1er Mai 2025 |
UN SIÈCLE D'HISTOIRE
DU CALVADOS |
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COULIBŒUF |
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Canton de Morteaux-Coulibœuf |
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Le mardi 27, à Coulibœuf. -
Le mercredi 28, à Bretteville-sur-Laise. -
Le jeudi 20, à Harcourt. -
Le mardi 5 juillet, à Falaise, première division. -
Le mercredi 4, à Falaise, deuxième division. ( Journal de
Falaise )
Février
1845
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Allumettes chimiques.
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Un
incendie dont les suites auraient pu devenir fort graves a failli
éclater, la semaine dernière, dans le presbytère de l'une des
communes du canton de Coulibœuf, arrondissement de Falaise. Le
desservant de cette commune avait eu l'imprudence d'enfermer une boîte
d'allumettes chimiques dans un tiroir de sa commode déjà
surabondamment rempli d'objets d'habillement, un frottement intérieur,
mais d'abord inaperçu, s'effectua, les allumettes, s'enflammèrent
aussitôt, et lorsque quelque temps plus tard, le curé sorti de sa
demeure, remonta dans sa chambre, une partie de la commode était déjà
en feu. Si le fait eût eu lieu pendant l'office, la maison curiale fût
vraisemblablement devenue la proie des flammes. Avis
aux personnes assez mal inspirées pour mettre des allumettes chimiques
dans des tiroirs, et en contact avec des matières qui sont facilement
inflammables. Indépendamment
de ce fait porté à notre connaissance par l'un de nos correspondants,
nous en pouvons encore citer un autre que la Gazette des Tribunaux
d'hier nous apporte et dont les conséquences ont été bien autrement
déplorables.
Jeudi
dernier, dans la matinée, un vieillard, le sieur Louis Fauque,
demeurant à Cavaillon (Vaucluse), se sentant atteint d'un violent mal
de tête voulut se diriger du côté de la porte de sa chambre, qui
était fermée, pour sortir et prendre l'air : les forces lui
manquèrent, et il tomba à la renverse. Dans cet état et par l'effet
de sa chute, des allumettes chimiques qu'il avait dans sa poche prirent
feu et enflammèrent aussitôt ses vêtements. Quelques
instants après, lorsque ses voisins ayant aperçu une fumée épaisse
s'échapper par les fissures de sa croisée, et croyant à un incendie,
vinrent à son aide, ce malheureux
vieillard était gisant à terre, sur le point de rendre le
dernier soupir, il avait les deux jambes entièrement calcinées, le
bas-ventre ainsi que le côté droit à demi consumés. Malgré
l'extrême gravité de ses brûlures, le sieur Louis Fauque a pourtant
vécu encore trente-six heures dans des souffrances épouvantables.
(Pilote.) (source : L’Indicateur de Bayeux)
Septembre 1846 - Conseil Général du Calvados. - Il émet le vœu que des brigades de gendarmerie soient établis à BalIeroy, Coulibœuf, Trouville, Blangy, Mezidon, Vassy et Pont-Farcy. Quant au vœu du conseil d'arrondissement tendant a obtenir un secours du gouvernement pour divers monuments, le conseil ne voit aucune difficulté pour le donjon de Falaise et l'église Saint-Pierre de Lisieux, classés au nombre des monuments historiques, mais quant à l'église Trouville dont la construction est évaluée à 139 000 fr. dont 60 000 fr. sont réalisés en votes et souscriptions et dont le reste serait un fardeau énorme pour la commune, il émet le vœu qu'un secours suffisant soit sollicité du ministre des cultes, et quant à l'église de Dozulé, monument d'art et de goût, que le ministre de l'intérieur soit prié d'accorder des vitraux peints. (source : Journal de Honfleur)
Ryes, Trévières, Creully, Tilly, Évrecy, Bény-Bocage, Condé-sur-Noireau, Coulibœuf, Orbec. J'invite
les corps municipaux de ces cantons à se reporter aux instructions qui
leur ont été données aux n° 2 et 9 du Recueil. Les communes des 28
cantons ayant fait leurs propositions peuvent, vu l'urgence, considérer
l'organisation comme approuvée et la faire fonctionner. Le Préfet
attend la très prochaine nomination des officiers, qui est soumise à
l'institution par l'Empereur. (Source : L’Indicateur de Bayeux)
Juillet 1855 - Récompense. - M. le Ministre de l'intérieur vient d'adresser à l'Empereur le rapport sur les actes de courage et de dévouement qui lui ont été signalés pendant le 2e trimestre de 1855, et qui lui ont paru mériter des récompenses. Le
nombre des personnes désignées comme ayant droit à dés médailles
d'honneur s'élève à 185 : on y voit figurer plusieurs enfants. Parmi
les personnes qui ont reçu ces récompenses, nous remarquons, comme
appartenant à notre département. M. Lemoine (François-Hippolyte),
brigadier de gendarmerie à Coulibœuf; le 12 avril 1855, a exposé ses
jours pour sauver une femme infirme tombée dans la Dives, a déjà
obtenu une médaille en argent de 2e classe : médaille en
argent de 1er classe.
(Source : Le journal de Honfleur)
1857 - La fusion. - La commune de Morteaux-Coulibœuf est née de la fusion des deux communes de Morteaux et de Coulibœuf en 1857.
Janvier
1863 -
Un accident. - Le
2 de ce mois, à huit heures du soir, au moment où deux trains se
rencontraient dans la gare de Coulibœuf, le sieur Auguste Geslin,
employé du chemin de fer, attaché à cette gare, l'ayant traversée
pour s'acquitter d'une mission auprès de l'un des conducteurs, a été
renversé par une des locomotives dont une roue lui a écrasé les
pieds.
Novembre
1866 -
La migration.
- On ne se
rappelle pas avoir vu passer dans notre pays, comme depuis ces jours derniers,
autant d'oiseaux venant des contrées septentrionales, surtout des
cigognes, des grues et des hérons. On doit voir là l'indice précurseur d'un hiver précoce et rigoureux.
Novembre
1866 -
Les étoiles filantes.
- Les
astronomes comptent sur de magnifiques pluies d'étoiles dans les nuits
des 12 et 13 de ce mois.
Janvier
1867 -
Le froid.
- la soirée
et une partie de la nuit de samedi à dimanche dernier ont été
marquées par une température exceptionnelle. Il
est tombé, pendant plusieurs heures consécutives une sorte de pluie
fine et glacée qui a converti nos rues et nos places publiques en une
véritable mer de glace, sur laquelle les mieux aguerris ne parvenaient
que fort difficilement à conserver l'équilibre. Aussi les chutes
ont-elles été nombreuses. Plusieurs d'entre elles ont donné lieu à des accidents plus ou moins graves.
Janvier
1867 -
La neige.
- Pendant deux
jours, mais principalement dans la nuit de mardi à mercredi dernier, la
neige est tombée en grande abondance, tant à Caen qu'aux
environs. Les
lettres que nous recevons de nos correspondants, nous informent que le
même fait s'est produit sur tous les points du département.
Août
1870 -
Mobilisation. -
La
garde mobile du Calvados, formant un effectif de plus de 6,000 hommes,
est définitivement constituée, elle comprend quatre bataillons,
divisés en huit compagnies chacun. Le
premier bataillon, composé des cantons de Balleroy, Bayeux, Isigny,
Ryes, Trévières, Creully, Douvres et Tilly-sur-Seulles, et le
quatrième bataillon, composé des cantons de;
Caumont, Villers-Bocage,
Aunay, Bény-bocage, Condé-sur-Noireau, St-Sever, Vassy et Vire
tiennent provisoirement garnison à Caen. Le
deuxième bataillon, composé des cantons de Bourguébus, Caen (Est et
Ouest), Évrecy, Troarn, Bretteville-sur-Laize, Falaise, Coulibœuf et
Thury-Harcourt, tient garnison Lisieux. Le
troisième bataillon composé des cantons de Lisieux, Livarot, Orbec,
Mézidon, St-Pierre-sur-Dives, Blangy, Cambremer, Dozulév
Honfleur et Pont-l'Evêque, tient garnison à
Bayeux.
Juin 1892 - Vols de bestiaux. - Dans la nuit de jeudi à vendredi, un bœuf était volé dans l'herbage de M. Loriot, boucher à Ussy. Samedi, on apprenait que le bœuf avait été vendu la veille au marché de Caen. M. Loriot est rentré en possession de son bien, moyennant une somme de 375 francs, prix que l'acquéreur avait versé entre les mains du vendeur, que l'on croit être un habitant d'Aubigny, qui n'a pas paru chez lui depuis le jour du vol. —Dans la nuit, une vache estimée 400 fr. a été volée dans l'herbage de M. Désiré Landiger, cultivateur à Couliboeuf. Le voleur, un nommé Pierre Devicq, de, Fierville-la-Campagne a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1892 -
Orages et foudre. -
Un orage épouvantable s'est abattu sur la France vendredi
et samedi. Après avoir fait de très sérieux dégâts dans la Manche,
le fléau a A
Caen et dans l'arrondissement, rien
de grave heureusement. A Villers-Bocage cependant, deux vaches
appartenant au sieur Delaunay ont été foudroyées dans un herbage où
elles étaient à pâturer. A
Authie, la foudre a tué un cheval dans un herbage. A Bayeux, elle est
tombée dans les herbages de M. Langlois, boulevard de la Gare. A
Bellefontaine, elle est tombée sur la maison inhabitée appartenant à
Mme Duperron et connue sous le nom de « Maison hantée, ou « Maison du
Diable ». Elle a démoli un tuyau de cheminée et fait deux brèches
assez larges à la toiture.
A
Sully, dans un herbage, une vache appartenant à M. Jacques Lefèvre, de
Ranchy, a été tuée. A
Ver, la foudre est tombée chez le sieur Ponty, menuisier, mais n'a fait
que des dégâts insignifiants. Personne n'a été attrapé sauf un
ouvrier qui s'est plaint d'avoir reçu une commotion dans les reins. :
A Crépon, la foudre est tombée sur un veau qu’elle à
tué et sur une maison dont elle a abattu la cheminée. A
Vire, l'orage a été d'une violence inouïe. La foudre a tué
deux personnes sur le champ de foire. Ce sont les sieurs Sourdeval fils,
20 ans, à Saint-Martin-de-Tallevende, et Lechevalier, 50 ans,
cultivateur, demeurant à Pleines-Oeuvres, qui s'étaient retirés sous
les marronniers. Une femme qui se trouvait près d'eux est tombée sans
faire le moindre mouvement, et a été portée à l'hospice. Elle n'est
pas morte, et la paralysie des jambes qu'on a crainte ne se produira
pas. Elle sera quitte pour la peur. Plusieurs bestiaux ont été
foudroyés à Roullours, la foudre, a incendié la ferme du sieur
Briard. Les pertes sont importantes, assuré. La foudre est tombée
également à Neuville, à St-Germain-de-Tallevende, à
St-Martin-de-Chaulieu où elle a tué des bestiaux. A Pont-Erembourg,
elle a mis le feu à la filature Baron-Langlois, mais l'incendie a été
rapidement éteint. Elle est tombée également dans un champ où elle a
brûlé des gerbes de seigle. A
Saint-Pierre-sur-Dives, la foudre est tombée par deux fois sur
l'église, où elle a fait des dégâts considérables, découvrant une
partie de la tour du milieu, crevassant les murs en nombreux endroits et
endommageant la charpente et faisant de grands dégâts dans
l'intérieur de l'église. MM. Lechoisne et Lecerf étaient montés sur
la grosse tour, comme ils en descendaient, Un coup de tonnerre les
renversa. M. Lechoisne se releva avec un bras endolori, M. Lecerf fut
quelque temps avant de reprendre connaissance. Il n'a eu d'ailleurs
aucun mal. Une religieuse qui priait a été renversée sans avoir aucun
mal. La foudre est tombée également sur l'école des garçons et
plusieurs habitations. Dans les environs, il y a eu des gerbes de blé
de brûlées, sur la route de Crèvecoeur, les poteaux du téléphone de
M. Lepetit ainsi que plusieurs peupliers ont été atteints et teillés. A
Victot-Pontfol, le tonnerre est tombé sur une jument, que M. Marie
venait de dételer, elle a été tuée net. A
Méry-Corbon, M. Semaison, l'éleveur bien connu, a eu un cheval de
course, d'une très grande valeur, tué par la foudre dans un herbage. A
Coulibœuf, la foudre est tombée sur un poteau près de
la gare et a interrompu les communications télégraphiques avec
Falaise. A
Urville, la foudre est tombée sur le calvaire en contournant le fût de
la croix, elle a détaché le Christ qui, est resté suspendu par un
bras. Même commune, trois bestiaux ont été tués dans l'herbage de M.
Macé.
Octobre 1894 - Mauvaise journée. - Un déraillement a eu lieu mardi matin, sur la ligne de Cherbourg à Caen, entre la gare de Bretteville-Norrey et la halte de Carpiquet. Deux wagons d'un train de marchandises sont sortis de la voie et l'ont complètement obstruée pendant deux heures et demie. Pas de blessés. Dans la nuit, par suite du brouillard, le train de marchandises 6 519 a tamponné en gare de Coulibœuf la queue d'un autre train de marchandises. Trois wagons ont été brisés et le conducteur du train légèrement blessé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1898 - A propos de Saints. - Les saints de glace, la terreur des horticulteurs, figurant au calendrier les 11, 12 et 13 mars, ne paraissent vouloir faire parler d'eux. Fin de la lune rousse, le 20 mai. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1898 - Imprudence mortelle. - Lesieur Jean Chaumet, 27 ans, gardien à Beaulieu, qui avait fait plusieurs remplacements à la prison de Falaise, était venu, dernièrement, passer une journée de congé chez son ami. Le soir, à neuf heures, il reprenait le train pour Caen. Vers onze heures, on trouvait son corps gisant sur la voie, à 3 kilomètres de Coulibœuf. Relevé avec de graves blessures à la tête, Chaumet fut transporté à la gare et de la à l'hospice de Falaise où il expira sans avoir repris connaissance. On suppose que le malheureux, dont le corps ne portait aucune trace de coups ou de violences, aura voulu imprudemment changer de compartiment en cours de route et qu'il sera tombé la tête la première sur le ballast. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1900 -
Accidents mortels. -
Lundi soir, à
la gare de Coulibœuf, le sieur Griffon, 24 ans, ouvrier des carrières
de l'Ouest, à Perrières, enjamba un marche-pied d'un train qui manœuvrait. A
ce moment, le train recula et le choc en retour fit tomber le malheureux
sur les rails où il fut écrasé, la tête a été broyée. Le sieur
Griffon était marié, il n'avait pas d'enfants. —
Deux ouvriers remontaient des seaux remplis de pierres d'un puits où
était descendu le sieur Louis André, 45 ans, journalier à
Saint-Aignan-de-Cramesnil, près Bourguèbus. L'une de ces pierres venant à tomber atteignit André à la tête et à l'épaule. Remonté sans connaissance, il a été transporté chez lui. Son état est grave. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1901 - Un train qui marche tout seul. - Dans
la nuit de Noël, onze wagons à marchandises, chargés, en station dans
la gare de Coulibœuf, sont partis sans
Janvier 1901 - Le Gui. - Le gui exporté en Angleterre à l'occasion de Noël et du jour de l'An provient en grande partie de la Normandie et de la Bretagne. Il s'envoie dans des caisses en bois à claire-voie. Le gui, payé presque rien par les intermédiaires, est vendu très cher en Angleterre. Cette année, les belles branches ont atteint, à Londres, le prix de 10 f. Pour avoir une petite branche de cette plante porte-bonheur, il fallait débourser 4 et 5 sous. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1903 - Les désespérés. - Le jeune Marcel Bannier, 20 ans, employé à la recette des finances de Falaise, a été trouvé agonisant dans un wagon du train de Caen au Mans, à la station de Coulibœuf. Bannier était malade, il avait dû, il y a quelques années, subir une grave opération à une jambe. Bannier avait quitté sa place il y a quelques jours. Désespérant sans doute de trouver un emploi et appréhendant de rester à la charge de sa mère, en partie paralysée, il s'est tué d'un coup de revolver. Il respirait encore quand le train s'est arrêté, mais, peu de temps après, le malheureux jeune homme expirait. —
Un charpentier de Bourguébus, le sieur Désiré Tribouillard, 44 ans, a
été trouvé pendu dans son atelier. On croit que le mauvais état de
ses affaires l'a poussé à se donner la mort. Tribouillard était, veuf
et laisse une fille en bas âge. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1938 -
Des autorails sur la ligne Falaise-Coulibœuf.
- Par
mesure d'économie, le train qui faisait la navette entre Falaise et
Coulibœuf va être bientôt remplacé par un autorail qui assurera
désormais le service des voyageurs. Seraient conservés cependant, nous assure-t-on, un ou deux trains chargés d'assurer le transport des marchandises sur la ligne de Berjon et jusqu'à, la ligne Caen-Le Mans, par Coulibœuf. (Source : Le Moniteur du Calvados) |
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58. Gare de COULIBOEUF - Embranchement de Falaise |
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