7 Mai 2022 |
UN SIÈCLE D'HISTOIRE
DU CALVADOS |
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COURSEULLES s/ MER |
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Canton de Creully |
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La ligne de raccordement entre l’Ouest et la gare Saint-Martin ne pourra pas être terminée pour la saison des bains, en raison des nombreux travaux d'art qu'il y a à exécuter, dans le parcours de trois kilomètres, on compte cinq ponts et voûtes. En attendant, la compagnie vient de réduire le prix des places dans les omnibus qui font le service entre Luc, Langrune, Saint-Aubin, Bernières et Courseulles.
Mai 1876 - Armée. - Le fusil Gras ou chassepot modifié vient d'être distribué à toutes les troupes du 3e corps. Contrairement à l'ancien fusil, celui-ci a le canon et les capucines bleu foncé. La batterie est en métal poli. Quant au fonctionnement, il est, à peu de chose près, le même que pour le chassepot, mais le fusil Gras est bien moins sujet à s'encrasser, et on sait que c'était là le défaut principal de l'arme dont se servaient depuis quelques années les troupes français.
Mai 1876 - Nos récoltes. - La longue période de sécheresse que nous avons subie pendant près d'un mois avec grands vents d'amont continuels et très-froids, inspirait des craintes sérieuses à l'agriculture : plantes légumineuses et fourragères, prairies naturelles et artificielles, tout semblait dépérir sur pied faute d'humidité. Le temps vient heureusement de changer, il est à l'eau. Dans le Midi, il pleut beaucoup, les orages sont à redouter.
Mai 1876 - De Caen à la Mer. - Se rendant au désir si souvent exprimé, la compagnie du chemin de fer de Caen à la mer va recevoir des voitures de deuxième classe pourvues d'impériales, auxquelles auront droit les voyageurs de 1e et 2e classe, dans chaque train, il y aura deux de ces voitures. — La compagnie vient également de traiter avec M. Amédée Louard, pour faire le service entre la gare de Luc et Lion-sur-Mer, M. Amédée Louard a cessé, depuis lundi son service journalier de Caen à Lion-sur-Mer et de La Délivrande à Lion. Prix du trajet (aller et retour) : 2 fr. 25 cent. —
La section de Luc à St- Aubin sera terminée vers le 1er
juillet. Les travaux de Saint-Aubin à Courseulles marchent lentement,
cependant on espère pouvoir livrer cette dernière section au public
pour le mois d'août. Vendredi, la commission s'est
réunie à la
préfecture pour délibérer au sujet de certaines concessions de
terrain dépendant de la commune de Courseulles.
Août
1876
-
Chemin de fer de la mer. -
La section de Courseulles
ne sera pas livrée au public avant la fin du mois, M. le préfet du
Calvados et l'ingénieur en chef doivent visiter la voie vers la
fin de la semaine prochaine, les recettes journalières ont
sensiblement augmenté depuis l'ouverture de la section de Saint Aubin,
le dimanche, les recettes atteignent 4 000 fr., et il n'y a pas de
jour au-dessous de
Septembre 1876 - Chemin de fer de Courseulles. - L'inauguration réelle du chemin de fer de Caen à Courseulles a eu lieu dimanche. Toute la journée un grand nombre de personnes se sont rendues en pèlerinage aux huîtrières de Courseulles, l'après-midi, au train de 5 heures et demie, on se fut cru à la gare de l'Ouest, un dimanche de foire de Caen, tant était grande l'affluence. En
présence de cette masse de visiteurs, que les restaurateurs ne se
laissent pas aller sur la pente de l'exagération, et ne vendent pas 1
franc ce qui vaut 40 cent. C'est un conseil d'ami que nous leur donnons.
On dit que le succès de cette ligne engagerait les propriétaires à
établir deux lignes nouvelles, une sur Lion, l'autre sur Arromanches.
Septembre
1876
-
Incendie. -
La
semaine dernière, le feu s'est déclaré dans le chantier de M.
Désaunais, constructeur, à Courseulles. Trois bateaux non achevés ont
été détruits, ainsi que les gréements, bois de construction et
outils. On évalue la perte totale à plus de 10.
000 fr., couverts par une assurance de 9 400 fr. seulement. On
ignore comment le feu a pris, mais il paraît certain que la
malveillance est complètement étrangère à ce sinistre.
Septembre 1876 - Quel temps ! - Depuis une douzaine de jours, on se croirait réellement au fond de l'hiver : toujours ou presque toujours un ciel sombre et froid, des pluies abondantes et des tempêtes. Aussi les bains sont un peu finis. En revanche, les étrangers encore sur nos rivages ont le plaisir, bien grand pour eux, de contempler la mer en fureur. —Les hôteliers sont dans la consternation, le chemin de fer de Caen à Courseulles éprouvera un préjudice de 25 à 30 000 fr. par suite de ce contre-temps. —
Lundi dernier, l'ouragan a brisé à Vire un marronnier, et dans les
environs a découvert un bâtiment mesurant 17 mètres. Pas un chevron
n'est resté sur ce bâtiment.
Octobre
1876
-
Accident en mer. - Un
matelot, nommé Maupas, faisant partie de l’équipage de la bisquine
« Aimable-Marie », de Courseulles, arrivée jeudi matin de
Luc, a été porté, vers onze heures
et demie, chez M. Marical, pharmacien, rue de Paris, au Havre. En
cherchant à monter à son bord, cet homme était tombé du haut de
l'échelle sur le sable. Espérant que sa chute n'aurait pas de suites,
il a fait le voyage de Luc au Havre, mais il a perdu connaissance
pendant la traversée. Après avoir reçu les soins de M. Marical,
Maupas a repris ses sens. On s'est empressé de le faire
transporter, sur un brancard à l'hôpital, où il a été admis
d'urgence. Son état inspire quelques inquiétudes.
Novembre 1876 - Les Pommes. - On calcule qu'il se fabrique annuellement 12 millions d'hectolitres de cidre en Normandie, représentant une valeur de plus de 100 millions de francs. Il n'en sera pas brassé autant cette année, car presque partout la récolte est mauvaise. Dans
les parties du Pays d'Auge et de la Manche, où la pomme a un peu
donné, le prix varie entre
Novembre 1876 - Nos ports. - Le compte rendu sommaire des travaux de la Chambre de commerce, de Caen, en 1875, nous fournit des renseignements pleins d'intérêt sur la situation maritime de notre département, et nous permet de constater que le mouvement commercial des ports du Calvados a subi un mouvement progressif. Le même recueil nous apprend que du 1er septembre 1875 au 15 juin 1876, le port de Courseulles a reçu plus de dix millions d'huîtres, et que plus de neuf millions en sont sorties, pour une somme de 1 135 602 francs.
Novembre 1876 - A propos de pêche. - Le patron Guérin, de la bisquine « Eugénie », de Courseulles, se livrait à la pêche du hareng, à deux lieues au large de Dieppe. En relevant ses filets, il reconnut que sa tessure avait été coupée par un bateau resté inconnu. La perte pour « Eugénie » est de 34 sennes, 4 hâlins et 12 quarts. Pour
empêcher que cet acte de piraterie ne se renouvelle, il importe que les
bateaux de l'État, dits garde-pèche, étendent leur surveillance sur
les harengueux.
Juillet 1877 - Vacances. - Les vacances des lycées sont fixées au 6 août ; celles des écoles primaires commenceront le mardi 31 juillet et se termineront le dimanche 2 septembre.
Juillet
1877
-
Les loups. -
Nous
rappelons que l'État accorde des primes à ceux qui détruisent les
animaux nuisibles. Il est donné : 80 fr. pour un loup ou une louve ; 40
fr. pour un louveteau ; 100 fr. pour une louve pleine, et 200 f. pour un
loup ou une louve ayant attaqué l'homme.
Août 1877 - Bains de mer. - Notre littoral se peuple encore quelques jours et les baigneurs seront presque aussi nombreux que l'année dernière. De nombreuses illustrations littéraires, artistiques et politiques sont arrivées, vous dire leurs noms est chose impossible, les maires n'étant que rarement informés par les logeurs des personnes qu'ils reçoivent. Cependant, nous savons que Jules Verne est entré avec son yacht de plaisance dans le port de Courseulles. Il était accompagné de son fils. M. Jules Verne est l'auteur du Tour du Monde et de tant d-autres livres si intéressants et si instructifs à la fois pour la jeunesse.
Août 1877 - Distinction. - M. Aubraye, instituteur à Courseulles, et M. Lepelletier, maire de Condé, ont reçu des mains du maréchal les palmes d'officier d'Académie.
Novembre
1877
-
Accident de pêche. -
Dans
la nuit de mardi à mercredi, plusieurs barques de Cayeux et de
Courseulles avaient tendu leurs filets sur la côte de la Or, les engins des cinq barques armées pour la pêche du hareng représentent une valeur approximative de 25,000 fr. Heureusement, une accalmie, rare à cette époque, s'étant produite plusieurs barques du Tréport ont pu opérer le sauvetage des filets, qui avaient dérivé sous les falaises du bois de Cise,
Novembre
1877
-
Les suites de la tempête. -
Le
brick
« Edmond » de Courseulles, allant de Sunderland à Caen,
s'est échoué à Cock-Point, près Folkestone, et a été mis en
pièces. Deux hommes de l'équipage ont pu se sauver, mais le capitaine
et deux matelots se sont noyés. Le malheureux capitaine, nommé Dupray,
avait son domicile à Courseulles. La
navire français « d'Artagnan » attaché au port d'Honfleur,
allant d'Angleterre à Brest, avec un chargement de houille pour le
compte de l'État, a fait naufrage en vue
de Deal (Angleterre).
Deux des hommes de l’équipage ont disparu. Il est possible qu’ils
aient pu être recueilli par un navire. Le « d’Artagnan » appartient à M. Hallais de Honfleur.
Novembre
1877
-
Tempêtes et sinistres. -
Les tempêtes se
succèdent : celle annoncée s'est fait sentir sur nos côtes samedi la
nuit. Les communications avec l'Angleterre ont été interrompues, ainsi
que les services des bateaux entre Caen, Trouville, Honfleur et le
Havre. Les pluies torrentielles de ces jours ont fait sortie la Touques
de son lit et inondé les prairies riveraines. Le
courant de l'Orne est très fort, la prairie de Caen est inondée
partiellement. On
connaît maintenant toute l'étendue des désastres causés dans la
Manche par la tempête du 12 novembre. Vingt-trois navires ont sombré,
quarante huit ont été jetés à la côte, trente-quatre se sont
abordés et sont rentrés au port sérieusement avariés, cinquante-cinq
ont relâché sur divers points de la côte avec perte d'ancres, de mats
et de chaînes. Environ deux cents hommes ont été noyés. Quant à la
valeur des cargaisons des bâtiments naufragés, elle est évaluée à 6
millions de francs. Dernièrement,
la bisquine « Jeune-Emma », de Courseulles, patron
Antoine Tostain, faisant la pêche du hareng, se trouvait a six milles
de terre, dans le nord de l'Ailly. Après avoir relevé sa tessure, le
vent ayant changé, le patron Tostain fit louvoyer pour mettre de
nouveau ses filets à la mer. Pendant que cette manœuvre
s'accomplissait, il aperçut un bateau qui faisait des signaux de
détresse par feux de torches et cris de l'équipage. Il fit
immédiatement route vers ce bateau, qui était le « Jeune-Auguste »,
de Barfleur, patron Leroy. Par suite d'une voie d'eau, le « Jeune-Auguste »
était réduit à cette triste alternative, sombrer ou se jeter à la
côte, déjà même l'équipage avait coupé ses filets pour alléger
l'embarcation et pouvoir faire côte. De concert avec son équipage, le
patron Tostain fit le sacrifice de toute une nuit de travail, il jeta
une amarre sur le navire en détresse et le remorqua jusque
Août
1878
-
Les bains de mer. -
C'était
fête à Courseulles dimanche. Jamais il n'y avait eu foule
pareille. Dans le train de 9 heures 20, qui n'est parti qu'à 10 heures,
plus de 1 000 promeneurs ont pris place. Dans la gare et aux abords,
c'était un tohu-bohu indescriptible, il y a même eu des vitres de
brisées. Pendant que les uns maugréaient et se lamentaient, les autres
chantaient et criaient, au grand mécontentement des gendarmes, qui nous
ont paru, dans la circonstance, un peu trop irascibles et enclins à
verbaliser. —
On se plaint toujours et partout de la malpropreté des dunes. A Luc, la
descente à la mer n'est plus seulement un cloaque, c'est aussi un
casse-cou. —
A Villerville, c'est
au nez et à la barbe du
garde champêtre qu'on dépose, en face de l'hôtel, les détritus des
cuisines. —
A Lion, c'est avec les saletés de la commune qu'on élargit les
dunes. —
A Langrune, on a dernièrement planté un calvaire. Par suite
d'autorisations un peuu
trop légèrement
données, le lieu où s'est tenue la cérémonie religieuse extérieure
était entouré de femmes colosses et de veaux à deux tètes. Au
banquet, des invités se sont plaint de n'avoir qu'un verre et une tasse
à café pour deux. Passe, pour le verre, mais pour le café,
impossible d'accorder celui qui ne met dedans qu'un larmo
d'eau-de-vie et celui qui s'en fourre douze demoiselles comme, un
chantre que nous connaissons. —
Que les temps sont changés !.. Aujourd'hui, à Saint-Aubin, on se
plaint de trop entendre retentir la cloche de la vente au poisson.
Jadis, c'était différent. Au premier coup, tout le pays était
sous cloche. C'est là qu'on apprenait les nouvelles du jour et de la
nuit, c'est là qu'un petit groupe, aujourd'hui en partie disparu,
passait en revue le bataillon féminin, c'est là qu'on recherchait,
pourquoi Mme X…….
avait les yeux gros de larmes et sa voisine les traits un peu fatigué,
et toujours on en trouvait la cause dans le départ subit d'un ami
intime, ou l'arrivée d'un mari anxieusement attendu. C'est là aussi
que Jamet annonçait qu'à la grand'messe maître Rossignol chanterait
en musique, et qu'à vêpres son curé prêcherait, en faux-bourdon.
Décembre 1878 - Neige et gelée. - La neige et la gelée qui ont fait leur apparition dans notre département retardent encore les nombreuses semailles en blé déjà retardées par les pluies. Sur certains points du département, il y a de vingt à trente centimètres de neige.
Janvier
1879
-
Neige et tempête. - La
neige et l'ouragan que nous subissons depuis mardi nous étaient
annoncés par le bureau météorologique du New-York-Hérald. Sur
certains points de notre département il y a tant de neige que la
circulation en a été interrompue, sur la ligne de Courseulles, les
trains ont été arrêtes par les neiges, ceux de la ligne de l'Ouest
ont éprouvé de long retards. Avec la fonte des neiges, les inondations
sont à redouter.
Février
1879
-
Deux noyés. -
Nous
avons annoncé qu'un coup de vent avait fait chavirer, devant
Courseulles, une embarcation montée par trois hommes. Cette barque de
Mars 1879 - Échouage. - Un vapeur anglais, chargé de charbon, s'est échoué jeudi, à 3 heures du matin, en face le port de Courseulles, et n'a pu se relever que vendredi matin, en jetant une assez grande quantité de charbon à la mer pour s'alléger. Les pilotes de Courseulles sont allés, avec trois autres marins, pour porter secours à ce navire en détresse. La
mer était très grosse et le vent très fort, en rentrant dans le port,
un coup de mer a rempli d'eau le canot, les cinq courageux marins
eussent été noyés, si le maître de jetée ne leur eût jeté une
ligne de sauvetage.
Mars
1879
-
Un homme à la mer. -
Un
bien triste accident est arrivé vendredi dernier, à bord de la
goélette « l’Amicle », de Courseulles, mouillée au
Grouin, se rendant à Carentan. Un des hommes de l'équipage était
monté dans les vergues, pour remettre en ordre la voilure, le vent qui
soufflait avec une grande impétuosité, lui a fait perdre l'équilibre
et l'a jeté à la mer. Tous les efforts de ses camarades ont été
impuissants pour le sauver. Son corps a été retrouvé samedi sous un
banc de sable, non loin de l'endroit où il était tombé. Il a été
inhumé dimanche l'après-midi, une foule nombreuse et recueillie
suivait son convoi. Ce malheureux laisse une veuve et deux enfants.
Août
1879 -
Le matériel ferroviaire. -
Le
matériel du
chemin de
fer de Caen à
la mer
n'a subi,
depuis l'année
précédente, aucune modification
dans son
effectif. Il
se
compose de :
4 Machines-tender
de 25
tonnes environ
à 6 roues
accouplées, fournies par
la Compagnie de
Fives-Lille. 7
fourgons
à bagages, avec
vigie et frein
à vis.
2 voitures
de 1er
classe à 24
places ; 2
voitures mixtes,
1er et
2° classe,
à 31 places ;
3 wagons
couverts ; 5
wagons hauts
bords ; 2 plate-formes. Les wagons des deux Compagnies sont convenablement aménagés et suffisent aux besoins du service. La charge parfois considérable des trains sur la ligne de Courseulles a nécessité l'emploi de machines notablement plus puissantes que les précédentes. Grâce au diamètre des roues (1m 40), ces machines peuvent très bien marcher à des vitesses normales de 35 à 40 kilomètres et même à des vitesses plus considérables en cas de retard. L'écartement des essieux extrêmes atteint 3m 50, aussi a-t-on été obligé pour pouvoir passer facilement dans des courbes de 350 mètres, de donner à l'essieu d'avant un jeu latéral au moyen de l'appareil à ressort, dit de Caillet.
Aussi nous signale-t-on la route de Caen à Lion, dans la partie aboutissant à cette commune, qui est, sur certains points, dans un état déplorable. Pendant que nous y sommes, disons que l’administration municipale persiste à laisser déposer librement sur les dunes les détritus de toute espèce. M. l'agent voyer en chef qui a dit-on pour certaines voies du littoral de tendres sollicitudes ferait bien de jeter un coup d’œil sur ladite route. Le port de Courseulles est en train de faire des frais pour devenir une cité balnéaire. Aussi l'administration supérieure a-t-elle tort de lui jeter des cailloux dans les jambes en déposant des tas de pierres sur le seul point où la plage est d'un accès facile. Et cela en si grande quantité qu'on les croirait destinées à conduire une nouvelle tour de Babel, où viendraient se réunir tous les fonctionnaires galonnés et décorés du département pour essayer, de s'entendre sur nos intérêts.
Novembre
1879 -
Dons et subventions. - Les secours
suivants ont été accordés aux communes ci-après : Ryes, mobilier
d'église, 300 fr. -
Saint-Aubin-d'Arquenay, école mixte, 1 380 fr. - Courseulles,
restauration de l'église, 1 000 fr.
- Saint-Aubin-sur-Mer,
école de garçons, 3 900 fr. -
Fontaine-Etoupefour, école des filles, 1 000 fr.
- Bernières-le-Patry
, école de garçons, 8 300 fr. -
Courson, logement pour l'institutrice, 1 100 fr.
- Saint-Martin-de-Tallevende,
école mixte, 630 fr. -
Neuville, école de garçons, 3 000 fr.
- Mesnil-Caussois,
mobilier d'église, 300 fr. -
Rully, école de garçons, 600 fr.
- Viessoix, école
de garçons, 10 000 fr.
Décembre
1879
- Les victimes du
froid. -
Lundi, à 9 heures du
matin, Mme veuve Briard, âgée de 65 ans, dentellière, demeurant
Porte-au-Berger, n° 5, à Caen, est tombée sur le trottoir de la rue
St-Jean, et s'est fracturé la jambe droite.
-
La femme Lequesne, épicière à Courseulles, est tombée
sur la glace, et s'est blessée très grièvement au bras.
- Lundi dernier, vers 5 heures du
soir, Mme Sophie Madeline, veuve Dagobert, épicière à Condé, rue des
Challouets, revenait de son jardin, situé rue du Chêne, quand, ayant
glissé sur la neige formant verglas, elle tomba si malheureusement
qu'elle se fractura la jambe gauche à 5 centimètres de la cheville. La
veille, vers 3 heures de l'après-midi, Mme Piel, du Pont-Errembourg,
avait été victime d'un semblable accident. Enfin deux jours après,
l'un des dégraisseurs du tissage des Vaux-de- Vère, nommé Zéphir,
partant de chez lui de grand matin pour son travail habituel, s'est
également brisé la jambe et est tombé dans la neige. Il est resté
dans cette cruelle position jusqu'à l'arrivée des ouvriers du tissage
qui se sont empressés de lui donner les soins que sa position
réclamait.
- A Radon,
une jeune fille, Mlle Fleury, qui était sur le point de se marier, a
été engloutie dans un fossé rempli de neige. Elle avait complètement
disparu. Sans son parapluie,
Août 1880 - Les bains de mer. - Bernières et Courseulles héritent du trop plein de Saint-Aubin. Du côté d'Houlgate et à Lion, il y a aussi affluence. A Luc, les maîtres d'hôtel ne savent où donner de la tête, à la Belle-Plage, on a servi dimanche près de 400 repas. Baron y est attendu. La population, reconnaissante des retraites aux flambeaux que le grand comédien organisait chaque soir l'an dernier, se propose d'aller le chercher tambour en tête.
Août 1880 - Les bains de mer. - Le soir, lorsque la mer est calme, on voit, à peu de distance de la grève, jouer de jeunes marsouins. Lundi, à mer basse un petit phoque a été pris par un baigneur, il est mort dans la nuit.
Août 1880 - Les orages. - Mardi et mercredi un violent orage s'est abattu sur une partie du Calvados. La foudre a causé des dégâts au bureau télégraphique de Courseulles, des poteaux ont été renversés entre Courseulles et Bernières, et la directrice a été renversée, sans aucun mal, dans son bureau, par une commotion. Le fluide est tombé à Hermanville. A Lisieux, il est tombée à trois endroits différents, route neuve de Paris, près de la mairie de St-Jacques, sur les remises de M. Papillon, carrossier, rue Olivier, derrière le chevet de l'église St-Pierre, et enfin dans le jardin du collège, et n'a fort heureusement causé ni accidents, ni dégâts appréciables. A
Caen, la circulation a été un moment interrompue dans quelques rues,
qu'une pluie diluvienne avait transformées en torrents. On dit aussi
qu'un homme a été tué à Airan.
Août
1880
- Dévouement.
- La
semaine
dernière, le sieur Briard, facteur à la gare de Courseulles, s'est
jeté à la tête d'un cheval qui s'emportait et a été assez heureux
de pouvoir le maîtriser. M. Héroult, qui se trouvait présent, a
vivement félicité Briard qui a déjà une médaille pour avoir sauvé
un homme qui se noyait dans un puits de Luc.
Octobre
1880
- Travaux.
- Il
est fortement question de terminer le chemin qui passe derrière le
Casino de Saint-Aubin et de le continuer jusqu'à Courseulles. Il
crèverait l'extrémité de
Saint-Aubin et passerait entre Bernières et la mer
Novembre 1880 - Vols odieux. - Un genre de vol des plus odieux se pratique dans le Calvados, notamment à cette époque de l'année, c'est la dévastation des cimetières, où se conservent les souvenirs. Les vols ont lieu continuellement, il n'y a pas de semaine où une famille n'ait à déplorer l'enlèvement de quelque objet précieux, de quelque souvenir doublement cher confié à la tombe, à la foi publique ! Récemment encore, c'était une balustrade en zinc repoussé qui a été arrachée d'une fosse et emportée.
Novembre 1880 - Du danger de prendre ce qui ne vous appartient pas. - La semaine dernière, la douane de Courseulles a dressé procès-verbal contre un journalier de Graye, qui voulait enlever un madrier rejeté par la mer.
Juillet 1881 - Accidents mortels. - Vendredi, la femme Laurent, maraîchère à Courseulles, conduisait un jeune cheval attelé à une voiture portant un tonneau d'eau, lorsque le cheval, s'emportant, elle fut renversée et écrasée, la mort a été instantanée. Cette jeune femme, âgée de 24 ans, laisse deux enfants. —
Le brick-goélette « la Pensée », capitaine Hue, venant
d'Angleterre, est entré à Isigny, mercredi matin, avec son pavillon en
berne. Dans la nuit, le nommé Hameury, matelot, tenait la barre, dans
un changement de vent, le cabillaud de tribord vint le frapper avec tant
de violence que le crâne en fut perforé. La mort a été instantanée.
Octobre 1881 - Une consigne inhumaine. - II paraîtrait qu'à Port-en-Bessin et à Courseulles, les douaniers qui font leur service de 6 h. du soir à 6 h. du matin, ont l'ordre de rester tous les deux, toute la nuit sur le bord des quais avec défense de mettre les pieds au corps de garde, et font ainsi une faction de 12 heures qui n'est pas imposée à ceux de Grandcamp et d'Isigny. Si le fait est exact, quels forfaits ont donc commis les douaniers de Port pour qu'on leur impose, un service si rigoureux ?...
Mai
1882
- Les voleur d’huîtres.
- Depuis
un certain temps, on constate la disparition d'une grande quantité
d'huîtres, dans les parcs appartenant à M. Biron, de Courseulles.
Samedi la nuit, les gendarmes de la brigade de la Délivrande ont fait
le guet, mais n'ont pu encore mettre la main sur les voleurs.
Juillet 1882 - Désastre en mer. - Le lougre « Bengali », de Saint-Valery-en-Caux, faisant sur la côte d'Islande la pèche de la morue, s'est perdu corps et biens dans une des dernières tempêtes. Vingt marins des quartiers de Courseulles, de Saint-Valery-en-Caux, de Dieppe, ont péri dans ce naufrage et laissent sans ressources quarante-deux personnes, veuves, orphelins ou ascendants.
Mars 1883 - Mauvais temps, grande marée. – La grande marée de cette semaine a occasionné des dégâts matériels sur nos côtes : entre Lion et Courseulles, des parties de dunes ont été enlevées et les chemins du littoral rendus impraticables. De l'autre côté de Courseulles, les dégâts sont plus considérables encore : à Asnelles, une maison a été détruite par les vagues, une autre a été endommagée.
Le navire français « Fernande », allant de Marseille à Cuba, s'est perdu à la hauteur du cap Maysi, huit marins seulement sont sauvés. La
chaloupe de pêche la « Couronne », de Bordeaux, a sombré
sur les brisants. L'équipage a péri.
Janvier
1884 -
Deux noyés. –
Lundi
soir, deux hommes de Courseulles étaient ensemble dans une maison
voisine du bassin, lorsque l'un d'eux sortit pour faire une commission.
Trompé par l'obscurité, il tomba dans le bassin. A ses cris, l'autre
sort pour voir ce qui se passe et tombe aussi, dans le bassin au même
endroit. On se porta immédiatement à leur secours, mais on ne put les
retirer vivants. Les victimes de cet accident sont les sieurs Villay et
Bellebarbe, âgés l'un et l'autre de 74 ans.
Janvier
1884 -
Négligence coupable. –
Encore un accident à Courseulles par suite de l'incurie de
l'administration locale. Samedi soir, le sieur Osmont, aîné, revenant
de son travail, à la scierie Corbel, est tombé dans le bassin,
à l'endroit où se noyait, il y a un mois, le fils Ledard, de Ver. Plus
heureux que lui, il a pu se retirer. Quand donc se décidera-on à faire
éclairer les abords de ce bassin. Il y a là une question d'humanité.
Août 1884 - Incurie impardonnable. – Nous avons à plusieurs reprises signalé de graves accidents arrivés dans le bassin et avant-port de Courseulles, par suite le l’absence éclairage. Voici une nouvelle victime de l'incurie de l'administration. Lundi soir, le nommé Marie, marin à Ver, est tombé près des écluses et s'est noyé, on a retrouvé son cadavre mardi. Décidément, c'est par trop d'incurie.
Avril
1887 -
Cavalcade. -
Lundi
prochain, à Courseulles, cavalcade historique représentant la visite
du duc de Longueville au baron de Courseulles en 1617.
Mai
1887 - Cavalcade
historique.
-
La
grande fête de bienfaisance, organisée à Courseulles, a eu lieu lundi
par une belle journée de printemps où une brise parfois assez La
cavalcade annoncée a obtenu un succès qui dépasse toutes les
espérances. Un grand nombre de nos concitoyens et d'habitants des
communes voisines et même de Bayeux s'étaient empressés d'accourir
pour assister au premier défilé.
La
cavalcade représentait la visite du duc de Longueville, gouverneur de
Caen, au baron de Courseulles , en l’an 1617. Le
célèbre gouverneur de Normandie a parcouru les rues de la bonne ville
de Courseulles au milieu d'une foule sympathique qui ne lui a pas
ménagé ses acclamations, ainsi qu'à sa brillante suite dont on
admirait la richesse des costumes. Le groupe des seigneurs et celui des
jeunes pages attiraient tous les regards. Derrière
eux venaient de nombreux cavaliers et piétons, trompettes, hérauts
d'armes, hallebardiers, etc., etc. Puis quatre chars, celui des Enfants
présentait un coup d'oeil ravissant, avec la bonne normande, entourée
de jolis bébés. Le char de l'Agriculture, suivi du meunier et de la
meunière, Don Quichotte et sa suite, et le char des Marins étaient
très admirés. La
musique, récemment réorganisée, donnait son précieux concours, elle
avait pris place également sur un char magnifiquement décoré. C'est
elle qui donnait l'entrain à la fête. Enfin,
dans une élégante jardinière, se tenait une gracieuse bouquetière,
accompagnée d'un jeune commissaire, qui tous deux ont largement
contribué au succès de la recette. Comme
clou, un charlatan dévoué savait retenir près de lui la foule des
curieux qui se renouvelait sans cesse. Des
quêteurs infatigables ont vu leurs efforts couronnés d'un magnifique
succès, et les pauvres béniront longtemps les organisateurs de cette
fête de bienfaisance. Nos
compliments bien sincères à M. Edmond Robert, adjoint au maire de
Courseulles, ainsi qu'à MM. Arthur et Emile Corbel, Bauer, Cairon et
Suanl. Le dévouement de ces messieurs est connu de tous, car, pour
organiser en si peu de temps une cavalcade aussi bien réussie et que
beaucoup de villes envieraient, ils ont eu certainement bien des
obstacles à surmonter. Le
soir, à huit heures, une brillante retraite aux flambeaux, suivie de
l'illumination des établissements publics et de plusieurs habitations
particulières, a clôturé cette journée de fête, qui marquera à
Courseulles et que nous avons l'espoir de voir se renouveler.
Octobre 1888 - Grand incendie. - Dimanche soir, le feu s'est déclaré à Courseulles dans l'usine à huile appartenant à MM. Bidgrain et Corbel. Près de 30 000 kilos d'huile épurée en feu coulaient vers le bassin, où se trouvaient des navires qu'on ne pouvait mettre à flot. Grâce à la population de Courseulles et des communes voisines, on a pu préserver les bateaux et les maisons rapprochées de l'usine. Deux hommes ont été blessés, l'un d'eux a eu deux côtes enfoncées par un meuble qu'on déménageait. Les pertes sont estimées à environ 650 000 fr., elles sont assurées à quatre grandes compagnies.
Août 1889 - Chemin de fer d'intérêt local. - La ligne de Caen à Courseulles-sur-Mer, les terrassements et ouvrages d’art de la ligne sont en assez bon état. Les garde-corps métalliques ont tous été repeints. Les épis construits pas la compagnie pour défendre la plate-forme de la ligne entre Bernières et Courseulles n'étant pas d'une grande efficacité, la Compagnie à essayer avec succès des fascinages longitudinaux qui retiennent le sable et empêche la dune d’être rongées. Les haies vives formant clôture entre Caen et la mer et la station de Luc sont à peu près continues, entre Luc et Courseulles la haie qui limite la ligne du côté gauche et peu fournie et présente de nombreuses interruptions. Les rail en fer ont été remplacées par des rails en acier sur une longueur de 2 km 122 depuis le mois de juillet de l'année dernière. Actuellement la voie est en acier sur une longueur totale de 13 km 172. Le garnissage des traverses laisse généralement à désirer, il a été fait une rectification de courbe au piquet 84 à Mathieu, les devers des courbes ont, en certains points, été augmenté et calculer pour une vitesse de 45 km à heure, tandis qu'à l'origine ils avaient été prévus pour une vitesse de 30 km. Les aiguilles sont maintenant numérotées et fonctionnent bien. A Mathieu, l’aiguille ouvrant la voie de ballast, récemment allongé dérivée, est cadenassée, à Douvres l’aiguille numéro 3 de la voie des marchandises, l’est également, partout ailleurs l’aiguilles ouvrant la voie de marchandise sur la voie principale ne sont pas cadenassés. Les signaux du type employé sur la ligne fonctionne bien. Les poteaux kilométriques et les poteaux de déclivités, ont été mis en place à la fin de l'année 1888. Les bâtiments sont en médiocre état. Le
plafond de la station de Langrune a été imparfaitement refait, les
bordures en bois des quais de Luc, Mathieu et Cambes ont été
réparées. (source R. du C.G.)
Août 1889 - Les chemins de grande communication. - N° 79, de Caen à Courseulles, et à Bernières, par Basly. (21 km 286). Chemin en bon état d’entretien. (Source C. G.)
Août 1889 - Les chemins de grande communication. - N° 84, de Courseulles à Ouistreham, par le littoral, et par Luc et le Haut-Lion, avec embranchement sur Bernières, sur la gare de Luc et sur Lion. (23 km 57). Chemin
en bon état. Les travaux de construction du chemin sont terminés sur
Bernières à St-Aubin. Un crédit de 18 543 fr. est demandé en 1890,
pour solder et pour construire les trottoirs et caniveaux pavés
destinés à assainir les traverses bâties de Bernières, Luc et Lion.
Les contingents des communes pour cet objet, se montent à 10
Août
1889 -
L’école, situation comparative 1878 - 1888. -
Dans la période qui s’étend de 1878 à 1888, trois lois
scolaires ont été votées et promulguées : Le 16 juin1881
(gratuité) -
Le 28 mars 1882 (obligation)
- Le 30 octobre 1886
(laïcité). (Source C. G.)
Juin 1890 - Canot trouvé en mer. - Le yacht « Caprice » de Courseulles, propriétaire A. Sabine, a trouvé chaviré à trois milles au nord du port un petit canot, appelé « Coquille », qui appartenait à un Américain venu passer la saison des bains de mer dans cette localité. Il était sorti le matin, par mer calme, pour faire une partie de pèche. Le « Caprice » n'a pu retrouver traces de l'homme qui montait l'embarcation. On se perd en conjectures sur la manière dont l'accident est arrivé, il est probable que ce malheureux, quoique très bon nageur, n'a pu regagner la côte. Son corps n'a pas encore été retrouvé.
Juin
1890 -
Cadavre retrouvé. -
Le cadavre de M.
Ranlett, 47 ans, de la colonie américaine de Paris, dont on avait
rencontré le canot en mer, a été retrouvé devant St-Aubin-sur-Mer.
Le corps était en putréfaction, la figure en partie dévorée. M.
Ranlett s'est noyé en péchant dans son canot. Le corps a été
transporté à Courseulles, qu'il habitait une partie de l'année, et
où se trouvent sa femme et ses enfants.
Juillet 1890 - Bains de mer. - Le casino de Luc a ouvert aussi ses portes le 13 juillet M. Cuvellier nous promet des merveilles, c'est homme à tenir parole. — Le casino et le théâtre de Cabourg ont inauguré le même jour. Le représentant de la société, M. Masson, n'a rien négligé pour attirer et satisfaire la clientèle de ce rivage privilégié. — A St-Aubin, réouverture de Salon dit des Familles. —
A Courseulles, où habite en ce moment M. Jules Rocques,
directeur de l’Égalité et du Courrier français, il y aura dimanche
un grand concours de musique.
Avril
1891 -
Les plages du Calvados. -
Lundi, a eu lieu,
à Caen, l'adjudication des plages du Calvados. Beuzeval, sur une mise
à prix de 500 fr. ; Arromanches, à 150 fr. et Tourgéville, à
100 fr., n'ont pas trouvé preneurs. Partie de Trouville (Roches
Noires), 500 fr. ; Deauville, 200 fr. ; Honfleur, 50 fr., ont été
adjugés à des particuliers avec des surenchères relativement
insignifiantes. Les
plages de Saint-Aubin, 1 000 fr. ; Courseulles, 250 fr., et
Langrune, 200 fr., ont été adjugées aux communes.
Or,
écoutez ceci : il y a six ans, la commune s'était aussi rendue
adjudicataire du même terrain, mais pour 1 000 fr. seulement, et elle a
trouvé moyen d'y manger 2 à 3 000 fr. Comment
fera-t-elle pour s'en tirer en payant 4 050, plus les frais
d'adjudication et les constructions en planches ? Est-ce que quelque
conseiller municipal généreux y mettra du sien ? Nous en doutons.
Certains entrepreneurs trouveront plutôt le moyen d'y faire leur
beurre.
Août 1891 - Accident de voiture. - Dimanche dans la matinée, sur la route, près de Courseulles, une voilure de promenade a été violemment heurtée par une charbonnière chargée, conduite par le domestique d'un marchand de charbon de Courseulles. La petite voiture a été brisée et les voyageurs projetés pêle-mêle sur le sol, assez gravement contusionnés. Le marchand de charbons leur a généreusement offert une bordée d'injures, disant qu'ils étaient heureux de n'être pas tous tués avec « leur sale voiture..» (Source : Le Bonhomme Normand)
— Direction générale des opérations : Saint-Aubin-d'Arquenay, Douvres, Courseulles et Bayeux. —
Cantonnements : le 12 septembre, Douvres ; le 13, Courseulles,
deux bataillons ; Graye, un bataillon ; le 14
Bayeux, deux
bataillons ; Vaux-sur-Aure, un bataillon ; le 15 Bayeux.
Mai 1892 - Une solution. - Depuis 18 ans, les localités desservies par la voie ferrée de Caen à Courseulles, réclamaient contre l'organisation défectueuse du service des postes. Le directeur général vient d'écrire à M. Charles Benoist, originaire de Courseulles, que satisfaction allait être enfin donnée aux intéressés. M. Charles Benoist est un publiciste de talent. Il a à Paris une grande situation et beaucoup d'influence. Ce qu'il vient d'obtenir le prouve. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1892 - Les vélocipèdes ont du bon. - Si cette légère machine cause quelques ennuis aux promeneurs, il faut dire qu'elle rend parfois service. Nous en avons eu la preuve ces jours-ci. Les paquets de journaux de nos dépositaires. ligne de Courseulles, avaient été laissés dans un coin. La poste les a fait transporter en vélocipèdes aux destinataires. Retard : quelques heures seulement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1892 - Bains de mer. - Les chaleurs font fuir Paris et rechercher les bords de la mer. Aussi les baigneurs commencent-ils à arriver. Le casino de Trouville, toujours dirigé par M. de Maraine, vient de publier son tableau de troupe. Il est très complet. La jetée en fer a été essayée. Tout porte à croire que vers le 10 juillet le public pourra bénéficier des inestimables avantages d'un nouveau service régulier, sans souci des bases-mer. Les régates de Trouville auront lieu les 30 et 31 juillet et le 1er août. - Ouverture du casino de Luc le 10 juillet, Jeux, orchestre choisi, petite troupe d'opéra et de comédie recrutée parmi les meilleurs artistes. - Mme Messeline qui a joué 80 fois miss Helyette, à Bruxelles, est descendue à l'hôtel Belle-Plage. - Caen Bains de Mer a fait sa réapparition. Toujours frais, toujours soigné, notre confrère. Il fera bien de surveiller son correspondant d'Arromanches qui lui fait dire que le maire ne fait pas réparer l'effondrement des digues : d'abord, parce que les digues ne sont pas défoncées, ensuite, parce que cela ne regarde pas le maire. - Autre éclosion : « l'Écho des Plages », bi-hebdomadaire, journal des stations de Beuzeval-Houlgate, Dives. Cabourg, le Home, Ouistreham, Lion, Luc, Langrune, St-Aubin, Bernières et Courseulles. — Bureaux et rédaction, 102, rue Saint-Pierre, Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1892 - Les grosses chaleurs. - Partout la chaleur a été excessive et la sécheresse compromet beaucoup les récoltes. Par suite de ces chaleurs, quelques cas de diarrhée cholériforme se sont déclarés à Rouen, à la caserne des chasseurs à cheval. 120 fièvres typhoïdes sont en traitement dans les hôpitaux. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1892 - Les dangers du bain. - Dimanche matin, M. Prévost, 31 ans, instituteur à Paris, en villégiature à Courseulles, où il était arrivé samedi soir, s'est noyé en se baignant sur la rive gauche de l'embouchure de la Seulles à un endroit reconnu fort dangereux. Trois personnes de ses amis, qui se baignaient en même temps que lui, ont essayé de lui porter secours, mais n'ont pu y parvenir Le flot a rejeté son cadavre sur le rivage une demi-heure environ après l'accident. C'est sous les yeux de sa femme que le malheureux s'est noyé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1892 -
Enfin ! -
Depuis de longues
années, MM. Lefortier et Cie réclamaient un service de poste de Caen
à Courseulles, par Thaon, et de Courseulles à Douvres. Un coup
d'épaule de M. Charles Benoist, publiciste, originaire de Courseulles,
a fait aboutir l'affaire. Ce sont les habitants du littoral qui sont
contents. (Source
: Le Bonhomme
Juillet
1893 -
Légion d’honneur.
- M.
Charles Benoist, originaire de Courseulles, est nommé chevalier. C'est
la juste récompense des travaux sur la diplomatie et l'histoire qui ont
permis à notre compatriote de conquérir la place considérable qu'il
occupe à Paris, dans le monde politique.
Octobre 1893 - Ou conduit l’amour des détours. - Vous êtes à Courseulles et vous vous dites : « Je vais envoyer une bourriche d'huîtres à mon conseiller général, M. Gravier, afin qu'il puisse apprécier les beautés du Decauville, dont il a doté le littoral ». (On dit même qu'il est en pourparlers pour l'acheter). Vous mettez votre bourriche en gare de Courseulles, à 7 heures 35, en vous disant : « Elle arrivera sûrement à Lion à 11 heures pour le déjeuner ». Ah bien oui ! faudrait pour cela que la compagnie Mauger connût la ligne droite. Suivez bien votre bourriche : elle part de Courseulles et passe à Luc (tête de ligne Decauville), s'arrête gare St-Martin, se dirige vers la gare de l'Ouest, là, on la transwagonne pour Dozulé-Putot, puis pour Dives, où on la retranswagonne sur le Decauville qui la dépose enfin à Lion, mais le surlendemain seulement. Nous savons bien que tout chemin mène à Rome, mais, pour aller de Courseulles à Lion, faire passer une petite bourriche d'huîtres par Caen, Dozulé, Dives, etc…., c'est pousser un peu trop loin l'amour des détours. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1893 - Chronique judiciaire. - Gustave Lecrosnier, 38 ans, marchand de chiffons à Bayeux, ivresse, coups et blessures à la femme Fétil. à Courseulles, 6 jours de prison et 5 francs. — Ernest-Armand Martine, 20 ans, 1 mois ; Auguste Lericheux, 18 ans, 15 jours ; Victor-François Lemoing, 14 ans ; Albert Leclerc, 14 ans, et Edouard Année, 14 ans, 8 jours chacun, tous journaliers à Caen, vol d'une boite de harengs à M. Morillon, épicier à Caen. — Victor Ménard, 45 ans, journalier à Aunay-sur-Odon, coups et blessures à sa femme, 1 mois de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1894 - Conseil général. - Exhaussement du plan d'eau du canal a été admis. — La question des tramways est résolue. Sont concédées les lignes de Grandcamp à la Mine-de-Littry ; de Courseulles à Arromanches et à Bayeux ; de Caen à Falaise ; de Port-en-Bessin à Bayeux et Caen, Tilly, Balleroy et La Mine. Une gare centrale serait construite place du Parc à Caen où tous les trains aboutiraient. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1894 - Incendie. -
5 500 gerbes de blé et orge, appartenant à M. François
Lemonnier, cultivateur à Courseulles, ont été brûlées dans les
champs. Pertes, 4
Septembre 1894 - Trop de vacances. - Pour l'année scolaire 1893-1894, on arrive, dans les lycées et collèges, au total inouï de 201 jours de congé contre 164 de travail. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1894 - Appel des conscrits. - Le bruit s'accrédite de plus en plus que l'appel de la classe de 1893 aurait lieu, par anticipation du 12 au 15 novembre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1894 - Tempêtes sur terre et sur mer. - Vendredi, samedi et dimanche, il y a eu des tempêtes sur la Manche, plusieurs bâtiments ont été jetés à la côte. Lundi, pluie toute la journée, inondations sur divers points du Calvados. Mercredi, orage et tonnerre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1894 - Une compagnie qui n’est pas dans le mouvement. - Cette compagnie est celle de Caen à la Mer. Elle élève ses prix au maximum, pour les voyageurs et pour les marchandises Elle ne fait rien pour faciliter les déplacements, jamais un train de plaisir. Enfin, c'est à grand peine que nos cultivateurs obtenir qu'on enlève leurs betteraves et qu'ont ne les laisse pas geler, comme cela est arrivé précédemment. Elle émet des obligations, et plus elle en émet, plus elle restreint le nombre de ses trains. Les heures sont fixées sans qu'on ait le moindre égard aux convenances de la population. Plus de train dans la soirée. Si, le dimanche ou le jeudi, vous vous, attardez pour une raison quelconque dans l'une des localités desservies par cette ligne, si vous restez à dîner chez l'un de vos amis, il vous faudra avancer l'heure du repas, car à partir de 4 h. 50, de Courseulles, vous n'avez plus de train pour revenir à Caen. Si, au contraire, quelque habitant du littoral s'avise de rester à Caen après 6 h.10 du soir, il devra coucher ou revenir à pied. Bref, le public en est à demander un nouveau Louard, c'est-à-dire un service d'omnibus partant de Courseulles les jeudis et dimanches; à 8 ou 9 heures du soir. Aux tramways, maintenant. Le public n'est pas content. Pas d'abris et trop d'air. Aux stations de Calix, Hérouville et Blainville, il n'y a pas même un banc pour s'asseoir en attendant les trains souvent en retard. Trop de voitures ouvertes aussi en cette saison venteuse et pluvieuse. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1894 - Un mari désespéré. - Jeudi, le tribunal de Caen venait de condamner à six jours de prison Augustine Coureul, femme Hamon, 43 ans, de Courseulles, pour avoir lancé un pied de bigorne à la tête du sieur Lepetit. En entendant cette condamnation, le mari de la femme Hamon a été pris d'un accès de folie, criant contre les magistrats, se roulant par terre, disant que sa femme et lui allaient se tuer. Les gendarmes l'ayant emmené, son avocat, Me Engerand, a réussi à le calmer, puis est allé présenter au tribunal les excuses de son client, que celui-ci a renouvelées à la reprise de l'audience qui avait été suspendue. Le tribunal ayant accepté les excuses, Hamon a pu se retirer. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1895 - Les hannetons. - Le conseil général du Calvados a décidé d'accorder des primes de dix centimes par kilogramme de hannetons ramassés dans le département pour être détruits. Ces hannetons devront être apportés à la personne déléguée par le maire, pour être détruits. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1895 - Fuyez les arbres pendant l’orage. - Nous sommes menacés d'orages. Nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs de ne jamais se mettre à l'abri sous les arbres pendant la tourmente. Quatre malheureux ont été victimes de cette imprudence la semaine dernière. Deux à Chaudoir et deux à Chambles. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1895 - Deux fois pincés. - Victor Madelaine, 29 ans, et Augusta Marguerie, femme Vautier, 31 ans, demeurant à Courseulles, avaient été, sur la plainte du mari, pincés en flagrant délit d'adultère, « Puisque nous voilà pris, ne nous gênons plus », se dirent les deux complices. Ils se trompaient. La première constatation ne paraissant pas concluante, une seconde descente a eu lieu. Cette fois, ça y était, car ils ont été condamnés chacun à 100 fr. d'amende, comme un illustre conseiller municipal de Paris. Circonstance atténuante : Vautier avait abandonné sa femme, la laissant dans la misère. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1895 - Noyé. - Vendredi, on a retiré du bassin de Courseulles le cadavre du nommé Dresseur, charron à Ver-sur-Mer. Le cadavre ne portant aucune trace de coups, cette mort ne peut être attribuée qu'à un accident ou un suicide. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1895 - Vantardise
funeste.
- Le
nommé Marc Ledars, ancien contremaître de M. Allainguillaume,
ancien commissionnaire chez M. Blochon, qui travaille l'hiver à
Caen, était allé s'installer comme maître baigneur à
Courseulles, son lieu d'origine. Ledars ne détestait pas la bouteille,
et, quand il était un peu parti, il lui passait par la tête C'est ainsi que, dimanche matin, il montait au haut du sémaphore et piquait une tête dans la mer. Grisé par les félicitations et les pourboires qu'on lui donnait, il soutint qu'on pouvait piquer une tête dans un mètre d'eau. Poussé par cette idée malheureuse, il se jeta du milieu de la jetée dans le chenal où il y avait, a ce moment, très peu d'eau. La tête du malheureux porta sans doute sur un caillou, car on le retira sans connaissance, la colonne vertébrale brisée. On le transporta chez lui où il ne cessa de jurer, (mais hélas ! trop tard) qu'il ne recommencerait plus. Le lendemain matin, Ledars succombait, victime de sa funeste vantardise. Ledars était un garçon de 28 ans, aimé et estimé. Il laisse une veuve sans enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1895 - Classe 1894. - Cette année, les conscrits de 1894 rejoindront directement et individuellement leur corps. Ils feront l'avance de leurs frais de route qui leur seront remboursés au régiment. Ceux qui seraient sans moyens recevront un mandat de l'intendance, avant le départ, sur la présentation d'un certificat du maire de leur domicile. Tout conscrit, pour un parcours de 1 à 25 kilomètres, aura droit à une indemnité fixe de 1 fr. 25. Au-dessus de 25 kilomètres, l'indemnité journalière sera accordée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1895 - Trois noyés. - Il n'y a plus de doute maintenant, le petit bateau « Marie-Louise », dont nous avons annoncé la disparition, est bien perdu avec les trois personnes qui le montait. On a retrouvé sous Meuvaines les corps de M. Everat et du novice Joseph Lemarchand et à Port, celui d'Émile Ledard. M. Everat était habitué de Courseulles, ancien sous-officier d'Afrique, il allait être nommé officier de réserve. Il est allié à la famille Crouss, dont les fils ont fait leurs études au lycée de Caen. Il avait fait construire une petite barque à Courseulles. L'autre dimanche, au matin, il allait à la pêche. Il repartit vers deux heures, avec le jeune Marchand et Émile Ledard. On les aperçut en mer jusqu'à cinq heures, puis la voile disparut. Une lame aura fait chavirer le léger esquif. M. Everat laisse une jeune veuve de 24 ans et un enfant de 8 mois. Une souscription a été ouverte au profit de la mère d'Émile Ledard, cette malheureuse femme qui, en huit jours, a perdu ses deux enfants dans de tragiques circonstances. Elle a produit 700 fr. Le jeune Marchand était sans famille. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1895 - Départ des conscrits. - Le 12 novembre, départ des jeunes gens de la classe 1894 appelés pour un an, le 14, des conscrits appelés pour deux ou trois ans et appartenant à des subdivisions impaires, le 16, des jeunes gens des subdivisions paires. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1895 - Suicide. - Samedi,
on a retiré de la Seulles le cadavre du nommé Fernand Renouf, 66 ans,
tailleur d'habits à Courseulles. Cette mort parait être le résultat
d'un suicide. C'est la misère qui a poussé ce désespéré à mettre
fin à ses jours. (Source
Décembre 1895 - Les années bissextiles. - Tout le monde sait que l'année prochaine sera bissextile, son millésime étant divisible par quatre. Mais ce que l'on sait peut-être moins généralement, c'est que ce sera la dernière bissextile du siècle, l'année séculaire, celle qui clôturera le dix-neuvième siècle, l'année 1900, ne le sera pas, et nous devrons attendre huit ans pour revoir un mois de février ayant 29 jours. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1895 - Avis aux navigateurs. - L'attention des pécheurs et des navigateurs est appelée sur les dispositions de l'arrêté préfectoral réglementant la pêche et le mouillage des bâtiments dans la rade de Cherbourg a cause des nécessités de la défense. Cet arrêté est affiché dans les bureaux de Caen, Dives, Ouistreham , Courseulles et Port-en-Bessin. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1896 - Brutalités. - L'autre nuit, à Courseulles, le nommé Gustave Quesnel, 27 ans journalier, a sans aucun motif cherché querelle aux sieurs Eugène Marie, 23 ans, boulanger, et Henri Trublet, 25 ans, journalier, et les a grièvement blessés en les frappant brutalement avec une bouteille. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1896 - La chasse au lapins. - La chasse au lapin qui était permise en temps prohibé vient d'être singulièrement restreinte. Elle ne sera plus permise que pour huit jours seulement aux propriétaires et fermiers, qui auront donné des preuves de l'abondance du lapin sur leurs terres et des ravages causés par lui. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1896 - Congés des jours gras. - Les congés des jours gras dans les lycées et collèges ont été fixés aux lundi 17 et mardi 18 février. Les cours reprendront le mercredi 19. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1896 - Mouvement de la population dans le Calvados. - Voici le relevé de la population dans notre département en 1895. Population : 429 417 habitants ; mariages, 2 895 ; divorcés, 100 ; naissances, 8 453, dont 7 436 légitimes et 1 017 illégitimes ; décès, 10 709. Excédent des décès sur les naissances. 2 256. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1896 -
Rixe à Courseulles.
-
Charles
Le Savetier, 32 ans, et les deux frères Deslandes, demeurant à
Courseulles, maltraitaient le jeune Constant Marois, 18 ans, garçon
boulanger. Les sieurs Lantheuil, Lerouvillois et Ledard, qui accoururent
à son secours, furent frappé, Lantheuil d'un coup de bouteille à la
tête, et Lerouvillois d'un coup de couteau dans le dos. Les battus ont
une bonne réputation, il n'en est pas de même des autres qui ont été
arrêtés. (Source
Mai 1896 - Accident d’arme à feu. - La semaine dernière, le jeune Arthur Blet, 14 ans, apprenti boulanger à Courseulles, revenait de porter du pain sur le quai. Arrivé en face la demeure de M. Ducour, menuisier, il vit son camarade Émile Leduc, 15 ans, apprenti, qui jouait avec le fusil de son patron, qu'il ne savait pas chargé, Leduc lui dit en plaisantant: « Veux-tu que je t'ajuste ». « Oui, dit-il ». Leduc épaula et tira, son camarade roula à terre baignant dans son sang. Blet fut ensuite transporté chez son père où le docteur constata une blessure reçue à la joue droite. Le jeune Leduc, excellent camarade du blessé, est, depuis l'accident, dans un état inquiétant de surexcitation. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1896 - Enfin. - Prochainement, inauguration du tramway d'Isigny à Grandcamp-les-Bains. A
quand celle du tramway de Courseulles à Arromanches ? (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet 1897 - La saison. - Peu de monde en général sur nos côtes. Les plages pas chères, comme Courseulles, paraissent les préférées. Arromanches la Paisible est toujours la plage des familles, on y rencontre beaucoup d’Anglais ainsi que sur tout le littoral. Cela tient à la réclame faite en Angleterre par les directeurs du casino de Luc, qui voudraient bien pouvoir imiter leur collègue du casino de Boulogne. Chaque samedi, un bateau part de ce port et va en Angleterre chercher des Anglais, qu'il rapatrie le lundi, et tout cela a l’œil ; pensez s'il y a des amateurs ! — Le Lutin, sous le titre de « Caen-Bains-de-Mer », et « l’Écho de Cabourg » ont fait leur réapparition. Salut et succès à ces braves confrères. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1897 - Mauvaise saison. - Les baigneurs chassés par le mauvais temps ont déserté nos plages. Le mois de septembre sera beau assurément, mais août, le meilleur, est perdu pour les loueurs et les hôteliers, cependant, il y a lieu de constater que les petites plages ont été plus favorisées que les grandes. Jamais à aucune époque nous n'avions vu autant de villas et de propriétés voisines de la mer à vendre. Les journaux locaux en sont remplis et on ne trouve pas d'acquéreurs. Le mauvais temps n'à profité qu'aux tenanciers des maisons de jeu où jamais on n'a tant joué et où jamais on n'a été aussi impitoyablement nettoyé que cette année. Plusieurs personnes , après avoir mangé du poisson acheté à la pierre à poisson de Langrune et qui avait été apporté par des barques étrangères, ont été fortement indisposées pendant la nuit. C'est bien fait pour les acheteurs qui, sous prétexte de bon marché, font emplette de mauvais poisson, au lieu d'encourager les marins du pays dont le poisson est souvent vivant et toujours frais. Dimanche,
aux régates, de Courseulles, une chaloupe, dont on avait essayé
vainement d'aveugler une voie d'eau, a sombré en virant de bord. Les
deux hommes qui la montaient, bons nageurs, ont pu se maintenir sur
l'eau jusqu'à l'arrivée de deux yachts qui les ont sauvés. (Source
Février 1898 - Réserve territoriale. - Les hommes des classés de 1872, 1873, 1874, 1875, 1876, 1877, sauf ceux classés dans les services auxiliaires, sont prévenus qu'ils devront déposer leur livret individuel, soit à la mairie, soit à la gendarmerie de leur domicile ou de leur résidence, d'ici le 15 février. Ils doivent réclamer un récépissé lorsqu'ils remettent leur livret. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1898 - Morts subites. - Le sieur Jules Bapt, 38 ans, voyageur de commerce, originaire du Puy-de-Dôme, est mort, à la suite d'une hémorragie, à l'hôtel-Dieu, à Vire où il était en traitement pour une congestion pulmonaire. Le défunt, dont le frère habite Pont-d'Ouilly, mesurait deux mètres de haut. — Le sieur Jean Lemonnier, 73 ans, propriétaire à Courseulles, a été trouvé mort dans son lit. — Le sieur Victor Leneveu, 60 ans, journalier à Garcelles-Secqueville, venait de prendre son repas du matin, lorsqu'il se Leva pour se rendre à son travail et tomba mort frappé d'une apoplexie foudroyante. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1898 - Excursions présidentielles. - Lundi dernier, à 11 heures, l'aviso « Sainte-Barbe », ayant à bord le président de la République, est sorti du Havre et a pris la mer dans la direction de l'Ouest. Arrivé à la hauteur de Port-en-Bessin, un canot a débarqué le chef de l'Etat, qui a ainsi fait dans cette localité une nouvelle visite tout aussi inopinée que celle de l'an dernier. La flottille de pêche, prête à, sortir, ou qui sortait, a arrêté ses mouvements. Les pavois et pavillons lestement hissés, les équipages ont acclamé l'éminent visiteur, auquel des bouquets improvisés ont été offerts. M. Félix Faure s'est promené sur les quais et le long des bassins, en compagnie du maire, puis il est entré, chemin faisant, dans la nouvelle église. Ne faut-il voir dans cette excursion qu'une simple promenade ? ou plutôt l'étude persistante d'un projet de fortifications sérieuses dans cette crique si bien située pour faire un nid de torpilleurs ou de corsaires destinés à protéger efficacement le Havre ? Mystère et discrétion. Le président de la République est venu mercredi l'après-midi à Courseulles où on lui a offert des bouquets et un mouchoir en dentelle. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1898 - Tramway d’Arromanches. - On travaille enfin activement au tramway qui doit relier Courseulles à Arromanches, Bayeux et Port-en-Bessin. On construit les gares, des stations et les haltes. Ca ne va pas tout seul pour le raccordement de Courseulles au tramway de Luc, venant de Ouistreham. Mais il faut espérer que tout s'arrangera. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1899 - Accident de travail. - Le sieur Félix Lantheuil, 25 ans, était occupé à couper des tourteaux, à l'usine Corbel, à Courseulles-sur-Mer, quand il eut le poignet presque entièrement tranché par la machine. Le malheureux, qui est marié depuis 6 semaines, devra probablement subir l'amputation. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1899 -
Sages lenteurs.
-
Notre
département est l'un de ceux où les travaux de tout genre marchent
avec une trop sage lenteur. Depuis plusieurs années, on nous
promet de relier entre elles plusieurs localités importantes du
Calvados avec des chemins de fer à voie étroite. De
temps à autre, les entrepreneurs font publier des notes annonçant que
les travaux sont poussés avec la plus grande activité, puis on apprend
que les travaux n'ont pas avancé d'un demi-kilomètre. Telle est la situation de la petite ligne de Courseulles à Arromanches et de Bayeux à Ryes : Elle est commencée depuis cinq à six ans. Dernièrement, on annonçait son achèvement pour la saison prochaine. Cette inauguration est douteuse aujourd'hui, car le travail a été de nouveau interrompu et pour une cause peu ordinaire : parce que la compagnie des Tramways du Calvados manque de rails ! C'est un comble! Cela nous promet de beaux jours pour le temps lointain où, enfin, marchera cette lignette de quelques kilomètres qui aura demandé des années à construire. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1899 -
Inégalité. -
Chaque
jour, à la gare de Courseulles, au moment du départ des trains, les
gros Bonnets de la localité pénètrent, sur le quai et choisissent,
sous l’œil complaisant du personnel, les places qui leur conviennent,
tandis que les autres voyageurs doivent attendre, dans la gare, le
traditionnel :' Voyageurs, en voiture. Pourquoi cette inégalité ?
Juin 1899 - Inauguration des tramways. - Lundi 26, réception des lignes de Bayeux à Port-en-Bessin, Courseulles et Arromanches. La commission se réunira à la gare de Bayeux à 8 heures. Les lignes doivent être ouvertes à la circulation le 1er juillet ; mais on retardera jusqu'à la fin du mois la fête solennelle d'inauguration. Pour concerter les mesures relatives à cette fête, les maires des communes traversées se sont réunis à Bayeux le samedi 24 juin. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1899 - Tramways. - Aux lignes de Grandcamp-les-Bains à la Mine de Littry, de Courseulles à Arromanches et à Bayeux, de Caen à Falaise, et de Port à Bayeux, déclarées depuis deux ans d'utilité publique, il faut ajouter deux nouvelles lignes entre la Mine de Littry et Balleroy et entre Bayeux et la gare de la Besace, par Caumont. Si ces deux lignes sont aussi longues à construire que les autres, les voyageurs ont le temps d’aller à pied. Enfin, on dit que le service des tramways de Bayeux à Port-en-Bessin et de Bayeux à Courseulles et Arromanches commencera le 1er juillet. Sous réserves, car le public a été tant de fois déçu. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1899 - Les récoltes. - Elles ont belle apparence. Les foins bien récoltés sont en abondance, mais ils conserveront leur prix par suite du manque de regains. — Pour les pommes, il y a du pour et du contre. On croit généralement à une récolte au-dessous de la moyenne. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Nouvelles de la côté. -
Le
mois de juillet s'annonce mal, moins de monde que les années
précédentes. -
Une bonne nouvelle : si l'hôtel Belle-Plage ne trouve pas acquéreur le
20 juillet, on dit que le propriétaire est en pourparlers pour louer
son rez-de-chaussée afin d'y installer un café-concert. -
La villa Fayel est louée à M, Mellerio, bijoutier, rue de la Paix, à
Paris. C'est à cette famille qu'appartenait M. Mellerio, châtelain de
Tailleville, qui se jeta du haut de son belvédère après s'être
brûlé les mains jusqu'au poignet. Disons en passant qu'on annonce le
mariage de Mlle Fayel avec un avocat normand. -
L'Echo des Plages, dont le succès augmente chaque année, va
reparaître. -
Nous avions bien raison de faire des réserves au sujet de
l'exploitation du tramway de Courseulles à Arromanches. Le tassement a
rendu la voie si mauvaise dans le marais de Meuvaines, qu'il va falloir
procéder à de nouveaux travaux dont la durée dépassera peut-être la
saison des bains. -
On se plaint de la façon dont les horaires ont été combinés. Ainsi,
le premier train pour Port-en-Bessin part à 6 heures 50 du matin, alors
que le train de Caen n'arrive à Bayeux qu'à 7 heures 36. - Le bruit de la location d'une villa de Houlgate à Mme Dreyfus n'est pas exact. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1900 - Récompenses honorifiques. - Une médaille de bronze a été décernée au sieur Ferdinand Leroy, agent de police à Caen, pour avoir maîtrisé des chevaux emportés. — Ont reçu la médaille du travail : MM. Lemonnier et Vigne, employés maison Corbel, à Courseulles ; Venard, surveillant à la compagnie de l'Ouest, à Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1900 -
Bains de mer. -
Le
mois de septembre sera aussi mauvais que le mois de juillet. Presque
toutes les maisons sont à louer. A
Trouville, rue de Paris, sept magasins n'ont pas loué de la saison. Les
fêtes du littoral s'en sont ressenties. Du
reste, Courseulles, Bernières, Langrune, Lion et Arromanches avaient eu
la malencontreuse idée de faire leurs fêtes ou régates le même jour. —
Les loueurs sont désolés, les hôteliers, consternés. Heureusement
que les directeurs de casinos ont les petits chevaux et la cagnotte. En
effet, on a remarqué que si le nombre des joueurs était moindre cette
année, le chiffre des décavés était plus grand. Cela semblerait
indiquer qu'il faut que la cagnotte se remplisse quand même, pour faire
face aux frais énormes dont sont surchargés les tenanciers. (Source
: Le Bonhomme Normand) Août
1900 -
La neige en août. -
Dans la nuit de dimanche
à lundi, une tempête a sévi dans la Manche. A la suite, une pluie,
mêlée de petits flocons de neige qui fondaient aussitôt après avoir
touché le sol, est tombée au Havre.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1900 -
A
propos de bicyclette. -
Une dame
Morel a été renversée à Courseulles, rue de la Mer, par un
bicycliste qui allait à une vive allure, sans avertisseur. La dame
Morel a été relevée dans un état qui donne des inquiétudes.
Quant
à l'auteur de l'accident, il a filé aussi vite que sa machine pouvait
aller.
—
Par contre, les bicyclistes ne sont pas à la noce lorsqu'ils passent
sur la route d'Évrecy, au lieu dit le « Bon-Repos », car, là, ils
sont criblés d'une grêle de pommes à cidre qui, n'étant pas
encore mûres, n'en sont que plus dures à recevoir. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1900 - Disparition. -
Vendredi, le sieur Auguste Lequesne, 64 ans, journalier, qui ramassait
du bois mort sur le bord de la Seulles, est tombé dans la rivière. On
croit que le courant, qui était fort, a emporté le corps à la mer.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre 1900 - Morts accidentelles. - A Condé-sur-Noireau, on a retiré de la rivière le cadavre de la veuve Dumouchel, 75 ans. On suppose qu'elle est tombée à l'eau pendant qu'elle était en train de laver du linge. — La gendarmerie a été appelée à constater la mort accidentelle de la dame Feuillet, propriétaire à Dozulé. —
Il y a quelques jours, le sieur Augustin Lequesne, 64 ans, journalier,
à Courseulles, étant allé ramasser du bois sur le bord de « La
Seulles », n'avait pas reparu. Son cadavre vient d'être découvert en
décomposition. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Décembre 1900 - Petit mystère. - Au mois de septembre, un chien de chasse de 300 francs avait été volé au sieur Louis Loisel, pêcheur à Courseulles. Ces jours-ci, ce chien est revenu chez son maître avec un collier portant le nom de Louis Lottin, pêcheur à Maisoncelles-Peulvey. Une
enquête est ouverte pour éclaircir ce petit mystère. (Source
: Le Bonhomme Normand) |
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6. COURSEULLES - Rue de l'Église |
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COURSEULLES-SUR-MER (Calvados) |
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29 COURSEULLES-SUR-MER - Rue de la Mer. - LL. |
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24 COURSEULLES (Calvados) - Place de Caen |
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COURSEULLES-SUR-MER - Les jetées à Marée basse. |
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42 COURSEULLES-SUR-MER - Nettoyage des Huîtres. - LL. |
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COURSEULLES-SUR-MER (Calvados) |
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47 Courseulles-sur-Mer (Calvados) - La Plage, une prise de la Jetée Ouest |
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209. retour de la Pêche. Types. (Calvados) |
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COURSEULLES-SUR-MER (Calvados) - La Plage |
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COURSEULLES-SUR-MER (Calvados) - Juin 1944 |
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207 COURSEULLES-SUR-MER (Calvados) - L'Usine à Huile et le Quai Est. |
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Courseulles (Calvados) - Vue Générale du Port |
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18. COURSEULLES-sur-MER (Calvados) - La Rue de la Mer |
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LL 85 COURSEULLES - Le Château, coté nord-ouest |
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2748 COURSEULLES-sur-MER (Calvados) - Le Port |
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COURSEULLES-SUR-MER (Calvados) - La Plage |
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