UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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CRICQUEVILLE - en - AUGE

Canton de Dozulé

Les habitants de la commune sont des Criquevillois, Criquevilloises

Mai 1853   -  Le temps qu’il fait.   -   Une température plus douce a succédé au froid. Malgré le vent un peu âpre que nous venons de subir, l'aspect de nos campagnes se ressent déjà de cette printanière influence. Partout la végétation se développe rapidement. Les blés et les colzas présentent la plus belle apparence, et, s'il ne survient pas d'orages trop violents, toutes les récoltes réaliseront les plus belles espérances. (Source : L’Indicateur de Bayeux)

 

Juillet 1855   -   Les adjudications.  -   Il sera procédé, lundi prochain 10 juillet, en l'hôtel de la Sous-Préfecture, à l'adjudication des travaux à exécuter et des fournitures à faire pour entretien et réparation des chemins vicinaux dans les communes ci-après désignées :

Quetteville. 7 650 fr. —  Bénerville (chemin dit du Cid), 1 767 fr. 41 c.   Saint-Julien-sur-Calonne, 1 541 fr. 50 c.   Cricqueville, (le droit a été augmenté de 10 %, suivant autorisation de M. le Préfet), 1 100 fr. Cresseveulles, (même augmentation), 742 fr. 50 c.   Putot, (id.) 532 fr. 8 c.   Goustranville. 953 fr. 56 c.  — Danestal. 618 fr. 20 c.   Sureville. 442 fr. 40 c. (Source : Le journal de Honfleur)

Février 1867   -   Un fait remarquable.   -   Un fait remarquable vient d'arriver à Cricqueville. Deux marchands de bestiaux, les frères David, l'un âgé de 73 ans et l'autre de 66, ont vécu ensemble célibataires et associés, jusqu'à il y a environ deux ans, époque à laquelle l'un d'eux s'est marié.

Ces deux hommes, dont la santé s'est altérée vers la même époque, sont morts à la même heure mercredi dernier.  

 

Août 1867   -   Une querelle.   -    Il n'est guère de fête de village ou ne survienne quelques rixes causées par de mauvaises têtes. Très souvent ces querelles et ces rixes ont lieu pour le plus léger motif.

La commune de Cricqueville, près de Dozulé, vient d'en donner un nouvel exemple.

Dimanche dernier, cette commune célébrait sa fête patronale. Tout le monde paraissait assez calme, assez joyeux, quand une querelle s'éleva entre plusieurs habitants. L'un des acteurs de cette scène malencontreuse, le sieur X......., qui paraissait le plus acharné des antagonistes, étant venu des injures aux voies de fait, il fut terrassé, battu et eut ses vêtements déchirés. Comme il était ivre, il s'en alla cuver son vin dans un herbage où se trouvaient plusieurs bœufs au pâturage.

À son réveil, notre ivrogne, ne s'apercevant de rien, rentra dans le bourg de Dozulé, couvert de reliques d'un nouveau genre et servant de but aux quolibets de ses voisins.  

 

Février 1870   -   Fait divers.   -   Lundi, vers midi, le nommé Pierre-Désiré-Céléstin Vauquelin, âgé de 35 ans, gardien d'herbages, demeurant en la commune de Cricqueville, était assis près du feu pour y prendre son repas lorsque sa petite fille, âgée de 5 ans, jouant avec son chat, fit tomber un fusil qui était debout près de la cheminée. Cette arme était chargée et  probablement mal désarmée, car en  tombant le coup partit et vint atteindre le malheureux père au bas de la jambe droite, qui fut déchirée et presque broyée. Il a été transporté à l'Hôtel-Dieu, où l'amputation a été jugée nécessaire.  

 

Septembre 1872   -  L’état civil.  -  Le ministre de l'intérieur vient d'adresser aux préfets une circulaire pour appeler leur attention sur le mauvais état, dans lequel se trouvent les actes de l'état civil dans la plupart des communes, et les inviter à veiller à ce que les municipalités prennent des mesures pour la conservation de ces importants documents, qui intéressent à un si grand degré la population tout entière.

 

Septembre 1872   -  Enquête.  -   Suivant arrêté de M. le Préfet du département du Calvados une enquête a lieu dans les communes de Hottot-en-Auge, Beuvron, Putot-en-Auge, Cricqueville, Brucourt, Périers-en-Auge et Dives sur le projet d'établissement de la voie du chemin de fer de Mézidon à Dives. Cette enquête sera close le 25 septembre.  

 

Mai 1876   -  Armée.  -  Le fusil Gras ou chassepot modifié vient d'être distribué à toutes les troupes du 3e corps. Contrairement à l'ancien fusil, celui-ci a le canon et les capucines bleu foncé. La batterie est en métal poli. Quant au fonctionnement, il est, à peu de chose près, le même que pour le chassepot, mais le fusil Gras est bien moins sujet à s'encrasser, et on sait que c'était là le défaut principal de l'arme dont se servaient depuis quelques années les troupes français.

 

Mai 1876   -  Nos récoltes.  -  La longue période de sécheresse que nous avons subie pendant près d'un mois avec grands vents d'amont continuels et très-froids, inspirait des craintes sérieuses à l'agriculture : plantes légumineuses et fourragères, prairies naturelles et artificielles, tout semblait dépérir sur pied faute d'humidité. Le temps vient heureusement de changer, il est à l'eau. Dans le Midi, il pleut beaucoup, les orages sont à redouter.

 

Juin 1876   -  Mort accidentelle.  -  Vendredi dernier, on a trouvé le cadavre du sieur Jules Paris, âgé de 43 ans, né à Saint-Pierre-du-Mont, journalier, domicilié à Cricqueville, au pied des falaises sur le territoire de ladite commune. Cette mort est purement accidentelle.  

 

Avril 1881  -  Oublis sur oublis.  -  Il y a quelque temps, le conseil de fabrique de l'église de Douville était dissous pour avoir oublié de présenter ses comptes. Aujourd'hui, c'est le tour de celui de l'église de Cricqueville. Il est dissous pour avoir oublié, depuis plus de six ans, que tous les trois ans une partie de ses membres doit sortir et qu'il faut les remplacer. Décidément, ces conseils auraient besoin d'étudier leurs attributions et leurs devoirs.

 

Septembre 1888  -  Enfant noyé.  -  La jeune Marie Auzouf, 20 mois, trompant la surveillance des personnes chargées de la garder, est tombée dans la rivière, à Cricqueville. Retirée presque aussitôt, la pauvre petite a expiré au bout de dix minutes.  

 

Décembre 1888  -  Révocation.  -  M. Chevallier, maire de Cricqueville-en-Auge, a été révoqué de ses fonctions pour avoir accompagné M. Pierre de Witt en Angleterre, afin de présenter au Comte de Paris ses fidèles de l'Auge.  

 

Février 1891  -  Danger des armes à feu.  -  L'autre dimanche, plusieurs personnes étaient réunies, à Cricqueville, chez M. Guérin, propriétaire, ancien maire de cette commune, pour une chasse au lapin. Le midi, en rentrant pour dîner, les chasseurs avaient déposé leurs fusils dans la cuisine. Le petit domestique de la maison, 17 ans, en prit un et, malgré les observations du grand valet, s'amusa à mettre en joue Marie Bachelet, servante de M. Guérin. Tout à coup, une terrible détonation retentit, et la pauvre fille, atteinte en pleine poitrine, tombait foudroyée. Avant de se mettre à table, les chasseurs avaient eu le soin de décharger leurs fusils, un seul avait omis cette sage précaution, et, par une fatalité inouïe, c'est cette arme qui s'était trouvée sous la main de l'imprudent valet. La pauvre servante n'avait que 27 ans. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1892  -  Morts accidentelles.  -  La semaine dernière, à Fontaine-Etoupefour, Émile Lecoq, 30 ans, conduisait un tombereau de fumier. Un des chevaux s'emporta et le renversa sous la roue gauche qui lui passa sur la poitrine. Le fils du sieur Auvray, propriétaire de l'attelage, courut chercher des secours. Lecoq est mort en arrivant à Baron où il demeure. Il laisse une femme et deux enfants. 

— Dans la nuit  de samedi à dimanche, le sieur Eugène Defresne, 46 ans, journalier et cafetier à Cricqueville-en-Auge, s'est noyé dans un fossé en regagnant son domicile. On suppose  qu'il aura glissé sur la planche qui traverse le fossé. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1892  -  La cocotte.  -   M. Fontaine, marchand de bestiaux à Cricqueville (Calvados), avait expédié à Paris une bande de bœufs. Un inspecteur de la Villette constata qu'un de ces bœufs était atteint de la fièvre aphteuse. Le sieur Fontaine a été poursuivi, mais il a été acquitté, ayant pu prouver qu'au départ cet animal était sain.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1893  - Incendie.  -  Un incendie a détruit un bâtiment à: usage d'écuries et environ 5 à 6 000 bottes de foin, appartenant au sieur Jean Chevallier, propriétaire et maire de Cricqueville-en-Auge, et du sieur Léonce Fontaine, herbager. Pertes, 5 000 fr. pour l'immeuble, assuré, et 4 700 fr. pour le foin, assuré pour 2 000 fr. seulement. 

— Dimanche, à Blainville, un incendie considérable s'est déclaré dans une ferme appartenant au sieur Hue, propriétaire à Caen, et a consumé divers corps de bâtiments. Perte 37 000 fr. Assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1893  -  Sécheresse.  -  M. Le Comte, conseiller général, vient d'avoir une excellente idée. Il a envoyé aux maires de l'arrondissement de Falaise le modèle d'une demande de dégrèvement de l'impôt foncier à adresser aux préfets par les cultivateurs ruinés par la sécheresse. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1893  -  Les fourrages.  -  Une circulaire ministérielle indique de ne pas acheter le foin à plus de 100 fr., les 1 000 kilos quand les grains, les tourteaux et autres résidus, tels que drèches, pulpes, etc…….., peuvent donner l’équivalent en nourriture à un prix moindre. 

— On peut donner les feuilles d'arbres aux bestiaux, elles ont la valeur de la luzerne. Ne pas donner de châtaigniers, pas, de feuilles de noyers, elles tarissent le lait. Ne pas donner de très jeunes feuilles, elles nuisent à l'arbre et donnent la maladie du bois aux animaux. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1893  -  A propos de cocotte.  -  Un brave cultivateur qui en a vu de grises, c'est le sieur Fontaine, demeurant à Criqueville-en-Auge. Le sieur Fontaine avait expédié à Paris une troupe de bœufs. Un inspecteur du marché de la Villette constata qu'un des animaux était atteint de la cocotte. 

Fontaine fut traduit devant la 11e chambre à Paris. Il déclara qu'au départ le bœuf était sain, et sa déclaration fut confirmée par l'inspecteur sanitaire du département du Calvados, M. Anne. Dans ces conditions, le tribunal estime que la maladie constatée à l'arrivée « avait pu se produire en cours de route », et, par un jugement en date du 1er  décembre 1892, renvoya le prévenu des fins de la plainte sans dépens, mais le procureur général interjeta appel. L'affaire est revenue ces jours-ci et l'acquittement de M. Fontaine a été maintenu. (Source : Le Bonhomme Normand)    

 

Juillet 1893  -  Une bande de voleurs.  -  Une bande de voleurs exploite, depuis quelque temps, les cantons de Dozulé et de Mézidon. À Heuland, à Bourgeauville, à Branville, c'est du cidre, ce sont des volailles qui disparaissent, A Cricqueville, les mêmes malfaiteurs, sans doute, en l'absence d'une dame Vimont, propriétaire, et de sa servante, sont entrés avec  effraction et sont partis en emportant cinq billets de 100 francs, deux montres en or, une chaîne et des bijoux, le tout évalué à 1 200 francs. 

A Cléville, des malfaiteurs se sont introduits dans la maison de M. Pigache, maire, et ont fouillé les appartements, pendant que les maîtres et les domestiques étaient à la messe. Ils n'ont trouvé que le porte-monnaie de Mme Pigache, contenant 80 fr., et ont emporté les chaussures du fils Pigache, également absent. 

Des malfaiteurs sont entrés dans la maison de M. Fontaine, demeurant à Beaufour, et ont volé un billet de banque de 100 francs et quelques bijoux d'une valeur d'environ 400 fr. Ils n'ont pu heureusement réussir à forcer la serrure du coffre-fort. (Source : Le Bonhomme Normand)    

 

Juin 1894  -  Les effets d’une lettre anonyme.   -  En décembre 1892, la banque Asseline, de Caen, recevait la lettre suivante : « Monsieur, j'ai l'honneur de vous prévenir en ami de vous méfier et de vous engager à ne pas donner de fonds à Léonce Fontaine, de Cricqueville, ou vous vous ferez pincer pour une grosse somme. Un ami ». 

M. Léonce Fontaine est un herbager bien connu dans les arrondissements de Caen, Bayeux, Pont-l'Evêque et Lisieux. Il n'a pas moins de 5 à 600 bœufs dans ses herbages. Il avait un fort découvert à la banque Asseline. On lui demanda de se mettre au pair dans le délai d'un mois. Il s'exécuta et réclama la lettre anonyme qui mettait son crédit en suspicion. Il crut qu'elle émanait de M. Leroy, commissionnaire en bestiaux et maire de Saint-Samson. Ils étaient ami, cependant. M. Fontaine a cité M. Leroy devant le tribunal civil de Pont-l’Evêque. Il demande 50 000 fr. de dommages-intérêts et la publicité. M. Leroy nie être l'auteur de la lettre, trois experts affirment qu'elle est de sa main. M. Leroy demande une nouvelle expertise. La décision du tribunal ne sera connue que dans quelques semaines. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1894  -  Appel des conscrits.   -  Le bruit s'accrédite de plus en plus que l'appel de la classe de 1893 aurait lieu, par anticipation du 12 au 15 novembre. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1894  -  Mort subite.   -  Un nommé Jean-Baptiste Rouyard, de Cricqueville-en-Auge, conduisait une jument, mercredi soir, lorsque, sur la route d'Argences à Vimont, il s'affaissa subitement. Il fut transporté à Argences, où il mourut. Sa mort est due à une paralysie du cerveau. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1895  -  Fin d’une vieille affaire.   -   On se rappelle que le sieur Fontaine, maire de Cricqueville, avait intenté un procès en 50 000 fr. de dommages-intérêts au sieur Leroy, maire de Saint-Samson, alléguant que ce dernier avait écrit, à la banque Asseline et Cie de Caen, le 6 mars 1891, une lettre anonyme qui lui avait fait supprimer son crédit par cette banque.  Des experts de Rouen et Pont-l'Evêque, nommés par le tribunal, déclaraient que la lettre était bien de M. Leroy. Mais, à la suite des débats, le tribunal embarrassé ordonna une nouvelle expertise et désigna trois experts de Paris. Le sieur Fontaine porta appel de cette décision, soutenant que les documents produits par lui étaient suffisants pour montrer qu'il n'était pas l'auteur de la lettre anonyme. La cour de Caen vient de statuer sur cette affaire. Elle a déclaré qu'il y a, au sujet de la culpabilité de Leroy, des doutes et des invraisemblances, et que la lettre anonyme n'a pas été la cause de la fermeture du crédit du sieur Fontaine, dont elle a rejeté la demande et qu'elle a condamné à tous les dépens. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1895  -  Coup de revolver.  -  Une querelle s'étant élevée chez le sieur Élie, débitant au Pont-Frémi, dépendant de Cricqueville-en-Auge, entre les nommés Thorel, marchand de poisson, et Clin, journalier, ils en vinrent aux mains. Thorel, étant le moins fort, sortit un revolver de sa poche et tira une balle sur Clin, qui n'a été que légèrement blessé. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1898  -  Enfant noyé.  -   Un enfant, René Plant, dont le père est maréchal à Dozulé, étant à Cricqueville, chez sa grand'mère, est tombé dans une mare et s'est noyé. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1900   -   Pauvre vieillard.  -  Le sieur François Pignet, 80 ans, demeurant à Cricqueville-en-Auge, près Dozulé, a été trouvé étendu par terre, sans connaissance, dans son domicile. Il avait un bras fracturé et sur tout le corps de nombreuses contusions. Son état est alarmant. Le malheureux a été conduit à l'hôtel-Dieu, à Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1900   -   Ignoble personnage.  -    Un attentat à la pudeur, sans violences, aurait été commis sur la jeune Marguerite Marie, six ans et demi, demeurant chez sa mère et son beau-père, les époux Gassion, journaliers à Cricqueville. L'auteur de cet attentat serait le nommé Albert Basnier, 34 ans, domestique chez le sieur Glinel, cultivateur. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1901   -   Amabilités administratives.  -  Le sieur Duval, maire de Putot-en-Auge, a flanqué au sieur Levannier, adjoint au maire de Cricqueville, près Dozulé, un coup de poing en pleine figure qui lui a fracturé le nez.

Le médecin est très inquiet et se demande si le blessé pourra jamais remettre le nez dans les affaires municipales. En attendant, le sieur Levannier a porté plainte à la gendarmerie. La politique est étrangère à cette affaire. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   Comme quoi il fait bon résister.  -   M. Fontaine, 59 ans, commerçant en bestiaux à Cricqueville, près Dozulé, avait acheté deux bœufs à M. Lepecq. Ces animaux avaient été joints à d'autres et expédiés à Paris. Sur le marché de la Villette, l'un des bœufs de M. Lepecq est saisi comme atteint de la fièvre aphteuse et on poursuit M. Fontaine. Mais il s'est rebiffé et a fait constater qu'à Dozulé les bœufs n'étaient pas malades et que les inspecteurs sanitaires de Paris les avaient laissé débarquer du train comme n'étant pas atteints d'un mal contagieux.

« J'ai acheté des bœufs sains, je les embarque et ne les revois pas jusqu'au moment où on me dit qu'ils sont malades. Puis-je être rendu responsable ? »

Après enquêtes sur enquêtes, le tribunal de Pont-l'Évêque a donné raison à M. Fontaine et l'a acquitté.

Un autre que M. Fontaine, n'ayant pas les moyens de résister, aurait été certainement condamné. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1901    -   Chevaux et voitures.  -  Avant Je 1er Janvier, devront être déclarés, dans les mairies, chevaux et ânes de n'importe quel âge et toutes les voitures, à l'exception de celles affectées au transport des personnes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1908  -  Noyé.   -   Le 22 juin, le corps du nommé Siquet, 64 ans, garde-champêtre en cette localité, a été retiré de la rivière Lencre. 

On suppose qu'étant ivre, ce qui lui arrivait assez fréquemment, il n'aura pu retrouver le pont et sera tombé dans l'eau. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1916  -  Mauvaise rencontre.   -   Route de Dives à l'intersection du chemin de Dozulé, M. Raoul Chapard, propriétaire à Cricqueville-en-Auge, qui était en automobile avec sa femme, a heurté une carriole non éclairée et tenant le milieu de la chaussée. Étant aussitôt descendu, M. Chapard trouva la voiture renversée et le cheval dételé, le conducteur, M.  Arsène Bonnement, propriétaire à Cricqueville,  était assis sur la talus, Il était blessé à la tête et se plaignait de douleurs dans les reins Il s'est reconnu responsable de l'accident.

 

Juin 1920   -   Une victime de la guerre.   -   A Cricqueville-en-Auge, près Dozulé, M. Turpin, 38 ans, s'est pendu. M. Turpin qui avait fait un long séjour dans les camps allemands, donnait depuis quelque temps des signes de dérangement cérébral. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1923  -  La foudre incendie une maison.  -  Au cours d'un orage, la foudre est tombée à Cricqueville, hameau du Royal-Pré, sur une maison d'habitation appartenant à M. Marcel Lecœur, maire de la commune, et occupée par des gardiens, les époux Godet. La maison fut violemment ébranlée et la mère de Mme Godet, Mme Vve Gaugain, fut renversée dans une pièce du rez-de-chaussée, mais elle n'avait heureusement aucun mal.

Au même instant le toit prenait feu et le grenier était déjà consumé, quand les pompiers de Dozulé arrivèrent. On a pu sauver un peu de mobilier, mais 1.400 bottes de foin ont été la proie des flammes.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1923  -  La foudre incendie une maison.  -  Au cours d'un orage, la foudre est tombée à Cricqueville, hameau du Royal-Pré, sur une maison d'habitation appartenant à M. Marcel Lecœur, maire de la commune, et occupée par des gardiens, les époux Godet. La maison fut violemment ébranlée et la mère de Mme Godet, Mme Vve Gaugain, fut renversée dans une pièce du rez-de-chaussée, mais elle n'avait heureusement aucun mal.

Au même instant le toit prenait feu et le grenier était déjà consumé, quand les pompiers de Dozulé arrivèrent. On a pu sauver un peu de mobilier, mais 1.400 bottes de foin ont été la proie des flammes.

 

Novembre 1926  -  Médaille militaire.  -  La daille militaire a été décernée à M. Eugène Heudier du 404e  R. I., propriétaire à Cricquebœuf, avec la situation suivante :

Modèle de bravoure. A toujours donné l'exemple à ses camarades, particulièrement au cours des attaques du 13 août 1918. Très grièvement blessé, n'a quitté son poste que lorsque l'un de ses camarades eut pris sa place. A déjà reçu la croix de guerre. 

 

Janvier 1927  -  La vengeance de l'arbre.  -  Dans les marais de Cricqueville-en-Auge, trois bûcherons, Désiré et Roger Chouquet, 22 et 17 ans, de Saint-Pierre-Azif, canton de Dozulé, et Robert Tolmais, 22 ans, abattaient des arbres lorsque l'un d'eux, au pied duquel M. Désiré Chouquet posait des coins, s'est brusquement abattu sur le malheureux, le tuant sur le coup. Ce n'est qu'après plusieurs heures de travail qu'on a pu dégager le cadavre.

 

Avril 1938   -   Un chauffard cause un accident et prend la fuite.  -    M. Levesen Etienne, 38 ans, vendeur de coquillages à Dives, regagnait son domicile à bicyclette après avoir effectué une tournée en campagne, quand il fut accroché par une auto venant en sens inverse et renversé sur la chaussée. 

Grièvement blessé, le cycliste se releva pour tenter d'arrêter l'automobiliste, mais ce dernier prit la fuite sans se soucier des conséquences de cet accident. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Après quatre ans et demi, un détenu avoue un cambriolage.   -    Le 22 août 1934, un cambriolage était commis dans la maison de Mme Duval, morte quelques jours auparavant, et sur laquelle les scellés avaient été posés. Le malfaiteur, qui avait fracturé les tiroirs avec une serpe, ne put être retrouvé.

Tout récemment, un détenu de la maison centrale de Rouen, qui purgeait une peine en attendant la relégation, faisait parvenir, sur le conseil de son avocat, Me  Meyer, au Parquet général de Caen, une lettre dans laquelle il passait des aveux complets sur le cambriolage de Cricqueville-en-Auge.

Immédiatement, des renseignements plus précis étaient demandés à la police mobile de Rouen et le détenu Magniac était transféré à la maison d'arrêt de Pont-l’Évêque en attendant une reconstitution sur les lieux qui s'imposait pour vérifier ses dires, car il apparaît, en effet, que Magniac a avoué ce cambriolage pour éviter ou tout au moins retarder la peine de la relégation qu’il encourt pour d’autres délits.

Magniac a un certain nombre de cambriolages à son actif, notamment à Rouen. Jumièges, Friardel, Bernay, Cricqueville-en-Auge. Pour ce dernier cambriolage, il aurait eu un complice, d'ailleurs arrêté.

Le montant du vol de Cricqueville doit s'élever à environ 40 mille francs, d'après les déclarations du malfaiteur, se composant de 6 000 francs en billets de banque et 30 000 francs de bijoux, revendus pour 14 000 fr.

Une reconstitution a eu lieu le 25 janvier, au cours de laquelle Magniac a renouvelé ses aveux.

Il était employé comme ouvrier agricole chez M. Jonkeau, cultivateur, à Goustranville, au moment du cambriolage.

Le dossier de cette affaire est actuellement à l'instruction. Le cambrioleur comparaîtra aux Assises d'avril prochain. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  On arrête un jeune cambrioleur.     A la suite de nombreuses plaintes des habitants des communes de Angerville, Cricqueville, Putôt et Goustranville pour vols, cambriolages la nuit et avec effraction, le chef Courty et le gendarme Rihouey, de la brigade de Dozulé, ont été amenés à interroger un jeune domestique de ferme, à Cricqueville-en-Auge.

Pressé de questions, celui-ci a reconnu 4 vols et 4 cambriolages. Ce jeune vaurien, qui tenait sur un registre une sorte de comptabilité de ses méfaits, a été arrêté et déféré au Parquet de Pont-l'Évêque. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1940  -  Les gardiens avaient dévalisé le château.  -  Ayant quitté le château de M. Rosenfeld, situé sur le territoire de la commune de Criqueville, M. Victor Betton, qui en était le régisseur, en avait confié la garde aux époux Godet, habitant la commune.
Lors du retour de M. Betton. il trouva la propriété dans un singulier état. Tout le cheptel avait disparu au château, de nombreuses pièces d'argenterie, du linge, des conserves, des meubles manquaient. Le caveau, dont la porte avait été fracturée était vide de tout son contenu.
L'enquête ouverte par la gendarmerie a permis de constater que les époux Godet sont en grande partie responsables du pillage, y ayant participé eux-mêmes dans une très large mesure.

Environs de Dozulé  -  CRICQUEVILLE-EN-AUGE   -  Ancienne Abbaye de Royal-Pré
Environs de Dozulé  -  CRICQUEVILLE-EN-AUGE   -  L'Église

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