UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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HÉROUVILLE - ST-CLAIR

Canton de Caen

Les habitants de la commune d'Hérouville sont des Hérouvillais, Hérouvillaises

Juillet 1878   -  Écoles Primaires.  -  Les vacances ouvriront le jeudi 1er août, les classes rentreront le lundi 2 septembre.

 

Juillet 1878   -  Les fruits.  -  La récolte des pommes se présente comme devant fournir, dans certaines contrées, les trois quarts d'une bonne année, mais dans d'autres, notamment du côté de Bayeux, elle sera mauvaise, aussi le cidre tend-il à monter considérablement. Quant aux fruits à couteau, il n'y en a pas, quelques prunes, mais peu ou presque pas de poires, de pommes, il y a du raisin.

 

Juillet 1878   -  Secours.  -  Le gouvernement vient d'accorder à la fabrique d'Hérouville-St-Clair, un secours de 3 000 fr. pour l'aider à payer la dépense de restauration de l'église paroissiale.  A la fabrique de Port-en-Bessin, l5 000 fr. pour l'aider à payer la dépense de reconstruction de l'église paroissiale.  A la commune de Formigny, 5 000 fr.  

 

Mars 1881  -  Le lait changé en eau.  -  Cette vachère d'Hérouville-Saint-Clair, qui mettait de l'eau dans les canes à lait de son maître, n'est pas la seule. On nous signale une servante des environs de Bayeux qui en a fait autant la semaine dernière, seulement celle-ci a une excuse : s'étant grisée la veille avec de mauvaises boissons, elle s'était crue empoisonnée, et comme contre-poison elle avait absorbé au moins un pot de lait qu'elle avait remplacé par autant d'eau dans la cane.  

 

Septembre 1881  -  Incendie.  -  Jeudi soir, vers 7 heures, à Hérouville-St-Clair, un incendie a éclaté dans une grange dépendant du corps de ferme tenu par M. Bruno, adjoint. En moins d'un quart d'heure tout était en flammes, et le feu gagnait les toitures du pressoir et d'un autre bâtiment contigu. Dans les étables et écuries voisines des bâtiments en feu, se trouvaient des chevaux et des bestiaux qu'on est heureusement parvenu, non sans peine, à sauver. Les secours ont été apportés par les pompiers et les habitants d'Hérouville, ainsi que par les pompiers de Blainville. Malheureusement, on n'avait que l'eau fournie par deux puits, et le matériel des pompiers d'Hérouville et de Blainville laissait beaucoup à désirer. Ce n'est que vers une heure du matin que tout danger a disparu. La grange était complètement détruite ainsi que 4 000 gerbes de blé qu'elle contenait. La perte approximative est évaluée à 22 000 fr., dont 15 000 pour le propriétaire, M. Dursus de Courcy, demeurant à Garcelles-Secqueville, et 7 000 pour le fermier, M. Bruno. On ignore la cause de ce sinistre.  

 

Mars 1882  -  Une aide.  -  Le Gouvernement vient d'accorder 1 000 fr. à la commune d'Hérouville-Saint-Clair pour l'aider à payer les frais de restauration de son église.

 

Juin 1882  -  Bon exemple.  -  Beaucoup de communes du Calvados ont créé des caisses des écoles pour subvenir à l'entretien des élèves indigents, en leur fournissant des soupes l'hiver, ainsi que des fournitures de classes et au besoin des habits. Dans certaines, des souscriptions ont été faites spontanément par les conseillers municipaux, afin de ne pas trop grever le budget communal. 

Il serait d'un bon exemple pour les autres communes qui ne l'ont pas fait, que le Préfet communiquât aux journaux celles où ces souscriptions ont eu lieu.

 

Juin 1882  -  La grande vente.  -  Le château de Beauregard, situé à 5 kilomètres de Caen, qu'a fait construire M. Lecesne. a été vendu ces jours derniers. Lundi 26 juin et jours suivants, Me Levassoit vendra le mobilier, qui est aussi riche que curieux. L'exposition en aura lieu samedi et dimanche.

 

Juillet 1882  -  La vente Lecesne.  -  La police a dû être appelée pour rétablir l'ordre à la vente du mobilier garnissant le château construit à Hérouville par M. Lecesne. Les marchands de Paris ayant cru reconnaître, parmi les objets mis en vente, des vieux fonds de boutique appartenant à l'un de leurs collègues, des mots vifs ont été échangés, et la vente a été un moment interrompue. Ce qui restait du mobilier, car une partie avait été enlevée par la famille, s'est assez bien vendu.

Le château a été acheté 150 100 fr. par un Parisien, qui en a pris possession samedi.  

 

Août 1882  -  Les orages.  -  Dans la nuit de samedi à dimanche, un violent orage a éclaté sur Caen et les environs, accompagné d'une pluie diluvienne. La foudre est tombée sur plusieurs points. A Hérouville-Saint-Clair, elle a coupé un prunier dans un jardin.

A Évrecy, le tonnerre à tué un veau qui devait être présenté au concours et appartenait à Mme de Sainte-Marie. Il y a quatre ou cinq ans, la même personne avait eu de nombreux moutons tués par la foudre.

A Isigny, la foudre est tombée sur la toiture de la maison au sieur Janet, boulanger, rue Capard, et a mis le feu à un grenier rempli de foin. Grâce à la rapidité des secours, tout danger  a été rapidement conjuré. Malheureusement, tout ne se borne pas à des pertes matérielles. Un pompier, le sieur Haize, père de cinq enfants, qui, monté sur le toit de la maison en flammes,  dirigeait avec intrépidité le jet d'une pompe sur le foyer de l'incendie, a perdu pied tout à coup et s’est laissé choir sur le pavé de la route, d'une hauteur de près de vingt pieds. Son état est grave.  

 

Mai 1888  -  Les voleurs de presbytère.  -  L'autre dimanche, pendant la messe, des voleurs se sont introduits avec escalade dans le presbytère d'Hérouville-St-Clair. Ils ont fracturé les portes et enlevé une vingtaine de francs au curé et 64 fr. à sa servante. Dans leur précipitation les voleurs ont laissé sur la tablette du meuble un louis de 20 fr et de 10 fr. C'est la troisième fois que les violeurs visite ce presbytère depuis 18 mois.  

 

Octobre 1888  -  Vol dans l’église.  -  Dans la nuit de samedi à dimanche, des malfaiteurs ont essayé de nouveau de dévaliser l'église d'Hérouville-Saint-Clair. Ils ont tenté, mais en vain, de forcer la grande porte de l'église et celle de la sacristie. Depuis quatorze mois, trois fois le presbytère a été pillé, et l'église visitée à deux reprises par des malfaiteurs, sans que la gendarmerie ait rien fait de sérieux pour découvrir les voleurs.  

 

Mars 1890  -  Un grave arrêté.  -   Le préfet du Calvados a « déclaré infectée par la péripneumonie contagieuse une étable appartenant au sieur François, cultivateur à Hérouville-Saint-Clair, hameau de Tournebourse. » 

La péripneumonie , maladie du poumon, est contagieuse pour les bêtes à cornes. Dans tous les cas où une maladie réputée contagieuse est constatée, ou même soupçonnée, l'obligation du propriétaire est d'en prévenir le maire, et d'isoler l'animal malade. 

Si le vétérinaire reconnaît le mal contagieux, un arrêté préfectoral met en quarantaine les locaux où sont soignés les animaux malades et, au besoin, prescrit l'abatage. La non-observation de ces formalités entraîne l'amende et la prison. La vache du sieur François a été abattue. Il recevra une indemnité de 3 à 400 fr.  

 

Septembre 1890  -  Deux hommes noyés.  -  Jeudi, deux marins anglais, qui rejoignaient, dans une chaloupe, leur bâtiment, se sont noyés, dans le canal de Caen, à la hauteur d'Hérouville-St-Clair. Ces deux hommes appartenaient à l'équipage du « Hannah », capitaine Elliot à destination de Jersey.

 

Février 1891  -  Découverte archéologique. -  En faisant une fouille dans le jardin de l'école municipale, à Hérouville, les ouvriers ont mis à découvert un sarcophage en pierres et parfaitement conservé. Cette découverte a été portée à la connaissance de la société des Antiquaires de Normandie par M. Fauvel, maître d'école. (source, le Bonhomme Normand)

 

Février 1891  -  Chien enragé ou méchant.  -  Un chien appartenant à M. Lecoin, propriétaire à Hérouville-St-Clair, près Caen, a mordu grièvement à la face un des enfants de M. Charles Couillet, jardinier et débitant en ladite commune. M. Gallier, vétérinaire sanitaire, ayant déclaré le chien enragé, M. Couillet est parti pour Paris conduire son enfant, âgé de quatre ans, chez M. Pasteur.  (source, le Bonhomme Normand)

 

Avril 1891  -  Cadavre d’un nouveau-né.  -  On a trouvé sur la berge du canal de Caen à la mer, territoire de la commune d'Hérouville, le cadavre, absolument nu, d'un enfant  nouveau-né, dont on n'a pu déterminer le sexe, la partie inférieure ayant complètement disparu. Ce cadavre parait avoir séjourné longtemps dans l'eau. L'auteur de ce crime est inconnu. (source, le Bonhomme Normand)

 

Avril 1891  -  Découverte de cadavre.  -  Le sieur Duval, 63 ans, garde champêtre d'Hérouville , était disparu depuis mardi de la semaine dernière. Vendredi, son cadavre a été retiré du canal, près le nouveau bassin. Comme il ne portait aucune blessure, on croit à une mort accidentelle. Trompé par l'obscurité, Duval se sera noyé en longeant la berge pour regagner Hérouville.  (source, le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1892  -  Infanticide.  -  Le 1er à 11 heures du matin, le sieur Lepied, journalier à Hérouville-Saint-Clair, a trouvé, sur le territoire de cette commune, prés des Belles-Portes, dans un champ de colza appartenant au sieur Bidard, le cadavre d'un enfant nouveau-né, du sexe masculin, paraissant âgé d'une quinzaine de jours environ et bien constitué Le cadavre a été déposé dans une des annexes de la mairie. Le parquet a ouvert une enquête. (source, le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1892  -  Mort accidentelle.  -  Samedi l'après-midi, la dame Caplain. 67 ans, cultivatrice à Berville, passait à St-Clair dans une voiture attelée d'un cheval peureux. En arrivant au pont du chemin de fer, le bruit d'un train effraya l'animal. Il s'emballa et renversa une charrette attelée d'un âne. La voiture de Mme Caplain versa et la pauvre femme eut la poitrine comprimée par les débris. Elle est morte le lendemain matin.  (source, le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1893  -  Tramway Decauville.  -  La ligne de Caen à Bénouville fonctionne. Ce tramway dessert, d'un côté : Caen, Calix, Hérouville, Blainville et Bénouville ; de l'autre : Ouistreham, Riva-Bella, Colleville, Bréche-d'Hermanville, Lion et le Haut-Lion. 

Enfin, de l'autre côté du Canal : Ranviile, Amfréville, Sallenelles, Merville, Le Home et Cabourg, avec correspondances avec les lignes de l'Ouest et de la Mer. Dimanche, il y a eu foule de voyageurs. (source, le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1894  -  Une femme qui se noie.   -  La semaine dernière, on a retiré du canal de Caen à la mer, territoire d'Hérouville-Saint-Clair, le cadavre de la femme Robert, née Augustine Bellenger, 40 ans, servante, à Saint-Louet-sur-Seulles. Une lettre adressée à son fils, domestique à Hérouville-Saint-Clair, lui faisait connaître les intentions de cette malheureuse, qui avait décidé de mettre fin à ses jours. Elle lui annonçait qu'elle avait payé toutes ses dettes et que, vu les malheurs dont son mari l'accablait, elle aimait mieux la mort que de vivre dans une pareille situation. (source, le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -   Guerre aux corbeaux.  -  Les corbeaux pullulent dans les parcs de certains châteaux et dévastent les récoltes. Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de prendre des mesures pour forcer les propriétaires de ces parcs à les détruire eux-mêmes ou à les laisser détruire ? Renvoyé à qui de droit.   (source, le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -   Infanticide.  -  Mercredi soir, le cadavre d'un petit garçon nouveau-né, entièrement nu, a été trouvé dans la rivière l'Orne, territoire d'Hérouville. Le corps paraît avoir séjourné dans l'eau au moins quinze jours.  (source, le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1895  -  Découverte d’un cadavre.   -  Dimanche l'après-midi, vers 5 heures 1/2 du soir, on a retiré du canal de Caen à la Mer, territoire d'Hérouville, à 750 mètres environ du pont de Calix, le cadavre de la nommée Virginie Morin veuve Bourion,74 ans, sans profession, habitant chez ses enfants, rue de la Délivrande, n° 22. Cette mort est accidentelle. (source, le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1896  -  Découverte de cadavres.  -  Vendredi, le cadavre du nommé Arthur Falais, 38 ans, journalier, disparu, depuis vingt jours, de chez son patron, M. Bidard, propriétaire à Hérouville-St-Clair, qu’il avait quitté sans motif et sans se faire régler son compte, a été retiré du canal de Caen à la mer. On ne sait s'il y a suicide ou accident. 

— On a trouvé dans un champ, à Placy, le cadavre de la nommée Busquet, veuve Macé, 81 ans. On croit qu'elle s'est égarée, est tombée, et qu'elle à succombé à une congestion causée par le froid, à là place où On a trouvé son Cadavre. (source, le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1896  -  Le premier de l’an.  -  Triste, comme le temps. Pas de réceptions officielles et très peu d'intimes. Au lieu de recevoir, magistrature et fonctionnaires se donnent le mot pour ne pas « recevoir ». 

— Le commerce se plaint que l'on n'achète pas comme autrefois. Le jour de l'An, comme tant d’autres usages  s’en irait-il aussi ?  (source, le Bonhomme Normand)

 

Février 1896  -  Tentative de meurtre.  -  Dimanche, vers 7 heures du soir, le nommé Gustave Leroyer, 50 ans, journalier chez M. Bidard, propriétaire à Hérouville, était attablé au café-restaurant, tenu par la veuve Guimont, lorsque le nommé Marie, 30 ans, jardinier chez M. Lemonier, cultivateur, entra dans l'établissement. Sa consommation bue, Leroyer quitta le café pour rentrer chez son patron. Marie sortit quelques instants après, emportant une bouteille, de café. Il rejoignit bientôt Leroyer et lui dit : « Tu sais, à moi, quatre hommes ne me font pas peur ». Leroyer répliqua bonnement : « Ce doit être quatre écoliers ». Marie se précipita alors sur Leroyer et le renversa d'un coup de bouteille, à la tête. Et s'acharna sur son adversaire, lui portant à la poitrine et au visage de vigoureux coups de pied et de poing, le mordant à la figure et aux mains, après quoi il s'enfuit le laissant inanimé sur là route. 

Leroyer fut trouvé couché le lendemain sous le hangar de M. Bidard. Comment put-il y arriver, c’est ce qui s'explique difficilement. Vu la gravité de son état, son patron le fit transporter à l'hôtel-Dieu, où on constata qu'il avait la lèvre supérieure arrachée, des blessures aux joues et aux oreilles. Mario a été arrêté.   (source, le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  Rare accident.   -   Lundi, le frère directeur d'une des écoles congréganistes du Mans, se rendant à la chapelle d'Hérouville, avait pris le tramway partant de Caen à 10 h. 35 du matin. N'ayant pas demandé qu'on arrêtât à la halte de la chapelle, il eut l'imprudence de sauter de son wagon le train marchant, il tomba sur la voie et eut une jambe broyée au-dessus du genou.

Deux Anglaises, seules témoins de cette chute, avertirent le conducteur à l'arrêt, mais il ne les comprit pas. Ce n'est qu'à Bénouville qu'il eut connaissance du fait. Il se rendit aussitôt, à pied, au lieu de l'accident et trouva le malheureux directeur resté à l'endroit même où il était tombé.

Il fut transporté à l'Hôtel-Dieu, son état est grave. On lui a fait l'amputation de la jambe écrasée. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  Suite d’un accident.   -   Le sieur Paul Guillou, en religion Frère Brunonis, qui avait eu une jambe broyée en tombant du tramway de Caen à la Mer, les uns disent en voulant sauter du train, les autres disent tombé, en faisant signe d'arrêter, est mort à l'hôtel-Dieu, où il avait été transporté.

Le Frère Brunonis était âge de 55 ans. Avant d'être envoyé au Mans, il avait habité notre ville et dirigé l'école de la rue de Geôle.

— A ce sujet, les directeurs du noviciat d'Hérouville nous ont apporté une longue lettre explicative ou ils disent que le conducteur du train a été prévenu au pont de Colombelles et non à Bénouville. — Quant au retour à pied du conducteur, c'est, toujours d'après les Frères, de la pure imagination.

Nous avons été avertis, ajoutent les Frères, qu'un Frère était gisant près de la voie et menacé par un train de retour qui était en vue ; le blessé a été relevé par nous et transporté à notre maison, et de là à l'hôtel-Dieu. Quant à la cause réelle de la chute, quoi qu'en dise le directeur du noviciat d'Hérouville, personne ne peut la préciser. Ce qu'il y a de certain, c'est que le malheureux Frère est mort des suites de pet accident. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1896  -  Infanticide.   -    C'est une fille Marie Lebœuf, 24 ans, qui a jeté son enfant dans le canal de Caen à la mer, où il a été trouvé la semaine dernière. Cette fille était depuis peu servante chez le sieur Marescot, cultivateur à Hérouville.

Le 9 septembre, Marie Lebœuf se sentit malade et avoua son état à son maître, qui fit atteler pour la faire conduire à l'hôtel-Dieu.

Il était nuit. Cette fille accoucha dans la voiture et eut le courage d'en descendre place Saint-Gilles, en disant au domestique qu'il pouvait s'en retourner, car elle préférait, maintenant que c'était fini, se rendre chez l'une de ses cousines qui habitait près de là.

C'est alors qu'elle enveloppa l'enfant dans ses jupons et l'étouffa, puis fut ensuite le jeter dans le canal. La fille Lebœuf a déjà eu un enfant, il a trois ans et est élevé par sa mère. Elle a été arrêtée à Bourguébus, où elle avait trouvé une place. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1896  -  Le croup.  -  A Hérouville-St-Clair, deux enfants viennent de succomber au croup : l'un de 8 ans, l'autre de quinze mois. Le médecin, appelé trop tard, trouva, en arrivant, un enfant mort et l'autre très mal. Il injecta, cependant le survivant, qui mourut le lendemain. Les parents, dès qu'il y a apparence d'angine, doivent appeler le médecin et lui faire connaître qu'il s'agit d'une maladie de la gorge, afin qu'il se munisse de sérum. (source, le Bonhomme Normand)

 

Février 1897  -  Exploitants et exploités.  -  Les deux premières stations de la ligne de Caen à Ouistreham (Hérouville et Blainville) attendent toujours les gares-abri imposées par le cahier des charges. Les habitants de ces localités continuent, les pieds dans la boue, à attendre au grand air, sous la pluie ou la neige, rôtis en été, gelés en hiver, le passage plus ou moins régulier des trains. Cependant, il y a de longs mois que la concession est passée du provisoire au définitif. Depuis lors, l'exploitation a changé pour la troisième fois de titulaires, et plus ça a changé, plus ça a été la même chose. Ce qu'il y a toujours eu de mieux exploité sur cette étonnante lignette.. .c'est le public. (source, le Bonhomme Normand)

 

Avril 1897  -  Arrestation importante.  -  On a arrêté, mardi, l'auteur des nombreux vols commis ces temps derniers à Lébisey, Hérouville et communes voisines. C'est un nommé Emile Dumont. Un certain nombre d'objets volés ont été retrouvés enfouis dans son jardin. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1898  -  Mesures sanitaires.     L'entrée du bétail espagnol et portugais est interdite en France à cause de la fièvre aphteuse. 

— M. le préfet du Calvados vient, de prendre un arrêté relatif aux mesures à prendre pour l'introduction et la mise en vente, dans le Calvados, des moutons destinés à la boucherie et provenant de départements affectés de fièvre aphteuse ou de clavelée. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1898  -  Chute mortelle dans l’église.     Le sieur Bures, 58 ans, sacristain à Hérouville, prés Caen, était samedi, occupé à épousseter l'église, lorsqu'il est tombé sur les marches de l'autel, c'est le derrière de la tête qui a porté. Le malheureux sacristain, qui était aimé dans la paroisse, a été relevé sans connaissance. Il est mort dans la nuit. (source, le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Ignorance volontaire.      Beaucoup de maires ignorent, ou plutôt feignent d'ignorer, que l'assistance médicale gratuite est organisée dans le Calvados et répondent aux malades dans la gène qu'ils n'ont pas de ressources pour les faire soigner. La préfecture ferait bien de rappeler ces maires là à leurs devoirs. (source, le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Obligeance mal récompensée.     Le sieur Fissot, marchand de quatre-saisons à Caen, revenait de Ouistreham, quand, à Bénouville, il rencontra un jeune étranger qui lui demanda à monter dans sa voiture. 

A Hérouville, les deux voyageurs en « prirent pour un sou » puis ils continuèrent leur route. Mais, à peine hors de la commune, le sieur Fissot recevait un coup-de-poing américain à la figure porté par le jeune vaurien qu'il avait accueilli, et qui profitant de l'étourdissement du sieur Fissot, se jeta sur sa sacoche et la lui enleva.

Le voleur sauta de voiture et s'enfuit à travers champs. La-sacoche contenait 30 fr. Le lendemain, sur le marché Saint-Pierre, à Caen, on arrêtait un individu que le sieur Fissot croyait être son voleur, mais, après justification de l'emploi de son temps, on dut le remettre en liberté. (source, le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Voies de fait.   -   Procès-verbal a été dressé lundi au nommé Fernand Chemin, 38 ans, couvreur à Hérouville-Saint-Clair, pour coups au contrôleur du tramway d'Ouistreham, auquel il ne voulait pas payer sa place. (source, le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1898  -  Escroquerie et agression.   -   Un individu étranger au pays, après s'être fait servir plusieurs consommations s'élevant à la somme de 85 cent., chez la dame Eloïse Viel, 57 ans, débitante à Hérouville-Saint-Clair, hameau de Beauregard, s'est jeté sur celle-ci et, la saisissant au cou, a tenté de l'étrangler. Aux appels au secours de la dame Viel, son agresseur s'est enfui et n'a pu être retrouvé jusqu'à ce jour.  (source, le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Les débits de boissons.  -   Une loi est proposée au Sénat pour que les débits de boissons à consommer sur place soient réduits à un par 300 habitants.  En ce moment, il y a en France un débit par 85 habitants. L'écart est grand.  (source, le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Les voleurs de grand chemin.  -  Trois malfaiteurs inconnus ont, dimanche, volé à main armée 86 francs à deux jeunes domestiques de M. Baraudet, maire de Biéville-sur-Orne. les nommés Dyvrande et Suard, qui passaient à Hérouville-Saint-Clair. (source, le Bonhomme Normand)

 

Mai 1899  -  Les Saints de glace.  Le souffle glacé de saint Mamers, de saint Servais et de saint Pancrace est en avance. Pendant plusieurs jours, il a fait un vent du diable, il a fait froid, il a même gelé au point de roussir, dans certaines contrées, les pousses printanières.

Espérons que ces bienheureux refroidis ne nous secoueront pas leurs glaçons les 11, 12 et 13 mai. (source, le Bonhomme Normand)

 

Mai 1899  -  Accidents du travail.   -    Le sieur Barbey, 69 ans, domestique à Hérouville-Saint-Clair, en atteignant de la paille, est tombé dans une grange et s'est fracturé une jambe.

— Le sieur Alfred Petit, 37 ans, travaillant rue du XXe Siècle, à Caen, à une maison en construction, est tombé du 1e étage sur un tas de pierres. On l'a transporté sans connaissance à l'hôtel-Dieu. Son état paraît grave.

— Le sieur Louis Mauduit, 45 ans, ouvrier plâtrier à Lisieux, occupé aux travaux du collège, était monté sur un échafaudage de 2 mètres 50. Une planche ayant basculé tout à coup, le malheureux ouvrier a été précipité sur le sol, se fracturant dans sa chute une jambe au-dessus de la cheville.

— Le charpentier de la minoterie de Gueron, près Bayeux, a eu plusieurs doigts écrasés. L'amputation a été jugée nécessaire. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Les pommes.   -   La pluie et le froid glacial de la quinzaine dernière ont été préjudiciables à la deuxième floraison. On craint pour la dernière. Aussi les prix ont-ils augmenté. On a cependant traité des premières pommes à 1 fr. 75 et 2 fr. la barattée, livrables fin octobre. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juin 1899  -  Récompense honorifique.   -   Une mention honorable a été accordée au sieur Ferdinand Chemin, couvreur à Hérouville, de 1895 à 1899, belle conduite lors d'incendies. (source, le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Vengeance ou stupidité.   -  Un malfaiteur inconnu a pénétré dans un herbage, à Ouistreham, appartenant à M. Moisson, propriétaire à Caen, et a coupé la queue à l'un de ses bœufs. 

— On a mutilé pour 15 fr. d'arbres à M. Adrien Liais, propriétaire à Hérouville-Saint-Clair, près Caen. 

— On a mutilé une vache au sieur Albert Legrain, propriétaire à Bernières-le-Patry, près Vassy.  (source, le Bonhomme Normand)

 

Août 1899  -  Infanticides.   -   Une femme L…….. demeurant à Curcy, canton d'Évrecy aurait tué son enfant. Le parquet de Caen s'est rendu dans cette commune et a commencé une enquête.

   On a trouvé, dans le canal de Caen à la Mer, à Hérouville, le cadavre, en putréfaction, d'un enfant nouveau né, du sexe masculin, enveloppé dans une couverture de parapluie et portant au cou un morceau de plomb pesant 1 kilog. 500. 

Le corps paraissait avoir séjourné dans l'eau depuis une quinzaine de jours environ. (source, le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   -   Vols qualifiés.   -   Jules Brion, 26 ans, demeurant à Emiéville, est un repris de justice. Il est accusé d'avoir dévalisé M. Leprovost en sa propriété d'Hérouville-Saint-Clair et d'avoir enlevé 26 fr. dans le comptoir de M. Dubour, restaurateur, rue Saint-Jean. 

Arrêté avec un veston marqué au nom de M. Leprovost, le voleur a cependant tout nié. Il a été condamné à 5 ans de travaux forcés et à la relégation. Défenseur : Me  Feltaine. (source, le Bonhomme Normand)  

 

Janvier 1900   -   Dévastation.  -  La semaine dernière, à Hérouville-St-Clair, hameau de Lébisey, des malfaiteurs ont coupé plusieurs jeunes frênes dans la propriété de M. Dursus de Courcy et ont volé 500 poireaux à son jardinier.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Avril 1900   -   Chagrin d’amour.  -  Lundi, on a retiré du canal d'Hérouville le cadavre de la nommée Eugénie Lebourgeois, 30 ans, servante disparue depuis 15 jours de chez son maître, le sieur Guillon, électricien a Caen, rue Saint-Jean, 40. On attribue son suicide à des chagrins d'amour.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1900   -   Petites et grosses bêtes.  -   L'un de nos lecteurs, nous fait une juste observation. Partout, on interdit les courses de taureaux avec mise à mort de la bête. Dans les départements de l'Ouest, on tolère sous le nom de « tir aux coqs,» le massacre de malheureuses volailles attachées par la patte a un piquet. 

Pourquoi plutôt protéger les taureaux que les poules. Est-ce parce que ce sont de plus grosses bêtes ? (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1900 - Vols qualifiés. - Jacques Riquier est prévenu de quatorze vols commis avec effraction à Mittois, à Vieux-Pont et à Saint-Georges-en-Auge.

Le prévenu, qui peut à peine se soutenir et répondre, avoue de la tête tous les vols qui lui sont reprochés, sauf un. Il a été condamné à 3 ans de prison. Déf. : Me Capronnier.

— Une nuit de février, la maison que M. Toutain, avocat, possède à Hérouville-St-Clair fut dévalisée. Les voleurs, ayant vendu les objets volés à Caen, ne tardèrent pas à être découverts. Ce sont : Maria Martin, 19 ans, fille soumise ; Eugène Lesellier, 20 ans ; Paul Vassal, 17 ans, et Clément Poirier, 20 ans, demeurant tous à Caen.

La fille Martin a été condamnée à 3 ans de prison ; ses complices, à 2 ans de prison chacun.

Le jury a écarté les circonstances aggravantes de «  maison habitée » parce que le propriétaire n'y couchait pas régulièrement. C'est spécieux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   Plainte non établie.   -    Une affaire qui remonte à plus de deux mois a eu sa solution, jeudi.

La dame Delaunay, débitante au bac d'Hérouville-Saint-Clair, canal de Caen à la Mer, prétendait avoir été diffamée par le sieur Lepetit, pontier. Elle porta plainte.

Des témoins furent  entendus, mais, comme on disait qu'ils avaient été achetés, une enquête eut lieu et aboutit à une ordonnance de non-lieu. Même résultat pour la diffamation, car le tribunal correctionnel de Caen a acquitté le sieur Lepetit et condamné les époux Delaunay à tous les frais. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

Août 1900   -   La chasse.  -  L'ouverture de la chasse a été bonne pour quelques-uns, mauvaise pour le plus grand nombre.

Aussi le prix du gibier, à Paris et en province, est-il plus élevé que l'année dernière.

— Pendant les deux premiers jours, il a été déclaré, à l'octroi de Caen, 199 lièvres, 1 838 perdrix et 255 cailles, c'est-à-dire 19 lièvres de plus que l'an dernier, 719 perdrix de moins et 79 cailles de plus. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1900   -   Maraudeurs arretés.  -  Alfred Gibert, 17 ans, demeurant chez ses parents, à Caen, venelle des Bons-Amis ; Eugène Bouchard, 16 ans, sans domicile, né à Luc ; Aimable Tribouillard, 16 ans, sans domicile, nè à Trouville, et Victor Leclerc, 15 ans 1/2, sans domicile, né à Fontenay-le-Pesnel, ont été arrêtés en flagrant délit de vol de noisettes dans la propriété Liais, à Hérouville-Saint-Clair, près Caen.

Cela prouve que les propriétés d'Hérouville sont mieux gardées que celles de Lèbisey, car, quelques jours auparavant, des maraudeurs enlevaient tranquillement, en plein jour, prunes et pêches dans les jardins de ce hameau où l'on ne voit jamais ni gendarmes ni garde champêtre. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1900   -   Imprudences de chasseurs.  -  Le comte d'Oilliamson, demeurant à Fontaine-Henry, faisait une partie de chasse à Urville, près Bretteville-sur-Laize, chez le comte de Sainte-Aldegonde. 

En rentrant pour déjeuner, il oublia de décharger son fusil. Par suite d'un faux mouvement, l'arme lui échappa des mains, le coup partit et la charge lui traversa l'un des pieds qu'on a dû lui couper le lendemain. 

— Semblable imprudence a occasionné une grave blessure au sieur Feller, demeurant à Caen. II revenait avec deux amis de faire une partie de chasse aux environs, quand, à Hérouville-Saint-Clair, son fusil partit tout à coup, atteignant le sieur Feller à une fesse. Le blessé, qui avait perdu beaucoup de sang, a été ramené le soir même à Caen, dans une voiture. (Source  : Le Bonhomme Normand)

Caen à la Mer   -   Bord du Canal de l'Orne

Hérouville-Saint-Clair

HEROUVILLE-Saint-Clair

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