15 Novembre 2024 |
UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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COURSEULLES s/ MER |
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Canton de Creully |
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Avant
cette affaire, le commandant Cuignet avait l'espoir de reprendre sa
place dans l'armée. Qu'il ne se désespère pas, les ministres ne
sont pas inamovibles. (Source : Le Bonhomme Normand) Janvier 1901 - Le port de la soutane. - Plusieurs maires ayant interdit le port de la soutane dans leurs communes, l'archevêque de Paris vient de prescrire aux prêtres de son diocèse de toujours porter la soutane au dehors. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1901 - Le froid. - Sans crier gare, le froid et la neige viennent de faire leur apparition. C'est général. Le Midi n'a pas été épargné, depuis 1870, on n'y avait pas vu pareille chute de neige. Plusieurs trains ont été bloqués. Un grand nombre de personnes sont mortes de froid. — En Autriche, à Vienne, neuf personnes ont été gelées. A Naples, trois mendiants ont été trouvés morts. A Venise, tous les canaux sont gelés. En Russie, c'est pire encore, les agents de police sont relevés d'heure en heure. — Dans nos régions, la baisse n'a pas dépassé 14 degrés au-dessous de zéro. En Russie, à Moscou notamment, on a enregistré 35 degrés, toujours au-dessous de zéro. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1901 - Perdus en mer.
- La semaine dernière le canot " Chasseur-Noir " du
port de Caen, monté par MM. Renouf père et fils, est sorti pour
aller à la pêche. Depuis, ces malheureux n'ont pas reparus. On
suppose qu'ils ont été surpris par un coup de vent et qu'ils se sont
perdus corps et biens au large de Courseulles.
Avril 1901 - Perdus en mer. - La barque de pêche de Courseulles, le « Chasseur-Noir », montée par les sieurs Renouf père et fils, a sombré en mer. Elle est venue échouer à Ouistreham, mais les cadavres des deux hommes n'ont pas encore été retrouvés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1901 -
Chiens empoisonnés. -
Lundi,
à Courseulles, quatre chiens ont été empoisonnés. Trois sont
crevés. Une enquête est ouverte.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1901 -
La pêche aux huîtres. -
Les gouvernements
français et anglais ont fixé au 15 juin la clôture de la pêche des
huîtres dans les eaux commîmes de la Manche.
Mai
1901 -
Découverte de cadavre. -
La barque de
pêche de Courseulles, le « Chasseur-Noir », montée par
les sieurs Renout père et fils, avait sombré en mer, dans la
tempête du 19 mars dernier. Le corps du père, que l'on à reconnu,
à ses vêtements, vient d'être, retrouvé sur la plage de
Ver-sur-Mer. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai 1901 - Grandeur et politesse. - L'exactitude, qui, dit-on, était la politesse des rois, n'est pas celle de Mgr Amette. Attendu mercredi dernier, à Courseulles, pour donner la confirmation à huit heures et demie, il est arrivé sur la pointe de dix heures. Il est vrai que Sa Grandeur voyageait en voiture traînée par des coursiers jadis superbes. La foule, massée sur la place et sur les avenues artistement décorées, était houleuse. A
l'arrivée de Mgr Amette, la tourmente devint si forte que le docteur
de ce nom, chargé de souhaiter à l'évêque la bienvenue, en
l'absence du maire empêché pour cause de religion différente, ne
parvint pas à faire entendre un mot de son discours. L'évêque, qui
avait fait de la place publique son cabinet de toilette, s’est
retiré sans adresser un mot d’excuse aux assistants fort
désappointés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1901 - Le téléphone. - Une seconde liaison téléphonique Caen-Paris est établie. Mais le branchement de la côte de Nacre tarde : Les municipalités d'Hermanville, Lion, Saint-Aubin et Courseulles rechignent à voter leur souscription.
Novembre 1901 - Pour une minute ! - Le chemin de fer de Caen à la Mer, depuis le service du 5 octobre, part de Caen-Saint-Martin à 2 heures 40 du soir et arrive à Courseulles à 3 heures 46. Or, le tramway de Courseulles sur Bayeux part à 3 heures 45, une minute avant l'arrivée du train de Caen. Pour
un point, Martin perdit son âne, pour une minute, les voyageurs
venant de Caen pour se rendre à Graye, Ver, Arromanches, Ryes et
Bayeux perdent leur nuit, car ils sont obligés, d'attendre jusqu'au
lendemain, le train de 3 heures 45 étant le dernier. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre 1901 - C’est se fiche du public. - De puis le commencement du mois de septembre, la Compagnie des tramways a fait procéder à la réparation du pont de Courseulles sur lequel passe le tramway de Bayeux. Les ouvriers ont travaillé pendant quatre jours. Depuis cette époque, le passage est fermé aux voitures, qui sont obligées de faire un kilomètre pour rejoindre la route de Bayeux. Pourquoi avoir commencé les travaux si on ne pouvait les finir, et à quand la fin ? (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1902 - Le 7, sur la plage, des pêcheurs d'équilles manquent d'être emportés par une brusque montée des eaux... derrière eux : les vannes de la Seulles ont été ouvertes sans avertissement.
Avril 1903 - Ce joli petit port de la côte Normande était en fête les jours de pâques. La fanfare, nouvellement constituée, a sous la direction de son chef distingué, M. Warnier, prêté son gracieux concours pour l'exécution de sa messe en musique, jouée d'une façon magistrale. Le lundi, une autre Société, l'Union Courseullaise, donnait un spectacle des mieux réussis, où MM. Lamy, Heroult et Duvaize se sont révélé de véritables artistes. Les nombreux étrangers qui fréquentent l'été cette jolie station balnéaire sont donc assurés d'y trouver plaisirs et distractions.
Août 1903 - Sauvetage. - Lundi vers 2 heures du soir, le canot de plaisance " Grébe ", appartenant à M. Armengaud, propriétaire à Saint-Aubin, chavira dans une rafale, à environ deux milles et demi de la laisse de basse mer, dans le N.E. des jetés de Courseulles. Les trois hommes qui la montaient furent précipités à la mer. Ils se cramponnèrent aux flancs du bateau, jusqu'à l'arrivée de M. Bouchey qui accourut sur une petite Yole à air comprimé. Mais les deux marins du " Grébe " se cramponnèrent à la Yole et la finirent chavirer. M. Bouchey heureusement put remonter sur la quille et maintenir de chaque main les deux marins sur l'eau jusqu'à l'arrivée d'un picoteux, qui enfin put prendre tous les naufragés ! Mais il était temps. Quelques moments plus tard la mort attendait les trois marins et leur courage sauveteurs.
Août 1903 - Un projet de rancune. - L'année dernière, un yachtman envasé photographiait les portes du bassin à flot de Courseulles, riches en voies d'eau, rappelant les chutes du Niagara. Il en envoya un exemplaire au chef de service, qui donna sur les doigts des ponts et chaussées. Est-ce pour se venger que les ingénieurs ont décidé la suppression des portes du bassin à flot de Courseulles ? Cette mauvaise nouvelle est parvenue au maire, qui s'est empressé de réclamer près du ministre, convaincu que c'était un bateau qu'on voulait lui monter. Cette décision est malheureusement vraie, car le conseil général s'en est occupé. Mais assurément la signature du ministre de la marine a dû être surprise pendant qu'il filait le parfait amour avec sa future. Supprimer ce bassin, alors qu'une trentaine de mille francs suffiraient pour le mettre à flot, c'est l'empoisonnement de Courseulles et la ruine du commerce local.
Août 1903 - Marée. - Le dimanche 23 août, aura lieu la plus grande marée. Pleine mer, vers dix heures. Fin de la canicule le 26. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1903 - Les portes du bassin à flot avaient trop de fuites : le ministre de la Marine et le Conseil Général décident ... de les supprimer.
Septembre 1903 - Récompenses honorifiques. - Le ministre de la marine a accordé les récompenses suivantes pour faits de sauvetage : témoignage officiel de satisfaction, à M. Léon Dancla, employé d'assurances, à Caen, pour secours porté à deux baigneurs en danger à Ouistreham le 16 août 1903. —
Médaille de bronze, à M. Albert Bauchy, négociant à Paris. Et
témoignages officiels de satisfaction à MM. Emile Bauchy, négociant
à Levallois-Perret, et Fernand Thouet, percepteur à Gaillon, pour
secours porté à trois hommes en danger de se noyer, à Courseulles,
le 9 août 1903. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre 1903 - Depuis le 1er octobre, le bassin à flot, portes enlevées, n'est plus qu'un bassin d'échouage.
Octobre 1903 - A Courseulles. - Courseulles traverse, en ce moment, une mauvaise passe. Depuis le 1er octobre, son port, jadis florissant, a été transformé en simple bassin d'échouage. Comme nous l'avons dit déjà, c'est la ruine du commerce local. D'un autre côté, on y est attristé aussi par le départ de M. Rousselle, un percepteur très aimé, qu'on a mis poliment à la retraite pour le remplacer par un ami du ministère. En remerciement des longs services rendus, la municipalité a offert à M. Rousselle un magnifique objet d'art. En outre, pour mettre un peu de baume sur la blessure qu'il a injustement faite, le gouvernement vient de donner à M. Rousselle la rosette d'officier de l'instruction publique. N'eût[1]il pas été plus simple de le maintenir à son poste ? (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1903 - Noyé. - Louis Marie dit Brisset, 45 ans, journalier à Courseulles, surpris par la marée montante en revenant de la pêche, s'est noyé. Il laisse une veuve et quatre enfants en bas âge. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1904 - Cavalcade. -
La
fanfare de Courseulles-sur-Mer organise une grande cavalcade
humoristique, suivie d'une retraite aux flambeaux, pour le lundi de
Pâques. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1904 -
Grande cavalcade.
- Le Comité
d'organisation de la Grande Cavalcade du lundi de Pâques, 4 avril,
fait tous ses efforts pour donner un grand éclat à cette fête qui
promet d'être très brillante. Les
habitants de Courseulles travaillent avec ardeur à la décoration des
rues, de nombreux arcs de triomphe s'édifient. Des trains spéciaux
seront organisés sur la ligne de Caen à la mer et de Bayeux à
Courseulles. Voici
l'ordre du cortège de cette cavalcade : Cavalier 1830,
tambour-major, 14 tambours-clairons (pupilles de Bernières-sur-mer),
mousquetaires, char de l'alliance franco-russe, avènement
de la Pédale Courseullaise, cyclistes, et char automobile, groupe de
clowns, pierrots et arlequins, char des enfants, groupe d'Incroyables,
char fleuri, char de la musique, cavaliers arables, grand char
de Sa Majesté Jacques 1er, Empereur de tous les Saharas, sa cour,
cavaliers arabes, écurie de course de Sa Majesté,
gugusses, quadrille de toréadors, char de l'agriculture, char
des chansonniers de " la ribouldingue ", char de l'Union
Courseullaise, char de la marine, groupe de cavaliers, char des
bouquetières, charlatan. Itinéraire
du cortège : départ : Quai Est du bassin, rue des Parcs, contour de
la place de Caen (arrêt, bataille de confettis), rue de
la Mer, rue de Bernières, place de la Mairie (arrêt, bataille de
confettis), Quai Est du port, Quai est du bassin, dislocation. À
8 heures 1/2 du soir : Grande retraite aux flambeaux par les Pupilles
de Bernières et la fanfare de Courseulles. Départ de la gare. Un train spécial partira de Bayeux à 9 heures 34 et arrivera à Courseulles à 10 heures 50, il repartira le soir à 8 heures et arrivera à 9 heures. Ligne de Caen à la mer, départ de Courseulles à 8 heures du soir.
Septembre 1904 - Bains de mer. - Juillet et août ont-ils été bons ? Oui, surtout pour les hôtels. Septembre s'annonce mal. Alors que partout on fait de son mieux pour attirer les baigneurs, Courseulles fait tout ce qu'il faut pour les éloigner. On a abattu les quelques arbres de la place de la gare et reporté la pierre à poisson dans un coin où, à basse mer, la vase empeste. Une marée a légèrement endommagé la jetée. Au lieu de la laisser accessible avec un demi-barrage, les agents des ponts-et-chaussées l'ont barrée tout à fait, enlevant ainsi aux baigneurs l'une de leurs plus agréables promenades.
— Les autos sont aussi moins nombreux. Ce n'est pas malheureux. Et dire qu'il y a des gens qui projettent, près de Lion, la création d'un hippodrome d'autos. Pour faire gagner quelques billets de mille à des horsains, on veut donc à tout jamais chasser les baigneurs soucieux de leurs membres et de leur vie. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Avis. -
L'administration
des postes informe le public qu'à partir du 1er novembre
les cartes postales, dont les dessins sont relevés par des reliefs de
mica et de verre pilé, seront rigoureusement exclues du service et
versées en rebut. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre 1904 - Un sauvetage. - Un baigneur de Courseulles, M. L…….., causait avec un ami sur le quai, lorsque la petite voiture, dans laquelle se trouvait son bébé, âgé de dix mois, fut poussée par le vent et roula jusque dans le bassin. Un
courageux matelot, le sieur Lemanissier, se jeta à l'eau tout
habillé et ramena l'enfant sain et sauf. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1904 -
Récompense. -
Une lettre de
félicitations a été adressée par le service de l'Inscription
maritime au matelot Lemanissier, qui s'est jeté à l'eau tout
habillé dans le bassin de Courseulles pour sauver un enfant.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1905 -
Incendie. -
Un incendie, dû à l'imprudence, a éclaté, dans la nuit du 3
au 4 janvier, au domicile de Mme Veuve Frémont, Grande Cour, à
Courseulles. Le feu a été rapidement éteint par les voisins et les
pompiers. Parmi les personnes qui se sont le plus
distinguées par leur courage et leur dévouement, il faut citer
Pierre Le forestier, clairon des sapeurs-pompiers. Mme Veuve Frémont, qui avait subi un commencement d'asphyxie, a été transportée chez les voisins ; elle est maintenant hors de danger.
Juin
1906 - Incendie. - Dans la nuit de
vendredi à samedi, un incendie dont les causes sont inconnues, s'est
déclaré dans une buanderie appartenant à M. G. Robart, la toiture
du bâtiment et une grande quantité de linge ont été
détruits.
Juillet
1907 -
Épave. -
Le patron David, du picoteux " Susanne" n° 813
", a recueilli une épave à quatre milles dans le nord de
Courseulles une bouée conique en tôle, neuve, peinte en noir
et marquée en blanc S.2.H. Cette bouée pèse environ 40 kilos
Février
1908 - Victime de l'alcool.
- On a trouvé, dans une cave, le cadavre du nommé Clément
Elie, 27 ans, menuisier.
Mars
1908 - Violent incendie.
- Arrestation de l'incendiaire. Dans la soirée de jeudi
dernier, un incendie des plus violents éclatait soudainement dans une
meule de paille appartenant à M. Lapérelle, cultivateur à
Courseulles. En quelques instants, près de 4000 bottes furent la
proie des flammes. Ne s'expliquant nullement la soudaineté de
cet incendie, le propriétaire fit prévenir immédiatement les
gendarmes et, après une rapide enquête, on acquit la conviction que
le feu était dù à une main criminelle. La gendarmerie a été heureuse de retrouver le lendemain l'incendiaire. C'est un nommé Marais, plus connu dans la région sous le nom de Mijotin. Il a passé des aveux complets et a été mis en état d'arrestation. D'autres incendies, très nombreux, qui ont éclaté en ces derniers temps dans la contrée sont imputés également à Marais.
Septembre
1908 - Le port.
- Dans le port de Courseulles, la pêche à produit, en
1907, 22 680 kilos de poissons, valant 21 115 francs. Ce poisson s'est
vendu à Courseulles et dans les environs. Le
poids total des marchandises importées par 1907 a été de 9 692
tonnes (contre 8 424 en 1906), ainsi réparties : Houilles, 4 809 ;
Huîtres, 402 ; Bois, 1 214 ; Colza, 2 965 ; Nitrates, 175 ; Graines
de lin ; 129. L'exportation
s'est élevée au poids de 914 tonnes (contre 1 2O4 en 1906),
comprenant : 18 tonnes d'huile de Colza ; 26 d'Huîtres et 870 de
tourteaux. Les principaux travaux suivants ont été exécutés : 1. Enlèvement des varechs dans l'avant-port ; 2. Entretien des chaussées et ouvrages en charpentes (jetées et estacades) ; 3. Entretien des profondeurs de l'avant-port et du chenal au moyen de chasses pratiquées à l'aide d'un guindeau.
Octobre 1909 - Tempêtes sur tempêtes. - En six jours, deux tempêtes, la dernière surtout, ont occasionné, sur nos côtes, des dégâts considérables. C'est le port de Grandcamp qui a été le plus atteint : une trentaine de barques de pêche ont été plus ou moins avariées, c'est la ruine et la misère pour les malheureux pêcheurs. A la nouvelle de ce sinistre, M. Chéron s’est rendu à Grandcamp. Port-en-Bessin a aussi souffert, ainsi que Arromanches, ou une partie de la digue a été enlevée. A
Courseulles, Langrune, Bernières, de
nombreuses cabines, enlevées par la mer, ont été brisées. Tout le
littoral, du reste, présentait un triste spectacle : toitures
enlevées, arbres et poteaux arrachés, maisons inondées par la mer,
qui est venue battre à plus d'un kilomètre dans les terres.
Heureusement, on ne signale aucun accident de personne.(Source
Octobre
1909 -
Le raz de marée. -
Le raz de marée dont nous avons parlé hier et qui s'est
produit sur nos côtes du Calvados, a pris les proportions d'un
véritable désastre. A
Grandcamp, la mer s'est avancée jusqu'à 1 600 mètres à
l'intérieur des terres. Plusieurs routes ont été détruites. Le sol
est entièrement recouvert par les galets. Deux digues ont été
complètement détruites. On
est sans nouvelles de plusieurs barques. La population espère
toutefois qu'elles auront fui devant la tempête et se seront
réfugiées dans d'autres ports de la côte. Les
dégâts causés par le désastre, sont considérables. Trente deux
barques de pêches sur trente-huit que contenait le port ont été
coulées ; deux bateaux de plus fort tonnage sont perdus ou
considérés comme tels. Une partie de la jetés a été emportée ;
la plupart des villas ont été envahies par l'eau, et la mer est
venue jusque dans les rues. La
perte des barques de pêche entraîne la ruine et la misère de
presque toute la population dont elles constituaient le gagne-pain. A
Port-en-Bessin, Jeudi matin, vers 8 heures, à la pleine mer, un
vapeur anglais chargé de charbon pour le compte de la Compagnie
Portais, n'a pas osé se risquer dans la passe de Port-en-Bessin. Il a
appelé un pilote, M. Emile Durand, et celui-ci, même au prix de
sérieuses avaries à sa chaloupe, n'a pu parvenir à accoster le
navire qui est allé se mettre à l'abri sous la Hougue. Dans
la nuit de grands dégâts ont été causés à la Poissonnerie du
Port, malgré la précaution qu'on avait prise d'enlever la cloison
ouest pour donner libre passage au vent, et la cabine de recette a
été emportée avec la caisse et les livres de comptabilité qui ont
été entraînés à la mer. A
Port également, une partie de jetée détruite l'année dernière et
qu'on avait refaite cet été, a été de nouveau très gravement
endommagée. A
Asnelles, dans la nuit du 28 au 29 octobre, la mer, poussée
par un fort vent de nord[1]nordet, a envahi les marais de Meuvaines et le territoire
d'Asnelles la Belle[1]Plage. A huit heures du soir (28 octobre), la mer bat son
plein dans la commune même et les vagues parviennent au lavoir
communal, situé à 800 mètres des digues. Pleine lune, grande
marée, tempête de nord-est, tout concorde à rendre la mer plus
envahissante et plus dangereuse. Toutes
les cabines situées derrière l'ancienne digue sont emportées par la
mer pêle-mêle avec les barques de pêche, leurs débris gisent un
peu partout dans les marais. Des bestiaux sont restés dans les
herbages des marais, on ne peut les sauver. heureusement, les
gabionneurs de la commune tous partis au gabion pour tirer les gibiers
de passage, ont pu rentrer soit dans la nuit soit au jour. On avait
craint un instant pour leur vie. On
ne peut évaluer encore les dégâts qui seront considérables. 29
octobre, 9 h. matin. La mer envahit de nouveau Asnelles la Belle-Plage. A
Arromanches, Une partie de la digue a été arrachée. A
Courseulles. 40 cabines ont été brisées
sur la plage, les travaux du port sont endommagés. Partout les
dégâts sont énormes, la campagne a beaucoup souffert. (Source
: Le Moniteur
Janvier 1911 - Monuments historiques. - Classement des églises d’Amblie, de Maltot et du Château de Courseulles, M. Fernand Engerand, député du Calvados, a reçu, le 14 janvier 1911, une lettre de M. le sous-secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts, l'informant du classement comme monuments historiques des églises d’Amblie et de Maltot ainsi que plusieurs parties du château de Courseulles. M. Dujardin-Beaumetz ajoute : «La question du classement des églises de Tessel-Bretteville. de Villons-les-Buissons, de Bougy et d'Authie sera soumise à la Commission des Monuments historiques dans une de ses plus prochaines séances, et je souhaite que l'avis de cette assemblée me permette de répondre au désir que vous m'avez exprimé ». Le
classement des églises de Cambes, de Carpiquet, d'Anisy, de la
chapelle Renaissance de l'église de Saint-Manvieu, et de la porte
d'entrée du vieux château de Fontaine-Etoupefour, demandée
également par M. Fernand Engerand, sera prochainement soumis à la
Commission des Monuments historiques. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juin 1912 - Un exhibitionniste. - Le 8 juin, la jeune Julia Samson, servante chez Mme Morainville, receveuse des postes, rencontra à Bény le nommé Émile Beaufils, 28 ans, journalier, qui l'apercevant se livra gestes les plus indécents, lui fit des propositions malhonnêtes en termes dégoûtants et finalement courut après la jeune fille. Celle -ci s'armant de son parapluie allait se défendre contre les entreprises du satire, quand des passants le mirent en fuite. Plainte a été portée contre cet individu qui n'en n'est pas à son coup d'essai.
Novembre 1912 - Le tramway écrase un homme - Vendredi 15 novembre, à 7 heures du soir, M. Sauvegrain, gardiens de phare de Ver-sur-mer revenait à bicyclette de Courseulles, quand entre Graye et Ver, ses deux chiens, effrayés par l'arrivée d'un train des chemins de fer du Calvados, se jetèrent dans sa machine. Le malheureux roula sous le train. Quand le mécanicien put faire stopper le convoi, on retira sous les roues le cadavre broyé d'une façon innommable. Le cœur sortait de la poitrine du malheureux. Ces tristes restes furent transportés à la gare de Graye.
Mai
1913 - Marin noyé - Parti pêcher
le maquereau, le matelot Pain a été enlevé par une vague et a
coulé à pic à 15 milles de la côte. Il laisse une veuve et
plusieurs enfants.
Août
1913
- Un déraillement - Hier dimanche 10
août, le train, parti de Caen-Saint-Martin à 11 heures 10 du matin
en arrivant à 11 heures 53 à Courseulles, a déraillé sur un
aiguillage en arrivant dans cette dernière gare. Ce train léger
composé de la locomotive et de trois wagons à sauté tout entier
hors des rails et la locomotive s'est Cet accident a causé toute la journée une perturbation considérable sur la ligne. Une bonne partie du matériel s'est trouvée comme embouteillée en gare Courseulles. La compagnie de Caen à la mer a dû, faute de wagons, supprimer plusieurs trains dans chaque sens. Un grand nombre de voyageurs étant restés en panne en garde Caen-Saint-Martin, le train express venant directement de Paris a rebroussé exceptionnellement chemin à la bifurcation jusqu'à Saint-Martin et a dû emmener les voyageurs à destination. Les travaux de déblaiement ont rétabli les communications aussi rapidement que possible.
Septembre 1913 - Épaves. - Il a été découvert, le 8 septembre, entre l'île de plaisance et la jetée ouest de Courseulles, un fût à vin, vide, d'une contenance de environ 600 litres, cerclé en fer, portant les marques suivantes : fut en location J. L. et C. Inaliénable (incrustées dans le bois sur un fond).
Octobre 1913 - Une noyée - On a trouvé noyée sur la grève la femme Trébutien, pêcheuse de crevettes. L'enquête a prouvé qu'il s'agissait d'un accident.
Octobre 1913 - Un incendie - Dans la nuit de dimanche à lundi, un incendie a détruit une maison occupée par des pêcheurs. On ignore le montant des dégâts. C'est pendant l'absence du père que le feu s'est déclaré. L'immeuble appartient à Mme Veuve Vatier, propriétaire à Caen.
Février 1914 - Un coup de bourses. - Eugène Patey, 38 ans, journalier et Octave Louis, 31 ans, journalier à Courseulles étaient paisiblement occupés à tendre des bourses pour prendre des lapins, et ce, sur les terres de M. Tesnières. Pour avoir ainsi tenté ce coup de bourses, tous deux devront ouvrir leur bourse, car le tribunal condamne Patey à 16 francs d'amende et Louis à 100 francs.
Avril
1914 - Les
monuments historiques du Calvados. - Voici, d'après le
officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments
historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour
le département du Calvados : Bricqueville : Église ; Cagny
: Choeur de l'église ; Campigny : Tour de l'église ; Cheux : Église
; Cintheaux : Église ; Colleville-sur-mer
: Église ; Colombiers-sur-Seulles : Clocher de l'église, Menhir ;
Condé-sur-Ifs : Église,
Menhir dit " Pierre Cornue " ; Courseulles-sur-mer
: Château, parties classées, le corps
de logis principal, y compris la cheminée située au premier étage
du pavillon de droite ; Creully : Église ; Cricqueville-en-Bessin
: Église ; Dives : Église ; Douvres : Clocher de l'église ;
Ducy-Sainte-Marguerite :
Juin 1914 - Un suicide. - Un charron, M. Edaine, incapable par suite de paralysie d'exercer son métier s'est suicidé le 15 juin à Courseulles, en se pendant au plafond de son habitation. C'est, sa femme Mme Edaine qui fit la macabre découverte. Elle s'empressa de couper la corde, mais la mort avait fait son oeuvre. Ce suicide est dû au chagrin éprouvé par Edaine d'être réduit à la misère. II avait déjà plusieurs fois manifesté l'intention de se suicider.
Juillet 1914 - Goudronnage des routes. - On procède depuis lundi 29 juin jusqu'au dimanche 5 juillet au goudronnage du chemin de grande communication de Courseulles à Ouistreham, dans les communes de Luc, Langrune, Saint-Aubin et Bernières.
Septembre 1914 - Les hôpitaux du Littoral. - On nous demande pourquoi, alors que, pour y installer des hôpitaux militaires, on avait réquisitionné les principaux hôtels et villas de Langrune, St-Aubin, Bernières et Courseulles, on a négligé Luc, la première station balnéaire du chemin de fer de Caen à la mer. Nous renvoyons cette question à qui de droit. -
Au dernier moment, on nous informe que le casino de Luc serait réquisitionné
aussi. (Bonhomme Normand)
Juin 1915 - Accident mortel. - Lundi, vers 4 heures de l’après-midi, au moment ou le tramway venant de Courseulles quittait la gare de Graye, quatre enfants, qui se trouvaient dans le chemin conduisant à Ver-sur-Mer, à environs 100 mètres de la gare de Graye, voyant passer le train s’élancèrent pour monter dans une voiture. L’un d’eux, le jeune Belhomme, âgé de 8 ans, dont le père est jardinier à Courseulles, ne parvint pas à monter et fut renversé sous la dernière voiture du convoi qui lui passa sur les jambes, les lui sectionnant au-dessous du genou. Le mécanicien ayant aperçu l’enfant couché sur l’accotement de la voie, arrêta immédiatement. Relevé, l’enfant fut d’abord transporté à l’hôpital militaire de Courseulles, ou l’on jugea son cas tellement grave qu’on le dirigea immédiatement sur l’hôpital de Caen, ou il est mort dans la nuit.
Juin
1915 -
Les braves. - M.
Benoist, lieutenant au 102e de ligue, fils de M. Charles
Benoist, député de Paris, originaire de Courseulles, a été nommé
chevalier de la Légion d'honneur.
Juin
1915 -
La situation agricole au 1er mai dans le Calvados.
- Le
mois d’avril a été favorable à l’exécution des travaux
agricoles. On a achevé les semailles d’avoine et commencé celles d’orges
et de betteraves. La végétation n’a pas été favorisée par la
température dans la seconde quinzaine du mois. Néanmoins l’aspect
général des cultures en terre reste
Juin
1915 -
On réclame. - L’enlèvement
des animaux morts et autres détritus, véritables foyers d’infection
qu’on trouve encore sur nos plages. C’est la marée qui nous
apporte trop souvent ces victimes de sous-marins allemands. Quand la mer se retire, autrement dit à la marée descendante, c’est une insupportable puanteur, et ces émanations peuvent produire des épidémies. Il importe donc de les enlever au plus vite et le plus tôt sera le mieux.
Juin
1915 -
Une lettre du Préfet. -
A
la préfecture, on s’est ému des nouvelles que nous avions
données, au sujet des détritus de toute sorte et principalement des
morceaux de viande pourrie rejetés par la marée sur le sable à
proximité des cabines. Une
lettre a été de suite adressée par M. le préfet aux maires des
régions que nous avons indiquées, pour les prier de faire enlever ou
brûler ces épaves pestilentielles. Malheureusement, la main-d’œuvre fait défaut : Le garde-champêtre, malgré toute sa vigilance et sa bonne volonté, ne peut faire cette besogne à lui seul, il finirait par y perdre le boire et le manger et il risquerait de tomber asphyxié, tout comme les membres du Conseil d’hygiène publique à Caen, dont la fin tragique explique l’apathie forcée.
Juin
1915
- Sur le
littoral. -
Le monde arrive un peu partout sur nos plages, lentement au
dire des gens qui ne sont jamais contents de rien, et assez vite en
égard aux circonstances. D’ordinaire, à cette époque, on entendait dire « les arrivages sont rares, il faut attendre le 14 », comme cette année la fête est supprimée, les gens voudraient voir les parisiens venir nous apporter leur galette, mais il ne faut pas oublier qu’elle est rare, ne pas se montrer trop avide et se garder d’oublier que personne n’est à la fête avec la guerre.
Juillet
1915
- Échos
balnéaires. -
Le croira-t-on, c’est pourtant la vérité, la saison malgré
les moments d’angoisse que nous traversons, promet d’être bonne
et, d’ores et déjà sur presque tout le littoral, elle s’annonce
sous les meilleurs auspices. A
Bernières et Courseulles : Les étrangers n’affluent pas
encore, mais un certain nombre de locations ont été faites par
correspondance et tout est prêt pour recevoir les nobles étrangers. Dans certain article nous passerons en revue les autres plages du littoral et nous consacrerons à chacune d’elles un article spécial.
Mai
1916 -
La fin du vieux marin. -
On a trouvé,
ces jours-ci, sur la plage, à la limite des communes de Bernières et
de Courseulles, le
cadavre de M. Valentin Lequesne, 71 ans, marin-pêcheur
à Courseulles, Lequesne qui habitait avec sa sœur, allait, à chaque
marée, pêcher sur les rochers. Il a été surpris par la mer
montante.
L’équipage se composait de 17 hommes, ils sont arrivés, les uns au Havre au nombre de 13 - chiffre fatidique - sont après avoir séjourné plus de 15 heures en mer, dans une baleinière. Les autres débarqués à Courseulles dans un état lamentable, presque nus. Ils avaient été torpillé sans le moindre avertissement et n’ont même pas eu 5 minutes pour se retourner. On leur a fait boire du café bouillant, ils ne sont même pas aperçus de ce qu’ils absorbaient tant ils étaient épuisés. On leur a donné des vêtements chauds, et ils sont repartis à destination de Caen, par le premier train du matin. On a eu beaucoup de mal à ranimer le petit mousse, dont l’état de dépression produit par le froid et le besoin était extrême. On dit, que plus de 500 personnes venues à Courseulles-sur-Mer, avec l’espoir de trouver du charbon sur la plage par suite du naufrage du « Gabrielle », sont revenus les poches vides.
Août
1917 -
Deux baigneurs se noient.
- Deux baigneurs
qui avaient voulu prendre le large, à la marée descendante, ont
été emportés par le courant dans la direction de Graye, où la mer,
paraît-il aurait rejeté leurs cadavres.
Juillet
1918 -
Cinéma. -
Le cinéma Innovation donnera
dimanche, à Courseulles, une représentation des plus attrayantes.
Actualités de la guerre. Drames. Comédies et féeries en
couleurs, sans aucune trépidation.
Mai 1919 - Nouvelles maritimes. – Les noms des bateaux. - Le commissaire aux Transports maritimes a prescrit qu' à l'avenir — et à compter du 29 mai courant — aucun navire français de plus de 25 tonneaux bruts ne pourra prendre un nom qui serait déjà porté par un autre bâtiment. Il s'ensuit que, désormais, les armateurs devront faire connaître à. l'administration compétente (Transports maritimes — Réglementation du Commerce maritime) les noms qu'ils désirent donner à leurs nouveaux bâtiments. II leur sera accusé réception de leur demande, en même temps qu'un avis favorable ou non, suivant le cas. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai 1919 - Installation du téléphone dans les gendarmeries. - L'installation du téléphone dans les brigades de gendarmerie est adopté. Tous
pouvoirs sont donnés à M. le Préfet pour signer les contrats
d'abonnement, accepter les offres de participation des communes et
accélérer l'achèvement complet des travaux.
(Source
Février 1920 - Chemins de fer du Calvados. - Par suite du manque de charbon, a partir du 11 février, le nombre des trains sera réduit à un train journalier, aller et retour, sur les lignes de Caen-Falaise, Bayeux-Arromanches, Courseulles et Bayeux-Port-en-Bessin. [Consulter les Horaires dans les Gares). (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1920 - On dit... - Que, dans les cérémonies patriotiques, ce sont souvent ceux qui n'ont pas combattu qui parlent au nom des anciens combattants. On dit... que les veuves de guerre n’ont pu toucher leur trimestre de pension du 15 mars, à la perception de Courseulles. Par ces temps de vie chère, les pauvres femmes ne peuvent guère attendre. Ne devrait-on pas, au moins, à défaut d'argent, leur donner les renseignements nécessaires pour se faire payer plus vite ? On dit... que l'éclairage électrique des principales rues de Caen sera inauguré le matin du 14 juillet. En attendant, on vole et ou assomme dans les ténèbres propices. On
dit... que la voix
de « Blandine », la cloche de Saint-Sauveur, est
quelque chose dans le genre de Malborough : elle reviendra-z-à
Pâques... ou à la Trinité ! ? (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1920 -
Les désespérés. - Un
pensionnaire de l’hôpital de Trouville, Vierling Ludan, 69 ans, a
été trouvé pendu dans le grenier à foin de cet établissement; On
attribue cet acte de désespoir à la neurasthénie. —
Constant Quiquemelle, 51 ans, domestique agricole à Courseulles,
s'est jeté dans le port et s'est noyé. On ignore les causes de ce
suicide. — L'autre soir, vers 10 h. 1/2, une demoiselle Victorine Lecrosnier, 21 ans, domestique, actuellement sans place, s'est jetée dans l'Orne, à l'extrémité du Grand-Cours. Elle a été rétïrée aussitôt et transportée à l'hôpital. Cette tentative de suicide serait due, à des chagrins intimes. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1920 -
Une mauvaise bonne.
- Après
avoir constaté, par détournements souvent répétés, la disparition
d’une somme, approchant de 1 000 francs, M. Louis Levron,
restaurateur à Courseulles, a porté plainte contre sa bonne, Blanche
Cerougè, qu'il accuse d'avoir trop fait danser « l'anse du panier
». (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1921 - La sucrerie. - Le 20, inauguration de la sucrerie de Courseulles, au pied du château bâti par le marquis d'O sous le règne d'Henri III. Elle a été créée par M. Justin Ernotte, industriel sucrier de l'Aisne, réfugié dans le Calvados pendant la guerre. Mais M. Ernotte décède fin février.
Janvier 1921 - Une affaire. - Sous Henri III, il y a 400 ans de cela vivait un certain François, marquis d'O, qui était, parait-il, une jolie crapule. Le roi, qui avait des raisons particulières de lui être agréable, en fit son surintendant des Finances. Ce marquis d'O, qui n'avait qu'une lettre dans son nom, possédait, en revanche, une fortune colossale, et il eut la fantaisie de se construire un superbe château, à l'embouchure de la Seulles. Il faut dire qu'il était d'origine normande et avait habité Caen. Ce débauché n'était, pas un imbécile, et il avait été séduit par les beautés mélancoliques de la côte et des herbage du Bessin. Aujourd'hui, le château de Courseulles appartient à une grande entreprise, que vient de monter, hardiment, un ex-industriel de l'Aisne, M. Ernotte. Émigré chez nous pendant la guerre, et arrivé sans un sou. M. Ernotte a su trouver, en peu de temps, la bagatelle de 3 millions. Inutile de dire que ce n'est point dans les pas d'un cheval. Il a acheté le château du mignon de Henri III et édifié à côté une vaste usine. On y va fabriquer du sucre de betteraves. Cette usine a commencé de fonctionner. L'inauguration officielle a eu lieu hier. On connaît nos sentiments sur l'industrialisation de notre belle région agricole. Nous y sommes carrément hostiles. Nous pensons que la Normandie est avant tout une terre et non une mine, et que c'est un crime d'enlever tant de bras à la production, plus que jamais nécessaire, des grains et des denrées. Mais, nous voyons d'un oeil plutôt favorable l'extension de la culture de la betterave dans nos plaines. Cette culture, en effet, exige un travail assez minutieux et prépare le sol à des récoltes de céréales plus abondantes. Elle est, en même temps, d'un excellent rapport pour le cultivateur, et susceptible de ramener à la terre, par la hausse des salaires, les ouvriers qui l'ont quittée. Donc, nous formons des vœux sincères pour la réussite de la vaste entreprise de Courseulles. Un
certain nombre de spéculateurs et capitalistes de la région y sont
fortement engagés. Les dépenses nécessitées par la construction de
l'usine et son aménagement ont atteint près de 4 millions, et le
capital social va devoir être porté à 5 millions. C'est plutôt un
joli denier. Puissent nos agriculteurs se mettre courageusement à
l'ouvrage et alimenter largement une entreprise qui pourra devenir,
pour la région, une source nouvelle de richesse de bon aloi.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1921 - Sous le train. - Mlle Persignol, 16 ans, en villégiature à Courseulles, chez Mme Jourde, sa tante, se trouvait, dans le tramway du Calvados entre Lion et Luc. Croyant reconnaître son oncle dans un cycliste qui passait, elle voulut sauter du wagon en marche mais glissa sur les rails. Le
train lui passa sur le corps. On la releva aussitôt avec une jambe
broyée, l'autre fracturée, plusieurs côtes enfoncées et de
nombreuses blessures. Mlle Persignol fut transportée immédiatement
à la clinique de la Miséricorde à Caen, où le lendemain, avec
courage, elle subit l'amputation de la jambe droite. (Source :
Le Bonhomme
Décembre 1921 - Voleur précoce. - Le jeune Louis David, 16 ans, garçon boulanger, à Courseulles, vient d'être arrêté comme l’auteur de cambriolages commis dans la région. Il avait aussi menacé de mort sa mère et son frère. C'est
à la suite de leur dénonciation que la gendarmerie, l'a arrêté.
Pressé de questions, ce jeune bandit a reconnu être l'auteur de huit
vols qualifiés dont l'un remonterait à plus de deux ans dans la gare
de Courseulles où il avait dérobé plusieurs colis postaux en
compagnie d'un belge et d'un nommé Lelong. David a été écroué à
Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1922 - Un désespéré. - Un journalier de Courseulles-sur-Mer, Émile Roussel, 65 ans, désespéré de se trouver sans travail s'est jeté dans le puits communal situé rue de l'Église. Ayant été aperçu au moment où il se précipitait dans le puits, on essaya de lui porter secours. Ce n'est qu'après une demi-heure de travail qu'on réussit à l'en sortir. Le malheureux avait cessé de vivre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1922 -
La Cour d’Assises. - La
session trimestrielle des assises s'est ouverte à Caen, sous la
présidence de M. Porquet, Conseiller à la Cour, assisté de MM. les
Conseillers Lenormand et Vagnair. Un
facteur infidèle. -
De nombreuses indélicatesses sont reprochées à Alexandre
Maresq, 31 ans, ex-facteur des postes à Courseulles-sur-Mer. Plusieurs
fois Maresq a touché des mandats pour le compte de personnes pour
lesquelles il signait l'acquit. Souvent même, il gardait les sommes
touchées. Etant allé chez le percepteur pour y encaisser un rappel
de pension pour Mme Bellin, de Reviers, Maresq gratta un chiffre et
encaissa une différence de 30 fr. Il
a reconnu les faits. Comme facteur, Maresq ne jouissait pas d'une
parfaite réputation, La Cour le condamne à 2 ans de prison avec
sursis et 23 francs d'amende. — Défenseur : Me
Jouanne. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1922 - Une chute mortelle. - M. Mautalent, couvreur à Courseulles-sur-Mer, canton de Creully, ramonait la cheminée d’une maison située rue de l'Église. Une pierre ayant cédé, le ramoneur, été précipité dans la cour. On la relevé avec une fracture du crâne. Le malheureux, qui était âgé d'une cinquantaine d'années, est mort dans la soirée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Quand
ses camarades ont pu le dégager, le malheureux enfant avait cessé de
vivre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1923 -
Les hommes s’en mêlent !
- M.
Aldonec Leconte, 70 ans, cultivateur à Courseulles-sur-Mer, qui avait
mouillé son lait dans la proportion de 19 % et, de plus, l'avait
écrémé, a été condamné à 1 mois de prison avec sursis, à 500
fr. d'amende, à l'affichage et à l'insertion du jugement.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1924 - Un déraillement sur la ligne de Caen à la mer. - Le train partant de Courseulles à 6 h. 25, à destination de Caen, a déraillé hier matin, entre Courseulles et Bernières, par suite de l'agglomération du sable sur la voie, occasionnée par la dernière tempête. Le service a pu être assuré par un train de secours arrivé de Caen à 9 h. 45, La circulation a été rétablie à 13 heures.
Avril
1925 -
La protection de notre littoral.
- On
sait l'état
critique de
notre littoral
menacé
chaque jour
d'avantage par
les atteintes
du flot.
M. Pépin,
maire de
Courseulles, vient
d'être avisé
que grâce
aux efforts
de notre
député M.
Engerand, le
ministre des
Travaux publics
a décidé
de participer
pour un
quart à
la dépense
nécessitée par
les mesures
de protection
envisagées. De
son coté
le ministre
de l'Agriculture
serait disposé
a accorder
une subvention
égale. S'il
est sollicité,
le département
ne refusera
certainement pas
son concours.
Novembre
1925 -
Écoliers cambrioleurs.
- Mme
Pellet. gardienne
de villas
à Courseulles,
s'aperçut ces
jours derniers
que la
porte d'un
pavillon dont
elle a
la garde
avait été
fracturée. Parcourant rapidement les différentes pièces, elle constata que pendant la nuit des malfaiteurs avaient dérobé un certain nombre d'objets et peu de valeur, ce qui indiquait leur manque de discernement. Mme Pellet se disposait à aller porter plainte, lorsque visitant une dernière chambre, elle s'est trouvée en présence d'un gamin d'une dizaine d'années qui, ne l'ayant pas entendu venir, était occupé à ouvrir un réveil à l'aide d'un couteau. Peu de temps après, les gendarmes prévenus par la garde, arrêtaient le jeune malandrin, un nommé Marcel Garnier, 11 ans, qui avoua les méfaits commis par lui en compagnie de deux autres écoliers de son age. |
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43 COURSEULLES. - Le Vieux Moulin et le Château. - LL. | |||
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4 COURSEULLES - L'Usine à Huile | |||
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45. - COURSEULLES-sur-MER - Le Bar de la Plage |
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64 COURSEULLES-SUR-MER - Le Bar et la Jetée. - LL. |
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COURSEULLES Place de la Gare |
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80 COURSEULLES. - La Place de Caen. - LL. |
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72 COURSEULLES-SUR-MER. - Rue de Bernières. - LL. |
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COURSEULLES (Calvados). - Restaurant des Parcs aux Huîtres |
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COURSEULLES (Calvados). - Le Bassin |
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COURSEULLES-SUR-MER (Calvados). - Trois-Mâts au Port |
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COURSEULLES-sur-MER (Calvados). - La Place de la Mairie. |
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Courseulles-sur-Mer (Calvados) - Restaurant des Parcs aux Huîtres |
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