UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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HÉROUVILLE - ST-CLAIR

Canton de Caen

Les habitants de la commune d'Hérouville sont des Hérouvillais, Hérouvillaises

Octobre 1901   -   Infanticide.   -   Les gendarmes de Caen ont arrêté pour infanticide la fille Augustine Lefrançois, 21 ans, demeurant à Hérouville-Saint-Clair. Interrogée, la fille, Lefrançois a nié d'abord avoir été enceinte, mais, pressée de questions, elle a fini par déclarer que, dans la nuit du jeudi 3 octobre au vendredi 4, elle était accouchée d'un enfant, à l’insu de ses parents, quoiqu'ils fussent couchés, dans la même chambre qu'elle. Alors, l'idée lui vint de le faire disparaître. Elle porta aussitôt son enfant, qui, d'après elle, ne donnait plus signe de vie dans un cabinet attenant à sa chambre où il resta jusqu'au dimanche 6, puis, pendant l'absence de sa mère, l'enterra, enfermé dans une boite en carton recouverte d'un journal, dans un coin du jardin, sous une vigne.

C'est là, en effet, qu'il a été découvert, à une profondeur de 20 centimètres environ. L'autopsie du petit cadavre a démontré que le nouveau-né, du sexe masculin, était venu à terme et né viable.

Dès le lendemain, la fille Lefrançois allait au lavoir laver ses draps remplis de sang. Il est étonnant que ses parents n'aient rien entendu ni vu. Dans le pays, on pense autrement.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1902  -  Un trio d'Hérouvillais devant la cour d'Assises du Calvados : une mère de dix enfants, dont deux garçons déjà au bagne et une fille fichée comme prostituée, son fils,  un  braconnier de 21 ans, et un ami de ce dernier, 18 ans et déjà six fois condamné. Ils sont accusés d'avoir cambriolé, le soir du 12 mars, le débitant-buraliste-receveur de Bavent, et d'avoir ensuite attaqué, avec les armes et munitions volées, une famille de fermiers qui rentrait chez elle. Dix ans de travaux forcés pour les deux jeunes gens, deux ans de prison à la  mère pour recel.

 

Avril 1903    -   Déraillement de Tramway.  -   Mardi, à 2 heures, le tramway de Caen à la Mer a déraillé à la hauteur de la chapelle du noviciat des Frères, à Hérouville.

La locomotive a été renversée et a butté contre un arbre. Le mécanicien s'est trouvé projeté sous la machine et on a eu beaucoup de mal à le dégager. Il a un pied démis et se plaint de douleurs internes. Le chauffeur n'a rien eu. Un voyageur de Lion-sur-Mer, M. Porée, à la main abîmée, un autre est blessé à la jambe, mais ces blessures sont sans aucune gravité.

Les premiers secours ont été apportés par M. Heudier, interne à l'hôpital Beaujon, à Paris, en ce moment à Caen, et par les Frères d'Hérouville. Cet accident est attribué à la marche trop rapide du train, dans un endroit où il y a un affaissement de terrain, et aussi à la rupture d'un rail. Les dégâts sont évalués à 2 000 fr. pour la Cie. (Source : Le  Bonhomme Normand)  

 

Mai 1903    -   Découvertes de cadavres.  -   Nous avons annoncé dans notre dernier numéro la disparition de l'hospice protestant, à Caen, de la demoiselle Marie Hermann, 77 ans. Son cadavre a été trouvé, à Hérouville-Saint-Clair, dans le canal de Caen à la mer. On ne sait s'il y a eu accident ou suicide.

— On a retiré du bassin Carnot, à Honfleur, le cadavre d'une femme étrangère à la localité et paraissant âgée de 50 ans. Elle avait été vue, la nuit précédente, errant au bord des quais. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mai 1903    -   Suicide.  -  La dame Lavoine, née Aimée Docaigne, 46 ans, ménagère à Hérouville-Saint-Clair, s'est noyée dans, l'ancien lit de l'Orne. Elle souffrait depuis longtemps d'une gastralgie.

La dame Lavoine était fâchée avec sa famille, à plusieurs reprises, elle a dit qu'elle ne pourrait pas surmonter le chagrin qu'elle en éprouvait. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1903  -   Accident de voiture.   -   M. le curé d'Hérouville, près Caen, revenait en carriole de dire la messe à Lébisey, lorsque son cheval, un jeune poney qu'il avait depuis peu, s'emballa au tournant de la route de Ouistreham. La voiture fut renversée et le malheureux prêtre, âgé de 71 ans, tomba, dessous.

Quand on releva M. Chantereau, il était sans connaissance. Son état est aussi satisfaisant que possible.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1903  -   Faux bruit.   -   On a dit qu'une tentative de meurtre avait été commise à Hérouville-St-Clair, près Caen. Il s'agit simplement de coups portés à une fille de mauvaise vie par un individu qu'on recherche. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1903  -  Une demoiselle âgée de 30 ans, et sa nièce de 17 ans étaient parties s'amuser à la Mirlourette (Foire de Noël à Caen), sans coiffer leurs bonnets, mais chaperonnées par le père de la jeune fille . Elles le perdent dans la foule, et sont arrêtées par un agent de police des mœurs, comme prostituées. Le père doit récupérer sa sœur et sa fille au commissariat. Procès : 50 francs ( 150 Euros)  d'amende au policier, bien noté, et 50 francs de dommages et intérêts pour chaque demoiselle.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1904  -   Trois hommes de lettres.   -   Les frères Hommet, de Saint-Germain-la-Blauche-Herbe, près Caen, s'étaient déjà fait pincer pour escroqueries, à l'aide de lettres mensongères qu'ils allaient porter de porte en porte.

M. Lepargneux, d'Hérouville, à qui ils avaient présenté leur papier à douleur, s'était méfié et les avait fait arrêter. Deux des Hommet avaient été condamnés à quinze jours de prison. Pensant que leur truc était inconnu à Lisieux, ils s'en sont servi de nouveau pour apitoyer différentes personnes. Ils ont escroqué une dame Houssaye, avec une lettre disant que leur père était malade d'une « empoisennure » d'épine et leur mère morte d'un « cancer », il y avait douze enfants à la maison.

Le sieur Houssaye eut des soupçons et porta plaints à M. Videt, commissaire, chez qui un des Hommet vint bêtement apporter sa lettre, pendant que ses frères attendaient la réponse au café. C'est un agent qui l'apporta. Eugène, 16 ans ; Alexandre, 19 ans, et Auguste, 24 ans, ont été coffrés tous les trois. Ils feront bien, à présent, de trouver un autre truc. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1904  -   La tempête.   -   Depuis bientôt dix jours une tempête épouvantable désole notre région. Le veut souffle en bourrasque, la pluie, la grêle et la neige tombent en cataractes. Partout les rivières débordent.

 L'Orne et l'Odon sortent de leur lit et inondent les prairies. Celles de Caen, Mondeville, Hérouville et Ranville sont sous l'eau. Les habitants de Louvigny et du bas Venoix sont bloqués chez eux.

 A Pont-l’Évêque on aurait pu aller en bateau dans certaines rues et la municipalité a dû organiser un service de voitures. Une voie de garage s'est affaissée et devra être refaite.

La crue de la Touques et de l'Orbiquet a été une des plus fortes qu'on ait vues.

Pourtant Lisieux a été épargne, grâce à ses récents travaux de protection.

 A Orbois, canton de Caumont, un champ de pommiers a été dévasté, quarante-trois ont été arrachés par le vent.

— A Feuguerol!es, un gros sapin, rompu, a été transporté dix mètres plus loin.

— A Mesnil-Mauger, la Viette a inondé les chemins sur plus d'un kilomètre et arrêté complètement la circulation.

 A Saint-Pierre-sur-Dives, il y a eu 0,50 centimètres d'eau dans les prés ; on n'avait pas vu pareille crue depuis celle de 1881.

 Sur la cote, la mer charrie des épaves nombreuses. En outre du naufrage de l’ « Etienne-Maurice » dont nous parlons plus haut, de nombreux navires ont été on perdition.

— L'Espérance, de Trouville a été sauvée par le canot de sauvetage de Honfleur.

 La « Rose-Marguerite » de Grandcamp, montée par sept hommes, a été rasée comme un ponton et l'équipage, enfermé dans la chambre et attendant la mort, a été sauvé par un autre bateau, le « Noël », qui, avec une peine inouïe, l'a ramené au port.

 La tempête dure encore et ne paraît pas devoir cesser de sitôt. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1904  -   Drôle de matériel.   -   Dimanche dernier, le train de Caen à Ouistreham est resté en détresse pendant une heure et demie, à Hérouville, par suite de la rupture d'un tube. Les voyageurs ont dû attendre le train de secours ou filer à pied, ce qui était le plus pratique. Il est heureux que la rupture ne se soit pas produite du côté du chauffeur, qui aurait pu subir le sort du malheureux brûlé à Caen. 

Le lendemain, le train de Dives est arrivé à Bénouville avec un retard considérable, dû au même accident, dit-on.  (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Juin 1904  -   Cambrioleurs punis.    -   En mars dernier, le sieur Delaunay, qui tient la buvette du pont d'Hérouville, eut la désagréable surprise de la trouver, un matin, dévalisée. Les voleurs, passant par une fenêtre du premier étage, avaient pénétré dans la maison et enlevé une bicyclette, un gramophone et des liquides variés. 

On accusa d'abord les « Joyeux », en séjour à Caen, d'avoir fait le coup, puis les vrais coupables furent arrêtés : c'étaient le nommé Van Roy, 26 ans, maçon, et Rosalie Grécourt, femme Julien, 41 ans, tous deux sans domicile. 

A l'instruction, Van Roy se vantait d'être chef d'une bande de cambrioleurs et s'attribuait le rôle principal dans le vol d'Hérouville. A l'audience, il a rejeté toute la responsabilité sur sa complice qui, ayant travaillé à Hérouville, lui aurait indiqué la maison.

Le tribunal les a mis d'accord en leur infligeant à chacun un an de prison. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1904  -   Incendies importants.    -   A Maizet, près d'Évrecy, un incendie a détruit un bâtiment dépendant d'une ferme exploitée par le sieur Denis, et appartenant à M. Lecorsu, maire.

Cinq veaux ont péri ; 3 000 gerbes de blé, 1 500 d'avoine et 1 000 bottes de foin ont été entièrement consumées. Pertes, 15 000 francs. Assuré.

— D'une meule de foin au sieur Marescot, cultivateur à Hérouville, près Caen. Pertes, 4 000 fr. Non assuré.  (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1912  -  Exploits de maraudeurs.  -  M. Gérard, débitant à Caen, possède à Hérouville une propriété que le garde le nommé Louis Daniveaux ; des malfaiteurs s'y sont introduits  l'autre nuit par escalade : ils ont pu se rendre maître on ne sait trop comment des trois chiens qui s'y trouvaient : deux de ceux-ci furent retrouvés le lendemain matin dans le  voisinage  mais le troisième, un épagneul estimé à 100 francs, a dû être emmené par les voleurs qui se sont emparés en outre de douze poules, un coq, une dinde, 10 lapins pour une valeur de 106 francs. On recherche les coupables sur lesquels on a pour le moment aucun soupçon.

 

Janvier 1915  -  Nouvel hôpital militaire.  -  Un hôpital de contagieux est installé à Hérouville, dans l'ancien immeuble des Frères. Cet hôpital qui doit fonctionner immédiatement n'a  pas suffisamment de ressources, l'administration militaire ne fournissant que le strict nécessaire. On fait donc appel à la générosité de la population. Les dons en espèces, en  nature, chemises, pantalons, vestons, chaussettes, serviettes, linge à pansement, etc., seront bien accueillis à l'hôpital même, à Hérouville, et chez M. Danjou, pharmacien, place Malherbe, nommé pharmacien de l'hôpital.  

 

Mai 1915  -  Police du roulage.  -  M. Hendlé, préfet du Calvados, vient de modifier l'arrêté préfectoral du 30 septembre 1853 sur la police du roulage aux termes duquel il était  défendu de faire conduire un  attelage par un enfant de moins de 10 ans. Considérant l'absence à peu près totale d'hommes valides et de jeunes gens, le Préfet a abaissé, par arrêté du 1er mai courant, cette limite d'âge à 14 ans.

 

Mai 1915  -  L’hôpital d’Hérouville.  -  Cet établissement, où l'on soigne les militaires atteints d'affections contagieuses, rend les plus grands services, car il est admirablement situé et organisé dans d'excellentes conditions hygiéniques. Seulement, il nécessite de grosses dépenses et ses ressources sont restreintes. On y a organisé, déjà, des saluts de charité et, mercredi prochain, 19 mai, à 8 heures 1/2, un grand concert sera donné, à l'Hôtel de Ville, au profit de cet hôpital. L'orchestre municipal participera à cette audition, où l'on entendra  nombre d'artistes et d'amateurs de talent.

 

Mai 1915  -  La guerre aux mouches.  -  Il est incontestable qu'un grand danger nous menace, cet été, qu'il faut à tout prix détourner. Ce sont les maladies pestilentielles et, en  particulier, celle qui peuvent être transmises par les mouches. Dans nos plaines du Nord gisent, hélas des milliers de cadavres en décomposition, plus ou moins recouverts de terre. Des germes morbides vont se développer dans cet effroyable charnier sous l'influence, de la chaleur, et, de proche en proche, les mouches peuvent les propager. Le péril est très  grand, il ne faut pas se le dissimuler. Donc, guerre aux mouches meurtrières, guerre chez soi et au dehors. On connaît les moyens à employer : propreté méticuleuse des intérieurs,  et,  à l'extérieur, suppression de tous les liquides stagnants, purins, baquets d'eau croupie, mares, etc….., emploi du crézyl et du pétrole pour détruire les larves. 

— Mais déjà, à ce propos, nous devons faire entendre des récriminations et signaler une des formes du péril à laquelle on ne s'efforce guère de faire face. Par suite des naufrages  provoqués par les sous-marins allemands, la mer charrie de nombreuses épaves. D'énormes morceaux de viande pourrie viennent s'échouer sur notre côte, on y voit flotter des  quartiers de bœuf en putréfaction et, l'autre jour, il est arrivé à St-Aubin un porc tout entier qu'on a recouvert seulement de sable. Les municipalités de la côte feront bien de prendre  sans tarder les mesures que comporte une telle situation si elles veulent espérer faire quand même une saison balnéaire.

 

Juin 1918  -  Vol avec effraction.  -   Mme Confiant, 58 ans, journalière à Hérouville, ne fut pas peu surprise en rentrant chez elle, un soir, de trouver son mobilier enlevé et transporté au rez-de-chaussée, dans un réduit inhabitable. En son absence, Mme Québriac, 30 ans, employée aux Hauts-Fourneaux, avait arraché le cadenas et enlevé la serrure de la chambre de Mme Confiant pour opérer le déménagement. Une somme de 30 francs a été volée à Mme Confiant qui a porté plainte.

 

Janvier 1920  -  Dévouement récompensé.   -  La médaille de la Reconnaissance française a été décernée à l'abbé Lucas, curé d'Hérouville, qui, pendant la guerre a fait preuve du plus grand dévouement à l'égard des malades de l'hôpital d'Hérouville. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1920   -   Pour nos héros.   -   Dimanche 10, auront lieu à Hérouville-Saint-Clair, d'importantes cérémonies patriotiques, dont voici le programme : 9 h. 45, remise des insignes aux anciens combattants ; 10 h., grand'messe ; 2 h., réception des autorités, remise du drapeau aux anciens combattants ; 2 h. 1/2, Salut. Visite au cimetière militaire. Bénédiction et inauguration du monument, avec le concours de la société des trompettes « Le Réveil ». (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1920  -  Un redoutable rôdeur.   -   Dans la carrière la Garenne, exploitée par M. Renoux, et située sur le territoire de la commune d'Hérouville, se trouve une cabane renfermant des outils et des vivres. Le contremaître carrier, M. Carier, demeurant à Mondeville, s'était aperçu, à plusieurs reprises, de la disparition de divers objets, entre autre d'un fusil, il avait résolu de tendre un piège au malfaiteur. 

Un soir, il s'est embusqué dans la cabane, avec son fils. Au bout d'une demi-heure, ils virent passer devant la lucarne un individu porteur d'un fusil. M. Carier ayant, respiré un peu fort, attira l'attention du bandit, qui se trouvait à quelques mètres. Celui-ci tira dans la direction de la lucarne. Heureusement la charge porta trop haut, seuls quelques plombs pénétrèrent dans la cabane. On recherche très activement ce dangereux malfaiteur. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Février 1921  -  Une église profanée et dévastée.   -   Des vandales se sont introduits, la nuit, dans l'église d'Hérouville près Caen et, l'ont saccagée. Ils ont tenté de l'incendier en allumant dans la sacristie un foyer formé d'ornements, de livres, de drapeaux, de soutanes, etc… On a retrouvé un peu partout, jusque dans la chaire, des tentures brûlées. Des tabernacles ont été ouverts et on a tenté de fracturer un tronc sans toutefois y réussir.

Leur méfait accompli, avant de s'enfuir, les bandits se sont rendus dans le cimetière qui entoure l'église, la, ils ont arraché plusieurs croix, et ont dispersé les débris. L'éveil avait été donné, vers 2 heures du matin par les époux Richard, qui apercevaient de chez eux la lueur de l'incendie, et on avait pu circonscrire le feu. 

M. i'abbé Lucas, le vaillant curé de la paroisse, qui a, pendant la guerre, fait preuve d'un si grand esprit de dévouement et de sacrifiée, a été entendu par le Parquet. Il a affirmé que, connaissant ses paroissiens, aucun habitant d'Hérouville n'était capable d'un tel forfait. Il faut donc chercher ailleurs. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Avril 1921  -  Lugubre pêche.   -  Un batelier passant sur l'Orne, au pont d'Hérouville, a retiré de l'eau le cadavre de Mme Levillain, 43 ans, marchande de poisson, rue du Vaugueux. Elle avait quitté le domicile conjugal depuis une dizaine de jours et on ne l'avait plus revue. On suppose un suicide. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1921  -   Tombé de voiture.   -   En revenant de la gare avec un chargement de caisses vides, Paul Fauvel, 56 ans, charretier chez M. Boursin, au château de Beauregard, à Hérouville-Saint-Clair, est tombé sur la chaussée, pont des Abattoirs, à Caen, se faisant une forte blessure à la tête. Relevé dans une mare de sang, il a été porté à l'hôpital. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1921  -   Accident de voiture.   -   M Henri Etienne, 26 ans, domestique chez M. Volette, à Hérouville-St-Clair qui était monté sur une voiture de paille, est tombé sur la route de Fleury-sur-Orne. Etienne, qui se plaignait de vives douleurs internes a été transporté d'urgence à l'hôpital. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Juin 1922  -  Un désespéré.    -   On a retiré de l'Orne, à Hérouville, le cadavre de M. André Lemore, habitant, la région de Clécy.

Dans les poches du malheureux, on a trouvé un portefeuille contenant 342 fr. 50. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1922   -  La bataille de Rivoli.   -   M. Albert Rivoli, pensionnaire chez Mme Vergne, hôtelière à Hérouville, a menacé sa propriétaire de la tuer, si elle le mettait à la porte, Mme Vergne a porté plante et Rivoli est parti tout seul, car il a pris la fuite. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Mars 1924  -  Boulangers, attention au poids.  -  M. Victor Garnier, boulanger rue Champlain, livrait du pain à sa clientèle sur le territoire, de la commune de Blainville. Les gendarmes de passage dans cette commune ayant fait peser un pain qui venait d'être livré à une cliente, constatèrent une différence de 200 grammes sur le poids accusé. Procès-verbal fut dressé au boulanger.
Le même jour, M. Lemoine, boulanger à Hérouville fut l'objet d'une contravention pour avoir vendu plusieurs pains n'ayant pas le poids déclaré sur la facture.

 

Juin 1924  -  Tragique baignade.  -  Deux ouvriers des Chantiers navals, MM. Roulin, demeurant à Caen, et Louis Montant, a près avoir terminé leur travail, prenaient un bain dans le canal. Ils étaient à l'eau depuis cinq minutes lorsque, Montant, qui n'était pas un excellent nageur, appela au secours, Roulin se dirigea immédiatement vers lui et cria en l'approchant, « Surtout ne m'accroche pas, j'arriverai à te sauver ». Loin d'écouter ce conseil, Montant s'accrocha au sauveteur et le saisit à bras le corps. Tous les deux coulèrent au fond et Roulin réussit à se dégager et à atteindre une gaffe que lui tendait un contremaître des chantiers. On hissa le malheureux qui était à bout de force. Des recherches furent effectuées aussitôt, mais ce n'est qu'au bout d'une heure d'efforts qu'on ramena le corps de la victime. Deux médecins, les docteurs Poulin et Dehonte donnèrent leurs soins à Montrant, mais la mort avait fait son oeuvre.

 

Août 1924  -  Une agression.  -  Les jeunes Marcel, Thomas et Roger Marie, du hameau de Beauregard, commune d'Hérouville, ne sachant comment employé leur temps, lundi dernier, voulurent essayer leurs aptitudes au métier de bandits de grands chemins. L'un d'eux se dissimula dans l'herbe des fossés de la route, l'autre se porta à la rencontre de deux cyclistes qui arrivaient au même moment, c'étaient M. et Mme Plessis, 48, rue Neuve-Saint-Jean, à Caen. Les voyageurs furent invités à descendre de machine par l'émule de Bonnot, qui leur demanda de l'aider à soigner un camarade victime d'un accident d'auto. M. Plessis déféra a ce désir. Comme il se penchait pour examiner le pseudo-blessé, il fut vivement tiré par la jambe, trébucha et reçut une grêle de coups. Roger Marie se précipita sur Mme Plessis, mais l'arrivée de plusieurs cyclistes mit fin à l'agression. 

Les jeunes vauriens ont été interrogés par la gendarmerie de Colombelles. Ils ont claré qu'ils avaient agi ainsi sous l'empire de la boisson et qu'ils ne se souvenaient plus de rien.    

 

Août 1924  -   le supérieur des frères d'Hérouville meurt, victime d'un accident de voiture.  -   Un accident tragique s'est produit, hier, vers 5 heures du soir, à 100 mètres environ des nouvelles cités de la route d'Ouistreham. L'omnibus des religieux d'Hérouville, attelé d'un cheval et conduite par le Frère Pascal, directeur de l'établissement, venait de dépasser l'ancien calvaire du cimetière. L'attelage allait a une allure très modérée, bien que la route ne présentât aucun danger à cet endroit. Sur la gauche, dans les herbes de la berge, stationnait, depuis quelques minutes le tricycle d'un mutilé, M. Marguerite. Plusieurs peaux de lapins étaient suspendues à l'avant du petit véhicule. A cette vue, le cheval pris de peur, fit un brusque écart et ne put être maîtrisé par son conducteur. L'animal se jeta dans un fossé en bordure d'un champ de blé fraîchement coupé. Au même moment, la lourde voiture  fut renversée sur le côté et le religieux, tombé de son siège, fut projeté sur le bord de la chaussée. Étourdi par le choc, il ne put, malheureusement, se relever à temps. La voiture, toujours entraînée par le cheval, pivota de nouveau sur elle-même et l'infortuné conducteur eût la tête broyé par l'une des lanternes massives pincées des deux côtés du siège.
A l'intérieur de la voiture se trouvait le vénérable aumônier des Frères d'Hérouville, M. l'abbé Tanquerel, âgé de 86 ans, et aveugle depuis une douzaine d'année. Quelques personnes témoins de l'accident s'empressèrent de porter secours au vieillard qui, après avoir reçu des soins, fut transporté à la maison de retraite d'Hérouville. Le frère Pascal, très grièvement blessé, succomba à une fracture du crâne. Aussitôt informé de ce terrible accident, M. Barbieux, commis
saire de police, se transporta sur les lieux pour procéder à une enquête.  

 

Mai 1925  -  Une agression.  -  Entré dans un débit d'Hérouville en compagnie de deux amis et d'un inconnu. le Russe Jean Solenko regagnait son cantonnement accompagné par son camarade le Russe. Près de la passerelle de l'Orne, ce dernier se jetant sur Solenko le terrassa d'un coup de poing et lui déroba son portefeuille contenant 185 fr.

 

Juillet 1925  -  Un incendie chez les frères d’Hérouville.   -   Hier, vers midi, les habitants de la commune d'Hérouville furent soudain alertés par le son du tocsin.

Un violent incendie venait d'éclater à l'important établissement des Frères des Écoles Chrétiennes. Le bâtiment principal, d'une longueur de 35 mètres, était tout entier la proie des flammes. Cet édifice, qui sert de maison de retraite à des religieux âgés hospitalisés depuis l'application des lois sur les congrégations, domine des jardins en gradins, situés à droite d'une élégante chapelle. Une grande quantité de mobilier était contenu dans le vaste immeuble, se trouvait en outre d'innombrables volumes provenant des établissements de la congrégation qui furent fermés il y a une vingtaine d'années.

Le feu se déclara dans des locaux voisins du bureau du directeur. A 11 h. des passants aperçurent une épaisse fumée au-dessus de ce bureau. On donna aussitôt l'alarme, mais le sinistre s'était propagé avec rapidité. En quelques instants les flammes gagnèrent la partie centrale de l'habitation, l'oratoire intérieur, la sacristie, la bibliothèque, qui furent ravagés par le terrible fléau. Cependant les secours avaient été rapidement organisés. Les gendarmes de Colombelles et de Blainville commandés par le capitaine Baggio et le chef de brigade Vivier, étaient des premiers sur les lieux. Les pompiers de la ville de Caen, sous les ordres du commandant Binet et du lieutenant Pommier, firent preuve d'un dévouement admirable. La moto-pompe entra rapidement en action et combattit avec efficacité le sinistre. Des torrents
d'eau déversés sur le foyer de l'incendie n'en arrêtèrent pas les progrès.
Citons également parmi les personnes du voisinage qui apportèrent une aide précieuse aux pompiers ; le frère Taillardin, de Le Bisey, M. Mougins, maire de Colombelles et M. l'abbé Lucas, curé d'Hérouville. Les pompiers de Colombelles, arrivés sur les lieux peu après ceux de Caen, coopérèrent avec ardeur à la lutte contre le feu, dont les ravages étaient enfin  circonscrits.
Les dégâts, dont l'évaluation est assez dif
ficile, dépassent une somme de 300.000 fr.

HEROUVILLE   -   Le séminaire de Lébisay

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