1er Novembre 2024

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CREULLY

Canton de Creully

Les habitants de la commune sont des Creullois, Creulloises


Mars 1879   -  Secours.  -  L'État vient d'accorder des secours aux communes ci-après : Huppain, restauration de l'église, 2 000 fr. ; Rubercy, réparation de l'église et du presbytère, 600 fr. ; Creully, travaux à l'église 3 735 fr. ; le Fresne-Camilly, travaux à l'église, 2 248 fr. ; Secqueville-en-Bessin, travaux à l'église, 10 231 fr. ; Évrecy, restauration du clocher, 1 800 fr. ; St-Martin-de-Sallen, réparation au presbytère, 300 fr. ; Morteaux-Couliboeuf, construction d'une école de garçons, 1 000 fr. ; Rumesnil, reconstruction de l'église, 6 000 fr. 

 

Mars 1879   -  Tir.  -  Dimanche prochain, 6 avril, au stand de Creully, tout soldat de l'armée territoriale, porteur de son livret, sera admis gratuitement à tirer ses balles d'épreuve. Armes et munitions seront fournies gratuitement.  

 

Avril 1879  -  Demande de subvention.  -  Le Conseil général, considérant que les demandes de subvention sur les fonds de l'État, pour travaux aux églises et aux presbytères, a été établi conformément à l'article 2 de la loi du 10 août 1871, en tenant compte de l'urgence de ces travaux, ainsi que des charges et des ressources des communes. Prie M. le Ministre de vouloir bien accorder aux communes les subventions demandées pour travaux aux églises et aux presbytères, à Creully, travaux à l'église (monument historique). Montant de la dépense 20 006,  83 fr. déficit : 4 471,83 fr.  

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Creully, travaux au cimetière, 50 fr.

 

Juillet 1879   -  Secours aux communes.  -  Escoville, travaux d'appropriation de l'école, 500 fr.   -   Bernières-sur-Mer, restauration de l'église, 11 000 fr.   -  Pennedepie, réparations à l'église, 350 fr.   -   Creully, restauration de l'église, 2 000 francs.

 

Juillet 1879   -  Les pluies d’aujourd’hui et les pluies d’autrefois.  -  Dimanche dernier, on a lu dans toutes les églises une circulaire de Mgr  l'évêque de Bayeux ordonnant des prières publiques pour la cessation de la pluie. Il faut remonter à plus d'un siècle et demi, à 1725, pour trouver une année aussi pluvieuse que 1879.

En 1725, la pluie ne cessa de tomber trois mois durant, on fit également des prières publiques et on promena dans Paris la châsse de sainte Geneviève. La pluie cessa deux jours après. Nous, sommes moins heureux en 1879, car depuis que les prières publiques sont commencées, la pluie tombe de plus belle, sans aucun égard pour les circulaires et les prières épiscopales.  

 

Septembre 1880  -  Des jurés fort exposés.  -  Dimanche, à Creully, au moment où venait de s'ouvrir le concours d'animaux organisé par la Société d'agriculture de Caen, un accident, qui aurait pu avoir des suites fort graves, s'est produit. Les membres du jury étaient arrivés près d'un taureau, M. Hornez lui examinait la mâchoire pour s'assurer de son âge, lorsque cet animal, insuffisamment retenu par le bouvier, se retourna et se mit à ruer avec une telle violence, que M. Hornez, s'il ne se fût esquivé, aurait été atteint en pleine poitrine, M. le comte d'Osseville a été jeté à terre, M. Jardin légèrement contusionné au bras droit, mais M. Duquesnel, frappé au pied gauche par la ruade de la bête, a été blessé assez gravement. On voit que tout n'est pas rose dans les fonctions de juré des concours agricoles.

 

Novembre 1880  -  Assassinat.  -  Une femme d'une trentaine d'années, la nommée  Victorine Bourguais, vient d'être assassinée dans la plaine de Creully, sans que ses compagnons de travail aient rien fait pour la défendre. L'assassin est un nommé Victor Bâton, âgé de 29 ans, couvreur en ardoises, à Creully. 

C'est dans un accès de jalousie et sous l'influence de la boisson qu'il a tué cette femme avec laquelle il vivait maritalement depuis six ans.

Lundi, ayant entendu, dans un café de Creully, une personne mal intentionnée tenir des propos contre la fidélité de sa maîtresse, Bâton se rendit, vers quatre heures du soir, à Cully, où elle  travaillait à piquer du colza. Il se livra sur elle, pendant plus d'une heure, à des violences terribles, en la frappant avec un piquet à colza. Puis, au comble de la fureur, il tira son couteau et lui en porta plusieurs  coups dont un a pénétré sous l'épaule gauche et à déterminé la mort, qui est survenue une heure après, pendant qu'on transportait la fille Bourguais à son domicile.

Cet assassinat a été commis en présence de plusieurs témoins qui n'ont pas osé intervenir par crainte de Bâton et aussi par peur de son chien, qui est très méchant et qu'il avait amené dans le but de lui faciliter son crime. L'un de nos confrères dit même que la pauvre victime se serait jetée au cou de l'un des hommes présents pour lui demander protection, mais que celui-ci l'aurait lâchement repoussée, et que c'est alors que Bâton, fatigué de frapper sa victime, aurait tiré son couteau pour l'achever. 

C'est le brigadier Martin, de Creully, qui a arrêté Bâton, dont l'incarcération a eu lieu mercredi midi à la prison de Caen.  

 

Septembre 1882  -  A propos de cloches.  -  Il n'est pas toujours bon de se presser. C'est ce que vient de constater le curé d'une commune du canton de Creully. On lui bâtissait une nouvelle église. Voulant avoir une sonnerie superbe, il  se hâta de commander les cloches, malgré ceux qui lui disaient d'attendre au moins que la tour soit faite. C'était cependant un avis prudent, car aujourd'hui il vient de s'apercevoir que les cloches ne peuvent entrer dans la tour.  

Octobre 1882  -  Apprentis et petits domestiques.  -  Dans notre dernier numéro, nous avons annoncé qu'un certain nombre d'enfants assistés, filles et garçons, ayant, atteint l'âge de treize ans, et sachant lire et écrire, sont à la disposition des personnes qui voudraient les prendre, comme petits domestiques ou apprentis. Il faut s'adresser à la préfecture, service des enfants assistés. Ajoutons que durant l'année dernière, aucune poursuite judiciaire n'a été dirigée contre les 443 enfants assistés, âgés de 14 à 20 ans, placés dans le Calvados. Au  18juillet, 333 de ces enfants avaient déposé 20 040 fr. à la caisse d'épargne.

 

Octobre 1882  -  Orage et foudre.  -  La semaine dernière, un violent orage a éclaté sur le Calvados.

La foudre est tombée sur l'église de Norrey. Les dégâts occasionnés par le tonnerre sont insignifiants, ils peuvent être estimés à une centaine de francs. Voilà la troisième fois que pareil accident se renouvelle sur le même édifice.

Un nommé Lemarchand, garde-barrière à la gare de Bretteville-Norrey, déjà privé d'un bras, a été renversé par la foudre, au moment où il donnait le signal d'arrivée, lorsqu'il s'est relevé, il  n'y voyait plus. Aujourd'hui, il est certain que cet infortuné ne restera pas aveugle, il est père de cinq enfants.

Le même jour, MM. Jules Lecocq, d'Amblie, et Charles Lecocq, de Creully, revenaient en voiture sur la route de Saint-Léger à Creully. Le cheval, effrayé par les éclairs, s'est emporté et a brisé la voilure contre une borne kilométrique. Les deux voyageurs ont été projetés sur la route avec la capote du cabriolet, ils n'ont heureusement eu que quelques contusions sans gravité. La voiture a été complètement brisée.

A la même heure, un poulain appartenant à M. Jules Lecocq, de Creully, a été tué par la foudre, dans un herbage situé près des Carrières d'Orival .

La foudre est aussi tombée à l'entrée de la ville de Bayeux, dans un herbage situé entre les routes de Nihault et Vaucelles. Une jument poulinière, de toute beauté, primée dans plusieurs concours, a été tuée sur le coup, le jeune poulain n'a rien eu. Elle appartient à M. Desmazures, propriétaire, rue Saint-Patrice, à Bayeux.

Le même jour à la Villette, la foudre est tombée au hameau des Binettes, sur une ferme occupée par les époux Victoire et appartenant au docteur Ferdinand Vaulegeard de Condé. Le sieur François Mullois, domestique, venait de se coucher dans l'écurie depuis quelques minutes, quand il entendit un formidable coup de tonnerre. II se mit aussitôt sur son séant : une forte odeur de soufre le prit à la gorge et il vit une grande lueur : la couverture de la ferme était déjà embrasée. Malgré de prompts secours qui furent apportés, le feu se développa avec une rapidité extrême, et l'on dut se borner à protéger les bâtiments voisins. Les chevaux purent être sauvés, mais avec beaucoup de difficultés Pertes environ 19 000 fr.  

 

Septembre 1886  -  Les machines à battre.  -  Ces jours derniers, M. Hornez, directeur de l’école de dressage de Caen, se trouvait sur la route de Creully, quand le fonctionnement d'une machine à battre fit emporter son cheval. M. Hornez fut précipité de sa voiture, traîné, et sa voiture brisée. L'état du blessé n'est pas sans donner des inquiétudes. Ne devrait on pas s'efforcer d'éloigner des routes ces appareils, qui par le bruit de la vapeur et le tic-tac de la machine à battre effraient les chevaux et causent souvent de graves accidents.

 

Mai 1887  -  Laïcisation d'école.  -  On nous apprend que les Frères qui dirigeaient l'école communale de Creully vont être remerciés cette semaine de leurs services, mis à la porte avec les  formalités aimables dont la République use envers les Congréganistes et remplacés par des laïques. 

Nous doutons fort que ces exploits soient du goût des habitants de Creully, qui aimaient et respectaient les excellents Frères, aux prochaines élections, ils sauront bien montrer le même chemin de la porte a ceux de leurs conseillers municipaux auxquels la population de Creully est redevable de cette inique mesure. 

Et ces derniers ne l'auront certes pas volé !  

 

Avril 1888  -  Accidents.  -  Vendredi à Creully, le sieur Pécal émondait des arbres. Le sieur Émile Catherine se trouvait au pied de l'un d'eux. Pécal lui cria par trois fois : « Prenez garde à vous ! la tète que je coupe va tomber. – Bah ! n'aie pas peur.., répondit Catherine.» La tête de l'arbre tomba, en effet, le sieur Catherine fut atteint. Aujourd'hui il est gravement malade.

 

Août 1888  -  Grave accident.  -  Le sieur Théodore Boutrais, 63 ans, domestique chez le sieur Bouquerelle, propriétaire à Creully, qui charriait du foin pour le sieur Lerenard, bourrelier à Saint-Gabriel, est tombé accidentellement sous la roue de sa voiture et s'est cassé les deux jambes.

 

Août 1888  -  Paroles et actes.  -  Le maire de Creully assistait le 14 juillet, à Paris, au banquet des maires : au banquet du concours agricole, il a porté un toast au président de la République et à l'administration républicaine. Le Journal de Caen se demande si tout cela est sincère. Notre confrère aurait pu demander aussi si le susdit maire ne s'est pas occupé activement de la fondation de l'école libre dont, l'ouverture doit avoir lieu prochainement.

 

Août 1889.   -   Grave accident.   -   Le sieur Theodore Boutrais, 63 ans, domestique chez le sieur Bouquerelle, propriétaire à Creully, qui charriait du foin pour le sieur Lerenard , bourrelier à Saint-Gabriel, est tombé accidentellement sous la roue de sa voiture et s'est cassé les deux jambes. ( Bonhomme Normand)

 

Juillet 1890  -  Mort à la peine.  -  Dernièrement, on a inhumé, à Creully, le docteur Bertin, regretté de tous, surtout des malheureux. Le docteur Bertin avait procédé à l'accouchement d'une femme dont l'enfant était mort depuis plusieurs jours, il s'était piqué. Il en est résulté une inflammation qui a déterminé la mort, après quatre jours de souffrances. L'accouchée est morte aussi.  

 

Septembre 1890  -  Manœuvre dans le Calvados.  -  Les manœuvres de la 10e brigade d'infanterie ont lieu en ce moment dans la partie de la plaine de Caen, située au nord de la voie ferrée « Paris-Cherbourg » et limitée à l'est par !a ligne « Troarn-Varaville » et à l'Ouest par la ligne « Arromanches-Ryes ». 

Vendredi 12, repos. - Samedi 13, concentration du 36e, quatre pièces, du 129e, deux pièce, rencontre entre Colomby, Courseulles et Bény. - Dimanche 14, opérations entre Ouistreham et  Arromanches. - Lundi 15, opérations sur les rives de l'Orne : Colleville, Pérriers, Beuville, Saint-Aubin, etc…... - Le mardi 16, repos. - Le 17, les opérations se poursuivent pour se terminer à Cuverville-la-Grosse-Tour, où le général Jamais passe la revue des troupes. 

 

Septembre 1890  -  Grandes manœuvres.  -  Les mouvements des troupes, pour les grandes manœuvres, commencent le 6 septembre. Le 129e  venant du Havre, débarquera à Trouville et se rendra à Varaville, d'où il s'avancera par journées, en manœuvrant vers Douvres. Le 36e se rendra d'abord à Creully et manœuvrera dans les environs pendant deux ou trois jours.

Les deux régiments opéreront l'un contre l'autre pendant 2 jours. Enfin, la brigade, réunie sous les ordres du général Jamais, avec une batterie d'artillerie et un petit détachement de cavalerie, opérera contre un ennemi masqué. Le 14, autour de Colomby,  le 15, entre Périers et Ouistreham, le 17, autour de Cuverville-la-Grosse-Tour, village près duquel aura lieu la revue finale. Aussitôt après, les troupes sa disperseront.

Toutes les communes à partir de Honfleur jusqu'à Arromanches pourront être soumises au droit de réquisition. Nous crayons être utiles aux habitants des localités que les troupes traverseront et dans lesquelles elles feront halte, en leur conseillant de faire d'avance pour cette occasion des approvisionnements de pain, viande, charcuterie, boisson et autres.

 

Septembre 1890  -  Parents dénaturés.  -  Jean Ozouf, 38 ans, étameur, et Joséphine Maleric, 37 ans, ménagère, sa concubine, ayant demeuré à Creully, ont comparu à l'audience de la police correctionnelle de Caen, vendredi dernier, sous l'inculpation de mauvais traitements à l'égard de leurs enfants. 

Des témoins ont vu la mère battre un petit garçon de 18 mois avec des sarments de bois, une fillette de 12 ans recevait fréquemment des coups du père, notamment un coup de talon de botte à la naissance du nez, dont elle gardera la trace toute sa vie. Ces enfants n'avaient journellement qu'une nourriture insuffisante, à laquelle la charité des voisins était obligée de suppléer, en leur faisant parvenir, à l'aide d'une corde, par la croisés, quelques aliments que la fillette, attachée au bois du lit, ne pouvait attraper qu'avec beaucoup de difficultés. Le  tribunal avait condamné ces parents dénaturés à six mois de prison chacun, sur opposition, il a réduit la peine à quatre mois.  

 

Novembre 1890  -  Vilain monde.  -  La femme Clairfond, 41 ans, journalière à Creully, et Jules Costil, 39 ans, journalier à Esquay-sur-Seulles, vivaient ensemble. Sur la plainte du mari, ils ont été pris en flagrant délit. L'enquête a de plus appris que la femme Clairfond employait ses enfants à la mendicité habituelle et que Costil battait les pauvres petits lorsqu'ils ne  rapportaient pas assez. Tous les deux ont été condamnés à un mois de prison.  

 

Janvier 1891  -  A fleur de peau.  -  « Mais qui qu'tu sens, Lafleur.... Dis mé c'que tu sens, man paure homme ? »

— « Mais je ne sens rin, Zoé.

— « J'te dis qu'si... j'ai z'un nez ! »

— « Eh ben ! chest qu'chest ma piau de bête, v'là tout ».

Voilà le dialogue échangé l'autre soir, aux environs de Creully, entre dame Lafleur et son époux. Mais lafleur, en disant que c'était sa peau de bête qui empoisonnait, mentait, il le savait bien.

Parti le matin à Caen, pour affaires, Lafleur, afin de se réchauffer, n'avait pas mal bu de café, bière, cidre, etc…. Ce mélange fit tout tourner dans l'estomac de Lafleur, et, au moment de monter en carriole, il fut obligé d'aller, dans un café de la place Saint-Pierre, demander à y laisser une colique qui lui faisait les mille pétards dans le ventre. Malheureusement, Lafleur ne put arriver à destination et déposa sa colique en partie sur le carreau et le reste dans ses culottes. Il ne dit mot à personne et se sauva en mettant sa peau de bête par dessus sa culotte encrottée, pensant que, comme les péchés, les mauvaises odeurs cachées sont à demi étouffées. Lafleur se trompait, il l'a bien senti, sa femme aussi.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1891  -  23e Régiment territorial.  -  Le tir cantonal de Douvres et Creully aura lieu au stand de Douvres, les 11, 18 et 25 octobre. Les armes et les munitions seront fournies gratuitement aux hommes de l'armée territoriale munis  leurs livrets. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1893  -  La sécheresse.  -  Dimanche, dans toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque de Bayeux, prescrivant des prière pour obtenir la Cessation de la sécheresse. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Mandats-Poste.  -  Sous peu, le paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les facteurs. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Victimes du travail.  -  Le sieur Arthur Vautier, 18 ans, ouvrier maréchal chez le sieur Dontresoul, à Creully, était occupé, en compagnie d'un autre ouvrier, à trouer un bandage de roue à une machine à percer, lorsque tout à coup , voulant passer la burette à graisse à son camarade, il glissa et, en essayant de se retenir, il posa la main droite sur la machine et eut l'annulaire pris dans l'engrenage. On a dû couper le doigt broyé. 

— Octave Soyer, soldat du 36e, qui se trouvait chez ses parents, à Croissanville, s'est coupé deux doigts du pied gauche, l'orteil et le second doigt, en fendant du bois. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1893  -  Récoltes dans le Calvados.  -  Blé d'hiver, bon ; seigle, bon ; avoine de printemps, assez bonne ; orge de printemps, passable ; foin, peu abondant par suite de la sécheresse, pommes, récolte moyenne sur certains points, presque nulle sur d'autre.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Dévouement d’un enfant.  -  Il y a quelques jours, à l'issue de la classe du soir à Creully, quelques enfants étaient allés jouer sur les bords de la Seulles. L'un d'eux, le jeune Clerfond, 8 ans, tomba dans l'eau. Entraîné par le courant, il allait disparaître sous le pont et se noyer infailliblement quand le jeune Charles Villey, 11 ans, se jeta à l'eau tout habillé, le ramena sur le bord et le reconduisit chez lui. A la suite de ce bain involontaire, le jeune Villey est atteint d'une fluxion de poitrine assez grave. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1894  -  Longévité.  -  M. N.-J-P. Le Tellier, doyen des directeurs de postes de France, né à Creully le cinquième jour complémentaire de l'an VI, vient de mourir à Creully. Il avait conservé toutes ses facultés et s'est éteint presque centenaire, le 24 mars 1894, grâce aux bons soins de sa nièce. Mme Mariette. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  L’immoralité à la campagne.   -   Gustave Laugée, 37 ans, journalier à Creully, avait engagé, pour faire la moisson, la femme Deuve, née Hébert, 41 ans.

Un jour, Laugée complota avec Léon Aimé, 28 ans, de faire boire la femme Deuve et de s'en amuser. Cette femme, qui aime sans doute à lever le coude, suivit les deux gars de cabaret en cabaret, puis ils l'emmenèrent dans les champs. Là, Laugée obtint ce qu'il voulait, mais, quand ce fut le tour d'Aimé, la femme résista. Léon Aimé, qui ne voulait pas être venu pour rien, enleva alors la montre de la femme Deuve qui a été condamnée à quinze jours de prison pour outrage public à la pudeur ; Laugée à un mois et Aimé à deux, en raison du vol de la montre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1897  -  Tentatives de viol.  -  La mère de la jeune Julia Rose, écolière à Saint-Martin-des-Besaces, a porté plainte à la gendarmerie de Mesnil-Auzouf contre Léon Lelièvre, 18 ans, carrier, qui a tenté de violer son enfant de 10 ans et demi. Lelièvre a été arrêté. 

— La dame Eugénie Fouquet, servante à Saonnet, a été l'objet d'une tentative de viol par le nommé Alfred Onfroy, journalier à Rubercy. Plainte a été portée à la gendarmerie de Trévières. 

— Une femme veuve, 61 ans, domestique à Creully, aurait aussi été victime d'une tentative de viol. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1898  -  Morts accidentelles.     La veuve Fouchaux, 74 ans, dentellière à Creully, traversant la place de ce bourg, a été renversée par la voiture du sieur Blouet, boucher, conduite au petit trot par son domestique, le jeune Roger.

Relevée aussitôt par des témoins de l'accident, la pauvre vieille, qui était complètement sourde et avait l'habitude de marcher au milieu de la chaussée, n'a pas tardé à expirer. 

— La veuve Perrée, née Pochon, 50 ans, journalière à Coquainvillers, près Pont-l'Evêque, a été trouvée noyée près de sa maison, dans un ruisseau où elle sera tombée en puisant de l'eau. La pauvre femme était épileptique. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1898  -  Mesures sanitaires.     L'entrée du bétail espagnol et portugais est interdite en France à cause de la fièvre aphteuse. 

— M. le préfet du Calvados vient, de prendre un arrêté relatif aux mesures à prendre pour l'introduction et la mise en vente, dans le Calvados, des moutons destinés à la boucherie et provenant de départements affectés de fièvre aphteuse ou de clavelée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1898  -  Homicide par imprudence.     Nous avons relaté il y a trois semaines que la veuve Fouchaux, 75 ans, dentellière à Creully, avait été renversée, en traversant la place du bourg, par la voiture du sieur Blouet, boucher, conduite à une allure modérée par Charles Roger, 16 ans, apprenti boucher. 

Relevée avec de graves blessures, la pauvre vieille, qui était sourde, ne tarda pas à expirer. Au dire des témoins de l'accident, le jeune Roger a fait tous ses efforts pour l'éviter. Aussi, poursuivi pour homicide par imprudence, n'est-il condamné qu'à 50 fr. d'amende avec la bénéfice de la loi Bèrenger. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1899  -  Mort accidentelle.   -   Le Eugène Langronne, 30 ans, né à Prétot (Manche) était employé depuis un mois à ramasser des escargots chez la dame Hubert, cabaretière à  Creully. Rentrant ivre, le soir, il monta se coucher et redescendit aussitôt pour prendre de la lumière, mais, à la quatrième marche, il tomba et dégringola jusqu'au bas de l'escalier. Relevé couvert de sang, Langronne fut remonté à sa chambre. 

il portait sur le sommet de la tête une plaie de 3 centimètres de long, et, à 5 centimètres de l'oreille droite, une blessure plus grave. 

Langronne ne voulut pas, parait-il, voir le médecin, ce n'est que le troisième jour qu'on fit venir le docteur Chotard, mais, malgré ses soins, le blessé succomba dans la soirée. En présence des circonstances de la mort, une enquête fut ouverte. Elle a montré que la mort de Langronne était accidentelle. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1899  -  Pendu.   -   Lundi l'après-midi, le sieur Alexandre Élisabeth, 44 ans, aubergiste à Creully, s'est pendu dans son grenier à l'aide d'une longe attachée à une filière du toit, à environ deux mètres de hauteur. 

Depuis quelques années, Élisabeth était atteint du delirium tremens et avait été interné au Bon-Sauveur de Caen. L'année dernière, il avait essayé de se pendre. (Source : Le Bonhomme Normand)

Février 1900   -   Les charbons.     Les charbons de terre devenant de plus en plus rares, la hausse continue.

Au début de la guerre du Transvaal, le gouvernement anglais ayant accaparé les mines de Cardiff et de Newcastle qui alimentent notre littoral, les arrivages deviennent de plus en plus rares. 

Par suite de l'affluence des demandes, les charbons français sont sur le point de devenir aussi rares que les charbons anglais. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1900   -   Républicain veinard.     Il y a un an, M. Ernest Lefortier, conseiller général du canton de Creully, était décoré de la Légion d'honneur. On vient de lui envoyer la rosette d'officier de l'instruction publique. Titres : « Donne depuis trente ans des consultations gratuites aux électeurs de son canton et a fait beaucoup d'abonnements à la Semaine normande, organe de propagande républicaine ». 

Nous ne contestons pas ces titres, mais nous connaissons de bons et braves républicains qui ont fait beaucoup plus et qui ne peuvent même pas décrocher les palmes académiques. 

Du train dont vont les choses, nous nous attendons à voir, sous peu, tous les abonnés de la Semaine normande décorés de l'ordre du poireau.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Chronique judiciaire.  -  Edmond Lecarpentier, dit Lafouiche, 36 ans, journalier à Thaon, 2 mois et 16 fr vol de bois, outrages, et coups à un garde.

— Noël Levesque, 43 ans, voiturier à Villers-Bocage, 1 mois de prison, outrages et coups aux employés d'octroi, à Caen.

— Gustave Tillard, 24 ans, journalier à Creully, 10 jours de prison et 50 fr. d'amende, vol de bois au sieur Delacour et chasse. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Un vieux procès.  -   Le banquet qui fut organisé à Creully, au mois d'avril de l'année dernière, pour la remise de la croix à M. Lefortier, conseiller général du canton, eut toutes les malchances.

Le maire de Creully refusa la halle, les restaurateurs du cru ne voulurent pas se charger du menu, la musique de Creully refusa son concours, enfin, M. Dumarest fit un procès aux organisateurs pour avoir, malgré son opposition, passé sur son terrain.

Le juge de paix donna tort au plaignant. L'affaire est allée jusqu'en cassation où M. Dumarest a été condamné à une amende et à des dommages intérêts s'élevant à 300 fr., sans compter les frais de cassation qui, au temps de l'ex-maire de Caen, Albert Mériel, se traduisaient par une provision de 1 000 francs versée à l'avocat. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1900   -   Orages.  -  Samedi, un violent orage s'est abattu sur notre région. A Caen, la foudre est tombée près de la gare Saint-Martin, à l'aiguillage du chemin de fer de l'Ouest. Les  employés qui, heureusement, avaient eu la précaution d'interrompre le courant grâce à leur isolateur, en ont été quittes pour la peur.

A Hérouvillette, la foudre est tombée dans un champ et a culbuté tout un troupeau de moutons qui n'ont pas eu d'autre mal.

Elle est tombée également sur un arbre à Saint-André-de-Fontenay. Plusieurs bestiaux ont été foudroyés dans la campagne à Creully, Crépon et Saint-Côme-de-Fresné.

Un cheval, appartenant au sieur Henri Viel, a été tué dans un herbage à Saint-Gabriel. Des orages ont eu lieu ainsi dans le Midi. A Toulon, une pluie de grenouilles est tombée. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1900   -   A propos de fièvre aphteuse.  -  M. Médéric Guilbert, propriétaire à Mosles ; Adolphe Revel, propriétaire à Saint-Manvieu ; Morel, propriétaire à Creully ; Henri Audrieu, propriétaire à Bavent ; Martine, maire de Brucourt ; Martine, maire de Varaville, et Bézières, propriétaire à Saint-Pierre-du-Jonquet, étaient poursuivis devant le juge de paix pour avoir refusé  d'ouvrir la bouche de leurs bœufs, sur l'injonction du vétérinaire sanitaire chargé de la visite du marché de Caen. Tous ont été acquitté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

Décembre 1900   -   Affaire Lebreton.  -   Le sieur Auguste Lebreton, 29 ans, était établi boucher à Creully depuis deux ans, jusque-là, il avait fait honneur à ses affaires, lorsque le sieur Morel, cultivateur à Tierceville, l'accusa de lui avoir volé un bœuf dans son herbage. Lebreton reconnut bien avoir tué un bœuf qu'il avait acheté 325 francs à un inconnu, sur la route d'Esquay.

Malheureusement, le signalement de la peau, donné par le sieur Morel, se rapprochait de la peau saisie au domicile de Lebreton. Aussi a-t-il été condamné à deux ans de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1900   -   Lenteurs regrettables.  -   Le 12 novembre, une plainte fut déposée à la gendarmerie de Creully contre une femme X……., pour coups portés à un enfant de 10 ans. C'est le 29 novembre seulement que, à la suite d'une nouvelle requête du plaignant, une enquête eut lieu. Un peu plus de célérité serait assurément à désirer en pareil cas. (Source  : Le Bonhomme Normand)

CREULLY -  La Place

CREULLY -  Vue Aérienne

Ln site de Jean-Pierre Barette sur Creully a consulter surhttp://creully.blogspot.com

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