15 Mars 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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CRÈVECŒUR - en - AUGE

Canton de Mézidon-Canon

Les habitants de la commune sont des Crévigoriens, Crévigoriennes


Avril 1828   -   Des arrestations.   -   Trois individus, prévenus du crime de viol, ont été arrêtés aux environs de Crèvecœur, deux d'entre eux sont pères de famille et l'un est garde-champêtre de la commune.

Le crime qu'on leur impute est raconté avec des détails d'une brutalité repoussante. Ils ont été conduits dans la prison de Lisieux, pour être de là transférés à Caen. (Le Journal de Caen et de la Normandie)

 

Février 1831    -    Saints guérisseurs.   -   Deux mots sur St-Loup, à Crèvecœur, qui guérit les fous : on croira peut-être ce saint fort occupé, nullement, attendu que la folie est un mal que ne reconnaissent pas, ou ne veulent pas avouer ceux qui en sont affectés. (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1831    -    Célébration de la fête nationale du Roi.   -   Nous recevons de toutes parts des détails sur la célébration de la fête nationale du Roi : quoi que l'espace ne nous permette pas de transcrire toutes les lettres qui nous sont adressées à ce sujet, nous ne voulons pas cependant laisser échapper cette occasion de faire connaître les sentiments dont notre pays est animé pour tout ce qui est patriotique.

Crèvecœur, près de Mezidon, la garde nationale, dont 40 hommes sont entièrement habillés et n'attendent plus que des fusils, a fêté dignement la belle journée de dimanche. Un grand banquet, auquel étaient réunis plusieurs des maires des communes voisines, a donné à une assemblée nombreuse l'occasion de témoigner les bons sentiments dont tout le pays est animé, ce banquet ne pouvait mieux être couronné que par la quête qui a eu lieu pour faire participer les indigents aux plaisirs de la fête. Un feu d'artifice et des danses ont terminé la solennité. (Le Pilote du Calvados)

 

Mai 1831    -    Cour d'Assises du Calvados.   -    Le nommé Jean Nicolle, acquitté en 1826 devant la cour d'assises de la Manche d'une accusation de vol avec circonstances, sentant la nécessité d'abandonner le pays, vint, ouvrier maréchal, se fixer dans le Calvados, où sous le nom de Launay, et à l'aide d'un faux certificat de moralité, il trouva du travail chez un sieur Paris, à Crévecœur.

Le 3 mars il amena coucher avec lui un camarade auquel il vola pendant la nuit deux pièces de 6 fr. dans la poche de son gilet. Force de faire l'aveu de cette soustraction, il éveilla l'attention de la justice qui reconnut en lui l'auteur de plusieurs autres vols d'argent commis en 1829 au préjudice d'un ouvrier employé comme lui en qualité de compagnon, chez un sieur Tinet, maréchal ferrant.

Nicolle, pressé de questions, se déclara en effet coupable des faits qui lui étaient reprochés, c'est-à-dire, de trois vols successifs à l'aide de fausses clés. Depuis, cet accusé a méconnu avoir fait de tels aveux, mais cette méconnaissance tardive, que les débats ont d'ailleurs rendue inutile, n'a pu le préserver d'un verdict de culpabilité par suite duquel il a été condamné en sept année de travaux forcés. (Le Pilote du Calvados)

 

Septembre 1845   -  La route royale.   -  Route royale n° 13 de Paris à Cherbourg, Le Conseil émet le vœu que la rectification de cette route entre Crèvecœur et le carrefour de la Cousine reçoive son exécution. 

Il appelle la sollicitude de l'autorité supérieure sur le péage du pont du Vey, et l'invite à s'occuper des moyens d'arriver à sa suppression. . (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1852   -  Nouvelles locales.   -   Mercredi dernier, les chevaux d'une voilure de roulier ont été assaillis, sur la route du Caen, près de Crèvecœur, par un essaim d'abeilles qui venait de quitter sa ruche. Les malheureux chevaux sont devenus furieux sous les coups d'aiguillon, et ce n'est qu'avec la plus grande peine et avec, le secours de plusieurs personnes du voisinage, qui s'étaient voilé la figure, qu'on a pu les dételer, afin qu'ils pussent se débarrasser en se roulant par terre.

La voiture du Caen à Lisieux, qui passait en ce moment, n'a échappé au danger que grâce à la vigueur avec laquelle le conducteur a lancé ses chevaux au galop. (source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Décembre 1854   -   L’alcool.   -   Depuis quelques temps, les journaux de notre département, signalent plusieurs accidents attribués à l'ivrognerie, cette hideuse passion, que l'on considère avec raison comme la source de tous les maux et de tous les crimes, et que l'on peut considérer également, grâce aux tristes et nombreux exemples qui sont trop souvent offerts, comme la cause des plus grands malheurs.

Nos extrayons du « Pilote du Calvados » le récit de ces accidents, duquel nous avons toutefois retranché ce qui nous paraissait insignifiant pour nos lecteurs :

— Le 24 novembre, vers 6 heures du matin, en la commune de Crèvecœur, une voiture attelée d'un cheval était trouvée dans un fossé longeant un chemin impraticable. Le lendemain, à 11 heures du matin, la gendarmerie de Mézidon découvrait, dans le même fossé, à 50 mètres de l'endroit où la voiture était versée, le cadavre du sieur Morlet, âgé de 56 ans.

L'information à laquelle la gendarmerie de Mézidon s'est livrée a fait connaître que, le 23, vers 9 heures du soir, Morlet, qui était au service de M. Elie de Beaumont, sénateur, avait conduit, en voiture, jusqu'au relais de Crèvecœur, ce personnage, qui avait pris place, une demi-heure après, dans la diligence de Paris. Morlet, resté seul, avait voulu s'en retourner à Canon, mais soit que l'obscurité ne lui eût pas permis de le connaître sa route, soit que selon son habitude, l'ivresse eût troublé sa raison, il avait laissé son cheval aller à l'aventure et cette course à travers les champs avait fini par une catastrophe. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1856   -   Conseil d’Arrondissement.  -   Session de 1856. Séance du 30 juillet 1856.

Rétablissement d'une foire à Crèvecœur. — Le Conseil considérant que le neuf juin de chaque année il existait autrefois à Crèvecœur une foire consacrée à la vente des bestiaux, que cette commune aujourd'hui demande le rétablissement de cette foire, qui ne peut être qu’avantageuse à la contrée.

Émet le vœu que cette foire soit rétablie et ait lieu annuellement le 9 juin. (Source : Le journal de Honfleur)

 

Août 1857   -  Cour d'assises du Calvados.  -  Audience du 3 août, Présidence de M. le Conseiller d'Angerville. - Ministère public, M. Jardin.

Première affaire    L'accusé se nomme Victor-Amand Julliard, journalier, né le 11 octobre 1811, à Notre-Dame-d'Estrées et domicilié à Crévecœur.

Voici les circonstances qui ont donné lieu aux charges qui s'élevaient contre lui :

Depuis plusieurs années le sieur Lemasquerier, acquéreur du château de Crèvecœur, y fait pratiquer des fouilles avec l'espérance d'y découvrir des trésors que l'on croit cachés dans cette propriété ; les ouvriers connaissent le but de leurs travaux. Au mois de juin de l'année dernière, le sieur Lemasquerier voulant établir un belvédère sur le haut d'une tourelle, chargea le nommé Aumont, charpentier, d'en déblayer la surface. Ce dernier y avait fait faire, par Julliard qui travaille habituellement chez lui, un sondage qu'il surveilla d'abord ; mais forcé de s'absenter, il avait laissé Julliard et Huet, son domestique, continuer le travail. Le lendemain, Aumont trouva à son arrivée, sur la tourelle, une pièce d'or très ancienne qu'il remit au sieur Lemasquerier.

Bientôt le sieur Lemasquerier apprit que Julliard se livrait à des dépenses considérables ; il eut des soupçons, se livra à des recherches et découvrit que Julliard avait vendu à deux reprises différentes au sieur Sébire, bijoutier à Caen, une assez grande quantité de pièces d^or. Julliard interrogé sur l'origine de ces pièces, eut d'abord recours à un système mensonger, mais accablé par l'évidence, il a avoué que c'était dans les décombres de la tourelle du château de Crèvecœur qu'il les avait trouvées. On n'a trouvé à son domicile qu'une somme de 420 fr. provenant de la vente des pièces ; le reste avait déjà été dissipé.

Déclaré coupable, Julliard a été condamné à trois ans de prison. — Défenseur, Me  Blanche. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Août 1864   -   Pour les écoles.   -  Le ministre de l'instruction publique vient de charger les préfets de demander aux Conseils généraux une allocation pour acheter à l'usage des écoles normales primaires départementales :

Un baromètre de Fortin.

Un thermomètre à minima de Rutherford.

Un thermomètre à maxima de Negretti.

Un psychromètre.

Un pluviomètre.

Une girouette.

L'achat de tous ces objets ne doit pas dépasser 250 fr., et permettra, dit M. le ministre, aux écoles normales de rassembler les matériaux d'une statistique des orages qui sévissent sur la France. (l’Ordre et la Liberté)

 

Août 1864   -   Le mauvais temps.   -   Les bourrasques qui se sont fait sentir, mardi dernier, ont été si violentes qu'elles ont occasionné des dégâts dans beaucoup de communes. Des pommiers ont été couchés sur le sol ; beaucoup d'autres ont eu leurs branches rompues.

Les pommiers et les poiriers ont été tellement secoués par la tempête, qu'une grande quantité de fruits jonchent le sol. Ce fait est d'autant plus regrettable que ces fruits sont loin de leur maturité, ce qui constitue une perte évidente pour les propriétaires. (l’Ordre et la Liberté)

 

Septembre 1864   -   Par arrêté.  -   Par un arrêté, en date du 20 de ce mois, la commune de Crèvecœur a été autorisée à établir une foire, principalement affectée à la vente des bestiaux, qui se tiendra le 9 juin de chaque année. (l’Ordre et la Liberté)  

 

Novembre 1865   -   Cour d’Assises du Calvados.  -   Présidence de M. Géraldy, conseiller.

1re affaire. Attentat à la pudeur.  -  Le nommé François-Louis Bonnemort, marchand d'encre ambulant, né à Perpignan, le 13 août 1835, se disant domicilié à Nérondes, est accusé d'avoir, à Crèvecœur, le 11 août dernier, commis un attentat à la pudeur avec violence sur la personne d'une jeune fille âgée de 7 ans et 9 mois.

M. Jardin, premier avocat général, a soutenu l'accusation, et Me  Engerand, avocat, a présenté la défense.

Déclaré coupable avec admission de circonstances atténuantes, le nommé Bonnemort est condamné à la peine de trois ans de prison. (l’Ordre et la Liberté)

 

Novembre 1865   -   Un halo-lunaire.  -   Samedi soir, on a remarqué le phénomène assez rare d'un magnifique halo-lunaire. La lune était entourée d'un immense cercle ayant les couleurs de l'arc-en-ciel. Cela, disent certains pronostiqueurs, nous annonce de grandes pluies avec inondations. (l’Ordre et la Liberté)

 

Juin 1867   -   La Saint-Médard.   -   Le lundi 10 juin, se tiendra à Crèvecœur la foire dite de Saint-Médard. Cette fête, quoique d'établissement fort récent, a déjà acquis une certaine importance, car elle répond à un besoin réel du pays.

L'année dernière, plus de 300 bœufs et vaches maigres ont été amenés sur le champ de foire et ont été vendus à des prix satisfaisants, tant pour les vendeurs que pour les acheteurs.

Comme l'année dernière, des primes seront décernées cette année, aux propriétaires des meilleurs animaux exposés.

Une prime spéciale sera attribuée au propriétaire du plus beau lot de poules dite de Crèvecoeur.  

 

Septembre 1867   -   La récolte.   -   L'état actuel des récoltes en France : Décidément l'année agricole 1867, n'aura pas donné une récolte moyenne en blé. Les pluies, l'absence de chaleur, la carie, la rouille sont les causes principales du déficit que l'on constate partout. Quant aux avoines, seigles, orges, c'est à peine aussi si la moyenne est dépassée. Les pommes de terre ont été fortement atteintes par la maladie, et la vigne souffre beaucoup de la réapparition de l'oïdium. La betterave donnera, nous l'espérons, un produit moyen.

 

Avril 1868   -   La récolte.   -   Nous recevons du Pays d'Auge les nouvelles les plus rassurantes sur l'apparence des récoltes.

Les pommiers sont couverts de bourgeons, et, si le temps est favorable, il y aura une abondante moisson.

 

Mai 1868   -   Le climat.   -   L'élévation de la température qui n'a cessé de régner pendant la majeure partie du mois qui se termine, est un événement assez rare dans nos climats, où la chaleur n'atteint son maximum que vers le mois de juillet.

Voici à cette occasion la nomenclature des plus fortes chaleurs observées depuis un siècle et demi :

En 1702, le thermomètre monta à 39 degrés centigrades au dessus de zéro.

En 1753 et 1793, à 38 degrés.

En 1825, à 37 degrés.

En 1800 et en 1830, à 36 degrés.

La moyenne de la chaleur des étés et de 30 degrés. Cette moyenne à presque été atteinte dans la dernière quinzaine de mai 1868.

 

Mai 1868   -   Un dicton populaire.   -   Si ce dicton populaire : Année de hannetons, année de pommes, est vrai, l'année présente devra être d'une abondance exceptionnelle à l'égard de ce produit, car, depuis que la température s'est adoucie, les hannetons se sont montrés en si grande quantité, que les arbres en sont littéralement chargés. Le soir, à la chute du jour, ces insectes se répandent dans l'air et font entendre un bourdonnement véritablement assourdissant.

Il est vrai que nous avons eu abondance de pommes dans des années où l'on ne voyait guère de hannetons, ce qui donne à supposer que leur présence n'est pour rien dans la production de ce fruit, mais, ce qu'il y a de certain, c'est que les arbres à fruits et les pommiers à cidre sont d'une beauté incomparable, et que leur rameaux sont courbés sous le poids des fleurs. Si le temps les favorise dans leur floraison, on peut espérer avoir une abondance de fruits à l'automne prochain.

 

Novembre 1869   -   Fait divers.   -  Le dimanche 21 de ce mois sera célébrée la fête Sainte-Cécile de Crévecœur. Bal à sept heures du soir dans la halle richement décorée. Illumination et feux de Bengale fournis par la maison Cravel et Alliot. 

 

Août 1873   -   Les présages.   -   Un immense vol de corbeaux a passé sur Paris, se dirigeant vers le sud-ouest. On eût dit un nuage noir en forme de triangle, fendant l'étendue avec une vitesse de locomotive.  C'est signe de grand froid pour l'hiver, quand les vols de corbeaux passent aussi tôt. Pour les personnes superstitieuses, c'est signe de malheur.

 

Septembre 1873   -   Les pluies.   -   Nous voici revenu aux pluies. Depuis trois semaines, des ondées n'ont cessé de tomber. S'il faut en croire l'Observatoire, le mois de septembre finira comme il a commencé, celui d'octobre est annoncé comme très humide. Depuis quelques jours souffle aussi sur nos côtes un vent d'une extrême violence, la mer, exceptionnellement agitée semble parfois remué, jusque dans ses profondeurs. 

Ces changements de temps s'expliquent facilement d'ailleurs par l'approche de l’équinoxe, c'est-à-dire de la période où, par suite du mouvement de rotation de la terre autour  du soleil, les journées auront, pendant deux ou trois jours, la même duré que les nuits.  Vers le 23 septembre, les jours et les nuits ont exactement douze heures, puis les jours diminuent. Dans  les premiers jours de septembre, les jours ont treize heures et demie. A la fin du mois, ils n'auront plus que onze heures trois quarts.

 

Septembre 1873   -   Coups a des gendarmes.   -   Samedi, les gendarmes de la brigade de Mézidon étaient en tournée de nuit, lorsqu'ils aperçurent une voiture non éclairée. L’un d'eux se dirigea vers le conducteur de la voilure pour constater cette contravention, lorsqu'il reçut un violent coup de fouet au visage, aussitôt la voiture s'éloigna. L'autre gendarme poursuivit  la voiture et ses conducteurs, il les rejoignit bientôt, et sommés de s'arrêter,  ils y répondirent en frappant de nouveau les gendarmes, l'un de ces derniers tira alors son sabre pour effrayer les auteurs de cette lâche agression, aussitôt il reçut un violent coup de bâton sur le bras qui lui fit lâcher son arme. Les individus s'éloignèrent de nouveau, mais les deux gendarmes les poursuivirent et furent assez heureux pour les atteindre à l'entrée du bourg de Crèvecoeur, et, après avoir soutenu une lutte assez vive, les conduisirent au poste de sûreté, où ils attendirent leur transfèrement à la maison d'arrêt de Lisieux. Pour ces faits, Athanase Gervais, 33 ans, cultivateur à Notre-Dame-d'Estrées, a été condamné à 132 fr. d'amende et à 4 mois de prison, et Léonor Vaulier, 59 ans, journalier à Méry-Corbon, à 5 mois de prison et 16 fr. d'amende.

 

Décembre 1875   -  Scandale.  -  Roussel, 47 ans, né à Saint-Clair-de-Hallouze, faisait du bruit, dimanche, dans l'église de Crèvecœur, le sieur Samson, sacristain, voulut le faire sortir, mais Roussel le frappa, le garde champêtre Corset intervint, mais il fut insulté par cet individu qui était en état d'ivresse manifeste, et qui lui opposa la résistance la plus vive. Cet homme, qui est un repris de justice, a été condamné à 8 mois de prison, 16 f. d'amende et aux dépens.  

 

Janvier 1879  -  Appropriations et réparations en 1878.  -  85 locaux, appartenant à 73 communes, ont été appropriés ou réparés dans le Calvados  -  Arrondissement de Lisieux : Marolles, école de garçons ; Lisieux, école de garçons ; Mesnil-Eudes, école mixte ; Saint-Pierre-des-Ifs, école mixte ; Le Pré-d'Auge, école de filles ; Prêtreville, les deux écoles ; Livarot, école de filles ; Fervaques, école de garçons et une école de filles ; Sainte-Foy-de-Montgommery, école mixte ; Mesnil-Duraud, école de filles ; Ouville, école de filles, Saint-Michel-de-Livet, école mixte ; Tortisambert, école mixte ; Mézidon, les deux écoles ; Crèvecoeur, école de filles ; Croissanville, école de garçons ; Saint-Julien-le-Faucon, école de garçons. etc.....

 

Mai 1879   -  Chute mortelle.  -  Vendredi, vers 4 heures du soir, sur la route nationale n° 13, territoire de la commune de Crèvecœur, le nommé Arnaud Corset, âgé de 42 ans, garde champêtre, est tombé de la voiture qu'il conduisait. Il a reçu, dans sa chute, une blessure à la tète tellement grave, qu'il est mort peu d'instants après son arrivée à son domicile.

 

Mai 1879   -  Télégraphe.  -  Le bureau télégraphique de Crèvecœur (arrondissement de Lisieux) est ouvert depuis quelques jours.  

 

Août 1879  -  La Poste.  -  Les bureaux de poste et les bureaux télégraphiques ont été fusionnés à Vire, Condé, Orbec, Dives, Livarot, Argences, Dozulé et Évrecy. La fusion sera bientôt à Honfleur un fait accompli.

Deux bureaux télégraphiques ont été ouverts à Ryes et à Crèvecœur. Un bureau permanent a été substitué au bureau temporaire de Cabourg. Le bureau de Deauville va être incessamment réouvert et transféré au bureau de poste.

Enfin, des études se poursuivent pour doter d'un bureau télégraphique les communes de Saint-Aubin, Morteaux-Coulibœuf, Clécy, Bonnebosq, Lison et Bonneville-la-Louvet.

 

Octobre 1883  -  Pauvres enfants.    Le bourg de Crèvecœur possède une magnifique école de garçons, il est vrai, mais il y manque bien des choses. C'est d'abord un préau sous lequel les enfants puissent se mettre à l'abri et un local où ils puissent déposer leurs manteaux. 

Tous ces jours qu'il à fait un temps épouvantable, l'instituteur les a mis à la porte à midi, en leur disant que l'école n'était pas faite pour y manger. Et les pauvres petits âgés de 6 ans (ainsi le veut la loi ), qui fréquentent l'école et qui habitent trop loin pour aller chez eux pendant la suspension des classes, sont restés à grelotter sous l'eau. Que fait la délégation cantonale ?

 

Novembre 1883  -  Correspondance.    M. Lefèvre, délégué cantonal à Crèvecœur nous écrit que  la délégation, cantonale a, dès le mois de juillet, réclamé la construction d'un préau, couvert à l'école de Crèvecœur, pour mettre les élèves à l'abri pendant les mauvais temps. Elle ne pouvait faire davantage. C'est a la municipalité de Crèvecœur de faire exécuter des  travaux que la délégation considère comme indispensables et de la plus grande urgence à l'entrée de l’hiver.

 

Janvier 1886  -  Outrages.  -  Alexandre Schmit, 53 ans, mécanicien, a été arrêté sous la prévention d'outrages à l'adjoint et au garde champêtre de Crèvecœur.  

 

Mars 1888  -  Condamnation à perpétuité.  -  Le nommé Nicolas, charron à Crèvecoeur, vient d'être condamné par la cour d'assises de la Manche aux travaux forcés à perpétuité. On se rappelle qu'au cours de l'année dernière, Nicolas avait voulu tuer sa femme et sa belle-mère, mais celles-ci avaient pu échapper à la fureur de ce mauvais sujet qui quitta le pays. Il y a quelque temps, on apprit que Nicolas, qui s'était retiré à Granville, venait d'assassiner un ouvrier, c'est pour ce fait qu'il vient d'être condamné,

 

Juin 1889.   -   Entre époux.   -   Des procès-verbaux ont été dressés contre le sieur Octave Lebonnois, de Crevecœur, pour avoir battu sa femme, et contre la dame Beaucerf, demeurant à Friardel, pour avoir rossé son mari. ( Bonhomme Normand)

 

Février 1891  -  Un gargantua.  -  Mercredi, à Crèvecœur, un propriétaire des environs a parié qu'il mangerait, avant déjeuner, douze œufs durs sans boire. Il tint parole et avala même le treizième par dessus le marché. ll a ensuite déjeuné copieusement.

 

Mai 1891   -   Destruction des chardons.   -   Le Préfet du Calvados vient de prendre l’arrêté suivant, approuvé par le ministre de l’agriculture.

Art. 1er .  -   Il est enjoint à tous les propriétaires, fermiers ou locataires de détruire les chardons excrus sur les terres qui leur appartiennent ou qu’ils exploitent.

 (Pour éviter la propagation de cette plante adventice, le mieux, si l’on ne peut l’arracher partout ou elle se trouve, est de la couper entre deux terres, ou de l’écimer à plusieurs reprises, de manière à empêcher la floraison et, par suite, la dissémination des graines.)

L’État, les communes et les établissements publics et privés sont astreints aux mêmes obligations sur les propriétés leur appartenant.

Art. 2.  -  Tout chardon en fleurs constituera une contravention à la charge du propriétaire, fermier ou locataire exploitant.  

 

Mars 1892  -  Trop de zèle.  -  Les gendarmes de Mézidon sont en ce moment remplis de zèle et les procès-verbaux pleuvent comme neige sur le canton. A la dernière audience de la justice de paix, il y avait quarante affaires au rôle.

Du côté de Crèvecoeur, deux de ces messieurs se présentent chez un maire, l'air souriant : « C'est à vous, demandent les gendarmes, le verger en face ? » 

Sur la réponse affirmative du maire, ils lui déclarèrent un procès pour n’avoir pas coupé le gui, conformément à l'arrêté préfectoral. S'il n'y avait qu'aux maires qu'ils dressent  des procès pour cette cause, il n'y aurait que demi-mal, car eux, au moins, connaissent les arrêtés, puisqu'ils les reçoivent. Mais, pendant qu'ils étaient en train, messieurs les gendarmes en font à tous les propriétaires, dont la plupart ignorent l'arrêté et se demandent ce que cela veut dire. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1896  -  Propriétaires de chiens, lisez.  -   Un sieur Huet, habitant Crèvecœur, a un chien méchant qu'il laissait vagabonder. Ayant rencontré ce bon monsieur Tirard, dont le pif ne lui plaisait pas, le cabot sauta aux mollets du susdit Tirard et lui enleva, avec le drap de sa culotte, un morceau de peau large comme la main. Tirard se plaignit à Huet qui l'envoya promener. 

Mais, au lieu d'y aller, Tirard se rendit immédiatement à la gendarmerie et porta plainte. Résultat pour le citoyen Huet : quinze jours de prison et 60 fr. d'amende. 

Propriétaires de chiens, allez vous y faire mordre, maintenant. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  Nouvelles locales.   -   Augustin Faguet s'est permis, la semaine dernière, d'essayer ses biceps sur un journalier de la commune, du nom de Victor Agnès. Celui-ci n'étant guère satisfait de l'expérience, a porté plainte. (Source :  Le Journal de Honfleur)

 

Novembre 1896  -  Jument volée.   -   Une jument de 700 fr. a été volée au sieur Victor Vallette, propriétaire à Crèvecœur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Vol d’un cheval.  -  Les gendarmes d'Ouilly-le-Basset ont arrêté, près de Mesnil-Vin, le nommé Alphonse Lequier, 27 ans, né à Ouilly-le-Basset, et sa femme née Frumence Adam, de Falaise. En passant à Crèveœur, les époux Lequier avaient volé, dans un herbage, une jument de 700 fr. appartenant au sieur Victor Valette, propriétaire à Crèvecœur. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Le Patois normand.  -  M. Guerlin de Guer fils vient de réunir en brochure, sous le titre « Introduction à l'étude des parlers de Normandie », un travail des plus intéressants. M. Guerlin de Guer termine sa courte préface en déclarant que son « plus vif désir est de travailler en Normandie pour la Normandie et pour les Normands » Cette idée est trop belle pour ne pas être encouragée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1897  -  Morts de froid.  -   On a trouvé, mort de froid, dans la neige, à Crèvecœur, un mendiant nommé Dubosq, né à Méry-Corbon. 

— Le sieur Jean Vallée, 75 ans, domicilié à Meslay, a été trouve également, presque nu, dans un chemin. Il est mort sans avoir repris connaissance. 

— Une femme âgée, Julie Gervais , demeurant à Mesnil-Villement et travaillant à Saint-Christophe, a été trouvée sur la route de Pont-d'Ouilly à St-Christophe. Elle a expiré comme on la relevait. Le décès est attribué à une congestion occasionnée par le froid. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1898  -  Ne plaisantez pas avec l’uniforme.   -  Jules Bouley, journalier à Notre-Dame-d'Estrées, avait revêtu l'uniforme d'artillerie de marine de son ami Rocher,  et celui-ci avait pris la tunique de caporal d'infanterie appartenant à son patron. Ainsi vêtus, tous les deux se rendirent à la fête de Crévecœur. Malheureusement, une querelle s'éleva, les gendarmes intervinrent et dressèrent procès-verbal à nos deux lurons pour port illégal d'uniforme. Tous les deux furent condamnés par défaut à un mois de prison. 

Bouley. ayant fait opposition, a vu sa peine réduite à quinze jours avec la loi Bèrenger. Rocher fera un mois. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1900   -   Nouvelle locution injurieuse.  -   Joseph Courmacel, 31 ans, est poissonnier, c'est dire qu'il a la langue prête d'aller. A la suite d'observations, à lui faites par Zéphirin Nicolas, garde champêtre à Crèvecœur, le poissonnier traita le brave homme de « vieux Maboul ».

Cette épithète fut pour le brave garde de Crèvecœur un crève-cœur qu'il ne digéra qu'en l'assaisonnant d'un procès-verbal : Joseph Courmacel a donc comparu, devant le tribunal correctionnel où son avocat a eu la bonne idée de soutenir que son client avait voulu faire un compliment au garde, car « Maboul », au dire de tous les dictionnaires, était un grand prédicateur de l'antiquité. C'est, sans doute cet argument qui a déterminé le tribunal à ne condamner le poissonnier qu'à 16 fr. d'amende mitigée par l'application de la loi Bèrenger. (Source  : Le Bonhomme Normand)

1901 c'est ici

CRÈVECOEUR-en-AUGE (Calvados) -  Le Carrefour

CRÈVECŒUR-EN-AUGE (Calvados)   -   Grande-Rue

CRÈVECŒUR-en-AUGE (Calvados).   -   Ferme Normande

CRÈVECOEUR-en-AUGE  (Calvados)  -  École des Garçons

CRÈVECOEUR-en-AUGE (Calvados) -  Grand'Rue

CRÈVECOEUR-en-AUGE (Calvados)  -  Le Monument aux morts et la Grand'Rue

 Maison Normande à Crévecœur -en-Auge

CRÈVECOEUR-en-AUGE  -  Rue Principale

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