2
Janvier 1449. — Charles
VII roi de France ayant battu la garnison anglaise de Harfleur,
celle-ci traverse la Seine et vient se réfugier à Honfleur. (Cette
dernière ville était alors occupée par les anglais et gouvernée
par le Chevalier de Courson.)
7
- 8 – 9 – 10 – 11 - 12 et 13 Janvier 1449. —
Les francs-archers de Charles VII entourent la ville de Honfleur et
inquiètent, par leurs continuelles escarmouches, la garnison anglaise
renfermée dans ladite cité.
14
Janvier 1449. —
Charles VII s'établit dans l'abbaye de Grestain, à environ deux
lieues de la ville de Honfleur devant laquelle il a résolu de mettre
le siège.
15
Janvier 1449. —
Charles VII campé de la veille dans l'abbaye de Grestain fait
continuer les travaux nécessaires pour assiéger Honfleur. Ses
francs-archers ne cessent d'inquiéter la garnison anglaise qui occupe
cette ville.
16
janvier 1449. —
Les francs-archers de Charles VII, roi de France, continuent à
inquiéter la garnison anglaise qui occupe Honfleur sous les ordres du
chevalier de Courson.
17
janvier 1449. —-
Charles VII commence le siège de Honfleur.
18
– 19 - 20 et 21 janvier 1449. —-
Siège de Honfleur par les troupes de Charles VII. ( Le journal de
Honfleur )
19
Juillet 1505 - Binot
Paulmier de Gonneville, navigateur de Honfleur, fait au greffe de
l'amirauté de cette ville une déclaration, signée des principaux de
son équipage, contenant le récit d'un voyage qu'il venait de faire
par ordre d'armateurs, qui trafiquaient à Lisbonne, pour conduire une
expédition aux Indes-Orientales.
Le
voyage de Gonneville, dit M. Lange, membre de l'académie des
sciences, arts et belles-lettres de Caen, est le premier que l'on ait
fait aux terres Australes, et le premier des Français au Cap de
Bonne-Espérance. On a conservé les noms de quelques uns de ceux qui
en ont fait partie. M. Nicole de Honfleur était volontaire ; il avait
fait plusieurs plans et remarques qui furent pris dans le vaisseau et
dont les anglais ont fait leur profit.
M.
Jean Bicherel, de Pont-l’Évêque, était chirurgien, et il mourut
en revenant, ainsi que Stiennot Vernier, valet du capitaine, et Jean
Renaud, soldat de Honfleur.
On
connaît encore les noms de MM. Tierri ( sic} et Adrien de Lamare qui,
conjointement avec M. de Gonneville, servirent de parrains à
Essomeric, que l'on baptisa dans le, vaisseau à cause d'une maladie
qui mît sa vie en danger. (Source :
Le Journal de Honfleur)
22
Juillet 1527 -
Extrait d'un Chartrier où sont mentionnées les
libertés de la commune de Honfleur qui s’étend de la Croix du
Périer dit Nogueron (du bord de la Morelle) jusqu'au rocher
de Vasouy. (Source : Le
Journal de Honfleur)
Décembre
1791 -
Un mémoire. -
Le
sieur Cachin, ingénieur au département, a été introduit. Il a
présenté un mémoire sur le canal de navigation, projeté de
Honfleur à L’embouchure de la rivière de « Rille »
avec les plans à l’appui, il a remis également sur le bureau un
contre mémoire, contenant le projet d’une écluse à portes-de-flot
cintrées, et de deux ponts-tournans projetés à l’embouchure du
canal de « Rille ».
Le
projet de ce canal qui promet des avantages égaux au port de
Honfleur, aux fabriques intéressantes de Pont-Audemer, et aux divers
établissements de la vallée de Rille a été renvoyé au bureau des
Travaux publics, pour en faire son rapport, et l’assemblée a donné
à cet artiste les éloges que mérite son zèle.
(Source : Conseil
Général du Calvados)
Janvier
18.. - Naufrage.
- Vendredi à la
marée du soir, la barque de pêche « Marie-Victorine »,
patron Thomas Juny, débarquait à Honfleur, quatre marins qu’il
avait eu le bonheur de sauver en pleine mer. Ces hommes formaient
l ‘équipage d’un petit navire faisant la pêche aux huîtres
qui s’était trouvé défoncé par les lames poussées par le vent
furieux et coulait bas d’eau. Le patron Juny, naviguant dans les
mêmes eaux, s’aperçut de leur détresse, gouverna sur eux et
parvint à les sauver.
29
septembre 1538 -
La terre tremble. -
Le tremblement, de terre qui détruit l'ancienne chapelle de
Notre-Dame-de-Grâce. Il ne resta qu'un pan de murailles ainsi qu'un
autel qui servit quelque temps encore, mais qu'on fut obligé de
démolir en 1602. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Avril
1828 -
La Cour d »Assises de Caen.
- A
encore été jugé Leclerc dit Cadet, accusé de tentative de vol.
Le
23 janvier dernier, vers 7 à 8 heures du soir, la dame veuve Cécire,
marchande à Honfleur, envoie son enfant allumer du feu dans la
cuisine, et il revient effrayé disant qu'il a entendu remuer dans la
chambre voisine. Sa mère se moque d'abord de sa frayeur, mais étant
allée elle-même dans sa chambre, elle aperçoit les pieds d'un homme
couché sous son lit. Elle jette un cri, et aussitôt le voleur
déménage, ne trouvant pas assez vite une issue, la femme Cécire,
pressée de se débarrasser d'un tel hôte, lui indique elle-même le
contrevent qu'il faut ouvrir. Par malheur encore, des voisines
appuient à l'extérieur pour empêcher l'évasion ; elles
avaient vu précédemment quelqu'un se glisser derrière le mur de la
maison, avaient fait sentinelle, et entendant du bruit, veulent
empêcher le voleur de s'enfuir. Cependant il est le plus fort,
parvient à ouvrir les contrevents, et s'échappe brusquement en
plaçant ses mains sur son visage.
Les
soupçons se portèrent sur Leclerc dit Cadet, qui fut arrêté de
suite par la gendarmerie.
Il
a été jugé coupable, et condamné à 15 années de travaux forcé.
(Le Journal de Caen et de la Normandie)
Février
1829 -
Cour d’Assises. -
La session
a été ouverte par le discours d'usage adressé à MM. les jurés par
M. le président Roger de la Chouquais.
Une
dame veuve Pellecat, marchande de dentelles à Honfleur, s'était
plusieurs fois aperçue qu'on lui volait de l'argent dans une boîte
fermant à clef et attachée à son comptoir. Elle soupçonna le
nommé Boirot d'être l'auteur de ces vols. Cet individu venait
fréquemment dans sa boutique, parce qu'elle l'employait à faire des
commissions.
Voulant
s'assurer si ses soupçons étaient fondés, elle fit cacher deux de
ses amis dans un placard, et sortit en suite en recommandant à Boirot
de garder la maison pendant son absence. A peine était-elle sortie,
que Boirot ouvrit la boite à l'aide d'un crochet ou fausse-clef, et y
vola une somme de 9 francs. Surpris en flagrant délit par les deux
personnes qui étaient cachées dans le placard, il convint de son
crime.
Aux
débats, il a renouvelé ses aveux en soutenant toutefois qu'il
n'était pas l'auteur des autres vols précédemment commis au
préjudice de la dame Pellecat.
Boirot
a été condamné en 5 années de travaux forcés ; il n'est âgé que
de 18 ans. (Le Journal de Caen et de la Normandie)
Juin
1829 -
Sur Honfleur. -
La
malheureuse destinée de cette ville n'est que trop certaine,
enveloppée dans le naufrage général qui a causé la ruine presque
totale du commerce maritime, elle semble avoir perdu, pour toujours,
le rang que l'importance de ses armements lui avait assigné jusque
sur la fin du siècle dernier.
Sa
nombreuse population ne forme plus, à quelques exceptions près,
qu'une pépinière de marins inoccupés. Il serait bien à souhaiter
que le gouvernement portât ses regards sur une classe d'hommes aussi
nécessaires à la marine de l'état, surtout dans le moment présent,
où les besoins les plus impérieux assiégent les familles les plus
nombreuses.
Depuis
quelques mois ces souffrances sont extrêmes, au point qu'on ne peut
plus faire un pas dans certaines rues sans être obligé de reculer à
l'aspect de toutes les misères qui affligent une grande partie de ses
habitants. (Le Journal de Caen et de la Normandie)
Juillet
1829 -
Un non sauvetage. -
On nous
écrit d'Honfleur que mercredi dernier un homme étant assis sur le
parapet dont une partie du Quai est revêtue, tomba à la renverse et
disparut sous les eaux du Port, dont aussitôt la circonférence se
trouva garnie d'un nombre considérable de curieux.
Si
semblable malheur arrivait à Caen, on se disputerait le bonheur de
sauver son semblable en se précipitant après lui à la nage, mais à
Honfleur, dans un port de mer, personne sans doute ne sait nager, on
se contente donc de regarder, deux matelots, qui se trouvaient à peu
de distance dans une barque, rament vers le lieu de l'accident, et
l'un d'eux, ôtant vivement sa veste, se précipite ..... sur un
aviron, essayant au moyen de cet instrument peu commode de retrouver
le malheureux noyé.
Un
demi quart d'heure au moins s'était écoulé en inutiles recherches,
lorsque arriva, dans un autre canot, un marin armé d'une gaffe.
L'homme fut enfin retiré de l'eau, mais dans un état affreux, il
revint quelques instants à la vie et expira bientôt après.
Que
penser des nombreux et tranquilles Honfleurais, témoins de cette
scène déplorable ! (Le Journal de Caen et de la Normandie)
Mai
1830 -
Querelle autour d'un tableau à Honfleur.
- Une discussion
assez piquante s'élève en ce moment entre un propriétaire et le
curé et la fabrique de l'église Ste-Catherine d'Honfleur, en voici
la cause : M. Foubert, docteur en médecine, fit présent, il y a
quelques années, à l'une des églises d'Honfleur, d'un tableau qui,
dit-on, n'est pas sans mérite, et représentant Ste Catherine,
patronne de l'église où il devait être exposé.
M.
Legay, curé actuel d'Honfleur, a fait retirer du chœur de son
église, où son devancier l'avait fait placer, le tableau en
question, et l'a fait accrocher dans la sacristie. M. Foubert a
réclamé contre cette destination, et a demandé ou que le tableau
soit placé convenablement dans l'église ou qu'il lui soit rendu,
afin qu'il en fasse hommage à la chapelle de N. D. de Grâce, située
sur le côteau qui domine Honfleur, au nord, et qui est en grande
vénération dans le pays.
Le
curé, et par suite la fabrique à qui M. Foubert a porté sa
réclamation, n'ont voulu y faire droit, et prétendent qu'ils peuvent
disposer comme bon leur semble d'un tableau qui leur appartient.
M. Foubert soutient qu'il ne l'a donné que sous la condition qu'il
serait exposé convenablement, et non caché dans le fond d'une
sacristie, et la déclaration de M. de Vicq, ancien curé de Ste
Catherine, et maintenant curé de la cathédrale de Bayeux, confirme
l'attestation très vraisemblable de M. Foubert.
Un
procès est sur le point de s'engager à cet égard, à moins que le
curé et la fabrique, mieux éclairés sur le peu de fondement de
leurs prétentions, ne se rendent enfin à la justice de la
réclamation de M. Foubert. Il est de principe bien constant en droit
que la donation, ainsi que tout autre contrat, n'a d'effet que
authentique les conditions stipulées par les parties sont
exécutées, et M. le curé, pas plus que MM. les fabriciens
d'Honfleur, ne se flatte pas sans doute que son bon plaisir sera mis
en place de la loi. (Le
Pilote du Calvados)
Juin
1830 -
Nouvelles arrestations après les incendies . - Un
individu dont les démarches ont fait naître des soupçons, a été
arrêté à Honfleur, on a trouvé sur lui des mèches et différents
objets qui ont paru destinés à préparer de nouveaux incendies.
La
Cour informée de cette circonstance a aussi évoqué la connaissance
de cette affaire. Le prévenu qu'on croit originaire de la Belgique,
et qui était récemment arrivé du Havre à Honfleur, a été extrait
de la maison d'arrêt de Pont-l’Évêque et conduit à la prison de
notre ville. (Le Pilote du Calvados)
Juillet
1830 -
Décès d'une doyenne à l'âge de 115 ans.
-
Une femme que la chronique d'Honfleur signalait comme âgée de
près de 150 ans vient de mourir dans cette ville. Des informations
précises sur son âge ont fait connaître qu'elle venait d'entrer
dans sa 115e année lorsque la mort l'a frappée. . (Le
Pilote du Calvados)
Juillet
1830 -
Un incendie. -
Le feu a
pris à Honfleur à la forge du chantier de M. Taupin, constructeur de
navires. Le dommage causé par cet événement est, dit-on,
considérable. C'est de ce chantier que sortent la plupart des navires
neufs qu'arme la place du Havre.
On
pense que la malveillance est tout à fait étrangère à cet
incendie. La cause en est attribuée à l'ignition de quelques
étoupes placées dans un établissement voisin de la forge, et qui a
été aussi en partie consumé. (Le Pilote du Calvados)
Août
1830 -
Un naufrage. - Le
sloop le « St-René », de Caen, armateur M.
Herier-Bulot, de Hérouville, capitaine Bunel, s'est perdu corps et
biens dans la Seine, le 13 de ce mois, entre Honfleur et le Hoc.
Son
équipage se composait en tout de quatre personnes. Au moment où le
navire toucha, ces marins s'attachèrent au haut du mat. Le pilote qui
était à bord en fit autant, afin d'éviter le danger de se noyer,
mais au moment où plusieurs barques du Havre allaient arriver à leur
secours, le mât cassa et les cinq hommes qu'il supportait furent
plongés dans l'eau. Le pilote seul qui savait nager put être sauvé.
Les autres périrent.
Le
navire et son chargement, composé de fer et de bouteilles vides, se
sont tellement enfoncés dans le sable, qu'il a été impossible d'en
retirer autre chose que deux ancres et quelques
menus objets de peu de valeur. (Le Pilote du Calvados)
Août
1830 -
Un hommage à la patrie : un navire baptisé
« Parisien ». -
Un
négociant de Caen, pour lequel un navire est en construction sur les
chantiers de notre port, se propose de payer son hommage patriotique
au peuple si noble, si généreux, qui a versé son sang pour le
maintien de ses droits, et à cet effet il donnera à son navire le
nom de « Parisien ».
Le
lancement de ce navire se fera avec pompe, afin de consacrer dignement
le baptême national qui lui sera donné.
Nous
ferons connaître le jour de la cérémonie. (Le Pilote du Calvados)
Novembre
1830 -
Les pêcheurs rentrent chargés de harengs. - Les
bateaux partis de la côte de Caen, en assez grand nombre, pour aller
faire la pêche du hareng dans les bancs d'Yarmouth et ensuite dans
les parages de Dieppe, ne sont pas encore revenus, mais on sait que la
plupart ont fait des pêches lucratives qui ne sont pas encore
terminées. Quatre ou cinq de ces bateaux ont seulement été moins
heureux.
Il
est à désirer que les spéculations auxquelles nos pêcheurs se livreront
sans doute après la disparition du hareng des cote, de France, leur
soient favorables, sans les engager dans des contraventions dont les
conséquences leur seraient funestes, puisqu'elles leur feraient
perdre tout le fruit d'une industrie loyalement exercée et sujette à
tant de périls.
Les
pécheurs de Dieppe, du Havre et de tout le littoral du pays de Caux,
paraissent avoir également bien réussi cette année, et indépendamment
de l'aisance qui doit en résulter pour eux et leurs familles, le
produit de leurs pêches met en circulation des capitaux
considérables, et fournit à la consommation une denrée qu'on sait
être très recherchée durant l'hiver.
(Le Pilote du Calvados)
Novembre
1830
-
Cour d’Assises du calvados.
-
C'était
par une belle soirée de l'été dernier, vers neuf heures et demie,
que, joyeux par suite de l'emploi de son temps, le sieur Vasnier
revenait de St-Clair à Honfleur, il était en compagnie de trois
autres personnes, et chantait en passant devant un enclos duquel une
voix s'éleva pour lui dire de se taire ou de mieux chanter.
-
« Viens me faire taire, si tu l'oses », dit Vasnier,
en suspendant ses accords.
-
« Passe dans la cour », lui répliqua la même
voix.
Vasnier
dont les sens étaient émus par la boisson, franchit aussitôt la
haie, et se dirige vers son interlocuteur, le nommé Amand Cordier,
une lutte s'engage et Vasnier renverse cet individu. Il se retirait
déjà sans s'être porté envers lui à aucune violence , lorsque
l'ennemi vaincu revient à la charge.
Battu
une seconde fois, il se met à crier à l'assassin, tandis que Vasnier
se rendant aux instances de ses amis regagnait le chemin. Ses pieds
s'étant embarrassés dans une barrière il tomba, et Cordier,
profitant de cette circonstance, lui, porta plusieurs coups violents
qui ne l'empêchèrent pas cependant de se relever et de terrasser une
troisième fois son antagoniste.
Après
avoir marché quelques instants Vasnier se plaignit d'une vive douleur
dans les reins, et ses compagnons s'aperçurent qu'il avait en cette
partie du corps une large blessure d'où
le sang coulait en abondance. Il put à peine regagner son domicile,
cette blessure ainsi que plusieurs autres moins graves l'ont empêché
quelque temps de travailler. Ces blessures avaient été faites avec
un instrument tranchant.
Le
jury a cependant fait disparaître ce que l'accusation pressentait de
plus grave, et Cordier déclaré coupable sans la circonstance
aggravante a été condamné en 6 mois d'emprisonnement. (Le Pilote du
Calvados)
Décembre
1830 -
Cour d’Assises du calvados.
- Un
vol de 2 canards amenait sur le banc de l'accusation trois individus
que la gourmandise paraît seule avoir portés à le commettre,
c'étaient le nommé Noucher, marin à Honfleur, sa femme et une jeune
fille de 17 ans, Honorine Aubert. Tous trois ont avoué le vol dont
les conséquences s'aggravaient par les circonstances de complicité,
de maison habitée et d'effraction de la porte du poulailler.
Le
jury n'a déclaré ces malheureux coupables que du fait sans les
circonstances de l'accusation, et la cour les à condamnés à 15 mois
d'emprisonnement.
C'est
payer bien cher un moment d'erreur ou un accès de gourmandise,
d'autant plus que les accusés jouissaient de la réputation
d'honnêtes gens, quoique pauvres. Nous avons entendu exprimer le
regret que des faits de cette nature viennent interrompre la
solennité des audiences d'une cour d'assises, c'est exprimer le
désir de voir réviser au plutôt certaines dispositions du code
pénal, dont la rigueur est si peu en harmonie avec la faute.
Pourquoi
le législateur ne laisserait-il pas aux magistrats la faculté
d'apprécier la moralité du délit, quelles qu'en soient les
circonstances ? dans le cas actuel, comme dans beaucoup de cas
analogues, usant de cette faculté, la chambre des mises en
accusation, en renvoyant l'affaire en police correctionnelle ne
satisferait elle pas suffisamment à la nécessité de la répression
des crimes ? (Le Pilote du Calvados)
Février
1831 -
Cour d'Assises du Calvados.
- Présidence
de M. Desprez, conseiller.
Dans
le mois de septembre dernier un ouvrier maçon, Pierre Baudouin,
employé par un entrepreneur de travaux publics à Honfleur, logeait
dans un appartement où demeuraient aussi plusieurs de ses compagnons
de travail. Le 11 de ce mois, il feignit, au moment de se lever, une
indisposition, il resta couché, et aussitôt qu'il fut seul, il
ouvrit à l'aide d'effraction un petit coffre où se trouvaient les
économies de ses camarades de chambre. Il s'empara de deux sacs
contenant l'un 204 f., l'autre 210, et muni de cette somme quitta la
ville d'Honfleur où il ne reparut plus.
Des
poursuites ayant été dirigées contre lui, on l'a retrouvé dans la
maison d'arrêt d'Alençon, près de subir un jugement sous la
prévention de vagabondage.
Les
débats n'ayant laissé aucun doute sur la culpabilité, l'accusé,
malgré ses dénégations absolues a été déclaré
l'auteur du double vol et comme tel condamné à 5 années de travaux
forcés. (Le Pilote du
Calvados)
Juillet
1831 -
La population menace de détruire le presbytère.
- Le
curé de la paroisse Ste-Catherine d'Honfleur, avant refusé de la
manière la plus absolue d'obéir aux ordres de son évêque, en
célébrant le service funèbre du 27, son refus a failli être la
cause des plus graves désordres de la part de la population irritée.
Quand les habitants ont su que
le service ne serait point célébré, l'exaspération est devenue
telle, que deux mille personnes au moins se sont portées en masse
vers le presbytère, et que peut-être ce prêtre imprudent eût
expié chèrement son insubordination s'il eut été trouvé à son
domicile.
Les
principales autorités sont accourues avec la gendarmerie au milieu de
la foule, qui se disposait à détruire la maison curiale, et le
langage de persuasion dont elles se sont servies, ont bientôt calmé
les esprits, on a fait observer avec raison aux habitants que l'acte
de vengeance qu'ils voulaient consommer retomberait sur eux-mêmes,
puisque le presbytère est la propriété de la ville, et que les
dommages devraient être réparés aux frais des contribuables.
La
foule s'est peu à peu dissipée, détournée de toute pensée de
destruction, après avoir toutefois fait un charivari devant le
presbytère, aigrie contre le curé au point qu'il ne pourrait
peut-être sans péril reparaître dans cette ville.
Le
curé de Saint-Léonard, qui n'avait apporté aucune résistance à la
célébration de l'office pour les victimes de Charles X, a eu le soir
les honneurs d'une sérénade, que lui ont donnée les jeunes gens
d'Honfleur, pour faire ressortir l'indignation dont toute la
population était animée contre sont confrère, et rétribuer chacun
de ces ecclésiastiques selon ses œuvres. (Le Pilote du Calvados)
Septembre
1831 -
Déclenchement des troubles.
- Quelques
troubles, auxquels la politique était tout à fait étrangère, ont
eu lieu, à la fin de la semaine dernière, à Honfleur.
Samedi, vers 10 heures du matin, on se proposait de faire
entrer, du port dans le bassin, une allège pour transborder (1) le
chargement d'un brick américain, des ouvriers du port et des
portefaix auxquels des journaliers de la ville
s'étaient joints, s'opposèrent à ce que l'allège entrât dans le
bassin, prétendant que le mode de transbordement les privé de leur
travail. Le rassemblement était de 5 à 600 personnes qui fermèrent
les portes du bassin, sans que la brigade de gendarmerie, trop faible
pour agir contre cette masse, pût les en empêcher par force,
l'irritation était d'ailleurs trop grande pour que la voix de la
persuasion fut écoutée.
L'autorité,
informée qu'à la marée de la nuit les ouvriers devaient se réunir
de nouveau pour s'opposer à l'entrée du navire, en donna avis à
l'officier de gendarmerie à Pont-l’Évêque, qui arriva le soir
même, et se mit à la tête de la gendarmerie et de 25 hommes de la
douane, commandés par un lieutenant.
Le
quai du bassin et les jetées du port étaient encombrés de
mécontents que la force publique fut forcée à plusieurs reprises de
faire reculer, trois individus que l'on remarqua comme les plus mutins
furent arrêtés, et vainement les autres tentèrent de les délivrer.
Quoique des pierres et d'autres projectiles aient été lancés sur la
force armée, que le lieutenant de la douane ait été grièvement
blessé à la tête et à la jambe, et que plusieurs hommes des
détachements aient été également maltraités, on doit féliciter
ces détachements de leur modération envers une masse irrité, qui ne
voulait entendre ni les sommations de se retirer que leur a fait
adresser le maire de la ville, ni les conseils que la force publique
leur donnait, au lieu de faire usage de ses armes. Vers une heure du
matin, tout était dissipé.
Le
lendemain, 200 individus environ ont tenté de recommencer le
désordre, mais la présence de la force armée, puissamment secondée
par un détachement de l'artillerie de la garde nationale, qui,
malgré une vive résistance, s'est emparé à son tour de quelques
mutins, a bientôt fait obtenir respect à l'autorité, et vers midi,
l'allège est entrée sans opposition dans le bassin.
Depuis
ce moment tout est parfaitement calme à Honfleur. Les individus
arrêtés ont été remis à la disposition du ministère public.
(1)
Transborder, c'est-à-dire passer le chargement d'un navire sur un
autre, placé bord à bord du premier.
(Le Pilote du Calvados)
Octobre
1831 -
Actes de bravoure. -
La Croix de
la Légion d'Honneur a été demandée dernièrement par plusieurs
autorités de notre département pour le sieur Jolienne, marin à
Honfleur. Ce digne citoyen, depuis l'année 18oo où il exposa la
première fois sa vie pour sauver celle d'une personne près de
périr, a eu le bonheur de préserver de la mort, au peril de ses
jours plus de 4o autres personnes.
Il
y a 2 ans, pendant les froids les plus violents de l'hiver s'étant
plongé plusieurs fois sous la glace pour en retirer des individus qui
s'y étaient engloutis, il a perdu totalement l'usage de l'un des
bras.
La
Croix de la Légion-d'Honneur n'aura jamais brillé sur une poitrine
plus digne de la porter, et on doit croire que la source si abondante
de cette distinction, ne sera tarie précisément alors qu'il se
présente pour l'obtenir un homme qui l'a si justement méritée par
des services dont il n'attendait aucune récompense.
(Le Pilote du Calvados)
Janvier
1832 -
Récompense pour M. de Magneville.
- M.
de Magneville, propriétaire de la fabrique de Troussebourg, près
Honfleur, où se font les tonneaux, parquets, etc…, par des
procédés mécaniques de son invention , vient de recevoir de la
Société d’encouragement pour l'industrie nationale, dans la
séance publique du 28 décembre, le prix le plus élevé qui ait
été accordé cette année pour les objets mis antérieurement au
concours.
Nous
avons déjà plusieurs fois entretenu nos lecteurs de l'ingénieuse
fabrique de M. de Magneville. Cet industriel a obtenu en outre, de la
même société et dans la même séance une médaille en or, de
première classe, de la valeur de mille francs, pour autres
améliorations par lui apportées à l'industrie française.
Dans
la même séance, une médaille d'argent a été aussi décernée à
un autre normand, M. Frimot, de Cherbourg, ingénieur distingué, pour
divers perfectionnements importants dans les machines à vapeur. (Le
Pilote du Calvados)
Février
1832 -
Distinction honorifique.
- Par
ordonnance du Roi, du 15 janvier, la Croix de la Légion-d'Honneur a
été accordée au marin Julienne, d'Honfleur, dont nous signalâmes,
il y a quelques mois, les titres à cette distinction, méritée par
ses nombreux actes de dévouement. On a acquis la preuve que cet homme
courageux a sauvé la vie à plus de 40 personnes, au péril de ses
jours. Beaucoup d'autres traits de dévouement qui n'ont pu être
aussi clairement constatés honorent la carrière de ce brave citoyen.
Jamais
la Croix d'Honneur ne fut mieux méritée que par lui. (Le Pilote du
Calvados)
Février
1832 -
Les travaux publics.
- Le
port d'Honfleur va se sentir à son tour de la grande impulsion
donnée aux travaux publics dans toute la France. Une affiche fait
savoir aux entrepreneurs que le 18 lévrier il sera passe à la
préfecture de Caen une adjudication pour un mur de quai à construire
dans ce port, que les ouvrages sont évalués à 95,57 % fr. 50 c. et
que le revêtement et le dallage de ce mur seront en granit.
Voilà
encore des secours pour les ouvriers, surtout pour ceux d'Honfleur,
qui souffrent du ralentissement de la navigation maritime.
Une
autre affiche annonce que le 18 février on adjugera à la même
préfecture les ouvrages qu'il reste à faire pour perfectionner la
route départementale d'Aulnay à Harcourt. Ils sont estimes 48,942
fr. 61 c. (Le Pilote du Calvados)
Février
1832 -
Contraste météorologique entre la Manche et le Calvados.
- Il
est tombé, dit-on, il y a quelques jours, une assez grande abondance
de neige dans quelques parties du département de la Manche ; depuis
le commencement de l'hiver, il n'en est point tombé dans le Calvados,
et tandis que ce météore se faisait sentir dans le département
voisin, le notre jouissait d'un temps un peu vif, mais beau pour la
saison. (Le
Pilote du Calvados)
Février
1832 -
Alerte au choléra-asiatique.
- La
note suivante nous a été communiquée trop tard pour être insérée
dans notre dernier numéro.
M.
le préfet du Calvados vient de recevoir une lettre par laquelle M. le
ministre du commerce et des travaux publics lui annonce que le
choléra-asiatique s'est manifesté sur plusieurs navires entrés dans
la Tamise ; le préfet s'est empressé d'écrire à la commission
sanitaire de Caen et dans les arrondissements, et il a envoyé, par
estafette, à Honfleur, l'ordre d'activer la surveillance et
d'interdire provisoirement l'entrée de nos ports aux provenances de
la Tamise.
Nous
nous empressons de donner à ce triste avertissement une publicité
qui ne sera pas inutile, puisqu'elle engagera tous les citoyens à se
tenir en garde à faire taire l'intérêt particulier et à prêter
concours à l'administration pour écarter de notre pays le fléau qui
le menace.
(Le Pilote du Calvados)
Avril
1832 -
Démenti concernant le choléra à Caen et Honfleur.
- Plusieurs
journaux de la capitale ont annoncé qu'un cas de choléra aurait eu
lieu à Caen, sur un militaire du 41e de ligne. Cette
nouvelle est controuvée, aucune atteinte de cette maladie n'a été
observée jusqu'à présent dans notre pays.
Le
bruit s'est répandu que l'épidémie s'était manifestée à
Honfleur: Nous croyons pouvoir affirmer, d'après les renseignements
que nous avons pris à ce sujet, que ce bruit est sans fondement.
On
annonce aussi qu'un cas de choléra asiatique a été constaté à
Lisieux, sur une femme décédée hier, et dont l'autopsie a dû être
faite ce matin, mais il paraît qu'il reste des doutes
sur la maladie dont cette femme est morte.
(Le Pilote du Calvados)
Février
1833 -
On nous écrit
d'Honfleur sous la date du 16 février.
- Au
moment du dernier ouragan, le sieur Halley, preposé des douanes à
Hennequeville, se trouvait sous la falaise lorsqu'il fut surpris par
la mer, et cerné de tous côtés par l'irruption
des lames. Ce malheureux essaya alors de se sauver à la nage, mais,
en quelques instants, il fut entraîné par la violence des flots, et
disparut. Il laisse une femme et six enfants en bas âge.
(Mémorial du Calvados)
Mai
1833 -
Un incendie.
- M. le
sous-préfet de l'arrondissement de Pont-l'Evêque, informé, le 9 de
ce mois, que le feu avait éclaté la veille dans l'intérieur de la
raffinerie de M. Morin, à Honfleur, partit sur le-champ pour s'y
rendre. Voici les premiers renseignements qui nous parviennent sur ce
déplorable événement.
Le
feu avait commencé à onze heures, les premiers secours furent sans
résultat, plusieurs maisons voisines furent atteintes, quelques
autres furent en partie coupées pour préserver le
reste du quartier. Huit ou dix maisons ont été brûlées.
Le
9, à dix heures du matin, l'incendie avait cessé, ou du moins on
s'en était rendu maître, car le feu continuait de consumer les
décombres et quelques monceaux de charbon de terre. Quelques
personnes ont été légèrement blessées |dans ce désastre, qui a
occasionné une perte de plus de cent mille francs.
Deux
compagnies du 41e
, venant du Havre, ont rendu d'utiles services. Les pompiers ont
montré un zèle infatigable, on ne saurait trop louer leur conduite.
M. le maire d'Honfleur et M. Pouettre, ingénieur des ponts et
chaussées, se sont distingués par leurs efforts à organiser les
secours, et par l'activité avec laquelle ils n'ont cessé de diriger
et d'encourager les travailleurs.
(Mémorial du Calvados)
Mai
1833 - Cour
d’Assises du Calvados. - Séance
du 9 Mai.
Le
10 février dernier, deux jeunes gens d'Honfleur rencontrèrent
la fille Rose Boudin, servante du sieur Bougours, qui revenait d'Equemauville
chez son maître. Ils l'arrêtèrent, et commirent sur sa personne des
indécences qui les faisaient comparaître aujourd'hui devant la Cour
d'assises sous le poids d'une accusation d'attentat à la pudeur.
Ce
sont les. nommés Wilt ( Louis Auguste), âgé de 28 ans, et Lebas (
Émile ), âgé de 17 ans, tous deux journaliers, nés et demeurant à
Honfleur. Lebas a fait à la justice un aveu sincère de sa faute ;
Wilt, au contraire, a répondu qu'il ne se rappelait aucun des faits
dont on lui parlait.
Déclarés
coupables par le jury, mais avec des circonstances atténuantes, ils
ont été condamnés, Wilt à deux ans, et Lebas à un an
d'emprisonnement. Les débats ont eu lieu à huis clos.
(Mémorial du Calvados)
Janvier
1834 -
La Calamité des vents d'ouest.
- Les
vents d'Ouest que nous éprouvons depuis deux mois et demi et qui ont
signalé déjà leur violence par des tempêtes et des sinistres, sont
devenus par leur continuité une calamité presque aussi redoutable
que les tempêtes et les naufrages. Dans tous les ports de France, des
centaines de navires chargés depuis deux mois de marchandises qui se
détériorent ou qui ont dépassé l'époque de la vente, attendent un
vent favorable pour ne réussir maintenant qu'à aller encombrer à la
fois les portes des colonies.
Les
équipages qui, dans un aussi long retard, ont été forcés de
ménager leurs avances, restent à terre sans solde et sans moyen de
se procurer leur subsistance, et leur position est d'autant plus
pénible que celle des armateurs et des capitaines qu'ils sollicitent
n'est guère moins malheureuse.
L'état
des armements et des expéditions maritimes est, enfin, un des plus
cruels qu'on puisse imaginer, car c'est un mal sans compensation, une
calamité générale, qui ne laisse à personne l'espoir de profiter
de l'adversité d'autrui. Les premiers vents d'est qui viendront
seront accueillis chez nous comme un bienfait de la providence.
(Mémorial du Calvados)
Juillet
1834 -
Tentative de Meurtre à Honfleur.
- On
nous mande d'Honfleur que, le mardi premier de ce mois, sur les 7
heures du matin. tandis que le sieur Clément Person, tailleur de
pierres, âgé de 25 ans, travaillait à un chantier de cette ville,
un individu s'est précipité sur lui, et lui a porté un coup de
couteau dans la région du cœur.
La
blessure quoique dangereuse, n'a pas été mortelle. Nous ignorons les
motifs de cet attentat, et quelles poursuites ont été dirigée
contre son auteur. (Mémorial duCalvados)
Juillet
1834 -
Un charivari. -
Honfleur
vient d'avoir son charivari, non point dans l'intérêt politique
d'une faction, mais pour venger la morale publique offensée. Un
huissier de cette ville, veuf depuis environ six semaines, songeait à
se remarier, et aussitôt les propos les plus absurdes commencèrent
à fondre sur lui. On ne s'en tint pas là, et, pendant quatre ou cinq
jours, la foule se réunissait le soir devant sa maison, et s'y
livrait aux plus bruyantes démonstrations.
Samedi
dernier. le nombre des charivariseurs et des curieux était au moins
de 600 personnes. L'autorité craignant qu'il ne s'ensuivit quelque
désordre, se rendit sur les lieux, et à l'aide de la gendarmerie,
des douaniers et de quelques artilleurs de la garde nationale,
dispersa sans peine le rassemblement.
Quatre
individus ont été arrêtés. On craignait que des scènes semblables
ne se renouvelassent le lendemain, il n'en a rien été, et maintenant
tout est rentré dans l'ordre. (Mémorial du Calvados)
Août
1834 -
un acte de prévarication.
- On
se rappelle cet honnête geôlier d'Honfleur, qui écrouait un
individu sur le registre de la prison, et le laissait en liberté dans
la ville. L'administration a vu dans cette manière de remplir ses
fonctions, un acte de prévarication de la part du sieur Breuillard,
et, par arrêté du 27 de ce mois, il a été révoqué.
Le
même arrêté de M. le préfet nomme, pour le remplacer, le sieur
Laboudrie, ancien gendarme. (Mémorial du Calvados)
Août
1834 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Présidence
de M. Daigremont-Saint-Manvieux.
Séance du 29 août 1834.
- Désiré Auguste Rohault, age de 19 ans, ouvrier
brossier à Honfleur, paraît être d'un caractère extrêmement
violent. Il a toujours l'injure à la bouche, et le couteau à la
main. Le sieur Personne était entre autres l'objet continuel de ses
attaques.
Le
1er juillet dernier, il le rencontra dans une rue
d'Honfleur, et le provoqua de la manière la plus offensante.
– « Quand cesseras-tu de m'injurier par tes
signes et par tes paroles », lui demanda Personne ?
- « Quand je voudrai, brigand »,
répondit Rohault. Celui-ci tenait alors un couteau à la main.
Personne,
pour prévenir l'accident qu'il redoutait, donna un soufflet à son
agresseur, qui répondit par un violent coup de couteau, qu'il lui
porta au côté gauche, dans la région du cœur.
Cet
acte de cruauté, que Rohault n'a pu méconnaître, a occasionné au
sieur Personne une maladie et une incapacité de travail pendant plus
de vingt jours. L'état du blessé est d'ailleurs inquiétant.
Rohault
a été déclare coupable, mais avec des circonstances atténuantes,
et il a été condamné à deux ans d'emprisonnement. (Mémorial du
Calvados)
Janvier
1835 -
Amélioration des services de transport entre Caen et Honfleur.
- Une
des routes de notre département, sur laquelle le service des voitures
publiques répondait
le moins bien aux besoins des nombreux voyageurs qui la parcourent,
c'est la route de Caen à Honfleur. Aussi avons-nous toujours pensé
que ce service, fait avec de bonnes voitures, à des prix sagement
combinés et avec célérité et régularité, ne pouvait manquer de
prospérer.
Une
entreprise, qui paraît fonder ses espérances de succès sur la réunion
de toutes ces conditions, vient de s'établir entre Caen et Honfleur,
et va commencer son service au premier janvier prochain. Les nouvelles
voitures se mettront constamment, dans les heures de départ et
d'arrivée, en rapport avec le service des bateaux à vapeur, en sorte
que les voyageurs n'auront pas à craindre de faire à Honfleur un séjour
forcé, et souvent nuisible à leurs intérêts. Nous ne doutons pas
que cette entreprise ne réussisse complètement, si elle est fidèle
à ses engagements.
Une
autre circonstance avantageuse pour les voyageurs, c'est la mise en
activité du nouveau bateau a vapeur le « Français »,
destiné à faire le service de paquebot entre Honfleur et le Havre.
Ainsi, les communications entre notre pays et la Seine-Inférieure
vont devenir à la fois plus sûres, plus promptes et plus commodes ;
il ne peut manquer d'en résulter profit pour tout le monde. (Le
Pilote du Calvados)
Septembre
1835 -
On lit dans le Spectateur Normand, journal
d'Honfleur, du 6 septembre.
- Une foule
immense composée de toutes les classes de la société encombrait,
vendredi, les quais de notre ville à l'arrivée du bateau à vapeur
le « Français » pour se trouver sur le passage de
monseigneur l'archevêque de Paris.
L'attente
publique n'a point été trompée, M. de Quelin était effectivement
à bord du « Français » accompagné de M. Quentin
son grand vicaire, de son secrétaire et de quelques autres
ecclésiastiques. Il est descendu chez M. le curé de Sainte-Catherine,
où plusieurs personnes sont allées le saluer.
Le
lendemain, il a visité la chapelle de Grâce, et doit aujourd'hui
officier dans notre église paroissiale. (Mémorial du Calvados)
Décembre
1839
-
Les travaux du port de
Honfleur avancent à grands pas.
-
Les travaux du port de
Honfleur avancent avec une étonnante rapidité, grâce à l'activité
sans bornes
de M. l'ingénieur Tostain.
Déjà
la jetée de l'ouest est conduite jusqu'à sa limite, et les
capitaines qui fréquenteront désormais Honfleur, sont assurés de
trouver à chaque
marée les secours dont ils pourraient avoir besoin pour entrer avec
facilité. (Source : Le Haro National Normand )
Janvier
1841 -
Nouvelles locales. - Voici quelles sont l'étendue et les divisions
territoriales du Calvados :
Ce
département présente une superficie de 556 093 hectares, divisés
ainsi qu'il suit entre les 6 arrondissements : Bayeux, 94 912 ; Caen,
113 564 ; Falaise, 87 047 ; Lisieux, 90 127 ; Pont-l'Évêque, 74 806
; Vire, 95 637.
Division
physique et agricole. — Terres
labourables: 316 523 hectares 40 ares ; prés, 123 058 h. 95 a. ;
vignes, 6 a. ; bois, 39 794 h. 93 a. ; vergers, pépinières et
jachères, 40 325 h.
7 a. ; oseraies, aulnaies, saussaies, 29 h. 67 a. ; étangs,
abreuvoirs, mares, canaux d'irrigation, 304 h. 65 a. ; landes, pâtis,
bruyères, 13 113 h. 65 a. ; cultures diverses, 98 h. 15 a.
Superficie des propriétés bâties : 3 587 h. 68 a.
Total
de la contenance imposable : 535 836 h. 21 a. Routes, chemins, places
publiques, rues, etc… : 13 890 h. 84 a. Rivières, lacs, ruisseaux;
2 175 h. 8 a. ; forêts, domaines non productifs : 2 794 h. 72 a. ;
cimetières, églises, presbytères, bâtiments publics : 317 h. 5 a.
Total de la contenance non imposable : 19,257 h. 69 a.
Nombre
des propriétés bâties, imposables : Maisons et autres bâtiments
consacrés à l'habitation : 127 003 ; moulins à vent et à eau, 988
; forges et fourneaux, 152 ; fabriques, manufactures
et autres usines, 144. Total : 128 287. Nombre total des
propriétaires, 167 605 ; nombre des parcelles : 1 142 252.
(Source : L’indicateur de Bayeux)
Janvier
1841 -
Nouvelles locales. - Il a été constaté que la population militaire de la
classe de 1839, dans le Calvados, se composant de 4 025 individus, en
comprenait 327 sachant
lire seulement, et 2 671 sachant lire et écrire. (Source : L’indicateur
de Bayeux)
Août
1841 -
Assises du Calvados.
- Lundi, 2 août, s'est ouverte la 3e session
du jury du Calvados, voici dans l'ordre où elles ont été soumises
au jury, les affaires déjà jugées :
—
André Desormeaux , âgé de 21 ans, convaincu du vol de cuillères
d'argent, la nuit et dans une maison habitée, au préjudice d'un
sieur Oublin, demeurant à Honfleur, a été condamné, grâce aux
circonstances atténuantes, à 2 ans de prison.
—
Jacques-Etienne Richard, de la commune de Rots, plusieurs fois déjà
repris de justice a comparu sous prévention de plusieurs vols de blé
au préjudice d'un sieur le Couturier, la nuit, à l'aide d'escalade.
Déclaré
coupable, Richard subira 10 années de réclusion, avec exposition.
(Source : L’indicateur de
Bayeux)
Novembre
1842 - Assises du Calvados.
- C'est
lundi 14 qu'ont été ouverts, devant le jury, les débats des
diverses affaires, sur lesquelles il est appelé à prononcer.
—
Nicolas Lesneur, né et demeurant à Amiens, a abusé d'une manière
indigne de l'hospitalité que lui donnait un de ses camarades
d'Honfleur, en lui volant, pendant la nuit, une somme
d'argent qui se trouvait dans son pantalon. Le jury n'a pas cru à la
culpabilité de le Sueur, il a été acquitté. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles locales. - On
avait annoncé un hiver rigoureux pour l'année 1842-43, déjà le
solstice d'hiver est passé, l'année 1843 s'ouvre, le soleil commence
à remonter sur l'horizon, et la température est restée jusqu'ici
fort douce et fort égale, on a compté, en décembre, des journées
comparables à celles de mars et d'avril.
Les
cultivateurs en sont arrivés au point de désirer quelques gelées
pour empêcher que les plantes semées ne s'avancent trop.
En
Suisse, on récolte déjà des fraises dans les bonnes expositions, et
de toutes parts on signale des phénomènes de précocité
surprenants. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1843 -
Cour d’Assises du Calvados.
- Cette
session qui a commencé le 6 février n’a pas offert de ces affaires
palpitantes d'émotions d'audience, en possession d'attirer
la foule si avide des débats criminels.
Aucune
condamnation capitale n'a été prononcée et notre arrondissement a
fourni, dans l'énumération habituelle des crimes déroulés devant
le jury, un contingent moins considérable que de coutume. Au résumé
que nous avons déjà donné des premières causes, nous joignons
celui des séances suivantes, au nombre desquelles se trouve le
procès du sieur Ménard d'Isigny, condamné pour incendie aux travaux
forcés à perpétuité et dont nous donnerons le résumé dans notre
prochain numéro.
Le
nommé Arnal, ancien marchand, domicilié a Honfleur, déjà condamné
à 8 ans de réclusion pour banqueroute frauduleuse, par arrêt de la
cour d'assises de Nîmes, a encore été déclaré coupable du même
crime, avec circonstances atténuantes, et condamné à 10 ans de
réclusion, dans lequel sont compris les 8 ans de la première
condamnation. (source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1843 -
Nouvelles Locale. -
L'immense quantité de neige tombée dans notre pays, durant
la seconde moitié de cette semaine, a rendu excessivement pénible et
difficile le service des voilures publiques. La poste elle même a
éprouvé des retards de 5 à 6 heures et à présent encore ce n'est
que fort avant dans l'après-midi qu'on reçoit les journaux et la
correspondance de Paris.
Le
dégel qui a commencé dès hier rendra promptement il faut
l'espérer, un libre cours à la circulation sur les grandes routes,
et le départ et l'arrivée reprendront alors leur régularité
accoutumée. Nous n'avons point entendu dire jusqu'à ce moment que
cette subite invasion des neiges ait causé aucun accident grave.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1843 -
Chronique des Assises.
-
La 2e session des assises du Calvados s'est ouverte,
lundi 15 mai, sous la présidence de M. Regnault. Les quatre
premières audiences, dont nous donnons l'analyse succincte, ont
déjà offert un certain nombre d'affaires concernant notre
arrondissement. Après les préliminaires d'usage, les débats ont
commencé.
—
Un nommé Macaire, marchand colporteur, avait fait, dans l'auberge
d'un sieur Legrix, de Honfleur, différents rouleaux de pièces de 2
fr., et les avait ensuite placés dans sa malle. Sur le soir, ayant eu
besoin de quelques objets, il fut pour ouvrir cette malle, qu'il
trouva brisée ; les rouleaux de pièces de 2 fr. avaient disparu.
Les
soupçons se portèrent immédiatement sur une nommé Polaire, qui
avait porté la plus religieuse attention à la confection des
rouleaux. On se mit aussitôt à sa poursuite, et on parvint à le
saisir encore muni d'une partie de la somme. Macaire ne fit aucune
difficulté pour convenir du vol ; il indiqua même de quelle manière
il s'y était pris pour le commettre ; ce crime a motivé sa
condamnation en cinq ans de travaux forcés.
—
Godet est convenu dans l'instruction comme aux débats qu'il
avait, en passant par-dessus le mur de la cour de M. Jahiet,
propriétaire à Bayeux, volé des lapins et trois volailles. Ce crime
sera expié par deux ans de prison. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Mai
1844 -
Nouvelles locales. -
On écrit de Honfleur, qu'une jeune fille de 14 ans,
nommée Mellier, domestique à Saint-Pierre de Cormeilles, chez M.
Pellerin, qui lui avait donné pour mission spéciale de garder ses
enfants, a eu la barbarie d'introduire son bras très avant dans le
corps d'une petite fille de 3 ans, dont elle étouffait en même temps
les cris en lui enfonçant un mouchoir dans la bouche. La victime de
cet acte atroce est dans l'état le plus alarmant. M. Pellerin a
immédiatement dénoncé, et fait arrêter la fille Mellier.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Février
1845 -
Nouvelles locales. - Personne
n'ignore que la plupart des bateaux qui quittent les côtes
françaises sous prétexte d'aller pécher, vont, de fait, dans les
ports d'Angleterre acheter le poisson recueilli par les pécheurs
Anglais.
A
l'exemple des ports de la Seine-Inférieure, et de beaucoup d'autres
de la Normandie, Honfleur vient de faire entendre ses plaintes au
sujet de ce coupable abus.
Après
avoir, en citant divers passages de la « Vigie de
Dieppe », donné des preuves les plus positives de l'existence
et de l'accroissement journalier de ce trafic illicite dans la plus grande
partie du nord de la France, « la feuille Honfleuraise »
se demande, avec une triste préoccupation, si les marins de notre
propre côte, alléchés par les bénéfices élevés, enhardis par
l'impunité qui paraissent avoir été assurés jusqu'ici aux marins
des départements voisins, ne cherchent point aussi à acheter le
produit de la pèche anglaise, plutôt que de
pêcher eux-mêmes ? Et, malheureusement, la présence et la mise en
vente aux marchés de Honfleur et de Caen d'une grande quantité de
poissons qui ne se trouvent, en cette saison du moins, que sur les
côtes d'Angleterre, et dont la plupart sont corrompus, viennent
justifier, à point nommé, ces douloureuses appréhensions.
Dans
cet état de choses, dit le journal que nous venons de citer, il est
instant qu'il soit apporté remède au mal, qu'un règlement net et
précis soit arrêté et surtout exécuté, et, de notre côté, nous
nous empressons de nous joindre à lui de toutes nos forces, non
seulement pour demander la prohibition la plus immédiate de ces
achats frauduleux, mais la punition rigoureuse, exemplaire, de ceux
qui ne craignent pas de s'y livrer. (Pilote). (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1845 -
Nouvelles locales. - Dans
le Calvados, le nombre de docteurs en médecine est de 241, celui des
officiers de santé, de 127 ; total des médecins : 368, c'est-à-dire
1 par 1 348 habitants.
Le
département du Calvados est celui qui renferme le plus de médecins
après ceux de la Seine, de la Somme et de la Gironde. (source :
L’Indicateur de Bayeux)
Juin
1845 -
Nouvelle local. -
Le
commissaire de marine du quartier de Honfleur, vient par une affiche
placardée, de rappeler aux pécheurs l'exécution de l'ordonnance
royale du 13 mai 1818, relative à la forme et aux dimensions des
filets. (Source
: Le Journal de Honfleur)
Juin
1845 -
Nouvelle local. -
Les
blocs de marbre blanc d'Italie, destinés aux monument de l’empereur
Napoléon, sont arrivés lundi à Rouen sur le bricK sarde les
« Deux-Marie ».
Ces
blocs, de dimensions colossales, pèsent chacun environ 25 000
kilogrammes. Il seront déchargés à l’aide de la grue de la ville
disposée à cet effet, ils seront immédiatement dirigés sur Paris.
(Source : Le Journal de Honfleur)
Juin
1845 -
Nouvelle local. -
En toutes choses le difficile est de commencer II y bien
longtemps déjà que nous parlions d'un projet d'établir à Honfleur
un corbillard pour porter les morts aux cimetières qui sont
heureusement assez loin de la ville.
Des
propositions faites sont restées jusqu'à présent sans solution. Il
fallait une circonstance qui s'est présentée récemment pour enfin
démontrer ce que ce mode de transport a de moral, de religieux.
On a pu lire aux annonces de notre dernier n° que M. Dufour
jeune tient à la disposition des familles, des corbillards dont les
prix sont gradués suivant l'importance
que les parents veulent et peuvent donner à la triste et dernière
cérémonie. Pour peu que quelques familles suivent l'exemple qui
vient d'être donné, on s'accoutumera à voir
le corbillard marcher vers le lieu du dernier repos, suivi des parents
et amis qui y accompagnent les restes, objet de leurs regrets.
(Source : Le Journal de Honfleur)
Juin
1845 -
Nouvelle local. -
Une lettre datée du 15 mai et reçue lundi à Dieppe annonce
qu'un fort coup de vent s'est fait sentir sur le banc de Terre-Neuve.
Le « Guidin » et la « Juliette », de Dieppe,
étaient arrivés le 4 à Saint-Pierre : le premier avait perdu une
chaloupe, un cable et ses lignes, et l'autre ses deux embarcations, un
navire de Granville avait perdu
une de ses chaloupes et cinq hommes. (Source : Le Journal de
Honfleur)
Juin
1845 - Nouvelle local. -
Tous les navires qui arrivent des États-Unis rapportent avoir
rencontré une énorme quantité de glaces dans les parages du banc de
Terre-Neuve. Rarement on a vu des quantités aussi considérables.
Divers navires se sont trouvés enfermés pendant plusieurs jours. Le
navire américain « Victoria », dans son passage du Havre
à New-York, a été pendant cinq jours consécutifs enfermé par les
glaces, sans avoir pu trouver un passage pour en sortir.
(Source : Le Journal de Honfleur)
Juillet
1845 -
Nouvelle local. -
Un événement
fâcheux est
arrivé avant-hier au four à chaux établi sous la côte de Grâce,
chemin des Foules.
Pendant
qu'on était occuper à charger un banneau de cailloux retirés de la
carrière en exploitation, un éboulement assez considérable a eu
lieu. Des deux chevaux attelés au banneau, un a été tué sur le
coup, l'autre a eu la cuisse broyée et est mort dix minutes après.
Par
un hasard inconcevable, deux hommes employés au chargement n'ont rien
éprouvé et ont été quittes pour la peur. Le charretier a été
tellement effrayé qu'il s'est enfui, on ne savait
pas encore hier au soir ce qu'il était devenu. C'est une perte
considérable pour le propriétaire des chevaux estimés 1000 à 1200
fr.
(Source : Le Journal de Honfleur)
Juillet
1845 -
Nouvelle local. -
Le nombre des conscrits de ia classe de 1844 fournis par le
département du Calvados est de 533, dont 505 pour l'armée de terre
et 28 pour l'armée de mer.
Le
départ des premiers aura lieu du 21 au 25 juillet. L'époque du
départ des 28 destinés à l'armée de mer n'est pas encore fixé.
(Source : Le Journal de Honfleur)
Juillet
1845 -
Fragment de
l'histoire locale. -
En 1545, il y a
aujourd'hui 300 ans, la guerre existait entre la France et
l'Angleterre, lorsque François 1er
ordonna l'armement dans les ports de Honfleur Harfleur et le Havre,
fondé depuis trente ans, d'une flotte de 150 gros vaisseaux ronds et
60 plus légers nommés flouins. Il fit venir de la Méditerranée 25 galères sous les ordres
du baron de la Garde, général des galères et 10 caraques génoises.
Celles-ci arrivèrent trop tard pour être utiles. Du nombre des
vaisseaux ronds, armés à Honfleur, était la
« Maîtresse », le plus grand de tous ceux de l'escadre,
et sur lequel le vice-amiral de la Meilleraie avait son pavillon.
Cette armée commandée par l'amiral d'Annebault, se développait sur
une lieue d'étendue pendant qu'elle occupa le mouillage de la rade du
Havre.
Elle
partit le 6 juillet suivant du Bellay et quelques autres historiens,
le 25 juillet suivant Masseville dans son « Histoire de
Normandie », et alla chercher l'escadre anglaise qu'elle atteignit
bientôt.
Battre
l'ennemi, s'emparer de l'île Wight, débarquer à Portsmouth, chasser
devant soi les troupes qui s'opposaient à son entreprise, fut
l'affaire de peu de temps, et l'amiral d'Annebault, couvert de gloire,
vint bientôt rendre compte au roi de sa mémorable expédition.
(Source
: Le Journal de Honfleur)
Juillet
1845 -
Nouvelle
locale. -
Dans la nuit du 9 au 10 de ce mois, l'un des passagers
embarqués à bord du bateau à vapeur « Morlaisien » qui
se rendait au Havre, le nommé
Foucault, de Sallenelles, marin congédié du service de l'État, a eu
le malheur de tomber à la mer et de se noyer.
Un
autre passager a eu le même sort. Ce double accident est attribuée
par le Courrier du Havre encore plus à l'incurie du capitaine et de
l'équipage qu'au gros temps qu'il faisait alors.
(Source : Le Journal de Honfleur)
Juillet
1845 -
Nouvelle
locale. -
Nous avions annoncé le 6 juillet, comme tous les journaux, le
naufrage en mer de la gabarre de « S. M. B. l’Appollo ».
Nous
nous empressons aujourd'hui de démentir cette fâcheuse nouvelle,
d'après une lettre adressée à l'amirauté anglaise par le directeur
du « Lloyd » qui dit que ce bâtiment est entré à
Guébec le 14 juin.
(Source
: Le Journal de Honfleur)
Juillet
1845 -
Nouvelle local. -
Rarement on a vu autant de
glaces que cette année dans les parages du banc de Terre-Neuve. Une
descente de vastes bancs de glaces, a causé la perte de plusieurs
bâtiments. Le trois-mats le « Jupiter » de Liverpool a été
écrasé entré deux banquises, huit des hommes qui se trouvaient à bord,
ont été victimes de ce sinistre, le capitaine et les autres marins de
cet équipage n'ont pu échapper à la mort qu'en sautant sur une glace et
en s'embarquant dans le canot qui heureusement n'avait pas été brisé.
La
gabarre de S. M. B. « l’Apollo » de 1 000 tonneaux, s'est perdu
sur la côte de Saint-John de Terre-Neuve, et l'on dit que 80 personnes
ont péri.
Il
parait que, dans les mois de mai, il y a eu sur le banc une succession de
coups de vent très violents qui ont occasionné plusieurs sinistres.
Trois
navires entrés à Fécamp le 30 juin et le 1er
juillet ont donné des
détails sur les résultats de ce coups de vent. Celui d'avril a duré
trois jours et a causé de nombreuses avaries sur le banc. La majeure
partie des navires ont perdu une et même deux embarcations, des câbles,
des ancres et un grand nombre de lignes, Beaucoup d'entre eux se sont
rendus à St-Pierre pour se procurer des chaloupes, mais tous n'ont pu en
obtenir n'importe à quel prix.
Le
« Progressif Cauchois» donne la liste des navires qui ont été vus
à St-Pierre, avec la note de la pèche effectuée par chacun, ils sont au
nombre de 8, dont la « Renaissance », de Honfleur, qui avait perdu
deux chaloupes.
13
autres ont été rencontrés par les navires arrivés, ayant déjà une
forte partie de leur chargement, 4 d'entre eux avaient perdu chacun une
chaloupe.
La
« Sylvie » et « l’Amitié », ce dernier arrivé le 2
juillet, ont sauvé le premier sept hommes de la « Léocadie » de
Granville, !e second 7 hommes aussi du brick les « Deux-Mères ».
Ceux-ci ont été remis a leur bord peu de jours après.
Il
parait que les navires des ports de l’ouest ont été plus maltraités
encore que ceux de la Manche. Le poisson commençait à devenir plus rare.
(Source :
Le Journal de Honfleur)
Juillet
1845 -
Nouvelle local. -
Ces jours derniers, la gendarmerie de notre ville, a arrêté et
conduit à Pont-l’Evêque, le nommé Durand, marin. Cet individu
s'était révolté contre les gendarmes, et s'était porté à des
voies de fait envers eux, au moment où ceux-ci venaient pour l'arrêter,
comme troublant la paix publique.
(Source
: Le Journal de Honfleur)
Août
1845 -
Nouvelle locale. -
Le tribunal de police correctionnelle de Lisieux a
condamné le 19 août à deux mois d'emprisonnement et aux frais, pour
escroquerie à l'aide d'un faux nom, le nommé Charles-Victor Bucaille,
âgé de 23 ans, domestique, né à Genneville
et demeurent à Honfleur. (Source
: Journal de
Honfleur)
Août
1845 -
Nouvelle Maritime. -
Ce n'est pas seulement à terre que l'ouragan du 19 août s’est fait
sentir. Les rapports des navires entrés dans plusieurs ports en signalent
de sinistres effets.
Dans
la mer du nord, beaucoup de navires ont été désemparés. Une goélette
anglaise « Aquatic » a sombré entre l'Elbe et Héligoland,
l'équipage a été sauvé.
Le
navire norvégien « Ida Mathilda », allant de Christiansand au
Havre s'est brisé à Chapel. Il était chargé de bois.
L'Omnibus,
allant de Calais à Caen, avec un chargement de charbon, a fait côte à 8
milles dans l'ouest du premier port. On espérait le relever.
Le
brick norvégien « Fire Sodskende », chargé de bois pour
Morlaix a fait côte dans la baie de Lannion. On comptait le renflouer et
sauver la cargaison.
Le
« Taemarlan » allant de Bayonne à Dunkerque, a relâché à
Paimbeuf avec perte d'une partie de sa voilure.
La
« Roxelane » a été conduit au même port par la patache des
douanes, ayant perdu une ancre et son gouvernail.
Le
2 août près du grand banc de Terre-Neuve, par 42° 15' latitude nord et
49° 30 longitude ouest, le navire « Sylphide » a aperçu un
navire coulé. C'est un brick d'environ 160 tonneaux. Le nom était
couvert de coquillage, le navire était démâté de ses bas mâts qui
étaient peints en vert, le pont était enlevé, la cale vide, La peinture
des barreaux de la chambre était blanche, la poulaine endommagée
laissait voir qu'il y avait eu une figure.
(Source : Journal de honfleur)
Octobre
1845 -
Nouvelle locale. -
Le
6, le brick « Renaissance », capitaine Sénéchal, armateur M.
Davy Quentin, est entré en notre port venant de la pêche de la morue au
grand banc de Terre Neuve, avec un entier chargement.
Le
brick « l'Avenir », aussi de notre port et appartenant au
même armateur, est entré en relâche à Camaret, venant de la pèche au
grand banc de Terre-Neuve avec un chargement de 38 000 morues, sans
avoir éprouvé d'autres avaries pendant le cours de sa pêche que la
perte d'une chaloupe et d'une ancre.
Ces
deux navires ont fort bien réussi, ayant péché l'un 82 000 morues,
l'autre 79 000. (Source : Journal de
Honfleur)
Octobre
1845 -
Nouvelle Maritime. -
Le
ministre de la marine vient de nommer une commission chargée d'examiner
la question de savoir s'il n'y aurait pas lieu de supprimer dans la marine
française, les goélettes, qui, par leur coupe et la nature de leur
construction, ne sont pas en état de supporter le gros temps et sont
souvent dévorés par le naufrage.
Les
exemples récents du « Colibri » et de la
« Doris », ont, dit-on, motivé cette mesure. (Source
: Journal de Honfleur)
Octobre
1845 -
Nouvelle Maritime. -
La
pêche du hareng a été plus productive cette année qu'elle ne l'a été
de longtemps et les pêcheurs ont pu réaliser quelques bénéfices qui ne
les dédommagent pas entièrement de la longue suite de mauvaises saisons
antérieures.
L'écoulement
du poisson est rapide, ce qui le rend rare et en fait hausser le prix. Le
cours à Dieppe le 4 octobre était 50 fr. sur place pour les harengs
caqués.
(Source : Journal de Honfleur)
Octobre
1845 -
Nouvelle. -
Le ministre de
l'intérieur a récemment adressé aux préfets une circulaire dans
laquelle il leur recommande d'inviter les administrations municipales à
prendre des mesures pour que les logeurs, les aubergistes et les
hôteliers soient tenus d'avoir dans leurs établissements des lits à une
seule place de manière que les soldats en voyage puissent à l'avenir
coucher isolément.
(Source : Journal de Honfleur)
Octobre
1845 -
Nouvelle locale. -
Nous signalons de nouveau à la police l'état de malpropreté dans
lequel se trouve tous les jours le bassin de la fontaine de l'Obélisque,
c'est au point que les habitants ne peuvent plus prendre de l'eau sans
être mouillés complètement.
Voici
d'où provient cet inconvénient : chaque jour, à l'heure de ia marée,
une dizaine d'hommes employés aux travaux du port viennent laver leurs
bottes avec de la paille dans le bassin
de la fontaine, de sorte que la grille se trouve bouchée et l'écoulement
des eaux ne se fait plus que par le surplein du bassin, ce qui rend cette
fontaine inabordable.
Il
nous semble que la police pourrait engager les ouvriers du port à se
servir d'un autre moyen pour laver leurs bottes, elle empêche bien un
habitant de laver une bouteille, il est vrai qu'il y a moins de danger. (Source
: Journal de Honfleur)
Octobre
1845 -
Nouvelle Maritime. -
Par lettre du capitaine de
la « Marie-Victoire », adressée à son armateur, en date du
25 septembre, nous apprenons que ce navire a essuyé, quatre jours
auparavant, une violente tempête sur le banc de Terre-Neuve et a été
obligé de faire relâche à Saint Pierre, pour y remplacer ses
embarcations qu'il avait perdues.
Le
poisson était très
abondant, mais le mauvais temps n'a permis à l'équipage de la « Marie-Victoire »
que de pêcher trois mille morues en sept demi marées. Le
« Saturne », rencontré !e 8 septembre avec 5 000 poissons,
n'avait éprouvé aucune perte. Les hommes embarqués à bord de ces deux
navires, étaient en bonne santé.
L' « Alexandre »
n'a guère été plus heureux que la « Marie-Victoire », ce
navire a été obligé de faire aussi relâche à Saint-Pierre, pour
remplacer ses ancres et ses câbles qu'il avait perdus. Au 20 septembre,
il ne comptait que deux mille morues. (Source : Le Progressif
Cauchois)
Octobre
1845 -
Nouvelle maritime. -
Mercredi, à la fin de la marée, le navire prussien « Phœnix »,
entrait dans le port, remorqué par le « Courrier », et en
même temps sortait le bateau passager le « Saint-Jacques »,
pour le Havre, avec un chargement de chevaux, biscuit, blé graine de lin,
etc…
En
ce moment le chenal est peu large. On criait en vain au navire prussien de
larguer sa remorque, il continuait à la tenir. Enfin, les deux bâtiments
se sont abordés, et la patte de l'ancre
du prussien, est entrée dans les flancs du bateau passager. L'eau y a
pénétré aussitôt et a avarié le chargement, sans heureusement que les
animaux aient souffert que de la subite irruption de la mer.
Le
prussien a continué sa route et a été amarré à poste. A force de
secours qui ne manquent jamais en circonstances semblables, le
« Saint-Jacques » a rentré dans le port, et l'on a pu mettre
immédiatement les chevaux à terre. Sur la requête du maître du bateau
passager et des chargeurs, les avaries du reste du chargement, ont été
constatées par experts nommés d'office par le président du tribunal de
commerce, devant lequel la question de savoir qui doit les supporter a
été portée vendredi, et renvoyée à mercredi prochain. (Source
: Journal de Honfleur)
Octobre
1845 -
Nouvelle. -
Le ministre de
l'intérieur a récemment adressé aux préfets une circulaire dans
laquelle il leur recommande d'inviter les administrations municipales à
prendre des mesures pour que les logeurs, les aubergistes et les
hôteliers soient tenus d'avoir dans leurs établissements des lits à une
seule place de manière que les soldats en voyage puissent à l'avenir
coucher isolément.
(Source : Journal de Honfleur)
Octobre
1845 -
Nouvelle maritime. -
Nous avons parlé de l'abordage éprouvé par le bateau-passager
« St-Jacques » de la part du navire prussien « Phœnix ».
Le premier avait fait eau de suite, les marchandises qu'il avait à bord
avaient avariées.
Un
des chargeurs avait intenté action à l'administration de l'hospice
propriétaire du bateau, le capitaine prussien avait été mis en cause.
Cette affaire s'est présentée à l'audience du tribunal de commerce
mercredi dernier. Les plaidoiries ont eu lieu et la cause mise en
délibéré pour le jugement être prononcé le surlendemain, vendredi en
effet, le tribunal a jugé que les avaries resteraient pour le compte de
chacune des parties qui les ont éprouvées.
On
assure qu’un des chargeurs doit faire appel de ce jugement à la cour
royale de Caen. (Source
: Journal de Honfleur)
Novembre
1845 - Nouvelle locale. -
On creuse en ce moment vers le milieu de la rue
Charrière-Saint-Léonard, un puits dont l'usage sera public. On a trouvé
dans les constructions qui s'opèrent rue aux Chats, pour l'agrandissement
de l'école gratuite élémentaire des jeunes filles, un ancien puits que
l'on répare, et comme l'emplacement le permet, l'usage mitoyen de ce
puits sera également abandonné aux habitants.
Ces
deux quartiers manquaient d'eau extérieure, malgré l’abondance des
eaux souterraines. Les travaux qui se font sont un véritable service
rendu, et concitoyens à juste, titre à l'administration actuelle, la
reconnaissance des habitants de ces deux quartiers.
(Source : Journal de Honfleur)
Novembre
1845 - Nouvelle locale. -
La pêche du hareng parait être des plus favorables. La
semaine dernière plusieurs bateaux de Dieppe en avaient de 100 à 140 mesures, un autre de Fécamp
en a
apporté 137 mesures. Les prix ont été de 9 à 12 fr.
D'autre
part, un banc de harengaies, chassé par une bande
de mulets, est entré le 31 octobre dans l'avant-port de Cherbourg, l'a rempli et
a
pénétré jusque dans
la retenue. Ces petits
poissons, gros comme des sardines, avaient peine à se mouvoir tant ils
étaient gros et serrés, jamais on n'en avait tant vu dans
un
si petit
espace, un coup de filet en ramenait d'énormes quantités.
Au
moment du reflux, il en est resté à sec une
couche de plus de quinze centimètres d'épaisseur. On regarde en ce port cet événement comme le présage
du retour du hareng sur nos côtes qu'il a abandonnées depuis plusieurs années.
(Source : Journal de Honfleur)
Novembre
1845 -
Nouvelle. -
On
connaît les deux énormes bâtiments à vapeur construits en Angleterre
et qui sillonnent déjà l'Océan. On s'occupe à New-York de
constructions plus gigantesque encore.
Un
de ces navires aurait 15 pieds (anglais) de plus que le « Great
Bristain », deux autres seraient du port, l'un de 1 200 tonneaux,
l'autre de 1 400 tonneaux. Ce dernier pourrait porter ou 2 500 passagers
ou 6 000 balles de colon. Le premier recevra la nom de l’« Hudson »,
les deux autres n'en ont point encore. (Source
: Journal de Honfleur)
Novembre
1845 - Nouvelle maritime.
- La pêche
s'était d'abord annoncée devoir être très profitable, depuis six
semaines, les bateaux du nord de la Manche, de Boulogne à Dieppe ont fait
de nombreux essais, sans résultat heureux. Il ont eu quelque espoir il y
a quinze jours, mais le gros temps les a forcés de regagner les ports,
ils n'ont pu reprendre la mer et quand ils le pourront, il est à
craindre que le poisson n'ait quitté les côtes. Ce qui surtout fait mal
augurer du reste de la saison, c'est qu'on a remarqué beaucoup de harengs
guais, parmi les harengs pleins.
Les
pronostics du port de Cherbourg, dont nous avons parlé ne se
réaliseraient pas.
Le
cours à Dieppe n'a pas descendu au-dessous de 8 fr. la mesure. On en a
vendu 7 fr. et 7 fr. 50 c, les harengs guais et pleins mêlés.
(Source : Journal de Honfleur)
Décembre
1845 - Nouvelle maritime.
-
Dimanche dernier, le brick français le « Ramier",
capitaine Scolan, venant de Port-au-Prince, à destination du Havre, avec
un chargement de café et bois de campêche, se trouvait à la marée de
l'après-midi, en vue de notre port, mais la violence du vent et la
grosseur de la mer étaient tels, que deux bateaux-pilotes sortis l'un du
Havre et l'autre de Honfleur ne purent l’aborder, malgré leurs efforts.
Ce navire, poussé par le mauvais temps, échoua sur le banc d'Aufard, à
mer baissante, et y resta.
L'équipage
était resté à bord jusqu'à la marée suivante, mais comme le temps
n'avait point changé et que le danger paraissait imminent, ces hommes
furent en quelque sorte saisis d'une terreur panique, et voulurent
abandonner le navire, en disant que c'était en cet endroit que le
trois-mâts la « Victorine » s'était perdu, et, qu'il n'y
avait aucun doute, le même sort attendait le « Ramier »,
qu'en conséquence, et pendant qu'il en était encore temps, ils voulaient
échapper à une mort qui était disaient-ils, inévitable. Le capitaine,
ne pouvant faire changer la résolution de son équipage, se décida à
s'embarquer dans la chaloupe avec ses hommes et à venir à Honfleur
chercher du secours, pour retourner à bord de son navire, pensant bien
que la mer qui alors ne montait pas encore lui laisserai! tout le temps,
mais qu'elle fut sa surprise, lorsque peu après son arrivée, il vit le
« Ramier », qui, poussé par la force du courant, un vent
violent et une mer affreuse, avait paré et venait seul échouer sur le
banc à l'est du port, et se placer dans la meilleure position.
Le
capitaine s'empressa aussitôt de se rendre à bord de son navire,
et le lendemain, comme on craignait que le « Ramier » n’eut
souffert, on envoya par précaution deux sloops pour l'alléger.
Ce
navire entra dans notre port la même jour à la remorque du bateau à
vapeur « l'Hercule », sans avoir éprouvé d'avaries.
Le
« Ramier » ayant repris la partie de son chargement dont il
avait été allégé, est reparti le 26 pour le Havre, lieu de sa
destination.
(Source : Journal de Honfleur)
Décembre
1845 - Information communale.
-
Une ordonnance du roi, datée du 22 décembre et publiée par le
Moniteur d'aujourd'hui, contient les dispositions suivantes :
«
Art. 1er - Les conseils municipaux qui seraient élus intégralement
après le 1er janvier prochain ne seront pas assujettis au renouvellement
par moitié qui doit s'effectuer dans le courant de 1840. Le tirage au
sort ayant pour objet de déterminer la première moitié sortante de
leurs membres aura lieu lors du renouvellement de 1840. »
Arrt.
2 - Si, d'ici à l'époque qui sera fixée pour le renouvellement triennal
de 1846, le nombre des places vacantes dans un conseil municipal exige que
ce conseil soit porté au complet, suivant ce que prescrit l'art. 22 de la
loi du 21 mars 1831, il sera procédé de suite au renouvellement de la
moitié sortante, puis à la nomination aux places vacantes dans l'autre
moitié du conseil. .
(Source : Journal de Honfleur)
Décembre
1845 - Nouvelle Maritime.
-
Hier le lougre « Royal-Prince », capitaine Gallien, est
entré en relâche dans notre port, à la suite d'avaries graves que ce
navire a éprouvées à environ seize milles 0. N. O. de la Hève.
Ce
navire qui était sorti du Havre pour Carantan a été assailli par un
coup de vent qui lui a cassé son grand-mât. Le capitaine s'est empressé
de couper les agrès qui retenaient son mât le long du navire et les a
laissés en dérive. Heureusement
personne n'a été blessé.
(Source : Journal de Honfleur)
Décembre
1845 -
Nouvelle Locale. -
La
Seine avait atteint, jeudi dernier, six mètres. Depuis 1836, son niveau
n'avait jamais été aussi élevé. Au-dessus de Paris et depuis Saint
Denis jusqu'à Saint-Germain-en-Laye, les plaines sont envahies et les
viaducs des chemins de fer de Saint-Germain et de Rouen dans les plaines
de Nanterre et de Chatou, semblent être construits sur un lac immense. A
Bercy, l'eau couvre le quai et le port. A Puteaux, la route basse se
couvre d'eau.
(Source : Journal de Honfleur)
Janvier
1846 -
Nouvelle Locale. -
Comme il y a quelques années nos grands fleuves de l'est qui
prennent leurs sources dans les montagnes coulent avec force, et
débordent sur leurs rives.
Le
Rhône et la Saône envahissent les quais de Lyon. Le premier s'est plus
élevé qu'en 1842 mais après avoir enlevé deux moulins qui sont venus
se briser contre la digue de Saint Clair, il a commencé à baisser.
On
appréhende la crue du Doubs et de ses affluents. Les eaux de la Loire se
sont également élevées. Celles de la Seine marquaient au Pont-Royal, 25
décembre à midi,6 mètres au-dessus de l’étiage ordinaire. Entre le
pont Royal et celui de la Concorde il y avait 11 mètres 50 de profondeur
d'eau, un vaisseau de ligne tout armé y flotterait.
A
Rouen, l'extrémité du grand cours vers Sotteville est submergée, les
quais sont atteints.
(Source : Journal de Honfleur)
Janvier
1846 -
Rapport du jury central de l’exposition des produits de l’industrie
française en 1844. -
Nous venons de recevoir communication du rapport dont nous venons
d'écrite le titre.
Ainsi
la part du département du Calvados dans les récompenses décernées à
la suite de l'exposition de 1845, a été : Une médaille d’or,
Cinq médailles d'argent, Neuf médailles de bronze,
Sept mentions honorables, Quatre citations favorables.
Mais
avant d'en venir à ce détail, nous ne pouvons nous dispenser de faire
remarquer qu'en 1798 date de la première exposition, on ne comptait que
110 fabricants qui y eussent envoyé leurs produits et que la dixième,
celle de 1844, en a vu 3 960. Quel développement en près d'un
demi-siècle.
Arquebuserie.
- M. Guérin, arquebusier à Honfleur, a présenté un mécanisme
ingénieux, qui a été remarqué avec intérêt. Il sert, par une
combinaison nouvelle, à arrêter le jeu des gâchettes, lorsque le fusil
est hors des mains du chassent et à le leur rendre par la seule pression
de la main sur la poignée de l’arme, au moment où l'on porte le doigt
sur la gâchette.
Machines-outils.
— M. de Manneville, à Honfleur, avait présenté en 1839 une
série de machines propres à la fabrication des tonneaux. Il présente
aujourd'hui ces machines perfectionnées. Elles remplissent bien les
fonctions qu'elles ont à remplir. M. de Manneville obtient une mention
honorable.
Mention
honorable. Produits chimiques.
- L'usine de MM. Berthe frères à Honfleur, livre annuellement au
commerce 550 000 kil. de sulfate de fer, fait de toutes pièces, au moyen
du fer et de l'acide, sulfurique, fabriqué dans le même établissement.
Il est recherché par les teinturiers à cause de sa pureté.
Médaille
de bronze. MM. Benard et Cie, à Honfleur ont exposé divers
échantillons de céruse fabriquée par le procédé hollandais en
employant le tan. Les
produits de cette fabrique sont estimés. L'établissement est vaste et
bien aéré, le jury départemental atteste qu'il est tenu avec beaucoup
de soin, de propreté et que les ouvriers n'y sont que très rarement
atteints des maladies saturnines.
Une
mention honorable a été décernée en 1839 à ces exposants pour la
fabrication du plomb de chasse (1). Le jury leur en décerne une nouvelle
pour leur fabrique de céruse.
Ainsi
la part du département du Calvados dans les récompenses décernées à
la suite de l'exposition de 1845, a été : Une médaille d’or, Cinq
médailles d'argent, Neuf médailles de bronze, Sept mentions honorables,
Quatre citations favorables. Le compte que nous venons de rendre, s'il
est, comme nous le disions en commençant une récompense des travaux des
exposants qui y sont dénommés, doit être un encouragement, une
excitation pour ceux qui, marchant dans la même route, peuvent prétendre
à un égal succès. (Source : Journal de Honfleur)
Janvier
1846 -
Nouvelle Locale. -
Ces jours derniers, un de
nos concitoyens. M. Bruno, qui, depuis quelques temps habite Trouville,
s'en retournait chez lui. dans un cabriolet, avec
un de ses amis, étant arrivé au bas de la côte du cours d'Orléans, il
descendit pour monter cette côte à pied, lorsque la personne qui était
restée dans la voiture imprima au cheval un mouvement qui fit tomber M.
Bruno, la roue du cabriolet lui passa sur le genou et lui occasionna une
blessure affreuse.
Il
fut transporté dans une maison où il avait passé une partie de la
journée et après les premiers soins qui lui furent prodigués par deux
médecins, il fut, sur leur avis, porté à l'hospice dans une chambre
particulière.
Quoique
l'état de M. Bruno soit assez inquiétant, on espère que la guérison
s'opérera sans amputation. (Source
: Journal
de Honfleur)
Janvier
1846 - Nouvelle Locale. -
Vendredi
dernier un accident déplorable est arrivé à l'un des novices du sloop
« Deux-Adeles », patron Dubost. Ce navire descendait la
rivière de Pont-Audemer, et tout en faisant ce trajet. Me
Dubost s'amusait à tirer des oiseaux de mer, ayant réussi à en
tuer un, il l'envoya chercher dans un canot par l'un des novices, un
moment après, Me Dubost
posa son fusil sur le pont et descendit dans la chambre.
Le
novice qui était à la barre prit le fusil, sans songer que cet arme
était à deux coups et jouant avec son camarade qui se trouvait à
l'extrémité du navire, le mit en joue, le coup partit et enleva toute la
mâchoire de ce dernier.
Ce
pauvre enfant a reçu les soins de M. le docteur Duval et a été
transporté à l'hôpital II est dans un état déplorable. (Source
: Journal de Honfleur)
Janvier
1846 -
Nouvelle Locale. -
Sur une plainte
portée par le commissaire des inscriptions maritimes du quartier de
Honfleur le 27 octobre dernier, contre le sieur Richer, Jean-Baptiste
Robert, patron du bateau de pêche le « Saint-François » de
Trouville, pour délit de pêche et voies de fait envers le garde maritime
Letellier, le tribunal de Pont l'Évêque,
par jugement du 7 de ce mois, a condamné le dit Richer à deux mois de
prison et aux frais. (Source
: Journal de Honfleur)
Janvier
1846 -
Nouvelle Locale. -
Un
bâtiment ensablé vers Quillebeuf il y a quelque temps parait avoir été
soulevé par les dernières tempêtes au moins quelques barriques de suif
et d'huile sont venues à la côte, tant à Saint-Sauveur et Berville que
sur la côte de la Seine-Inférieure. (Source
: Journal de Honfleur)
Janvier
1846 -
Nouvelle Locale. -
Sauvetage
effectué sur notre côte des fûts et barils de vin et eau-de-vie
présumés provenir du navire « Duchesse-D'Orléans », parti
de Cette et naufragé devant le port du Havre sa destination.
Total
de 139 fûts.
Il
a été sauvé quelques autres fûts à Hennequeville et Trouville, on
attend le rapport détaillé. Malheureusement, et cela n'est que trop
ordinaire sur les côtes fécondes en naufrages, il y a eu quelques
plaintes à former contre les riverains, qui regardent comme aubaine ce
que la mer apporte au rivage et ne craignent pas de s'en emparer au
détriment des malheureux propriétaires.
Des
recherches sérieuses ont été commencées et sont continuées, et les
coupables s'ils sont découverts seront traduits devant les tribunaux
compétents. (Source
: Journal de Honfleur)
Janvier
1846 -
Nouvelle Locale. -
Les
journaux anglais évaluent à 90 navires le nombre des naufrages dans la
Manche par suite des derniers ouragans. On cite entre autres le
« David », steamer de Liverpool, parti du Havre avec un
chargement évalué à 700 000 fr., 13 hommes d'équipage et plusieurs
passagers, ou seulement suivant d'autres renseignements une passagère.
(Source : Journal de
Honfleur)
Janvier
1846 -
Navires
construits en 1845. - Le
nombre des navires construis à
Honfleur dans le courant de 1845 a été de 22, comme suit :
2
goélettes de 80 tonneaux, pour dont 1 Trouville.
11
sloops de 20, 30, 40, 60 tonneaux.
7
barques de pèche de 20 et 22 t. dont 2 pour Trouville.
2
Flambards de 10 tonneaux.
22
non compris plusieurs plates et petits bateaux de pèche,
De
ce nombre, 1 goélette et 2 sloops sont sortis des chantiers de M. Viel ;
2 sloops et 1 barque de pèche des chantiers de M. Biette ( Arnaud ) ; 2
barques de pèche des chantiers de M. Biette jeune ; 1 goélette et 2
sloops des chantiers de M. Amiot ; 2 sloops, 1 barque de pèche et 2
flambards des chantiers de M. Gaillard ; 1 sloop et 2 barques de pêche
des chantiers de M. Cardon ; 1 sloop des chantiers de M. Noël.
Il
y a en ce moment en chantier :
M.
Mathière ….. 1 trois-mâts 200 tonneaux pour le Havre.
M.
Amiot ….. 1 goélette de 80 tonneaux pour Honfleur.
Id ….. 3 sloops de 35 à 50 tonneaux. id.
M.
Mathière 1 barque de pêche. id.
On
annonce que d'autres bâtiments seront commencés, en (846. Un second
trois-mats de 5 à 600 tonneaux vient d'être commencé sur les chantiers
de M. Viel.
Cette
branche d'industrie, dont les produits par les ouvriers de Honfleur ont
une réputation méritée, a pris en 1845 un plus grand développement que
les années précédentes, et parait devoir se maintenir dans l'année qui
commence. (Source
: Journal de Honfleur)
Janvier
1846 -
Nouvelle maritime. - Nous racontions dimanche dernier l'aventure d'un navire qui,
ayant manqué l'entrée du Havre et étant venu en Seine, s'était relevé
tout seul sur les bancs de l'embouchure et était venu se poser
tranquillement devant Honfleur, attendant que son équipage qui l'avait
abandonné, vint le rejoindre, et avec nos pilotes l'entrassent dans le
port.
La
semaine dernière, un trois mâts venant de Cette se présenta à
l'entrée du Havre vers midi, par un fort vent de S.-O. Il n'y avait plus
assez d'eau pour lui permettre d'entrer, il mouilla par cinq brasses, mais
bientôt l'eau lui manqua, il talonna et éprouva de telles avaries dans
son fond, qu'il devint presqu'impossible de franchir les pompes.
Vers
5 heures du soir il fallut abandonner le navire et peu apres, il coula sur
ses ancres. La violence de la mer et du courant fit rompre les câbles et
le navire alla s'échouer entre le banc d'Anfard et celui du Nord.
L'entrée
de la Seine, le port de Honfleur, eussent peut-être pu servir de refuge
à ce navire, ( s'il eût eu un pilote) et il eût pu échapper au
fâcheux évènement dont il a été victime.
On
s'occupe du sauvetage d'environ 160 barriques de vin et de 3/6, provenant
probablement de ce navire, venus à la côte depuis Villerville jusqu'à
Honfleur. Nous indiquerons les marques et numéros dans notre
prochain numéro. Ce navire se nommait la « Duchesse-d'Orléans ».
(Source : Journal de Honfleur)
Janvier
1846 - Le temps. -
La température est si douce à Paris que
le fameux marronnier, dit du 20 mars, est sur le point de laisser
épanouir ses bourgeons à feuillage. Dans les
belles expositions au midi, avec abri du côté du nord, les amandiers
sont en fleurs.
De
vie de jardinier pareille interversion dans l'ordre des saisons n'avait
été observée. (Source :
Journal de Honfleur)
Janvier
1846 -
Les naufrages. -
Les journaux anglais évaluent à 90 le nombre des navires
naufragés dans la Manche par suite des derniers ouragans, et a 100, le
nombre des marins ou passagers qui ont péri. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Février
1846 - Le temps. -
Par suite des pluies abondantes qui ont lieu depuis quelque
temps, les rues de Pont-l’Évêque ressemblent à un lac.
Les
rivières la Colonne, la Touques se sont répandues dans les rues de cette
ville, et les habitants ont été obligés pendant trois ou quatre jours
de se servir d'omnibus pour vaquer à leurs affaires.
(Source : Journal de
Honfleur)
Février
1846 - Le temps. -
La marée qui a suivi la dernière syzygie, aidée par les
pluies qui l'ont précédée et accompagnée, et par suite desquels la
Divette s'est élevée à une grande hauteur, a occasionné à Cherbourg
l'inondation de plusieurs quartiers. Les eaux ont dépassé les murs du
quai, des rues ont été submergées, dans plusieurs maisons on a été
obligés de défoncer le plafond pour retirer du rez-de-chaussée les
personnes qui s'y trouvaient.
La
route de Paris a subi un affaissement tel que la circulation a été
arrêtée. Les voitures chargées et les Messageries ont été obligées
de rester au bas de la côte du Roule.
(Source : Journal de Honfleur)
Février
1846 -
Nouvelle locales. -
Le
département du Calvados est un de ceux où les constructions navales ont
le plus d'activité.
En
1844 il est sorti des chantiers de Caen, 8 navires de capacité relative
à la localité. Dans le courant de l'année 1841 deux ont été mis à
l'eau et 8 sont encore sur les chantiers, à un degré plus ou moins
avancé de construction.
Le
nombre des navires construits à Honfleur dans la même année est de 22,
comme il suit : 2 goélettes de 80 tonneaux ; 11 sloops de 20, 30, 40, 60
tonneaux ; 7 barques de pèche de 20 et 22 tonneaux ; 2 flambards de 10
tonneaux.
22
non compris plusieurs plates et petits bateaux de pêche. Il y a en ce
moment en chantier : 1 trois mâts de 200 tonneaux ; 1 goélette de 80
tonneaux ; 3 sloops de 35 à 50 tonneaux ;
une barque de pêche.
Ce
progrès dans les armements est digne de remarque. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Mars
1846 -
Nouvelle locale. - Le
12e régiment d'infanterie de ligne venant du Havre et se
rendant à Laval, traversera le département du Calvados aux époques
ci-après :
Cette
troupe composée de 61 officiers, 1540 sous-officiers et soldats, marchera
en trois colonnes, savoir :
Le
2e bataillon quittera le Havre le 24 mars, et ira loger le
même jour à Honfleur, le 26 à Lisieux, d'où il se dirigera le 26 sur
Vimoutiers.
Le
1er bataillon quittera le Havre le 13 avril, ira loger le
même, jour à Honfleur, le 14 à Lisieux, et se dirigera le 15 sur
Vimoutiers.
L'état-major,
la compagnie hors rang et le 3e bataillon quitteront le Havre
et suivront le même itinéraire. (source Journal de Honfleur)
Mars
1846 -
Nouvelle locale. - Samedi
et dimanche ( 28 et 23 mars ), la marée, si elle est favorisée par les
vents, sera une des plus fortes de l'année, moindre cependant que celle
du 23 lévrier. (source
Journal de Honfleur)
Mars
1846 -
Nouvelle locale. - La
fin de l'hiver et l'époque de l'équinoxe se font sentir sur nos côtes
et dans la Manche. Les vents d'aval ont soufflé avec violence la semaine
dernière et Ia neige, qui n'avait paru qu'une fois en hiver, a tombé les
19, 20 et 21 en assez grande quantité.
Un
navire, « l'Ange gardien » sorti du Havre pour la Guadeloupe,
a été obligé de relâcher après plusieurs jours le mer. Un petit
bateau à vapeur, « l'Ariel ». employé à des expériences
sur l'hélice a é!é écrasé dans un bassin du Havre, entre le quai et
le navire à trois-mats la « Minerve », dont la force du vent
avait rompu les amarres dans la nuit du 18 au 19. (source Journal de
Honfleur)
Mars
1846 -
Nouvelle locale. - La
goélette de l'état la « Levrette », partie de la Martinique
le 16 janvier, se trouvant le 19 travers Ste Marthe, a été assaillie
d'une brise carabinée, a tourné sur elle-même, donné une forte bande
et s'est engloutie ! Tout l'équipage a été heureusement sauvé.
il
est malheureusement digne de remarque combien d'événements semblables
sont arrivés à des goélettes, nous en avons cité plusieurs. On a dit
que le ministre de la marine faisait examiner la question s'il ne serait
pas convenable de supprimer cette espèce de bâtiment dans le classement
de ceux de l'état ?
Celle
question extrêmement importante ne pourrait-elle être, appliquée aux
goélettes du commerce ? Ce serait bien plus facile puisque cela dépend
uniquement des armateurs. A notre avis, cela mérite un sérieux examen.
(source Journal de Honfleur)
Mars
1846 -
Nouvelle locale. - Une
nouvelle comète vient d'être observée à Paris, elle l'avait été le 2
mars à Attona. Ainsi en ce moment il n'y a pas moins de quatre comètes
sur notre horizon. Une d'entr'elles commence déjà à s'éloigner.
(source Journal de Honfleur)
Mars
1846 -
La grande pêche. -
Les navires « Avenir »,
armateur M. Davy
Quentin, et « Duc-D'Orléans »,
armateur MM.-J.-B. AUBER et
Ce , sont sortis de Honfleur 1e 9 et le 10 pour la pêche de la
morue au banc de Terre Neuve.
Il
reste encore à expédier de notre port pour la pêche au grand banc de
Terre-Neuve les navires « Honfleurais », armateurs MM.
J -B. AUBER
et Ce , et
« Renaissance », armateur M. Davy
Quentin. Les armements se
poursuivent avec activité et les départs s'effectueront prochainement.
(source
Journal de Honfleur)
Mars
1846 -
Du Droit d'Octroi sur les Bestiaux.
- Une ordonnance du 9 décembre 1814 rendit obligatoire par
tête le droit d'octroi sur les bestiaux, une autre ordonnance du 4 juillet
1830 le rendit facultatif soit par tête, soit au poids II est question
aujourd'hui de l'aire payer le droit au poids dans toutes les communes qui
ont des octrois. À Honfleur, d'après le règlement du 24 mai 1842,
la perception a lieu par tète. (source Journal de Honfleur)
Avril
1846 -
Nouvelles locales. - Dans le projet de loi présenté le 24 mars à la chambre des
députés, et qui a pour objet l'amélioration de certains ports, projet
que nous avons indiqué dimanche dernier, le port de Honfleur est compris
pour 800 000 fr. dont 400 000fr. en 1846 et 400 000 fr. en 1847. Ce projet
a été examiné le 30 dans les bureaux. (source Journal de Honfleur)
Avril
1846 -
Nouvelle locale. - Nos
lecteurs se rappellent qu'en octobre 1842, le navire la
« Victorine » naufragea, sur un des bancs de l'embouchure de
la Seine, travers Pennedepie.
Le sauvetage en fut effectué, les assureurs s'acquittèrent envers les
assurés, mais un des chargeurs, que l’on dit être de Lisieux, qui
n'était point assuré, et auquel on avait fait croire que les capitaines
étaient responsables de la perte des marchandises embarquées à leur
bord, réclama, longtemps après, le remboursement de la valeur des
marchandises qu'il avait sur la « Victorine ».
Cette
affaire fut portée devant le tribunal de commerce de Honfleur, qui
renvoya ce dernier des fins de sa plainte. Cependant ce réclamateur fit
appel en cour royale à Caen, et voilà, qu'aujourd'hui, une enquête est
ouverte devant le juge de paix de Honfleur, dans le but de prouver que la
cause de ce naufrage était une circonstance tout à fait indépendante de
la volonté du capitaine, et que celui ci ne pouvait, en aucune manière,
éviter ce malheur.
De
nombreux témoins ont été entendus, ces jours derniers : une des
séances a duré jusqu'à 2 heures du matin.
Cette
cause intéresse trop les capitaine des bâtiments qui naviguent en
rivière, pour que nous ne nous mettions pas en mesure de les informer de
l'arrêt qui interviendra.
(source Journal de Honfleur)
Avril
1846 -
Nouvelle locale. - Lundi
dernier, le brick « Renaissance », capitaine Magné, armateur
M. Davy Quentin, est sorti de notre port, allant à la pêche au grand
banc de Terre-Neuve. (source
Journal de Honfleur)
Avril
1846 - Nouvelle locale.
- On a
commencé cette semaine la démolition de la tour dite aux Poudres, un des
derniers restes des fortifications de cette ville.
L'adjudication
qui en a été faite, à la fin de mars, porte que ce travail sera achevé
en quatre mois. (source Journal
de Honfleur)
Avril
1846 - Nouvelle locale.
- Jeudi, une
voiture de campagne déchargeait des bois de construction au bas de la rue
Villey, à l'entrée du pont de l'Ecluse. Soit que les dispositions aient
été mal prises, soit négligence ou maladresse dans l'exécution, deux
des chevaux sont tombés dans la retenue. On a à peine eu le temps de
couper les traits du troisième. Des deux premiers, l'un a pu être
retiré de l'eau, l'autre a été noyé.
On
ne peut s'empêcher de convenir que l'endroit et le moment étaient mal
choisis. La voiture avait été tellement placée que le passage de la rue
Villey et du Mont-Saint-Jean était intercepté,
positivement presque l'instant du passage plus fréquent des ouvriers, et
à l'heure de la marée qui rend plus actives les communications du
quartier de la ville au quartier Saint-Léonard. Ne serait-il pas
possible, d'assigner une autre place pour ces déchargements ? (source
Journal de Honfleur)
Avril
1846 -
Nouvelle locale.
-
Par ordonnance royale, en date du 29 mars, M. Lecarpenlier a été
nommé maire de Honfleur, en remplacement de M. Lachèvre,
démissionnaire.
Par
la même ordonnance MM. Manneville, avocat et Lecerf, propriétaire, ont
été nommés adjoints en remplacement de MM. Marais-Debeauchamps et
Cornet, également démissionnaires.
Ces
trois fonctionnaires ont été installes hier à deux heures et sont
immédiatement entrés en fondions. (
Journal de Honfleur )
Avril
1846 -
Nouvelle locale. -
Le mousse Aubert s'amusait mardi vers trois heures en faisant
godiller un canot dans le vieux Bassin, lorsque l'aviron dérapa et le fil
tomber à l'eau. Aux cris de ce malheureux enfant, le sieur Arnaud Rost,
charpentier, qui se trouvait près de là s'empressa de lui porter secours
et parvint à le sauver. (source
Journal de Honfleur)
Avril
1846 - Nouvelle locale.
-
Le lendemain, le sieur Leroy, charpentier, demeurant à Dieppe,
employé momentanément à Honfleur, s'était endormi sur le quai du 3e
bassin, entièrement rempli d'eau en ce moment, y tomba.
Comme
il ne s'y trouve aucun moyen de sauvetage, cet ouvrier se serait
infailliblement noyé, si le sieur Leclerc (Léon), dit Cadet, aussi
charpentier, employé aux mêmes chantiers de construction,
entendant ses cris, ne fût accouru. A l'aide d'un cordeau tenu sur le
bord du quai par une personne accourue également, ce dernier s'affala
dans le bassin, saisit aux cheveux le malheureux qui coulait déjà, le
maintint à la surface de l'eau jusqu'à l'arrivée d'un canot qui se
trouvait à l'extrémité opposée du bassin.
A
l'aide de quelques hommes qui se trouvaient dans cette embarcation, il y
plaça le sieur Leroy et le ramena à terre, où les soins convenables le.
rappelèrent à la vie. On ne saurait trop louer la conduite honorable du
sieur Leclerc. (source Journal de
Honfleur)
Avril
1846 -
Nouvelle locale. -
Lundi dernier, la brigade de gendarmerie de notre ville a arrêté
à Saint-Sauveur-la-Riviére, un individu qui s'étant pris de querelle
avec un autre, l'a frappé au point de lui casser la jambe. Il a été
conduit en prison à Pont l'Evêque. (source
Journal de Honfleur)
Avril
1846 - Nouvelle locale.
-
Demain, 13 avril, le premier bataillon du 12e régiment
de ligne, venant du Havre, arrivera à Honfleur, et en repartira, pour
Lisieux, le lendemain.
Le
15, l'état-major, le 3e bataillon et la compagnie hors rang,
suivront le même itinéraire. (source
Journal de Honfleur)
Avril
1846 - Nouvelle locale.
-
On aura remarqué dans notre dernier n° que les navires du nord
commencent déjà à arriver.
Du
8 au 11, il est entré à Honfleur 22 navires, trois-mâts, bricks et
goélettes, chargés de bois du nord, sous le pavillon norvégien. Du 11
au 19, il en est entré 6.
(source Journal de Honfleur)
Avril
1846 - Nouvelle locale.
-
Pendant les deux dernières semaines, plusieurs bâtiments de
diverses dimensions, ont été mis à l'eau. Ce sont :
Une
goélette , un sloop et une barque de pêche. Ils sont
presqu'immédiatement remplacés sur les chantiers, qui présentent cette
année une plus grande activité que précédemment.
(source Journal de Honfleur)
Avril
1846 - Nouvelle locale.
-
Samedi prochain, 25 avril, aura lieu une éclipse de soleil, elle
sera annulaire, c'est a dire que lorsqu'elle sera à la moitié de sa
durée, le centre sera obombré.
A
Honfleur, on ne verra qu'une éclipse partielle, dont voici les
principales circonstances ; Commencement de l'éclipsé, à 5 heures 33
minutes 10 secondes du soir, temps moyen ; milieu à 6 heures 17
minutes 35 secondes. Le soleil se couchera étant encore en partie
éclipsé. La plus courte distance apparente des centres sera de
21'20",3 ; !a grandeur de l'éclipsé sera de 0,325, le diamètre
étant de 1, ou 3,9 doigts.
La
première impression du disque lunaire aura lieu à l'Orient, à 4° de
l'extrémité inférieure du diamètre vertical du soleil.
(source Journal de Honfleur)
Avril
1846 - Bains de Mer de Honfleur.
-
Honfleur, charmante ville maritime de DIX MILLE habitants, située
sur la rive gauche de la Seine, près de son embouchure, est fréquentée
chaque année par un grand nombre de visiteurs qui viennent y passer une
partie de sa belle saison et souvent l'hiver. Son air pur et doux, renomme
par sa salubrité, les jolis sites qui se trouvent aux environs, les
points de vue magnifiques que l'on découvre des hauteurs qui la dominent,
le mouvement et l'aspect animé de la rade au moment de la haute mer, tout
concourt à en faire une jolie résidence où le voyageur trouve réunis
les agréments de la campagne et les ressources de la ville, réunis et
peut réparer une santé altérée.
De
tous les ports de la Manche, Honfleur est sans contredit celui dont le
climat est le plus uniforme. Placé entre deux collines fort élevées, il
est à l'abri des vents les plus froids, et des
ardeurs du soleil toujours a redouter sur les bords de la mer. Ce qui se
rencontre rarement, une végétation riche et pittoresques étend jusqu'à
la plage. Les avantages qu'il offre sous ce rapport sont incontestables,
et il convient aussi pour sa situation aux santés les plus délicates
comme aux plus robustes.
Les
promeneurs et les artistes y trouvent de tous les côtés un but à leurs
excursions. Sans parler du magnifique boulevard sur la route de Caen, de
la côte Vassale, de la côte de Grâce, et des bruyères de Vasouy, qui
toutes sont situées aux portes de la ville, les vallées de Barneville,
de St-Sauveur, de Ficquefleur et d'Ablon, la forêt de Touques, sont de
délicieuses promenades, où conduisent de très-bonnes routes.
L'administration
incomplète qui dirigeait les bains depuis plusieurs années, en a
éloigné momentanément quelques baigneurs, à leur grand regret, car les
bains de mer de cette localité sont infiniment recommandés par les
médecins tant à cause de leur propriétés spéciales qu'a cause de
l'excellence du climat.
C'est
donc aux instances d'un grand nombre de personnes qu'une société vient
de former au pied de la côte de Grâce un nouvel établissement de bains
sur des bases proportionnées aux besoins du jour et avec tout le
confortable désirable. Les cabanes, construites avec goût et élégance,
sont rangées au pied de la falaise dont la partie supérieure, rendue
très accessible, offre aux baigneurs des bancs, une pelouse couverte
d'ombrages et des lentes entourées de verdure où ils peuvent se reposer
avant ou après le bain en jouissant d'un magnifique point de vue.
Le
linge et les costumes de bain, complètement neufs, ont été
confectionnés avec le plus grand soin. Le sieur Leconte, maître baigneur
connu sous les meilleurs rapports dans les principaux établissements de
la Normandie, exerce sous la direction des hommes dévoués et
intelligents.
Toutes
les dispositions vont être prises tant pour la commodité que pour la
sécurité des baigneurs, de telle sorte qu'au moment où commencera la
saison des bains, ils en puissent profiter. Nous faisons des vœux
sincères pour le succès de cette entreprise.
( Journal de Honfleur )
Juin
1846 -
Chronique locale. - Lundi
dés le matin, et surtout vers 9 heures du soir, la rue du Dauphin et la
place de l'Obélisque ont été mises en émoi par un homme ivre qui
assommait (littéralement) de coups sa femme et son fils. La fureur de cet
homme était telle que, sans l'intervention de personnes accourues aux
cris des victimes, il est probable qu'un accident aurait eu lieu. Son
fils, jeune garçon de seize ans, qui, pour garantir sa mère, se portait
au-devant des coups à elle adressés, aurait peut-être succombé sans le
secours de M. B……... qui l'arracha aux mains de son père. Les voisins
et les passants, malgré le respect dû au domicile de tout citoyen, mais
d'ailleurs autorisés par le flagrant délit, ne purent rester simples
spectateurs de cette scène. Tandis que les uns se rendaient maîtres par
la force de ce fou furieux, les autres allaient requérir l'intervention
du commissaire de police.
Mais
ce magistrat, qui, peut-être dans la journée, avait relu son Lafontaine,
ce qui n'est point défendu même aux commissaires de police, avait, sans
doute, présent à la mémoire ce vers de notre fabuliste :
«
Ce n'est rien, ce n'est qu'une femme qu'on assomme ».
Aussi
notre commissaire, dis-je, resta-t-il coi, tandis que de braves citoyens,
indignés, conduisaient à la maison de dépôt l'auteur de tant de
désordre, où il ne put être admis sans l'intervention
de la gendarmerie.
Pour
être véridique, nous devons ajouter que le cortège, en revenant,
rencontra M. le commissaire et que la foule ne félicita ce magistrat ni
de son zèle ni de son empressement à remplir ses devoirs. (source
Journal de Honfleur)
Juin
1846 - Chronique locale.
- Nous avons
annoncé dimanche dernier, l'ouverture des Bains à la mer. Depuis ce jour
les baigneurs y affluent à tel point que les cabanes ne peuvent suffire
et qu'il faut attendre son tour.
C'est
que rien n'est agréable comme le lieu qui a été choisi, rien n'est
disposé avec plus de goût. On a profilé des accidents du terrain pour
ménager les plantations, les repos, les cascades qui s'échappent de la
montagne. Avant comme après le bain, on peut, sous de frais ombrages,
jouir à l'abri du soleil d'un ravissant point de vue. Honfleur, et cette
partie de Honfleur, est peut-être l'unique point de l'immense étendue
des côtes de France qui offre cet avantage.
Aussi
les voyageurs commencent à arriver, plusieurs familles étrangères et
françaises sont attendues et nombre de logements retenus. (source Journal
de Honfleur)
Juin
1846 -
Sauvetage. -
Dans la liste
des marins qui ont reçu des médailles de sauvetage en 1845, nous
remarquons le sieur Picquenot, matelot de 3e classe de
Honfleur, embarqué sur un
navire de commerce qui se trouvait le 8 novembre 1844 à environ 40 lieues
dans le S. S. 0. du cap Finistère. Le capitaine Negrel, commandant ce
navire, aperçut dans l'après-midi un schooner anglais qui faisait des
signaux de détresse, il manœuvra pour s'en approcher, le temps était
très mauvais, la mer passait par dessus le navire, le capitaine Negret
mit un canot à la mer. Quatre hommes de son équipage du nombre desquels
était le sieur Picquenot, s'y embarquèrent résolument, et après
beaucoup de peines et de dangers, parvinrent â sauver quatre marins
anglais.
Médaile
d'argent au capitaine et aux quatre marins. ( Journal de
Honfleur )
Juin
1846 - Pèche des Moules.
- Une ordonnance
du roi du 18 décembre 1723 a statué sur la pèche des moules. Malgré
les dispositions qu'elle contient, il est souvent arrivé que les
pécheurs y ont contrevenu. Plusieurs fois des condamnations ont été
prononcées, et l'an dernier notamment, un délinquant a été condamné
par le tribunal correctionnel de Pont-l'Évêque à 25 .fr. d'amende pour
une contravention à cette ordonnance ( V. notre n° du 14 septembre 1845)
Cependant
les contraventions se renouvellent et récemment encore, on en a pu
reconnaître à Saint-Sauveur.
Les
pécheurs devraient pourtant savoir plus que personne combien il est
préjudiciable à l'intérêt commun et à leurs intérêts particuliers
de dévaster ainsi les moulières. C'est, sans servir aucunement les
intérêts du moment, se priver, pour l'avenir, d'une ressource
précieuse, tant pour la nourriture des populations riveraines que pour
les bénéfices qu'en tirent les mareyeurs qui en portent dans
l'intérieur. (source Journal
de Honfleur)
Juin
1846 - Chronique locale.
- Jeudi, vers
trois heures du matin, le nommé Savidani, mousse à bord du sloop
« Jean-Baptiste », capitaine Lauréal faisant habituellement
les voyages de Honfleur à Londres, s'est emparé de la montre de
son capitaine, d'une tourte de pain et environ 1 kilo de fromage, le tout
enveloppé dans un sac avec ses effets, et a ensuite
pris la chaloupe du capitaine Pognon, est sorti du port allant on ne sait
à quel endroit, mais étant à mi-baie, il fut aperçu par le patron
Boudin, commandant la barque de pêche « Jeune-Adèle », qui
le recueillit à son bord et trouva l'occasion de renvoyer la chaloupe
volée par une barque qui venait à Honfleur,
Le
patron Boudin qui n'est entré qu'hier en notre port a remis le déserteur
entre les mains de M. le commissaire de marine. (source
Journal de Honfleur)
Juin
1846 - Nouvelles locales.
- Le
steamer « Honfleur » de 90 chevaux, commencera un service
hebdomadaire et régulier entre le Havre et Saint-Valéry-sur-Somme, le 21
de ce mois. Ce navire partira du Havre à neuf heures du matin, et
passera, vers 2 heures en rade de Dieppe, pour y déposer et y reprendre
les passagers soit pour le Tréport soit pour Saint-Valery.
Par
ce moyen, une communication prompte reliera la Normandie avec !a Somme et
les villes du littoral entre elles. Les étrangers qui voudront se rendre
à Eu pourront se donner le plaisir d'un voyage par mer.
(source Journal de Honfleur)
Juillet
1846 -
Nouvelles locales. -
L'ouverture des
vacances pour les collèges du ressort de l'académie de Caen est fixée
au jeudi 10 août prochain et la rentré des classes au -lundi 5 octobre.
(source Journal de Honfleur)
Juillet
1846 - Nouvelles locales.
- Les
Terre-neuviers sortis de nos ports pour Saint-Pierre ont fait une assez
longue traversée, soixante et quelques jours. Ceux partis des ports du
Portugal où ils avaient été prendre leur sel en ont eu une d'un tiers
plus courte. Les uns et les autres ont essuyé du mauvais temps, et
quelques uns ont éprouvé des avaries.
Les
navires sont nombreux sur le banc.
Ils parait que les croiseurs
anglais de l'île de
Terre-Neuve outrepassent les ordres qui leur ont été donnés en ce qui
concerne la navigation française aux environs de cette île,
et l'achat de l'appât. Deux
petits navires envoyés de Saint-Pierre sur la côté de Terre-Neuve
pour y acheter du hareng aux conditions convenues, ont été
capturés par une goélette de guerre sous prétexte que l'exportation du
hareng et du capelan ne
pouvait avoir lieu que par navires anglais. Des réclamations ont dû
être adressées à ce sujet au gouvernement par la chambre de commerce
de Dieppe, la première informée de cette
avarie. (source Journal de Honfleur)
Juillet
1846 - Nouvelles locales.
- Nous avons reçu
lundi dernier les nouvelles suivantes de plusieurs de nos terre-neuviers
et de quelques uns des autres ports par le brick l' « Amitié
», de Fécamp, capitaine Magnan. Ce navire, entré avant-hier dans
notre port, composé de 45 000 morues salées, au rond, au plat, et en
tonnes.
Il
a rencontré sur le banc de Terre-Neuve : Le 20 avril, la
« Marie-Charlotte », de Granville, capitaine Chatel, ayant 6
000 morues.
Le
30 du même mois, le « Bélus », capitaine Valin, et le
« Saturne », capitaine Malandin, tous deux de Fécamp, ayant
l'un 4 000 morues, l'autre 3 000.
Le
9 mai, il rencontrait le navire l' « Eté », de Dieppe,
capitaine Gondré, ayant 1 200 morues, sa traversée avait été de 50
jours. Le 12 juin le même navire avait 14 000 morues.
Le
11 juin, il parlait au capitaine Palfray, de Fécamp, qui avait
abord 3 000 morues. Nous
apprenons aussi que trois navires de
St-Valery-en-Caux,
parmi lesquels la « Noémi »,
sont arrivés à la Rochelle avec chacun 27 000
morues. Ils rapportent avoir vu, le 6 juin, la « Concorde »,
de Fécamp, capitaine Avenel,
ayant 27 000 mornes, et l’« Espérance »,
capitaine Quilbé,
également de Fécamp, qui
en avait 26 000.
(source Journal de Honfleur)
Août
1846 - Nouvelles locales.
- Les premiers
jours de la semaine qui finit ont été signalés par des orages
accompagnés de pluie qui ont dû nuire à la récolte des blés
commencée dans nos environs.
Pendant
la durée de celui de mercredi dans la mâtinée, la foudre a tombé
d'abord sur la côte Vassal à la ferme occupée par le sieur Guerrier,
elle y a dépouillé un frêne de son écorce et brisé la barrière qui y
était fixée, Un peu plus loin, après avoir ricoché sur la mare d'une
autre ferme et cassé des pierres, elle s'est rapprochée d'un homme de la
ferme et si prés de sa jambe qu'elle eu a été échauffée, l'individu
est resté sans connaissance. Une dernière décharge électrique du même
nuage est venue tomber sur le banc prés de l'entrée du port.
Vers
les neuf heures du soir du même jour l'atmosphère encore chargés de
nuages, un autre orage s'est déclaré, jusqu'à minuit les éclairs se
succédaient sans interruption, le tonnerre grondait avec violence, la
pluie tombait à torrents. (source Journal de Honfleur)
Août
1846 - Nouvelles locales.
- Nos chantiers se
dégarnissent. Depuis les deux navires d'un assez fort tonnage dont nous
avons annoncé la mise à l'eau, il y a peu de temps, un sloop a été
lancé la semaine dernière, plusieurs autres cette semaine, ainsi qu'une
goélette.
Plusieurs
de ces bâtiments sont l'œuvre de constructeurs nouvellement établis qui
promettent de maintenir la réputation des chantiers de Honfleur, autant
pour l'élégance des formes que pour la solidité du travail. (source
Journal de Honfleur)
Août
1846 - Nouvelles locales.
- Le sieur Lecomte,
maître baigneur des bains de Honfleur, vient encore de se signaler par un
acte de dévouement en sauvant un jeune, mousse qui se baignait au large,
le long d'un canot dans lequel il s'était embarqué, et qui aurait
infailliblement péri sans ce secours. (source Journal de Honfleur)
Août
1846 - Nouvelles locales.
- Les navires
français ne sauraient prendre trop de précautions contre la rapacité
des pilotes anglais, lorsque quelque circonstance peut donner l'apparence
d'un échouement ou d'un naufrage. En voici un nouvel exemple.
Le
navire le « Jean-Jacques » avait pris a Sunderland un
chargement de houille. Devant Dungeness, avec une forte brise d'Ouest, il
allait chercher un mouillage sur cette rade, lorsqu'il échoua sur un banc
de sable vaseux où il ne courait aucun danger. Tout aussitôt il fut
abordé par six embarcations de pilotes et de pécheurs montées chacune
de cinq ou six hommes.
En
vain refusait-il leur soi-disant secours, il fut obligé de s'armer de ses
pistolets et de charger à mitraille deux pierriers. Une telle contenance
empêcha tous ces hommes de suivre à bord du « Jean-Jacques »
trois de leurs camarades qui étaient parvenus à s'y introduire et qui
s'opiniâtrèrent à y rester. Le navire flotta à la marée montante et
continua sa route. Il n'avait éprouvé aucune avarie, même la plus
légère.
Sans
la présence d'esprit et cette résistance du capitaine du « Jean
Jacques », les anglais en s'emparant du navire, lui auraient fait
payer pour ce soi-disant sauvetage une somme de
4 à 5 000 fr., ce qui est malheureusement arrivé à plusieurs de ses
confrères.
On
peut se souvenir que la même chose arriva en 1828 au capitaine Gimer de
Honfleur par une semblable violence des pilotes de Ramsgate qui voulurent
lui faire abandonner un navire français qu'il remorquait depuis le
Havre. (source Journal de Honfleur)
Août
1846 - Nouvelles locales.
- M. le ministre
des travaux publics a passé par Honfleur mercredi dernier. Arrivé par le
bateau à vapeur venant du Havre, il est reparti une heure après.
Il
a employé le court séjour qu'il a fait ici à parcourir les travaux qui
ont repris quelqu'activité. Il a vu nos deux bassins pleins de navires,
en tel nombre que, pour opérer le déchargement avec promptitude, on est
obligé de les placer debout au quai dans le deuxième bassin.
C'était
le bon moment pour prendre une idée de l'activité du commerce du port.
Mais M. le ministre se fût convaincu de la nécessité de compléter les
travaux entrepris, s'il eût pris le temps de voir le port à marée
basse, et malheureusement, ni lui, ni le sous-secrétaire d'état, ni le
ministre de la marine, lorsqu'il est venu, n'ont aucuns pris le temps
nécessaire, et n'emportent qu'une idée très incomplète de Honfleur.
(source Journal de Honfleur)
Août
1846 - Les assises du Calvados.
- troisième
trimestre, se sont ouvertes jeudi, sous la présidence de M. le conseiller
Renault , assisté de M Lanteigne, remplaçant M. Formeville, et de M.
Vaulgué. Trois causes ont été appelées dans ce jour :
Édouard
Zigler, à peine âgé de 16 ans, mousse, abord de la
« Vigilante », était accusé d'avoir commis plusieurs vols de
linge et d'argent au préjudice du capitaine et l'équipage. Ces vols
avaient été accompagnés de circonstances aggravantes, effraction
intérieure et extérieure de nuit.
Zigler,
qui avoue son crime, a été condamné, avec admission de circonstances
atténuantes, à un an de prison. (source : Journal de Honfleur)
Juillet
1846 - Nouvelles locales.
- Nous nous
faisons un devoir de répéter l'avis qui vient d'être publié par le
conseil de salubrité publique du royaume.
« Il
est recommandé aux personnes mordues par les chiens enragés 1e
de presser fortement la plaie ; 2e de la laver avec de l'alcali-volatil,
soit avec de l'eau de lessive, de l'eau de savon, de l'eau de chaux, de
l'eau salée, de l'urine, même de l'eau pure. 3e de
cautériser la plaie avec un fer chauffé au rouge blanc, enfin de
s'adresser sans perte de temps à un homme de l'art ».
(source : Journal de Honfleur)
Août
1846 - Nouvelles locales.
- La
médaille accordé par le ministre de la marine au sieur Cuffet, préposé
du service actif des douanes, pour avoir sauvé de l'eau un jeune garçon
tombé dans le deuxième bassin, comme nous avons rendu compte dans le
temps, lui a été remise ce matin par M. le commissaire de marine, en
présence de la brigade assemblée sur la Place d'Armes.
Le
ministre de la marine a, par décision du 10 août, sur la proposition du
commissaire de marine de Honfleur, accordé une médaille d'argent au
sieur Aimable Panel, matelot des douanes au même port, pour avoir sauvé
la vie à plusieurs individus en danger de se noyer.
Samedi
5, et les 2 jours suivants, la marée sera une des plus fortes de
l'année, la mer s'élèvera très haut pour peu que les vents la
favorisent. (source : Journal de Honfleur)
Septembre
1846 - Nouvelles locales.
- Dans la
nuit de dimanche à lundi, les habitants du quai Ste-Catherine et de la
rue du Dauphin, ont été réveillés par le tapage que faisait un
attroupement nombreux d'hommes ivres, qui les uns pour attaquer, les
autres pour se défendre, s'emparaient de bâtons, de planches déposés
sur le quai. Des cris affreux partaient de tous côtés, personne, pas
même la police, n'osait s'interposer et séparer les combattants, dont
plusieurs ont grièvement été blessés.
Chacun
alors regrettait que nous n'ayons plus, comme pendant quelques années,
une petite garnison, qui eût bientôt rétabli l'ordre et la
tranquillité. .
(source : Journal de Honfleur)
Septembre
1846 - Commencement d’incendie.
- Lundi soir un
commencement d'incendie s'est déclaré rue Bourdet, chez le sieur Vautier,
menuisier. Un apprenti chargé de faire fondre de la colle se retira,
après avoir terminé cette opération et fermé la boutique, mais sans
s'assurer si le feu, était éteint. Il parait qu'il se communiqué aux
volets qui ne tardèrent pas à
s'enflammer. Le maître de la maison et sa femme étaient absents. Les
voisins qui s'aperçurent presque aussitôt de la fumée qui sortait par
la cheminée et à travers la fermeture de l'atelier, défoncèrent la
porte, et, par de prompts secours, éteignirent bientôt cet incendie.
En
très peu de temps, nous avons eu trois commencements d'incendie qui,
heureusement, n'on point eu suite. L'une des personnes, M. Delande, chez
lequel le feu avait fait quelque dommage était assuré à la compagne du
Soleil qui lui a tenu compte immédiatement des objets brûlés.
(source : Journal de Honfleur)
Septembre
1846 - - Nouvelles
locales. - Mercredi matin, le sieur Martin et quelques amis
ouï pris, sur le banc de St Sauveur, un jeune phoque qui s'était
probablement égaré dans ces eaux. Après quelques coups de foène,
ne pouvant s'en rendre maîtres, ils l'ont blessé d'un coup de fusil, et
s'en sont emparés.
Cet
animal à 1 mètre de longueur de la tête à la queue e( peut peser 30
kilogrammes. (source : Journal de Honfleur)
Septembre
1846 - - Nouvelles
locales. - Par décision du
2 septembre, le ministre de la marine, sur la proposition du commissaire
de la marine à Honfleur, a décerné une médaille d'argent au
sieur Lecœur, Jean Baptiste, qui a sauvé un enfant en danger de perdre
la vie dans la Seine. (source : Journal de Honfleur)
Septembre
1846 - - Nouvelles
locales. - Le ministre de la marine, par décision du 12
septembre, a ordonné la suspension de commandement pendant six mois,
contre le sieur Sautreuil, Alexandre-Emile, maître au cabotage, inscrit
au quartier de Fécamp, capitaine du sloop français la « Victorine-Adélaïde »,
de Honfleur, qui s'est porté aux voies de fait les plus condamnables
envers le mousse de ce navire. (source : Journal de Honfleur)
Octobre
1846 - Nouvelles locales.
- Le 2 de ce
mois, M. le lieutenant général de Bertoix, inspecteur général du
Génie, est arrivé en cette ville ou il a examiné les travaux de
construction de batterie pour la défense des côtes du littoral.
(source : Journal de
Honfleur)
Octobre
1846 - Nouvelles locales.
- Dans l'appel de
43 000 hommes de la classe de 1845 que nous avons indiqué dernièrement,
la part du département du Calvados est de 634, celle du canton de
Honfleur de 38.
Le
conseil de révision se réunira à Caen les 9 et 16 de ce mois pour
procéder a l'examen des remplaçant qui seraient présentés par les
jeunes gens appelés au service. (source : Journal de Honfleur)
Octobre
1846 - Nouvelles locales. -
Le Journal des Instituteurs annonce que M. le ministre
des finances va décider qu'après dix ans de service les instituteurs
communaux seront aptes à occuper les places de percepteurs.
Cette
mesura est équitable. Il est juste que les instituteurs pour lesquels les
fonctions de l'enseignement seraient devenues trop pénibles trouvent dans
d'autres services publics les moyens d'existence auxquels ils ont
droit. (source : Journal de Honfleur)
Octobre
1846 - Nouvelles locales. -
Vendredi, à la marée du soir, le brick terre-neuvier
« Renaissance », armateur M. Davy Quentin, est entré en notre
port, venant de la pêche, avec un chargement de 605 tonnes morues, 6 000
morues au plat, 9 tonnes huile, 1 tonne quolibets, 6 tonnes et 1 grenier
langues. (source : Journal de Honfleur)
Octobre
1846 - Nouvelles locales. -
Les ministres des finances, du commerce et de la marine viennent,
en conséquence du traité du commerce signé le 16 septembre entre
la France et la Russie, de donner ordre que les navires russes
venant avec ou sans chargement de leurs ports dans ceux de France soient
traités soit à leur arrivée, soit pendant leur séjour, comme navires
français pour tout ce qui regarde les droits de tonnage, de pilotage, de
port, de fanal, de quarantaine et autres droits pesant sur la coque du
navire, ainsi qu'en ce qui concerne les surtaxes des marchandises.
(source : Journal de Honfleur)
Octobre
1846 - Nouvelles locales. -
L'Over Yssel, journal hollandais dit, d'après les observations des
chasseurs, des bergers et de plusieurs autres habitants de la campagne,
que tout annonce un hiver très rude. Les plantes de bruyères fleurissent
jusqu'au sommet et les mulots creusent leurs habitations souterraines à
une profondeur de 2 mètres 1/2 à 3 mètres. (source : Journal de
Honfleur)
Octobre
1846 - Nouvelles locales. -
Le Journal des Instituteurs
annonce que M. le ministre des finances va décider qu'après dix ans de
service les instituteurs communaux seront aptes à occuper les places de
percepteurs.
Cette
mesura est équitable. Il est juste que les instituteurs pour lesquels les
fonctions de l'enseignement seraient devenues trop pénibles trouvent dans
d'autres services publics les moyens d'existence auxquels ils ont droit.
(source : Journal de Honfleur)
Novembre
1846 - Pigeon
voyageur porteur d'informations.
- Le
capitaine Hammer, du brick norvégien « Cérès », entré à
Honfleur le 31 octobre venant de Christiania, nous rapporte qu'un pigeon
est venu s'abattre sur son navire, il portait sous son aile, un bulletin
autographié, contenant le cours des chemins de fer du 27 octobre et des
nouvelles du Portugal, que nous connaissons par les journaux de
Paris. (source : Journal de Honfleur)
Novembre
1846 - Nouvelles locales. -
Dimanche dernier, une de nos barques de pêche a ramené un canot
anglais, neuf, qu'elle avait recueilli au large.
(source : Journal de Honfleur)
Novembre
1846 - Nouvelles locales. -
Les journaux des ports sont remplis de sinistres occasionnés par
le coup de vent de la semaine précédente. Plusieurs navires sortis du Havre,
vers le 20 octobre, y sont rentrés depuis en relâche. (source :
Journal de Honfleur)
Novembre
1846 - Nouvelles locales. -
L'orage, mêlé de pluie et de grêle, qui a duré toute la nuit du
21 au 22, à occasionné, sur le rivage qui s'étend de la Hève à
l'Heure, des dégâts considérables, et causé des avaries jusque dans
les bassins du Havre. (source : Journal de Honfleur)
Novembre
1846 -
Nouvelles locales. - Le
19 octobre, la corvette française la « Prévoyante », et la
canonnière la « Chevrette », sorties ensemble de Lilh (
Écosse ) à midi, se sont abordées à cinq heures du soir par un temps
très sombre et brumeux, quelques minutes après, la
« Chevrette » avait disparu.
Son
équipage a été sauvé par la « Prévoyante », à
l'exception de deux matelots et deux apprentis-marins, Pavagean, Roussel,
Maupin et Risbecq.
Dans
cet abordage, le nommé Pierre Trotel, de Honfleur, embarqué sur la
« Provoyante », a eu le bonheur de sauver un autre marin du
même port, le nommé Édouard Boudin de l'équipage la
« Chevrette ». Ce n'est pas le premier acte de ce genre par
lequel Trottel s'est fait remarquer. (source : Journal de Honfleur)
Novembre
1846 - Chemin de fer de Honfleur à Lisieux. - Le journal
le Pays-d'Auge annonce comme certain que la commission supérieure
chargée d'examiner les observations émises lors de l'enquête et de
donner des conclusions, doit se rendre à Pont-l’Évêque le 2
décembre, afin de prendre connaissances des localités et d'émettre par
suite une opinion formelle.
C'est
bien, suivant nous, le meilleur moyen. Des mémoires, des plans, des
devis, dressés avec les meilleures intentions et les plus grands
développements, ne disent jamais autant que la vue des liens eux-mêmes
et c'est toujours en présence des faits qu'on peut mieux juger ce qu'il
est, opportun et convenable de faire, M. le Préfet doit, suivant ce
journal, accompagner la commission. (source : Journal de Honfleur)
Novembre
1846 - Nouvelles locales. -
La femme Lefort, âgée de 73 ans, a été trouvée morte, mercredi
dernier, dans son domicile, rue de l'Homme-de-Bois. Cette femme était
assise dans sa chaise, ayant ses lunettes, et tenant un livre
qu'elle était en train lire. (source : Journal de Honfleur)
Novembre
1846 -
Nouvelles locales. -
Le ministre des affaires
étrangères, a informé celui de la marine, et ce dernier vient d'écrire
dans les ports pour avertir le commerce maritime, que S. M. la reine de
Portugal a déclaré en état de blocus la barre du Douro.
Les
marins français devront donc s'abstenir de se présenter à l'embouchure
de ce fleuve. (source : Journal de Honfleur)
Novembre
1846 -
Nouvelles locales. -
Par une ordonnance royale du 9 novembre, 7 000 jeunes gens de la classe
de 1845, encore disponibles, sont appelés à l'activité.
La
part du Calvados dans cette nouvelle levée est de 91 hommes, qui seront
affectés au 23e régiment d'infanterie de ligne, le dernier
numéro du canton de Honfleur compris dans cet
appel est le 43e.
Ces
jeunes soldats devront partir du 25 au 30 novembre. (source : Journal
de Honfleur)
Novembre
1896 -
Mort accidentelle. -
Le sieur
Augustin Desson, 37 ans, au service de M. Caignan, à Honfleur, s’est
brisé le crâne en montant au grenier où il couchait. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1896 -
Un commissaire qui se mêle de ce qui ne le regarde pas.
- Au
pays d'Honfleur, un mari, ayant trouvé sa femme en train d'écrire à un
jeune clerc autre chose que des articles de loi, commença par flanquer
une tripotée à sa femme, et ensuite s'en fut trouver son ami le
commissaire qui appela, à son bureau, le jeune clerc qui, plus éclairé
que le commissaire, l’envoya promener en lui disant de se mêler de ses
affaires jusqu'à ce qu'il le trouvât en flagrant délit.
Le
commissaire, un peu tard, s'aperçut qu'il avait fait un pas de clerc avec
ce clerc. Ce qu'il y a de plus clair, dans cette affaire de clerc, c'est
que le mari, comme le grand Alexandre, en a été réduit à s'arracher
les cheveux, s'il lui en reste. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1846 - Nouvelles locales. -
Le 1er décembre, il est entré en notre port cinq
bateaux chargés de harengs frais, qui sont :
Le
« Saint-Nicolas », Me Ridel, de St-Valery-en-Caux, ayant à
bord 660 mesures de hareng, vendues à M Davy Quentin, à raison de 3 fr.
37 c. 1/2.
Le
« St-Pierre », Me Bourgeois, de Vers (près Caen), ayant à
bord 614 mesures vendues à M. Davy Quentin, à raison de 3 fr. 25 c.
L' « Aimable-Rosine »,
Me Bloquet, de Dieppe, ayant à bord 400 mesnres vendues à M. Hubert
Mesmer.
Le
« St Jacques », Me Saval, de Fécamp ayant à bord 440 mesures
vendues à M, Davy Quentin à raison de 3 fr. 25.
La
« Maria », Me Leroy, de Dieppe, ayant à bord 310 mesures,
vendues à M. Davy Quentin à raison de 3 fr. (source : Journal de
Honfleur)
Décembre
1846 - Nouvelles locales. -
Vendredi matin, à la marée, le bateau à vapeur,
« Courrier de Pauillac », montait en Seine, ayant à sa
remorque deux goélettes anglaises, l’une d’elles, nommée « Gamuel »,
capitaine Press, venant de Londres, chargée de froment, à destination de
Rouen, a échoue sur un banc, par le travers de Vasouy, près de notre
port, et a chaviré. Sur l'équipage, composé de six hommes, y compris le
pilote, quatre ont été sauvés par les soins du capitaine du bateau à
vapeur, les deux autres, le second et le mousse ont péri.
L'autre
goélette qui n'avait pas pris terre est venue se jeter sur le
« Courrier de Pauillac », et a défoncé un de ses tambours.
La goélette s'est également fait des avaries, son beaupré est cassé et
sa guibre endommagée. Elle est entrée en notre port presqu'en même
temps que le bateau à vapeur pour se faire réparer, et est ressortie
hier pour sa destination.
Quant
au « Gamuel », plusieurs allèges ont été de suite
expédiées pour tâcher de sauver le chargement et les agrès qu'il
serait possible de recueillir, mais elles n'out pu parvenir à rien
sauver.
Au
moment où nous écrivons ces lignes, le navire est presque entièrement
ensablé. ( source :
Journal de Honfleur)
Décembre
1846 - Nouvelles locales. -
Hier à la mairie, a eu lieu la vente par adjudication de 109
arbres du Cours d'Orléans. Déjà depuis quelques années, on avait
commencé à en abattre plusieurs qui étaient couronnés ou qui
annonçaient une mort prochaine. Cet état est probablement celui des
arbres dont la vente a eu lieu.
Le
cours a commencé à être planté en 1786, il ne l'a été complètement
qu'en 1788, il y a ainsi à peine soixante ans. Cependant la vie ordinaire
des ormes est de 100 à 110 ans environ.
Les
habitants regrettent que cette belle promenade perde la meilleure partie
de son agrément, les voyageurs n'admireront plus cette magnifique entrée
de ville, une des plus rares qu'il y ait en France, que sera en effet un
cours planté en partie de jeunes arbres dont la mince tige sera
journellement exposée aux jeux malfaisants des enfants, en partie
d'arbres dans toute leur vigueur, jaloux peut-être de leurs successeurs
qui les étoufferont de leurs rameaux ? mais enfin il faut se soumettre à
la nécessité : des regrets seraient aussi superflus qu'impuissants.
( source : Journal de Honfleur)
Décembre
1846 - Nouvelles locales. -
Le Maire de la ville de
Honfleur, chevalier de l'ordre royal de la Légion d'Honneur.
Prévient
ses concitoyens que des mesures ont été prises pour procurer du pain à
2 fr. 40 c. la Iourte.
Les
personnes qui, par leur position, auraient droit à cet avantage, peuvent
se présenter tous les dimanches, de midi à trois heures, à l'Hôtel de
ville, où des bons leur seront délivrés pour la semaine.
En
l'Hôtel de ville de Honfleur, le 19 décembre 1846 ( source : Journal de Honfleur)
Décembre
1846 - Mesures de
déneigement initiales.
- A la suite des
neiges qui ont tombé abondamment la semaine dernière, la police a
ordonné d'en dégager les rues.
Les
habitants se sont portés avec zèle à exécuter la mesure prescrite,
mais il en est une autre qui n'est pas moins utile, c'est de faire enlever
ces amas de neiges, dont le moindre inconvénient est de diminuer la
largeur des rues praticables aux voitures, il semble, qu'il serait aisé
de les faire enlever par les tombereaux, chargés d'exporter les
immondices rassemblées chaque matin. ( source : Journal de Honfleur)
Décembre
1846 - Nouvelles locales. -
La neige tombée en grande abondance a
rendu les routes impraticables. Nous recevons le courrier de Paris à 1
heure, quelquefois même à 2 heures après midi. Les diligences de Rouen
et de Caen n'arrivent guère
que vers 2 heures du matin. ( source : Journal de Honfleur)
Décembre
1846 - Saisie d'un lièvre par la police.
- La police a
saisi, la semaine dernière, a un marchand de comestible de notre ville,
un lièvre, prétendant qu'on ne peut en vendre quand il y a de la neige
sur terre.
La
loi défend de chasser en temps de neige, défend-t-elle de vendre le
gibier tué avant la chute de la neige ? parce qu'en revenant de la
chasse, la neige tombe, lorsqu'on a encore quelques kilomètres à
parcourir, faut-il vider son carnier sur la route pour ne pas être
dépouillé de son contenu avant d'entrer en ville ? ( source :
Journal de Honfleur)
Décembre
1846 - Nouvelles locales. -
Hier, S. A. R. le prince de Joinville est arrivé à Honfleur,
venant du Havre par le steamer le « Passe Partout », S. A. a
été reçue par les autorités.
Le
prince, aussitôt après son arrivée, est monté dans sa voiture, et est
reparti, se dirigeant vers Cherbourg. ( source : Journal de Honfleur)
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