une autre action d’éclat lui a mérité de voir sa Croix de guerre s’orner d'une nouvelle étoile d'argent :

« Brillant sous-officier, dont les qualités de chef et de courage ont déjà été signalées par 5 citations le 1er avril 1948. S'est distingué une fois de plus. Chargé de monter une embuscade de nuit, aux environs de Tan-Son-Nut, a surpris d'adversaire, en lui causant des pertes et récupérant des armes.

Bien que blessé au début du combat, a commandé ses hommes avec le même sang-froid jusqu'à la fin des opérations, refusant de se laisser évacuer ».

Nos vives félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un escroc sous les verrous.   -  Un « Monsieur » arborant une décoration de la grande guerre et se disant mandaté par la Fédération Nationale de Lutte contre la Tuberculose se présentait chez les commerçants de Condé-sur-Noireau et sollicitait leur générosité en faveur de l’œuvre.

M. Le Du, Président de l'Union Commerciale, ayant des doutes sur la sincérité du quidam prévint la police. 

Conduit au commissariat celui-ci, un nommé René Viel, 61 ans, dut reconnaître que l'autorisation dont il était porteur n'étaient qu'un faux, qu'il avait fabriqué lui-même. Depuis trois mois, Viel qui avait opéré à Caen, Bayeux, Aunay-sur-Odon, Thury-Harcourt, Vire, Argences, Trouville-Deauville, avait ainsi réussi à escroquer une somme d'environ 100 000 francs. Il a été écroué. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Les indésirables.   -   Un algérien, Slimane Bilek, 19 ans, à menacé sous l'empire de la l’ivresse, d’éventrer un consommateur dans un café de Condé-sur-Noireau.

Il a été appréhendé ainsi que deux autres de ses complices marchands ambulants, qui seront poursuivis pour hausse illicite et défaut de factures. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Et si je t'aime prends garde à toi.   -   Un repris de justice, nommé Émile Morel, 37 ans, demeurant rue de la cavée, à Condé-sur-Noireau a été mis à la disposition du Parquet de Vire, pour violences et séquestration de sa concubine Marcel Lefaivre, 35 ans.

Au cours d'une scène particulièrement violente l'énergumène aurait déclaré à celle-ci : « Tu ne mourras pas de ta belle mort et ton sang coulera jusqu'au bas de la côte ».

Les voisins indignés des brutalités de Morel ont signé une pétition demandant son expulsion du quartier. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Avoir un fisc !  -  Les possesseurs de chiens de Condé-sur-Noireau sont priés de vouloir bien les déclarer à la mairie, avant le 15 octobre.

Sont passibles d'un accroissement de taxe : 1°) Les personnes qui possédant un ou plusieurs chiens n’en ont pas fait la déclaration ; 2°) celles qui ont fait une déclaration incomplète ou inexacte. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Juillet 1948   -  Une baignade fatale.  -   En vacances chez son oncle M. Boudray, boucher, rue du Chêne, à Condé-sur-Noireau, un jeune homme de 16 ans, M. Claude Nayle, de Saint-Brieuc, se rendait à la Piscine, vers le milieu de l'après-midi, en compagnie de son cousin, Jean-Claude, 11 ans. Tous deux mirent à l'eau. Soudain, M. Nayle coula à pic.

Courageusement, malgré son jeune âge, le petit Jean-Claude se porta à son secours, mais il se trouva en difficulté et il allait disparaître à son tour si la gardienne des bains, Mme Groult, n'était intervenue. Les papiers appelés vidèrent la piscine pour ramener le corps de M. Nayle, lorsqu'ils le découvrirent, la mort avait fait son œuvre. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Le voleur ne manquait pas de toupet.   -   Un individu se présentait dernièrement chez un mécanicien de Condé-sur-Noireau pour faire enlever un dispositif antivol fixé à une bicyclette.

Un agent de police, témoin de la Scène, cuisina si bien le client, Ali Nanseri, 33 ans, sans domicile fixe, que celui-ci dut avouer avoir volé à Thury-Harcourt la machine, propriété de M. Albert Fiquet. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Une quadruple intoxication à Condé-sur-Noireau.   -  M. Taburet, chauffeur au service de M. Rabany, équarrisseur, arrêtait l'autre soir son véhicule à gazogène devant le café de M. Bazire, rue du Chêne, et pénétrait dans le débit en compagnie de sa fillette. Bientôt celle-ci se trouva prise d'un malaise ainsi que son père et deux autres consommateurs.

Deux médecins et le lieutenant des pompiers mandés s’empressèrent de prodiguer leurs soins aux malades qui avaient subi un commencement d’asphyxie provoqué par des émanations du gazogène du camion qui avaient filtré sous la porte de l'établissement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -      Mais les maris survinrent...   -   Allant à la rencontre de leurs femmes qui s'étaient rendues au cinéma, deux ouvriers de Condé-sur-Noireau, MM. Jean Tissier et Marcel Profichait, les retrouvaient au pont de la Roque, suivies d'un peu trop près par les sieurs Jacques de Yesus et Fernando Fuentes-Rici, auxquels ils infligèrent sur le champ une sérieuse correction. Battus et endommagés, Yesus et Fuentes ont porté plainte. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Un demi- million de tissu disparaissent en gare.   -   Dans la nuit de dimanche à lundi, des malfaiteurs ont pénétré dans le hall de la Petite Vitesse et ont dérobé une dizaine de ballots de tissus appartenant à un négociant de la ville représentant un poids d'environ 550 kilos. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Novembre 1948   -   Le système D.   -   A la suite d'un vol de 10 tonnes de fonte d'une valeur de 80 000 fr. commis à Conde-sur-Noireau au préjudice d'une maison parisienne de récupération de métaux, les gendarmes de Colombelles ont appréhendé Joseph Galizzi, 30 ans, cours Montalivet à Mondeville, qui avait acheté le chargement à raison de 5 francs le kilo à un employé nomme Sulyman Hodzick, 45 ans, sujet yougo-slave. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Une petite main qui se place.   -   Venue au Centre ménager de Condé-sur-Noireau, Mlle Madeleine Dupont était victime du vol de son porte-monnaie qu'elle avait déposé dans la sacoche de sa bicyclette.

Enquêtant de concert, la police de la ville et la gendarmerie de Vassy ont identifié l'auteur du méfait : une jeune fille de Montchamp, M. D......., 17 ans. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Quand Marius exagère.   -   Venus à Condé-sur-Noireau pour le marché, deux forains avaient pris la même chambre dans un hôtel de la ville. À son réveil l’un d’eux constata que 4 000 frs avaient été dérobés dans son portefeuille.

La police, prévenue, interrogea le compagnon de la victime, un certain Marius Maestre, de Paris, qui protesta de son innocence et « pour éviter une histoire », se déclara près à verser la somme dérobée. Le commissaire insistant pour obtenir des aveux, il lui offrir  ( toujours pas arranger les choses ) une douzaine de mouchoirs. Au délit de vol reproché à l'individu s'ajoutera celui de tentative de corruption de magistrat. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  La concentration du temple protestant de Condé-sur-Noireau.   -   La communauté protestante de Condé a célébré dans l'allégresse l'inauguration du nouveau temple édifié grâce à la générosité de Coreligionnaire de Suède et de Suisse.

Les cérémonies se déroulèrent en présence de M. le conseiller de l'ambassade de Suède à Paris, du sous-préfet de Vire et des personnalités locales. Les prières de la consécration furent récitées par M. le pasteur Bjurstiom, délégué de l’église de Suède. Durant le culte célébré par M. le pasteur Namblard, président du Conseil Régional, une éloquente prédication fut prononcée par M. le pasteur Babut, secrétaire général de l'Église Réformée de France.

Un déjeuner réunit ensuite les invités et les membres de la communauté que dirige avec distinction M. le pasteur Buscarlet, président du Consistoire de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Trop débrouillard.   -  Afin de se procurer des fonds pour fêter la nouvelle année deux habitants de Condé-sur-Noireau, René Aubry, 49 ans et André D......., 17 ans, demeurant chez ses parents rue de Vire, n’ont rien trouvé de mieux que de s'emparer d'une tonne de ferraille appartenant à l'entreprise Moine, 100 kilos de cuivre dans la propriété sinistrée de M. Tirard, industriel, rue Saint-Martin, et une pompe en cuivre, rue du Chêne.

Leur butin fut vendu à un brocanteur pour la somme de 25 000 francs. Les deux récupérateurs ont été mis à la disposition du parquet de Vire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Vire. 

Canton de Condé-sur-Noireau : Condé-sur-Noireau (A) ; Lenault (R) ; Pontécoulant (R) ; Proussy (R) ; Saint-Jean-le-Blanc (R) ; Saint-Pierre-la-Vieille (R). 

 

Mars 1949   -   Une mauvaise recrue.   -   Employé depuis peu de temps chez M. Jean Daulogé, électricien à Condé-sur-Noireau, André B...., 20 ans, demeurant à Vassy, a profité de ses occupations pour dérober à son patron 200 mètres de fil de cuivre, 21 mètres de tube en laiton, de l'outillage, de l'appareillage et des produits alimentaires.

Au cours d'une perquisition deux bombonnes contenant une vingtaine de litres d'eau-de-vie ont été également saisies chez ses parents, ceux-ci n'ayant pu fournir aucune pièce justifiant l'acquit des droits de circulation. Le jeune homme a été déféré au parquet. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Une décoration bien gagnée.  -   L'adjudant Antoine Spétic, du 2e Bataillon colonial de commando parachutiste, fils de Mme Vve Spétic, commerçante à Condé-sur-Noireau, vient de recevoir la Médaille Militaire pour « services de guerre exceptionnels ». Âgé de 25 ans, notre compatriote a déjà été l'objet de sept citations.

Nos vives félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Au feu.  -   A Condé-sur-Noireau, un incendie provoqué par une bouteille de gaz butane qui s'était enflammée, s'est déclaré dans un baraquement suédois occupé par M. Jamet. L'intervention de voisins munis d'extincteurs et l'arrivée rapide des pompiers ont permis de limiter les dégâts. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Un bel exploit des pompiers de Condé-sur-Noireau.   -   Un violent incendie qui a fait d'important dégâts s'étant déclaré dans une dépendance de la ferme de M. Ernest Leblond, à Caligny, les pompiers de Flers et de Condé-sur-Noireau furent appelés à combattre le sinistre.

Pour se rendre maîtres du fléau, les soldats du feu durent brancher près de 3 kilomètres de tuyaux afin de puiser l'eau dans le Noireau. ( Le Bonhomme Libre )

 

Octobre 1949   -   Un accident mortel.   -   Samedi soir, Mme Marie Durand, 55 ans, ménagère, qui descendait le trottoir de la rue Saint-Martin pour traverser le chemin d'accès à la Cour aux Pois, a été renversée par un camion de la Société Générale des Pétroles conduit par le chauffeur André Jeannet, demeurant à cet endroit.

Atteinte d'une fracture du bassin, Mme Durand a succombé à l'hôpital de Flers. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Un cantonnement cambriolé.   -    Des malfaiteurs ont pénétré dans un baraquement du cantonnement Albaric, installé sur le Champ de Foire à Condé-sur-Noireau. Après avoir fracturé 7 cadenas fermant des compartiments individuels, ils ont fait main basse sur près de 100 000 francs de vêtements au préjudice d'ouvriers de l'entreprise. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Le ruban rouge.   -    M. le docteur Maurice Lemière, président des Anciens Combattants de Condé-sur-Noireau, qui fut déporté au camp de Buchenwald a été nommé chevalier de la Légion d'Honneur. Nos félicitations. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Une conscience chargée.   -   A la foire de Condé-sur-Noireau, un marchand de bestiaux de la localité, M. Jean Lebrun, était sollicité par un individu qui lui proposait des bêtes à des prix inférieurs à leur valeur.

Surpris de cette offre M. Lebrun demanda au quidam ses papiers d'identité.  Ceux-ci, paraissant d'ailleurs douteux, étaient établis au nom de René Nourry, demeurant dans l'Eure. La conservation allait se poursuivre, mais l'inculpé a jugé préférable de prendre la poudre d'escampette abandonnant une auto de marque Talbot trainant la remorque dans laquelle avaient été amenés les bestiaux. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Les remords.   -   Le voleur de bestiaux qui, ainsi que nous l'avons relaté la semaine dernière, avait tenté de vendre ses bêtes, sur le marché de Condé, à un cultivateur de la localité, M. Lebrun, s'est constitué prisonnier à Alençon, Il s'agit d'un certain René Mortaux, de Tricheville (Eure). Les animaux avaient été dérobés à M. Prudhomme de Briouze. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Un terrain d’aviation à Condé-sur-Noireau.   -   Lors d'une récente séance du conseil municipal, le maire a donné lecture à ses collègues d'une lettre de la direction de l'Aviation Légère et Sportive relative à la réalisation d'une bande d'envol au sommet de la plaine du Mesnil.

La municipalité a voté un crédit de 6 000 frs pour établissement d'un levé topographique complémentaire.

Au cours de la même réunion sur proposition du docteur Lemière et après avoir obtenu l'accord préalable des familles, on a envisagé de donner à deux voies de la nouvelle cité Dumont-d'Urville, les noms de MM. Elisée Loiselet et Samuel Frémont, morts en déportation et, éventuellement celui de M. Dujardin, de Proussy, disparu dans les mêmes conditions. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   La reconstruction à Condé-sur-Noireau.   -   Au cours d'une assemblée générale en présence de MM. Legrand et Bures, président et secrétaire de la Fédération départementale des Sinistrés, M. Corlet, président du syndicat local a rendu compte de ses nombreuses démarches auprès du M.R.U. et annoncé la construction, cette année, de plusieurs îlots, notamment ceux A.14, Α.15, A.1, Α.30, Α.42, A.43, et P. dans la rue de la Bataille et en bordure de la voie principale.

Un scrutin pour le renouvellement du comité a donné les résultats suivants : MM. Corlet, 165 voix ; Dr Lainé, 158 ; Bibaut Fernand, 155 ; Bonneau, 155 ; Gossart, 153 ; Cluis, 151; Leteinturier, 148 ; Hardy, 147 ; Mlle Aumont, 146 ; MM. Bernier, 143 ; Lemarchand Bernard, 139 ; Aumont Georges, 136 : Vauloge, 135.

Tous ces candidats ont été déclarés élus. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Le retour des cendres d’un déporté.   -   En présence d'une nombreuse assistance parmi laquelle on remarquait M. Pauwels, maire, et une délégation du conseil municipal ainsi que les représentants des sociétés patriotiques, a eu lieu au cimetière de Condé-sur-Noireau.

l'inhumation de Francis Spetic, déporté politique aux camps de Buchenwald et de Dachau, décédé le 15 août 1945 dans un hôpital parisien, à l'âgé de 24 ans, des suites des souffrances endurées dans les geôles nazies.

Un discours fut prononcé au nom de M. l'abbé Fraise, camarade de captivité du défunt.

Nos condoléances à la famille. ( Le Bonhomme Libre )

47   -   Environs de Condé-sur-Noireau   -   Vallée de la Vère

Tissage des Vaux de Vère

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