1er Juillet 2025       

UN SIÈCLE D’HISTOIRE DU CALVADOS

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FALAISE

Canton de Falaise 

Les habitants de la commune sont des Falaisiens, Falaisiennes

Janvier 1926  -  Un homme voulait vendre son enfant.  -  Une étrange histoire d'abandon d'enfants provoque depuis quelques jours dans la région de Falaise une certaine émotion. Il y a environ un mois, un ouvrier, prétendant travailler aux mines de Potigny, confiait à une paysanne de Saint-Pierre-Canivet un de un mois, promettant de revenir bientôt prendre le petit.

Depuis, cet individu n'a pas reparu et les lettres adressées par la nourrice reviennent avec la mention « inconnu ».

Une enquête entamée vient de corser l’affaire. Elle a établi en effet que l'ouvrier aurait, aux alentours, cherché à vendre l'enfant dont il tenait beaucoup à se débarrasser. Il en demandait, parait-il, 2.000 fr. Les recherches se poursuivent.

 

Janvier 1926  -  L’éclairage de la gare.  -  Dans quelques jours le service d'éclairage, par l'électricité sera rétabli à la gare de Falaise, la chose sera d'autant plus facile que le courant n'a jamais été supprimé, contrairement à ce qui a été affirmé. La Société de Force Motrice et Lumière électrique a mené ces négociations de façon à donner satisfaction au public. 

On peut donc espérer qu'à nouveau on y verra le soir dans et autour de la gare et que seront évités les accidents comme celui tout récent dont a été victime une dame se rendant à la gare et qui se blessa grièvement en butant contre le trottoir non éclairé.

 

Janvier 1926  -  L’enlèvement des ordures.  -  Un essai d'enlèvement des ordures ménagères a été fait par un négociant de Falaise, M. Greffet, au moyen de son camion automobile.

Les petites rues des faubourgs ont eu leurs pôts rapidement enlevés, mais l'essai a prouvé que l'arrêté concernant l'emploi des boites pour déposer les ordures était pour la plupart des nagères lettre morte. Dans certaines rues, toutes les ordures étaient déposés en tas à même le sol, dans les rues du centre même, il y avait plus de tas que de boites à ordures. Il est probable que dans ces conditions l'expérience en restera la.

 

Janvier 1926  -  Mort d'un brave.   -  On annonce la mort de M. le comte de Vendeuvre, qui fut maire de sa commune pendant de longues années. Élevé de Saint-Cyr en 1870, il fit partie de la promotion qui partit aussitôt pour la guerre et il s'y distingua puisque malgré son jeune age, il fut cité et fait chevalier de la Légion d'honneur.

En 1914, M. Vendeuvre partit comme commandant du territoriale et se conduisit vaillamment. Il fut cité plusieurs fois et tomba aux mains de l'ennemi alors qu'il était très grièvement blessé. Il fut amputé d'un bras et subit une dure captivité malg ses blessures. Il fut fait officier de la Lésion d'honneur.

M. de Vendeuvre avait eu la douleur de voir tomber un de ses fils, comme lui valeureux officier, tué à la. tête de sa compagnie.

 

Janvier 1926  -  Neuvième centenaire de la naissance de Guillaume le Conquérant.  -  C'est l'année prochaine qu'aura lieu le neuvième centenaire de la naissance de celui qui conquit l'Angleterre. A cette occasion, le Syndicat d'initiative de Falaise se propose d'organiser de grandes fêtes avec le concours des sociétés locales. A la réunion des Syndicats d'Initiative de Normandie qui a eu lieu le 15 janvier à Paris, et à laquelle assistait M. le marquis d'Eragues, président du syndicat de Falaise, l'assemblée, sur la proposition de M. Monticône, secrétaire, a voté une subvention de 5.000 fr. au Syndicat d'Initiative de Falaise pour la préparation de ces fêtes.  

 

Février 1926  -  Événement tragique.  -  Un pénible malheur qui a causé une grosse émotion en ville, s'est produit cette nuit. rue du Docteur-Turgis. En face de l'Hôpital habitaient les époux Adrien Carel, le mari, 58 ans, principal clerc de l'étude de Me Lechevallier, notaire, depuis 40 ans dans cette étude.

Hier soir, ils s'étaient couchés comme d'ordinaire, vers 9 h. 1/2, ainsi que leurs 4 jeunes filles, au 1er étage, dans trois chambres séparées, laissant allumé dans le couloir un gros poêle rempli de charbon.

Vers 1 heure du matin, M. Carel se sentit malade, il réveilla sa femme qui descendit à la cuisine lui chercher un fortifiant, en remontant, celle-ci sentit une odeur anormale et elle aussi se sentit mal à la tête, elle alla aussitôt dans les chambres de ses filles, Germaine et Paule dans une et Annette et Adrienne dans l'autre, âgées de 24, 21, 19 et 16 ans, qui paraissaient râler et elle appela son mari qui se levant à la vue de ses filles malades, ouvrit aussitôt les fenêtres, mais il s'affaissa foudroyé.

Des voisins accouraient et le docteur Cailloué, mandé en hâte, ne put que constater le décès, la mort serait due à une embolie. Il prodigua ses soins aux jeunes filles qui avaient subi un commencement d'asphyxie provenant des émanations du poêle. Toutes les quatre paraissent hors de danger. M. Corel était très connu à Falaise il jouissait de l'estime générale.

 

Mars 1926  -  Le recensement.  -  Les premiers chiffres du recensement effectué le 7 mars donnent pour la ville de Falaise une légère augmentation.

En 1921, 5.916 personnes étaient recensées et les chiffres rectifiés donnaient en définitive le total de 5.589 habitants.

Cette année, 5.640 personnes ont claré avoir passé à Falaise la nuit du 6 au 7, mais il conviendra de retrancher de ce chiffres, pour le calcul de la population, les hospitalisés et personnes n'habitant pas ordinairement la commune, comme d'autre part on devra y ajouter ceux qui momentanément étaient absents. Les chiffres définitifs ne seront arrêtés.

Personnes recensés en 1926, 5.640. Augmentation 144. Il a été recensé dans la partie Nord de la ville, 1.745 personnes, contre 1.541 en 1921, et dans le canton Sud, 3.895 contre 3.955 en 1921.

 

Avril 1926  -  Écrasé sous un tombereau.  -  Hier soir, M. Jean Trifol, 50 ans, domestique chez M. Beaussier, fermier, lieu des Roquettes, conduisait un tombereau chargé lorsque, sans doute, son pied ayant glissé, il tomba sous une des roues qui lui passa sur le corps. On se porta à son secours et il fut transporté à l'hôpital de Fadaise, il mourut quelques heures après sans avoir repris connaissance.  

 

Avril 1926  -  Le recensement.  -  Les chiffres exacts du recensement dans la ville de Falaise. La population agglomérée (personnes habitant habituellement à Falaise) est de 5 263, canton nord 1.678, canton sud 3.585. Population éparre, 210 ; population comptée à part 191 ; soit un total de 5.589 au recensement de 1921. 

 

Septembre 1926  -  Passages de troupes.  -  Lundi est passé par Falaise, sans y stationner, un détachement du 39e d'infanterie. Mardi et mercredi un détachement du 129e d'infanterie, comprenant un officier, 77 hommes et 80 chevaux, venant du camp de Coëtquidam, s'y est reposé.

Septembre 1926  -  Accidents d’automobiles.  -  Une collision s'est produite au carrefour du chemin de Saint-Pierre-sur-Dives à Ernes, entre l'automobile de M. Sallée André, 24 ans, et dans laquelle se trouvaient Mme Sallée et son jeune enfant, et l'automobile de M. Le Griffant, boucher, à Maizières, qui était accompagné de M. Leduc, boucher à Ouilly-le-Tesson, seul M. Leduc a été blessés.

Les dégâts causés aux deux automobiles dépassent 20.000 francs. Une enquête est ouverte pour établir les responsabilités.  

 

Septembre 1926  -  Le Conseil Municipal va-t-il démissionner ?  -  A la suite des mesures prises par le gouvernement, en ce qui concerne la suppression du Tribunal d'arrondissement, le Conseil a décidé d'envoyer à Paris une délégation chargée d'exposer au ministre les desiderata de la population de Falaise.

Cette légation partira le 24. Si elle n'obtient pas satisfaction, le Conseil municipal donnera sa démission en bloc.

 

Septembre 1926  -  Jeunes garnements.  -  M. Adolphe Liesse, 72 ans, demeurant route de Tours, possède au Val-d'Ante au lieu dit Haute-Folie, un jardin de 2 ares, entouré de murs hauts de 2 mètres. Depuis le commencement de l'été, il constatait que ses fruits disparaissaient, une échelle de 3 tres, placée sous un prunier, disparût également. Plainte fut portée et les gendarmes finirent par découvrir les auteurs, de jeunes gamins sans surveillance toute la journée. Ils avouèrent les vols et aussi la disparition de l'échelle, qu'ils ont brisée.

 

Octobre 1926  -  Des Brutes.  -  Mardi soir, M. Lachambre, chef de chantier aux carrières des Roquettes, était sur le pas de sa porte, lorsque passèrent deux garçons bouchers de 15 et 18 ans, conduisant des bestiaux, ils les dirigeaient d'ailleurs fort mal et les bêtes abîmaient les clôtures. En passant, un des garçons frappa le chien de M. Lanos, lieu de Couvrigny. M. Lachambre les invita à faire attention à ce qu'ils faisaient et à ne pas frapper le chien, car s'il s'échappait il pourrait les mordre.

Pour toute réponse à cette invite courtoise, les deux garçons bouchers répondirent grossièrement et comme Mme Lanos à ce moment intervenait, la grossièreté qui leur sortait si naturellement de la bouche fut répétée.

M. Lachambre dit alors ces garnements qu'ils méritaient une correction et comme l'un d'eux s'approchait de lui d'un air de défi, M. Lachambre le gifla.

M. Lachambre, sans apporter plus d'attention à l'incident, rentrait chez lui, lorsque le garçon boucher revenant à nouveau lui porta par derrière un coup de couteau ou de poinçon qui pénétra au-dessus de la deuxième côte.

 

Octobre 1926  -  Bénédiction et inauguration de la sonnerie électrique des cloches.  -  Dimanche prochain 10 octobre, auront lieu en l'église Notre-Dame de Guibray, la bénédiction et l'inauguration de la sonnerie électrique des cloches et en même temps la solennité des noces d'argent sacerdotales de M. le Curé.

A 8 heures, messe de communion générale, chants par les enfants de Marie.

A 9 h. 45, messe solennelle, après la procession, bénédiction et inauguration de la sonnerie électrique des cloches, morceaux de musique par les jeunes filles et par les hommes.

A 16 h. 30, vêpres, sermon par M. l'abbé Adam, salut solennel en musique, procession du T. S. Sacrement accompagné des petits enfants et bénédiction de tous les enfants de la paroisse.

 

Octobre 1926  -  Expériences de moto pompe.  -  La maison Drouville qui fit au mois d'août dernier des expériences de moto-pompes va procéder aujourd'hui à 15 heures à Falaise, à de nouvelles expériences.  

 

Octobre 1926  -  A propos des services postaux.  -  Informé des nombreux retards que subissent les courriers dans toute la région de Falaise depuis que le nouvel horaire des chemins de fer de l'Etat est en service, M. Henry Chéron a aussitôt porté le fait à la connaissance du directeur des Postes du Calvados.

 

Octobre 1926  -  Les expérience de moto-pompe.  -  Les expériences de moto-pompe à incendie de la maison Drouville, qui ont eu lieu pour la deuxième fois à Falaise, dans divers quartiers de la ville, a donné de bons résultats, les chefs de la compagnie et plusieurs membres de la municipale se sont montrés enchantés des effets produits. D’ici peu de jours le Conseil va se réunir pour approuver l'achat de cette pompe, et dans un délai très proche, Falaise possédera donc enfin sa moto-pompe automobile. Ce ne sera pas de l'argent gaspillé car le matériel actuel est défectueux.

 

Novembre 1926  -  Une hâte étrange.  -  Ainsi que nous l'avons annoncé, on a déménagé l'autre semaine les archives, du Tribunal civil de Falaise et ce travail a été effectué avec une rapidité dans laquelle on sentait le désir de mettre le Parlement avant sa rentrée en présence du fait accompli. Des soldats ont empilé comme ils ont pu les documents dans des fourragères et porté ces papiers à Caen ils sont dans le désordre qu'on peut imaginer après cet enlèvement hâtif.

Mais on n'a pas emporté que les archives, on a en même temps démoli les installations, comme si en voulait rendre un retour impossible à jamais et on a aussi emporté le mobilier qui
n'appartient pas à l'État, mais au département.

Qui a donc donné l'ordre d'enlever ce mobilier, d'où provient cette hâte fébrile ? Le Conseil municipal de Falaise a chargé la municipalité de s'enquérir et de signaler à la commission départementale du Conseil général qui a la charge des biens partementaux, cet enlèvement du mobilier n'appartenant pas à l'État. partementaux, cet enlèvement du mobilier n'appartenant pas à l'État. partementaux, cet enlèvement du mobilier n'appartenant pas à l'État. partementaux, cet enlèvement du mobilier n'appartenant pas à l'État. partementaux, cet enlèvement du mobilier n'appartenant pas à l'État. partementaux, cet enlèvement du mobilier n'appartenant pas à l'État. partementaux, cet enlèvement du mobilier n'appartenant pas à l'État. partementaux, cet enlèvement du mobilier n'appartenant pas à l'État. partementaux, cet enlèvement du mobilier n'appartenant pas à l'État.

 

Décembre 1926  -  Le numérotage des maisons.  -  La pose des plaques indicatrices des noms de rues étant maintenant terminée nous croyons savoir que la Commission spéciale nommée à cet effet par le Conseil municipal se propose de réaliser le numérotage des maisons de la ville. Dès que cette étude sera au point, les propriétaires recevront toutes convocations utiles pour faire apposer sur leurs immeubles des numéros du modèle adopté par l'Administration.

 

Février 1927  -  Désespoir.  -  Mlle Marguerite Lequier, d'une honorable famille des environs de Falaise, était placée comme servante à Falaise, ainsi que quatre autres de ses sœurs. Dernièrement, cette jeune fille se trouvant enceinte, a par désespoir, absorbé un demi  verre d'esprit de sel. On la portée à l'hôpital dans un état très grave.

 

Mars 1927 - Au feu !  -  Samedi soir, un incendie s'est déclaré à Falaise, dans un bâtiment servant de réserve au magasin de M. Escalier, fumiste, route de Caen. En dépit de la rapide arrivée des pompiers, tout le bâtiment a été brûlé ainsi que divers meubles. Les dégâts sont importants.

 

Mars 1927  -  Encore un vol sacrilège !  -  L'autre dimanche, des malfaiteurs ont forcé et vidé les troncs de l'église de N.-D. de Guibray, à Falaise. Leur butin ne doit pas être important. Il  semble que ces voleurs soient les mêmes qui ont opéré dans la région de Mèzidon et de Lisieux et qu'on a récemment arrêtés.  

 

Mai 1927  -  Le cinquième imbécile.  -  Près de Falaise, au lieu-dit " les quatre imbéciles ", les employés d'un tramway venant de Caen, apercevaient sur la voie le corps d'un homme. S'étant précipités, ils constataient qu'il ne s'agissait que d'un ivrogne, Jules Ailleron, 62 ans, ouvrier agricole à Soumont-Saint-Quentin qui, incapable d'aller plus loin, s'était couché près du raïl, au risque d'être broyé. Ailleron a été finir de couver son vin au violon de Falaise.

 

Août 1927  -  Parents, veillez !  -  M. Guesdon, employé chez M. J. Lecouturier, tanneur à Falaise, travaillait au Moulin-Elie lorsque, s'étant absenté un moment, son fils Georges, 9 ans, s'est approché de la courroie de transmission. Happé par son tablier, le pauvre petit a tourné trois fois avec la roue. À ses cris, son père est accouru et a été assez heureux pour le dégager avec, seulement, quelques contusions sans gravité.                                                         

 

Novembre 1927  -  Un brave toujours brave. -  L'autre matin, M. Victor Garnier, tonnelier à Falaise, a courageusement arrêté dans la côte St-Laurent, un cheval emballé, attelé  à une carriole vide, et appartenant à Mlle Cauvin, route de Caen.

M. Garnier, qui est blessé de guerre et n'en serait pas à son premier sauvetage, a évité, par sa bravoure, un grave accident car des enfants jouant au bas de la côte, semblaient à la merci de la bête emballée.  

 

Janvier 1928  -  Mouvement de la population en 1927. -  Naissances, 133 ; reconnaissances 10 ; légitimations 2 ; publications de mariages, 70 ; mariages, 4 ; divorces, 6 ; décès 157 dont 74 à l'hôpital, (52 n'habitaient pas la ville) ; mort-nés 5. 

 

Janvier 1928  -  Avis de la mairie.  -  MM. les propriétaires de véhicules automobiles sont invités à remplir, pour chacune de leurs voitures, avant le 16 janvier, une formule de déclaration de possession, que la mairie tient leur disposition.

Il est rappelé que les véhicules perdus en cours d'année par les propriétaires. pour cause de vente, destruction, etc..., doivent faire l'objet, dans les 30 jours, d'une déclaration de perte. 

 

Avril 1928  -  mort au bagne.  -  La mairie de Falaise vient de recevoir la transcription de décès d'un nommé Marquet Arthur-Louis, décidé à l'hôpital de Saint-l.aurent-du-Maroni, à la Guyane. Marquet était à Falaise en 1876, il avait subi de nombreuses condamnations et fut finalement envoyé au bagne il vient de mourir.

 

Juin 1928  -  Étrange décès.  -  En travaillant à la construction d'une usine, route de Livarot, à Falaise, un ouvrier, Gaston Pichon, 16 ans, faillit tomber d'une échelle et fit, pour se retenir, un violent effort. Son travail fini, le jeune homme se plaignit d'une vive douleur au côté, le lendemain il ne put se lever et, malgré des soins assidus, il mourait 8 jours aprés chez ses parents désolés.  

 

Juillet  1928  -  Brûlée vive.  -  Mme Paulmier, âgée de 54 ans, femme d'un lieutenant de pompiers, préparait avant-hier soir son repas sur un fourneau à pétrole, lorsque, pour une cause inexpliquée, une explosion se produisit. Des flammes s’élevèrent, les rideaux proches prirent Paulmier voulut éteindre le feu, mal lui en prit car elle fut environnée de flammes.
Malgré la promptitude des secours apportés par les voisins, la malheureuse fut carbonisée.  L'émotion provoquée par ce terrible accident fut vive à Falaise.  

 

Juillet  1928  -  C’était de la bonne !  -   La cave de la voisine de la veuve lanie Ruelle, demeurant rue Amiral-Courbet, content du calvados, et du vieux, elle le sait. C'est une affaire !

Le démon la tente, mais fille d'Ève, comment ne pas succomber au parfum du vieux calva. C'est si bon, et l'occasion est unique, elle pénètre dans la cave, tout va bien, elle est seule et commence à se servir, mais, malheur, la cannelle, une musicienne, se met à chanter et la voleuse est découverte.

Avoir deux petits pots de bonne goutte dans sa bouteille, être obligée de la rendre, sans avoir pu s'humecter le palais et être ennuyée par le commissaire de police. Les temps sont durs !  

 

Août  1928  -  Un bœuf dans une devanture.  -  Un troupeau de bœufs appartenant à M. Jariel, éleveur à Bazoches, venait pour être embarqué à la gare de Falaise à destination de la Villette, lorsque rue Clemenceau, en face la gare, au restaurant Guillat, l'un d'eux défonça une grande glace de la devanture. Il n'y a eu que des dégâts matériels.

 

Août 1928  -  Des visiteurs.  -  Cette semaine, une quarantaine de boys-scouts venant du Nord, sont venus visiter notre ville, ils ont admiré les beautés de Guillaume-le-Conquérant.
Ces jeunes gens ont campé dans un champ de l'hospice hôpital, et ils sont repartis continuant leur voyage vers Lisieux.
Au collège Louis Liard sont installés pour y passer les vacances 130 fillettes appartenant aux pupilles de la nation du 19e  arrondissement de Paris. Ces fillettes font des promenades pour voir les vues des  environs de Falaise.

 

Juin 1928   -   Délit de pêche.   -   Les gendarmes de Falaise ont dressé procès-verbal, pour délit de pèche, à la femme Toquard et à son ami, Aristide Jardin, qui mettaient en vente des truites n'ayant pas la longueur réglementaire. Ces truites ont été saisies et remises à l'hospice de Falaise.

 

Septembre 1928   -   Las de la vie.   -   Passant rue Brette, à Falaise, Mme Lebrethon, journalière, était surprise de voir de grosses mouches voler autour d'une porte. Prévenu,  le  propriétaire de la maison trouvait à l'intérieur le corps de son locataire, Georges-Henri Guille, 50 ans, journalier, en état de décomposition avancé. -   Passant rue Brette, à Falaise, Mme Lebrethon, journalière, était surprise de voir de grosses mouches voler autour d'une porte. Prévenu, le propriétaire de la maison trouvait à l'intérieur le corps de son  locataire, Georges-Henri Guille, 50 ans, journalier, en état de décomposition avancé. -   Passant rue Brette, à Falaise, Mme Lebrethon, journalière, était surprise de voir de grosses mouches voler autour d'une porte. Prévenu, le propriétaire de la maison trouvait à l'intérieur le corps de son locataire, Georges-Henri Guille, 50 ans, journalier, en état de décomposition avancé.

Le malheureux s'était pendu à une poutre. La corde avait cassé sous le poids, mais déjà la mort avait fait son oeuvre. Guille avait manifesté plusieurs fois l'intention de se suicider.

 

Février 1929  -  Mouvement de la population de Falaise en 1928.  -   Naissances, 123 ; décès, 187 ; mariages, 33 ; transcription de décès, 5 ; mort-nés, 14 ; reconnaissances où légitimations, 17 ; divorces, 2 ; décès d'enfants de moins d'un an, 8 ; 53 personnes étrangères à la ville sont mortes à l'hôpital. L'an dernier on avait enregistré 133 naissances ; 43 mariages et 157 décès.  

 

Février 1929  -  Une sirène d'alarme.  -  Au lieu de continuer la vieille coutume peu pratique qui consistait à faire battre le rappel en cas d'incendie, la ville de Falaise se modernise. Une puissante sirène, destinée à donner l'alarmes à la population en cas d'incendie vient d'être placée dans le clocheton de l'ancien Hôtel-Dieu, place Carnot. Une simple manette fixée au mur du dépôt des pompes, qui se trouve au rez-de-chaussée permettra de mettre l'appareil en marche.  

 

Février 1929  -  Le cadavre d'un greffier de paix.  -  On a découvert, pendu dans un arbre, au bois du Roi, près de Falaise, le corps de M. François Lenoir, greffier de la justice de paix du canton Nord de Falaise.

Le désespéré, qui était atteint de troubles mentaux, était disparu depuis le 7 mai 1928.

 

Juillet 1929  -  Le feu.  -  Le feu s'est déclaré à la pointe du Mont-Myrrha, faisant face au château de Falaise. Plusieurs centaines de mètres de vignons ont brûlé. On croit que l'incendie est dû à l'imprudence d'un fumeur. Les dégâts ne sont pas très importants.  

 

Juillet 1929  -  La température.  -  La chaleur après laquelle tout le monde aspirait en raison des vacances et pour la maturité des récoltes, est survenue brutalement. Et c'est maintenant une température torride que nous avons à subir, avec des 30° et même plus à l'ombre.

L'absence de vent rend encore cette chaleur plus difficile à supporter et les travaux des champs sont devenus très pénibles dans cette véritable fournaise. Cependant, mardi, le ciel commençait à se couvrir et  l'orage semblait proche. Espérons que des pluies viendront rafraîchir la température, mais souhaitons cependant qu'elles ne soient pas trop fréquentes et que nous ayons un été suffisamment sec.

 

Août 1929  -  Rationnement de l'eau.  -  Le maire de Falaise informe les habitants, qu'en raison de la diminution constante des sources et de la pénurie d'eau à Guibray, il est nécessaire de restreindre la consommation d'eau potable. Il recommande à nouveau instamment d'éviter le gaspillage.  De plus, tant que les circonstances resteront les mêmes, il se voit dans l'obligation d'ordonner, en plus de la fermeture la nuit, la fermeture de la canalisation de la ville tous les jours de 14 heures à 17 heures.  

 

Septembre 1929  -  Le danger de l'essence.  -  M. Auguste Lelarge, 60 ans, employé à la fromagerie des Rochers, demeurant rue de la Marine, à Falaise, avait remis de l'essence dans une lampe « Pigeon », quand le soir, voulant prendre un objet qui se trouvait derrière la lampe, il la renversa. Le bec de la lampe, incomplètement vissé, sauta et  l'essence, se répandant à terre, prit feu. Les flammes gagnèrent le sommier du lit de M. Lelarge.

Mais l'ouvrier, quoique grièvement brûlé aux deux mains réussit à éteindre se commencement d'incendie. M. Lelarge reçut les soins du docteur Chanteux. Il porte des brûlures à quatre doigts de la main droite et à deux doigts de la main gauche.

 

Février 1930  -  Falaise, ville historique. -  On peut dire que les fêtes du neuvième centenaire de Guillaume le Conquérant, au cours de l'été 1927, ont révélé Falaise. Cette vieille et chère  cité normande était, non pas ignorée sans doute, mais un peu trop négligée.  Les fastes dont elle fut témoin méritaient mieux que cette abandon. Il n'en est plus ainsi maintenant.   

Les fêtes du centenaire ont fait connaître partout le berceau du grand conquérant et le château grandiose et farouche où il vit le jour.

Pour entretenir ce mouvement de sympathique curiosité et le prestige historique de Falaise, un comité se forme, qui va faire ériger dans le château un mémorial de la conquête. Les noms des compagnons de Guillaume y seront gravés sur le bronze et tous ceux que ce projet intéresse et qui  auraient des titres à faire valoir pour voir leurs ancêtres y prendre place sont priés d'écrire au secrétaire du comité, M. Macary, professeur. 

Ajoutons que le comité en question comprend avec de hautes personnalités locales  et calvadosiennes, celle du maire de Hastings, M. D. Thorpe et de M. Jackson Crispin, de New-York, dont les aïeux combattirent glorieusement aux côtés de Guillaume.

 

Avril 1930   -   Création d'un poste de garde champêtre.  -   Plusieurs propriétaires ruraux ont adressé à M. le Maire une pétition demandant la création d'un poste de garde champêtre.

Renvoyé pour étude, le budget de l'exercice en cours ne prévoyant aucun crédit à cet effet. (Source  : Ouest-Eclair)

 

Juillet 1930   -   Noces d'or.   -   L'autre lundi, ont été célébrées les noces d'or de M. Léon Botté, serrurier, âgé de 76 ans, et de Mme, née Marie Regnault, âgée de 72 ans, demeurant à Falaise, rue de la Fresnaye, qui se sont mariés à Saint-Pierre-du-Regard, le 26 juillet 1881.

Les heureux vieillards se sont rendus à la mairie où ils furent reçus très aimablement par M. Guilloteau, maire, qui les félicita. Une messe fut ensuite célébrée.

 

Avril 1931  -  Subvention.  -  Le Conseil général, et la commission des travaux publics, donne acte à M. le Préfet de la répartition de la subvention de 60.000 fr. accordée par le département aux communes s'imposant des sacrifices pour l'entretien des édifices classés. Il estime que ce crédit de 60.000 fr. est notoirement insuffisant pour un département qui contient tant de richesses artistiques et invite la commission des Finances à prévoir une augmentation de crédit dans l'établissement du prochain budget. 

Subventions pour la ville de Falaise. — Restauration de la Porte des Cordeliers. — Réfection de la couverture  : 4.000 fr.

 

Janvier 1932   -   Dans le pétrin.  -   Les maires des deux cantons de Falaise réunis à la Mairie ont chargé MM. Barbot et Guilloteau, conseillers généraux, d'intervenir auprès du préfet pour que soit rétablie la liberté du portage du pain et que soit autorisée le mercredi la vente du pain rassis.

Ils ont souligné les inconvénients pour les ménagères et en particulier pour celles dont le mari est mobilisé, de ne pouvoir recevoir chez elles le pain comme elles reçoivent la viande,  l'épicerie, etc...

A l'unanimité aussi, et à la demande des boulangers ruraux, dont l'un, maire, était présent, ils considèrent que le repos hebdomadaire du mercredi, pour le boulanger, ne devrait pas comporter obligatoirement la fermeture complète de la maison de vente, ce qui est une gène pour les campagnes, surtout lorsque survient ce jour-là un hôte inattendu et souvent un père de famille mobilisé arrivant en permission.

 

Janvier 1932   -  Brûlée par sa lampe à alcool.  -  L'autre matin, vers 6 heures, Mme Auguste Marie, demeurant rue du Cheval-Noir, à Guibray, se leva pour faire chauffer du lait à ses bébés. Elle plaça sa casserole sur une lampe à alcool, qu'elle se mit en devoir d'éteindre lorsque son lait fut assez chaud. Pour ce faire, elle inclina légèrement la lampe vers elle en soufflant dessus. Mais la mèche tomba et l'alcool enflammé brûla sérieusement Mme Marie au visage. En lui portant secours, son mari fut, lui aussi, brûlé aux mains.

Le docteur Chanteux, appelé aussitôt, donna ses soins aux blessés. Vingt-cinq à trente jours de traitement seront nécessaires à Mme Marie pour son complet rétablissement. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1932   -   Un enfant de Falaise meurt glorieusement au Maroc.   -   Le lieutenant Bernard de Chappedelaine, officier des affaires indigènes du Maroc, décoré de la Croix de guerre des T.O.E. et de la médaille coloniale, vient de tomber glorieusement à Touroug, à l'âge de 25 ans.

Cet officier (ancien élève du collège de Falaise), était le fils de feu M. de Chappedelaine, propriétaire du château du Mesnil-Riant. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1932   -   Bris d’isolateurs.   -   Au début de mai 1931, M. Contes, directeur de la S.A.R.D.E., demeurant à Falaise, avait porté plainte à la gendarmerie de Morteaux-Coulibœuf pour bris d'isolateur électrique et le coupable fut découvert.

Il y a quelques jours, de nouveaux méfaits ont eu lieu sur la même ligne, près d'Escures-sur-Favières et entre Ifs el Condé-sur-Ifs. Huit isolateurs ont été brisés. Le préjudice matériel s'élève à environ 350 francs, mais il faut compter surtout la perte de lumière pour[1]les abonnés et ceux qui avaient besoin de la force motrice.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1932   -   Un falaisien meurtrier.   -   Le 23 décembre 1931, dans une cabane de la zone parisienne, près de la rue Blanqui, une querelle éclatait entre deux ouvriers, Raymond Geslin, dit « le rouge », 32 ans, sans domicile fixe, originaire de Falaise, et Guillaume Asconel, 33 ans, du Finistère. Peu après, ce dernier était tué à coups de couteau au ventre et au cœur par son adversaire qui prit la fuite, Geslin vient d’être enfin arrêté dans un café de la rue Quincampoix, à Paris, et a avoué. D'après qui, Asconel, ivre, l'aurait menacé d'un couteau. (Bonhomme Normand)

 

Avril 1932   -   Exploit d’ivrogne.   -   Étant ivre, Marcel Leroulier, journalier agricole, arrivé le jour même de Martainville à Falaise, chez sa mère, au Val d'Ante, voulut entrer chez une voisine, Mme Adrienne Pourrit, 45 ans, ménagère.

Celle-ci s'y étant refusé, il la renversa et la frappa puis, tournant sa rage sur les époux Alexandre Jouanne, il les insulta, les menaça de mort, brisa à coups de poing sept carreaux de leur maison, lança des pots de fleurs à travers la porte vitrée, abima des meubles et blessa même au nez M. Jouanne.

En définitive, l'énergumène put être maîtrisé et arrêté. (Bonhomme Normand)

 

Juin 1932   -   Piétons imprudents.   -   Dimanche, vers 23 h., M. Henri Béhier, boucher à Falaise, rue St-Gervais, arrivait, en auto, au lieu dit « les Bergagnes », quand il vit, en face de la gare des tramways, un groupe de 5 à 6 personnes qui parlaient. A son approche, deux jeunes filles, qu'il ne put éviter, traversèrent la chaussée en courant.

La plus grièvement blessée est Mlle Henriette Japigny, 19 ans, servante chez M. Macquaire, garagiste à Falaise, qui a une fracture du péroné, une plaie au genou et des éraflures aux mains. Quant à sa camarade, Mlle Marguerite Bertheaume, 27 ans, domestique chez M. Moncenix, elle souffre d'ecchymoses et de foulures de la main gauche. (Bonhomme Normand)

 

Juin 1932   -   Accident du travail.   -   A Falaise, un mécanicien, M. Marcel Ducey, 35 ans, demeurant faubourg de Guibray, employé à la bonneterie Decour, travaillait à mettre un moteur en marche quand il eut la main gauche happée par une pièce qui s'enfonça si profondément dans la paume qu'il fut impossible de la retirer sans risquer une grave hémorragie.

On dut démonter la pièce et conduire le blessé dans une clinique ou la main put enfin être dégagée. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1932   -   Les méfait de la foudre.   -    Au cours d'un violent orage qui s'est déchaîné dans la nuit de lundi à mardi, la foudre est tombée deux fois sur la caserne Dumont-d'Urville, à Falaise, où sont logés les gardes républicains, dans les locaux qui servaient naguère aux bureaux du recrutement.

Elle a pénétré par la cheminée chez le garde Rimassons, après avoir complètement détruit la tête de la cheminée et culbuté les objets qui se trouvaient sur celle-ci, mais n'a pas blessé les personnes occupant cet appartement.

Elle est tombée aussi sur les bâtiments du corps de garde où les appareils électriques et téléphoniques ont été détruits.  (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1932   -   La guêpe importune   -   Près de Falaise, un automobiliste d'Évreux, soudain incommodé par une guêpe, lâcha son volant pour chasser l'insecte. Privée de direction, la voiture monta sur la berne et fit un tête à queue dans le fossé, tandis que le conducteur, projeté par-dessus bord, allait tomber quelques mètres plus loin.

Il en fut quitte avec une épaule démise et de nombreuses écorchures au visage, mais sa voiture était dans un piteux état. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1932   -   Parents veillez !   -   Ces jours derniers, à Falaise, une fillette de 5 ans et demi, la jeune Raymonde Riel, tombait et s'écorchait le genou.

Les parents ne firent pas attention à cette légère blessure, comme s'en font fréquemment les enfants, mais bientôt la pauvre ressentit de si vives douleurs qu'un médecin, appelé, ordonna son transfert à l'hôpital, où elle est morte du tétanos. (Bonhomme Normand)

 

Août 1932   -   A éclaircir.   -    Trois jeunes falaisiens, Raymond Ruelle, 19 ans, rue Dessous-l'Arche, Auguste Lebailly, 24 ans, et Charles Hardy, 18 ans, sortaient vers 22 h. du Stade avec un nommé Thibault Kléber.

En montant la rue Clemenceau, Hardy, qui taillait un morceau de bois avec son couteau, marcha sur les talons de Thibault. Celui-ci aurait alors donné une poussée à Hardy qui tomba sur Ruelle, lui enfonçant la lame du couteau dans le côté gauche. Vu la gravité de la blessure, le médecin a réservé son diagnostic.

Les dépositions des témoins ne concordent pas avec les déclarations des jeunes gens. (Bonhomme Normand)

 

Janvier 1936  -  Les inondations à Falaise.  -  Les pluies diluviennes de la semaine dernière n'ont pas épargné Falaise. L'Ante, d'aspect généralement si paisible est sortie de son lit, inondant les prairies, les jardins et les maisons riveraines. 

La grande prairie des Rochers ne formait plus qu'un immense lac, à la Roche, en face la fontaine d'Ariette, les eaux  recouvraient entièrement la petite place.  Au bas de la venelle de la Pépinière, elles avaient envahi le logement occupé par les époux Blondel et leurs sept enfants. Ils ont dû déménager précipitamment. 

Au Moulin-Bigot, débordant par dessus le mur qui les endigue, les eaux, roulant avec fracas, envahirent la maison d'un grand mutilé de guerre, M. Chapron. On dut le faire sortir par la fenêtre, sur une échelle garnie de planches, pour le conduire à l'hôpital. 

Depuis 1910, on n'avait pas vu une semblable inondation à Falaise. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Janvier 1936  -  Une descente de parquets.  -  Un accident qui aurait pu avoir de graves conséquences s'est produit vendredi, dans une maison sise à Vaston, près de la chapelle des Malades. 

Cette maison, d'aspect vétusté, appartient à Mme Tabouret, de Vaudeloges. et est habitée par Mme veuve Jouvin et sa fille. Elle se compose d'un rez-de-chaussée à usage de cave, d'un premier étage et d'un grenier. 

Vers 9 heures, une lézarde se produisit dans l'un des murs et les deux planchers s'effondrèrent dans la cave avec le mobilier. 

Fort heureusement, personne ne se trouvait dans la maison au moment de l'accident, Mme Jouvin étant partie vers huit heures à son travail. Autrement ou eut pu avoir une mort à déplorer. L'immeuble a été étayé afin d'éviter son écroulement total.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1936  -  En jouant un jeune garçon tombe du 1er étage.  -  Un jeune homme de 15 ans, Claude Hasse, demeurant chez ses parents, rue du Pavillon, jouait avec un camarade, dans un grenier de la rue de Rouen. En courant dans la pièce, Claude Hasse, emporté par son élan, franchit la fenêtre donnant dans la rue et tomba sur le sol d'une  hauteur d'environ quatre mètres. Sérieusement contusionné, il a dû recevoir les soins du docteur Paul Chanteux.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1936  -  Un vieux brave reçoit la médaille militaire.  -  La médaille militaire est conférée à M. Jules-Emile Toutain. ancien combattant de 1870-71, domicilié rue  Aristide-Briand, à Falaise. Ce vieux brave porte allègrement ses 89 ans. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1936  -  Une fillette de sept ans brûlée vive.  -   En l'absence de sa mère, une fillette de 7 ans. Georgette Denis, domiciliée chez ses parents, faubourg du Val-d'Ante. était entrée chez des voisins, les époux Maurice Blondel. Ceux-ci étaient absents de leur demeure où leurs enfants se trouvaient seuls, se chauffant auprès de la cheminée. La petite Denis s'assit dans l’âtre, près du foyer. Presque aussitôt, ses vêtements prirent feu et la pauvre enfant fut entourée de flammes. Elle s’enfuit dehors en hurlant de douleur, le jeune commis boulanger Jules Lelarge, âgé de 15 ans, qui passé à ce moment, retira sa veste et tenta d’éteindre les flammes qui dévoraient la pauvre enfant. Accourue aux cris, Mme Madeleine Pichon enleva ce qui restait de vêtements sur le corps de la fillette et l'enveloppa dans un drap. Elle lui donna ensuite les premiers soins, cependant que Mme Denis était prévenue avec ménagement de cet affreux accident. 

Le docteur Saillant, mandé d'urgence, arriva peu après et devant la gravité des brûlures fit transporter la petite Georgette à l'hôpital de Falaise. Malgré tous les soins qui lui furent prodigués, profondément atteinte sur tout le corps et au visage, la pauvre enfant est morte après trente-trois heures d'horribles souffrances. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1936  Macabre découverte.   -  Mardi matin, en balayant le ruisseau devant la maison de M. Bertin, agent d'assurances, rue Paul-Doumer, Mme Léonard vit un paquet enveloppé de journaux qu'elle poussa avec son balai. Les journaux crevèrent, laissant voir le cadavre d'un enfant nouveau-né. Prévenu de cette singulière trouvaille, M. Bertin alerta la gendarmerie, qui ouvrit aussitôt une enquête. Le Parquet, de Falaise se rendit rue Paul-Doumer, puis le petit cadavre fut porté à I hôpital et autopsié par M. le docteur Lebreton, médecin-légiste. Il s'agit d'un fœtus de six à sept mois, de sexe féminin, parfaitement constitué et en bon état de conservation.  L'enquête se poursuit activement. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1936  -  Le mouvement de la population à Falaise.  -  Le recensement de la population a donné les résultats suivants : Population agglomérée : 5 243 ; population éparse : 179 ; population comptée à part : 221. Total : 5 643 habitants. 

On enregistre une augmentation de 27 habitants sur le recensement de 1931. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Juillet 1936  -  Une reine de l’agriculture a été élue.  -  Mlle Madeleine Girard, d'Ussy, a été élue reine de l'Agriculture, à l'occasion des grandes fêtes qui auront lieu à Falaise le 26 juillet  pour le centenaire de la Société d'Agriculture de l'arrondissement de Falaise. Mlle Madeleine Barbot, de Potigny, et Mlle Simone Denis, de Tournebu, ont été élues demoiselles d'honneur. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1936  -  Un accident à l’arrivée d’une course cycliste.  -  Dimanche, à l'arrivée de la course cycliste organisée à Falaise, la circulation était intense avenue d’Hastings et le passage libre entre les véhicules était parfois assez restreint. Un coureur, Albert Briens, de Vimoutiers, survenant à toute allure, voulut passer entre un car et l'automobile du M. Jean Halbout, mécanicien-garagiste à Grainville-Langannerie, le jeune cycliste heurta de l'épaule et arracha la poignée de la portière de l'auto, puis tomba. 

Atteint d'une plaie profonde à l'épaule il reçut les soins de M. Duval, pharmacien, puis ceux de M. le docteur Cailloué et fut ensuite transporté à Vimoutiers. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1936  -  Les entrepreneurs dénoncent l’action des agitateurs.  -  Les entrepreneurs de la section de Falaise et ses environs du Syndicat des Entrepreneurs se sont réunis à Falaise, salle de la Lyrique, le mardi 4 août, pour étudier le contrat collectif établi par la Chambre Syndicale du département du Calvados. 

Après lecture, diverses questions ont été étudiées, lesquelles seront présentées lors du prochain entretien à Caen avec les délégués de la C. G. T. 

En fin de séance, le vœu suivant a été présenté et adopté : « Les Entrepreneurs de la section de Falaise et ses environs ayant constaté que l'agitation actuelle de la classe ouvrière régionale est menée par des personnes étrangères à la corporation du bâtiment, nullement qualifiées pour résoudre les délicats problèmes en cours et l'application des lois nouvelles ». 

« Protestent énergiquement contre une telle pratique nuisible aux intérêts légitimes des patrons et ouvriers ». 

« Décident qu'à l'avenir ils ne pourront engager des pourparlers qu'avec des délégués compétents et aptes à discuter avec autorité toutes les questions corporatives ayant nécessité tout au moins une pratique approfondie de la profession intéressant le bâtiment ». (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1936  -  Les ouvriers bonnetiers en grèves.  -  Depuis quelque temps, ainsi que nous l'avons signalé, une certaine tension existait entre les ouvriers et les patrons bonnetiers de Falaise. Les ouvriers demandaient l'application des accords Matignon. Les patrons déclaraient ne pouvoir assumer de nouvelles charges avant le mois d'octobre.  Hier matin, à 10 heures, les ouvriers ont cessé le travail et occupé les usines. 

A midi, ils ont été ravitaillés par les fenêtres, les portes étant fermées.  L'on craint que les patrons ne répondent à la grève ouvrière par une fermeture des usines. La bonneterie falaisienne, industrie centenaire, va-t-elle subir le coup de grâce ? (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1936  -  La grève dans la bonneterie.  -  La grève, déclenchée dans les usines falaisiennes de bonneterie se poursuit sans incident.

Les patrons ayant dit aux ouvriers décidés à continuer le travail de rester chez eux par crainte d'incidents, le chômage est complet dans la bonneterie falaisienne.

M. Piton, préfet du Calvados, est venu Falaise. Il a recommandé à l'autorité locale de ne tolérer nulle infraction à la liberté du travail, ni aucune introduction d'ouvriers étrangers au personnel dans les fabriques.

L'occupation des usines a pris fin : Au cours de la réunion présidée par le maire de Falaise, un accord est intervenu entre patrons et délégués du Syndicat indépendant, relativement aux conditions d'évacuation des usines. En conséquence, à 19 heures, les ouvriers et ouvrières enfermés dans les fabriques Ameline et Aubril ont quitté les locaux. Ils se sont formés en cortège et ont parcouru les faubourgs en chantant « l'Internationale ».

La grève continue cependant. Patrons et délégués du syndicat local indépendant rechercheront un terrain d'accord en vue de rétablissement d'un contrat collectif auxquels pourront  adhérer les syndicalistes confédérée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -  Deux pelotons de Gardes Républicains quittent Falaise pour Hendaye.  -  Les deux pelotons de la garde républicaine mobile, en garnison à Falaise, sont partis pour Hendaye, sur la frontière espagnole. 

Avant leur départ, ils ont été inspectés par le colonel Lavit, commandant la 10e légion, qui s'est montré très satisfait de leur tenue. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1936  -   Les cambrioleurs d’églises opèrent à Falaise.  -  Hier, mercredi, M. l'abbé Saint-Jean s'est aperçu que dans la nuit l'église Sainte-Trinité avait été  cambriolée. Escaladant la grille qui ferme le passage situé entre le mur de la propriété de M. Solder et l'église, les malfaiteurs ont soulevé le grillage protégeant une des verrières. Brisant les petites vitres et les plombs dans lesquels elles sont encastrées, ils réussirent à soulever le loquet fermant un carreau, à près de trois mètres du sol. par lequel ils passèrent. S'éclairant d'une bougie dont on a retrouvé de multiples traces, les voleurs ont, un à un, visité tous les troncs. Ceux en acier ont résisté à leurs efforts, par contre, les troncs en bois ont été fracturés et  vidés de leur contenu. 

Vers quatre heures. M. Cliquet, demeurant place Guillaume-le-Conquérant avait eu son attention attirée par un bruit, anormal à cette heure, semblant venir du grand portail de l'église. Il s'y rendit, mais ne vit rien de suspect. Il est probable que les cambrioleurs, alertés, se sont alors cachés. 

Leur coup fait, ils sont sortis de l'église par la grande porte, emportant une quinzaine de francs et un trousseau de clefs. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1936  -   Un car tamponne une auto.  -  car débouchant de la rue Saint-Jean dans la rue Clemenceau a heurté par le travers une auto suivie d'une remorque dans laquelle se trouvaient deux chevaux de course appartenant à M. Leguerney, de Bursard (Orne).

En apercevant le car, le conducteur de l'auto, qui descendait la rue à allure modérée, braqua aussitôt à droite, ce qui atténua le choc, et monta sur le trottoir, où il s'arrêta quelques mètres plus loin.

Les dégâts subis par l'auto et sa remorque sont évalués à un millier de francs, les roues et les essieux ayant sérieusement souffert. Les chevaux en ont été quittes pour une forte secousse.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   Heurtée par une auto, une carriole entre dans une devanture.  -  Une voiture hippomobile, conduite par M. Roussel, de Martigny, prenait le tournant de la rue Rollon à la rue Trinité, lorsqu'arriva, allant dans la même direction, une automobile pilotée par Mme Boscher, demeurant au Détroit. Au passage, l'auto accrocha la carriole, celle-ci fut violemment déportée vers la droite, le cheval monta sur le trottoir et le brancard du véhicule entra dans la devanture du magasin de M. Hamon, épicier. La glace se  brisa avec fracas et une partie du soubassement fut endommagée. Les dégâts sont évalués à 2 000 francs environ. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   Les fluctuations du chômage en France.  -  Suivant les chiffres donnés par le service central de la main d'œuvre, pour la semaine du 16 au 21 novembre, il y avait, à cette dernière date et pour toute la France, 408 101 chômeurs, 308 824 hommes et 99 277 femmes. La semaine précédente, le total était de 406 444 et pendant la semaine correspondante de l'année dernière de 404 228. Il y a donc, pour la semaine du 16 au 21 novembre 1936, une augmentation de 1 657 chômeurs sur la semaine précédente et de 3 873 sur l'année dernière. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   On demande des ouvriers pour les mines de fer de l’Est.  -  En vue de procurer aux mines de fer de l'Est, situées dans les départements de la Meurthe-et-Moselle et de la Moselle, la main-d’œuvre qui leur manque, l'Office Départemental de placement et de main-d’œuvre, rue Georges-Lebret, 9, à Caen, se tient pour tous renseignements jusqu'au 12 décembre courant, à la disposition des travailleurs en chômage français ou étrangers, âgés de 21 à 40 ans, et désireux de travailler dans ces mines. 

Sont aptes au travail de chargeur, tous les carriers, terrassiers et manœuvres vigoureux. Ne seront acceptés que les ouvriers auxquels auront été reconnues les aptitudes physiques nécessaires. 

Salaires journaliers pour les catégories recherchées : mineur: 38 à 45 frs. ; chargeur de minerai : 32 à 40 francs. Les frais de voyage sont en principe à la charge de la Mine. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Décembre 1936  -   Un vol commis à la caserne de Garde Mobile.  -  Le 25 août dernier, M. Richard, garde mobile du peloton de Falaise, était envoyé à la frontière espagnole pour concourir au maintien de l’ordre. Trois jours plus tard, sa femme se rendait dans sa famille à Concarneau (Finistère). Avant son départ, Mme Richard avait placé dans une valise, qu'elle  n'avait pu fermer parce que trop bourrée de linge et qu'elle avait déposée dans l’antichambre de son logement à la Caserne Dumont-d'Urville, un sac contenant une somme de 4 000 francs en billets de banque et des Bons du Trésor représentant une valeur de 5 000 fr. Au moment île quitter la Caserne, Mme Ri-eiiard avait, par précaution, mais sans on vérifier le contenu, retiré le sac de ia valise et l'avait mis dans une malle close à clef. 

A son arrivée à Concarneau, Mme Richard constatait que 2 500 francs, lui avaient été dérobés. 

Elle vient de porter plainte à la gendarmerie de Falaise. Elle croit que le vol a été commis à la Caserne et porte ses soupçons sur le jeune employé de l'un de ses fournisseurs quotidiens. Celui-ci a été interrogé sans résultat. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1937  -   Concours pour le recrutement de la police.  -  Un concours est ouvert à la mairie de Falaise pour trois emplois d'agents de police. Les postulants, de nationalité française, âgés de moins de 40 ans, doivent avoir satisfait à la loi militaire, être munis d'un certificat d'aptitude délivré par un médecin. Ils auront à subir un examen portant sur l'orthographe, l'arithmétique, l'instruction civique, rédaction d'un rapport sommaire. 

Les anciens militaires de la gendarmerie et de la garde mobile, en retraite proportionnelle, seront dispensés de cet examen. 

S'adresser à la mairie de Fadaise pour tous renseignements. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Janvier 1937  -   La C.G.T. battue dans la bonneterie falaisienne.  -  Le 30 décembre, avait lieu dans les bonneteries falaisiennes l'élection des délégués d'usines prévue par les récentes lois sociales.

Le résultat est loin d'avoir répondu à l'attente de ceux qui se sont donné tant de mal pour inféoder les ouvriers à la C. G. T.

Tous les candidats présentés par le Syndicat Professionnel Indépendant ont été élus à une grosse majorité contre les candidats de la C. G. T. Le meilleur exemple de cet échec retentissant est fourni par l'établissement Ameline, où le candidat cégétiste a recueilli 2 (deux) voix sur 71 votants. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1937  -   un escroc opère.  -  Ces jours derniers, M. Lécluse, négociant en postes de T. S. F. recevait la visite d'un soi-disant Durand qui lui acheta un appareil d'un prix élevé. 

Au moment de payer, Durand, simulant la surprise, déclara avoir oublié son portefeuille dans un smoking et ne posséder aucun argent sur lui. M. Lécluse lui offrit alors 100 fr., Durand  promit de rembourser à la livraison de l'appareil. 

Rentré chez lui, le commerçant fut avisé par la gendarmerie qu'un escroc répondant au signalement de Durand et se nommant Victor Maitairie avait opéré dans les mêmes conditions dans la région d'Argentan, à Vire et surtout à Saint-Martin-des-Besaces où, non seulement il a escroqué un appareil de T.S. F. à M. Gillette, mais encore une somme  de 150 fr. à M. Terry, quincaillier, auquel il avait en outre commandé, pour lui inspirer confiance, tout un lot d'ustensiles et d'objets dont, bien entendu, il n'a pas pris livraison.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1937  -  Unis jusqu’au dernier souffle.  - Deux vieux Falaisiens, M. Marcotte, de Cantepie, ancien agent d'affaires, âgé de 89 ans, et son femme, 87 ans, sont morts à quelques heures d'intervalle, après une courte maladie. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1937  -  Le fraudeur, transportait dans une valise, 22 litres d’alcool.  -  L'autre soir, vers 19 h., deux gendarmes de la brigade de Falaise, de service en ville, apercevaient, à l'angle des rues Notre-Dame et Lebaillif, un jeune homme étranger à la localité qui, à la lueur d'un bec de gaz, compulsait des papiers. Près de lui se trouvait une valise.

Les gendarmes questionnèrent l'individu qui après leur avoir présenté des pièces d'identité au nom de Daniel Guibout, âgé de 23 ans, demeurant à Briouze (Orne), s'éloigna en abandonnant la valise qu'il avait déclaré ne pas lui appartenir.

Intrigués, les représentants de l'autorité soulevèrent celle-ci et, surpris par son poids, l'ouvrirent. Elle contenait un bidon de 22 litres d'alcool de cru à 64 degrés.

Aussitôt recherché, Guibout était peu après appréhendé rue des Prémontrés. Il déclara que l'alcool provenait de la ferme de son beau-frère, cultivateur à Chamcerie (Orne) et qu'il cherchait à l'écouler à Falaise.

Guibout a été déféré au Parquet. Sa voilure automobile, stationnée place de l'Église de Guibray, a été saisie. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1937  -  Une jeune femme gravement brûlée.  -  Un très grave accident s'est produit à Falaise, au domicile de M. Julienne, relieur rue Saint-Gervais. La femme de ce dernier, âgée de 29 ans, avait placé sur le bain-marie de son fourneau, encore tiède, une bouteille de « Vernièire ». Sous l’influence de la chaleur, le récipient se déboucha et quelques gouttes du produit se répandirent sur le fourneau, s'enflammant et communiquant le feu aux vêtements de la jeune femme. 

Effrayée, Mme Julienne s'élança dans la rue, activant ainsi les flammes qui l'enveloppaient. Son mari, qui se trouvait à l'étage au-dessus, attiré par ses cris, s'élança pour lui porter  secours, et parvint, non sans se brûler gravement aux mains, à l'envelopper dans une ouverture.

On s'empressa autour de la malheureuse, qui reçut aussitôt les soins des docteurs Legendre et Leclerc. Elle portait sur tout le corps des brûlures dont la gravité inspire pour son état de grandes inquiétudes. 

 Cet accident a causé une vive émotion à Falaise, où la famille Julienne est très connue et jouit d'une estime méritée. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1937  -  Monuments historiques et sites.  -  Sur le crédit voté par Conseil général s'élevant à 70 000 francs pour l'année, le Conseil général autorise l'Administration des Beaux-Arts à prélever une somme de 16 850 francs ainsi répartie :

Strict entretien : 10 000 fr., travaux à l'église Saint-Gervais de Louvières, à l'église Saint-Gervais de Falaise, à l'église Sainte-Trinité de Falaise, à l'église de Creully et à l'église d'Aubigny.

Le Conseil général autorise également le prélèvement sur ce même crédit d'une somme de 27 000 fr. comme participation du département aux travaux de restauration des façades de l'ancien palais épiscopal de Lisieux actuellement occupé par les services du Palais de Justice.

Le Conseil général a donné un avis favorable au projet de classement du Parc et des Jardins de la Préfecture du Calvados qui se trouveront ainsi à l'abri de tout fractionnement.

Le nouveau nom de la commune de Cambes

Le Conseil donne un avis favorable à la dénomination de Cambes-en-Plaine, proposée par M. l'Archiviste départemental pour la commune de Cambes, dans le canton de Creully. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Un malade meurt asphyxié par le gaz d’éclairage.    Ayant reçu une blessure à la tête, M. Fernand Lequeiré, âgé de 35 ans, était atteint de paralysie depuis une douzaine d'années.

Il y a une huitaine de jours, il était venu s'installer avec sa famille dans un logement sis 11, rue d'Hastings et ce déménagement comportant un changement complet d'habitude, avait influé sur l'état du malade.

Hier après-midi, sa femme et son fils se rendaient à leur travail, laissant M. Lequeiré couché dans une chambre du premier étage.

Le malade descendit en chemise dans la cuisine afin de préparer une infusion.

Ayant ouvert le robinet du gaz, le malheureux, dont les mouvements étaient difficiles, fut suffoqué avant d'avoir pu allumer. Il s'assit ou tomba sur une chaise proche, où sa femme  le trouva mort par asphyxie à son retour. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Juin 1937  -    M. Chatenet en veut encore.    M. Chatenet est mauvais joueur. Ne pouvant se consoler d'avoir été battu dimanche dernier à Falaise par 130 voix, il a déposé contre M. Jean Goy une demande d'invalidation se basant sur de prétendues fraudes électorales qu'il a essayé sans succès d'évoquer devant la Commission de recensement. 

Personne ne sera surpris de cette tentative de cambriolage du suffrage universel par le blackboulé de Falaise. Ses amis n'annonçaient-ils pas plusieurs jours avant le scrutin que l'invalidation de M. Jean Goy serait demandée de toute façon, au cas où il serait élu ? 

M. Chatenet était déjà détenteur de sept vestes. Les Falaisiens lui en ont mis une huitième sur le dos. Cela ne lui suffit donc pas ? (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1937  -    Un train promenade en « Suisse normande ». Innové en 1933, ce voyage original et pittoresque obtient d’année en année la faveur croissante du public et l'on peut escompter un beau succès, pour l'excursion du dimanche 27 juin prochain. 

La promenade présente par elle-même un très vif intérêt. D'abord, la modicité du prix pour effectuer le circuit Caen, Clécy, Berjou, Pont-d'Ouilly, Falaise, Mézidon, Caen : 13 francs en 3° classe, 7 fr. pour les enfants de 3 à 7  ans (en deuxième classe, 18 et 9 fr.) 

Puis l'agrément du voyage dont est exclue toute banalité : on part de Caen à 8 h. 2, on s'arrête en pleine voie aux sites les plus pittoresques, dont un « speaker » très documenté détaille les beautés. En côtoyant l'Orne et la Noireau, on gagne Pont-d'Ouilly, ou l'on s'arrête 2 h. 30 pour s'ébattre et se restaurer aux hôtels à juste titre réputés, à moins qu'on ne préfère faire la dînette sur l'herbe. . . 

Entre temps, le « pic-k up » déversé sur le train la note gaie de ses harmonieux accents. 

C'est ensuite la Halte à Falaise, la visite de ses vieilles églises, de son célèbre château, l'un des points culminants de l'histoire normande. 

Et l'on rentre à Caen pour l'heure du dîner (19 h. 21), joyeux et sans fatigue appréciable, connaissant mieux l'attrait enchanteur de jolis but de promenade très proches où l'on retournera excursionner quelque jour en famille.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  La fièvre aphteuse dans l’ouest.  -  La Préfecture nous communique :

Le directeur des Services Vétérinaires porte à la connaissance de MM. les cultivateurs, éleveurs, bouchers et commerçants en bestiaux, que la fièvre aphteuse sévit actuellement sur le territoire français et plus particulièrement dans certains départements de l'Ouest.

Les véhicules servant au transport des animaux comptant parmi les facteurs de propagation de la maladie, les personnes se livrant au transport des animaux sont instamment priées de respecter les prescriptions contenues dans l'arrêté préfectoral du 18 août 1932 et dans tous les arrêtés municipaux concernant la désinfection des véhicules, cages, etc…….

Il leur est en outre rappelé que chaque voiture doit être munie de la quantité du produit nécessaire à sa désinfection, cette opération devant être régulièrement pratiquée après chaque voyage. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Le feu à la fromagerie des Rochers.  -  Samedi matin, vers 4 heures, un incendie s'est déclaré à la fromagerie des Rochers.

A 3 heures, un camion de cette firme de retour de Paris, avait été garé près du hangar où sont remisés les autres camions de la fromagerie avec les carburants nécessaires à leur marche.

M. Marie, directeur, fut réveillé par une odeur de caoutchouc brûlé. Le camion laissé sur le chemin était en flammes. Le directeur donna téléphoniquement l'alarme.

Le camion en feu fut poussé dans la prairie voisine. Ainsi fut écarté tout danger d'extension du sinistre.

Les dégâts sont évalués à une quarantaine de mille francs.  (Source : Le Moniteur du Calvados)

 

Juillet 1937  -  Le marché du travail.  -   L'activité est soutenue dans l'agriculture.

Les trois fonds municipaux de chômage allouent des secours à 263 chômeurs, dont 200 à Caen, 50 à Honfleur.

Cette semaine encore nouvelle diminution du chômage dans le Calvados, se chiffrant par 26 chômeurs en moins, par rapport à la semaine précédente, le nombre de chômeurs passant de 289 à 263.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Ce qu’il en coûte de courir après la chance .  -  Vers le 20 juillet deux femmes se présentaient chez un cultivateur d'Echauffour et, sous prétexte de demander s'il n'avait pas de chaises à rempailler, engageaient avec lui une conversation au cours de laquelle elles lui affirmaient pouvoir le débarrasser bien vite de la malchance qui semblait  le poursuivre.

C'était vraiment bien simple. Le cultivateur n'avait qu'a remettre aux deux gitanes tous les bijoux, toutes les images de la banque de France dont il pouvait disposer afin qu'elles aillent bien vite les faire bénir au réputé sanctuaire de Lisieux. Après quoi, pour le 26 au plus tard, elles les rapporteraient et ramèneraient la chance avec elles.

Il faut croire que les Normands ne sont pas aussi méfiants qu'on le veut bien dire puisque le cultivateur en question confia aux deux « belles parleuses » plusieurs montres et bijoux en or, et 2 500 francs en billets de banque.

Le 27 au matin, les chargées de mission n'étant pas revenues, le cultivateur comprit, un peu tard, qu'il avait été victime de manœuvres frauduleuses.

Il battit la région à la recherche des deux femmes, qu'il ne trouva pas, naturellement, et ne put que raconter sa coûteuse mésaventure aux gendarmes de Sainte-Gauburge.

Ces exploiteuses de la crédulité publique avaient déjà opéré dans les départements voisins. Elles ont été signalées se dirigeant vers la région de Falaise, où il faut espérer  qu'elles trouveront, par les soins de la justice, la fin de leur trop belle aventure. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  La foire de Guibray se meurt….  -  Jamais encore le nombre de chevaux amenés à la foire de Guibray n'avait été aussi réduit que cette année.

Depuis le premier août, jour de l'ouverture, il n'a été enregistré qu'environ 160 entrées aux divers bureaux d'octroi. C'est dire que la fameuse foire, si réputée dans le passé, n'est plus  aujourd'hui, que l'ombre d'elle-même. 

Les prix ont été soutenus. On demandait de 5 000 à 7 000 francs pour les gros percherons et de 3 000 à 5 000 pour les autres catégories. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Août 1937  -  Le télégramme à bon marché.  -  L'Administration des P.T.T. rappelle que, désireuse de diffuser de plus en plus l'usage du télégraphe en France, elle a maintenu le télégramme à bon marché jusqu'à quinze mots au maximum. Profitez-en.

Pour 3 fr. 50, dans le département d'origine et les départements limitrophes, ou 4 francs, pour les autres destinations, télégraphier en toutes circonstances : relations d'affaires, de famille, de courtoisie, d'amitié, etc..

Télégraphiez, pendant vos vacances. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Mort dans la rue.  -  Un journalier de la rue les Cordeliers, M. Léon-Maurice Bisson, montait la rue Georges-Clemenceau, allant vers Guibray.

Devant, la maison d'un de ses anciens camarades d'école, il s'arrêta, puis se laissa tout doucement glisser sur la chaussée.

MM. Leforestier, brigadier de police en congé, et François, boulanger, se précipitèrent pour relever M. Bisson qui, à leur approche, se redressa à demi, pour retomber sans vie.  La mort est due à un accident cardiaque. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Deux autos défoncent la devanture d’une épicerie.  -   La devanture de l'épicerie Hamon, à l'angle de la rue Trinité et de la place Carnot, a été détériorée deux fois par des automobiles en moins de quinze heures. 

Le soir, vers 20 heures, l'auto de M. Gauclin, menuisier, place Neuve, est montée sur le trottoir et a brisé cinq plaques de marbre, formant soubassement à la devanture. Le lendemain matin, l'auto de M. Bosco, mareyeur, rue de la Pelleterie, circulait rue Trinité, lorsque l'un des pneus heurta un os qui fut projeté violemment dans la glace de la  devanture, la brisant en son milieu. Le total des dégâts est élevé.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Les grandes manœuvres du Perche.  -   On sait que les grandes manœuvres doivent avoir lieu, au début de septembre, dans la région de Falaise, Argentan, Alençon, Sées. Elles seront dirigées par le général Héring, membre du conseil supérieur de la guerre. 

Ces manœuvres amèneront dans la ville de forts contingents de troupes. La gare de Falaise a été avisée qu'elle aurait à recevoir, les 9, 10 et 11 septembre, de nombreux trains transportant avec un important matériel, deux régiments d'infanterie et deux régiments du génie. 

En outre, tous les trains de ravitaillement des corps en manœuvres arriveront en gare de Falaise. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1937  -  Les gardes mobiles falaisiens vont reprendre la garde dans les Pyrénées.  -  Un peloton de la garde mobile en garnison à Falaise a quitté cette ville pour Hendaye. Les gardes falaisiens vont reprendre à la frontière espagnole, la surveillance qu'ils y exercèrent déjà, l'an dernier à la même époque. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Septembre 1937  -  La circulation routière au cours des « Manœuvres de l’ouest ».  -   D'importantes manœuvres, dites « manœuvres de l'Ouest » auront lieu, entre le 10 et le 20 septembre, dans les départements du Calvados et de l'Orne.

Les opérations prévues, ainsi que l'exécution des ravitaillements et évacuations concernant les troupes, provoqueront dans cette région, de jour et de nuit, une circulation très intense, de moyens de transport militaires (auto-cars, camions, camionnettes, voitures de tourisme, motocyclettes, etc...).

Cette circulation sera réglée par les soins de l'Autorité militaire de façon très stricte (détachements mobiles de circulation et gendarmerie). Elle risque néanmoins, par son  activité, de provoquer des perturbations dans le trafic habituel de la région et, en particulier, dans toute la zone Falaise, Putanges, Carrouges, Alençon, Sées, Nonant-le-Pin, Chambois, Trun, Morteaux-Coulibœuf, Jort, Falaise (tous ces points inclus).

MM. les automobilistes sont avisés que, dans cette zone, ils doivent s'attendre à être soumis à des restrictions importantes de vitesse, à des déviations momentanées, éventuellement à des stationnements prolongés.

Il leur est recommandé, en particulier :

— De réduire leur vitesse.

— D'être très prudents surtout aux carrefours et quand ils doublent ou croisent une colonne à pied ou hippomobile. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  La circulation dans la zone d’opérations.  -   Au cours des manœuvres, dites « Manœuvres de l'Ouest » qui auront lieu dans les départements du Calvados et de  l'Orne, entre le 10 et le 20 septembre, les usagers de la route doivent s'attendre à être soumis à des restrictions de vitesse, à des déviations momentanées d'itinéraires, éventuellement à des stationnements prolongés.

Ces restrictions concernent principalement la circulation de nuit. C'est, en effet, pendant la nuit que seront effectués les gros transports militaires, les colonnes de camions circulant tous feux éteints ou avec un éclairage très réduit.

Les itinéraires empruntés pur ces colonnes seront signalés aux municipalité en temps utile. Néanmoins, il est recommandé dès à présent aux usagers de la route et en particulier aux automobilistes de faire preuve de la plus grande prudence et de se conformer aux indications qui leur seront données sur place par le personnel militaire chargé de régler la circulation.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1937  -  M. Hore Belisha et le général Gamelin ont visité le château de Guillaume Le Conquérant.  -  Le ministre de la Guerre anglais, M. Hore Belisha, accompagné du général Gamelin et du général Lelong, est venu visiter le château de Guillaume le Conquérant, à Falaise. 

En l'absence de M. Guilloteau, maire, le ministre et les généraux ont été reçus par les adjoints. Tous trois ont pris le plus vif intérêt à la visite du château.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Les espagnols réfugiés à Falaise vont rentrer dans leur pays.  -  La Préfecture du Calvados a fait connaître à la Mairie de Falaise que les réfugiés espagnols partiraient vendredi ou samedi, au plus lard. Il s'agit des réfugiés qui sont à la charge de l'Etat. Ceux qui sont chez les particuliers peuvent rester en France, mais, après le départ de leurs compatriotes, la Mairie ne pourra pas s'occuper, ni pour leurs besoins ni pour leur rapatriement.  (  le Moniteur du Calvados ) 

 

Octobre 1937  -   La fin d’un neurasthénique.  -  Malade depuis longtemps, M. Edmond Yon, 72 ans, bonnetier, rue du Cheval-Noir, était devenu neurasthénique et à diverses reprises, il avait déclaré à sa femme qu'il se pendrait lorsqu'il ne pourrait plus travailler. 

L'autre matin, Mme Yon dut s'absenter environ trois-quarts d'heure. Lorsqu'elle revint, elle vit la fenêtre de la cuisine masquée par un rideau rouge qui ne s'y trouvait pas habituellement. Étonnée, elle pénétra dans la pièce et vit son mari pendu à l'échafaudage d'un métier à tisser. Mme Yon coupa la corde et le corps du désespéré, encore chaud, tomba inanimé sur le sol. 

Le docteur Cailloué, mandé d'urgence, arriva aussitôt et tenta de ranimer M. Yon, mais tous les soins furent inutiles.. (source le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Le temps qu’il a fait en septembre.    Le mois de septembre a été normal pour les températures. La moyenne mensuelle à 14° 77. Partout, le maximum s'est présenté le 6, sans atteindre 36° à Lisieux, cependant, par exception, ce maximum s'est élevé à 31°.

Le mois a été généralement beau, sauf du 10 au 20, mais, au cours de cette période, les pluies ont été exceptionnellement abondantes.

Quelques orages faibles ont éclaté, spécialement le 19 et le 20. Les pluies, quoique tardives, ont été très favorables aux prairies, qui ont reverdi rapidement. (source le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1937  -   Les train de voyageurs seraient supprimés sur la ligne Falaise-Berjou.    Un projet est actuellement à l'étude en vue de la suppression des trains de voyageurs sur la ligne de Falaise-Berjou.

Le remplacement des trains serait assurait par des autocars sur la base de trois aller et retour quotidiens au lieu de deux actuellement par chemin de fer.

Cette transformation apportera au réseau de l'État une économie annuelle de cinq cent mille francs. (source le Moniteur du Calvados)

 

Novembre 1937  -   Stupide malveillance.     M. Hazel, industriel, rue Clemenceau, possède dans la rue Basse du Champ-Saint-Michel, à proximité de la place Vauquelin, un atelier que ferme d'un côté une baie formée de onze carreaux de verre double, de 0 m. 40 sur 0 m. 90. 

L'atelier de M. Hazel, jouxte un pré appartenant à Mme Botrel, dans lequel se trouve un fort tas de pommes. 

S'étant introduits dans le pré, trois gamins du quartier se servirent des pommes comme projectiles et mirent en morceaux les onze carreaux de l'atelier de M. Hazel. Celui-ci, qui éprouve un préjudice de 5 à 600 francs, a porté plainte. 

Le commissaire de police a rapidement identifié les coupables qui ont passé des aveux. (source le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938  -  Une fillette grièvement brûlée.  -   L'autre soir, une fillette de 8 ans, Yvette Dufay, domiciliée chez ses parents, marchands de primeurs rue Saint-Gervais, voulut, en l'absence de sa mère, occupée à la boutique, retirer une casserole de bouillon sur le fourneau. 

En enlevant le récipient, la fillette fit un faux mouvement et une partie du liquide bouillant se renversa sur elle, la brûlant grièvement à une jambe et à un bras.  (source le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1938   -  Vœux pour 1938.  -  A l'aube d'un nouvelle année il est de mode d'émettre des vœux nombreux dont quelques-uns du moins se réaliseront.

Au moment où nous entrons en l'an de grâce 1938, les Falaisiens forment pour leur cite jolie un grand nombre de souhaits parmi lesquels nous citerons :

Le rétablissement de l'arrondissement administratif de Falaise, avec un seul préfet, revenu rue Amiral Courbet. Le retour en la caserne Dumont-d’Urville d'un bataillon d'infanterie.

L'ouverture dans la prison désaffectée d'une auberge de la Jeunesse. Beaucoup de grosses commandes de l'Etat et des particuliers aux industries locales.

Beaucoup de touristes et villégiaturants attirés par des Initiatives heureuses.

Un succès plus grand que celui connu par les précédentes à l'Exposition d'Aviculture de février.

De grandes et belles fêtes qui au cours de l'été attireront les foules dans la cité d'Arlèble.

De bonnes et multiples affaires pour le commerce local. Le règlement amiable et définitif, de quelques questions restées en suspens.

L'inauguration par une manifestation présidée par une Excellence, du Stade Municipal. L'amélioration de l'éclairage public. La réfection du pavage dans quelques rues — ou son remplacement — La conclusion entre la Ville et l'amélioration de quelques trottoirs, l'usine à gaz d'un nouveau contrat favorable à l'une, à l'autre et aux consommateurs.

La pose solennelle de la première pierre des nouvelles Écoles et Bains douches. Un budget municipal, équilibré comme celui qui vient d'être voté, c'est-à-dire sans accroissement du chiffre des centimes additionnels.

Surtout : pas d'élections, afin que puissent renaître l'Union des bonnes volontés et la bonne harmonie entre tous les Falaisiens trop divisés par la politique.

Voici ce que désirent ardemment, profondément 90 pour cent des habitants de Falaise, au cours de l'an neuf. (Source  : Ouest-Éclair)

 

Février 1938  -  La tempête.  -   La tempête a repris avec une extrême violence dans la nuit de samedi à dimanche, atteignant son maximum vers 3 heures du matin.

A Caen, un arbre a été abattu sur le Grand Cours, un autre a été brisé sur les promenades Saint-Julien. Sur les routes avoisinantes, et en particulier sur la route de Bayeux et aux environs de Falaise des arbre ont été également abattus. Dans le pays d'Auge, de nombreux pommiers ont été déracinés. Toutefois on ne signale pas d'accidents de personnes.

La tempête a privé Falaise de lumière et de force électrique pendant plusieurs heures, dimanche matin. Vers 9 Heures, le courant put être rétabli.

La tempête interrompit en outre la circulation routière pendant plusieurs heures en couchant deux grands arbres sur la route de Falaise à Caen au lieu dit « L'Attaque », deux sur la route de Falaise à Saint-Pierre-sur-Dives, au lieu dit « Veston », un sur la route de Falaise à Argentan, au lieu dit « Saint-Clair ».

A Bayeux, plusieurs cheminées se sont abattues sur la chaussée, notamment dans la rue Franche. Au collège un vasistas a été arraché du toit et projeté dans la rue. Sur la route de Littry, à la sortie de Bayeux, un arbre tombé en travers de la chaussée a interrompu la circulation pendant un moment dimanche matin.

Un autre arbre est également tombé sur la route de Caen. entre Bayeux et St-Martin-des-Entrées. Par un hasard extraordinaire, il est tombé entre le passage d'une auto et celui d'un autocar qui a pu s'arrêter à temps.

A Balleroy, sur la route de Saint-Lô, un poteau supportant des lignes électriques, a été abattu ainsi qu'à Caumont-l’Eventé, une cheminée de l'Hôtel de Ville.

Au Havre vers 5 heures du matin, une bourrasque d'une violence extraordinaire s'est soudaine déchaînée. Sur la plage, les vagues ont enlevé une quarantaine de cabanes en  bois. D'autre part, sous la violente du vent, les tribunes du Stade Havrais se sont en partie effondrées, et des pièces de bois, projetées sur deux maisons voisines les ont sérieusement endommagées. A Saint-Laurent-de-Brevedent, un jeune ouvrier agricole a été écrasé par la chute d'un arbre. (source le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  Des gendarmes à l’honneur.   -    Le général inspecteur du 1er arrondissement de gendarmerie nationale a accordé des gratifications pour les motifs ci-après à MM.

Lebocq, maréchal des logis-chef à Morteaux-Couliboeuf : « A fait preuve d'Habileté professionnelle et de ténacité en identifiant et arrêtant dans le temps de flagrant délit, l'auteur d'un incendie criminel ».

Bertrand, gendarme à Morteaux-Coulibœuf : « A aidé efficacement son commandant de brigade au cours d'une enquête ayant abouti à l'identification et à l'arrestation de l'auteur d'un incendie criminel ».

Il s'agit de l'incendie de Norrey-en-Auge, dont l'auteur, la femme Halleys, fut arrêtée après aveux, et aussi après de nombreux mensonges.

A ce sujet, faisons ressortir que deux incendiaires ont été arrêtés, en 1937, en flagrant délit par la gendarmerie de la section de Falaise, le premier, un sieur Duclos, condamné par la Cour d'Assises du Calvados, fut appréhendé après une enquête intelligemment et rapidement menée par l'adjudant Guilhou et le gendarme Depeyre, des brigades, dont les noms parurent à « L'Écho de la Gendarmerie » dans des conditions identiques à celles du maréchal des logis-chef Lebocq et du gendarme Bertrand.  (source le Moniteur du Calvados)

 

Février 1938  -  Le service voyageurs sur la ligne Falaise-Berjou sera prochainement supprimé.   -   Nous avons annoncé, il y a quelques mois, que des études étaient faites dans les milieux dirigeants du réseau de l'Etat, en vue de la suppression des trains de voyageurs sur la ligne de Falaise à Berjou. 

C'est aujourd'hui chose décidée. L'arrêté ministériel portant suppression du service voyageurs sur cette ligne est en effet paru le 31 janvier dernier et la réalisation de cette mesure ne saurait maintenant tarder. 

Le service marchandises sera très probablement, assuré par un train quotidien dans chaque sens. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mars 1938   -   Une caserne de Gardes Mobiles.  -    M. le Maire de Falaise a reçu, pour ainsi dire à l'improviste, de M. le Chef du Génie de Cherbourg, une correspondance appuyée d'un projet de convention, relative à l'extension des formations de Garde Républicaine à Falaise et des dépenses de construction d'une caserne que cette extension  entraînerait.

Un emprunt important devrait être contracté par la Ville, dont les annuités seraient remboursées par l'État. Le Conseil Municipal a fait des réserves. Il craint que la somme des emprunts que la Ville de Falaise est autorisée à contracter ne soit ainsi trop rapidement atteinte. Et tout en reconnaissant l'intérêt de la proposition, le Conseil a renvoyé cette question à l'étude pour plus amples informations. (source le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   Un blessé meurt à l’hôpital.  -    Victime de l'accident de la circulation que nous avons relaté, M. Isidore Jullien, 65 ans, cultivateur à Merri, a succombé lundi soir à l'hôpital de Falaise où il avait été transporté aussitôt après la collision.

Le blessé, qui était dans le coma lorsqu'il fut admis à l'hôpital vendredi soir, n'a pas repris connaissance. Il n'a donc pu faire aucune déclaration.

D’après un témoin, la responsabilité d'un automobiliste serait engagée. (source le Moniteur du Calvados)

 

Avril 1938   -   On découvre à Falaise des ossements de victimes des guerres de religion.   -   En creusant un terrain pour édifier un garage derrière la maison de M. Abel Lemaître, mécanicien, route de Tours, on a découvert, à environ 1 m. 50 de profondeur, un squelette entier et des ossements provenant d'autres squelettes, en particulier deux crânes. 

Il semble que ces ossements reposaient à cet endroit depuis plusieurs siècles. Sous la révolution, une auberge dite « Coupe-Gorge » existait près de l’emplacement où les squelettes ont été trouvés, et certaines personnes ont émis l'hypothèse que les ossements pouvaient être ceux de marchands venus, la bourse bien garnie, à la foire de Guibray et assassinés dans la sinistre auberge. 

Mais l'opinion des historiens locaux est que l'on se trouve en présence des restes de victimes des luttes qui eurent lieu dans le faubourg de Guibray à l'époque des guerres de religion. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   L’orgue de Saint-Gervais de Falaise, restauré a été inauguré.   -   Dimanche, les paroissiens de St-Gervais ont assisté en grand nombre, à l'inauguration du grand orgue, muet depuis quatre ans, et restauré par les soins de M. Koenig. de Paris.

De l'orgue, construit en 1782, M. Kœnig a pu conserver 7 ou 8 jeux, ce qui donne à l'instrument des sonorités remarquables que l'on ne trouve pas toujours dans les orgues de  facture moderne.

Avec ses dix-sept jeux, l'orgue de Saint-Gervais forme un instrument homogène, bien composé, qui fait honneur à celui qui vient de le restaurer, désormais, les offices pourront être célébrés à St-Gervais avec l'éclat et l'ampleur qui conviennent à la beauté de l'église. C'est M. Kœnig qui a présenté lui-même le fruit de son travail.

Il connait à fond l'instrument qu'il vient de remettre en état et il a su le faire valoir pour la plus grande satisfaction des paroissiens de St-Gervais, ravis d'entendre de nouveau l'orgue qu'ils avaient pu croire condamné pour toujours au silence. (source le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1938   -   Gravement blessé par une ruade.   -  Dans la soirée de vendredi, M. Coz, chef de la station du Haras du Pin, installée dans les écuries d'un hôtel de la place Reine-Mathilde, donnait des soins aux étalons, lorsque l'un d'eux lança une ruade. 

Atteint à la tête par un coup de sabot, le chef palefrenier fut jeté sur le sol, le crâne fracturé. M. Coz fut aussitôt transporté à l'hôpital, où M. le docteur Cailloué, médecin-chef, lui prodigua ses soins. Le chirurgien de l'hôpital, M. le docteur Guibé, appelé d'urgence, pratiqua l'opération du trépan. 

Samedi soir, l'état du blessé était aussi satisfaisant que possible.  (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1938   -   Pendu par son alliance, un falaisien a le doigt arraché.  -  M. Pierre Choisnard, commerçant, place St-Gervais a été victime d'un douloureux accident. Membre du Comité du F. C. F. et du Comité d'organisation de la Fête Hippique, M. Choisnard aidait à mettre le terrain des sports en état de recevoir les cavaliers et la foule, qui devaient l'occuper dimanche. Il enlevait la barre transversale de l'un des buts du terrain de football quand il resta suspendu par son alliance à l'un des montants. 

Le doigt arraché littéralement, M. Pierre Choisnard fut conduit à l'hôpital, où M. le docteur Buffard, appelé d'urgence pratiqua l'amputation, par désarticulation. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1938   -   Le feu dans les taillis.   -   Le feu a éclaté lundi après-midi dans les taillis des bois de Saint-André, non loin de la route de Falaise à Argentan.

Les pompiers de Falaise, alertés par la sirène d'alarme sont partis sur les lieux du sinistre, où les gendarmes les avaient précédés. L'incendie, qui dévaste les taillis, paraît devoir être circonscrit assez rapidement grâce au concours de nombreuses personnes.  (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1938   -   Le cinquantenaire du mandat municipal du Marquis d’Eyragues.   -  Le Conseil municipal de Falaise a tenu lundi une séance extraordinaire pour célébrer le cinquantenaire du mandat municipal de M. le Marquis d'Eyragues, l'homme de bien, âgé aujourd'hui de 83 ans, qui jouit d'une sympathie unanime à Falaise.

Interprète autorisé du Conseil municipal et de la population falaisienne. M. le Maire retraça éloquemment les services rendus depuis cinquante ans à sa ville natale par M. le Marquis d'Eyragues et la générosité dont il n'a cessé de faire preuve à l'égard des déshérités de la vie et des œuvres sociales. Ses libéralités les plus récentes concernent la restauration de l'Hôtel de Ville, dont il a pris une partie à sa charge et le legs d'un titre de rente de 900 francs en faveur des ouvriers méritants de la bonneterie falaisienne.

Et M. le Maire remit à M. le Marquis d'Eyragues une médaille de bronze grand module représentant « L'Offrande », et portant gravés au revers les armes de Falaise, celles de la famille d'Eyragues et cette inscription :

« Le Conseil municipal de Falaise au Marquis d'Eyragues, bienfaiteur de la Ville et membre de l'Assemblée depuis 50 ans (1888-1938) ».

Ému jusqu'aux larmes, M. d'Eyragues remercia M. le Maire et ses Collègues de cette manifestation de sympathie qui lui va droit au cœur et qui, dit-il, le récompense trop largement de ce qu'il a pu faire. Dans une charmante allocution, il évoqua ses souvenirs et énuméra toutes les améliorations dont Falaise a bénéficié depuis 50 ans.

Un vin d'honneur réunit ensuite les membres du Conseil municipal et un certain nombre d'amis de M. d’Eyragues. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1938   -   Quand on ne tient pas sa droite.   -  Lundi après-midi, vers 15 heures, M. le docteur Cailloué se rendait en automobile au château de la Tour, ou il venait d'être appelé par la famille de M. de la Moussaye.

Arrivé au lieudit « Les Quatre Imbéciles », le docteur prit son tournant bien à droite. Juste à ce moment arrivait en sens inverse la camionnette de M. Cléret, marchand de primeurs, boulevard des Alliés, à Caen. Le conducteur tenant le milieu de la route, peu large à cet endroit, une collision se produisit. La voiture de M. Cailloué eut son aile gauche enfoncée et une roue très abîmée. Elle s'immobilisa presque sur place.

La camionnette alla se renverser une dizaine de mètres plus loin, dans un champ en bordure de la route, répandant autour d'elle les paniers de primeurs.

M. Cailloué, qui était sorti indemne de sa voiture, se porta au secours de M. Cléret et de son compagnon et les aida à se retirer de leur fâcheuse position. Les deux hommes n'ont eu que de légères contusions, mais la camionnette a subi des avaries sérieuses.

Il semble résulter des constatations des experts que la responsabilité de l'accident incombe à M. Cléret qui ne tenait pas sa droite dans un tournant où la visibilité est très atténuée par un champ de blé qui domine le talus. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1938   -   Un incendie ravage le Mont Myrrha.   -   L'autre soir, un incendie s'est déclaré dans les bruyères et les ajoncs recouvrant la pointe du Mont Myrrha. Le feu, qui se développait rapidement, fut circonscrit par les pompiers de Falaise, alertés, avant qu'aient été atteintes les habitations voisines. Un hectare a été ravagé. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1938   -   L'effectif de la Garde Mobile serait porté à une compagnie.   -   Une nouvelle caserne est prévue  à Falaise.

Le Conseil municipal de Falaise a donné une acceptation de principe au projet de construction d'une nouvelle caserne pour le logement d'un 3e peloton de gardes républicains mobiles, qui porterait l'effectif de la garnison à une compagnie entière.

Pour la construction de cette caserne, la ville emprunterait 6 millions qui seraient remboursés par l'État en 30 annuités. L'étude de la question sera poursuivie, en complet accord, avec les services du Génie militaire. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1938  -  Un conseiller municipal démissionne.  -  M. Léopold Marie, ancien directeur de la Fromagerie des Rochers, sur lequel pèse une grave accusation d'abus de confiance commis au préjudice de la maison Lepetit, a adressé à M. le Préfet du Calvados sa démission de conseiller municipale de Falaise. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1938  -  L'ivrogne et le bec de gaz.   -   Le 11 courant, vers 21 heures, Emmanuel Deux, 28 ans, fumiste à Falaise, 7, avenue d'Hastings, se trouvait rue Clemenceau, en compagnie de Adolphe Vallée, 36 ans, journalier, et de Alexandre Saillanfest, 14 ans, sans profession, tous deux demeurant au Val d'Ante.

Deux était ivre. Apercevant le bec de gaz situé à quelques mètres du bureau d'octroi de la Petite Vitesse, il eut la singulière idée de s'y accrocher et le secoua avec tant de vigueur qu'il l'abattit, le brisant à un mètre du sol. Le gaz s'échappa du tuyau crevé.

Attiré par le bruit, M. Bernard, propriétaire de l'Hôtel de la Gare, avertit les gendarmes. Ceux-ci prévinrent M. de Clock, directeur de l'usine, et le nécessaire fut fait pour arrêter la fuite de gaz. Retrouvé par les gendarmes rue Clemenceau, Deux s'échappa dans les dépendances de la gare et pût être poursuivi avant d'être arrêté. II mit le bris du bec de gaz  sur le compte de son camarade Vallée. Celui-ci protesta et pressé de questions l'ivrogne avoua. Les dégâts causés par lui s'élèvent à 650 fr. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Octobre 1938   -   Des autorails sur la ligne Falaise-Coulibœuf.  -   Par mesure d'économie, le train qui faisait la navette entre Falaise et Coulibœuf va être bientôt remplacé par un autorail qui assurera désormais le service des voyageurs. 

Seraient conservés cependant, nous assure-t-on, un ou deux trains chargés d'assurer le transport des marchandises sur la ligne de Berjon et jusqu'à, la ligne Caen-Le Mans, par Coulibœuf.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1938   -  Une scandaleuse affaire de mœurs à Falaise.   -   Depuis quelque temps, l'attention de M. Prigent, commissaire de police de Falaise, avait été attirée par des allées et venues suspectes qui avaient lieu certains soirs dans le quartier du Moulin-Elie.

Une patiente et discrète surveillance exercée par la Police lui permit de se rendre compte des agissements scandaleux d'une Desvaux, ménagère, âgée de 47 ans, qui habite avec sa fille, âgée de 17 ans, une maison isolée, à flanc de coteau.

La veuve Desvaux, qui avait transformé sa maison en restaurant clandestin, attirait, chez elle des jeunes gens des deux sexes, pour la plupart mineurs. Plusieurs des jeunes filles n'ont même pas dépassé l'âge de seize ans. Des adultes et des hommes mariés fréquentaient également cette maison mal famée.

La tenancière leur servait à boire et laissait à la disposition des couples des chambres où se déroulaient des scènes de débauche qui se prolongeaient tard dans la nuit et auxquelles participait la propre fille de la femme Desvaux, ce que cette dernière n'ignorait pas.

Dix-sept habitués de la maison ayant reconnu les faits devant M. le Commissaire de Police, la veuve Desvaux n'a pu faire autrement que passer des aveux complets. Elle a été inculpée d'excitation de mineurs à la débauche et de tenue de débit clandestin. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1938   -  Une fabrique de bonneterie ferme ses portes.   -   Nous apprenons qu'une des fabriques de bonneterie de Falaise, la maison Barthélémy et Cie, a fermé ses portes mercredi matin par suite de mise en faillite.

Cette fermeture met en chômage une centaine d'ouvriers et ouvrières qui ont été avisés par lettre individuelle.

Nous espérons qu'un moyen sera trouvé pour rouvrir prochainement cette usine et redonner ainsi du travail aux ouvriers privés de leur gagne-pain à l'entrée de l'hiver. (Source  :  Le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1938   -  Un drame mystérieux à Falaise.   -  Depuis un an environ, un journalier de Falaise, Émilien Blais, demeurant au Val d'Ante, entretenait des relations intimes avec l'une de ses voisines, une femme Maisonneuve, âgée de 25 ans, femme d'un grand mutilé de guerre, chevalier de la légion d'honneur, pensionné à 100 % à la suite d'une blessure ayant nécessité une trépanation, et ayant provoqué une paralysie partielle du côté droit.

Blais et Maisonneuve s'étaient liés d'amitié et sortaient fréquemment ensemble.

Samedi, les deux hommes partirent à la chasse dans les bois de Noron-l'Abbaye. Le soir, Blais revint seul. Aux questions qui lui furent posées, il répondit que son camarade l'avait quitté au cours de l'après-midi, pour aller boire, et qu'il ne l'avait pas revu depuis.

Hier, Maisonneuve n'étant pas toujours de retour, sa femme décida d'aviser le Commissaire da Police. Ce dernier convoqua Blais qui s'en tint d'abord à sa première explication. Puis il déclara que son compagnon s'était suicidé parce qu'il souffrait trop dans la tête. « Il m'a quitté pour aller mettre son projet à, exécution, ajouta-t-il. Je l'ai suivi de loin et, tout à coup, j'ai entendu un coup de feu. Pris de peur, je me suis enfui ».

Par la suite. Blais devait revenir sur cette déclaration et donner une nouvelle version. Selon ses dires, Maisonneuve se serait tiré, devant lui, un coup de fusil à la l'ace et n'aurait réussi qu'à se blesser grièvement. Il aurait alors supplié son camarade de l'achever. « Il souffrait tant que j'ai cédé, expliqua Blais. Je me suis placé à une centaine de mètres de l'endroit où il se trouvait et j'ai fait feu. Il a été tué net ».

En compagnie de Blais, le Parquet de Falaise s'est transporté, ce matin, sur les lieux du drame où le cadavre du mutilé fut découvert. Mis en présence du corps, Blais a maintenu sa dernière déclaration.

Quelques jours avant la fin tragique de Maisonneuve, une dispute s'était, paraît-il, élevée entre les deux hommes au sujet de cartouches. On se demande si, en raison de leur rivalité, sa mort n'aurait pas été concertée entre la femme et son amant. D'autre part, il est de notoriété publique que Maisonneuve, dont les souffrances étaient parfois intolérables, avait souvent manifesté l'intention d'en finir avec l'existence. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -  Le drame de Noron-l’Abbaye à l’instruction.   -   M. Daniel, juge d'instruction, a longuement interrogé lundi Lucien Bliais, l'assassin de 18 ans qui, d'un coup de fusil, abattit dans les bruyères de Noron, son camarade de chasse, le grand mutilé de guerre Maisonneuve.

Blais répéta obstinément, avoir tué son compagnon pour être agréable à son amie, Mme Maisonneuve, laquelle se défend d'ailleurs d'être pour si peu que ce soit dans la mort  tragique de son époux.

La femme Maisonneuve s'en défend énergiquement, et il faut reconnaître qu'elle n'avait aucun intérêt à la disparition de son mari, puisque ce dernier, qui n'ignorait pas sa liaison, était titulaire d'une très importante pension dont elle perd la plus grande partie.

Le jeune meurtrier qui met en avant la passion que lui inspirait une femme ayant un grand ascendant sur lui pourrait bien avoir tout simplement tué pour voler.

Certaine trouvaille faite à son domicile, indique qu'il espérait « mener la belle vie », après le 17 novembre, date à laquelle il pouvait croire que Maisonneuve. toucherait sa pension de mutilé et les allocations y afférentes, formant un total de 6 400 francs.

Dans le but de faire préciser certains points au jeune meurtrier, le magistrat instructeur a décidé de procéder à la reconstitution du drame. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1938   -  Un curieux procès à Falaise.  -   En mai 1937, les électeurs de l'arrondissement de Falaise eurent à choisir un député, en remplacement de M. Provost, décédé. Le soir du scrutin, provoqués par les écarts de langage d'un ex-candidat peu favorisé, des incidents se produisirent dont pâtirent les vitres et glaces d'un café de la place St-Gervais.

La rapide et énergique intervention de la gendarmerie et de la police, ramena le calme, mais il y eut pour près de 3 000 francs de casse.

Arrêtés au moment même où ils lançaient des pierres dans les glaces, deux jeunes hommes et une jeune femme furent condamnés par le tribunal correctionnel.

La jeune femme et un jeune homme non encore électeur étaient de Falaise. L'autre jeune homme, électeur, celui-là, était de Soumont-Saint-Quentin.

Le propriétaire du café recourut aux tribunaux pour obtenir paiement des dégâts commis à son préjudice.

Il fit assigner devant le tribunal de Falaise. l'État français représenté par M. le Préfet du Calvados, et M. le Maire de Falaise, ès-qualités, leur demandant réparation du préjudice qu'ils n'avaient pas su empêcher. Il assigna aussi M. le Maire de Soumont-Saint-Quentin, ès-qualités, estimant que comme la ville de Falaise d'ailleurs cette commune était responsable des faits et gestes de ses habitants où qu'ils soient au moment où ils commettent des actes délictueux.

Le cafetier réclame une somme de 4 000 francs aux trois collectivités ci-dessus : pour le bris de glace et le préjudice que lui causa la fermeture anticipée de son établissement.

Ce curieux procès sera appelé devant le Tribunal de Falaise le 21 décembre.. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Obsèques d’un vétéran de la guerre de 1870.   -   Lundi, ont eu lieu en l'église de Cintheaux les obsèques de M. le comte d'Huteau, chef d'escadron en  retraite, officier de la Légion d'honneur, titulaire de plusieurs décorations coloniales, décédé à Falaise, où il résidait, à l'âge de 89 ans.

Le défunt, qui fit une grande partie de sa carrière militaire aux colonies, était à Falaise, l'un des derniers survivants de la guerre de 1870-71, où il combattit en qualité de lieutenant.

Les deux autres survivants habitant Falaise sont l'ancien chasseur à pied Toutain, qui malgré ses 99 ans, fait chaque jour une promenade à pied de plusieurs kilomètres à bonne allure ; et le père Mouillard, pensionnaire de l'hospice, avec ses 93 ans, est probablement le doyen des Falaisiens. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Mouvement de la population en 1938.   -  Au cours de l'année 1938, la mairie de Falaise a enregistré 112 naissances, 38 mariages, 115 décès de personnes habitant Falaise et 37 décès, survenus à l'hôpital, de personnes n'habitant pas cette ville. Il y a eu, en outre, 10 transcriptions de décès. (Source  : Le Moniteur du Calvados) 

 

Janvier 1939   -   Des vols dans une école.   -  Mme Boullé, épouse du directeur de l'école Saint-Jean, s'était aperçue, il y a une quinzaine de jours, qu'on lui avait dérobé une mallette. Elle avait constaté également qu'on lui avait soustrait une certaine quantité de beurre et de confitures. Ces larcins ne le satisfaisant pas, le voleur — ou la voleuse — s'est introduit dans la chambre de M. et Mme Boullé. Il a ouvert l'armoire et s'est emparé d'une somme de 1 000 francs.

Mme Boullé a prévenu M. Prigent, commissaire de police. Une enquête est ouverte par celui-ci. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier  1939   -   Un désespéré tenace.  -   Malade depuis longtemps, M. Louis Béatrix, célibataire, domicilié chez son neveu, charron, place des Bercagnes, a tenté, au cours de la nuit, de se trancher la gorges à l'aide d'un rasoir.

Le désespéré qui s’était fait une horrible blessure, d'où le sang coulait abondamment s'entailla ensuite le bras gauche, puis, trouvant que la mort ne venait pas assez vite, il descendit à la cuisine et ouvrit le robinet du gaz. C’est là que son neveu le découvrit. Il le fit aussitôt transporter à l'hôpital, situé en face de sa maison. 

M. Béatrix reçut les soins du docteur Cailloué, médecin-chef, qui constata que la trachée-artère était en partie sectionnée. L'état du blessé laisse peu d'espoir. 

Depuis bien longtemps. M. Béatrix était la proie d'idées sombres. Il y a vingt ans, il avait déjà, tenté de se suicider en se tirant une balle de revolver dans la tête. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Février 1939   -   Deux enfants sont victimes de leur imprudence.   -   En jouant dans la cuisine, deux des enfants des époux Dubois, domiciliés lieu des « Costils », se bousculèrent et tombèrent dans la cheminée, où bouillait une casserole d'eau. Le récipient se renversa sur les deux enfants. La fillette, Denise, 7 ans, fut sérieusement atteinte  aux jambes et aux pieds, le garçonnet, Gaston, 5 ans, fut brûlé aux fesses. Tous deux ont reçu les soins du docteur Legendre. Leur état n’inspire pas d'inquiétude. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1939   -   Ses vêtements ayant pris feu, une femme est grièvement brûlée.   -   Mme Delange, née Lucie Langevin, 68 ans, domiciliée à Falaise, rue Frédéric-Galeron, souffre depuis très longtemps de plaies variqueuses qui la laissent quasi - impotente. Alors qu'elle était seule à la maison, la pauvre femme fut prise d'un étourdissement et tomba sur sa chaufferette. Celle-ci se renversa et mit le feu aux vêtements de la malheureuse, qui après bien des efforts, réussit à éteindre les flammes. Mme Delange, grièvement brûlée aux jambes et au ventre, a été transportée à l'hôpital. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1939   -   Un grave accident en foret.   -   M. Joseph Durand, 49 ans, bûcheron à Guibray, se trouvait dans la forêt de Saint-André, où il s'est rendu acquéreur d'une coupe de bois.

Monté sur un tombereau, il plaçait des rames dans le véhicule lorsque tout à coup, un sanglier passa devant le cheval. Celui-ci, effrayé partit, avec le chargement. Perdant l'équilibre, M. Durand tomba sur le sol et le tombereau lui passa sur le corps.

Le cheval s'était arrêté non loin du lieu de l'accident. Après être resté quelque temps inanimé, M. Durand reprit ses sens et revint à son domicile, assis sur le brancard de son véhicule.

On dut le descendre de son siège pour le transporter sur son lit. Il reçut les premiers soins d"un médecin, qui a réservé son diagnostic et a fait transférer le blessé à l'hôpital.

M. Durand est père de huit enfants.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Mai 1939   -   Un drame du divorce à Falaise.   -   Un drame du divorce s'est déroulé l'autre soir à Falaise. Le journalier agricole Eugène Deniel, 32 ans, domicilié à Saint-Gerniain-Langot, près de Falaise, avait, par ses brutalités, rendu la vie intenable à son épouse, née Germaine Lesage, 30 ans. Excédée, celle-ci le quitta en août dernier  pour venir, avec deux de ses cinq enfants, habiter, en qualité de gardienne, une ferme sise à Guibray, sur la route d'Argentan, puis elle demanda le divorce.

A diverses reprises, Deniel vint relancer sa femme, la menaçant de mort si elle ne reprenait pas la vie commune. L'autre jour, les deux époux se retrouvèrent devant le tribunal de Falaise qui devait prononcer le jugement de divorce. En sortant du tribunal. Deniel paraissait fort surexcité. Sa femme rentra à la ferme.

Durant tout l'après-midi, Deniel rôda aux environs. Enfin, vers 20 h., il fit irruption dans la maison, invectiva sa femme et, au paroxysme de la colère, lui porta un violent coup de  couteau.

Affolée, la malheureuse courut en laissant derrière elle une traînée de sang vers la maisonnette du chemin de fer, distante d'une cinquantaine de mètres pour chercher du secours, mais Deniel la rejoignit et, la jetant dans le fossé proche de la route, la frappa sauvagement de plus de vingt coups de couteau sur diverses parties du corps.

Croyant avoir tué sa victime, le misérable s'enfuit à travers champs. La garde-barrière, Mme Marchand, alerta les gendarmes et la blessée fut transportée à l'hôpital. On espère la sauver malgré ses multiples blessures. Pendant une partie de la nuit, les gendarmes de Falaise ont vainement recherché Deniel. Toutes les brigades de gendarmerie de la région ont été alertées. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Juin 1939   -   L’orage d’hier a fait des dégâts.  -  L'orage qui s'est déchaîné hier à la fin de l'après-midi a été particulièrement violent dans la région de Lisieux.

Entre 17 h. et 20 heures, une pluie diluvienne s'abattit. A un moment donné cinquante centimètres d'eau recouvraient les routes entre Lisieux et Orbec, interrompant la circulation de nombreux véhicules.  

A Lisieux, la foudre est tombée en plusieurs endroits sans causer de dégâts. Sous la pression de l'eau, des murs se sont éboulés à la gendarmerie et au collège. Des éboulements se sont également produits le long de la voie ferrée de Paris-Cherbourg, entre Lisieux, Courtonne-la-Meurdrac, et le tunnel de la Motte. La voie ferrée vers Trouville, en gare de Lisieux et à  proximité du tunnel du Grand Jardin s'est trouvée recouverte par un mètre d'eau.

Le trafic a dû être effectué à sens unique toute la soirée. Enfin la vallée de l'Orbiquet fut inondée et de nombreux bestiaux ont été noyés.

… et aux environs de Falaise.

Un violent orage s'est abattu hier sur la région de Falaise, plus particulièrement, entre 16 h. 15 et 18 h. On signale de Cesny-Bois-Halbout qu'une chute de grêlons gros comme des œufs de pigeon a ravagé la campagne, les dégâts sont importants. (Source   : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939   -   Un repris de justice est arrêté à Falaise.  -  Quittant la prison de Caen où il avait purgé une condamnation pour vol, Julien Printemps, 20 ans, se plaçait comme domestique chez M. Faucon, cultivateur aux Veys. Ces jours derniers, il retrouvait un ancien camarade de geôle, prénommé Alexis avec lequel il complotait de cambrioler la maison de ses patrons.

Le projet fut mis à exécution au cours d'une absence de M. Faucon et de sa femme. Leur coup fait, les deux malfaiteurs se séparèrent : Alexis prit la direction de Cherbourg, et  Printemps celle de Falaise.

Ce fut dans  cette ville que Printemps — qui avait été immédiatement soupçonné en raison de son brusque départ — devait être bientôt arrêté par la gendarmerie qui possédait son signalement. Le malandrin fut appréhendé, alors qu'il passait place des Bercagnes, Printemps protesta d'abord de son innocence, mais, fouillé, il fut trouvé en possession de différents objets volés aux Veys. Force lui fut de faire des aveux au cours desquels il rejeta sur Alexis l'initiative et l'exécution du cambriolage.

Cependant, il ajouta avec un sourire : « Pendant qu'Alexis visitait les chambres, je me tenais au bord de l'escalier, avec un bâton à la main, prêt à assommer quiconque serait venu nous déranger ».  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1939  -  Un grave accident du travail.   -    Le jeune Jacques Rousseau, 15 ans, demeurant rue du Pavillon, apprenti boulanger chez M. Toupotte, au Val-d'Ante, eut, au cours de son travail, la manche de sa chemise prise dans l'engrenage de la brie. Le bras droit de l'infortuné jeune homme suivit et les chairs en furent profondément déchiquetées. (Source  : Le Moniteur du Calvados).  

 

Août 1939  -  Deniel, qui frappa sa femme de 25 coup de couteau, a comparu devant le tribunal de Falaise.     Après plusieurs années de vie commune troublé par de nombreux et  violents orages, les époux Deniel, journaliers à Saint-Germain-Langot se séparaient.

Mais le mari persista à relancer son épouse qui vint, en dernier lieu, habiter une maison isolée sise à Falaise, lieu de Caudet.

Une instance en divorce fut introduite par la femme, et les deux époux se retrouvèrent le 3 mai, dans la salle, du Tribunal de Falaise qui prononça la dissolution du mariage.

En sortant de l'audience la femme regagna son domicile où la rejoignit bientôt son ex-époux âgé de 32 ans.

Sur les insistances de ce dernier, la femme ouvrit fort imprudemment. Alors Deniel sortant un couteau de sa poche, en larda littéralement son ex-épouse puisque, à l'hôpital, où  elle fut transportée par des voisins, M. le docteur Cailloué releva les traces de 25 coups de couteau. « il t'en faut donc beaucoup pour te faire crever », dit, avant de prendre la fuite le mari meurtrier qui fut; arrêté à Caen quelques jours plus tard. Quant à la femme elle quitta l'hôpital le 19 mai.

Les faits qui lui sont reprochés auraient pu conduire Deniel devant la Cour d'Assises, mais inculpé seulement de coups et blessures, il comparut devant le tribunal correctionnel  de Falaise qui l'a condamné à un an de prison et à cinq ans d'interdiction de séjour. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  La foire de Guibray est morte.     La foire de Guibray, qui réunissait encore, après la guerre plus d'un millier de chevaux, et qui n'a cessé de décroître malgré les efforts de la Municipalité, a passé presque inaperçue cette année. Un seul cheval a été amené sur le champ de foire.

Les services de l'octroi ont enregistré l'entrée de 108 chevaux destinés à un marchand de la localité.

Ainsi disparaît une antique foire, jadis réputée dans le monde entier. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1939  -  Un enfant est blessé par une ruade.    Le jeune Descombes, 9 ans, dont les parents habitent côte Saint-Laurent, jouait avec ses camarades dans un herbage appartenant à M. Bruneau, boucher, et dans lequel se trouvait un cheval. Les enfants eurent le tort de s'approcher trop près de l'animal qui; énervé sans doute par des mouches lança une ruade qui atteignit assez sérieusement le jeune Descombes à la mâchoire.   (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  La visite du château pendant les fêtes de l’assomption.    Pendant les 3 jours de fêtes, le château de Falaise a reçu 1 100 visiteurs, parmi lesquels des Anglais, des Hollandais, mais surtout des Belges. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Août 1939  -  Les courses de taureaux sont interdites.  -   Le Préfet du Calvados vient de prendre l'arrêté suivant : Considérant que des courses de taureaux avec ou sans mise à mort sont en voie d'organisation dans le département du Calvados ; Considérant qu'il importe dans l'intérêt de l'ordre et de la morale publics d'interdire la représentation de ces exhibitions.

Sont interdites sur tout le territoire du département du Calvados les courses de taureaux dites « corridas espagnoles », avec ou sans mise à mort.

Les contraventions au présent arrêté seront constatées par des procès-verbaux et poursuivies conformément aux lois. (Source  : Le Moniteur du Calvados)  

 

Septembre 1939  -  Les réfugiés espagnoles ont quitté Falaise.     Un certain nombre de femmes et de jeunes filles espagnoles chassées de leur pays par la guerre civile et réfugiées à Falaise depuis deux ans environ, ont quitté la ville, lundi après midi pour regagner leur patrie. Il reste encore quelques femmes et enfants au « foyer » de la place  Guillaume.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939  -  La censure dans le Calvados.     Comme on le sait, le Ministre de la Guerre a prescrit la mise en service d'une organisation militaire chargée du contrôle des publications de toute nature ( journaux, brochures, textes, dessins, films. etc.... ).

En conséquence toute publication, devra être préalablement soumise à la censure de la commission militaire dont le siège est Caen, à la Préfecture, pour les arrondissements administratifs de Caen, Bayeux et Vire ainsi que pour la commune de Dives-sur-Mer.

Toutefois pour les communes de Littry, Condé-sur-Noireau, Dives-sur-Mer, Falaise, Cabourg, une section de contrôle existe à la Mairie, et pour les communes de Bayeux et Vire une section semblable siège à la Sous-Préfecture. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Septembre 1939   -   La dernière dépêche de 15 h.      Le gouvernent a décrété la mobilisation générale et l'état de siège. Le premier jour de la mobilisation est le samedi 2 septembre. Le Parlement se réunira demain. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  La vie falaisienne.   -  Dans notre aimable cité, 1939 débuta sous des auspices assez heureuses, des travaux importants : construction d'un établissement de bains-douche, agrandissement et amélioration de l'hôpital, en tout pour un million et demi, étaient en cours. D'autres constructions : une école maternelle, place Vauquelin : construction d’une caserne à Guibray, en tout pour une demi-douzaine de millions, étaient en projet, ainsi que l'établissement d'un terrain de sports.

Dans la bonneterie, on attendait un regain d'activité de la réouverture, sous une direction sérieuse et compétente, d'une fabrique suffisamment vaste et bien outillée pour permettre ces espoirs.

Le 1er septembre, ce fut la guerre. Fort heureusement la construction des bains-douches était terminée. Ils ouvriront leurs portes au public jeudi.

Les travaux de l'hôpital, pour des raisons qui échappent à la logique, à moins que ça ne soit tout simplement dans l'attente des subventions, furent abandonnés et l'établissement en partie réquisitionné par l'autorité militaire. La réalisation des autres projets fut ajournée sine die,  comme les affaires mettant en cause des mobilisés appelés devant les tribunaux.

 

Janvier 1940  Un enfant s'étrangle dans son lit.  -  Voulant aller présenter ses vœux à ses parents au Val d'Ante, Mme Maurice Boudon, ménagère, route de Bretagne, coucha ses deux petits enfants dans leur lit et partit lorsqu'ils furent endormis. A son retour, une heure plus tard, elle trouva le petit Pierre, 13 mois, étendu au pied du lit, un bras passé à travers les barreaux ne donnant plus signe de vie. Le docteur Legendre, appelé, ne put que constater le décès.

On croit que l'entant s'est étranglé en passant la tête à travers les barreaux du lit. 

 

Janvier 1940  -  Coup d’œil de la semaine.  -  Cette semaine fut dans l'arrondissement de Falaise, celle des conscrits, puisque les Conseils de Révision tinrent leurs assises dans les cinq chef-lieux de canton. Falaise comptant pour deux.

A Thury-Harcourt et Bretteville-sur-Laize, les opérations furent présidées par M. Tallandier, secrétaire général, M. le Préfet Peretti, della Rocca avait tenu à présider les conseils siégeant à Falaise et Morteaux.

Un déjeuner intime amical et bien servi réunit les autorités locales et les maires autour du distingué représentant du Gouvernement. Les personnalités ayant suivi les opérations sont unanimes à déclarer, que physiquement le contingent qui vient de défiler devant MM les Majors, est très supérieur aux précédents. Aussi y eut-il presque autant d'élus que d'appelés.

Et tous ceux qui furent déclarés bons on témoignaient quelque fierté, car ils ont un bon moral, les beaux gars de la classe 1940. La veille de la révision les conscrits falaisiens avaient eu la satisfaction d'inaugurer, si tel était leur bon plaisir le coquet et propret établissement de bains-douches que la Caisse d'Épargne a fait construire pour les habitants de Falaise et des environs.

Sous la direction de Mme Langevin, les falaisiens ouvriront jeudi leurs portes au public, qui semble les apprécier beaucoup puisque tout le jour les cabines furent pleines.
La Caisse d'Épargne qui fit construire les nouveaux bains-douches destinés à remplacer l'établissement de fortune ouvert il y a quinze ans à titre provisoire et qui en assume l'exploitation, peut se vanter d'avoir eu de la chance.
Moins chanceuse fut la commission administrative de l'hôpital-hospice, qui avait commencé la réalisation d'un important projet d’agrandissement, et d'aménagement, dont la moitié seulement était un fait accompli lors de la déclaration des hostilités. Depuis lors, les travaux sont interrompus au grand dam des ouvriers du timent qui, bien à tort, font parfois remonter à la municipalité la cause de l’interruption.

En vérité, les travaux de l'hôpital sont en léthargie parce que le service de santé a réquisitionné pour la laisser inoccupée fort heureusement d'ailleurs, la plus grande partie des locaux disponibles, et qu'il faudrait pour  que reprennent les dits travaux, que le service en question permette l'occupation de partie de ces locaux disponibles par les malades et les vieux qui sont actuellement compressés dans la partie des travaux devraient s’effectuer.
Peut-être suffira-t-il d'attirer sur ce point l'attention du service intéressé pour qu'il fasse le geste attendu par les travailleurs du timent, et les Falaisiens, en général.  

 

Janvier 1940  -  Les méfait du verglas.  -  Le verglas qui couvrit nos routes ces jours derniers et surtout mercredi, ralentissant considérablement la circulation et provoquant dans nos rues quelques chutes plus pittoresques que dangereuses, à causé au carrefour d'Annebault une collision.

Vers 14 h. 45. M. Maurice Chanteaux, 42 ans, qui se dirigeait sur Paris, se voyant dans l'impossibilité de continuer son chemin gara son auto sur le côté droit de la chaussée. M. Henri Bricard, 30 ans, chauffeur au service de M. Duval à Houlgate, qui roulait en direction de Lisieux, dérapa, heurtant l'auto de M. Almire Lecoq, de Bourgeauville, et se jeta ensuite sur la voiture de M. Chanteaux, qu'il endommagea sérieusement.

Il n'y eut heureusement aucun blessé à déplorer. Les constatations furent faites par la gendarmerie de Dozulé.

 

Janvier 1940  -  Rupture.  -  Le père Oscar Gauthier, qui a 40 ans et est maçon, demeurant avenue d'Hasting, avait par bonté d'âme, accordé une large hospitalité à la veuve Maisonneuve, née Gilberte Houquerel, 26 ans, ménagère, dont le nom revint souvent dans les colonnes des journaux depuis la mort de son mari, tué par Lucien Blais sur la Bruyère-de-Noron.

M. Gauthier avait fait à Mme Maisonneuve une belle place sous son toit et lui avait accordé tout de suite toute sa confiance. Il le regrette aujourd'hui. place sous son toit et lui avait accordé tout de suite toute sa confiance. Il le regrette aujourd'hui.

En effet, rentrant de son travail, l'autre soir, le père Gautier constata que sa compagne de six mois était partie, mais non les mains vides, puisque l'avaient suivie, un escabeau pliant, un oreiller, un lit de plume, un traversin, une paire de draps, une paire de brodequins, divers outils, le tout évalué 300 francs.

La gendarmerie, saisie d'une plainte, enquêta et ne tarda pas à établir que les objets soustraits avaient été vendus par la femme Maisonneuve aux époux Quirié Georges, pour une soixantaine de francs.

Mme Maisonneuve reconnaît avoir liquidé une partie du mobilier de son bienfaiteur, mais affirme avoir eu l'autorisation d'agir ainsi, ce que conteste Gauthier.    

 

Février 1940  -  Au commissariat de Police.  -   opérations effectués par le commissariat de police de Falaise au court de l'annee 1939. Indiquons tout d'abord que le commissariat de notre ville fut un des rares dont le personnel fut intégralement mobilisé en septembre.
Le brigadier Leforestier, gendarme de réserve, partit le premier, dés fin août. L'agent Laine, sous-officier d'infanterie, rejoignit son corps d'affectation le 4 septembre. L'agent Dufour, affecté au train automobile, déposa la tenue et la plume du secrétaire, le 9. M. le commissaire Prigent partit le 15, pour rejoindre son poste d'officier de marine.
De la mobilisation à fin décembre, le service du commissariat fut donc assuré par un personnel auxiliaire dont la bonne volonté et le dévouement intelligent suppléèrent à l'inexpérience.

Ceci dit, voyons quelle fut l'activité du commissariat de Falaise pendant l'année 1939.
Les procès-verbaux dressés furent au nombre de 224 dont 9 relatifs à des crimes, 6 à des accidents d'automobiles, 19 sur commissions rogatoires, 8 à des coups et blessures, 3 à des défauts de visa de carte d'identité d'étranger, 2 à des disparitions, 1 concernant un mendiant, 82 sur instructions du Parquet, concernant des propos défaitistes, 1 concernant suicide, 1 usurpation d'état civil, 2 vols, 27 contraventions pour motifs divers, 6 pour défaut d'éclairage, 8 pour excès de vitesse d'auto, 23 pour ivresse, 6 pour stationnement abusif ou du côté pair les jours impairs et vice-versa, 2 pour avoir uriné sur la voie publique, 4 pour tapage injurieux sur la vole publique.
Au registre d'ordre furent inscrites 5.698 pièces, en entrées ou sorties. Sur ce nombre, 447 provenaient de la mairie de Falaise, 1.840 de la préfecture du Calvados, 661 du Parquet, 2.650 de divers commissariat et administrations dont celle des finances.

Le registre des étrangers a reçu 98 inscriptions, 55 ont été rayés, reste 43. Les réfugiés espagnols ont fait l'objet de propositions de régularisation de leur situation. Les nomades identifiés ont été au nombre de 153, dont 94 inscrits au registre ad-hoc et 59 ayant reçu des bons de pain.

Au registre d'écrou 22 inscriptions, 21 pour ivresse, une pour vagabondage.

Au registre des objets perdus et trouvés, 206 inscriptions dont 70 concernant des objets perdus et 136 des objets trouvés.
La circulation a pris pas mal de temps au personnel du commissariat, qui depuis la mobilisation jusqu’au 31 décembre a délivré 1.210 cartes d'identité, établi et transmis avec avis 540 demandes de titres de circulation.
Enfin en tant que ministère public près le Tribunal de simple police, le commissaire de police a déféré 474 procès-verbaux à cette juridiction, et soutenu l'accusation. Au titre
répression des fraudes 4 prélèvements ont été opérés.

Depuis la mobilisation surtout la surveillance des prix a fait l'objet de l'attention soutenue du personnel. De très nombreuses observations et mises en demeure ont été faites ainsi que des enquêtes sur les prix de la viande, de l'essence, des denrées de première nécessité, du lait, du poisson.  

 

Mars 1940  -  Les méfaits du vent.  -  Le vent ayant soufflé un peu fort ces temps derniers, une bourrasque jeta sur le sol la vitrine de l'atelier de Mme Veidie, blanchisseuse, sis à l'angle de la place Guillaume-le-Conquérant et de la rue du Campferme.
Cela fit beaucoup de bruit. mais il n'y eut que des dégâts matériels.
Passant par là, l'agent Beaumont constata qu’un coup de vent avait couché deux arbres de la propriété de Mme Roussel, du Champ de foire sur le chemin allant de l'hôpital aux Roquettes.

 

Mars 1940  -  Les dévaliseurs de clapiers sont identifiés.  -  Après de nombreuses recherches, les deux chiens qui ont sur la conscience le meurtre de très nombreux lapins et volailles, à Falaise et environs, sont identifiés.
Surpris alors qu'ils opéraient de jour, ils ont gentiment conduit les propriétaires des hôtes de basses-cours mis à mal, chez leurs maîtres, qui n'ont pu que les reconnaître. L'un de ces chiens est un fox appartenant à un débitant, l'autre est un loup ou berger allemand appartenant à un négociant.

 

Juin 1940   -   Défense passive falaisienne.   -   Au cours d'une importante réunion tenue à la mairie de Falaise, sous la présidence de M. Guilloteau, maire et conseiller général à laquelle assistaient les membres de l'Association des sous-officiers de Réserve dégagés  d'obligations militaires ou non appelés, la question Défense Passive furent désignés, qui, à titre bénévole collaboreront avec la police et la gendarmerie.

Les observations faites par ces agents, porteurs d'un brassard spécial, devront être accueillies courtoisement et aussitôt suivies d'exécution. Les contrevenants seront passibles de  contravention. Contravention sera toujours dressée à toute personne qui, ayant insuffisamment camouflé ses lumières, refusera d'ouvrir sa porte où sa fenêtre sur sommations des agents  de la D. P. ou feindra de ne pas les entendre. Toute réflexion désobligeante, tout outrage à un agent de la D. P. dans ses fonctions ou à l'occasion de l'exercice de  ses fonctions, fera l'objet  d'un procès-verbal.

Les agents de la D. P. feront des rondes dans tous les quartiers de la ville. D'autre part, les scouts contribueront aussi à la Défense Passive dans les mêmes conditions avec les mêmes attributions et droits que les S.O.R.

 

Juillet 1940  -  La vie falaisienne.  -  Dans la cité d'Arlette, la vie économique qui ne fut à aucun instant interrompue reprend quotidiennement une activité nouvelle.
Les
Falaisiens dont la vie s'écoule calme et un peu monotone, ont fait connaissance avec les nouveaux billets de 100 frs., que l'on appelle des « bons de la Chambre de Commerce de Caen ». La susdite Chambre en a émis pour 120 millions, mais nous ne saurons dire pour combien Falaise en a reçu.
Les Falaisiens ont aussi fait connaissance avec les billets allemands qui circulent de plus en plus nombreux.
Indiquons en passant, que les caisses publiques n'acceptent que les reischmark à l'exclusion des rentenmarck. ceux-ci devant être échangés à la Kommandantur.
Comme événement heureux signalons une nouvelle baisse de la viande : le barème proposé par les autorités locales ayant été approuvé par M. le Préfet du Calvados.
Quant aux autres marchandises et denrées nécessaires à la vie. elles se raréfient mais l
le barème proposé par les autorités locales ayant été approuvé par M. le Préfet du Calvados.
Quant aux autres marchandises et denrées nécessaires à la vie. elles se raréfient mais les prix ne montent pas trop. D'ailleurs la police et la garde mobile veillent afin d'empêcher une ascension injustifiée autant que rapide.
Falaise a aussi au cours de la semaine écoulée, fait connaissance avec un nouveau code de la circulation édité par les autorités d'occupation et qui peut se résumer en ces quelques mots, comme le disait samedi la police « A droite, toujours à droite ».

 

Décembre 1940   -   Falaise n'est plus punie.   -   La mairie de Falaise à communiqué lundi dernier : Sur les démarches de M. le commandant d'armes, l'autorité militaire allemande a bien voulu supprimer la garde imposé à la ville de Falaise, à la suite du sectionnement du câble téléphonique.

Le maire espère que la population appréciera la bienveillance d'une mesure pour laquelle elle doit des remerciements tout particulier à M. le commandant de la Place, et qu'elle y  répondra  en redoublant de correction à l'égard des militaires allemands.

D'autre part, la circulation reste interdite de 20 heures à 7 heures, j usqu'au 21 décembre.  

 

Janvier 1941   -   Falaise repunie....   -   A la suite d'un nouveau sabotage de câbles téléphoniques, le maire de Falaise a dû faire connaître à ses administrés que par ordre de  la  Feldkommandantur :    toute circulation est interdite en ville, entre 19h00 et 6h00.      Les débits, restaurants et tous les lieux publics doivent être fermés à 18 h. 30, sous peine de fermeture sans appel.      Trente postes de garde sont installés de jour, 15 patrouilles de trois hommes doivent circuler de 19 h. à 6 h. (QUAND DONC finiront ces lâches méfaits ?)

 

Février 1941  -  Exercice de tirs de l'armée allemande.  -  De de nouveaux exercices de tir auront lieu les 14 février et 22 février, 6 mars et 18 mars, de 9 heures à 18 heures, sur le champ de tir de Falaise (Mise en batterie, au nord de Versainville).

Les évacuations prévues devront être terminées une heure avant le début de tirs. Par ordre les autorités allemandes, devront être entièrement évacuées pendant les heures de tir, la  localité de Sainte-Anne-d'Entremont ainsi que la maison située à l'entrée de la route conduisant d'Epaney à la route nationale de Falaise à Lisieux.

 

Février 1941 - Vers le rétablissement de la prison de Falaise ? - La maison d'arrêt de Caen étant actuellement trop petite pour recevoir tous ses hôtes, l'administration pénitentiaire  envisagerait, paraît-il, de la décongestionner un peu en rétablissant la prison de Falaise, ce qui éviterait, en outre, les allées et venues de la voiture cellulaire de Caen à Falaise. Ce qui prouve que certaines suppressions administratives un peu trop hâtives, faites soi-disant dans un but d'économie, ne sont pas des simplifications mais des complications coûteuses.

 

Avril 1941   -   Une aubaine !   -   Vendredi dernier, à Falaise, les autorités d'occupation ont procédé à une distribution gratuite de charbon aux ménages peu fortunés, à raison d'un sac par foyer : il y eut beaucoup d'heureux...  

 

Mai 1941   -  Avis à la Population.   -   La Feldkommandantur du Calvados rappelle à la population que toute personne découvrant soit sur la voie publique, soit dans une propriété privée des objets ou imprimés suspects, tels, par exemple, que des tracts jetés par avion, doit en faire la remise à l'autorité militaire allemande la plus proche.  

 

Juin 1941  -  Couvre-feu dans nos villes : 23 heures. — Depuis le 12 juin, M. le colonel Elster, Feldkommandant, a bien voulu fixer le couvre-feu, au lieu de 22 h., à 23 h., et  ceci  exceptionnellement pour Caen et non pour le département du Calvados.

A Lisieux, la même mesure de bienveillance a été appliquée et, depuis, à Bayeux, à Vire et à Falaise. Cette nouvelle a été accueillie avec la plus vive satisfaction par les populations,  surtout par les ouvriers et employés propriétaires ou locataires de jardins potager, qui peuvent ainsi aller travailler utilement, le soir, à la si difficile subsistance de leur famille.

 

Juin 1941  -  Le nouveau maire de Falaise.   -   Par arrêté préfectoral, le Dr Henry Cailloué, premier adjoint au maire de Falaise, a été nommé maire de cette ville en remplacement de M. Guilloteau, décédé. Élu conseiller en 1919, le Dr Cailloué est actuellement, le plus ancien des membres de cette assemblée municipale où, depuis 1922, il était adjoint. Cette nomination, attendue, a été  accueillie partout avec une vive satisfaction.  

 

Juillet 1941   -  Victimes d'insolation.  -  Les fortes chaleurs que nous venons de subir ont fait deux morts dans la région de Falaise. A Falaise même, Mme veuve Abel Larue a été prise d'un malaise comme elle rentrait chez elle et a expiré peu après. A Pertheville-Ners, M. Oscar Thomas, ancien combattant, est mort de la même façon.

Dans la région de Bayeux, à Mosles, M. Alfred Catherine, 69 ans, qui rentrait de la pêche, a, été soudain frappé de congestion et foudroyé sur le coup, au lieu dit « Le Danube ». Le corps du malheureux a été découvert par M. Lamy.  

 

Octobre 1941   -  Collision mortelle.  -  Place des Bercagnes, à Falaise, une jeune cycliste, Mlle  Marguerite Marie, de St-Pierre-du-Bû, ayant heurté et renversé une passante, Mme Jeanne Marie, rentière, route de Bretagne, tomba aussi sur la route, la tête la première.

Portée inanimée à l'hôpital, la jeune fille, qui avait le crâne fracturé, ne devait pas tarder à expirer.

 

Juin 1942   -   Un accident.    -   Requis à la garde des voies, le jeune Louis Briard, 18 ans, dont la mère habite au Champ de Foire, à Falaise, qui était en service au pont de Damblainville, a  été happé par un train, vendredi soir, à 5 h. 00 du matin. Requis à la garde des voies, le jeune Louis Briard, 18 ans, dont la mère habite au Champ de Foire, à Falaise, qui était en service au  pont de Damblainville, a été happé par un train, vendredi soir, à 5 h. 00 du matin. Requis à la garde des voies, le jeune Louis Briard, 18 ans, dont la mère habite au Champ de Foire, à  Falaise, qui était en service au pont de Damblainville, a été happé par un train, vendredi soir, à 5 h. 00 du matin. Requis à la garde des voies, le jeune Louis Briard, 18 ans, dont la mère habite au Champ de Foire, à Falaise, qui était en service au pont de Damblainville, a été happé par un train, vendredi soir, à 5  h. 00 du matin.

Blessé à la tête et les jambes sectionnées, le malheureux est mort à l'hôpital de Falaise.

 

Décembre 1942   -   Un tentative de suicide.   -   A la dernière audience correctionnelle de Falaise, la femme Louise Jenner, d'Aubervilliers, qui venait d'être condamnée à 30 mois de prison pour avortement sur la personne de la femme Bellec, de Versainville, a tenté de se suicider.

Elle s'est ouvert le poignet avec un canif mais l'artère n'a pas été atteinte. La blessure n'aura aucune suite fâcheuse. (Bonhomme Normand)

 

Décembre 1942   -   Une asphyxie.   -   Surprise de ne pas voir Mme veuve Georges Hayes, 52 ans, rue Gambetta à Falaise, une voisine, montant à une échelle, regarda à l'intérieur du logis de Mme Hayes et vit celle-ci étendue sur le plancher de la chambre, tandis que son fils Georges, 11 ans, était couché à demi habillé sur le lit.

Alertée, la Police se transporta sur les lieux : Mme Hayes avait cessé de vivre ; quant au jeune Georges, il fut porté à l'hôpital où on espere le sauver. Ce tragique accident est dû à l'asphyxie par mauvais fonctionnement d'un poêle en fonte brûlant des boulets.

La victime avait cinq enfants vivants, dont un fils prisonnier en Allemagne et 3 enfants mineurs. (Bonhomme Normand)

 

Juin 1943   -   Au Conseil municipal de Falaise.    -   M. Pierre Choisnard, négociant à Falaise, vient d'être nommé conseiller municipal, en remplacement de M. Mutel, décédé. Fils de M. Désiré Choisnard, qui fut longtemps premier adjoint de Falaise. M. Pierre Choisnard était, tout désigné pour siéger à l'hôtel de ville. Qu'il trouve ici nos bien sincères félicitations.

 

Septembre 1943    -   Fait divers.   -   Des inspecteurs du Ravitaillement et des Fraudes viennent d'opérer une perquisition à la boulangerie tenue par M. B……., à Falaise. Ils y ont  découvert un stock considérable de marchandises les plus diverses : des centaines de kilos de chocolat, des sacs de tabac, des cigarettes, de la farine, du beurre, des boites de conservé,  etc….. Il a fallu réquisitionner un camion de 5 tonnes pour transporter la marchandise saisie au profit du Ravitaillement.

 

Mai 1944  -  Deux automobiles sont mitraillées. Deux morts, deux morts.  -  Mercredi soir, au-dessus de la gion de Falaise, deux automobiles ont été mitraillées. M. le docteur German, de Falaise, qui conduisait la voiture, fut blessé d'une balle, à l'épaule, transporté à l'hôpital d'Argentan, la balle fut extraite Jeudi matin.

Une autre voiture, conduite par M.Padeloup, garagiste, à Briouze dans laquelle avaient pris place, M. Joseph Léveillé, 32 ans, et sa femme, Jacqueline Muller, 20 ans, de Montreuil-au-Houlme, mariés il y a 15 jours, fut touchée de plusieurs balles, dont l'une atteignit Mme Léveillé, qui fut tuée sur le coup, d'autres balles blessèrent M. Léveillé qui, conduit à l'hôpital de Falaise, y succomba Jeudi matin. M. Padeloup s'en tirait avec des blessures moins graves.

 

Mai 1944  -  Plus de gaz.  -  En raison du manque complet de combustible, le service du gaz a été définitivement arrêté le vendredi 26 mai, à 13 h. 15. En attendant le passage des agents de l'usine, il est instamment recommandé aux abonnés de fermer leur robinet de compteur.

 

Mai 1944  -  Tirs de l’armée allemande .  -  Des tirs auront lieu au champ de tir de Falaise, aujourd'hui, 31 mai, de 8 heures à 17 heures et le 1er juin, de 8 heures à 18 heures. Le terrain  de tir est interdit aux civils et au bétail.

 

Août 1944  -  La guerre en Normandie.  -  25 000 prisonniers, Jusqu'ici c'est la le nombre de prisonniers fait dans la poche de Falaise.

Le communiqué d'hier soir annonce que nos troupes ont traversé la rivière Touques à 3 kilomètres de Lisieux.

 

Août 1944  -  La guerre en Normandie.  -  A Falaise, la poche n'est plus qu'un amoncellement de morts et de matériel détruit. Hier soir, le nombre des prisonniers pris dans la poche se chiffrait à 33 000 dont un général.

Les troupes britanniques de l'armée canadienne, après avoir traversé la Touques, entraient à Lisieux. Cambremer avait été libérée dans l'après-midi. Nous avions aussi traversé la Touques près de Gacé, à 30 kilomètres au sud de Lisieux.

Après la libération de Cabourg, les troupes hollandaises de l'armée canadienne se rendaient à Houlgate et delà à Deauville qu'elles ont libérée hier soir.

 

Novembre 1944   -   L'émouvante situation de Falaise.   -   Falaise a subi quatre violents les 6, 7, 10 et 12 juin dernier, le premier fut peu meurtrier ; le second, au coeur de la ville et sur l'hôpital, prit les proportions d'une catastrophe et fut suivi d'un exode  massif de la population. Grâce à cette évacuation qu'avaient recommandée dès le 6 juin des tracts britanniques, à  l'encontre des ordres allemands, les victimes des bombardements des 10 et 12 juin furent infiniment moins nombreuses qu'on aurait pu le craindre. Dans la nuit du 12 au 13 août, la route de Bretagne, la Fromagerie des Rochers et le Mont Myrrha subirent un dernier bombardement d'une violence inouïe.

La bataille d'août, celle qu'on a appelée la bataille de Falaise, fut une nouvelle et dure épreuve pour les populations de notre ville qui s'étaient réfugiées dans les fermes les plus proches et rarement à plus de 10 kilomètres de la ville. Et quand la ville fut libérée, le 17 août, les allemands trouvèrent encore assez d'avions pour venir, dans la nuit, incendié l'église Trinité et la  place Guillaume-le-Conquérant. Environ 150 victimes figurent sur le registre de l'état civil de notre ville. En réalité, nous pleurons 200 à 250 morts ou disparus répartis comme suit : 3 lors du bombardement du 6 juin ; plus de 150 le 7 juin ; une quinzaine le 10 juin ; 10 le 12 juin et 25 à 30, au mois d'août, dans les campagnes environnantes.

L'hôpital à payer un lourd tribut à la guerre. On compte parmi les religieuses et les maladies, plus de 50 victimes. Notre ville, gravement endommagée par les bombes, a ete ravagée par les incendies. Tout a été détruit, maison, mobilier, matériel, marchandises. Des familles fortunées se sont trouvés sans aucune ressource.

Dés le 1er juin, on pouvait croire que notre ville était morte et que la vie y deviendrait impossible. En effet, d’après une enquête des Contributions Directes, il subsiste à peine 500 maisons  ou logements, souvent  endommagés , sur  les 2 000 que comptait Falaise avant la guerre. Les immeubles les plus importants, les mieux construits et les plus confortables ont été détruits.  Il reste à peine 10 à 15 % de la surface construite. Les 4 000 falaisiens qui ont eu le courage de revenir dans les ruines s’efforcent de ranimer la flamme qui couve encore dans les foyers  éteints. Mais, logés le plus souvent dans des taudis, dans des maisons sans fenêtres et sans toit, ils manquent des moyens les plus  élémentaires. Les meilleures volontés restent    impuissantes, écrasés que nous sommes sous nos ruines.

Rappelons que l'incendie a tout détruit, et qu'il ne nous reste ni meubles, ni linge, ni matériel, ni marchandises. Nous sommes des victimes, nous avons assez souffert. Nous n'avons aucun moyen de transport. Nous en voulons. Nous voulons le rétablissement de la voie ferrée et pour l'instant nous nous contenterons de ce petit train ridicule qui va de Falaise à Couliboeuf.  Nous voulons pour nos entreprises des matériels de remplacement. Nous voulons des camions. Nous voulons des matières premières et des marchandises. Nous voulons le rétablissement  de l'électricité.

Évidemment, la guerre n'est pas finie, mais notre jeunesse ne demande qu'à s'enrôler et à se battre. Ce n'est pas une raison pour que le reste du pays reste insensible à notre malheur. Vous qui n'avait pas souffert, sachez que l'égoïsme c'est la mort et que la vie et charité. J.E.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1944   -   De jeunes parisiennes adoptent le Collège de jeunes filles.   -   Les élèves du Collège Paul Bert de Paris, sous la généreuse initiative de leur directrice, Mlle Rousseau, viennent d'adopter le Collège de jeunes filles de Falaise.

Des livres, des vêtements, des objets usuels sont recueillis et viendront aider nos écolières sinistrées à poursuivre leurs études.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Retour au bercail.  -  Depuis mercredi, les divers services de la mairie sont réinstallés à l’hôtel de ville. Il semble que la Reine-Mathilde, ainsi rendu vacant. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Le  sous-préfet aux champs.  -  En 1926, dans le but de réaliser des économies, le gouvernement décida de supprimer un certain nombre de sous-préfectures.

Falaise fut de celles-là au grand mécontentement des habitants de la petite ville qui, depuis lors, ne cessèrent de protester contre le préjudice porté à leur cité.

Falaise n’a toujours pas recouvré ce dont elle a été dépouillée, mais faisant droit à la demande du Comité de Libération de l’arrondissement, M. le Préfet vient de décider qu’il se rendra ou  se fera représenter chaque quinzaine, le samedi après-midi, au pays de Guillaume.

Faut-il voir là, comme certains le pensent, un premier pas vers le rétablissement de la sous-préfecture ? Souhaitons voir bientôt la patrie du Conquérant retrouver le fonctionnaire.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  A l’honneur.  -  Le Comité Départemental de Libération a cité à l’ordre du jour de sa séance plénière avec inscription au procès-verbal :

M. FAVIANT, à Falaise. A contribué par son activité à assurer le ravitaillement d’une partie de l’arrondissement, remontant ainsi le moral d’une population particulièrement éprouvé.   Français au noble cœur, digne de tous les éloges.  Honneur à cet excellent français.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Falaise fait ses premiers pas vers la renaissance.  -  Trois entreprise travaillent au déblaiement des ruines de la ville. Déjà l’aspect de celle-ci se modifie. On construit des  baraquements place Foch et Reine-Mathilde, sur cette dernière place, quatorze magasins, dont les locaux seront attribués par voie de tirage au sort, vont trouver à s’installer. (source : Le  Bonhomme Libre)

 

Avril 1945  -  Gars de Falaise v’là la lanterne !  -  Samedi dernier, pour la première fois depuis le débarquement, l’électricité a reparu dans le quartier de Guibray. Très prochainement,  d’autres quartiers seront a nouveau alimentés, le transformateur de 1 500 kilowatts du poste de Falaise ayant été remis en état.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1945  -  Premiers pas vers la reconstruction.  -  Des projets de reconstruction et d’aménagement seront établis dans les communes dont les noms suivent : Aunay-sur-Odon, Caumont, Condé-sur-Noireau, Dozulé, Falaise, Isigny-sur-Mer, Lisieux, Ouistreham, Tilly-sur-Seulles, Troarn, Villers-Bocage, et Vire.

En ce qui concerne Caen, Les projets d’aménagement précédemment approuvés seront révisés en tant que de besoin. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1945  -  De bonnes nouvelles.  -  Le docteur Cailloué, maire de Falaise, arrêté par la Gestapo en février 1944 et déporté en Allemagne avec M. Camille Blaisot, le regretté député de Caen, vient de faire savoir à sa femme qu’il est en bonne santé, à Dachau, et lui annonce son prochain retour. Nous nous associons à la joie de Mme Cailloué et de tous les falaisiens.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1945  -  Les questions du relogement.  -  La Commission de relogement de Falaise va procéder au recensement de tous les logements : les sinistrés qui n’ont pu jusqu’à  présent  recevoir satisfaction, sont invités à faire ou à renouveler leur demande, préciser s’il s’agit d’un logement-magasin ou d’un logement seul et indiquer le nombre de personnes composant la  famille. Toutes les demandes antérieures sont annulées.  (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Mai 1945  -  Les pneus-vélo.  -  Les demandes pneumatiques vélos pour le mois de juin sont à la disposition des intéressés à la mairie de Falaise.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1945  -  Les pillards.  -  On recherche des malfaiteurs qui, par effraction, se sont introduits dans la maison de M. Louis Bethelin, tué au cours des bombardements de juillet, et ont  dérobé du linge. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1945  -  De bonnes nouvelles du maire de Falaise.  -  Le docteur Cailloué, maire de Falaise, arrêté par la Gestapo en février 1944 et déporté en Allemagne avec M. Camille Blaisot, le  regretté député de Caen, vient de faire savoir à sa femme qu’il est en bonne santé, à Dachau, et lui annonce son prochain retour. Nous nous associons à la joie de Mme Cailloué et de tous  les falaisiens. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Mai 1945  -  Passons la monnaie !  -  En raison de la suppression de l’octroi de Falaise, le chiffre d’affaire sur toutes les ventes au détail est soumis, depuis le 1er mai, à une taxe locale  de  0,75 %. Pour tous renseignements, consulter le président ou le secrétaire de l’U.C.I.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1945  -   Le premier anniversaire.  -  Pour commémorer le tragique anniversaire du bombardement du 7 juin à Falaise, une messe (la première depuis un an) a été célébrée en église Saint-Trinité. De nombreux fidèles s’étaient groupés autour du catafalque recouvert du drapeau tricolore. A l’issue de la cérémonie, les personnalités se sont réunies sur la place Belle-Croix. Les clairons de « La Conquérante » ont fait retentir la sonnerie « aux morts » puis M. Mougin donne lecture de la liste des Falaisiennes qui donnèrent leur vie pour la libération.  Une minute de silence fut observée à leur souvenir. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1945  -  Dans les camps de la mort.  -  Dimanche prochain 17, à 16 heures, au théâtre de verdure de Falaise, plusieurs calvadosiennes déportées en Allemagne évoqueront leur vie dans les bagnes nazis. Droit d’entrée  au profit des œuvres de la Croix-Rouge : 10 francs.   (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1945  -  Deux vaillants.  -  Mme Jacqueline Pierre, institutrice intérimaire à l’école primaire de jeunes filles de Falaise, fille du 1er adjoint, M. Nicolas, vient d’être citée à l’ordre du  jour  par le général Legentilhomme, commandant la 3e région, et décorée de la Croix de guerre avec le motif suivant : « A exécuté plusieurs missions de liaison dangereuses, notamment  des  transports d’armes. Pendant la bataille de Normandie, a partagé tous les dangers de son groupe, pourvoyant à son ravitaillement ».

Le mari de Mme Pierre, qui commandait un groupe de Francs-tireurs et partisans dans le maquis, sert actuellement avec le grade aspirant dans une unité  de l’armée Delattre de  Tassigny :   Il est, lui aussi titulaire de la Croix de Guerre. Nos chaleureuses félicitations  à ce couple de vaillants.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1945  -  Les réquisitions allemandes.  -  Les personnes qui, sur l’ordre des allemands, ont déposé des pneumatiques, batteries et armes, peuvent retirer à la mairie les imprimé  nécessaires à la confection de leur dossier. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1945  -  Le feu du ciel.   -   Au cours du violent orage qui s’est abattu l’autre jour sur la région de Falaise, la foudre est tombé sur l’étable de M. René Beaussart, cultivateur,  lieu de Couvrigny Le bâtiment et les animaux qu’il contenait ont été détruits. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  Un falaisien à l’honneur.  -  Le général Schlesser, commandant la 5e division blindée, a cité le cavalier Desbrandt du 1er régiment de cuirassiers à l’ordre de la  brigade.  (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Octobre 1945  -  Un jeune homme grièvement brûlé.  -  Un employé de l’hôpital de Falaise, M. Léon Briard, 18 ans, demeurant au champ de Foire, avait placé dans une musette de la  poudre d’obus en baguettes qu’il avait trouvée. Ayant allumé une cigarette, une parcelle de tabac incandescent dut tomber sur la poudre qui s’enflamma et mit le feu à ses vêtements. 

Le malheureux jeune homme eut la présence d’esprit de se rouler dans l’herbe, mais il était déjà gravement brûlé sur diverses parties du corps. Son état est aussi satisfaisant que possible. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  L’Oncle d’Amérique.   -  L’organisation américaine de secours aux sinistrés « American Relief for France », dont nous avons déjà signalé l’activité bienfaisante, vient  de  procéder, à Falaise, à sa distribution de vêtements, en présence de Mmes Anthony et Pringle, déléguées du groupement. Elles furent ensuite reçues par  la municipalité entourée des  notabilités civiles et religieuses. Au cours d’un vin d’honneur, MM. Le docteur Cailloué, maire ; Macary (au non de l’entr’aide Française et l’amitié américaine.

Nos hôtes visitèrent le lendemain l’hôpital de Falaise auquel elles remirent des layettes pour la Maternité.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1945  -  Pour les gosses.   -  Le baraquement destiné à l’école maternelle de Falaise, rue Saint-Jean, est ouvert aux enfants ; entrée rue des Ursulines. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1946  -  Alerte aux remparts.  -  Violemment ébranlés par les bombardements, les remparts du château qui vit naître le Duc-Roi, viennent de s’effondrer sur une quarantaine de  mètres à la suite des pluies récentes et les gelées qui leur succédèrent. Terre et pierres se sont abattues sur les ruines des maisons détruites sans heureusement provoquer d’accident..  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1946  -  L’heure des comptes.  -  La Chambre Civique a infligé 10 ans d’indignité nationale à la femme C….., née H….., de Boulon, pour faits de collaboration.

-  4 ans de prison ont été infligés par la Cours de Justice du Calvados, à Jules B….., concierge au château de Falaise, chargé par les Boches de la surveillance des ouvriers qui y étaient  employés.

-  Poursuivies pour atteinte à la sûreté extérieure de l’état Julia S……., domestique à Boulon ; Louise T………, sans profession, de Gouvix et Amélie F……, ménagère à Bretteville-sur-Laize,  ont  été condamnées à l’indignité nationale.

-  C’est de 5 ans d’indignité nationale et non de 5 ans de prison (comme il a été imprimé par erreur) qu’a été frappé Roger B…., cultivateur à Saint-Hymer. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1946  -  Le Noël des enfants de travailleurs déportés.  -  La salle des soupes scolaires a connu, l’autre jour, une animation plus joyeuse que jamais. Cinquante enfants de travailleurs déportés entourés de parents et d’amis y ont été les heureux bénéficiaires d’une ample distribution de jouets et friandises. M. le Maire et M. Fairant,  adjoint, avaient tenu a partager la joie des gosses qui firent fête à un père Noël plus paternel que jamais. (source : Le  Bonhomme Libre)  

 

Février 1946  -  V’là l’vitrier !  -  A partir du 10 février, l’Entr’aide Française de Falaise sera en mesure de fournir du vitrex à tous les sinistrés qui en auraient besoin. (source : Le  Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Dénonciateurs et collaborateurs en justice.  -  Au cours de ses dernières audiences, la Cour de Justice a prononcé les condamnations suivantes :

  -  5 ans de prison et 10 ans d’interdiction de séjour à Maurice R…., 43 ans, entrepreneur à Falaise, qui effectua de nombreux travaux pour les allemands, dénonça des patriotes et, en  Juin-Juillet 1944, indiqua à l’ennemi les endroits où celui-ci pouvait « réquisitionner » des autos. Les frères M…… et Noé G……., 24 et 27 ans, qui secondèrent R…., dans ce dernier travail,  ont été frappés de 6 mois de prison.

  -   18 mois d’emprisonnement à Jean-Paul D……, 20 ans, éleveur, à Anneville-sur-Mer, dénonciateur à un groupement collaborateur des curés de La Caine et Esson, et 6 mois de prison à   son frère Gaston D……, de La Caine, admirateur des boches et ex-délégué à l’information pour le canton d’Évrecy.

  -  1 an de prison à Pierre D…., 29 ans, commerçant à Falaise, fournisseur des allemands et délateur.

  -  Indignité nationale à Lucie G……., 62 ans, ex-directeur du stade Hélitas à Caen.

  -  Poursuivi en raison de l’attitude pendant l’occupation du journal qu’elle éditait, la Société de « L’Écho de Falaise » a été acquittée. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1946  -  Hove, marraine de Falaise.  -  Une dépêche de Londres nous apprend que la ville de Hove, dans le Sussex, vient d’adopter Falaise. La cité anglaise vient déjà d’envoyer une  importante quantité de marchandises destinées à la confection de vêtements pour enfants.  Une délégation quittera prochainement Hove pour se rendre à Falaise afin de connaître les besoins les plus urgents des habitants. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1946  -  Des habitations pour les falaisiens.  -  La commission du Relogement procède actuellement à l’attribution des maisons préfabriquées et logements en semi-dur. Les  intéressés sont priés de remplir un imprimé spécial délivré à la mairie. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1946  -  La Suisse au secours de nos sinistrés.  -  Huit wagons chargés de trente cinq tonnes de vêtements, chaussures, ustensiles de ménage, outils, mobilier d’école,  offerts par le  Comité de parrainage du district de Nyon et destinés aux habitants de Falaise et des communes de l’arrondissement, sont arrivés en gare de Falaise. Le convoi  était accompagné par M. Gervaix, préfet du district de Nyon, M. l’abbé Pitter,  curé de Coppet, M. Rihs, adjoint au syndic (maire) de Nyons, Mme L. Panchaud de Botens, épouse du maire de Vich. Les délégués de  nos généreux amis de Suisse furent reçus par M. le docteur Cailloué qui les assura de la reconnaissance des sinistrés. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1946  -  Pour les travaux des champs.  -  Dans le cas où il serait possible de détacher dans le sud du département une ou plusieurs moissonneuse-batteuses qui effectueraient rapidement la moisson sur des superficies importantes dés que la maturité des blés serait suffisante, les agriculteurs de l’arrondissement de Falaise ayant des champs de blé d’une  superficie au moins égale à 5 ha, d’un seul tenant et qui serait désireux de les faire moissonner par une moissonneuse-batteuse, sont priés d’en avertir la Direction des Services Agricoles,  à Caen, en indiquant la dimension des pièces à  moissonner. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1946  -  Le feu dévore 500 kilos de fourrage.  -  Un incendie dont les causes sont inconnues s’est déclaré à Falaise, route d’Argentan, dans un herbage loué par M. Joseph Crespin,  fromager. 500 kilos de foin, d’une valeur de 20 000 fr. ont été ravagés par le sinistre. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Septembre 1946  -  Un plaignant pas commode  -  Ayant été attaqué durant la soirée sur la route de Livarot, un cycliste, M. Claude Gauclin, 20 ans, commis boucher, rue Blacher à  Falaise, s’en fut conter sa mésaventure à la gendarmerie.

Estimant que la maréchaussée tardait à lui répondre, le plaignant a maltraité le chef de brigade qui venait lui ouvrir. L’impatience du cycliste lui a valu d’être gratifié d’une contravention  pour outrages. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  Les indésirables.  -  Condamnée par la Chambre civique du Calvados à 10 ans d’indignité nationale et à 5 ans d’interdiction de séjour, Denise D……, femme divorcée  G……., 32 ans n’en était pas moins revenue s’installer à Falaise dans une maison de l’avenue d’Hastings. Les gendarmes lui ont rappelé la peine dont elle est l’objet et offert un moins confortable logement. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1946  -  Un incendie à Falaise.  -  Le feu s’est  déclaré dans un bâtiment appartenant à M. Lesieur, négociant en grains, rue de Caen. L’avant-veille, une étincelle échappée d’un  broyeur avait provoqué un commencement d’incendie,, on présume qu’une flammèche non éteinte serait la cause du second sinistre qui a été maîtrisé par les pompiers après une heure de  travail. Les dégâts seraient assez élevés. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Novembre 1946  -  Un cheval tombe dans une cave.  -   Un tombereau chargé de gravillon et tiré par deux chevaux circulait rue du Camp-ferme à Falaise lorsque l’animal de tête prit peur, fit un écart et tomba d’une hauteur de cinq mètres dans la cave d’une maison en ruines. La bête a été retirée saine et sauve de sa fâcheuse position. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  Un communiqué du bureau social.     Les habitants de Falaise sont avisés que la liste des sinistrés dressée après la décision de la Commission Cantonale est affichée à la  Mairie de Falaise où ils peuvent en prendre connaissance.

En cas de contestation les réclamations devront être adressées à la Commission Départementale à Caen. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1947  -  La mort qui rode.     M. Fortuné Castanier, 45 ans, démineur, père de 5 enfants, demeurant rue du Stade à Falaise, est décédé subitement alors qu’il se trouvait au cinéma.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1947  -  Une macabre découverte.     En creusant une tranchée rue des Prémontrés à Falaise, des ouvriers ont mis à jour un corps humain réduit à l’état de squelette. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Un plancher s’effondre à Falaise.    Une équipe d’ouvriers de l’entreprise « Tout le bâtiment » procédait à la démolition d’un immeuble sinistré, rue Gambetta, lorsqu’un  plancher s’effondra brusquement. Fortement contusionnés, MM. Martin et Leflochman ont été pansés à l’hôpital. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Les curages des cours d’eau.    Les riverains des cours d’eau : l’Ante, le Gué-Pierreux et l’Ormeau sont informés que les travaux de curage de ces  rivières et  ruisseaux doivent être effectués pour le 30 septembre. Les propriétaires et fermiers sont mis collectivement en demeure d’avoir à remplir leurs obligations à la date  précitée. (source : Le  Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Un carottier.  -  Georges Dudonné, domicilié à la caserne de Falaise, a été surpris alors qu’il transportait un sac de carottes volées dans un champ appartenant à M. Ruault, cultivateur, lieu-dit « La Vallée ». Le propriétaire estime qu’il lui a été pris une tonne de carottes et de citrouilles.

Dudonné prétend qu’il n’a jamais été aussi gourmand. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Un cheval emballé écrase une fillette.  -  Samedi après-midi, Mme Briqué, femme d’un employé des P.T.T. de Falaise, regagnait son domicile, lieu des Bercagnes. Elle conduisait dans une poussette son bébé, âgé de 20 mois, et avait prés d’elle, tenant la poignée de la petite voiture, sa fillette Monique, 6 ans. Survint un véhicule hippomobile conduit par M. Michel Martin, 19 ans, au service de Mme Vve Bisson, cultivatrice à Fourneaux-le-Val.

Pour une cause inconnue, le cheval s’emballa brusquement, projetant à terre la jeune Monique tandis que l’attelage entraînait au passage la poussette et le bébé qu’elle transportait. Le  cheval fut arrêté place Belle-Croix. Le bébé, par miracle, n’a été atteint que de blessures légères. Il ne devait pas en être de même de la petite Monique qui succomba à la pharmacie  Colombier alors qu’on lui prodiguait les premiers soins. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Un sauveteur récompensé.  -  Un diplôme de mention honorable a été remis par le maire de Falaise à un ancien sapeur-pompier, M. Henri Guesdon, pour actes de  courage et de dévouement accomplis au cours de la libération. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Un gars de chez nous.  -  M. Maurice Dupont, fils de notre concitoyen M. Dupont, chef de train à la gare de Falaise, demeurant faubourg Saint-Laurent, vient de recevoir la Croix de Guerre 39-45 avec l’élogieuse citation suivante à l’ordre de l’armée :

« Légionnaire très courageux, ayant fait crânement son devoir. Le 22 janvier 1943, lors de l’attaque de Bir-el-Arbi, blessé au début de l’action, a néanmoins continué l’avance pour rejoindre sa section.

A été blessé une seconde fois aux bras par une rafale de mitrailleuses, n’ayant pu être évacué, est parvenu à échapper à l’ennemi et à se faire évacuer sur une formation sanitaire alliée ». (source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Danger de mort !  -  Il est porté à la connaissance de la population que la ligne 60 000 volts reliant Argentan à Falaise et passant sur le territoire de cette dernière ville, doit être considérée comme étant sous-tension la remise en état de cet ouvrage devant se faire incessamment.

Il y a danger de mort si l’on touche aux conducteurs, même tombés à terre, ou si l’on grimpe le long des supports supportant des conducteurs. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Mars 1948  -   Le froid qui tue.   -  M. Jules couturier, 52 ans, manœuvre aux carrières des Roquettes, a été retrouvé mort à Falaise, dans le chemin creux qui relie le champ aux bœufs à la maisonnette de la route d’Écouché. Le malheureux avait succombé à une congestion. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1948  -   Un jeune homme grièvement brûlé.   -   Un ouvrier M. Valasek, vulcanisateur, route de Trun, à Falaise, ayant provoqué par mégarde la combustion d'une boîte de colle liquide, le fils de la maison, Jean Valasek a été atteint par les flammes. Sérieusement brûlé aux jambes et aux mains le jeune homme a reçu à l'hôpital les soins que nécessitait son état. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Un règlement de comptes.   -   Mme Agnès Desclos, demeurant à Falaise lieu-dit des Bercagnes, ayant rencontré Pierre Langlois, 26 ans, terrassier, rue Lebaillif, lui réclama une somme d'argent que celui-ci devait à son mari. Vexé, Langlois aurait frappé son interlocutrice à coups de pied dans le ventre. L'emprunteur prétend que Mme Desclos l’ayant attrapé par les cheveux, il l'aurait seulement giflée. (Source  : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1948  -   Ça va gazer.   -  La municipalité s'étant enquis près de l'Électricité de France de la date de remise en service de l'usine à gaz de Falaise vient de recevoir la visite de M. Courbey, chef de file de la Basse-Normandie, accompagné de diverses personnalités. M. le Maire a reçu l'assurance formelle pour le 1er juin au plus tard le gaz sera de nouveau distribué dans tout le faubourg de Guibray, à Saint-Laurent, route de Caen, etc... Les canalisations nécessaires (environ 2 km de tuyaux) seront incessamment posées et le travail mené avec célérité. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Avez-vous des photos de l'hôpital ?   -  Le Maire de Falaise recherche les photographies de l'hôpital avant les bombardements. Il serait reconnaissant aux personnes possédant de tels documents de bien vouloir les lui communiquer. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   L'alimentation en eau potable.   -  Comme nous l'avons déjà annoncé, plusieurs projets de captage sont à l'étude. Les recherches concernant le premier de ces projets viennent de commencer. A Miette, le premier forage vient d'être terminé et on procède aux essais de pompage. Ils se poursuivront pendant 15 jours et permettront de contrôler le débit de la source captée. Souhaitons que celui-ci donne toute satisfaction. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Renversé par un car.   -   Place de la Reine Mathilde à Falaise, une passante, Mme Viel, de Villy, qui n'avait pas pris garde à la manœuvre d'un car, est tombée entre les roues du véhicule. Dégagée par le chauffeur, Mme Viel s'en est tirée avec des contusions sans gravité. Elle a reçu les soins du docteur Cailloué qui l’a reconduite à son domicile.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Le contre coup du coup.   -  Afin de toucher double ration, Edmond Gautier, 40 ans, manœuvre, demeurant à la caserne de Falaise, n'avait trouvé rien de mieux que de déclarer à la mairie qu'il avait perdu sa carte d'alimentation.

La ruse fut inventée et une plainte déposée. En vérifiant l'identité du « client », la police a constaté que Gautier, titulaire d'une condamnation à 3 mois de prison et à 5 ans d'interdiction de séjour, n'avait pas fait viser le carnet anthropométrique qui lui avait été remis à son arrivée à Falaise (en fait, il l'avait jeté au feu) et l’a gratuité d'un second procès-verbal. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Et si je t'aime prends garde à toi.   -  Pour échapper, assure-t-elle au brutalités de son époux, Mme Raphaël Vanhoutte, 39 ans, demeurant à Falaise, lieu de « Vallembras », s'était réfugiée chez sa mère, Mme veuve Sallé.

Invitée par son mari à reprendre la vie commune, celui-ci, sur son refus, j'aurait brutalement frappée. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Ça gaze !.   -   Après 4 ans d'interruption, l'usine à gaz de Falaise vient d'être mise en service. Pour fêter cet événement, un apéritif d’honneur a réuni autour de M. Fresne, secrétaire général de la préfecture, MM. Le docteur Cailloué et Gervais, conseillers généraux ; les membres de la municipalité ; le délégué de la M.R.U., Mougin et Leclerc, directeur du Gaz de France et le personnel.

Si les usagers trouvèrent l'attente bien longue. Il n'en faut pas moins féliciter les techniciens et ouvriers qui, en deux mois, assurèrent la réflexion des canalisations et le fonctionnement des installations de l'usine. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Vingt mille francs pour les sinistrés.   -   Le syndicat des sinistrés de Falaise a reçu de la Fédération Départementale des Groupements de Sinistrés, une somme de 20 000 francs, provenant des dons recueillis l'an dernier sur l'initiative de la ville de Deauville.

Cette somme sera répartie entre dix sinistrés appartenant au syndicat et dont la situation aura été jugée particulièrement intéressante. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Au propriétaire sinistre.   -   Sur l'emplacement des Halles va être prochainement entreprise la construction de deux immeubles en copropriété.

Le syndicat des sinistrés attire vivement l'attention des propriétaires de petits sinistres sur l'intérêt que peuvent présenter pour eux ces immeubles.

Ceux dont le chiffre de dommage est trop faible pour reconstruire une maison convenable, ceux qui ne peuvent être maintenus à leurs anciens emplacements, faute d'une surface de terrain suffisante, pourraient se voir attribuer en compensation un appartement ou un magasin dans ces immeubles qui seront dotés de tout le confort moderne.

Pour tous renseignements, s'adresser à l'Association de Reconstruction, rue Gambetta, où le meilleur accueil sera réservé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Deux dons généreux.   -  Le comité des IXe  Arrondissement dont nous avons eu maintes fois l'occasion de souligner la générosité en faveur de Falaise vient de faire parvenir à l'Hôpital un appareil portatif de radiologie et une bascule moderne.

Il a également envoyé 50 000 fr. pour les soupes scolaires et 100 000 fr. pour les colonies de vacances de la ville.

D’autre part, des amis Danois qui, après la visite qu’ils firent à Falaise en 1945, avaient envoyé pour les vieillards et les enfants, cent colis de vivres, ont adressé à M. le docteur Cailloué, conseiller général, par l’intermédiaire de Mlle Suzanne Gjérulff, un cheque de 233 000 frs. Mme Gjérulff a précisé que cette somme était destinée à venir en aide aux vieux et aux petits.

Ces désirs seront naturellement scrupuleusement observés. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Le vin mauvais.   -   Pris de boisson, Louis Caramelle, 24 ans, manœuvre, rue Aristide-Briand à Falaise, à brutalisé sa femme et l’a menacée d'un couteau.

Pour « se détruire » il a mis dans son poêle une cartouche qui a fait explosion sans faire de dégâts. Les gendarmes ont dû intervenir. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Le manœuvre attige !   -  Henri Reffray, 25 ans manœuvre, demeurant à la caserne de Falaise, à volé sur la place Reine-Mathilde, une paire de bottes d'une valeur de 5 000 francs, appartenant à M. Castel, cultivateur à Treprel.

Il les a emportées chez lui, puis en a découpé les tiges pour se faire des souliers de travail. Il a fait l'objet d'un procès-verbal. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Le prix du gaz.  -  L’Électricité de France a informé le maire que le prix du gaz à Falaise, tel qu'il résulte des hausses légales successives appliquées au prix pratiqué au moment de l'arrêt de l'usine en 1944, a été fixé à 13 fr. 10. Ce prix précise la note, et « provisoire et prévisionnel ».  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un collier a disparu.  -  Se rendant à Falaise, où elle allait entrer au service de M. Leroux, débitant, une domestique, Berthe Piette, 31 ans, avait fait route avec un tailleur de pierres de Saint-Pierre-du-Bu, Étienne Gabriel, 27 ans. A l'arrivée, ils déposèrent l'un et l'autre leurs bagages dans un café puis s'en allèrent de compagnie, une fâcherie mit fin à leur relation. Le lendemain, ils reprirent leurs colis. Mlle Piette constata alors la disparition d'une petite boîte contenant un collier en or d'une valeur de 10 000 francs. Gabriel, qui avait transporté les bagages de la jeune fille, déclare formellement qu'il n'a pas vu la boîte en question ; toutefois, il estime qu'elle a pu être égarée, le colis de Mlle Piette s'etant ouvert à un certain moment. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -     Déception !   -   Le Maire de Falaise avait invité le Général de Gaulle à venir présider le 22 août, les fêtes anniversaires de la libération de notre ville.

Le Général vient de faire connaître qu’il lui était impossible d'accepter cette invitation. Il en exprime ses regrets, promettant de venir dès qu'il le pourra « apporter son salut et son témoignage à notre vaillante cité ». (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Des soldats du feu à l'honneur.   -   Le gouvernement a décerné des récompenses pour actes de courage et de développement à plusieurs corps de sapeurs-pompiers de notre département.

La médaille d'argent de 1er classe a été accordée à celui de Caen qui perdit treize hommes durant la bataille et ne cessa au milieu des incendies et des bombardements de faire preuve des plus belles qualités de dévouement et d'abnégation. Avec eux nous féliciterons tous leurs camarades du Calvados qui remplirent avec courage leur périlleuse mission et figurent dans cette promotion du devoir et de l'héroïsme :

Médaille d'argent de deuxième classe collective : Les corps de sapeurs-pompiers d’Aunay-sur-Odon, Falaise et Vire.

Médaille d'argent de deuxième classe à titre posthume : MM. Chapelain, Grandry, Naudin.

Médaille de bronze collective : Les corps de sapeurs-pompiers de Colombelles, Grandcamp, et Isigny, Pont-l’Évêque, St-Pierre-sur-Dives.

Médaille de bronze à titre posthume : M. Nicol.

Mention au corps de sapeurs-pompiers de Bayeux, Beaumont-en-Auge, Courseulles, Deauville, Honfleur, Livarot, Orbec, Saint-Sever et Trouville. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Un chauffard écrase et fuit.   -   Comme il circulait à bicyclette rue Aristide-Briand, à Falaise, M. Roussel, 71 ans, demeurant rue du sergent Goudin, a été renversé par un camion dont le conducteur a pris la fuite.

Relevé avec un enfoncement de la boîte crânienne, le septuagénaire a été hospitalisé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Falaise à l'honneur.   -   Il est des « oublis » plus pénibles à leur auteurs qu'à ceux qui en sont les victimes. Écartée de l'itinéraire officiel lors de la récente visite du Président de la République dans notre département, Falaise se vit frustrée du même coup d'un autre honneur que ses ruines et son patriotisme appelaient depuis quatre ans.

Dimanche dernier, au cours de cérémonies commémorant l'anniversaire de la libération de la ville, la cité du Conquérant a vu ses armes s’orner de la Légion d'Honneur et de la Croix de Guerre avec palme.

Enfin ! Après Caen, Lisieux et Vire, ses sœurs d'infortune, Falaise figure désormais au livre d'Or des communes martyres. Mieux vaut tard que jamais. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Août 1948   -   Un énergumène.   -   De service durant la nuit près du jardin public de Falaise, l’agent Jean de police Tremblet a été assailli par un individu qui lui fractura le nez d'un coup de poing. Appréhendé, l'agresseur, Robert Briard, 26 ans, demeurant au champ de Foire fut enfermé au « violon » d'où il s'échappa grâce à la complicité de copains qui pratiquèrent une brèche dans le mur du local.

Repris le lendemain, Briard fut placé sous bonne garde à la maison d'arrêt. Le tribunal des flagrants délits l’a condamné à 23 jours de prison et à 1 000 francs d'amende. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Les malfaiteurs sont passés par là.   -   Ainsi que l'enquête le laissait prévoir, les cambrioleurs qui opèrent la semaine dernière en gare de Falaise et s'emparèrent de 300 000 francs de tissu ont transporté leur butin dans l'auto volée à un entrepreneur de la localité, M. Pascal.

La voiture a été abandonnée en piteux état sur la route de Chambois : glaces brisées et carrosserie abîmée. L'outillage a disparu ainsi que la manivelle. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   La mort d'une femme de bien.   -   Une foule nombreuse à assisté en l'église Saint-Gervais, aux obsèques de sœur Bathilde, religieuse de la Miséricorde, décédée dans sa 80e année. Les falaisiens garderont le souvenir de cette femme de bien qui se dévoua à leur service durant un quart de siècle. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   L'assureur n'avait pas tout prévu.   -   Sur un coup de téléphone de leurs collègues de Pont-d'Ouilly, les gendarmes de Falaise on cueilli à son passage dans cette ville un motocycliste, Maurice Viney, 37 ans, employé d'assurances à Paris, qui transportait en fraude 20 kilos de beurre. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Le mort avait été volé.   -   En décembre 1947, un restaurateur, M. Marcel Colette, frappé de congestion, était trouvé mort dans l'enceinte de la gare de Falaise. Peu avant son décès, M. Colette avait emprunté à Mme Rey, débitante, route de Livarot, un sac à provision où trois livres de beurre avaient été déposées. Ce sac qui avait disparu, vient d'être découvert en possession d'une femme Suzanne Rolland, demeurant à la caserne, à qui il avait été offert par son père, Auguste Racine.

Ce dernier a déclaré qu'il avait trouvé l'objet vide de tout contenu, à proximité du passage à niveau du jardin public. Racine sera poursuivi pour vol par appropriation. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Cinquante et un mois après.   -   En août 1944, au cours de la nuit durant laquelle l'église de la Trinité de Falaise fut atteinte par les bombes, une dame Richard demeurant alors place Carnot et qui s'était réfugiée dans l'édifice, quitta précipitamment celui-ci et oubliant un sac à provision en cuir contenant des bijoux et des titres représentant une valeur de 100 000 francs et divers papiers.

Par la suite, elle devait retrouver plusieurs de ces derniers et son livret de Caisse d'Épargne dans le sous-sol de l'hôtel de ville, mais ce fut en vain qu'elle rechercha le sac, les bijoux et des valeurs. Or, l'autre samedi, Mme Richard reconnaissait l'objet entre les mains d'une dame Fromont, demeurant, rue de la Fontaine Couverte.

Alerter les gendarmes interrogèrent celle-ci qui déclara que le sac avait été découvert par son mari, il y a 4 ans, dans la cave de leur habitation : il ne contenait qu'un porte-monnaie vide et un canif. Une perquisition faite au domicile de Mme Fromont n'a donné aucun résultat. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Les suites tragiques de copieuses libations.   -   Après avoir abondamment consommé, deux ouvriers des carrières des Roquettes, Anatole Ozou, 49 ans, et Louis Dupuis, avaient regagné leur dortoir. En voulant se coucher, Ozou fit une chute et son camarade se trouvant dans l’impossibilité de l'aider à se relever demeura étendu sur le sol où, le lendemain matin, on le trouva inanimé.

Transporté à l'hôpital de Falaise l'ouvrier y est décédé peu après son admission. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Février 1949   -   Une accusation à vérifier.   -   Pénétrant en compagnie de sa femme dans un café de la place Guillaume-le-Conquérant à Falaise, Louis Desclos dit « Bouboule », 28 ans, se trouva en présence de son beau-frère Maurice Pourrit, 27 ans, terrassier, demeurant au Bercagnes, qui jouait aux dominos avec deux camarades.

Le rappel d'une histoire de famille fut le prétexte à un échange de mots aigres-doux que ponctuèrent deux coups de poing au visage administrés par Desclos à son parent. L'intervention du cafetier et d’un autre consommateur mit fin à la bagarre. Pourrit a porté plainte contre Desclos et son épouse, cette dernière ayant, prétend-t-il menacé de l'étrangler. Mais lors de la dispute, Desclos aurait reproché à Pourrit d'avoir conservé par devers lui quelques pièces d'or trouvées au cours de travaux de terrassement. La maréchaussée qui a l’ouie fine, s'emploie à vérifier la véracité de cette accusation. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Soyez bon pour les animaux !   -   Apercevant dans une propriété sinistrée de Falaise un cheval que M. Larmé, de Martigny, y avait attaché, l'italien Raimondo Pucci, demeurant à Aunay-sur-Odon, cueillait une poignée d'herbe et la présentait à l'animal.

Ombrageux, celui-ci se cabrait, mordait M. Pucci et le renversait. L'italien lapida la bête qu'il blessa à une patte. Il sera poursuivi. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Une visite du Maréchal Montgomery.  -   Répondant à une invitation que lui fit il y a quelques semaines le maire, M. Nicolas, on annonce que le Maréchal Montgomery serait l'hôte de Falaise le samedi 4 juin. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Le maire de Falaise démissionne.  -   Devant les difficultés qu'il rencontre dans le domaine de la Reconstruction, M. Nicolas, maire de Falaise, à démissionné de ses fonctions. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Montgomery à Falaise.  -   Ainsi que nous l'avons annoncé, le Maréchal Montgomery, invité aux cérémonies commémoratives du Débarquement sur les côtes du Calvados, se rendra, le 4 juin, à Falaise, dont il est citoyen d'honneur.

Un comité présidé par le maire de la ville, M. Nicolas, a été constitué pour organiser cette visite à l'occasion de laquelle la Municipalité a reçu un aide de camp du grand soldat.

Le Maréchal, qui a exprimé le désir de prendre un contact direct avec la population, parcourra la cité martyre après un déjeuner intime et quittera celle-ci vers la fin de l'après-midi. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Des officiers britanniques aux champs de bataille du débarquement.  -   A l'invitation du Général Gregson-Ellis, commandant la 44e Division Britannique un certain nombre d'officiers ayant participé aux opérations du Débarquement vont revenir sur les lieux de leurs exploits.

Après une journée et demie passée sur nos plages, ils consacrerons quatre jours à visiter les champs de bataille de Caumont et de Falaise et assisterons à l'inauguration, à Hermanville, d'un monument en l'honneur de la troisième Division d'Infanterie Britannique. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1949   -   Avis aux ménagères.  -   Contrairement à certains bruits, les consommateurs ont la possibilité d'acheter du beurre au détail sur le marché de Falaise qui se tient chaque samedi de 10 h. 30 à midi, rue Aristide-Briand, au lieu dit « La Belle Étoile ». (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Les pompiers de Falaise combattent trois incendies.  -   La semaine écoulée, les pompiers falaisiens ont été appelés à intervenir pour maîtriser un sinistre qui, ayant pris naissance dans le bois de Rochefort, à La Hoguette, s'étendait rapidement. Sous les ordres du lieutenant Gervaise, la lutte contre le fléau s'organisa avec le concours de la population du village et l'on parvint à protéger les immeubles qu'il menaçait.

Cette lutte ne fut d'ailleurs pas sans danger, de nombreuses munitions restées éparses dans le bois depuis 1944 éclatant sous l'action de la chaleur.

Trois heures après, un autre incendie se déclarait à Saint-Clair-de-Vaux, dans l'herbage de M. Larue. Malgré les efforts des sapeurs-pompiers, il gagna les vignons. Dans la soirée, le feu semblait éteint, mais il reprit vers 3 h. du matin et les pompiers furent de nouveau appelés.

Ils réussirent à préserver la propriété de M. Viel, blanchisseur, et après de longues heures de lutte furent enfin maître du sinistre.

Nos pompiers ont aussi été appelés à Brieux (Orne), ou le feu ravageait la forêt de Montabard.

Des pompiers de l'Orne et la troupe participèrent également à la lutte contre le fléau. Là aussi, le travail des sauveteurs fut rendu dangereux pas les nombreuses explosions de munitions. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Au feu !   -   Un incendie qui aurait été provoqué par des explosions de munitions a ravagé, durant deux jours, 150 hectares de sapins dans les  Monts d'Eraines. Les pompiers de Falaise, de Bernières-d'Ailly et de Saint-Pierre-sur-Dives ont combattu le sinistre.

-   A deux reprises le feu s'est déclaré, à Noron, dans des bruyères et des ajoncs. Les pompiers se sont rendus maître du fléau.

-   Rue Trinité à Falaise, une auto en stationnement s'est brusquement enflammée. Un témoin, M. Rodot, a réussi à étouffer le début d'incendie à l'aide d'un extincteur. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   La reconstruction.   -   Par arrêté paru à « l'Officiel » sont déclarés urgents les travaux nécessaires à la réalisation des projets de reconstruction des communes ci-après énumérées déclarées sinistrées : Bernières-sur-Mer, Bons-Tassily, Bretteville-sur-Laize, Colleville-Montgomery, Courseulles-sur-Mer, Cuverville, Falaise, Hermanville-sur-Mer, Hérouvillette, Langrune-sur-Mer, Maltot, Mondeville, Noyers-Bocage, St-Aubin-sur-Mer, St-Manvieu, Sannerville, Soumont-Saint-Quentin, Verson. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Pincés.   -    Les gendarmes de Falaise ont mis la main au collet d'un repris de justice, Jean Allix, 27 ans, manœuvre, demeurant lieu du Mesnil-Riant, qui s'était emparé d'un fusil à la vitrine du magasin Touchard, place Belle-Croix, après avoir brisé une glace et dérobé dans les mêmes conditions des chaussures à l'étalage de M. Marie.

Le malfaiteur devra en outre répondre du vol d'une canadienne appartenant au docteur German, de linge et de denrées chez Mme Brichet, rue de Caen ; Mme Carpentier et M. Bouquerel, rue Gambetta. La plupart des objets ont été retrouvés.

Un complice nommé Théo Quennesson, 26 ans, chauffeur, lieu du Moulin- Bigot, a rejoint Allix sous les verrous. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Le mouvement de la population à Falaise.   -   Au cours de l'année 1949, l'État Civil a enregistré : 329 naissances ; 45 mariages ; 4 transcriptions de divorces ; 121 décès ; 7 transcriptions de décès ; 14 enfants déclarés sans vie ; 2 jugements déclaratifs de décès. ( Le Bonhomme Libre ) 

 

Janvier 1950   -   Victime de son imprudence.   -   En versant de l'alcool à brûler dans sa cuisinière pour l'allumer, Mme Jean Vourch, 48 ans, domiciliée lieu de l'Ormeau, à Falaise, a mis le feu à ses vêtements.

Affolée, la malheureuse qui s'enfuyait en criant fut secourue par des voisins et transportée à l'hôpital dans un état grave. ( Le Bonhomme Libre )

 

Janvier 1950   -   Les suites mortelles d’un accident.   -   Madame Vourch, 48 ans, demeurant lieu de l'Ormeau à Falaise, grièvement brûlée en allumant sa cuisinière avec de l'alcool, a succombé à l'hôpital malgré les soins qui lui avaient été prodigués. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Le retour des cendres d’un héros.   -   Une foule extrêmement nombreuse aux premiers rangs de laquelle on remarquait les personnalités falaisiennes, les anciens de la Préparation Militaire et les délégués des sociétés patriotiques avec leurs drapeaux, a assisté aux obsèques du lieutenant Marc Bosnières, du 22e Régiment d'Infanterie coloniale, mort au champ d'honneur, le 11 juin 1946, à Kam-Lan (Indochine) à l'âge de 28 ans.

L'office funèbre fut célébré en l'église Sainte-Trinité par M. le curé-doyen de Saint-Gervais qui exalta le sacrifice du disparu. Au cimetière, près du monument aux Morts de 1870-1871. M. Laurent, principal du Collège, retraça avec émotion la vie du Jeune héros.

Puissent les témoignages de sympathie adresses à Mme Bosnière et à toute la famille adoucir un deuil qui porte en lui tant de fierté.  ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Un arrêté préfectoral abrogé.   -   Le Préfet a levé la déclaration d'infection pour fièvre aphteuse prononcée le 22 décembre dernier à l'encontre la ville de Falaise. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juin 1950   -   L'écharpe tricolore.   -  Le nouveau conseil municipal vient de procéder à l'élection du maire et d'un adjoint. L'assemblée ne pouvait mieux faire que de renouveler sa confiance à M. Robert Gautier qui demeure assisté de M. Robert Louis. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -     Les Polonais dans la bataille de Falaise.   -   Il en est de certaines nations comme de ces familles que la Tragédie Antique a marquées d'un implacable destin. Poursuivi durant des siècles par une véritable fatalité historique, un peuple auquel nous unissent tant de liens fraternels attend avec une ferveur silencieuse la promesse de sa résurrection. Que la politique ait contrarié nos destinées, qu'un nouvel ordre règne à Varsovie, qu'un rideau de fer nous cache le visage douloureux et fier de la Pologne, rien ne saurait nous faire oublier de quel prix elle continue de payer son attachement à un idéal commun de liberté.

Pour nous, Normands, la Pologne nous est devenue doublement chère depuis qu'une élite de ses fils, débarquée sur nos rivages aux côtés des troupes britanniques contribua à une délivrance qu'un sort cruel les empêcha de porter jusqu'à la Vistule.

A l'occasion de la remise d'un drapeau à la section des Anciens Combattants Polonais de Potigny, dont nos lecteurs trouveront plus loin le compte-rendu, qu'il nous soit permis de rappeler l'épopée normande des soldats du Général Maczek, dont le Général Marian Kuriel, dans une plaquette intitulée « Six ans de guerre pour l'Indépendance », nous a laissé ce récit :

« Dans les derniers Jours de Juillet 1941, la 1re division blindée débarquait en Normandie, elle se concentrait au nord-ouest de Caen. A partir du 4 août elle fit partie du 2e corps d'Armée canadien. Avec la 4e division blindée canadienne elle eut pour mission d'exploiter l'attaque de rupture de la 51e division écossaise au sud de Caen, de la devancer et de s'emparer des hauteurs au nord de Falaise. Il y eut cependant un grave retard, la rupture prévue ne s'étant pas produite. Au lieu d'exploiter le succès, les deux divisions blindées durent prendre part à une bataille d'usure.

Regroupée le 13 août pour l'attaque décisive, elle prit les 14 et 15 août, Ouézy et Potigny. Puis, attaquant sur l'axe Falaise-Trun, pour envelopper l'ennemi pressé par les Canadiens, elle atteignit le 17 août les objectifs indiqués et reçut la mission de s'emparer de la région de Chambois.

Le général Maczek se décida à étendre cette attaque vers la gauche sur les hauteurs nommées « La Massue » qui paraissaient être d'une importance capitale. Du 18 au 22 août, une série de combats acharnés furent livrés autour de ces points. La poussée des masses allemandes, enveloppées dans le « sac de Falaise », se dirigeait en grande partie sur les Polonais.

D'autres troupes allemandes venant à la rescousse, attaquèrent leurs arrières. Pendant deux jours, les 20 et 21 coût, la division fut isolée et fut presque submergée par les masses ennemies. Elle eut à lutter avec des éléments de six divisions d'infanterie et quatre divisions blindées adverses.

Elle se maintint sur ses positions et fut dégagée par les Canadiens et les Américains. Elle fit 5 063 prisonniers (dont un général, six colonels, quatre-vingts autres officiers), elle prit plus de cent chars, cent vingt canons, mille voitures motorisées. Elle perdit 2 097 soldats dont 116 tués et 1 501 blessés, 150 seulement disparurent. Les pertes sanglantes de l'ennemi furent infiniment supérieures.

Félicitant la Division de son héroïsme, le Maréchal Montgomery concluait avec humour : « Les Allemands se trouvaient dans une bouteille, vous en étiez le bouchon. »

Désormais. dans nos manifestations patriotiques, un emblème blanc et rouge mêlera ses plis à ceux de notre drapeau. Puisse! son bleu azur demeurer pour nos amis polonais le symbole d'une espérance en des lendemains meilleurs dans leur patrie retrouvée. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -   La colère mauvaise conseillère.  -   Henri Delange, 56 ans, manœuvre, côte Saint-Laurent à Falaise, a porté un coup de poing à M. Amboise Carozza, 59 ans, entrepreneur. Celui-ci affirme qu'il n'a rien fait pour provoquer la mauvaise humeur de Delange, alors que ce dernier prétend que M. Carozza l'a traité de « resquilleur ».

- M. Salles, ouvrier agricole à Sassy, s'est plaint aux gendarmes que Clément Trempu, même profession, domicilié à Versainville, l'avait blessé d'un coup de couteau. Trempu a été trouvé en possession d'un couteau à cran d'arrêt. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -     Des chiens qui rapportent.   -   En un mois, vingt-neuf moutons ou brebis ont été dévorés appartenant à M. Michel Rodor, 32 ans, demeurant à La Hoguette, ont été en partie déchiquetés dans une bergerie située à Falaise, lieudit « Le Mont-Hardy ».

En compagnie du propriétaire, les gendarmes exercèrent une surveillance qui les a amenés à surprendre trois chiens alors qu'ils attaquaient un mouton. Ils les pourchassèrent et les bêtes se réfugièrent chez leurs propriétaires respectifs.

Deux d'entre eux appartiennent à M. Etienne Roland, 30 ans, cultivateur, et l'autre à M. Louis Viltard, 30 ans, employé à la S.N.C.F., domiciliés route de Livarot. M. Roland est assuré, mais ce n'est pas le cas de M. Viltard.

Les deux propriétaires ont été gratifiés d'un procès-verbal pour divagation de chiens sans collier. M. Rodor estime son préjudice à 260 000 francs. (Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1950   -     La mort de Roger Pillon.   -    Nous avons annoncé la semaine dernière le décès de notre compatriote, M. Roger Pillon, soldat au 2e Régiment de Chasseurs d'Afrique fils de Mme et M. Pillon, anciens débitants à Falaise, décédé accidentellement en Algérie. Voici les circonstances dans lesquelles le malheureux jeune homme a trouvé la mort :

Le 25 août, vers 18 h. 30, sur l'ancienne route de Sebdou, un half-track, monté par six militaires qui effectuaient un déplacement dans la région, a subitement dérapé et, après avoir fauché deux arbres, a capoté. Les 6 hommes qui se trouvaient à bord ont été projetés à terre avec violence. Cinq d'entre eux portaient des blessures douloureuses, mais ne mettant pas leurs jours en danger. Par contre, le sixième, Roger Pillon, atteint d'une fracture du crâne fut transporté dans un hôpital où il ne devait pas tarder à succomber à ses blessures. (Le Bonhomme Libre)

103  -  GUIBRAY (Calvados) -  La Route d'Argentan.

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