1er Février 2025 |
UN
SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS |
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FALAISE |
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Canton de Falaise |
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Les dégâts s'élèvent à 1 300 fr. pour la détérioration de l'immeuble et du mobilier. En outre, 800 francs en billets de banque ont été, dit-on, brûlés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1901 - Cinquante francs pour trois cotes. - Nous avons raconté, en septembre dernier, qu'au passage à Falaise, route de Caen, de voitures militaires se rendant aux grandes manœuvres de la Beauce, un cheval était effrayé par une automobile et culbutait la voiture à laquelle il était attelé. Le
conducteur Bazire, un réserviste, employé à Torigni-sur-Vire, eut
trois côtes cassées. On craignit pour sa vie. Il est aujourd'hui
rétabli. Le
conducteur de l'automobile, le sieur Abraham Fernandez-Patto, 40 ans,
propriétaire à Paris, fut poursuivi pour blessures par imprudence. Le
tribunal correctionnel de Falaise vient de le condamner à 50 fr.
d'amende seulement et encore avec la loi Bérenger. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1901 -
La rage. -
On
signale des cas de rage à Falaise. Un camionneur, le sieur Delalande,
et un enfant de 6 ans, fils du sieur Sévénier, employé d'octroi, ont
été mordus et sont partis pour l'institut Pasteur. — Un autre chien enragé, appartenant au sieur Huet, maire du Ménil-Vin, a parcouru les environs. Il a été trouvé mort dans la commune de Martigny. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1901 - L’alcool dans l’armée. - Dans certains régiments, on a donné aux cantiniers le 1er mars, comme dernier délai, pour écouler leur provision d'alcools. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1901 -
Pont écroulé. -
Lundi, à Falaise, un pont
volant établi pour les travaux du tramway s'est écroulé. Deux
ouvriers, Jean Bordeaux, 39 ans, et Alphonse Brault, 52 ans, ont été
gravement contusionnés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1901 -
Vagabond et déserteurs. -
On
a arrêté, à Falaise, deux jeunes vagabonds, Amédée Quennehan, 23
ans, né dans la Somme, et Alfred Vasseur, 24 ans, né dans
la Seine-Inférieure.
Tous
deux déclarèrent vouloir bénéficier des dispositions de la loi
d'amnistie de décembre dernier, qui permet aux déserteurs de rentrer
dans l'armée sans: encourir la rigueur du code militaire. Ils furent
mis en subsistance au bataillon du 5e à Falaise, mais
Vasseur, qui était lors de
sa désertion en prévention de conseil de guerre pour vol, a été
reconduit à son corps, à Dieppe. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1901 - les saints de glace. - Les 11 mai, saint Mamert ; 12, saint Pancrace ; 13 saint Servais, connus sous le nom de Saints de Glace, se sont passés avec un temps incertain et frais mais pas de glace, heureusement pour les arbres. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1901 -
Les bandits de grand chemin.
- Le
sieur Catherine, réserviste au 5e de ligne, à Falaise,
rentrant de permission la nuit, a été attaqué, non loin du jardin
public, par deux Individus qui l’ont criblé de coups sur la figure et
lui ont porté un violent coup de couteau à une jambe. Il n'a dû son
salut qu'à l'arrivée d'un sergent qui mit en fuite les agresseurs.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Mai 1901 - Morts subites. - La veuve Margueritte, 68 ans, journalière, rue du Pavillon, à Falaise, a été trouvée inanimée dans son lit. Elle avait succombé à la rupture d'un anévrisme. — Le sieur Louis Lahaye, 38 ans, ouvrier couvreur à St-Dèsir, près Lisieux, se sentant indisposé, demanda un peu d'eau sucrée. Quand on vint pour la lui faire prendre, le malheureux venait de mourir de l'a rupture d'un anévrisme. — Est également mort de la rupture d'un anévrisme dans la halle au blé d'Orbec, le sieur Léonor Corneville, 78 ans, pensionnaire de l'hospice. — La dame Jouenne, propriétaire à Fontaine-Henry, prés Creully, est morte subitement en entrant dans un herbage pour donner des soins à sa vache. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1901 - Pied brûlé. - Le sieur Léon Levillain, ouvrier charron à Falaise, a été grièvement brûlé à un pied par de l'eau bouillante renversée accidentellement alors qu'il s'en servait pour cintrer du bois. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1901 - La fièvre aphteuse. - A la réunion des agriculteurs de France, section du bétail, il a été constaté que la mortalité des bestiaux atteints de la fièvre aphteuse s'élevait à 50 %. Un
membre s'est plaint de la mauvaise volonté de certains éleveurs à
combattre le fléau. Un autre membre a recommandé de nouveau les
seringages énergiques de sulfate de C'est, a dit M. Croquevielle, le seul procédé qui a donné des succès constants. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1901 - Deux pendus. - Henri Roussel, 26 ans, domestique à Falaise, s'est pendu. Roussel avait attaché à l’aide d'une échelle un fort cordeau à une poutre, et, après se l'être passé autour du cou, s'était élancé dans le vide. On attribue ce suicide à des peines de cœur. — Le sieur Georges Olivier, 79 ans, demeurant à Vignats, canton de Coulibœuf, s'est pendu. Ce suicide est dû à un dérangement cérébral. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1901 - Mari brutal. - Armand Thiriot, journalier à Falaise, est un professionnel de l'alcool. Rencontrant, dans la rue, une de ces dernières nuits, sa femme qui lui demandait de l'argent pour ses deux enfants, Thiriot la frappa avec la dernière violence, la bourrant de coups de pied et de poing. Au
bruit, plusieurs personnes accoururent, mais Thiriot, excité par
l'absinthe, les menaça également et c'est avec toutes les peines du
monde que sa malheureuse femme, qui est enceinte, put regagner son
domicile. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1901 - Trois blessés en arrêtant un cheval. - Un cheval, attelé à une voiture de foin, s'étant emballé à Guibray (Falaise), les sieurs Onfroy, Marguerite et Dufoie voulurent l'arrêter et tombèrent sous les roues. Le sieur Onfroy a eu le nez fendu ; le sieur Dufoie, une jambe brisée, et le sieur Maguerite, l'avant-bras cassé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1901 - Blessés par des chevaux. - Le sieur Lecerf, domestique du sieur Maillard, à Falaise, passait derrière un cheval que l'on venait de mettre à l'écurie, lorsque cet animai lança une violente ruade qui atteignit Lecerf à l'aine et le blessa grièvement. —
Le sieur Victor Désert, 20 ans domestique à Saint-Omer, a aussi reçu,
place Reine-Mathilde, à Falaise, un coup de pied de cheval qui l'a
blessé au côté et à la jambe. (Source : Le Bonhomme
Normand) Août 1901 - Sus aux écraseurs. - MM. Le Comte et Chéron ont fait adopter au conseil général un vœu demandant qu'il soit interdit aux constructeurs de moteurs de leur donner une vitesse supérieure à 30 kilomètres à l'heure et de défendre aux chauffeurs de dépasser une vitesse de 6 kilomètres à l'heure dans les villes et les communes.
—
Un grand nombre de conseils généraux ont émis des vœux analogues.
Espérons que leur voix, jointe aux cris de douleur poussés par les
victimes des écraseurs, sera enfin entendue. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre 1901 - Accident. - Le sieur Suzanne, 35 ans, domestique du sieur' Aupée, entrepositaire à Falaise, revenait de Pont-d’Ouilly avec une voiture attelée de deux chevaux et chargée de fûts de cidre. Au tournant de la route pour entrer chez son patron, le sieur Suzanne voulut mettre la mécanique, mais le cheval de limon obliquant soudain à gauche, il n'eut que le temps de sauter en dehors de la clôture qui borde l'entrée. Le cheval de devant avait brisé les traits, celui qui était dans les brancards n'ayant plus de direction s'en fut tomber d'une hauteur de trois à quatre mètres, avec tout son chargement, presque au pied de la pièce d'eau qui se trouve dans la propriété. Il a été tuè sur le coup. C'est une perte de 8 à 900 fr. pour le sieur Aupée, sans compter celle du liquide qui a coulé et les avaries de la voiture. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1901 - La mise en route du contingent. - La mise en route des conscrits de la classe de 1900 et des ajournés des classes de 1898 et 1899 aura lieu les 14, 15 et 16 novembre, en trois séries comprenant les dispensée et les jeunes soldats des subdivisions paires et impaires. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1901 - Un bel aplomb. - Au mois de juin, nous avons parlé d'un conseiller municipal de Falaise pincé pour transport frauduleux d'eau-de-vie et contravention aux règlements de l'octroi. M. Laumaille, le coupable, vint alors nous prier de dire qu'il n'avait pas fraudé, mais qu'il était « victime d’un excès de zèle de certains employés d'octroi ». C'était
avoir de l'aplomb, car M. Julien Laumaille a bel et bien été poursuivi
pour fraude, et si l'affaire n'a pas été plaidée devant le tribunal
correctionnel c'est qu'elle a été arrangée par une transaction.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre 1901 - Un air qui vaut mieux que la chanson. - Ces jours-ci, deux jeunes ecclésiastiques passaient à bicyclette sur la route de St-Pierre-sur-Dives à Falaise. Des charretiers se mirent à rire, Les cyclistes les traitèrent de « dindes », les charretiers ripostèrent en les appelant « picots ». Puis, les deux jeunes prêtres filèrent en « em...iellant » les charretiers sur l'air du « Stabat Mater ».
Juin 1902 - Crise communale. - De la lettre de démission que M. Lesaulx, Maire de Falaise, à adressé au Sous-préfet, il en résulte que les motifs qui ont déterminé M. Lesaulx à prendre cette résolution se rapportent à l'interdiction faite à la Compagnie des sapeurs-pompiers d'assister à la procession de la Fête-Dieu. Cette mesure aurait été prise à la suite de l'absence des petites filles des écoles laïques aux fêtes d'installation du curé de Saint-Gervais, absence provenant d'un malentendu entre les directrices des écoles et le vicaire chargé de l'organisation de la fête. Dans sa lettre, M. Lesaulx fait aussi prévaloir que des rapports très tendus existent entre le sous-préfet et lui, depuis les élections législatives. D'après le maire de Falaise, il aurait été sollicité d'accompagner, dans ses tournées, le candidat de la préfecture, ce qu'il aurait formellement refusait de faire. Certains noms sont déjà mis en avant, au cas où M. Lesaulx maintiendrait sa démission. Mais jusqu'à présent il n'y a, d'un côté comme de l'autre, rien de définitif.
Janvier 1903 - Tentative criminelle. - Une tentative criminelle a été commise sur le remblai de la propriété Aupée, à l'arrivée de la ligne du tramway à Falaise. Trois joints de rails ont été déboulonnés et tirés. Les boulons n'étaient pas cassés, mais ont été enlevés méchamment. Une enquête est ouverte. Les auteurs de ces actes ne se doutent peut-être pas qu'ils commettent un crime pour lequel la loi ne permet pas d'appliquer le bénéfice des circonstances atténuantes. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1903 - Les 13 jours en 1903. - Les dates pour l'accomplissement des périodes d'instruction des territoriaux en 1903 ont été fixées : du 29 juin au 12 juillet, pour les hommes appartenant au 1er bataillon et au dépôt des régiments d'infanterie du 3e corps d'armée, domiciliés, dans la Seine-Inférieure, l'Eure et le Calvados ; du 28 septembre au 11 octobre, pour les hommes appartenant à l'infanterie ; du 2 au 15 novembre, pour les territoriaux appartenant à la cavalerie ; à des dates spéciales, les territoriaux appartenant à l'artillerie, au génie et aux sections. Ces périodes concernent les territoriaux des classes 1886, 1887 et 1888, qui appartiennent au 3e corps d'armée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1903 - Précoce vaurien. - Samedi soir, à Falaise, vers 4 heures, deux gardes du jardin public ont surpris dans un bosquet le jeune Darchis, 14 ans, violant la petite Suzanne Leménager, âgée de 8 ans 1/2. Ce précoce vaurien a été arrêté. (Source : Le Bonhomme Normand)
Des coups de couteau ont été échangés. Les nommés Mathurin Mainguy, 27 ans, Vincent Mainguy, 30 ans, terrassiers bretons, et Lucien Foubert, 19 ans, habitant Villers-Canivet, ont été grièvement blessés. ( Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1903 - Les bouilleurs de cru. - En 1900, un million de cultivateurs ont distillé leur vin ou cidre. Il y en a eu 25 000 dans le Calvados, 41 000 dans l'Orne et 35 000 dans la Manche. C'est-à-dire plus de 100 000 pour les trois départements de Basse-Normandie. Ces chiffres montrent de quelle importance est la question des bouilleurs de cru. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1903 - Bonne prise. - Depuis le commencement de février, de nombreux vols de poules et de lapins étaient commis à Falaise et dans les environs, sans qu'on pût en découvrir l'auteur. Sur ces entrefaites, un individu, disant venir du Pont-d'Ouilly, était venu s'installer à Falaise, ses allures louches le signalèrent bientôt à la police qui, à la suite d'une enquête discrète, l'arrêta. L'individu avoua de nombreux vols de volailles restés impunis, aussi bien dans la localité que dans les environs : St-Pierre-Canivet, Martigny, Pontd'Ouilly, etc..., et des perquisitions faites chez les brocanteurs ont relevé à l'actif de cet individu des vols d'objets mobiliers, glaces, tapis de table et de nombreuses couvertures de voyage. La police recherche les victimes de cet audacieux malfaiteur, qui se nomme Albert Thoury, 52 ans, né à Frênes, arrondissement de Domfront, ayant habité en dernier lieu à Condé-sur-Noireau, son casier judiciaire est orné de nombreuses condamnations. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1903 - Chevaux de gendarmes. Une commission de remonte se réunira le 25 mars, à 7 heures du matin, hôtel de la Gendarmerie, pour acheter les chevaux nécessaires à la maréchaussée du Calvados, de la Seine-Inférieure et de l'Eure. Les chevaux hongres et juments devront être de préférence de robe foncée, avoir de 4 à 8 ans et mesurer de 1 mètre 53 à 1 mètre 58. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1903 - Coups de bâton. - Après boire, Georges Heuzé, 31 ans, bonnetier à Guibray, a porté un tel coup de bâton sur le crâne d'Eugène Jardin, que l'on craint pour la vie de cet individu dont la réputation est très mauvaise. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - Suites mortelles d’un coup de bâton. - Nous
avons parlé, dans un précédent numéro, d'une rixe après boire, au
cours de laquelle Georges Heuzé, 31 ans, bonnetier à Falaise, avait
porté un violent coup de bâton sur le
Juin 1903 - Arrosage hors de prix. - Ces jours derniers, une voiture contenant plusieurs fûts d'eau-de-vie était suivie par les agents de l'octroi de Falaise au moment où elle entrait en ville. Les fraudeurs se réfugièrent dans une auberge et jetèrent l'eau-de-vie, 800 litres, sur le fumier et dans un pré, puis disparurent sans qu'on puisse les connaître. Voilà un système d'arrosage d'un prix trop élevé pour qu'il soit à la portée de tous. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1903 - Une épidémie. - La rougeole régnant actuellement à Alençon, les réservistes du 103e convoqués pour le 1er juin, ont été envoyés à Chartres, au 102e. — Une violente épidémie de rougeole s'étant aussi déclarée parmi les enfants de l'école maternelle de Falaise, cette école à été licenciée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1903 - Danger du pétrole. - Une lampe à pétrole ayant fait explosion, la veuve Lebrun, demeurant à Falaise, a été gravement brûlée. Deux jeunes filles ont failli être victimes de cet accident. L'une d'elles a sauté par une fenêtre et l'autre a été sauvée par le balcon. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1903 - Coup de couteau. - La femme Gabrielle Toutain, demeurant à Falaise, étant ivre, a porté un coup de couteau à son mari, au moment où il se levait en chemise de son lit. Il a été grièvement blessé à la main. On dit que la femme Toutain voulait l'atteindre à une autre partie du corps. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1903 - Impôt sur le revenu. - Ce projet de loi a été déposé à la Chambre. Il se compose : 1° de la taxe personnelle portant sur le revenu provenant des loyers, des rentes, du commerce, du travail, des emplois et même des retraites. 2° de la taxe mobilière fixée d'après le loyer. — En ce qui concerne l'impôt sur le revenu, c'est le contrôleur qui l'estimera à charge par lui de prouver l'existence du revenu indiqué. Sont affranchis de l'impôt, ceux dont le revenu est inférieur à 500 fr., à 700 fr., à 900 fr., à 1 200 fr. et à 1 600 fr. selon l'importance de la population. A Caen, les personnes ayant un revenu inférieur à 1 600 fr. seront exonérées de l'impôt. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1903 - Deux accidents. - En travaillant sur le toit d'une maison, à Falaise, le sieur Daigremont s'est brisé le poignet si grièvement qu'il a fallu le couper. —
Même ville, le sieur Lemarchand, boulanger, a eu le bras pris dans sa
machine à briser l
Juin 1903 - La pluie. - C'était lundi la St-Médard. Il a plu un peu partout. En voilà pour quarante jours, s'il faut en croire la légende. Mais nous sommes certains qu'elle mentira. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1903 - Armée. - Les trois compagnies du 4e bataillon du 5e d'infanterie, maintenues temporairement à Paris, en raison du manque de casernements à Falaise, seront transférées, à titre définitif, à Caen, vers le 1er août. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1903 - Fermeture d’écoles. - Les écoles tenues par des religieuses à Caen, rue de l'Hôtel-de-Ville, rue Guilbert et rue Leroy, devront être fermées le 1er août, devront aussi fermer leurs portes celles de Lisieux, Bayeux, Falaise, Vire, Honfleur, St-Pierre-sur-Dives, Dives, St-Aubin-Lébisay, Trouville, Villers-Bocage, Beuvillers, Grandcamp, Hermanville, Neuville, Tilly, St-Pierre-la-Vieille, Thaon, Condé, Avenay, St-Manvieu, Juaye et St-Germain-de-Livet. Presque tous les conseils municipaux avaient donné des avis favorables pour le maintien de ces religieuses qui ne faisaient de mal à personne. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1903 - Accidents. - En remplissant un tonneau d'eau à l'abreuvoir de Guibray, le sieur Gosselin, tondeur de chevaux à Falaise, s'est fracturé une jambe et blessé au bras droit. — A Fontaine-le-Pin, le sieur Anatole, 62 ans, a été renversé par une vache qui l'a piétiné et blessé sérieusement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1903 - Cour d’Assises. - Georges Heuzé, 32 ans, ouvrier bonnetier à Falaise, bon ouvrier, n'a qu'un défaut : fêter saint Lundi. Il avait eu pour ami de bouteille Eugène Jardin, 39 ans, un mauvais sujet ayant déjà subi de nombreuses condamnations pour coups. Le 9 mai, les deux hommes, qui étaient ivres se prirent de querelle, Heuzé, après avoir porté un violent coup de poing à Jardin, rentra chez lui. Quant à Jardin, avec la ténacité des ivrognes, il alla chercher chez lui un bâton et vint se poster devant la porte d'Heuzé. Celui-ci prit à son tour un gourdin et en asséna un coup si violent sur la tête de Jardin qu'il tomba, ayant la face ensanglantée, Heuzé n'en continua pas moins à le frapper avec une telle violence que les témoins disent qu'on « aurait cru qu'il frappait sur du bois ». Treize jours après, Jardin décédait des suites de ses blessures. En raison de ses bons antécédents, Heuzé n'a été condamné qu'à un an de prison. Il était défendu par Me Grandsard. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Chevaux truqués. -
A
la foire de Guibray, le sieur Chevrier, boucher à Séès (Orne), avait
acheté une jument de 5 ans, moyennant 450 fr., à un individu qui dit
se En rentrant à Sées, le sieur Chevrier fit voir son cheval au vétérinaire, qui déclara que la bête avait été médicamentée. Le sieur Chevrier revint à Guibray et retrouva son vendeur. Il prétendit ne pas connaître la jument appartenant à son frère habitant Lisieux. Mais, comme il avait donné une fausse adresse, il fut arrêté. — La veille, le sieur Bidgrain achetait, à la même foire, un cheval à une femme qui donna le même nom que Fouquet. Mais peu après le sieur Bidgrain, ayant reconnu que le cheval avait été truqué, se fit rendre l'argent par la vendeuse qui disparut sans demander son reste. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1903 - Suppression de traitement. - Le gouvernement a supprimé son traitement a M. Magdelaine, curé-doyen de Saint-Gervais de Falaise, à propos du sermon-discours qu'il a prononcé le jour de la fête de sa paroisse. Le sujet était une protestation contre le renvoi des Sœurs. Au fond, l'abbé Magdelaine a raison, mais il a eu tort de choisir un jour de réjouissance publique et de concours musical pour dire sa façon de penser. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1903 - La foire de Guibray. - La foire aux chevaux a été très animée, 290 wagons, contenant 1 375 chevaux, ont été expédiés par chemin de fer de Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1903 - Foire de Guibray. - A cette foire, toujours très importante, 4 000 chevaux ont été amenés, quelques-uns ont été vendus de 2 000 à 2 800 fr. — 1 520 bêtes à cornes et 180 porcs ont été exposés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1903 - Sage mesure. - Le conseil général a émis le vœu que dans les cahiers des charges des travaux, les villes et les communes se conforment aux conditions prescrites par un décret de 1899 où il est recommandé d'assurer aux ouvriers et employés un jour de repos par semaine, de n'employer d'ouvriers étrangers que dans une proportion fixée par décision préfectorale, de payer aux ouvriers un salaire normal, égal dans la région où le travail est exécuté, et de limiter la durée du travail journalier à la durée normale du travail en usage dans la région, sauf les cas de nécessité absolue. Tout cela est bien à condition d'être suivi. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Pas de veine. Falaise
n'est pas en veine. On lui a supprimé les réservistes et on lui
enlève une compagnie, qui viendra tenir garnison à Caen le 1er
octobre.
Août 1903 - Une invention. - Un ouvrier français, M. B. Pipat, vient de trouver un avertisseur automatique permettant d'éviter toute rencontre de deux trains sur la même voie. Cet avertisseur fonctionne, paraît-il, sans le secours de l'électricité ni force motrice. C'est la marche de deux trains sur la même voie qui le met en mouvement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1903 - Une souscription. - Nous avons dit comment le curé de Saint-Gervais de Falaise s'était vu suspendu de son traitement pour un sermon intempestif prononcé un jour de fête publique. Une souscription est ouverte pour indemniser le curé mis à sec par la République, Espérons que les vrais pauvres en auront l'excédent, s'il y en a. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1903 - Le feu du ciel. - Pendant l'orage qui s'est abattu sur Falaise et les environs, le tonnerre est tombé en pas mal d'endroits. A
Fourneaux, un bœuf appartenant à M. Panard a été tué net. Mais
c'est à Aubigny que l'accident le plus grave s'est produit : un énorme
tas de paille a pris feu et 2 500 bottes d'orge et d'avoine non battues
ont été brûlées. Ce grain appartenait à M. Alain, boucher, et
n'était pas assuré. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1903 - Les bohémiens. - Une bande de bohémiens s'est abattue, la semaine dernière, sur Falaise. Ils étaient 70, avec voitures, chevaux, ours et singes. On a eu toutes les peines du monde a les faire filer. Ils avaient pris la route de Caen, en chemin, ils se sont ravisés et se sont dirigés sur l'Orne. Depuis longtemps, on les chasse de département en département. Mais ils sont toujours quelque part, et on s'en aperçoit, car ils entrent dans les maisons où ils se font donner tout ce dont ils ont besoin. Quand on ne leur donne pas, ils le prennent. C'est la vraie vie de bohème. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre 1903 - Vols de bestiaux. - Une génisse de 300 fr. a été volée dans l'herbage du sieur Mousset, à Bernières-d'Ailly, près Morteaux-Coulibœuf. —
On a volé, la nuit dans un herbage, une vache de 350 fr. au sieur
Alexis Desmonts, cultivateur à Falaise, faubourg de Guibray.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1903 - Les pigeons voleurs. - La municipalité de Falaise est dans tous ses états : il parait qu'on ne peut plus porter de grain à la halle sans qu'il arrive aussitôt une nuée de pigeons qui le mangent. Le
maire a fait poser des affiches pour prévenir les propriétaires de ces
volatiles voraces qu'il sévira contre eux. Heureuse municipalité si
elle n'a pas de plus grands ennemis que des porte-plume de cette
espèce-là. (Source
Novembre 1903 - L’hiver approche. - De nombreux voliers d'oies sauvages sont passés très bas au-dessus de Caen, en poussant des cris peu harmonieux. Ces oiseaux migrateurs changent de climat : c'est assurément signe de froid prochain. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - Destruction des corbeaux.
- La
destruction, à l'aide d'un fusil, des corbeaux, corneilles et pigeons
ramiers est autorisée du 1er novembre au 30 juin, sans
permis. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre 1903 - Accidents. - Le sieur Etienne était occupé à monter, à la gare de Ouistreham, un baril de ciment dans une voiture. Celle-ci basculant soudain, le baril roula sur le malheureux qui tomba sur le sol, assez grièvement blessé. — En passant sur un arbre, à Pertheville-Ners, près Falaise, le sieur Azaël Poirier, journalier à St-Pierre-du-Bû, est tombé d'une façon si malheureuse qu'il s'est rompu une jambe. — Le sieur Victor Vivien, domestique à Falaise, est tombé sous les roues de sa voiture lourdement chargée. Il a eu de graves contusions à l'aine et une fracture du fémur. —
A Soulangy, près Falaise, le sieur Valentin, domestique chez M.
Lebailly, s'est fracturé l'épaule en voulant arrêter un cheval
emballé attelé à un banneau. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre 1903 - Riches et pauvres. - Le curé de Saint-Gervais de Falaise a refusé d'enterrer le jeune Bannier, qui s'était suicidé dans un wagon du train de Caen à Coulibœuf. C'est la règle ecclésiastique. Nous nous, inclinerions, si elle était scrupuleusement observée. Mais il n'en est pas ainsi. Si un riche se suicide, le clergé semble l'ignorer et le suicidé est inhumé avec les pompes de l'Église. Le curé de Saint-Gervais aurait dû agir de même avec ce malheureux jeune homme qui s'est assurément tué dans un moment de folie, triste héritage d'un père mort au Bon-Sauveur de Caen. — Le même jour, un pauvre diable était enterré à Isigny. C'était le vicaire qui précédait le convoi. Trouvant qu'il n'allait pas assez vite, il hâta le pas et arriva près de la fosse bien avant la bière. Ce fut en vain que les assistants le prièrent de venir bénir le corps à l'entrée du cimetière. Il s'y refusa. On
dit que la foi s'en va. Ce n'est pas la foi qui s'en va, c'est la
confiance envers des prêtres dont la conduite et les actes sont loin
d'être en rapport avec les préceptes de la religion. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1903 - Le froid. -
Une épicière de Falaise,
la veuve Martin, âgée de plus de 80 ans, s'étant levée, la nuit,
dans sa chambre, fut frappée par le froid et tomba sur le parquet. En
voyant son magasin fermé, des voisins entrèrent chez elle, le matin,
en forçant la porte. Ils la relevèrent et la soignèrent. Son état
est satisfaisant. (Source : Le Bonhomme
Janvier
1904 - Hommage posthume.
- La
conseil municipal de Falaise réuni extraordinairement a décidé de
donner le nom du Dr Turgis à la rue de l'Hôpital et à la placé du
Château. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1904 - Découverte de cadavre. - Au hameau de Saint-Clair, à Falaise, on a découvert le cadavre d'une femme inconnue paraissant avoir 35 ans. La mort a été naturelle, car le corps ne porte aucune trace de violences. On l'a transporté à l'hôpital. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1904 - Entre voisins. - Le nommé Louis Lormelet, 39 ans, journalier à Falaise, a été arrêté sous l'inculpation de coups et blessures à un de ses voisins, le sieur Alfred Brunet, charpentier, qu'il a frappé, avec un ferrement, à la tête. Ces
deux hommes se détestaient, mais Lormelet prétend que son voisin s'est
blessé lui-même en tombant. Lormelet saignait si abondamment qu'il
serait mort en peu d'instants, si un médecin, qui se trouvait là, ne
l'avait pansé et fait transporter à l'hôpital.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1904 - Employés
infidèles. -
Le
sieur Mutel, épicier, rue des Halles, à Falaise, était volé, depuis
quelque temps sans savoir par qui. Il
surprit, l'autre jour, un de ses commis, Adrien Touyon, 25 ans, en train
de lui voler une boîte de crème-express. Conduit au bureau de police,
Touyon fut trouvé porteur d'un paquet de bougies, et il se décida à
avouer toute une longue série de vols. On a retrouvé chez lui une
bonne partie des marchandises dérobées. —
Un nommé Octave Marie, nettoyeur à la Compagnie de l'Ouest, à Isigny,
a été surpris emportant quatre boites de conserves prises dans un
wagon. Auparavant,
il avait soutiré deux litres d'eau-de-vie dans un baril. On le
considérait comme un mauvais employé et on le croit l'auteur de
plusieurs vols constatés déjà. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars 1904 - Découvertes de cadavres. - Le sieur Robert, cultivateur à Falaise, a découvert, dans un chemin creux allant de Falaise à Villy, le cadavre d'un individu reconnu pour celui du sieur Jacques Pageot, 62 ans, maçon à Guibray. Le malheureux était mort d'une congestion causée par le froid. —
On a retiré de la rivière
le Noireau le corps d'un noyé, qui a été reconnu pour le sieur
Eugène Désert, 56 ans. teinturier à Condé. On suppose que s'adonnant
à la boisson, Désert sera tombé à l'eau, le soir, en voulant rentrer
à son domicile. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Avril
1904 -
Bizarre accident. -
Un
garçon boucher chez le sieur Chollet, rue Saint-Gervais, à Falaise,
était monté sur l'étal pour accrocher un morceau de viande lorsqu'il
Avril 1904 - Sur la route. - Le sieur Derouan, domestique chez M. Boujou, marchand de charbons, à Falaise, conduisait un chargement au château des Minières, lorsqu'un gros bloc de charbon se détacha. En voulant le retenir, Derouan fut entraîné et tomba avec la lourde masse. Dans sa chute, il s'est fait plusieurs fractures du bras gauche et il sera, pendant longtemps, dans l'impossibilité de travailler. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1904 - Fêtes universitaires. - Falaise a fêté le centenaire de son collège. M. Liard, un ancien Falaisien, devenu un des gros bonnets de l'Université, représentait le ministre de l'Instruction publique. Il y a eu force discours et banquets. Les distinctions suivantes ont été accordées : Officiers de l'instruction publique : MM. Alexandre, principal du collège ; Guillon, professeur ; Martin, adjoint au maire. Officiers d'académie : MM. Guilloteau et Leneveu, professeurs ; Barbot, docteur-médecin ; Bouillard, architecte ; Dubuis, pharmacien ; Mlle Lessolec, directrice de la classe enfantine. Un
diplôme d'honneur a été remis à M. Saint-Martin, vice-président de
la Société de secours mutuels. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai 1904 - Morte en chemin. - Une mercière ambulante, la femme Mercier, 66 ans, demeurant côte Saint-Laurent, à Falaise, rentrait d'une tournée à Eraines, lorsqu'elle tomba sur la route, succombant à une embolie du cœur. Des soldats lui portèrent secours inutilement. On a transporté le corps de cette malheureuse à l'hôpital. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1904 - Coups et violences. - Mardi soir, le sieur Henri Larue, journalier à Falaise, qui est en instance de séparation avec sa femme, la rencontrant en compagnie du nommé Gustave Foucher, une discussion s'engagea. Larue suivit le couple jusqu'auprès du jardin public. Là, Foucher bouscula Larue et le jeta à terre, puis, avec un instrument qu'on croit être un crochet à botteler, il frappa son adversaire à la tête, lui faisant de graves blessures. Plainte a été portée. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1904 - Morts subites. - Le sieur Auguste Mary, propriétaire à Ussy, près Falaise, est mort subitement de la rupture d'un anévrisme. —
M. Bertot, notaire à
Falaise, élu conseiller aux dernières élections, est mort
subitement.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Sous le tramway.
- Le tramway de Caen
a renversé une fillette de 7 ans, à l'entrée de Falaise. L'enfant a
les bras broyés et de nombreuses contusions. Sa vie
Juillet 1904 - Sous le tramway. - A Fontenay-le-Marmion, le domestique de M. Péronne, voulant descendre du tramway de Falaise, a sauté si malheureusement qu'il est tombé sous les roues et s'est fait broyer une jambe. — La petite Marie Hamel, 10 ans, qui a été renversée à Falaise par le même tramway, a dû subir l'amputation des deux bras. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août 1904 - A l’américaine. - A la foire de Falaise, le sieur Marie Clair, cultivateur à Verson, près Caen, venait de toucher 750 fr., prix d'un cheval, lorsqu'il fut abordé par un monsieur bien mis et à l'air respectable qui lia conversation. Un deuxième individu les rejoignit et, au bout d'un moment, le monsieur envoya le nouveau venu lui chercher des pastilles en lui faisant laisser son portefeuille en gage et lui donnant cent sous pour la commission. Mais l'autre ne rapporta pas les pastilles qu'il fallait et le sieur Marie Clair proposa d'y aller à son tour. On
lui fit laisser aussi ses 750 fr. et quand il revint les deux compères
avaient disparu ; il ne lui restait plus que les pastilles pour se
guérir de sa naïveté. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août 1904 - A la foire de Guibray. - Nous avons parlé du « vol aux pastilles » qui a coûté 750 fr. à un fermier de Verson, un cultivateur des environs[1]de Falaise a été escroqué d'une autre façon aussi ingénieuse : Des acheteurs lui avaient fait verser, par un gamin de 15 ans, 850 fr., prix d'un cheval vendu. Il s'en allait avec l'argent lorsque ses acheteurs revinrent et l'accusèrent publiquement d'avoir empoché cent francs de trop, versés par erreur. Notre homme dut sortir ses billets, les filous lui en prirent un dont ils désignaient le numéro et filèrent en le traitant de voleur. Quand il comprit le coup, il était trop tard. —
Autre histoire, plus compliquée : Deux chevaux avaient été
vendus par un sieur Auguste Laplanche et mis dans une écurie en
attendant livraison. Mais ces animaux venaient d'être saisis par
huissier quelques jours avant sur la ferme des époux
Guillemine, à Morteaux-Coulibœuf, gérée par Laplanche. Les gendarmes vinrent à l'écurie reprendre les chevaux qu'ils mirent en fourrière, malgré les protestations d'un employé de Laplanche qui prétendait être propriétaire des chevaux. Une scène violente eut lieu dont se mêlèrent les femmes Guillemine et Laplanche et tout le monde écopa d'un procès-verbal. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
La fille du Christ.
- La garnison de Falaise possède en ce moment un
réserviste qui en a une fameuse couche. C'est M. Barbant. Sa femme,
âgée de 24 ans, était atteinte d'une hydropisie. Il en confia
la guérison à une ancienne masseuse de Versailles, Sophie Christman,
62 ans, se disant la « fille du Christ ». La guérisseuse commença
par magnétiser la pauvre malade et par la mettre à une diète absolue
; car, d'après elle, on revient au monde sous la forme de son mets
préféré. Aussi, jamais de Mais, au lieu de déclarer le décès, la « fille du Christ » garda le cadavre en essayant de le rappeler à la vie. Le parquet, ayant eu connaissance de ces faits, fit enlever et porter à la morgue le corps de la dame Barbant dont la mort remontait à vingt jours. On télégraphia, à Falaise, au mari de revenir. Il se jeta sur le corps de sa femme et, après l'avoir embrassée, il déclara qu'il était certain qu'elle reviendrait à la vie et s'opposa à son inhumation. On a passé outre. La femme Barbant a été enterrée, son mari renvoyé à Falaise, et le parquet fait enfermer la « fille du Christ », dans une maison de santé, comme folle. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1904 - Blessé par un taureau. - Le jeune Eugène Langeois, 20 ans, de Falaise, domestique de ferme chez le sieur Bouillon, a été renversé et piétiné par un taureau, qu'il allait soigner dans un herbage. Un jeune soldat en permission, Clovis Coligny, écarta l'animal avec sa baïonnette. Langeois
a plusieurs côtes brisées et des organes lésés. Sa guérison sera
certainement longue. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1904 - Une rixe. - Sur la place Saint-Gervais, à Falaise, un sieur Brimant, maréchal, 37 ans, qui rentrait chez lui, a été injurié et frappé par les nommés Beuron, 24 ans, cordonnier, et Toutain, journalier. Beuron l'a frappé dans le dos avec une lime non emmanchée. Brimant, blessé grièvement, se traîna chez lui, prit une barre de fer et s'en servit contre son agresseur qui ne fut pas sérieusement atteint. Brimant
est marié et père de deux filles. On craint pour sa vie. Son agresseur
a été arrêté immédiatement. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre 1904 - Tentative d'assassinat. - Le fiancé de la petite-fille des époux Lemoine, à Jort, le nommé Auguste Ligneul, 27 ans, né à Saint-Sylvain, s'était introduit chez les parents de sa future et leur avait volé 750 francs. Arrêté et écroué à Falaise, Ligneul a tenté d'assassiner un gardien, M. Ottavi. Mis en cellule pour voies de faite sur un autre prisonnier, Ligneul a démonté son lit, pendant la nuit, et arraché une barre de fer qui le fixait au sol. Au matin, quand le gardien entra, Ligneul, caché derrière la porte, lui envoya un coup de barre de fer dans le ventre et le renversa. M. Ottavi, que Ligneul cherchait à assommer, se défendit avec un des pieds du lit et appela. On accourut aux cris et on mit l'homme en cellule. Il a prétendu avoir voulu s'échapper pour se pendre. (Source : Le Bonhomme Normand)
L'enquête ayant démontré la co-culpabilité d'un nommé Charnel, on l'a arrêté et envoyé rejoindre les deux autres agresseurs du maréchal-ferrant. Beuron et Toutain. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Pour avoir bu. -
Le
sieur Liard cultivateur à Versainville, avait acheté, à la foire de
Falaise, un cheval pour 160 francs et donné 100 francs d'acompte.
Profitant de ce qu'il était ivre, les vendeurs ont gardé les 100
francs et emmené le cheval. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1904 -
Accident. -
Un journalier de
Saint-Laurent-de-Falaise, Aimé Desclos, est tombé de plusieurs mètres
de haut en montant des fagots dans un grenier. Il a quelques côtes
enfoncées. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre 1904 - Vol sacrilège. - Des passants avant aperçu des lueurs, la nuit, dans l'église de Guibray, à Falaise, prévinrent le sacristain et le curé. A leur arrivée dans l'église, deux femmes et un homme s'enfuirent. Trois troncs étaient fracturés et vidés. Le maître sonneur Fauvel, fortement soupçonné, a été arrêté chez lui. Il avait les clefs de l'église et on croit l'avoir reconnu parmi les fugitifs. Deux femmes Almeria Lefèvre, 40 ans et Isaline Jouvin, 30 ans, qui avaient passé la soirée avec lui à boire, ont été arrêtées aussi. Fauvel
avait bu du café avec elles sous le porche de l'église et ils s y
étaient livrés même à des ébats galants. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet 1905 - Le 4 juillet, deux tribunes, dont celle des officiels, s'effondrent pendant les courses de l'Union Sportive : une dizaine de blessés.
Avril 1906 - Dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16, profanation du cimetière : 28 croix tombales sont renversées ou brisées, et le logis du gardien, absent, est saccagé.
Juin
1906 - Tentative de meurtre et suicide du meurtrier.
- Mardi, M. Vieillot, huissier à Falaise, se présentait chez M.
Ozanne, marchand de bois, ancien maire de Pierrepont, le procéder
à une saisie. Le
meurtrier tourna alors son arme contre lui et du deuxième coup qui
était resté chargé se fit sauter la cervelle. Les blessures de M.
Vieillot sont graves ; on espère toutefois
Novembre 1906 - Découverte d'ossements. - En creusant le sol pour les fondations des nouveaux cabinets d'aisances que la ville fait établir rue Gambetta, dans le terrain libre situé entre l'église et les halles, les ouvriers ont mis à jour mercredi, une quantité d'ossements humains. On pense que ces ossements proviennent de l'ancien cimetière qui entourait l'église Saint-Gervais.
Janvier
1907 - Les suites d’un
acquittement. - Le
ministère public vient de se pourvoir en cassation contre la décision
du juge de paix de Falaise qui a acquitté les quatre curés de
cette ville des fins de la poursuite dont ils avaient été
l'objet pour exercice illégal du culte. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Janvier 1907 - Rétablissement du carillon. - Le carillon de l'église Ste-Trinité, qui avait été arrêté à la suite de l'application de la loi de séparation, vient d'être remit en marche grâce à la générosité d'un donateur qui a assuré le paiement de la somme nécessaire pour que les sonneries reprennent jusqu'à ce qu'une entente définitive soit intervenue avec les intéressés. La
ville a d'ailleurs l'intention de s'occuper de cette question des
horloges dont il y a urgence a assurer le service si utile pour tous et
principalement pour les ouvriers et les voyageurs.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier 1907 - Grave accident en gare de Falaise. - Dans la soirée de lundi, vers six heures et demie, au moment où le train arrivant de Berjou arrivait en gare de Falaise, s'est produit un grave accident occasionné par la machine d'un autre train arrivant de Morteaux-Coulibœuf. Cette locomotive venait d’être détachée de son train et manœuvrait seule pour se rendre au dépôt. Au croisement des aiguilles, elle prit en écharpe le train de Berjou. Les wagons de 1er et de 2e classe furent défoncés, et la violence du choc fut telle qu'un des wagons de 3e classe fut complètement renversé et réduit en miettes. Plusieurs voyageurs occupaient ce dernier wagon. Cinq d’entre eux ont été grièvement blessés. Ce sont : M. François David, voyageur de commerce à Paris, qui a une jambe brisée ; M. et Mme Canet, sérieuses contusions sur tout le corps. Mme Canet a été particulièrement atteinte aux pieds. Une dame qui accompagnait un aveugle a eu une jambe broyée. Elle a été transportée a l’hôpital, ainsi que l'aveugle, dont les blessures sont moins sérieuses. On
ignore à l'heure actuelle à qui incombent les responsabilités. Deux
ingénieurs ont été envoyés sur les lieux afin de procéder aux
constatations et de faire une enquête. La
voie a pu être déblayée dans l'après-midi de mercredi,
et les trains ont repris leur marche normale. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mais il a pris soin de « brider » les maires catholiques, de leur retirer les pouvoirs de location du 5 avril 1884, en faisant insérer dans la loi du 2 janvier 1907 cette prescription que tout bail de presbytères ne sera valable qu'après l'approbation préfectorale. Lors de la discussion de cette disposition exceptionnelle, le gouvernement, par tactique, la présentait comme une simple formalité. Or, depuis, il a transmis aux préfets des instructions très rigoureuses : ils ont l'ordre d'annuler toute délibération municipale et de rejeter tout bail de presbytère dont le prix du loyer ne serait pas en rapport avec la valeur locative. En fait, les maires ont toute liberté pour accentuer la rigueur des lois de séparation, mais il leur est impossible, sans se heurter au veto des préfets, d'en atténuer les mesures draconiennes dans une mesure quelconque et pour les motifs les plus légitimes. Les maires peuvent « serrer la vis », ils ne peuvent pas la « desserrer ». On
voit que le libéral Briand continue à combattre l'Église à «coups
de libertés ». (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Février 1907 - Élection de la municipalité. - Dimanche dernier, le conseil municipal a procédé à l’élection d'un maire et d’un adjoint. Ont
été élus : Maire : M. Cliquet, fabricant de bonneterie, membre de la
chambre de commerce de Caen ; adjoint : M. Lavolley, huissier.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Février 1907 - L'accident de Falaise. - On ne connaît pas encore le résultat de l'enquête à laquelle s'est livrée le parquet pour établir les causes du terrible accident dont nous avons parlé hier et qui s'est produit en gare de Falaise. L'aiguilleur Le Guern Mathieu, 31 ans, qui était de service assure n'avoir pas fait le signal de voie libre lorsque la machine 1517 est venue vers l'aiguille. De son côté le mécanicien Poupet affirme le contraire. Il continua sa route et arrivait aux aiguilles, lorsqu'il ressentit un choc et vit avec stupeur le train de Berjou qui engagé sur la même aiguille, le frôlait. Nous avons dit quelles en avaient été les déplorables conséquences. Les employés qui se trouvent mêlés à ce terrible accident sont tous très bien notés. Ils ont la réputation d'être très sobres et très sérieux. L'état
des blessés est aussi satisfaisant que possible, toutefois celui de la
femme Henri Guérin, la femme du chanteur ambulant, n'est pas sans
inspirer de sérieuses inquiétudes.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mars
1907 - Les ravages de la fièvre aphteuse.
- Dans le Calvados, la fièvre aphteuse fait actuellement
de terribles ravages et prend une extension très inquiétante. Partout Aux environs de la ville de Falaise, il y a de nombreux cas signalés. Parmi les plus atteints, figurent les troupeaux de MM. Oscar Guesnon et Sennet, à Aubigny, et de M. David, sur la route de Caen, près Falaise. Des mesures très énergiques sont prises afin d'enrayer le fléau.
Mars
1907 -
La
fièvre aphteuse dans le département. -
Le service sanitaire du Calvados vient de relever la liste
des cas de fièvre aphteuse constatés dans la dernière quinzaine
de février.
C'est
l'arrondissement de Falaise qui a été le plus éprouvé. L'arrondissement
de Vire n'a qu'une commune où jusqu'à présent l'épidémie ait
pénétré : la commune d'Aunay-sur-Odon, mais cette seule commune
compte trois exploitations contaminées et trente animaux
atteints. Dans
l'arrondissement de Lisieux, à Orbiquet, il n'y a qu'une exploitation
contaminée, mais soixante quatre animaux ont été atteints et deux
sont mort. Dans
l'arrondissement de Pont-l'Evêque, à Dives-sur-Mer, il y a eu huit cas
dans une seule exploitation. A
Caen (canton Ouest) une exploitation contaminée, quinze animaux
atteints : à Allemagne, cinq cas dans une exploitation, à
Sermentot, quatre cas dans une exploitation. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Mars
1907 -
Arrivée de réservistes. -
Le lundi 4 mars,
environ 400 réservistes arriveront à Falaise, pour accomplir, au
bataillon du 5e de ligne, en garnison dans cette ville, une
période d'instruction de 28 jours. (Source : Le Moniteur
du Calvados)
Avril 1907 - Installation de nouvelles écoles. - La commission d'hygiène de l'arrondissement a émis, à l'unanimité des membres présents, un avis favorable au projet d'installation d'école maternelle, primaire, supérieur et élémentaire, dans l'immeuble du Cœur-Bleu.
Avril
1907 - L’impôt sur
le revenu. -
Les
présidents des chambres de commerce de France viennent de se réunir à
Paris. Soixante-dix-sept chambres de commerce étaient
représentées parmi lesquelles : Caen, Cherbourg, Flers, Le
Havre, Paris. M.
Dubrujeaud, président de la chambre de Paris, a été appelé à la
présidence de l'assemblée, M. Isaac, de Lyon, et M. Waddington, de
Rouen, ont été élus vice-présidents. La
principale question à l’ordre du jour était l'impôt de M. Caillaux,
qui n'a pas trouvé de défenseur parmi ces honorables commerçants et
industriels dont l'avis vaut sûrement mieux que celui de vagues
politiciens. L'impôt
sur le revenu a été rejeté à l'unanimité avec des considérants qui
en font clairement ressortir tous les dangers. (Source
Avril
1907 - Arrestation
de deux malfaiteurs.
-
Les gendarmes de
Falaise, en tournée mardi, rencontrèrent sur la route de Bretagne deux
cyclistes dont les allures leur parurent suspectes. Comme ils
n'avaient pas de plaques de contrôle, les gendarmes les arrêtèrent.
Ils déclarèrent se nommer Auguste Picard âgé de vingt ans, et Armand
Girault, âgé de vingt-huit ans, marinier. Comme
leurs réponses étaient embarrassées et qu'ils n'avaient aucune pièce
d'identité, ni aucun moyen de subsistance, les gendarmes les
emmenèrent à Falaise. Questionnés
séparément, les deux hommes se contredirent et finirent par avouer
être partis de Rennes la semaine dernière et avoir volé les deux
bicyclettes à la bifurcation des rues de Saint-Malo et de Fougères. On
croit être en présence de dangereux malfaiteurs. Picard est tatoué à
la joue droite d'un point, signe distinctif de plusieurs bandes
d'apaches. On a trouvé sur les deux individus tout un lot de doigts de
gants coupés. Le parquet de Rennes a été avisé aussitôt. En
attendant, les deux filoux ont été écroués à la prison de Falaise. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin 1907 - En pleine nuit, sept "rats de cave" (agents des contributions indirectes chargés de la lutte contre la fraude d'eau de vie) tendent une embuscade, près de Falaise, à une charrette suspecte qui va, deux nuits par semaine, de Saint-Pierre-sur-Dives à Flers. Le mardi précédent ses occupants ont tiré en direction des gabelous. Cette fois, ils font mouche, deux blessés graves, et passent à nouveau en force.
Janvier
1908 - L'élection de Falaise. -
La commission de recensement s'est prononcée pour la validation de
l'élection de M. Le Cherpy. M. le duc d'Harcourt avait fourni un volumineux dossier comprenant nombreux titres de protestation. On cite entre autres un paquet de bulletins qui aurait été attribué par un instituteur, lors du dépouillement, dans la mairie de certaine commune, au candidat républicain, alors qu'ils portaient la mention du duc d'Harcourt. Telle est, du moins, la version qui circule bien à tort. Suffira-t-elle pour convaincre la chambre, qui doit se prononcer aujourd'hui même ?
Avril
1908 - Découverte de cadavre.
- Dimanche matin, on a trouvé, sur la ligne du chemin de fer de
Falaise à Berjou-Cahan, a 25 mètres environ du passage à niveau de la
route de Trun, le cadavre affreusement mutilé d'un homme
paraissant âgé d'une cinquantaine d'années et dont l'identité n'a pu
être établie. On suppose que cet individu, qui semble être un
journalier étranger à la région, a dû être écrasé par le dernier
train de la veille au soir, venant de Berjou. Le cadavre a été transporté à Falaise, afin qu'il soit possédé aux constatations légales.
Mai
1912
- Accident d'automobile - Samedi 25, une auto
contenant trois personnes, dont M. Robert, marchand de charbon à
Honfleur, s'emballa par suite du mauvais fonctionnement du frein dans la
rue Basse-Champ-Saint-Michel, traversa à toute vitesse la rue
d'Argentan et alla se jeter dans l'escalier à pente raide d'une maison
d'habitation de M. Tattevin. La rampe de l'escalier fut brisée
sous le choc. Personne, par miracle, ne fut blessé. Seule, la voiture a
été un peu détériorée.
Juin 1912 - Des gamins qui promettent - Route de Caen près du Château du Mesnil-Riant, trois gamins se sont amusés à lancer des pierres sur un cycliste qu'il revenait d'Aubigny et qui fut blessé à la tête et dans le dos. Le même jour, quatre gamins ont pris comme théâtre de leurs jeux le cimetière Saint-Laurent où ils ont saccagé plusieurs tombes et brisé des croix et des couronnes. Plainte a été portée contre cette jeunesse qui promet.
Juillet 1912 - Pour l'hygiène - Depuis quelque temps, certains habitants de Falaise prenaient la mauvaise habitude d'aller vider et laver leurs seaux de toilette dès le petit matin ou à la tombée de la nuit aux fontaines publiques. Cela durerait encore si l'actif commissaire de police, M. De Mari, n'exerçait pas une surveillance sévère. Le 3 courant, vers 4 heures du matin, M. De Mari, en faisant sa tournée à pincé une dizaine de ménagères qui persistaient à contrevenir aux règlement d'hygiène, et à dressé procès-verbal à chacune d'elles.
Janvier 1913 - Mouvement de population en 1912. - Naissances, 137 ; reconnaissances d'enfants, 8 ; mariages, 47 ; divorces, 7 ; publications, 84 ; décès, 150.
Février
1913
- Une femmes accouche dans la rue - Hier matin,
au moment où le corps de M. Guillemin, décédé, passait en face de la
maison de M. Gauthier, boulanger, porte du Château, une femme mit
au monde un enfant du sexe masculin. L'accouchée prit aussitôt
l'enfant qui était tombé dans le ruisseau et allait l'envelopper dans
son tablier, lorsque plusieurs personnes intervinrent pour la
faire entrer d'urgence à l'hôpital. C'est une nommée Louise
Vincent, femme Lebarbé, mère de trois enfants, elle quitta, il y a
trois semaines, après des discussions de ménage, son mari qui
est fermier. Le matin même, la femme Lebarbé s'était présentée à
l'hôpital, mais, n'ayant pas voulu indiquer ce
Juin 1913 - Le feu dans les bois de Saint-André. - Un nouvelle incendie s'est déclaré dans les bois de Saint-André. Il a consumé une des plus jolies parties d u bois du coté du château du Petit-Saussay. Les dégâts sont très élevés et beaucoup de gibier a péri dans les flammes.
Juillet 1913 - Le mouvement de population. - Population de l'arrondissement , il comptait en 1851 , 58 658 habitants ; en 1911 : 42 289, perte : 16 369 ; Ville de Falaise : 8 920 habitants en 1851, 6 839 en 1911 ; perte : 2 081 habitants.
Septembre 1913 - Violents orages - Dans la nuit de vendredi à samedi, un violent orage s'est abattu sur Falaise et les environs. Tonnerre et éclairs faisait rage et cela une partie de la nuit. Une avalanche de grêle est tombée en même temps. Il y avait des grêlons de la grosseur d'œufs de pigeons. On signale beaucoup de carreaux cassés par ces petits bolides.
Septembre 1913 - Passage de troupe. - Le dimanche 14, arrivera à Falaise un détachement du 10e régiment d'artillerie, caserné à Rennes. Cet effectif sera fort de 22 officiers, 44 sous-officiers, 290 hommes de troupe et 320 chevaux. Les hommes seront logés en cantonnement au collège et à l'ancienne filature de Saint-Laurent. Les chevaux et le matériel seront parqués dans le terrain sis devant la caserne Dumont d'Urville. Les bouchers et boulangers qui désireraient fournir, sont priés de remettre leurs conditions à la mairie. Le détachement restera à Falaise le lundi 16 et se rendra ensuite faire des tirs, dans les environs de Morteaux-Couliboeuf.
Mars 1914 - Adultère. - Arrivés en 1910 à la fromagerie Lepetit, Louis Mirey, 34 ans, contremaître, et Ernestine Pesnel, femme Amoureaux, 23 ans, y passaient pour un ménage marié légalement. Or, le vrai mari d'Ernestine Pesnel, le sieur Stanislas Amoureaux, fromager à Saint-Martin-de-Bienfaite, porta plainte contre son épouse infidèle et l'ami de celle -ci. Mirey et la femme Amoureaux attrapent 30 francs d'amende chacun.
Mars 1914 - Au drapeau. - M. Le colonel Masson, du 5e de ligne, étant de retour de son congé, les drapeaux du 19e Territoriale et du 205e de Réserve, qui avaient été confiés à M. Le commandant Henneton, ont été reconduits chez M. Le Lieutenant-Colonel mercredi matin. Une compagnie, baïonnette au canon, avec tambours et clairons, les escortaient.
Avril
1914
- Les monuments historiques du Calvados. -
Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés parmi
les monuments historiques avant la promulgation de Ducy-Sainte-Marguerite : Clocher de l'église ; Ellon : Clocher de l'église ; Ernes : Clocher de l'église ; Etréham : Église ; Falaise : Église Saint Gervais, Église de la Trinité, Château ; Fontaine-Etoupefour : restes du Château ; Fontaine-Henri : Église (sauf la nef) ; Fontenay-le-Marmion : Clocher et Chœur de l'église ; Formigny : Église ; Fresnes-Camilly (le) : Église ; Goustranville : Clocher de l'église ; Grainville-sur-Odon, Clocher et le chœur de l'église ; Grisy : Croix de chemin sur la route de Vendeuvres à Grisy ; Honfleur : La Lieutenance, Église Sainte-Catherine. Portail de l'église Saint-Léonard ; Huppain : Église ; Juay-Mondaye : Parois de la voûte du transept gauche de l'église, revêtues de fresques classées ; Jurques : Dolmen dit " Pierre Dialan ", etc....
Mai 1914 - Grave accident - Samedi soir, vers 9 heures, M. Eugène Bricon, 62 ans, journalier, revenait de travailler comme chaque soir, du château de la Tour. Après s'être arrêté aux piscines, sises à l'entrée du chemin du moulin Hélie, près des Maisons Blanches, il traversa la route de Caen pour gagner l'autre trottoir. A ce moment M.. Raymond Gaucquelin, 45 arts, menuisier et débitant à Falaise, arrivait à bicyclette. Il corna, mais le piéton continua de traverser. Le cycliste crut l'éviter en passant derrière lui, mais, fatalité, M. Bricon avait alors aperçu la lanterne du vélo, s'arrêta devant lui. Un terrible choc se produisit. Piéton, cycliste et vélo s'étalèrent pêle-mêle sur le sol. M. Gaucquelin se releva tout courbaturé, et souffrant beaucoup de l'épaule gauche. Aidé de personnes il releva le vieillard qui fut conduit à son domicile. M.
le docteur Chanteux vint bientôt et constata que M. Bricon avait deux
côtes fracturées. Son état est grave. M. Gaucquelin n'a rien de
brisé à l'épaule, mais quelques jours de repos lui seront
nécessaires pour se rétablir. Enfin le vélo a été réduit en
miettes. Ajoutons qu'il est question de faire admettre M. Bricon à
l'hôpital, car le vieillard est seul. Sa femme habite Troyes, où elle
est cuisinière chez M. Gautier, ancien notaire à Falaise.
Juillet
1914 - Suicide
tragique d'un soldat - Le soldat
Georges Guibert, de la 4eme compagnie du 5° régiment d'infanterie
à Falaise, s'est suicidé hier à Villers-Canivet, chez son
ancien patron, Julien Esnault, à la ferme de l'Abbaye. Il était
arrivé à 9 heures du matin. Les patrons partirent à la messe et
Esnault resta seul avec la domestique. Le soldat se mit à écrire
des lettres, puis il prit des habits civils et partit avec un fusil. A
sept heures du
soir on le retrouva mort, une balle au sein gauche. Dans ses poches on
retrouva une lettre où il disait : « Je donne ma bicyclette à
mon patron ; je me suicide parce que je ne me plais pas au
régiment ». La gendarmerie prévenue aussitôt a ouvert
Septembre 1914 - Arrivée de blessés. - Nos hôpitaux caennais, qui s'étaient vidés presque, se sont à nouveau remplis et, à présent, ils sont trop petits. On a dû faire des installations provisoires. Un certain nombre de ces victimes de l'abominable guerre sont assez grièvement atteintes, pourtant les décès sont plutôt rares, jusqu'ici. A Bayeux, une cinquantaine de blessés nouveaux sont arrivés. A Falaise, on en a reçu aussi un convoi. Sur la côte, de très nombreux blessés des combats de l'Aisne sont hospitalisés. (Bonhomme Normand)
Septembre
1914 -
Frappés au champ d'honneur.
- Des
deuils nous sont signalés de Lisieux : M. Robert Chiffeman, 21 ans,
fils d'un négociant de cette ville, et M. Mallais, 27 ans, lexovien
aussi, sont tombés glorieusement sur champ de bataille. Voici
quelques noms de blessés originaires du Calvados : Canton,
de Falaise :
balle dans la cuisse ; Lelarge, de Falaise : éclat d'obus ; Mauduit,
coiffeur à Falaise : balle dans l'épaule ; Bouquerel, de Falaise :
blessure à la tête ; lieutenant de Vendeuvre, éclat d'obus à la
main, à Charleroi ; Colombe, de Fontaine-le-Pin : 3 balles dans le
côté ; Jardin, de Fontaine-le-Pin ; Clément Enault, d'Ussy : blessé
par une balle ; Lorieux, d'Ussy : deux balles dans le bras ; Monsalié,
de Sassy : blessure légère ; Legros, de Bons-Tassilly : blessure
légère ; Gabriel Lassery, Lequesne, Pelé, de St-Pierre-sur-Dives,
blessures diverses ; François Gérard, fils du baron Gérard, qui
était interprète dans les colonnes anglaises, a eu son cheval tué
sous lui et s'est blessé assez grievement aux reins ; Louis Orvain, de
Bayeux, blessé, est à l'hôpital de Luçon ; Edmond Dubosq, fils du
maire de Trungy, est en traitement à Saint-Lô ; l'abbé Dégouet,
prètre de la dernière ordination, a été frappé mortellement à
Charleroi. -
De Falaise : Lieutenant Troulier, blessure au côté ; lieutenant
Aubry, contusions par éclat d'obus; Alphonse Morel, typographe à
l'imprimerie Montauzé, balle dans la cuisse ; Danglard, à Falaise,
balle au bras gauche ; Mottais, blessure à la main ; Dossin,
sergent-major, balle dans une jambe ; Hédiard, balle dans la cuisse ;
Hue, blessure à la jambe ; Leboucher, de Langannerie, une balle dans le
bras ; Bernard, de Perrières, blessure au bras ; Heuzé, de
Saint-Marc-d'Ouilly, balle dans la cuisse. (Bonhomme Normand)
Septembre 1914 - Les exploits de « Tue-Tout ». - Un certain Jules Hubert, 56 ans, dit « Tue-Tout », cultivateur, route de Tours, à Falaise, s'est jeté à coups de fourche sur des soldats qui protestaient contre sa brutalité. Il venait, en effet, de souffleter le petit-fils de sa seconde femme.
Octobre 1914 - Morts glorieuses. - Parmi les nôtres tombés à l'ennemi ou morts des suites de leurs blessures, citons : Le soldat Chemin, de Hiéville, tué à l'ennemi ; le soldat Clovis Caligny, de Saint-Pierre-du-Bû, mort à l'hôpital de l'Institut, à Paris ; le soldat Léon Hubert, de Viessoix, mort à l'hôpital de Ribérac ; le soldat Alexandre Hamel, du 19e territorial d'infanterie, de Saint-Germain-de-Tallevende, mort à l'hôpital de Villeneuve-Saint-Georges ; le capitaine Delaunay, du 24e, beau-frère de M. Le Chesne, dentiste à Caen, tué au combat de Loivre ; le capitaine Le Maréchal, gendre de M. Roussy, receveur d'enregistrement à Caen ; le sergent Lemay, du 41e de ligne, gendre de M. Radenac, marchand de vins à Bayeux, blessé mortellement à Montmirail ; le lieutenant Claude Guinder, sous-préfet de Boulogne-sur-Mer, ancien sous-préfet de Pont-l'Évêque, mort au champ d'honneur ; le soldat Toutain, du 5e, de Falaise, tué à la bataille de la Marne ; le soldat Esnault, du 5e, de Villers-Canivet, tué prés de Reims ; le soldat Poisson, du 205e, de Saint-Germain-Langol, mort à la Pitié, à Paris ; le soldat Liard, du 5e, de Vignats, blessé mortellement à Charleroi ; le capitaine de Maynard et le lieutenant du Plessis-Vaidières, du 36e, morts au champ d'honneur. (Bonhomme Normand)
Octobre
1914 -
La censure. -
Nos lecteurs ont pu
remarquer, dans notre dernier numéro, l'espace de quelques lignes
laissées en blanc et peut-être en trouveront-ils aussi dans le
présent journal.
Sans
doute, ils ont pensé que nous avions ménagé ces blancs pour les
personnes qui ne savent pas lire. Il ont eu tort. Ces lignes nous ont
été supprimées par la Censure. Pendant
la guerre, en effet, et dans un but hautement patriotique, il est
convenu que la Presse ne doit pas être trop bavarde et qu'elle doit
faire le silence absolu sur tout ce qui
Janvier 1915 - Morts glorieuses. - Sont morts pour la patrie : Georges Levallois, adjudant au 30e de ligne ; Albert Catrin, du Molay ; René Aubert, de Honfleur ; Hélaine, fumiste à Trévières ; Ernest Bosruel, de St-Martin-des-Besaces ; Fernand Bezières, de la Roque-Baignard, soldat au 153e ; Anthime Bouvet, soldat au 1er colonial, et Louis Maupas, soldat au 205e, tous deux de Roullours ; Charles Pigeon, de Saint-Germain-du-Crioult, soldat au 205e ; Fernand Bouland, de Roucamps ; Alfred Clerbeau, Jules Vendel, Philippeau, Gaston Alexandre, tous de Falaise ; Gérard Brillet, de Vire, sous-lieutenant de chasseurs à pied.
Avril 1915 - Suites mortelles d’accident. - En revenant de Potigny, avec son attelage, le domestique de M. Fieffé, camionneur à Falaise, Victor Coulange, avait été heurté par une charrette venant en sens inverse, et il avait été violemment serré entre les deux voitures. On l'avait transporté à l'hôpital, où il a succombé, ces jours ci, aux suites de ses blessures. Il était marié et père de cinq enfants. (Bonhomme Normand)
Mai
1915
- Militaire tué
d’un coup de pied de cheval.
- M. Oscar Cardon,
brigadier du train des équipages à Vernon, avait été envoyé
conduire un cheval à Falaise. Lorsque le wagon arriva en notre
gare le 1er mai, le brigadier Cardon fut trouvé mort à
coté du cheval. Il avait reçu un coup de pied qui avait occasionné
une fracture du crane. Le corps fut transporté à l’hôpital
mixte de Falaise.
Mai
1915 - Accident
mortel. - M.
Albert Mary,
71 ans, cultivateur à Falaise et conseiller municipal de cette ville,
est tombé du haut d'une voiture de foin qu'il était en train de
charger et, dans sa chute, s'est fracturé le crâne. Il a
succombé peu après.
Août 1915 - Un accident mortel. - Un soldat du 19e territorial, en garnison à Falaise, Léon Blot, 30 ans, était rentré, le soir, de Condé-sur-Noireau, où il avait passé la journée chez ses parents, avec sa femme et sa fillette, de 2 ans. Il était descendu au débit Lambert, rue de la Pelleterie, où il occupait une chambre au deuxième étage. Dans la nuit, il fut pris de malaise et se mit à la fenêtre. Il perdit l'équilibre et fut précipité sur le pavé de la cour, où il se fractura le crâne. La mort fut instantanée. Ce malheureux était revenu du front, ces temps derniers, dans un état de santé très précaire et il venait d'être versé dans les services auxiliaires. Sa classe n'étant pas appelée, il allait être libéré prochainement.
Novembre 1915 - La neige. - La neige est tombé à Falaise le 16 courant pendant presque toute la journée.
Décembre 1915 - Le passé. - Dans la chapelle Saint-Antoine de l'église Saint Gervais, à Falaise, on a découvert, sous d'anciennes pierres tombales, des caveaux profonds d'environ un mètre et contenant trois cercueils de plomb. Les sépultures remontent au commencement du XVIe siècle. Quelques ossements ont été retrouvés dans ces cercueils.
Décembre 1915 - Recensement des chevaux et voitures. - Les propriétaires de chevaux, juments, mulets et mules, voitures, automobiles et motocyclettes, doivent en faire la déclaration à la mairie (bureau militaire) avant le 1er janvier prochain.
Décembre 1915 - Que d’eau ! que d’eau ! - C'est le cri du jour. Il pleut sans relâche. C'est à croire à un nouveau déluge. L'Orne déborde sans cesse, inondant les prairies, et, en ville, on patauge avec entrain. Mais que sont nos petites misères près de l'immense misère de nos malheureux soldats enlisés dans la boue des tranchées ! Puisse le père Noël, pour leurs étrennes, leur apporter une bonne petite gelée, pas méchante, avec quelques jolis rayons de soleil.
Décembre
1915 -
Bain mortel. -
Le gardien du cimetière de Sainte-Trinité, à Falaise, le sieur
Arnaud Noël, 63 ans, est tombé dans un ruisseau, le soir, en rentrant
chez lui. On la reconduit à son domicile, où il a succombé,
pendant la nuit, des suites de sa chute dans l'eau glacée.
Décembre
1915 -
La peur qui tue. -
Le caporal Albert
Boissaye, du 19e territorial, en traitement à l'hôpital de
Falaise, devait subir une opération. Il accepta gaiement et se rendit
à la salle. Mais avant même que le chirurgien eut commencé,
Boissaye fut pris d'une syncope et succomba.
Mars
1916 -
Déraillement du Decauville.
-
Le petit Decauville faisant le service de Caen à Falaise a
déraillé hier en arrivant en ville de Falaise, devant le bureau de l’octroi
de la route des Roquettes. La locomotive, sortie des rails,
a fait ainsi 5 à 6 mètres sur la route, mais sans tomber.
A cet endroit de la route, la voie a une courbe très accentuée.
Il n’y a eu aucune accident de personnes et la locomotive a pu
être remise sur
Mars 1916 - Au champ d’honneur. - La mairie de Falaise vient d’être officiellement avisée du décès du soldat Bellet, Maurice-Anatole, du 5e d’infanterie, né le 2 juillet 1884, à Falaise, décédé en septembre 1914, à la suite de blessures de guerre. La femme habite rue de la Fleurière.
Mars 1916 - Soldats disparus. - Lequet, Émile-Marie, né en 1877 à Saint-Martin-de-Mieux, soldat au 205e d’infanterie, est disparu le 19 juin 1915. M. Lequet est marié et sa femme habite route de Bretagne. Sa femme est débitante, porte du Château. Son beau-frère, M. Bourain, greffier de la justice de paix, a été fait prisonnier.
Septembre
1916
- Sous les roues.
- Un
cultivateur de Falaise, M. Noé Garnier, est tombé de son banneau,
place Reine-Mathilde. Le cheval s'est arrêté juste au moment où la
roue allait lui
écraser la tête. Il a été en partie scalpé et porte d'assez graves
plaies à la figure. Son état est satisfaisant.
Janvier 1917 - Éclairage et crise de charbon. - A Falaise, comme partout, le public se plaint de la pénurie de charbon, qui se fait durement sentir. Malgré la proximité du port de Caen. Les revendeurs ont de la difficulté à s'en procurer et naturellement les Falaisiens le paient beaucoup plus cher que dans les villes où les frais de transport en augmentent le prix. Mais les becs électriques restent allumés la plupart du temps et des " journées entières " dans certains quartiers, notamment route de Bretagne, et tous les environs. En fait d'économies de combustible, il semble que la suppression de cet éclairage en plein jour serait appréciable, mais l'usine électrique a peut-être trop de charbon qu'il fait défaut dans les petits ménages.
Janvier 1917 - Le tortillard. - Une fols de plus, le tramway Falaise-Caen a déraillé. L'accident s'est produit au passage de la rue d'Argentan, à Falaise. Les wagons sont quelque peu endommagés. Un seul blessé, le mécanicien du convoi, M. Duhamelet, qui a dû être ramené à Caen par le train de secours. Son état n'est pas grave.
Janvier 1917 - Sous les roues. - En voulant monter dans sa voiture en marche, un employé de la fromagerie des Rochers à Falaise, M. Jules Lebailly, 26 ans, est tombé sous une roue qui lui a passé sur la cuisse gauche. Il lui faudra un mois de soins.
Février
1917 -
Les remords. -
Une femme
Delalande, épicière à Falaise, place St-Gervais, avait été
condamnée, par le tribunal correctionnel, a un an de prison pour
mauvais traitements envers ses enfants. La Cour d'appel avait confirmé
ce jugement, et la femme Delalande avait été invitée à se constituer
prisonnière. Elle a tenté de s'empoisonner avec un mélange de
teinture d'iode et de pétrole. On l'a conduite à l'hôpital, où on
lui a prodigué des soins. On espère la sauver.
Juillet
1917
- Une corrida.
-
Un
bœuf qu'on avait amené à Falaise pour la réquisition s'échappa et
bouscula deux jeunes enfants qui se trouvaient sur son passage. L'un d’eux
un petit espagnol, fut assez sérieusement atteint et on dut le
transporter à l'hôpital. Son état est satisfaisant..
Juillet
1917 -
Les orages.
- Jeudi dernier,
vers 8 heures et demie du matin, au cours d'un orage, le tonnerre est
tombé sur un isolateur télégraphique dans la rue Brébisson. Deux
personnes ont été renversées par la commotion.
Juillet
1917
- Le temps qu’il
fait. -
Après
quelques
jours d'un froid bien anormal en cette saison, la température s'est
élevée à nouveau. Cette hausse subite a causé
des orages violents et de grands abats-d’eau.
Un peu partout des bestiaux ont été foudroyés dans les champs. Les
rivières sont en pleine crue, on se croirait à l'automne, et la
fenaison va devenir difficile si ces désordres atmosphériques
continuent. Hier soir, une éclipse totale de lune avait lieu. Elle
s'est passée derrière les nuages.
Septembre
1917 -
Mort pour la France.
- Nous
apprenons
que M.
Gaston Leprieur,
soldat d'infanterie
coloniale, blessé
le 14
octobre 1916,
est décédé
le lendemain
des suites
de ses
blessures. M. Leprieur, originaire de Saint-Germain-Langot, était âgé de 33 ans. Il laisse une veuve et deux enfants, qui habitaient à Guibray, rue du Pot-d'Etain. Nos bien sincères condoléances.
Septembre
1917 -
La
propreté
de
la
ville.
- La
ville
de Falaise
deviendra-t-elle
un peu
plus
propre
par la
suite
des temps.
C'est
à se
le demander,
car quoique
la municipalité
ait eu
des velléités
de bien
faire
en ordonnant
certains
nettoyages
et en
les faisant
exécuter,
il y
a encore
beaucoup
à faire. Malheureusement,
l'effort
de la
municipalité
demeura
vain,
et malgré
la surveillance
exercée,
des débris
de vaisselle
ou de
ferraille
y étaient
continuellement
apportés
principalement
à la
faveur
de l'obscurité.
Le nombre
insuffisant
d'agents
de police
pendant
la période
critique
que.
nous
traversons,
et les
travaux
multiples
qu'on
exige
d'eux,
ne leur
permettent
guère
d'assurer
le service
auquel
ils sont
destinés,
la police
de la
ville ;
aussi
les prescriptions
édictées
deviennent
bientôt
lettre
morte.
Les
habitants
eux-mêmes
devraient
avoir
à cœur
d'entretenir
leur
ville
dans
un grand
état
de propreté,
car personne
ne l'ignore,
Falaise
est réputée
comme
ville
très
sale. Donc,
plus
de menaces,
mais
à tous
les délinquants,
une contravention
et le
nettoyage
s'effectuera
peut-être
avec
des récriminations
au début,
c'est
inévitable,
mais
en peu
de temps,
chacun
y mettant
du sien,
la ville
de Falaise
perdra
son vilain
renom
de ville
mal entretenue. Espérons
que cet
état
de choses
n'est
que passager,
et que
l'adjudicataire
fera
au plus
tôt
le nécessaire
pour
trouver
le personnel
qui lui
est indispensable.
En attendant ne serait-il pas possible de faire assureur le service par les gens plutôt désœuvrés qui sont sensés être employés a l'atelier municipal.
Septembre 1917 - Sous les roues. - En jouant sur l'une des places de Falaise, le jeune Fernand Gislain, 10 ans, poussé par un de ses camarades, est tombé devant une voiture. Quoique avançant au pas, le conducteur ne put arrêter à temps et une des roues passa sur les jambes de l'enfant. Ce dernier fut relevé assez sérieusement contusionné, mais, par bonheur, il n'avait aucune fracture.
Octobre
1917 -
Arrestation de prisonniers allemands évadés.
- Les trois
prisonniers
militaires
évadés
du camp
de travaux
publics
des Roquettes,
comme nous l'avons
signalé
dimanche,
ont été
arrêtés
et reconduits
à leur
camp
sous
bonne
escorte.
Sur le
point
d'être
pris,
l'un
d'eux
tenta
de se
pendre.
Le 4 octobre, l'arrivée de l'atelier de travaux publics de Perrières, trois détenus manquaient à l'appel à la gare de Veudeuvre-Jort. Ils s'étaient cachés dans le train se dirigeant vers Mézidon. Leur signalement fut envoyé de tous côtés et peu après, ils étaient arrêtés par la gendarmerie d'Argentan, et conduits à leur camp.
Octobre
1917 -
Déserteur arrêté.
-
Le soldat
Désiré
Auriol,
29 ans,
du 4e
zouaves,
déserteur
depuis
le 20
août
1016,
était
signalé
depuis
quelque
temps
dans
le faubourg
de Guibray,
où il
devait
se tenir
caché
chez
la veuve
Henry.
Deux
gendarmes
de Falaise,
accompagnés
de M.
Denoix,
commissaire
de police,
se rendirent
chez
cette
femme,
qui déclara
ne pas
connaître
Auriol.
La maison
fut visitée
et nulle
trace
du déserteur
ne put
être
relevée
une autre
chambre
située
sur le
même
palier
existait
bien,
mais
elle
appartenait
aux époux
Niclaux,
propriétaires
et voisins
de la
veuve
Henry. Pendant
leurs
recherches
dans
Guibray,
les gendarmes
apprirent
que le
zouave
déserteur
logeait
précisément
chez
les époux
Niclaux. La
femme
Niclaux
nia,
mais
dut finalement
avouer
devant
l'évidence,
car en
visitant
la maison,
la gendarmerie
trouva
dans
la chambre
contiguë
à celle
de Mme
Henry,
le lit
défait
et encore
chaud
l'occupant
venant
de fuir
Auriol
resta
introuvable
dans
les environs,
mais
fut arrêté
le 24
octobre,
7 heures,
en gare
de Lisieux,
installé
dans
l'express
de Paris,
il déclara
avoir
fait
à pied
la route
de Falaise
à Mézidon. Les
époux
Niclaux,
bonnetiers
à Guibray,
durent
avouer
avoir
loué
à Auriol,
la chambre
qu'il
occupait,
voila
huit
mois
environ,
à raison
de 10
francs
par mois,
qu'il
payait
régulièrement. La
veuve
Henry,
bonnetière,
et sa
fille
Marie
Henry,
28 ans,
durent
aussi
reconnaître
qu'Auriol
passait
la majeure
partie
de son
temps
chez
elle,
et qu'il
y prenait
ses repas.
Tous
ont prétendu
ignorer
la position
exacte
d'Auriol
au point
de vue
militaire,
surtout
de le
savoir
déserteur,
ils
disent
que le
zouave
se donnait
comme
réformé
temporaire. Procès-verbal
pour
recel
de déserteur
et complicité
a été
dressé
contre
les époux
Niclaux, la
veuve
et la
fille
Henry,
et contravention
pour
défaut
de registre
de logeur
contre
les époux
Niclaux.
Auriol, déjà condamné à 4 ans de travaux publics, pour une précédente désertion, avait été gracié d'une partie de sa peine. Il a été reconduit à son corps sous bonne escorte.
Octobre
1917 -
La source
ferrugineuse
de Vaston.
-
La
Calvados
est riche
en sources
minérales,
et depuis
longtemps,
les sources
de Brucourt
et d’Yvette
étaient
autorisées,
tandis
que les
eaux
d'Auctoville
et celles
de Vaston,
près
de Falaise,
avaient
seulement
été
analysées. Le
11 septembre,
une délégation
de fonctionnaires
et de
personnes
déléguées
par le
Conseil
général,
est venue
à Falaise
examiner
cette
source
ferrugineuse
et,
à une
de ses
dernières
séances,
le Conseil
général
s'est
entretenu
de la
question
et a
entendu
le rapport
très documenté
de M.
de
Longuemarre,
qui avait
visité
toutes
les sources
du Calvados.
La source
de Vaston
y tint
une très
large
place
et espérons
qu'une
partie
des
importants
crédits
votés
par le
Conseil
général
soit
consacrée
a son
entretien
et surtout
à la
mettre
en relief
et la
faire
connaître. De
nombreux
malades
trouveront
ainsi,
près
de chez
eux, ce
qu'ils
vont
quelquefois
chercher
bien
loin. En
ce moment,
la source
n'est
pas connue,
même
de nombre
de Falaisiens,
espérons donc
qu'elle
acquerra
un renom
de popularité.
A ce
sujet,
il convient
encore
de parler
un peu
de Falaise,
qui sera
appelée
à bénéficier
du passage
d'étrangers à
la source
de Vaston. Vaston
sur une
petite
colline
à proximité
de la
ville,
dans
un site
charmant,
saura
attirer
et retenir
les gens,
malades
ou snobs,
qui auront
été
amenés
a y
faire
un séjour.
Mais
Falaise
est une
ville
réputée
très
cher,
on dit
même
qu'a
Falaise,
tout
est plus
cher
d'un
tiers
que partout
ailleurs.
Février
1918 -
Une évasion.
-
Le nommé
Raymond
Chauvin,
34 ans,
détenu
militaire
à l'atelier
des travaux
publics
du camp
des Roquettes,
près
de Falaise,
a réussi
à tromper
la surveillance
des sentinelles
pendant
la nuit
du 7
au 8
février,
et à
prendre
la fuite.
Février
1918 -
Évasion tragique.
-
Trois
détenus de
l'atelier des
travaux publics
des Roquettes,
ont tenté
de s'évader
mercredi, deux
d'entre eux
se sont
rendus aux
sommations
qui leur
étaient faites
par les
sentinelles. Le
troisième qui
continuait à
fuir a
été atteint
par une
balle tirée
par une
sentinelle, la
balle l'a
traversé de
part en
part à
la hauteur
de la
poitrine. Il
a été
transporté à l’hôpital
mixte dans
un état
assez grave.
-
Dans
son numéro
de vendredi,
nous avons signalé
la tentative
d'évasion de
trois détenus
militaires du
camp des
Roquettes,
près de
Falaise, l'un
d'eux fut
atteint pendant
sa fuite
d'une balle
tirée par
une sentinelle. Le
malheureux, la
poitrine traversée,
fut immédiatement
transporté à
l'hôpital de
Falaise,
mais malgré
les soins
immédiats qui
lui furent
donnés, il
a succombé.
Mars
1918 -
Suicide.
-
M. Gombeaux,
employé d'octroi
à Falaise,
a été
trouvé dans
sa guérite d'octroi,
derrière le
cimetière Saint-Gervais,
le cœur
perforé d'une
balle de
revolver, les
motifs
de ce
suicide ne
peuvent être
bien établis. Il y a tout lieu de penser que le suicide de Gombeaux serait dû à des chagrins de famille.
Mars 1918 - En conseil de guerre. - Désigné pour partir en renfort, le soldat Gaston-Charles-Alfred Bourdon, classe 1911, du centre d'instruction de Potiqny, avait obtenu une permission et il ne rentra pas, le 26 novembre 1917, à l'expiration de celle-ci. Bourdon fût arrêté, le 3 janvier 1918, chez une femme Honguet, à Versainville. Il avait été également recélé par les femmes Guillot et Capitrel, qui seront poursuivies devant le tribunal correctionnel de Falaise. Bourdon était un cheval de retour. Il avait été déjà condamné à 18 mois pour désertion et à 7 ans de travaux publics et un an de prison pour désertion et destruction d'effets militaires. Le Conseil de guerre de Rouen lui a infligé cinq ans de travaux publics.
Juillet
1918 -
Arrestation mouvementée. -
Maurice
Dubourg, 31 ans, cultivateur à Fresné-la-Mère, arrêté par les
gendarmes de Falaise, pour absence illégale, a pris la fuite, au moment
d'entrer dans la caserne. Rejoint, il a opposé une vive
résistance, ameutant par ses cris tout le quartier Guibray. Il a été
écroué dans les locaux disciplinaires de la
Septembre 1918 - Au conseil de guerre. - Après avoir demandé à être conduits à la visite médicale, les détenus Jean-Marie Desclaux, 22 ans, et Alphonse Mennessier, 26 ans, de l'atelier de travaux publics des Roquettes, avaient injurié le médecin-major. Le conseil de guerre de la 3e région, les a condamnés chacun à cinq ans de travaux publics.
Septembre 1918 - Une suspecte. - On se souvient qu'une femme suspecte, nommée Schwarzstein, fut arrêtée, il y a quelques semaines, à Potigny, sous l'inculpation de propos alarmistes et défaitistes. Le Parquet de Falaise, qui a procédé à l'information, vient de se dessaisir au profit de la justice militaire. La femme Schwarzstein va donc être transférée à Rouen, et comparaîtra devant le conseil de guerre de la 3e Région.
Janvier 1919 - Tragique évasion. - Vendredi dernier, vers 4 heures 3/4, au moment où le travail cessait aux carrières des Roquettes, deux des détenus des Travaux publics tentèrent de s'évader. Il faisait déjà sombre, mais les sentinelles, averties, tirèrent dans la direction des fuyards, qui n'en coururent que plus vite. Ils avaient déjà parcouru une certaine distance, lorsque l'un d'eux fut atteint par une balle qui lui traversa le corps. Un quart d'heure après, le blessé expirait. Il avait été touché non loin de l'endroit où, au mois de mars dernier, un autre détenu fut tué dans des circonstances semblables. Le second évadé, un nommé Roy Camille âgé de 23 ans, ayant passé la route, put fuir, car les sentinelles n'osèrent tirer par crainte de blesser quelques-uns des passants qui, à ce moment, circulaient entre Falaise et St-Pierre-du-Bû. Roy, qui avait pris la direction des bois conduisant dans l'Orne, a été arrêté à Argentan et ramené lundi aux Roquettes. Le
corps du défunt fut transporté à l'hôpital. C’était un nommé
Maffarette, âgé de 28 ans, il avait été plusieurs fois condamné par
des tribunaux civils et militaires.
( Source : Le Moniteur du Calvados )
Janvier
1919 -
Incendie. -
Jeudi,
vers 2 heures un quart après-midi, un violent incendie a éclaté rue
du Camp-Ferme, dans la maison habitée jadis par M. Rabot, avocat,
occupée par Mme veuve Charles Martin, qui fut marchande de lingerie rue
St- Gervais. Mme Martin était absente, sa servante, Mlle Marie Capey,
s'aperçut tout à coup que le feu dévorait tout au premier étage.
Elle tenta en vain d'entrer, les flammes et la fumée emplissaient
l'appartement. Elle
appela au secours et des voisins accoururent. Déjà les flammes
sortaient en longues volutes dépassant le toit. Les sauveteurs
s'empressèrent de sortir les meubles des appartements du
rez-de-chaussée, en attendant les pompes. La pompe des Halles, celle de
la gare, arrivèrent successivement et furent mises en batterie. Des
chaînes furent organisées et l'eau ne manqua pas. Il y avait peu de
monde, beaucoup de personnes croyant à un sinistre peu important. Cependant
le feu, très énergiquement attaqué, paraissait devoir prendre une
extension plus dangereuse encore. On put le limiter aux chambres dans
lesquelles il avait éclaté. Là, rien n'est resté, meubles, lits,
linges, tout a été réduit en cendres. On a pu retrouver dans les
débris un coffret en fer contenant des papiers. Les
dégâts sont importants, car, outre le mobilier, une quantité de
linges, d'effets, ont été détruits. ( Source
: Le Moniteur du
Juillet 1919 - Les méfaits de là foudre. - Dimanche dernier dans la fin de l'après-midi, un violent orage a éclaté sur Falaise et les environs. La foudre tomba en plusieurs endroits ;rue Gambetta, un arbre a été fendu ; Porte du Château, les fils électriques ont été coupés ; à Guibray, un arbre a été déraciné près de la route de Fresné-la-Mère, et quantité de tuiles ont été arrachées ; à l'Ormeau, Mme Maugin reçut une forte commotion, mais elle en fut quitte pour la peur. En ville, tout se borne donc à des dégâts matériels de peu d'importance. Les rues ont été transformées rendant une heure en véritables rivières, principalement à Saint-Laurent, le Val-d'Ante, la rue des Ursulines, etc..
Avril
1920 -
Choux blancs ! - A Falaise,
des Cambrioleurs se sont introduits, la nuit, dans les bureaux de M.
Vauquelin, huissier. Tous
les meubles ont été fouillés. Les voleurs s'étaient donné beaucoup
de mal pour un maigre résultat, car ils n'ont trouvé qu'un billet de
10 fr. dans la caisse. —
La nuit également, des malfaiteur, se sont introduits chez M. Prudent
Lebailly, en sciant un des barreaux de la grille, mais ils se sont
retirés sans rien prendre. —
Il y a quelques semaines
déjà, un charcutier de la rue Saint-Gervais avait reçu la visite des
cambrioleurs. Mais aucun vol n'avait été constaté. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1920 -
Mortelle imprudence. -
MM.
Louis et Charles Féron, demeurant à Falaise, transportant un tonneau
de cidre, s'endormirent sur leur voiture. Les chevaux, sans direction,
s'engagèrent sur un tas de terre et le tonneau bascula. Louis Féron
fut projeté sur la route et passa sous les roues. Il expira peu après.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1920
-
La villa cambriolée.
-
L'autre
matin, en pénétrant dans sa propriété dite le « Petit Pavillon »,
à Falaise, où il n'était pas venu depuis le 13 juillet, M. Louis
David constata qu'il avait été cambriolé. Toutes les pièces avaient
été visitées et les meubles fouillés. On n'a pu établir le montant
des objets volés, mais on estime qu'il dépasse 10 000 fr. On
ignore quand le vol a été commis, car les voisins n'ont rien vu ni
entendu. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1920 -
Sur une tombe. -
Un pénible accident s'est produit au cimetière Saint-Gervais,
à Falaise. Mme veuve Roger, demeurant rue Gambetta s'était rendue sur
la tombe de son mari et disposait un souvenir sur la croix qui surmonte
la tombe, lorsque la partie supérieure du monument s'est écroulée.
Mme Roger a été blessé sérieusement et n'a pas pu se relever. Des
ouvriers travaillant dans le cimetière l'ont transportée à son
domicile où le médecin a constaté la fraclure de plusieurs cotes.
(Source : Le
Janvier 1921 - Les chauffards. - Les gendarmes Dupré et Guillain, de la brigade de Falaise, rentraient à cheval d'une tournée et se trouvaient sur la route de Martigny, lorsqu'ils virent venir, se dirigeant sur Falaise, un gros camion auto non éclairé.[1]Le gendarme Guillain somma plusieurs fois le conducteur de s'arrêter. Celui-ci persista, au contraire, à vouloir passer. L'auto renversa le cheval de M. Guillain, qui, en tombant entraîna son cavalier. M. Guillain, bien que contusionné, put se relever seul. Son cheval porte une sérieuse blessure à la cuisse. Pendant ce temps, le gendarme Dupré continuait la poursuite de l'auto. Il put même le dépasser et arriver avant lui à Falaise afin de prévenir ses chefs. L'adjudant Picard se rendit à la rencontre du camion qui s'était éclairé faiblement d'une lanterne vénitienne, que le conducteur a du acheter avant d'entrer en ville. Sommé de nouveau à s'arrêter, il ne le fit qu'après avoir roulé encore une centaine de mètres. Le
conducteur, Maurice Debotte, 31 ans, mécanicien à Gizaucourt (Marne),
qui transportait du mobilier pour le compte de M. Bouché, marchand de
vins à Lisieux, a été arrêté et écroué à la prison de Falaise.
Si cela pouvait servir de leçon à ses confrères ! (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1921 -
Légion d’honneur. -
Sont nommes chevaliers de
la Légion d'honneur, au titre militaire : M. le comte d'Harcourt,
député de l'arrondissement de Falaise, ancien lieutenant-colonel au 2e
bataillon territorial de chasseurs ; M. Alfred Palys, commissaire
contrôle de l'Etat, sur les chemins de fer, rue Basse, à Caen ; le
médecin aide-major de 1er classe, Maurice Collin, gendre de
M. Gaston Desaunais, négociant à Caen ; le lieutenant Léon Guéneau,
du 24e d’infanterie, gendre de M. Vesque, entrepreneur à
Pont-l’Évêque. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1921 - Un jeu dangereux. - Des enfants s'amusaient dans une maison en démolition, au Val-d'Ante, à Falaise, lorsqu'un mur s'est écroulé, ensevelissant le jeune Robert Gautier, 12 ans. Des voisins le retirèrent des décombres. Il portait à la tête de larges coupures et il avait un bras et une jambe grièvement atteints. On l'a transporté à l'hôpital. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1921 - Un jeu dangereux. - Des enfants s'amusaient dans une maison en démolition, au Val-d'Ante, à Falaise, lorsqu'un mur s'est écroulé, ensevelissant le jeune Robert Gautier, 12 ans. Des voisins le retirèrent des décombres. Il portait à la tête de larges coupures et il avait un bras et une jambe grièvement atteints. On l'a transporté à l'hôpital. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1921 -
Une crème renversée.
- Rue
de Caen, à Falaise, une des voitures de ramassage du lait de la
fromagerie des Rochers, revenait de la tournée de Bons-Tassilly, lorsqu'un
embarras de voitures l'arrêta. Le cheval un peu rétif recula vers le
talus, là où rien ne protège la descente à pic. La veuve Duguey, qui
conduisait la voiture eut le temps de sauter avant que celle-ci ne se
renversât. La capote de la voilure fut brisée et les 600 litres de
lait renversés. Le tout fut perdu. Il y en avait pour 120 francs. (Source
: Le Bonhomme
Avril 1921 - Cour d’Assises du Calvados. - Entre horsains. - Un Espagnol Manoël Perez, 38 ans, carrier à Falaise, après avoir passé la nuit à jouer et à boire, en compagnie de compatriotes, eut une discussion violente avec un de ses partenaires, le nommé Trellé. Sur le malin, Perez rencontra Trellé et, lui demandant une explication sur les incidents de la nuit, il le tua d'un coup de revolver à la tête. Perez, pour sa défense, prétend que Trellé, après l'avoir injurié, s'était jeté sur lui, un rasoir à la main, et que pour se débarrasser, il avait du l'abattre. Les renseignements recueillis sur le meurtrier sont, favorables au point de vue travail, mais le donnent comme enclin à l'intempérance et violent, il est condamné à 6 ans de réclusion. — Défenseur : Me Cardon, du barreau de Falaise. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1921 - Tombée à l’eau. - Mme Buissard, pour se rendre à la fabrique de meubles installée par son mari au Moulin-Elie, à Falaise, devait passer sur une légère passerelle. Pour assurer sa marche, elle se cramponna à une barre de fer qui céda. La malheureuse femme tomba et vint s'abattre dans le trou formé par la chute d'eau. Elle fut retirée de cette triste position par Mme Cornet et quelques personnes accourues à ses appels. Mme
Buissard, qui était évanouie, ne reprit ses sens que quelques heures
après. Dans sa chute elle s'est fortement contusionnée par tout le
corps et principalement au visage.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1921 - Tombé d’une échelle. - M. Philippe Fourrier, 32 ans, travaillait avec son père et son frère à la réfection de la mairie de Falaise, lorsqu'ayant glissé sur le barreau d'une échelle, il tomba d'une hauteur d'environ 10 mètres dans la cour de la charcuterie François. Relevé, M. Fourrier ne paraissait porter aucune blessure grave, mais, il souffrait d'une plaie interne qui pourrait amener des complications. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1921 -
Une scierie en feu. -
Un violent incendie, dont les causes sont, demeurées
inconnues, mais qui paraît purement accidentel, s'est déclaré à la
scierie mécanique du
Pont-Cereux, rue Brette, à Falaise. Ce ne fut qu'après cinq ou six
heures de travail que les pompiers parvinrent à se rendre maîtres du
feu. Les dégâts, très importants, sont assurés. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin 1921 - A travers une verrière. - Une équipe d'ouvriers travaillait à la pose de fils électriques sur la boulangerie Aguinet, Grand'rue Saint-Gervais à Falaise. L'un d'eux, M. Gaétan, de Mézidon, faisant un faux pas, passa au travers de la verrière recouvrant la boulangerie, et vint tomber au pied du pétrin. Il s'est fait de multiples contusions à la tête et aux mains. . (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1921 -
La dernière tournée.
-
Mme
Lesoudier, marchande de poisson, côte St-Laurent, à Falaise, venait de
s'asseoir pour déjeuner, sa tournée terminée,
Décembre 1921 - La Dame blanche. - A la nuit tombée, un cultivateur, près de Falaise, croit voir une " Dame blanche " dans une haie. Il saute de la carriole et frappe à coup de bâton la démoniaque apparition : c'était un soldat en permission, du 3ème Régiment du Génie, qui soulageait un besoin naturel.
Décembre 1921 - Une explosion. - Gaston Dubois, 15 ans, employé aux carrières des Roquettes, près Falaise et habitant dans les baraquements avec sa grand'mère, n'avait pas entendu l'avertissement qui doit précéder l'explosion d'une mine, il a été criblé par les débris de pierre. On l'a relevé la figure déchirée et avec des blessures sur tout le corps. Une pierre pesant 15 kilos lui avait brisé la cuisse. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février 1922 - Un désespéré. - En se rendant à l'église pour sonner l'Angélus, M. Elie Anne, sacristain de Guibray, a trouvé un individu accroupi auprès de la grille de l'église. C'était Victor Léteuré, 56 ans, ouvrier couvreur, place Reine-Mathilde. Le
malheureux s'était pendu à la grille à l'aide d'un mouchoir. Son acte
de désespoir est attribué a des chagrins intimes. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1922 -
Fidélité conjugale.
- Ne
pouvant se consoler de la mort de sa femme survenue voilà deux ans,
Gustave Briand, 62 ans, mécanicien, rue du Champ-de-Foire, à Guibray,
s'est pendu dans une chambre voisine de son atelier au crochet d'une
suspension. La corde, peu solide, avait cassé et son corps était
étendu à terre. Cependant la mort avait fait son oeuvre.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars 1922 - Accident en gare. - Un mécanicien du dépôt de Falaise, Raoul Lefebvre, 28 ans, s'étant penché en dehors de sa machine, heurta un poteau avec sa tête. Assommé par le choc, il allait tomber sous Ie train sans la présence d'esprit de son chauffeur Desroches, qui l'attira fortement en arrière. Le
train s'arrêta et on donna des soins à l’infortuné mécanicien qui
porte une large entaille au cuir chevelu. Lefebvre a été ramené à
son domicile. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril 1922 - Cour d’Assises. - Un acquittement. - La dernière affaire de la session conduit devant le jury Joseph Esnault, 48 ans débitant à Falaise, poursuivi pour incendie volontaire. Dans la nuit du réveillon, un commencement d'incendie éclata dans les écuries dépendant de l'immeuble occupé par l'accusé. Des preuves d'agissements criminels furent trouvées dans le foyer d’incendie qui fut assez rapidement éteint. Huit jours plus tard, un nouvel incendie éclata dans le même immeuble qui, cette fois, fut en partie détruit. On
soupçonna Esnault dont la situation pécuniaire était gênée.
L'accusé n'a pas d'antécédents judiciaires et il a nié avec
énergie. La Cour l'acquitté. —
Juin 1922 - Le temps qu’il fait. - L'Almanach du Bonhomme Normand annonçait un temps chaud et sec pour le commencement de ce mois, orage et vent vers les 13 et 11, pluies ensuite. Jusqu'ici, il ne se trompait guère. On demandait de l'eau, St-Médard, brigadier-chef de la grande compagnie d'arrosage, nous en a envoyé. On lui demandera maintenant de la mesurer, avec discrétion. Il
parait que la récolte, sans être médiocre, ne vaudra pas celle de
l'an dernier. Souhaitons que des conditions météorologiques
particulièrement favorables puissent en augmenter
encore les profils, si nécessaires et si avidement attendus.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin 1922 - La candelle s’allume ! - La tannerie fut toujours en grand honneur à Falaise. La mère de Guillaume-le-Conquérant était fille d'un tanneur et c'est un patron tanneur, M. Lecouturier, qui vient d'être élu maire de notre sous-préfecture, en remplacement de M. Dubuis. Le Conseil avait élu avant lui M. Angot, qui avait refusé l'honneur et la charge. M. Guilloteau a été choisi comme adjoint, mais il reste encore un autre adjoint à élire comme successeur de M. Lecouturier. Le personnel de la tannerie et de la cordonnerie Lecouturier-Chanteux a offert à son patron une écharpe d'honneur. On
est sûr du moins que pour remplir son mandat, le premier magistrat de
Falaise aura toujours le tan. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1922 - Un déserteur démasqué. - Un mauvais vent a décidément soufflé sur Falaise. Un commerçant en cycles, M. Cosset, installé depuis plusieurs mois rue Notre-Dame-de-Guibray, vient d'être mis sous les verrous. Depuis quelques temps, des, bruits graves circulaient sur son compte. Une enquête discrète ne tarda pas à confirmer qu'il portait un nom d'emprunt. On apprenait que Cosset, établi garagiste à Herstal-les-Liége (Belgique), en 1913, avait eu une liaison avec une demoiselle Bombouache, laquelle connaissait bien les antécédents de son amant. Questionnée, celle-ci déclara que son vrai nom était Varvin. Il existait bien un Marcel Varvin, déserteur du 17e dragons depuis 1914. Était-ce celui-là ? Des pièces signalaient cet individu comme portant deux tatouages aux bras : l'un représentant une bicyclette et deux drapeaux, l'autre une pensée avec cette inscription : « J'ai pensé à ma mère ». Il fallait arriver à constater l'existence de ces tatouages pour être fixé. Au retour d'un voyage, Cosset fut arrêté. Il le prit de haut et protesta avec énergie. Invité à montrer ses bras, on y reconnut les deux tatouages en question. Le commissaire d'Herstal-les-Liège a écrit que Cosset était arrivé en décembre 1915 dans cette localité et qu'il avait travaillé volontairement pour le compte de l'ennemi à fabriquer des armes. Il
est donc suspect à juste, titre. On l'a transféré à Caen et remis à
l'autorité militaire. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre 1922 - Accident de voiture. - M. François Goubert, 61 ans, Chartier municipal à Falaise, conduisait un tombereau de terre en direction de La Hoguette. Au passage, à niveau, le tombereau a accroché la barrière. La secousse fut si violente que Goubert avait été projeté à terre et que l'une des roues lui était passée sur le côté gauche. Relevé immédiatement par le conducteur d'un second tombereau, M. Goubert a été transporté à l'hôpital. (Source : Le Bonhomme Normand)
Notre ville fait l'étonnement des étrangers à la fois par ses merveilles archéologiques et par la mauvaise tenue de ses rues et trottoirs. C'est
trop de ces deux sujets de surprise, le premier seul devrait suffire.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre 1922 - Les exploits d’un bœuf. - Accompagné de deux domestiques, M. Debons, cultivateur à St-Pierre-Canivet, venait pour embarquer trois bœufs à la gare de Falaise. Au
bas de la route de Caen, un des animaux s'est échappé et est entré
dans la propriété de M. Lebailly où il a fait des dégâts. Devenant
furieux, le bœuf est entré ensuite dans une salle de café qui se
trouvait en face. Il y a brisé deux tables de marbre, il s'est
engouffré enfin chez MM. Lesieur et Brichet, fabricants de machines agricoles où
il a détérioré plusieurs machines et abattu un mur. On est parvenu à
grand peine à le maîtriser. Par miracle, il n'y avait pas eu
d'accident de personne. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre 1922 - Inauguration. - Un temps affreux a contrarié les fêles patriotiques de Falaise qui, pourtant ont été fort dignes et émouvantes. De nombreuses personnalités officielles y assistaient et M. Chéron, malgré le surmenage auquel il est en proie, n'avait pas failli à sa promesse de s'y rendre. Le
monument qu'on inaugurait dans le Jardin public est dû à la
collaboration de M. Augué, sculpteur à Flers et de M. Cochepain,
architecte à Vire, c'est, une œuvre intéressante. En cette journée
de recueillement, des discours nombreux et éloquents ont été
prononcés et le souvenir des grands morts a été évoqué avec
véhémence par des orateurs vibrants et persuasifs. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Décembre
1922 -
Un
enfant brûlé vif dans son
berceau.
- Le
13 décembre,
vers
2 heures
de l'après-midi,
Mme Miloche,
née
François
Émilienne, 23
ans,
ménagère
au Val
d'Ante, s'absenta
de son
domicile
pour
aller
commander
une potion
chez
M. Duval,
pharmacien,
place
Guillaume-le-Conquérant.
destinée
à l'aîné
et au
plus
jeune
de ses
enfants. Après
environ
20 minutes
'd'absence,
elle
se disposait
à rentrer
chez
elle,
lorsqu'en
ouvrant
sa porte
elle
fut suffoquée
par la
fumée qui
remplissait
son appartement.
Décembre 1922 - Un enfant carbonisé. - Pendant une courte absence, Mme Miloche, 23 ans, ménagère au Val d'Ante, à Falaise, avait laissé à la maison, ses trois enfants, Lucie, 4 ans, la seconde, 20 mois et, Henri 5 mois, qui était couché dans son berceau. Lorsqu'elle revint, elle fut suffoquée par une épaisse fumée. Affolée, la pauvre, femme appela des voisins qui purent sauver les deux aînés à demi[1]asphyxiés. Le troisième était carbonisé dans son berceau. On suppose que la petite Lucie, qui aura voulu s'amuser avec les tisons de la cheminée, a communiqué le feu au berceau. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1923 -
En fendant du bois. -
M. Roman Poussier, 75 ans, ancien boulanger et propriétaire
à Falaise, s'occupait, pour se distraire, à fendre du bols dans un
herbage lui appartenant. La lourde masse dont il se servait ayant
ricoché, est venue atteindre violemment M. Poussier à la jambe.
Grièvement blessé, le vieillard est tombé à la renverse dans
l'herbage, où il est resté sans secours pendant plus d'une heure,
perdant son sang en abondance. A la fin, ses voisins entendirent ses
cris et lui portèrent secours. La
gravité de sa blessure a nécessité son transport à l'hôpital.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier 1923 - Un bain froid. - Mme Lepage, journalière, rue Georges-Clemenceau, à Falaise, était au lavoir du Moulin-Fouroux avec sa fillette Madeleine, 6 ans. Obligée
de retourner chez elle, la mère laissa sa fille près du lavoir.
Lorsqu'elle revint, l'enfant était, tombée à l'eau. Mme Lepage
appela, vite un voisin qui retira la fillette et la transporta chez sa
mère. L'enfant en a été quitte pour la peur et une forte bronchite
qui a nécessité son transport à l'hôpital. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février 1923 - Histoires de vache. - Mme Monsaillé, cultivatrice à Falaise était occupée à traire ses vaches lorsqu'une d'elle, prise de peur, se jeta sur elle, la renversa et la piétina. Aux cris de la victime on accourut. Elle
avait une épaule brisée et des contusions multiples sur tout le corps.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1923 - Sous la roue. -
En charriant des arbres, Fernand
Ballon, 19 ans, domestique chez Mme Féron, entrepreneur de transport à
Falaise, a passé sous la roue du diable qu'il conduisait. Il a eu la
jambe droite broyée et la gauche fortement abîmée. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mai
1923 -
Une agression.
-
Lecerf
Arthur,
61 ans,
bonnetier,
rue Trinité,
a été
attaqué,
alors qu'il
sortait
de son
travail,
rue Victor
Hugo, par
deux
individus.
Ceux-ci
proférèrent
les pires
injures
et l'un
d'eux
lui porta
un coup
de couteau
derrière
l'oreille,
occasionnant
une blessure
légère.
Pendant
ce temps,
le deuxième
pénétra
chez
Lecerf,
frappa
la femme
Lecerf
et la
mit à
la porte,
mais
furent
arrêtés
place
Belle-Croix
par les
gendarmes
avertis et
qui eurent
vite
fait
de les
mettre
a la
raison,
malgré
la résistance
qu'ils
opposaient.
Mai 1923 - Drôles de procédés ! - Rue Victor-Hugo, à Falaise, M. Arthur Lecerf, 61 ans, bonnetier, rue Trinité, a été attaqué en sortant de son travail, par deux individus qui l'ont frappé d'un coup de couteau derrière l'oreille, le blessant légèrement. Entrant ensuite chez M. Lecerf, ils ont frappé sa femme et l'ont mise à la porte de sa maison. Heureusement on a pu arrêter les deux agresseurs qui sont : Joseph Surville, 44 ans, ouvrier mineur, et Paul Louvet, 39 ans, terrassier, tous deux sans domicile fixe. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1923 - Le temps qu’il fait. - Après des chaleurs quasi-caniculaires et vraiment, hors de saison, le temps s'était un peu rafraîchi. Mais des orages se sont formés quand même et ont éclaté avec violence. On
espère qu'il n'en sera pas résulté de trop sérieux dommages pour nos
pommiers en fleurs qui sont vraiment magnifiques. La récolte du reste,
s'annonce excellente de toutes manières, c'est un triomphe pour
l'agriculture qui se prépare et M'sieu Henry, grand prêtre de Cérès,
a le sourire. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet 1923 - Une collision. - M. Poton, négociant à Falaise, se rendait en auto au marché de Trun. En traversant le passage à niveau de la ligne de Berjou à Falaise, il est entré en collision avec une draisine, sorte d'automobile roulant sur rails, montée par des inspecteurs en tournée. L'auto a été totalement brisée. Le conducteur n'a eu que quelques contusions sans gravité. Les agents de la Compagnie ont été moins heureux : M. Courceaux, chef de section, qui a eu plusieurs cotes brisées, est mort quelques jours après des suites de ses blessures ; M. Durand, chef de district et un inspecteur ont eu des contusions. On
se demande pourquoi les barrières étaient ouvertes. La garde-barrière
prétend qu'elle n'a pas été prévenue du passage de la draisine. Qui
donc est responsable de ce pénible accident ? (Source : Le
Bonhomme Normand)
Aout
1923 - Sous la tempête.
- On
croyait jusqu'ici que les cyclones ne sévissaient que dans les pays
lointains, aux Antilles, au Japon, au diable. Il faut en déchanter,
nous en avons aussi. Une tornade d'une incroyable puissance a passé
mardi sur Falaise et la région, arrachant les arbres enlevant, les
hangars et les cheminées, brisant les toitures, endettant les récoltes
et faisant s'envoler les mulons. Les dégâts sont énormes. Des arbres
de quatre mètres de tour ont été brisés comme fétus de paille. A
Martigny, Noron, des maisons sont endommagées. A Falaise même,
l'église Trinité a été découverte, on la croirait bombardée, la
croix du clocher de l'Hôtel-Dieu a été tordue, le coq arraché, Les
toits de la Mairie et de la Gendarmerie sont à jour. Dans les
promenades et, au Jardin public, la tempête a tout, bouleversé. Aux
Fourneaux, aux Loges, à Martigny, les ravages sont terribles. Toutes
communications ont été interrompues. La région de Lisieux a été
aussi très éprouvée. A Marolles, il y a eu 700 pommiers d'arrachée
et quantité de toitures enlevées. L'ouragan a duré 3 minutes.
Septembre 1923 - Vitesse des automobiles. - Le maire de Falaise vient de prendre un arrêté fixant la vitesse maxima de tous les véhicules dans les rues de la ville, à 12 kilomètres, et 6 kilomètres au croisement des rues.
Septembre 1923 - Aurons-nous des Bains-Douches ? - Nous apprenons de source autorisée qu'il est question d'installer des bains-douches à Falaise. La demande d'autorisation doit être adressée au ministre. Si la solution est favorable, la majorité des Falaisiens s'en réjouira.
Septembre
1923 - Réparation à l’église de la Trinité.
- Les
travaux de
réfection de
la toiture
confié à M.
Huet, entrepreneur,
sont commencés.
Un des échafaudages
atteint le
sommet du
clocher.
Janvier 1924 - Le clocher. - Le coq de l'église Sainte-Trinité vient d'être replacé, orné de rubans dont l'avaient garni les jeunes filles désirant se marier dans l'année.
Mai 1924 - Classement des chevaux. - Il va être procédé, a partir du mardi 13 mai, dans l’arrondissement de Falaise, dans les cantons de Bretteville-sur-Laize, Falaise (Nord), Morteaux-Coulibœuf et Thury-Harcourt, au classement des chevaux, juments, mulets et mules et des voitures à traction animale susceptibles d'être requis pour les besoins de L’armée.
Septembre
1924 - Violent orage.
- Dans
la nuit
de samedi
à dimanche
vers 3 heures
du matin,
un violent
orage s'est
déclaré sur
Falaise et
ses environs.
La foudre
est tombée
en plusieurs
endroits, sans
causer d'accident
de personnes.
Septembre
1924 -
Distinction honorifique. -
S. S. Pie XI a
décerné à M. Mélas Lallemand, âgé de 88 ans, la médaillé Bene
merenti pour 73 ans de services à l'église Notre-Dame de Guibray,
à Falaise. Nos félicitations à ce vieux serviteur.
Octobre
1924 -
La tempête. -
Une violente tempête a sévi sur toute la région dans la nuit
du 7 au 8 octobre et s'est prolongée jusque vers 9 h. du matin.
Novembre 1924 - Baisse des sources. - Par suite de la baisse des sources de Crécy, le maire a ordonné la fermeture des fontaines publiques, de 9 heures du soir à 7 heures du matin.
Janvier
1925 -
Mouvement de la population en 1924.
- Naissances :
1er
trimestre,
35 :
2e
trimestre,
42 :
3e
trimestre, 38 ; 4e
trimestre,
19. Total
138. Mariages :
1er trimestre,
5 ;
2e trimestre, 11 ;
3e trimestre,
9 ; 4e
trimestre,
8. Total
33. Décès :
1er
trimestre,
54 ;
2e
trimestre,
42 ;
3e trimestre,
38 ;
4e
trimestre,
35. Total
169. A noter que parmi les décès, il y en a 46 à l'hôpital concernant des personnes habitant en dehors de Falaise, ce qui fait ressortir une différence de 15 en faveur des naissances.
Mars 1925 - Réunion tabagique. - La réunion tabagique annuelle organisée par l'U. N. C. samedi dernier, à l'Hôtel Raudron, a eu son succès habituel. Une centaine de poilus purent fumer à leur aise la vieille pipe des tranchées. La soirée se prolongea jusque vers une heure du matin, au milieu de la plus franche gaieté, tandis que le poète Normand Lemaitre, sortait son meilleur répertoire.
Juillet
1925 -
Dépôts d’ordures.
- Le
Maire
a l'honneur
de faire
connaître
aux habitants
des rues
ci-dessous
désignées
que,
dans
le délai
d'un
mois,
à compter
de la
présente
publication,
et conformément
à son
arrêté du 9
juillet
1925,
ils devront
obligatoirement
déposer
leurs
ordures
ménagères
et immondices
de toute
sorte
dans
des boites
à ordures. Aucun
modèle
spécial
n'est
imposé,
mais
ces boites
devront
être
constamment
tenues
en bon
état
et enlevées
immédiatement
après
le passage
du tombereau
municipal.
Tout
dépôt
direct
sur la
voie
publique
sera
rigoureusement
interdit.
Les rues
soumises
à cette
nouvelle
réglementation
sont
les suivantes :
rues
du Camp-Fermé,
Frédéric-Galleron,
de Caen,
des
Cordeliers,
Gambetta,
place
Saint-Gervais,
rue Saint-Gervais,
place
Belle-Croix, rues
Amiral-Sourbet,
Victor-Hugo,
de Brébisson,
de
Lisieux,
Georges-Clemenceau,
du Champ
Saint-Michel,
Saint-Jean,
du Pavillon,
de la
Pelleterie,
Trinité,
place
Guillaume,
porte
du Château,
rue Blacher,
place
Carnot,
rue des
Ursulines,
jusqu'au
bureau
d'octroi,
rues Abbé-Langevin,
de la
Fresnaye. |
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FALAISE (Calvados) |
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FALAISE - La Côte de Saint-Laurent |
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FALAISE - Le Collège - Hôpital Temporaire |
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