1er Août 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CONDÉ  s/ SEULLES

Canton de Bayeux

Les habitants de Condé sur Seulles sont nommés les Condéens et les Condéennes.


Août 1842    -  Nouvelles locales.   -   Nous avons à enregistrer plusieurs accidents fâcheux arrivés ces jours derniers dans notre contrée.

M. Longuet, de Condé-sur-SeulIes, revenait de Mondaye avec sa femme et son jeune fils, ces deux derniers étaient montés sur un cheval qui, s'étant trouvé tout-à-coup effrayé, les a jetés violemment à terre, écrasant la tête de l'enfant qui est mort immédiatement, les blessures de la mère sont assez graves pour faire craindre pour sa vie.

— Encore une imprudence de la part d'un voiturier : un sieur Roger James, cultivateur au Manoir est tombé sous la roue de sa voiture, sur le devant de laquelle il s'était assis, ses blessures quoique graves laissent espoir de guérison. 

— Un autre malheur est arrivé dans une commune voisine. Le petit valet d'un sieur Gouy, cultivateur à Vienne, au retour de la charrue était monté sur un de ses chevaux qui marchait derrière les autres à une certaine distance. Ce cheval voulant les rejoindre, a pris subitement le galop et a renversé l'enfant qui, embarrassé dans les traits a été traîné par terre pendant près d'une demi lieue. On l'a ramassé horriblement brisé et sans vie.

— Nous apprenons aussi qu'à St-Vigor, une servante a eu la tête brisée par un taureau ; la malheureuse est morte sur le coup. (source : L’Indicateur de Bayeux) 

 

Avril 1844   -  Nouvelles locales.  -   Un nommé Guillot, horloger à Condé-sur-Seulles, assistait dimanche dernier à l'office. Tout à coup il se mit a crier ; « Voilà le bon Dieu ! Le bon Dieu m'appelle ». Et après avoir prononcé ces mots, il sortit de l'église et disparut.

Depuis cette époque on n’a plus entendu parler de lui ; le maire a fait pour le retrouver, des démarches infructueuses. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1844   -  Nouvelles locales.  -   Nous avons annoncé, il y a quelques jours, qu'un nommé Guillot, horloger à Condé-sur-Seulles (canton de Balleroy), avait disparu de l'église en s'écriant : « Voilà le bon Dieu ! le bon Dieu m'appelle ! » et que depuis on avait fait de vaines recherches pour le retrouver. 

Samedi dernier, son cadavre a été retiré de la Seulles à peu de distance du pont qui se trouve entre Condé et Ducy. 

Le dimanche même où disparut le sieur Guillot, on a remarqué les traces de ses sabots sur les bords d'un éboulement qui avait eu lieu la veille en cet endroit. Il est à croire que ce malheureux ne s'est pas suicidé ; mais que, dans l'état d'exaltation où il était, il n'aura pas vu l'abîme creusé sous ses pas. (source : L’Indicateur de  Bayeux)  

 

Mai 1846   -  Nouvelles locales.   -   M. le ministre de l'intérieur et M. le ministre des cultes, sur d'eux projets rédigés par M. l'architecte de la ville de Bayeux, et sur la demande de M. le Cte  d'Houdetot, a accordé.

1° un secours de 1 100 francs pour réparation de l'ancienne abbaye de Mondaye, classée dans les monuments historiques.

2° Un autre secours de 500 francs à la commune de Condé-sur-Seulles pour l'aider dans la reconstruction du chœur de son église (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1851   -   Le feu.   -   Un incendie, qu'on attribue à la malveillance et qui a donné lieu aux investigations de la justice, a eu lieu samedi dernier à Condé-sur-Seulles. Une grange a été la proie des flammes. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1851   -   Les sinistres.   -   Les ministres du commerce et de l'intérieur ont envoyé des instructions aux préfets et aux maires de toutes les communes qui ont été ravagées par les orages ou des débordements de rivières, pour faire exécuter avec soin un relevé des pertes et dégâts éprouvés par chacune des localités. On n'évalue pas à moins de 500 millions les dommages causés par les eaux, tant sur les moissons que sur les propriétés des particuliers et sur les routes. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1852   -  Nouvelles locales.   -   Le 20 de ce mois, à l'assemblée de Condé-sur-Seulles, deux individus s'administraient à grand tour de bras un déluge de coups de poings.

Franchement, nous les eussions laissé faire, tant cette correction vigoureuse était bien méritée de part et d'autre, mais la gendarmerie de Bayeux, de service à Condé ce jour-là, n'a pas vu les choses ainsi, elle a interposé à temps son autorité, et les combattants ont été forcés, à leur grand regret, de remettre la suite à une autre fois.

Espérons, malgré tout, qu'il n'en sera rien, et félicitons, en passant, notre gendarmerie de comprendre ainsi ses devoirs. Félicitons-la aussi de savoir faire main base sur les jeux de hasard qui s'installent audacieusement sur la voie publique, comme elle l'a fait à cette même assemblée, sans se laisser déconcerter par les cris des joueurs désappointés, qui savent bien vociférer, mais de loin. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1853   -   Un accidents.   -   Encore un accident, dont les suites pouvaient être très funestes !

Dimanche dernier, M. le curé de Condé-sur-Seulles venait de terminer le catéchisme et était à peine rentré dans son presbytère, lorsqu'il fut frappé de bruit épouvantable qui se fit entendre dans son église.

La magnifique gloire qui couronnait le maître-autel venait de se briser en tombant dans le sanctuaire. Heureusement qu'elle a épargné dans sa chute, la charmante table de communion en fonte douce et de style ogival, qui venait d'y être placée.

Si cet accident fût arrivé quelques minutes plus tôt, M. le curé de Condé allait certainement en être victime. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1854   -   Incendie.   -   Un incendie, qui parait devoir être attribué à la malveillance, a eu lieu mercredi dernier, 8 courant, à Condé-sur-Seulles, et a dévoré 27 mètres de bâtiments appartenant aux sieurs Collet, maçon, Le François, cabaretier, et à la femme Voisin. Ni les bâtiments, ni le mobilier n'étaient assurés, et l'on n'évalue pas à moins de 3 615 fr. la perte occasionnée par ce sinistre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1856   -  Enquête sur le tracé du chemin de fer de Caen à Cherbourg.    Avis.  -  Le sous-préfet prévient les intéressés que quelques légers changements de voies latérales et autres passages, élargissements de ponts ont été adoptés par la commission d'enquête d'accord avec la compagnie du chemin de fer dans les communes de Condé-sur-Seulles, St-Martin-des-Entrées, Bayeux, St-Loup-Hors, Crouay, le Molay, Baynes, Cartigny-l'Èpinay, Lison, Ste-Marguerite-d'Elle, Neuilly et Isigny, et que les plans rectifiés resteront déposés à la sous-préfecture durant un nouveau délai pendant lequel les parties intéressées pourront en prendre connaissance sans déplacement et sans frais, et fournir leurs observations écrites. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Octobre 1856   -   Un accident.  -   Un accident d'armes à feu a encore eu lieu, un de ces derniers jours, à Condé-sur-Seulles ; un jeune homme voulant faire tirer un coup de pistolet à une petite fille, a maladroitement laissé sa main devant le canon ; le coup lui a emporté un doigt, et la blessure a été assez grave pour que l'amputation ait été jugée nécessaire. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1863   -   Une vache furieuse.   -   Dimanche dernier, la femme Arloin, de Condé-sur-Seulles, a été terrassée par une vache qu'elle allait traire. Aux cris poussés par cette malheureuse, les sieurs L'honoré, cantonnier, et Gilles se sont précipités à son secours et sont parvenus à faire fuir la bête furieuse.

Deux médecins appelés à l'instant, MM. les docteurs Boutel et Taher, ont constaté que la femme Ardoin avait une cote cassée et une forte contusion à la tête. Malgré ces graves blessures on espère cependant pouvoir la sauver. ( L’Écho Bayeusain )

 

Janvier 1893  -  Mauvaise mère.  -  Le 29 octobre, le parquet de Bayeux était informé que la fille Clémence Flottard, 23 ans, était accouchée clandestinement à Condé-sur-seulles. La justice découvrit le cadavre d’un enfant du sexe masculin sous un tas de paille de colza, tout prés de l’habitation de la fille Flottard Elle fut arrêtée sous l'inculpation d'infanticide. L'enquête a établi que la fille Flottard, sentant les premières douleurs de l'enfantement, avait éloigné sa mère, sa sœur et sa petite fille, et que, après être accouchée, elle avait déposé l’enfant à côté d'elle pendant trois heures, sans lui donner aucun soin. L'enfant, ainsi abandonné, expira. La fille Flottard porta alors le petit cadavre à l'endroit où on l'a retrouvé. Le corps ne présentait aucune trace de violences. La prévenue a raconté en outre que, peu de jours avant sa délivrance, elle avait tenté de se faire  avorter. Cette fille a de mauvais antécédents. Elle a déjà eu une fille naturelle qui aurait eu probablement le même sort que le dernier enfant si des voisins, entendant ses vagissements, n'étaient entrés chez la mère et ne l'avaient forcée à donner des soins au petit être. Poursuivie pour homicide par imprudence, elle a été condamnée à deux ans de prison.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1893  -  Accident de voitures.  -  Le sieur Alexandre Marie, domestique chez M. Jean Denize, propriétaire à Condé-sur-Seulles, conduisait un tonneau de cidre chez la dame Buhour, aubergiste à Creully. 

Sur le territoire de Colombiers, il abandonna un instant son attelage. Pendant ces quelques minutes, Prosper Geoffroy, de Tierceville, qui était sur la route, a été renversé et a eu une jambe écrasée. 

M. Denize, responsable de l'accident occasionné par l'imprudence de son domestique, a versé 200 fr. pour subvenir aux besoins de Geoffroy.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1893  -  Les suites d’un accident.  -  En avril, le nommé Alexandre Marie, 42 ans, alors domestique chez le sieur Jean Denize, cultivateur à Condé-sur-Seulles, conduisait un tonneau de cidre à Courseulles avec une charrette attelée de plusieurs chevaux. Ayant dû s'arrêter un instant sur le bord de la route, il commit l'imprudence de ne pas arrêter son attelage. Un sieur Godefroy, journalier à Tierceville, atteint de surdité, qui se trouvait un peu en avant sur la route, fut renversé et une roue lui passa sur la cuisse, le  blessant grièvement qu'il succomba au bout de quelques jours. Il laissait une veuve et quatre enfants. Dés qu'il apprit l'accident, le sieur Denize fit remettre à la famille du blessé 200 fr. et, après la mort, 300 fr. L'imprudent domestique a été condamnée 56 fr. d'amende, son maître civilement responsable. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1898  -  C’est bien un suicide.  -   Dans notre dernier numéro, nous avons publié que le sieur Ferdinand Lecœur, 28 ans, employé auxiliaire à la compagnie de l'Ouest, demeurant à Condé-sur-Seulles, avait été trouvé sans vie, sur la voie, non loin de Nouant. Nous ajoutions : « On croit à un suicide. ».

Ce n'est pas douteux, car, d'après l'enquête, Lecœur, dont la tète n'était par très solide, avait souvent dit, en montrant la voie : « C'est là que je veux mourir ». Il s'est jeté sur les rails au moment du passage d'un train, et le chasse-pierres l'a tué net, en le frappant à la tète. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1900 - Blessé par un cheval. - Le jeune Raoul Lemenuet, 13 ans, domestique à Condé-sur-Seulles, près Bayeux, conduisait une charrue attelée de trois chevaux. L'un d'eux, effrayé subitement, se jeta à gauche sur Lemenuet qui fut renversé et eut le crâne fracturé par un coup de sabot de l'animal. L'état du blessé est très.grave. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1901   -   Réduction de la durée du service militaire.  -   Il est sérieusement question de réduire la durée du service militaire à deux ans. Cette loi serait précédée d'une autre sur les engagements et les réengagements des sous-officiers et soldats, afin de former des cadres avec des soldats ayant cinq ans de service. (Source   : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1901   -   Écrasés.  -   Le sieur Eugène Marie, 23 ans, domestique chez son oncle, cultivateur au Molay, a été écrasé par un banneau de fumier qu'il conduisait. Quand on a relevé le malheureux, il respirait encore, le sang sortait par la bouche et les oreilles.

Transporté au domicile de son oncle, il ne tarda pas à expirer. On suppose que le jeune homme, malgré la défense qui lui était souvent faite, aura voulu monter sur l'un des  chevaux qui aura fait un écart et l'aura précipité sous les roues du banneau.

— Le sieur Auguste Montaigne, 20 ans, domestique à Condé-sur-Seulles, près Bayeux, qui conduisait une voiture chargée de farine, est tombé, on ne sait comment, sons une des roues qui lui a défoncé la poitrine. Le malheureux a succombé peu après. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1901   -   Exploitation de la bêtise humaine.   -   Gustave Pezeril, domestique à Condè-sur-Seulles, se promenait à Caen, ayant dans sa poche l'argent d'un cheval vendu pour le compte de son maître le grand lundi de la foire de Caen. En flânant, il s'approcha de plusieurs individus qui marchandaient un cheval. L'un d'eux, qui savait Pezeril en fonds, lui tapa sur l'épaule et lui dit en lui montrant un compère : « Ce gaillard là ne veut pas me vendre son cheval 500 fr. parce que je suis marchand de chevaux. Achetez-le pour moi  donnerai 10 fr. »

Le naïf domestique accepta et versa 340 fr. en acompte sur les 500 fr. qui devaient être remis en gare, par l'acheteur, à la livraison du cheval. Pezeril, le vendeur, l'acheteur et deux compères se mirent en route pour la gare. Mais, en chemin, tous disparurent, laissant Pezeril bien embarrassé. Pas un des filous n'aurait été pincé si le faux vendeur,  auquel Pezeril avait remis 340 fr., n'avait pas eu l'aplomb, croyant n'être pas reconnu, de venir demander au domestique si le cheval qu'il tenait au licol était à vendre. Pezeril reconnut son vendeur et cria au voleur.

Le filou fut arrêté au moment où il changeait de costume derrière les baraques de la foire. C'est un nommé Pierre Baptiste, 34ans, originaire d'Espagne. Il se prétend innocent,  mais, comme il a été déjà pincé pour un fait semblable, le tribunal le condamne à huit mois de prison et à être expulsé de France.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1901   -   Escroquerie d’arrhes  -  Avec les loueries de domestiques sont revenues, inévitablement les escroqueries d'arrhes. C'est ainsi qu'ont été escroqués : de 12 fr. le sieur Denize, à Condé-sur-Seulles, par Célestine Marie, servante à Baynes ; de 10 fr. la dame Pinel, à Noron ; de 12 fr. la dame Rousseiin, à Castillon, par Augustine Binet ; de 12 fr. également, la dame Sevestre, à Isigny, par Maria Chevrel, servante à Longueville. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1903  -  Carême aux harengs.  -  Il y eut dans l'histoire de France une journée des harengs. Or, de Condé-sur-Seulles à Cristot et de Cristot à Saint-Gabriel, il n'est  actuellement question que du carême aux harengs.

Une brave fermière de cette région eut, l'Avent écoulé, la géniale idée d'acheter une cargaison de harengs salés. Oh ! Les bons, les excellents harengs, valets et servantes s'en délectèrent pendant huit jours ; le neuvième jour, ils parurent. fades ; le dixième, ils devinrent insipides ; le onzième, exécrables. Malheureusement, sur une douzaine de barils, le premier était à peine entamé.

Les domestiques réfléchirent : il fallait faire contre mauvaise fortune bon cœur et il fut décidé que, jusqu'à nouvel ordre, il serait fait aux malencontreux harengs le meilleur accueil.

La digne cultivatrice se frotta les mains ; sa combinaison avait réussi dans la plus large mesure. Elle crut cependant remarquer que la consommation des harengs augmentait tous les jours et que les gens de la ferme en étaient devenus insatiables.

Sur ces entrefaites, il advint qu'un jour la fermière se penchant dans la cheminée reçut une trentaine de harengs saurs sur un coin de la figure..., non des harengs saurs, c’étaient tout au plus des harengs enfumés. Le lendemain, remplaçant sa servante, partie du matin, la maîtresse à traire les vaches. Là, de nouvelle surprise : sous la pression  de chaque main, elle rencontra un poisson dûment cuit et dessalé. Le midi, elle aperçut dans la rue une quinzaine de gamins faisant un simulacre de défiler avec chacun une série de harengs liés au bout d'un bâton. Le soir, entendant violemment retentir la sonnette de l'entrée, la brave femme alla s'enquérir de la cause de ce vacarme : c'était tout simplement un misérable caniche qui mordait avec ardeur une collection de harengs attachée. au pied-de-biche.

 

Avril 1908  -  Découverte de cadavre. -  Le sieur Valentin Lubin, 52 ans, journalier, sans domicile fixe, a été trouvé mort lundi matin, dans un appentis situé au dessus d'un four appartenant à Mme Legris et dans lequel il avait l'habitude d'aller coucher.

Le docteur Dietz, appelé à la requête du maire de la commune, a constaté le décès qu'il a attribué à une congestion provoquée par l'alcool.

 

Novembre 1909  -  Terrible accident de chasse.  -  M. René Danjon, 24 ans, avocat à la Cour d'appel, fils de M. Danjon, professeur de droit à la Faculté de Caen, chassait, mardi, avec des amis, à Condé-sur-Seulles. En voulant aider son chien, pris dans les broussailles, le jeune homme fut atteint à bout portant par la décharge de son fusil, qui  partit accidentellement. Il eut le foie perforé et mourut en vingt minutes, malgré les soins du docteur Moutier, qui chassait avec lui. 

René Danjon était un des membres les plus sympathiques de l'Association des Étudiants. Excellent violoncelliste amateur son concours était toujours assuré à toutes nos sociétés musicales. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1913  -  Une terrible nuit.  -  Depuis longtemps déjà, le sieur Alfred Hubert, 48 ans, journalier à Condé-sur-Seulle, près de Bayeux, doutait de la fidélité de sa femme, Maria Morière, 42 ans, et la soupçonnait d'entretenir des relations avec un sieur Laurent Lesaulnier, 27 ans, terrassier, qui avait ete jadis domestique avec elle dans la même ferme. Le soir du premier de l'an, Hubert, ne trouvant pas sa femme à la maison, pensa qu'elle était allée rejoindre Lesaulnier. Il se rendit au logement de celui -ci, et y arrivera au moment où sa femme venait d'y entrer. Il frappa à la porte, Lesaulnier sortit et flanqua une raclée au mari, qui, fou de colère, courut chercher son fusil et revint roder est autour de la maison. Puis, n'y tenant  plus, Hubert cassa un carreau et déchargea son arme sur Lesaulnier, qui reçut une quarantaine de grains de plomb au côté droit. Le mari  continua sa faction toute la nuit, cherchant à découvrir sa femme, pour laquelle il gardait le second coup. Celle -ci s'était prudemment cachée derrière un meuble. Enfin, pendant que Hubert causait avec un voisin, les deux amoureux, qui avaient passé une nuit terrible, purent s'enfuir. Hubert a été laissé en liberté provisoire. L'état de Lesaulnier, qu'on a porté à l'hôpital de Bayeux, n'est pas inquiétant.

 

Mars 1913 - Le mari, la femme et l'autre. - On se souvient qu'un sieur Alfred Hubert, 48 ans, journalier à Condé-sur-Seulles, près Bayeux, ayant vu entrer sa femme chez un sieur Laurent  Lesaulnier avec lequel il la soupçonnait d'entretenir de coupables relations, était allé chercher son fusil et, par la fenêtre, avait déchargé son arme sur Lesaulnier, qui avait été assez grièvement atteint. Pour ce fait, Hubert avait été condamné, par le tribunal correctionnel, à trois mois de prison, avec sursis.  Ces jours -ci, Hubert, rencontrant sa femme avec Lesaulnier,  lui demanda de reprendre la vie de commune ; mais Lesaulnier tomba sur Hubert et l'assomma à moitié. Déjà, la veille, il avait été frappé par sa femme à coups de bâton, parce qu'il avait touché de  l'argent qu'elle espérait recevoir.

 

Avril 1913  Terrible accident  -  Un terrible accident est arrivé vendredi près de la gare d'Andrieux. Louis Février, 60 ans, ouvrier auxiliaire à l'Ouest-État, demeurant à Condé-sur-Seulles, qui passait en lori sur la voie descendante, a été tamponné par un train passant sur la voie montante et parti de Bayeux à 7 heures 20 sur Caen. Le malheureux ouvrier  a eu le crâne fracassé. La mort a été instantanée. On ignore les circonstances de cet accident.

 

Janvier 1923   -  Le lait bon chrétien .   -   Pour baptême du lait, mais à plus forte dose, le tribunal de Bayeux condamne Aline Lagrève, veuve Leval, cultivatrice à Condé-sur-Seulles, canton de Balleroy à trois mois de prison sans sursis 3 000 fr. d'amende. 2 000 fr. de dommages-intérêts à la Laiterie d'Audrieu et l'insertion du jugement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923  -  Bénédiction de cloches.  -  Demain 21 mai, sous la présidence du R. P. Exupère, abbé de Mondaye, aura lieu à Condé-sur-Seulles la bénédiction de trois nouvelles cloches. Cette cérémonie se fera l'après-midi.

 

Mai 1923   -  Les mouilleurs de lait.   -   En janvier dernier, le tribunal de Bayeux condamnait Alice Lagrève, veuve Leval, 35 ans, cultivatrice à Condé-sur-Seulles, canton de Balleroy, à trois mois de prison et 3 000 fr. d'amende pour avoir mouillé son lait de 50 % environ.

La laiterie d'Audrieu, qui s'était portée partie civile, avait obtenu 2 000 francs de dommages-intérêts. La Cour de Caen, devant laquelle la veuve Leval avait porté appel, a confirme ce jugement, mais elle a réduit à 300 francs les dommages-intérêts alloués à la laiterie. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1925  -  Absence mise à profit.  -  Profitant que la dame Persillet, débitante à Condé-sur-Seulles, était venue passer les fêtes de Noël avec sa fille à Bayeux, un individu qui est fortement soupçonné, s'est introduit chez elle et lui a soustrait une somme de 60 fr. dans son tiroir-caisse, du rhum, de l'eau-de-vie représentant une valeur d'environ 200 francs. Dans la maison, les meubles avaient été fouillés mais rien ne parait y manquer. Une enquête se fait. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Janvier 1930   -  Plaintes.   -   Sur la plainte de M. Alphonse Bayet, journalier à Condé-sur-Seulles, une enquête a été ouverte par la gendarmerie au sujet d'une somme de 300 francs disparue d'une boite contenant 1 600 francs renfermée dans un secrétaire.

  M. André Catherine, 15 ans, journalier à Villiers-le-Sec, a porté plainte contre M. Félix Picot, 44 ans, ouvrier agricole, qui l'aurait frappé. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1930   -   La pluie de boue sur la région de Bayeux.   -   Nous avons indiqué qu'une pluie de boue était tombée sur Paris. Le phénomène n'a pas été constaté qu'en la capitale. Il s'est manifesté également à Bayeux, un habitant de la rue Saint-Loup notamment fut tout étonné de trouver boueuse vendredi matin, de l'eau qu'il avait versée  propre la veille dans des baquets. A Littry et à Condé-sur-Seulles le même phénomène a été observé. Il en a été de même dans les environs de Granville (Manche).

 

Janvier 1931  -  Délit de mouillage.  - Le 25 octobre 1930, un habitant de Condé avait trouvé deux poissons dans son lait. Informés, les gendarmes surprennent la  cultivatrice en flagrant délit de mouillage (à 80 %) avec l'eau d'un ruisseau : 1 mois de prison ferme, 100 francs d'amende.

 

Janvier 1937  -   Les belles familles.  -  Mme E. Rivet vient de mettre au monde deux jumeaux. Les époux Bayet, qui ont eu déjà 11 autres enfants, avaient reçu l'an dernier, un  prix Cognacq de 8 000 fr. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Une noyade à Condé-sur-Seulles.   -   Le cadavre de Mme veuve François Maresq, 51 ans, ouvrière agricole, sans domicile fixe, vient d'être découvert dans la rivière la Seulles, à proximité du pont, au lieu dit « Moulin de Bussy », à Condé-sur-SeuIIes. A cet endroit, l'eau mesure environ 80 centimètres de profondeur. 

De l'enquête de gendarmerie à laquelle il vient d'être procédé, il semble résulter que Mme veuve François Maresq, en voulant traverser le pont, qui est en très mauvais état, glissa et tomba entre deux traverses. Vu son âge, l'ouvrière agricole a, sans doute, succombé à une congestion. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1946  -  De plus en plus fort.  -  De retour à Condé-sur-Seulles, après une absence de deux jours, M. Gilbert Buffier, chef démineur, a constaté que de mystérieux prélèvement avaient été effectués dans la stock du dépôt d’explosifs. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Une épicerie à sac.  -  Des cambrioleurs pénétrant au cours de la nuit chez M. Vaussy, épicier à Condé-sur-Seulles, ont fait main basse sur 45 kgs de sucre, ainsi que sur du café, du chocolat et d’autres denrées. Les traces des malandrins ont été relevées dans une maison sinistrée voisine, puis sur la route de Bayeux. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -     De pis en pis.   -   Surprise par M. Maurice Galerne, 43 ans, cultivateur à Condé-sur-Seulles, et son fils Lucien, 20 ans, alors qu'elle trayait clandestinement dans un herbage des vaches leur appartenant, M. veuve Louise Pitard, 46 ans, ménagère au même lieu, à passé un mauvais quart d'heure.

Après l'avoir frappée à coups de bâton, Mme Pitard fut enfermée par les « justiciers » dans une écurie d'où elle réussit à s'échapper.

Accusée de vol, elle a porté plainte pour coups. M. Galerne estime que depuis le mois d'avril il a subi un préjudice de 15 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Un bébé meurt tragiquement.  -   L'autre soir, constatant la disparition de sa fillette, âgée de dix-huit mois, M. Coquisard, ouvrier agricole à Condé-sur-Seulles, se mettait à la recherche de celle-ci et la découvrait au fond d'une fontaine profonde de cinquante centimètres environ.

En dépit des soins qui lui furent prodigués par les pompiers de Bayeux munis d'un appareil respiratoire et par le docteur Leboucher, l'enfant n'a pu être rappelé à la vie. (Source  : Le Bonhomme Libre)

La Normandie Illustrée

La vente du Lait

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