Août
1842 - Nouvelles locales.
- Nous
avons à enregistrer plusieurs accidents fâcheux arrivés ces jours
derniers dans notre contrée.
M.
Longuet, de Condé-sur-SeulIes, revenait de Mondaye avec sa femme et son
jeune fils, ces deux derniers étaient montés sur un cheval qui, s'étant
trouvé tout-à-coup effrayé, les a jetés violemment à terre, écrasant
la tête de l'enfant qui est mort immédiatement, les blessures de la
mère sont assez graves pour faire craindre pour sa vie.
—
Encore une imprudence de la part d'un voiturier : un sieur Roger James,
cultivateur au Manoir est tombé sous la roue de sa voiture, sur le devant
de laquelle il s'était assis, ses blessures quoique graves laissent
espoir de guérison.
—
Un autre malheur est arrivé dans une commune voisine. Le petit valet d'un
sieur Gouy, cultivateur à Vienne, au retour de la charrue était monté
sur un de ses chevaux qui marchait derrière les autres à une certaine
distance. Ce cheval voulant les rejoindre, a pris subitement le galop et a
renversé l'enfant qui, embarrassé dans les traits a été traîné par
terre pendant près d'une demi lieue. On l'a ramassé horriblement brisé
et sans vie.
—
Nous apprenons aussi qu'à St-Vigor, une servante a eu la tête brisée
par un taureau ; la malheureuse est morte sur le coup. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Avril
1844 -
Nouvelles locales. -
Un nommé Guillot, horloger à Condé-sur-Seulles, assistait
dimanche dernier à l'office. Tout à coup il se mit a crier ;
« Voilà le bon Dieu ! Le bon Dieu m'appelle ». Et après
avoir prononcé ces mots, il sortit de l'église et disparut.
Depuis
cette époque on n’a plus entendu parler de lui ; le maire a fait pour
le retrouver, des démarches infructueuses. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Avril
1844 -
Nouvelles locales. -
Nous avons annoncé, il y a quelques jours, qu'un nommé Guillot,
horloger à Condé-sur-Seulles (canton de Balleroy), avait disparu de
l'église en s'écriant : « Voilà le bon Dieu ! le bon Dieu
m'appelle ! » et que depuis on avait fait de vaines recherches pour
le retrouver.
Samedi
dernier, son cadavre a été retiré de la Seulles à peu de distance du
pont qui se trouve entre Condé et Ducy.
Le
dimanche même où disparut le sieur Guillot, on a remarqué les traces de
ses sabots sur les bords d'un éboulement qui avait eu lieu la veille en
cet endroit. Il est à croire que ce malheureux ne s'est pas suicidé ;
mais que, dans l'état d'exaltation où il était, il n'aura pas vu
l'abîme creusé sous ses pas. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Mai
1846 -
Nouvelles locales. - M.
le ministre de l'intérieur et M. le ministre des cultes, sur d'eux
projets rédigés par M. l'architecte de la ville de Bayeux, et sur la
demande de M. le Cte d'Houdetot, a accordé.
1°
un secours de 1 100 francs pour réparation de l'ancienne abbaye de
Mondaye, classée dans les monuments historiques.
2°
Un autre secours de 500 francs à la commune de Condé-sur-Seulles pour
l'aider dans la reconstruction du chœur de son église (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Septembre
1851
-
Le feu. -
Un incendie, qu'on attribue à la malveillance et qui a
donné lieu aux investigations de la justice, a eu lieu samedi dernier à
Condé-sur-Seulles. Une
grange a été la proie des flammes. (source : L’Indicateur de
Bayeux)
Septembre
1851
-
Les sinistres. -
Les ministres du commerce et de l'intérieur ont envoyé des
instructions aux préfets et aux maires de toutes les communes qui ont
été ravagées
par les orages ou des débordements de rivières, pour faire exécuter
avec soin un relevé des pertes et dégâts éprouvés par chacune des
localités. On n'évalue pas à moins de 500 millions les dommages causés
par les eaux, tant sur les moissons que sur les propriétés des
particuliers et sur les routes. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1852 -
Nouvelles locales. -
Le 20 de ce mois, à l'assemblée de Condé-sur-Seulles, deux
individus s'administraient à grand tour de bras un déluge de coups de
poings.
Franchement,
nous les eussions laissé faire, tant cette correction vigoureuse était
bien méritée de part et d'autre, mais la gendarmerie de Bayeux, de
service à Condé ce jour-là, n'a pas vu les choses ainsi, elle a
interposé à temps son autorité, et les combattants ont été forcés,
à leur grand regret, de remettre la suite à une autre fois.
Espérons,
malgré tout, qu'il n'en sera rien, et félicitons, en passant, notre
gendarmerie de comprendre ainsi ses devoirs. Félicitons-la aussi de
savoir faire main base sur les jeux de hasard qui s'installent
audacieusement sur la voie publique, comme elle l'a fait à cette même
assemblée, sans se laisser déconcerter par les cris des joueurs
désappointés, qui savent bien vociférer, mais de loin. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Septembre
1853 -
Un accidents. - Encore
un accident, dont les suites pouvaient être très
funestes !
Dimanche
dernier, M. le curé de Condé-sur-Seulles venait de terminer le
catéchisme et était à peine rentré dans son presbytère, lorsqu'il fut
frappé de bruit épouvantable qui se fit entendre dans son église.
La
magnifique gloire qui couronnait le maître-autel venait de se briser en
tombant dans le sanctuaire. Heureusement qu'elle a épargné dans sa
chute, la charmante table de communion en fonte douce et de style ogival,
qui venait d'y être placée.
Si
cet accident fût arrivé quelques minutes plus tôt, M. le curé de
Condé allait certainement en être victime. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mars
1854
-
Incendie.
-
Un incendie, qui
parait devoir être attribué à la malveillance, a eu lieu mercredi
dernier, 8 courant, à Condé-sur-Seulles, et a dévoré 27 mètres de
bâtiments appartenant aux sieurs Collet, maçon, Le François,
cabaretier, et à la femme Voisin. Ni les bâtiments, ni le mobilier
n'étaient assurés, et l'on n'évalue pas à moins de 3 615 fr. la perte
occasionnée par ce sinistre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1856 - Enquête
sur le tracé du chemin de fer de Caen à Cherbourg.
Avis. - Le
sous-préfet prévient les intéressés que quelques légers changements
de voies latérales et autres passages, élargissements de ponts ont été
adoptés par la commission d'enquête d'accord avec la compagnie du chemin
de fer dans les communes de Condé-sur-Seulles,
St-Martin-des-Entrées, Bayeux, St-Loup-Hors, Crouay, le Molay, Baynes,
Cartigny-l'Èpinay, Lison, Ste-Marguerite-d'Elle, Neuilly et Isigny, et
que les plans rectifiés resteront déposés à la sous-préfecture durant
un nouveau délai pendant lequel les parties intéressées pourront en
prendre connaissance sans
déplacement et sans frais, et fournir leurs observations écrites.
(Source : L’Indicateur de Bayeux)
Octobre
1856 -
Un accident. -
Un
accident d'armes à feu a encore eu lieu, un de ces derniers jours, à
Condé-sur-Seulles ; un jeune homme voulant faire tirer un coup de
pistolet à une petite fille, a maladroitement laissé sa main devant le
canon ; le coup lui a emporté un doigt, et la blessure a été assez
grave pour que l'amputation ait été jugée nécessaire. (Source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mai
1863 - Une vache furieuse.
- Dimanche
dernier, la femme Arloin, de Condé-sur-Seulles, a été terrassée par
une vache qu'elle allait traire. Aux cris poussés par cette malheureuse,
les sieurs L'honoré, cantonnier, et Gilles se sont précipités à son
secours et sont parvenus à faire fuir la bête furieuse.
Deux
médecins appelés à l'instant, MM. les docteurs Boutel et Taher, ont
constaté que la femme Ardoin avait une cote cassée et une forte
contusion à la tête. Malgré ces graves blessures on espère cependant
pouvoir la sauver. ( L’Écho Bayeusain )
Janvier
1893 -
Mauvaise mère. -
Le
29 octobre, le parquet de Bayeux
était informé que la fille Clémence Flottard,
23 ans, était accouchée clandestinement à Condé-sur-seulles. La
justice découvrit le cadavre d’un
enfant du sexe masculin sous un tas de paille
de colza, tout prés de l’habitation de la fille Flottard Elle fut
arrêtée sous l'inculpation d'infanticide. L'enquête a établi que la
fille Flottard, sentant les premières douleurs de l'enfantement, avait
éloigné sa mère, sa sœur et sa petite fille, et que, après être
accouchée, elle avait déposé l’enfant à côté d'elle pendant trois
heures, sans lui donner aucun soin. L'enfant, ainsi abandonné, expira. La
fille Flottard porta alors le petit cadavre à l'endroit où on l'a
retrouvé. Le corps ne présentait aucune trace de violences. La prévenue
a raconté en outre que, peu de jours avant sa délivrance, elle avait
tenté de se faire avorter. Cette fille a de mauvais antécédents.
Elle a déjà eu une fille naturelle qui aurait eu probablement le même
sort que le dernier enfant si des voisins, entendant ses vagissements,
n'étaient entrés chez la mère et ne l'avaient forcée à donner des
soins au petit être. Poursuivie pour homicide par imprudence, elle a
été condamnée à deux ans de prison. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1893 -
Accident de voitures. -
Le sieur Alexandre Marie,
domestique chez M. Jean Denize, propriétaire à Condé-sur-Seulles,
conduisait un tonneau de cidre chez la dame Buhour, aubergiste à
Creully.
Sur
le territoire de Colombiers, il abandonna un instant son attelage. Pendant
ces quelques minutes, Prosper Geoffroy, de Tierceville, qui était sur la
route, a été renversé et a eu une jambe écrasée.
M.
Denize, responsable de l'accident occasionné par l'imprudence de son
domestique, a versé 200 fr. pour subvenir aux besoins de Geoffroy.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1893 -
Les suites d’un accident. -
En
avril, le nommé Alexandre
Marie, 42 ans, alors domestique chez le sieur Jean Denize, cultivateur à
Condé-sur-Seulles, conduisait un tonneau de cidre à Courseulles avec une
charrette attelée de plusieurs chevaux. Ayant dû s'arrêter un instant
sur le bord de la route, il commit l'imprudence de ne pas arrêter son
attelage. Un sieur Godefroy, journalier à Tierceville, atteint de
surdité, qui se trouvait un peu en avant sur la route, fut renversé et
une roue lui passa sur la cuisse, le blessant grièvement
qu'il succomba au bout de quelques jours. Il laissait une veuve et quatre
enfants. Dés qu'il apprit l'accident, le sieur Denize fit remettre à la
famille du blessé
200 fr. et, après la mort, 300 fr. L'imprudent domestique a été
condamnée 56 fr. d'amende, son maître civilement responsable.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1898 -
C’est bien un suicide. -
Dans notre
dernier numéro, nous avons publié que le sieur Ferdinand Lecœur, 28
ans, employé auxiliaire à la compagnie de l'Ouest, demeurant
à Condé-sur-Seulles, avait été trouvé sans vie, sur la voie, non loin
de Nouant. Nous ajoutions : « On croit à un suicide. ».
Ce
n'est pas douteux, car, d'après l'enquête, Lecœur, dont la tète
n'était par très solide, avait souvent dit, en montrant la voie : «
C'est là que je veux mourir ». Il s'est jeté sur les rails au moment du
passage d'un train, et le chasse-pierres l'a tué net, en le frappant à
la tète.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1900 - Blessé par un cheval. - Le
jeune Raoul Lemenuet, 13 ans, domestique à Condé-sur-Seulles, près
Bayeux, conduisait une charrue attelée de trois chevaux. L'un d'eux,
effrayé subitement, se jeta à gauche sur Lemenuet qui fut renversé et
eut le crâne fracturé par un coup de sabot de l'animal. L'état du
blessé est très.grave. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1901 -
Réduction de la durée du service militaire.
- Il
est sérieusement question de réduire la durée du service militaire à
deux ans. Cette loi serait précédée d'une autre sur les engagements et
les réengagements des sous-officiers et soldats, afin de former des
cadres avec des soldats ayant cinq ans de service. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mars
1901 - Écrasés. -
Le
sieur Eugène Marie, 23 ans, domestique chez son oncle, cultivateur au
Molay, a été écrasé par un banneau de fumier qu'il conduisait. Quand
on a relevé le malheureux, il respirait encore, le sang sortait par la
bouche et les oreilles.
Transporté
au domicile de son oncle, il ne tarda pas à expirer. On suppose que le
jeune homme, malgré la défense qui lui était souvent faite, aura voulu
monter sur l'un des chevaux qui aura fait un écart et l'aura
précipité sous les roues du banneau.
—
Le sieur Auguste Montaigne, 20 ans, domestique à Condé-sur-Seulles,
près Bayeux, qui conduisait une voiture chargée de farine, est tombé,
on ne sait comment, sons une des
roues qui lui a défoncé la poitrine. Le malheureux a succombé peu
après. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1901 - Exploitation de la bêtise humaine. - Gustave
Pezeril, domestique à Condè-sur-Seulles, se promenait à Caen, ayant
dans sa poche l'argent d'un cheval vendu pour le compte de son maître le
grand lundi de la foire de Caen. En flânant, il s'approcha de plusieurs
individus qui marchandaient un cheval. L'un d'eux, qui savait Pezeril en
fonds, lui tapa sur l'épaule et lui dit en lui montrant un
compère : « Ce gaillard là ne veut pas me vendre son cheval
500 fr. parce que je suis marchand de chevaux. Achetez-le pour moi donnerai
10 fr. »
Le
naïf domestique accepta et versa 340 fr. en acompte sur les 500 fr. qui
devaient être remis en gare, par l'acheteur, à la livraison du cheval.
Pezeril, le vendeur, l'acheteur et deux compères se mirent en route pour
la gare. Mais, en chemin, tous disparurent, laissant Pezeril bien
embarrassé. Pas un des filous n'aurait été pincé si le faux
vendeur, auquel Pezeril avait remis 340 fr., n'avait pas eu
l'aplomb, croyant n'être pas reconnu, de venir demander au domestique si
le cheval qu'il tenait au licol était à vendre. Pezeril reconnut son
vendeur et cria au voleur.
Le
filou fut arrêté au moment où il changeait de costume derrière les
baraques de la foire. C'est un nommé Pierre Baptiste, 34ans, originaire
d'Espagne. Il se prétend innocent, mais, comme il a été déjà
pincé pour un fait semblable, le tribunal le condamne à huit mois de
prison et à être expulsé de France.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1901 - Escroquerie d’arrhes
- Avec
les loueries de domestiques sont revenues, inévitablement les
escroqueries d'arrhes. C'est ainsi qu'ont été escroqués : de 12 fr. le
sieur Denize, à Condé-sur-Seulles, par Célestine Marie, servante à
Baynes ; de 10 fr. la dame Pinel, à Noron ; de 12 fr. la dame Rousseiin,
à Castillon, par Augustine Binet ; de 12 fr. également, la dame Sevestre,
à Isigny, par Maria Chevrel, servante à Longueville. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1903 - Carême aux harengs.
- Il y eut dans l'histoire de France une journée des harengs. Or,
de Condé-sur-Seulles à Cristot et de Cristot à Saint-Gabriel, il
n'est actuellement question que du carême aux harengs.
Une
brave fermière de cette région eut, l'Avent écoulé, la géniale idée
d'acheter une cargaison de harengs salés. Oh ! Les bons, les excellents
harengs, valets et servantes s'en délectèrent pendant huit jours ; le
neuvième jour, ils parurent. fades ; le dixième, ils devinrent insipides
; le onzième, exécrables. Malheureusement, sur une douzaine de barils,
le premier était à peine entamé.
Les
domestiques réfléchirent : il fallait faire contre mauvaise fortune bon
cœur et il fut décidé que, jusqu'à nouvel ordre, il serait fait aux
malencontreux harengs le meilleur accueil.
La
digne cultivatrice se frotta les mains ; sa combinaison avait réussi dans
la plus large mesure. Elle crut cependant remarquer que la consommation
des harengs augmentait tous les jours et que les gens de la ferme en
étaient devenus insatiables.
Sur
ces entrefaites, il advint qu'un jour la fermière se penchant dans la
cheminée reçut une trentaine de harengs saurs sur un coin de la
figure..., non des harengs saurs, c’étaient tout
au plus des harengs enfumés. Le lendemain, remplaçant sa servante,
partie du matin, la maîtresse à traire les vaches. Là, de nouvelle
surprise : sous la pression de chaque main, elle rencontra un
poisson dûment cuit et dessalé. Le midi, elle aperçut dans la rue une
quinzaine de gamins faisant un simulacre de défiler avec chacun une
série de harengs liés
au bout d'un bâton. Le soir, entendant violemment retentir la sonnette de
l'entrée, la brave femme alla s'enquérir de la cause de ce vacarme :
c'était tout simplement un misérable caniche qui mordait avec ardeur une
collection de harengs attachée. au pied-de-biche.
Avril
1908 - Découverte de cadavre. -
Le sieur Valentin Lubin, 52 ans, journalier, sans domicile fixe, a été
trouvé mort lundi matin, dans un appentis situé au dessus d'un four
appartenant à Mme Legris et dans lequel il avait l'habitude d'aller
coucher.
Le
docteur Dietz, appelé à la requête du maire de la commune, a constaté
le décès qu'il a attribué à une congestion provoquée par l'alcool.
Novembre
1909 -
Terrible accident de chasse. -
M.
René Danjon, 24 ans, avocat à la Cour d'appel, fils de M. Danjon,
professeur de droit à la Faculté de Caen, chassait, mardi, avec des
amis, à Condé-sur-Seulles. En voulant aider son chien, pris dans les
broussailles, le jeune homme fut atteint à bout portant par la décharge
de son fusil, qui partit accidentellement. Il eut le foie perforé
et mourut en vingt minutes, malgré les soins du docteur Moutier, qui
chassait avec lui.
René
Danjon était un des membres les plus sympathiques de l'Association des
Étudiants. Excellent violoncelliste amateur son concours était toujours
assuré à toutes nos sociétés musicales. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1913 - Une terrible nuit. -
Depuis longtemps déjà, le sieur Alfred Hubert, 48 ans, journalier à
Condé-sur-Seulle, près de Bayeux, doutait de la fidélité de sa femme,
Maria Morière, 42 ans, et la soupçonnait d'entretenir des relations avec
un sieur Laurent Lesaulnier, 27 ans, terrassier, qui avait ete jadis
domestique avec elle dans la même ferme. Le
soir du premier de l'an, Hubert, ne trouvant pas sa femme à la maison,
pensa qu'elle était allée rejoindre Lesaulnier. Il se rendit au logement
de celui -ci, et y arrivera au moment où sa femme venait d'y entrer. Il
frappa à la porte, Lesaulnier sortit et flanqua une raclée au mari, qui,
fou de colère, courut chercher son fusil et revint roder est autour de la
maison. Puis, n'y tenant plus, Hubert cassa un carreau et déchargea
son arme sur Lesaulnier, qui reçut une quarantaine de grains de plomb au
côté droit. Le mari continua sa faction toute la nuit, cherchant
à découvrir sa femme, pour laquelle il gardait le second coup. Celle -ci
s'était prudemment cachée derrière un meuble. Enfin, pendant que Hubert
causait avec un voisin, les deux amoureux, qui avaient passé une nuit
terrible, purent s'enfuir. Hubert a été laissé en liberté provisoire.
L'état de Lesaulnier, qu'on a porté à l'hôpital de Bayeux, n'est pas
inquiétant.
Mars
1913 - Le mari, la femme et l'autre. - On
se souvient qu'un sieur Alfred Hubert, 48 ans, journalier à
Condé-sur-Seulles, près Bayeux, ayant vu entrer sa femme chez un sieur
Laurent Lesaulnier avec lequel il la soupçonnait d'entretenir de
coupables relations, était allé chercher son fusil et, par la fenêtre,
avait déchargé son arme sur Lesaulnier, qui
avait été assez grièvement atteint. Pour ce fait, Hubert avait été
condamné, par le tribunal correctionnel, à trois mois de prison, avec
sursis. Ces jours -ci, Hubert, rencontrant
sa femme avec Lesaulnier, lui demanda de reprendre la vie de commune
; mais Lesaulnier tomba sur Hubert et l'assomma à moitié. Déjà, la
veille, il avait été frappé par sa femme à coups de bâton, parce
qu'il avait touché de l'argent qu'elle
espérait recevoir.
Avril
1913 - Terrible
accident - Un terrible accident est arrivé vendredi près
de la gare d'Andrieux. Louis Février, 60 ans, ouvrier auxiliaire à l'Ouest-État,
demeurant à Condé-sur-Seulles, qui passait
en lori sur la voie descendante, a été tamponné par un train passant
sur la voie montante et parti de Bayeux à 7 heures 20 sur Caen. Le
malheureux ouvrier a eu le crâne fracassé. La mort a été
instantanée. On ignore les circonstances de cet accident.
Janvier
1923 -
Le lait bon chrétien .
- Pour
baptême du lait, mais à plus forte dose, le tribunal de Bayeux condamne
Aline Lagrève, veuve Leval, cultivatrice à Condé-sur-Seulles, canton de
Balleroy à trois mois de prison sans sursis 3 000 fr. d'amende. 2 000 fr.
de dommages-intérêts à la Laiterie d'Audrieu et l'insertion du
jugement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1923
-
Bénédiction de cloches.
-
Demain
21
mai,
sous
la
présidence
du
R.
P.
Exupère,
abbé de
Mondaye,
aura lieu
à Condé-sur-Seulles
la bénédiction
de trois
nouvelles
cloches.
Cette cérémonie
se fera
l'après-midi.
Mai
1923 -
Les mouilleurs de lait.
- En
janvier dernier, le tribunal de Bayeux condamnait Alice Lagrève, veuve
Leval, 35 ans, cultivatrice à Condé-sur-Seulles, canton de Balleroy, à
trois mois de prison et 3 000 fr. d'amende pour avoir mouillé son lait de
50 % environ.
La
laiterie d'Audrieu, qui s'était portée partie civile, avait obtenu 2 000
francs de dommages-intérêts. La Cour de Caen, devant laquelle la veuve
Leval avait porté appel, a confirme ce jugement, mais elle a réduit à
300 francs les dommages-intérêts alloués à la laiterie. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1925 -
Absence mise à profit. -
Profitant que la dame Persillet, débitante à
Condé-sur-Seulles, était venue passer les fêtes de Noël avec sa fille
à Bayeux, un individu qui est fortement soupçonné, s'est introduit chez
elle et lui a soustrait une somme de 60 fr. dans son tiroir-caisse, du
rhum, de l'eau-de-vie représentant une valeur d'environ 200 francs. Dans
la maison, les meubles avaient été fouillés mais rien ne parait y
manquer. Une enquête se fait. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1930 -
Plaintes. - Sur
la plainte de M. Alphonse Bayet, journalier à Condé-sur-Seulles, une
enquête a été ouverte par la gendarmerie au sujet d'une somme de 300
francs disparue d'une boite contenant 1 600 francs renfermée dans un
secrétaire.
—
M. André Catherine, 15 ans, journalier à Villiers-le-Sec, a
porté plainte contre M. Félix Picot, 44 ans, ouvrier agricole, qui
l'aurait frappé. (Source :
L’Indicateur de Bayeux)
Décembre
1930 -
La pluie de boue sur la région de Bayeux.
-
Nous avons indiqué qu'une pluie de boue était tombée sur Paris.
Le phénomène n'a pas été constaté qu'en la capitale. Il s'est
manifesté également à Bayeux, un habitant de la rue Saint-Loup
notamment fut tout étonné de trouver boueuse vendredi matin, de l'eau
qu'il avait versée
propre la veille dans des baquets. A Littry et à Condé-sur-Seulles
le même phénomène a été observé. Il en a été de même dans les
environs de Granville (Manche).
Janvier
1931 - Délit de mouillage. - Le
25 octobre 1930, un habitant de Condé avait trouvé deux poissons dans
son lait. Informés, les gendarmes surprennent la cultivatrice en
flagrant délit de mouillage (à 80 %) avec l'eau d'un ruisseau : 1 mois
de prison ferme, 100 francs d'amende.
Janvier
1937 -
Les
belles familles. - Mme
E. Rivet vient de mettre au monde deux jumeaux. Les époux Bayet, qui ont
eu déjà 11 autres enfants, avaient reçu l'an dernier, un prix
Cognacq de 8 000 fr.
(Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juillet
1938 -
Une noyade à Condé-sur-Seulles.
- Le
cadavre de Mme veuve François Maresq, 51 ans, ouvrière agricole, sans
domicile fixe, vient d'être découvert dans la rivière la Seulles, à
proximité du pont, au lieu dit « Moulin de Bussy », à
Condé-sur-SeuIIes. A cet endroit, l'eau mesure environ 80 centimètres de
profondeur.
De
l'enquête de gendarmerie à laquelle il vient d'être procédé, il
semble résulter que Mme veuve François Maresq, en voulant traverser le
pont, qui est en très mauvais état, glissa et tomba entre deux
traverses. Vu son âge, l'ouvrière agricole a, sans doute, succombé à
une congestion. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mars
1946 -
De plus en plus fort. -
De
retour à Condé-sur-Seulles, après une absence de deux jours, M. Gilbert
Buffier, chef démineur, a constaté que de mystérieux prélèvement
avaient été effectués dans la stock du dépôt d’explosifs. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Octobre
1946 -
Une épicerie à sac. -
Des
cambrioleurs pénétrant au cours de la nuit chez M. Vaussy, épicier à
Condé-sur-Seulles, ont fait main basse sur 45 kgs de sucre, ainsi que sur
du café, du chocolat et d’autres denrées. Les traces des malandrins
ont été relevées dans une maison sinistrée voisine, puis sur la route
de Bayeux. (Source :
Le Bonhomme Libre)
Juillet
1948 -
De pis en pis. - Surprise
par M. Maurice Galerne, 43 ans, cultivateur à Condé-sur-Seulles, et son
fils Lucien, 20 ans, alors qu'elle trayait clandestinement dans un herbage
des vaches leur appartenant, M. veuve Louise Pitard, 46 ans, ménagère au
même lieu, à passé un mauvais quart d'heure.
Après
l'avoir frappée à coups de bâton, Mme Pitard fut enfermée par les
« justiciers » dans une écurie d'où elle réussit à
s'échapper.
Accusée
de vol, elle a porté plainte pour coups. M. Galerne estime que depuis le
mois d'avril il a subi un préjudice de 15 000 francs. (Source : Le
Bonhomme Libre)
Juillet
1949 -
Un bébé meurt tragiquement.
-
L'autre soir, constatant la disparition de sa fillette, âgée de
dix-huit mois, M. Coquisard, ouvrier agricole à Condé-sur-Seulles, se
mettait à la recherche de celle-ci et la découvrait au fond d'une
fontaine profonde de cinquante centimètres environ.
En
dépit des soins qui lui furent prodigués par les pompiers de Bayeux
munis d'un appareil respiratoire et par le docteur Leboucher, l'enfant n'a
pu être rappelé à la vie. (Source : Le Bonhomme Libre)
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