15 Janvier 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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COURSEULLES  s/ MER

Canton de Creully

Les habitants de la commune sont des Courseullais, Courseullaises


Mars 1926  -  Voleur retrouvé.  -  Nous avons relaté le vol de bicyclette commis ces jours derniers à Courseulles par un ouvrier de la Sucrerie, Gabriel Fontanaud, 16 ans, manœuvre, qui était parti avec la machine soustraite.

La gendarmerie de Caen vient de retrouver l'escroc à Fleury-sur-Orne.

Gabriel Fontanaud reconnu le vol commis par lui. Apres avoir fait la fête pendant quelques jours à Caen. il avait vendu la bicyclette pour la somme de 30 Francs.

 

Juillet 1926  -  Deux émules d’Alain Gerbault à Courseulles.  -   Hier après-midi vers 4 heures un petit yacht battant pavillon danois est entré dans le port de Courseulles. Il s'agissait du « Rigmor », monté par MM. Landre Ivan et Leif Sargz, qui ont l'intention de faire le tour des cotes de France.

Leur embarcation ne mesure que dix mètres de longueur et ne cale que 4 pieds d'eau. Elle n'a qu'une voile et un foc.

Partis d'Oslo, le 22 mai dernier, les deux navigateurs ont suivi les côtes de Norvège, du Danemark, d'Allemagne, de Hollande, de Belgique et de France. De Courseulles ils se dirigent sur Brest et, de la, sur Biarritz ils comptent terminer leur croisière.

 

Août 1926  -  Inauguration.  -  Dimanche 15, lors le l'inauguration de la digue de Courseulles, le maire évoque les origines courseullaises de la légende des "Cloches de Corneville", dont Planchette tira en 1877 une opérette célèbre.

 

Août 1926  -  L’inauguration de la digue de Courseulles.  -  L'inauguration officielle de la digue construite pour défendre Courseulles contre l'envahissement de la mer a eu lieu ces jours derniers sous la présidence de M. Henry Chéron.

Un banquet eut lieu à l'hôtel de Paris. Parmi les nombreux convives se trouvaient MM. Henry Chéron, Sénateur ; Engerand, député ; Pépin, maire de Courseulles ; le comte d'Oilliamson, conseiller général ; Pépineaux, maire de Saint-Aubin-sur-Mer ; les docteurs Tourmente et Quiquemelle.
A l'heure des toasts, M. Pépin, maire de Courseulles, rappela que pendant l'hiver 1925, la plage de la coquette station fut presque menacée par le flot.

M. Engernnd, député et M. le nateur Henry Chérot, s'émurent aussitôt de cette situation. Grâce à l'activité des parlementaires, de la municipalité et du Syndicat d'Initiative on trouva rapidement les crédits cessaires pour permettre de commencer les travaux.

En terminant, le sympathique magistrat remercie tous ceux qui ont contribué à l'œuvre entreprise.

Prenant son tour la parole, M. Henry Chéron le félicite vivement de l'initiative dont il a fait preuve dans la défense de la belle commune qu'il administre avec un zèle éclairé et vigilant.

A l'issue du banquet, le maire de Courseulles remit à Mme Blanque, mère de cinq enfants, la médaille de bronze de la Famille française.  

 

Septembre 1926  -  Un baigneur se noie.  -  Ces jours derniers, un pénible accident s’est produit à Courseulles.

Trois jeunes gens, MM. Sursin, Marguerite et Raymond Colleville, prenaient un bain vers 18 h. 30, lorsque l'un d'eux, soudainement pris de congestion, coula à pic. C'était le jeune Colleville, âgé de 19 ans. Ses camarades appelèrent au secours et on put retirer le malheureux qui ne donnait plus signe de vie.

M. le docteur Duncombe, présent sur les lieux, prodigua des soins à la victime qui n'a pu être ramenée à la vie.

 

Septembre 1926  -  Les travaux sur le littoral.  -  Des travaux de défense fort intéressants pour notre littoral et entrepris par les communes de Villers, Cabourg, Saint-Aubin-sur-Mer, sont en cours d'exécution ou terminés dans des conditions satisfaisantes. A Courseulles, le travail, auquel participe le département, pour la construction de 8 épis est assez avancé ; 3 épis sont achevés.

 

Décembre 1926  -  Un accident mortel.  -  Un accident mortel s'est produit avant-hier, non loin de Courseulles. M. de Fadatte, entrepreneur de transports, conduisait un camion automobile chargé de betteraves. Deux de ses employés avaient pris place avec lui sur le siège, l'avant.

A un kilomètre de la sucrerie, l'un d'entre eux, Maurice Brion, 21 ans, aperçut un fouet sur la route et voulut descendre pour prendre l'objet. M. de Fadate  qui avait ralenti, recommanda vivement au jeune homme de ne pas mettre pied à terre avant l'arrêt complet du véhicule. Maurice Brion n'écoutant pas ce sage conseil, voulut sauter sur la chaussée dans la direction opposée au sens de la marche.

Il perdit l'équilibre et tomba à la renverse. Le malheureux, engagé sous la roue droite arrière, fut traîné sur une certaine distance. On s'empressa de lui porter secours, mais tous les soins furent inutiles, Maurice Brion succomba à une fracture du crâne sans avoir repris connaissance.

 

Décembre 1926  -  Un mauvais coucheur.  -  Maurice Clément, employé à la sucrerie de Courseulles, occupait avec deux camarades de travail, les frères Fourez, une chambre à la cantine Hennebert. Pendant que l'un des jeunes gens dormait, il s'empara de son argent placé dans une petite caissette, et s'élevant à la somme de 1.650 fr.

Ses dépenses exagérées après le vol et l'envoi par la poste d'une somme de 900 francs attirèrent les soupçons. Arrêté le lendemain il passa des aveux complets.

Maurice Clément qui n'en est pas son coup d'essai à déjà connu la juridiction répressive. Il est condamné 16 mois de prison et 5 ans d'interdiction de séjour.

 

Février 1927  -  Un sauvetage.  -  Le 28 février, la jeune France Roberge, 13 ans, de Courseulles, tombait accidentellement dans la Seulles, près de l'embouchure. Personne n'ayant vu sa chute, la fillette se serait infailliblement noyé si, par hasard, M. Lucien Marguerite, 25 ans, ouvrier chez M. Tissier, entrepreneur, n'était venu à passer. Apercevant une petite main qui s'agitait dans l'eau, le courageux jeune homme n'hésita pas à s'y jeter tout habillé, malgré une température rigoureuse et un courant rendu dangereux par la marée. Saisie aux cheveux, la fillette a pu être ramenée saine et sauve au rivage.

Ce sauvetage fait le plus grand honneur à M. Marguerite et lui méritera sans doute une récompense.

 

Octobre 1927  -  Sabotage criminel.  -  L'autre soir, un train de Caen à la mer allait atteindre Courseulles lorsque trois violents chocs successifs furent ressentis : trois fortes pièces de bois, provenant de chantiers voisins, avaient été placées sur la voie pour faire dérailler le convoi. Fort heureusement, les deux premières traverses furent écrasées et la troisième chassée par la locomotive. La gendarmerie enquête.

 

Janvier 1928  -  Le chômage.  -  La sucrerie de Courseulles, qui occupe de nombreux ouvriers, a été amenée, par suite de la crise qui sévit sur cette industrie, à cesser, tout au moins momentanément son exploitation. Une partiẽ du personnel a été licenciée, lundi soir, en attendant la fermeture totale qui doit avoir lieu très prochainement.

 

Juin 1928  -  Un drame mystérieux.   -  Venus de Gibertville, les époux Oury, 33 et 30 ans, habitaient depuis peu Courseulles. Le mari réformé de guerre, était de santé délicate et se plaignait souvent de la tête. Dans la nuit de samedi à dimanche, il aurait été assez agité et aurait souffert d'insomnie, aux dires de sa femme. Vers 5 heures du matin, celle -ci, qui dormait profondément, fut réveillée par un bruit sourd qu'elle crut venir de la rue. Elle se leva, ne vit rien d'anormal mais, en se recouchant, elle heurta dans la venelle un corps dur qui n'était autre que le fusil de son mari.                                              

Effrayée, elle se pencha sur M. Oury et constata avec effroi qu'il était mort, la moitié de la boîte crânienne avait éclaté et des débris de matière cérébrale avaient sauté jusque sur les murs. Telle est, du moins, la version de suicide que donne Mme Oury aux gendarmes, ajoutant qu'elle n'avait pas perçu la détonation qui, pourtant, a été entendue par les voisins.

L'autopsie a démontré que la mort était due au coup de fusil tiré à bout portant. L'enquête continue.  

 

Juin 1928  -  Le drame de Courseulles.  -  Nous avons relaté, dans notre dernier numéro, le drame étrange qui s'était déroulé à Courseulles ; une dame Oury, 30 ans, aurait découvert, un matin à son réveil, dans le lit conjugal, le cadavre de son mari, âgé de 33 ans, dont la moitié du crâne avait éclaté à la suite d'un coup de fusil que Mme Oury n'aurait même pas entendu. L'hypothèse du suicide semble difficilement acceptable, le coup de feu ayant été tiré à bout portant de haut en bas, la gâchette se trouvant à 77 cm. de l'extrémité du canon  et l'oreiller sur lequel reposait la tête de la victime ne portant aucune trace de matière cervicale, bien que celle -ci ait été projetée sur le mur, à plus de 60 cm.

L'enquête se poursuit à Courseulles et à Giberville, ancienne résidence des époux Oury.  

 

Novembre 1930   -   Les méfaits de la tempête.  -   Au cours de la nuit de jeudi un vendredi, un violent coup de mer à entre Bernières et Courseulles, endommagé la ligne de Caen à cette dernière localité. Par mesure de prudence, le trafic a été interrompu sur la section de la loi que détériora le flot.

Entre Bernières et Courseulles le service des voyageurs a été assuré par autobus. 

 

Juillet 1931   -   Découverte d »un cadavre.   -   M. Maurice Lahaye, patrons cheur à Courseulles, se livrant à la pèche à environ un mille et demi de la côte, en face Ver-sur-Mer, eut son attention attirée par un corps qui flottait, sur l'eau, il s'approcha et constata qu'il s'agissait du cadavre d'un marin pécheur en état de décomposition déjà avancée.
Il monta le cadavre dans sa baraque et, le ramena à Courseulles il a été déposé dans un bâtiment communal.
L'identité de ce cadavre n'a pu être établie, dans les poches des vêtements, une somme de 3 fr. 95 se trouvait sur lui ainsi qu’une médaille des Assurances des Mutilés et Anciens Combattants du Havre et de la région.
 

 

Juillet 1931   -   Un baigneur se noie -   M. Valentin Paris, 32 ans, comptable à Paris, 103, rue des Pyrénées, en villégiature au bord de la mer, à Courseulles, chez ses parents, était en train
de se baigner à environ 70 mètres du bord, vers 11 h. et demie lorsque les personnes restées sur la plage l'entendirent lancer des appels au secours.
Immédiatement, M. Marcel Ainate, 27 ans, comptable à Paris, se porta à son secours, mais quand il arriva près de lui, le baigneur avait cessé de vivre.
Le docteur Tourmente, de Courseulles, essaya en vain de le ranimer. La victime, vraisemblablement morte de congestion, était mariée sans enfants.  

 

Août 1931  -  Travaux de défense du littoral.  -  Commune de Courseulles. La Compagnie du Chemin de fer de Caen à la mer a construit une digue en ciment armé du type Rive-Plage sur une longueur de 150 m. environ dans la partie la plus mauvaise du rivage. 

La construction de trois épis en fascinages par la commune de Courseulles a été terminée. 

 

Février 1932   -   Un tamponnement à Courseulles.   -   Par suite d'une erreur d'aiguillage commis un soir par l'aiguilleur Octave Letourmy, le train qui arrive en gare de Courseulles vers 20 h. fut dirigé sur une voie de garage où se trouvait un train de marchandises. Un tamponnement se produisit. Le chef de train, M. Charles Bary, qui se trouvait dans un fourgon de queue, fut projet sur les parois du wagon et blessé aux deux yeux. Une voyageuse, Mme Marguerite Chaduteaux, de Courseulles, fut contusionnée à la tête et au côté. La locomotive du train tamponneur, conduite par M. Albert Vermont, du dépôt de Caen, demeurant dans cette ville, place des Petites-Boucheries, fut endommagés ainsi que le dernier wagon du train de marchandises.

 

  Janvier 1936   -   Les sauveteurs à l’honneur.   -   Par décision du Ministre de la Marine marchande, les Récompenses suivantes viennent d’être accordées pour faits de sauvetage accomplis dans les eaux maritimes : 

M. Charles Daiguan, 49 ans, maître baigneur, rue Sevestre, à Paris, (bien que souffrant d’une bronchite,  s’est jeté à l’eau, le 3 septembre 1935 pour saisir une fillette tombée dans le bassin de Courseulles, a réussi à la ramener sur le quai, mais elle n’a  pu être rappelée à la vie) ; MM. Ernest Françoise, 39 ans, patron inscrit à Caen, et Jacques Le Ruyer, 42 ans, matelot inscrit à Caen (étant sur le bateau « Notre-Dame-de-Lourdes », ont secouru et pris à bord aux prix de périlleuses difficultés, par suite de la tempête qui régnait, les deux naufragés de la chaloupe « Etoile-du-Nord », coulée dans la passe de Saint-Germain, ont fait preuve en la circonstance d’un dévouement et d’un courage dignes d’éloges) ; M. Pierre Guillemin, 32 ans, inscrit à Caen ( a fait preuve d’un grand dévouement, le 24 juin, en se portant au secours d’un baigneur en difficulté sur la plage de Vierville, l’a saisi et  ramené sain et sauf au rivage ; Mention honorable : M. Alexandre Criquet, 37 ans, ru e de la  Fontaine à Trouville ( le 17 août 1935, s ‘est porté au secours d’un baigneur qui se trouvait  en difficulté sur la plage de Hennequeville, est parvenu à le ramener au rivage sain et sauf.

 

Février 1936  -  Les usagers demandent le maintient de la ligne Caen-Courseulles.  -   A l'issue de nombreuses réunions tenues dans les localités de la Côte de Nacre, desservies par la ligne de chemin de fer de Caen à Courseulles, ligne qui doit être prochainement supprimée, un ordre du jour de protestation a été pris, qui dit notamment : 

« Considérant que l'exploitation de la ligne ferrée de Caen à Courseulles est indispensable à la vie et au développement des commîmes traversées par cette ligne. 

Considérant notamment que les stations balnéaires doivent une bonne part de leur prospérité au fait qu'elles sont directement reliées. 

« Considérant que la suppression entraînerait la ruine des commerçants, cultivateurs, propriétaires de villas et une diminution très notable des impôts et des ressources, tant communales que départementales, que des emprunts destinés à l'amélioration des gares et de leurs abords ont été gagés sur le produit des billets de chemin de fer. 

« Considérant que le maintien de la voie ferrée est indispensable non seulement au commerce local, mais également aux cultivateurs qui peuvent par elle expédier à de grandes distances les produits du sol et de leur travail, que ce maintien s'impose d'autant plus que les difficultés agricoles sont plus graves. 

« Considérant que si la ligne était supprimée ou si le trafic était diminué les municipalités se verraient sans aucun doute, par suite de la diminution considérable des ressources  communales dans 'impossibilité d'équilibrer leur budget et de continuer à administrer leur commune. 

« Considérant enfin qu'il parait inadmissible que le Comité créé pour coordonner les transports par route et par voie ferrée ne comprend que les représentants des réseaux et des services automobiles, que d'une part les usagers c'est-à-dire tous ceux qui utilisent ces moyens de transport, et qui font vivre ces services par leur argent et d'autre  part les délégués du personnel de ces moyens de transport, qui mieux que tout autre en connaissant l'utilisation et l'importance devraient faire partie du Comité de coordination puisque en définitive ce sont eux qui paient et qui supportent les conséquences des décisions du Comité. 

Émettent le vœu : 

« 1° Que quelque soit le mode employé, l'exploitation de la ligne ferrée de Caen à Courseulles continue à être assurée.

« 2° Que des représentants des usagers et du personnel des services de transports fassent partie du Comité de coordination où ils auront voix délibérative. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1936  -  Un camion renverse un passant.  -  Vers 21 h. 30, en quittant la rue Maréchal-Foch, pour s'engager entre les parcs à huîtres et les bâtiments Guêroult, un camion automobile piloté par M. Primo Tacchi, 52 ans, de nationalité italienne, entrepreneur de transports à Graye-sur-Mer, a renversé un passant, M. Bernard Bleckmann, 63 ans, de Paris, en villégiature à Courseulles. Après avoir heurté ce dernier, le camion obliqua à gauche, puis à droite et revint sur la chaussée qu'il avait quittée. 

M. Bernard Bleckmann a reçu les soins d'un médecin. Son état n'est pas grave. Plusieurs témoins de l'accident déclarent que le conducteur du camion était ivre et que le véhicule roulait à vive allure. M. Tacchi proteste contre ces affirmations. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1936  -  Arrêté pour vol.  -  L'autre après-midi, vers 16 h., M. André Violette, gérant d'un comptoir d'alimentation, rue de la Mer, à Courseulles, quittait un instant son magasin pour échanger quelques mots avec un laitier passant à ce moment devant la maison. Rentrant dans sa boutique en compagnie de ce dernier, auquel il voulait régler une facture, M. Violette constatait que le tiroir du meuble-caisse avait été fouillé et que neuf billets de cent francs avaient disparu. 

M. Violette prévint immédiatement le garde-champêtre, M. Guillouard, qui interrogea l'employé du gérant, Lucien Jeanne, 21 ans. Bientôt celui-ci s'avouait l'auteur du vol. Les billets  dérobés furent découverts, sur les indications même de Jeanne, dans un trou pratiqué dans le mur de la cour voisine. 

Appelés, les gendarmes de La Délivrande se rendirent à Courseulles. Tandis qu'ils recevaient la déclaration du garde, Jeanne, qui se tenait assis près d'eux, pleurant et demandant pardon à son patron, se leva brusquement, monta rapidement un escalier proche, gagna sa chambre, et, avant que les gendarmes, qui s'étaient lancés à sa poursuite, aient pu le saisir, se jetait par une fenêtre, d'une hauteur de huit mètres. 

Relevé, blessé aux jambes, Jeanne a été transporté à l'hôpital de Caen. 

Il a déclaré qu'il ne pouvait expliquer pourquoi il avait volé. Il a ajouté qu'il regrettait de ne pas s'être tué dans sa chute, car la mort aurait évité le déshonneur aux siens. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1936  -  M. Charles Besnoit, de l’institut est mort à Courseulles.  -  Nous apprenons avec un vif regret la mort de l'éminent publiciste et homme politique Charles Benoist, décédé cette nuit à Courseulles, où il passait chaque année, avec sa famille, une partie de ses vacances.

Rien dans la journée d'hier, n'avait pu faire prévoir ce fatal événement. Ce n'est que dans la soirée que M. Charles Benoist ressentit quelque fatigue, préludant à l'embolie qui, vers 1 heure, devait l'emporter.

M. Charles Benoist était né à Courseulles en 1861. Rédacteur au « Temps » professeur à l'Ecole des Sciences politiques, rédacteur politique de la « Revue des Deux Mondes », il fut élu député de Paris en 1902 et réélu en 1906. Il fut l'un des rapporteurs, du traité de Versailles en 1919. Il fut ministre de France à La Haye de 1920 à 1924. En 1908. l'Académie des Sciences morales et politiques lui ouvrit ses portes. Son oeuvre littéraire est considérable.

Le temps et la place nous manquent aujourd'hui pour en parler comme il convient, et nous laisserons, d'ailleurs, à une plume hautement autorisée le soin de rendre à cette illustre mémoire l'hommage qui lui est dû.

Prenant part à la perte cruelle que viennent d'éprouver les Lettres françaises, nous nous inclinons devant la douleur de la famille, que nous assurons de notre bien vive et douloureuse sympathie. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1936  -   La tempête sur nos cotes.  -  La tempête qui s'est soudainement élevée sur les côtes du Calvados dans la nuit de samedi à dimanche, n'a pas été sans  occasionner de très graves dégâts sur nombre de plages du Calvados.

Sur la Côte de Nacre : De Ouistreham à Courseulles, toutes les plages ont eu à souffrir de la violence des lames dont la force était encore décuplée par le vent, extrêmement violent qui fit rage toute la nuit.

La tempête monta avec la marée et eut son point culminant entre 22 et 23 h. Un peu partout, des villas, érigées en bordure de la mer ou même derrière les digues et boulevards longeant les plage, ont subi les atteintes des vagues déchaînées.

Les dégâts les plus importants sont signalés à Luc-sur-Mer où en plus d'un nombre considérable de cabines détériorées la digue a été défoncée sur une longueur de 20 mètres.

Dès hier, M. Laurent, le sympathique et actif maire, a pris toutes dispositions pour limiter au minimum possible les dégâts et empêcher qu'à la prochaine marée de nouvelles détériorations soient à redouter.

A Bernières-sur-Mer toute la partie droite de la jetée en direction de Riva-Bella, a eu à souffrir de la tempête et tout particulièrement l'extrémité qui, sur une longueur supérieure à 120 mètres, est entièrement effondrée. Les dégâts sont considérables.

A Courseulles-sur-Mer, la violence des vagues fut telle que les lourds madriers de chêne qui servaient à l'assemblage de la base de la jetée ont été arrachés comme fétus de paille et ballottés par les flots. Sous les coups répétés des lames et de ces madriers faisant office de béliers, un certain nombre de cabines montées tout en bordure du mur de soutènement de la route ont été défoncées. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   On demande des ouvriers pour les mines de fer de l’Est.  -  En vue de procurer aux mines de fer de l'Est, situées dans les départements de la Meurthe-et-Moselle et de la Moselle, la main-d’œuvre qui leur manque, l'Office Départemental de placement et de main-d’œuvre, rue Georges-Lebret, 9, à Caen, se tient pour tous renseignements jusqu'au 12 décembre courant, à la disposition des travailleurs en chômage français ou étrangers, âgés de 21 à 40 ans, et désireux de travailler dans ces mines. 

Sont aptes au travail de chargeur, tous les carriers, terrassiers et manœuvres vigoureux. Ne seront acceptés que les ouvriers auxquels auront été reconnues les aptitudes physiques nécessaires. 

Salaires journaliers pour les catégories recherchées : mineur: 38 à 45 frs. ; chargeur de minerai : 32 à 40 francs. Les frais de voyage sont en principe à la charge de la Mine. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   Tribunal correctionnel de Caen.  -  Jarrige François, 42 ans, garçon d'hôtel à Courseulles, a été condamné à 6 jours d'emprisonnement avec sursis, pour avoir dérobé au préjudice de M. Chevillart, une somme de 155 francs, le 8 juin 1934. 

 - Pour vol d'une somme de 900 francs au préjudice de M. Violette, à Courseulles-sur-Mer, le 3 août dernier, Jeanne Lucien, 21 ans, garçon épicier à Courseulles, a été condamné à 15 jours d'emprisonnement avec sursis. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Les effets de l’orage dans le Bessin. -  Au cours du violent orage qui s'est abattu sur la région de Bayeux, la foudre est tombée à plusieurs endroits : rue Larcher, sur l'église Saint-Exupère et sur le transformateur électrique de la place de la Halle. 

Elle est tombée également à Sommervieu et à Juaye-Mondaye où elle a incendié un sapin dans le parc du Château. 

Sur le secteur de Ryes et vers la région de Ver et Courseulles, les communications téléphoniques ont été coupées dans la soirée. Fort heureusement, on ne signale aucun accident de personne. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Un camion et une auto entrent en collision sur le pont de Courseulles.  -  Hier après-midi, vers 15 h. 30, un camion chargé de sable, conduit par M, Tacchi, demeurant à Grayes-sur-Mer, et une automobile pilotée par M. Fernand Jantec, boucher à Bayeux, qu'accompagnait sa famille, s'engageaient simultanément, en direction opposée, sur le pont de la Seulles. Cet ouvrage, très étroit, ne permet ni de doubler, ni de croiser : ni l'un ni l'autre des deux automobilistes ne parut ou ne voulut s'en rendre compte. 

La collision, qui était inévitable, se produisit si violente que la voiture de M. Jantec fut rendue inutilisable. 

Projeté par-dessus le parapet du pont, le fils de M. Jantec, âgé de 12 ans. fit une chute de sept mètres dans le lit de la rivière, heureusement basse à ce moment, l'enfant ne serait pas grièvement blessé. Sa sœur Annette, âgée de 5 ans a été blessée au visage. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Les pronostics de l'Abbé GABRIEL.  Baromètre :  Le 18 octobre à 7 h. du matin : 775.

Thermomètre :  Maximum : 18° 2. -  Minimum : 1° 4.

Temps probable pour le 20 : Vents des régions Est et Sud modérés, temps nuageux, brumeux, avec éclaircies. Température sans grand changement, plutôt en hausse. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Le temps qu’il a fait en septembre.    Le mois de septembre a été normal pour les températures. La moyenne mensuelle à 14° 77. Partout, le maximum s'est présenté le 6, sans atteindre 36° à Lisieux, cependant, par exception, ce maximum s'est élevé à 31°.

Le mois a été généralement beau, sauf du 10 au 20, mais, au cours de cette période, les pluies ont été exceptionnellement abondantes.

Quelques orages faibles ont éclaté, spécialement le 19 et le 20. Les pluies, quoique tardives, ont été très favorables aux prairies, qui ont reverdi rapidement. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Au Conseil général    Le rapport d'ensemble sur le service des travaux publics dans le département est présenté par M. le comte d’Oilhamson qui en profile pour souligner l’importance du trafic du port de Courseulles le classant avant les ports d'Isigny ,de Dives-sur-Mer et de Port-en-Bessin. Le rapporteur donne connaissance d'un vœu émis par la commission des Travaux publics demandant que soient entrepris d'urgence certains travaux d'aménagement indispensables pour la bonne marche du port de Courseulles. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1937  -   Ce n’était pas un crime.      Inquiets de ne pas avoir aperçu depuis plusieurs jours M. Louis Letellier, 73 ans, propriétaire demeurant place de Caen, à Courseulles, des voisins prévenaient M. Guillioard, garde-champêtre de la localité, qui, en compagnie de M. Hamel, menuisier, se présentait au domicile du vieillard. La porte de la maison étant fermée et nulle réponse n'étant faite à leurs appels, les deux hommes pénétrèrent dans la cour de l'habitation en escaladant un mur et purent ainsi entrer chez le septuagénaire dont ils découvrirent le cadavre dans la salle à manger. 

Le désordre qui régnait dans les différentes pièces de la maison firent d'abord croire que M. Letellier avait été assassiné par un malfaiteur venu pour le voler. Il n'en était rien : l'examen du corps par M. le docteur Quiquemelle a établi que le vieillard avait succombé foudroyé par une embolie. 

Le fils de M. Letellier, qui habite St-Lô où il est rédacteur à la Préfecture de la Manche a été avisé. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  Coup de tonnerre à Berlin !   -   Hitler se proclame seul chef des force du Reich et renforce le pouvoir des Nazis.

Devant l'impossibilité d'imposer à l'armée un chef militaire, le chancelier Hitler a assumé la direction immédiate de l'armée. 15 généraux sont mis à la retraite. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  Une aventure galante qui menace de mal tourner.   -   Le 29 janvier dernier, M. Lucien Bertone, 51 ans, garagiste, rue Maréchal-Foch, à Courseulles, acceptait de conduire à Cherbourg deux femmes qui se prétendaient appelées dans cette ville à la suite d'une opération subie par l'un de leurs parents. Arrivées à destination, les voyageuses qui, en réalité étaient venues à un rendez-vous galant, se refusèrent à payer le prix de la course, soit 360 fr., prétendant chacune que l'autre avait promis de régler la dépense.

Finalement, M. Bertone fit appel aux agents et les deux femmes furent conduites au poste où elles s'engagèrent à dédommager le garagiste à leur retour à Courseulles.

Depuis lors. M. Bertone attend toujours son argent. A bout de patience, il vient de porter plainte à la gendarmerie qui a interrogé les délinquantes : il s'agit des femmes M…..... de Courseulles, et L……., de Graye. La femme M…...., craignant que son mari apprenne l'équipée par les journaux, s'est refusée à toute déclaration. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  Les relations directes entre Paris et Courseulles.   -   M. Delaunay, député de la deuxième Circonscription de Caen, nous communique la lettre suivante qu'il a reçue du ministre des Travaux publics : 

Monsieur le Député, 

Comme suite à ma lettre du 30 décembre 1937, j'ai l'honneur de vous faire savoir que, d'après les renseignements qui me sont fournis par la Société Nationale des Chemins de Fer (région Ouest), la relation directe Paris-Courseulles-sur-Mer sera établie l'été prochain dans les mêmes conditions que les années précédentes. Satisfaction sera ainsi donnée à votre demande et je suis heureux de vous en informer. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   Un dangereux énergumène est arrêté à Courseulles.  -  Un journalier de Courseulles, Désiré Pain, 23 ans, vient d'être arrêté à la suite d'une scène de violences qui a failli tourner au tragique.

Marié depuis son retour du régiment et père d'un enfant de deux ans, il se livre à la boisson et lorsqu'il est ivre, brutalise odieusement sa femme, qui attend un second bébé.

Se trouvant pris de boisson après avoir passé sa matinée à chercher de l'ouvrage, il rentrait chez lui à 13 h. 30 et se faisait servir à manger. Pendant qu'il était à table, l'enfant se mit à pleurer, ce qui indisposa l'ivrogne, arrachant le pauvre bébé des bras de sa mère, il le frappa brutalement, et tourna ensuite sa colère contre sa femme qui, pour échapper à sa fureur, dut se réfugier chez ses parents M. et Mme Lesaunier dont la maison est voisine de celle du jeune ménage.

Pendant que M. Lesaunier était allé prévenir le garde-champêtre de ce qui se passait. Pain se présenta chez sa belle-mère pour recommencer ses violences. Les deux femmes s'enfuirent chez M. Guillouard, garde-champêtre, poursuivies par le forcené qui les menaçait d'un revolver.

M. Guillouard fut lui-même mis en joue, et c'est grâce à son sang-froid qu'un malheur fut évité. Profitant d'un moment d'inattention, il réussit à s'éloigner et à prévenir les gendarmes.

Pendant ce temps, Pain se promenait dans les rues de Courseulles en déchargeant son revolver.

Lorsque les gendarmes de La Délivrande voulurent l'appréhender, Pain était rentré chez lui, non sans avoir pris le soin de déclarer à ses voisins « qu'il descendrait le premier qui allait venir l'embêter, même les gendarmes ». — avait-il ajouté.

Prévenus des intentions de l'ivrogne, les gendarmes durent manœuvrer de telle sorte qu'ils le surprirent alors qu'il était allongé sur son lit et au moment même où, ayant entendu du bruit, il se disposait à s'emparer de son arme, dissimulée entre le matelas et le sommier.

Après une courte lutte, Pain fut maîtrisé et conduit à Caen, où il a été écroué à la Maison d'Arrêt. Il a menacé, avant de partir, sa femme et son beau-père de les « descendre » lorsqu'il sortirait de prison. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1938   -   Une fête de l’aviation à Courseulles.   -   Dimanche prochain. 24 juillet sur un terrain aimablement prêté par M. Laurent, aura lieu une grande fête d'aviation avec le concours de l'Aéro-Club de Caen et du Calvados et de sa Section d'Aviation Populaire.

Au cours de cette belle manifestation, Paul Lemée, chef pilote de l'Aéro-Club d'Évreux et acrobate virtuose présentera son programme complet de voltige aérienne : loopings, tonneaux, vrilles, renversements se succèderont devant les yeux émerveillés des spectateurs.

Au cours du meeting également Yves Vautier. l'intrépide parachutiste si brillamment connu, fera une sensationnelle descente en parachute.

Les avions du Club seront toute la journée — pilotés par Bernard Philippe, chef pilote du Club et Raymond Dupont, chef pilote de l'Aviation Populaire — à la disposition des amateurs de voyages aériens qui certainement nombreux ne voudront pas laisser passer l'occasion de survoler leur ville et la mer. Tout le monde, le 24 juillet prochain, sur le terrain de Courseulles. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1938   -   Dans le corps des Sapeurs-Pompiers communaux.   -   Sont nommés dans le corps des sapeurs-pompiers communaux : MM. Richer (Ernest), sous-lieutenant à St-Pierre-sur-Dives ; Patey (Pierre), sous-lieutenant à Courseulles-sur-Mer ; Launay (René), sous-lieutenant à Pierrefitte-en-Cinglais.  (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Une tragique baignade, fait deux victimes.   -   La plage de Courseulles vient d'être endeuillée par une tragique baignade qui a fait deux victimes.

Mardi après-midi, vers 10 h. 15, le jeune Roger Fontaine, âgé de 10 ans. demeurant à Cerisy-la-Forêt, en vacances chez les époux Valdener, se rendit avec des amis aux dunes pour se baigner. Or, cet endroit n'est pas surveillé et est considéré comme dangereux.

L'enfant s'était à peine mis à l'eau qu'il coula à pic. M. Raymond Livache, 26j ans, ouvrier métallurgiste au Pecq (Seine-et-Oise) se porta immédiatement à son secours, mais pris de congestion avant même de pouvoir atteindre le jeune Fontaine, il coula à son tour sous les veux horrifiés des témoins de cette scène.

Cependant, M. Alfred Eckner, mécanicien à Paris, 129, avenue Deaumesnil, a réussi à ramener l'enfant au rivage. Il était malheureusement trop tard. Malgré tous les soins qui lui furent prodigués par Mlle la doctoresse Augée, de Courseulles, et par le maître baigneur Daignan, le malheureux enfant ne put être ramené à la vie.

Le corps de M. Livache a été rejeté à la côte une demi-heure après l'accident. Tous soins étaient également inutiles. M. Livache était marié et père d'un enfant de trois ans. Son cadavre a été déposé à la mairie et celui du petit Fontaine a été transporté chez M. Valdener.

Une enquête a été ouverte par les gendarmes de Douvres-La Délivrande. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Un Saint-Cyrien est blessé dans un accident à Courseulles.   -   Une collision s'est produite, au carrefour des rues de Dives et de la Gare, entre une automobile conduite par M. André Lelierre, 46 ans, assureur à Bayeux, et un cycliste, M. Louis Lechevalier, 20 ans, élève à l'École Spéciale Militaire de Saint Cyr. 

Traîné sur une quarantaine de mètres, M. Lechevalier fut relevé le bras gauche fracturé en plusieurs endroits et portant de nombreuses contusions. 

Après avoir reçu les premiers soins de Mlle Augée, médecin à Courseulles, le blessé fut transporté à l'Hôpital de Caen. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1938   -   Un Sauvetage à Courseulles.   -  Samedi 27 août, à 17 heures, de nombreux estivants assistaient à la baignade au Bassin suivant avec intérêt les progrès des jeunes élèves de M. Daignan.

Tout à coup, un spectateur, pris d'un malaise subit tomba du quai dans le Bassin.

Il se serait infailliblement noyé sans la courageuse intervention du très sympathique professeur de culture physique et de natation de Courseulles, M. Daignan, qui, sans hésiter, plongea, gagna rapidement les quelques 20 mètres le séparant de l'accidenté, réussit à le ramener au radeau, où sans perdre une minute, il lui prodigua les premiers soins pour le ranimer.

Il fut assez heureux de le rappeler à la vie, sans avoir eu recours à l'appareil du docteur Cot, que des baigneurs étaient allés chercher au poste de secours.

Après des soins énergiques et l'intervention de Mlle Auge, docteur en médecine, ce rescapé qui avait un début de congestion, fut définitivement hors de danger 2. h. 1/2 après son repêchage. Ce n'est qu'à ce moment que M. Daignan consentit à changer ses vêtements mouillés.

Il nous est agréable, en adressant à M. Daignan les très vives félicitations de tous les spectateurs présents, pour ce bel acte de courage, de rappeler qu'il risqua sa vie dans de nombreuses circonstances depuis neuf années qu'il vient parmi nous et qu'il a bien mérité l'estime des Courseullais. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   Un couvreur fait une chute mortelle.   -  M. Raymond Quesnel, âgé de 36 ans, couvreur à l'entreprise Soubise, de Courseulles, travaillait sur le toit d'une maison, dans cette localité. 

Ayant glissé, le malheureux couvreur fit une chute de 3 mètres 50. Relevé avec une fracture de la cuisse, il fut conduit, chez le docteur Quiquemelle, de Courseulles, qui lui donna les premiers soins. 

Le patricien ordonna le transport du blessé à l'hôpital de Caen. Malgré les soins dont il fut l'objet, M. Quesnel est décédé hier matin des suites d'une hémorragie interne. Il laisse  une veuve et deux enfants en bas âge. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -  Un Caissier indélicat leve le pied.  -  En octobre dernier, Mme Corbel, industrielle à Courseulles, engageait en qualité de caissier-comptable, un sieur André Chassignet, 40 ans, demeurant à La Varenne-Saint-Hilaire (Seine). Mardi, alors qu'il venait de rentrer de Paris où il s'était rendu pour trois jours, Chassignet, prétextant un violent mal de tête, quittait le bureau et montait à sa chambre pour y prendre, disait-il, un cachet d'aspirine. Une heure plus tard, ne le voyant pas revenir et apercevant les clefs de la caisse sur la table de son employé, Mme Corbel, prise de soupçons, ouvrait le tiroir où était renfermé l'argent et y trouvait sous une enveloppe à son nom un reçu d'une somme de 1 435 fr. 50 signé de Chassignet.

Une rapide vérification permit à Mme Corbel de constater que ce reçu correspondait exactement à une différence existant dans les comptes de son employé. Quant à ce dernier, il avait disparu.

Mme Corbel a porté plainte. On recherche le caissier indélicat. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Noces d’or.   -   Dans la plus stricte intimité, viennent d'être célébrées, à Courseulles-sur-Mer, les noces d'or de M. et Mme Arthur Corbé, qui habitent la commune depuis plus d'un demi-siècle. 

Au cours de la messe anniversaire, célébrée par le fils des jubilaires, le R. P. Jean-Marie Corbé, M. le curé de Courseulles adressa ses félicitations et ses vœux à M. et Mme Corbé, rappelant leur vie toute de générosité et de dévouement. 

Nous prions les vénérables jubilaires d'agréer les vœux que nous formons pour leur longue et heureuse vieillesse. (Source  : Le Moniteur du Calvados

 

Janvier 1939   -   Un piéton est grièvement blessé par un camion.   -   Au carrefour des rues Maréchal-Foch et du Bassin, un piéton, affligé de surdité, M. Jean-Baptiste Moitié, demeurant à Courseulles, surpris par l'arrivée d'un camion de la Société des Courriers Normands piloté par le chauffeur Pierre Milleret, 48 ans, domicilié rue d'Auge, 34, à Caen, s'est jeté contre ledit camion qui l'a renversé. 

Atteint d'une fracture ouverte de la jambe droite. M. Moitié a été transporté à l'hôpital de Caen après avoir reçu les premiers soins du docteur Quiquemelle. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1939   -   232 réfugiés espagnols ont quitté le Calvados et la Manche pour Hendaye.   -   Le train quittant Caen à 7 h. 35, en direction d'Argentan et d'Alençon, a emporté 142 réfugiés espagnols hébergés par notre département et 50 autres en provenance de la Manche, un groupe supplémentaire de 40 personnes du même département devant être pris en cours de route à Argentan.

Tous ces réfugiés rejoignent la frontière espagnole par Hendaye. Ceux qui avaient été recueillis jusqu'ici par le Calvados venaient de Courseulles, Langrune, Bernières, Cresserons, Douvres, Mondeville, Villers-sur-Mer, Mézidon, Aunay-sur-Odon, Vire, Lisieux, Meuvaines et quelques-uns de Caen. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Un automobile renverse trois personnes.   -   Conduisant une automobile dans la rue du Maréchal-Joffre, M. H. Hervé, 18 ans, a accroché une femme et deux enfants. L'automobiliste, qui n'est pas assuré, s'est offert à indemniser les victimes dont les blessures paraissent sans gravité, à l'exception de la femme qui porte des coupures profondes à la tête.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1940  -  Un tamponnement en gare.  -  Par suite d'une erreur d'aiguillage, le train qui arrive en gare Courseulles vers 20 heures, a tamponné une rame de wagons de  marchandises. Une voyageuse Mlle Marguerite Chaduteaux, a été contusionnée à la tête et au côté et le chef de train, M. Bary, a été blessé aux deux yeux.

 

Mars 1940  -  A la compagnie courseullaise.  -  Dans le courant de l'été 1938, le port de Courseulles jadis florissant, connaissait une véritable recrudescence d'activité. De très nombreux cargos appartenant à une compagnie hollandaise amenaient dans ce port de la côte du Nacre du charbon chargé directement dans les mines de la Rhur pour le compte d'une société qui venait de se créer la Compagnie Courseullaise.
Cette nouvelle firme s'était rendue acquéreur des bâtiments de l'ancienne société Océana, fondée précédemment à Courseulles pour le traitement des varechs en vue d'en extraire l'iode, et disparue depuis une douzaine d'années.
Les événements récents n'ont pas manqué d'amener une certaine perturbation dans le fonctionnement de la compagnie courseullaise dont le champ d'action et l'activité s'étaient considérablement accrus.
A la suite d'une instruction ouverte par le Parquet de Caen, nous apprenons qu'un séquestre vient d'être désigné pour assurer l'exploitation de cette firme qui occupe une certaine quantité de mines.

 

Mai 1940   -   La protection de la Côte de Nacre.   -  Pour procéder à l'examen des dégâts causés par sur notre littoral par les dernières tempêtes, l'assemblée départementale avait désigné une Commission qui s'est rendue la semaine dernière sur place. Arrivée à Ver, elle a parcouru d'abord la route de Ver, Asnelles. Dans la première partie de ce chemin se trouve la limite même du niveau des marées. Les ouvrages de défense érigés dans la partie proche d' Asnelles et en bordure de la route ont été attaqués sur plusieurs points. La visite  de cette partie de la côte n'avait qu'un intérêt documentaire, puisque l'abandon de la route a été antérieurement décidé.

De Courseulles à Bernières, les dégâts causés par la mer sont considérables et l'organisation de la défense présente un intérêt incontestable. Cette défense doit d'ailleurs être  entreprise d'urgence si le  Conseil général veut éviter la destruction de la voie ferrée dans un avenir qui pourrait être proche. La Commission a pu constater l'efficacité de certains  travaux entrepris antérieurement. C'est ainsi que la plage de Bernières se trouve très bien protégée par des épis empierrés, à l'aide desquels l'ensablement se refait régulièrement.

A Luc-sur-mer, les dégâts sont moins importants quoique encore sérieux. à Ouistreham, enfin, la Pointe du Siège est menacée particulièrement dans les ouvrages appartenant à  l'État, qui se doit d'intervenir le premier.

A l'issue de la visite, la Commission a décidé de demander au Conseil général le vote d'un crédit important, permettant d'entreprendre, des maintenant et sans attendre, les travaux nécessaires. à cet effet, M. Anne a présenté à l'assemblée un rapport précisant qu'il s'agissait de protéger de nombreux hectares menacés dont d'importants terrains bâtis et d'une  partie de la voie ferrée de Courseulles. Il a donc demandé qu'on mit à la disposition du Syndicat des Propriétaires de Bernières un crédit provisionnel pour entreprendre des travaux  de défense immédiate qui comprendront surtout la construction d'épis dont l'efficacité a été reconnue sur place par la commission spéciale. On a voté aussi un crédit  provisionnel pour les travaux de protection de la ligne de Caen la mer, entre Bernières et Courseulles. On a décidé en outre d'accorder une subvention à la commune de Luc-sur-mer, pour les travaux  nécessaires à la réparation de sa digue. Enfin, une subvention a été accordée à la commune de Grandcamp pour la construction d'un épi prolongeant la jetée est du port.

 

Janvier 1941   -   Avis aux contribuable.   -   Les Conseilles municipaux de Courseulles, Bernières, Saint-Aubin ont décidé dans une réunion récente, de ne pas faire payer la taxe  d’emplacement des cabines pour 1940.

 

Mars 1941    -   Avis à la population côtière.   -   Le commandant en chef des troupes d'occupation en France communique ce qui suit :

« Des actes dirigés contre les intérêts des forces d'occupation ont été commis dans les régions côtières. Les coupables ont été punis ou attendent leur punition, selon les droits de  guerre qui prévoient la peine de mort. Je préviens catégoriquement la population de la côte de ne pas se laisser provoquer à des activités qui entraîneraient la peine de mort, tant  pour  leurs auteurs comme pour toutes leurs complicités.

L'interdiction de la pêche a  été relevée, tenant compte de la situation économique de votre région et du ravitaillement de la France, mais si ce geste reste mal compris, ou si les  actes précités se répétaient, la population entière aurait à subir selon le droit de la guerre, les représailles les plus dures.

Méfiez-vous des provocateurs irresponsables, qui ne sont pas des français, votre sort et celui de votre pays est entre vos mains. Ne vous livrez pas à des intérêts qui ne sont pas les  nôtres, ne vous laissez pas entraîner et proposez-vous à tous les actes dont vous auriez à regretter les conséquences ».

 

Janvier 1942   -   L'entrée en zone interdite.    -  La préfecture rappelle que toutes les demandes d'autorisation d'entrée ou de séjour dans la zone côtière interdite du Calvados doivent être adressées par l'intermédiaire du maire de la commune, aux Kreiskmmandant compétentes. Par conséquent, les intéressés ne doivent en aucun cas s'adresser  directement ou se présenter à la Feldkommandantur.

 

Janvier 1942   -   Grande pêche et pêche côtière.    -    L'exercice de la grande pêche et de la pêche côtière est soumis à l'autorisation écrite des Marinebefehlshaber Kanalkuste und Westfrankreich (Commandant en chef de la Marine allemande sur la côte de la Manche et de la  France occidentale), qui, chacun pour sa circonscription, établiront les permis de  pêche par les soins des services désignés par eux à cet effet.

  Ce permis entraînera les obligations suivantes : a) les patrons des bâtiments doivent annoncer auprès du Service de surveillance compétent ; le départ, en temps opportun et aussitôt rentrés, le retour de leur bâtiment, en spécifiant le résultat de la pêche. b) il est interdit de le garder à bord d'un bâtiment de pêche des postes émetteurs de T. S. F.. c) La  pêche ne peut être exercée que pendant les heures fixées et au dedans des rayons délimités par les  « Marinebefehlshaber Kanalkuste und Westfrankreich ».

   Les Marinebefehlshaber Kanalkuste und Westfrankreich donneront les ordres détaillés pour leurs circonscriptions après s'être mis d'accord avec le Militaerbeflshaber in Frankreich.  

 

Août 1942   -    Épaves de la mer.   -   Le « journal officiel » contenant les ordonnances du Militaerbefehlshaber in Frankreich publie le texte suivant :

Ordonnance du 15 juillet 1942, concernant la déclaration des épaves de mer.

En vertu des pleins pouvoirs qui m'ont été conférés par le Fuhrer und Oberster Befehlshaeber der Wehrmacht. J'ordonne ce qui suit :    Toute personne ayant connaissance d'une épave rejetée par la mer devra la déclarer immédiatement à une autorité allemande. Il faudra indiquer la nature de l'épave, le lieu où elle se trouve et les circonstances de sa  découverte.

   Dans les localités où il existe un bureau de Zollgrenzschutz (service de douane frontière) ou une Hafenuberwachumgsstelle (service de contrôle portuaire), la déclaration  susvisée devra être adressée à un de ces services.

   Toute personne qui, par défaut de déclaration, contreviendra aux prescriptions de  l'alinéa 1 du paragraphe premier sera punie d'emprisonnement et amende ou de l'une de ces peines.

La présente ordonnance entre en vigueur dès sa publication.

 

Septembre 1942   -   Pour les prisonniers.   -   La grande kermesse pour les prisonniers de Courseulles aura lieu dimanche prochain 6 septembre, la présidence de M. Henri Pépin, son  dévoué maire.

Attractions, jeux divers, comptoirs d'alimentation, stand de dégustation, loteries, vente aux enchères etc...... Allez tous à Courseulles le 6 septembre, vous y trouverez abri et bon accueil.

 

Octobre 1942   -   L’accès en zone côtière.   -   Désormais, les habitants du Calvados qui n'ont pas leur domicile ou leur résidence habituelle dans la zone côtière interdite ne peuvent y accéder que munies d'un laissez-passer spécial, à l'exception toutefois des jeunes gens de moins de 16 ans.

Les demandes de laissez-passer devront être présentées sur un formulaire spécial au Maire du lieu de résidence ; elles ne seront délivrées que pour une localité déterminée, et pour un court délai. Elles ne seront attribuées que pour des raisons impérieuses, à l'exclusion de toutes questions personnelles ou familiales.

Les personnes résidant en zone côtière interdite qui délaissent leur domicile, même pour un laps de temps très court, doivent être en possession d'une carte d'identité et d'un certificat de résidence délivrés par le Maire de la localité ; ces certificats ne pourront être remis qu'aux personnes résidant en zone côtière interdite depuis plus de six mois.

Les personnes de la zone côtière interdite qui transféraient leur habitation en dehors de cette zone ne peuvent y retourner qu'avec une autorisation de la Kreiskommandantur de Caen. Les personnes qui désirent changer de domicile à l'intérieur de la zone côtière interdite doivent solliciter l'autorisation préalable de la Kreiskommandantur.

Seuls les habitants de la zone côtière interdite peuvent à l'avenir, et munis à la fois de leur carte d'identité et du certificat de résidence prescrites, se rendre dans les zones côtières des départements limitrophes. Toutes les autorisations spéciales pour l'exercice du commerce ambulant dans la zone côtière interdite sont annulées.

Ces mesures sont rigoureusement appliquées a partir du 8 octobre, et toute personne qui se mettrait en contravention avec la présente réglementation se verrait infligée des peines sévères. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1942   -   L’accès en zone côtière.   -   Dans le Calvados, la zone côtière interdite est délimitée de la façon suivante, d'Est en Ouest : A la limite du Calvados et de l'Eure, le Sud de la route nationale 815 jusqu'à l’intersection avec la route nationale 179 et 834, Pont-l'Évêque (exclus) à la sortie ouest de Pont-l'Évêque, sud de la route nationale 815 jusqu'à la Dives.

La ligne passe ensuite au Nord de l'agglomération de Troarn (exclus) puis, à la sortie de Troarn, le Nord de la R.N. 815 jusqu'à Démouville (exclus), Cuverville (inclus), Hérouville (inclus) et reprend le Nord de la R.N. 13 à la sortie ouest de l'agglomération de Saint-Germain-la-Banche-Herbe (exclus), au-dessus de St-Vigor-le-Grand (exclus) pour traverser la R.N. 13 à Vaucelles et aller rejoindre le Sud de la voie ferrée Paris-Cherbourg en passant entre Cussy (inclus) et Barbeville (exclus) puis Cottun (exclus), Crouay (exclus), Blaye (inclus), à partir de ce point, le Sud de la voie ferrée Paris-Cherbourg jusqu'à sa sortie ouest du département.

Cette délimitation n'est donnée qu'à titre indicatif. Des écriteaux en Français et en Allemand indiqueront de façon précise la délimitation de la zone interdite. (Bonhomme Normand)

 

Janvier 1943   -   Un vol.   -   Dans la nuit du 15 au 16 janvier, des cambrioleurs ont pénétré par escalade, chez M. Thuillet, débit de tabac, rue de la Mer, à Courseulles, et ont fait pour 20 000 fr. de butin : cigares, cigarettes, tabac, bouteilles de Cognac, argenterie, objets de maroquinerie, bas de femme, stylos, etc…(Bonhomme Normand)

 

Avril 1943   -   Pêcheurs à pied.   -   Avis aux pêcheurs à pied, professionnels, en vue de l’intégration dans la Corporation maritime des Pêches : « Les pêcheurs à pied se livrant à la  pêche aux coquillages (moules, coques, couteaux, clams) dans la zone comprise entre Dives et Courseulles, ne pourront exercer leur profession que sur présentation de la carte  professionnelle qui' est délivrée par M. A. Tribouillard, 82. rue de la Grève, Ouistreham.

Le montant de la carte est de 96 fr. pour l'année. Les agents de la répartition ne devront accepter les coquillages qu'aux personnes munies de leurs cartes. Entrée en application : 20 avril 1943.

 

Mai 1944    -   Lignes Caen-Luc-Courseulles et Caen-Riva-Lion-Luc-sur-Mer.  -  Plusieurs accidents mortels étant récemment survenus à des voyageurs stationnés sur les marchepieds ou ayant tenté de monter dans les trains en marche, la Société « Les Courriers Normands » rappelle au public le danger auquel il s'expose ainsi : la Société n'étant pas responsable des accidents pouvant survenir dans ces conditions.      

La Société rappelle également qu'outre le risque encouru des poursuites judiciaires peuvent être engagées contre les voyageurs qui stationnent sur les marchepieds, montent ou  descendent des voitures lorsque le train n'est pas complètement, arrêté, contrevenant ainsi aux dispositions sur la Police, la Sûreté et l'Exploitation des Chemins de Fer.

 

Juin 1944  -  Opération « Overlord ».   -   On l’a appelée «Juno Beach », et non pas « Jelly fish »  comme elle devait s’appeler au départ, du nom de la méduse, parce que Winston Churchill avait dit : « un nom de méduse pour un événement qui va faire autant de morts : pas question que cela reste dans l’histoire ! » Et c’est le lieutenant-colonel canadien qui débarqué ici qui a proposé une solution : « appelons la « Juno, car c’est le prénom de ma femme ».  

Ainsi donc : « Juno » était simplement la femme du Lieutenant-colonel Dawnay.  

 

Juin 1944  -  Une fillette écrasée par un camion.  -  Vendredi soir, vers 19 heures, la jeune Bernadette Bouchon, âgée de 9 ans, fille du directeur de la Société sucrière du Calvados, qui se promenait à bicyclette avec sa mère, sur la route d’Amblie à Reviers, s’est jetée sur un camion, dans un virage. La mort a été presque instantanée. (source La P. C.)

 

Juin 1944  -  Le Débarquement.  -  Les 6 et 7 juin, le débarquement des forces alliées pour la libération de l'Europe provoque des bombardements d'une ampleur encore jamais  atteinte. La plupart des villes du Calvados sont aux trois-quarts détruites. Les forces terrestres prennent pieds de Ouistreham à Isigny sur les côtes du Calvados qui paradoxalement ont moins souffert que les villes de l'intérieur.

Le 14 : Arrivée du général De Gaulle sur la "Combattante" mouillée devant le port de Courseulles.

 

Juin 1944   -  Le communiqué officiel allemand du 7 juin.   -   Grand Quartier Général du Führer.

— Le Haut Commandement des forces armées allemandes communique : L'opération de débarquement effectuée par l'ennemi sur la côte septentrionale de la Normandie, entre Le Havre et Cherbourg a été soutenue, durant toute la journée par de puissantes forces navales.

De nombreuses formations de troupes aéroportées déposées dans les arrières de nos fortifications côtières, devaient faciliter le débarquement et empêcher l'intervention des réserves.

Ces formations ont été anéanties en grande partie après un bref mais dur combat. Après avoir, déjà, essuyé de lourdes pertes en hommes dans leur atterrissage, du fait de notre D. C. A. l'ennemi qui attaquait par mer, est parvenu à prendre pied en plusieurs endroits. La plus grande partie de ces têtes de pont a été nettoyée par nos contre-attaques.

De nombreux bateaux de débarquement gisent devant les côtes.

Des deux côtés de l'embouchure de l'Orne et au nord de Carentan, de violents combats sont en cours avec un adversaire relativement puissant qui jusqu'à présent est parvenu à conserver ses têtes de pont au prix de lourdes pertes.

Des torpilleurs allemands ont dans les premières heures de la matinée du 6 juin, attaqué avec de bons résultats, dans la baie de la Seine, une formation de cuirassés ennemis qui protégeaient la flotte de débarquement en coopération avec les croiseurs et contre-torpilleurs.

Dans la nuit du 6 au 7 juin, des unités légères de la marine de guerre allemande ont poussé à l'ouest du Havre une attaque contre une formation de contre-torpilleurs britanniques et obtenu plusieurs coups au but avec des torpilles. Un contre-torpilleur est resté sur place en flammes.

Au cours d'un violent duel d'artillerie, les batteries côtières de la marine de guerre ont infligé de grands dommages à des cuirassés et à des contre-torpilleurs. Plusieurs unités  ennemies ont coulé sur des mines.

L'activité aérienne a été hier, fortement entravée de part et d'autre, par les conditions atmosphériques.

D'après le rapport, 104 appareils ont été abattus par les différentes armes de la défense aérienne.

L'effet de surprise a été manqué.   -   Berlin. — Quarante-huit heures après le ' déclenchement des opérations militaires sur les côtes françaises, il semble établi que les Anglo-Américains n'ont pas obtenu l'effet de surprise qu'ils espéraient.

Dans la région de Cherbourg.  -  Dans les îles de Jersey et de Guernesey, la lutte a cessé. Plus un seul soldat anglo-américain ne se trouve sur les iles anglo-normandes.

Dans la région de Cherbourg, les combats continuent encore contre des unités de parachutistes qui sont successivement anéanties.

Entre Carentan et Valognes, un autre groupe de parachutistes a réussi à créer un hérisson à cheval sur la route entre tes deux villes. Ce groupe a reçu des renforts.

Le groupe de Valognes a été enserre dans un espace très étroit qui se resserre d'heure en heure.

Jusqu'à présent, la D. C. A. a abattu dans cette région 32 avions assaillants. 

Dans le Calvados.  -  Entre les embouchures de la Vire et de l'Orne, deux têtes de ponts ont été créées par les forces anglo-américaines qui ont établi une base navale près de Ouistreham. Ces forces ont vainement cherché à faire leur jonction. Un groupe ennemi qui marchait vers Bayeux a été anéanti. Cependant les troupes débarquées reçoivent de nouveaux renforts. Enfin, les troupes aéroportées qui avaient débarqué dans la région de Deauvilte-Trouville sont presque entièrement anéanties.

Le centre de gravité des combats se situe de part et d'autre de l'embouchure de l'Orne, au nord d'Alençon.

L'échec de Barfleur.  -  Entre Barfleur et Saint-Vaast, les troupes débarquées ont dû regagner leurs bateaux.

L'activité de l'aviation allemande.  -  L'aviation allemande a violemment attaqué l'escadre britannique qui croise au large de Cherbourg, à l'ouest du Havre et au nord de Caen. La Luftwaffe a déjà incendié une trentaine de bateaux. Plus de 104 avions anglo-américains ont été abattus.

Échec d'une attaque contre Caen  -  Berlin - L'escadre alliée est intervenue hier dans les combats qui se déroulent entre Bayeux et Caen. Six navires de bataille, quinze croiseurs et d'autres unités ont appuyé le combat en direction de Caen. L'attaque a échoué malgré les renforts reçus par les troupes aéroportées.

Hier soir, au large du Havre, les navires anglo-américains ont été attaqués par les unités allemandes. Deux navires ont été touchés. Un a pris feu.

Durs combats dans la région de Sainte-Mère-Église.  -  De durs combats sont en cours dans la région de Sainte-Mère-Église, où ont été parachutées les 82e et 101e divisions américaines, qui communiquent avec la côte par un étroit couloir. Il semble que le but de ces troupes est de traverser la presqu'île à sa base. De nombreux prisonniers anglo-américains ont été dirigés vers Rouen. Des troupes de l'armée de terre allemande et de Waffen-S.S. mènent des combats acharnés.

Des navires de guerre anglais repoussés. -  Dans la journée d'hier, deux croiseurs britanniques qui s'apprêtaient à s'approcher de la côte ont dû s'éloigner, après un violent duel  d'artillerie. Parmi les croiseurs qui ont bombardé la côte, près de Caen, on cite les navires de bataille britanniques «Nelson» et « Rodney», munis de la plus puissante artillerie navale.

Un convoi britannique canonné  -  Les batteries allemandes installées sur les côtes du Pas-de-Calais ont ouvert le feu sur un convoi britannique qui tentait de s'approcher des côtes et qui a dû s'éloigner, sous le couvert d'un rideau de fumée.

La population a gardé son attitude correcte. -  Dans tous les secteurs où les opérations militaires sont en cours, la population a garde une attitude digne d'éloges et a conservé le  plus grand calme. (Source  : Cherbourg-Éclair)

 

Décembre 1944   -   Le déminage des zones côtières.  -   Les populations côtières sont invitées à donner aux agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur les  zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de déminage soient entreprises.  

 

Janvier 1945  -  Le Christmas des petits courseullais.  -  A l’occasion de Noël, les commandants d’unités britanniques stationnant à Courseulles, ont organisé des arbres de Noël pour  les enfants des écoles. Trois réunions eurent lieu qui comportaient chacune un goûter copieux et une distribution de chocolat, de bonbons et de jouets. 

M. le maire remercia chaleureusement les organisateurs et leur souhaita un joyeux Christmas.   (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1945  -  Une mystérieuse noyée.  -  A Courseulles deux militaires ont découvert dans le bassin, le corps d’une femme âgée de 25 à 30 ans. Une enquête est ouverte aux fins  d’établir l’identité de la noyée et les circonstances dans lesquelles elle a péri.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Une promotion bien accueillie.  -  Le sous-lieutenant Dubois, commandant le corps des sapeurs-pompiers de Courseulles, vient d’être promu au grade de lieutenant.  Nos félicitation.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Chi va piano…...  -  Le fameux train ouvrier Caen-Luc-Courseulles a de nouveau pulvérisé tous ses records !  En effet le départ de vendredi soir (18 h. 15 de la Gare-État) eut lieu…. Samedi 2h. du matin ! Avec passage à la station de l’avenue de Creully à 4 h.,  à Douvres à 5 h. et arrivée à Courseulles vers 5 h. 45 ! Tout simplement !  Sinistrés caennais, relogez-vous sur la Côte de Nacre : tout confort, ravitaillement surabondant et surtout, transports rapides !….. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Le trafic des cigarettes.    Les gendarmes de Douvres ont saisi 11 000 cigarette chez Édouard Jamet, magasinier, à Courseulles, qui aura à s’expliquer avec la  régie.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Gare aux sanctions !    Après avis de la commission spéciale, le préfet du Calvados a prononcé la réquisition de 2 automobiles et d’une motocyclette dont les conducteurs avaient fait l’objet de contraventions pour défaut d’autorisations de circuler ou « marché noir ».  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Les zones de relogement.  -  Un arrêté préfectoral dispose que dans les communes de Courseulles, Bernières-sur-Mer, St-Aubin-sur-Mer, Langrune, Douvres, Luc, Lion,  Hermanville, Colleville, Ouistreham-Riva-Bella, Merville-Franceville, Cabourg, Dives, Houlgate, les immeubles à usage d’habitation actuellement vacants et ceux qui viendront à  l’être  sont réservés, en priorité, pour le logement des réfugiés et sinistrés du département, des services publics, des employés et ouvriers devant participer aux travaux de reconstruction.

Tant que ce but n’est pas atteint, il est interdit aux personnes domiciliées hors du département d’occuper, même temporairement, un immeuble dans l’une quelconque des localités  ci-dessus visées si leur profession ou leur fonction n’exige pas leur présence dans cette commune.   (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1945  -  Plus d’autocars sur la digue Caen-Courseulles.  -  En raison de la pénurie de pneumatiques, un train vapeur est substitué au service Caen-Luc-Courseulles par autocar ,  à partir d’aujourd’hui vendredi 15 juin. Tous les services de la ligne Caen-Luc-Courseulles seront donc exclusivement assurés par trains vapeur à partir de cette date.    (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1945  -  « Sur les lieux de débarquement : premières églises normandes de la libération ».  -  C’est sous ce titre que M. Ernest Prod’homme, architecte, donnera, le dimanche 26 août, à 16 heures, en la salle paroissiale de Courseulles, une conférence avec projections, au profit de l’église sinistrée.

Les courseullais viendront nombreux pour écouter notre excellent et dévoué compatriote dont les causeries d’art ont obtenu un vif succès à Paris, en juin dernier. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  L’heure des comptes.   -  La chambre civique a infligé les peines ci-après aux individus dont les noms suivent :  Albert L………, 45 ans, cultivateur à Montigny : 20   ans de dégradation nationale.

Robert L….., 40 ans, entrepreneur de couverture à Verson : 15 ans de dégradation et confiscation de la moitié de ses biens.

Yvette P……., née L….., 38 ans, ménagère à Courseulles : 15 ans de dégradation.

Benoit L……, 40 ans, boucher à Caen : 10 ans de dégradation et confiscation du quart de ses biens.

Joseph B….., 21, même lieu : 10 ans de dégradation ; Marguerite B….., même lieu : 5 ans de dégradation. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1946  -  Des malfaiteurs opèrent à la sucrerie.  -  Opérant pendant la nuit, des cambrioleurs ont pénétré dans le garage de la Société Sucrière et ont dérobé une Citroën 11 CV appartenant à M. Bouchon et plusieurs roues de secours. Ils ont également puisé de l’essence qui se trouvait dans le réservoir de différentes voitures ou dans des bidons.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1946  -  Un point d’histoire.  -  Au cours des manifestations du 16 juin, à Courseulles, le général de Gaulle, a fait un accueil chaleureux aux représentants de Graye-sur-Mer et a exprimé ses regrets au maire de ne pouvoir s’arrêter dans sa localité car a-t-il dit « C’est précisément chez vous que j’ai débarqué ». Voilà un point que M. le maire de Graye-sur-Mer  nous demande de préciser et que nous livrons aux curieux de la petite histoire…. Et de la grande. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1946  -  Sinistrés, attention !  -  C’est le 31 juillet prochain qu’expire le délai prévu pour le dépôt des déclarations de sinistrés concernent les dommages de guerre. Sauf en  ce  qui concerne les mobiliers familiaux et les personnes n’ayant pas la qualité de commerçant. Il est suffisant que ces déclarations contiennent des précisions sur l’identité du sinistre, la nature et l’emplacement du bien détruit ou endommagé et l’origine du sinistre. Le dossier complet ne sera exigé qu’ultérieurement.

Renseignements complémentaires dans les mairies ou les délégations départementales de la Reconstruction. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1946  -  Des prisonniers boches trafiquaient.  -  Employés par l’armée anglaise à la récupération de ferrailles sur la plage de Courseulles, des prisonniers boches en  profitaient pour voler de l’essence qu’ils revendaient 40 francs le litre. Leur intermédiaire, Yvette Lepoitevin, cultivatrice à Courseulles, et M. Lepoupinel, ancien charcutier, domicilié dans la commune, qui s’est rendu acquéreur de 200 litres de carburant, seront poursuivis. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  Un vol singulier.  -  Les habitants de Courseulles ont constaté avec indignation la disparition de la plaque provisoire inaugurée cet été sur la plage pour commémorer le débarquement du Général de Gaulle sur la terre de France le 14 juin 44. Les commentaires vont bon train. Les gendarmes qui procèdent à l’enquête n’auront sans  doute jamais eu à s’occuper d’une aussi curieuse affaire. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Nécrologie.  -   On annonce la mort à Courseulles, à l’age de 73 ans, de M. Édouard Héroult, ostréiculteur. Issu d’une vieille famille de la localité, il siégeait  depuis 1908 au conseil municipal qu’il présida durant de longues années. Ses concitoyens garderont de lui le souvenir d’un homme de bien toujours dévoué aux intérêts de la  commune. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  Circulation interdite.     La circulation des véhicules vient d’être interdite sur la route départemental de Courseulles à Vers-Plage, sur une longueur de 3 km. 350.

Cette route ayant été complètement détériorée au débarquement, a besoin d’être refaite. Déjà une équipe importante d’ouvriers attend la fin de la période de froid pour commencer  les travaux. La seule voie praticable en ce moment, de Courseulles à Ver, est la route départementale passant par Graye-sur-Mer. (Source : Le Bonhomme Libre) 

 

Avril 1947  -  L’aide aux aviateurs alliés.     Le lieutenant Paul Dubois, de la Compagnie des sapeurs-pompiers de Courseulles, vient de recevoir par l’intermédiaire de l’ambassade  britannique les félicitations du gouvernement anglais pour l’aide qu’il apporta le 6 juin 1944 aux troupes alliés lors du débarquement. Nos félicitations. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -  Blessés par un engin de guerre.    Au lieu dit « L’île de Plaisance », à Courseulles, le fils d’un manœuvre nommé Lefebvre, 12 ans, s’amusait à proximité  d’un dépôt de munitions. L’enfant commit l’imprudence de manipuler un détonateur qui explosa, le blessant grièvement aux jambes.

Atteint lui aussi par des éclats, un de ses camarades, le jeune Gilbert Jousselin, 13 ans, qui revenait de prendre un bain, a eu un œil arraché et le crâne fracturé, les médecins  craignent en outre une perforation dans la région pulmonaire. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Pour faire la soudure.    Des clients de M. Lenain, boulanger, à Courseulles, constataient qu’ils ne touchaient pas la totalité de leur ration de pain, déjà bien   maigre. Les gendarmes avisés ont verbalisé contre la commerçant dont la balance accusait déjà 50 grammes avant chaque pesée. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -  Accident.  -  A Courseulles, deux jeunes gens sont tués sur la plage par des explosifs.  (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Le nouveau maire de Courseulles.    M. Jean Pépin, notaire, a été élu maire en remplacement du docteur Quiquemelle, décédé. Nous n’avons pas oublié que le  regretté père du nouveau et sympathique premier magistrat courseullais fut lui-même, pendant de longues années, maire de la localité au service de laquelle il se dévoua sans  compter. Bon sang ne peut mentir ! (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    L’écharpe tricolore.    Par 5 voix sur 8 votants, M. Jean Pottier, commerçant, président de l’Association des Anciens P.G. du canton de Creully, a été élu adjoint au  maire de Courseulles en remplacement de M. Jean Pépin, désigné comme premier magistrat de la commune. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Un infanticide à Courseulles.    Dans la nuit de samedi à dimanche, Geneviève Perrette, 20 ans, employée chez M. Jeusselin, boulanger, place de la Mairie, accouchait clandestinement. La discrétion dont elle entoura l’évènement n’empêcha pas que les vagissements du bébé n’aient alerté son entourage. Le cadavre du pauvre petit fut retrouvé dans  une valise. La mère criminelle a été hospitalisée à Caen sous la surveillance de la police. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1947  -    Le temps qu’il a fait.    Voilà au moins des « postvisions » qui n’amèneront aucun sourire sur les lèvres des habituels détracteurs de la météorologie et que nous garantissons avec les savants observateurs de la station de l’O.N.M. de Vire.

Le Bocage n’a pas été épargné par la canicule. Durant la semaine particulièrement chaude  du 11 au 18 août, on a enregistré 28, 27, 32, 33, 34, 35, 30 et 31 degrés.

La température 35° enregistrée la samedi 16 août constitue le record de l’année. La hauteur de l’eau tombée au cours de l’orage de l’après-midi de ce jour s’est élevée à 325 mm., la  plus forte dose enregistrée en 24 heures depuis le 1er février 1946, date de remise en service de la station. (Source : Le Bonhomme Libre) 

 

Novembre 1947  -    Trois courseullais victimes d’un accident d’auto.  -  Le soir de la Toussaint, un automobiliste, M. Landru, épicier, place de la Mairie à Courseulles, regagnait son domicile en compagnie de sa famille.

Sur la route de Thury-Harcourt, prés du croisement menant à Boulon, le conducteur voulant éviter un groupe de piétons donna un brusque coup de volant qui fit capoter son véhicule dans le fossé. Sérieusement blessé à la tête, M. Landru a reçu dans une clinique de Caen les soins que nécessitait son état. Mme Landru et un des enfants ont été atteints de contusions sans gravité. (Source : Le Bonhomme Libre) 

 

Décembre 1947  -  Une manifestation patriotique à Courseulles.  -  Les militaires de la 30.377 U.M.S., cantonnés à Courseulles, sous le commandement du capitaine Rohrhurst, se sont rendus en détachement au Monument aux Morts au pied duquel ils ont déposé une couronne. (Source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1948  -  Procès-verbal à été dressé.  -  Contre Roger G…., pêcheur à Lion, Joseph P….. et Bernard B…., même lieu, surpris en flagrant délit de braconnage dans le bois de Douvres.

Contre Maurice R……, manœuvre à la sucrerie de Courseulles pour vol de deux toiles neuves et deux bouteilles de sirop de sucre au préjudice de son employeur.

Contre le jeune C…. P…., 13 ans, à Riva, pour vol d’une bicyclette appartenant à M. Ruffin, restaurateur, même lieu.

Contre André M……, ouvrier agricole, à Maizet, pour vol d’un réservoir en cuivre.

Contre Roger B…….., manœuvre à Cresserons, pour avoir fumé dans une salle de spectacle à Ouistreham.

Contre un prisonnier boche transformé, Martin Muller, au service d’un cultivateur de Bénouvlle, surpris en flagrant délit de vol de légumes dans un champ appartenant à M. Gouin, maraîcher, à Ouistreham. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1948  -  Un cycliste c'est une chute grave.   -   En regagnant sans domicile, monsieur André Abraham, employé à la sucrerie de Courseulles, demeurant au manoir, est tomber de bicyclette en traversant la commune, quoi atteints d'une large plaie à la tête, le blessé a été reconduit chez lui par les soins des gendarmes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Courseulles prépare sa saison.   -  Dans sa dernière séance le conseil municipal a pris acte de l'attribution d'une subvention de 449 000 francs à titre de participation à des travaux d'entretien différé concernant la Mairie, la Poste et le presbytère, ainsi que l'acceptation de principe du dossier de réfection de l'éclairage électrique et de l'aménagement du terrain de sports.

La réinstallation de deux cours de tennis pour la saison prochaine a été décidée. De même que l'acquisition d'un portique qui sera édifié au jardin public.

Le taux de l'indemnité pour branchement sur les compteurs particulier a été porté à 1 francs de l'heure pour les lampes de 60 w. et à 2 francs 50 pour celles de 150 w.

La gratification servie aux agents du service de rationnement sera décomptée à raison de 50 francs de l'heure à compter du 1er janvier dernier.

Un projet  d'avenant présenté par la Cie Générale des Eaux est renvoyé pour étude à la commission compétente.

Le Conseil a demandé la réparation des portes à flot du Pont-Tournant et celle des vannes de l'île de Plaisance, afin de pouvoir exécuter des chasses dans le port. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Courseulles en rade.   -   Les édiles courseullais ont tenu une importante réunion sous la présidence de Me  Pépin, maire.

L'ordre du jour appelait l'examen du plan d'urbanisme et du rapport du commissaire enquêteur qui a reçu les observations d'un assez grand nombre d'habitants.

Les représentants des commerçants et des industries locales ont également donné leur point de vue. La question primordiale est le déplacement de la voie ferrée et de la gare. La voie ferrée est maintenant en bordure de la mer et assez souvent ensablée, des frais d'entretien fort élevés sont nécessaires. Le précédent Conseil municipal avait décidé le déplacement de la gare et de la voie sans se préoccuper du raccordement avec le quai et la sucrerie. La commission départementale avait admis ce point de vue, M. l'ingénieur est hostile à sa réalisation. La majorité du Conseil municipal actuel ne partage plus le point de vue de l'ancien.

Un complément d'information et décidé, une formule transactionnelle sera cherchée lorsqu'on saura la décision de Bernières en ce qui concerne sa gare et qu'on pourra fixer l'emplacement définitif de la nouvelle gare de Courseulles.

De nombreuses modifications sont proposées en ce qui concerne les nouveaux tracés de routes.

Tout le monde est d'accord pour ne pas démolir de maison avant de reconstruire. C'est à l'autorité compétente que la décision finale appartiendra surtout en ce qui concerne la route nationale.

La région du quai Ouest du port était indiquée comme une zone de non reconstruction. Le Conseil demande que les anciens propriétaires puissent y reconstruire et aussi à ceux qui ont leur travail dans la région du port. L'eau et l'électricité seraient amenés.

Une nouvelle réunion est prévue pour en finir car sans plan arrêté pas de reconstruction possible.

Une somme de 123 000 francs, remboursable par le M.R.U., a été votée pour le nettoyage de la digue. Des démarches ont été faites pour que le Président de la République s'arrête à Courseulles lors des fêtes du débarquement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Un voisin pas commode.   -  Les chiens de M. Armand, boucher, rue du Maréchal-Joffre à Courseulles, ayant commis des déprédations dans le jardin de Mme Bellamy, épicière, celle-ci réclama au commerçant une somme de 5 000 francs en dédommagement de son préjudice.

Furieux, M. Armand l'aurait injuriée et frappée d'un violent coup de poing à la figure. Souffrant de douleur dans la tête, Mme Bellamy à porter plainte. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Courseulles veut conserver ses souvenirs.   -  Dans sa dernière réunion, la municipalité a chargé la Commission des travaux de veiller à la conservation des vestiges du débarquement présentant un intérêt historique et touristique.

Des démarches seront entreprises pour que la digue britannique située à l'est de l’avant-port soit maintenue. Cet ouvrage assure d'ailleurs en partie la protection du rivage tant que les épis ne seront pas remis en état.

L'assemblée a décidé d'interdire toute installation de caractère commercial sur la digue-promenade.

Une subvention de 25 000 francs a été voté à titre de participation au concours de manœuvre de sapeurs-pompiers qui se déroulera dimanche prochain. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   Le président de la République dans le Calvados.   -   Voici l'itinéraire que suivra M. Vincent Auriol lors de son voyage dans notre département à l'occasion des fêtes du débarquement avant de se rendre dans la Manche.

5 juin  - 15 h. 30, départ de Caen ; 15 h. réception par les municipalités voisines au pont de Bénouville ( Pegasus Bridge ). 17 h., arrêt à Courseulles ; 17 h., inauguration des digues nouvelles d'Arromanches ; 18 h., réception par la municipalité de Bayeux au monument aux Morts ; 18 h. 30., cérémonie au cimetière britannique de Bayeux et discours ; 19 h. 30 ; réception par la municipalité de Port-en-Bessin ; 20 h., sortie de la flotte de pêche de Port-en-Bessin, absoute en mer par Mgr l'évêque de Bayeux ; 20 h. 30., dîner ; 22 h. 30, feu d'artifice.

6 juin  -  10h30, Vierville-Saint-Laurent, cérémonie franco-américaine sur Omaha beach ; 12 h., réception par la municipalité de Sainte-Marie-du-Mont ; 15 h., Cérémonie sur Utah beach, place de Sainte-Marie-du-Mont. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   La visite présidentielle.   -   Des renseignements donnés par M. Boivin-Champeaux et par M. le Préfet au cours de la section du Conseil général et d'un communiqué transmis à la presse pas M. Triboulet, député, il résulte que le voyage du Président de la République dans le Calvados s'effectuera comme suit :

M. Vincent Auriol arrivera dans l'après-midi du vendredi 4 juin à Lisieux où il procèdera à la pose de la première pierre de la reconstruction de la ville, et il gagnera Caen pour le dîner.

Le samedi 5, il visitera la capitale bas-normande dans la matinée, à l'issue d'un déjeuner offert par le Conseil général, il quittera Caen pour Bénouville où il sera reçu à 16 h. au « Pont Pegase »  par la municipalité des environs. Le Président de la République se dirigera ensuite vers Arromanches dont il inaugura les nouvelles digues, au passage, il s'arrêtera à Courseulles. A 18 h. La municipalité de Bayeux l'accueillera au monument aux Morts ; après avoir assisté à une cérémonie au cimetière britannique, il partira pour Port-en-Bessin où son arrivée est prévue pour 19 h. 30. A sa réception par l'édilité succédera une sortie de la flotte de pêche portaise au cours de laquelle une absoute sera donnée en mer par l'évêque de Bayeux.

M. Vincent Auriol dînera à Port qui prépare en son honneur une fête de nuit. Le dimanche 6, il présidera, à 10 h. 30, une cérémonie franco-américaine à Vierville-Saint-Laurent. Reçu à midi, pas la municipalité de Sainte-Marie-du-Mont, il assistera, à 15 h., à une autre cérémonie sur la plage de cette localité. En regagnant Paris, le 7, il s'arrêtera à Vire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   L'habit ne fait pas le moine.   -   Un religieux en résidence à Bény-sur-Mer s'était rendu à Courseulles pour prendre un bain. La plage étant déserte, il déposa dans un caisson échoué sur le rivage sa robe et son scapulaire.

Ses ablutions terminées, il rejoignent l'épave mais les vêtements avaient disparu.

Les gendarmes ont éclairci le mystère en appréhendant trois ouvriers de l'entreprise Mallet. L’un, Marcel Viray, 21 ans, rue des Carrières de Vaucelles à Caen , avait pris le capuchon et la ceinture, un autre compère François Roussel, 62 ans, rue Saint-Martin, même lieu, s'était adjugé la robe et le chapelet. Quant au plus jeune des larrons, Louis C......, 16 ans et demi, de Fontaine-Etoupefour il faut trouvé en possession… d'un bréviaire. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Choses courseullaises.   -   Au cours d'une brève séance, le Conseil municipal de Courseulles à étudié la question de l'exploitation des tennis et examiné les conditions dans lesquelles elle pourrait être confiée à une société ou un club qui en assurerait directement la gestion. Confiance a été faite au maire pour que cette exploitation soit réalisée au mieux des intérêts de la commune.

Puis, il a été donné connaissance de lettres de MM.  Louvel et Livry-Level, députés, qui ont promis leur appui pour la remise en état du port dont se préoccupe également la Chambre de Commerce de Caen.

L'étude de divers avenants à des Polices d'assurances et l'établissement de la liste de priorité des propriétaires sinistrés ont été renvoyés aux commissions compétentes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Des soldats du feu à l'honneur.   -   Le gouvernement a décerné des récompenses pour actes de courage et de développement à plusieurs corps de sapeurs-pompiers de notre département.

La médaille d'argent de 1er classe a été accordée à celui de Caen qui perdit treize hommes durant la bataille et ne cessa au milieu des incendies et des bombardements de faire preuve des plus belles qualités de dévouement et d'abnégation. Avec eux nous féliciterons tous leurs camarades du Calvados qui remplirent avec courage leur périlleuse mission et figurent dans cette promotion du devoir et de l'héroïsme :

Médaille d'argent de deuxième classe collective : Les corps de sapeurs-pompiers d’Aunay-sur-Odon, Falaise et Vire.

Médaille d'argent de deuxième classe à titre posthume : MM. Chapelain, Grandry, Naudin.

Médaille de bronze collective : Les corps de sapeurs-pompiers de Colombelles, Grandcamp, et Isigny, Pont-l’Évêque, St-Pierre-sur-Dives.

Médaille de bronze à titre posthume : M. Nicol.

Mention au corps de sapeurs-pompiers de Bayeux, Beaumont-en-Auge, Courseulles, Deauville, Honfleur, Livarot, Orbec, Saint-Sever et Trouville. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Courseulles en rade.   -   Une réunion de l'Association Syndicale de Remembrement vient d'avoir lieu sous la présidence de M. Pépin, maire, assisté de M. Meriel, Conseiller municipal comme secrétaire de séance. 39 propriétaires étaient présents ou représentés sur les 76 membres que compte le groupement.

MM. Bouts et Linget, délégués par les Services de Remembrement, précisèrent l'importance du rôle de l'association dans la détermination des îlots à reconstruire en 1949 et 1950.

Le scrutin pour la désignation du bureau à donner les résultats suivants : MM. Chédeville, 37 voix ; Mousson, 34 ; Roberge 32 ; Mme Beauce, 32 ; Husson, 31 ; Le Duc, 29.

M. Robert instituteur honoraire a été nommé président.

Dans la discussion, il résulte qu’en ce qui concerne Courcelles, rien ne peut être décidé sans que le plan d'urbanisme soit définitivement arrêté au moins sur les deux points essentiels :

 Reconstruira-t-on à l'ouest du port ?

 La voie sera-t-elle déplacée et quel sera son nouveau tracé ?

M. Bouts a promis d'insister pour que ces deux questions reçoivent rapidement une réponse.

Les membres du Comité ont décidé que leur action immédiate doit s'exercer dans ce sens.

Ce fut une réunion intéressante qui a au moins permis de poser la question. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Une sérieuse collision à Courseulles.   -   A l’angle des rues Pierre-Villey et du Soleil Levant, la camionnette de M. Deloris, entrepreneur de couverture, a été tamponnée par une conduite intérieure que pilotait M. Abel Perruchon, de Sannois (Seine-et-Oise).

Sous le choc la voiture de M. Deloris fut déportée à droite tandis que l'autre véhicule se couchait sur le côté.

Mme Perruchon a eu une clavicule fêlée tandis qu'une autre passagère était atteinte de coupures à la tête. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Un mouton dans une malle.   -  Pour faire bonne chère au meilleur compte deux courseullais, Louis Bertrand, marchand de coquillages, et Gaston Lefrançois, n’ont rien trouvé de mieux que de dérober un mouton dépouillé dans l'abattoir de M. Déde, boucher, rue du Maréchal-Joffre.

La bête avait été cachée dans une malle au domicile du frère de l’un d’eux. Eugène Lefrançois, maçon, rue de l'Épinette, avec la complicité de ce dernier. Sans leur laisser le temps de faire ripaille, les gendarmes ont conduit le trio devant le Procureur de la République. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Un octogénaire renversé par une auto.   -   A Courseulles, M. Ferdinand Lanteuil, 80 ans, atteint de surdité, qui traversait la rue Émile-Héroult sans s'assurer que la voie était libre, a été heurté par l'auto de M. Bau, entrepreneur, même lieu. Blessé à la tête, l'octogénaire a été hospitalisé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Des résistants à l'honneur.   -   Pour les services qu'ils ont rendus contre l'ennemi et de l'aide apportée aux armées alliées, la médaille de la Résistance polonaise en France vient d'être décernée à : MM. Le général Marchand, commandant la subdivision de Caen, Paul Robiquet, chef de la division des étrangers à la Préfecture du Calvados ; Camille Voivenel et Léonard Gille, conseiller généraux ; le capitaine Tessier, à Cabourg ; l’abbé Louis Leroy, curé de Ouézy-Canon ; Jean Halbout, maire de Langannerie ; lieutenant Masseron, à Bretteville-sur-Laize ; Jules Hollier Larousse à Louvigny ; Sebire à Caen ; Marcel Le Noël, directeur des cours et complémentaires de Honfleur ; Mme Léa Vion, directrice de la Maternité de Bénouville ; Mme Marguerite Berthelot, à Caen ; MM. Guy Marigny, à Caen ; Henri Gascoin, à Caen ; Marcel Mériel, directeur de l'école honoraire à Courseulles ; Dauger, à Dives, et Adeline à Boulon. Nos vives félicitations.

La même distinction a été accordée à notre ami regretté, le capitaine René Duchez, administrateur du « Bonhomme Libre » récemment décédé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Au Conseil municipal de Courseulles.   -   Lors de la dernière réunion du Conseil le maire a annoncé la signature prochaine d'un arrêté  classant la commune parmi les stations balnéaires et touristiques.

On apprit aussi que le Comite des Fêtes avait démissionné, pour encourager les bonnes volontés qui devront se substituer aux énergies défaillantes, la subvention accordée à cet organisation, qui était de 30 000 francs, a été portée à 80 000.

La réfection du réseau d'éclairage va être entreprise et l'on pense qu'une vingtaine de lampes seront installées d'ici la fin de l'année.

Le corps des sapeurs-pompiers a été l'objet d'une lettre de félicitations du ministre de I'Intérieur, cet hommage tardif en reconnaissance de la bravoure dont ils firent preuve lors du Débarquement leur a été remise par le maire lors des cérémonies du 11 novembre. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Suppression du trafic ferroviaire sur la ligne Caen-Courseulles.   -   Le train vapeur assurant le transport des voyageurs sur la ligne Caen-Luc-Courseulles, sera supprimé et remplacé par un service autobus à grande fréquence, à partir du lundi 13 décembre. De ce fait, l'horaire mixte trains et autobus actuellement en vigueur, se trouvera annulé et remplacé par l'horaire des Courriers Normands. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Courseulles station de tourisme.   -   Par décret publié au journal officiel la commune de Courseulles est érigée en station de tourisme.

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seul signalons qu'un nouveau Comités des Fêtes est entrée en fonctions : Président, M. Voisin, vice-président ; M. Chouvet, secrétaire ; M. Leroux, trésorier ; M. Gancel, membres ; MM. Godier, Guolbert, Lebreton, Lefort, Legouin et Vautier. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Creully.  -  Anizy (R) ; Cambes-en-Plaine (R) ; Courseulles-sur-Mer (R) ; Rosel (D) ; Villons-les-Buissons (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Un nouveau don de l'Oubanghi à Courseulles.   -   M. Malbrant, député de l’Oubanghi a remis dimanche à la municipalité de Courseulles un chèque de 1 300 000 francs produit d'une collecte faite dans la colonie en faveur de Courseulles.

Une réception à laquelle assistaient MM. André, conseiller de la République ; Louvel, Livry-Level et Triboulet députés eut lieu à cette occasion dans la grande salle de la mairie. Des allocutions furent prononcées par MM. Pépin, maire ; Malbrant et Lejoux, sous-préfet de Bayeux, représentant M. Stirn qui mit en relief le bel exemple de solidarité donné à une commune sinistrée par les loyales populations de l'Afrique Française. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Les surprises de la pêche.   -   En pêchant au large de Ouistreham, un chalutier courseullais, le « Saint-Pierre », a ramené dans ses filets une mine magnétique. Le navire s'est échoué avec sa dangereuse capture sur un banc de sable en face de Riva-Bella. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Courseulles en rade.   -   Lors de la dernière réunion du Conseil Municipal, le maire a fait part à ses collègues des démarches qu'il a entreprises pour la remise en état de l'avant-port et la réfection des jetées.

L'administration ne semble pas pressée de donner satisfaction au Courseullais qui ne sont pas décidés à abandonner la partie.

L'assemblée a ensuite adopté le principe de la construction d'une salle des fêtes à édifier près du jardin public ; elle comporterait 400 places et un balcon. L'inauguration officielle du terrain de sport de la rue de Bernières aura lieu dimanche prochain, à 15 h. ; un match de football opposera à cette occasion l’U.S. Normande au Réveil Sportif Courseullais. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Halte à la douane !   -   Les douaniers de la brigade de Courseulles ont surpris, alors qu'ils transportaient dans un camion de ferrailles dérobées au préjudice des sociétés belges déjà victimes de vols répétés.

Les nommés André Marguerite, Alexandre Busnel, Maurice Lavieille, Jean Vautier, Georges Pain, tous de Courseulles, et Pierre Lemanissier, même localité, qui conduisait le véhicule.

Le chargement représentait une valeur de 6 000 francs. Les cinq individus ont été remis entre les mains des gendarmes de La Délivrande et déférés au Parquet de Caen. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   La remise en état du port de Courseulles.  -   On vient d'en reparler au Conseil municipal et il semble que cette fois l'affaire soit sur le point d'aboutir. La réfection des digues et des épis serait prochainement entreprise. Plusieurs édiles ont demandé que les travaux de protection fassent l'objet d'un plan d'ensemble de défense du rivage. En attendant les démarches seront faites pour que les pontons installés par les Anglais lors du Débarquement et vendus comme ferraille ne soient pas enlevés.

Le maire et M. Roberge, président de l'Association Remembrement ont été entendus par la Commission des Travaux Publics au Conseil Général au sujet du déplacement de la voie ferrée, trois projets sont à l'étude dont l'assemblée communale a demander à prendre connaissance.

L'acquisition d'un terrain pour les l’édification d'une salle des fêtes est envisagée.

Deux courts de tennis ont été remis en état ; un troisième sera également réparé.

En raison des cérémonies qui se dérouleront le 6 juin à Bernières et à Saint-Aubin, la commémoration du Débarquement sera célébrée la veille à Courseulles.

Saisi d'une demande de transfert de dommages de guerre par M. Caron, propriétaire de l'Ile de Plaisance, le Conseil a reclamé des renseignements complémentaires avant de prendre une décision.

Le maire a été autorisé à régler une dépense de 400 000 francs pour réfection des cours des écoles. La municipalité a adressé ses remerciements à la Compagnie des Messageries Maritimes qui a fait don à la commune d'un tableau représentant le « Courseulles ». (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Un obus expose à Courseulles.  -  M. Alexandre Leportier, 25 ans, chargé de l'entretien du Jardin Public brûlait des herbes lorsque la chaleur du foyer provoqua l'explosion d'un engin de guerre, dont on ignorait la présence.

L'ouvrier en a été quitte pour une commotion et une blessure légère à un bras. Des éclats du projectiles sont tombés sur les maisons de MM. Deslandes et Violette, distantes de 200 mètres. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   La Croix de guerre à Courseulles.  -   Dimanche Courseulles, premier port de France libéré, recevra la Croix de guerre. A 11 h. 45, défilé, rue du Maréchal-Joffre au Monument aux Morts. Remise de la Croix de guerre. Discours. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Nos communes sinistrées à l'honneur.  -  Dimanche 24 a eu lieu la remise de la Croix de guerre à cinq localités du canton de Creully : Rosel, Villons-les-Buissons, Cambes, Anisy et Courseulles.

C'est le général Marchand, commandant la subdivision de Caen, qui a procédé à cette remise, assisté de M. Paul Robiquet, chef de la Première Division de la Préfecture représentant M. le Prefet et en présence de M. Paillaud, conseiller général du canton qui donna lecture des citations.

A Rosel, la croix de guerre a été reçue par M. Lecorne, maire, pendant l'occupation, assisté de M. Poret, maire actuel, des membres du conseil municipal et des anciens combattants.

Le même cérémonial a été suivi dans les autres communes où la Croix de guerre a été épinglée par le général sur des coussins tenus par M. Marie, maire de Villons-les-Buissons ; M.  Degremont, maire de Cambes et M. le baron de Coutard, maire d'Anisy.

Un vin d'honneur fut servi dans chacune de ces localités. Le conseiller général et le représentant du Préfet répondirent à l’allocution prononcée par le maire à la cérémonie.

A Courseulles, un cortège s'est constitué devant la mairie.

Précédés de l'Harmonie Municipale, des drapeaux des Anciens Combattants et des organisations patriotiques, les personnalités et le conseil municipal ( qui étaient encadrés par les sapeurs-pompiers de la subdivision ) s'est rendu au Monument aux Morts, ou le maire, M. Jean Pépin a reçu la Croix de guerre au nom de sa commune et a prononcé une allocution.

Au cours d'un déjeuner amical qui suivit, le rôle de Courseulles pendant l'occupation et à la Libération fut évoqué par M. Paillaud, par le général Marchand et par M. Robiquet qui rendit hommage aux résistants de Courseulles et à l'attitude courageuse et patriotique pendant les premières années de l'occupation, de M. Henri Pépin, le regretté père du sympathique maire actuel.

Voici le texte des citations :

Villons-les-Buissons. Village détruit aux 6/10e pendant la bataille de Caen. S'est remis au travail avec ardeur.

Rosel. Village détruit aux 9/10e lors des combats de Caen. S'est remis au travail avec courage.

Anisy. Village à moitié détruit au cours des combats de la Libération en 1944. A supporté ses ruines et ses deuils avec courage et s'est remis au travail avec ardeur.

Cambes-en-Plaine. Village détruit au 2/3 au cours des combats de juin et juillet 1944 pour la libération de Caen. A eu une très courageuse attitude.

S'est remis au travail avec l'ardeur.

Courseulles-sur-Mer. A été le théâtre du débarquement d'une partie de la 3e division canadienne le 6 juin 1944. A accueilli fraternellement nos alliés et leur a fourni des guides. A subi des pertes en vies humaines et des pertes matérielles et conservé comme pendant l'occupation ennemie une foi tenace en l'avenir. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Le marin avait levé l'ancre.   -   A la suite du vol d'une ancre sur un bateau appartenant à M. Le Bonhomme, de Courseulles, la maréchaussée a découvert l'auteur du larcin ; Pierre Martin, 19 ans, marins-pêcheur à Ver. La victime est rentrée en possession de son bien. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   La reconstruction.   -   Par arrêté paru à « l'Officiel » sont déclarés urgents les travaux nécessaires à la réalisation des projets de reconstruction des communes cl-après énumérées déclarées sinistrées : Bernières-sur-Mer, Bons-Tassily, Bretteville-sur-Laize, Colleville-Montgomery, Courseulles-sur-Mer, Cuverville, Falaise, Hermanville-sur-Mer, Hérouvillette, Langrune-sur-Mer, Maltot, Mondeville, Noyers-Bocage, St-Aubin-sur-Mer, St-Manvieu, Sannerville, Soumont-Saint-Quentin, Verson. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   La municipalité de Courseulles a examiné un projet de deplacement de la voie ferrée.   -   Sous la présidence de M. Pépin, le Conseil municipal a discuté du projet de déplacement de la vole ferrée établi après délibération de l'Assemblée départementale. La ligne obliquerait vers la route Nationale quelques centaines de mètres après la gare de Bernières et une nouvelle gare serait construite à l'angle de l'avenue de la Libération et de la route de Bernières. De plus, une voie de raccordement avec le port et la sucrerie serait établie à quelques centaines de mètres de la vole actuelle.

M. Mériel, après avoir fait l'historique de la question, rappelle les décisions antérieures du Conseil ; il demande que seul soit retenu le projet de la ligne de la gare de Bernières à la nouvelle gare dont il conviendrait d'étudier l'édification. Il demande la suppression totale des voies longeant la mer et ce afin de permettre le remembrement et la reconstruction et par là favoriser l'essor de Courseulles station balnéaire ; il craint de nouvelles dépenses inutiles si l'on maintient le tracé actuel. Une décision rapide s'impose si l'on veut que restent assurées les relations ferroviaires Coursculles-Caen-Paris.

M. le Maire présente une motion tendant à mettre tout le monde d'accord. La gare serait déplacée vers Bernières ; la ligne de raccord maintenue mais utilisée à des heures déterminées. En conséquence il y a lieu de demander un nouveau projet à M l'Ingénieur. L'assemblée municipale, sauf M. Mériel, se range à l'avis du maire.

La parole est donc au Conseil général, M. Roberge, représentant les sinistrés, demande que la nouvelle gare et ses dépendances soient installées en dehors du périmètre de reconstruction. Sur ce point tout le monde est d'accord.

Il a été également question de la construction d'un réseau d'égouts entraînant une dépense de 70 millions avec octroi d'une importante subvention. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Une section courseullaise du souvenir français.   -    Une section du Souvenir Français a été fondée à Courseulles. Rappelons que cette association se propose de conserver la mémoire de ceux qui sont morts pour la France ou qui l'ont honorée par de belles actions, de veiller à l'entretien de leurs tombes ainsi qu'à celui des monuments élevés à leur gloire.

Les adhésions comme membres titulaires, bienfaiteurs et donateurs sont reçues par M. Voisin, président de la section locale. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Les mauvaises rencontres.   -    Mlle Huguette Besançon, 32 ans, bonne à tout faire, à Courseulles, qui circulait à bicyclette au lieudit la « Saline ». a été attaquée par un individu que l'arrivée de témoins a contraint à s'enfuir.

Soupçonné d'être l'auteur de l'agression, un jeune homme de 24 ans a protesté de son innocence. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Un nouveau don de l’Oubanghi à Courseulles.   -    Une somme de 380 000 francs en provenance de l'Oubanghi vient de parvenir à la recette municipale de Courseulles. Ce troisième don porte à près de 2 400 000 francs le montant des souscriptions et fêtes organisées au bénéfice de Courseulles par les habitants de notre grande colonie africaine. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Une réunion du syndicat d’initiative  de Courseulles.   -   Elle s'est tenue sous la présidence de M. Voisin qui rendit compte de l'action entreprise pour faire connaître Courseulles, non seulement en France, mais en Angleterre, en Belgique, en Suisse, il remercie ceux qui ont été de bons propagandistes. Plus de 300 lettres ont été adressées au président et toutes ont reçu réponse.

Le syndicat a poursuivi l'aménagement du blockhaus devenu un original bureau de renseignements. Il espère qu'un jour sur la plate-forme, une table d'orientation sera disposée elle permettra d'illustrer les récits du débarquement. Le S. I. a pris en charge l'entretien des parterres (Place de la Mairie et aux plaques commémoratives).

Le S. I. se chargerait volontiers de l'entretien de la plage dans des conditions à fixer en accord avec le Conseil Municipal. Nul doute que cette proposition soit favorablement accueillie.

La saison 1949 a été exceptionnelle, les estivants étaient nombreux au mois d'août. Le S. I. souhaite que l'aménagement des congés permette le séjour sur nos côtes de juin à octobre.

Le S. I. souhaite que les prix pratiqués soient raisonnables et met en garde contre les mauvais effets des « coups de fusil ».

Le président termine en demandant aux membres du S. I. de faire de la propagande afin de recruter de nouveaux adhérents.

Des félicitations unanimes sont votées et le bureau est maintenu dans ses fonctions sous la présidence de M. Voisin qui est vraiment un animateur compétent et dévoué.

L'assemblée a adopté les vœux suivants pour être transmis au Conseil Municipal et à l'Office du Tourisme.

-        Qu'un monument remplace les deux plaques commémoratives de la place du 6 juin.

-        Qu'un garde-plage actif assure la police de la plage.

-       Que les W. C. de la digue soient pourvus d'une chasse d'eau en attendant un aménagement définitif.

-       Que le blockhaus de l'avenue des Canadiens soit fermé et proprement aménagé.

-       Que la cale existant pour le transport des varechs soit aménagée et qu'il ne soit pas construit d'autre cale qui troublerait l'harmonie de la promenade et risquerait d'être une cause du mauvais état de ladite promenade.

-       Que les dunes à l'ouest de l'avant-port soient nettoyées et le camping réglementé.

Enfin que des mesures soient prises pour que les congés payés s'échelonnent du mois de juin au mois de septembre. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   La mémoire courte.   -   En quittant la sucrerie de Courseulles pour regagner son domicile, M. Eugène Defromont, surveillant, a été assailli et frappé à la tête par un nommé Alexandre Gosselin, demeurant rue de l'Église.

Ce dernier a déclaré aux gendarmes ne se rappeler de rien, mettant son défaut de mémoire sur le compte de l'ivresse. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Les obsèques de M. le chanoine Balley.   -    C'est en présence d'une foule extrêmement nombreuse, qu'ont été célébrées samedi, à Courseulles les obsèques de M. le chanoine Balley, décédé à l'âge de 82 ans.

De Caen comme de Bonnebosq et des autres communes du Pays d'Auge où le défunt exerça son ministère, beaucoup avaient tenu à s'associer à l'ultime hommage rendu à leur pasteur. D'imposantes délégations d'anciens combattants témoignaient aussi par leur présence de la place qu'il tenait dans leurs associations. Des confrères du disparu entouraient Mgr Adam, vicaire général, qui présida aux cérémonies. Entouré d'une double haie de drapeaux, le cercueil gagna l'église où l'office fut célébré par M. le chanoine Caillebotte. Les cordons du poêle étaient tenus par M. le maire de Courseulles ; M. le chanoine Lesaulnier, archiprêtre de la cathédrale de Bayeux ; M. Lebreton, président des A. C. de Courseulles ; de Douville, président de l'Association des Officiers de Réserve ; M. le chanoine Pelcerf ; M. Labrèque, membre du Conseil paroissial. Au hasard de l'assistance on remarquait : MM. Aze, président départemental de l'U. N. С. ;  Beslier, président du Comité de Coordination des anciens combattants ; Rouxel, président général des Anciens du 36e ; Mathieu, président des Combattants volontaires du Calvados ; Chauvin, maire de Bonnebosq ; Lecable, maire adjoint de Valsemé ; Mériel, président du Souvenir Français ; Meysmans, président des Belges du Calvados.

L'absoute fut donnée par Mgr Adam qui prononça l'éloge du disparu. Au cimetière où le chanoine Balley a été inhumé près des anciens curés de la paroisse, M. le maire de Courseulles adressa un dernier adieu au prêtre zélé et au patriote ardent dont ceux qui le connurent garderont le souvenir. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Un éclusier qui n’aime pas l’eau.   -   Ayant bu plus que son compte, Désiré Pain, 35 ans, éclusier à Courseulles, a frappé sa femme au cours d'une scène de ménage dont la vaisselle a également fait les frais. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Une intéressante initiative.   -   Les Sociétés de chasse de Banville, Reviers et Bernières, Courseulles présidées par MM. le docteur Bianquis, Champarnaud et Lebreton, qui avaient fait procéder sur leurs terrains à un repeuplement de lièvres d'Alsace, viennent d'enrichir leurs réserves de lièvres importés d'Europe Centrale.

Les nouveaux venus, reproducteurs sélectionnés ont parfaitement supporté le voyage. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   L’affaire des locations balnéaires   -   La Cour d'Appel a rendu son jugement dans l'affaire où étaient impliqués pour hausses illicites en matière de locations saisonnières, trois agents immobiliers et une cinquantaine de propriétaires de villas et meublés de la Côte de Nacre.

Confirmant purement et simplement la décision des premiers juges, la Cour en des conclusions qui rejoignent le point de vue soutenu par la Fédération des Groupements d'Agents Immobiliers a relaxé les prévenus. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juin 1950   -   L’aménagement de la plage de Courseulles.   -    La municipalité a pris connaissance d'un projet établi par M. Lepeltier, architecte communal, relatif à la réparation de certaines parties de digues conservées pour la construction d'une terrasse avec escalier, rampe d'accès lavabos.

Le devis s'élève 24 millions de francs. Le Conseil a demandé que la mise en route des travaux soit accélérée. Des dispositions seront prises pour que le fonctionnement des chantiers ne gêne pas les promeneurs et les estivants et les occupants des cabines. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Un vol de 19 000 francs à Courseulles.   -    M. Jules Langlois, cultivateur, rue du Point du Jour a signalé aux gendarmes de La Délivrande la disparition d'une somme de 19 000 francs se trouvant dans un portefeuille placé dans un buffet de cuisine.

Les soupçons se portent sur un jeune homme étranger à la localité qui aurait été vu pénétrant dans la maison du plaignant. (Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1950   -   Un incendie sur une épave.   -    Un sinistre attribué à la malveillance d'un pêcheur s'est déclaré à Courseulles sur l'épave d'un bateau du débarquement.

En brisant un carreau pour atteindre un extincteur, M. Ledard. sergent des pompiers, s'est profondément coupé un poignet. (Le Bonhomme Libre)

Mai 1960  -  Le port.  -  La Chambre de Commerce s'inquiète de l'état du port de Courseulles. Le bassin à flot et les écluses, détruits en 1944, ont été remis en état, mais pas la jetée Est et les pierrés, et le chenal s'ensable.

COURSEULLES-SUR-MER    -   La Rue de la Mer

79    COURSEULLES-sur-MER (Calvados)  -   Le Pont de la Seulles

COURSEULLES   -   La Plage

12    COURSEULLES-sur-MER.                                                            Barques de Pêche dans l'avant-port

COURSEULLES   -   La Rue de la Mer

COURSEULLES  (Calvados)

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