UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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HERMANVILLE  s/ MER

Canton de Douvres-La-Délivrande

Les habitants de la commune sont des Hermanvillais, Hermanvillaises

Avril 1879   -  Pêche des moules.  -  L'exploitation des moulières ci-après désignées est autorisée, savoir : Quartier de Caen : Moulières de Gonneville, d'Auberville, de Villers, d'Hermanville, de Lion, de l'Aiguillon, de Tracy, de Port, de Longues, de Huppain, de Ste-Honorine. Sous-quartier de Courseulles : Moulières de Figar, de Lombay, de Creuhot, de Lihan, de la Folie, de la Home, de l'Escorbat, de l'Anguille, de Langrune, de Saint-Martin, de Valet, de Haut-Rocher, des Grouins, de la Vieille-Pouque, de la Roquette, des Essarts, de Bernières, de Maragnan, de Germain, de la Roquette, de la Tunelle_: de Saint-Gerbaut, de l'Epecque. 

Les moules pêchées en contravention seront reportées par les délinquants sur les bancs d'où elles proviendront. Il est défendu d'arracher les moules à poignée et de les cueillir avec d'autres instruments qu'un couteau, et de circuler sur les moulières avec des voitures ou des bêtes de somme. Il est défendu de pêcher et d'employer à un usage quelconque, notamment à l'engrais, les moules n'ayant pas la dimension minimum de trois centimètres.  

Août 1879  -  Année scolaire 1878-1879.  -  Le département du Calvados, d'une population de 450 220 habitants, compte 764 communes possédant 1 019 écoles primaires, publiques ou libres, et 25 salles d'asile. 5 écoles enfantine sont été créées en 1878. La rentrée prochaine en verra sans doute ouvrir de nouvelles.

Écoles primaires : 598 communes possèdent au moins une école publique ; 152, sont réunies légalement pour l'entretien d'une école publique ; 6 ont une école libre tenant lieu d'école publique ; 6 ont une école spéciale libre tenant lieu d'école spéciale publique ; 2 sont dépourvues d'écoles.

Ces 2 communes sont : Le Manoir (205 hab.), et Vienne (214 hab.).

Des projets de construction sont à l'étude. Si l'on jette un coup d’œil à ce rapport, on voit que 15 communes réunies présentent un effectif de 5 à 700 habitants et que leurs classes reçoivent de 50 à 80 élèves des deux sexes. Le dédoublement de l'école mixte serait nécessaire.

88 communes du département, tout en ayant une population quelquefois inférieure à 500 habitants, ont été soucieuses des intérêts de leurs enfants pour établir 2 écoles spéciales, dans 66 chefs lieux scolaires.

Sur 1 019 écoles primaires, 901 sont publiques et 118 sont libres.

Si on les considère au point de vue de leur nature on a : Écoles publiques. 314 spéciales aux garçons ; 287 spéciales aux filles ; 300 mixtes Écoles libres ; 12 spéciales aux garçons ; 96 spéciales aux filles ; 10 mixtes.

130 écoles mixtes sont confiées à des instituteurs et 180 à des institutrices.

On peut encore classer ces écoles en : 697 écoles laïques publiques ; 40 écoles laïques libres ; 204 écoles congréganistes publiques ; 78 écoles congréganistes libres.

Août 1879  -  Année scolaire 1878-1879.  -  Cours d’adultes  - 431 cours d'adultes, 332 pour les hommes et 99 pour les femmes, ont reçu 4 576 élèves, ou 3 635 jeunes gens et 941 Jeunes filles. Les résultats obtenus ont été assez bons.

Certificats d’études primaires.  -  390 écoles ont présenté 1 049 élèves ; 801 certificats ont été délivrés.

MM. les Inspecteurs primaires classent ainsi les 1 019, écoles publiques et libres du département :

595 bonnes ; 280 assez bonnes ; 114 passables ; 30 médiocres.

Sur 6 132 élèves qui ont quitté l'école, 2 p. 100 ne savaient ni lire ni écrire ; 3,14 p. 100 savaient lire seulement ;

8,20 p. 100 savaient lire et écrire ; 30,67 p. 100 savaient lire, écrire et compter ; 57,15 p. 100 connaissaient l'orthographe et des matières facultatives.  

Octobre 1891  -  Incendie.  -  A Hermanville, un pressoir a été en partie incendié. On suppose qu'une flammèche, sortie de la cheminée d'une machine locomobile qui fonctionnait pour battre du grain, a mis le feu. Perte, 2 000 fr.  

Juillet 1893  -  Tramway Decauville.  -  La ligne de Caen à Bénouville fonctionne. Ce tramway dessert, d'un côté : Caen, Calix, Hérouville, Blainville et Bénouville ; de l'autre : Ouistreham, Riva-Bella, Colleville, Bréche-d'Hermanville, Lion et le Haut-Lion. 

Enfin, de l'autre côté du Canal : Ranville, Amfréville, Sallenelles, Merville, Le Home et Cabourg, avec correspondances avec les lignes de l'Ouest et de la Mer. Dimanche, il y a eu foule de voyageurs. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

Août 1893  -  Cour d'assises du Calvados.   -  Vol qualifié.  -   Louis Grevir, 31 ans, et son beau-frère, Louis Barette, 24 ans, journaliers à Hermanville vols de volailles, à Luc, Lion, Biéville, Hermanville, et……..., chacun 2 ans. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

Octobre 1895  -  Coup de bouteille.   -  Albert Noël, 20 ans, journalier à Hermanville, a, sans motif, porté des coups de bouteille à Anthime Enault, 17 ans, et lui à fait de graves blessures. Noël a été arrêté. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

Juillet 1896  -  Orages.  -  Notre région est sous le coup de violents orages. Mardi la nuit, la foudre est tombée à ;Caen sur un poteau télégraphique. 

—   A Hermanville, une jument a été tuée dans un champ. (Source  : Le Bonhomme Normand)

Juillet 1896  -  Vol d’animaux.  -  Dans la nuit, un cheval au piquet a été volé au sieur Georges Dumarais, cultivateur à la ferme d'Ardennes, près Caen.

Ce cheval, estimé 1 200 fr., a été retrouvé dans un champ, à Cambes. L'animal n'avait plus de licol et on lui avait coupé la queue.

— M. Albert Lefèvre, cultivateur à Hermanville, a avisé la gendarmerie qu'une jument au piquet était disparue et qu'il supposait que sa jument avait été volée.

— Une vache estimée 400 fr. a été volée au sieur Edmond Binet, propriétaire à Castillon-en-Auge. (Source  : Le Bonhomme Normand)

Avril 1897  -  Ou la statistique va-t-elle se fourrer ?  -  On dit que la population diminue en Calvados. Les femmes de certaines communes font cependant ce qu'elles peuvent, car un statisticien, fort dangereux pour les ménages, vient de découvrir qu'en la commune de Langrune-sur-Mer, 870 habitants, il y a, en ce moment, trente-cinq femmes dans un état des plus intéressants. A Lion, 1 060 habitants, trente-cinq femmes sont aussi dans le même cas. A Hermanville, 740 habitants, il n'y en a que vingt-huit, c'est déjà coquet. 

Les uns attribuent cet état de choses à l'affluence des baigneurs au cours de l'été dernier, d'autres, au concours entre les enfants ayant moins d'un an révolu et élevés au sein par leur mère, dans les communes d'Hermanville et Lion, organisé, l'été dernier, par Mme Béquet de Vienne, fondatrice de la société de l'Allaitement maternel, à Paris.

A Cabourg, M. Legentil vient de faire baptiser son douzième enfant. Comme on le voit, ce n'est pas du côté de « la mé » que le monde faillira ! (Source  : Le Bonhomme Normand)

Juin 1897  -  Tentative de suicide.  -  La femme Lucie Mazurage, 40 ans, couturière, à Rouen, c’est jetée à la mer à la brèche d'Hermanville. Elle en a été retirée par le sieur Charles Bourgeois, cantonnier, qui avait entendu le bruit d'un corps tombant à l’eau, et rappelée à la vie aussitôt. La désespérée a déclaré être sans ressources et venir de chez son cousin le curé de Courcy, près Vendeuvre, ou elle avait trouvé l'hospitalité pendant quelques jours. Ne pouvant y demeurer indéfiniment, elle avait alors résolu de se suicider. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

Juillet 1897  -  Hôtes malfaisants.  -  Une troupe de saltimbanques, venue pour la fête de Lion, s'était installée à la Brèche. Lundi, les enfants de ces bohémiens se sont introduite dans la maison habitée l'été par le docteur Guiot, momentanément absent. 

A son retour, le docteur s'est rendu auprès des bohémiens parmi lesquels il a reconnu une femme qu’il avait accouchée l’an dernier et à laquelle il avait donné des vivres et des vêtements. Faites donc le bien à ces₍ gens-là.

Quelques jours auparavant, des nomades avaient dévalisé la cabine de M. Lemarchand, instituteur à Lion. 

Les gardes champêtres sont impuissants à refouler ces groupes de nomades, souvent très nombreux, ayant sans cesse la menace à la bouche. Des rondes fréquentes de gendarmes sur nos côtes peuvent seules purger notre littoral de ces hôtes malfaisants. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

Juillet 1897  -  Sur nos cotes.  -  Les locations commencent à se faire sérieusement, les trains arrivent bien garnis. Le mois d'août sera meilleur qu'on ne le supposait, mais juillet a été très mauvais. 

— Plus que jamais les autorités locales feront bien de veiller à la propreté et à l'hygiène. Surtout qu'ils interdisent de vider les lieux d'aisances en plein jour : un transvasement de ce genre, opéré en présence d'un baigneur, a fait manquer ces jours-ci une location de 800 fr. 

— Autre conseil : loueurs et habitants, soyez polis, humbles et pas exigeants envers les baigneurs, leurs femmes, leurs enfants et même leurs chiens. N'imitez pas ces habitants d'Hermanville qui ont traqué l'autre jour un pauvre chien et l'ont tué sous prétexte qu'il était enragé, alors qu'il était simplement atteint de ce qu'on appelle « tomber du haut mal». (Source  : Le Bonhomme Normand)

Février 1898  -  Un qui l’a échappé belle.  -  Ces jours-ci, un vagabond avait été arrêté par le garde champêtre d'Hermanville et déposé dans un local situé à peu de distance de la mairie. Un jeune domestique avait été préposé à la garde du prisonnier. Au milieu de la nuit, des cris épouvantables se firent entendre : on accourut et on trouva le pauvre jeune homme se débattant contre le rôdeur qui voulait lui faire subir une opération qui l'eût rendu impropre à tout autre service qu'à celui de gardien du sérail du Grand Turc. Immédiatement, on fut chercher les gendarmes pour emmener cet opérateur d'un nouveau genre. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

Mars 1898  -  La tempête. -  La mer était démontée ces jours derniers sur nos cotes. Le steamer le « Normand », acheté récemment en Angleterre, n'est échoué, lundi la nuit, devant Hermanville, dans une bonne position. L'équipage, composé de dix hommes, a pu atterrir à marée basse, sans accident. Au premier beau temps. on procédera au renflouement du « Normand ». Ce steamer sortait pour la première fois de Caen pour aller chercher un chargement à Boulogne. 

— Le bateau de pêche « Dora », du port du Havre, s'est mis à la côte, mardi matin, à Saint-Aubin-sur-Mer. Les quatre hommes d'équipage ont été sauvés, mais le navire est  considéré  comme perdu. 

— Mardi matin également, par suite de la tempête, les forts de la rade de Cherbourg n'ont pu être ravitaillés. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

Mars 1898  -  Chute mortelle.  -  Comme il revenait de Beuzeval porter du foin, le sieur Faisant, d’Hermanville, 29 ans, est tombé, au Bas-Cabourg, sous les roues de sa voiture qu'il conduisait à une assez vive allure, et est mort peu après. (source B. N.)

Octobre 1898  -  Un visiteur incommode.   -   M. X…..... parti à faire ses vingt-huit jours, avait laissé sa femme dans une villa, à la Brèche-d'Hermanville. Un soir, un vagabond, armé d'un gourdin, entra dans la cuisine et dit à la bonne de lui faire à souper, qu'il allait coucher dans la maison. 

La bonne, prise de peur, eut cependant l'idée d'offrir quelque argent au vagabond pour l'engager à s'en aller. Il accepta et se retira en prenant le chemin d'Hermanville. En apprenant ce qui venait de se passer, Mme X…..... ne voulut plus habiter la Brèche. Elle alla louer à Luc, où elle doit rester encore deux mois.  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

Octobre 1898  -  Morts subites.   -   Vendredi dernier un vieillard de 72 ans, le sieur Patey, a été trouvé inanimé dans les champs, à Hermanville, près Lion-sur-Mer, où il était allé chercher ses vaches. Le décès avait été causé par une congestion. 

— M. Félix Leuillieux, âgé de 72 ans, père du procureur de la République de Falaise, est décédé subitement à Hermanville.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

Février 1899  -  Vol.  -  Jeudi dernier, des malfaiteurs sont entrés dans l'église d'Hermanville et ont fracturé le tronc placé devant la statue de Saint-Antoine et l'ont vidé. On croit qu'il y  avait peu de chose, car l'argent avaient été retiré dans la soirée de mardi. Une enquête est ouverte.  (Source  : Le Bonhomme Normand) 

Février 1899  -  Vol d’un Enfant-Jésus.   -   En l'église d'Hermanville on a volé un petit Jésus dont la valeur artistique est nulle. On supposé que ce larcin a été commis par un père ou une mère qui a voulu faire un cadeau à son enfant. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

Mars 1899  -  La neige.  -  Lundi la neige a tombé partout dans le département et le froid a été très vif. Les arbres à fruits ont souffert. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

Avril 1899  -  Domestique voleur.  -  Le sieur Désiré Liégard, cultivateur à Hermanville, près Douvres-la-Délivrande, avait la manie de cacher ses économies dans le trou d'un mur de sa maison, dont il bouchait l'orifice avec une pierre. Le mois dernier, il s'apercevait que 40 francs, sur 2 000 qu'il y avait déposés, étaient disparus. 

Il y a quelques jours, il renvoyait, à la suite d'une discussion, son domestique, René Gallot, 28 ans, qui était à son service depuis quatre ans et demi. Mais quelle ne fut pas sa stupéfaction lorsque, courant à sa cachette, il constata la disparition de ses 1 960 francs. Gallot, accusé de ce vol, a été arrêté.  (Source  : Le Moniteur du Calvados)

Juin 1899  -  Lâche cruauté.   -   Un acte de véritable sauvagerie a été commis, la nuit à Hermanville. Une vache appartenant au sieur Liégard, cultivateur, a été criblée de coups de couteau. Le ou les auteurs de cette lâche cruauté sont activement recherchés. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

Juin 1899  -  On dit…..   -   Sur la digue d’Hermanville-sur-Mer, où l'herbe croit sans l'embellir, le Syndicat des riverains vient de faire remplacer plusieurs bancs qui avaient dépassé la limite d'âge.

Aussi, les promeneurs ne verront plus se reproduire la chute qui les émerveilla l'an passé.

Un jour, l'un des plus gros Casimir à dix lieues à la ronde était venu reposer sa grandeur, ou plutôt sa largeur, sur l'un des bancs.

Soudain, le banc craque et s'effondre.

Casimir pousse un cri, s'évase, et son pantalon craque aussi...

Au bruit, les promeneurs se retournent et peuvent constater que le derrière de Casimir est aussi gros que son abdomen.

Les nouveaux bancs ne pèsent pas moins de deux mille kilos.

Casimir, allez vous y asseoir... Vous ne risquez rien, les bancs non plus. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

Juin 1900   -   Au pays des phénomènes.  -  L'an dernier, sur la plage, à Hermanville-sur-Mer, on trouvait un énorme boa, qui, paraissant ne pas y voir clair, se traina comme il put,  sachant qu'il y serait traité à l'œil, chez un excellent spécialiste, propriétaire d'un superbe jardin, où les lilas fleurissent parfois, en hiver comme à Nice.

Cette année, on nous signale un autre phénomène de végétation surnaturelle, occasionnée sans doute par toute autre chose que l'éclipse de soleil. Il s'agit d'un poirier que tout le monde a pu voir dans la cour attenant à la pharmacie de Lion-sur-Mer. Cet arbrisseau, mort depuis deux ans, a produit, l'an dernier 300 poires, et, ces jours-ci, était encore en fleurs. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

Juillet 1900   -   Voleurs de grands chemins.  -  Une nuit, dit le « Moniteur », le sieur Amable Renaude, Cultivateur à Hermanville, étant parti de chez lui avec son cheval et sa voiture pour venir à Caen porter un chargement de légumes, a été attaqué, sur la route, par deux individus qui lui ont demandé la bourse ou la vie, Le sieur Renaude a répondu, « Je suis un ouvrier et je n'ai pas d'argent ».

Sur cette réponse, les deux hommes ont lâché la bride du cheval et se sont approchés de la voiture pour essayer de monter.

A ce moment, deux autres individus, cachés dans un champ de colza sur le bord de la route, ont criè à leur camarade : « Puisque, tu as un poignard, donnes  en un coup à sa rosse.

Voyant cela, le sieur Renaude a jeté à ses agresseurs, une pièce d'argent et, en même temps, a donné un vigoureux coup de fouet à son cheval qui est parti au galop. Une enquête est ouverte. (Source  : Le Bonhomme Normand)

LA BRECHE-d'HERMANVILLE  (Calvados)

HERMANVILLE-SUR-MER  

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