UN
SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS |
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CREULLY |
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Canton de Creully |
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Novembre 1901 - Beaucoup de bruit pour rien. - La demoiselle Deveaux, receveuse des postes de Creully, dans un accès de colère, bien vilain pour une demoiselle, avait frappé sa jeune bonne. Plainte fut portée. On pensait que l'affaire n'aurait pas de suites, la demoiselle Deveaux ayant beaucoup d'amis dans le pays, sans compter le juge de paix. L'entente n'a pas pu se faire et la receveuse a été condamnée à 50 fr. de dommages-intérêts. Cette affaire, à laquelle la politique a été mêlée, on se demande pourquoi, a fait un bruit du diable dans la contrée. Il n'y avait pas de quoi, cependant. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1904 - Testament original. - Un vieux garçon est mort ces jours-ci du côté de Creully, laissant une petite fortune et un testament original. A un parent éloigné, il a laissé une cinquantaine de mille francs. A d'autres, apparentés au même degré, il n'a donné que quelques billets de 100 fr., et a une vieille femme, qui l'a soigné jusqu'à sa mort, il a assuré une misérable rente de huit sous par jour. Mais ce n'est pas tout, il donne 1 000 fr. à une dame du pays pour « son bon caractère ». Si,
cette héritière avait été une vieille fille, nous comprendrions cela
; car cette prime la bonne humeur aurait peut-être pour conséquence
d'adoucir le caractère des vieilles filles qui passent, en général,
pour l'avoir méchant et acariâtre. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Février 1904 - Les voleurs de bois. - On se plaint que l'hiver n'est pas froid, mais il y a des gens, qui aiment à faire du feu quand même, car, un peu. partout, on, vole du bois, en, fagots ou autrement. Les voleurs même ne se gênent pas pour abattre des arbres de haute futaie et les enlever. Ainsi, à Creully, dans un bois appartenant à Mme de Bonvouloir, on a scié trois beaux ormes sur place et emporté les bûches. On ignore comment, car on n'a pu relever aucune trace. A
Saint-Martin-de-Sallen, canton d'Évrecy, on a coupé et emporté six
chênes superbes, dans un bois appartenant à M. Albert Bellenger, à
Thury-Harcourt. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1904 - Un désespéré. - A Creully, au lieu dit les Quatre-Chemins, on a trouvé expirant un sieur Michel, dont le beau-frère, Auguste Guilbert, habite Cully. Michel
avait absorbé, la veille, plusieurs paquets d'arsenic. Malgré les
soins qu'on lui a donnés, le malheureux a succombé. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre 1904 - Accidents d’auto. - En revenant samedi soir de Falaise en automobile, avec son aide de camp, le général Graeff, commandant la brigade de Caen, a été victime d'un accident. Une des roues de l'auto s'est détachée et les deux officiers ont été jetés à terre. Le général n'a été que légèrement contusionné. Il était remis dès le lendemain et présidait la distribution du concours de tir à l'Hôtel de Ville. Son aide de camp est assez sérieusement blessé à la tête et à l'épaule. — Sur la route de Creully, près du Fresne-Camilly, la voiture publique, conduite par le sieur Leprince, a été violemment abordée par une automobile de course, montée par le sieur Philippe Guyon, 32 ans, mécanicien à l'usine de Persan (Seine-et-Oise), et M. Louis Benoit, propriétaire à Preste, même département. Les
deux voitures avaient leurs lanternes allumées, mais un brouillard
intense les avait empêchés de s'apercevoir. La voiture publique a
éprouvé un dommage de 400 fr. ; pourtant aucun voyageur n'a été
blessé, et le conducteur Leprince ne se plaint que de douleurs causées
par la violence du choc. Le chauffeur a été relevé dans un état
alarmant. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1905 -
Prix de vertu. -
Dans sa récente séance publique, l'Académie française
a décerné le prix Agemoglu de 1000 francs à Mlle Léontine Lerenard,
de Creully. Depuis 20 ans, elle s'est dévouée à une sœur plus jeune
qu'elle, mère de seize enfants, dont 10 sont vivants ; les
enfants ont été élevés par la sœur aînée, qui les gardait la
nuit, les soignait, s'occupait de leur entretien. La mère
devenue veuve, a été obligée, à cause d'une situation qui
lui est offerte, de laisser à sa sœur les jeunes enfants, que Léontine
peut appeler ses enfants.
Dans une maison inhabitée appartenant à M. Gilles Desjeux, buraliste, 2 poules ont été soustraites. Les voleurs se sont introduits dans le poulailler en démolissant la toiture. La dame Monniette, ménagère, en est également pour quelques lapins. Enfin, Mme Louise Lucas, épicière, se plaint de ce que le mur de clôture de son jardin ait été fortement endommagé à la partie supérieure pour livrer passage à de nocturnes visiteurs. On soupçonne fortement de tout cela un journalier et son fils dont la réputation laisse grandement à désirer. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1907 - En correctionnelle, une étrange affaire à
Creully : deux frères, Alfred et Albert, cultivateurs et célibataires,
avaient engagé une jolie servante blonde de 17 ans, qui devint
très vite leur maîtresse. L'idylle à trois dura trois ans,
jusqu'au jour où la jeune femme fut accusée d'avoir volé des bijoux
en or et 400 francs. La dénonciation s'avère fausse : une
vengeance d'Albert, car la jolie blonde avait décidé d'épouser
Alfred.
Mars 1907 - La séance continue. - Les vols de poules font toujours florès dans cette commune. Cette fois-ci cependant, la coupable est pincée. Il
s'agit d'une femme Isidore, ménagère, qui, ayant chapardé une
volaille blanche à M. Madelaine, Henri, équarrisseur, alla la vendre
à une dame Duchemin, dans la basse-cour de laquelle la poule fut
reconnue par son légitime propriétaire. Bien entendu, procès-verbal a
été dressé contre la marchande de volailles à la manque.
Juillet
1907 -
Le résultat une loi. -
La loi sur l'alcool produit parfois des résultats
contraires au but dans lequel elle a été faite. A preuve le fait
suivant, qui date d'hier : Des
faneurs, à Creully, fatigués de turbiner, éprouvèrent le
besoin tout naturel de se réconforter avec un peu d'alcool. Comme on
leur avait refusé un petit verre, ils se cotisèrent pour en
acheter deux litres, et ils trouvèrent le moyen de les vider. Raides
comme la justice, ils avaient au moins eu le mérite de ne pas frauder
la loi. Ceux qui l'on faite devaient avoir absorbé chacun plus d'un litre d'esprit.... de vin.
Février
1913 - La
secousse sismique - La secousse de tremblement de terre
ressentie dans la nuit de samedi 22 au dimanche 23, à 11 heures et
demi, à Caen, Bayeux et ses environs, a été ressentie également dans
le pays de Creully ou plusieurs personnes ont parfaitement entendu des
grondements
Septembre 1913 - L'orage. - Lors du dernier orage, la foudre à tombé sur la cheminée d'une maison de la rue de Caen, habitée par M. Blondel, agent-voyer, et la faite voler en éclats. Des débris ont abîmé le toit de la maison voisine de M. Charles Renée.
Avril 1914 - Les monuments historiques du Calvados. - Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados : Colombiers-sur-Seulles : Clocher de l'église, Menhir ; Condé-sur-Ifs : Église, Menhir dit " Pierre Cornue " ; Courseulles-sur-mer : Château, parties classées, le corps de logis principal, y compris la cheminée située au premier étage du pavillon de droite ; Creully : Église ; Cricqueville-en-Bessin : Église ; Dives : Église ; Douvres : Clocher de l'église ; Ducy-Sainte-Marguerite : Clocher de l'église ; Ellon : Clocher de l'église ; Ernes : Clocher de l'église ; Etreham : Église ; Falaise : Église Saint-Gervais, Église de la Trinité, Château ; Fontaine-Etoupefour : restes du Château ; Fontaine-Henri : Église (sauf la nef) ; Fontenay-le-Marmion : Clocher et Chœur de l'église ; Formigny : Église ; Fresnes-Camilly (le) : Église, etc...
Juillet 1918 - Et ne courrez donc pas comme ça. - Les gendarmes de Creully rencontraient l'autre nuit, à proximité du bourg un jeune homme qui leur parut suspect. Interrogé, l'intéressé déclara d'abord qu'il était réformé et travaillait chez M. Adeline, cultivateur à Brécy puis, trahi par son accent étranger. il dut reconnaître qu'il était prisonnier de guerre et s'était évadé de chez M. Morel, cultivateur à Saint-Gabriel, où il était en équipe agricole. Il a été arrêté et reconduit à son camp.
Mars 1919 - Un revenant. - Depuis le 4 juin 1915, Arthur Digard, 39 ans, né à Creully, était disparu du 129e d'infanterie. Il avait profité de la suppression de sa compagnie, intervenue au cours d'une de ses permissions, pour faire le mort II se cacha soigneusement à son domicile et ne fut arrêté que le 5 janvier dernier. Deux ans de travaux publics.
Avril
1921 -
Le feu. -
Des
meules de grain appartenant à M. Pierre Bastard, cultivateur à
Creully, et situées en bordure de la route, ont été la proie des
flammes. Les dégâts, qui sont couverts par une assurance, sont
évalués à 18 000 francs. —
Une meule de blé, comprenant environ 2 000 gerbes, appartenant à M.
Georges Pitrou, cultivateur à Fierville-la-Campagne, canton de
Bretteville-sur-Laize, a également été incendiée. Les dégats sont
estimés à 10 000 fr. et sont assurés. —
Un incendie s'est déclaré dans les bois de la Tour, commune de
St-Pierre-Canivet, canton de Falaise, appartenant à M. le marquis de la
Moussaye. Dix hectares sont détruits. Les pertes sont couvertes par une
assurance. (Source : Le Bonhomme Normand) |
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186 - CREULLY - Salle des Gardes. |
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187 CREULLY. - Écuries |
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Ln site de Jean-Pierre Barette sur Creully a consulter sur : http://creully.blogspot.com |
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