1er Décembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CONTEVILLE

Canton de Bourguébus

Les habitants de la commune de Conteville sont des Contevillais, Contevillaises.


Février 1849  -  Avis aux cultivateurs.   -   La culture du Ricin ( Palma Christi ) est le moyen le plus sûr de chasser les taupes d'un terrain qu'elles envahissent et bouleversent.

Deux pieds de Ricin, par arc, suffisent pour en chasser les taupes. La culture de cette plante est facile et son produit utilisé dans les pharmacies.

Il serait bon de se précautionner de graines pour en semer dans les potagers, les jardins, les prairies. (source Journal de Honfleur) 

 

Mars 1849  -  Cour d'assises du Calvados.   -   Présidence de M le conseiller Le Menuet de la Juganniére.  Audience du 15.

Une très-grave affaire avait attiré une affluence considérable à cette audience. Il s'agissait d'accusation d'infanticide portée contre une femme mariée, de complicité avec sa domestique et un homme précédemment domestique dans la même ferme, à Conteville (Calvados). Voici le résumé des faits.

La femme Aubert, âgée de 34 ans, revenant du marché de Caen, en septembre dernier, fut prise des douleurs de l'enfantement ; elle se retira sous une charretterie, où elle mit au monde une petite fille, sans pousser un cri.

Elle avait soigneusement dissimulé sa grossesse, surtout à son mari. La fille Baunier assista sa maîtresse, alla chercher des ciseaux pour couper le cordon ombilical et à son retour, prit l'enfant dans son tablier, le porta dans la boulangerie, retourna auprès de la femme Aubert, et l'aida à rentrer dans sa maison, où elle se coucha et garda le lit plusieurs jours. Cette fille vinl plusieurs fois dans la chambre de sa maîtresse pendant la nuit qui suivit l'accouchement sans que le mari, qui couche dans la même chambre, s'en aperçût.

Hébert, congédié par son maître, depuis le mois du juillet, couchait assez souvent dans la boulangerie de la ferme à l’insu d'Aubert ; il s'y trouvait la nuit dont il s'agit, et le lendemain pendant que le fermier était à la messe aida la fille Baunier à enterrer l'enfant dans un coin du jardin. Cet homme avait connaissance de la grossesse de la femme Aubert, il conservait avec elle des relations intime, et vint la voir deux fois ce même dimanche.

La fille Baunier cependant quitta la ferme d'Aubert en novembre et entra chez le sieur Després. Pressée de questions par la femme de celui-ci, elle avoua la part qu'elle avait eue à l'accouchement de son ancienne maîtresse. La justice fut informée, les deux femmes furent arrêtées ainsi que Hébert.

L'instruction a fait reconnaître que l'enfant était né viable et avait vécu ; qu'il avait à la tête une fracture produite par un corps contondant, peut-être le choc de la tête contre la muraille et que cette fracture était probablement la cause de la mort ; des traces de sang ont été reconnues dans la boulangerie contre la fenêtre et contre la porte à un mètre de hauteur, d'une de ces taches partaient en rayonnant des gouttelettes comme si elles eussent jailli d'un corps ensanglanté frappé contre la muraille.

La complicité de Hébert résulte suivant l'accusation, de ses relations avec les deux femmes, de ce qu'il s'est trouvé dans la boulangerie de la ferme, la nuit de l'accouchement, de ce que, de concert avec la fille Baunier, il a enterré l'enfant seulement à 30 centimètres de terre, tant ils étaient pressés, de ses visites à la femme Aubert, le jour qui a suivi l'événement, de ses relations antérieures et postérieures avec cette femme.

L'audience a été fort animée. La femme Aubert et la fille Baunier s'accusaient constamment l'une l’autre, leurs déclarations contradictoires, les dépositions des témoins, celles surtout de l'homme de l'art qui a procédé à l'autopsie de l'enfant. Quant à Hébert, les charges qui pesaient sur lui se sont singulièrement amoindries au débat.

Le jury a prononcé sa non-culpabilité. Mais, tout en admettant des circonstances atténuantes, il a déclaré la fille Baunier, coupable d'avoir volontairement donné la mort à l'enfant dont sa maîtresse était accouchée le 22 septembre, et la femme Aubert de s'être rendue complice de ce crime en provoquant à son exécution, et donnant des instructions pour le commettre. Elles ont été toutes deux condamnées à vingt ans de travaux forcés.

Cette affaire, la dernière de la session, s'est prolongée dans le cours de la nuit, l'arrêt n'a été rendu que le 16 à 3 heures et demie du matin.

La femme Aubert s'est pourvue en cassation. (source Journal de Honfleur)

 

Juillet 1859   -   Les fortes chaleurs.   -   Depuis quelques jours, nous vivons sous l'influence de chaleurs vraiment tropicales. Hier, le thermomètre marquait à deux heures, trente-quatre degrés au-dessus de zéro. Il faut remonter jusqu' à l'année 1832, au mois de juillet, pour trouver une température aussi élevée. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1859   -  L’orage.  -   Pendant l'orage qui a éclaté dans la huit de vendredi dernier, et qui s'est étendu sur une grande partie du département, la foudre est tombée sur le clocher de Conteville et l'a entièrement dépouillé de sa couverture en ardoise.

Le fluide électrique a fait surtout sentir sa redoutable action aux objets en fer qui se trouvaient dans l'église. Il a brisé les serrures des portes, les barres de fer d'une grande fenêtre et fait quelques dégâts à l'horloge.

On évalue les dommages à environ 1 000 fr. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Juin 1862   -   On lit dans le Journal d'Honfleur.   -   Les exemples de restitution d'objets trouvés se multiplient d'une manière qui fait honneur à notre époque. En voici un que nous nous empressons de faire connaître.

Mardi dernier, se rendant de sa paroisse à Beuzeville, M. le curé de Conteville perdit dans le trajet un portefeuille contenant près de deux cents francs de titres de rentes au porteur et des lettres confidentielles.

Quoique actives, ses recherches à Beuzeville n'amenant pas la découverte du portefeuille, M. le curé fit aisément son deuil des deux cents francs qu'il passa au compte de profits et pertes, mais, ne pouvant aussi facilement se résigner à se séparer des lettres confiées à sa fidélité et à sa discrétion, il retourne, la tristesse dans le cœur, à son presbytère.

Le lendemain, une personne de Beuzeville, qui, de concert avec M. le curé, s'était livrée à la recherche de l'objet perdu, recevait une lettre ainsi conçue : « Avant mon retour au presbytère, le portefeuille y était déjà rapporté. Rien n'a été dérangé, rien n'a été lu. Vive l'honneur ! C'est à Conteville que se trouve l'auteur de cette belle action. Il ne veut pas que son nom soit connu.» (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1863   -   Le feu.   -   Jeudi dernier, vers dix heures du soir, le feu s'est déclaré avec une grande intensité dans la commune de Conteville, au village « Le Douy », sur le bord de la route de Pont-Audemer.

Deux corps de bâtiment à usage de pressoir et de grange, appartenant au sieur Prevost, marchand de bois de construction, et aux héritiers Revel, cultivateurs, ont été entièrement détruits et rien de ce qu'ils contenaient n'a pu être sauvé. Le feu, qui doit avoir couvé longtemps, a pris par le bâtiment du sieur Prevost.

La perte totale est estimée à 7 ou 8 000 francs, un seul des bâtiments était assuré.  On ignore la cause de cet incendie. ( Le Journal de Honfleur )

 

Octobre 1863   -   Les journaux de Paris publient la note suivante.     -   On sait qu'un décret du 4 septembre dernier affecte une partie des fonds destinés aux constructions de maisons d'école à l'ameublement du logement personnel des instituteurs et des institutrices, sous la condition que les communes contribueront pour une moitié à l'acquisition de ce mobilier, qui sera leur propriété.

Le ministre de l'instruction publique a décidé, en conséquence, que tout projet de construction soumis à son approbation devra, à dater du 1er janvier prochain, comprendre cette dépense évaluée à 600 fr., et au moyen de laquelle les objets suivants seront achetés :

-       2 lits, 2 tables de nuit, 8 chaises, 2 tables rondes, une commode, une armoire, le tout en noyer ciré.

-       2 toiles à paillasse, 4 matelas, 2 traversins, 2 oreillers,

2 couvertures en laine, 2 couvertures en coton.

-       1 table de cuisine et 4 chaises de cuisine en bois blanc,

1 marmite en fonte, 3 casseroles, un seau.

Toutefois, l'acquisition d'un mobilier devra être faite, dès à présent, dans les communes où la direction de l'école serait confiée à un instituteur ou à une institutrice qui débuterait dans son emploi.

Les localités où il n'y a pas de mutation d'instituteur ou d'institutrice recevront également la subvention de 300 fr., dès qu'elles se décideront à acquérir le mobilier à l'usage personnel du maître ou de la maîtresse. (l’Ordre et la Liberté)

 

Octobre 1863   -   Des incendies.     -   Lundi 19 du courant, vers 10 heures du soir, un incendie, attribué à la malveillance, a éclaté en la commune de Baron, canton d'Évrecy, dans un corps de bâtiment appartenant à un sieur Deschamps.

La perte est évaluée à 1 500 fr. environ. La justice informe.

-       Le lendemain 20, vers 6 heures 1/2 du soir, un incendie, aussi attribué à la malveillance, a consumé une meule de blé et une d'orge, sises à Conteville, canton de Bourguébus, appartenant aux sieurs Le Baron et Frédéric Serrurier. (l’Ordre et la Liberté)

 

Février 1866   -  Par arrêtés.   -   M. le préfet du Calvados, sont nommés :

-  Maire de la commune de Saint-Eugène, M. Lelièvre ( Alexandre ), adjoint, conseiller, en remplacement de M. Lelièvre (Jacques), décédé.

-  Adjoint de la commune de Saint Eugène, M. Faillebarbe ( Jean-Désiré ), conseiller municipal.

-  Maire de la commune de Conteville, M. Després ( Louis ), conseiller municipal, en remplacement de M. Blanchard, décédé.

-  Maire, de la commune de Saint-Pierre-du-Bû, M. Beaudet ( Jean-Louis-Sévère ), conseiller municipal, en remplacement de M. Barbot, démissionnaire.

-  Maire de la commune de Norrey, M. de Boisneville ( Adolphe ), conseiller municipal, en remplacement de M. de Fontenes, décédé. ( Le Bonhomme Normand )

 

Novembre 1866   -   La migration.   -   On ne se rappelle pas avoir vu passer dans notre pays, comme depuis ces jours derniers, autant d'oiseaux venant des contrées septentrionales, surtout des cigognes, des grues et des hérons.

On doit voir là l'indice précurseur d'un hiver précoce et rigoureux.

 

Novembre 1866   -   Les étoiles filantes.   -   Les astronomes comptent sur de magnifiques pluies d'étoiles dans les nuits des 12 et 13 de ce mois.

A cette époque de l'année, on voit généralement un grand nombre d'étoiles filantes. Mais on ne verra pas, dit-on, avant la fin du siècle, un spectacle céleste aussi brillant que celui de cette année.

 

Janvier 1867   -   Le froid.   -   la soirée et une partie de la nuit de samedi à dimanche dernier ont été marquées par une température exceptionnelle.

Il est tombé, pendant plusieurs heures consécutives une sorte de pluie fine et glacée qui a converti nos rues et nos places publiques en une véritable mer de glace, sur laquelle les mieux aguerris ne parvenaient que fort difficilement à conserver l'équilibre. Aussi les chutes ont-elles été nombreuses.

Plusieurs d'entre elles ont donné lieu à des accidents plus ou moins graves.

 

Janvier 1867   -   La neige.   -   Pendant deux jours, mais principalement dans la nuit de mardi à mercredi dernier, la neige est tombée en grande abondance, tant à Caen qu'aux environs.

Les lettres que nous recevons de nos correspondants, nous informent que le même fait s'est produit sur tous les points du département.  

 

Mai 1868   -   Le climat.   -   L'élévation de la température qui n'a cessé de régner pendant la majeure partie du mois qui se termine, est un événement assez rare dans nos climats, où la chaleur n'atteint son maximum que vers le mois de juillet.

Voici à cette occasion la nomenclature des plus fortes chaleurs observées depuis un siècle et demi :

En 1702, le thermomètre monta  à 39 degrés centigrades au dessus de zéro.

En 1753 et 1793, à 38 degrés.                                                                                                                      

En 1825, à 37 degrés.

En 1800 et en 1830, à 36 degrés.

La moyenne de la chaleur des étés et de 30 degrés. Cette moyenne à presque été atteinte dans la dernière quinzaine de mai 1868.

 

Juillet 1868   -   L'orage.    -   Nous recevrons de tous les points du département, des lettres relatant les dégâts occasionnés par les orages de samedi et dimanche.

À Honfleur, la foudre est tombée dans une propriété plantée, située rue Bourdet.

A Conteville, la grêle a tombé avec tant de violence, qu'un nombre considérable de carreaux du presbytère ont été brisés.

A Villerville, le tonnerre est tombé sur une maison que les locataires devaient occuper le lendemain. La majeure partie des fenêtres ont été brisées, et les boiseries intérieures arrachées. On évalue la perte à 400 francs environ.

Dans une maison de la même commune, plusieurs sacs de chaux vive se sont subitement enflammés, et auraient déterminé un grave incendie, si les habitants de ce quartier n'avaient apporté de prompts secours.  

 

Août 1868   -   Des fouilles.   -   A Conteville, à la suite des fouilles pratiquées dans le Val-des-Dunes, on a découvert des cercueils en pierre, des squelettes parfaitement conservés et une grande quantité d'ossements.

Une délégation de la Société des Antiquaires de Normandie a dû se rendre sur les lieux.

Tout fait supposer que ces débris humains auraient été enfouis en cet endroit lors de la conspiration des barons normands contre Guillaume le Batard, en 1047.  

 

Octobre 1868   -   Les fouilles.   -   La Société des Antiquaires de Normandie ayant cessé de faire opérer des fouilles dans le Val-es-Dunes, sur le territoire de la commune de Conteville, le propriétaire de ce terrain va les continuer pour son propre compte.

Voilà une bonne occasion pour les amateurs d'antiquités d'augmenter leurs collections.  

 

Juin 1875   -   Les blés.  -  Les blés augmentent, non pas que dans nos contrées la récolte soit compromise, au contraire, mais parce que les nouvelles du Sud et du Sud-Est font craindre une grande déception dans le rendement.

 

Juin 1875   -   Assassinat.  -  Mardi, une veuve Hébert, surnommée la mère Piqué, a été trouvée assassinée dans son domicile, à Conteville.

L'assassin est Alphonse. Quesney, journalier à Conteville, il est venu pour ainsi dire, raconter les faits à la gendarmerie. Il paraît ne pas jouir de toutes ses facultés. Il aurait, d'après sa déclaration, tué cette malheureuse femme, parce qu'elle lui avait jeté un sort qui le faisait énormément souffrir.

 

Avril 1880  -  Accident de voiture.  -  Dimanche, M. Jacquette, huissier à Troarn, revenait de Conteville, en cabriolet, avec son clerc et M. R…...., propriétaire à Cabourg. A deux kilomètres de Conteville, le cheval s'abattit, et les brancards se rompirent. M. Jacquette et son clerc furent jetés hors de la voiture et n'eurent aucun mal, mais M. R........... a été assez sérieusement blessé, sa tête ayant porté sur le rebord de la capote.  

 

Novembre 1881  -  L’hiver.  -  D'après de récents avis des diverses, agences météorologique les plus dignes de foi, l'hiver de cette année sera l'un des plus rigoureux du siècle, du commencement de décembre à la mi-février, le froid serait très vif, la neige est déjà apparue dans l’Est de la France. Elle est tombée dimanche à Lisieux.

 

Novembre 1881  -  Instruction primaire.  -  Un décret porte que chaque commune va recevoir une subvention extraordinaire destinée à lui rembourser la somme qu'elle doit prélever sur ses revenus ordinaires pour la gratitude de l'instruction.

 

Novembre 1881  -  Tentative d’incendie.  -  Lundi, une tentative d'incendie, dont l'auteur est inconnu, a eu lieu au domicile de M. Jules Cousin, propriétaire à Conteville. On a découvert dans le grenier une demi-botte de paille dans laquelle était placée une mèche à amadou, avec 45 allumettes de fraude liées autour. Le feu avait été mis à cet engin, mais M. Cousin a été assez heureux de s'en apercevoir et a pu empêcher que cet incendie ne se propage dans le grenier.

 

Juillet 1889.   -   Danger des armes à feu.   -   Le sieur Victor Antoine, 38 ans, débitant à Conteville, tirait des coups de revolver pour fêter le 14 Juillet. Ayant tiré plusieurs coups de son arme, il rentra chez lui pour la recharger, mais il restait un coup de chargé et ce coup ayant parti, alla frapper à une main la dame Victor.

La balle a été extraite, l'état de la dame Victor est assez satisfaisant. ( Bonhomme Normand)

 

Mai 1890  -  Vache furieuse.  -  Dernièrement, une vache nouvellement vêlée, appartenant à la femme Delahaye, cultivatrice à Conteville, effrayée par un chien, s'est jetée sur cette femme, l'a soulevée avec ses cornes, prises sous le menton, et l'a collée contre un mur, en lui faisant une grande ouverture au côté gauche du cou. Le mari a eu beaucoup de peine à dégager sa femme, la vache la tenant comme clouée contre la muraille. On espère, malgré la gravité de la blessure, que la femme Delahaye guérira. 

 

Février 1891  -  La fraude sur les beurres.  -  Samedi, à Honfleur, procès-verbal a été dressé contre la femme Lecerf, née Victorine Besnard, cultivatrice à Contevillle, dont le beurre contenait 25 p. 100 de jus de carottes, et contre la femme Constant Langlois, née Delphine Maurice, cultivatrice à Manneville-la-Raoult, qui avait mêlé de la graisse au beurre qu'elle mettait en vente sur le marché.  

 

Juin 1897  -  Deux ouvriers asphyxiés dans un puits.  -  Dimanche, dans la matinée, à Conteville, près Argences, Eugène Antoine fils, 19 ans, ouvrier puisatier, est descendu, malgré la défense de son père, dans un puits en construction pour le compte du sieur Samson, propriétaire à Caen, et dans lequel, la veille, on avait fait partir des mines. A peine était-il au fond qu'il tomba asphyxié, par suite du dégagement du gaz provenant de la poudre de mine. 

Les sieurs Eugène Robert, 68 ans, maçon, et Théodore David, 27 ans, adjoint de Conteville, qui se rendaient à la messe, furent appelés par Antoine père. Robert se fit descendre dans le puits, mais lui-même est tombé asphyxié. David, à son tour, voulut porter secours à ce dernier, il fallut presque aussitôt le remonter. Il était sans connaissance. Les deux cadavres ont été ramenés quelques heures plus tard par le sieur Jean Manarck, 42 ans, journalier, qui était descendu dans le puits après avoir pris toutes les précautions nécessaires.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1900   -   Tombé de cheval.  -  Le sieur Victor Chmid, 19 ans, domestique à Conteville, près Bourguébus, était monté sur un des chevaux qu'il conduisait au piquet. L'animal, faisant, soudain, un brusque écart, Chmid est tombé, se faisant de graves blessures. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1901   -   Mauvaise mère.   -   La gendarmerie de Moult a arrêté la fille Berthe Mafry, 23 ans sans profession demeurant à Conteville, pour mauvais soins donnés à son enfant de 18 mois. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1901   -   Mort d'insolation.  -  Le sieur Désiré Délande, 60 ans, journalier à Conteville, près Argences, se trouvant incommodé par la chaleur en fauchant, alla imprudemment s'asseoir en plein soleil. Transporté chez lui, il rendait bientôt le dernier soupir, il avait été frappé d'insolation.

— Le sieur Ferdinand Lefèvre, journalier à Rots, travaillait dans la campagne, à Bretteville-l'Orgueilleuse. Pris d'une indisposition il a expiré aussitôt.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Pauvre vieux.    -   Un vieillard de 91 ans, le sieur Pierre Lecuyer, demeurant à Conteville, près Bourguébus, gardait ses vaches dans un champ, lorsque l'une d'elles se jeta sur lui et le blessa à la jambe grièvement. 

A cause du grand âge du blessé, son état inspire de grandes inquiétudes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1920  -  Le métier de voleur de vaches.   -   Une vache avait été volée, la nuit, à M François, cultivateur à Conteville, canton de Bourguébus. II soupçonna un boucher venu récemment s'établir à Bissières, M. Albert Dubosq. Ce dernier, interrogé, avoua qu'il était bien l'auteur du vol et restitua l'argent, produit de la vente de la viande. 

Il n'en a pas moins été arrêté. Dubosq n'en est pas d'ailleurs à son coup d'essai puisqu'il a été déjà condamné à dix huit mois de prison pour vol de bestiaux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

 Mars 1930   -   La haine plus forte que la mort.   -   Une macabre histoire de vengeance politique vient de se dérouler à Conteville, canton de Bourguébus. Après les dernières elections municipales, celle de M. Chatelais avait été contestée par M. François, cultivateur au bourg. Il y a six mois, avant que le conseil d'etat ait statué, M. Chatelais mourait. Or, ces jours derniers, l'arret d'annulation parvenait au maire de Conteville qui en fit porter copie à M. François. Le lendemain, s'étant rendu au cimetière, Mme Chatelais y trouvait placardée la copie de l'arrêt. Les gendarmes interrogérent M. François qu'il ne fit aucune difficulté pour reconnaître qu'il avait porté le papier, désormais inutile, sur la tombe de son adversaire. Cette vengeance imprévu vaudra à son auteur d'être poursuivi pour violation de sépulture.

 

Mars 1932   -   Profanations.   -   M. Lecoq,  maire de Conteville, canton de Bourguébus, a avisé la gendarmerie de Moult qu'un individu s'était introduit par escalade dans le cimetière du bourg et qui s'était emparé de deux crucifix placés, l'un sur la tombe de Mme Labron, mère de Mme Gasteblé, demeurant à Caen, l'autre sur celle d'une dame Guérin, L'auteur de ces vols serait un cycliste. (Bonhomme Normand)

 

Mars 1932   -   Pauvres petits.   -   A la suite d'une lettre anonyme, les gendarmes de Moult se sont présentés à Conteville, chez un journalier, Almyre Gabéry, 29 ans, qui vit maritalement avec Marie Raudon, 23 ans. L'aîné des enfants, Henri, 7 ans, a été trouvé à peu près nu, grelottant de froid et n'ayant pas mangé depuis le matin, sa petite sœur, Gina, 3 ans 1/2, était accroupie en chemise sur un grabat d'une saleté repoussante.

Après les avoir restaurés, le maire a fait porter ces malheureux enfants à l'Assistance Publique de Caen, Gabéry a déclaré que, faute d'argent, il ne pouvait les soigner ni les nourrir mieux qu'avec du pain sec. A noter que ces parents indignes furent trouvés par les gendarmes dans un débit où ils consommaient paisiblement ! Procès-verbal contre eux, a été dressé. (Bonhomme Normand)

 

Avril 1936  -  Le feu dans la lande.  -  En voulant détruire un tas de tourbe qui le gênait, un ouvrier carrier, Ernest Cordier, alluma du feu sans se préoccuper d'où venait le vent. Le feu se communiqua à des bruyères qui se trouvaient à proximité.  Trois hectares de bruyères appartenant à la commune ont été brûlés. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1948  -   Le écharpe tricolore.   -   En présence de M. Léonard Gille, Conseiller général du canton de Bourguébus, le Conseil municipal de Conteville a offert une écharpe au maire de la commune, M. Glinel. (Source  : Le Bonhomme Libre)

7.   CONTEVILLE   -   La Mairie

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