15 Févtier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CORMOLAIN

Canton de Caumont-l'Éventé

Les habitants de Cormolain sont nommés les Cormolinais et les Cormolinaises.


Mai 1830   -   La peur s'installe : les incendies se multiplient .   -   le 18 mai. Nous venons d'apprendre qu'un incendie a éclaté cette après-midi à Cormolain, commune de notre arrondissement, à 2 lieues environ de Bayeux. Les magistrats sont allés sur les lieux, la gendarmerie les accompagne, le feu est dit-on au milieu du village principal de cette commune.

P. S. Quatre maisons de Cormolain ont été consumées. (Le Pilote du Calvados)

 

Septembre 1842    -  Orage du 30 juin.   -   Le conseil engage . le ministre de l'intérieur à prendre en grande considération la réclamation des communes de Planquery, de la Vaquerie, Cormolain, Sallen, Foulognes et Noron. qui ont souffert de l'orage du 3o juin, et qu'il leur accorde un subside sur le fonds commun. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Avril 1843   -  Nouvelles locales.   -   Les opérations du conseil de révision commenceront dans chaque département a partir du 3 mai prochain. Nous ferons connaître le jour où ces opérations auront lieu pour les cantons de notre arrondissement. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Avril 1843   -  Police correctionnelle.  -   Audience du 4 avril.    Une condamnation de 20 fr. d'amende a été prononcée contre Baptiste Belleval, ouvrier de la commune de Planquery, pour vol de bois au préjudice de M. Joly, propriétaire. 

  Divers vols commis au préjudice des époux Douchin, et du sieur Dufayel, de Cormolain, ont valu 4 mois d'emprisonnement au nommé François-Casimir Bazire, couvreur en paille, demeurant à Planquery. 

  De nombreux vols de bois commis au préjudice de M. De la Boire, de Castillon, ont fait condamner en trois jours de prison Jacqueline Lamoureux, femme Rouelle , journalière de la même commune. 

  Laurent Hurel, marchand de bois, à Cerisy, convaincu d'avoir, vers le commencement de novembre dernier, enlevé deux stères de bois de chauffage, dans la forêt de ce nom, au préjudice du sieur Bailhache, a été condamné en trois mois de prison. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Octobre 1843   -  Police correctionnelles.   -   audiences des 23 et 25 septembre.    Le temps des vacances n'enlève pas aux débats correctionnels de notre tribunal, leur aliment accoutumé ; les délits de chasse, de pêche, de violences et les vols suivent leur cours ; on doit croire même d'après le nombre des arrestations opérées dernièrement sur mandats d'arrêt, que MM. les magistrats de notre parquet sont plus occupés que jamais. Voici le résumé des dernières audiences correctionnelles, qui n'avait pu trouver place dans notre dernier numéro :

 Dans une de ses nuits d'insomnie, de la fin du mois dernier, le nommé Martin, journalier à Cormolain, avait voulu se désennuyer en se livrant à de bruyantes injures et à un tapage violent devant le domicile et à la porte du sieur Martin, propriétaire de cette commune. Cette scène nocturne lui a valu 25 fr. d'amende.

 On n'a que trop souvent l'occasion de signaler les voituriers qui se couchent dans leurs charrettes et qui apportent dans la direction de leurs chevaux l'insouciance la plus déplorable.

Un fait de ce genre a fait traduire devant le tribunal Jacques Beauquet, domestique du sieur Quentin, entrepreneur de roulage à St-Martin-des-Entrées ; il donnait dans sa voiture, attelée d'un cheval entier qui, ainsi laissé à lui-même, se jeta sur une jument montée par une dame Marguet, de la commune de Saint-Pierre-Dumont. Cette dame fut renversée à terre et se fit plusieurs blessures. Le tribunal s'est montré sévère contre ce genre de délit qui se renouvelle si souvent ; il a prononcé contre Beauquet deux mois d'emprisonnement, plus 50 fr. d'amende dont le sieur Quentin a été déclaré civilement responsable. —  Avis aux voituriers imprudents. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1844   -  La commune de Cormolain n'est point intéressée au chemin de grande communication, n° 55.   -  Sur la même proposition de la commission, vu la délibération de la commission du chemin de grande communication, n° 55, de Bayeux à Balleroy, qui demande le classement de la commune de Cormolain au nombre des intéressées audit chemin ; Vu la délibération du conseil municipal de Cormolain, du 12 mai de la même année ; vu la délibération du conseil d'arrondissement de Bayeux qui est d'avis du classement ; vu l'avis contraire de M. le préfet : Considérant que cette commune est déjà classée pour contribuer au chemin de grande communication de Balleroy à Caumont, de Bérigny à Villers et de Thorigny à Cartigny-Tesson, que ses ressources ne suffisent pas pour faire face à ces divers contingents.

Le conseil arrête qu'il n'y a lieu de porter la commune de Cormolain au tableau des commune s intéressées au chemin de grande communication de Bayeux à Balleroy. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Février 1845   -  Nouvelles locales.   -  Samedi dernier, un jeune fermier de Cormolain, en voulant entrer dans la cour de sa maison, a eu le malheur d'être pris entre la muraille et un volumineux tronc d'arbre couché dans une voiture qu'il conduisait, il a été écrasé sur la place. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Février 1846   -  Un crime.   -   Un crime a été commis, samedi dernier, dans la commune de Cormolain. Le nommé Quentin, journalier de cette commune, a été assassiné par deux individus dont les noms ne nous sont pas encore connus. La tête de la victime porte 17 blessures, qui paraissent avoir été faites avec une hache et une alêne.

Les deux assassins et leur mère sont arrêtés et écroués dans la prison de Bayeux. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juin 1846   -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Nous achevons l'analyse , commencée dans notre avant dernier numéro, des affaires criminelles soumises au Jury concernant notre arrondissement. Les trois causes suivantes nous restent à analyser :

  Assassinat.   L'acte d'accusation reproche aux nommés Pierre et Aimable Marie, de Cormolain, d'avoir assassiné l'amant de leur mère, qui fut aussi celui de leur sœur.

Le sieur Quentin, dit l'acte d'accusation, marchand colporteur, parcourait ordinairement les cantons de Caumont et de Torigny, la commune de Cormolain était cependant le lieu où il résidait le plus longtemps. L'instruction révèle on effet que depuis huit ans, il avait des habitudes suivies dans la maison de Madelaine Marie, et que des relations criminelles s'étaient établies entre la fille de cette dernière et Quentin, elles ont même donné le jour a un enfant qui ne vécut que quelques semaines.

La mère survécut peu à son enfant, elle mourut dans le mois de mars 1845. Cependant Quentin avait continué à fréquenter cette maison, et bientôt le bruit public accusa Madelaine Marie d'avoir succédé à sa fille et d’être devenue la concubine de cet homme.

Le 31 janvier dernier, Quentin avait été vu par plusieurs personnes, il paraissait bien portant. Le lendemain, l'un des enfants de la femme Marie se présentait devant l'officier de l'état civil, afin de déclarer le décès de Quentin, mort, disait-il, d'une attaque d'apoplexie. Ce décès si subit éveilla les soupçons. Le maire se rendit au domicile de Madelaine Marie, et à la vue de nombreuses blessures, qui couvraient le cadavre, il ne douta pas que cette mort ne fût le résultat d'un crime.

Madelaine Marie, interrogée par le maire, déclara que ces deux fils, Pierre et Aimable, l'un et l'autre domestiques à Lingèvres, étaient arrivés vers minuit chez elle, qu'ils y avaient trouvé Quentin, qu'une querelle suivie d'une rixe s'était engagée entre eux, et que ses enfants, exaspérés de la conduite de Quentin à leur égard, et dans la crainte que leur inspirait cet homme d'une force prodigieuse, l'avaient frappé avec une violence telle que quelques heures après, il avait cessé du vivre.

La justice se rendit sur les lieux pour constater cette mort violente : elle reconnut qu'une scène terrible avait dû se passer dans l'intérieur de la maison de Madelaine Marie. On trouva étendu sur un lit le cadavre de Quentin, horriblement défiguré, la tête couverte d'une multitude de blessures, on en voyait distinctement quinze sur la figure, et tout son corps était noir de contusions qui attestaient l'acharnement avec lequel ce malheureux avait été frappé. Il avait perdu par toutes ses blessures une immense quantité de sang, on en apercevait des traces sur les murs, le plancher et les meubles de la maison.

Pierre et Aimable Marie donnèrent des explications peu différentes de celles de leur mère. Informés, disent-ils, qu'elle était indisposée, ils étaient partis de Lingèvres, vers 3 heures de l'après midi, ils arrivèrent à Cormolain vers 7 heures et passèrent leur temps dans un de ces cabarets, où ils burent jusqu'à minuit, heure à laquelle ils se rendirent au domicile de leur mère. Ils y trouvèrent Quentin, burent avec lui une bouteille de cidre, puis bientôt une querelle survint et à la suite une rixe dans laquelle pour se défendre ils furent obligés de faire usage de leurs bâtons, qu'enfin effrayés de la force prodigieuse de leur adversaire, ils l'avaient frappé jusqu'à ce qu'il fût hors de combat.

Ils reconnaissent avoir fait toutes les blessures auxquelles Quentin a succombé, mais ils prétendent n'avoir agit que dans un cas de légitime défense, et n'avoir fait usage que de leurs bâtons et d'une souricière qui se serait trouvée par hasard sous leur main.

L'instruction établit que la scène dans laquelle Quentin a perdu la vie, n'était pas le résultat d'une rencontre fortuite, mais bien d'un dessein prémédité. Les deux accusés avaient vu avec chagrin les relations qui s'étaient établies entre leur sœur et ensuite entre leur mère et Quentin, ils avaient même manifesté à cet égard des sentiments de malveillance contre ce dernier, ils savaient que cet homme faisait de mauvaises affaires, et que leur mère s'étant portée sa caution avait été obligée de payer, qu'elle avait même récemment, dans son intérêt, contracté une obligation, ils avaient craint que la fortune de leur mère ne fût bientôt dissipée, et dès ce moment, la mort de Quentin fut résolue. Le prétexte qu'ils mettaient en avant pour expliquer leur voyage à Cormolain, est évidemment mensonger, car au lieu de venir de suite chez leur mère que, disent-ils, ils croyaient être malade, ils s'arrêtent à peu de distance de son domicile et restent à boire depuis sept heures jusqu'à minuit, comme s'ils avaient senti le besoin de doubler leur forces et leur courage en s'excitant par des liqueurs fortes.

Ils entrent chez leur mère au milieu de la nuit, afin, sans doute, de surprendre leur ennemi, et c'est ce qui a eu lieu, car si Quentin eût pu se défendre, il était d'une force telle que ses adversaires auraient porté des marques de ses coups. Or, les accusés n'ont pu indiquer aucune trace de la lutte.

Les blessures auxquelles Quentin a succombé ne paraissent pas non plus être le résultat de coups de bâton, ni produites par une souricière, mais, au contraire, faites avec un instrument tranchant et de forme arrondie, comme une hache. Or, on a saisi une hache au domicile de Madeleine Marie, sur le manche on a remarqué l'empreinte d'une main ensanglantée, et le tranchant parait avoir été enfoncé dans la terre, afin sans doute de faire disparaître le sang qui s'y était attaché. On ne saurait d'ailleurs mettre en doute la résolution de donner la mort à Quentin, en présence des nombreuses blessures et contusions dont le cadavre de ce malheureux était couvert. Quentin a donc péri victime d'un attentat prémédité contre lui depuis longtemps.

En conséquence de ces faits, les deux frères Marie étaient accusés d'avoir volontairement et avec préméditation donné la mort à Quentin.

Le jury a rendu en faveur de ces deux accusés un verdict d'acquittement. Défenseurs, Me Varin et Delile. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mai 1847   -  Nouvelles locales.   -  M. Suzanne, instituteur à Agy, vient de recevoir une médaille de bronze, M. Patry, à Cormolain et Mlle Lejeune, à Caumont, ont obtenu chacun une mention honorable.  (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1847   -  Nouvelles locales.   -  Par arrêté du 30 août dernier, M. le ministre des finances a réorganisé les perceptions de Cormolain et de Livry (canton de Caumont), et a nommés titulaires de ces deux emplois, MM. Poulain et Laurent. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Novembre 1853   -   Nouvelles locales.   -   Un meurtre a' été commis vendredi dernier, à six heures du soir, en la commune de Cormolain, sur la personne du nommé Serre Antoine. Voici ce que nous ayons pu recueillir sur les circonstances dans lesquelles ce malheureux événement, a eu lieu.

Les sieurs Gautier et Serre, tous deux habitant Cormolain, vivaient depuis longtemps en fort mauvais rapports de voisinage, il y avait eu déjà entre eux diverses voies de fait d'une certaine gravité. Il parait qu'une rencontre eut lieu vendredi, devant l'habitation de Gautier, entre la femme de ce dernier et le malheureux Serrer. Une lutte d'injures et de coups se serait alors engagée, quand Gautier, appelé par sa femme, serait sorti de sa maison, armé d'un couteau et se serait joint à elle pour terrasser Serre et le frapper de plusieurs coups de son couteau. Par suite de l'arrivée et de l'intervention de plusieurs personnes, cette lutte acharnée se termina, et Serre, tout sanglant, fut porté en son domicile où il expira au bout de deux heures.

Serre passait, à ce qu'il paraît, dans le pays pour un brave homme, il avait gagné le jour même un procès qu'il avait avec Gautier. Louis Gautier est un vieillard âgé de 78 ans au moins. Sa femme et lui se sont d'eux-mêmes constitués prisonniers entre les mains de la gendarmerie. Le même jour la justice de Bayeux s'est rendue sur les lieux pour s'y livrer à une information minutieuse. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Février 1854   -   Cour d'Assises du Calvados.   -   Présidence de M. le conseiller Courtoise.  -  Audience du 9 février.

Meurtre et complicité de meurtre — Deux vieillards, le nommé Louis-François Gautier, propriétaire âgé de 74 ans et la nommée Françoise-Louise Rupallay, femme Gautier, âgée de 75 ans, ayant demeuré pendant 32 ans à Moutrabot (Manche), et, maintenant arrondissement de Bayeux, comparaissent devant le jury.

Le siège du ministère public est occupé par M. Champin, substitut du procureur-général ; M. Gustave Delangle a pris place au banc de la défense et est chargé à la fois des intérêts des deux époux. Voici les charges révélées par l'acte d'accusation contre François Gautier et sa femme :

Les époux Gautier sont venus se fixer, il y a environ deux ans, à Cormolain, ils avaient pour voisins immédiats les époux Serre. Des querelles s'élevaient journellement entre les deux ménages Serre était d'un caractère doux et facile, mais railleur, il se contentait d'adresser des plaisanteries aux époux Gautier. Ceux-ci, au contraire, qui se sont fait, à Cormolain, une réputation de violence et de méchanceté, accablaient Serre d'injures et de menaces. Bien souvent Gautier s'était écrié qu'il tuerait Serre soit d'un coup de fusil soit d'un coup de croissant à tailler les haies, soit d'un coup de couteau de boucher dont il se servait pour saigner ses porcs. Ces menaces avaient été rapportées à Serre qui n'avait pas voulu les croire sérieuses. Elles devaient pourtant se réaliser pour son malheur.

Le quatre novembre dernier vers six heures du soir, Serre se rendit à son étable portant de l'eau à ses Vaches dans un seau et une cruche de bronze. En passant comme il était obligé de le faire devant la porte de ses voisins, une querelle s'engagea entre lui et la femme Gautier. Un voisin entendit cette femme lui adresser les plus grossières injures, suivant son habitude, lui ne répondait pas.

Un instant après, elle cria à un mari, « Gautier, sors donc, il me cailloue, il va me tuer à coups de cailloux. » Cependant, Serre continuait à ne point répondre. Alors aucun bruit de lutte ni de coup de pierre ne se faisait entendre. « Attends, répondit Gautier, que je prenne mon grand couteau et que je tue ce gueux-là. » En même temps, il sortit et l'on entendit le bruit d'une lutte entre Serre et les époux Gautier.

Des voisins accoururent ils trouvèrent Serre étendu sur le dos et baignant dans son sang : Gautier était sur lui et brandissait son énorme couteau de boucher, la femme Gautier était debout et ne prenait plus partit la lutte.

Sur ces entrefaites, la femme Serre arriva. A sa vue la femme Gautier se jeta sur elle pour la frapper, mais elle fut repoussée d'un coup de fouet. On sépara les femmes et on transporta le malheureux Serre dans sa maison, où il expira, dans la soirée, sans pouvoir faire connaître les détails du crime auquel il succomba. il était atteint de neuf coups de couteau, dont deux, au rapport des médecins, ont dû lui être portés tandis qu'il était encore debout. Les sept autres blessures ont dû lui être faites alors qu'il était déjà renversé à terre. Parmi ces dernières, deux pénétrant dans le ventre, avaient divisé l'intestin et étalent nécessairement mortelles.

Serre a été tué par Gautier, et la femme Gautier s'est rendue complice de ce crime. C'est elle qui a appelé son mari et qui l'a aidé à renverser leur victime. Pendant l'agonie et même après la mort du malheureux Serre, cette femme l'injuriait encore et manifestait sa joie du meurtre qui avait été commis. Il est faux ( Comme elle l'a prétendu ) que Serre l'ait frappée à coups de pierres, en effet, les témoins qui l'on entendue crier, sans la voir, auraient entendu le bruit des coups s'il lui en avait été porté. D'ailleurs, elle a été visitée par un médecin et il a été constaté que les seules contusions dont elle portait les traces avaient été produites par les coups de fouet qu'elle avait reçus de la femme Serre.

Quant à Gautier, il prétend qu'il n'a agi qu'à son corps défendant et qu'il a été frappé d'abord à coups de pierres. En effet on a trouvé sur lui des traces de coups, mais cependant il s'est armé avant d'avoir été frappé et quand il a tué Serre, celui-ci était renversé et, par conséquent, hors d'état de se défendre. D'ailleurs, Serre, qui n'avait pas frappé la femme Gautier, n'aurait point frappé Gautier non plus, si celui-ci, qui était sorti muni d'une arme redoutable, n'avait porté les premiers coups.

En présence des charges accablantes du débat, les accusés, par leur altitude, par leurs récriminations, par leurs injures même envers les témoins, se sont destitués de l'intérêt qui pouvait s'attacher à leur vieillesse.

La déposition du respectable curé de la commune, qui avait assisté Serre à ses derniers moments et reçu de lui la révélation du crime dont il périssait victime, a fait sur l'auditoire la plus vive impression et porté le dernier coup au système de défense mis en en oeuvres par les accusés.

Après le résumé de M. le président, le jury est entré dans la chambre de ses délibérations et en a rapporté, au bout d'un quart d’heure, un verdict de culpabilité sur toutes les questions posées.

Le greffier ayant, donné lecture de la déclaration du jury, la veuve de la victime, la dame Serre qui, dans le cours du débat, s'était constituée partie civile, a réclamé contre les époux Gautier six mille francs de dommages-intérêts.

Après observations de la part des avocats tant de la partie civile que des accusés, la Cour, statuant sur l'intérêt public et privé, a condamné les époux Gauthier à la réclusion perpétuelle, et en 1 500 fr. de dommages intérêts envers la veuve Serre. (source Le Journal de Honfleur)

 

Janvier 1856   -  Nouvelles locales.   -   Le 28 décembre dernier, les époux Guesnel, meuniers à Cormolain, s'étaient rendus au marché de Caumont, laissant seul dans la maison leur enfant en bas age. A leur retour, ils l'ont trouvé broyé sous une des roues du moulin. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Mars 1856   -   Nouvelles du matin.  -  Le Recueil des Actes de la préfecture contient l'avis suivant :

« Le nommé Ménard (Jean), charpentier, demeurant à Cormolain, donnant depuis quelque temps des signes d'aliénation mentale, a quitté son domicile, le dimanche 10 février dernier, et s'est dirigé vers Bayeux, où il a dû séjourner deux ou trois jours. Depuis ce temps, malgré les recherches faites par sa famille, on n'a pu découvrir sa trace.

Il est âgé de 37 ans, taille d'environ 1 m. 560 mil. Il était vêtu, au moment de son départ, d'une blouse en toile bleue, d'un gilet rayé en laine, d'un pantalon de droguet et gros bleu et d'un chapeau, il était chaussé de souliers à moitié usés, et avait un mouchoir en soie également usé.

Il éprouve un peu de difficulté à s'exprimer, et sa démarche est celle d'un homme pris de boisson. » (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Septembre 1860   -  Par arrêtés de M. le préfet du Calvados, en date du 23 août : 

- M. Guiton, élève sortant de l'École normale, est nommé instituteur-suppléant à Cormolain, en remplacement de M. Patry, auquel un congé est accordé.

- M. Vicq, élève-maître breveté, est nommé instituteur-suppléant à Saonnet, en remplacement de M. Claye.

- M. Vautier, élève-maître breveté, est nommé instituteur suppléant à Sommervieu, en remplacement de M. Bazire. ( L’Ordre et la Liberté)

 

Janvier 1867   -   Le froid.   -   la soirée et une partie de la nuit de samedi à dimanche dernier ont été marquées par une température exceptionnelle.

Il est tombé, pendant plusieurs heures consécutives une sorte de pluie fine et glacée qui a converti nos rues et nos places publiques en une véritable mer de glace, sur laquelle les mieux aguerris ne parvenaient que fort difficilement à conserver l'équilibre. Aussi les chutes ont-elles été nombreuses.

Plusieurs d'entre elles ont donné lieu à des accidents plus ou moins graves.

 

Janvier 1867   -   La neige.   -   Pendant deux jours, mais principalement dans la nuit de mardi à mercredi dernier, la neige est tombée en grande abondance, tant à Caen qu'aux  environs.

Les lettres que nous recevons de nos correspondants, nous informent que le même fait s'est produit sur tous les points du département.

 

Avril 1870   -   Fait divers.   -   Le 26 de ce mois, le nommé  Charles Le Bœuf, âgé de 53 ans, propriétaire à Cormolain, a été trouvé pendu dans sa cave, à l'aide d'une corde. Ce suicide est attribué à un dérangement mental.  

 

Avril 1870   -   Fait divers.   -   Les mans ont déjà commencé leurs ravages printaniers, les hannetons vont bientôt sortir de terre. Nous recommandons tout spécialement la destruction de ces coléoptères qui, l'année dernière, ont causé aux agriculteurs des pertes qui se chiffrent par des millions de francs.

 

Mai 1874   -   L’orage.  -  On annonce que la foudre serait tombée, dimanche dernier sur le clocher de l’église de Cormolain, près Balleroy.  

 

Juin 1878   -  Les suites de l’orage.  -  De nouveaux renseignements nous parviennent sur l'orage qui a éclaté la semaine dernière sur le Calvados. A Planquery. canton de Balleroy, les  débats s'élèveraient à 28 000 francs.

Cet orage a causé aux sieurs Lampérière, Lejemble et Tiphaigne, cultivateurs à Cormolain, canton de Caumont, une perte de 5 800 fr., que ne couvre aucune assurance. La foudre est tombée à Montfiquet, canton de Balleroy, chez M. Désiré Bazire, marchand de bois et charbons, et a mis le feu à un tas de sciures de bois.

Plusieurs communes de l'arrondissement de Falaise, ravagées par la grêle, ont demandé la remise totale de leurs impôts.  

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Cormolain, travaux au mur du cimetière, 50 fr.

 

Mai 1888  -  Neuf suicide.  -  Jules-Albert Guénet, 28 ans, occupé chez ses parents, cultivateurs à Blonville, a été trouvé noyé dans une mare. L'enquête a fait connaître que la mort  remontait à quelques minutes seulement et qu'elle était le résultât d'un suicide que l'on ne sait à quoi attribuer.

-   Émile Baudel, 19 ans, domestique à Glanville, a été trouvé pendu dans une haie sur le chemin d'Annebault à Bourgeauville. On ne sait pas pourquoi il s'est donné la mort.

-   Le sieur Jean-Louis Perette, 55 ans, demeurant à Cormolain, s'est pendu à l'aide d'une corde, à une poutre, dans la boulangerie de son père, propriétaire. On ignore la cause du suicide.

-   Le sieur Julien-Esprit Marais, 50 ans, charpentier de navire à Trouville, a été trouvé sans vie, pendu dans son bùcher. C'est encore un suicide que l'on ne sait à quoi attribuer.

-   Le sieur Louis Laville, 19 ans, domestique à Gavrus, a été trouvé pendu dans un bois de M. de Lavau, sis à Missy. Il s'était servi de son mouchoir de poche qu'il avait fixé à une branche de sapin, à 4 mètres de hauteur. C'était un bon sujet et l'on ne peut comprendre les motifs qui l'ont poussé à ce suicide.

-   Le sieur Gustave Dethan, 18 ans et demi, journalier chez ses parents, à Colombiers, a été retiré de la rivière la Seulles. Ce jeune homme avait été vu la Veille par des personnes qui n'ont pu le secourir, au moment où il se jetait à l'eau. Dethap était sobre et bon travailleur, rien ne faisait soupçonner qu'il était disposé à se donner la mort.

-   Un ouvrier, descendu depuis deux jours à l'hôtel d'Alençon, à Lisieux, s’est noyé en se jetant dans un fossé peu profond. Cet homme serait un breton qui a travaillé 20 ans chez M. Parent, couvreur à Vimoutiers, où il était connu sous le nom de Grand René.

-   Louis Bacon, 56 ans, arrêté pour vol, à Caen, avait été conduit à la chambre de sûreté, il s'y est pendu au moyen de ses bretelles. Cet individu, qui ne vivait que de vols, avait subi  de nombreuses condamnations.

-   La nommée Marie Londais, veuve Foucher, 65 ans, demeurant à Périers-en-Auge, a été trouvée noyée dans une mare. Il résulte de l'enquête que la veuve Foucher, étant  en état d'ivresse, a voulu puiser de l'eau dans la mare et s'y est noyée.

 

Mai 1890  -  Mutilation d’animal.  -  Un malfaiteur a fait une coupure sur le trayon d'une, vache appartenant au sieur Le Franc, cultivateur à Cormolain.  

 

Septembre 1892  -  Forçats évadés.  -  Parmi les forçats évadés de la Nouvelle-Calédonie se trouve le nommé Ferdinand Aubert, 38 ans, domestique, né à Cormolain (Calvados),  condamné, par la cour d'assises du Calvados, à 15 ans de travaux forcés, pour vols qualifiés. Aubert s'est évadé en janvier.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1893  - Charivari.  -  Un charivari a eu lieu ces jours derniers à Cormolain, sous le prétexte qu'un meunier de cette commune avait des relations avec une veuve. 

Dimanche, la gendarmerie est intervenue. Elle a surpris une cinquantaine d'individus qui faisaient du tapage devant la maison du sieur Ecolasse, meunier, et a dressé procès-verbal à quatre d'entre eux : Désiré Aimé, 39 ans, journalier à Sallen ; Aimé Ygouf, 31 ans, cultivateur à Cormolain ; Edmond Thomas, 19 ans, cultivateur à Cormolain, et Martin Thomas, 34 ans, cultivateur à Cormolain. Ce dernier soufflait dans un tuyau de gouttière d'un mètre de long en guise de trompette. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1893  -  Pourquoi ?  -  Les jeunes gens de Cormolain, trouvant qu'un Jacques du pays était trop tendre pour l'une de ses voisines et pas assez pour sa femme, lui ont fait un charivari. Procès-verbal ayant été dressé, il y a eu des condamnations à l'amende et même à la prison. 

Le plus curieux, c'est que, dans ce canton, où l'on condamne si facilement les chavariseurs, on ne poursuit pas certain gros bonnet qui a été surpris essayant de tirer deux moutures d'un même sac de grain en pleine halle de Caumont. Pourquoi ? (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1895  -  Départ des conscrits.  -  Le 12 novembre, départ des jeunes gens de la classe 1894 appelés pour un an, le 14, des conscrits appelés pour deux ou trois ans et appartenant à des subdivisions impaires, le 16, des jeunes gens des subdivisions paires. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Janvier 1897  -  Parents, veillez.  -  En l'absence de sa mère, Albert Fontaine, 4 ans, à Cormolain, a mis le feu à ses vêtements en s'approchant trop près du foyer. Malgré des soins  empressés, le pauvre petit est mort quelques heures après l'accident. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1897  -  Noyés.  -  Le sieur Ferdinand Victor, 31 ans, journalier à Cormolain, en réparant, une barrière placée sur le bord de la rivière la Drôme, est tombé à l'eau et s'est noyé. Il laisse une veuve et trois enfants en bas âge. 

— On a retiré du bassin à Ouistreham, le cadavre du sieur Jean Hervé, 30 ans, terrassier. Le corps ne portait aucune trace de violence. On suppose que le malheureux, étant ivre, est  tombé à l'eau. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1898  -  Blessé à la chasse.   -   Comme les sieurs Tirel et Thomas, propriétaires à Cormolain, chassaient à Littry, le sieur Thomas voulut tirer sur une pièce de gibier, mais, malheureusement, le coup atteignit en pleine figure le sieur Tirel, qui se trouvait en face de lui. Son état est alarmant. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1899  -  Coups mortels.  -  Samedi dernier, le sieur Romain Jeanvrin, épicier au bourg avait occupé à diverses réparations de toiture, le sieur Marius Thomas : la journée finie,  vers 6 heures du soir, mécontent du peu de travail de cet ouvrier il lui adressa des reproches suivis, dit-on, d'une bousculade. La riposte ne se fit pas attendre. Quelques moments après, la veuve Marie, occupée à l'épicerie du sieur Jeanvrin, trouva celui -ci étendu dans la cour avec une plaie à la tête (au côté droit, mais plutôt sur le sommet) et saignant ; aidée d'un voisin elle le relèvera et le porta sur son lit. Quant à Thomas, peu soucieux du résultat de son oeuvre, il avait repris le chemin de son village.

Le malheureux Jeanvrin se sentant blessé à mort demanda le prêtre, puis il perdit connaissance et vers  1 heure et demie du matin rendait le dernier soupir. Le dimanche matin Thomas, ne se doutant pas de la mort de Jeanvrin, priait le Garde-champêtre de l'accompagner chez celui -ci pour y reprendre ses outils. Mais, au lieu de cela, il fut invité à se rendre à la mairie ou bientôt les gendarmes arrivèrent et le mirent en état d'arrestation. Il n'y a eu aucun témoin à la scène de violence survenue entre Jeanvrin et Thomas ; aussi se  demande-t-on si celui -ci ne s'est pas cru en état de légitime défense ou s'il a cédé à un mouvement de colère irréfléchi. Lorsqu'on a relevé le sieur Jeandrin on a trouvé près de lui des débris d'une bouteille de gres ayant contenu de l'esprit de sel et le fer à souder dont la poignée de bois était brisée - On rapporte que Jeandrin au moment où on le releva dit " je vais mourir, il m’a donné un coup de marteau sur la tête ". Quant a Thomas il avouerait seulement avoir riposté à un coup de  poing de Jeanvrin en lui lançant à la tête la bouteille  qu'il  tenait à la main ; il ajoute qu'ils étaient tous les deux échauffés par la boisson.

Thomas qui est âgé de 41 ans et père de cinq enfants était assez estimé dans la contrée. Jeanvrin, âgé de 47 ans était veuf et père de quatre enfants ; il passait pour être d'un  caractère violent. Avant de s'établir à Cormolain il avait tenu à Bayeux le bureau de tabac en face la halle.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1899  -  Noces d’or.   -  Jeudi, monsieur et madame Pierre Lorant, de Cormolaln, ont fêté leur 50e année de mariage, entourés de leurs enfants, petits-enfants et amis. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1899  -  Incendies.   -   D'une meule de 2 000 gerbes de blé au sieur Lecanu, à Bazenville. Pertes, 2 600 fr. Assuré. Le feu a été communiqué à la meule par le fils du sieur Lecanu, 7 ans, qui a fait partir un pétard dans la cour de la ferme. 

  A Maisy, d'un corps de bâtiments renfermant 3 000 gerbes de blé et 5 000 bottes de foin, appartenant au sieur Poignon, de Paris, et exploité par la dame Villiers.

  Du bois de Longbost, à Briquebec (Manche, appartenant à l'orphelinat d'Anctoville.

  D'une grange aux demoiselles Behon, à Langrune-sur-Mer. Pertes, 3 000 fr. Assuré.

  De 5 200 gerbes de blé et d'avoine et de 4 000 bottes de paille au sieur Varin, à Billy. Pertes, 7 400 fr. Assuré pour 6 500.

  De 300 mètres de haies au sieur Godey, à Cormolain. Pertes, 200 francs.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1900   -   Noyés.  -   Le sieur John Bolger, 39 ans, chauffeur à bord du steamer anglais, « Turretthil » à Honfleur, est tombé à l'eau en rentrant à bord, le soir. Retiré de l'eau au bout de quelques minutes, le malheureux, malgré tous les soins n’a pu être rappelé à la vie.

-  La dame Marianne, veuve Mauvieil, 63 ans, demeurant à Cormolain, est tombée dans une fontaine où elle lavait du linge et s'est noyée. La malheureuse femme avait été frappée d'une congestion cérébrale. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1901   -   Coups mortels.  -  Samedi dernier, le sieur Marcius Thomas, 41 ans, couvreur, travaillait chez le sieur Romain Janvrin, 47 ans, épicier à Cormolain, près Caumont. Ils  dînèrent ensemble et burent du cidre dans l'après-midi. Vers 5 heures, Janvrin, ayant fait à Thomas des observations sur son travail, une violente querelle  s'éleva entre eux à la suite de laquelle Thomas ramassa ses outils. A ce moment, d'après la déclaration de ce dernier, Janvrin l'aurait frappé de deux coups de poing dans le dos et à la figure. C'est alors que, se considérant en légitime défense, il lança à la tête de Janvrin une bouteille en grès qu'il avait à la main, puis rentra chez lui, sans se douter qu'il l'avait blessé mortellement.

Quelques instants après, la veuve Pierre Marie, que Janvrin employait à son épicerie, trouvait dans la cour située derrière la maison d'habitation Janvrin étendu sur le dos, perdant son sang par une blessure au sommet de la tête. Près de là se voyaient des débris de bouteille en grès, un fer à souder dont le manche en bois était brisé.

Aidée d'un voisin, la veuve Pierre transporta le blessé sur son lit, le malheureux lui dit : « Je vais mourir, il m'a donné un coup de marteau sur la tête ».

La scène n'a pas eu de témoin. On ne sait donc pas au juste lequel de Janvrin ou de Thomas a provoqué l'autre. Thomas est bien estimé à Cormolain, il n'a pas la réputation de se  livrer à la boisson, il est père de cinq enfants.

Janvrin, qui est né à Caen, était, au contraire, d'un caractère violent et s'enivrait souvent, paraît-il. Il était veuf avec trois enfants. Thomas a été arrêté, il sera vraisemblablement poursuivi pour coups ayant déterminé la mort sans l'intention de la donner, Janvrin ayant succombé dans la nuit. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1901   -   L’affaire de Cormolain.  -   Le 12 janvier dernier, Marcius Thomas, 44 ans, couvreur à Cormolain, près Caumont, travaillait chez le sieur Janvrin, 47 ans, épicier dans cette commune. 

L'après-midi, une discussion s'éleva entre eux. Thomas, d'après ses déclarations, fut frappé de deux coups de poing par Janvrin, qui était d'un caractère violent. Ii riposta en lui lançant une bouteille de grès à la tête. II l'aurait aussi frappé avec un fer à souder. Janvrin succomba dans la nuit. Thomas arrêté a tout avoué. La scène n'avait d'ailleurs pas eu de témoins. Thomas est estimé à Cormolain. Il a été acquitté. Défenseur : Me  Dodeman, du barreau de Bayeux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   Une marâtre.   -   Une fille Alphonsine Mauviel, 31 ans, habite la commune de Cormolain, canton de Caumont. Elle était mère de quatre enfants en bas âge et,  comme elle était dans la misère, on lui avait proposé de faire admettre ses pauvres petits à l'hospice de Bayeux. Mais la fille Mauviel avait toujours, refusé, ses enfants étant un prétexté pour l'autoriser à mendier.

Le dernier des enfants, âgé de 2 mois et demi, étant mort, la rumeur publique accusa la fille Mauviel de l'avoir, laissé mourir de faim volontairement.

Le parquet s'est rendu à Cormolain. Il a été constaté que le pauvre petit était mort faute de soins et de n'avoir pas eu l'alimentation nécessaire. Cette fille abandonnait souvent ses enfants, auxquels les voisins donnaient à manger, car. l'argent que la fille Mauviel pouvait obtenir de la charité publique était employé à boire. Elle  a été emprisonnée Bayeux. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Vol d’une vache.  -   Une vache de 400 fr. a été volée à la dame André Aubrée, ménagère à Cormolain, près Caumont-l'Eventé. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   La pluie.  -   C'était lundi la St-Médard. Il a plu un peu partout. En voilà pour quarante jours, s'il faut en croire la légende. Mais nous sommes certains qu'elle mentira.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1904  -   Encore les voleurs de bestiaux.   -   Une vache de 350 fr. a été volée, la nuit, au sieur Pierre Youf, propriétaire à Cormolain, dans un herbage voisin de son habitation.

— On a aussi volé, la nuit, une vache de 350 fr. au sieur Paul Lelièvre, cultivateur à Litteau, près Balleroy.

Comme le lendemain il y avait foire à Saint-Lô, le sieur Lelièvre s'empressa de s'y rendre, mais il n'y retrouva trace ni de sa vache ni de son voleur.

— Une génisse de 280 fr. avait été récemment volée à la dame veuve Letellier, cultivatrice à Cerisy-Belle-Étoile (Orne). L'animal fut vendu 245 fr. à la foire de Briouze où il fut reconnu par le fils de la dame Letellier.

Au signalement fourni par l'acheteur, on présuma que le voleur devait être Octave Voisvenel, 55 ans, journalier à Bernières-Ie-Patry ; il avait été domestique chez un fermier voisin de  la dame Letellier et connaissait bien le pays.

Les gendarmes de Vassy se rendirent chez Voisvenel qui essaya d'abord de nier, puis avoua. Il avait déjà pris, sur les 245 francs, 200 francs pour désintéresser ses créanciers. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1907  -  Accident.  -   Dans la nuit de jeudi à vendredi, Armand Pacary, quittait en voiture son beau-père. Il se trompa de chemin, prit la rivière pour la route et tomba a  l'eau, près du Moulin-Neuf.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1907  -  Vol.  -    Dans la nuit de jeudi à vendredi, des voleurs ont pénétré chez Mme veuve Lepailleur, demeurant au hameau de Pont-Hébert, à Cormolain, et se sont emparés de nombreuses volailles, causant une perte, de 60 fr. à Mme Lepailleur, qui a porté plainte. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

Septembre 1912  -  Accident de bicyclette  -  En sorte en à bicyclette de Cormolain, M. Raymond Barbotte, garde particulier à Sallen, rencontra un attelage qui barrait la route et  emballé dans la descente, M. Barbotte s'en alla culbuter dans le fossé. Il est assez grièvement blessé au front et aux mains. Sa bicyclette neuve est en morceau.

 

Avril 1914  -  Téléphone.  -  Le préfet du Calvados a l'honneur d'informer le public que la mise en service du téléphone à : la Boissière, Merville, Glos, Boissey, Sainte-Marguerite-de-Viette, Epinay-sur-Odon, Benneville-sur-Ajon, Livry, Cormolain, Mesles, a été fixée au 1er mai 1914.  

 

Septembre 1914   -   Meurtrier de son beau-frère.   -   Deux cultivateurs de Cormolain, canton de Caumont, les deux beaux frères, Georges Quintaine, 38 ans, et Pierre Thomasse, 41 ans, se prirent soudain de querelle pendant qu'ils changeaient des bestiaux dans un herbage.

Thomasse, furieux, se précipita sur son beau-frère et lui asséna sur la tête un formidable coup du maillet dont il venait de se servir pour changer ses bestiaux. Malgré les soins qui lui furent prodigués, Quintaine succomba le lendemain. Le meurtrier a été arrêté et écroué à Bayeux. (Bonhomme Normand)

 

Avril 1920  -  Est-ce une vengeance ?   -   Ces jours-ci, au moment où la servante de M. Pelcot, propriétaire à Cormolain, mettait des bourrées dans le feu. une triple détonation se fit entendre et des projectiles volèrent dans l'appartement, où, heureusement, personne ne fut blessé. Trois culots de cartouches furent retrouvés dans les cendres. 

A la suite de ces faits, M. Pelcot a porté plainte contre un individu qui l'a menacé de mort par lettre et par carte postale. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922  -  Dissolution du Conseil Municipal de Cormolain.  -  Par décrets en date du 26 décembre 1922, le Conseil municipal de Cormolain est dissous. Sont nommés membres de la délégation spéciale pour remplir les fonctions de conseiller, municipal  M. Pleintel, instituteur en retraite,  président ; MM. Marie Xavier, et Delarue Léon, propriétaires, membres.

 

Janvier 1923   -  Dissolution.   -  Par décret, la dissolution du Conseil municipal de Cormolain, canton de Caumont, a été prononcée. La délégation spéciale pour remplir, les fonctions de Conseil, est ainsi composée : M Pleintel, président ; MM. Xavier Marie et Léon Delarue, membres.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1923  -  Élections municipales. -  M. Maurice Mathan a été élu maire, samedi dernier, par 11 voix sur 12 votants. M. Alfred Hay a été  élu adjoint.

 

Juin 1929  -  Mort suspecte.  -  La dame blanche Aubraye, née le 3 avril 1880 à La Bazoque, demeurant à Cormolain, a été trouvée par Mme Lepley, morte dans son lit. Comme elle  tenait encore une fiole dans sa main crispée on crut qu'elle s'était suicidée. Mais le docteur Picot, de Caumont, appelé, conclut à une mort naturelle, la fiole en question ne contenant qu'un sirop pectoral.  

 

Juin 1929  -  L'électricité.  -  Depuis le mois d'avril 1928, Cormolain possède le courant fourni par la Société d'Électricité de Caen. Tout dernièrement le « Réseau Rural » a installé l'éclairage public du bourg. Maintenant six lampes s'allumant automatiquement assurent toute la sécurité désirable pour la circulation nocturne. C'est la un véritable progrès qui sera vivement apprécié de tous.  

 

Janvier 1930   -  Plainte.   -   Sur la plainte de M. Edmond Olivier, cultivateur à Cormolain, une enquête tente de trouver un chasseur qui aurait tué son chien à proximité du bois de Grosselande. M. Olivier a désigné l'auteur qu'il soupçonne ; le chien serait évalué à 1 000 francs. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

janvier 1933 - Les routes peu sûres. - L'autre dimanche, vers 21 h., un cycliste, M. Albert Marie, carriers à Saint-Paul-du-Vernay, rentrant de Balleroy, par la route a buté, prés de  Planquery, dans une corde tendue en travers de la route et tenue par deux individus. M. Marie tomba et fut aussitôt terrassé par un troisième larron. Fort heureusement, l'arrivée d'une auto mit les agresseurs en fuite.

Le même soir, à six kilomètres de là, sur la route de Planquery à Cormolain, M. Alfred Aubraye, 22 ans, domestique chez M. Saint, a été accosté par deux malfaiteurs, au lieu-dit Pont-Hébert, qui l'ont fouillé et lui ont pris son porte-monnaie contenant 63 francs.

L'enquête n'a pas encore donné de résultats, les plaintes étant parvenues trop tardivement à la gendarmerie.

 

Mars 1938   -   Le cheptel calvadosien.   -  L'inventaire des animaux de ferme présents dans le Calvados vient de fournir d'intéressants renseignements.

Il y a dans le département 310 590 bêtes à cornes, dont 3 780 taureaux, 18 190 bœufs, 156 030 vaches, etc...

Pour l'espèce chevaline, on compte 40 650 chevaux, dont 31 700 de trois ans et au-dessus. Il existe 62 810 porcs et 24 460 moutons et agneaux. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Une grave affaire, près de Bayeux.   -   A la suite de certaines rumeurs provoquées par les lamentables confidences de la petite victime elle -même, les gendarmes de Caumont-l'Eventé ont été amenés à procéder, dimanche dernier, à l'arrestation de Ernest Honoré, 66 ans, journalier à Cormolain, qui se livrait à des actes révoltants sur la personne d'une de ses fillettes, âgée de 6 ans. L'origine de ces faits particulièrement graves remonte à une date déjà assez lointaine et la santé de la malheureuse enfant semble sérieusement compromise. Honoré, qui a été conduit au Parquet de Bayeux, persiste à nier le véritable crime qui lui est reproché, en dépit des explications précises fournies par l'enfant. Tandis que l'enquête se poursuit activement, l'ignoble individu a été incarcéré à la prison de Caen.

Nous tiendrons nos lecteurs au courant des suites de cette grave affaire. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1948   -   Quand on n’en a pas.   -   Léon Canu, 24 ans, couvreur à Cormolain avait entrepris un travail chez une cliente. Comme il lui manquait une soixantaine d'ardoises, il est allé en quérir, la nuit, dans un tas déposé dans la cour de la propriété de M. Télésphore Honoré, 82 ans, cultivateur. Canu a reconnu son indélicatesse. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Un cavalier trop empressé.   -   Après avoir rendu visite à sa sœur demeurant à Cormolain, Mme Odette Lecoq née Hurel, 26 ans, ouvrière agricole à Sallen, regagnait son domicile à bicyclette en compagnie de Raymond Mahieu, 25 ans, journalier à Planquery.

En cours de route celui-ci offrir à la jeune femme un apéritif. Puis, toujours en cours de route, le galant cavalier aurait abusé, par violence de sa compagne. Tout en reconnaissant l'essentiel des faits, Mahieu, qui se défend d'avoir employé la force, n'en a pas moins été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Les pompiers de Cormolain ont arrosé leur auto-pompe.  -   Une auto-pompe achetée par la commune à la ville d'Isigny a été livrée au lieutenant Guibert, commandant la subdivision, par le lieutenant Duchesne et l'adjudant mécanicien Suzanne. Des essais de débit et de pression effectués en présence du maire et du conseil municipal ont  donné entière satisfaction.

De cordiales agapes réunirent ensuite les pompiers et le conseil d'administration de l'Amicale. A l'heure du champagne et des liqueurs, les convives firent un succès à un toast plein d'à-propos du lieutenant Duchesne. Et chacun se donna rendez-vous aux épreuves du brevet sportif du sapeur-pompier qui se dérouleront à Isigny le 24 juillet. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Juin 1949   -   Un enfant mortellement blessé à Cormolain.  -   Le jeune Laville était monté sur une étagère dans le magasin de ses parents, charcutier à Cormolain. Sur le point de tomber, le bambin voulu se rattraper à une machine à couper le jambon mais la poignée de la manivelle de l'engin l'accrocha au passage et lui ouvrir la tête.

L'enfant décédait presque aussitôt des suites une facture du crâne. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   La foudre incendie un baraquement à Cormolain.   -    Mardi, aux premières heures de la matinée, un violent orage à causé la destruction d'un baraquement occupé par les époux Jules Leneveu, déjà sinistré totaux de Saint-Germain-d'Elle, et la famille Eugène Lange.

Les pompiers de la commune et ceux de Caumont n'ont pu que préserver les habitations voisines dangereusement menacées. Les dégâts sont importants. ( Le Bonhomme Libre )

CORMOLAIN  -  L'Entrée du Bourg

CORMOLAIN (Calvados)  -  L'Église

CORMOLAIN  -  Le Pont

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