15 Février 2025

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS

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HÉROUVILLE - ST-CLAIR

Canton de Caen

Les habitants de la commune d'Hérouville sont des Hérouvillais, Hérouvillaises

Août 1926  -  Fatale inspiration.  -  Un chauffeur des Chantiers Navals Français, Aristide Caradeuc, demeurant à Hérouville cité la Garenne, était allé passer l'après-midi sur les bords du canal en compagnie de son amie Azeline Cador et de ses quatre enfants.

On s'assit pour casser la croûte sous les grands arbres qui bordent le chemin du triage, et comme il faisait chaud, Caradeuc eut l'idée de se baigner. Sa compagne lui représenta l'imprudence qu'il allait commettre en se mettant l'eau sitôt après avoir mangé et bu car le chauffeur avait abondamment noyé ses feux. Malgré ces sages exhortations, Caradeuc se déshabilla et du bord d'un débarcadère s'apprêta à plonger. Son amie tenta de s'y opposer mais à ce moment elle dut se détourner pour veiller à ses enfants qui jouaient sur la voie du chemin de fer au moment le train allait passer.

Caradeuc profita de cette circonstance pour piquer une tête. Pris de congestion, il coula à pic. Son corps n'a pu être retrouvé.

 

 Décembre 1926  -  Épidémie d’angine.  -  L'épidémie d'angine diphtérique qui sévissait sur Bénouville parmi la population enfantine s'est étendue aux communes voisines de Blainville et d’Hérouville.
Les écoles ont été momentanément fermées dans ces trois localités et des mesures immédiates ont été prises pour écarter le danger.
A Caen on signale de nombreux cas, dont quelques-uns mortels. L'inspection académique a faire évacuer plusieurs places, notamment celles de la rue Bicoquet, pour procéder à la désinfection des locaux. L'épidémie qui s'est propagée  avec une
extrême rapidité, atteint même les jeunes gens de 15 à 20 ans et plusieurs malades ont être hospitalisés.

 

Mai 1929  -  Un cadavre dans le canal.  -  On a retiré du canal de Caen à la mer, non loin du château de Beauregard, le cadavre d'un ouvrier, Vitale Lebini, 31 ans, sans domicile. Le corps, qui ne portait aucune trace de violence, a été transporté dans le local de la pompe à incendie d'Hérouville où il a été examiné par le docteur Poulin. Suicide ou accident ?  

 

Septembre 1930   -   Un grave accident à « La Belle Porte ».   -   Vendredi après-midi, M. Joly, chauffeur, au service du casino de Riva-Bella, venait à Caen, conduire le directeur du  personnel de cet établissement, M. Genéy. En arrivant au lieu-dit « La Belle Porte », sur le territoire de la commune d'Hérouville, il aperçut une auto arrêtée sur la droite et, venant en  sens inverse, une vache conduite à la longe par un homme.

M. Joly avait doublé la voiture et allait croiser la vache quand celle -ci fit un brusque écart. Pour l'éviter, M. Joly donna un coup de volant et heurta le conducteur de la vache qui fut projeté à terre.

Le malheureux, atteint aux reins, fut transporté à l'hôpital de Caen. Il présente une fracture de la colonne vertébrale.

L'automobile n'a subi que de légers dégâts matériels.

 

 Septembre 1930   -   Un visiteur mal accueilli.   -   Plainte a été portée par M. Fernand Marescot, cultivateur à Hérouville, contre un individu qui s'est introduit dans une propriété inhabitée lui appartenant et contre lequel, le surprenant, il a tiré un coup de fusil sans l'atteindre. La gendarmerie de Blainville enquête.

 

Janvier 1932   -   Vols sacrilèges.   -    Quatre églises de la région ont reçu la visite de cambrioleurs au cours des fêles de Noël : A Mathieu, pour la troisième fois cette année, un tronc  a été fracturé, un autre a subi des pesées. M. l'abbé Boisne estime son préjudice à 50 fr.   -   A Anisy, M. l'abbé Trillest, de Bény-sur-Mer, qui dessert la paroisse, a été avisé par  M. de Morel, que les troncs de l'église, pouvant contenir 250 fr. environ, avaient été vidés de leur contenu.  -   A la Délivrande, le jeune André Forget, 14 ans, a trouvé dans un  champ le tronc, dit des journaux, dont le R. P. Bottin, missionnaire à la Basilique, avait constaté la disparition. Bien entendu, le tronc était vide.    -  A Luc-sur-Mer, la chapelle des Pèlerins a aussi reçu la visite des malfaiteurs.  -  Enfin, à Hérouville-St- Clair, M. l'abbé Alix a constaté que les troncs de l'église avaient été fracturés et vidés. Le voleur, un gamin de 15 ans, élève de l'École pratique industrielle de Douvres, en vacances chez Mme Davet, à Hérouville-Saint-Clair, a avoué.

Enfin, les troncs de l'église de Thaon ont été fracturés et délestés de leur contenu : 250 fr. environ. Le coupable serait ce même gamin de 15 ans, pupille de l'Assistance publique, arrêté à Hérouville-Saint-Clair pour faits identiques. Quatre de ses camarades qui l'accompagnaient ont déclaré avoir visité le clocher et que, pendant ce temps, leur ami s'était absenté, mais ils ignoraient ce qu'il avait fait.

 

Mai 1932   -   Petit feu.   -   Un commencement d'incendie s'est déclaré chez M. Marcel Jardin, cafetier-épicier, route de Ouistreham. À Hérouville, près de la limite de Caen. Grace aux pompiers, accourus, le sinistre a été vite éteint. Les dégâts sont assez élevés. (Bonhomme Normand)

 

Juillet 1932   -   Et les mœurs ?   -    L'autre nuit, la femme Lefèvre et son ami, le nommé Panphile, reposaient dans un hangar à M. Bernard, cultivateur à Hérouville, prés Caen. Survinrent quatre jeunes gens qui assommèrent l'homme, se saisirent de la femme et l'entraînèrent dans un champ ou deux d'entre eux réussirent, malgré sa vigoureuse défense, à abuser d'elle.

Après une rapide enquête, les gendarmes de Blainville ont identifié les agresseurs et arrêté Georges Lebreton, 19 ans, et Charles Laporte, 22 ans, journaliers à Hérouville.

-       Mme Maria Huet, 56 ans, journalière à Bretteville-sur-Odon, passait dans un chemin creux quand un individu, surgissant brusquement d'un fourré, se jeta sur elle et tenta de la violenter. Aux cris de Mme Huet, son fils accourut et mit l'agresseur en fuite. Il s'agit d'un ouvrier agricole, René Suard, 17 ans, demeurant chez ses parents, à Éterville. Mme Huet, qui a été frappée par lui de deux violents coups de poing, a porté plainte. (Bonhomme Normand)

 

Septembre 1932   -   Tentative de meurtre.   -    Dans la nuit de vendredi à samedi, quatre individus, qui avaient passé la soirée ensemble à Hérouville-St-Clair, décidèrent de reconduire chez lui l'un d'eux, Henry Leroyer, 31 ans, journalier à Lebisey.

Leroyer marchait devant, avec Henri Lecourtois, 35 ans, marchand ambulant à Cairon. Soudain, ce dernier, sans aucune provocation, frappa son compagnon d'un violent coup de couteau qui lui fit une grave blessure allant de l'oreille au menton. Comme le blessé perdait beaucoup de sang, ses amis, accourus, le conduisirent à Blainville et de là à l'hôpital de Caen.

Pendant ce temps, les gendarmes interrogeaient longuement l'agresseur qui fini! par avouer que, très nerveux, il avait attaqué Leroyer sans raisons et qu'il avait déjà, il y a quelques années, frappe dans les mêmes conditions, d'un coup de couteau dans le ventre, un compagnon, avec lequel il n'était pas d'accord sur une question futile. Déféré au Parquet de Caen, Lecourtois a été écroué. (Bonhomme Normand)

 

 Janvier 1936  -  Une enfant était enchaînée à son lit.  -  Dans les derniers jours du mois de décembre, les gendarmes de Blainville-sur-Orne, étaient avisés par M. Quesnel, maire d'Hérouville-Saint-Clair, que l'enfant d'un nommé Renard, habitant au hameau de Beauregard, subissait des mauvais traitements. 

Ils ouvrirent une enquête et purent constater que la fillette, âgée de sept ans, portait des traces de coups à la figure. Interrogé, le père, Auguste Renard, 34 ans, marchand de légumes, reconnut qu'il avait corrigé son enfant parce qu'elle avait failli mettre le feu à la maison, en jouant avec des allumettes. Admonesté par les gendarmes, Renard fît la promesse de modérer ses nerfs à l'avenir. 

Ces jours derniers, passant devant l'habitation de Renard, ils trouvèrent les portes closes. Au travers des carreaux d'une fenêtre, les gendarmes virent l'enfant dans son lit. En  apercevant les représentants de l'autorité, la fillette se mit debout sur le pied du lit et leur cria : « Je ne peux pas bouger, je suis enchaînée ». 

Les gendarmes se rendirent compte qu'en effet elle était attachée au bas de la jambe droite avec une chaîne et un cadenas. A la demande des gendarmes, l'enfant répondit qu'elle  n'avait pas mangé. 

A l'arrivée de Renard, l'enfant fut détachée. Elle portait des traces de coups sur plusieurs parties du corps, mais elle a prétendu que c'était la trace de chutes successives, faites par elle dans le poulailler. 

Entendu, Renard a affirmé qu'il ne maltraitait pas sa fillette mais que celle-ci, anormale et vicieuse, ne pouvait être laissé seule. 

Pendant un certain temps, les voisins en avaient assuré la garde en l'absence du père et de son amie mais, étant donné ses défauts, avaient refusé de continuer ce service. Force avait été au père d'attacher l'enfant pour l'empêcher de faire des sottises. Il fut remarqué par les enquêteurs que la chaîne et le cadenas n'avaient laissé aucune trace sur la peau de la fillette. 

Amené devant le juge d'instruction, Renard a été mis sous mandat de dépôt et écroué à la maison d'arrêt. La jeune Renard a été confiée à l'Assistance publique. (source le Moniteur du Calvados)  

 

 Juillet 1936  -  Une rixe sur la Grand’route.  -  Vers 21 h. 45, une rixe s'est produite sur la route nationale 814, entre, d'une part, Georges Valente. 23 ans, comptable à Calix, Gabriel Félicité, 21 ans jardinier, rue Tortue, à Caen, Louis Ramaude, 38 ans, domestique agricole à Hérouville, et d'autre part, Eugène Barry, 24 ans, mécanicien, et Louis Barry, 21 ans,  manœuvre, demeurant tous les deux au hameau de Beauregard. 

Frappé à la tète par Eugène Barry, à l'aide de la boucle de la ceinture de ce dernier, Ramaude s'affaissa inanimé. Relevé par les gendarmes, prévenus, il a été transporté à l'Hôpital de Caen. 

 Les frères Barry prétendent que leurs antagonistes leur ont cherché querelle alors qu'ils passaient à bicyclette. Leurs adversaires affirment au contraire qu'ils ont été assaillis, sans motif, alors qu'ils revenaient vers Caen en chantant. La gendarmerie enquête. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Décembre 1936  -   Tribunal correctionnel de Caen.  -  Le 22 septembre dernier, Pléhiers Jean, 19 ans, coureur cycliste, circulait sans éclairage arrière à Hérouville-Saint-Clair. Il refusa de s'arrêter alors qu'il y était invité par les gendarmes. Il a été condamné à 16 francs d'amende pour le délit et à 5 francs d'amende pour la contravention. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1937  -  La maraîchère fraudait.  -  Ces jours derniers, la gendarmerie de Blainville était avisée par un anonyme qu'une maraîchère d'Hérouville, Mme T…… âgée de 34 ans, transportait fréquemment, en fraude, de l'alcool qu'elle se procurait à Livarot. 

L'autre soir, les gendarmes s'embusquaient au hameau de Beauregard, non loin du domicile de Mme T…... et l'invitaient à stopper alors qu'elle regagnait ce dernier dans une  camionnette qu'elle pilotait elle-même. 

Mme T…... obtempéra. Voyant que les gendarmes se préparaient à fouiller sa voiture, elle saisit un sac à provisions placé près du siège de l'auto et le jeta sur la route où il tomba  avec un bruit de verre brisé. Le sac contenait quatre litres d'eau de vie de cidre. 

Questionnée sur la provenance de l'alcool, Mme T….... répondit quelle se l'était procuré à Caen. Les gendarmes lui firent alors observer qu'ils savaient qu'elle l'avait acheté à Livarot  et  (usant d'un subterfuge) ajoutèrent que le vendeur était entre les mains de la brigade de cette ville. Croyant qu'elle avait été dénoncée par son fournisseur, la maraîchère entra en fureur et donna le nom de celui-ci. Elle ajouta qu'elle avait antérieurement transporté en fraude 9 litres d'eau de vie. La camionnette a été saisie. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Mars 1937  -  Abaissement du plan d’eau de l’Orne.  -  Les habitants des communes de Ouistreham, Sallenelles, Ranville, Bénouville, Blainville, Hérouville, Colombelles, Mondeville, Caen, Venoix, Fleury-sur-Ome, Louvigny, Maltot, St-André-sur-Orne, Feuguerolles-sur-Orne, Bully, May-sur Orne, sont informés qu'un abaissement du plan d'eau de l'Orne aura lieu du 25 mars inclus au 27 mars inclus pour permettre aux riverains d'exécuter les travaux nécessaires à leurs ouvrages établis en bordure de cette rivière. 

Si cette opération ne peut être effectuée par suite des circonstances atmosphériques elle sera reportée à la période s’étendant du 12 avril inclus au 14 avril inclus. (Bonhomme Normand)

 

Avril 1937  -  On a repêche un noyé dans l’Orne.  -  Dans « l'ancienne Orne », au pont de Calix, on a retrouvé un cadavre dans les poches de vêtement duquel se trouvaient des  papiers d'identité au nom de Joachim Georges, 29 ans, devant résider à Caen, rue du Moulin. 

Aucune trace de violences n'a été relevée sur le cadavre qui a été transporté dans une salle dépendant de la mairie d'Hérouville où il sera examiné par un docteur. 

Les gendarmes de Blainville ont ouvert une enquête. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1937  -  Un agneau volé dans un pré.    M. Bernard Devancier, 38 ans, ouvrier d'usine, demeurant à Hérouville-St Clair, a constaté la disparition d'un agneau appartenant à un  troupeau qu'il avait mis au pacage dans un pré faisant l'angle du chemin de Caen à Colombelles et du chemin dit de la Coopérative, sur la rive droite de l'Orne. Une enquête est ouverte. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Août 1937  -  Dans la nuit, une auto heurte un poteau télégraphique.  -   Au cours de nuit dernière, vers 2 heures, dans la côte de Beauregard, une automobile venant de Caen a, dans des circonstances encore mal établies, heurté un poteau télégraphique en ciment et l'a fauché. 

Dans l'accident, trois personnes ont été blessées : ce sont M. Fernand Guillotte, demeurant rue Laumonnier, à Caen, Mme Yvonne Guillotte, même adresse, et M. Henry Suzanne, domicilié également à Caen, rue Haute. 

Transportés à l'Hôpital de Caen, les blessés y ont reçu les soins que comportait leur état. Ce matin, à 8 heures, ils ont quitté l'établissement.  (source le Moniteur du Calvados)  

 

Novembre 1937  -   Un accident sur la route.      Vers 20 heures, sur la route de Caen à Ouistreham, au lieu dit « Les Belles Portes ». M. Lucien Anne, 31 ans, chauffeur, demeurant rue Écuyère, 5, à Caen, achevait de dépanner son automobile, lorsque celle-ci fut heurtée par une autre automobile pilotée par M. Guy de la Peschardière, 29 ans, propriétaire à St-Aubin-d'Arquenay. 

Dans l'accident, M. Anne fut renversé et eut deux dents brisées et M. de la Peschardière fut blessé au visage par des éclats de verre provenant du pare-brise de sa voiture qui vola en morceaux. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1938  -  Un incendie à la maison des frères à Hérouvile-Saint-Clair.  -  Dans la nuit de Samedi à dimanche, un incendie dont les causes demeurent incompréhensibles, s’est  déclaré dans la sacristie de la chapelle de la maison de retraite des frères.

Grâce à la rapidité des secours organisés avec les moyens dont disposaient les frères et à la courageuse intervention de quelques-uns d’entre eux, en attendant l'arrivée des pompiers, le sinistre put être circonscrit et les dégâts limités.

Samedi soir, le Frère jardinier, dont la chambre se trouve située juste au-dessus de la chapelle, s'étant trouvé souffrant, se coucha plus tôt encore que de coutume et ne remarqua rien d'anormal.

Dans la nuit, vers 2 heures du matin, il se trouva subitement réveillé par une forte lueur rougeâtre à laquelle tout l'abord, il ne prêta pas attention, pensant qu'elle était provoquée par une coulée aux hauts fourneaux. Mais, ayant cru percevoir des crépitements assez inattendus, il se leva cependant et s'aperçut alors que la sacristie, construite en appentis tout autour du sanctuaire de la chapelle, était la proie des flammes.

Déjà, la partie gauche dans laquelle se trouvait la lingerie et des ornements, était embrasée et le feu gagnant rapidement, s'attaquait à la partie réservée aux prêtres. Immédiatement, le Frère jardinier donna l'alarme et cependant que les pompiers de Caen étaient avisés téléphoniquement les secours s'organisaient rapidement avec les moyens du bord.

Fort heureusement, l'eau était à proximité et en grande quantité à l'intérieur même de l’établissement, et avec une activité remarquable les Frères combattirent le sinistre et purent s'en rendre maîtres avant l'arrivée des pompiers de Caen venus sur place sous les ordres du capitaine Bonza et du lieutenant Foucher.

Avec, à propos, le nouveau commandant de la Compagnie de Caen s'attacha, avec ses hommes, à démonter les restes embrasés de Ia charpente de la toiture ainsi que du plancher afin de supprimer toute cause nouvelle de recrudescence du foyer. Il était plus de six heures lorsque tout danger se trouva écarté.

Sur les lieux se trouvèrent rapidement les gendarmes de Blainville qui procédèrent à une première enquête. Celle-ci a été reprise dans la matinée de dimanche.

La seule cause, envisagée quant à présent de ce sinistre, est celle d'un court-circuit. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Février 1938  -  Un cycliste blessé dans une collision.   -   Dans la traversée du hameau de Lebisey, au carrefour formé par la route de Caen à Lion-sur-Mer et le chemin conduisant au bourg d'Hérouville-Saint-Clair, deux cyclistes qui débouchaient de ce dernier chemin sur leur gauche, sont entrés en collision avec l'auto de M. Bonamy, entrepreneur de peinture, place Fontette, à Caen. 

L'un des cyclistes, M. André Lentendeur, 28 ans, 57, rue des Carmes, à Caen, a dû être transporté à l'Hôpital de cette ville, la jambe droite fracturée. La gendarmerie enquête. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Mai 1938   -   Collision d’automobiles.   -  M. l'abbé Saint-Jean, curé de Blainville, se rendait à Caen, avant-hier en auto, accompagné de sa mère. Il suivait la route nationale 814, lorsque, près du château de Beauregard, vers 13 h. 45, il se trouva en face d'une voiture qui marchait comme la sienne, à une allure modérée. Mais les deux autos, en se croisant, dérapèrent sur la chaussée glissante et chassèrent l'une contre l'autre.

Le choc fut assez violent. M. l'abbé Saint-Jean et sa mère étaient indemnes. La conductrice de l'autre voiture, Mme Jamet, née Eugénie Leverrier, 57 ans, demeurant, 8, rue Leroy, à Caen, n'était pas blessée non plus. Mais son mari fut légèrement atteint à la tête. Il fut conduit chez M. le docteur Mabille, à Caen, qui lui prodigua ses soins.  (source le Moniteur du  Calvados)  

 

Juin 1938   -   Une mystérieuse auto est découverte accidentée sur la route.   -  Dans la matinée d'hier, les gendarmes de Blainville étaient avisés qu'une voiture accidentée, sur une des glaces de laquelle se relevaient des traces de sang était restée dans un champ en bordure de la route de Caen à Ouistreham.

Les gendarmes se rendirent sur les lieux où, effectivement, ils trouvèrent la voiture bien mal en point mais sur laquelle il leur fut impossible de relever le moindre indice permettant d'établir l'identité du conducteur ou du propriétaire, excepté, toutefois, le numéro d immatriculation 5754 Y B 9, en admettant que celui-ci, fut exact.

Le véhicule avait dû faire plusieurs loopings et même ripper fortement sur le coté droit.

Parmi les objets trouvés dans la voiture — cartes de tourisme, journaux, culottes de bain, etc… — aucun n'a permis de donner un indice quelconque, si ce n'est un relevé au nom d'un docteur bayeusain et mentionnant des soins donnés à un employé d'une société de transports de la ville de Caen. Détail curieux, une carte de visite portant le nom d'un inspecteur d'une compagnie d'assurances et qui se trouvait dans la voiture lorsque les gendarmes ont été prévenus avait disparu à l'arrivée de ceux-ci. Il semble bien que la victime de l'accident ait tout fait pour retarder le plus possible l'heure de Identification du véhicule.

Un premier point a pu être établi, l'accident s'est produit dans la dernière heure de la nuit. L'enquête continue. (source le Moniteur du Calvados)  

 

Juillet 1938   -   Un matelot d’un vapeur caennais tombe à l’eau et se noie.   -  Hier soir, vers 21 h. 30, regagnant son bord, un matelot du vapeur « Thiffée », de la Compagnie Navale Caennaise, M. François Forest, 43 ans, traversait une échelle longue de 6 mètres reliant au quai le navire amarré au môle d'Hérouville, lorsqu'arrive au milieu de celle-ci, il perdit l'équilibre et tomba à l'eau. 

Des camarades du malheureux se portèrent au secours de celui-ci, mais M. Forest avait coulé à pic et ce ne fut qu'après une heure d'efforts qu'ils parvinrent, à le découvrir. En dépit des soins qui lui furent prodigués, le matelot n'a pu être rappelé à la vie. 

Originaire de Landumenez (Finistère), M. Forest habitait Porspader, dans le même département. Il était marié et père de deux enfants. Le décès a été constaté par le docteur Caillant, de Caen. (Source : Le Moniteur du Calvados)  

 

Janvier 1939   -   Pas galant.   -  Le 1er novembre dernier, au cours d'une discussion, Damont Ferdinand, 42 ans, manœuvre à Hérouville-Saint-Clair, hameau de la Garenne, a frappé la dame Hermoune, qui a été assez sérieusement blessée.

Défendu par Me  Tréhet, il a été condamné à 50 fr. d'amende avec sursis. Mme Hermoune, assistée de Me  P. Grandsard, a obtenu 500 francs de dommages-intérêts. (Source  : Le Moniteur du Calvados)

 

Janvier 1940  -  Un marin est tué par un treuil au cours d'une manœuvre.  -  Le vapeur « Portrieux », chargé de charbon destiné à la Société Métallurgique de Normandie, avait il effectuer une manœuvre pour accoster au môle de chargement à Hérouville-Saint-Clair.

 L'un des matelots du bord, M. Le Vaillant, âgé de 29 ans, originaire de Pleublan (Cotes-du-Nord) préposé à la manœuvre, se trouvait sur le pont prés du moulinet quand il fut coincé entre lui et le câble. Ses camarades témoins de l'accident se portèrent immédiatement à son secours, mai, le malheureux marin qui avait eu le thorax défoncé, avait déjà cessé de vivre.  

 

Juillet 1940  -  Un vol important.  -  Le chef comptable de l'entreprise Aubrun, d'Hérouville, a porté plainte pour vol, dans une cabane située dans un chantier de vêtements et d'outillage, le tout causant un préjudice de 6000 francs. Le vol a été commis entre le 16 juin et le 9 juillet, période de la fermeture de la maison. Les enquêteurs ont appréhendé trois suspects qui furent surpris sur le chantier ; mais le trio nie avoir commis un tel vol.  

 

Janvier 1941   -   Trop pressée...   -   En voulant descendre du train de la ligne de Caen à Luc, avant qu'il ait complètement stoppé à la gare d'Hérouville-Saint-Clair, Mme Juliette Duboscq, 51 ans, domiciliée à Caen, trébucha et roula sous les roues. Par miracle, elle tomba à un endroit précis où se trouvait une petite excavation dans la voie.

En terrain normal, elle eut sans doute été broyée. Il fallut soulever le wagon pour la dégager. Portée à l'hôtel de la Gare, la pauvre dame reçut les soins du docteur Souron qui ayant  constaté deux fractures des côtes et de nombreuses contusions à la face, fit porter la blessée à l'hôpital.

 

Août 1942   -   Attaqué par un taureaux.   -   Un cultivateur d'Hérouville-Saint-Clair, M. Aimable Cottard, qui se trouvait dans un de ses herbages, a été attaqué par un de ses taureaux, devenu soudain furieux. La cuisse gauche labourée par la corne de l'animal, M. Cottard a été conduit dans une clinique de Caen où le Dr Morice l'a opéré d'urgence.  On espère éviter l'amputation du membre. (Bonhomme Normand)

 

Août 1942   -   Avis aux populations.   -   Malgré plusieurs avertissements, le calme a de nouveau été troublé sur certains points de la France occupée. Des attentats ont été perpetrés contre des soldats allemands par des terroristes communistes à la solde de l'Angleterre.

Conformément à ce qui a été annoncé à maintes reprises, les mesures les plus sévères ont été prises pour répondre à chaque attentat. J'ai, en conséquence, fait fusiller 93 terroristes qui ont été convaincus d'avoir commis des actes de terrorisme ou d'en avoir été complices.

J'invite la population française, dans son propre intérêt, à aider, par une extrême vigilance, à la découverte des machinations terroristes, faute de quoi je serai obligé de prendre des mesures dont toute la population aura à souffrir.

Der Hoehere SS-und Polizeifuehrer im Bereich des Militäerbefehlshaber in Frankreich. (Bonhomme Normand)

 

Février 1944    -   La banditisme chez nous.   -   La fin de chaque, mois amène régulièrement une recrudescence d'attentats contre les mairies, ou les tickets d'alimentation du mois  suivant constituent des proies bien tentantes...

En fin Janvier, ce sont les mairies de Thury-Harcourt et d'Hérouville-St-Clair qui ont été cambriolées. A Thury-Harcourt, il était près de 11 h. du matin, quand soudain, 2 individus armés, l'un de 40 ans environ, l'autre de 25 à 30, surgissaient dans le bureau du ravitaillement où se trouvaient la secrétaire, Mme Brout, 2 auxiliaires et 2 ménagères. Sous la menace de leurs revolvers, les agresseurs se firent remettre 2.000 feuilles de pain, de matières grasses et de viande, prirent également un cachet de la mairie et, suivis d'un complice de 16 à 20 ans, qui faisait le guet, ils disparurent à bicyclette. La scène n'avait duré que quelques secondes. Presque aussitôt, la gendarmerie, alertée, partait à la poursuite des bandits mais,  manquant de moyens de locomotion, elle ne put les rattraper.

Le même jour et à la même heure, 3 autres bandits, de 25 à 30 ans, opéraient dans les mêmes conditions à la mairie d'Hérouville-St-Clair. Sous la menace de leurs armes, ils immobilisèrent les personnes présentes, 2 habitants et la secrétaire adjointe, se firent remettre 400 jeux complets de feuilles de ravitaillement, coupèrent les fils téléphoniques, menacèrent au passage le secrétaire de mairie alerté par le bruit, et filèrent en vélo, deux vers Caen. un vers Colombelles. La Police, prévenue dès que possible, suit diverses pistes, notamment dans le quartier du Vaugueux, à Caen.  

 

Mars 1945  -  Un garçonnet l’échappe belle.  -  Le jeune Andrey, 6 ans, d’Hérouville-St-Clair, s’amusait à lancer contre un mur des engins de guerre qu’il avait trouvés. L’un de ceux-ci  explosa, blessant l’enfant aux mains et aux jambes. Soixante-quatorze éclats ont été retirés des plaies du garçonnet dont la vie ne paraît pas toute fois en danger.  (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Février 1946  -  Les doléances des sinistrés.  -  Les mois passent et les difficultés subsistent. Telle est la conclusion que l’on peut tirer de la réunion tenue par les membres du  Syndicat des Sinistrés, en présence du maire de la commune. Après avoir entendu la lecture du compte rendu de l’année 1945.

Le Syndicat a réclamé avec insistance des baraquements, des meubles et du linge. Les sinistrés ont également demandé que des avances d’allocations soient consenties pour permettre l’achat d’objets nécessaires aux besoins ménagers. L’assemblée s’est séparée en rappelant la nécessité de la réparation intégrale des dommages de guerre par le jeu de la  solidarité nationale. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Avril 1946  -  Le feu dans les roseaux.  -  Un incendie qui aurait été provoqué par l’imprudence de jeunes enfants, a pris naissance, à Hérouville-Saint-Clair, dans les roseaux bordant  la rive droite du canal. Après trois quart d’heure d’efforts, les pompiers de Caen sont parvenus à se rendre maîtres du sinistre. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1947  -  Attention aux explosions.     La population d’Hérouville-St-Clair et de Biéville-sur-Orne, est informée que des destructions d’engins de guerre auront lieu jusqu’à  nouvel ordre d’une part à 200 m. au sud du chemin du Perthuis (B 258) et d’autre part, au lieu dit « Le Vallon » (74).

Au cas où le barrage des chemins serait rendu nécessaire par intermittence, elle est invitée à ne pas tenter de passer outre. (source : Le Bonhomme Libre)

 

 Octobre 1947  -    Deux enfants tombent sous une remorque.  -   A Hérouville, au passage d’un tracteur traînant deux remorques chargées de balles de paille, les frères Michel et Claude Lebret, âgés de 8 et 11 ans, eurent la malencontreuse idée de monter sur la flèche d’attache du dernier véhicule, à l’insu du conducteur, M. Verhaest, cultivateur à Fontenay-le-Marmion. Lorsque les deux imprudents voulurent redescendre, ils tombèrent sous les roues de la deuxième remorque. Grièvement blessés, les deux enfants furent transportés à l’hôpital de Caen où l’aîné, Claude, est décèdé. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    A nous la liberté !  -  Un prisonnier boche « transformé », Siemer Heinz, 21 ans, a profité de ses occupations chez M. J.B. Legigan, cultivateur, hameau de  Beauregard à Hérouville, pour dérober à son patron un sac de 40 kilos de blé. Il a reconnu en outre le vol de deux bagues.  (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1948  -  Deux rentiers dévalisées à Hérouville-saint-clair. -      Un ménage de petits rentiers M. et Mme Jouhaud, âgé de 62 et 58 ans, passaient paisiblement la soirée de la Saint-Sylvestre dans la maison qu'ils habitent au lieu-dit le « Chemin aux Bœufs », lorsque, vers 18 h. 30, Ils s’entendirent appeler du dehors. Sans méfiance, le mari ouvrit sa porte à une inconnue qui se présenta de la part d'une ancienne voisine. A peine la visiteuse était-elle entrée que deux individus, leurs visages dissimulés pas des cache-nez, pénétrèrent à leur tour dans la maison, revolver au poing.

Tandis que les bandits liaient les mains des époux, ceux-ci étaient sommés d'indiquer l'endroit où ils plaçaient leurs économies. C’est en vain que M. Jouhaud essaya de résister. En possession de 22 000 francs, les malfaiteurs s'enfuirent à reculons, abandonnant sur la table deux billets de mille.

Quant à la mystérieuse visiteuse elle s’était éclipsée avant la fin du dramatique scénario. Terrorisés, ce n’est que plusieurs heures après que les époux Jouhaud se décidèrent à alerter des passants.

Deux jours après le drame, un coup de théâtre a amené l'arrestation des bandits. Sur un coup de téléphone de l'amie de l'un d'eux, Marie-Thérèse S…….., 17 ans, originaire de Colombelles, menacée de mort par son amant, la police a appréhendé les malfaiteurs, deux ouvriers nord-africains, titulaires de plusieurs condamnations pour exercice du métier de souteneur, trafic de stupéfiants, vol et jeux clandestins : Barck Abdallah, 27 ans, et Ali Ben Adi, 31 ans. Une partie de la somme volée aux époux Jouhaud a été retrouvé.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Un vol sacrilège.   -  Des inconnus ont dérobé dans la sacristie de l'institution des Frères des Écoles Chrétiennes, à Hérouville un ciboire en argent d'une valeur de 15 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Leurs crimes.   -   Des recherches effectuées dans l'enceinte de la cartoucherie Lébizey à Hérouville, ont permis de retrouver les restes de deux résistants fusillés par les Allemands.

Il s'agit de M. Pierre Thérèse, qui fut passé par les armes quelques heures après le débarquement et dont le corps avait été jeté par les exécutants dans une mare voisine de la cartoucherie et de M. Bernezat Lucas-Édmond, agent de location à Saint-Aubin-sur-Mer, dont la dépouille fut retrouvé dans la même mare.

Le cadavre a été formellement reconnu par M. le docteur Sustendal commis à cet effet par la veuve de la victime. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948   -   Un conscrit se noie à Hérouville.   -   Ayant fêté avec quelques camarades son prochain départ au régiment, un jeune homme que l'on croit être un nommé Michel Sizun, dit « Mickey », 19 ans, domicilié à Hérouvillette, décida de se baigner au pont d'Hérouville.

Comme il traversait le canal, le conscrit a coulé à pic. Les recherches entreprises par les pompiers de Caen pour retrouver le corps sont demeurées vaines. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   On retrouve le corps d'un noyé.   -   M. Lefebvre, pontier à Hérouville, à découvert dans le canal le corps de M. Michel Suzin, 19 ans, domicilié à Hérouvillette, qui s'etait noyé il y a trois semaines au cours d'une baignade. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   L'arrestation de voleurs de grains.   -   A la suite du vol de trois sacs de 100 kg de blé au préjudice de M. Marescot, cultivateur à Hérouville, une enquête de la gendarmerie a amené la découverte des coupables ; Heurtevent Maurice, 24 ans et Dumont Roland, 31 ans, ouvriers agricoles à Luc-sur-Mer, tous deux employés à l'entreprise Cottard, de Caen et les complices : Letournel Georges, 40 ans, maçon à Luc ; Henry Bernard, 24 heures, cultivateur à Dozulé ; Fernand Daniel, 20 ans, ouvrier agricole, au Ménille (Eure) ; Lemière Maurice, 30 ans, boucher à carentan (Manche).

Une débitante de Hérouville qui avait acheté le blé dérobé à raison de 20 fr. le kilo sera poursuivie pour recel. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Suprême hommage.   -   C'est en présence d’une nombreuse assistance qu’on été célébrées à Hérouville, les obsèques du caporal Henri Laumaille, tombé au champ d'honneur en 1940 sur les bords de la Marne.

Dans l'église ornée de drapeaux tricolores, le service funèbre fut chanté par le scholasticat des Frères des Écoles Chrétiennes.

Aux premiers rangs de l'assistance avaient pris place Maître Tréhet, conseiller général ; les représentants de la municipalité et des sociétés patriotiques. Pres de la tombe du disparu.

MM. Tréhet et Cougoulic, maire, saluèrent éloquemment, sont sacrifice.

Nous adressons aux familles nos biens sincères condoléances. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Caen

Canton de Caen (Est).  -  Épron (D) ; Fleury-sur-Orne (D) ; Hérouville-Saint-Clair (R) ; Mondeville (D) ; Saint-Contest (R). (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Un feu de roseaux à Hérouville.   -   Les pompiers sont intervenus pour combattre, au lieu-dit « Le Bac », un feu de roseaux qui menaçait des baraquements voisin.

Après une heure et demie d'efforts, les sauveteurs se sont rendus maîtres du fléau qui a ravagé une superficie de deux hectares. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   A l'honneur.   -   Pour avoir été à la peine, il était bien juste qu'elles fussent toutes à l'honneur. Dimanche dernier, poursuivant la remise des Croix de Guerre décernées aux communes sinistrées de la banlieue caennaise, le général Marchand commandant la subdivision qu'accompagnait M. Villatte, secrétaire général de la Préfecture : Me  Trèhet, conseiller général du canton de Caen-Est, et le capitaine de gendarmerie Clavié, a remis aux localités de Fleury-sur-Orne, Ifs, Cormelles, Mondeville, Saint-Contest, Épron et Hérouville, les distinctions qui témoignent de la vaillance de leurs populations et de l'étendue de leurs sacrifices.

L'accueil réservé par les municipalités au cortège officiel s’entoura du même cérémonial très simple auquel la participation des anciens combattants, des veuves, des orphelins et des victimes civiles donnait une émouvante grandeur. Les allocutions des maires n’évoquèrent les souffrances endurées que pour mieux affirmer la foi de leurs concitoyens dans les destinées de la patrie. Et c’est assurément la plus belle leçon qu'il convient de tirer de cette journée de la reconnaissance et du souvenir.

Voici le texte des citations des communes décorées :

Hérouville-Saint-Clair : « Village à demi détruit au cours des combats de Caen en 1944. À supporté avec courage ses deuils et ses ruines. S'est remis au travail avec ardeur. » (Source  : Le Bonhomme Libre) (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Les métamorphoses d'un château.   -   Occupé par les Boches qui avaient installé un état-major, le château de Beauregard, situé sur le territoire de la commune d'Hérouville, avait été acheté en 1942 par l'État.

Depuis la guerre on avait parlé d'y installer diverses administrations, puis une École Normale de Moniteur d'Éducation Physique. Finalement le domaine d'une superficie de 20 hectares, environ, a été affecté contre versement d'une indemnité de 4 900 000 francs, à la Radiodiffusion Française, en vue de l'établissement d'une colonie de vacances. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   La reconstruction à Hérouville.   -   La coopérative de reconstruction et d'habitation rurale du Calvados vient de prendre la détermination d'ouvrir un important chantier de reconstruction au hameau de Lebisey.
Ces travaux dont le montant est de l'ordre 35 millions seront exécutés en plusieurs stades dont le premier d'un montant total de 19 millions à réaliser immédiatement. ( Le
Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   Un cadavre flottait près du môle d'Hérouville.   -   Le passage d'un bateau sur le canal, à proximité du môle d'Hérouville, a ramené à la surface de l'eau le corps d'un noyé portant au cou une corde au bout de laquelle était fixée une pierre d'une dizaine de kilos.

L'enquête des gendarmes a révélé que le cadavre était celui de M. Jean Glibowski, demeurant rue de la mairie à Colombelles. Il semble qu'on se trouve en présence d'un suicide plutôt que d'un crime, aucune trace de violence n'ayant été révélé. ( Le Bonhomme Libre ) 

 

Septembre 1949   -   La reconstruction.   -   Par arrêté paru à « l'Officiel » sont déclarés urgents les travaux nécessaires à la réalisation des projets de reconstruction des communes ci-après énumérées déclarées sinistrées : Bernières-sur-Mer, Bons-Tassily, Bretteville-sur-Laize, Colleville-Montgomery, Courseulles-sur-Mer, Cuverville, Falaise, Hermanville-sur-Mer, Hérouvillette, Langrune-sur-Mer, Maltot, Mondeville, Noyers-Bocage, St-Aubin-sur-Mer, St-Manvieu, Sannerville, Soumont-Saint-Quentin, Verson. ( Le Bonhomme Libre )

 

Septembre 1949   -   Le noyé d’Hérouville s’était bien suicidé.   -   L'enquête ouverte à la suite du décès de M. Jean Glibowski, rue de la Mairie à Colombelles, découvert la semaine dernière, noyé dans le canal et portant au cou une corde à laquelle était attachée une pierre d'une dizaine de kilos, a conclu à une mort volontaire. ( Le Bonhomme Libre )

 

Décembre 1949   -   Plein la vue !   -    Deux gendarmes en tournée le soir à Hérouville faisaient la rencontre de deux cyclistes. L'un de ceux-ci Marcel Aubrée, 21 ans, dessinateur, rue de la Prévoyance, à Caen, eut la malencontreuse idée de braquer son phare sur les représentants de la loi en disant à son compagnon : « Je vais leur en mettre plein la vue ».

Une plaisanterie en appelant une autre, les gendarmes n'ont pu mieux faire que de dresser contravention à l'écervelé. ( Le Bonhomme Libre )

 

Juin 1950   -   La récupération.   -    En se rendant dans un de ses herbages M. Maurice Marescot, cultivateur à Hérouville, a constaté la disparition d'une canalisation en plomb de 25 mm. de diamètre et de 70 mètres de long ainsi que d'un compteur à eau et d'un robinet destinés à l'alimentation d'un abreuvoir. Le préjudice est estimé à 50 000 francs.

Les gendarmes recherchent les auteurs du méfait qui aurait été commis au début d'avril.

-   André Durand, 26 ans, domicilié Cité des Banquets à Blainville a été appréhendé pour vol de 400 kilos de chutes de plomb au préjudice des Chantiers Navals où il travaillait.

Paul Riault, 36 ans, brocanteur à Hérouville, sera poursuivi pour recel, Durand qui aurait commis ces méfaits afin de pouvoir soigner ses enfants de santé précaire, a été laissé en liberté provisoire. (Le Bonhomme Libre) 

HEROUVILLE   -   Le séminaire de Lébisay

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