Février
1863 -
De nouveaux chantiers.
- De
nouveaux chantiers viennent d'être ouverts sur la ligne de Caen à
Flers, en conformité des instructions de S. Exc. M. le ministre des
travaux publics.
Bien
qu'établis en régie, ces chantiers n'en sont pas moins dirigés et
conduits par de véritables entrepreneurs, sous la surveillance des
agents de l'administration, cette disposition a paru nécessaire pour la
prompt et régulière organisation des travaux.
A
effet d'assurer une exécution convenable de ces travaux, chaque
entrepreneur est autorisé à choisir, comme il l'entendra, parmi les
ouvriers habitués au maniement des outils et aux allures des chantiers,
un premier cadre qui ne pourra excéder le 1/5e de l'effectif
total de ses ateliers. Mais le restant, soit les 4/5e de cet
l’effectif, sera exclusivement dévolu aux ouvriers du pays sans
travail.
Ne
seront considérés comme ouvriers du pays sans travail que ceux qui
seront porteurs d'un certificat délivré par l'un de MM. les maires de
l'Orne ou du Calvados.
Les
chantiers sont ouverts:
1°
De Bully à Croisille (Calvados), sur une longueur de 11
kilomètres.
Sur
cette longueur, l'entreprise est donnée à MM. Nouteau et Divert, à
Clinchamps.
Le
conducteur des travaux est M. le chef de section Bochet, qui résidera
sur les lieux, mais dont la résidence n'est pas encore définitivement
fixée.
2°
De Saint-Rémy à Cantepie (Calvados), sur environ. 3
kilomètres.
L'entreprise
est donnée à M. X.
Le
conducteur des travaux est M. le chef de section Chartrain, résidant à
Clécy.
3°
Du Noireau prés la Rivière jusqu'à Condé-sur-Noireau, sur une
longueur de 8 278 mètres.
L'entreprise
est donnée à MM. Dawant et Amiot, en résidence à Condé,
Le
conducteur des travaux est M. le chef de section Foubert, résidant à
Condé.
Les
ouvriers auxquels seront délivrés des certificats devront se
présenter d'abord au bureau du chef de section, pour y faire viser leur
certificat et connaître en même temps le point de la section où ils
pourront être occupés. (l’Ordre et la Liberté)
Avril
1864 -
Par arrêté du 13 avril.
-
M. le préfet du Calvados
a nommé :
-
Maire de la commune de Croisilles, M. Ménard (Pierre-Julien),
adjoint, conseiller municipal, en remplacement de M. Capitrel,
démissionnaire.
-
Adjoint de la même commune, M. Cuiret (Pierre-Émile), conseiller
municipal, en remplacement de M. Ménard. (l’Ordre et la Liberté)
Novembre
1866 -
La migration.
- On ne se
rappelle pas avoir vu
passer dans notre pays, comme depuis ces jours derniers, autant
d'oiseaux venant des contrées septentrionales,
surtout des cigognes, des grues et des hérons. On doit voir là
l'indice précurseur d'un hiver précoce et rigoureux.
Novembre
1866 -
Les étoiles filantes.
- Les
astronomes comptent sur de magnifiques pluies d'étoiles dans les nuits
des 12 et 13 de ce mois.
A
cette époque de l'année, on voit généralement un grand nombre
d'étoiles filantes. Mais on ne verra pas, dit-on, avant la fin du
siècle, un spectacle céleste aussi brillant que celui de cette année.
Décembre
1866 -
Un abandon. -
Le 5 de ce mois, vers sept heures du soir, à Croisilles, canton
d'Harcourt, le sieur Louis Capitrel, cordonnier, a trouvé près de son
domicile un enfant nouveau-né, plein de vie, du sexe masculin. Prévenu
par le sieur Capitrel, M. le maire de cette commune s'est empressé
d'assurer les secours que réclamait la position de ce pauvre petit
être, si inhumainement abandonné.
L'auteur
de cet acte coupable est jusqu'ici resté inconnu.
Décembre
1867 -
Une histoire de revenants. - Voici
une nouvelle histoire de revenants, dont la commune de Croisilles cette
fois, vient d'être le théâtre.
Un
brave cultivateur du pays, (je dis brave, c'est modestement honnête que
je devrais écrire) vulgairement connu sous le nom de père
« Pioupiou », se rendait vers une heure assez avancée de la
soirée dans un petit champ qu'il cultive, il allait y chercher avec son
cheval et sa voiture, la provision quotidienne de vert pour la nuit de
ses bestiaux.
Il
touchait déjà au but de son voyage, lorsque soudain à travers les
premières ombres de la nuit, il aperçoit couchée en travers du
sentier une masse informe,qu'à ses sourds grognements il prend pour un
ours.
Saisi
d'une panique indicible, notre courageux campagnard n'hésite pas un
instant, il abandonne le cheval et la voiture, et gagne de toute la
vitesse de ses jambes la ferme la plus rapprochée, où il arrive
haletant et couvert d'une sueur froide.
Au
récit extravagant de la bizarre apparition, tous les gens de la ferme
sont bientôt sur pied, ils s'arment à la hâte, et se dirigent en
nombre, mais avec une louable prudence, vers le champ du père
« Pioupiou ».
L'affreuse
bête était toujours là, mais calme et immobile, nos courageux
champions la supposant endormie, s'avancent vers elle a petits pas, et
à un signal donné fondent tous comme un seul homme sur l'hôte
fantastique du sentier.
L'attaque
a été si bien combinée, les fourches, les bâtons et les pioches ont
si bien accompli en un clin d'oeil leur oeuvre de destruction, qu'en
moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, l'ours du père
« Pioupiou » est mis en mille pièces.
Une
fois le danger conjuré de la sorte, on entoure avec plus de calme les
débris de la victime pour reconnaître son âge, son sexe et les
proportions probables qu'elle devait avoir. Que trouve-t-on alors ?
Les
vestiges à peine reconnaissables de vert, que la femme du père
« Pioupiou », avait coupé le matin et déposé là, pour
que son homme le prit le soir.
Voilà
un coup, dont le prestige de messieurs les revenants ne se relèvera
jamais, je l'espère, en la commune de Croisilles.
Avril
1868
-
Un accident.
- Le 7 de
ce mois, à six heures du soir, le jeune Marie Prosper, âgé de 12 ans,
demeurant chez ses parents, à Croisilles, a été trouvé pendu à la
barrière du jardin de l'école de la commune, il avait le cou pris
entre deux montants.
La
levée et la constatation du cadavre ont fait reconnaître que la mort
était le résultat d'un accident, attendu que cet enfant, en voulant
regarder les passants par dessus la barrière,
avait monté sur la traverse du bas, ses pieds ayant glissé, il est
resté suspendu par le cou sans pouvoir se débarrasser de cette
malheureuse position.
Février
1869 -
Un accident. - Le
jeudi 25 février, vers huit heures du matin, le sieur Jean Lebaron,
âgé de 28 ans, propriétaire à Croisilles, a été écrasé par un
arbre qu'il essayait de charger sur sa voiture. La mort a été presque
instantanée.
Juillet
1871 -
Fait divers.
- Un
commencement d'incendie, attribué à la malveillance d'un enfant de 12
ans, a éclaté le 5 de ce mois, à Croisilles, vers deux heures du
soir, et a consumé 3 douzaines de cercles, 50 bottes de paille, 7
chevrons et 8 soliveaux, appartenant au sieur François Piédoue,
cultivateur. La perte approximative est évaluée à 72 fr.
Août
1878
-
Tentative de meurtre.
- Une
tentative de meurtre a été commise dans la nuit de dimanche à lundi,
sur la route nationale n° 162, territoire de la commune de Croisilles,
sur la personne du nommé Albert Guillemette, âgé de 17 ans,
domestique audit lieu, à la suite d'une querelle, par le
nommé
Louis Jullienne, âgé de 21 ans, domestique à Cintheaux,
arrondissement de Falaise. Le malheureux Guillemette a reçu quatre
coups de couteau, dont trois à la cuisse droite et un autre près du cœur.
Cette dernière blessure est très
grave.
Octobre
1880
- Un abus.
- « Écoutez,
mam'zelle, j’sieux pas r’gardant por vo faire plaisi... achetez donc
tout ce qui vo plaira ».
Ainsi
encouragée par Grosgrain, son futur, demoiselle Lalie, des environs de
Croisilles, se mit à dépouiller les magasins de Caen.
Grosgrain
paya tour à tour une robe de soie, un vêtement, deux châles, des
boucles d'oreilles, un bracelet, une montre en or, etc……
Lalie
examinait des chaînes quand Grosgrain disparut tout à coup.
Elle
ne le retrouva qu'à l'auberge, où il était en train de faire atteler.
« Faut m'pardonner, dit-il, si je me suis écappé, mais su un
billet de mille francs, y ne m'restait pu que trois sous. Ça fait
l'argent d'une vaque, de deux cochons et de trois brebis que j'dépense
por vo ». Lalie n'était pas flattée.
Mais
comme elle ne pouvait renvoyer l'amoureux sans rendre les cadeaux, elle
a préféré garder le tout.
Février
1886
-
Une mauvaise farce.
-
Dernièrement,
pour faire une farce, Auguste Modeste, 19 ans, détachait les traits de
la voiture de M. Poret, adjoint au maire de Croisilles. I1 était nuit,
et celui-ci remonta dans sa voiture sans s'en apercevoir. Mais, au bout
de quelques mètres, le cheval s'étant mis à trotter, il quitta les
brancards et le sieur Poret fut violemment projeté à une certaine
distance. L'auteur de cette mauvaise farce a été condamné à 10 jours
de prison qui le corrigeront, espérons-le.
Juin
1889. -
Mort accidentelle. -
Vendredi
midi, à la gare de Croisilles, un conducteur de trains, nommé Auguste
Henri, 52 ans, en descendant de son marchepied, le train marchant
encore, est tombé entre le train et le quai.
Sa
jambe et sa cuisse droites ont été broyées. Il a été amené à l'Hôtel-Dieu
de Caen, où le docteur Delouay a dû procéder à l'amputation. Mais il
est mort des suites de l'opération. ( Bonhomme Normand)
Mai
1894 -
Victime du travail. -
Jeudi, à
Croisilles, le nommé André travaillait à extraire de la pierre à
chaux à l'aide d'une pince au bout de laquelle il avait fixé un grand
levier. Au moment où il appuyait de toutes ses forces, le lien qui
retenait le levier à la pince se brisa et André tomba d'une hauteur de
huit mètres. Lorsque les ouvriers accoururent
à son secours, il rendait le sang par la bouche, avait une cuisse
fracturée et une côte
brisée. Son état est grave.
André
est père de treize enfants, dont dix sont encore à la maison et sa
femme est infirme depuis longtemps.
(source, le Bonhomme
Normand)
Août
1895 - Infanticide.
- Eugénie
Lamarre, âgée de 26 ans, domestique à Croisilles, s'étant trouvée
enceinte avoua sa grossesse à sa maîtresse, Mme veuve Piédoue, mais
elle prétendit ne devoir accoucher que vers le mois de septembre
prochain. Satisfaite des services de sa servante, Mme Piédoue consentit
à la garder malgré sa faute et chercha même une nourrice pour
l'enfant, une de ses parentes promit le trousseau.
Le
3 mai, à dix heures du soir, la fille Lamarre accouchait sur le lit de
sa maîtresse. A ce moment, une vache mettait bas dans l'étable voisine
et l'on vint chercher la servante qui laissa son nouveau-né sur son lit
pour donner ses soins à l'animal. Peu de temps après, elle quitta
l'étable et, ayant emporté son enfant dans sa chambre, elle l’étouffa
en lui comprimant fortement sous sa main le nez et la bouche. Puis elle
cacha le petit cadavre sous un matelas et revint à la cuisine.
Une
fois remontée dans sa chambre, la fille Lamarre retira le cadavre du
lit où elle l'avait placé pour l'enfermer dans un coffre à litige. Il
y resta deux jours, puis elle le porta dans le bois de Beauvais et
l'enfouit sous des feuilles, ou il a été retrouvé. La fille Lamarre a
été aussi condamnée à 5 ans de travaux forcés, malgré les efforts
de Me Lecomte, avocat à Falaise. (source,
le Bonhomme Normand)
Janvier
1896 - Mérite
agricole. -
Ont été nommés
: MM. Pierre Binet,
ingénieur civil à Caen ; Henri Costard, fermier à,
St-Martin-de-la-Lieue ; Larue, maire de Fontenay-le-Pesnel ; Laverge,
cultivateur à St-Contest ; Ledoux, arboriculteur à Blangy-le-Château
; Ménard, maire de Croisilles ; Pilier, maire de Saint-Aubin-sur-Mer ;
Ruffier, cultivateur à Ammeville. (source,
le Bonhomme Normand)
Avril
1896 -
Incendies. -
Dimanche, à Saint-Pierre-sur-Dives, le feu a détruit
complètement des bâtiments dépendant de l'abbaye, appartenant à MM.
Violette, Jaillard et Levavasseur. On parle de 50 000 fr. de
pertes. Cause du sinistre inconnue.
—
Dimanche la nuit, près, la gare de Croisilles-Harcourt, le feu a
détruit un bâtiment appartenant aux sieurs Jaillard et H. Robine. (source,
le Bonhomme Normand)
Avril
1896 -
Conseil Général. -
Comme
il était facile de le
prévoir, l'impôt sur le revenu n'a pas été bien accueilli par la
presque totalité des conseils généraux. Celui du Calvados, à
l'unanimité moins deux abstentions, celles de MM. Knell et Bunel, a
émis le vœu que le projet du gouvernement soit repoussé. (source,
le Bonhomme Normand)
Octobre
1898 -
Incendies. -
Au
Plessis-Grimoult, de 7 hectares de bruyères à divers propriétaires.
Pertes, 100 fr.
—
A Beuzeval, chez le sieur Coutain, hôtelier. Pertes, 23 000 fr.
Assuré.
—
De 1 200 gerbes de blé au sieur Baunieux, à Croisilles.
—
De 3 meules de grains au sieur Delauuay, aux Moutiers-en-Cinglais.
—
De 11 meules de récoltes contiguës les unes aux autres, consistant en
blé, avoine, orge, sarrasin, foin et paille, au sieur Evremond Houel,
cultivateur à May-sur-Orne. Pertes, 19 000 francs. Assuré,
—
Chez la veuve Voisin, à Basseneville. Pertes, 1 300 fr. (source,
le Bonhomme
Normand)
Janvier
1899 -
La rage. - Un
chien reconnu enragé a mordu la jeune Dutheil, 15 ans, demeurant à
Croisilles, près Harcourt. Elle est partie à l'institut Pasteur. (source,
le Bonhomme Normand)
Août
1899 -
Incendies.
-
A Aunay, le feu a détruit l'habitation du sieur Marie,
épicier, et a gagné la maison voisine occupée par le sieur Lepley, et
la grange des sieurs Roulland et à d’Alembert. Pertes totales, 5 000
francs. En partie assuré.
—
De 3 hectares de bois, planté de sapins, à la marquise de Grouchy, à
Saint-Georges-d'Aunay.
—
D'un hectare de bois taillis au duc d'Harcourt à Croisilles. Pertes, 50
francs.
—
De 209 gerbes d'avoine estimées 160 fr., au
sieur Villedieu, à
Ellon. (source, le Bonhomme Normand)
Août
1899 -
Éclairage
des automobiles.
-
Un décret vient de réglementer l'éclairage des
automobiles. Elles devront porter un feu blanc à l'avant et un feu
rouge à l'arrière. (source, le Bonhomme Normand)
Novembre
1899 -
Triste accident à une noce.
-
Le sieur Louis Bidard, ancien sergent à la manutention
militaire, épousait, l'autre semaine, à Croisilles, près Harcourt, la
demoiselle Léonide Bunel.
Après
la cérémonie religieuse, toute la noce allait joyeusement faire une
promenade à Saint-Bénin, mais, au retour, un cousin de la jeune
mariée, en voulant monter dans une barque, tomba et se brisa une jambe.
(source, le Bonhomme Normand)
Mai
1900 - Incendies. - A Croisilles, de deux maisons appartenant aux
sieurs Lebailly, à Paris, et Guérin, à Courvaudon, et occupées par
le sieur Chauvel. Pertes pour les propriétaires, 1 200 fr. ; pour le
locataire, 150 fr. Assurés.
—
A Éterville, d'une cabane de berger à la dame Guillet, de Louvigny.
Pertes, 300 fr.
—D'une
meule de paille et d'avoine au sieur Delaunay, à Rocquancourt. Pertes,
600 fr. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1901 - Fait mystérieux.
- Le
jeune Jules Patard, 13 ans, dont les parents habitent Espins et qui
réside chez sa grand'mère, la veuve Levavasseur, au moulin de Croisilles,
près Harcourt, était occupé, l'après-midi, dans un herbage du
moulin, lorsqu'il fut abordé par deux inconnus qui le forcèrent à
marcher devant eux dans la direction de Placy.
En
chemin, ils lui dirent : « Si ta grand'mère te demande pourquoi
tu n'es pas rentré, tu diras que tu lui avais pris de l'argent et que
tu avais peur d'être battu ». Le pauvre enfant, après avoir
marché ainsi pendant une demi-heure, tomba suffoqué par l'émotion.
Le
lendemain, au petit jour, il s'éveillait dans un pré voisin de la gare
de Croisiiles. Sa grand' mère, ne le voyant pas rentrer, le crut tombé
dans une mare et des recherches avaient été faites.
Une
enquête est ouverte pour découvrir les deux individus dont le jeune
Patard a donné le signalement et qui seraient âgés de 40 ans environ.
On suppose que leur dessein était d'éloigner le gamin afin de
s'introduire dans le moulin, mais qu'ils ont été gênés par le
passage de plusieurs personnes. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1901 - Deux pieds coupés.
- La dame Lozet,
garde-barrière près la gare de Croisilles-Harcourt, a été surprise
par un train de marchandises et a eu les deux pieds coupés. On a
transporté la pauvre femme a l'hôtel-Dieu, à Caen, dans un état
très grave. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Singulière disparition.
-
La veuve Debons, fruitière à Croisilles, près Harcourt, avait
envoyé son domestique, Louis Maçon, mener un cheval à la foire d'Argences.
Il devait remettre l'animal à un cultivateur chargé de le vendre.
Maçon coucha le soir chez un parent de sa patronne, à Barbery.
Le
lendemain, à cinq heures, Maçon partait avec le cheval.
Depuis,
on n'a plus entendu parler ni de l'un ni de l'autre. La personne
chargée de vendre le cheval ne s'étant pas rendue à Argences On ne
sait si Maçon l’y a conduit. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Novembre
1901 - Voleur de
vaches condamné. - Pierre
Masson, 53 ans, domestique à Croisilles, près Harcourt, est un voleur
incorrigible. En 1878, Masson était condamné à six mois de prison
pour vol de deux pouliches, en 1888, il était condamné à quinze mois
de prison et 16 fr. d'amende pour vol d'une vache au sieur Rouillier,
propriétaire à Bavent. Enfin, aujourd’hui Masson comparait pour le
même fait devant le tribunal de Caen.
Masson
se trouvait sur le marché de Villers-Bocage avec une vache de 400 fr.
volée au sieur Lebouleur, 38 ans, cultivateur à Carcagny.
Malheureusement pour lui, Masson s'adressa au sieur Lebouleur lui-même,
venu au marché.
—
« Combien la vache ? » demanda le sieur Lebouleur.
—
« 230 fr. » répondit Masson.
Mais
le sieur Lebouleur, au lieu de donner l'argent, prévint les gendarmes
et Masson fut arrêté et a été condamné à deux ans de prison.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1917 -
Mort de Congestion.
- Embauché depuis
cinq mois comme berger chez Mme Veuve Brunet, à Croisilles, le nommé
Octave Jéhanne, âge de 72 ans, dont la femme habite à
Chicheboville. se sentit indisposé dans les premiers jours de février.
Il négligea de voir un médecin, mais son état ne s'améliorant pas,
il demanda à Mme Brunet de régler son compte afin d'aller se reposer
quelques jours chez lui. Il partit en effet le 4 février en chemin de
fer et revint le 7 à 17 h 56 par la gare de Croisilles-Harcourt, mais
ne rentra pas trouva le cadavre du vieillard étendu sur le bord
de la route nationale, au lieu dit " La Vallée ". M. le
Maire de Croisilles prévenu , fit mander le docteur
Barbier de Thury-Harcourt et la gendarmerie.
Le
Praticien ayant conclu à une congestion occasionnée par le
froid, le permis d'inhumer a été délivré.
Février
1917 -
Le temps qu’il fait. -
Ces jours derniers,
le froid a été un peu moins rude. Le thermomètre a remonté et le
baromètre a descendu. Puis ils sont repartis en sens inverse. C'est
tout de même le dégel, espérons-le. Mais un dégel sans pluie n'est
jamais bien sincère. Il est donc dit que les hivers de guerre sont
forcément des hivers froids. On n'a pas oublié celui si terrible de
1870 –71 ! L'hiver de 1917 aurait pu lui faire concurrence s'il
avait commencé quelques semaines plus tôt. A présent, nous marchons
vers le Printemps, les jours ont déjà rallongé pas mal et dans
l’après-midi le soleil commence à chauffer. Mais, c'est
égal, cette année le proverbe pourrait bien mentir qui assure que «
Jamais février n'a passé sans voir
groseillier feuillé ».
Mars
1919 - Église
cambriolée. - Le 20
mars au matin. Mme Patry, qui remplit les fonctions de sacristain à
Croisilles depuis la guerre, informa le maire de la commune que des
malfaiteurs s'étaient introduits la nuit précédente dans l'église,
en forçant la serrure de la porte du clocher. La porte de la sacristie
avait également été forcée mais n'avait pu être ouverte, ayant
été fermée à l'intérieur la veille au soir. Depuis
longtemps la paroisse n'a pas de desservant. Jusqu'à présent, aucun
vol ne semble avoir été commis, mais l'enquête de
la gendarmerie continue pour essayer de découvrir les audacieux
cambrioleurs.
Septembre
1921 -
Triste découverte.
-
M. Leteinturier, débitant à Croisilles, canton de
Thury-Harcourt, trouva dans son écurie, où il avait pris l'habitude de
venir coucher, le cadavre d'un aveugle Alfred Hue, 18 ans, sans domicile
fixe. L’examen médical a démontré que le malheureux avait succombé
à une mort naturelle. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1922 -
Mortelle accident de bicyclette.
- Mme
veuve Beaumois, 52 ans, institutrice à Espins, canton de
Thury-Harcourt, étant à bicyclette, descendait à toute allure la
côte de Croisilles. Au tournant de la route d'Harcourt, n'étant plus
maîtresse de sa direction, la pauvre femme s'est abattue sur M.
Feuillet, industriel à Croisilles qui se rendait à la gare avec sa sœur.
Relevée
la tête ensanglantée, la cycliste a été transportée à l'Hôtel de
la Poste où elle est morte des suites de ses blessures. M. Feuillet a
été blessé à la main et à la jambe. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1922 -
Noyade accidentelle -
Dans le
ruisseau des prés Charlot, à Croisilles, canton de Thury-Harcourt, on
a découvert le cadavre de Mme Denise Lemarchand, d'Espins. On suppose
que la malheureuse y est tombée, trompée par l'obscurité. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Juin
1924 -
Coups réciproques.
- Trois
jeunes gens revenaient à bicyclette d'un pèlerinage à
Saint-Martin-de-Sallen, les frères Renault et Marcel Lecerf, 23 ans,
domestique à Saint-Manvieu. Trois piétons encombrant la route en face
la grille du château du Ham, Marcel Lecerf leur cria de se
déranger, l'un d'eux répondit par des insultes, Lecerf descendit
de machine et des coups de poing furent échangés. Le cycliste se
voyant le plus faible s'enfuit, abandonnant sa bicyclette Alexandre
Bertin, 22 ans, domestique, la figure
tuméfiée, alla la porter à la gendarmerie et porta plainte pour coups
contre Lecerf, mais celui-ci deux après, la figure tuméfiée, vint
réclamer sa machine et porta plainte pour coups contre Bertin qui
aurait commencé à frapper.
Août
1924
- Pêche avec engins prohibés.
- Mmes
Victor,
née
Marie-Léonie
et Lutallec
Louise,
demeurant
à Ouffières,
étaient
en
barque
sur
l'Orne
et
relevaient
une
ligne
de
fond
garnie
d'une
dizaine
de
bouts
de
ficelle
et
d'hameçons.
La
ligne
fixée
à chaque
roue,
par
une
pierre,
barrait
complètement
toute
la partie
inondée
du
lit
de
la
rivière.
La gendarmerie
survint et
dressa procès-verbal
contre les
délinquants qui,
pour leur
défense, ont
déclaré ignorer
être en
défaut.
Mars
1926 -
Coups et blessures.
- Les
gendarmes
d'Harcourt,
informés
que le
nommé
Lefèvre,
marchand
de balais,
avait
à moitié
assommé
son amie,
la femme
Aunneau
Pierrine-Françoise,
59 ans,
journalière,
se rendirent
à Croisilles,
ils constatèrent
que la
pauvre
femme,
qui est
borgne,
portait
à la
tête
de profondes
blessures
ayant
nécessité
l'intervention
du docteur
Prentout.
Interrogée,
elle
déclara
s'être
blessée
elle-même
en
tombant.
Lefèvre
a
disparu
du
pays
et
a
dû
se
réfugier
dans
les
bois.
On
le
recherche.
Août
1926 - Un
jeune incendiaire.
- M.
Léopold Ménard,
cultivateur au
hameau
de Tiémesnil
avait emmené
tous ses
ouvriers dans
les champs
pour la
récolte, parmi
les domestiques
se trouvait
L… 46 ans,
journalier,
resté veuf
lequel avait
emmené avec
lui son
jeune fils
âge de
7 ans.
Vers
17
heures, l'enfant
vint à la
ferme et
demanda à
Mme Ménard qui
y était
restée de
lui donner
une tartine
de beurre,
Mme Ménard
lui fit remarquer
que les
ouvriers allaient
rentrer et
qu'il mangerait
en même
temps qu'eux.
Puis elle
ne fit
plus attention
à l'enfant
qui sortit
et quelques
minutes après
retourna trouver
son père
qui revenait
à ce
moment avec
les autres
travailleurs pour
faire
la collation
en entrant
à la ferme
L… père
s'aperçut que
des flammes
sortaient de
la toiture
d'une grange,
longue de
9 mètres,
large de
6, remplie
de fourrages
au premier
et servant
de laiterie.
On alla
chercher du
secours et
on parvint
à sauver
les objets
se trouvant
au rez-de-chaussée
et l'on
réussit à
préserver les
autres bâtiments
de la
grange.
7.200 kg
de foin
brûlèrent et
les dégâts
s'élèveraient à
une dizaine
de mille
francs. M.
Ménard porta
plainte
et une
enquête fut
ouverte par
les gendarmes
d'Harcourt qui
en interrogeant
habilement le
petit L… lui
firent avouer
que c'était
lui qui
avait
mis le
feu.
Août 1926 -
Un domestique écrasé sous une voiture.
- M.
Hastain,
employé
chez
sa mère
cultivatrice
à Croisilles,
était
parti
avec
trois
domestiques
et une
charrette
attelée
de deux
chevaux,
faire
un chargement
de gerbes
de blé
dans la
campagne.
Le travail
était
terminé
et le
domestique
Fernand
Anne,
22 ans,
prit
les guides
de l'attelage
pour
sortir
du champ.
Les trois
employés
qui étaient
derrière,
le virent
aussitôt
passer
sous
la roue
de la
voiture
qui lui
écrasa
la poitrine.
On se
porta
à son
secours,
et le
pauvre
malheureux
mourut
quelques
instants après sans avoir pu
prononcer une
parole.
Novembre
1926 -
Vache écrasée par une auto.
- L'autre
soir, deux
employés de
M. Marie
marchand de
bestiaux, revenaient
d'Harcourt avec
un troupeau
de bêtes,
lorsque près
de la Forge-à-Cambro,
une auto
non éclairée
venant
a vive
allure écrasa
une des
bêtes. Les
automobilistes ne
s'arrêtèrent
qu'a l'entrée
du bourg
et ils
demandèrent à
M le
Maire, certains
renseignements disant
qu'ils venaient
d'écraser une
vache et
qu'ils avaient
quelques réparations
à faire.
M
Marie les
éclaira et en
même temps,
prit le
numéro de
la voiture,
puis les
écraseurs repartirent.
Les employés
de M.
Marie arrivant
peu après
prévinrent leur
patron de
la collision.
La vache
écrasée est
crevée quelques
heures après.
Le préjudice
causé s'élève
à 2.000
francs.
Le
conducteur
de l'auto
est un
entrepositaire
de Ceaucé
(Orne). Diverses
contraventions ont
été relevées
contre lui.
Décembre
1926 - Victime
du froid. - Mme
Levillain,
journalière
à Croisilles,
se rendait
au hameau
de la
Forge-à-Sambro,
vers
7 heures
du matin,
lorsqu'elle
aperçut
dans
le chemin
de terre
allant
de ce
hameau
à celui
de Courmeron,
le cadavre
de la
femme
Lecomte,
née
Gallet
Célestine-Marie-FIorentine,
78 ans,
née
à Notre-Dame-du-Rocher
(Orne).
La
pauvre
vieille, à 2
heures
du matin,
était
venue
chercher
du feu
et de
la lumière
chez
une voisine
qui refusa,
parait-il,
de lui
prêter
secours,
elle
a du
succomber
à une
congestion occasionnée
par le
froid.
Février
1928 - Le coq n’avait
pas chanté. - Mme
veuve Prudent,
journalière, hameau
de Courmeron,
est la
plus proche
voisine de Mme Foucher, ménagère,
et chaque
matin, le
coq de
celle-ci
la réveillait.
L'autre matin,
n'ayant pas
entendu son
réveil-matin, elle
prévint Mme
Foucher qui
alla voir
dans son
poulailler et
constata que
le coq
et 5 poules
avaient disparu.
Une enquête
est ouverte.
Août
1928 -
La sécheresse provoque un incendie de bois.
-
Des ouvriers
venaient
de couper
des broussailles
le long
de la
ligne
de la
gare,
de Croisilles-Harcourt
et ils
y
avaient
mis le
feu.
Les
flammèches
gagnèrent
le bois
voisin
sur le
flanc
de la
colline
et de
hautes
flammes s'élevèrent
bientôt,
dévorant
les arbres
et dégageant
une épaisse
fumée
qui s'étendait
au loin.
Par
suite
de la
sécheresse
intense,
plusieurs
des collines,
le long
de la
ligne
et de
l'Orne, notamment
en face
de Clécy,
ont été
ravagées
par le
feu et
toute
végétation
en a,
en ce
moment,
disparu.
Août
1929 -
Arrestation d'un père indigne.
-
La gendarmerie de Thury-Harcourt a procédé à l'arrestation de
René Aumont, 46 ans, cultivateurs à Croisilles pour tentative de viol.
Aumont s'est livré à un attentat odieux sur la personne de sa fille
Marcelle, âgée de 20 ans, qu'il a menacée de son revolver n'ayant pu
parvenir à ses fins. Aumont obligea sa fille à lui signé une sorte
d'engagement dont on devine le sens.
Février
1930 -
Dissolution du Conseil municipal.
- Par décret en date du 28 janvier 1930, rendu sur la
proposition du président du Conseil, ministre de l'Intérieur, le
Conseil municipal de la commune de Croisilles (Calvados) est dissous.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Avril
1930 -
Un escroc. -
Mme Jourdan, cultivatrice à Hamars (Calvados), vint comme
d'usage mardi dernier faire ses provisions le jour du marché à
Thury-Harcourt.
Au
moment du paiement, Mme Félix Legros, épicière, lui présenta une
facture de diverses marchandises qui avaient été prises pour son
compte par un individu se disant domestique chez elle, et qui lui avait
remis une commande écrite au crayon sur un papier qu'elle avait
conservé.
La
facture s'élevait à 18 francs.
Surprise
de cette réclamation, elle examina le papier que lui avait laissé
l'acheteur et crut reconnaître l'écriture d'un domestique qui l'avait
quittée quelques jours auparavant. Elle soupçonna donc un nommé Leroy
Joseph-Emile-Léon-Paul, dit « Corbin », qui correspondait au
signalement donné par l'épicière, et porta plainte.
Les
gendarmes se mirent à la recherche de cet individu et ils le
trouvèrent à Croisilles, où ils l'arrêtèrent.
Interrogé,
il avoua spontanément avoir bien fait les achats désignés chez Mme
Legros, mais dit avoir agi ainsi parce que, ayant travaillé un mois
chez M. Jourdan, celui-ci lui avait retenu huit jours à son départ. Il
voulait rentrer dans une partie de ses fonds.
Les
gendarmes l'arrêtèrent, mais peu de temps après il fut remis en
liberté provisoire sur les instructions de M. le Procureur de la
République à Caen.
Pensant
que Leroy aurait pu faire d'autres méfaits, ils continuèrent leur
enquête et, se trouvant chez M. Salles, boucher, ils apprirent qu'un
ouvrier était venu, le 7 mars, lui acheter du bœuf et des grillades de
veau pour 29 fr. 50. Il disait venir de la part de Mlle Marcelle
Aumont, cultivatrice à Croisilles, et que celle-ci solderait la
note en venant le mardi suivant à Thury-Harcourt.
Lorsqu'on
lui présenta la note, Mlle Aumont, comme Mme Jourdan, fut surprise de
cette façon d'agir, n'ayant envoyé personne faire pour son compte des
achats à Thury-Harcourt.
Leroy
fut interrogé à nouveau sur sa manière d'agir. Il reconnut à nouveau
que c'était bien lui qui s'était présenté chez M. Salles, au nom de
Mlle Aumont, mais, comme celle-ci lui devait également 40 francs pour
divers travaux, il avait cru pouvoir se payer lui-même en
s'approvisionnant de nourriture.
Le
tribunal ne sera peut-être pas du même avis. (Source :
Ouest-Eclair)
Mars
1937 -
Une brute. -
Marcel
Lecordier, 32 ans, journalier, hameau de Courmeron, se montre d'une
brutalité inouïe envers le fils de sa femme, Henri, âge de 8 ans et demi.
Il n'est guère plus tendre pour son épouse et lorsqu'il est pris
de boisson celle-ci n'est pas épargnée.
Le
23 mars, quand Lecordier rentra chez lui, l'enfant était absent. La
brute prit un Jouet et se mit à sa recherche. Il le ramena au logis et
le frappa avec une telle violence que le pauvre gamin s'enfuit et passa
la nuit dehors, sous une charrette. Le lendemain matin, il se rendit à
l’école, mais refusa d'aller déjeuner chez ses parents et resta sous
le préau. Comme il boitait, son institutrice, Mlle Morel,
l'examina. Le malheureux enfant, avait le corps couvert d'ecchymoses,
les fesses tuméfiées sur toute leur surface, il portait en outre une
violente contusion à la colonne vertébrale.
Lecordier
qui, non content de se servir de la lanière, frappa le jeune Henri avec
le manche de son fouet, fut vu par plusieurs personnes qui lui firent
des observations. Il les reçut fort mal et les pria de s'occuper de
leurs affaires, sous peine de subir le même, traitement. Une
enquête a été ouverte sur ces faits révoltants.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1937 -
Un gamin de sept ans incendie une meule de paille.
- Le
feu a détruit, au lieu dit « La Pillière », une meule de 2 000
bottes de paille de blé appartenant à M. George Guillot, cultivateur
à Croisilles.
Alertés,
les pompiers de cette commune et diverses personnes combattirent le
sinistre et protégèrent une meule de foin et les récoltes
voisines.
L'enquête
ouverte par les gendarmes de Thury-Harcourt a fait connaître que
l'auteur de l'incendie est un gamin de sept ans, Maurice G…….,
demeurant chez sa mère, à Espins. Mme
G….... avait envoyé son fils faire une course à l'épicerie.
En revenant, le gamin trouva sur la route deux allumettes. « Pour se
chauffer les mains », a-t-il déclaré aux gendarmes,
il mit le feu à la meule, qui ne fut bientôt plus qu'un
brasier.
Le
préjudice de M. Guillot est de 3 000
francs. Il n'est pas assuré.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1937 -
Une septuagénaire est brûlée vive dans l’incendie de sa
maison. -
Une
pauvre vieille femme de 73 ans, Mme Veuve Gagnant, vivant des rentes
d'ascendants que lui versait l'État français depuis le décès de deux
de ses fils, héros de la Grande Guerre, a trouvé une mort horrible
dans l'incendie qui a détruit la maison qu'elle habitait, ainsi qu'une
grange appartenant à M. Ménard, propriétaire et maire de
Croisilles.
Dans
la nuit de dimanche à lundi, un peu après 3 heures du matin, un valet
de la ferme de M. Georges Beaumieux, M. Eugène Guérin, dont le lit est
installé près d'une fenêtre du rez-de-chaussée fut soudain
réveillé par un fracas épouvantable, en même temps il apercevait une
grande lueur rougeâtre semblant provenir d'une établie située de
l'autre côté de la cour de la ferme.
Immédiatement
levé, M. Guérin se précipita dans la cour, il s'apercevait que le feu
n'était pas à la ferme, mais à une maison voisine, distante d'une
dizaine de mètres et habitée par
Mme Veuve Gagnant. Il alerta son patron ainsi que le personnel de la
ferme et bientôt l'alarme était donnée dans tout le pays.
Le
bruit ayant réveillé M. Guérin avait été provoqué par la chute
d'une toiture en tôle construite sur la grange dans laquelle M.
Ménard, propriétaire de l'ensemble des bâtiments avait
remisé, outre plusieurs milliers de bottes de foin, un certain nombre
d'instruments aratoires. A ce moment-là, déjà depuis longtemps, la
toiture de la maison habitée par Mme Gagnant s'était effondrée et
seuls les murs restaient debout. On crut, tout d abord, que la
malheureuse femme avait pu s'échapper. Hélas, on dut bientôt se
rendre à la triste évidence. La septuagénaire gisait carbonisée sous
les décombres de sa maison.
En
effet, un peu avant 5 heures du matin, un de ses parents qui habite
Thury-Harcourt et chez lequel la pauvre femme aurait pu se trouver,
arrivait sur place. Mme Gagnant n'était pas chez sa fille.
Ce
n'est qu'au petit jour, que sous la pluie les pompiers de Croisilles
qui, sous les ordres du lieutenant Georges Robine, avaient toute la nuit
déversé des tonnes d'eau sur les bâtiments incendiés, purent
commencer les recherches pour découvrir les restes de !a malheureuse.
Aidés du parent de Mme Veuve Gagnant, ils devaient mettre à jour son
cadavre affreusement mutilé et carbonisé encore couché sur les
débris de ce qui avait été le sommier de son lit.
On
pense que la pauvre femme aura mis le feu à son lit en laissant près
d'elle une lampe allumée. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1937 - Le temps qu’il a fait en septembre.
–
Le
mois de septembre a été normal pour les températures. La moyenne
mensuelle à 14° 77. Partout, le maximum s'est présenté le 6,
sans atteindre 36° à Lisieux, cependant, par exception, ce maximum
s'est élevé à 31°.
Le
mois a été généralement beau, sauf du 10 au 20, mais, au cours de
cette période, les pluies ont été exceptionnellement abondantes.
Quelques
orages faibles ont éclaté, spécialement le 19 et le 20. Les pluies,
quoique tardives, ont été très favorables aux prairies, qui ont
reverdi rapidement.
(Source : Le Moniteur du
Calvados)
Octobre
1937 -
Avis d’enquête.
–
Une
enquête est ouverte dans la commune du Vey, sur le projet de déviation
et d'élargissement du chemin de grande communication n° 133, et dans
la commune de Croisilles, sur le projet d'élargissement du chemin de
grande communication n° 121.
A
cet effet, le projet sera déposé aux mairies du 26 octobre au 7
novembre 1937, inclusivement, pour que chaque habitant puisse en prendre
connaissance, de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures
(dimanches et jours fériés exceptés).
A
l'expiration de ce délai, un commissaire-enquêteur recevra aux Mairies
les 8, 9 et 10 novembre 1937, de 14 heures à 17 heures, les
déclarations qui pourront être faites
sur l'utilité du dit projet.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Au cours d’une rixe un cultivateur assomme un adversaire
politique. –
Au cours de la soirée, une rixe mettait aux prises, au
débit Lemoisson, deux consommateurs
qu'opposaient leurs opinions politiques, Edmond Marie, 49 ans, ouvrier
agricole, et Charles Guillot, 30 ans, cultivateur. La bataille se
poursuivit dans la rue, où Guillot, plus vigoureux, assomma son
antagoniste et le laissa inanimé sur le sol.
Secouru,
Marie put regagner son domicile. Le lendemain, un médecin fut mandé
qui devant la gravité des blessures, ordonna le transport de l'ouvrier
agricole à l'hôpital de Caen. L'état du blessé donne de très vives
inquiétudes. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1942 -
Pour prendre date.
- La commune
de Croisilles, le dimanche 13 septembre, représentation
artistique au profit des prisonniers de la commune. à partir du 6,
vente des billets chez M. Lecellier. Il est bon de retenir ses places à
l'avance.
Août
1947 -
Les communes sinistrées. –
Par arrêté du Ministre de la Reconstruction, les communes de Le
Theil, Croisilles, Grimbosq, Clinchamps-sur-Orne, ont été déclarées
sinistrées.
En
conséquence, la création, le transfert et la réouverture des
établissements industriels, commerciaux et artisanaux dans ces
localités sont soumis à l’autorisation préfectorale ou la
déclaration prévues par le décret-loi de 9 septembre 1939.
(Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1947 -
Le galant chleuh voulait revoir sa belle.
- Un prisonnier
boche, Justin Reiche, 27 ans, travaillant chez un cultivateur de
Croisilles, avait été réexpédié par son patron au camp de Fleury
parce qu’il tournait autour des jupons d’une servante.
Placé
chez M. Savart, agriculteur à Canisy, le boche, pour regagner le lieu
de ses amours, s’est enfui sur la bicyclette de son nouvel employeur.
Les gendarmes ne lui ont pas laissé le temps de poursuivre ses
avantages. (Source : Le Bonhomme Libre)
Novembre
1948 -
Le ravitaillement clandestin.
- Effectuant des vérifications en gare de
Croisilles-Harcourt, les gendarmes remarquaient la présence, près
d'une jeune fille du bourg, de deux colis assez volumineux.
Questionnée,
cette dernière déclara que ceux-ci contenaient 24 paquets de beurre et
5 camemberts destinés à une dame Levavasseur, demeurant à Paris.
La
mère de la jeune fille, Mme Froutin, 48 ans, cultivatrice, interrogée
à son tour, a reconnu que, d'autre part, depuis le début d'août, elle
avait expédié vers la capitale, huit colis de denrées diverses. La
marchandise a été saisie et des procès-verbaux dressés.
(Source : Le Bonhomme Libre)
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