1er Février 2025

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS  

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FALAISE

Canton de Falaise 

Les habitants de la commune sont des Falaisiens, Falaisiennes

Janvier 1901   -   Il était temps.  -    Un commencement d'incendie s'est déclaré à Falaise, chez le sieur Quéron, tenant l'établissement de bains, dans une chambre où un jeune enfant reposait dans son berceau. La mère put enlever le pauvre petit que la fumée commençait à asphyxier.

Les dégâts s'élèvent à 1 300 fr. pour la détérioration de l'immeuble et du mobilier. En outre, 800 francs en billets de banque ont été, dit-on, brûlés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1901   -   Cinquante francs pour trois cotes.  -  Nous avons raconté, en septembre dernier, qu'au passage à Falaise, route de Caen, de voitures militaires se rendant aux grandes manœuvres de la Beauce, un cheval était effrayé par une automobile et culbutait la voiture à laquelle il était attelé. 

Le conducteur Bazire, un réserviste, employé à Torigni-sur-Vire, eut trois côtes cassées. On craignit pour sa vie. Il est aujourd'hui rétabli.

Le conducteur de l'automobile, le sieur Abraham Fernandez-Patto, 40 ans, propriétaire à Paris, fut poursuivi pour blessures par imprudence.

Le tribunal correctionnel de Falaise vient de le condamner à 50 fr. d'amende seulement et encore avec la loi Bérenger. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1901   -   La rage.   -   On signale des cas de rage à Falaise. Un camionneur, le sieur Delalande, et un enfant de 6 ans, fils du sieur Sévénier, employé d'octroi, ont été mordus et sont partis pour l'institut Pasteur.

— Un autre chien enragé, appartenant au sieur Huet, maire du Ménil-Vin, a parcouru les environs. Il a été trouvé mort dans la commune de Martigny. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1901   -   L’alcool dans l’armée.   -   Dans certains régiments, on a donné aux cantiniers le 1er mars, comme dernier délai, pour écouler leur provision d'alcools. (Source  : Le  Bonhomme Normand)

 

Février 1901   -   Pont écroulé.   -   Lundi, à Falaise, un pont volant établi pour les travaux du tramway s'est écroulé. Deux ouvriers, Jean Bordeaux, 39 ans, et Alphonse Brault, 52 ans, ont été gravement contusionnés. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1901   -   Vagabond et déserteurs.  -   On a arrêté, à Falaise, deux jeunes vagabonds, Amédée Quennehan, 23 ans, né dans la Somme, et Alfred Vasseur, 24 ans, né dans la Seine-Inférieure.

Ces individus furent reconnus : le premier comme déserteur du 72e de ligne, à Amiens, depuis plus d'un an, le second, également déserteur du 129e de ligne, à Dieppe, depuis le 30 novembre 1900.

Tous deux déclarèrent vouloir bénéficier des dispositions de la loi d'amnistie de décembre dernier, qui permet aux déserteurs de rentrer dans l'armée sans: encourir la rigueur du code militaire. Ils furent mis en subsistance au bataillon du 5e à Falaise, mais Vasseur, qui était  lors de sa désertion en prévention de conseil de guerre pour vol, a été reconduit à son corps, à Dieppe. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1901   -   les saints de glace.   -    Les 11 mai, saint Mamert ; 12, saint Pancrace ; 13 saint Servais, connus sous le nom de Saints de Glace, se sont passés avec un temps incertain et frais mais pas de glace, heureusement pour les arbres. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1901   -   Les bandits de grand chemin.   -   Le sieur Catherine, réserviste au 5e de ligne, à Falaise, rentrant de permission la nuit, a été attaqué, non loin du jardin public, par deux Individus qui l’ont criblé de coups sur la figure et lui ont porté un violent coup de couteau à une jambe. Il n'a dû son salut qu'à l'arrivée d'un sergent qui mit en fuite les agresseurs. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1901   -   Morts subites.   -   La veuve Margueritte, 68 ans, journalière, rue du Pavillon, à Falaise, a été trouvée inanimée dans son lit. Elle avait succombé à la rupture d'un anévrisme.

—  Le sieur Louis Lahaye, 38 ans, ouvrier couvreur à St-Dèsir, près Lisieux, se sentant indisposé, demanda un peu d'eau sucrée. Quand on vint pour la lui faire prendre, le malheureux venait de mourir de l'a rupture d'un anévrisme.

— Est également mort de la rupture d'un anévrisme dans la halle au blé d'Orbec, le sieur Léonor Corneville, 78 ans, pensionnaire de l'hospice.

— La dame Jouenne, propriétaire à Fontaine-Henry, prés Creully, est morte subitement en entrant dans un herbage pour donner des soins à sa vache.   (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1901   -   Pied brûlé.   -  Le sieur Léon Levillain, ouvrier charron à Falaise, a été grièvement brûlé à un pied par de l'eau bouillante renversée accidentellement alors qu'il s'en servait pour cintrer du bois. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1901   -   La fièvre aphteuse.   -  A la réunion des agriculteurs de France, section du bétail, il a été constaté que la mortalité des bestiaux atteints de la fièvre aphteuse s'élevait à 50 %. 

Un membre s'est plaint de la mauvaise volonté de certains éleveurs à combattre le fléau. Un autre membre a recommandé de nouveau les seringages énergiques de sulfate de fer en solution à 20 %, répétées deux ou trois fois par jour, dans la bouche  et sur les autres parties atteintes par la maladie. Il importe qu'une certaine quantité de liquide pénètre dans l'œsophage. 

C'est, a dit M. Croquevielle, le seul procédé qui a donné des succès constants. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1901   -   Deux pendus.  -  Henri Roussel, 26 ans, domestique à Falaise, s'est pendu. Roussel avait attaché à l’aide d'une échelle un fort cordeau à une poutre, et, après se l'être passé autour du cou, s'était élancé dans le vide. On attribue ce suicide à des peines de cœur.

— Le sieur Georges Olivier, 79 ans, demeurant à Vignats, canton de Coulibœuf, s'est pendu. Ce suicide est dû à un dérangement cérébral.  (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juillet 1901   -   Mari brutal.  -  Armand Thiriot, journalier à Falaise, est un professionnel de l'alcool.

Rencontrant, dans la rue, une de ces dernières nuits, sa femme qui lui demandait de l'argent pour ses deux enfants, Thiriot la frappa avec la dernière violence, la bourrant de coups de pied et de poing.

Au bruit, plusieurs personnes accoururent, mais Thiriot, excité par l'absinthe, les menaça également et c'est avec toutes les peines du monde que sa malheureuse femme, qui est enceinte, put regagner son domicile. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1901   -   Trois blessés en arrêtant un cheval.  -   Un cheval, attelé à une voiture de foin, s'étant emballé à Guibray (Falaise), les sieurs Onfroy, Marguerite et Dufoie voulurent l'arrêter et tombèrent sous les roues. Le sieur Onfroy a eu le nez fendu ; le sieur Dufoie, une jambe brisée, et le sieur Maguerite, l'avant-bras cassé. (Source : Le  Bonhomme Normand)

 

Août 1901   -   Blessés par des chevaux.  -  Le sieur Lecerf, domestique du sieur Maillard, à Falaise, passait derrière un cheval que l'on venait de mettre à l'écurie, lorsque cet animai lança une violente ruade qui atteignit Lecerf à l'aine et le blessa grièvement.

— Le sieur Victor Désert, 20 ans domestique à Saint-Omer, a aussi reçu, place Reine-Mathilde, à Falaise, un coup de pied de cheval qui l'a blessé au côté et à la jambe. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1901   -   Sus aux écraseurs.  -  MM. Le Comte et Chéron ont fait adopter au conseil général un vœu demandant qu'il soit interdit aux constructeurs de moteurs de leur donner une vitesse supérieure à 30 kilomètres à l'heure et de défendre aux chauffeurs de dépasser une vitesse de 6 kilomètres à l'heure dans les villes et les communes.

Nous ne saurions trop appuyer ce vœu émis au lendemain de la « quinzaine sanglante » que nous venons de traverser et au cours de laquelle il s'est produit dans le Calvados, quinze accidents, dont un mortel, causés par les automobiles lancées à toute vapeur.

— Un grand nombre de conseils généraux ont émis des vœux analogues. Espérons que leur voix, jointe aux cris de douleur poussés par les victimes des écraseurs, sera enfin entendue. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1901   -   Accident.   -   Le sieur Suzanne, 35 ans, domestique du sieur' Aupée, entrepositaire à Falaise, revenait de Pont-d’Ouilly avec une voiture attelée de deux chevaux et chargée de fûts de cidre. Au tournant de la route pour entrer chez son patron, le sieur Suzanne voulut mettre la mécanique, mais le cheval de limon obliquant soudain à gauche, il n'eut que  le temps de sauter en dehors de la clôture qui borde l'entrée. Le cheval de devant avait brisé les traits, celui qui était dans les brancards n'ayant plus de direction s'en fut tomber d'une hauteur de trois à quatre mètres, avec tout son chargement, presque au pied de la pièce d'eau qui se trouve dans la propriété. Il a été tuè sur le coup.

C'est une perte de 8 à 900 fr. pour le sieur Aupée, sans compter celle du liquide qui a coulé et les avaries de la voiture. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1901   -   La mise en route du contingent.   -  La mise en route des conscrits de la classe de 1900 et des ajournés des classes de 1898 et 1899 aura lieu les 14, 15  et 16 novembre, en trois séries comprenant les dispensée et les  jeunes soldats des subdivisions paires et impaires. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1901    -   Un bel aplomb.  -  Au mois de juin, nous avons parlé d'un conseiller municipal de Falaise pincé pour transport frauduleux d'eau-de-vie et contravention aux règlements de l'octroi.

M. Laumaille, le coupable, vint alors nous prier de dire qu'il n'avait pas fraudé, mais qu'il était « victime d’un excès de zèle de certains employés d'octroi ».

C'était avoir de l'aplomb, car M. Julien Laumaille a bel et bien été poursuivi pour fraude, et si l'affaire n'a pas été plaidée devant le tribunal correctionnel c'est qu'elle a été arrangée par une transaction. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1901    -   Un air qui vaut mieux que la chanson.  -   Ces jours-ci, deux jeunes ecclésiastiques passaient à bicyclette sur la route de St-Pierre-sur-Dives à Falaise. Des charretiers se mirent à rire, Les cyclistes les traitèrent de « dindes », les charretiers ripostèrent en les appelant « picots ». Puis, les deux  jeunes prêtres filèrent en « em...iellant » les charretiers sur l'air du « Stabat Mater ».

Une bien vilaine chanson pour un si bel air.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1902  -  Crise communale.  -  De la lettre de démission que M. Lesaulx, Maire de Falaise, à adressé au Sous-préfet, il en résulte que les motifs qui ont déterminé M. Lesaulx à prendre cette résolution se rapportent à l'interdiction faite à la Compagnie des sapeurs-pompiers d'assister à la procession de la Fête-Dieu.

Cette mesure aurait été prise à la suite de l'absence des petites filles des écoles laïques aux fêtes d'installation du curé de Saint-Gervais, absence provenant d'un malentendu entre les  directrices des écoles et le vicaire chargé de l'organisation de la fête. 

Dans sa lettre, M. Lesaulx fait aussi prévaloir que des rapports très tendus existent entre le sous-préfet et lui, depuis les élections législatives. D'après le maire de Falaise, il aurait été sollicité d'accompagner,  dans ses tournées, le candidat de la préfecture, ce qu'il aurait formellement refusait de faire. Certains noms sont déjà mis en avant, au cas où M. Lesaulx  maintiendrait sa démission. Mais jusqu'à présent il n'y a, d'un côté comme de l'autre, rien de définitif.

 

Janvier 1903    -   Tentative criminelle.  -  Une tentative criminelle a été commise sur le remblai de la propriété Aupée, à l'arrivée de la ligne du tramway à Falaise. Trois joints de rails ont été déboulonnés et tirés. Les boulons n'étaient pas cassés, mais ont été enlevés méchamment.

Une enquête est ouverte. Les auteurs de ces actes ne se doutent peut-être pas qu'ils commettent un crime pour lequel la loi ne permet pas d'appliquer le bénéfice des  circonstances atténuantes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1903    -   Les 13 jours en 1903.  -  Les dates pour l'accomplissement des périodes d'instruction des territoriaux en 1903 ont été fixées : du 29 juin au 12 juillet, pour les hommes appartenant au 1er bataillon et au dépôt des régiments d'infanterie du 3e corps d'armée, domiciliés, dans la Seine-Inférieure, l'Eure et le Calvados ; du 28 septembre au 11 octobre, pour les hommes appartenant à l'infanterie ; du 2 au 15 novembre, pour les territoriaux appartenant à la cavalerie ; à des dates spéciales, les territoriaux appartenant à l'artillerie, au génie et aux sections.

Ces périodes concernent les territoriaux des classes 1886, 1887 et 1888, qui appartiennent au 3e corps d'armée. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Février 1903   -   Précoce vaurien.  -   Samedi soir, à Falaise, vers 4 heures, deux gardes du jardin public ont surpris dans un bosquet le jeune Darchis, 14 ans, violant la petite Suzanne Leménager, âgée de 8 ans 1/2. Ce précoce vaurien a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Rixe sanglante.  -  Dimanche soir, à Falaise, vers minuit, une rixe a éclaté, rue d'Argentan, entre jeunes gens étrangers à la ville qui étaient ivres.

Des coups de couteau ont été échangés. Les nommés Mathurin Mainguy, 27 ans, Vincent Mainguy, 30 ans, terrassiers bretons, et Lucien Foubert, 19 ans, habitant Villers-Canivet, ont été grièvement blessés. ( Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Les bouilleurs de cru.  -  En 1900, un million de cultivateurs ont distillé leur vin ou cidre. Il y en a eu 25 000 dans le Calvados, 41 000 dans l'Orne et 35 000 dans la Manche.

C'est-à-dire plus de 100 000 pour les trois départements de Basse-Normandie. Ces chiffres montrent de quelle importance est la question des bouilleurs de cru. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Bonne prise.  -   Depuis le commencement de février, de nombreux vols de poules et de lapins étaient commis à Falaise et dans les environs, sans qu'on pût en  découvrir l'auteur.

Sur ces entrefaites, un individu, disant venir du Pont-d'Ouilly, était venu s'installer à Falaise, ses allures louches le signalèrent bientôt à la police qui, à la suite d'une enquête  discrète, l'arrêta.

L'individu avoua de nombreux vols de volailles restés impunis, aussi bien dans la localité que dans les environs : St-Pierre-Canivet, Martigny, Pontd'Ouilly, etc..., et des perquisitions faites chez les brocanteurs ont relevé à l'actif de cet individu des vols d'objets mobiliers, glaces, tapis de table et de nombreuses couvertures de voyage.

La police recherche les victimes de cet audacieux malfaiteur, qui se nomme Albert Thoury, 52 ans, né à Frênes, arrondissement de Domfront, ayant habité en dernier lieu à Condé-sur-Noireau, son casier judiciaire est orné de nombreuses condamnations. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1903   -   Chevaux de gendarmes.  Une commission de remonte se réunira le 25 mars, à 7 heures du matin, hôtel de la Gendarmerie, pour acheter les chevaux nécessaires à la maréchaussée du Calvados, de la Seine-Inférieure et de l'Eure. Les chevaux hongres et juments devront être de préférence de robe foncée, avoir de 4 à 8 ans et mesurer de 1 mètre 53 à 1 mètre 58. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Coups de bâton.  -   Après boire, Georges Heuzé, 31 ans, bonnetier à Guibray, a porté un tel coup de bâton sur le crâne d'Eugène Jardin, que l'on craint pour la vie de cet individu dont la réputation est très mauvaise. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Suites mortelles d’un coup de bâton.  -  Nous avons parlé, dans un précédent numéro, d'une rixe après boire, au cours de laquelle Georges Heuzé, 31 ans, bonnetier à Falaise, avait porté un violent coup de bâton sur le crâne d'Eugène Jardin. Ce dernier est mort des suites de sa blessure.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Arrosage hors de prix.  -   Ces jours derniers, une voiture contenant plusieurs fûts d'eau-de-vie était suivie par les agents de l'octroi de Falaise au moment où elle entrait en ville. Les fraudeurs se réfugièrent dans une auberge et jetèrent l'eau-de-vie, 800 litres, sur le fumier et dans un pré, puis disparurent sans qu'on puisse les connaître.

Voilà un système d'arrosage d'un prix trop élevé pour qu'il soit à la portée de tous. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Une épidémie.   -   La rougeole régnant actuellement à Alençon, les réservistes du 103e convoqués pour le 1er juin, ont été envoyés à Chartres, au 102e.

— Une violente épidémie de rougeole s'étant aussi déclarée  parmi les enfants de l'école maternelle de Falaise, cette école à été licenciée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Danger du pétrole.   -   Une lampe à pétrole ayant fait explosion, la veuve Lebrun, demeurant à Falaise, a été gravement brûlée.

Deux jeunes filles ont failli être victimes de cet accident. L'une d'elles a sauté par une fenêtre et l'autre a été sauvée par le balcon. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   Coup de couteau.  -   La femme Gabrielle Toutain, demeurant à Falaise, étant ivre, a porté un coup de couteau à son mari, au moment où il se levait en chemise de son lit. Il a été grièvement blessé à la main. On dit que la femme Toutain voulait l'atteindre à une autre partie du corps. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1903   -   Impôt sur le revenu.  -  Ce projet de loi a été déposé à la Chambre. Il se compose :

1° de la taxe personnelle portant sur le revenu provenant des loyers, des rentes, du commerce, du travail, des emplois et même des retraites.

2° de la taxe mobilière fixée d'après le loyer.

— En ce qui concerne l'impôt sur le revenu, c'est le contrôleur qui l'estimera à charge par lui de prouver l'existence du revenu indiqué.

Sont affranchis de l'impôt, ceux dont le revenu est inférieur à 500 fr., à 700 fr., à 900 fr., à 1 200 fr. et à 1 600 fr. selon l'importance de la population.

A Caen, les personnes ayant un revenu inférieur à 1 600 fr. seront exonérées de l'impôt. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Juin 1903   -   Deux accidents.  -    En travaillant sur le toit d'une maison, à Falaise, le sieur Daigremont s'est brisé le poignet si grièvement qu'il a fallu le couper.

— Même ville, le sieur Lemarchand, boulanger, a eu le bras pris dans sa machine à briser la pâte. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1903   -   La pluie.  -   C'était lundi la St-Médard. Il a plu un peu partout. En voilà pour quarante jours, s'il faut en croire la légende. Mais nous sommes certains qu'elle  mentira.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Armée.   -   Les trois compagnies du 4e bataillon du 5e  d'infanterie, maintenues temporairement à Paris, en raison du manque de casernements à Falaise, seront transférées, à titre définitif, à Caen, vers le 1er août.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Fermeture d’écoles.   -  Les écoles tenues par des religieuses à Caen, rue de l'Hôtel-de-Ville, rue Guilbert et rue Leroy, devront être fermées le 1er août, devront aussi fermer leurs portes celles de Lisieux, Bayeux, Falaise, Vire, Honfleur, St-Pierre-sur-Dives, Dives, St-Aubin-Lébisay, Trouville, Villers-Bocage, Beuvillers, Grandcamp, Hermanville, Neuville, Tilly, St-Pierre-la-Vieille, Thaon, Condé, Avenay, St-Manvieu, Juaye et St-Germain-de-Livet.

Presque tous les conseils municipaux avaient donné des avis favorables pour le maintien de ces religieuses qui ne faisaient de mal à personne. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1903    -  Accidents.   -    En remplissant un tonneau d'eau à l'abreuvoir de Guibray, le sieur Gosselin, tondeur de chevaux à Falaise, s'est fracturé une jambe et blessé au bras droit.

— A Fontaine-le-Pin, le sieur Anatole, 62 ans, a été renversé par une vache qui l'a piétiné et blessé sérieusement. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Cour d’Assises.   -   Georges Heuzé, 32 ans, ouvrier bonnetier à Falaise, bon ouvrier, n'a qu'un défaut : fêter saint Lundi.

Il avait eu pour ami de bouteille Eugène Jardin, 39 ans, un mauvais sujet ayant déjà subi de nombreuses condamnations pour coups. Le 9 mai, les deux hommes,  qui étaient ivres se prirent de querelle, Heuzé, après avoir porté un violent coup de poing à Jardin, rentra chez lui. Quant à Jardin, avec la ténacité des ivrognes, il alla chercher chez lui un bâton et vint se poster devant la porte d'Heuzé. Celui-ci prit à son tour un gourdin et en asséna un coup si violent sur la tête de Jardin qu'il tomba, ayant la face ensanglantée, Heuzé n'en continua pas moins à le frapper avec une telle violence que les témoins disent qu'on « aurait cru qu'il frappait sur du bois ».

Treize jours après, Jardin décédait des suites de ses blessures. En raison de ses bons antécédents, Heuzé n'a été condamné qu'à un an de prison. Il était défendu par Me  Grandsard. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Chevaux truqués.   -   A la foire de Guibray, le sieur Chevrier, boucher à Séès (Orne), avait acheté une jument de 5 ans, moyennant 450 fr., à un individu qui dit se nommer Thomas Fouquet et habiter Saint-Martin-de-Mailloc, près Lisieux.

En rentrant à Sées, le sieur Chevrier fit voir son cheval au vétérinaire, qui déclara que la bête avait été médicamentée. Le sieur Chevrier revint à Guibray et retrouva son vendeur. Il prétendit ne pas connaître la jument appartenant à son frère habitant Lisieux. Mais, comme il avait donné une fausse adresse, il fut arrêté.

— La veille, le sieur Bidgrain achetait, à la même foire, un cheval à une femme qui donna le même nom que Fouquet. Mais peu après le sieur Bidgrain, ayant reconnu que le cheval avait été truqué, se fit rendre l'argent par la vendeuse qui disparut sans demander son reste.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Suppression de traitement.   -    Le gouvernement a supprimé son traitement a M. Magdelaine, curé-doyen de Saint-Gervais de Falaise, à propos du sermon-discours qu'il a prononcé le jour de la fête de sa paroisse.

Le sujet était une protestation contre le renvoi des Sœurs. Au fond, l'abbé Magdelaine a raison, mais il a eu tort de choisir un jour de réjouissance publique et de concours musical pour dire sa façon de penser. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  La foire de Guibray.   -  La foire aux chevaux a été très animée, 290 wagons, contenant 1 375 chevaux, ont été expédiés par chemin de fer de Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Foire de Guibray.   -    A cette foire, toujours très importante, 4 000 chevaux ont été amenés, quelques-uns ont été vendus de 2 000 à 2 800 fr.

— 1 520 bêtes à cornes et 180 porcs ont été exposés. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1903  -  Sage mesure.   -    Le conseil général a émis le vœu que dans les cahiers des charges des travaux, les villes et les communes se conforment aux conditions prescrites par un décret de 1899 où il est recommandé d'assurer  aux ouvriers et employés un jour de repos par semaine, de n'employer d'ouvriers étrangers que dans une proportion fixée par décision préfectorale, de payer aux ouvriers un salaire normal, égal dans la région où le travail est exécuté, et de limiter la durée du travail journalier à la durée normale du travail en usage dans la  région, sauf les cas de nécessité absolue.

Tout cela est bien à condition d'être suivi. (Source : Le Bonhomme Normand) 

 

Août 1903  -  Pas de veine.   Falaise n'est pas en veine. On lui a supprimé les réservistes et on lui enlève une compagnie, qui viendra tenir garnison à Caen le 1er octobre. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1903  -  Une invention.   -    Un ouvrier français, M. B. Pipat, vient de trouver un avertisseur automatique permettant d'éviter toute rencontre de deux trains sur la même voie. Cet avertisseur fonctionne, paraît-il, sans le secours de l'électricité ni force motrice. C'est la marche de deux trains sur la même voie qui le met en mouvement. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -  Une souscription.   -  Nous avons dit comment le curé de Saint-Gervais de Falaise s'était vu suspendu de son traitement pour un sermon intempestif prononcé un jour de fête publique. Une souscription est ouverte pour indemniser le curé mis à sec par la République, Espérons que les vrais pauvres en auront l'excédent, s'il y en a. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1903  -   Le feu du ciel.   -    Pendant l'orage qui s'est abattu sur Falaise et les environs, le tonnerre est tombé en pas mal d'endroits.

A Fourneaux, un bœuf appartenant à M. Panard a été tué net. Mais c'est à Aubigny que l'accident le plus grave s'est produit : un énorme tas de paille a pris feu et 2 500 bottes d'orge et d'avoine non battues ont été brûlées. Ce grain appartenait à M. Alain, boucher, et n'était pas assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1903  -   Les bohémiens.   -   Une bande de bohémiens s'est abattue, la semaine dernière, sur Falaise. Ils étaient 70, avec voitures, chevaux, ours et singes. On a eu toutes les peines du monde a les faire filer.

Ils avaient pris la route de Caen, en chemin, ils se sont ravisés et se sont dirigés sur l'Orne. Depuis longtemps, on les chasse de département en département. Mais ils sont toujours quelque part, et on s'en aperçoit, car ils entrent dans les maisons où ils se font donner tout ce dont ils ont besoin. Quand on ne leur donne pas, ils le prennent. C'est la vraie vie de bohème. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1903  -   Vols de bestiaux.   -   Une génisse de 300 fr. a été volée dans l'herbage du sieur Mousset, à Bernières-d'Ailly, près Morteaux-Coulibœuf.

— On a volé, la nuit dans un herbage, une vache de 350 fr. au sieur Alexis Desmonts, cultivateur à Falaise, faubourg de Guibray. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1903  -   Les pigeons voleurs.   -   La municipalité de Falaise est dans tous ses états : il parait qu'on ne peut plus porter de grain à la halle sans qu'il arrive aussitôt une nuée de pigeons qui le mangent.

Le maire a fait poser des affiches pour prévenir les propriétaires de ces volatiles voraces qu'il sévira contre eux. Heureuse municipalité si elle n'a pas de plus grands ennemis que des porte-plume de cette espèce-là. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   L’hiver approche.   -   De nombreux voliers d'oies sauvages sont passés très bas au-dessus de Caen, en poussant des cris peu harmonieux. Ces oiseaux migrateurs changent de climat : c'est assurément signe de froid prochain. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1903  -   Destruction des corbeaux.   -   La destruction, à l'aide d'un fusil, des corbeaux, corneilles et pigeons ramiers est autorisée du 1er novembre au 30 juin, sans permis. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1903  -   Accidents.   -   Le sieur Etienne était occupé à monter, à la gare de Ouistreham, un baril de ciment dans une voiture. Celle-ci basculant soudain, le baril roula sur le malheureux qui tomba sur le sol, assez grièvement blessé.

 — En passant sur un arbre, à Pertheville-Ners, près Falaise, le sieur Azaël Poirier, journalier à St-Pierre-du-Bû, est tombé d'une façon si malheureuse qu'il s'est rompu une jambe.

— Le sieur Victor Vivien, domestique à Falaise, est tombé sous les roues de sa voiture lourdement chargée. Il a eu de graves contusions à l'aine et une fracture du fémur.

— A Soulangy, près Falaise, le sieur Valentin, domestique chez M. Lebailly, s'est fracturé l'épaule en voulant arrêter un cheval emballé attelé à un banneau. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1903  -   Riches et pauvres.  -  Le curé de Saint-Gervais de Falaise a refusé d'enterrer le jeune Bannier, qui s'était suicidé dans un wagon du train de Caen à Coulibœuf. C'est la règle ecclésiastique. Nous nous, inclinerions, si elle était scrupuleusement observée. Mais il n'en est pas ainsi.

Si un riche se suicide, le clergé semble l'ignorer et le suicidé est inhumé avec les pompes de l'Église. Le curé de Saint-Gervais aurait dû agir de même avec ce malheureux jeune homme qui s'est assurément tué dans un moment de folie, triste héritage d'un père mort au Bon-Sauveur de Caen.

—   Le même jour, un pauvre diable était enterré à Isigny. C'était le vicaire qui précédait le convoi. Trouvant qu'il n'allait pas assez vite, il hâta le pas et arriva près de la fosse bien avant la bière. Ce fut en vain que les assistants le prièrent de venir bénir le corps à l'entrée du cimetière. Il s'y refusa.

On dit que la foi s'en va. Ce n'est pas la foi qui s'en va, c'est la confiance envers des prêtres dont la conduite et les actes sont loin d'être en rapport avec les préceptes de la religion. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1903  -   Le froid.   -   Une épicière de Falaise, la veuve Martin, âgée de plus de 80 ans, s'étant levée, la nuit, dans sa chambre, fut frappée par le froid et tomba sur le parquet. En voyant son magasin fermé, des voisins entrèrent chez elle, le matin, en forçant la porte. Ils la relevèrent et la soignèrent. Son état est satisfaisant. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1904  -   Hommage posthume.   -   La conseil municipal de Falaise réuni extraordinairement a décidé de donner le nom du Dr Turgis à la rue de l'Hôpital et à la placé du Château. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1904  -   Découverte de cadavre.   -   Au hameau de Saint-Clair, à Falaise, on a découvert le cadavre d'une femme inconnue paraissant avoir 35 ans. La mort a été naturelle, car le corps ne porte aucune trace de violences. On l'a transporté à l'hôpital. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1904  -   Entre voisins.   -   Le nommé Louis Lormelet, 39 ans, journalier à Falaise, a été arrêté sous l'inculpation de coups et blessures à un de ses voisins, le sieur Alfred Brunet, charpentier, qu'il a frappé, avec un ferrement, à la tête.

Ces deux hommes se détestaient, mais Lormelet prétend que son voisin s'est blessé lui-même en tombant. Lormelet saignait si abondamment qu'il serait mort en peu d'instants, si un médecin, qui se trouvait là, ne l'avait pansé et fait transporter à l'hôpital.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1904  -   Employés infidèles.   -   Le sieur Mutel, épicier, rue des Halles, à Falaise, était volé, depuis quelque temps sans savoir par qui.

Il surprit, l'autre jour, un de ses commis, Adrien Touyon, 25 ans, en train de lui voler une boîte de crème-express. Conduit au bureau de police, Touyon fut trouvé porteur d'un paquet de bougies, et il se décida à avouer toute une longue série de vols. On a retrouvé chez lui une bonne partie des marchandises dérobées.

— Un nommé Octave Marie, nettoyeur à la Compagnie de l'Ouest, à Isigny, a été surpris emportant quatre boites de conserves prises dans un wagon.

Auparavant, il avait soutiré deux litres d'eau-de-vie dans un baril. On le considérait comme un mauvais employé et on le croit l'auteur de plusieurs vols constatés déjà. (Source : Le Bonhomme  Normand)  

 

Mars 1904  -   Découvertes de cadavres.   -   Le sieur Robert, cultivateur à Falaise, a découvert, dans un chemin creux allant de Falaise à Villy, le cadavre d'un individu reconnu pour celui du sieur Jacques Pageot, 62 ans, maçon à Guibray. Le malheureux était mort d'une congestion causée par le froid. 

 On a retiré de la rivière le Noireau le corps d'un noyé, qui a été reconnu pour le sieur Eugène Désert, 56 ans. teinturier à Condé. On suppose que s'adonnant à la boisson, Désert sera tombé à l'eau, le soir, en voulant rentrer à son domicile. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1904  -   Bizarre accident.   -   Un garçon boucher chez le sieur Chollet, rue Saint-Gervais, à Falaise, était monté sur l'étal pour accrocher un morceau de viande lorsqu'il perdit l'équilibre et resta accroché par les chairs du bras. Il fut retiré de sa cruelle position par son patron. Il est maintenant en bonne voie de guérison. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1904  -   Sur la route.   -   Le sieur Derouan, domestique chez M. Boujou, marchand de charbons, à Falaise, conduisait un chargement au château des Minières, lorsqu'un gros bloc de charbon se détacha. En voulant le retenir, Derouan fut entraîné et tomba avec la lourde masse. Dans sa chute, il s'est fait plusieurs fractures du bras gauche et il sera, pendant longtemps, dans l'impossibilité de travailler. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1904  -   Fêtes universitaires.   -   Falaise a fêté le centenaire de son collège. M. Liard, un ancien Falaisien, devenu un des gros bonnets de l'Université, représentait le ministre de l'Instruction publique. 

Il y a eu force discours et banquets. Les distinctions suivantes ont été accordées : Officiers de l'instruction publique : MM. Alexandre, principal du collège ; Guillon, professeur ; Martin, adjoint au maire. Officiers d'académie : MM. Guilloteau et Leneveu, professeurs ; Barbot, docteur-médecin ; Bouillard, architecte ; Dubuis, pharmacien ; Mlle Lessolec, directrice de la classe enfantine. 

Un diplôme d'honneur a été remis à M. Saint-Martin, vice-président de la Société de secours mutuels. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1904  -   Morte en chemin.   -   Une mercière ambulante, la femme Mercier, 66 ans, demeurant côte Saint-Laurent, à Falaise, rentrait d'une tournée à Eraines, lorsqu'elle tomba sur la route, succombant à une embolie du cœur. 

Des soldats lui portèrent secours inutilement. On a transporté le corps de cette malheureuse à l'hôpital. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Coups et violences.  -   Mardi soir, le sieur Henri Larue, journalier à Falaise, qui est en instance de séparation avec sa femme, la rencontrant en compagnie du nommé Gustave Foucher, une discussion s'engagea. Larue suivit le couple jusqu'auprès du jardin public. Là, Foucher bouscula Larue et le jeta à terre, puis, avec un instrument qu'on croit être un crochet à botteler, il frappa son adversaire à la tête, lui faisant de graves blessures. Plainte a été portée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Morts subites.  -  Le sieur Auguste Mary, propriétaire à Ussy, près Falaise, est mort subitement de la rupture d'un anévrisme.

  M. Bertot, notaire à Falaise, élu conseiller aux dernières élections, est mort subitement.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1904  -   Sous le tramway.  -  Le tramway de Caen a renversé une fillette de 7 ans, à l'entrée de Falaise. L'enfant a les bras broyés et de nombreuses contusions. Sa vie est en danger. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1904  -   Sous le tramway.  -  A Fontenay-le-Marmion, le domestique de M. Péronne, voulant descendre du tramway de Falaise, a sauté si malheureusement qu'il est tombé sous les roues et s'est fait broyer une jambe.

   La petite Marie Hamel, 10 ans, qui a été renversée à Falaise par le même tramway, a dû subir l'amputation des deux bras. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1904  -   A l’américaine.    -   A la foire de Falaise, le sieur Marie Clair, cultivateur à Verson, près Caen, venait de toucher 750 fr., prix d'un cheval, lorsqu'il fut abordé par un monsieur bien mis et à l'air respectable qui lia conversation. Un deuxième individu les rejoignit et, au bout d'un moment, le monsieur envoya le nouveau venu lui chercher des pastilles en lui faisant laisser son portefeuille en gage et lui donnant cent sous pour la commission. Mais l'autre ne rapporta pas les pastilles qu'il fallait et le sieur Marie Clair proposa d'y aller à son tour. 

On lui fit laisser aussi ses 750 fr. et quand il revint les deux compères avaient disparu ; il ne lui restait plus que les pastilles pour se guérir de sa naïveté. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Août 1904  -   A la foire de Guibray.    -   Nous avons parlé du « vol aux pastilles » qui a coûté 750 fr. à un fermier de Verson, un cultivateur des environs[1]de Falaise a été escroqué d'une autre façon aussi ingénieuse : Des acheteurs lui avaient fait verser, par un gamin de 15 ans, 850 fr., prix d'un cheval vendu. Il s'en allait avec l'argent lorsque ses acheteurs revinrent et l'accusèrent publiquement d'avoir empoché cent francs de trop, versés par erreur. Notre homme dut sortir ses billets, les filous lui en prirent un dont ils désignaient le numéro et filèrent en le traitant de voleur. Quand il comprit le coup, il était trop tard. 

  Autre histoire, plus compliquée : Deux chevaux avaient été vendus par un sieur Auguste Laplanche et mis dans une écurie en attendant livraison. Mais ces animaux venaient d'être saisis par huissier quelques jours avant sur la ferme des époux  Guillemine, à Morteaux-Coulibœuf, gérée par Laplanche.

Les gendarmes vinrent à l'écurie reprendre les chevaux qu'ils mirent en fourrière, malgré les protestations d'un employé de Laplanche qui prétendait être propriétaire des chevaux. Une scène violente eut lieu dont se mêlèrent les femmes Guillemine et Laplanche et tout le monde écopa d'un procès-verbal. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   La fille du Christ.    -    La garnison de Falaise possède en ce moment un réserviste qui en a une fameuse couche. C'est M. Barbant. Sa femme, âgée de 24 ans, était  atteinte d'une hydropisie. Il en confia la guérison à une ancienne masseuse de Versailles, Sophie Christman, 62 ans, se disant la « fille du Christ ». La guérisseuse commença par magnétiser la pauvre malade et par la mettre à une diète absolue ; car, d'après elle, on revient au monde sous la forme de son mets préféré. Aussi, jamais de mouton, de veau, de vache et surtout de cochon dans la crainte de ressusciter sous leur peau. La dame Barbant suivit si bien ce régime qu'elle mourait de faim le 5 août. 

Mais, au lieu de déclarer le décès, la « fille du Christ » garda le cadavre en essayant de le rappeler à la vie. Le parquet, ayant eu connaissance de ces faits, fit enlever et porter à la morgue le corps de la dame Barbant dont la mort remontait à vingt jours. 

On télégraphia, à Falaise, au mari de revenir. Il se jeta sur le corps de sa femme et, après l'avoir embrassée, il déclara qu'il était certain qu'elle reviendrait à la vie et s'opposa à son inhumation. On a passé outre. La femme Barbant a été enterrée, son mari renvoyé à Falaise, et le parquet fait enfermer la « fille du Christ », dans une maison de santé, comme folle. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Blessé par un taureau.    -    Le jeune Eugène Langeois, 20 ans, de Falaise, domestique de ferme chez le sieur Bouillon, a été renversé et piétiné par un taureau, qu'il allait soigner dans un herbage. Un jeune soldat en permission, Clovis Coligny, écarta l'animal avec sa baïonnette. 

Langeois a plusieurs côtes brisées et des organes lésés. Sa guérison sera certainement longue. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1904  -   Une rixe.    -   Sur la place Saint-Gervais, à Falaise, un sieur Brimant, maréchal, 37 ans, qui rentrait chez lui, a été injurié et frappé par les nommés Beuron, 24 ans, cordonnier, et Toutain, journalier. 

Beuron l'a frappé dans le dos avec une lime non emmanchée. Brimant, blessé grièvement, se traîna chez lui, prit une barre de fer et s'en servit contre son agresseur qui ne fut pas sérieusement atteint.

Brimant est marié et père de deux filles. On craint pour sa vie. Son agresseur a été arrêté immédiatement. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1904  -   Tentative d'assassinat.    -   Le fiancé de la petite-fille des époux Lemoine, à Jort, le nommé Auguste Ligneul, 27 ans, né à Saint-Sylvain, s'était introduit chez les  parents de sa future et leur avait volé 750 francs. 

Arrêté et écroué à Falaise, Ligneul a tenté d'assassiner un gardien, M. Ottavi. Mis en cellule pour voies de faite sur un autre prisonnier, Ligneul a démonté son lit, pendant la nuit, et arraché une barre de fer qui le fixait au sol. Au matin, quand le gardien entra, Ligneul, caché derrière la porte, lui envoya un coup de barre de fer dans le ventre et le renversa. 

M. Ottavi, que Ligneul cherchait à assommer, se défendit avec un des pieds du lit et appela. On accourut aux cris et on mit l'homme en cellule. Il a prétendu avoir voulu s'échapper pour se pendre. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Suites d’une rixe.    -   Le sieur Brimant, 37 ans, maréchal-ferrant à Falaise, qui avait, l'autre semaine, reçu dans le dos un coup de lime non emmanchée que lui avait porté un nommé Beuron, 37 ans, cordonnier, va un peu mieux et survivra à sa terrible blessure. 

L'enquête ayant démontré la co-culpabilité d'un nommé Charnel, on l'a arrêté et envoyé rejoindre les deux autres agresseurs du maréchal-ferrant. Beuron et Toutain. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1904  -   Pour avoir bu.    -   Le sieur Liard cultivateur à Versainville, avait acheté, à la foire de Falaise, un cheval pour 160 francs et donné 100 francs d'acompte.  Profitant de ce qu'il était ivre, les vendeurs ont gardé les 100 francs et emmené le cheval. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1904  -   Accident.    -   Un journalier de Saint-Laurent-de-Falaise, Aimé Desclos, est tombé de plusieurs mètres de haut en montant des fagots dans un grenier. Il a quelques côtes enfoncées.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1904  -  Vol sacrilège.  -  Des passants avant aperçu des lueurs, la nuit, dans l'église de Guibray, à Falaise, prévinrent le sacristain et le curé. A leur arrivée dans l'église, deux femmes et un homme s'enfuirent. 

Trois troncs étaient fracturés et vidés. Le maître sonneur Fauvel, fortement soupçonné, a été arrêté chez lui. Il avait les clefs de l'église et on croit l'avoir reconnu parmi les fugitifs. 

Deux femmes Almeria Lefèvre, 40 ans et Isaline Jouvin, 30 ans, qui avaient passé la soirée avec lui à boire, ont été arrêtées aussi. 

Fauvel avait bu du café avec elles sous le porche de l'église et ils s y étaient livrés même à des ébats galants. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1905  -  Le 4 juillet, deux tribunes, dont celle des officiels, s'effondrent pendant les courses de l'Union Sportive : une dizaine de blessés.

 

Avril 1906  -  Dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16, profanation du cimetière : 28 croix tombales sont renversées ou brisées, et le logis du gardien, absent, est saccagé.

 

Juin 1906  -  Tentative de meurtre et suicide du meurtrier.  -  Mardi, M. Vieillot, huissier à Falaise, se présentait chez M. Ozanne, marchand de bois, ancien maire de Pierrepont, le  procéder à une saisie. Ce dernier entra dans une violente colère  ;  après une discussion des plus vives, il s'empara d'un fusils et ajusta presqu'à bout portant l'officier ministériel qui fut  atteint à plein visage et tomba baignant dans son sang.

Le meurtrier tourna alors son arme contre lui et du deuxième coup qui était resté chargé se fit sauter la cervelle. Les blessures de M. Vieillot sont graves ; on espère toutefois qu'elles ne mettront pas sa vie en danger.  

 

Novembre 1906  -  Découverte d'ossements.  -  En creusant le sol pour les fondations des nouveaux cabinets d'aisances que la ville fait établir rue Gambetta, dans le terrain  libre situé  entre l'église et les halles, les ouvriers ont mis à jour mercredi, une quantité d'ossements humains. On pense que ces ossements proviennent de l'ancien cimetière qui entourait l'église Saint-Gervais.

 

Janvier 1907  -  Les suites d’un acquittement.  -  Le ministère public vient de se pourvoir en cassation contre la décision du juge de paix de Falaise qui a acquitté les quatre curés de cette  ville des fins de la poursuite dont ils avaient été l'objet pour exercice illégal du culte. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1907  -  Rétablissement du carillon.  -     Le carillon de l'église Ste-Trinité, qui avait été arrêté à la suite de l'application de la loi de séparation, vient d'être remit en marche grâce  à la générosité d'un donateur qui a assuré le paiement de la somme nécessaire pour que les sonneries reprennent jusqu'à ce qu'une entente définitive soit intervenue avec les intéressés.

La ville a d'ailleurs l'intention de s'occuper de cette question des horloges dont il y a urgence a assurer le service si utile pour tous et principalement pour les ouvriers et les voyageurs. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1907  -  Grave accident en gare de Falaise.  -  Dans la soirée de lundi, vers six heures et demie, au moment où le train arrivant de Berjou arrivait en gare de Falaise, s'est produit  un grave accident occasionné par la machine d'un autre train arrivant de Morteaux-Coulibœuf. Cette locomotive venait d’être détachée de son train et manœuvrait seule pour se rendre au  dépôt.

Au croisement des aiguilles, elle prit en écharpe le train de Berjou. Les wagons de 1er et de 2e classe furent défoncés, et la violence du choc fut telle qu'un des wagons de 3e classe fut complètement renversé et réduit en miettes. Plusieurs voyageurs occupaient ce dernier wagon. Cinq d’entre eux ont été grièvement blessés. Ce sont :

M. François David, voyageur de commerce à Paris, qui a une jambe brisée ; M. et Mme Canet, sérieuses contusions sur tout le corps. Mme Canet a été particulièrement atteinte aux pieds.

Une dame qui accompagnait un aveugle a eu une jambe broyée. Elle a été transportée a l’hôpital, ainsi que l'aveugle, dont les blessures sont moins sérieuses.

On ignore à l'heure actuelle à qui incombent les responsabilités. Deux ingénieurs ont été envoyés sur les lieux afin de procéder aux constatations et de faire une enquête. La voie  a pu être  déblayée dans l'après-midi de mercredi, et les trains ont repris leur marche normale. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1907  -  La location des presbytères.  -  Les instructions secrètes du ministère aux préfets. Le gouvernement a eu l'habileté de décharger sur les municipalités du soin  de faire  exécuter dans les communes les lois sur la séparation. 

Mais il a pris soin de « brider » les maires catholiques, de leur retirer les pouvoirs de location du 5 avril 1884, en faisant insérer dans la loi du 2 janvier 1907 cette prescription que tout bail  de presbytères ne sera valable qu'après l'approbation préfectorale.

Lors de la discussion de cette disposition exceptionnelle, le gouvernement, par tactique, la présentait comme une simple formalité.  Or, depuis, il a transmis aux préfets des instructions très rigoureuses : ils ont l'ordre d'annuler toute délibération municipale et de rejeter tout bail de presbytère dont le prix du loyer ne serait pas en rapport avec la valeur locative.

En fait, les maires ont toute liberté pour accentuer la rigueur des lois de séparation, mais il leur est impossible, sans se heurter au veto des préfets, d'en atténuer les mesures  draconiennes dans une mesure quelconque et pour les motifs les plus légitimes. Les maires peuvent « serrer la vis », ils ne peuvent pas la « desserrer ».

On voit que le libéral Briand continue à combattre l'Église à «coups de libertés ». (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1907  -  Élection de la municipalité. -   Dimanche dernier, le conseil municipal a procédé à l’élection d'un maire et d’un adjoint. 

Ont été élus : Maire : M. Cliquet, fabricant de bonneterie, membre de la chambre de commerce de Caen ; adjoint : M. Lavolley, huissier. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1907  -  L'accident de Falaise.  -  On ne connaît pas encore le résultat de l'enquête à laquelle s'est livrée le parquet pour établir les causes du terrible accident dont nous avons parlé hier et qui s'est produit en gare de Falaise.

L'aiguilleur Le Guern Mathieu, 31 ans, qui était de service assure n'avoir pas fait le signal de voie libre lorsque la machine 1517 est venue vers l'aiguille. 

De son côté le mécanicien Poupet affirme le contraire. Il continua sa route et arrivait aux aiguilles, lorsqu'il ressentit un choc et vit avec stupeur le train de Berjou qui engagé sur la même aiguille, le frôlait. Nous avons dit quelles en avaient été les déplorables conséquences. Les employés qui se trouvent mêlés à ce terrible accident sont tous très bien notés. Ils ont la  réputation d'être très sobres et très sérieux.

L'état des blessés est aussi satisfaisant que possible, toutefois celui de la femme Henri Guérin, la femme du chanteur ambulant, n'est pas sans inspirer de sérieuses inquiétudes. (Source  :  Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1907  -  Les ravages de la fièvre aphteuse.  -   Dans le Calvados, la fièvre aphteuse fait actuellement de terribles ravages et prend une extension très inquiétante. Partout on signale  des exploitations atteintes, et à son tour l'arrondissement de Falaise, qui avait été préservé jusqu'à présent, est maintenant contaminé.

Aux environs de la ville de Falaise, il y a de nombreux cas signalés. Parmi les plus atteints, figurent les troupeaux de MM. Oscar Guesnon et Sennet, à Aubigny, et de M. David, sur la route de Caen, près Falaise. Des mesures très énergiques sont prises afin d'enrayer le fléau.

 

Mars 1907  -  La fièvre aphteuse dans le département.  -  Le service sanitaire du Calvados vient de relever la liste des cas de fièvre aphteuse constatés dans la dernière quinzaine de  février.

C'est l'arrondissement de Falaise qui a été le plus éprouvé.

L'arrondissement de Vire n'a qu'une commune où jusqu'à présent l'épidémie ait pénétré : la commune d'Aunay-sur-Odon, mais cette seule commune compte trois exploitations  contaminées et trente animaux atteints.

Dans l'arrondissement de Lisieux, à Orbiquet, il n'y a qu'une exploitation contaminée, mais soixante quatre animaux ont été atteints et deux sont mort.

Dans l'arrondissement de Pont-l'Evêque, à Dives-sur-Mer, il y a eu huit cas dans une seule exploitation.

A Caen (canton Ouest) une exploitation contaminée, quinze animaux atteints : à Allemagne, cinq cas dans une exploitation, à Sermentot, quatre cas dans une exploitation. (Source  : Le  Moniteur du Calvados)

 

Mars 1907  -  Arrivée de réservistes.  -  Le lundi 4 mars, environ 400 réservistes arriveront à Falaise, pour accomplir, au bataillon du 5e de ligne, en garnison dans cette ville, une période d'instruction de 28 jours. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1907  -  Installation de nouvelles écoles.   -  La commission d'hygiène de l'arrondissement a émis, à l'unanimité des membres présents, un avis favorable au projet  d'installation  d'école maternelle, primaire, supérieur et élémentaire, dans l'immeuble du Cœur-Bleu.

 

Avril 1907  -  L’impôt sur le revenu.  -  Les présidents des chambres de commerce de France viennent de se réunir à Paris. Soixante-dix-sept chambres de commerce étaient représentées  parmi lesquelles : Caen, Cherbourg, Flers, Le Havre, Paris.

M. Dubrujeaud, président de la chambre de Paris, a été appelé à la présidence de l'assemblée, M. Isaac, de Lyon, et M. Waddington, de Rouen, ont été élus vice-présidents.

La principale question à l’ordre du jour était l'impôt de M. Caillaux, qui n'a pas trouvé de défenseur parmi ces honorables commerçants et industriels dont l'avis vaut sûrement mieux que celui de vagues politiciens.

L'impôt sur le revenu a été rejeté à l'unanimité avec des considérants qui en font clairement ressortir tous les dangers. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1907  -  Arrestation de deux malfaiteurs.  -  Les gendarmes de Falaise, en tournée mardi, rencontrèrent sur la route de Bretagne deux cyclistes dont les allures leur parurent  suspectes. Comme ils n'avaient pas de plaques de contrôle, les gendarmes les arrêtèrent. Ils déclarèrent se nommer Auguste Picard âgé de vingt ans, et Armand Girault, âgé de vingt-huit  ans, marinier.

Comme leurs réponses étaient embarrassées et qu'ils n'avaient aucune pièce d'identité, ni aucun moyen de subsistance, les gendarmes les emmenèrent à Falaise.

Questionnés séparément, les deux hommes se contredirent et finirent par avouer être partis de Rennes la semaine dernière et avoir volé les deux bicyclettes à la bifurcation des rues de Saint-Malo et de Fougères.

On croit être en présence de dangereux malfaiteurs. Picard est tatoué à la joue droite d'un point, signe distinctif de plusieurs bandes d'apaches. On a trouvé sur les deux individus tout un lot de doigts de gants coupés. Le parquet de Rennes a été avisé aussitôt.

En attendant, les deux filoux ont été écroués à la prison de Falaise. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1907  -   En pleine nuit, sept "rats de cave" (agents des contributions indirectes chargés de la lutte contre la fraude d'eau de vie) tendent une embuscade, près de Falaise, à une charrette suspecte qui va, deux nuits par semaine, de Saint-Pierre-sur-Dives à Flers. Le mardi précédent ses occupants ont tiré en direction des gabelous. Cette fois, ils font mouche, deux blessés graves, et passent à nouveau en force.

 

Janvier 1908 - L'élection de Falaise. -  La commission de recensement s'est prononcée pour la validation de l'élection de M. Le Cherpy.

M. le duc d'Harcourt avait fourni un volumineux dossier comprenant nombreux titres  de protestation.  On cite entre autres un paquet de bulletins qui aurait été attribué par un instituteur,  lors du dépouillement, dans la mairie de certaine commune, au candidat républicain, alors qu'ils portaient la mention du duc d'Harcourt. Telle est, du moins, la version  qui circule bien à  tort. Suffira-t-elle pour convaincre la chambre, qui doit se prononcer aujourd'hui même ?

 

Avril 1908  -  Découverte de cadavre.  -  Dimanche matin, on a trouvé, sur la ligne du chemin de fer de Falaise à Berjou-Cahan, a 25 mètres environ du passage à niveau de la route de Trun, le cadavre  affreusement mutilé d'un homme paraissant âgé d'une cinquantaine d'années et dont l'identité n'a pu être établie. On suppose que cet individu, qui semble être un  journalier étranger à la région, a dû être écrasé par le dernier train de la veille au soir, venant de Berjou.

Le cadavre a été transporté à Falaise, afin qu'il soit possédé aux constatations légales.

 

Avril 1912   -  Les Assises du Calvados  -  La trop fameuse baronne de Couvrigny, qui fut condamnée à mort par la cour d'assises du Calvados pour avoir poussé son fils à tuer le baron de Couvrigny, vient d'obtenir une  commutation de peine.  Cette mesure de grâce était d'ailleurs  à prévoir, car depuis plusieurs années on ne guillotine plus que très exceptionnellement les  femmes criminelles. La baronne finira séjour dans une maison centrale ; on sait que son fils, condamné à 30 ans de bagne est actuellement en route pour Cayenne.

 

Mai 1912   -  Accident d'automobile  -  Samedi 25, une auto contenant trois personnes, dont M. Robert, marchand de charbon à Honfleur, s'emballa par suite du mauvais fonctionnement du frein dans la rue Basse-Champ-Saint-Michel, traversa à toute vitesse la rue d'Argentan et alla se jeter dans l'escalier à pente raide d'une maison d'habitation de M. Tattevin. La rampe  de l'escalier fut brisée sous le choc. Personne, par miracle, ne fut blessé. Seule, la voiture a été un peu détériorée.   

 

Juin 1912   -  Des gamins qui promettent  -  Route de Caen près du Château du Mesnil-Riant, trois gamins se sont amusés à lancer des pierres sur un cycliste qu'il revenait d'Aubigny et  qui fut blessé à la tête et dans le dos. Le même jour, quatre gamins ont pris comme théâtre de leurs jeux le cimetière Saint-Laurent où ils ont  saccagé plusieurs  tombes et brisé des croix  et des couronnes. Plainte a été portée contre cette jeunesse qui promet.

 

Juillet 1912  - Pour l'hygiène  -  Depuis quelque temps, certains habitants de Falaise prenaient la mauvaise habitude d'aller vider et laver leurs seaux de toilette dès le petit matin ou à la tombée de la nuit  aux fontaines publiques. Cela durerait encore si l'actif commissaire de police,  M. De Mari, n'exerçait pas une surveillance sévère. Le 3 courant, vers 4 heures du matin,  M. De Mari, en  faisant sa tournée à pincé une dizaine de ménagères qui persistaient à contrevenir aux règlement d'hygiène, et à dressé procès-verbal à chacune d'elles.

 

Janvier 1913  -  Mouvement de population en 1912.  -  Naissances, 137 ; reconnaissances d'enfants, 8 ; mariages, 47 ; divorces, 7 ; publications, 84 ; décès, 150.

 

Février 1913  -  Une femmes accouche dans la rue  -  Hier matin, au moment où le corps de M. Guillemin, décédé, passait en face de la maison de M. Gauthier, boulanger, porte du  Château, une femme mit au monde un enfant du sexe masculin. L'accouchée  prit aussitôt l'enfant qui était tombé dans le ruisseau et allait l'envelopper dans son tablier, lorsque  plusieurs personnes intervinrent pour la faire entrer d'urgence à l'hôpital.  C'est une nommée Louise Vincent, femme Lebarbé, mère de trois enfants, elle quitta, il y a trois semaines, après des  discussions de ménage, son mari qui est fermier. Le matin même, la femme Lebarbé s'était présentée à l'hôpital, mais, n'ayant pas voulu indiquer ce qu'elle avait, le médecin-chef refusa  l'entrée.

 

Juin 1913  -  Le feu dans les bois de Saint-André.  -  Un nouvelle incendie s'est déclaré dans les bois de Saint-André. Il a consumé une des plus jolies parties d u bois du coté du château du Petit-Saussay. Les dégâts sont très élevés et beaucoup de gibier a péri dans les flammes.

 

Juillet 1913  Le mouvement de population.  -   Population de l'arrondissement  , il comptait en 1851 , 58 658  habitants ; en 1911  : 42 289, perte : 16 369 ; Ville de Falaise : 8 920 habitants en 1851, 6 839 en 1911 ; perte : 2 081 habitants.

 

Septembre 1913  -  Violents orages  -  Dans la nuit de vendredi à samedi, un violent orage s'est abattu sur Falaise et les environs. Tonnerre et éclairs faisait rage et cela une partie de la nuit. Une avalanche de grêle est  tombée en même temps. Il y avait des grêlons de la grosseur d'œufs de pigeons. On signale beaucoup de carreaux cassés par ces  petits bolides.

 

Septembre 1913  -  Passage de troupe. -  Le dimanche 14, arrivera à Falaise un détachement du 10e régiment d'artillerie, caserné à Rennes. Cet effectif sera fort de 22 officiers, 44  sous-officiers, 290 hommes de troupe et 320 chevaux. Les hommes seront logés en cantonnement au collège et à l'ancienne filature de Saint-Laurent. Les chevaux et le matériel seront  parqués dans le terrain sis devant la caserne Dumont d'Urville. Les bouchers et boulangers qui désireraient fournir, sont priés de remettre leurs conditions à la mairie. Le détachement restera à Falaise le lundi 16 et se rendra ensuite faire des tirs, dans les environs de Morteaux-Couliboeuf.

 

Mars 1914  -  Adultère. -  Arrivés en 1910 à la fromagerie Lepetit, Louis Mirey, 34 ans, contremaître, et Ernestine Pesnel, femme Amoureaux, 23 ans, y passaient pour un ménage marié  légalement. Or, le vrai mari d'Ernestine Pesnel, le sieur Stanislas Amoureaux, fromager à Saint-Martin-de-Bienfaite, porta plainte contre son épouse infidèle et l'ami de celle -ci. Mirey et la femme Amoureaux attrapent 30 francs d'amende chacun.

 

Mars 1914  -  Au drapeau. -  M.  Le colonel Masson, du 5e de ligne, étant de retour de son congé, les drapeaux du 19e Territoriale et du 205e de Réserve, qui avaient été confiés à M. Le  commandant Henneton, ont été reconduits chez M. Le Lieutenant-Colonel mercredi matin. Une compagnie, baïonnette au canon, avec tambours et clairons, les escortaient.

 

Avril 1914  -  Les monuments historiques du Calvados.  -  Voici, d'après le officiel, la liste  des immeubles classés parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31 décembre 1913, pour le département du Calvados :

Ducy-Sainte-Marguerite : Clocher de l'église ; Ellon : Clocher de l'église ; Ernes : Clocher de l'église ; Etréham : Église ; Falaise : Église Saint Gervais, Église de la Trinité, Château ;  Fontaine-Etoupefour : restes du Château ; Fontaine-Henri : Église (sauf la nef) ; Fontenay-le-Marmion : Clocher et Chœur de l'église ; Formigny : Église ; Fresnes-Camilly (le) : Église ;  Goustranville : Clocher de l'église ; Grainville-sur-Odon, Clocher et le chœur de l'église ; Grisy : Croix de chemin sur la route de Vendeuvres à Grisy ; Honfleur : La Lieutenance, Église Sainte-Catherine. Portail de l'église Saint-Léonard ; Huppain : Église ; Juay-Mondaye : Parois de la voûte du transept gauche de l'église, revêtues de fresques classées ; Jurques : Dolmen dit " Pierre Dialan ",  etc....

 

Mai 1914  -  Grave accident   -  Samedi soir, vers 9 heures, M. Eugène Bricon, 62 ans, journalier, revenait de travailler comme chaque soir, du château de la Tour. Après s'être arrêté aux  piscines, sises à l'entrée du chemin du moulin Hélie, près des Maisons Blanches, il traversa la route de Caen pour gagner l'autre trottoir. A ce moment M.. Raymond Gaucquelin, 45 arts,  menuisier et débitant à Falaise, arrivait à bicyclette. Il corna, mais le  piéton continua de traverser. Le cycliste crut l'éviter en passant derrière lui, mais, fatalité, M. Bricon avait alors aperçu la lanterne du vélo, s'arrêta devant lui. Un terrible choc se produisit. Piéton, cycliste et vélo s'étalèrent pêle-mêle sur le sol. M. Gaucquelin se releva tout courbaturé, et souffrant beaucoup de l'épaule gauche. Aidé de personnes il releva le vieillard qui fut conduit à son domicile. 

  M. le docteur Chanteux vint bientôt et constata que M. Bricon avait deux côtes fracturées. Son état est grave. M. Gaucquelin n'a rien de brisé à l'épaule, mais quelques jours de repos lui  seront nécessaires pour se rétablir.  Enfin le vélo a été réduit en miettes. Ajoutons qu'il est question de faire admettre M. Bricon à l'hôpital, car le vieillard est seul. Sa femme habite Troyes, où elle est cuisinière chez M. Gautier, ancien notaire à Falaise.  

 

Juillet 1914  -  Suicide tragique d'un soldat  -  Le soldat Georges Guibert, de la 4eme compagnie du 5° régiment d'infanterie à Falaise, s'est suicidé hier à Villers-Canivet,  chez  son ancien patron, Julien Esnault, à la ferme de l'Abbaye. Il était arrivé à 9 heures du matin. Les patrons partirent à la messe et Esnault resta seul avec la domestique. Le soldat se mit à  écrire des lettres, puis il prit des habits civils et partit avec un fusil. A sept heures du soir on le retrouva mort, une balle au sein gauche. Dans ses poches on retrouva une lettre où il disait :  « Je donne ma bicyclette à mon patron ; je me  suicide parce que je ne me plais pas au régiment ». La gendarmerie prévenue aussitôt a ouvert une enquête. Les parents du suicidé habitent la Fontaine-du-Pin.  

 

Septembre 1914   -   Arrivée de blessés.   -    Nos hôpitaux caennais, qui s'étaient vidés presque, se sont à nouveau remplis et, à présent, ils sont trop petits. On a dû faire des installations provisoires. Un certain nombre de ces victimes de l'abominable guerre sont assez grièvement atteintes, pourtant les décès sont plutôt rares, jusqu'ici.

A Bayeux, une cinquantaine de blessés nouveaux sont arrivés.

A Falaise, on en a reçu aussi un convoi.

Sur la côte, de très nombreux blessés des combats de l'Aisne sont hospitalisés. (Bonhomme Normand)

 

Septembre 1914   -   Frappés au champ d'honneur.   -   Des deuils nous sont signalés de Lisieux : M. Robert Chiffeman, 21

ans, fils d'un négociant de cette ville, et M. Mallais, 27 ans, lexovien aussi, sont tombés glorieusement sur champ de bataille.

Voici quelques noms de blessés originaires du Calvados :

Canton, de Falaise : balle dans la cuisse ; Lelarge, de Falaise : éclat d'obus ; Mauduit, coiffeur à Falaise : balle dans l'épaule ; Bouquerel, de Falaise : blessure à la tête ; lieutenant de Vendeuvre, éclat d'obus à la main, à Charleroi ; Colombe, de Fontaine-le-Pin : 3 balles dans le côté ; Jardin, de Fontaine-le-Pin ; Clément Enault, d'Ussy : blessé par une balle ; Lorieux, d'Ussy : deux balles dans le bras ; Monsalié, de Sassy : blessure légère ; Legros, de Bons-Tassilly : blessure légère ; Gabriel Lassery, Lequesne, Pelé, de St-Pierre-sur-Dives, blessures diverses ; François Gérard, fils du baron Gérard, qui était interprète dans les colonnes anglaises, a eu son cheval tué sous lui et s'est blessé assez grievement aux reins ; Louis Orvain, de Bayeux, blessé, est à l'hôpital de Luçon ; Edmond Dubosq, fils du maire de Trungy, est en traitement à Saint-Lô ; l'abbé Dégouet, prètre de la dernière ordination, a été frappé mortellement à Charleroi.

-  De Falaise : Lieutenant Troulier, blessure au côté ; lieutenant Aubry, contusions par éclat d'obus; Alphonse Morel, typographe à l'imprimerie Montauzé, balle dans la cuisse ; Danglard, à Falaise, balle au bras gauche ; Mottais, blessure à la main ; Dossin, sergent-major, balle dans une jambe ; Hédiard, balle dans la cuisse ; Hue, blessure à la jambe ; Leboucher, de Langannerie, une balle dans le bras ; Bernard, de Perrières, blessure au bras ; Heuzé, de Saint-Marc-d'Ouilly, balle dans la cuisse.  (Bonhomme Normand)

 

Septembre 1914   -   Les exploits de « Tue-Tout ».   -    Un certain Jules Hubert, 56 ans, dit « Tue-Tout », cultivateur, route de Tours, à Falaise, s'est jeté à coups de fourche sur des soldats qui protestaient contre sa brutalité. Il venait, en effet, de souffleter le petit-fils de sa seconde femme.

Le soldat Brissac a été blessé grièvement au front et au nez. Hubert a été arrêté. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1914   -   Morts glorieuses.   -   Parmi les nôtres tombés à l'ennemi ou morts des suites de leurs blessures, citons : Le soldat Chemin, de Hiéville, tué à l'ennemi ; le soldat Clovis Caligny, de Saint-Pierre-du-Bû, mort à l'hôpital de l'Institut, à Paris ; le soldat Léon Hubert, de Viessoix, mort à l'hôpital de Ribérac ; le soldat Alexandre Hamel, du 19e  territorial d'infanterie, de Saint-Germain-de-Tallevende, mort à l'hôpital de Villeneuve-Saint-Georges ; le capitaine Delaunay, du 24e, beau-frère de M. Le Chesne, dentiste à Caen, tué au combat de Loivre ; le capitaine Le Maréchal, gendre de M. Roussy, receveur d'enregistrement à Caen ; le sergent Lemay, du 41e de ligne, gendre de M. Radenac, marchand de vins à Bayeux, blessé mortellement à Montmirail ; le lieutenant Claude Guinder, sous-préfet de Boulogne-sur-Mer, ancien sous-préfet de Pont-l'Évêque, mort au champ d'honneur ; le soldat Toutain, du 5e, de Falaise, tué à la bataille de la Marne ; le soldat Esnault, du 5e, de Villers-Canivet, tué prés de Reims ; le soldat Poisson, du 205e, de Saint-Germain-Langol, mort à la Pitié, à Paris ; le soldat Liard, du 5e, de Vignats, blessé mortellement à Charleroi ; le capitaine de Maynard et le lieutenant du Plessis-Vaidières, du 36e, morts au champ d'honneur. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1914   -   La censure.   -   Nos lecteurs ont pu remarquer, dans notre dernier numéro, l'espace de quelques lignes laissées en blanc et peut-être en trouveront-ils aussi dans le présent journal.

Sans doute, ils ont pensé que nous avions ménagé ces blancs pour les personnes qui ne savent pas lire. Il ont eu tort. Ces lignes nous ont été supprimées par la Censure.

Pendant la guerre, en effet, et dans un but hautement patriotique, il est convenu que la Presse ne doit pas être trop bavarde et qu'elle doit faire le silence absolu sur tout ce qui concerne les opérations militaires, mobilisation, déplacements de troupe, etc… (Bonhomme Normand)

 

Janvier 1915  -  Morts glorieuses.  -  Sont morts pour la patrie : Georges Levallois, adjudant au 30e de ligne ; Albert Catrin, du Molay ; René Aubert, de Honfleur ; Hélaine, fumiste à  Trévières ; Ernest Bosruel, de St-Martin-des-Besaces ; Fernand Bezières, de la Roque-Baignard, soldat au 153e ; Anthime Bouvet, soldat au 1er colonial, et Louis Maupas, soldat au 205e, tous deux de Roullours ; Charles Pigeon, de Saint-Germain-du-Crioult, soldat au 205e ; Fernand Bouland, de Roucamps ; Alfred Clerbeau, Jules Vendel, Philippeau, Gaston Alexandre, tous de Falaise ; Gérard Brillet, de Vire, sous-lieutenant de chasseurs à pied.

 

Avril 1915   -   Suites mortelles d’accident.   -   En revenant de Potigny, avec son attelage, le domestique de M. Fieffé, camionneur à Falaise, Victor Coulange, avait été heurté par une charrette venant en sens inverse, et il avait été violemment serré entre les deux voitures.

On l'avait transporté à l'hôpital, où il a succombé, ces jours ci, aux suites de ses blessures. Il était marié et père de cinq enfants. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1915  -  Militaire tué d’un coup de pied de cheval.  -  M. Oscar Cardon, brigadier du train des équipages à Vernon, avait été envoyé conduire un cheval à Falaise. Lorsque le wagon  arriva en notre gare le 1er mai, le brigadier Cardon fut trouvé mort à coté du cheval. Il avait reçu un coup de pied qui avait occasionné une fracture du crane. Le corps fut transporté à  l’hôpital mixte de Falaise.  

 

Mai 1915  -  Morts glorieuses.  -  Sont morts pour la patrie : MM. Jules Jeanmasson, sergent mitrailleur, ancien élève de la Faculté des Sciences de Caen, Georges Leneveu, fils d'un  professeur du Collège de Falaise, le lieutenant Paul Leroy, de Caen, Duval, frère de M. Duval, pharmacien à Falaise.  

 

Mai 1915  -  Accident mortel.  -  M. Albert Mary, 71 ans, cultivateur à Falaise et conseiller municipal de cette ville, est tombé du haut d'une voiture de foin qu'il était en train de charger et, dans sa chute, s'est  fracturé le crâne. Il a succombé peu après.  

 

Août 1915  -  Un accident mortel.  -  Un soldat du 19e territorial, en garnison à Falaise, Léon Blot, 30 ans, était rentré, le soir, de Condé-sur-Noireau, où il avait passé la journée chez ses  parents, avec sa femme et sa fillette, de 2 ans. Il était descendu au débit Lambert, rue de la Pelleterie, où il occupait une chambre au deuxième étage. Dans la nuit, il fut pris de malaise et  se mit à la  fenêtre. Il perdit l'équilibre et fut précipité sur le pavé de la cour, où il se fractura le crâne. La mort fut instantanée. Ce malheureux était revenu du front, ces temps derniers, dans un état de santé très précaire et il venait d'être versé dans les services auxiliaires. Sa classe n'étant pas appelée, il allait être libéré prochainement.

 

Septembre 1915  -  Une ruade mortelle.  -  En voulant aider MM. Coquelin et Lemaitre à attraper un cheval en liberté dans un herbage, M. Édouard Halbout, 66 ans, jardinier à Falaise, a reçu une ruade dans le côté droit. Il a succombé, le lendemain, des suites d'une hémorragie interne.

 

Novembre 1915  -  La neige.  -  La neige est tombé à Falaise le 16 courant pendant presque toute la journée.

 

Novembre 1915  -  Encore l'alcool.  -  La femme Aumont, 56 ans, bonnetière, se livrait habituellement à la boisson. Le 15 courant, vers 7 heures du matin, ses voisins l'ont trouvée, à demi-vétue, morte derrière sa porte.  Elle a dû succomber à une attaque de congestion causé par le froid et l'alcool.

 

Décembre 1915  -  Le passé.  -  Dans la chapelle Saint-Antoine de l'église Saint Gervais, à Falaise, on a découvert, sous d'anciennes pierres tombales, des caveaux profonds d'environ un  mètre et contenant trois cercueils de plomb. Les sépultures remontent au commencement du XVIe siècle. Quelques ossements ont été retrouvés dans ces cercueils.

 

Décembre 1915  -  Recensement des chevaux et voitures.  -  Les propriétaires de chevaux, juments, mulets et mules, voitures, automobiles et motocyclettes, doivent en faire la déclaration à la mairie (bureau militaire) avant le 1er  janvier prochain.

 

Décembre 1915  -  Que d’eau ! que d’eau !  -  C'est le cri du jour. Il pleut sans relâche. C'est à croire à un nouveau déluge. L'Orne déborde sans cesse, inondant les prairies, et, en ville, on patauge avec entrain. Mais que sont nos petites misères près de l'immense misère de nos malheureux soldats enlisés dans la boue des tranchées ! Puisse le père Noël, pour leurs étrennes, leur apporter une bonne petite gelée, pas méchante, avec quelques jolis rayons de soleil.

 

Décembre 1915  -  Bain mortel.  -  Le gardien du cimetière de Sainte-Trinité, à Falaise, le sieur Arnaud Noël, 63 ans, est tombé dans un ruisseau, le soir, en rentrant chez lui. On la  reconduit à son domicile, où il a succombé, pendant la nuit, des suites de sa chute dans l'eau glacée.    

 

Décembre 1915  -  La peur qui tue.  -  Le caporal Albert Boissaye, du 19e territorial, en traitement à l'hôpital de Falaise, devait subir une opération. Il accepta gaiement et se rendit à la salle. Mais avant  même que le chirurgien eut commencé, Boissaye fut pris d'une syncope et succomba.

 

Mars 1916  -  Déraillement du Decauville.  -  Le petit Decauville faisant le service de Caen à Falaise a déraillé hier en arrivant en ville de Falaise, devant le bureau de l’octroi de la route  des Roquettes. La  locomotive, sortie des rails, a fait ainsi 5 à 6 mètres sur la route, mais  sans tomber.  A cet endroit  de la route, la voie a une courbe très accentuée. Il n’y a eu aucune  accident de personnes et la locomotive a pu être remise sur les rails après quelques heures de travail.  

 

Mars 1916  -  Au champ d’honneur.  -  La mairie de Falaise vient d’être officiellement avisée du décès du soldat Bellet, Maurice-Anatole, du 5e d’infanterie, né le 2 juillet 1884, à Falaise,  décédé en septembre 1914, à la suite de blessures de guerre. La femme habite rue de la Fleurière.

 

Mars 1916  -  Soldats disparus.  -  Lequet, Émile-Marie, né en 1877 à Saint-Martin-de-Mieux, soldat au 205e d’infanterie, est disparu le 19 juin 1915. M. Lequet est marié et sa femme  habite route de Bretagne. Sa femme est débitante, porte du Château. Son beau-frère, M. Bourain, greffier de la justice de paix, a été fait prisonnier.

 

Septembre 1916  -  Sous les roues.  -  Un cultivateur de Falaise, M. Noé Garnier, est tombé de son banneau, place Reine-Mathilde. Le cheval s'est arrêté juste au moment où la roue allait lui écraser la tête. Il a été en partie scalpé et porte d'assez graves plaies à la figure. Son état est satisfaisant.

 

Janvier 1917  -  Éclairage et crise de charbon.  -  A Falaise, comme partout, le public se plaint de la pénurie de charbon, qui se fait durement sentir. Malgré la proximité du port de Caen.  Les revendeurs ont de la difficulté à s'en procurer et naturellement les Falaisiens le paient beaucoup plus cher que dans les villes où les frais de transport en augmentent le prix. 

Mais les becs électriques restent allumés la plupart du temps et des " journées entières " dans certains quartiers,  notamment route de Bretagne, et tous les environs. En fait d'économies de combustible, il semble que la suppression de cet éclairage en plein jour serait  appréciable, mais l'usine électrique a peut-être trop de charbon qu'il fait défaut  dans les petits ménages.

 

Janvier 1917  -  Le tortillard.  -  Une fols de plus, le tramway Falaise-Caen a déraillé. L'accident s'est produit au passage de la rue d'Argentan, à Falaise. Les wagons sont quelque peu endommagés. Un seul blessé, le mécanicien du convoi, M. Duhamelet, qui a dû être ramené à Caen par le train de secours. Son état n'est pas grave.

 

Janvier 1917  -  Sous les roues.  -  En voulant monter dans sa voiture en marche, un employé de la fromagerie des Rochers à Falaise, M. Jules Lebailly, 26 ans, est tombé sous une roue qui lui a passé sur la cuisse gauche. Il lui faudra un mois de soins.

 

Février 1917  -  Les remords.  -  Une femme Delalande, épicière à Falaise, place St-Gervais, avait été condamnée, par le tribunal correctionnel, a un an de prison pour mauvais traitements envers ses enfants. La Cour d'appel avait confirmé ce jugement, et la femme Delalande avait été invitée à se constituer prisonnière. Elle a tenté de s'empoisonner avec un mélange de  teinture d'iode et de pétrole. On l'a conduite à l'hôpital, où on lui a prodigué des soins. On espère la sauver.

 

Février 1917  -  Mort de froid.   -   Dimanche matin, on a Trouvé au Val d'Ante, mort d'une congestion vraisemblablement due au froid, le nommé Louis Gantier, 55 ans, bonnetier, dit " Le Roi sidi " cet homme vivait seul dans une masure qui lui appartenait.  il vivait séparé de sa femme et ses enfants deux fils son au front.  

 

Juillet 1917  -  Une corrida.  -  Un bœuf qu'on avait amené à Falaise pour la réquisition s'échappa et bouscula deux jeunes enfants qui se trouvaient sur son passage. L'un d’eux un petit  espagnol, fut assez sérieusement atteint et on dut le transporter à l'hôpital. Son état est satisfaisant..

 

Juillet 1917  -  Les orages.  -  Jeudi dernier, vers 8 heures et demie du matin, au cours d'un orage, le tonnerre est tombé sur un isolateur télégraphique dans la rue Brébisson. Deux personnes ont été renversées par la commotion.  

 

Juillet 1917  -  Le temps qu’il fait.  -  Après quelques jours d'un froid bien anormal en cette saison, la température s'est élevée à nouveau. Cette hausse subite a causé des orages violents et de grands abats-d’eau. Un peu partout des bestiaux ont été foudroyés dans les champs. Les rivières sont en pleine crue, on se croirait à l'automne, et la fenaison va devenir difficile si ces désordres  atmosphériques continuent. Hier soir, une éclipse totale de lune avait lieu. Elle s'est passée derrière les nuages.

 

Septembre 1917  -  Mort pour la France.  -  Nous apprenons que M. Gaston Leprieur, soldat d'infanterie coloniale, blessé le 14 octobre 1916, est décédé le lendemain des suites de ses blessures.

M. Leprieur, originaire de Saint-Germain-Langot, était âgé de 33 ans. Il laisse une veuve et deux enfants, qui habitaient à Guibray, rue du Pot-d'Etain. Nos bien sincères condoléances. 

 

Septembre 1917  -  La propreté de la ville.  -  La ville de Falaise deviendra-t-elle un peu plus propre par la suite des temps. C'est à se le demander, car quoique la municipalité ait eu des velléités de bien faire en ordonnant certains nettoyages et en les faisant exécuter, il y a encore beaucoup à faire.
L'an dernier, on avait demandé que quelque chose fût tenté dans certains carrefours, et notamment le nettoyage de la place Neuve, connue sous le nom de place inutile qui servait de dépotoir en plein centre de la ville.
L'appel fut entendu et le nettoyage effectué, avec interdiction aux habitants d'y jeter par la suite des tas de détritus.

Malheureusement, l'effort de la municipalité demeura vain, et malgré la surveillance exercée, des débris de vaisselle ou de ferraille y étaient continuellement apportés principalement à la faveur de l'obscurité. Le nombre insuffisant d'agents de police pendant la riode critique que. nous traversons, et les travaux multiples qu'on exige d'eux, ne leur permettent guère d'assurer le service auquel ils sont destinés, la police de la ville ; aussi les prescriptions édictées deviennent bientôt lettre morte.

Les habitants eux-mêmes devraient avoir à cœur d'entretenir leur ville dans un grand état de propreté, car personne ne l'ignore, Falaise est réputée comme ville très sale.
Des prescriptions très récentes ont été portées à la connaissance de tous, pour que cet état de choses s'améliore, nettoyage des trottoirs et arrachage de l'herbe par les
habitants devant chaque immeuble, jet des ordures ménagères seulement une fois par jour, et en tas, avant 8 heures du matin, puisque le banneau de répurgation passe journellement et régulièrement.
L'appel sera-t-il entendu ! Il est permis d'en douter, car la menace de contraventions entre dans l'oreille des habitants pour sortir immédiatement par l'autre.

Donc, plus de menaces, mais à tous les linquants, une contravention et le nettoyage s'effectuera peut-être avec des récriminations au début, c'est inévitable, mais en peu de temps, chacun y mettant du sien, la ville de Falaise perdra son vilain renom de ville mal entretenue.
Depuis quelques jours, des soldats font le service de réputation, qui ne pouvait plus être assuré par l'adjudicataire, par suite du manque de personnel. Quant à présent, cela n'en va pas plus mal, mais la place de ces hommes semble plutôt ailleurs qu'à exécuter les travaux de voirie municipale.

Espérons que cet état de choses n'est que passager, et que l'adjudicataire fera au plus tôt le nécessaire pour trouver le personnel qui lui est indispensable.

En attendant ne serait-il pas possible de faire assureur le service par les gens plutôt désœuvrés qui sont sensés être employés a l'atelier municipal.

 

Septembre 1917  -  Sous les roues.  -  En jouant sur l'une des places de Falaise, le jeune Fernand Gislain, 10 ans, poussé par un de ses camarades, est tombé devant une voiture. Quoique avançant au pas, le conducteur ne put arrêter à temps et une des roues passa sur les jambes de l'enfant. Ce dernier fut relevé assez sérieusement contusionné, mais, par bonheur, il n'avait aucune fracture.

 

Octobre 1917  -  Arrestation de prisonniers allemands évadés.  -  Les trois prisonniers militaires évadés du camp de travaux publics des Roquettes, comme nous l'avons signa dimanche, ont été arrêtés et reconduits à leur camp sous bonne escorte. Sur le point d'être pris, l'un d'eux tenta de se pendre.

Le 4 octobre, l'arrivée de l'atelier de travaux publics de Perrières, trois détenus manquaient à l'appel à la gare de Veudeuvre-Jort. Ils s'étaient cachés dans le train se dirigeant vers Mézidon. Leur signalement fut envoyé de tous côtés et peu après, ils étaient arrêtés par la gendarmerie d'Argentan, et conduits à leur camp.

 

Octobre 1917  -  Déserteur arrêté.  -  Le soldat Désiré Auriol, 29 ans, du 4e  zouaves, déserteur depuis le 20 août 1016, était signalé depuis quelque temps dans le faubourg de Guibray, il devait se tenir caché chez la veuve Henry.

Deux gendarmes de Falaise, accompagnés de M. Denoix, commissaire de police, se rendirent chez cette femme, qui déclara ne pas connaître Auriol. La maison fut visitée et nulle trace du déserteur ne put être relevée une autre chambre située sur le même palier existait bien, mais elle appartenait aux époux Niclaux, propriétaires et voisins de la veuve Henry.

Pendant leurs recherches dans Guibray, les gendarmes apprirent que le zouave déserteur logeait précisément chez les époux Niclaux. La femme Niclaux nia, mais dut finalement avouer devant l'évidence, car en visitant la maison, la gendarmerie trouva dans la chambre contiguë à celle de Mme Henry, le lit fait et encore chaud l'occupant venant de fuir précipitamment par la route de Fresné-la-Mère. aux dires d'une voisine.

Auriol resta introuvable dans les environs, mais fut arrêté le 24 octobre, 7 heures, en gare de Lisieux, installé dans l'express de Paris, il déclara avoir fait à pied la route de Falaise à Mézidon.

Les époux Niclaux, bonnetiers à Guibray, durent avouer avoir loué à Auriol, la chambre qu'il occupait, voila huit mois environ, à raison de 10 francs par mois, qu'il payait régulièrement.

La veuve Henry, bonnetière, et sa fille Marie Henry, 28 ans, durent aussi reconnaître qu'Auriol passait la majeure partie de son temps chez elle, et qu'il y prenait ses repas. Tous ont prétendu ignorer la position exacte d'Auriol au point de vue militaire, surtout de le savoir déserteur, ils disent que le zouave se donnait comme réformé temporaire.

Procès-verbal pour recel de déserteur et complicité a été dressé contre les époux Niclaux, la veuve et la fille Henry, et contravention pour défaut de registre de logeur contre les époux Niclaux.

Auriol, déjà condamné à 4 ans de travaux publics, pour une précédente désertion, avait été gracié d'une partie de sa peine. Il a été reconduit à son corps sous bonne escorte.

 

Octobre 1917  -  La source ferrugineuse de Vaston.  -  La Calvados est riche en sources minérales, et depuis longtemps, les sources de Brucourt et d’Yvette étaient autorisées, tandis que les eaux d'Auctoville et celles de Vaston, près de Falaise, avaient seulement été analysées.

Le 11 septembre, une délégation de fonctionnaires et de personnes déléguées par le Conseil général, est venue à Falaise examiner cette source ferrugineuse et, à une de ses dernières séances, le Conseil général s'est entretenu de la question et a entendu le rapport très documenté de M. de Longuemarre, qui avait visité toutes les sources du Calvados. La source de Vaston y tint une très large place et espérons qu'une partie des importants crédits votés par le Conseil général soit consacrée a son entretien et surtout à la mettre en relief et la faire connaître.

De nombreux malades trouveront ainsi, près de chez eux, ce qu'ils vont quelquefois chercher bien loin. En ce moment, la source n'est pas connue, même de nombre de Falaisiens, espérons donc qu'elle acquerra un renom de popularité. A ce sujet, il convient encore de parler un peu de Falaise, qui sera appelée à bénéficier du passage d'étrangers à la source de Vaston.

Vaston sur une petite colline à proximité de la ville, dans un site charmant, saura attirer et retenir les gens, malades ou snobs, qui auront été amenés a y faire un séjour. Mais Falaise est une ville réputée très cher, on dit même qu'a Falaise, tout est plus cher d'un tiers que partout ailleurs.
Admettons qu'il y ait dans ce propos un peu d'exagération, mais il y a beaucoup de vrai. Il faudrait donc que Falaise devienne le petit trou pas cher si recherché aussi bien dans les villes d'eaux que sur les plages, que les
hôteliers, restaurateurs et tous commerçants se contentent d'un petit bénéfice, sans écorcher les étrangers tout vifs, pécuniairement, bien entendu. Alors le nombre de ceux-ci augmentera et le bénéfice des Falaisiens n'en sera encore que plus élevé.
Il faut également pour cela que nos rues deviennent propres, quelles soient lavées journellement à grande eau (elle ne manque pas à Falaise), débarrassées de tas d'ordures et de détritus de toute sorte qui encombrent et obstruent les rigoles et caniveaux, que les odeurs nauséabondes pandues un peu partout disparaissent, en un mot, que Falaise
devienne une petite ville propre et coquette, alors la prospérité d'antan renaîtra peut-être.
Mais le temps est encore bien éloigné Falaise fera mentir les vieux dictons de « ville très chère et de ville très sales ».

 

Février 1918  -  Une évasion.  -  Le nommé Raymond Chauvin, 34 ans, détenu militaire à l'atelier des travaux publics du camp des Roquettes, près de Falaise, a réussi à tromper la surveillance des sentinelles pendant la nuit du 7 au 8 février, et à prendre la fuite.
Son signalement, transmis aux brigades de gendarmerie de tous les environs, est le suivant : cheveux bruns, yeux bleus, front droit, nez ordinaire, visage ovale, taille, 1 m. 66. 

 

Février 1918  -  Évasion tragique.  -  Trois détenus de l'atelier des travaux publics des Roquettes, ont tenté de s'évader mercredi, deux d'entre eux se sont rendus aux sommations qui leur étaient faites par les sentinelles.

Le troisième qui continuait à fuir a été atteint par une balle tirée par une sentinelle, la balle l'a traversé de part en part à la hauteur de la poitrine. Il a été transporté à l’pital mixte dans un état assez grave.  

- Dans son numéro de vendredi, nous avons signalé la tentative d'évasion de trois détenus militaires du camp des Roquettes, près de Falaise, l'un d'eux fut atteint pendant sa fuite d'une balle tirée par une sentinelle.

Le malheureux, la poitrine traversée, fut immédiatement transporté à l'hôpital de Falaise, mais malgré les soins immédiats qui lui furent donnés, il a succombé.  

 

Mars 1918  -  Suicide.  -  M. Gombeaux, employé d'octroi à Falaise, a été trouvé dans sa guérite d'octroi, derrière le cimetière Saint-Gervais, le cœur perforé d'une balle de revolver, les motifs de ce suicide ne peuvent être bien établis.

Il y a tout lieu de penser que le suicide de Gombeaux serait à des chagrins de famille.

 

Mars 1918  -  En conseil de guerre.  -  Désigné pour partir en renfort, le soldat Gaston-Charles-Alfred Bourdon, classe 1911, du centre d'instruction de Potiqny, avait obtenu une permission et il ne rentra pas, le 26 novembre 1917, à l'expiration de celle-ci.

Bourdon fût arrêté, le 3 janvier 1918, chez une femme Honguet, à Versainville. Il avait été également recélé par les femmes Guillot et Capitrel, qui seront poursuivies devant le tribunal correctionnel de Falaise.

Bourdon était un cheval de retour. Il avait été déjà condamné à 18 mois pour désertion et à 7 ans de travaux publics et un an de prison pour désertion et destruction d'effets militaires. Le Conseil de guerre de Rouen lui a infligé cinq ans de travaux publics.

 

Juillet 1918  -  Arrestation mouvementée.  -  Maurice Dubourg, 31 ans, cultivateur à Fresné-la-Mère, arrêté par les gendarmes de Falaise, pour absence illégale, a pris la fuite, au moment d'entrer dans la  caserne. Rejoint, il a opposé une vive résistance, ameutant par ses cris tout le quartier Guibray. Il a été écroué dans les locaux disciplinaires de la caserne Dumont-Durville.

 

Septembre 1918  -  Au conseil de guerre.  -  Après avoir demandé à être conduits à la visite médicale, les détenus Jean-Marie Desclaux, 22 ans, et Alphonse Mennessier, 26 ans, de l'atelier de travaux publics des Roquettes, avaient injurié le médecin-major. Le conseil de guerre de la 3e région, les a condamnés chacun à cinq ans de travaux publics.

 

Septembre 1918  -  Une suspecte.  -   On se souvient qu'une femme suspecte, nommée Schwarzstein, fut arrêtée, il y a quelques semaines, à Potigny, sous l'inculpation de propos alarmistes et faitistes. Le Parquet de Falaise, qui a procédé à l'information, vient de se dessaisir au profit de la justice militaire. La femme Schwarzstein va donc être transférée à Rouen, et comparaîtra devant le conseil de guerre de la 3e Région.

 

Janvier  1919    -   Tragique évasion.  -   Vendredi dernier, vers 4 heures 3/4, au moment où le travail cessait aux carrières des Roquettes, deux des détenus des Travaux publics tentèrent de s'évader. Il faisait déjà sombre, mais les sentinelles, averties, tirèrent dans la direction des fuyards, qui n'en coururent que plus vite. 

Ils avaient déjà parcouru une certaine distance, lorsque l'un d'eux fut atteint par une balle qui lui traversa le corps. Un quart d'heure après, le blessé expirait. Il avait été touché non loin de l'endroit où, au mois de mars dernier, un autre détenu fut tué dans des circonstances semblables. 

Le second évadé, un nommé Roy Camille âgé de 23 ans, ayant passé la route, put fuir, car les sentinelles n'osèrent tirer par crainte de blesser quelques-uns des passants qui, à ce moment, circulaient entre Falaise et St-Pierre-du-Bû.

Roy, qui avait pris la direction des bois conduisant dans l'Orne, a été arrêté à Argentan et ramené lundi aux Roquettes. 

Le corps du défunt fut transporté à l'hôpital. C’était un nommé Maffarette, âgé de 28 ans, il avait été plusieurs fois condamné par des tribunaux civils et militaires.  ( Source : Le Moniteur du Calvados )  

 

Janvier  1919    -   Incendie.  -   Jeudi, vers 2 heures un quart après-midi, un violent incendie a éclaté rue du Camp-Ferme, dans la maison habitée jadis par M. Rabot, avocat, occupée par Mme veuve Charles Martin, qui fut marchande de lingerie rue St- Gervais. Mme Martin était absente, sa servante, Mlle Marie Capey, s'aperçut tout à coup que le feu dévorait tout au premier étage. Elle tenta en vain d'entrer, les flammes et la fumée emplissaient l'appartement.

Elle appela au secours et des voisins accoururent. Déjà les flammes sortaient en longues volutes dépassant le toit. Les sauveteurs s'empressèrent de sortir les meubles des appartements du rez-de-chaussée, en attendant les pompes. La pompe des Halles, celle de la gare, arrivèrent successivement et furent mises en batterie. Des chaînes furent organisées et l'eau ne manqua pas. Il y avait peu de monde, beaucoup de personnes croyant à un sinistre peu important.

Cependant le feu, très énergiquement attaqué, paraissait devoir prendre une extension plus dangereuse encore. On put le limiter aux chambres dans lesquelles il avait éclaté. Là, rien n'est resté, meubles, lits, linges, tout a été réduit en cendres. On a pu retrouver dans les débris un coffret en fer contenant des papiers.

Les dégâts sont importants, car, outre le mobilier, une quantité de linges, d'effets, ont été détruits. ( Source : Le Moniteur du Calvados )

 

Juillet 1919  -  Les méfaits de là foudre.  -  Dimanche dernier dans la fin de l'après-midi, un violent orage a éclaté sur Falaise et les environs. La foudre tomba en plusieurs endroits ;rue  Gambetta, un arbre a été fendu ; Porte du Château, les fils électriques ont été coupés ; à Guibray, un arbre a été déraciné près de la route de Fresné-la-Mère, et quantité de tuiles ont été arrachées ; à l'Ormeau, Mme Maugin reçut une forte commotion, mais elle en fut quitte pour la peur. En ville, tout se borne donc à des dégâts matériels de peu d'importance. Les rues ont  été transformées rendant une heure en véritables rivières, principalement à Saint-Laurent, le Val-d'Ante, la rue des Ursulines, etc..

 

Juillet 1919  -  Dimanche 13 juillet  -  A 22 h. 30, retraite aux flambeaux. Bal à grand orchestre. Lundi 14 juillet - A 9 heures, sur le Grand Cours, revue des troupes. A l'issue de la revue, sur le Grand Cours, messe en plein air, pour les enfants de Falaise morts pour la France. A 3 heures, sur le Grand Cours, manifestation sportive ; A 23 heures sur le jardin public illuminé, cinéma géant en plein air. Concert vocal et instrumental. A 23 heures, sous les halles, bal.

 

Avril 1920  -  Choux blancs !   -    A Falaise, des Cambrioleurs se sont introduits, la nuit, dans les bureaux de M. Vauquelin, huissier.

Tous les meubles ont été fouillés. Les voleurs s'étaient donné beaucoup de mal pour un maigre résultat, car ils n'ont trouvé qu'un billet de 10 fr. dans la caisse.

— La nuit également, des malfaiteur, se sont introduits chez M. Prudent Lebailly, en sciant un des barreaux de la grille, mais ils se sont retirés sans rien prendre.

 Il y a quelques semaines déjà, un charcutier de la rue Saint-Gervais avait reçu la visite des cambrioleurs. Mais aucun vol n'avait été constaté. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1920   -   Mortelle imprudence.   -    MM. Louis et Charles Féron, demeurant à Falaise, transportant un tonneau de cidre, s'endormirent sur leur voiture. Les chevaux, sans direction, s'engagèrent sur un tas de terre et le tonneau bascula. Louis Féron fut projeté sur la route et passa sous les roues. Il expira peu après. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Juillet 1920   -   La villa cambriolée.   -    L'autre matin, en pénétrant dans sa propriété dite le « Petit Pavillon », à Falaise, où il n'était pas venu depuis le 13 juillet, M. Louis David constata qu'il avait été cambriolé. Toutes les pièces avaient été visitées et les meubles fouillés. On n'a pu établir le montant des objets volés, mais on estime qu'il dépasse  10 000 fr. On ignore quand le vol a été commis, car les voisins n'ont rien vu ni entendu. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1920  -  Sur une tombe.   -   Un pénible accident s'est produit au cimetière Saint-Gervais, à Falaise. Mme veuve Roger, demeurant rue Gambetta s'était rendue sur la tombe de son mari et disposait un souvenir sur la croix qui surmonte la tombe, lorsque la partie supérieure du monument s'est écroulée. Mme Roger a été blessé sérieusement et n'a pas pu se relever. Des ouvriers travaillant dans le cimetière l'ont transportée à son domicile où le médecin a constaté la fraclure de plusieurs cotes. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1921  -  Les chauffards.  -  Les gendarmes Dupré et Guillain, de la brigade de Falaise, rentraient à cheval d'une tournée et se trouvaient sur la route de Martigny, lorsqu'ils virent venir, se dirigeant sur Falaise, un gros camion auto non éclairé.[1]Le gendarme Guillain somma plusieurs fois le conducteur de s'arrêter. Celui-ci persista, au contraire, à vouloir passer. L'auto renversa le cheval de M. Guillain, qui, en tombant entraîna son cavalier. M. Guillain, bien que contusionné, put se relever seul. Son cheval porte une sérieuse blessure à la cuisse. 

Pendant ce temps, le gendarme Dupré continuait la poursuite de l'auto. Il put même le dépasser et arriver avant lui à Falaise afin de prévenir ses chefs. L'adjudant Picard se rendit à la rencontre du camion qui s'était éclairé faiblement d'une lanterne vénitienne, que le conducteur a du acheter avant d'entrer en ville. Sommé de nouveau à s'arrêter, il ne le fit qu'après avoir roulé encore une centaine de mètres. 

Le conducteur, Maurice Debotte, 31 ans, mécanicien à Gizaucourt (Marne), qui transportait du mobilier pour le compte de M. Bouché, marchand de vins à Lisieux, a été arrêté et écroué à la prison de Falaise. Si cela pouvait servir de leçon à ses confrères ! (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1921  -  Légion d’honneur.   -   Sont nommes chevaliers de la Légion d'honneur, au titre militaire : M. le comte d'Harcourt, député de l'arrondissement de Falaise, ancien lieutenant-colonel au 2e bataillon territorial de chasseurs ; M. Alfred Palys, commissaire contrôle de l'Etat, sur les chemins de fer, rue Basse, à Caen ; le médecin aide-major de 1er classe, Maurice Collin, gendre de M. Gaston Desaunais, négociant à Caen ; le lieutenant Léon Guéneau, du 24e d’infanterie, gendre de M. Vesque, entrepreneur à Pont-l’Évêque. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1921  -  Un jeu dangereux.   -  Des enfants s'amusaient dans une maison en démolition, au Val-d'Ante, à Falaise, lorsqu'un mur s'est écroulé, ensevelissant le jeune Robert Gautier, 12 ans. Des voisins le retirèrent des décombres. Il portait à la tête de larges coupures et il avait un bras et une jambe grièvement atteints. On l'a transporté à l'hôpital. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Avril 1921  -  Un jeu dangereux.   -  Des enfants s'amusaient dans une maison en démolition, au Val-d'Ante, à Falaise, lorsqu'un mur s'est écroulé, ensevelissant le jeune Robert Gautier, 12 ans. Des voisins le retirèrent des décombres. Il portait à la tête de larges coupures et il avait un bras et une jambe grièvement atteints. On l'a transporté à l'hôpital. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1921  -  Une crème renversée.   -  Rue de Caen, à Falaise, une des voitures de ramassage du lait de la fromagerie des Rochers, revenait de la tournée de Bons-Tassilly, lorsqu'un embarras de voitures l'arrêta. Le cheval un peu rétif recula vers le talus, là où rien ne protège la descente à pic. La veuve Duguey, qui conduisait la voiture eut le temps de sauter avant que celle-ci ne se renversât. La capote de la voilure fut brisée et les 600 litres de lait renversés. Le tout fut perdu. Il y en avait pour 120 francs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1921  -  Cour d’Assises du Calvados.   -   Entre horsains.   -   Un Espagnol Manoël Perez, 38 ans, carrier à Falaise, après avoir passé la nuit à jouer et à boire, en compagnie de compatriotes, eut une discussion violente avec un de ses partenaires, le nommé Trellé. 

Sur le malin, Perez rencontra Trellé et, lui demandant une explication sur les incidents de la nuit, il le tua d'un coup de revolver à la tête. 

Perez, pour sa défense, prétend que Trellé, après l'avoir injurié, s'était jeté sur lui, un rasoir à la main, et que pour se débarrasser, il avait du l'abattre. 

Les renseignements recueillis sur le meurtrier sont, favorables au point de vue travail, mais le donnent comme enclin à l'intempérance et violent, il est condamné à 6 ans de réclusion. —  Défenseur : Me  Cardon, du barreau de Falaise.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1921  -  Tombée à l’eau.   -   Mme Buissard, pour se rendre à la fabrique de meubles installée par son mari au Moulin-Elie, à Falaise, devait passer sur une légère passerelle. Pour assurer sa marche, elle se cramponna à une barre de fer qui céda. La malheureuse femme tomba et vint s'abattre dans le trou formé par la chute d'eau. Elle fut retirée de cette triste position par Mme Cornet et quelques personnes accourues à ses appels. 

Mme Buissard, qui était évanouie, ne reprit ses sens que quelques heures après. Dans sa chute elle s'est fortement contusionnée par tout le corps et principalement au visage.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1921  -  Tombé d’une échelle.   -   M. Philippe Fourrier, 32 ans, travaillait avec son père et son frère à la réfection de la mairie de Falaise, lorsqu'ayant glissé sur le barreau d'une échelle, il tomba d'une hauteur d'environ 10 mètres dans la cour de la charcuterie François.

Relevé, M. Fourrier ne paraissait porter aucune blessure grave, mais, il souffrait d'une plaie interne qui pourrait amener des complications. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1921  -   Une scierie en feu.   -   Un violent incendie, dont les causes sont, demeurées inconnues, mais qui paraît purement accidentel, s'est déclaré à la scierie mécanique du Pont-Cereux, rue Brette, à Falaise. Ce ne fut qu'après cinq ou six heures de travail que les pompiers parvinrent à se rendre maîtres du feu. Les dégâts, très importants, sont assurés. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1921  -   A travers une verrière.   -   Une équipe d'ouvriers travaillait à la pose de fils électriques sur la boulangerie Aguinet, Grand'rue Saint-Gervais à Falaise.

L'un d'eux, M. Gaétan, de Mézidon, faisant un faux pas, passa au travers de la verrière recouvrant la boulangerie, et vint tomber au pied du pétrin. Il s'est fait de multiples contusions à la tête et aux mains. .  (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1921  -   La dernière tournée.   -   Mme Lesoudier, marchande de poisson, côte St-Laurent, à Falaise, venait de s'asseoir pour déjeuner, sa tournée terminée, lorsqu'elle mourut subitement. Elle était âgée de 37 ans. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1921  -  La Dame blanche.  -  A la nuit tombée, un cultivateur, près de Falaise, croit voir une " Dame blanche " dans une haie. Il saute de la carriole et frappe à coup de bâton la  démoniaque apparition : c'était un soldat en permission, du 3ème Régiment du Génie, qui soulageait un besoin naturel.

 

Décembre 1921  -   Une explosion.   -   Gaston Dubois, 15 ans, employé aux carrières des Roquettes, près Falaise et habitant dans les baraquements avec sa grand'mère, n'avait pas entendu l'avertissement qui doit précéder l'explosion d'une mine, il a été criblé par les débris de pierre.

On l'a relevé la figure déchirée et avec des blessures sur tout le corps. Une pierre pesant 15 kilos lui avait brisé la cuisse. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1922  -   Un désespéré.   -    En se rendant à l'église pour sonner l'Angélus, M. Elie Anne, sacristain de Guibray, a trouvé un individu accroupi auprès de la grille de l'église. C'était Victor Léteuré, 56 ans, ouvrier couvreur, place Reine-Mathilde.

Le malheureux s'était pendu à la grille à l'aide d'un mouchoir. Son acte de désespoir est attribué a des chagrins intimes. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1922  -   Fidélité conjugale.   -   Ne pouvant se consoler de la mort de sa femme survenue voilà deux ans, Gustave Briand, 62 ans, mécanicien, rue du Champ-de-Foire, à Guibray, s'est pendu dans une chambre voisine de son atelier au crochet d'une suspension. La corde, peu solide, avait cassé et son corps était étendu à terre. Cependant la mort avait fait son oeuvre. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1922  -   Accident en gare.   -   Un mécanicien du dépôt de Falaise, Raoul Lefebvre, 28 ans, s'étant penché en dehors de sa machine, heurta un poteau avec sa tête. Assommé par le choc, il allait tomber sous Ie train sans la présence d'esprit de son chauffeur Desroches, qui l'attira fortement en arrière.

Le train s'arrêta et on donna des soins à l’infortuné mécanicien qui porte une large entaille au cuir chevelu. Lefebvre a été ramené à son domicile. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1922  -   Cour d’Assises.   -  Un acquittement.   -   La dernière affaire de la session conduit devant le jury Joseph Esnault, 48 ans débitant à Falaise, poursuivi pour incendie volontaire.

Dans la nuit du réveillon, un commencement d'incendie éclata dans les écuries dépendant de l'immeuble occupé par l'accusé.

Des preuves d'agissements criminels furent trouvées dans le foyer d’incendie qui fut assez rapidement éteint. Huit jours plus tard, un nouvel incendie éclata dans le même immeuble qui, cette fois, fut en partie détruit.

On soupçonna Esnault dont la situation pécuniaire était gênée. L'accusé n'a pas d'antécédents judiciaires et il a nié avec énergie. La Cour l'acquitté. — Défenseur : Me  Richard.

 

Juin 1922  -  Le temps qu’il fait.    -   L'Almanach du Bonhomme Normand annonçait un temps chaud et sec pour le commencement de ce mois, orage et vent vers les 13 et 11, pluies ensuite. Jusqu'ici, il ne se trompait guère.

On demandait de l'eau, St-Médard, brigadier-chef de la grande compagnie d'arrosage, nous en a envoyé. On lui demandera maintenant de la mesurer, avec discrétion.

Il parait que la récolte, sans être médiocre, ne vaudra pas celle de l'an dernier. Souhaitons que des conditions météorologiques particulièrement favorables puissent en augmenter encore les profils, si nécessaires et si avidement attendus. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  La candelle s’allume !    -   La tannerie fut toujours en grand honneur à Falaise. La mère de Guillaume-le-Conquérant était fille d'un tanneur et c'est un patron tanneur, M. Lecouturier, qui vient d'être élu maire de notre sous-préfecture, en remplacement de M. Dubuis.

Le Conseil avait élu avant lui M. Angot, qui avait refusé l'honneur et la charge. M. Guilloteau a été choisi comme adjoint, mais il reste encore un autre adjoint à élire comme successeur de M. Lecouturier.

Le personnel de la tannerie et de la cordonnerie Lecouturier-Chanteux a offert à son patron une écharpe d'honneur.

On est sûr du moins que pour remplir son mandat, le premier magistrat de Falaise aura toujours le tan. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1922  -  Un déserteur démasqué.    -   Un mauvais vent a décidément soufflé sur Falaise. Un commerçant en cycles, M. Cosset, installé depuis plusieurs mois rue Notre-Dame-de-Guibray, vient d'être mis sous les verrous. Depuis quelques temps, des, bruits graves circulaient sur son compte.

Une enquête discrète ne tarda pas à confirmer qu'il portait un nom d'emprunt. On apprenait que Cosset, établi garagiste à Herstal-les-Liége (Belgique), en 1913, avait eu une liaison avec une demoiselle Bombouache, laquelle connaissait bien les antécédents de son amant.

Questionnée, celle-ci déclara que son vrai nom était Varvin. Il existait bien un Marcel Varvin, déserteur du 17e dragons depuis 1914. Était-ce celui-là ? Des pièces signalaient cet individu comme portant deux tatouages aux bras : l'un représentant une bicyclette et deux drapeaux, l'autre une pensée avec cette inscription : « J'ai pensé à ma mère ». Il fallait arriver à constater l'existence de ces tatouages pour être fixé. Au retour d'un voyage, Cosset fut arrêté.

Il le prit de haut et protesta avec énergie. Invité à montrer ses bras, on y reconnut les deux tatouages en question. Le commissaire d'Herstal-les-Liège a écrit que Cosset était arrivé en décembre 1915 dans cette localité et qu'il avait travaillé volontairement pour le compte de l'ennemi à fabriquer des armes.

Il est donc suspect à juste, titre. On l'a transféré à Caen et remis à l'autorité militaire. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Accident de voiture.   -   M. François Goubert, 61 ans, Chartier municipal à Falaise, conduisait un tombereau de terre en direction de La Hoguette. Au passage, à niveau, le tombereau a accroché la barrière. La secousse fut si violente que Goubert avait été projeté à terre et que l'une des roues lui était passée sur le côté gauche. Relevé immédiatement par le conducteur d'un second tombereau, M. Goubert a été transporté à l'hôpital. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1922   -   Le laisser-aller.   -  La municipalité de Falaise vient de donner des ordres sévères à sa police pour empêcher le dépôt des ordures sur la voie publique et notamment sur la place Neuve. Ne pourrait-on, à Caen, prendre l'exemple de cette sous-préfecture ?

Notre ville fait l'étonnement des étrangers à la fois par ses merveilles archéologiques et par la mauvaise tenue de ses rues et trottoirs.

C'est trop de ces deux sujets de surprise, le premier seul devrait suffire. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1922   -  Les exploits d’un bœuf.   -   Accompagné de deux domestiques, M. Debons, cultivateur à St-Pierre-Canivet, venait pour embarquer trois bœufs à la gare de Falaise.

Au bas de la route de Caen, un des animaux s'est échappé et est entré dans la propriété de M. Lebailly où il a fait des dégâts. Devenant furieux, le bœuf est entré ensuite dans une salle de café qui se trouvait en face. Il y a brisé deux tables de marbre, il s'est engouffré enfin chez  MM. Lesieur et Brichet, fabricants de machines agricoles où il a détérioré plusieurs machines et abattu un mur. On est parvenu à grand peine à le maîtriser. Par miracle, il n'y avait pas eu d'accident de personne. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1922   -  Inauguration.   -  Un temps affreux a contrarié les fêles patriotiques de Falaise qui, pourtant ont été fort dignes et émouvantes. De nombreuses personnalités officielles y assistaient et M. Chéron, malgré le surmenage auquel il est en proie, n'avait pas failli à sa promesse de s'y rendre.

Le monument qu'on inaugurait dans le Jardin public est dû à la collaboration de M. Augué, sculpteur à Flers et de M. Cochepain, architecte à Vire, c'est, une œuvre intéressante. En cette journée de recueillement, des discours nombreux et éloquents ont été prononcés et le souvenir des grands morts a été évoqué avec véhémence par des orateurs vibrants et persuasifs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922  -  Un enfant brûlé vif  dans son berceau.  -  Le 13 décembre, vers 2 heures de l'après-midi, Mme Miloche, née François Émilienne, 23 ans, ménagère au Val d'Ante, s'absenta de son domicile pour aller commander une potion chez M. Duval, pharmacien, place Guillaume-le-Conquérant. destinée à l'aîné et au plus jeune de ses enfants. Après environ 20 minutes 'd'absence, elle se disposait à rentrer chez elle, lorsqu'en ouvrant sa porte elle fut suffoquée par la fumée qui remplissait son appartement.
Elle avait laissé seuls chez elle ses trois enfants l'aînée, Lucie, âgée de 4 ans, la cadette, âgée de 20 mois, et le jeune. Henri, âgé de 5 mois. Les deux aînées se tenaient près de la table et le plus jeune était dans son berceau placé entre le lit de ses parents et la cheminée, dans laquelle il y avait, lorsque la mère sortie, quelques tisons de bois qui achevaient de se consumer.
Affolée, elle appela au secours et une voisine, Mlle Guesdon, pénétra dans l'appartement. Saisissant, les deux aînée, à moitié asphyxiées par l'épaisse fumée qui remplissait la pièce, elle les emmena chez elle. Un autre voisin, M. Gautier, prit le berceau dans lequel se trouvait le jeune enfant et le transporta au dehors. On constata alors que le berceau, qui achevait de se consumer, ne contenait plus qu'un petit cadavre couvert de terribles brûlures.
Le père, qui était à son travail, fut appelé et l'on conçoit la douleur des pauvres parents. On suppose que l'aînée des enfants a s'amuser avec les charbons qui se trouvaient
dans la cheminée et a communiqué le feu au berceau, interrogée par le commissaire de police, l'enfant n'a pu donner que des réponses incohérentes.

 

Décembre 1922   -  Un enfant carbonisé.   -   Pendant une courte absence, Mme Miloche, 23 ans, ménagère au Val d'Ante, à Falaise, avait laissé à la maison, ses trois enfants, Lucie, 4 ans, la seconde, 20 mois et, Henri 5 mois, qui était couché dans son berceau.

Lorsqu'elle revint, elle fut suffoquée par une épaisse fumée. Affolée, la pauvre, femme appela des voisins qui purent sauver les deux aînés à demi[1]asphyxiés. Le troisième était carbonisé dans son berceau. On suppose que la petite Lucie, qui aura voulu s'amuser avec les tisons de la cheminée, a communiqué le feu au berceau. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1923   -  En fendant du bois.   -   M. Roman Poussier, 75 ans, ancien boulanger et propriétaire à Falaise, s'occupait, pour se distraire, à fendre du bols dans un herbage lui appartenant. La lourde masse dont il se servait ayant ricoché, est venue atteindre violemment M. Poussier à la jambe. Grièvement blessé, le vieillard est tombé à la renverse dans l'herbage, où il est resté sans secours pendant plus d'une heure, perdant son sang en abondance. A la fin, ses voisins entendirent ses cris et lui portèrent secours. La gravité de sa blessure a nécessité son transport à l'hôpital. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1923   -  Un bain froid.   -    Mme Lepage, journalière, rue Georges-Clemenceau, à Falaise, était au lavoir du Moulin-Fouroux avec sa fillette Madeleine, 6 ans.

Obligée de retourner chez elle, la mère laissa sa fille près du lavoir. Lorsqu'elle revint, l'enfant était, tombée à l'eau. Mme Lepage appela, vite un voisin qui retira la fillette et la transporta chez sa mère. L'enfant en a été quitte pour la peur et une forte bronchite qui a nécessité son transport à l'hôpital. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1923   -  Histoires de vache.   -   Mme Monsaillé, cultivatrice à Falaise était occupée à traire ses vaches lorsqu'une d'elle, prise de peur, se jeta sur elle, la renversa et la piétina. Aux cris de la victime on accourut.

Elle avait une épaule brisée et des contusions multiples sur tout le corps. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1923   -  Sous la roue.   -   En charriant des arbres, Fernand Ballon, 19 ans, domestique chez Mme Féron, entrepreneur de transport à Falaise, a passé sous la roue du diable qu'il conduisait. Il a eu la jambe droite broyée et la gauche fortement abîmée. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai  1923  -  Une agression.  -  Lecerf Arthur, 61 ans, bonnetier, rue Trinité, a été attaqué, alors qu'il sortait de son travail, rue Victor Hugo, par deux individus. Ceux-ci proférèrent les pires injures et l'un d'eux lui porta un coup de couteau derrière l'oreille, occasionnant une blessure légère. Pendant ce temps, le deuxième pénétra chez Lecerf, frappa la femme Lecerf et la mit à la porte, mais furent arrêtés place Belle-Croix par les gendarmes avertis et qui eurent vite fait de les mettre a la raison, malgré la résistance qu'ils opposaient.
Ce sont les nommés Survie Joseph, 44 ans, mineur, sans domicile fixe, a Flers
(Orne) et Louvet Paul. 39 ans, terrassier, sans domicile fixe, a Athis.  

 

Mai 1923   -  Drôles de procédés !   -   Rue Victor-Hugo, à Falaise, M. Arthur Lecerf, 61 ans, bonnetier, rue Trinité, a été attaqué en sortant de son travail, par deux individus qui l'ont frappé d'un coup de couteau derrière l'oreille, le blessant légèrement.

Entrant ensuite chez M. Lecerf, ils ont frappé sa femme et l'ont mise à la porte de sa maison. Heureusement on a pu arrêter les deux agresseurs qui sont : Joseph Surville, 44 ans, ouvrier mineur, et Paul Louvet, 39 ans, terrassier, tous deux sans domicile fixe. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1923   -  Le temps qu’il fait.   -   Après des chaleurs quasi-caniculaires et vraiment, hors de saison, le temps s'était un peu rafraîchi. Mais des orages se sont formés quand même et ont éclaté avec violence.

On espère qu'il n'en sera pas résulté de trop sérieux dommages pour nos pommiers en fleurs qui sont vraiment magnifiques. La récolte du reste, s'annonce excellente de toutes manières, c'est un triomphe pour l'agriculture qui se prépare et M'sieu Henry, grand prêtre de Cérès, a le sourire. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1923   -   Une collision.   -   M. Poton, négociant à Falaise, se rendait en auto au marché de Trun. En traversant le passage à niveau de la ligne de Berjou à Falaise, il est entré en collision avec une draisine, sorte d'automobile roulant sur rails, montée par des inspecteurs en tournée. L'auto a été totalement brisée. Le conducteur n'a eu que quelques contusions sans gravité.

Les agents de la Compagnie ont été moins heureux : M. Courceaux, chef de section, qui a eu plusieurs cotes brisées, est mort quelques jours après des suites de ses blessures ; M. Durand, chef de district et un inspecteur ont eu des contusions.

On se demande pourquoi les barrières étaient ouvertes. La garde-barrière prétend qu'elle n'a pas été prévenue du passage de la draisine. Qui donc est responsable de ce pénible accident ? (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Aout 1923   -   Sous la tempête.  -   On croyait jusqu'ici que les cyclones ne sévissaient que dans les pays lointains, aux Antilles, au Japon, au diable. Il faut en déchanter, nous en avons aussi. Une tornade d'une incroyable puissance a passé mardi sur Falaise et la région, arrachant les arbres enlevant, les hangars et les cheminées, brisant les toitures, endettant les récoltes et faisant s'envoler les mulons. Les dégâts sont énormes. Des arbres de quatre mètres de tour ont été brisés comme fétus de paille.

A Martigny, Noron, des maisons sont endommagées. A Falaise même, l'église Trinité a été découverte, on la croirait bombardée, la croix du clocher de l'Hôtel-Dieu a été tordue, le coq arraché, Les toits de la Mairie et de la Gendarmerie sont à jour. Dans les promenades et, au Jardin public, la tempête a tout, bouleversé.

Aux Fourneaux, aux Loges, à Martigny, les ravages sont terribles.

Toutes communications ont été interrompues. La région de Lisieux a été aussi très éprouvée. A Marolles, il y a eu 700 pommiers d'arrachée et quantité de toitures enlevées. L'ouragan a duré 3 minutes.

— En Bretagne et sur l'Atlantique, la tempête a fait rage. Il y a des naufrages et des morts. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1923  -  Vitesse des automobiles.  -  Le maire de Falaise vient de prendre un arrêté fixant la vitesse maxima de tous les véhicules dans les rues de la ville, à 12 kilomètres, et 6 kilomètres au croisement des rues.

 

Septembre 1923  -  Aurons-nous des Bains-Douches ?  -  Nous apprenons de source autorisée qu'il est question d'installer des bains-douches à Falaise. La demande d'autorisation doit être adressée au ministre. Si la solution est favorable, la majorité des Falaisiens s'en jouira.

 

Septembre 1923  -  Réparation à l’église de la Trinité.  -  Les travaux de réfection de la toiture  confié à M. Huet, entrepreneur, sont commencés. Un des échafaudages atteint le sommet du clocher.
Le coq qui surmontait la flèche du clocher, à 6 mètres plus haut que l'échafaudage, a été descendu samedi. Il n'y avait pas été touché depuis 1823, mais en 1870, il avait perdu son plus bel attribut sa queue s'était détachée et était tombée.

 

Janvier 1924  -  Le clocher.  -   Le coq de l'église Sainte-Trinité vient d'être replacé, orné de rubans dont l'avaient garni les jeunes filles désirant se marier dans l'année.

 

Mai 1924 -  Classement des chevaux.  -  Il va être procédé, a partir du mardi 13 mai, dans l’arrondissement de Falaise, dans les cantons de Bretteville-sur-Laize, Falaise (Nord), Morteaux-Coulibœuf et Thury-Harcourt, au classement des chevaux, juments, mulets et mules et des voitures à traction animale susceptibles d'être requis pour les besoins de L’armée.

 

Septembre 1924  -  Violent orage.  -  Dans la nuit de samedi à dimanche vers 3 heures du matin, un violent orage s'est déclaré sur Falaise et ses environs. La foudre est tombée en plusieurs endroits, sans causer d'accident de personnes.  

 

Septembre 1924  -  Distinction honorifique.  -  S. S. Pie XI a décerné à M. Mélas Lallemand, âgé de 88 ans, la médaillé Bene merenti pour 73 ans de services à l'église Notre-Dame de Guibray, à Falaise. Nos félicitations à ce vieux serviteur.  

 

Octobre 1924  -  La tempête. -  Une violente tempête a sévi sur toute la région dans la nuit du 7 au 8 octobre et s'est prolongée jusque vers 9 h. du matin. Un peu partout, des arbres ont été arrachés à  Falaise, Martigny, Olendon, Damblainville, etc… Les tuiles, les faites de toits et de cheminées étalaient leurs débris sur le pavé. A l'hôpital une  cheminée est tombée  causant des dégâts à la toiture. Il y a malheureusement un accident mortel à  déplorer à Villers-Canivet. Le garde d'une propriété déplaçait un arbre tombé lorsqu'un deuxième arbre  tomba sur lui et le tua net.

 

Novembre 1924  -   Baisse des sources. -  Par suite de la baisse des sources de Crécy, le maire a ordonné la fermeture des fontaines publiques, de 9 heures du soir à 7 heures du matin.

 

Janvier 1925  -  Mouvement de la population en 1924.  -  Naissances : 1er trimestre, 35 : 2e trimestre, 42 : 3e trimestre, 38 ; 4e trimestre, 19. Total 138.

Mariages : 1er trimestre, 5 ; 2e trimestre, 11 ; 3e trimestre, 9 ; 4e trimestre, 8. Total 33. Décès : 1er trimestre, 54 ; 2e trimestre, 42 ; 3e trimestre, 38 ; 4e trimestre, 35. Total 169.

A noter que parmi les décès, il y en a 46 à l'hôpital concernant des personnes habitant en dehors de Falaise, ce qui fait ressortir une différence de 15 en faveur des naissances.

 

Mars 1925  -  Réunion tabagique. - La réunion tabagique annuelle organisée par l'U. N. C. samedi dernier, à l'Hôtel Raudron, a eu son succès habituel. Une centaine de poilus purent fumer à leur aise la vieille pipe des tranchées. La soirée se prolongea jusque vers une heure du matin, au milieu de la plus franche gaieté, tandis que le poète Normand Lemaitre, sortait son meilleur répertoire.

 

Juillet 1925  -  Dépôts d’ordures.   -  Le Maire a l'honneur de faire connaître aux habitants des rues ci-dessous désignées que, dans le lai d'un mois, à compter de la présente publication, et conformément à son arrêté du 9 juillet 1925, ils devront obligatoirement poser leurs ordures ménagères et immondices de toute sorte dans des boites à ordures.

Aucun modèle spécial n'est imposé, mais ces boites devront être constamment tenues en bon état et enlevées immédiatement après le passage du tombereau municipal.

Tout dépôt direct sur la voie publique sera rigoureusement interdit. Les rues soumises à cette nouvelle réglementation sont les suivantes : rues du Camp-Fermé, Frédéric-Galleron, de Caen, des Cordeliers, Gambetta, place Saint-Gervais, rue Saint-Gervais, place Belle-Croix, rues Amiral-Sourbet, Victor-Hugo, de Brébisson, de Lisieux, Georges-Clemenceau, du Champ Saint-Michel, Saint-Jean, du Pavillon, de la Pelleterie, Trinité, place Guillaume, porte du Château, rue Blacher, place Carnot, rue des Ursulines, jusqu'au bureau d'octroi, rues Abbé-Langevin, de la Fresnaye.

FALAISE  (Calvados)

FALAISE  -  La Côte de Saint-Laurent

FALAISE  -  Le Collège -  Hôpital Temporaire

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