7 Mai 2022

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS   

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COURSEULLES  s/ MER

Canton de Creully

Les habitants de la commune sont des Courseullais, Courseullaises


Avril 1876   -  Chemin de fer de la mer.  -  Les travaux du chemin de fer de Caen à la mer vient être poussés avec une très grande activité. La section entre Luc et Courseulles sera certainement livrée au public pour la fin juin au plus tard.

La ligne de raccordement entre l’Ouest et la gare Saint-Martin ne pourra pas être terminée pour la saison des bains, en raison des nombreux travaux d'art qu'il y a à exécuter, dans le  parcours de trois kilomètres, on compte cinq ponts et voûtes. En attendant, la compagnie vient de réduire le prix des places dans les omnibus qui font le service entre Luc, Langrune, Saint-Aubin, Bernières et Courseulles. 

 

Mai 1876   -  Armée.  -  Le fusil Gras ou chassepot modifié vient d'être distribué à toutes les troupes du 3e corps. Contrairement à l'ancien fusil, celui-ci a le canon et les capucines bleu foncé. La batterie est en métal poli. Quant au fonctionnement, il est, à peu de chose près, le même que pour le chassepot, mais le fusil Gras est bien moins sujet à s'encrasser, et on sait que c'était là le défaut principal de l'arme dont se servaient depuis quelques années les troupes français.

 

Mai 1876   -  Nos récoltes.  -  La longue période de sécheresse que nous avons subie pendant près d'un mois avec grands vents d'amont continuels et très-froids, inspirait des craintes sérieuses à l'agriculture : plantes légumineuses et fourragères, prairies naturelles et artificielles, tout semblait dépérir sur pied faute d'humidité. Le temps vient heureusement de changer, il est à l'eau. Dans le Midi, il pleut beaucoup, les orages sont à redouter.

 

Mai 1876   -  De Caen à la Mer.  -  Se rendant au désir si souvent exprimé, la compagnie du chemin de fer de Caen à la mer va recevoir des voitures de deuxième classe pourvues d'impériales, auxquelles auront droit les voyageurs de 1e et 2e classe, dans chaque train, il y aura deux de ces voitures.

— La compagnie vient également de traiter avec M. Amédée Louard, pour faire le service entre la gare de Luc et Lion-sur-Mer, M. Amédée Louard a cessé, depuis lundi son service journalier de Caen à Lion-sur-Mer et de La Délivrande à Lion. Prix du trajet (aller et retour) : 2 fr. 25 cent.

— La section de Luc à St- Aubin sera terminée vers le 1er juillet. Les travaux de Saint-Aubin à Courseulles marchent lentement, cependant on espère pouvoir livrer cette dernière section au public pour le mois d'août. Vendredi, la commission s'est réunie à la préfecture pour délibérer au sujet de certaines concessions de terrain dépendant de la commune de  Courseulles.  

 

Août 1876   -  Chemin de fer de la mer.  -  La section de Courseulles ne sera pas livrée au public avant la fin du mois, M. le préfet du Calvados et l'ingénieur en chef doivent visiter la  voie vers la fin de la semaine prochaine,  les recettes journalières ont sensiblement augmenté depuis l'ouverture de la section de Saint Aubin, le dimanche, les recettes atteignent 4  000 fr., et il n'y a pas de jour au-dessous de 600 francs.  

 

Septembre 1876   -  Chemin de fer de Courseulles.  -  L'inauguration réelle du chemin de fer de Caen à Courseulles a eu lieu dimanche. Toute la journée un grand nombre de personnes se sont rendues en pèlerinage aux huîtrières de Courseulles, l'après-midi, au train de 5 heures et demie, on se fut cru à la gare de l'Ouest, un dimanche de foire de Caen, tant était grande l'affluence. 

En présence de cette masse de visiteurs, que les restaurateurs ne se laissent pas aller sur la pente de l'exagération, et ne vendent pas 1 franc ce qui vaut 40 cent. C'est un conseil d'ami que nous leur donnons. On dit que le succès de cette ligne engagerait les propriétaires à établir deux lignes nouvelles, une sur Lion, l'autre sur Arromanches.  

 

Septembre 1876   -  Incendie.  -  La semaine dernière, le feu s'est déclaré dans le chantier de M. Désaunais, constructeur, à Courseulles. Trois bateaux non achevés ont été détruits, ainsi que les gréements, bois de construction et outils. On évalue la perte totale à plus de 10.  000 fr., couverts par une assurance de 9 400 fr. seulement. On ignore comment le feu a pris, mais il paraît certain que la malveillance est complètement étrangère à ce sinistre.  

 

Septembre 1876   -  Quel temps !  -  Depuis une douzaine de jours, on se croirait réellement au fond de l'hiver : toujours ou presque toujours un ciel sombre et froid, des pluies abondantes et des tempêtes. Aussi les bains sont un peu finis. En revanche, les étrangers encore sur nos rivages ont le plaisir, bien grand pour eux, de contempler la mer en fureur. 

—Les hôteliers sont dans la consternation, le chemin de fer de Caen à Courseulles éprouvera un préjudice de 25 à 30 000 fr. par suite de ce contre-temps. 

— Lundi dernier, l'ouragan a brisé à Vire un marronnier, et dans les environs a découvert un bâtiment mesurant 17 mètres. Pas un chevron n'est resté sur ce bâtiment.  

 

Octobre 1876   -  Accident en mer.  -  Un matelot, nommé Maupas, faisant partie de l’équipage de la bisquine  « Aimable-Marie », de Courseulles, arrivée jeudi matin de Luc, a été porté, vers onze heures et demie, chez M. Marical, pharmacien, rue de Paris, au Havre. En cherchant à monter à son bord, cet homme était tombé du haut de l'échelle sur le sable. Espérant que sa chute n'aurait pas de suites, il a fait le voyage de Luc au Havre, mais il a perdu connaissance pendant la traversée. Après avoir reçu les soins de M. Marical, Maupas a repris ses  sens. On s'est empressé de le faire transporter, sur un brancard à l'hôpital, où il a été admis d'urgence. Son état inspire quelques inquiétudes.  

 

Novembre 1876   -  Les Pommes.  -  On calcule qu'il se fabrique annuellement 12 millions d'hectolitres de cidre en Normandie, représentant une valeur de plus de 100 millions de francs. Il n'en sera pas brassé autant cette année, car presque partout la récolte est mauvaise.

Dans les parties du Pays d'Auge et de la Manche, où la pomme a un peu donné, le prix varie entre 4fr. 50 et 5 fr. l'hectolitre. 

 

Novembre 1876   -  Nos ports.  -  Le compte rendu sommaire des travaux de la Chambre de commerce, de Caen, en 1875, nous fournit des renseignements pleins d'intérêt sur la situation maritime de notre département, et nous permet de constater que le mouvement commercial des ports du Calvados a subi un mouvement progressif.

Le même recueil nous apprend que du 1er  septembre 1875 au 15 juin 1876, le port de Courseulles a reçu plus de dix millions d'huîtres, et que plus de neuf millions en sont sorties, pour une somme de 1 135 602 francs.

 

Novembre 1876   -  A propos de pêche.  -  Le patron Guérin, de la bisquine « Eugénie », de Courseulles, se livrait à la pêche du hareng, à deux lieues au large de Dieppe. En relevant ses filets, il reconnut que sa tessure avait été coupée par un bateau resté inconnu. La perte pour « Eugénie » est de 34 sennes, 4 hâlins et 12 quarts. 

Pour empêcher que cet acte de piraterie ne se renouvelle, il importe que les bateaux de l'État, dits garde-pèche, étendent leur surveillance sur les harengueux.  

 

Juillet 1877   -  Vacances.  -  Les vacances des lycées sont fixées au 6 août ; celles des écoles primaires commenceront le mardi 31 juillet et se termineront le dimanche 2 septembre.

 

Juillet 1877   -  Les loups.  -  Nous rappelons que l'État accorde des primes à ceux qui détruisent les animaux nuisibles. Il est donné : 80 fr. pour un loup ou une louve ; 40 fr. pour un louveteau ; 100 fr. pour une louve pleine, et 200 f. pour un loup ou une louve ayant attaqué l'homme.

 

Août 1877   -  Bains de mer.  -  Notre littoral se peuple encore quelques jours et les baigneurs seront presque aussi nombreux que l'année dernière. De nombreuses illustrations littéraires, artistiques et politiques sont arrivées, vous dire leurs noms est chose impossible, les maires n'étant que rarement informés par les logeurs des personnes qu'ils reçoivent. Cependant, nous savons que Jules Verne est entré avec son yacht de plaisance dans le port de Courseulles. Il était accompagné de son fils. M. Jules Verne est l'auteur du Tour du  Monde et de tant d-autres livres si intéressants et si instructifs à la fois pour la jeunesse.

 

Août 1877   -  Distinction.  -  M. Aubraye, instituteur à Courseulles, et M. Lepelletier, maire de Condé, ont reçu des mains du maréchal les palmes d'officier d'Académie. 

 

Novembre 1877   -  Accident de pêche.  -  Dans la nuit de mardi à mercredi, plusieurs barques de Cayeux et de Courseulles avaient tendu leurs filets sur la côte de la Seine-lnférieure, lorsqu’une saute de vent venant à se produire, les filets se trouvèrent emmêlés de telle sorte que l'on dut les abandonner.

Or, les engins des cinq barques armées pour la pêche du hareng représentent une valeur approximative de 25,000 fr. Heureusement, une accalmie, rare à cette époque, s'étant produite plusieurs barques du Tréport ont pu opérer le sauvetage des filets, qui avaient dérivé sous les falaises du bois de Cise,

 

Novembre 1877   -  Les suites de la tempête.  -  Le brick « Edmond » de Courseulles, allant de Sunderland à Caen, s'est échoué à Cock-Point, près Folkestone, et a été mis en pièces. Deux hommes de l'équipage ont pu se sauver, mais le capitaine et deux matelots se sont noyés. Le malheureux capitaine, nommé Dupray, avait son domicile à Courseulles.

La navire français « d'Artagnan » attaché au port d'Honfleur, allant d'Angleterre à Brest, avec un chargement de houille pour le compte de l'État, a fait naufrage en vue de Deal (Angleterre). Deux des hommes de l’équipage ont disparu. Il est possible qu’ils aient pu être recueilli par un navire.

Le « d’Artagnan » appartient à M. Hallais de Honfleur.

 

Novembre 1877   -  Tempêtes et sinistres.  -  Les tempêtes se succèdent : celle annoncée s'est fait sentir sur nos côtes samedi la nuit. Les communications avec l'Angleterre ont été interrompues, ainsi que les services des bateaux entre Caen, Trouville, Honfleur et le Havre. Les pluies torrentielles de ces jours ont fait sortie la Touques de son lit et inondé les prairies riveraines.

Le courant de l'Orne est très fort, la prairie de Caen est inondée partiellement.

On connaît maintenant toute l'étendue des désastres causés dans la Manche par la tempête du 12 novembre. Vingt-trois navires ont sombré, quarante huit ont été jetés à la côte,  trente-quatre se sont abordés et sont rentrés au port sérieusement avariés, cinquante-cinq ont relâché sur divers points de la côte avec perte d'ancres, de mats et de chaînes. Environ deux cents hommes ont été noyés. Quant à la valeur des cargaisons des bâtiments naufragés, elle est évaluée à 6 millions de francs.

Dernièrement, la bisquine « Jeune-Emma », de Courseulles, patron Antoine Tostain, faisant la pêche du hareng, se trouvait a six milles de terre, dans le nord de l'Ailly. Après avoir relevé sa tessure, le vent ayant changé, le patron Tostain fit louvoyer pour mettre de nouveau ses filets à la mer. Pendant que cette manœuvre s'accomplissait, il aperçut un bateau qui faisait des signaux de détresse par feux de torches et cris de l'équipage. Il fit immédiatement route vers ce bateau, qui était le « Jeune-Auguste », de Barfleur, patron Leroy. Par suite d'une voie d'eau, le « Jeune-Auguste » était réduit à cette triste alternative, sombrer ou se jeter à la côte, déjà même l'équipage avait coupé ses filets pour alléger l'embarcation et pouvoir faire côte. De concert avec son équipage, le patron Tostain fit le sacrifice de toute une nuit de travail, il jeta une amarre sur le navire en détresse et le remorqua jusque dans le port.  

 

Août 1878   -  Les bains de mer.  -  C'était fête à Courseulles dimanche. Jamais il n'y avait eu foule pareille. Dans le train de 9 heures 20, qui n'est parti qu'à 10 heures, plus de 1 000 promeneurs ont pris place. Dans la gare et aux abords, c'était un tohu-bohu indescriptible, il y a même eu des vitres de brisées. Pendant que les uns maugréaient et se lamentaient, les autres chantaient et criaient, au grand mécontentement des gendarmes, qui nous ont paru, dans la circonstance, un peu trop irascibles et enclins à verbaliser.

— On se plaint toujours et partout de la malpropreté des dunes. A Luc, la descente à la mer n'est plus seulement un cloaque, c'est aussi un casse-cou.

  A Villerville, c'est au nez et à la barbe du garde champêtre qu'on dépose, en face de l'hôtel, les détritus des cuisines.

  A Lion, c'est avec les saletés de la commune qu'on élargit les dunes.

— A Langrune, on a dernièrement planté un calvaire. Par suite d'autorisations un peuu trop légèrement données, le lieu où s'est tenue la cérémonie religieuse extérieure était entouré de femmes colosses et de veaux à deux tètes. Au banquet, des invités se sont plaint de n'avoir qu'un verre et une tasse à café pour deux. Passe, pour le verre, mais pour le café, impossible  d'accorder celui qui ne met dedans qu'un larmo d'eau-de-vie et celui qui s'en fourre douze demoiselles comme, un chantre que nous connaissons.

— Que les temps sont changés !.. Aujourd'hui, à Saint-Aubin, on se plaint de trop entendre retentir la cloche de la vente au poisson. Jadis, c'était différent. Au premier coup, tout le pays  était sous cloche. C'est là qu'on apprenait les nouvelles du jour et de la nuit, c'est là qu'un petit groupe, aujourd'hui en partie disparu, passait en revue le bataillon féminin, c'est là qu'on recherchait, pourquoi Mme X……. avait les yeux gros de larmes et sa voisine les traits un peu fatigué, et toujours on en trouvait la cause dans le départ subit d'un ami intime, ou l'arrivée d'un mari anxieusement attendu. C'est là aussi que Jamet annonçait qu'à la grand'messe maître Rossignol chanterait en musique, et qu'à vêpres son curé prêcherait, en faux-bourdon.  

 

Décembre 1878   -  Neige et gelée.  -  La neige et la gelée qui ont fait leur apparition dans notre département retardent encore les nombreuses semailles en blé déjà retardées par les pluies. Sur certains points du département, il y a de vingt à trente centimètres de neige.

 

Janvier 1879   -  Neige et tempête.  -  La neige et l'ouragan que nous subissons depuis mardi nous étaient annoncés par le bureau météorologique du New-York-Hérald. Sur certains points de notre département il y a tant de neige que la circulation en a été interrompue, sur la ligne de Courseulles, les trains ont été arrêtes par les neiges, ceux de la ligne de l'Ouest ont éprouvé de long retards. Avec la fonte des neiges, les inondations sont à redouter.  

 

Février 1879   -  Deux noyés.  -   Nous avons annoncé qu'un coup de vent avait fait chavirer, devant Courseulles, une embarcation montée par trois hommes. Cette barque de pêche appartenait à M. Lamy. Sur les trois hommes, deux ont été noyés. Ce sont le patron, Jules Paillard, et le matelot Napoléon Lasne. Paillard laisse une veuve d’:une faible santé et qui est sur le  point d'accoucher. Lasne était également marié : il laisse une femme avec un enfant de 4 ans et de vieux parents infirmes. Ces deux familles sont dans  la plus profonde misère, le maire et le curé ont ouvert une souscription pour les soulager.  

 

Mars 1879   -  Échouage.  -  Un vapeur anglais, chargé de charbon, s'est échoué jeudi, à 3 heures du matin, en face le port de Courseulles, et n'a pu se relever que vendredi matin, en jetant une assez grande quantité de charbon à la mer pour s'alléger. Les pilotes de Courseulles sont allés, avec trois autres marins, pour porter secours à ce navire en détresse. 

La mer était très grosse et le vent très fort, en rentrant dans le port, un coup de mer a rempli d'eau le canot, les cinq courageux marins eussent été noyés, si le maître de jetée ne leur eût jeté une ligne de sauvetage.  

 

Mars 1879   -  Un homme à la mer.  -  Un bien triste accident est arrivé vendredi dernier, à bord de la goélette « l’Amicle », de Courseulles, mouillée au Grouin, se rendant à Carentan. Un des hommes de l'équipage était monté dans les vergues, pour remettre en ordre la voilure, le vent qui soufflait avec une grande impétuosité, lui a fait perdre l'équilibre et l'a jeté à la mer. Tous les efforts de ses camarades ont été impuissants pour le sauver. Son corps a été retrouvé samedi sous un banc de sable, non loin de l'endroit où il était tombé. Il a été inhumé dimanche l'après-midi, une foule nombreuse et recueillie suivait son convoi. Ce malheureux laisse une veuve et deux enfants.  

 

Août 1879  -  Le matériel ferroviaire.  -  Le matériel du chemin de fer de Caen à la mer n'a subi, depuis l'année précédente, aucune modification dans son effectif.

Il se compose de : 4 Machines-tender de 25 tonnes environ à 6 roues accouplées, fournies par la Compagnie de Fives-Lille.

7 fourgons à bagages, avec vigie et frein à vis. 2 voitures de 1er  classe à 24 places ; 2 voitures mixtes, 1er et classe, à 31 places ; 3 wagons couverts ; 5 wagons hauts bords ; 2 plate-formes.

Les wagons des deux Compagnies sont convenablement aménagés et suffisent aux besoins du service.

La charge parfois considérable des trains sur la ligne de Courseulles a nécessité l'emploi de machines notablement plus puissantes que les précédentes. Grâce au diamètre des roues (1m 40), ces machines peuvent très bien marcher à des vitesses normales de 35 à 40 kilomètres et même à des vitesses plus considérables en cas de retard. L'écartement des essieux extrêmes atteint 3m 50, aussi a-t-on été obligé pour pouvoir passer facilement dans des courbes de 350 mètres, de donner à l'essieu d'avant un jeu latéral au moyen de l'appareil à ressort, dit de Caillet.

 

Septembre 1879   -  Par vaux et par chemins.  -  Chaque année, lorsque arrivent les mois d'août et de septembre, on donne, sans leur demander leur consentement, congé aux cantonniers. Cette Vacance laisse ses routes privées de tout entretien, idée peu heureuse surtout en ce qui concerne les voies conduisant à nos cités balnéaires.

Aussi nous signale-t-on la route de Caen à Lion, dans la partie aboutissant à cette commune, qui est, sur certains points, dans un état déplorable.

Pendant que nous y sommes, disons que l’administration municipale persiste à laisser déposer librement sur les dunes les détritus de toute espèce. M. l'agent voyer en chef qui a dit-on pour certaines voies du littoral de tendres sollicitudes ferait bien de jeter un coup d’œil sur ladite route.

Le port de Courseulles est en train de faire des frais pour devenir une cité balnéaire. Aussi l'administration supérieure a-t-elle tort de lui jeter des cailloux dans les jambes en déposant des tas de pierres sur le seul point où la plage est d'un accès facile. Et cela en si grande quantité qu'on les croirait destinées à conduire une nouvelle tour de Babel, où viendraient se réunir tous les fonctionnaires galonnés et décorés du département pour essayer, de s'entendre sur nos intérêts.

 

Novembre 1879  -  Dons et subventions.  -  Les secours suivants ont été accordés aux communes ci-après : Ryes, mobilier d'église, 300 fr.  -  Saint-Aubin-d'Arquenay, école mixte, 1 380 fr.  -  Courseulles, restauration de l'église, 1 000 fr.  -  Saint-Aubin-sur-Mer, école de garçons, 3 900 fr.  -  Fontaine-Etoupefour, école des filles, 1 000 fr.  -  Bernières-le-Patry , école de garçons, 8 300 fr.  -  Courson, logement pour l'institutrice, 1 100 fr.  -  Saint-Martin-de-Tallevende, école mixte, 630 fr.  -  Neuville, école de garçons, 3 000 fr.  -   Mesnil-Caussois, mobilier d'église, 300 fr.  -  Rully, école de garçons, 600 fr.  -  Viessoix, école de garçons, 10 000 fr.  

 

Décembre 1879  -  Les victimes du froid.  -  Lundi, à 9 heures du matin, Mme veuve Briard, âgée de 65 ans, dentellière, demeurant Porte-au-Berger, n° 5, à Caen, est tombée sur le trottoir de la rue St-Jean, et s'est fracturé la jambe droite.

  -  La femme Lequesne, épicière à Courseulles, est tombée sur la glace, et s'est blessée très grièvement au bras.

  - Lundi dernier, vers 5 heures du soir, Mme Sophie Madeline, veuve Dagobert, épicière à Condé, rue des Challouets, revenait de son jardin, situé rue du Chêne, quand, ayant glissé sur la neige formant verglas, elle tomba si malheureusement qu'elle se fractura la jambe gauche à 5 centimètres de la cheville. La veille, vers 3 heures de l'après-midi, Mme Piel, du Pont-Errembourg, avait été victime d'un semblable accident. Enfin deux jours après, l'un des dégraisseurs du tissage des Vaux-de- Vère, nommé Zéphir, partant de chez lui de grand matin pour son travail habituel, s'est également brisé la jambe et est tombé dans la neige. Il est resté dans cette cruelle position jusqu'à l'arrivée des ouvriers du tissage qui se sont empressés de lui donner les soins que sa position réclamait.

  -  A Radon, une jeune fille, Mlle Fleury, qui était sur le point de se marier, a été engloutie dans un fossé rempli de neige. Elle avait complètement disparu. Sans son parapluie, qui était resté à la surface, on n'aurait retrouvé son cadavre qu'à la fonte des neiges.

 

Août 1880  -  Les bains de mer.  -  Bernières et Courseulles héritent du trop plein de Saint-Aubin. Du côté d'Houlgate et à Lion, il y a aussi affluence. A Luc, les maîtres d'hôtel ne savent où donner de la tête, à la Belle-Plage, on a servi dimanche près de 400 repas. Baron y est attendu. La population, reconnaissante des retraites aux flambeaux que le grand comédien organisait chaque soir l'an dernier, se propose d'aller le chercher tambour en tête. 

 

Août 1880  -  Les bains de mer.  -  Le soir, lorsque la mer est calme, on voit, à peu de distance de la grève, jouer de jeunes marsouins. Lundi, à mer basse un petit phoque a été pris par un baigneur, il est mort dans la nuit.

 

Août 1880  -  Les orages.  -  Mardi et mercredi un violent orage s'est abattu sur une partie du Calvados. La foudre a causé des dégâts au bureau télégraphique de Courseulles, des poteaux ont été renversés entre Courseulles et Bernières, et la directrice a été renversée, sans aucun mal, dans son bureau, par une commotion. Le fluide est tombé à Hermanville. A  Lisieux, il est tombée à trois endroits différents, route neuve de Paris, près de la mairie de St-Jacques, sur les remises de M. Papillon, carrossier, rue Olivier, derrière le chevet de l'église St-Pierre, et enfin dans le jardin du collège, et n'a fort heureusement causé ni accidents, ni dégâts appréciables. 

A Caen, la circulation a été un moment interrompue dans quelques rues, qu'une pluie diluvienne avait transformées en torrents. On dit aussi qu'un homme a été tué à Airan.  

 

Août 1880  -  Dévouement.  -   La semaine dernière, le sieur Briard, facteur à la gare de Courseulles, s'est jeté à la tête d'un cheval qui s'emportait et a été assez heureux de pouvoir le maîtriser. M. Héroult, qui se trouvait présent, a vivement félicité Briard qui a déjà une médaille pour avoir sauvé un homme qui se noyait dans un puits de Luc.  

 

Octobre 1880  -  Travaux.  -  Il est fortement question de terminer le chemin qui passe derrière le Casino de Saint-Aubin et de le continuer jusqu'à Courseulles. Il crèverait l'extrémité de Saint-Aubin et passerait entre Bernières et la mer  

 

Novembre 1880  -  Vols odieux.  -  Un genre de vol des plus odieux se pratique dans le Calvados, notamment à cette époque de l'année, c'est la dévastation des cimetières, où se conservent les souvenirs.

Les vols ont lieu continuellement, il n'y a pas de semaine où une famille n'ait à déplorer l'enlèvement de quelque objet précieux, de quelque souvenir doublement cher confié à la tombe, à la foi publique ! Récemment encore, c'était une balustrade en zinc repoussé qui a été arrachée d'une fosse et emportée.

 

Novembre 1880  -  La tempête.  -  La tempête qui a régné plusieurs jours ici, s'est étendue sur la Manche et sur l'Océan. On craint qu'il n'y ait de nombreux sinistres maritimes. 

 

Novembre 1880  -  Du danger de prendre ce qui ne vous appartient pas.  -  La semaine dernière, la douane de Courseulles a dressé procès-verbal contre un journalier de Graye, qui voulait enlever un madrier rejeté par la mer.

 

Juillet 1881  -  Accidents mortels.  -  Vendredi, la femme Laurent, maraîchère à Courseulles, conduisait un jeune cheval attelé à une voiture portant un tonneau d'eau, lorsque le  cheval, s'emportant, elle fut renversée et écrasée, la mort a été instantanée. Cette jeune femme, âgée de 24 ans, laisse deux enfants. 

— Le brick-goélette « la Pensée », capitaine Hue, venant d'Angleterre, est entré à Isigny, mercredi matin, avec son pavillon en berne. Dans la nuit, le nommé Hameury, matelot, tenait la barre, dans un changement de vent, le cabillaud de tribord vint le frapper avec tant de violence que le crâne en fut perforé. La mort a été instantanée.  

 

Octobre 1881  -  Une consigne inhumaine.  -   II paraîtrait qu'à Port-en-Bessin et à Courseulles,  les douaniers qui font leur service de 6 h. du soir à 6 h. du matin, ont l'ordre de rester tous les deux, toute la nuit sur le bord des quais avec défense de mettre les pieds au corps de garde, et font ainsi une faction de 12 heures qui n'est pas imposée à ceux de Grandcamp et d'Isigny. Si le fait est exact, quels forfaits  ont donc commis les douaniers de Port pour qu'on leur impose, un service si rigoureux ?...

 

Mai 1882  -  Les voleur d’huîtres.  -  Depuis un certain temps, on constate la disparition d'une grande quantité d'huîtres, dans les parcs appartenant à M. Biron, de Courseulles. Samedi la nuit, les gendarmes de la brigade de la Délivrande ont fait le guet, mais n'ont pu encore mettre la main sur les voleurs.  

 

Juillet 1882  -  Désastre en mer.  -  Le lougre « Bengali », de Saint-Valery-en-Caux, faisant sur la côte d'Islande la pèche de la morue, s'est perdu corps et biens dans une des dernières tempêtes. Vingt marins des quartiers de Courseulles, de Saint-Valery-en-Caux, de Dieppe, ont péri dans ce naufrage et laissent sans ressources quarante-deux personnes, veuves, orphelins ou ascendants.

 

Mars 1883  -  Mauvais temps, grande marée. –  La grande marée de cette semaine a occasionné des dégâts matériels sur nos côtes : entre Lion et Courseulles, des parties de dunes ont été enlevées et les chemins du littoral rendus impraticables. 

De l'autre côté de Courseulles, les dégâts sont plus considérables encore : à Asnelles, une maison a été détruite par les vagues, une autre a été endommagée.

Pendant la dernière tempête, le navire allemand le « Hambourg », à destination de Zanzibar, s'est perdu corps et biens sur les bancs pendant la nuit, il y avait 30 hommes abord. 

Le navire français « Fernande », allant de Marseille à Cuba, s'est perdu à la hauteur du cap Maysi, huit marins seulement sont sauvés. 

La chaloupe de pêche la « Couronne », de Bordeaux, a sombré sur les brisants. L'équipage a péri.  

 

Janvier 1884  -  Deux noyés.     Lundi soir, deux hommes de Courseulles étaient ensemble dans une maison voisine du bassin, lorsque l'un d'eux sortit pour faire une commission. Trompé par l'obscurité, il tomba dans le bassin. A ses cris, l'autre sort pour voir ce qui se passe et tombe aussi, dans le bassin au même endroit. On se porta immédiatement à leur secours, mais on ne put les retirer vivants. Les victimes de cet accident sont les sieurs Villay et Bellebarbe, âgés l'un et l'autre de 74 ans.  

 

Janvier 1884  -  Négligence coupable.    Encore un accident à Courseulles par suite de l'incurie de l'administration locale. Samedi soir, le sieur Osmont, aîné, revenant de son travail, à  la scierie Corbel, est tombé dans le bassin, à l'endroit où se noyait, il y a un mois, le fils Ledard, de Ver. Plus heureux que lui, il a pu se retirer. Quand donc se décidera-on à faire éclairer les abords de ce bassin. Il y a là une question d'humanité.  

 

Août 1884  -  Incurie impardonnable.    Nous avons à plusieurs reprises signalé de graves accidents arrivés dans le bassin et avant-port de Courseulles, par suite le l’absence éclairage. Voici une nouvelle victime de l'incurie de l'administration. Lundi soir, le nommé Marie, marin à Ver, est tombé près des écluses et s'est noyé, on a retrouvé son cadavre  mardi. Décidément, c'est par trop d'incurie.

 

Avril 1887  -  Recensement des chevaux.  -  Il sera procédé, du 15 mai au 13 juin 1887, à l'inspection et au classement : 1° de tous les chevaux et juments âgés de 6 ans et au-dessus, de tous les mulets et mules de 4 ans et au-dessus (l'âge se compte à partir du 1er janvier de l'année de la naissance) ; 2° des voitures attelées susceptibles d'être requises.

 

Avril 1887  -  Cavalcade.  -  Lundi prochain, à Courseulles, cavalcade historique représentant la visite du duc de Longueville au baron de Courseulles en 1617.  

 

Mai 1887  -  Cavalcade historique.  -  La grande fête de bienfaisance, organisée à Courseulles, a eu lieu lundi par une belle journée de printemps où une brise parfois assez vive  tempérait les ardeurs d'un brillant soleil.

La cavalcade annoncée a obtenu un succès qui dépasse toutes les espérances. Un grand nombre de nos concitoyens et d'habitants des communes voisines et même de Bayeux s'étaient empressés d'accourir pour assister au premier défilé.

La cavalcade représentait la visite du duc de Longueville, gouverneur de Caen, au baron de Courseulles , en l’an 1617.

Le célèbre gouverneur de Normandie a parcouru les rues de la bonne ville de Courseulles au milieu d'une foule sympathique qui ne lui a pas ménagé ses acclamations, ainsi qu'à sa brillante suite dont on admirait la richesse des costumes. Le groupe des seigneurs et celui des jeunes pages attiraient tous les regards.

Derrière eux venaient de nombreux cavaliers et piétons, trompettes, hérauts d'armes, hallebardiers, etc., etc. Puis quatre chars, celui des Enfants présentait un coup d'oeil ravissant, avec la bonne normande, entourée de jolis bébés. Le char de l'Agriculture, suivi du meunier et de la meunière, Don Quichotte et sa suite, et le char des Marins étaient très admirés.

La musique, récemment réorganisée, donnait son précieux concours, elle avait pris place également sur un char magnifiquement décoré. C'est elle qui donnait l'entrain à la fête.

Enfin, dans une élégante jardinière, se tenait une gracieuse bouquetière, accompagnée d'un jeune commissaire, qui tous deux ont largement contribué au succès de la recette.

Comme clou, un charlatan dévoué savait retenir près de lui la foule des curieux qui se renouvelait sans cesse.

Des quêteurs infatigables ont vu leurs efforts couronnés d'un magnifique succès, et les pauvres béniront longtemps les organisateurs de cette fête de bienfaisance.

Nos compliments bien sincères à M. Edmond Robert, adjoint au maire de Courseulles, ainsi qu'à MM. Arthur et Emile Corbel, Bauer, Cairon et Suanl. Le dévouement de ces messieurs est connu de tous, car, pour organiser en si peu de temps une cavalcade aussi bien réussie et que beaucoup de villes envieraient, ils ont eu certainement bien des obstacles à surmonter.

Le soir, à huit heures, une brillante retraite aux flambeaux, suivie de l'illumination des établissements publics et de plusieurs habitations particulières, a clôturé cette journée de fête, qui marquera à Courseulles et que nous avons l'espoir de voir se renouveler.  

 

Octobre 1888  -  Grand incendie.  -  Dimanche soir, le feu s'est déclaré à Courseulles dans l'usine à huile appartenant à MM. Bidgrain et Corbel. 

Près de 30 000 kilos d'huile épurée en feu coulaient vers le bassin, où se trouvaient des navires qu'on ne pouvait mettre à flot. Grâce à la population de Courseulles et des communes voisines, on a pu préserver les bateaux et les maisons rapprochées de l'usine. Deux hommes ont été blessés, l'un d'eux a eu deux côtes enfoncées par un meuble qu'on déménageait.  Les pertes sont estimées à environ 650 000 fr., elles sont assurées à quatre grandes compagnies. 

Le feu a pris dans les combles. Tout porte à supposer que c'est un ouvrier qui aura mis le feu en fumant, mais l'enquête n'a pas pu d'une manière certaine préciser la cause de ce  sinistre.  

 

Août 1889  -  Chemin de fer d'intérêt local.  -  La ligne de Caen à Courseulles-sur-Mer, les terrassements et ouvrages d’art de la ligne sont en assez bon état. 

Les garde-corps métalliques ont tous été repeints. 

Les épis construits pas la compagnie pour défendre la plate-forme de la ligne entre Bernières et Courseulles n'étant pas d'une grande efficacité, la Compagnie à essayer avec succès des fascinages longitudinaux qui retiennent le sable et empêche la dune d’être rongées. Les haies vives formant clôture entre Caen et la mer et la station de Luc sont à peu près continues, entre Luc et Courseulles la haie qui limite la ligne du côté gauche et peu fournie et présente de nombreuses interruptions.

Les rail en fer ont été remplacées par des rails en acier sur une longueur de 2 km 122 depuis le mois de juillet de l'année dernière. Actuellement la voie est en acier sur une longueur totale de 13 km 172.

Le garnissage des traverses laisse généralement à désirer, il a été fait une rectification de courbe au piquet 84 à Mathieu, les devers des courbes ont, en certains points, été augmenté et calculer pour une vitesse de 45 km à heure, tandis qu'à l'origine ils avaient été prévus pour une vitesse de 30 km.

Les aiguilles sont maintenant numérotées et fonctionnent bien. A Mathieu, l’aiguille ouvrant la voie de ballast, récemment allongé dérivée, est cadenassée, à Douvres l’aiguille numéro 3 de la voie des marchandises, l’est également, partout ailleurs l’aiguilles ouvrant la voie de marchandise sur la voie principale ne sont pas cadenassés.

Les signaux du type employé sur la ligne fonctionne bien.

Les poteaux kilométriques et les poteaux de déclivités, ont été mis en place à la fin de l'année 1888. Les bâtiments sont en médiocre état.

Le plafond de la station de Langrune a été imparfaitement refait, les bordures en bois des quais de Luc, Mathieu et Cambes ont été réparées. (source R. du C.G.)  

 

Août 1889  -  Les chemins de grande communication.  -  N° 79, de Caen à Courseulles, et à Bernières, par Basly. (21 km 286). Chemin en bon état d’entretien. (Source C. G.)

 

Août 1889  -  Les chemins de grande communication.  -  N° 84, de Courseulles à Ouistreham, par le littoral, et par Luc et le Haut-Lion, avec embranchement sur Bernières, sur la gare de Luc et sur Lion. (23 km 57).

Chemin en bon état. Les travaux de construction du chemin sont terminés sur Bernières à St-Aubin. Un crédit de 18 543 fr. est demandé en 1890, pour solder et pour construire les trottoirs et caniveaux pavés destinés à assainir les traverses bâties de Bernières, Luc et Lion. Les contingents des communes pour cet objet, se montent à 10 350 fr.  (Source C. G.)

 

Août 1889  -  L’école, situation comparative 1878 - 1888.  -  Dans la période qui s’étend de 1878 à 1888, trois lois scolaires ont été votées et promulguées : Le 16 juin1881 (gratuité)  -  Le 28 mars 1882 (obligation)  -  Le 30 octobre 1886 (laïcité). (Source C. G.)

 

Juin 1890  -  Canot trouvé en mer.  -  Le yacht « Caprice » de Courseulles, propriétaire A. Sabine, a trouvé chaviré à trois milles au nord du port un petit canot, appelé « Coquille », qui appartenait à un Américain venu passer la saison des bains de mer dans cette localité. Il était sorti le matin, par mer calme, pour faire une partie de pèche. Le « Caprice » n'a pu retrouver traces de l'homme qui montait l'embarcation. On se perd en conjectures sur la manière dont l'accident est arrivé, il est probable que ce malheureux, quoique très bon nageur, n'a pu regagner la côte. Son corps n'a pas encore été retrouvé.

 

Juin 1890  -  Cadavre retrouvé.  -  Le cadavre de M. Ranlett, 47 ans, de la colonie américaine de Paris, dont on avait rencontré le canot en mer, a été retrouvé devant St-Aubin-sur-Mer. Le corps était en putréfaction, la figure en partie dévorée. M. Ranlett s'est noyé en péchant dans son canot. Le corps a été transporté à Courseulles, qu'il habitait une partie de l'année, et où se trouvent sa femme et ses enfants.  

 

Juillet 1890  -  Bains de mer.  -  Le casino de Luc a ouvert aussi ses portes le 13 juillet M. Cuvellier nous promet des merveilles, c'est homme à tenir parole. 

— Le casino et le théâtre de Cabourg ont inauguré le même jour. Le représentant de la société, M. Masson, n'a rien négligé pour attirer et satisfaire la clientèle de ce rivage privilégié. 

— A St-Aubin, réouverture de Salon dit des Familles. 

— A Courseulles, où habite en ce moment M. Jules Rocques, directeur de l’Égalité et du Courrier français, il y aura dimanche un grand concours de musique.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1891  -  Les plages du Calvados.  -  Lundi, a eu lieu, à Caen, l'adjudication des plages du Calvados. Beuzeval, sur une mise à prix de 500 fr. ; Arromanches, à 150 fr. et Tourgéville,  à 100 fr., n'ont pas trouvé preneurs. Partie de Trouville (Roches Noires), 500 fr. ; Deauville, 200 fr. ; Honfleur, 50 fr., ont été adjugés à des particuliers avec des surenchères relativement insignifiantes.

Les plages de Saint-Aubin, 1 000 fr. ; Courseulles, 250 fr., et Langrune, 200 fr., ont été adjugées aux communes.

Mais à Villers-sur-Mer le pompon ! La mise à prix de la plage était fixée à 2 025 fr., la commune s'en est rendue adjudicataire pour 4 050 francs

Or, écoutez ceci : il y a six ans, la commune s'était aussi rendue adjudicataire du même terrain, mais pour 1 000 fr. seulement, et elle a trouvé moyen d'y manger 2 à 3 000 fr.

Comment fera-t-elle pour s'en tirer en payant 4 050, plus les frais d'adjudication et les constructions en planches ? Est-ce que quelque conseiller municipal généreux y mettra du sien ? Nous en doutons. Certains entrepreneurs trouveront plutôt le moyen d'y faire leur beurre.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1891  -  Accident de voiture.  -  Dimanche dans la matinée, sur la route, près de Courseulles, une voilure de promenade a été violemment heurtée par une charbonnière chargée, conduite par le domestique d'un marchand de charbon de Courseulles. La petite voiture a été brisée et les voyageurs projetés pêle-mêle sur le sol, assez gravement contusionnés. Le marchand de charbons leur a généreusement offert une bordée d'injures, disant qu'ils étaient heureux de n'être pas tous tués avec « leur sale voiture..»  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1891  - Manœuvres du 5e.  -  Du 3 au 11 septembre, aux environs de Caen, du 12 au 16 septembre, sur le terrain longeant la cote, entre l'embouchure de l'Orne et Bayeux. 

  Direction générale des opérations : Saint-Aubin-d'Arquenay, Douvres, Courseulles et Bayeux. 

  Cantonnements : le 12 septembre, Douvres ; le 13, Courseulles, deux bataillons ; Graye, un bataillon ; le 14 Bayeux, deux bataillons ; Vaux-sur-Aure, un bataillon ; le 15 Bayeux.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1892  -  Une solution. -  Depuis 18 ans, les localités desservies par la voie ferrée de Caen à Courseulles, réclamaient contre l'organisation défectueuse du service des postes. Le directeur général vient d'écrire à M. Charles Benoist, originaire de Courseulles, que satisfaction allait être enfin donnée aux intéressés. M. Charles Benoist est un publiciste de talent. Il a à Paris une grande situation et beaucoup d'influence. Ce qu'il vient d'obtenir le prouve.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Les vélocipèdes ont du bon.  -  Si cette légère machine cause quelques ennuis aux promeneurs, il faut dire qu'elle rend parfois service. Nous en avons eu la preuve ces jours-ci. Les paquets de journaux de nos dépositaires. ligne de Courseulles, avaient été laissés dans un coin. La poste les a fait transporter en vélocipèdes aux destinataires. Retard : quelques heures seulement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Récompense.  -  M. Jean-Marie Le Sanne, matelot, a reçu du ministre un témoignage de satisfaction pour sauvetage d’un mousse à Courseulles,le 10 mai. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1892  -  Bains de mer.  -  Les chaleurs font fuir Paris et rechercher les bords de la mer. Aussi les baigneurs commencent-ils à arriver. Le casino de Trouville, toujours dirigé par M. de Maraine, vient de publier son tableau de troupe. Il est très complet. La jetée en fer a été essayée. Tout porte à croire que vers le 10 juillet le public pourra bénéficier des inestimables avantages d'un nouveau service régulier, sans souci des bases-mer. Les régates de Trouville auront lieu les 30 et 31 juillet et le 1er août. 

 - Ouverture du casino de Luc le 10 juillet, Jeux, orchestre choisi, petite troupe d'opéra et de comédie recrutée parmi les meilleurs artistes. 

 - Mme Messeline qui a joué 80 fois miss Helyette, à Bruxelles, est descendue à l'hôtel Belle-Plage. 

 - Caen Bains de Mer a fait sa réapparition. Toujours frais, toujours soigné, notre confrère. Il fera bien de surveiller son correspondant d'Arromanches qui lui fait dire que le maire ne fait pas réparer l'effondrement des digues : d'abord, parce que les digues ne sont pas défoncées, ensuite, parce que cela ne regarde pas le maire. 

 - Autre éclosion : « l'Écho des Plages », bi-hebdomadaire, journal des stations de Beuzeval-Houlgate, Dives. Cabourg, le Home, Ouistreham, Lion, Luc, Langrune, St-Aubin, Bernières et Courseulles. — Bureaux et rédaction, 102, rue Saint-Pierre, Caen.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1892  -   Les grosses chaleurs.  -  Partout la chaleur a été excessive et la sécheresse compromet beaucoup les récoltes. 

Par suite de ces chaleurs, quelques cas de diarrhée cholériforme se sont déclarés à Rouen, à la caserne des chasseurs à cheval. 120 fièvres typhoïdes sont en traitement dans les hôpitaux.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1892  -  Les dangers du bain.  -  Dimanche  matin, M. Prévost, 31 ans, instituteur à Paris, en villégiature à Courseulles, où il était arrivé samedi soir, s'est noyé en se baignant sur la rive gauche de l'embouchure de la Seulles à un endroit reconnu fort dangereux. Trois personnes de ses amis, qui se baignaient en même temps que lui,  ont essayé de lui porter secours, mais n'ont pu y parvenir Le flot a rejeté son cadavre sur le rivage une demi-heure environ après l'accident. C'est sous les yeux de sa femme que le malheureux s'est noyé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1892  -  Enfin !  -  Depuis de longues années, MM. Lefortier et Cie réclamaient un service de poste de Caen à Courseulles, par Thaon, et de Courseulles à Douvres. Un coup d'épaule de M. Charles Benoist, publiciste, originaire de Courseulles, a fait aboutir l'affaire. Ce sont les habitants du littoral qui sont contents.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1893  -  Légion d’honneur.  -  M. Charles Benoist, originaire de Courseulles, est nommé chevalier. C'est la juste récompense des travaux sur la diplomatie et l'histoire qui ont permis à notre compatriote de conquérir la place considérable qu'il occupe à Paris, dans le monde politique.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1893  -  Ou conduit l’amour des détours.  -  Vous êtes à Courseulles et vous vous dites : « Je vais envoyer une bourriche d'huîtres à mon conseiller général, M. Gravier, afin qu'il puisse apprécier les beautés du Decauville, dont il a doté le littoral ». (On dit même qu'il est en pourparlers pour l'acheter). 

Vous mettez votre bourriche en gare de Courseulles, à 7 heures 35, en vous disant : « Elle arrivera sûrement à Lion à 11 heures pour le déjeuner ».  

Ah bien oui ! faudrait pour cela que la compagnie Mauger connût la ligne droite. 

Suivez bien votre bourriche : elle part de Courseulles et passe à Luc (tête de ligne Decauville), s'arrête gare St-Martin, se dirige vers la gare de l'Ouest, là, on la transwagonne pour Dozulé-Putot, puis pour Dives, où on la retranswagonne sur le Decauville qui la dépose enfin à Lion, mais le surlendemain seulement.

Nous savons bien que tout chemin mène à Rome, mais, pour aller de Courseulles à Lion, faire passer une petite bourriche d'huîtres par Caen, Dozulé, Dives, etc…., c'est pousser un peu trop loin l'amour des détours. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1893  -  Chronique judiciaire.  -   Gustave Lecrosnier, 38 ans, marchand de chiffons à Bayeux, ivresse, coups et blessures à la femme Fétil. à Courseulles, 6 jours de prison  et 5 francs. 

— Ernest-Armand Martine, 20 ans, 1 mois ; Auguste Lericheux, 18 ans, 15 jours ; Victor-François Lemoing, 14 ans ; Albert Leclerc, 14 ans, et Edouard Année, 14 ans, 8 jours chacun, tous journaliers à Caen, vol d'une boite de harengs à M. Morillon, épicier à Caen. 

— Victor Ménard, 45 ans, journalier à Aunay-sur-Odon, coups et blessures à sa femme, 1 mois de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1894  -  Conseil général.   -   Exhaussement du plan d'eau du canal a été admis. 

— La question des tramways est résolue. Sont concédées les lignes de Grandcamp à la Mine-de-Littry ; de Courseulles à Arromanches et à Bayeux ; de Caen à Falaise ; de Port-en-Bessin à Bayeux et Caen, Tilly, Balleroy et La Mine. Une gare centrale serait construite place du Parc à Caen où tous les trains aboutiraient. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894  -  Incendie.   -  5 500 gerbes de blé et orge, appartenant à M. François Lemonnier, cultivateur à Courseulles, ont été brûlées dans les champs. Pertes, 4 800 fr., en partie assurées. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1894  -  Trop de vacances.   -  Pour l'année scolaire 1893-1894, on arrive, dans les lycées et collèges, au total inouï de 201 jours de congé contre 164 de travail. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1894  -  Appel des conscrits.   -  Le bruit s'accrédite de plus en plus que l'appel de la classe de 1893 aurait lieu, par anticipation du 12 au 15 novembre.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1894  -  Tempêtes sur terre et sur mer.   -  Vendredi, samedi et dimanche, il y a eu des tempêtes sur la Manche, plusieurs bâtiments ont été jetés à la côte. Lundi, pluie toute la journée, inondations sur divers points du Calvados. Mercredi, orage et tonnerre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1894  -  Une compagnie qui n’est pas dans le mouvement.   -  Cette compagnie est celle de Caen à la Mer. Elle élève ses prix au maximum, pour les voyageurs et pour les marchandises Elle ne fait rien pour faciliter les déplacements, jamais un train de plaisir. Enfin, c'est à grand peine que nos cultivateurs obtenir qu'on enlève leurs betteraves et qu'ont ne  les laisse pas geler, comme cela est arrivé précédemment. 

Elle émet des obligations, et plus elle en émet, plus elle restreint le nombre de ses trains. Les heures sont fixées sans qu'on ait le moindre égard aux convenances de la population. Plus de train dans la soirée. Si, le dimanche ou le jeudi, vous vous, attardez pour une raison quelconque dans l'une des localités desservies par cette ligne, si vous restez à dîner chez l'un de vos amis, il vous faudra avancer l'heure du repas, car à partir de 4 h. 50, de Courseulles, vous n'avez plus de train pour revenir à Caen. Si, au contraire, quelque habitant du littoral s'avise de rester à Caen après 6 h.10 du soir, il devra coucher ou revenir à pied. Bref, le public en est à demander un nouveau Louard, c'est-à-dire un service d'omnibus partant de Courseulles les jeudis et dimanches; à 8 ou 9 heures du soir. 

Aux tramways, maintenant. Le public n'est pas content. Pas d'abris et trop d'air. Aux stations de Calix, Hérouville et Blainville, il n'y a pas même un banc pour s'asseoir en attendant les trains souvent en retard. Trop de voitures ouvertes aussi en cette saison venteuse et pluvieuse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1894  -  Un mari désespéré.   -  Jeudi, le tribunal de Caen venait de condamner à six jours de prison Augustine Coureul, femme Hamon, 43 ans, de Courseulles, pour avoir lancé un pied de bigorne à la tête du sieur Lepetit. 

En entendant cette condamnation, le mari de la femme Hamon a été pris d'un accès de folie, criant contre les magistrats, se roulant par terre, disant que sa femme et lui allaient se tuer. Les gendarmes l'ayant emmené, son avocat, Me Engerand, a réussi à le calmer, puis est allé présenter au tribunal les excuses de son client, que celui-ci a renouvelées à la reprise de l'audience qui avait été suspendue. Le tribunal ayant accepté les excuses, Hamon a pu se retirer. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -  Trois pêcheurs noyés.  -      Samedi, vers 11 heures du matin, plusieurs barques de pêche, appartenant à Luc-sur-Mer, et une de Courseulles, se trouvaient en face Courseulles et se livraient à la pêche aux huîtres. Elles étaient sur le point de revenir, quand tout à coup, sous l'action d'un coup de vent, l'une d'elles, la barque « le Cle », chavira et  disparut sans que les autres aient eu le temps d'aller assez vite pour porter secours aux victimes. Cette barque, qui appartient à M, Lemanissier, était montée par Eugène Aubey, 68 ans, Aimé Têtard, 60 ans, et Paul Têtard, 28 ans, tous pères de famille. Deux cadavres des naufragés ont été recueillis. Quant au malheureux Paul Têtard, son corps n'a pas été revu et,  comme il était bon nageur, on suppose qu'il s'est trouvé embarrassé dans la voile ou dans les cordages. Les deux cadavres ont été rapportés à Luc, où l'inhumation a eu lieu, lundi matin, au milieu d'un grand concours de la population.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -  Les hannetons.  -  Le conseil général du Calvados a décidé d'accorder des primes de dix centimes par kilogramme de hannetons ramassés dans le département pour être détruits. Ces hannetons devront être apportés à la personne déléguée par le maire, pour être détruits. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -  Fuyez les arbres pendant l’orage.  -  Nous sommes menacés d'orages. Nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs de ne jamais se mettre à l'abri sous les arbres pendant la tourmente. Quatre malheureux ont été victimes de cette imprudence la semaine dernière. Deux à Chaudoir et deux à Chambles. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1895  -  Deux fois pincés.  -  Victor Madelaine, 29 ans, et Augusta Marguerie, femme Vautier, 31 ans, demeurant à Courseulles, avaient été, sur la plainte du mari, pincés en flagrant délit d'adultère, « Puisque nous voilà pris, ne nous gênons plus », se dirent les deux complices. Ils se trompaient. La première constatation ne paraissant pas concluante, une seconde descente a eu lieu. Cette fois, ça y était, car ils ont été condamnés chacun à 100 fr. d'amende, comme un illustre conseiller municipal de Paris. Circonstance atténuante : Vautier avait abandonné sa femme, la laissant dans la misère. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1895  -  Noyé.  -  Vendredi, on a retiré du bassin de Courseulles le cadavre du nommé Dresseur, charron à Ver-sur-Mer. Le cadavre ne portant aucune trace de coups, cette mort ne peut être attribuée qu'à un accident ou un suicide. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1895  -  Vantardise funeste.  -  Le nommé Marc Ledars, ancien contremaître de M. Allainguillaume, ancien commissionnaire chez M. Blochon, qui travaille l'hiver à Caen,  était allé s'installer comme maître baigneur à Courseulles, son lieu d'origine. Ledars ne détestait pas la bouteille, et, quand il était un peu parti, il lui passait par la tête des idées extravagantes. 

C'est ainsi que, dimanche matin, il montait au haut du sémaphore et piquait une tête dans la mer. Grisé par les félicitations et les pourboires qu'on lui donnait, il soutint qu'on pouvait  piquer une tête dans un mètre d'eau. Poussé par cette idée malheureuse, il se jeta du milieu de la jetée dans le chenal où il y avait, a ce moment, très peu d'eau.

La tête du malheureux porta sans doute sur un caillou, car on le retira sans connaissance, la colonne vertébrale brisée. On le transporta chez lui où il ne cessa de jurer, (mais  hélas ! trop tard) qu'il ne recommencerait plus. 

Le lendemain matin, Ledars succombait, victime de sa funeste vantardise. Ledars était un garçon de 28 ans, aimé et estimé. Il laisse une veuve sans enfants. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1895  -  Classe 1894.  -  Cette année, les conscrits de 1894 rejoindront directement et individuellement leur corps. Ils feront l'avance de leurs frais de route qui leur seront remboursés au régiment. Ceux qui seraient sans moyens recevront un mandat de l'intendance, avant le départ, sur la présentation d'un certificat du maire de leur domicile. Tout conscrit, pour un parcours de 1 à 25 kilomètres, aura droit à une indemnité fixe de 1 fr. 25. Au-dessus de 25 kilomètres, l'indemnité journalière sera accordée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1895  -  Trois noyés.   -  Il n'y a plus de doute maintenant, le petit bateau « Marie-Louise », dont nous avons annoncé la disparition, est bien perdu avec les trois personnes qui le montait. On a retrouvé sous Meuvaines les corps de M. Everat et du novice Joseph Lemarchand et à Port, celui d'Émile Ledard. 

M. Everat était habitué de Courseulles, ancien sous-officier d'Afrique, il allait être nommé officier de réserve. Il est allié à la famille Crouss, dont les fils ont fait leurs études au lycée de Caen. Il avait fait construire une petite barque à Courseulles. L'autre dimanche, au matin, il allait à la pêche. Il repartit vers deux heures, avec le jeune Marchand et Émile Ledard. On les aperçut en mer jusqu'à cinq heures, puis la voile disparut. Une lame aura fait chavirer le léger esquif. M. Everat laisse une jeune veuve de 24 ans et un enfant de 8 mois. Une  souscription a été ouverte au profit de la mère d'Émile Ledard, cette malheureuse femme qui, en huit jours, a perdu ses deux enfants dans de tragiques circonstances. Elle a produit 700  fr. Le jeune Marchand était sans famille. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1895  -  Départ des conscrits.  -  Le 12 novembre, départ des jeunes gens de la classe 1894 appelés pour un an, le 14, des conscrits appelés pour deux ou trois ans et appartenant à des subdivisions impaires, le 16, des jeunes gens des subdivisions paires. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1895  -  Suicide.  -  Samedi, on a retiré de la Seulles le cadavre du nommé Fernand Renouf, 66 ans, tailleur d'habits à Courseulles. Cette mort parait être le résultat d'un suicide. C'est la misère qui a poussé ce désespéré à mettre fin à ses jours. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1895  -  Les années bissextiles.  -  Tout le monde sait que l'année prochaine sera bissextile, son millésime étant divisible par quatre. Mais ce que l'on sait peut-être moins généralement, c'est que ce sera la dernière bissextile du siècle, l'année séculaire, celle qui clôturera le dix-neuvième siècle, l'année 1900, ne le sera pas, et nous devrons attendre huit ans pour revoir un mois de février ayant 29 jours. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1895  -  Avis aux navigateurs.  -  L'attention des pécheurs et des navigateurs est appelée sur les dispositions de l'arrêté préfectoral réglementant la pêche et le mouillage des bâtiments dans la rade de Cherbourg a cause des nécessités de la défense.  Cet arrêté est affiché dans les bureaux de Caen, Dives, Ouistreham , Courseulles et Port-en-Bessin. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Brutalités.  -  L'autre nuit, à Courseulles, le nommé Gustave Quesnel, 27 ans journalier, a sans aucun motif cherché querelle aux sieurs Eugène Marie, 23 ans, boulanger, et Henri Trublet, 25 ans, journalier, et les a grièvement blessés en les frappant brutalement avec une bouteille. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  La chasse au lapins.  -  La chasse au lapin qui était permise en temps prohibé vient d'être singulièrement restreinte. Elle ne sera plus permise que pour huit jours seulement aux propriétaires et fermiers, qui auront donné des preuves de l'abondance du lapin sur leurs terres et des ravages causés par lui. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Congés des jours gras.  -  Les congés des jours gras dans les lycées et collèges ont été fixés aux lundi 17 et mardi 18 février. Les cours reprendront le mercredi 19. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Mouvement de la population dans le Calvados.  -  Voici le relevé de la population dans notre département en 1895. Population : 429 417 habitants ; mariages, 2 895 ;  divorcés, 100 ; naissances, 8 453, dont 7 436 légitimes et 1 017 illégitimes ; décès, 10 709. Excédent des décès sur les naissances. 2 256. (Source  : Le  Bonhomme Normand)

 

Avril 1896  -  Rixe à Courseulles.  -  Charles Le Savetier, 32 ans, et les deux frères Deslandes, demeurant à Courseulles, maltraitaient le jeune Constant Marois, 18 ans, garçon boulanger. Les sieurs Lantheuil, Lerouvillois et Ledard, qui accoururent à son secours, furent frappé, Lantheuil d'un coup de bouteille à la tête, et Lerouvillois d'un coup de couteau dans le dos. Les battus ont une bonne réputation, il n'en est pas de même des autres qui ont été arrêtés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1896  -  Accident d’arme à feu.  -  La semaine dernière, le jeune Arthur Blet, 14 ans, apprenti boulanger à Courseulles, revenait de porter du pain sur le quai. Arrivé en face la demeure de M. Ducour, menuisier, il vit son camarade Émile Leduc, 15 ans, apprenti, qui jouait avec le fusil de son patron, qu'il ne savait pas chargé, Leduc lui dit en plaisantant: « Veux-tu que je t'ajuste ». « Oui, dit-il ». Leduc épaula et tira, son camarade roula à terre baignant dans son sang. Blet fut ensuite transporté chez son père où le docteur constata une blessure reçue à la joue droite. Le jeune Leduc, excellent camarade du blessé, est, depuis l'accident, dans un état inquiétant de surexcitation. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1896  -  Enfin.  -  Prochainement, inauguration du tramway d'Isigny à Grandcamp-les-Bains. 

A quand celle du tramway de Courseulles à Arromanches ? (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1897  -  La saison.  -  Peu de monde en général sur nos côtes. Les plages pas chères, comme Courseulles, paraissent les préférées. Arromanches la Paisible est toujours la plage des familles, on y rencontre beaucoup d’Anglais ainsi que sur tout le littoral. Cela tient à la réclame faite en Angleterre par les directeurs du casino de Luc, qui voudraient bien pouvoir imiter leur collègue du casino de Boulogne. Chaque samedi, un bateau part de ce port et va en Angleterre chercher des Anglais, qu'il rapatrie le lundi, et tout cela a l’œil ; pensez s'il y a des amateurs ! 

— Le Lutin, sous le titre de « Caen-Bains-de-Mer », et « l’Écho de Cabourg » ont fait leur réapparition. Salut et succès à ces braves confrères. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1897  -  Mauvaise saison.  -  Les baigneurs chassés par le mauvais temps ont déserté nos plages. Le mois de septembre sera beau assurément, mais août, le  meilleur, est perdu pour les loueurs et les hôteliers, cependant, il y a lieu de constater que les petites plages ont été plus favorisées que les grandes.

Jamais à aucune époque nous n'avions vu autant de villas et de propriétés voisines de la mer à vendre. Les journaux locaux en sont remplis et on ne trouve pas d'acquéreurs. Le mauvais temps n'à profité qu'aux tenanciers des maisons de jeu où jamais on n'a tant joué et où jamais on n'a été aussi impitoyablement nettoyé que cette année. 

Plusieurs personnes , après avoir mangé du poisson acheté à la pierre à poisson de Langrune et qui avait été apporté par des barques étrangères, ont été fortement indisposées pendant la nuit. C'est bien fait pour les acheteurs qui, sous prétexte de bon marché, font emplette de mauvais poisson, au lieu d'encourager les marins du pays dont le poisson est souvent vivant et toujours frais. 

Dimanche, aux régates, de Courseulles, une chaloupe, dont on avait essayé vainement d'aveugler une voie d'eau, a sombré en virant de bord. Les deux hommes qui la montaient, bons nageurs, ont pu se maintenir sur l'eau jusqu'à l'arrivée de deux yachts qui les ont sauvés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1898  -  Réserve territoriale.  -  Les hommes des classés de 1872, 1873, 1874, 1875, 1876, 1877, sauf ceux classés dans les services auxiliaires, sont prévenus qu'ils devront déposer leur livret individuel, soit à la mairie, soit à la gendarmerie de leur domicile ou de leur résidence, d'ici le 15 février. Ils doivent réclamer un récépissé lorsqu'ils remettent leur livret. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1898  -  Morts subites.  -  Le sieur Jules Bapt, 38 ans, voyageur de commerce, originaire du Puy-de-Dôme, est mort, à la suite d'une hémorragie, à l'hôtel-Dieu, à Vire où il était en traitement pour une congestion pulmonaire. Le défunt, dont le frère habite Pont-d'Ouilly, mesurait deux mètres de haut.

— Le sieur Jean Lemonnier, 73 ans, propriétaire à Courseulles, a été trouvé mort dans son lit. 

— Le sieur Victor Leneveu, 60 ans, journalier à Garcelles-Secqueville, venait de prendre son repas du matin, lorsqu'il se Leva pour se rendre à son travail et tomba mort frappé d'une apoplexie foudroyante. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Excursions présidentielles.   -  Lundi dernier, à 11 heures, l'aviso « Sainte-Barbe », ayant à bord le président de la République, est sorti du Havre et a pris la  mer dans la direction de l'Ouest. Arrivé à la hauteur de Port-en-Bessin, un canot a débarqué le chef de l'Etat, qui a ainsi fait dans cette localité une nouvelle visite tout aussi inopinée que celle de l'an dernier. 

La flottille de pêche, prête à, sortir, ou qui sortait, a arrêté ses mouvements. Les pavois et pavillons lestement hissés, les équipages ont acclamé l'éminent visiteur, auquel des bouquets improvisés ont été offerts. 

M. Félix Faure s'est promené sur les quais et le long des bassins, en compagnie du maire, puis il est entré, chemin faisant, dans la nouvelle église. Ne faut-il voir dans cette excursion qu'une simple promenade ? ou plutôt l'étude persistante d'un projet de fortifications sérieuses dans cette crique si bien située pour faire un nid de torpilleurs ou de corsaires destinés à protéger efficacement le Havre ? Mystère et discrétion. 

Le président de la République est venu mercredi l'après-midi à Courseulles où on lui a offert des bouquets et un mouchoir en dentelle. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1898  -  Tramway d’Arromanches.   -    On travaille enfin activement au tramway qui doit relier Courseulles à Arromanches, Bayeux et Port-en-Bessin. On construit les gares, des stations et les haltes. Ca ne va pas tout seul pour le raccordement de Courseulles au tramway de Luc, venant de Ouistreham. Mais il faut espérer que tout s'arrangera.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1898  -  Brick coulé.  -  Le brick « Élisabeth », de Caen, appartenant à MM. Laffetay et Harang, négociants-armateurs, qui allait de Glasgow à Courseulles avec charbon, a été abordé par une goélette anglaise et a coulé près de Greenock (Écosse) L'équipage a été sauvé. « L'Élisabeth » et sa cargaison étaient assurés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1899  -  Accident de travail.  -   Le sieur Félix Lantheuil, 25 ans, était occupé à couper des tourteaux, à l'usine Corbel, à Courseulles-sur-Mer, quand il eut le poignet presque entièrement tranché par la machine. Le malheureux, qui est marié depuis 6 semaines, devra probablement subir l'amputation.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1899  -  Sages lenteurs.   -   Notre département est l'un de ceux où les travaux de tout genre marchent avec une trop sage lenteur. Depuis plusieurs années, on nous  promet de relier entre elles plusieurs localités importantes du Calvados avec des chemins de fer à voie étroite.

De temps à autre, les entrepreneurs font publier des notes annonçant que les travaux sont poussés avec la plus grande activité, puis on apprend que les travaux n'ont pas avancé d'un demi-kilomètre.

Telle est la situation de la petite ligne de Courseulles à Arromanches et de Bayeux à Ryes : Elle est commencée depuis cinq à six ans. Dernièrement, on annonçait son achèvement pour la saison prochaine. Cette inauguration est douteuse aujourd'hui, car le travail a été de nouveau interrompu et pour une cause peu ordinaire : parce que la compagnie des Tramways du Calvados manque de rails ! C'est un comble! Cela nous promet de beaux jours pour le temps lointain où, enfin, marchera cette lignette de quelques kilomètres qui aura demandé des années à construire. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1899  -  Inégalité.   -   Chaque jour, à la gare de Courseulles, au moment du départ des trains, les gros Bonnets de la localité pénètrent, sur le quai et choisissent, sous l’œil complaisant du personnel, les places qui leur conviennent, tandis que les autres voyageurs doivent attendre, dans la gare, le traditionnel :' Voyageurs, en voiture. Pourquoi cette inégalité ? (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Inauguration des tramways.  -  Lundi 26, réception des lignes de Bayeux à Port-en-Bessin, Courseulles et Arromanches. La commission se réunira à la gare de Bayeux à 8 heures. Les lignes doivent être ouvertes à la circulation le 1er juillet ;  mais on  retardera jusqu'à la fin du mois la fête solennelle d'inauguration. Pour concerter les mesures relatives à cette fête, les maires des communes traversées se sont réunis à Bayeux le samedi 24 juin.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Les pommes.   -   La pluie et le froid glacial de la quinzaine dernière ont été préjudiciables à la deuxième floraison. On craint pour la dernière. Aussi les prix ont-ils augmenté. On a cependant traité des premières pommes à 1 fr. 75 et 2 fr. la barattée, livrables fin octobre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Tramways.   -    Aux lignes de Grandcamp-les-Bains à la Mine de Littry, de Courseulles à Arromanches et à Bayeux, de Caen à Falaise, et de Port à Bayeux,  déclarées depuis deux ans d'utilité publique, il faut ajouter deux nouvelles lignes entre la Mine de Littry et Balleroy et entre Bayeux et la gare de la Besace, par Caumont.

Si ces deux lignes sont aussi longues à construire que les autres, les voyageurs ont le temps d’aller à pied.

Enfin, on dit que le service des tramways de Bayeux à Port-en-Bessin et de Bayeux à Courseulles et Arromanches commencera le 1er juillet. Sous réserves, car le public a été tant de fois déçu. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Les récoltes.   -   Elles ont belle apparence. Les foins bien récoltés sont en abondance, mais ils conserveront leur prix par suite du manque de regains. 

— Pour les pommes, il y a du pour et du contre. On croit généralement à une récolte au-dessous de la moyenne. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1899  -  Nouvelles de la côté.  -  Le mois de juillet s'annonce mal, moins de monde que les années précédentes.

 - Une bonne nouvelle : si l'hôtel Belle-Plage ne trouve pas acquéreur le 20 juillet, on dit que le propriétaire est en pourparlers pour louer son rez-de-chaussée afin d'y installer un café-concert.

 - La villa Fayel est louée à M, Mellerio, bijoutier, rue de la Paix, à Paris. C'est à cette famille qu'appartenait M. Mellerio, châtelain de Tailleville, qui se jeta du haut de son belvédère après s'être brûlé les mains jusqu'au poignet. Disons en passant qu'on annonce le mariage de Mlle Fayel avec un avocat normand.

 - L'Echo des Plages, dont le succès augmente chaque année, va reparaître.

 - Nous avions bien raison de faire des réserves au sujet de l'exploitation du tramway de Courseulles à Arromanches. Le tassement a rendu la voie si mauvaise dans le marais de Meuvaines, qu'il va falloir procéder à de nouveaux travaux dont la durée dépassera peut-être la saison des bains.

 - On se plaint de la façon dont les horaires ont été combinés. Ainsi, le premier train pour Port-en-Bessin part à 6 heures 50 du matin, alors que le train de Caen n'arrive à Bayeux qu'à 7 heures 36.

 - Le bruit de la location d'une villa de Houlgate à Mme Dreyfus n'est pas exact. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Tramways.   -  Dimanche 30 juillet, inauguration officielle des tramways de Bayeux à Port-en-Bessin, à Arromanches et à Courseulles, par M. Bret, préfet du Calvados. Iront-ils mieux après cela ? (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1900 - Récompenses honorifiques. - Une médaille de bronze a été décernée au sieur Ferdinand Leroy, agent de police à Caen, pour avoir maîtrisé des chevaux emportés.

— Ont reçu la médaille du travail : MM. Lemonnier et Vigne, employés maison Corbel, à Courseulles ; Venard, surveillant à la compagnie de l'Ouest, à Caen. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   Bains de mer.  -  Le mois de septembre sera aussi mauvais que le mois de juillet. Presque toutes les maisons sont à louer.

A Trouville, rue de Paris, sept magasins n'ont pas loué de la saison. Les fêtes du littoral s'en sont ressenties.

Du reste, Courseulles, Bernières, Langrune, Lion et Arromanches avaient eu la malencontreuse idée de faire leurs fêtes ou régates le même jour.

— Les loueurs sont désolés, les hôteliers, consternés. Heureusement que les directeurs de casinos ont les petits chevaux et la cagnotte. En effet, on a remarqué que si le nombre des joueurs était moindre cette année, le chiffre des décavés était plus grand. Cela semblerait indiquer qu'il faut que la cagnotte se remplisse quand même, pour faire face aux frais énormes dont sont surchargés les tenanciers. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   La neige en août.  -   Dans la nuit de dimanche à lundi, une tempête a sévi dans la Manche. A la suite, une pluie, mêlée de petits flocons de neige qui fondaient aussitôt après avoir touché le sol, est tombée au Havre. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1900   -   A propos de bicyclette.  -  Une dame Morel a été renversée à Courseulles, rue de la Mer, par un bicycliste qui allait à une vive allure, sans avertisseur. La dame Morel a été relevée dans un état qui donne des inquiétudes.

Quant à l'auteur de l'accident, il a filé aussi vite que sa machine pouvait aller.

— Par contre, les bicyclistes ne sont pas à la noce lorsqu'ils passent sur la route d'Évrecy, au lieu dit le « Bon-Repos », car, là, ils sont criblés d'une grêle de pommes à cidre qui, n'étant pas encore mûres, n'en sont que plus dures à recevoir. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1900  -  Incident maritime. -  Mardi 23 octobre, le vapeur français " Corbeil ", du Havre, a fait côte devant Courseulles, au Nord-Est de l'estacade. Ce vapeur a été dégagé par le remorqueur " Ouistreham ", de la chambre de commerce de Caen, qui l'a entré dans le port de Courseulles. Le " Corbeil " a des avaries dans sa machine. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1900  -  Disparition. -  Vendredi, le sieur Auguste Lequesne, 64 ans, journalier, qui ramassait du bois mort sur le bord de la Seulles, est tombé dans la rivière. On croit que le courant, qui était fort, a emporté le corps à la mer.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1900   -   Morts accidentelles.  -  A Condé-sur-Noireau, on a retiré de la rivière le cadavre de la veuve Dumouchel, 75 ans. On suppose qu'elle est tombée à l'eau pendant qu'elle était en train de laver du linge.

— La gendarmerie a été appelée à constater la mort accidentelle de la dame Feuillet, propriétaire à Dozulé.

— Il y a quelques jours, le sieur Augustin Lequesne, 64 ans, journalier, à Courseulles, étant allé ramasser du bois sur le bord de « La Seulles », n'avait pas reparu. Son cadavre vient d'être découvert en décomposition. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1900   -   Petit mystère.  -  Au mois de septembre, un chien de chasse de 300 francs avait été volé au sieur Louis Loisel, pêcheur à Courseulles.

Ces jours-ci, ce chien est revenu chez son maître avec un collier portant le nom de Louis Lottin, pêcheur à Maisoncelles-Peulvey.

Une enquête est ouverte pour éclaircir ce petit mystère. (Source  : Le Bonhomme Normand)

6.   COURSEULLES   -   Rue de l'Église

COURSEULLES-SUR-MER (Calvados) 

29      COURSEULLES-SUR-MER   -   Rue de la Mer.  -  LL.

24      COURSEULLES (Calvados)   -   Place de Caen

COURSEULLES-SUR-MER   -   Les jetées à Marée basse.

42      COURSEULLES-SUR-MER   -   Nettoyage des Huîtres.  -  LL.

COURSEULLES-SUR-MER (Calvados)

47      Courseulles-sur-Mer (Calvados)   -   La Plage, une prise de la Jetée Ouest

209.    retour de la Pêche.  Types.  (Calvados)

COURSEULLES-SUR-MER  (Calvados) -  La Plage

COURSEULLES-SUR-MER  (Calvados)  -  Juin 1944

207    COURSEULLES-SUR-MER (Calvados) -  L'Usine à Huile et le Quai Est.

Courseulles (Calvados) -  Vue Générale du Port

18.   COURSEULLES-sur-MER (Calvados)  -  La Rue de la Mer

LL      85   COURSEULLES  -  Le Château, coté nord-ouest

2748      COURSEULLES-sur-MER  (Calvados) -  Le Port

COURSEULLES-SUR-MER (Calvados)  -  La Plage

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