1er Juillet 2023

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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DIVES s/MER

Canton de Dozulé

Les habitants de la commune sont des Divais, Divaises


Mars 1901   -   Chien méchant.  -  Le sieur Riga, ouvrier d'usine à Dives, s'est plaint à la gendarmerie d'une morsure faite à sa petite fille, âgée de 6 ans, par le chien du sieur Ferdinand Palais. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1901   -   Faute de bien entendre.  -   Le 3 avril, on a inauguré le marché, à Dives. Il y avait plus de marchands que d'acheteurs.

Quatre ouvriers de l'usine métallurgique, qui avaient abondamment fêté l'inauguration dudit marché, se sont emparés d'une chemise à l'étalage d'un marchand. Puis, pour en essayer la résistance, ils se sont mis à tirer dessus. Que voulez-vous qu'une modeste chemise fit contre quatre : qu'elle déchirât.

Nos gaillards ne voulant pas la payer, le marchand alla se plaindre au garde champêtre. Mais il faut croire qu'il a l'oreille un brin paresseuse, car, au lieu de déchirer, il entendit autre chose et répondit au plaignant : « Qui qu'vouloux qu' j'y fasse. Si y ont fait cha, chest qu'y avaient la colique ». Et il tourna le dos au marchand pour aller s'occuper du recensement. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1901   -   Menaces de mort.   -   Des menaces de mort auraient été proférées par le nommé Charles Trébuchet, ouvrier d'usine à Dives, contre la dame Jeanne Violette, blanchisseuse à Cabourg, qui a porté plainte à la gendarmerie.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1901   -   La mise en route du contingent.   -  La mise en route des conscrits de la classe de 1900 et des ajournés des classes de 1898 et 1899 aura lieu les 14, 15 et 16 novembre, en trois séries comprenant les dispensée et les jeunes soldats des subdivisions paires et impaires. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   Capture d’un bateau de pêche.   -  Samedi soir, deux torpilleurs de la défense mobile, sortis du port du Havre, aperçurent aux environs de Dives des bateaux de pêche anglais qui se livraient à la pêche aux huîtres sur les bancs de la zone française. L'un de ces bateaux à été capturé, les autres ont pu prendre le large.

Le capitaine du bateau saisi, amené au Havre, va être poursuivi et sera condamné à 100 fr. d'amende et tous les engins de pêche seront confisquées. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   Éclipse d’une boite aux lettres.  -  Depuis quelque temps, la voiture faisant le service de la poste de Dives à Caen, par Cabourg, Bavent, Hérouvillette et Ranville, ne porte plus a son arrière de boite mobile.

Pourquoi ? Quand on en demande la raison au conducteur, il répond par un mot qui ne se trouve pas assurément dans le vocabulaire des postes.

Il est à désirer que cela change.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1903   -   Démission.  -   M. Sandrin, ancien notaire, a donné sa démission de maire de Dives. M. Sandrin est dans une belle situation de fortune, s'il quitte la mairie de Dives, c'est pour des affaires personnelles dans lesquelles l'intérêt et la politique n'ont absolument rien à voir. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1903   -   Les publications obscènes.  -   Les titulaires des kiosques les marchands de tabac et de journaux ont été avisés de ne plus avoir à mettre en étalage les journaux illustrés représentant des petites dames déshabillées ou d'autres scènes scabreuses. Aussi, depuis quelques jours, ces journaux sont remisés à l'intérieur des boutiques où les amateurs savent les trouver quand même.

D'ici peu, on les verra reparaître dans les vitrines. Voilà longtemps déjà que dure ce petit manège. Il continuera longtemps encore.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Les surprises de l’adultère.  -   Louise Grard, femme Géniot, originaire de Bayeux, trompe son mari. Celui-ci ne l'ignore pas. Des fois, il laisse faire, mais, par instants, poussé par ses amis, il se fâche et porte plainte.

Voilà pourquoi il l'a fait pincer, à Dives, en flagrant délit d'adultère et en récidive. C'était le 17 décembre. Il faisait un froid de loup. Mme Géniot alla, pour se réchauffer, se blottir sous l'aile d'un galant, affreusement déplumé, cependant : Albert Marie, 47 ans, ouvrier d'usine à Dives.

Le gendarme, chargé de la constatation, l'a faite avec des détails physiques et topographiques du plus vif intérêt. Le mari, présent à l'audience, a maintenu sa plainte. La coupable a invoqué, comme circonstances atténuantes, la dureté de son mari, ses enfants et sa jeunesse, elle a cependant 28 ans. Mais, comme elle a été déjà condamnée à Caen pour le même fait, le tribunal de Pont-l'Evêque lui a infligé six jours de prison ainsi qu'à son complice, — ce qui n'a pas empêché à Mme Géniot de jeter à son mari un regard ou elle semblait lui dire: « Si tu  m'fais pincer toutes les fois que je recommencerai, tu n'es pas au bout' de tes... plaintes ». ( Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Attentas aux mœurs.  -   La jeune Nigot, 13 ans, servante au Mesnil-Bacley, près Livarot, a porté plainte contre le nommé Le Tonqueze, âgé de 18 ans, journalier, demeurant même commune, pour attentat à la pudeur. Le Tonqueze a été arrêté.

— La gendarmerie de Dives a dressé procès-verbal contre le nommé Jules Singer, 34 ans, ouvrier d'usine, même commune, pour outrage public à la pudeur. ( Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Gratifications.  -   Le ministre de la marine a accordé les gratifications ci-après : à M. Lechevalier, syndic des gens de mer à Dives, 60 fr. ; aux gardes maritimes : MM. Férey, de Port ; Le Coz, de Luc, et Cordier, de Ouistreham, 50 fr. chacun.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   La température.  -   Les saints de glace ( 11, 12 et 13 mai ) ne se sont pas fait trop sentir. S'il faut en croire la légende, il paraît que saint Urbain ( 25 mai ) ne sera pas aussi doux que ses copains. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903  -  Grave incendie.  -  Un incendie considérable et qui eut pu avoir des conséquences plus graves encore, s'est déclaré mardi, à Dives-sur-mer, à l'usine d'électro-métallurgie.

Les ouvriers travaillent à l'intérieur d'un bâtiment près de l'électrolyse. Ils brûlaient du coaltar. La flamme s'élevant atteignit la boiserie des combles. Les ouvriers effrayés, quittèrent  immédiatement le local. Il était 11 heures et demie quand l'alarme fut donnée. En peu de temps, les flammes s'élevèrent à une hauteur prodigieuse. Elles tourbillonnaient au dessus des  toitures. On les apercevait de Deauville, et de Trouville.

Les pompiers de  Dives-sur-mer, de Cabourg et de Beuzeval furent sur les lieux du sinistre en fort peu de temps.

De même à l'usine, tout le monde fut mobilisé ; les deux pompes furent mises en batterie. La population entière accourut. Grâce à l'activité et à l'intelligence des manœuvres exécutés, le  feu à été aussi rapidement conjuré que possible. La menuiserie, la galerie des expéditions et une travée du bâtiment de l'électrolyse sont brûlés. Une chaudière a éclaté en faisant un  bruit semblable à une détonation de canon.

Les causes de ce sinistre sont dues à l'imprudence de deux ouvriers qui, malgré la défense  qui leur en était faite,  avaient installé dans l'usine, entre deux réservoirs construits en bois,  imprégné de goudron, un réchaud pour faire chauffer du coaltar. Une minute après leur départ pour le déjeuner, le feu s'est communiqué à cette matière déjà inflammable par elle-même  et dans laquelle l'un des ouvriers venait de verser de l'essence minérale ; l'incendie s'est immédiatement étendu à tout le bâtiment.

L'usine, qui occupe près de 1800 ouvriers, n'aura pas de chômage, le directeur ayant promis d'occuper tous les ouvriers qui, par suite de ce sinistre, auraient pu se trouver momentanément sans emploi.

 

Juin 1903   -   Morts accidentelles.  -   On a repêché d'une mare, au Gast, près St-Sever, le cadavre de la nommée Rosalie Foucher, célibataire, 76 ans. On croit à un accident, car cette femme avait la vue très faible.

— Le sieur Benoît Corneville, 32 ans, journalier à Hermival-les-Vaux, près Lisieux, avait été blessé à une main d'un coup de fusil en tuant des rats. La blessure parut tout d'abord peu grave, mais, le tétanos s'étant déclaré, le malheureux est mort après d'atroces souffrances.

— Lundi après midi, une barque de pêche montée par les sieurs Derelle, Morin et Madrainville, revenant de Trouville où ils étaient allés vendre du poisson, a chaviré tout à coup à l'embouchure de la Dives. Derelle et Morin parvinrent à gagner la rive, mais Madrainville coula à pic. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Impôt sur le revenu.  -  Ce projet de loi a été déposé à la Chambre. Il se compose :

1° de la taxe personnelle portant sur le revenu provenant des loyers, des rentes, du commerce, du travail, des emplois et même des retraites.

2° de la taxe mobilière fixée d'après le loyer.

— En ce qui concerne l'impôt sur le revenu, c'est le contrôleur qui l'estimera à charge par lui de prouver l'existence du revenu indiqué.

Sont affranchis de l'impôt, ceux dont le revenu est inférieur à 500 fr., à 700 fr., à 900 fr., à 1 200 fr. et à 1 600 fr. selon l'importance de la population.

A Caen, les personnes ayant un revenu inférieur à 1 600 fr. seront exonérées de l'impôt. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Fermeture d’écoles.   -  Les écoles tenues par des religieuses à Caen, rue de l'Hôtel-de-Ville, rue Guilbert et rue Leroy, devront être fermées le 1er août, devront aussi fermer leurs portes celles de Lisieux, Bayeux, Falaise, Vire, Honfleur, St-Pierre-sur-Dives, Dives, St-Aubin-Lébisay, Trouville, Villers-Bocage, Beuvillers, Grandcamp, Hermanville, Neuville, Tilly, St-Pierre-la-Vieille, Thaon, Condé, Avenay, St-Manvieu, Juaye et St-Germain-de-Livet.

Presque tous les conseils municipaux avaient donné des avis favorables pour le maintien de ces religieuses qui ne faisaient de mal à personne. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Abus de pouvoir.   -   Samedi, le garde champêtre de Dives, voyant sur le marché un jeune cycliste dont la bicyclette n'avait pas de plaque, saisissait la machine, en disant au cycliste qu'elle lui serait rendue contre le versement de 8 fr.

Le jeune homme, employé à Caen, se procura la somme exigée, alla trouver le garde et lui demanda, en échange, un reçu de la somme versée. Le garde lui répondit alors que le maire avait réfléchi, qu'il consentait à rendre la bicyclette et à ne faire aucune contravention si le délinquant versait seulement 5 fr. pour le bureau de bienfaisance.

Mais pourquoi cette diminution de 3 fr. ? Est-ce que le garde aurait aussi un bureau de bienfaisance inconnu auquel il les destinait ? La préfecture ferait bien de se renseigner. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  Moyen de faire reprendre la dentelle.   -   Un amateur de dentelles en a volé pour 380 fr. à la darm Zenon, marchande à Dives-sur-Mer. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  Triste bilan.   -  L'hiver s'annonce mal. Par suite des temps pluvieux, la récolte des blés s'est mal faits, il a fallu, aussitôt coupé, le mettre en meulettes au lieu de le laisser sécher.

Dans ces conditions, le prix du pain ne diminuera guère, heureux encore s'il n'augmente pas.

— Les pommes de terre aussi se récoltent dans de mauvaises conditions, l'humidité ayant propagé la maladie. Peu de fruits de table et presque pas de pommes à cidre. Les bouchers caennais parlent aussi d'augmenter la viande. Voilà le bilan, il n'est pas gai. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1903  -  Ce que rapporte l’ivresse.   -  Le tribunal maritime commercial de Caen s'est réuni au bureau de l'inscription maritime et a condamné le sieur Dérel, patron pêcheur à Dives, à deux mois de prison et à une interdiction de commandement d'un an pour s'être enivré à bord du picoteux « Jeune[1]Victorine » qu'il commandait.

Ce picoteux chavira à l'entrée du port de Dives, et sur les trois hommes qui le montaient, l'un d'eux, le nommé Madrainville, se noya aussitôt. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1903  -  Pour un garde champêtre.   -   Nous avons dit comment le garde champêtre de Dives avait refusé, à un cycliste en contravention, un reçu pour les 8 fr. d'amende qu'il lui réclamait. Devant l'insistance du cycliste, le garde n'avait plus exigé que 5 fr.

Depuis, il fut suspendu de ses fonctions. Il demande à présent à y être réintégré et on dit que l'administration l'impose au maire, qui résiste.

On se demande quel intérêt il peut bien y avoir à maintenir un garde champêtre comme celui-là dans une commune aussi importante que Dives. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1903  -   Future déconcerté.   -    Le sieur Léon James, employé aux tramways du Calvados, à Dives, doit se marier prochainement. Dans ce but, il avait amassé, petit à petit, une somme de 1 400 fr. qu'il plaça dans un placard fermé par un cadenas.

Ces jours derniers en voulant prendre son argent pour aller à Caen payer le mobilier qu'il avait acheté, il constata la disparition de ses économies. Ironie du sort : le marchand auquel le sieur James avait voulu payer comptant le mobilier avait refusé de recevoir son argent en lui disant qu'il avait bien le temps.  . (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1903  -   Tarifs funèbres.   -    Le garde champêtre que l'administration veut rétablir à Dives, malgré tout, ne se contentait pas, paraît-il, d'exiger des cyclistes en contravention des amendes aussi élastiques que leurs pneus.

Son tarif d'enterrement était encore plus variable. Ainsi, il se faisait donner 10 fr. par un négociant Caennais pour avoir accompagné au cimetière le convoi de sa tante, et il demandait 20 fr. à un habitant de Douvres pour suivre celui de son oncle. C'est d'autant plus singulier que ni l'un ni l'autre ne l'avaient prié d'y venir. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1903  -   Un boulanger dans le pétrin.   -   C'est le sieur Théodore Faby, 35 ans, né à la Meauffe (Manche) et demeurant à Dives-sur-Mer. Il livrait des pains de quatre livres, inférieurs de 200 grammes au poids annoncé, en outre, la gendarmerie l'a rencontré transportant du pain sans être muni des balances réglementaires.

Poursuivi pour tromperie et tentative de tromperie sur le poids du pain, mis en vente ou vendu, Faby a été gratifié de 35 francs d'amende. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1904  -  Récompense honorifique.  -  La jeune écolier, Charles Harres, fils d'un ouvrier d'usine, a été l'objet d'une récompense et de félicitations de la part de son instituteur M.  Colleville, pour avoir sauvé, au péril de sa vie, un de ses jeunes camarades, Aveline, en danger de se noyer dans le canal de Dives.

 

Janvier 1904  -   Un garde champêtre comme il y en a peu.   -   Maître Husson, garde champêtre de Dives, n'est pas seulement la bête noire du maire, qui ne peut pas s'en débarrasser, — ledit garde étant un protégé de la préfecture, — il est mal à peu près avec tout le monde. Voilà pourquoi Jean Schmauch, 52  ans, ancien secrétaire de la mairie de Dives, aujourd'hui herbager à Villers-sur-Mer, l'a fort, mal traité... en paroles.

Schmauch n'a été condamné qu'à 5 fr. d'amende. Comme on le voit, l'affaire était sans importance ; mais elle en a pris à l'audience, où on a rappelé à l'ex-secrétaire son passé judiciaire.

Nous ne voulons pas nous occuper du cas particulier de Schmauch ; mais, en général, n'est-il pas profondément regrettable de voir, dans des affaires insignifiantes, pouvant au plus entraîner une faible amende, entendre reprocher à de malheureux égarés un passé qu'ils ont parfois racheté par toute une vie de travail et d'honnêteté ? (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1904  -   La colère.   -  Un jeune homme de 19 ans, le sieur Louis Prempain, ouvrier à l'usine de Dives, menait, dans l'atelier de grattage, un wagonnet chargé de cuivre, lorsqu'il se prit de querelle avec une ouvrière, Maria Lebas, 25 ans. 

Des injures furent échangées et la femme lança contre son adversaire le tiers-point qu'elle tenait à la main et qui atteignit Prempain au cou, lui faisant une blessure pénétrante. 

Heureusement, ni l'artère carotide ni les vertèbres ne furent atteints, et Prempain ne semble pas en danger. Maria Lebas a été arrêtée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1904  -   Les autos.    -   Les accidents causés par les chauffeurs imprudents sont toujours très nombreux : M. Paul Leroy, propriétaire à Sainte-Foy-de-Montgommery, près Livarot, a été blessé et à eu sa voiture détériorée par l'auto n° 414-GG, conduit à trop vive allure.

  A Dives, une fillette de 14 ans, la jeune Berthe Noël, a été atteinte par une auto en traversant la rue et blessée à la cheville, au bras et à la tête. Sa vie n'est, heureusement, pas en danger.

— M. Edmond Legras, négociant à Pont-l’Évêque, passait en voiture à Pierrefitte, l'auto 828-B atteignit le brancard et rompit les jambes du cheval.

  A Tourbières, canton de Balleroy, une fillette de 7 ans voulant aller détacher sa chèvre, sur le chemin, au passage d'une auto, fut renversée et traînée pendant une quinzaine de mètres. Le chauffeur, qui allait à une allure modérée, arrêta et s'occupa de l'enfant, qui n'avait pas de blessures apparentes mais pourrait bien avoir des contusions internes.

   Un habitant d'Hermanville, près Lion-sur-Mer, le sieur Marie Bréon, a été renversé par une auto près du chalet Gravier. Il a eu l'épaule démise. L'auto n'a pas arrêté.

  La petite Noblet, 8 ans, dont les parents demeurent à Baynes, canton de Balleroy, jouait sur la route. Une auto l'a renversée et lui a passé sur le corps. Le chauffeur l'a secourue et s'est arrangé avec les parents. On craint pour la vie de l'enfant. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Sur la cote.    -   Les vols se multiplient à mesure que la saison s'avance.

A Dives, une somnambule, à qui une servante, Louise Raffel, avait donné un louis pour faire de la monnaie et se payer d'une consultation de 4 fr., a négligé de le lui rapporter.

— A Villers, une caisse de cristaux et de porcelaines, valant près de 100 fr., à un sieur Garnier, a été enlevée en gare.

— Enfin, les sieurs Rousset et Morin, d'Auberville, en revenant de la pêche, n'ont pas retrouvé leurs vêtements ni leurs chaussures qu'ils avaient déposés sur la grève. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Avis.    -   L'administration des postes informe le public qu'à partir du 1er novembre les cartes postales, dont les dessins sont relevés par des reliefs de mica et de verre pilé, seront rigoureusement exclues du service et versées en rebut.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1904  -   Bande joyeuse.    -    La villa des « Hottes », à Dives-sur-Mer, avait, il y a une quinzaine, reçu la visite d'une bande de cambrioleurs qui, après avoir raflé de l'argenterie et divers objets, s'était installée à faire un copieux repas arrosé de Champagne. 

Les auteurs de ces méfaits sont connus, ce sont : Maurice et Ernest Voisin, journaliers ; Ernestine Voisin, servante ; Marie Voisin, 12 ans, écolière, et Joseph Turpin, journalier, tous de Beuzeval. On les a arrêtés et conduits à la prison de Pont-l’Évêque, où probablement on oubliera de leur faire boire du Champagne. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1904  -   Drôle de propriétaire.    -   Emmanuel Heuzey, 24 ans, cultivateur à Grangues, possède une petite maison, à Dives, qu'il avait louée à une dame Loizon. couturière. Prétendant que cette dame l'avait dénoncé comme l'auteur d'un vol commis chez elle. Heuzey vint lui intimer l'ordre de déménager aussitôt, la menaçant de lui flanquer un coup de fusil et de brûler la maison et le mobilier.

Malheureusement pour Heuzey, qui a eu déjà quelques mauvaises affaires avec la justice, ces propos ont été entendus, et le tribunal de Pont-l’Évêque vient de condamner cet irascible propriétaire à quinze jours de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1905  La municipalité de Dives avait adressé une demande de dispense à l'autorité militaire, qui l'a rejetée : convoqué pour 13 jours d'instruction à Lisieux, un réserviste de la territoriale, veuf, se présente à la caserne avec ses quatre fillettes de 2, 3, 5 et 7 ans. Elles sont placées à l'hospice.

 

Avril 1906  -  Grève générale à l'usine de cuivre : un millier d'ouvrier défile dans le calme.

 

Mai 1906  -  Le 3, reprise du travail, mais les ateliers de laminage sont fermés : 200 ouvriers perdent leur emploi.

 

Février 1907  -  Un naufrage.  -  Au cours de la tempête qui a sévi sur toute la côte dans la nuit de lundi à mardi, la barque de pêche " Jeune-Charles " appartenant à M. Charles Lemoigne  et commandée par le patron Jullien, s'est échouée sur la plage de Dives.

L'équipage à pu être sauvé, mais le bateau a été complètement démoli.

 

Août 1907  -  Le 22, parricide à Dives-sur-mer, dans le quartier de la Sablière. Un maçon y vivait avec son épouse,  tenancière d'un bistrot dont elle était l'une des meilleures clientes. Ses deux plus jeune fils, 14 et 11  ans, aidaient leur mère au café, et dans ses sévices continuels contre leur père. Lors d'une scène de ménage, les deux fils, excités par leur mère ivre, l'ont  assommé à coups de gourdin est précipité du haut de l'escalier du premier étage.

 

Août 1907  -  Accident.  -  Mercredi 21 août, vers 1 heure et demie du soir, une automobile venant de Houlgate a coupé en deux un fiacre contenant deux personnes, au croisement de la rue de Lisieux et de la route de Caen à Honfleur en face de l'hôtel Guillaume-le-Conquérant.

Les deux personnes  qui montaient le fiacre sont sorties indemnes, mais le cocher fut relevé avec deux côtes fracturées.

 

Novembre 1907  -  Le six, aux assises, jugement des parricide de dives. Le plus jeune, 11 ans, est acquitté ; son frère, 14 ans, est envoyé en maison de correction jusqu'à ses 21 ans : ils  ont " agit sans discernement". Leur mère écope d'un an de prison. Le public s'indigne, mais les jurés font une collecte pour la prise en charge du cadet par la société caennaise de  protection de l'enfance. 

 

Janvier 1908  -  Travail ingrat. -  Ou plutôt pour des ingrats : lisez plutôt ceux qui ont le bonheur d'habiter sur le littoral compris entre Sallenelles et Dives-sur-mer ont la chance de pouvoir envoyer leur courrier sans être obligés de le porter à la poste. Une boîte est fixé à l'intérieur du fourgon dans le dernier train de la journée.

Chacun peut en user. C'est une gracieuseté de la Compagnie des Chemins de fer du Calvados a faite aux riverains du bord de la mer et en même temps aux voyageurs. Comme toute peine  mérite salaire, une rémunération devait être faite à l'employé chargé de lever la boîte et de la déposer dans celle de la gare à Dives-sur-mer  (correspondance de Dozulé). Elle avait été  fixée à 50 francs. C'est peu, car ce n'est pas une sinécure,  en été principalement, où les lettres se chiffre par centaines.

L'employé s'acquitte de sa tâche à la satisfaction générale et reçoit les compliments, mais il attend toujours le prix de la rémunération qui devait lui être faite par les communes.  Espérons  qu'il n'attendra pas sous l'Orne, puisque les trains passent dessus. Jusqu'à ce jour, il attend simplement sous l'orme.

 

Novembre 1909  -  Sauvetage mouvementé.  -  La barque de pêche « Patriote », du port de Dives, a été jetée à la côte par un coup de vent, tout près de Honfleur. Les deux pêcheurs qui  la montaient, grimpés dans la mâture, purent être sauvés par le canot de sauvetage. Mais une lame lança ce canot si violemment contre la barque, que deux les sauveteurs, Germain et  Louvet, tombèrent à la mer. On ne parvint à les sauver qu'au prix de longs efforts. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1912  -  Un assassinat a été commis dimanche soir, à Dives, dans des circonstances particulièrement tragiques. M. et Mme Pimont tiennent un cabaret à Dives, près de la gare de la  petite vitesse, non loin de l'usine métallurgique. Dans le café se tenaient un certain nombre de  consommateurs.  Plusieurs étaient ivres et la cabaretière voulu les faire sortir. Ne pouvant  y parvenir, elle envoya chercher son mari. Celui -ci arriva et mit à la porte les individus. Mais, l'un d'eux, nommé le Mazurier, furieux de ne plus pouvoir boire, courut chez lui, s'empara  d'un fusil et revint chez les époux Pimont.

Il vit dans le café un groupe de personnes et le tira sur elles. Mme Pimont reçu toute la charge et tomba ensanglantée. On transporta la malheureuse, danse un état lamentable, sur son  lit, pendant qu'on allait chercher la gendarmerie. Le Mazurier a été arrêté  hier matin et le Parquet s'est rendu hier après-midi à Dives. L'état de Mme Pimont est désespéré.

Mme Pimont, la victime de le Mazurier, est décédée au cours de la nuit des suites des blessures qu'elle avait reçues. Le parquet de Pont l'Évêque s'est rendu dans la matinée à  Dives  pour faire les constatations  légales et faire procéder à l'autopsie. Le Mazurier qui avait été arrêté le jour même  du crime, a été transféré dans l'après-midi à la prison de Pont l'Évêque.  Le Mazurier est âgé de 36 ans : il était ouvrier à l'usine de Dives. La victime est âgée d'une quarantaine d'années et mère de deux enfants.

 

Mars 1913  -  Dans la nuit du mardi 23, un incendie causé par un court-circuit dans l'atelier d'électrolyse détruit 5 des 9 travées de l'usine métallurgique de Dives. Envoyés en renfort par train spécial, les pompiers de Caen arrivent trop tard.  

 

 Mars 1913  -  Le sinistre de Dives.  -  En visitant la côte de Dives - Cabourg, tout le monde a aperçu de l'immense cité ouvrière de l'usine électro-métallurgique qui occupait plus de 1.200  ouvriers. Ces bâtiments importants, s'étendant sur 100 000 mètres carrés, sont en partie en ruines. Déjà, plusieurs fois, le feu y avait éclaté, ont était arrivé à le vaincre. Mais, mardi la  nuit, un incendie terrible s'est déclaré dans les ateliers de l'électrolyse. Des huiles et des matières grasses  l'ont rapidement alimenté et un vent violent l'a propagé. L'alarme a été vite  donnée, les pompiers de Dives et de Cabourg ont combattu courageusement le fléau. Leurs efforts ont servi à préserver une partie des bâtiments. On a téléphoné à Caen, un train spécial  est parti vers quatre heures emmenant une vingtaine d'hommes et du matériel.

Le préfet et plusieurs ingénieurs des chemins de fer y avaient pris place. M. et  Mme Hendlé avaient reçu la veille et congédié leurs nombreux invités assez tard, notre préfet n'a donc pas  dû dormir beaucoup, cette nuit-là.

Quand les secours sont arrivés, tout était fini. Il n'y avait plus qu'à noyer les décombres.  Le chômage résultant de cette catastrophe pourrait surtout atteindre, paraît-il, des femmes et des  enfants. Mais on va les répartir dans d'autres ateliers et tout  fait espérer que le travail va pouvoir se continuer.  Les causes de cet incendie ne sont pas connues. Les dégâts  atteindraient, paraît-il, huit à dix millions. Il n'y a pas eu de sérieux accidents  de personnes, deux pompiers seulement ont été légèrement blessés. C'est un miracle, car l'équipe de nuit n'a même pas eu le temps de se vêtir  avant de se sauver.

 

Octobre 1913  -   Après 7 mois d'expertises, les assurances devront payer 3 millions de francs (soit 7, 8 millions d'euros) pour l'incendie, en mars, de l'usine de Dives.

 

Juillet 1913  -  Nécrologie  -  On annonce la mort, à l'âge de 74 ans, de M. Albert Apvrille, ancien maire, président du souvenir français.

 

Octobre 1913  -  Empoisonné par l'acide picrique  -  Un grave accident s'est produit à l'usine électrique métallurgique de Dives-sur-mer, il y a quelques jours. Un morceau de métal  tomba dans une cuve contenant de l'acide picrique pure. Aussitôt des vapeurs dangereuses se répandirent dans l'atelier de laminage. En rentrant chez lui, M. Louis Baron fut pris de  violents vomissements. Son état empira. Il fut pris d'une sorte de congestion pulmonaire et malgré l'opération de la trachéotomie, il mourut. Il était âgé de 29 ans, il était marié depuis le mois  de juin.  

 

Janvier 1914   -   La restauration de l'église.   -   La voûte de la toiture de la vieille église de Dives-sur-Mer est en ce moment en restauration par les soins de l'administration des beaux-arts.  Elle a été, en effet, classée comme monument historique. Les deux côtés seront surélevés d'un mètre et l'entourage sera dallé en ciment armé.  

 

Février 1914 L'électricité à l'Hôtel de Ville.   -  M. Pierson, électricien, à Cabourg, vient d'installer cette semaine, l'électricité à la Mairie de Dives. La salle des fêtes, notamment, a été  complètement transformée, grâce aux lustres et aux appliques ou y déverseront désormais des flots de lumière. L'éclairage de la scène a été particulièrement soigné. Enfin, la salle des  délibérations, les couloirs et les escaliers ont été également munis de nombreuses lampes.  

 

Mars 1914  -  Rentrez vos chiens. -  En vertu du nouvel arrêté pris par M. Le préfet du Calvados à cause de la rage, des contraventions ont été dressés par les gendarmes de Dives.

 

Avril 1914  -  Les monuments historiques du Calvados.  -  Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31  décembre 1913, pour le département du Calvados : 

 Dives : Église ; Douvres : Clocher de l'église ; Ducy-Sainte-Marguerite : Clocher de l'église ; Ellon : Clocher de l'église ; Ernes : Clocher de l'église ; Etreham : Église ; Falaise : Église Saint-Gervais, Église de la Trinité, Château, etc...

 

Juin 1914  -  Les vandales.  -  Des malfaiteurs inconnus ont arraché sur une longueur de huit mètres, la palissade du jardin de M. Leroy, ancien charcutier, rue des Salines.

- Un cadavre trouvé en mer. - Jeudi matin, vers 11 heures, M. Eude, patron du bateau La Violette, du port de Dives, péchait au large de Lion-sur-Mer, lorsqu'il aperçut un cadavre sur l'eau. Il le ramena à Dives et son identité fut bientôt établie. Il s'agissait du jeune matelot Louis Bohic, 19 ans, du port de Trouville. La famille a été prévenue aussitôt et le corps a été transporté à Trouville.

- Un enfant grièvement brûlé. - Guy Maltroy, 2 ans, jouait avec son frère aîné Gérard dans la cour de la maison de ses parents, rue Saint-Marguerite, à Dives, lorsque celui-ci lui donna  une poussée qui le fit culbuter dans un baquet rempli de lessive bouillante.  Les voisins accoururent à ses cris et le transportèrent à la pharmacie Deleau où on lui fit un  premier  pansement. Le docteur Chambon constata de fortes brûlures aux bras et à la figure ainsi qu'au côté. Ses jours ne paraissent pas en danger.  

 

Juillet 1914  -  La circulation des autos. -  M. Pierre Marcel, sous-préfet de Pont-l’Evêque, vient de prendre différentes mesures pour réglementer la circulation des automobiles. Sont  interdites dans les communes de Pont-l'Evêque, Honfleur, Trouville, Villerville, Deauville, Tourgéville, Bénerville, Villers-sur-Mer, Houlgate et Dives. Tout excès de vitesse au-delà de l'allure de 18-22 kilomètres à l'heure ; 2° tout jet de fumée et l’emploi des sirènes, sifflets mécaniques et de l'échappement libre ; 3° la divagation de chiens non surveillés.

 

Février 1915  -  Funèbre pêche.  -  A Dives, des enfants ont découvert dans le canal de la Dives le cadavre d'un soldat du 20e territorial, détaché à la garde de l'usine, Victor Louvet, 45 ans. Ce malheureux était souffrant depuis quelque temps et n'avait pas la tête bien solide. On ignore s'il est tombé dans le canal par suite de l'obscurité ou sous le coup d'une crise. On transporta le cadavre à Houlgate, puis on le ramena à Dives, on le reporta à l'ambulance militaire d'Houlgate d'où, finalement, partit le convoi qui l'accompagna jusqu'à Dives, où eut lieu l'inhumation. N'eût-on pas pu, par décence, simplifier ces formalités ?  

 

Mai 1915  -  Les Saints de Glace.  -  Connaissez vous Mamert, Pancrace et Servais ? Ce sont trois particuliers morts en odeur de sainteté et dont on commémore la fête les 12, 13 et 14  mai. On ne sait trop pourquoi ces vénérables personnages ont accoutumé de jeter un froid dans le calendrier et d'y signaler leur passage annuel par une recrudescence de gelées  dangereuse pour les arbres à fruit. Servais, Pancrace et Mamert n'ont pas failli à leur mission, cette année non plus, et si nous en parlons après coup, c’est qu'ils ont trouvé des imitateurs  dans leurs camarades des jours suivants. Il a blanc gelé un peu partout, mais il ne semble pas jusqu'ici que les arbres aient beaucoup souffert et la floraison se poursuit dans  d'excellentes conditions.

 

Mai 1915  -  Morts glorieuses.  -  Sont morts pour la patrie : M. Joseph Bissonnet, du 20e territorial, Romain Logeais, tous deux de Dives-sur-Mer.

Août 1915  -  Morts glorieuses.  -  Sont morts pour la patrie : MM. Eugène Mauclerc, Alphonse Néel, Adrien Quesnel. Alfred Rostaing et le sergent Robert Bisson, tous cinq de Dives.

 

Novembre 1915  -  Méfait stupide.  -  Pendant la nuit, on a lacéré la grand'voile du bateau de M. Édouard Pontin, 40 ans, pêcheur à Dives. La voile ne portait pas moins de vingt-sept entailles. On  recherche l'auteur de cet acte imbécile, qui cause à M. Pontin un préjudice de 60 francs. 

 

Août 1916  -  Le temps qu’il fait.  -  Inutile de parler de la chaleur, tout le monde la sent. Nous sommes dans la canicule, cela ne veut pas dire qu'il doit faire un temps de chien, mais tout bonnement que le soleil traverse en ce moment la constellation du Grand Chien dont Sirius (Invisible en ce moment, bien entendu) est l'étoile la plus brillante du ciel. Si la récolte des foins se fait admirablement, les herbages et prairies commencent à souffrir de la sécheresse, car il n'a pas plu depuis près d'un mois. 

 

Août 1916  -  La croix pour tous.  -  Jusqu'ici les officiers seuls pouvaient obtenir la Légion d'honneur. Le général Joffre vient de décider qu'elle pourrait aussi être décernée aux sous-officiers et même aux simples soldats de préférence « non grièvement blessés et susceptibles de porter leurs décorations dans le rang ». Attendons-nous donc à une promotion  prochaine de soldats et de sous-officiers et espérons qu'on pensera, en donnant à cette mesure un effet rétroactif, à récompenser le courage de ceux qui se conduisirent héroïquement dès les premiers jours de la guerre.

 

Septembre 1916  -  Les drame de la jalousie.  -  Jules Voginger, 31 ans, soldat au 411e , né à Argences, marié et père de deux enfants, au front depuis le début, avait appris sa que  femme, 26 ans, demeurant à Dives, quartier de la Sablière, menait une vie de bâton de chaise. Blessé une troisième fois, Voginger tendit un piège à sa femme, il lui fit écrire par un  camarade qu'il était disparu. Ayant obtenu une permission, Voginger arriva à Dives l'autre matin, et fit sa police lui-même. Dans l'après-midi, il aperçut sa femme assise sur la digue de  Cabourg, en compagnie d'un zouave. Il alla, le soir, au théâtre, à Cabourg, et rentra, vers minuit, chez lui. Mais, au lieu de frapper à la porte, il arracha le carreau en carton d'une fenêtre et  pénétra ainsi dans la maison. Dans le lit, sa femme et un individu dormaient profondément. Il les réveilla, frappa d'un coup de son couteau de nettoyeur de tranchées l'individu qu'il  reconnut pour le zouave qu'il avait vu avec sa femme. C'était le caporal Adam, du 2e  zouaves, en traitement au dépôt de convalescents de Cabourg. Inutile d'ajouter que Voginger flanqua  une maîtresse raclée à son infidèle. Avant de quitter sa maison, Voginger eut cependant la générosité de faire un pansement sommaire à sa victime. Adam, dont l'état est très grave, a été transporté à l'hôpital d'Houlgate. Voginger, lui, alla se mettre à la disposition des gendarmes, qui, après avoir reçu sa déclaration, l'arrêtèrent.  

 

Avril 1917  -  Jour de deuil.  -  Gros émoi, ces jours-ci, parmi nos riches possesseurs d'autos. Malgré que plusieurs aient soigneusement caché leurs voitures, on les a dénichées et  réquisitionnées. L'un d'eux a vu prendre la sienne qui lui avait coûté, assurait-il, 22 000 frs. Un autre, gros bonnet municipal, avait muchi son auto chez un ami et se servait d'un mauvais  « taco ». On l'en a dépouillé aussi, pas du « taco », mais de la bonne voiture. Sa mauvaise humeur n'a pas émotionné le moins du monde l'officier acheteur. Pauvres gens ! faudra nous coucher pour les plaindre !

 

Avril 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  Nous avons eu quelques journées de soleil, mais il gèle encore la nuit, une bise âpre et froide dessèche les terres et arrête la végétation. Il est  impossible d'imaginer une plus mauvaise saison. Nous voici fin avril et la campagne est absolument nue. Même dans la cour de notre confrère, M. Le Boyteux, le fameux marronnier qui  dégottait celui des Tuileries et fleurissait le 20 mars est en retard juste d'un mois. S'il n'y a pas la de quoi marronner !

 

Mai 1917  -  Un désespéré.  -  A Dives, le soldat Letellier, de l'escorte de l'état-major du 33e corps, s'est pendu, avec sa cravate, à l'espagnolette de la fenêtre de sa chambre.

 

Mai 1917  -  Les jardins potagers militaires.  -  En présence des difficultés toujours grandissantes rencontrées par le service du ravitaillement, l'autorité militaire a tenu, cette année, à produire elle-même les légumes frais dont elle a besoin pour l'alimentation des troupes. Les plus louables efforts ont été faits et, il y a quelques mois, des propagandistes militaires ont  été désignés pour s'occuper spécialement de la question dans toutes les régions de France. A leur appel, tous ont répondu et ont rivalisé de zèle, rien que dans le Calvados, plus de  quarante hectares de terrains abandonnés ont été transformés en jardins et plantés en légumes divers. La récolte, qui promet d'être abondante. En présence des difficultés toujours  grandissantes rencontrées par le service du ravitaillement, l'autorité militaire a tenu, cette année, à produire elle-même les légumes frais dont elle a besoin pour l'alimentation des troupes. Les plus louables efforts ont été faits et, il y a quelques mois, des propagandistes militaires ont été désignés pour s'occuper spécialement de la question dans toutes les régions de France. A leur appel, tous ont répondu et ont rivalisé de zèle, rien que dans le Calvados, plus de quarante hectares de terrains abandonnés ont été transformés en jardins et plantés en légumes divers. La récolte, qui promet d'être abondante,

 

Mai 1917  -  Décapité par une machine.  -  Un jeune ouvrier de l'usine de Dives, Paul Duclouet, 17 ans, nettoyait la presse servant à l’étirage des douilles de 155. Très myope le jeune homme se pencha pour se rendre compte de l’état de son travail, quand, soudain, le poinçon lui tomba sur la tête et le décapita littéralement. Cet accident est dû à la fatalité, car, chaque jour, on procède de cette façon et, jamais, aucun accident ne s'est produit.  

 

Octobre 1917  -  Fatale imprudence.  -  A Dives, une femme Martin, 57 ans, ayant voulu, malgré les avertissements du mécanicien, traverser le passage à niveau de l'usine au moment où la locomotive allait le franchir, fut accrochée par un des wagon et renversée. On la releva une jambe coupée et on la transporta à l'hôpital de Caen, où elle succomba la nuit suivante.  

 

Décembre 1917  -  Démarches utiles.  -  On sait que les halles de Dives-sur-Mer sont un monument du XllIe ou XIVe siècle, un des rares spécimens des édifices de bois construits par les savants et hardis charpentiers de ces époques lointaines. Il est question, parait-il, d'en obtenir le classement comme monument historique, et des démarches sont faites en ce sens par la municipalité. Nous souhaitons vivement qu'elles réussissent. 

A propos de classement, on nous demande de différents côtés ce que devient celui de la prairie de Caen. Le fait est qu'on n'en entend plus parler, mais puisque la municipalité et le conseil général ont juré de l'obtenir, il n'y a qu'à attendre. Il est vrai que M. Chéron, qui a promis de s'en occuper particulièrement, a, pour l’instant bien d'autres soucis. Il vient de faire un rapport très étudié sur « la  loi de procédure de la Haute-Cour de Justice » à propos des affaires parlementaires en cours, et ce travail a été des mieux accueillis par ses collègues, à ce  qu'assure la Journal 0fficiel. En outre, il vient d'être élu rapporteur du budget de la guerre et ce n’est pas une sinécure. Bravo ! La Prairie du reste, a la temps d'attendre elle tient solidement à son fonds, pas de danger qu'on la cambriole comme une simple pendule.

Mars 1918  -  Une arrestation mouvementée.  -  Prévenus que deux déserteurs s'étaient fugiés chez la mère de l'un d'eux à Dives, le maréchal-des-logis Tanton, et le gendarme Brisset se rendirent dimanche dernier chez celle-ci. A leur arrivée, ils trouvèrent dans la maison le fils auquel ils demandèrent ses papiers. Celui-ci déclara que sa situation était régulière et il monta à sa chambre pour y prendre dit-t-il sa permission. Les deux gendarmes le suivirent. A peine arrivé, le jeune homme referma la porte sur lui, et au nez des gendarmes qui protestèrent. La porte se rouvrit aussitôt découvrant le jeune homme et son camarade, Robillard, qui brandissait un revolver.

 Les gendarmes descendirent, et l'un des deux déserteurs en fit autant, puis, au premier étage, passa par une fenêtre, sauta dans la cour et prit la fuite par la route de Caen.

Le second, Robillard, déclara se rendre. Mais ne voulant pas être emmené par les gendarmes, il réclama l'intervention du poste. Le gendarme appela les soldats du poste qui arrivèrent et Robillard prit place au milieu d'eux. Le groupe s'éloignait quand, en face de la mairie, Robillard fit un tournant brusque et prit la fuite par une petite ruelle.

 Les gendarmes se lancèrent derrière lui. Près d'être rejoint, Robillard tira sur eux, atteignant M. Brisset à la jambe gauche. Le maréchal-des-logis Tanton tira alors à son tour, et toucha le fugitif à la cuisse. Robillard put encore escalader une barrière, mais le maréchal-des-logis le rejoignit et lui passa les menottes.

Les deux déserteurs passeront en Conseil de guerre.

 

Mai 1918  -  Une mauvaise journée.  -  Louis-Octave Pigorot, 32 ans, ouvrier d'usine à Dives, rue Saint-Pierre, ne fait pas souvent parler de lui, mais quand il s'y met, ce n'est pas à regret. Le même jour, à deux heures d'intervalle, il a volé le pendule de Mme Pelgrain, débitante, rue des Salines, et administré une magistrale raclée à un jeune ouvrier, Raymond Heurtel, 14 ans, demeurant à Cabourg, avenue de Bavent, villa Les Trois-Frères. Après avoir reçu les soins d'un médecin, ce dernier, qui avait la figure en piteux état, est allé se plaindre à la gendarmerie. Procès-verbal a été dressé pour les deux délits. d'usine à Dives, rue Saint-Pierre, ne fait pas souvent parler de lui, mais quand il s'y met, ce n'est pas à regret. Le même jour, à deux heures d'intervalle, il a volé le pendule de Mme Pelgrain, débitante, rue des Salines, et administré une magistrale raclée à un jeune ouvrier, Raymond Heurtel, 14 ans, demeurant à Cabourg, avenue de Bavent, villa Les Trois-Frères. Après avoir reçu les soins d'un médecin, ce dernier, qui avait la figure en piteux état, est allé se plaindre à la gendarmerie. Procès-verbal a été dressé pour les deux délits.

 

 Septembre 1918  -  Coups et blessures.  -  Camille Lebourgeois, 37 ans, ouvrier d'usine à Dives, rue des Salines, chargeait des boites de cuivre sur un wagonnet, près de l'atelier des rognures de la Société d'Electro-Métallurgie, lorsque le marocain Larbi ben Mohamed ben Embarck lui chercha querelle, lui jeta une boite à la figure, le frappa avec violence et le renversa.
Le contre-maître Crespin et l'ouvrier Péronne accoururent aux cris de la victime et purent faire lâcher prise à son agresseur. Lebourgeois a reçu les soins de M. le major Guérin et a garder le lit à la suite de cette agression.

 

Mars  1919    -     Mystérieuse agression.   -   En sortant de son atelier, Marie Deraedt, ouvrière à l'usine d'Electro-MétalIurgie de Dlves, a été attaquée par un individu qui lui a bandé les yeux et la bouche, et, avec l'aide de deux complices, l'a attachée à un poteau par les Jambes, la tête en bas.

Quand un de ses camarades l'a trouvée dans cette position et une corde solidement nouée autour du cou, elle avait la figure toute violacée et ne put donner que de vagues renseignements sur l'agression dont elle avait été victime.

Trois Individus sur lesquels s'étaient portés les soupçons ont fourni un alibi. ( Source : Le Moniteur du Calvados )  

 

Mars  1919    -     Arrestation d'une faiseuse d’anges.   -   A la suite de dénonciations qui lui sont parvenues, la gendarmerie de Dives-sur-Mer a procédé à une enquête qui a abouti à l'arrestation d'une femme Lecomte, née Barbey, 26 ans, cuisinière, à Dives-sur-Mer, cette femme a été écrouée lundi soir à la maison d’arrêt de Pont-l’Évêque.

Extraite de la prison jeudi matin, la femme Lecomte a été conduite à Dives ou se sont également transportés MM. Fillaire, juge d'instruction, Lamer, procureur de la République et Boursin, commis-greffier, à l'effet d’y continuer l'information et procéder à des perquisitions. Plusieurs femmes de la région sont compromises dans cette affaire qui fait grand bruit dans le pays. (  Source : Le Moniteur du Calvados ) 

 

Mars  1919    -    Vol.   -   Pendant qu'il faisait sa tournée de livraison, le 23 mars, on a volé à M. Adrien Lenoble, livreur à la maison du « Planteur de Caïffa », son porte-feuille contenant, outre ses pièces militaires, une somme de 700 fr à  800 francs. ( Source : Le Moniteur du Calvados )   

 

Avril  1919    -     Vols à l’usine.   -   Une femme Masson, ménagère à Cabourg, avenue du Marché, a dénoncé son mari, Eugène Masson, 36 ans, disparu depuis quelque temps du pays,  comme ayant commis de nombreux vols à l'usine de Dives-sur-Mer. Elle a remis aux gendarmes des outils, des plaques de cuivre, de zinc, des blocs d'étain et de suif, des douilles de 75, que M. Lacombe, directeur de l'usine, a, en effet, reconnus comme provenant des ateliers de la Société d'Electro-Métallurgie.

On recherche cet individu qui a du se réfugier dans la région de Caen. A l'usine, il était considéré comme un mauvais ouvrier et un fauteur de grèves. Il avait été récemment acquitté par la cour d'assises du Calvados, devant laquelle Il était poursuivi pour différents vols et le tribunal correctionnel de Falaise l'a déjà condamné deux fois pour des délits semblables. Une complice de Masson, une femme Chemin, demeurant à Dives, 9, rue St-Pierre, est également en fuite. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1919  -  Citation. -  M. Georges Godefroy, de Dives, soldat au 103e d'infanterie, est cité en ces termes à l'ordre du régiment : « Patrouilleur d'élite, a pris part à une patrouille  audacieuse et  dangereuse, qui a recueilli sur l'ennemi des renseignements précieux. »

 

Mai 1919  -  Le temps qu’il fait.   -  Une effroyable tempête a soufflé ses jours derniers, lacérant les premières feuilles et arrachant les premières fleures.

Malgré l'arrivée des hirondelles, le printemps ne peut se décider à faire son entrée. La végétation s'en trouve très retardée. Pourtant jamais une année d'abondance n'eût été aussi nécessaire. Fort heureusement, jusqu'ici, rien n'est sérieusement compromis et il est toujours permis d'espérer. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin  1919  -  Les faiseuses d’anges.   -   Il y a quelques semaines, nous annoncions, l’arrestation d'une femme Lecomte , née Argentine Barbey, 26 ans, cuisinière à Dlves, inculpée de tentatives d'avortements. Quatre femmes qui eurent recours à ses bons offices eurent plus de chance qu'elle, car on les laissa en liberté. Ce sont les femmes Contre, née Marie Pupin, 35 ans, originaire de Vieux ; Lepigeon, née Germaine Hamon, 22 ans, originaire de Croissanville, débitante ; Anne, née Élise Gauthier, 31 ans, originaire de Saint-Aiguan-le-Malherbe, Institutrice, toutes les trois domiciliées à Dives, et la veuve Ledoux, née Marie Colombe, 34 ans, repasseuse à Paris. 

Toutes les cinq ont été renvoyées devant la Chambre des mises en accusation. Cette affaire viendra sans doute devant les prochaines assises. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1919  -  Citation.  -  Le soldat Henri Manchon, du 28e d'infanterie, est cité à l'ordre du régiment en ces termes : « Soldat brave et courageux, ayant toujours accompli vaillamment son devoir ; blessé deux fois, à Saint-Quentin, le 29 novembre 1917, et à Sissonnes, le 15 octobre 1913 ».

 

Février 1920  -  Sidi meurtrier.  -   A Dives-sur-Mer, un Marocain, Bourzit ben Larbi, 25 ans, employé à l'usine, s'était pris de querelle avec le cantinier Ahmed ben Mohamed au sujet d'un règlement de compte. Les consommateurs présents, ses compatriotes, ayant pris parti pour le cantinier, Bourzit courut chercher un revolver et le déchargea sur eux.

 Trois furent atteints, dont l'un, Mohamed ben Malon, fut grièvement blessé à la cuisse et à la vessie. Ses jours sont en danger.

 Le meurtrier, qui avait pris la fuite, a été retrouvé caché entre deux lits. On l'a arrête et écroué à Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1920  -  Coup de pouce.  -   C'est dans la nuit du samedi à dimanche que nous allons devenir tous riches, en économisant, d'un coup, 250 heures de feu et de lumière ! En effet, l'avance de l'heure part, cette année, du 14 février et elle durera jusqu'au 25 octobre.

Nous allons donc recommencer et vivre en désaccord avec le soleil, la lune, les étoiles, les fleurs, les petits oiseaux, les coqs, les vaches, les cultivateurs et le bon Dieu par dessus le marché.

Ça ne fait rien, nous avons l'habitude ! Pour que l'avance prématurée de l'heure ne soit pas trop préjudiciable à la santé des écoliers, les entrées de classes, ne seront pas avancées avant Paques. Alors nos gosses vont manger une heure après nous !

On dit qu'en Amérique cette avance de l'heure n'est plus pratiquée. Pourtant les Yankees sont gens pratiques. Sans doute se trouvent-ils assez riches pour se dispenser de faire des économies de bouts de chandelles. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1920  -  Une affaire à éclaircir.  -   Le parquet de Pont-l’ Évêque a ordonné une enquête au sujet d'un avortement qui serait survenu, en novembre dernier, chez une dame Harache, rue des Salines à Dives. A la suite de cette enquête, une information a été ouverte contre une fille Alice Jules, qui a quitté le pays et dont on ignore actuellement la résidence. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1920  -  V’la les masque !  -  La grippe « reprend du vif ». Sale maladie, s'il en fut ! Pour éviter !a contagion, des précautions sont utiles assurément. Reste à savoir si celles qu'on nous indique, par voie d'affiches, sont vraiment efficaces. Il faudrait n'approcher les malades que le visage recouvert d'un triple masque de gaze ou de tarlatane. Combien de personnes consentiront à se masquer ainsi, après Carnaval, et au risque de fiche le trac à ceux qu'ils auront à soigner. 

Ne rions pas trop de la grippe cependant. Elle a fait ses preuves comme meurtrière et il vaudrait encore mieux suffoquer un peu derrière trois tarlatanes que d'étouffer pour de bon dans une péremptoire congestion.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1920  -  Nos routes.   -   Petits et grands chemins du département sont dans un triste état. Ce ne sont plus, pour la plupart, que de grandes ornières avec un peu de chaussée autour. Les ressorts et les pneus en voient de dures !

Pourtant, le caillou ne manque pas et nous avons la chance d'avoir, à Caen, le siège d'une grande entreprise de cylindrages. Qu'attend-on pour envoyer les rouleaux Perrin sur nos routes ?

La tâche est énorme et devra durer plusieurs années, raison de plus pour l’entreprendre sans tarder et pour en assurer la continuité régulière.   (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1920  -  Un ivrogne criminel.   -   Rentrant complètement ivre chez sa mère qui est ouvrière d'usine à Dives, le marin René Hutinet, 21 ans, de Graville, a enfoncé la porte et brisé une partie du mobilier. Il s'est ensuite jeté sur sa mère, l'a renversée et l'a abominablement maltraitée. Il a fallu l'intervention des voisins pour retirer la pauvre femme des mains du forcené. Il a été arrêté et conduit à la prison de Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1920   -   Entre amies.   -   A Dives deux jeunes filles, Alice Jules, 18 ans, et Alice Bouland, ont été arrêtées sous l'inculpation de tentative d'avortement. Alice Bouland se serait livrée sur son amie à des manœuvres abortives. Toutes deux ont passé des aveux complets. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1920   -   Entre frères !   -    Après avoir bu ensemble, les deux frères Émile et Henri Lebailly, ouvriers d'usine à Dives, se prirent de querelle sur la digue d'Houlgate. Ils venaient de se séparer, lorsque Henri Lebailly courut après son frère et le frappa d'un coup de couteau à l'œil. Le   blessé est en traitement à l'hôpital de Caen. Son frère a été arrêté et écroué à Pont-l'Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1920   -   Prise pour une autre !   -    Ce n'était pas certes pour lui conter de doux propos que le marocain Mohamed ben Mohamed, 23 ans, cherchait, l'autre nuit, l'une des servantes du garni Crémieux, à Dives. 

Par erreur, il pénétra dans une chambre occupée par une autre domestique de la maison, une dame Verdet, et déchargea sur elle cinq coups de revolver. Cette femme a reçu deux balles dans la jambe gauche. Ses blessures sont heureusement légères. 

Quant à l'agresseur, qui n'a pas fait connaître, les motifs de son acte, il a été arrêté et écroué à Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1920  -   Exploits de Sidi.  -  Un Algérien, Ami-Akli, 34 ans, ouvrier d'usine, s'était présenté en état d'ivresse au café Fontaine, rue du Vieux-Quai. à Dives-sur-Mer.

Furieux de ne pouvoir s'y faire servir, Akli sortit son revolver et menaça d'en faire usage. Il fut aussitôt désarmé par un Marocain et remis aux mains des gendarmes, auxquels il opposa une assez vive résistance. Il a été envoyé à la maison d'arrêt de Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1920  -  Chronique de la Cour d’Assises.  -  En octobre 1919, la fille Bouland s'est livrée, à Dives-sur-Mer, à des pratiques abortives sur une de ses amies, la fille Jules.

Toutes deux avouent les faits qui leur sont reprochés. Leur déclaration est d'ailleurs confirmée par un rapport médical. Leur réputation n'est pas mauvaises et elles n'ont jamais été condamnées, c'est ce qui leur vaut des circonstances atténuantes.

La Cour condamne la fille Bouland à 13 mois de prison  (Défenseur : Me R. Sénécal), et la fille Jules à 1 an (Défenseur Me  Richard). Toutes deux ont bénéficié de la loi de sursis. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1920  -   Mortelle imprudence.  -  Dans l'herbage Les Laurets, près du chateau de Sarlabot, à Dives-sur-Mer, le jeune Donné, 16 ans, journalier, qui chargeait un vieux fusil à piston eut l'imprudence d'appuyer sur la gâchette. La décharge atteignit à la tête son camarade Bissonnel, 18 ans, maçon, qui fut tué net. Donné a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1920  -  Le métier de voleuse.   -   Une domestique de Dives, Marguerite Joret, 27 ans, s'était présentée chez la dame Amable, fruitière et, se disant domestique chez M. Vieilpeau, s'était fait remettre deux poulets et quantité d'autres denrées, valant ensemble 92 fr. Marguerite Joret est aujourd’hui detenu pour une affaire de cambriolage qui viendra à une prochaine session d'assises. 

Elle a déjà été condamnée sept fois pour vol et cette fois le Tribunal correctionnel de Caen lui à infligé treize mois de prison. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1921  -  Pas malin !  -   Un imprudent, c'est Henri Rozée, ouvrier d'usine, rue Saint-Jacques, à Dives. Après avoir volé une bicyclette, il est venu se faire prendre en roulant sur le trottoir, rue du Port. Recherché déjà pour vol d'une certaine quantité de cuivre, il a été aussitôt arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1921  -  Un « arrosage à l’alcool ».   -   La municipalité de Dives vient d'avoir une douce surprise. Il lui est rentré 25 mille francs sur lesquels elle ne comptait pas. Celle somme provient de l'impôt sur les alcools. Elle est bonne à prendre quand même. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1921  -  Surprise désagréable   -   Au retour d'un voyage, M. Albert Régnier, propriétaire de garage à Dives-sur-Mer, s'est aperçu qu'on lui avait volé une automobile, différents accessoires ainsi que de nombreuses pièces d'identité. Une enquête est ouverte sur l'auteur de ce pillage. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1921  -  Méfaits de sidis.   -   Les Marocains continuent de jeter la terreur dans la région de Dives-sur-Mer. M. Léon Flotté, fondeur à l'usine métallurgique, revenait du bal en compagnie d'un sidi, Mohamed ben Mohamed, lorsque près du pont de l'avenue Secrétan, il fut interpellé par Mohamed ben Larbi, 25 ans, rue des Salines, qui lui arracha une des bouteilles, qu'il portait, sous son bras. Flotté s'y étant opposé, le Marocain prit son revolver et le mit en joue. Le coup partit, mais Flotté ayant eut la présence d'esprit de saisir le bras de son agresseur, ne fut pas atteint.

Quelques instants après, Flotté, rentré chez lui, rue St-Eloi, aperçut Larbi qui faisait les cent pas devant sa porte en compagnie de Mohamed ben Kadour, 22 ans.

A ce moment, son camarade Mohamed ben Mohamed reçut deux coups de feu de Kadour et fut, grièvement atteint. Comme on transportait le blessé dans la maison de Flotté, Kadour tira encore deux fois, blessant sérieusement au bras un autre Marocain, Mohamed ben Laheen, venu pour porter secours. Les deux blessés ont été transportés à l'Hôpital de Caen.

Les agresseurs ont été arrêtés et écroués à Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1921  -   Accidents d’auto.   -  L'automobile de M. Hiordall, ancien officier de la marine japonaise, actuellement en villégiature à Houlgate a causé un accident à Dives, route de Caen, près l'atelier de M. Marie, charron. Une carriole a été renversée. M. Provost, cultivateur à St-Léger-Dubosq, qui arrivait à ce moment-là à bicyclette, a été légèrement blessé. La bécane est hors d’usage.

  Mlle Alice Goudal, épicière à Houlgate, revenait de Dives à bicyclette. Devant l'hôtel Himbert, elle fut, renversée par une auto et projetée contre le trottoir. La cycliste put se relever, mais son vélo pris sous les roues de l'auto, était complètement brisé.

Une dame qui était dans l'auto intima l'ordre au chauffeur de repartir sans trop s'inquiéter de l'accident. Mlle Goudal, qui, fort heureusement, n’est pas blessée, a porté plainte. Le numéro de l'auto a pu être relevé. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Entre sidi.   -   Mohamed ben Hadj Mohamed el Trabeks, 46 ans, ouvrier d'usine à Dives-sur-Mer, est accusé d'avoir donné des coups mortels au Tunisien Abdallah ben Mohamed ben Ali, 20 ans, qui fut trouvé, sur la route de Dives à Houlgate. portant de graves blessures à la tête.

Transporté à l'Hôpital, Abdallah expirait en arrivant. L'instruction a établi la culpabilité de l'accusé. Mohamed, de mœurs contre nature, a frappé Abdallah parce qu'il refusait de satisfaire son vice. Il nie les faits qui lui sont reprochés. Il a déjà subi une condamnation de trois mois pour voies de fait.

La Cour le condamne à 10 ans de travaux forcés. — Défenseur: Me  Lecoq. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1921  -   Une pêche tragique.   -   Afin de rejoindre ses camarades qui étaient à la pêche à I'équille, Aimé Legoff, 31 ans, marin pêcheur, à Dives-sur-Mer, voulût prendre un raccourci. Il descendit l'escalier du quai et se jeta dans la rivière. Il disparut aussitôt dans le courant et coula à pic, Ses camarades, témoins de l'accident se portèrent à son secours, mais son corps ne fut retrouvé que trois quarts d'heure après. On croit que Legoff a été frappé de congestion en entrant dans l’eau. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1921  -   En wagon.   -   M. Roussel, marchand de salaisons, à Lisieux, se rendait au marché de Dives. Il se trouvait dans le train avec un homme et une femme. M. Roussel demanda à la femme de le réveiller dans le cas où il dormirai en arrivant à Dives. Au bout d'un moment, s'étant assoupi, il sentit quelqu'un tirer sur son veston et vit que la femme, qui l'avait réveillé trop tôt, s'était emparée de son portefeuille renfermant 500 francs. M. Roussel, reprit son portefeuille et fit arrêter la voleuse en arrivant à Dives.

C'est une nommée Albertine Jacob, journalière à Deauville. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1921  -   Facteur indélicat   -  Mme Lanterlier ayant envoyé plusieurs lettres à son fils, lequel ne les avait pas reçues, porta plainte.

Un jeune facteur de Dives, Édouard Harel, 15 ans, fut soupçonné. Habillement « cuisiné », il avoua que depuis deux mois environ, il faisait disparaître plusieurs lettres par jour dans le but d'y trouver de l'argent. C'est ainsi qu'une cinquantaine de lettres ont disparu, rapportant au facteur indélicat la somme toute ronde de 5 fr. Ce n'était vraiment pas la peine ! Harel a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1921  -   Trop précoce !   -    Le jeune commis des Postes de Dives, Édouard Harel, 15 ans, qui ouvrait les lettres pour s'emparer des sommes qu'elles pouvaient contenir, vient d'être acquitté par le tribunal de Pont-l’Évêque comme ayant agi sans discernement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1921  -   Chère eau-de-Vie.   -   En tournée sur la route de Lisieux, les gendarmes de Dives rencontrèrent une voiture avec un chargement, de plusieurs fûts. Ils demandèrent au conducteur son laisser passer. Il en exhiba un pour 20 litres de cidre.

Ayant des doutes, les gendarmes accompagnèrent, le chargement jusqu'à Dives, et là, ils constatèrent que deux fûts contenaient de l'eau-de-vie de cidre.

L'attelage et les deux fûts furent saisis, ce qui met la plaisanterie au coût de 4 500 fr. que devra supporter M. Dubosq, fermier à Saint-Léger. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1922  -   Rafles dans les caves.   -   Dans la nuit, des malfaiteurs ont mis à sac la cave de M. Henri Charrier, propriétaire de l'hôtel de Ia Gare, à Dives-sur-Mer, lui causant un préjudice de 1 000 francs environ.

Des ouvriers qui avaient travaillé dans l'établissement ont été soupçonnés mais l'enquête n'a encore donné aucun résultat. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1922  -   Les héros retrouvés.    -   La Fédération Nationale des Poilus d'Orient vient d'aviser l'Amicale des Anciens d'Orient du Calvados que, ces jours-ci, sont partis de Marseille à destination de Caen où ils devront arriver (en gare) le 7 mai à 1 h. 21, quatre cercueils contenant les restes de Legendre Eugène, sergent, 8e R. I., à Caen : Bucher Alcide, soldat, 54e R. Col., à Argences : Cussy René, soldat, 20e Es. Tr., à Fontaine-Henri : Laurent Camille, soldat, 1er R.Et., à Dives-sur-Mer.

Les familles des glorieux disparus trouveront une consolation précieuse à leur légitime douleur dans le retour de ces chères dépouilles. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1922  -   Entre sidis.    -   Ayant une discussion au sujet du règlement du prix de leur chambre commune, le marocain Brahim ben Mohamed, ouvrier d'usine à Dives-sur-Mer, a porté plusieurs coups de couteau, à son camarade, Mouley Ahdelkrin, le blessant au poignet. Brahim a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  Prise de bec qui fini mal.    -    Deux ménagères de Dives, Louise Michel, 33 ans, pêcheuse, et la veuve Rosée, 55 ans, journalière, eurent une violente discussion au cours de laquelle la veuve Rosée lança un seau rempli d'eau sur le nez de Louise Michel, lui faisant une blessure grave. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  Le temps qu’il fait.    -   L'Almanach du Bonhomme Normand annonçait un temps chaud et sec pour le commencement de ce mois, orage et vent vers les 13 et 11, pluies ensuite. Jusqu'ici, il ne se trompait guère.

On demandait de l'eau, St-Médard, brigadier-chef de la grande compagnie d'arrosage, nous en a envoyé. On lui demandera maintenant de la mesurer, avec discrétion.

Il parait que la récolte, sans être médiocre, ne vaudra pas celle de l'an dernier. Souhaitons que des conditions météorologiques particulièrement favorables puissent en augmenter encore les profils, si nécessaires et si avidement attendus. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  Voleurs de linge.    -   A la suite de vol en gare de Dives, une perquisition a été opérée chez Julienne Soimier, 31 ans, journalière, rue des Salines, mais le produit de son vol avait été caché chez la femme Baudry, sa voisine.

Il s'agissait d'une certaine quantité de linge, reconnue par les époux Cordier, épiciers à Cabourg. Deux marocains ont également été arrêtés pour participation à ce vol.

Tous trois ont été envoyés à la prison de Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Les voleurs.   -  En villégiature sur la côte, M. Diago Batzouroff, administrateur de sociétés, est venu se plaindre à la gendarmerie de la disparition de sa montre en platine, valant 5 000 fr,, qu'il avait oublié près d'un lavabo à l'Hôtel de Guillaume-le-Conquérant, à Dives.

  Mme Marthe Saby, ayant vendu un petit fonds de commerce qu'elle possédait à Paris, était entrée comme cuisinière dans une villa de l'avenue de la République, à Deauville. Elle avait déposé, sur le palier de sa chambre, sa malle où se trouvait, en billets de banque, le produit de la vente de son fonds.

Au bout de quelques jours elle constatait que 900 fr. avaient disparu. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Un couple.   -   Un Algérien, Defalbah Ahmed Baissa, ouvrier à l'usine de Dives, vivait depuis quelque temps avec Suzanne Lebreton, 16 ans. L'Algérien se montrait galant et généreux avec son amie qui, malgré cela, n'était pas satisfaite. Un jour que Defalhah devait se rendre à Houlgate, il avait, la veille, mis deux cents francs dans son portefeuille. Au moment de prendre le train, l'argent avait disparu, emporté par la belle Suzanne, qui a été arrêtée. L'Algérien, à son tour, sera poursuivi pour excitation de mineure à la débauche. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922   -  Entre sidis   -   Mohamed ben Lahoussine, 47 ans, électricien à l'usine de Dives et le chauffeur Amad ben Sineman avaient passé une partie de la soirée à boire. S'étant pris de querelle pour une futilité ils échangèrent des coups. Lahoussine devenant furieux, s'est jeté sur son camarade, lui a mordu le petit doigt et donné un coup de couteau derrière la tête. Lahoussine a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922   -  Sauvagerie.   -   A la suite d'une discussion, Mohamed ben Ali, 23 ans, employé d'usine à Dives, a attendu son camarade, Larbi ben Ali, rue du Vieux-Quai. Sans rien dire, il s'est jeté sur lui le frappant avec une bouteille derrière la tête et le mordant à la joue et à la lèvre. Le marocain porte une profonde blessure à la tête. Son état est désespéré. L'agresseur a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922  -  Sabotage.  -  Un acte de sabotage occasionnant des conséquences assez graves a été commis à une usine métallurgique de Dives-sur-Mer.
La nuit dernière,, les ouvriers Mahieu, Marie Charles, Brumet et Jariel demandèrent au gardien des ateliers de l'usine de les laisser pénétrer, dans l'établissement pour leur permettre d'avancer leur travail. Le gardien refusa. Les ouvriers qui s'étaient concertés pour mettre hors d'usage certaines machines, réussirent à s'introduire dans les bâtiments, en escaladant une palissade. S'étant rendus dans la fonderie de laiton, ils mirent en marche les moulins à éther. De graves tériorations en résultèrent. Après avoir commis leur tentative, les coupables prirent la fuite.
L'enquête de la gendarmerie a é
tabli leur culpabilité. Les quatre ouvriers ont passé des aveux et ont reconnu être les coupables.(Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Qui a tiré !   -   Dans la nuit, deux coups de revolver ont été tirés dans la porte de Mme Barberis, à Dives-sur-Mer, quartier des Salines.

Cette dame a été blessée à la joue par des éclats de vitres. Une balle a été retrouvée dans le lit de son enfant et l'autre dans le panneau de la porte. Une enquête ouverte a fait, découvrir que deux marocains qui passaient la soirée chez une voisine, la femme Poirier avaient proféré des menaces contre un M. Lépaule, couvreur, et c'est eux qu'on accuse.

L'un d'eux Abdesselen ben Mohamed affirme être étranger à cet acte. L'autre, un nommé Salam, a jugé plus simple de disparaître. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  Procédés brutaux.   -   On a arrêté et, écroué à Pont-l’Évêque, Louis Bazire, 42 ans, pêcheur à Dives, pour avoir, un soir qu'il avait trop bu, caressé d'une façon un peu brutale Marie Dozeville, femme divorcée Beau, avec laquelle il vit en concubinage. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  Une dispute à coup de fusil.   -    A Dives, au cours d'une discussion, Emile Lebey, électricien et Pascal Brument, échangèrent, des coups. Irrité , Lebey rentra chez lui, prit son fusil et revint au devant de son adversaire. Après une nouvelle bousculade, Lebey tira deux coups de feu, blessant Brument à la cuisse. L’électricien a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1923   -  Vol.   -   Un malfaiteur a pénétré, à l'aide de fausses clés dans le bureau des Chemins de Fer du Calvados, à Dives. Après avoir fait sauter la serrure du tiroir-caisse, il a emporté son contenu, environ 35 francs qu'y avait laissés Mme Thierrée.

Devant ce vol, les soupçons de la receveuse se sont, portés aussitôt sur le mécanicien ou le chauffeur du train venant de Caen.

La brigade mobile a, de suite, commencé une enquête. Elle a interrogé le chauffeur Aimé Palfresne, 24 ans, rue St-Pierre, à Caen. Après avoir essayé d'accuser son camarade, le chauffeur à avoué être l'auteur du vol. On l'a arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1923   -  Le verbe « aimer » en turc.   -   Surpris par les gendarmes au moment ou ils se livraient à des actes contre nature, sur une banquette de la halte du Chemin de fer du Calvados, à Dives, Ahmed ben Brahim, 22 ans, manœuvre et Robert Anne, 18 ans, tous deux sans domicile fixe, ont été arrêtés. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1923   -  Un petit hôtel de Transylvanie.   -    L'épicier Mohamed ben Bârck, installé rue des Salines, à Dives, avait annexé à son commerce une salle de jeu, où il prélevait dix pour cent sur les mises. De plus, il poussait ses fidèles habitués à la consommation.

Au moment où les gendarmes sont entrés dans ce tripot, une somme de 115 francs était en jeu sur la table. Le marocain sera poursuivi pour tenue de débit clandestin et jeux de hasard. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1923   -  Reconnaissance nationale.   -   La médaille d'or de la Famille française a été accordée aux mères de famille suivantes : Mmes Fay, à Estry, (13 enfants) ; Duchesne, à Dives-sur-Mer ; Jouenne, à Roullours et Rivallant, à Ste-Honorine-de-Ducy (11 enfants) ; Degouet, à Lisieux ; Loisel, à Ste-Marie-Laumont et Pensibis, à Gouvix (10 enfants). (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Voleuses de charbon.   -   En prévision de l'hiver, sans doute, une bande de ménagères faisait sa provision de charbon dans les dépendances de la gare de Dives, lorsqu'elle fut surprise par M. Paulin, facteur chef. Les unes emportaient sur des brouettes des sacs contenant de 50 à 100 kilos de charbon, d'autres, moins hardies, n'en cachaient qu'une vingtaine de kilos dans un panier.

Plainte a été portée contre toutes ces chapardeuses qui sont les-femmes Mohamed Ben Lahson ; Embarek ben Ali ; Menard ; Duvallet ; Leroux ; Catherine ; la veuve Varin : Van Indervaël et son fils. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1923  -  Ce vieux Magloire !  -  Habitué à taper sur l'enclume, Magloire Gohier, 46 ans, maréchal-ferrant à Dives, manque de douceur avec les dames. Il a traîné par les cheveux et frappé sa voisine, la dame Goguet, 25 francs d'amende (sursis).

 

Janvier 1924   -  Un terrassier se noie.   -   Eugène Deslandes, 60 ans, terrassier, demeurant à Dives-sur-Mer, rentré chez lui le premier janvier, vers 22 heures, quand en passant sur le pont du Canal, trompé par l'obscurité, il tomba à l'eau. Son corps a été retrouvé accrocher au montent du lavoir, situé à 30 mètres en aval du lieu de sa chute.

Deslandes était légèrement en état d'ivresse. (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1924  -  Vol de douilles.  -  On a découvert dans des touffes d'herbe le long de la berge, a 100 mètres du  pont de la Dives, neuf douilles de 75 provenant du vol  commis à l'usine d'électro-métallurgie. On recherche les auteurs de ce vol.

 

Mars 1924  -  Un qui n’encaisse pas sans protester  -  Au cours d'une discussion à l'usine, Joseph Gauthé aurait reçu du chef d'équipe Louis Poulain, un coup de poing dans l'estomac qui lui aurait occasionné une incapacité de travail de huit jours. Comme il n'a pas obtenue les dédommagements auxquels il croyait avoir droit, il a porté plainte.  

 

Juin 1924  -  Une fête à l’usine.  -  C'est dimanche prochain 29 juin, qu'aura lieu la remise de la médaille d'honneur du travail par la Société d'Electro-Métallurgie, au personnel ayant 30 ans de service dans l'usine de Dives. A cette occasion un banquet amical se tiendra dans la salle des fêtes de la coopérative du Pays-d'Auge, à 12 heures.

 

Août 1924  -  Pour le monument aux morts.  -  La ville de Dives-sur-Mer ne pouvait différer davantage de rendre hommage à ses cent-vingt enfants tombés au Champ d'Honneur au cours de la guerre 1914-1918 et d'élever un monument digne de leur sacrifice. Sur l'initiative de son Maire, elle a constitué un Comité chargé d'en poursuivre l'érection et de recueillir les offrandes par une souscription publique. Elle s'est adressée au sculpteur Caennais bien connu, M. Chauvière, qui lui a soumis un projet accepté à l'unanimité par le Conseil Municipal et le Comité.
Ce projet comportant une pyramide de 7 mètres 40 de hauteur, sera exécuté en granit bleu de Vire, avec un sujet en bronze intitulé « Pour la Patrie vers l'Immortalité », de 2 m. 80 de hauteur. Les Membres du Comité désignés pour recueillir les dons que les habitants voudront bien leur remettre, visiteront la ville à partir du lundi 25 août, et nous espérons que le meilleur accueil leur sera réservé, et que la population répondra avec enthousiasme à l'appel si patriotique lancé par le Maire. La maquette du monument, tel qu'il sera élevé sur la place se trouvant à l'intersection de la route de Caen à Trouville et de la rue du Marché, est visible au Secrétariat de la Mairie, tous les jours non fériés, de 8 heures du matin 12 heures et de 14 heures à 16 heures. D'autre part, le Maire a adressé à la population l'appel suivant :

Mes chers concitoyens,

Il y a dix ans, l'Allemagne déclarait la guerre à notre belle Patrie; vous vous souvenez encore du geste magnifique accompli par les enfants de France et de l'union qui s'est scellée sur les champs de bataille; ils sont partis avec un élan qui n'avait d'égal que l'assurance de la victoire finale. Quatre aunées durant, ils ont combattu avec ardeur et vaillance, faisant l'admiration du monde entier, pour assurer à tous la paix dans l'ordre et la liberté, empêcher le retour d'un pareil fléau et nous donner une victoire éclatante, mais hélas chèrement acquise. S'ils sont partis très nombreux, 1.500.000 n'en sont pas revenus et la ville de Dives-sur-Mer a payé son large tribut à cette catombe, cent-vingt de ses enfants sont tombés au cours de cette grande épopée. II était de notre devoir de perpétuer le sacrifice qu'ils ont accompli et de le rappeler aux générations futures, par un monument digne de ces héros. Nous avons, a cet effet, constitué un Comité sous la présidence de M. Le Rémois, afin de recueillir les offrandes et les dons, qui, je n'en doute pas, seront très larges et généreux. Ayant la ferme confiance que vous ne refuserez pas votre obole à ceux qui se présenteront chez vous, au nom de ces vaillants qui, eux, n'ont pas marchandé ni leur sang, ni leur vie, je vous adresse un pressant appel et vous dis haut les cœurs et pour nos morts, donnez avec générosité.
Le Maire de Dives-sur-Mer  - 
J. Manson.

 

Septembre 1924  -  Disparition mystérieuse .  -  La ville de Dives-sur-Mer est en émoi par suite de la disparition d'une jeune fille, disparition survenue dans des circonstances assez singulières.

Mlle X. âgée de 22 ans, habitait chez ses parents à Dives. Elle travaillait à Cabourg chez une modiste qui n'a eu qu'à se louer d'elle sous tous les rapports, travail et conduite.

Dimanche dernier, Mlle X. quitta, comme d'habitude ses parents, pour se rendre au magasin, sans prendre sa bicyclette comme elle en avait l'habitude, pour effectuer le trajet. Elle demeura à son travail le temps nécessaire, négligea de se faire payer, partit et depuis on ne l'a plus revue.

Sa famille s'est livrée à des recherches actives. Elles sont restées sans résultat.

 

Novembre 1924  -  Il mettait de l’eau dans son vin.  -  Yves-Marie Diverrès, 31 ans, gérant de la Société Normande d'Alimentation, à Dives-sur-Mer, additionnait d'eau, dans la proportion de 12 %, le vin qu'il vendait dans son établissement, afin d'éviter qu'il monte à la tête de ses clients. Bien que son intention soit louable, et en vertu de cet adage que les méchants sont buveurs d'eau, ce gérant trop zélé récolte une amende de 100 francs, une amende fiscale de 16 francs, cinq décimes de cette amende. le quintuple droit de consommation sur 36 centimes d'alcool pur et la confiscation de quatre litres de vin sur les douze litres qu’avaient été saisis.

 

Janvier 1925  -  Nouvelles locales  -  A Dives, un des gardiens des usines a fait arrêter le nommé Louis Papin, qui venait de voler du cuivre, fait qui se renouvelle souvent. Cette affaire prend tous les jours plus d'importance. 

Le chef d'équipe Poulain, qui était parti à Pau dans sa famille, a été cueilli à sa descente du train un soir, et interrogé. Il a d'abord nié, mais a été obligé d'avouer, depuis, d'autres arrestations ont été opérées. (source : L’Indicateur de Bayeux)  

 

Janvier 1925   -  Pour le Monument aux Morts.   -  La souscription atteint à ce jour, la somme de 21 499 fr. 90. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Janvier 1925   -  Accident.   -  En sortant de la mairie de Dives, M. Émile Aubey, garde-champêtre, se garait d'une auto des Galeries Modernes lorsqu'il fut happé au passage et renversé par le cycliste Aimé Coadic, 26 ans, menuisier, rue des Salines. 

M. Aubey, qui se plaignait de douleurs dans le côté, a dû recevoir les soins du docteur Heurtaud. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

Janvier 1925  -  Tribunal correctionnelle de Caen.   -  Président : M. Bourassin. Ministère Public : M. d'Auriac.  -  Audience du lundi 29 décembre 1924.

— Lecherrier Germaine, femme Aniel, 32 ans, sans profession, à Cabourg et Vergne Jean, 27 ans, dessinateur, à Dives-sur-mer, le 30 novembre 1924 ont été surpris en flagrant délit d'adultère et de complicité.

Chacun 25 fr. plus 1 fr. de dommages-intérêts au sieur Aniel qui s'est porté partie civile.

— Gobé Marie, femme Letellier, 22 ans, ménagère, à Caen, 56, rue Saint-Pierre. Le 5 novembre 1924 a été surprise en train de ramasser du charbon sur les quais au préjudice de la société du Port de Givet. 48 heures (sursis). ( Source : Le Moniteur du Calvados )

DIVES-SUR-MER  La Gare

12.   DIVES-sur-MER  La Poste, Hôtel des Voyageurs

67   DIVES  L'Hôtel de Ville

19  DIVES  -  Vue Générale

1   DIVES-CABOURG  -  Panorama pris de la Propriété Foucher de Careil.  -  LL.

101  -   DIVES  L'Hôtel de Ville

75   DIVES.  -  L'Usine Métallurgique

9   DIVES             Entrée de l'Usine métallurgique

DIVES s/Mer             Le Port à Mer basse

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