Janvier
1847 - Enquête de Commodo vel incommodo. - Le Maire
de ville de Honfleur, chevalier de l'ordre de la Légion d'Honneur, Vu le
renvoi fait par le sous préfet de l'arrondissement de Pont l'Évêque, de
la pétition du sieur Roberge ( Louis ), serrurier, à l'effet d'être
autorisé à établir une machine à vapeur de la force de deux chevaux
pour tourner le fer.
Annonce
qu'il sera ouvert au secrétariat de la mairie, à partir du lundi, 18 de ce mois, un procès-verbal,
pour recevoir les réclamations auxquelles pourrait donner lieu la demande
du sieur Roberge. Ce procès-verbal sera clos le lundi suivant.
En
conséquence, pendant le délai ci-dessus, les personnes qui auraient des
observations à former, pourront se présenter au secrétariat de la
mairie tous les jours, depuis 9 heures du matin jusqu'à trois heures de
relevée, les dimanches exceptés. ( source : Journal de Honfleur)
Janvier
1847 - Nouvelles locales. -
Vendredi, vers 5 heures du soir, le feu s'est déclaré chez
Mme Owins, rue du Dauphin, dans un grenier qui servait d'atelier de
ferblanterie. Les ouvriers étaient sortis au moment où le feu a pris.
Les
croisées donnant sur la rue du Dauphin et celles donnant sur le quai
Sainte-Catherine étaient ouvertes de sorte que les flammes ont été
aperçues par un douanier qui se trouvait de service sur le quai, il
s'empressa d'avertir les voisins qui tout aussitôt montèrent dans le
lieu même de l'incendie, et, en moins de trois quarts d'heure parvinrent
à éteindre le feu.
Les
pompiers s'y sont rendus avec leurs pompes, mais heureusement on n'a point
été obligé de s'en servir, deux petites pompes à main furent
suffisantes.
Il
est très heureux que cet incendie n'ait point éclaté dans la nuit, car
il est probable qu'une partie des maisons voisines auraient été
brûlées. Il se trouvait dans ce grenier une quantité de fagot, de
paniers, etc..., tous objets en un mot qui auraient activé le feu, et
aidé à la ruine de cette propriété.
En
fait de dommage, il n'y a à signaler que la toiture de la maison qui est
brûlée. ( source : Journal de Honfleur)
Janvier
1847 -
Nouvelles locales. -
Un malheureux événement est arrivé dans la nuit du 10 au 11
courant â bord du sloop « Constant Aimé », de Honfleur,
mouillé devant Caudebec. Dimanche soir, le sieur Lauvillé, de Honfleur,
jeune homme de 26 ans et père de famille, matelot à bord du navire,
s'était couché, lorsque le capitaine, nommé Lellock, natif de Bretagne,
vint pour en faire autant, à une heure assez avancée de la nuit.
Le
froid qui était assez vif engagea le capitaine à allumer du charbon dans
une chaudière afin de se chauffer, il ferma le capot de la chambre,
s'assit auprès du feu et s'endormit pour ne plus se réveiller, et causa,
par son imprudence, la mort du malheureux compagnon.
Le
lendemain, les préposés des douanes ne voyant point reparaître ces
hommes, se sont rendus à bord, ont ouvert la chambre, et les ont trouvés
tous deux asphyxiés , l'un en face du foyer et l'autre dans son lit. Les
deux malheureux ont été inhumés par les soins du syndic de la marine. .
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1847 - Nouvelles locales. -
Hier un détachement de 425
hommes du 18e de ligne, venant du Havre est arrivé à
Honfleur, et est reparti ce matin pour Caen.
Ce
détachement et pour remplacer un de ceux qui ont été dirigés sur un
autre point. Il n'est donc pas vrai, ainsi que le bruit circulait hier en
ville, qu'il y ait eu une émeute à Caen. ( source : Journal de
Honfleur)
Février
1847 - Nouvelles locales. -
Le commerce se plaint et
avec raison, du retard qu'il éprouve à recevoir le courrier de Paris. La
distribution des lettres ne se fait guère, en ville, qu'à dix heures du
matin.
Il
nous semble que par le temps qu'il fait depuis six semaines, les routes
doivent être dans un état satisfaisant, et le courrier devrait, suivant
son engagement envers l'administration des postes, arriver à
Honfleur à 7 heures du matin et non à 8 h 1/2, 9 heures comme, cela a
lieu tous les jours. ( source : Journal de Honfleur)
Février
1847 - Nouvelles locales. -
Cette semaine la côte de
Grâce a été le théâtre d'une tentative de suicide et d'un vol
d'environ 300 francs.
Voici
comment on raconte les faits : Le sieur H….., aubergiste, voulant mettre
fin à ses jours, avait résolu de se pendre dans un des appartements de
la maison qu'il occupe sur la côte. Il venait de commencer à mettre à
exécution son affreux projet, quand heureusement sa fille vint à avoir
besoin dans la chambre, et le trouva pendu. A la vue de cet horrible
spectacle, elle appela du secours et l’on fut assez heureux pour le
sauver.
On
ignore les motifs qui ont pu le porter à cet acte de désespoir. Quant au
vol de 300 fr. il a été commis au préjudice du sieur Mioque, ancien
fermier de M. Debeauchamps et actuellement de M. Hébert, du Havre.
Ce
vol a eu lieu jeudi matin au moment où la femme Mioque était descendue
en ville pour apporter son lait.
Il
est à présumer que cette femme, par une habitude, d'un usage assez
général dans les campagnes, aura déposé la clef de sa maison dans un
endroit, et qu'elle aura été vue des voleurs qui s'en seront emparés
pour pénétrer dans la maison, ils auront ensuite ouvert l'armoire dans
laquelle, dit on, les fonds étaient déposés. ( source : Journal de
Honfleur)
Février
1847 - Nouvelles locales. -
Lundi dernier, une pirogue
de notre port, montée de cinq hommes, était sortie pour relever une
ancre par le travers du Hoc. A la mer basse, ils mirent l'ancre à bord,
et il restait encore un bout de chaîne dans le sable lorsque la mer vint
à monter, et fit sombrer l'embarcation.
Sur
les cinq hommes qui la montaient, quatre furent sauvés par la palache du
Havre, et un, le nommé Moqueret, a été noyé. ( source : Journal
de Honfleur)
Février
1847 - Nouvelles locales. -
Depuis quinze jours environ,
on s'occupe activement de la démolition de la partie du mur du troisième
bassin, qui avait fléchi. Malheureusement la neige qui est tombée ces
jours derniers, a forcé les ouvriers de suspendre momentanément leurs
travaux. ( source : Journal de Honfleur)
Février
1847 - Nouvelles locales. -
Le nivellement d'une partie de la place Ste-Catherine à la rue
des Logettes se fait avec une activité remarquable. On sait que ces
travaux ont été entrepris pour employer les ouvriers qui étaient
restés sans occupation. ( source : Journal
de Honfleur)
Février
1847 - Nouvelles locales. -
Le tirage au sort des jeunes gens pour la
classe 1846 a eu lieu vendredi, en présence de M. le sous-préfet de
Pont-l'Evéque et des maires de chaque commune du canton. Le nombre des
jeunes gens inscrits pour le canton de Honfleur est de 132. (
source : Journal de Honfleur)
Février
1847 - Nouvelles locales. -
Le brick « Avenir », cap. Suzard, armateur M. Davy
Quentin, est sorti de notre port, le 1er de ce mois, allant à
la pêche au grand-banc de Terre-Neuve.
Le
2, le brick « Honfleurais », cap. Laurent, armateurs MM. J.-B.
Auber et Cie, est également sorti de notre port, pour cette destination.
( source : Journal de Honfleur)
Mars
1847 - Nouvelles locales. -
Le Commissaire de marine à Honfleur, a remis le 1er mars
au sieur Louis Joseph Le Villain, menuisier, la médaille d'argent que le
ministre de la marine lui a décernée pour avoir sauvé la vie à un
individu en danger de se noyer.
Déjà
précédemment le sieur Le Villain avait fait plusieurs actes de
dévouement semblables à l'égard d'autres personnes et avait reçu une
gratification du département de l'intérieur. ( source : Journal de
Honfleur)
Mars
1847 - Nouvelles nationales. -
Le recensement de la population de la France fait pour 1846,
donne un total de 35 400 486 individus, celui fait en 1841 avait donné un
total de 34 230 178.
Ce
qui donne pour les cinq ans un accroissement de 4 170 308. ( source :
Journal de Honfleur)
Mars
1847 - Nouvelles locales. -
A la suite de l'instruction, que nous annoncions dans notre
dernier numéro, avoir été faites contre les fauteurs des troubles qui
ont eu lieu à Honfleur le 27 février, quatre individus ont été
arrêtés et conduits dans la prison au chef-lieu de l'arrondissement.
Ce
sont les nommés Perchey, charpentier, Champin, employé au génie ;
Masselin, charron ; Foucu ( Céleste) de St-Galien.
Un
grand nombre de témoins ont été entendus. Nous rendrons compte de cette
affaire, qui se présentera bientôt en police correctionnelles. (
source : Journal de Honfleur)
Mars
1847 - Nouvelles locales. -
Nous avons reçu dimanche dernier, trop tard, cour pouvoir
être insérée ce jour, la lettre suivante :
Paris,
le 6 mars 1847. Au Rédacteur du Journal de
Honfleur,
Monsieur,
Je lis dans le journal la « Presse » que des troubles qui
pouvaient avoir des suites les plus graves, ont éclaté, samedi 27
février à la halle de Honfleur, à l'occasion de la cherté du blé,
mais que, grâce à la fermeté employée par l'autorité, M. le Maire,
secondé par la force armée, est parvenu, au moment le plus critique de
l'émeute, à faire entendre aux
perturbateurs, par une harangue pleine d'à-propos, que la loi seule avait
le droit de punir et de faire justice des manœuvres frauduleuses qui
causaient leur exaspération, et qu'à la suite de cette chaleureuse
exhortation, il avait arraché à la fureur de cette troupe enragée, un
citoyen paisible qui, accablé d'injures, de mauvais traitements et
traqué au fond d'une impasse, allait infailliblement devenir leur
victime, sans cette courageuse démonstration, qui a eu le double avantage
de calmer les esprits et de rétablir la tranquillité.
Honneur,
M. le Rédacteur, et reconnaissance au magistrat, qui, par une conduite au
dessus de tout éloge, a su épargner à ses administrés, des malheurs
dont on ne pouvait calculer l'étendue et la profondeur.
En
vous priant de donner place à ma note dans votre estimable journal, vous
obligerez un Honfleurais qui, quoiqu'habitant aujourd'hui la capitale,
n'en conserve pas moins toutes ses sympathies à sa ville natale, comme à
tout ce qui se rattache au bien-être de sa population. V. Haguelon
( source : Journal de Honfleur)
Mars
1847 - Nouvelles locales. -
On a en ce moment, les plus vives inquiétudes sur le sort de
trois matelots anglais, appartenant au yacht le « Sultana »,
partis de Honfleur le 2 mars, dans une embarcation, pour aller au Havre,
et dont on n'a plus entendu parler depuis. Malgré toutes les
perquisitions faites, on n'a pu découvrir aucune trace de ces hommes, ni
de leur canot, et tout porte à croire qu'entraînés par les courants au
milieu des bancs dangereux qui parsèment l'embouchure de la Seine, ils
ont été victimes de leur imprudence.
Ces
individus étaient, dît-on, dans un état complet d’ivresse, au moment
de leur départ ce qui a sans doute contribué à leur perte. (
source : Journal de Honfleur)
Mars
1847 - Nouvelles locales. -
Nous disions il y a quelques jours que le ministre de la marine
avait décidé que plusieurs bâtiments à vapeur seraient affectés a
diverses stations et chargés e remorquer les navires chargés de blés et
de farines pour la France.
Nous
ajoutions que deux de ces bâtiments croiseraient a l'entrée de la
Manche. Nous apprenons que les steamers le « Gomer » et le
« Flambeau », actuellement à Cherbourg, sont chargés
provisoirement de cette mission. ( source : Journal de
Honfleur)
Mars
1847 - Nouvelles maritimes. -
Le capitaine Casper, commandant le baleinier le
« Georges », entré dans le port du Havre, rapporte avoir
rencontré sur la Sonde une série obstinée de vents d'amont, qui l'y ont
retenu depuis le 25 février avec un grand nombre d'autres navires. Cette
nuaison s'est établie régulièrement à la suite d'une forte bourrasque
qui a éclaté le 27 , et a sévi avec la plus grande violence pendant
toute la nuit, principalement de la partie de l'est.
Le
lendemain, le capitaine Casper, louvoyant dans le sud-ouest des
Sorlingues, a rencontré de nombreux débris. ( source : Journal de
Honfleur)
Mars
1847 - Nouvelles locales. -
. le ministre de la marine vient de faire remettre une
médaille d'honneur en argent au sieur Trotel (Pierre-Victor), inscrit au
quartier de Honfleur, âgé de 22 ans, matelot de 3e classe à
la division de Cherbourg, en récompense du périlleux dévouement dont il
a fait preuve sur la
« Prévoyante » en sauvant, le 26 août 1846, à Leith,
en Ecosse, une femme tombée à la mer sous les roues d'un bâtiment
anglais marchant à toute vapeur.
Le
gouvernement britannique a, de son coté, décerné une médaille d'or à
ce brave marin, dont le noble courage a produit déjà plusieurs actes
semblables dans nos ports de la manche. ( source : Journal de
Honfleur)
Avril
1847 - Nouvelles Locales. -
Mardi , un enfant
de 7 à 8 ans a été trouvé sur la route de Pont-l’Évêque à
Honfleur. Il pleurait, et disait-il, courait après son père et sa mère
qui étaient partis devant.
Son
père se nomme Louis Petit et est employé dans une filature. Ce petit
malheureux a été recueilli par M. Ullern , qui a écrit aussitôt aux
maires de plusieurs communes, d'après les indications de l'enfant qui
s'exprime très bien et donne sur sa famille et la position où elle se
trouve des renseignements très, détaillés.
Les
voituriers qui parcourent la route indiquée sont avertis, le tambour de
la ville a publié mercredi une bannie pour faire connaître le fait au
public et calmer les inquiétudes où devaient être plongés les parents
de cet enfant, qui a reçu chez M. Ullern les soins les plus attentifs.
Son père et sa mère sont venus le rechercher jeudi soir. ( source :
Journal de Honfleur)
Avril
1847 - Nouvelles maritime. -
Les marées des 16 et 17 avril, moins fortes que celles des 17
et 18 mars, s'élèveront encore beaucoup si les vents soufflent de la
partie de l'Ouest, notamment du S -0 . Il n'y aura plus, jusqu'à la fin
d'août que des marées ordinaires. ( source : Journal de Honfleur)
Avril
1847 - Nouvelles maritime. -
Le
Chaland de 300 tonneaux construit sur les chantiers de M. Voisard, pour
compte de M.Goulley a été mis à l'eau tout mâte le 16.
Le
trois-mâts de 700 tonneaux, le « Calcuta » construit sur les
chantiers de M. V………, compte de la maison Henri du Havre, a été
lancé à la mer le 17 avec un succès complet. ( source :
Journal de Honfleur)
Avril
1847 - Nouvelles locales. -
N'ayant pu nous procurer de renseignements détaillés sur
l'affaire des troubles de notre halle, jugée au tribunal correctionnel de
Pont-l’Évêque, mercredi dernier, nous empruntons au journal de cette
ville l'article suivant : L'affaire des troubles à la halle de Honfleur,
du samedi 27 février dernier, a occupé toute l'audience d'hier, et le
jugement n'a été prononcé qu'à une heure après minuit. M.
Isabel-Delablotterie, procureur du roi, portait la parole dans cette
circonstance, et la défense était confiée à Mes
Toullou et Henry, avocats. Les prévenus ont été déclarés
coupables, les uns, de coups et blessures envers plusieurs personnes, les
antres, d'avoir, par des moyens frauduleux, opéré ou tenté d'opérer la
baisse des céréales.
Onze
d'entr'eux ont été condamnés à des peines correctionnelles depuis 10
jours d'empoisonnement et 50 fr. d'amende, à 15 jours, un mois, deux mois
et trois mois de la même peine, un douzième a été condamné à 300 fr.
d'amende, pour entraves à la libre circulation des grains, et tous aux
dépens, quatre on été acquittés.
L'un
des prévenus, soutien de sa famille, condamné à 300 fr. d'amende, et
pour le paiement de laquelle il devait donner caution, faute de quoi six
mois d'emprisonnement avaient été prononcés contre lui, n'aura pas à
subir cette peine grâce à l'offre généreuse de M Davy-Quentin,
négociant à Honfleur, qui, à l'audience même, a bien voulu se porter
caution du condamné.
Une
foule inaccoutumée a constamment suivi les débats et ne s'est retirée
qu'après le prononcé. ( source : Journal de Honfleur)
Avril
1847 - Nouvelles locales. -
Il y a une quinzaine de jours, un vol avec effraction avait eu
lieu à bord de la barque de pêche la « Bonne-Mère », patron
Gallois. Les auteurs de ce vol étaient restés inconnus, mais dimanche
dernier le nommé Maillet, dit Ginguette, a été pris en flagrant délit
de vol à bord de ce bateau, a été arrêté, mis à la disposition du
procureur du roi. Il est soupçonné d'être l'auteur du vol qui avait eu
lieu précédemment.
Un
autre vol avec effraction, à l'aide d'un couteau, a eu lieu au préjudice
de la dame Petit, dans une petite boutique, construite en planches,
située prés de l’église Ste-Catherine. L'auteur de ce vol a été
arrêté près Pont-l'Évêque, porteur des objets volés, consistant en
brides, laines et fils d'une valeur de 60 à 80 fr. Le nommé Leblanc a
été arrêté par la gendarmerie de notre ville, comme soupçonné
d'être son complice. ( source : Journal de Honfleur)
Avril
1847 - Nouvelles locales. -
Un bien cruel accident est arrivé hier soir sur rade, et quoi
qu'on n'ait encore aucune certitude matérielle à cet égard, il est à
craindre qu'on ait quatre victimes à déplorer.
La
barque le « Petit Rouennais », appartenant à la compagnie
rouennaise de remorquage, sortait hier soir à onze heures pour mettre un
pilote à bord du navire anglais « Helen » en destination de
Rouen. Elle était montée en outre du pilote Liétout aidé par quatre
lamaneurs attachés à la compagnie, les nommés Adolphe Buquet, Cavelier
de Cherbourg, Dorgy et Callaudet du Havre. La mer baissait rapidement, et
le courant qui portait à la Hêve, rencontrant une forte brise du
nord-nord-ouest, soulevait de nombreux brisants.
L'embarcation
se trouvait déjà à quatre encablures de la jetée, et atteignait la
petite rade où étaient mouillés bon nombre de caboteurs, quand, une
lame énorme vint la prendre en travers et la chavira entièrement.
Tous
les hommes parvinrent cependant à s'accrocher au canot et roulèrent cinq
minutes au gré des vagues, poussant des cris de détresse. Mais, pensant
qu'à cette heure avancée, ils n'avaient que peu de chance d'être
entendus, voyant la barque les entraîner vers le large, trois d'entre
eux, se soutenant à l'aide des avirons, lâchèrent prise pour essayer de
gagner quelque navire à la nage. Adolphe Buquet et le pilote Liétout
restèrent seuls cramponnés au « Petit Rouennais » qui
continuait à dériver, la quille en l'air.
Ces
deux derniers se croyaient perdus, et déjà leurs forces épuisées par
le froid et la fatigue, les abandonnaient, lorsque leurs cris furent enfin
entendus du sloop anglais « Ann », mouillé près de là. Le
capitaine Wood, éveillé en sursaut, donna de suite des ordres pour qu'on
allât à leur secours : on mit à la mer une embarcation qui aborda
bientôt l'épave sur laquelle se tenaient les deux malheureux. Buquet se
saisit aussitôt d'un bout de corde qui pendait à l'arrière du canot
anglais, et parvint à se hisser à bord, mais Liétout moins heureux,
ayant tiré à lui avec force l'aviron qu'on lui tendait, l'arracha des
mains du matelot anglais, et fut de nouveau entraîné en dérive, sans
qu'on put suivre sa trace autrement que par ses cris.
On
n'a jusqu'à cette heure aucun renseignement sur les quatre malheureux qui
ont été emportés au large sans autres soutiens que de faibles avirons.
Cependant, on espère encore que, recueillis par quelque navire monté ce
matin en Seine, ils auront pu être sauvés sans que la nouvelle en soit
connue en ville.
Le
pilote Liétout et Gallaudel sont pères d'une nombreuse famille, et Dorgy
est marié seulement depuis quatre ans. Quant à Cavelier, il est garçon.
P.S.
— Le pilote Liétout a été sauvé par un navire qui montait en Seine
et le déposera a Quillebeuf, dans les bras de sa famille. ( source :
Journal de Honfleur)
Avril
1847 - Nouvelles maritimes. -
On l'a dit souvent et on a toujours dit vrai, la véritable
pépinière de notre flotte, c'est la pêche nationale.
Pendant
de longues années, Cancale et Granville ont employé plus de mille cinq
cents marins à faire la pêche des huîtres sur des bancs qu'on croyait
inépuisables.
Bon
an, mal an, cette industrie donnait à six mille individus le pain de tous
les jours, qu'ils sont obligés d'aller chercher ailleurs, la source où
ils puisaient largement s'étant tarie par telle et telle cause que nous
n'avons pas à rechercher. Aujourd'hui, ce qui a fait la richesse de
Cancale et de Granville se présente à nous. Un vaste banc d'huîtres
dont l'étendue n'a pu encore être parfaitement constatée, mais qui
parait exister sur une longueur d'environ dix lieues, vient d'être
découvert, il y a quelques semaines, entre la Héve et Barfleur.
Plusieurs
petits bateaux de notre port y ont été s'approvisionner, et l'un deux en
livrait hier cinquante mille, Est-il nécessaire de dire que les barques
anglaises à l'affût de tout ce qui peut procurer lucre et bénéfice,
ont déjà flairé cette mine féconde à exploiter, et que si l'on n'y
met bon ordre, nos voisins vont s'assurer là un nouveau monopole.
Si
le gouvernement prenait un peu souci des intérêts nationaux il devrait
à l'heure qu'il est, avoir fait étudier le gisement de ce banc ? Et si,
comme on le suppose, une partie se trouve en dehors des limites qu'il
s'est laissé imposer par notre peu scrupuleuse alliée, ne devrait-il
pas, au moins ordonner une stricte surveillance et une protection absolue
sur la partie située dans les eaux françaises, de manière à ce que
cette partie ne puisse être exploitée que par nos nationaux.
En
supposant même que le nouveau banc d'huîtres ne soit pas du tout dans
nos limites, il n'en résulterait pas moins un très grand avantage pour
les pécheurs de toute la côte normande. Pendant six mois de l'année,
ils seraient occupés d'une manière fructueuse et n'auraient plus besoin,
comme ils le font aujourd'hui d'aller courir les chances plus ou moins
aléatoires de rachat à l'étranger.
On
nous apprend, au reste, que plusieurs de nos armateurs se disposent à
envoyer des bateaux faire une pêche dont le produit est assuré, et que
notre proximité de Paris rend d'une vente aussi facile que lucrative. (
source : Journal de Honfleur)
Avril
1847 - Nouvelles maritime. -
Le nommé Dorgy, une des
victimes de la catastrophe arrivée en rade du Havre, au bateau le
« Petit Rouennais », et dont nous avons rendu compte dimanche
dernier, a été trouvé le 7 , à 7
heure.
Quant
à Callaudet et Cavelier, qui ont été aussi victimes de cet événement,
on n'en a point encore entendu parler. ( source : Journal de
Honfleur)
Mai
1847 - Changement dans la direction d'un des courants de la Seine,
le long de la côte du Calvados.
- il
y a déjà plusieurs années, quelques observations avaient donné
lieu de penser qu'un courant de la Seine allait s'établir de nouveau le
long de la côte de Fatouville et passer devant St-Sauveur et Honfleur. Le
fait ne se réalisa point. Aujourd'hui il parait se présenter d'une
façon plus probable.
Deux
navires ont pu suivre cette côte depuis deux semaines, en ce moment,
cette communication n'a plus lieu parce qu'un haut-fond s'est déclaré à
peu près à moitié route. Toutefois si la « Rille »
dirigeait ses eaux de ce côté, il parait non douteux que ce chenal
s'établirait de nouveau. Aurions-nous, comme on l'a vu , 6 et 8 métrés
d'eau, de basse-mer, le long de l'enrochement et à la tête de la jetée
de l'Est ?
Le
chenal qui conduit de l'entrée du port au grand courant du fleuve,
changerait alors de direction et de profondeur.
Il
est très à regretter que l'enrochement, au nord du 3e bassin,
n'ait pas été prolongé en amont et ne couvre point l'ancien chantier,
comme cela est projeté. Si la rivière de St-Sauveur ne change pas le
cours qu'elle s'est donné à travers du banc, devant les travaux faits,
il n'y aurait lieu a aucune crainte pour ces travaux. Toutefois il y a des
précautions à prendre pour les protéger, et l'on est suffisamment
averti pour qu’elles ne soient pas négligées. ( source : Journal
de Honfleur)
Mai
1847 - Nouvelles maritimes. -
Le 15 mai, une goélette de
200 Tx. a été mise à l'eau du chantier du M. A. Biette.
Le
navire à trois mâts « La tour du Pin » de 700 Tx. sera
lancé du chantier de M. Viel, à la prochaine marée de pleine lune.
C'est
le deuxième de cette dimension que ce constructeur aura mis à la mer
cette année. ( source : Journal de Honfleur)
Mai
1847 - Cour d’Assises du Calvados.
- Rose
Joret, veuve Fouillac, employée dans la fabrique de céruse de M. Benard
fils, à Honfleur, a soustrait à diverses reprises des quantités de
plomb assez importantes, forcée d'avouer son crime, l'accusée, en faveur
de laquelle son défenseur Me
Boislaunêy a fait admettre des circonstances atténuantes et
malgré ses déplorables antécédents, (elle a déjà subi 6
condamnations pour vol et une pour vagabondage. ) ne subira que deux
années d'emprisonnement. ( source : Journal de Honfleur)
Mai
1847 - Cour d’Assises du Calvados.
- Dans
la nuit du 29 au 30 mars dernier, des malfaiteurs s'introduisirent, en
brisant la serrure de la porte, dans une petite boutique construite sur
une place de Honfleur et appartenant à la dame Petit, mercière. Ils
volèrent des marchandises et notamment trois douzaines de brides, du fil,
des rubans et de la laine. Nicolas
Pernuit, âgé de 48 ans, né à Ecajeul, et Jacques-Antonin Leblanc,
âgé de 38 ans, né et demeurant à Honfleur, étaient accusés de ce
vol.
Déclarés
coupables, malgré leurs dénégations, les deux accusés ont été
condamnés : Pernuit à 20 ans, et Leblanc à six ans de travaux forcés
et a l'exposition. ( source : Journal de Honfleur)
Mai
1847 -
Nouvelles locales. -
Jeudi dernier, dit « l’Honfleurais », un malheur bien
déplorable est venu attrister la population de notre ville.
Dans
tous les chantiers de construction, les constructeurs de navires ont fait
établir une petite chaudière à vapeur pour courber les bordages. Une de
ces chaudières, celle de M. Victor-Alexandre Moisard, a sauté. Le
bouilleur est parti de la maçonnerie où il était scellé, avec un bruit
semblable à la détonation d'un coup de canon et avec une telle force que
le bruit en a été entendu de très loin.
Le
bouilleur a été lancé à 7 ou 8 mètres sur la grève et dans sa route
il a tué en passant, deux hommes employés aux travaux du port, et dont
un passait ses bottes de vasier. Ce sont les nommés Dazeville {Michel-Hyacinthe),
d'Équemauville, et Arnaud Postel, de Genneville. Ces deux ouvriers ont
été pour ainsi dire décapités.
Deux
autres ouvriers ont été assez grièvement blessés, ce sont le sieur
Biette, ouvrier charpentier du sieur Voisard, et Dupin, ouvrier du port,
ce dernier n'a été que contusionné, mais avec une telle force qu'il en
a perdu la mémoire et que maintenant qu'il est mieux il ne se rappelle
pas comment cela lui est arrivé. Biette a été bien blessé à la joue
et à la fesse.
Ces
deux hommes ont été blessés par le bouchon du bouilleur qui est allé
jusqu'à une distance de 50 mètres du côté de l'entrée du nouveau
bassin, ou par les morceaux de la circonférence de fonte formant
l'entrée du bouilleur et sur lequel le bouchon était appliqué.
On
ne peut trop s’expliquer les causes de cette explosion, il y avait peu
de feu sous la chaudière , d’après ce qu’a dit M. Voisard qui
sortait de la visiter, et qui avait remarqué 9 pouces d'eau au flotteur.
La Vapeur s'échappant bien par le tube qui la conduit aux bordages et le
poids de la soupape fonctionnait sans gène. (source : L’Indicateur
de Bayeux)
Juin
1847 - Bains de Mer de Honfleur.
- L'établissement
des Bains de Mer, fondé au pied de la côte de Grâce, a ouvert mardi
dernier. Toutes les dispositions ont été prises par le nouveau
propriétaire de cet établissement, afin de satisfaire à tous les
besoins et répondre à toutes les exigences.
Ces
bains sont a peu de distance de la ville, les cabanes sont rangées au
pied de la côte auprès d'un jardin où les baigneurs peuvent se reposer
des fatigues du bain ou attendre le moment de le prendre.
La
direction de la plage est confiée au sieur Lecomte, si avantageusement
connu, et qui, récemment encore, a reçu la décoration de la Légion d’Honneur,
prix de son courage et de son dévouement.
Le
propriétaire de l'Établissement des Bains de Mer de Honfleur a l'honneur
de prévenir le public que la recette brute de l'établissement, pendant
les journées des 10, 11, 12, 13 et 14
juin, est destinée au soulagement des Pauvres, et sera en conséquence
versée, avec l'autorisation de M. le Maire, dans la caisse du bureau de
bienfaisance de la ville. ( source : Journal de Honfleur)
Juin
1847 -
Nouvelles locales. -
Le beau trois-mâts le « La tour du Pin », de 532
tonneaux, a été mis à l'eau, lundi dernier, des chantiers de M. Vie!,
constructeur. Ce navire est parti pour le Havre mardi, à la marée, et
doit armer dans ce port pour la pêche de la baleine, il appartient à MM.
Guillot frères du Havre et sera commandé par le capitaine Smith.
Un
sloop de 80 T. a été lancé vendredi, du chantier de M. Viel.
On
dit que 3 navires dont un de 450 T., et un de 200 vont être incessamment
mis sur le chantier. Ainsi continuera l'activité que nos constructions
ont prise depuis le commencement de cette année. ( source : Journal
de Honfleur)
Juin
1847 -
Nouvelles du monde. -
Le Ministre du commerce
vient d'écrire aux chambres du commerce pour les prévenir que les envois
de morue faits dans plusieurs ports du Brésil par des navires français,
n'y ont point été accueillis avec la même faveur que celles de pèche
Anglaise et Américaine, parce que le poisson n'était point séché au
même degré et que les barils portaient à l'extérieur des traces de
décomposition qui en discréditent le contenu et éloignent les
acheteurs.
Ce
fait, ajoute le ministre, est fort regrettable. Ces ports, Fernambourg
surtout, étant l'entrepôt des morues destinées aux provinces de
l'intérieur, et dont le transport est fait à dos de cheval, il est
de la plus grande importance que le poisson y arrive dans un parfait état
de siccité. ( source : Journal de Honfleur)
Juin
1847 -
Nouvelles locales. -
Malgré les conseils sans
cesse répétés, il se trouve encore des personnes qui, en temps d'orage,
vont chercher abri sous quelques arbres, elles en sont toujours victimes.
On
assure cependant que le hêtre n'est jamais frappé de la foudre, et même
qu'il l'éloigne. Les naturels de l'Amérique septentrionale ont, dit on,
l'habitude de se réfugier sous cet arbre et il n'y a pas d'exemple qu'ils
aient jamais été atteints.
Ce
phénomène est digne de fixer, l'attention des observateurs. C'est un
fait, facile à vérifier et qu'en tout, cas on doit faire connaître
surtout aux habitants des campagnes. ( source : Journal de Honfleur)
Juillet
1847 - Nouvelles locales. -
Mercredi, à la marée, la goélette « Jeune
Hortense », de 150 tonneaux a été mise, à l'eau du chantier de M.
Amiot. C'est le 10e navire sorti des chantiers de Honfleur,
pendant les 6 premiers mois de cette année. ( source : Journal de
Honfleur)
Juillet
1847 -
Nouvelles locales. -
Madame W…... , anglaise,
demeurant depuis peu de temps à Honfleur, est accouchée lundi de trois
enfants, dont le dernier n'a pas vécu.
( source : Journal de Honfleur)
Juillet
1847 -
Nouvelles locales. -
Il est question de créer
prochainement dans les départements des fermes-écoles où les jeunes
gens des campagnes rencontreront un enseignement qui en fera des fermiers
capables, des valets de ferme laborieux.
Ces
écoles ne s'attacheraient qu'à la pratique, à l'application de
l'instruction reçue dans les écoles primaires. Une école serait
attachée à une exploitation rurale d'industrie privée, placée dans des
conditions propres à développer et à faire prospérer l'institution.
Le
personnel de l'école se composerait d’un directeur professeur, un
surveillant comptable, un chef de pratique, un vétérinaire et 24
élèves.
Une
masse calculée à raison de 75 fr. par élève et par an serait
distribuée en raison de la capacité et du zèle des jeunes travailleurs,
et en se cumulant pendant trois ans d’études,
constituerait à chacun un petit pécule à la sortie.
( source : Journal de Honfleur)
Juillet
1847 -
Nouvelles locales. -
Combien de fois n'avons-nous
pas signalé le danger les promenades en mer ! Un nouvel accident,
dont notre port a été hier le théâtre, vient d'apporter encore
sa sinistre sanction a ce salutaire avertissement.
Au
moment où le paquebot de Honfleur, donnant dans le port, traversait le
poulier du sud, une embarcation de plaisance, montée de huit jeunes gens
et d'une dame, manœuvrait sur ses avirons entre le bateau à vapeur et la
terre.
On
sait que le mouvement des roues communique à la mer un fort ressac
latéral, qui se fait sentir à une certaine distance, et dont il est
facile, d'ailleurs, de prévenir les effets, avec quelques précautions.
Mais soit qu'on ne s'y attendit pas à bord du canot, soit qu'une fausse
manœuvre l'ait prédisposé à l'accident, à peine fût-il atteint par
le remous du bateau à vapeur qu'il s'emplit et chavira, heureusement la
quille en l'air, de manière à offrir un point d'appui aux naufragés.
Un
homme du bateau à vapeur qui avait passé sans se douter du sinistre qui
s'accomplissait derrière lui, tournant la tête par hasard, s'aperçut de
l'accident et n'eût que la temps de le signaler par ses cris à un autre
canot monté par le patron Gallon. Celui-ci se dirigea immédiatement sur
le lieu du danger et recueillit cinq jeunes gens et la dame, tandis que
des embarcations parties du port et de la jetée, où de nombreux
promeneurs avaient été témoins du naufrage, s'y portaient de leur
côté.
L'une
d'elles, appartenant au génie, et montée par le patron Lecointe, sauva
deux autres jeunes gens. Un seul manquait à l'appel : ce jeune homme
nommé Levillain, habile nageur, saisi par la fraîcheur de l'eau peu
après avoir mangé, avait coulé immédiatement et son corps n'a pu être
retrouvé que le lendemain.
Un
des six naufragés recueillis par le patron Gallon a donné un moment de
graves inquiétudes. Il était complètement privé de connaissance au
débarquement, mais, transporté de suite
au poste du Perrey, il y a reçu les premiers soins du docteur Maire, et,
ayant bientôt repris ses sens, il a pu être reconduit à son domicile.
Le
canot naufragé est le « New-York », l'un des vainqueurs de la
course d'amateurs aux dernières régales. ( source : Journal de
Honfleur)
Juillet
1847 -
Nouvelles locales. -
Le navire à trois-mâts,
« La Sirène », de 450 ton. sera mis a l'eau mardi sur les 9
heures du chantier de M, Viel. ( source : Journal de Honfleur)
Juillet
1847 -
Nouvelles locales. -
Nous avons eu déjà
l'occasion de parler de la formation récente d'un banc d'huîtres dans la
baie de Seine.
Le
ministre de la marine vient de charger le capitaine de corvette Mortunert
de Boisse, commandant la station de Granville, et le lieutenant de
vaisseau Hugherau de Chakié, commandant le cutter le
« Mirmidon », garde pêche à la Hougue, de faire une
reconnaissance exacte du banc.
Les
cutters garde-pêche du Havre et de Dieppe sont aussi chargés de
s'assurer qu'il ne soit fait aucune pêche d'huîtres sur ce banc, le
règlement du 23 juin 1846 ayant fixé au 30 avril la clôture de cette
pêche. (source : Journal de Honfleur)
Juillet
1847 -
Nouvelles locales. -
Les travaux d'amélioration
de la Basse-Seine, discutés, comme nous l'avons dit dans le temps, entre
les ingénieurs en chef des travaux maritimes des trois départements et
dont M. Doyat, l'un deux, a rédigé le projet, vont commencer
incessamment.
On
s'occupera d'abord de la construction des digues de Villequier, à
laquelle il sera employé 20 000 métrés cubes de matériaux. Ce n'est
encore qu'un essai, mais, quand cette première expérience sera faite,
les ingénieurs arrêtèrent définitivement leur projet, la commission
nautique sera convoquée et le conseil général des ponts et chaussées
donnera son dernier avis. (source : Journal de Honfleur)
Août
1847 -
Nouvelles locales. -
Les solennités scolaires
ont commencé, et c'est par le plus modeste de nos établissements. Mardi
et mercredi, il y a eu fête à l'école gratuite des filles, rue Pestel,
quartier Saint Léonard, dirigée par les dames du Sacré-Cœur. Le
premier de ces deux jours, les prix ont été distribués à la classe
gratuite, le second à la classe payante.
Chaque
distribution a été précédée d'une petite représentation scénique,
dite avec intelligence et avec une grande sûreté de mémoire. C'était
plaisir de voir la joie enfantine qui animait ces jeunes filles quand
elles venaient recevoir les prix accordés à la lecture, à l'écriture,
à l'instruction religieuse, à l'élude de l'histoire, de la géographie,
du calcul, au travail.
Les
ouvrages manuels exposés, ainsi que les cahiers et tableaux d'écriture
justifient de la bonne instruction donnée dans cette maison.
Le
premier jour, la séance était présidée par M. le maire, assisté des
membres du comité communal d'instruction primaire, de MM. les curés et
vicaires des deux paroisses. Le second jour, M. le curé de
Saint-Léonard, sous la direction spirituelle duquel est cette maison,
présidait, assisté des mêmes personnes.
Beaucoup
de parents et amis des enfants formaient un nombreux auditoire, qui a pu
juger de la bonne voie suivie par les modestes sœurs et y applaudir.
Durant
son dernier séjour à Honfleur, Mgr. l'évêque de Bayeux a béni
l'oratoire de cette maison, dont une partie avait été donnée en 1785,
par M. l'abbé Paulmier, et dont une autre, plus considérable, l'a été,
ces dernières années, par M. l'abbé Vardon, curé actuel de la
paroisse, ainsi que nous l'avons dit il dans le temps. L'ensemble est
parfaitement disposé pour les salles d'école, les moyens de récréation
des enfants, les dortoir et réfectoire des sœurs, le dortoir de six
pensionnaires simplement aménagé, et très aéré. En élevant cette
construction, située dans la partie la plus élevée de ce quartier, on a
été assez heureux pour retrouver un ancien puits, qui a été mis en
état, non seulement de servir aux besoins de la maison, mais au moyen de
l'installation d'une pompe à l'extérieur, satisfaire aussi aux besoins
des habitants de ce. quartier privé d'eau, quoiqu'il en recèle un grand
volume, mais à une très grande profondeur.
(source : Journal de Honfleur)
Août
1847 -
Nouvelles locales. -
Sur les propositions du
commissaire de la marine, à Honfleur, le ministre de la marine et des
colonies vient par décision du 12 août d'accorder une médaille d'argent
au sieur Eugène-Aimé Suriray, gendarme
de la brigade de cette ville,
Nous
avons rendu compte dans notre numéro du 18 juillet du courageux
dévouement de ce brave militaire qui a sauvé d'une mort presque
inévitable, deux jeunes gens qui, en se baignant allaient être
entraînés au large.
Cette
médaille va lui être envoyée par l'intermédiaire du ministre de la
guerre. (source :
Journal de Honfleur)
Août
1847 -
Suicide. -
Lundi dernier, vers les 10
heures du matin une jeune fille de 18 ans, s'est, jetée à l'eau près le
calvaire, au fond du vieux bassin. Les hommes de l'équipage d'un sloop
qui en était peu éloigné, se sont empressés d'aller la retirer de la
mer. (source : Journal de Honfleur)
Août
1847 -
Nouvelles locales. -
Aux derniers examens pour le
baccalauréat subis devant la faculté des lettres (Académie
universitaire de Caen ), sur 107 candidats qui se sont présentés, 68 ont
été admis aux épreuves orales, de ce nombre, 6 ont été reçus avec la
mention BIEN, 34 avec celle ASSEZ BIEN,
M.
Lachèvre, de Honfleur, est le troisième des six indiqués ci-dessus.
A
un semblable examen à l'académie universitaire de Rouen, sur 45
candidats, 35 ont été admis aux épreuves orales, 25 de ceux-ci ont
été reçus dont 5 avec la mention BIEN, 20 avec celle ASSEZ BIEN, M.
Gilles de Honfleur est le septième de ces derniers.
(source : Journal de Honfleur)
Août
1847 -
Huîtrière de la Basse-Seine.
- Nous avons
donné il y a quelque temps le résultat de l'exploration de ce banc et ce
qui concerne la qualité des huîtres et leur abondance. Nous pensons
devoir indiquer spécialement pour les pêcheurs sa position exacte.
On
est sur ses accores par les relèvements suivants : Les phares de la Hêve
dans le S. 1/4 S. E. du compas à 19 ou 20 milles de terre.
Le
feu de Fécamp dans l'E S. E. à 22 ou 23 milles. Il s'étend à 18 milles
dans l'ouest et compte environ 12 milles du nord au sud.
On
peut évaluer sa surface carrée à 216 milles marins ( enviions 700
kilomètres ).
Le
fond de 25 brasses environ sur la partis orientale du banc augmente dans
l'O. jusqu'à 24 ou 28 brasses et dans le nord atteint 34 ou 35 brasses.
L'extrémité
occidentale se reconnaît facilement au mélange d'huîtres et de moules
que rapporte la drague. Ce dernier coquillage est très abondant dans ces
parages et s'y rencontre par masses. (source : Journal de
Honfleur)
Août
1847 -
Nouvelles locales. -
On nous écrit : L'apparence
de la récolte est magnifique, nos blés, que l'on commence à couper,
sont tels que de mémoire d'homme, on ne se rappelle pas en avoir vu de
plus beaux.
Les
seigles sont déjà récoltés et quelques pièces ont fourni en poids le
double des années ordinaires dans la même surface de culture. Nos
pommiers sont aussi chargés de fruits et leurs branches ploient sous le
poids. Tout nous annonce une année qui marquera pour son abondance et sa
fertilité. (source : Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Nouvelles Locales. -
Nous disions ces jours
derniers que la pêche à la cote de Terre-Neuve ne donnait cette année
que des résultats peu satisfaisants. Son produit le plus ordinaire est,
on le sait, la morue sèche.
Il
paraît qu'il n'en est pas de même de la pêche au grand banc, qui donne
de beaux résultats. Là, c'est la morue verte.
La
saison a été fort belle, et au lieu de la brume et du mauvais temps qui
règnent ordinairement dans ces parages, on a eu cette année un soleil
magnifique. (source : Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Nouvelles Maritimes. -
Les marées de samedi,
dimanche et lundi prochains seront très fortes, et les plus hautes de
l'année. Pour peu que les vents les favorisent, la mer s'élèvera,
dimanche 26 à 7 mètres 90, et sera pleine à 10 heures.
Il
y aura le 24 une éclipse de lune invisible à Paris.
L'automne
commencera le 23, à 4 heures 32 du soir, temps moyen de Paris.
(source : Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Nouvelles Locales. -
Le public est prévenu qu'à dater du 28 septembre le bureau de
la poste aux lettres, sera transféré, rue Foulerie, maison de Monsieur Deraime,
vis à-vis la fontaine aux Chiens. (source : Journal de
Honfleur)
Septembre
1847 -
Nouvelles maritimes. -
Aux termes de l'article 7,
du règlement général des pêcherie conclu le 23 juin 1843 outre la
France et l'Angleterre et rendu exécutoire le 27 juin 1846, le ministère
de la marine devait faire connaître les lettres indicatives des quartiers
auxquels les bateaux de pêche appartiennent.
Une
dépêche ministérielle du 19 août 1847 insérée aux « Annales
Maritimes et Coloniales », contient le tableau de ces lettres pour
tous les quartiers des côtes de France.
Les
bateaux de pêche du quartier de Honfleur devront porter désormais les
lettres Ho, et à côté le numéro affecté à chaque bateau,
suivant un ordre qui comprendra tous ceux du quartier.
De
ce moment doivent être supprimés les lettres et numéros qui étaient
particuliers à chaque syndical ou petit port.
Dans
l'intérêt de nos pêcheurs, nous leur rappelons les articles principaux
du règlement que nous avons publié en entier te 19 juillet de l'année
dernière.
Les
lettres et numéros doivent être placés de chaque côté de l'avant du
bateau, sur l'arrière et dans la grande voile, ils doivent être portés
sur les bouées, barils et flottes principales de chaque filet,
Les
bateaux chalutiers français doivent avoir en tête du mât un guidon bleu
de 20 centimètres au moins du hauteur ( ou guindant ) et 60 centimètres
de longueur ( ou battant ). Les bateaux dérivant doivent avoir un guidon
mi-parti blanc et bleu des mêmes dimensions, le blanc plus rapproché du
mât, et la nuit deux feux au haut de leur mât. à un mètre l'un
au-dessus de l'autre.
Les
contraventions aux prescriptions ci-dessus seront punies d'une amende de
10 à 25 fr. ou d'un emprisonnement de 5 à 15 jours, et prononcées par
le tribunal de police correctionnelle.
(source : Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Huîtrière de la baie de Seine.
-
L'Écho Bayeusain contenait, dans un de ses derniers numéros, sur
cette huîtrière, un article qui donne lieu à quelques observations.
Nous
avons parlé de ce banc d'huîtres retrouvé après avoir été
heureusement oublié, ce qui a permis à ce coquillage de se multiplier.
Nous avons dit sa position, son étendue, et la nature de ces huîtres. Ce
sont celles connues sous le nom de « Pieds de cheval »,
très-goûtées dans les ports de l'embouchure de la Seine jusque à
Rouen, elles ne sont point prisées à Paris, où l'on préfère les
petites huîtres dites de Cancalle. Elles ne seront donc jamais l'objet
d'un grand commerce, conséquemment jamais d'un haut prix, et ne seront
point ce que l’ Echo Bayeusain nomme un aliment de luxe. Ce n'est pas
que nous doutions que les réflexions hygiéniques rapportées par ce
journal ne soient applicables aux grosses huîtres, nous serions mêmes
disposés à croire qu'elles le sont davantage à celles-ci.
Quant
aux parcs dont parle ce journal, nous ne pensons pas que la consommation
des huîtres du nouveau banc puisse devenir assez grande pour couvrir la
dépense à laquelle l'établissement
de ces parcs donnerait lieu. Il y a d'ailleurs une raison plus forte qui
s'y oppose. L'huître est antipathique aux terrains vaseux et aux terrains
sablonneux, or tels sont les fonds où sur les côtes du Calvados et sur
celles de la Seine-Inférieure ces parcs devraient être construits.
On
a profité à Trouville d'une petite étendue où l'on en a fait un qui
consomme annuellement quatre million de petites huîtres surtout quand la
saison permet que beaucoup de baigneurs se réunissent dans ce petit port.
Mais on ne peut penser a y en établir pour les grosses huîtres de ce
banc, quoique l'on doive affecter deux barques qui iront les pécher
et une troisième qui distribuera le produit des deux autres dans
les ports du littoral où elle en trouvera le débit.
Honfleur
y enverra, comme cela a déjà lieu, mais ce ne sera non plus que pour la
consommation locale. Il n'y a donc ni tant à se réjouir de ce que ce
banc soit retrouvé, ni tant à regretter d'y rencontrer quoique
concurrence anglaise, qui du reste ne sera jamais très grande et à cause
de l'éloignement de l'autre côté de la Manche, et à cause de la nature
du coquillage.
Ce
ne sera pas une raison pour que les bâtiments gardes-pêche ne doivent le
surveiller exactement. On ne doit pas oublier que de pareils bancs, sur
quelques autres parties de ces côtes, ont été promptement réduits a
zéro, non pas tant parce que I’on multipliait la pêche outre raison
que parce qu'on y jetait et du sable et des pierres avec intention de les
détruire, ce qui ne s'est que trop réalisé en très peu de temps.
(source : Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Accident. -
Jeudi matin, le nommé Bunel, tailleur de pierre est tombé du quai
sur la plate-forme en granit de l'écluse du bassin en construction. Il
s'est brisé le crâne, cassé un bras et les reins, et est mort sur le
coup. (source : Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Lancement. -
Hier matin, à la marée, une barque de pêche de 60 tonneaux, a
été mise à l'eau du chantier de M. Lefoulon.
Une
autre barque de 30 tonneaux doit être mise à l'eau aujourd'hui, du
chantier de M. Amiot. On annonce, pour mardi ou mercredi, le lancement du
chaland construit par M. Voisard. (source : Journal de
Honfleur)
Septembre
1847 -
Nouvelles Locales. -
Le Conseil a émis le vœu
que, vu l'élévation du prix du sel indigène, le gouvernement continue
à autoriser l'emploi du sel étranger dans la préparation du poisson
salé, soit en France soit à Terre-Neuve.
(source : Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Nouvelles Locales. -
Sur les 80 000 hommes
formant le contingent de la classe de conscription de 1846, 60 000 sont
appelés à l'activité par une ordonnance du roi insérée au
« Moniteur », savoir :
53
650 pour l'armée de terre ; 6 350 pour l'armée de mer.
L'époque
du départ sera ultérieurement déterminée par le ministre de la guerre.
(source : Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Nouvelles Locales. -
Nous disions ces jours
derniers que la pêche à la cote de Terre-Neuve ne donnait cette année
que des résultats peu satisfaisants. Son produit le plus ordinaire est,
on le sait, la morue sèche.
Il
paraît qu'il n'en est pas de même de la pêche au grand banc, qui donne
de beaux résultats. Là, c'est la morue verte.
La
saison a été fort belle, et au lieu de la brume et du mauvais temps qui
règnent ordinairement dans ces parages, on a eu cette année un soleil
magnifique. (source : Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Nouvelles locales. A
Honfleur, un accident fâcheux a signalé la fin de la dernière campagne.
Un des murs de quai nouvellement construit, a été pris à revers par une
grande marée d'équinoxe, déplacée et renversé sur une longueur de 100
mètres environ.
La
reconstruction en était indispensable, elle s'achève maintenant.
D'autres opérations d'une nature assez difficile s'exécutent en même
temps, avec toute l'activité qu'elles comportent, elles consistent
principalement en raccordement d'anciens ouvrages avec les nouveaux.
(source : Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Chantier naval. - Une
goélette de 120 tonneaux, la « Jeanne-d'Arc », a été mise
à l'eau, le samedi 28 août, du chantier de M. Arnaud B...e.
(source : Journal de Honfleur)
Septembre
1847 -
Conseil Général du Calvados.
- Le conseil
général s'est occupé du classement de divers chemins de grande
communication.
Le
premier qui nous intéresse est celui qui comble la lacune qui existait
dans la grande ligne du littoral, depuis Isigny jusqu'à Honfleur, entre
Vierville et Port-en-Bessin. Un second, celui du Bac du Port à Creuilly,
qui met le Pays d'Auge en communication avec le Bessin.
Le
conseil, statuant sur la fixation de la journée de travail pour rachat
des prestations en nature, lors des travaux de chemins vicinaux, a fixé
définitivement le prix de 1 fr. pour les arrondissements de Caen,
Lisieux, Pont-l’Évêque et Bayeux, moins le canton de Caumont ; 0 fr.
75 pour le canton de Caumont et les arrondissements de Falaise et de Vire.
La
journée de cheval ou mulet pour tous les cantons du département est
fixée à 1 fr. 25 ; celle d'un bœuf à 1 fr. ; celle d'un âne à 0 fr.
50 c. ; celle d'une voiture à deux roues à 1 f r. 50.
(source : Journal de Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
La marée de dimanche
dernier avait été signalée comme devant être la plus haute de
l'année. Toutes les conditions solaires et lunaires se
réunissaient en effet pour que les eaux s'élevassent extrêmement, mais
il fallait aussi que les vents vinssent seconder ce mouvement, li en a
été autrement et la mer n'a guères été plus forte que dans les
grandes marées ordinaires de syzygie. Le coup de vent équinoxial de la
semaine précédente aura été pour quelque chose dans ce résultat.
Nous
avons dit, dans notre dernier n°, qu'il a été violent dans la Manche.
Le rocher du Calvados, qui découvre rarement s'est montré tout entier à
cette marée. Ou y a fait une pêche abondante
de coquillage. (source : Journal de Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
Une loi de 1845 a statué qu'il serait établi des trottoirs
dans les villes, des rues et places desquelles les plans d'alignement ont
été arrêtés par ordonnances royales, que les conseils municipaux de
ces villes désigneraient les rues et places où il en devra être
établi, les matériaux dont ils seront composés, la part proportionnelle
de la dépense que devront supporter les budgets des villes et les
propriétaires, etc…, que, sur ces délibérations, une ordonnance
royale statuera.
La
ville de Honfleur est de celle où des trottoirs doivent être établis,
et ils y sont tellement nécessaires qu'un grand nombre de particuliers en
ont élevé à leurs frais devant leurs maisons.
Le
conseil municipal à délibéré à ce sujet le 11 janvier 1846, et
désigné les rues et les places qui devront avoir des trottoirs. Une
enquête a été ouverte le 4 février sur cette délibération et close
le 11.
Octobre
1847 commence. Voilà 19 mois écoulés et nous n'avons pas encore vu que
l'ordonnance qui a été promise ait été rendue. A quel degré de
l'échelle administrative cette affaire est-elle restée suspendue ?
(source : Journal de Honfleur)
Octobre
1847 -
Éclipse de Soleil le 9 Octobre.
- Samedi
prochain, 9 du courant, aura lieu une éclipse de soleil, visible en
France entre deux lignes limites, dont celle du Nord passera par
Dunkerque, celle du Sud s'étendra de Lannion à l'Ouest de Paris
jusqu'à, Pontarlier à l'Est. Nous nous trouverons ici à très peu prés
sur la ligne centrale qui traversera la France jusques un peu au nord de
Colmar.
Celle
éclipse sera annulaire, c'est a-dire, que le centre du disque du soleil
sera couvert et qu'autour de cette partie ombrée, il restera une parti
éclairée.
La
largeur de cet anneau lumineux, sera à 8 h. 48 m. du matin, dans la
partie la plus larg., de 4’ 32 ‘’ 6"', et dans la partie
la plus étroite de 1' 5'' 4’" .
Le
premier contact extérieur aura lieu pour nous à 6 h. 12’ 22" du
matin, six secondes avant le lever du soleil. Le commencement de
l'éclipse annulaire sera à 7 h. 35', le milieu à 8 h. 48', la fin de
l'éclipse générale à 3 h. du soir.
Nous
serons plus favorisés cette année qu'en 1842, où il y eut une éclipse
totale du soleil. La ligne centrale de cette éclipse passait de Perpignan
à l'ouest à Barcelonnette à l'est. Aussi l'on peut se rappeler que dans
ce pays-ci, ou fut peu privé de lumière.
Nous
avons dit en commençant qu'à Honfleur on sera à très peu prés sur la
ligue centrale de celle de la présente année. Quant à l'Angleterre,
cette ligne passera par Stard-point au sud de Plymouth, sa limite nord
sera un peu au sud de Londres et de Douvres.
Cette
éclipse avait été annoncée dès 1814. Le roi Louis XVIII dans un
premier entretien avec M. Delambre, lors de la présentation de
l'Académie des Sciences, demanda au savant astronome qu'elles seraient
les éclipses les plus remarquables de son règne. Lorsque quelques jours
après, M. delambre remit au roi les résultats des calculs, S.M. ne put
s'empêcher de témoigner son désappointement en apprenant qu'il
s'écoulerait trente-trois ans avant cette éclipse annulaire « Je
ne serai plus dit le roi en comprimant un soupir »
La
plupart de nous pourront dire comme Louis XVIII en apprenant que ce ne
sera qu'en 1900, c'est-à-dire dans cinquante trois ans qu'aura lieu une
éclipse totale du soleil. On sait que celles de cette catégorie sont
extrêmement rares, l'obscurité est alors absolue, plus grande et plus
sensible que dans les nuits ordinaires. (source : Journal de
Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
On a commencé cette semaine à reprendre les travaux de
jonction du mur extérieur des écluses du 3e bassin à celui
de la jetée de l'Est, ce qui implique la réparation de la partie de
celui-ci qui s'est affaissée il y a un mois.
Les
hommes qui étaient employés au dévasement du bassin, en ont été
momentanément détournés pour les épuisements que nécessite cette
construction.
Les
sables et vases extraits du 3e bassin sont portés à l'est des
chantiers de M. Viel et de M. Voisard, en prolongement de l'enrochement.
Nous
avions omis de dire, dimanche dernier, qu'on travaille avec quelque
activité à la construction des portes du bassin. (source : Journal
de Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
Dimanche dernier, sur les sept heures du matin, le feu s'est
déclaré chez M. Le Roy, rue Boudin, dans un grenier à bois, dans lequel
se trouvaient environ sept cents fagots. Aussitôt que l'on en eut
connaissance, les ouvriers de la maison de commerce de MM. Lecarpentier
Lacoudrais et Ce, dirigés par M. Goulley, négociant,
s'empressèrent de se rendre avec leur pompe sur le lieu du sinistre,
ainsi que la compagnie de pompiers qui, à ce moment se trouvait réunie
pour l'exercice, la douane, la gendarmerie, et un grand nombre
d'habitants. Les secours furent si bien dirigés et donnés avec tant
d'activité, qu'à neuf heures un quart on fut maître du feu, qui se
trouvait éteint partout à neuf heures et demie.
M.
le maire, averti un des premiers, s'y était rendu sur-le-champ, et a
dirigé les secours avec son empressement ordinaire, ainsi que le
commissaire de la marine.
Le
dommage de ce sinistre ne s'élève pas à plus de 2 200 à 2 400 fr, Les
fours n'ont nullement souffert, et le travail continue comme avant
l'incendie. Le biscuit fabriqué n'a nullement été endommagé, étant
dans un bâtiment séparé du magasin incendié.
Il
est superflu de dire avec quel zèle la compagnie de pompiers a travaillé
à l'extinction du feu. On sait avec quelle promptitude elle se rend où
ses utiles services sont nécessaires, et quelle activité elle déploie
dans ces pénibles circonstances. (source : Journal de
Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
Dimanche dernier, le nommé Boulanger ( Victor-Désiré), du
Vieux-Port, mousse à bord du sloop « Aimée-Catherine »,
capitaine Rives, est tombé, d'une embarcation où il se trouvait, dans le
vieux Bassin. Malgré les efforts tentés pour lui porter secours, on n'a
pu retirer de l'eau que son cadavre. (source : Journal de
Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
Dans l'appel à l'activité des 60 000 hommes de la
conscription de 1846, le nombre à fournir par le département du Calvados
est de 158.
Le
départ s'effectuera du 20 au 28 octobre.
Le
conseil de révision pour l'examen des remplaçants se réunira à Caen,
les 15 et 18 courant, à onze heures du matin.
Le
dernier numéro du canton de Honfleur est 42. (source : Journal de
Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
Le temps, qui est resté nébuleux presque toute la journée,
n'a pas permis de bien observer l'éclipse de soleil, qui a eu lieu hier
matin, mais il a été possible de voir qu'au lieu d'être annulaire elle
n'a été que partielle.
Comment
donc ont calculé les astronomes de l'observatoire ? (source :
Journal de Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles du Roi. -
Le roi a accompli le 6 octobre sa soixante-quatorzième année.
(source : Journal de Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
Lundi dernier, sur les 10 heures du matin, un chaland construit
par M. Voisard a été mis à l'eau.
Ce
chaland a 40 mètres de long, 6 m. 50 de bau, 2 m. 33 de creux. Suivant
l'ordonnance de 1837, il doit être jaugé à 159 tonneaux, suivant
l'ancienne loi, il le serait à 183, mais certainement, ce bâtiment qui
n'a presque point de façon, comme tous ceux de cette espèce, recevra
dans sa capacité une bien plus grande quantité de marchandises soit en
poids soit en encombrement, comme nous avons fait voir dimanche dernier
que cela arrive toujours.
Nous
savons bien quel motif a fait rendre l'ordonnance de 1837. On a voulu
avantager notre commerce maritime dans ses rapports avec l'étranger, mais
ce n'est pas une raison pour accuser les armateurs ou chargeurs. Ceci soit
dit, sans en tirer à conséquence, sur l'instruction qui se fait au Havre
et qui a amené ces observations. (source : Journal de Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
Dimanche dernier entre neuf
et dix heures du soir, l'horizon était bordé de nuages noirs et épais
au-dessus d'eux, une lueur rouge foncé s'étendait du nord à l'ouest,
sur une grande largeur, laissant entrevoir les étoiles comme à travers
un voile. On eût dit du reflet d'un immense et violent incendie.
Ce
phénomène, qui répandait une lueur sinistre dura une demi heure environ
et s'éteignit par degrés.
Il
a été observé à Bayeux, à 8 heures et demie dit l’ « Écho
Bayeusain ».
Les
pêcheurs français qui étaient à la mer en tirèrent le présage de
mauvais temps, ils se hâtèrent de regagner le port, et en effet le vent
souffla jusqu'au jour avec violence et par rafales, en même temps que la
pluie tombai à torrents.
Les
marins se rappellent avoir remarqué un semblable fait, il y a quatre ou
cinq ans. (source : Journal de Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
La marée de dimanche que nous avions indiquée comme devant
être une des plus fortes de l'année, n'a rien produit de fâcheux sur
nos côtes. Il n'en a pas été de même au Havre, où les chantiers du
Perrey ont été envahis ; les travaux du bassin de Leure ont beaucoup
souffert, 100 mètres de maçonnerie ont été bouleversés.
(source : Journal de Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
Le brick « Honfleurais »,
capitaine Laurent, armateurs MM. J.-B. Auber et Cie , est entré en notre
port, le 28 courant, venant de la pêche au Grand-Banc de Terre-Neuve,
avec, un chargement de 21 000 morues rondes, environ. Ce navire avait
quitté le banc le 7 octobre.
Le
capitaine a parlé, le 22 août, sur le banc, au brick le
« Saturne » , de Fécamp, qui avait 10 000 morues, le 25
septembre, au « Progrès », de Granville qui en avait 37 000.
Le
« Duc-d'Orléans », de notre port, appartenant aux mêmes
armateurs, a été rencontré, le 19 août, ayant vingt et quelques mille
morues. (source : Journal de Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
Une barque de pêche de 25
tonneaux a été mise à l'eau à la marée de mardi, du chantier de M.
Amand Biette. (source : Journal de Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
Mercredi soir, plusieurs
individus étaient réunis dans un cabaret sur la route de Pont-Audemer,
lorsque on ne sait pour quel sujet, ils se prirent de querelle et
sortirent.
Alors
une rixe eut lieu et l'un d'eux fut littéralement assommé par les autres
qui le mirent dans un tel état, qu'il fut relevé presque mort,
transporté à l’hôpital où il se trouve dans un état désespéré.
Le
nommé Biette, reconnu pour le principal coupable, a été arrêté, par
les soins de la gendarmerie, et mis à la déposition du procureur du roi.
(source : Journal de Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
Le capitaine Langefeld, commandant le navire norvégien
« Sophie » de Grimstad, entré à Honfleur, le 17 octobre,
venant de Pitea, rapporte avoir rencontré, le 12 du même mois, sur
le « Bogger-Bank », {dans la mer du nord ), une galiote
chavirée, paraissant être de construction hollandaise, et dont les
voiles étaient encore toutes déployées et sans dommage, ce qui fait
supposer que ce navire aura chaviré dans un grain. Le mauvais temps n'a
pas permis au capitaine Langefeldt d'approcher assez près pour en
connaître le nom. (source :
Journal de Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
Les
steamers « Normandie » et « Seine »
, qui font pendant l'été la navigation du Havre à Rouen, ont cessé de
l'effectuer la semaine dernière, pour ne la reprendre qu'au printemps
prochain. (source : Journal de Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
Une décision du ministre de
la marine, en date du 15 septembre fixe le nombre des mousses qui
entreront désormais dans la composition des équipages des bâtiments de
guerre.
Elle
a pour but d'augmenter le nombre de ces enfants en même temps que de leur
procurer plus d'instruction nautique. Outre que c'est un moyen
d'accroître le personnel naviguant, c'en est un de secourir la population
maritime. Sur presque tous les bâtiments le nombre est doublé.
(source : Journal de Honfleur)
Octobre
1847 -
Nouvelles locales. -
Le commerce des œufs se fait à Honfleur sur une grande échelle,
on estime à une quarantaine de milliers l'exportation pour l'Angleterre,
c'est en poids 2 500 000 kil. qui, à 2 fr. 20 c. de droit par % procure
au fisc environ 55 000 fr.
Si,
dit le « Journal de Honfleur », nous avions une chambre de
commerce, elle aurait comme celle de Cherbourg, sollicité du Conseil
général la demande de la suppression du droit sur cette marchandise. Le
Conseil général du Calvados vient d'émettre le vœu qu'une chambre de
commerce soit créée à Honfleur, il n'y a pas de doute qu'elle
l'obtiendra.
Du
reste, si le gouvernement fait droit à la demande du Conseil général de
la Manche, la suppression du droit sur les œufs ne peut être faite par
exception, cette branche entière de commerce en sera dégrevée.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Novembre
1847 -
Nouvelles locales. -
Dimanche dernier, pendant que les
fidèles étaient réunis dans l'église Saint-Léonard pour assister aux
vêpres, l'attention de quelques-uns se porta à travers les vitraux, vers
une colonne de fumée qui s'élevait d'une des maisons du Mont-Saint-Jean.
Le
chuchotement des premiers se communiqua à d'autres, le sinistre mot
« le feu » prononcé à voix basse se répandit bientôt, il y
en eut dont la peur s'empara, et, la curiosité aidant, il s'ensuivit un
moment de quasi-tumulte qui faillit troubler l'office divin. Cependant,
les curieux rassurèrent les timides. Ce n'était qu'un feu de cheminé,
qui eût été bien moindre, si un de ces hommes, toujours empressés,
mais qui emploient les pires moyens, ne s'en fût mêlé.
C'est
encore, comme bien souvent, le cas de répéter, avec le poète d'Amiens :
« Du zèle n'est pas tout, il faut de la prudence ». (source :
Journal de Honfleur)
Novembre
1847 -
Nouvelles locales. -
La foire Sainte-Catherine va ouvrir cette semaine. Déjà
hier, la place de l'Obélisque, les rues Brûlée et du Puits étaient
encombrées de marchands de légumes qui occupent ordinairement la place
du Marché. Nous espérons que M. le maire aura la bonté de se souvenir
de la promesse qu'il a faite l’année dernière aux habitants de la
place de l'Obélisque de ne point laisser encombrer cette place par les
baraques et les saltimbanques, et que cette année ils n'auront point à
souffrir du préjudice que leur cause ces spectacles nomades, préjudice
tellement grave qu'il vaudrait presque mieux pour eux fermer leurs
magasins pendant le temps que dure la foire et que leurs maisons
sont masqués par ces baraques. (source : Journal de Honfleur)
Novembre
1847 -
Nouvelles locales. -
A la marée de
vendredi à samedi 13 courant, deux remorqueurs conduisaient plusieurs
goélettes et chasse[1]marées,
et se présentaient en même temps que plusieurs barques de pêche dans le
chenal qui, tout large qu'il est ( 40 à 45 mètres ) se trouva bientôt
encombré.
La
nuit était extrêmement noire, et le vent soufflait avec force du N.-O.
Quelques-uns de ces bâtiments entrèrent, d'autres furent portés sur le
banc à l'est, les uns et les autres se firent des avaries en s'abordant
réciproquement.
Quoiqu'en
morte-eau, tous relevèrent et entrèrent le lendemain. Une seule
goélette, d'un trop grand tirant d'eau, y est restée jusqu'à samedi,
sans éprouver aucune avarie, malgré le vent violent qui règne depuis
quatre jours, du N. et du N.-N.-E, avec de fortes rafales.
Rien
de tout cela n'eût eu lieu, si ces navires avaient attendu la marée de
jour. La confiance ne doit pas l'emporter sur la prudence. (source :
Journal de Honfleur)
Novembre
1847 -
Nouvelles locales. -
Les semailles
terminées presque partout, ont été constamment favorisées par la
température, aussi est-on généralement satisfait des résultats de
cette importante opération. Les blés lèvent parfaitement et paraissent
très bien fournis. (source :
Journal de Honfleur)
Novembre
1847 -
Nouvelles locales. -
Nous savions déjà que la
pêche à Terre-Neuve a généralement été mauvaise. Heureusement, celle
au grand[1]banc a
été meilleure, et les navires qui arrivent confirment ces rapports.
On
a appris quelques sinistres. Le « Miquelonnais », revenant du
golfe de Terre-Neuve, s'est perdu sur une île. L'équipage, au nombre de
48 hommes, a été sauvé, une partie par un navire de Nantes, une partie
par un navire anglais.
L' «
Esther », 18 hommes d'équipage, n'a pas reparu depuis sa
sortie de Granville. On le présume sombré en mer. (source : Journal
de Honfleur)
Novembre
1847 -
On lit dans le « Journal de Caen ». - La
récolte des pommes n'est pas entièrement terminée et déjà nos
cultivateurs sont embarrassés de leurs fruits. Les fûts à cidre
manquent, on s'occupe beaucoup à faire bouillir.
L'hectolitre
de pommes se vend de 50 c. à 1 fr. 28, des tonneaux de cidre de 1 600
litres se sont vendus aux prix minimes de 45 et même 40 fr.
(source : Journal de Honfleur)
Novembre
1847 -
Nouvelles locales. -
On lit dans le Journal
de Caen du 12 novembre :
Nous
avons encore à signaler aujourd'hui des pratiques infâmes qui peuvent
compromettre la santé, la vie même des marins, cette partie de la
société d'autant plus digne d'une juste
sollicitude qu'elle est impuissante à résister au mal qui la menace. »
Il
existe dans la commune d'Estrées un individu qui achète, à bas prix,
les animaux atteints de maladies incurables et contagieuses, il reçoit
même les animaux morts, quelque soit leur état, les débite et les sale.
La
viande ainsi préparée est livrée au commerce et particulièrement
vendue à Honfleur, où, sans doute, elle est donnée pour nourriture aux
matelots de ce port, qui font la navigation au long-cours.
Nous
espérons que les autorités locales s'empresseront de réprimer cette
coupable industrie.
Nous
recommandons aux administrateurs du port de Honfleur, par lequel ces
marchandises s'écoulent, d'en surveiller l'entrée, et aux négociants,
que cela intéresse à un si haut degré, à se tenir en garde contre une
fraude qui explique le discrédit dans lequel sont tombées les salaisons
de notre pays. (source : Journal de Honfleur)
Novembre
1847 -
Nouvelles locales. -
Il arrive que, dans quelque
petit port, des barques, de simples canots se permettent d'arborer à leur
mat la flamme nationale et de déployer à poupe le pavillon national, ce
qui est défendu par les ordonnances, notamment celle de 1827. Aucune
embarcation de commerce que ce soit ne peut déferler le pavillon à
poupe.
De
même aucun bâtiment de commerce ne peut porter la flamme nationale,
même quand on y placerait quelque signe que ce fût, ou quand on la
ferait d’une longueur différente à cette réglementaire.
Il
n'y a d'exception que pour les pataches de la douane qui peuvent porter la
flamme nationale, mais auxquelles il est interdit de déferler le pavillon
à l’arrière. (source : Journal de Honfleur)
Novembre
1847 -
Nouvelles locales. -
Notre foire Sainte-Catherine
n'a pas été favorisée d'un très beau temps. L'affluence y a été plus
considérable qu'on n'avait vu de longtemps. Il y avait beaucoup de
chevaux qui ont été bien vendus. Les bêtes à cornes étaient aussi en
grand nombre, aussi plusieurs ont été ramenées. Quant aux porcs, ils
ont été très bien vendus, notamment ceux à engraisser. (source :
Journal de Honfleur)
Novembre
1847 -
Nouvelles maritimes. -
Le sloop « Protégé-de-Marie »,
de notre port, capitaine Rives, allant de Blyth à Rouen, avec un
chargement de houille, a été abordé en mer, le 17, vers trois heures du
matin, à 3 milles S. 0. de
Dungeness, par un trois-mâts anglais. L'équipage a eu à peine le temps
de se sauver dans la chaloupe, le sloop a coulé, sans que, malgré les
cris des français, personne à bord du navire anglais ait paru s'en
inquiéter.
Vers
cinq heures, les malheureux ont été rencontrés par le bateau de pêche
de Boulogne le « St Louis », qui les a conduits à Folkestone,
et les a remis au consul de France. Ils sont revenus au Havre par le
brick « Émélie et Marie », capitaine Guillemard.
L'équipage
du « Protégé-de-Marie » se composait du capitaine, le sieur
Rives, deux matelots et un mousse. (source : Journal de
Honfleur)
Décembre
1847 -
Nouvelles maritimes. -
Nous avons fait connaître
dans notre n° du 19 juillet 1846 le règlement convenu entre la France et
l'Angleterre et sanctionné pour nous par une loi.
Ce
règlement détermine les limites entre lesquelles la pêche est interdite
aux marins d'une des deux nations vis-à-vis des côtes de l'autre. Une
centaine de bateaux de pêche de Boulogne ont récemment enfreint ce
règlement en jetant leurs filets
au delà des limites qu'il leur est interdit de franchir. Arrêtés
par quatre bâtiments garde-côtes de Deal, ils ont été conduits devant
le magistral anglais et condamnés à une amende qui s'est élevée pour
quelques-uns à 450 francs.
Le
commandant de la corvette française « Surveillante » qui a
été au secours des pêcheurs, a plaidé leur cause avec beaucoup
d'énergie, mais en vain. Les pêcheurs n'ont été relâchés qu'aptes
avoir payé.
Nos
voisins de la Manche surveillent avec soin leurs côtes, comme on le voit.
De notre part, si nos pêcheurs doivent se conformer à ce qui leur est
prescrit, nos bâtiments gardes-pêche ont aussi à surveiller leurs
intérêts. C'est à la mer et non en restant dans les ports comme. il
arrive trop souvent qu'ils rempliront ce devoir. Malheureusement,
l'abondance du poisson sur la côte anglaise où depuis plus de 25 ans il
continue à se porter, son éloignement incessant de la côte de France
sont un motif pour nos pêcheurs de regretter que le règlement en
question leur ait fait la loi si dure. Mais tant qu'il subsistera, il faut
s'y conformer, c'est une nécessité a laquelle on ne peut se soustraire.
(source : Journal de Honfleur)
Décembre
1847 -
Nouvelles locales.
-
Le 15, vers six heures du soir, le fils du capitaine Fanet, se
trouvant dans une embarcation, au milieu du vieux Bassin, perdit
l'équilibre et tomba à l'eau. On s'empressa aussitôt de lui porter
secours, mais on ne put le retirer de l'eau qu'au bout de cinq minutes.
Malgré les soins qui lui furent prodigués, on n'a pu parvenir à le
rappeler à la vie. (source :
Journal de Honfleur)
Janvier
1848 -
Nouvelles Maritimes.
-
La navigation au cabotage a employé en 1846, 76 479 navires (
voyages de navires ), jaugeant ensemble 2 859 142 tonneaux, leur
chargement se composait de 21 725 000 quintaux métriques de marchandises.
La
part du grand cabotage a été de 1 260 navires et 170 189 tonneaux, celle
du petit cabotage de 75 219 navires et 2 638 955 tonneaux.
L'ensemble
est de 199 000 tonneaux plus élevé que l'année précédente, mais cette
augmentation est particulière au petit cabotage. Le grand a éprouvé au
contraire une réduction d'un sixième qui a surtout affecté le transport
des denrées alimentaires des côtes de l'Océan dans la Méditerranée.
Les autres marchandises ont aussi été réduites de 191 000 quintaux
métriques à 164 000 quintaux. (source :
Journal de Honfleur)
Janvier
1848 -
Nouvelles Locales.
-
Sur 34 candidats qui se sont présentés à l'examen pour le
baccalauréat es-lettres qui a eu lieu du 3 au 8 de ce mois, 25 ont été
admis aux épreuves orales. Sur lesquels 15 ont été reçus, de ce nombre
est le jeune Domain, de Honfleur.[1]
(source : Journal de Honfleur)
Janvier
1848 -
Nouvelles nationales.
-
Aux termes d'une ordonnance du Roi du 29 octobre 1828, aucune
charrette, voiture de roulage ou autre, ne peut circuler dans l'étendue
du royaume qu'avec des moyens dont la saillie, en y comprenant celle de
l'essieu, n'excède pas de douze centimètres un plan passant par la face
extérieure des jantes. Ces dispositions intéressent à un haut degré la
sûreté publique. Cependant elle ne sont pas encore généralement
observées, aussi des procès-verbaux sont souvent rédigés contre les
propriétaires de voitures dont les moyens excèdent la longueur
présente, il en résulte des condamnations que les propriétaires ne
peuvent attribuer qu'à leur insouciance. (source : Journal de
Honfleur)
Janvier
1848 -
Nouvelles nationales.
-
II y aura pendant l'année 1848, quatre éclipses de soleil et deux
éclipses de lune.
Aucune
des premières ne sera visible à Paris. Les deux ellipses de lune seront
toutes deux visibles chez nous, la première totale le 19 mars, la seconde
partielle le 13 septembre. (source : Journal de Honfleur)
Janvier
1848 -
Nouvelles Maritimes.
-
Le navire de 500 tonneaux mentionné dans notre revue de l'année a
été mis à l'eau avec succès, le 8, à la marée du matin. Ce bâtiment
qui se nomme « Havane » appartiendra au port du Havre.
(source : Journal de Honfleur)
Janvier
1848 -
Nouvelles Maritimes.
-
Le capitaine Carlsen, du navire suédois « Expériment »
qui, en février 1847, recueillit en mer, deux matelots naufragés du
navire le « Pierre » de Granville, vient d'être pour ce fait,
nommé chevalier de l'ordre royal de la Légion[1]d'Honneur. (source : Journal de Honfleur)
Février
1848 -
Cour d'assise s du Calvados.
-
Le nommé Christophe Barbet, âgé de 40 ans, né à Vaurial,
(Seine-Inférieure), forçat libéré en surveillance à Honfleur,
convaincu de s'être introduit nuitamment, à l'aide d'escalade et
d'effraction dans les bureaux de MM. Sorel, fabricants d'huile en cette
ville, où il est parvenu à s'emparer d'une somme de quatre cent
soixante-quatorze francs, a été condamné à vingt années de travaux
forcés et à l'exposition. (source : Journal de Honfleur)
Février
1848 -
Nouvelles Diverses.
-
M. le préfet du Calvados vient d'arrêter que des cantonniers
seront établis sur les simples chemins vicinaux, comme sur les lignes de grande
et moyenne communication.
Leur
traitement, fixé par les conseils municipaux, sera payé par les communes
sur lesquelles passent les chemins. Ces cantonniers seront d'ailleurs,
suivant le besoin, employés comme ouvriers supplémentaires sûr les
lignes vicinales. (source :
Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Acte du Gouvernement Provisoire.
- 1er
mars. — Les fonctionnaires de l'ordre administratif et judiciaire ne
prêteront pas de serment.
—
Considérant que l'égalité est un des grands principes de la République
française, qu'il doit, en conséquence, recevoir son application
immédiate,
Décrète
: Tous les anciens titres de noblesse sont abolis ; les qualifications qui
s'y rattachaient sont interdites. Elles ne pourront être prises
publiquement, ni figurer dans un acte public quelconque. (source :
Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Ordre Judiciaire. -
D'après un arrêté du Gouvernement provisoire, les arrêts
des cours et les jugements des tribunaux seront désormais rendus : AU MOM
DU PEUPLE FRANÇAIS. (source : Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Nouvelles Diverses.
-
Il parait certain que l'ex-roi Louis-Philippe, accompagné de
quelques personnes, est arrivé à Honfleur, dans la nuit de vendredi à
samedi de la semaine dernière, et a séjourné dans une maison de
campagne des environs, où il a été rejoint par d'autres membres de la
famille royale, ils seront embarqués jeudi soir, à bord du steamer le
« Courrier », dont le départ avait été retarde pour
attendre de mystérieux personnages, qui n'étaient autres que l'ex-roi
Louis-Philippe, la reine Amélie, les duchesses d'Orléans et de Nemours,
la première habillée en homme, ses deux enfants et quelques autres
personnes.
Le
steamer anglais « Express » les attendait au Havre, ils y ont
été transbordés du « Courrier » et sont immédiatement
partis pour Southampton.
Tout
cela s'est passé dans le plus grand secret. On n'a eu de soupçon en
ville que lorsqu'ils ont été rencontrés dans les rues allant gagner le
steamer. (source Journal de
Honfleur)
Mars
1848 -
Nouvelles Diverses.
-
Lundi prochain, le navire de 350 tonneaux, construit sur le
chantier de M. Viel, sera mis à l'eau.
D'après
les ordres des armateurs, il y a eu cette semaine quelque interruption de
travail dans plusieurs chantiers. Il y a lieu de croire qu'elle ne sera
que momentanée. (source Journal
de Honfleur)
Mars
1848 -
Nouvelles Diverses.
-
La marée du 5 mars est la plus haute de l'année ce sera, comme on
sait, demain que son effet se fera sentir, et assez fortement si les vents
soufflent du S. 0. au N. 0. (source Journal de
Honfleur)
Mars
1848 -
Récompenses. -
Dans la note des récompenses accordées en 1847, pour des traits
de courage et de dévouement envers des naufragés, nous trouvons les
noms ci-après
de personnes du quartier de Honfleur.
Chouquet
( Amand-Constant ), matelot de 3e classe, pour avoir, le 31
décembre 1846, arraché à une mort certaine, et au péril de sa vie, le
sieur Duval, qui, tombé en rivière de Seine, et ne sachant pas nager,
était exposé au plus sérieux danger. ( Médaille d'argent 21 avril )
Surriray
( Eugène ), gendarme de la brigade de Honfleur. Le 12 juillet 1847, deux
jeunes gens qui ne savaient pas nager, s'étant trop éloignés du rivage,
couraient le danger de périr, lorsque ce gendarme accourut et se
précipita à leur aide. Il saisit le seul d'entre eux qui parût
au-dessus de l'eau, mais s'étant aperçu, à la difficulté qu'il
rencontrait que celui-ci, déjà sans connaissance, était retenu par
l'autre, ce ne fut qu'après des efforts inouïs qu'il parvint à les
ramener tous deux au rivage, où il les déposa privés de sentiment. (
Médaille d'argent, 12 août ).
Lefebvre,
aspirant-pilote à la station de Quillebeuf, se précipita de son bateau
le 1er mai 1847, au secours d'un jeune novice qui, venant de
tomber dans la Seine, courait risque d'y perdre la vie et parvint à le
sauver. ( Médaille d'argent, 8 septembre 1847 ).
(source Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Le drapeau. -
( 6 mars ) Considérant que le drapeau de la France est le signe
visible de l'unité nationale.
Considérant
dès lors que la forme du drapeau national doit être fixée d'une
manière invariable.
Arrête
: Art. 1er . — Le pavillon, ainsi que le drapeau
national, sont rétablis tels qu'ils ont été fixés par le décret de la
Convention nationale du 27 pluviôse an II, sur les dessins du peintre
David.
Art.
2. — En conséquence, les trois couleurs
nationales, disposées en trois bandes égales, seront à l'avenir
rangées dans l'ordre suivant : le bleu attaché à la hampe, le blanc au
milieu, le rouge flottant à l'extrémité.
(source Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
Le gouvernement provisoire de la république décrète :
1e La journée de travail est diminuée d'une heure.
En
conséquence, à Paris, où elle était de onze heures, elle est réduite
à dix et en province, où elle avait été jusqu'ici de douze heures elle
est réduite à onze. (source
Journal de Honfleur)
Mars
1848 -
République Française.
- Nous
commissaire délégué du gouvernement provisoire de la République pour
le département du Calvados.
Vu
la démission en date de ce jour, donnée par le citoyen Bourdel père,
des fonctions de maire provisoire de la commune de Honfleur.
Attendu
que, par suite de cette démission, il importe de reconstituer au plus
tôt l'administration et la commission municipale provisoire de ladite
commune,
Arrête
:
Art.
1er. — L'administration municipale est composée : Maire.
— Le citoyen Ullern, négociant ; 1er Adjoint. — Le
citoyen Faroult, courtier maritime ; 2eme Adjoint. — Le
citoyen Delarue neveu, pharmacien.
Art.
2. — Sont nommés membres de la commission municipale, les citoyens
: Vardon, épicier ; Leterrier, propriétaire ; Canu, ancien
négociant ; Legouis marchand mercier ; Costard, ancien horloger ;
Lalonde, ancien capitaine de navire ; Giquel, ébéniste.
Art.
3.
— Expédition du présent sera transmise par le commissaire délégué
de l'arrondissement de Pont-l’Évêque au citoyen Ullern, chargé de sa
prompte exécution. Pont-l’Évêque le 5 mars 1848. Signé : Aug. Marie.
(source Journal de Honfleur)
Avril
1848 -
Une mise à l’eau. - La
goélette « Elisa », de 250 tonneaux sera mise à l'eau du
chantier de M. Amyot, jeudi prochain à la marée. (source
Journal de Honfleur)
Avril
1848 -
Nouvelles diverses.
-
D'après un arrêté du ministre de l'instruction publique et des
cultes, du 28 avril, les salles d'asiles porteront désormais le nom
d'écoles maternelles. (source
Journal de Honfleur)
Mai
1848 -
Nouvelles diverses.
-
Les conscrits des classes antérieures à 1847 qui étaient restés
faisant partie de la réserve, ont reçu ordre de rejoindre,
Le
nombre de ceux de la classe de 1847, dans la répartition de 1 055 que
doit fournir le département du Calvados, est pour le canton de Honfleur
de 38 sur 146 inscrits.
Le
conseil de recrutement établi à Caen s'assemblera les 8 et 9 mai pour
l'examen et l'admission des remplaçants.
(source Journal de Honfleur)
Mai
1848 -
Nouvelles diverses.
-
Il est enjoint à MM. les Maires de ne délivrer des passeports
pour Paris aux ouvriers que dans le cas où ceux-ci justifieraient qu'ils
y seront utilement employés.
Les
ouvriers qui avaient leur domicile à Paris avant le 24 février seront
seuls admis désormais dans les ateliers nationaux, les autres seront
dirigés sur leur département respectif. (source Journal de Honfleur)
Mai
1848 -
Nouvelles diverses.
- L'ordre
est donné d'armer le littoral du département de la Seine-Inférieure.
—
On dit que des dispositions analogues à la mesure qui précède sont
prises aussi pour le Calvados. (source
Journal de Honfleur)
Juin
1848 -
Nouvelles Maritimes.
-
Nous apprenons par des lettres de Lerwick, une des îles Shetland,
que la corvette française « Prévoyante » était arrivée le
2 mai.
Un
incendie se déclara le 7 à 2 heures du matin dans la maison de l'agent
consulaire de France. L'équipage de la corvette s'y transporta aussitôt,
à 8 heures le feu était éteint.
Les
anglais regardaient tranquillement nos marins à l'œuvre sans leur porter
secours.
A
la suite de cet évènement, un conseil d'avancement a été tenu à bord,
deux maîtres et quatre matelots, qui se sont le plus distingués, ont
été désignés pour en recevoir.
La
corvette est partie le lendemain pour surveiller la pêche sur les côtes
d'Islande. Nous mentionnons ce fait, parce que plusieurs marins de
Honfleur sont à bord de la « Prévoyante », nous croyons
savoir que, parmi eux, il en est au moins deux, inscrits sur le procès
verbal d'avancement dont nous venons de parler.
(source Journal de Honfleur)
Juin
1848 -
Nouvelles Locales.
-
Les 80 000 hommes formant le contingent de la classe de 1847 sont
appelés à l'activité. Les départs auront lieu du 15 au 20 juin.
Le
conseil du recrutement se réunira à Caen pour procéder à l'examen des
remplaçants les 10, 12 et 14 juin.
Le
département du Calvados fournit 1 055 hommes.
(source Journal de
Honfleur)
Juin
1848 -
Nouvelles Locales. -
Le Maire provisoire de la ville de Honfleur Invite les personnes
qui ont des locaux susceptibles d'être emménages pour le casernement des
troupes, à le faire savoir au secrétariat de la mairie, lundi prochain,
de 9 heures à midi. Mairie de Honfleur, le 17 Juin 184.
(source Journal de
Honfleur)
Juin
1848 -
Nouvelles Locales. -
Le maire provisoire de la ville de Honfleur, invite les citoyens
gardes nationaux de 55 à 60 ans et au-dessus qui demanderaient à être
maintenus ou inscrits sur les contrôles du service ordinaire à se
présenter au secrétaire de la mairie depuis lundi jusqu'à jeudi
prochain de 9 heures du matin à trois heures d'après-midi. Honfleur 17
juin 1848. Le maire provisoire. . (source
Journal de Honfleur)
Juin
1848 -
Nouvelles Locales.
-
La compagnie de canonniers de la garde nationale a commencé à
monter les pièces de 18 et de 24 dont va être armée, comme cela a
déjà eu lieu, la batterie devant l'hôpital.
Pendant
que l'on montait la seconde, le câble a cassé et la pièce a retombé:
personne heureusement n'a été blessé.
(source Journal de Honfleur)
Juin
1848 -
Nouvelles Locales.
-
Lundi, le poste de la mairie a été abandonné par les hommes de
la compagnie de voltigeurs qui y étaient de garde.
Le
chef, ennuyé de se voir seul, a fermé la porte du corps-de-garde, remis
la clef au concierge de la mairie et s'est aussi retiré.
La
compagnie de marins qui revenait de faire l'exercice, voyant le poste
abandonné, a détaché le nombre d'hommes nécessaire, ils ont continué
le service jusqu'à ce qu'ils fussent relevés par la garde montante.
(source Journal de Honfleur)
Juillet
1848 -
Nouvelles Locales. -
Le préfet du Calvados vient de prescrire aux maires du
département de veiller à ce qu'aucun inconnu ne puisse traverser les
communes ou y
séjourner sans qu'on se soit assuré de ses antécédents et de l'objet
de son voyage.
Juillet
1848 -
Nouvelles Locales.
-
Hier sur les 3 heures après-midi, la mer étant basse dans le
port, le barrage en maçonnerie que l'on construit s'est écroulé sous la
pression des eaux qui remplissaient le 2e bassin. Sept ouvriers
ont été entraînés dans la chute de cette muraille et heureusement
n'ont éprouvé aucun mal.
(source : Le Journal de Honfleur)
Juillet
1848 -
Nouvelles Locales.
-
Lundi soir, plusieurs personnes crurent voir un météore planer
sur la ville, s'abaisser ensuite après l'avoir dépassée et s'abattre
enfin sur le banc de St Sauveur où il se forma deux foyers de lumière.
C'était tout simplement une montgolfière, lancée par le directeur de
l'école primaire supérieure, qui avait probablement voulu faire
connaître à ses élèves cette expérience de physique.
Au
point où en est arrivée cette science, les ballons remplis de gaz
hydrogène ne présentent aucun danger ; mais il n'en est pas de même des
montgolfières, ces premiers essais de ballons aérostatiques qui portent
le feu avec eux. Ils peuvent tomber sur un toit de chaume et occasionner
un incendie ; ce serait pis encore s'ils tombaient au milieu d'un champ de
blé qu'ils pourraient enflammer.
Nous
avons entendu plusieurs personnes émettre cette réflexion. Elle n'est
pas à rejeter dans cette saison où, au milieu des foires, des
assemblées, ce spectacle est souvent donné aux populations des
campagnes. (source :
Le Journal de Honfleur)
Juillet
1848 -
Nouvelles Locales.
-
Suivant un des journaux du Havre, plusieurs détachements des
prisonniers actuellement détenus dans les forts de Paris, seraient
dirigés sur ce port, d'où par bâtiments à vapeur ils passeraient à
Cherbourg. Là ils trouveraient des bâtiments de l'Etat disposés pour
les transporter à leur destination ultérieure.
(source : Le Journal de Honfleur)
Ils
devront faire saisir par la gendarmerie et conduire devant le procureur de
la République tout individu étranger à la commune qui ne serait pas
pourvu d'un passeport régulier, qui serait porteur d'armes et de
munitions de guerre, sans appartenir à la garde nationale ni justifier
d'une mission spéciale.
L'administration
municipale de Caen a fait placer en conséquence au pont de Vaucelles un
poste de sûreté, où un agent de police se tient en surveillance,
chargé d'examiner au passage les voilures et les piétons qui lui
paraîtraient suspects.
(source : Le Journal de Honfleur)
Juillet
1848 -
Nouvelles Locales.
-
Mardi 18 à midi, les portes du troisième bassin ont été mises
à l'eau et conduites ensuite à l'écluse de passage qu'elles doivent
fermer. Cette écluse a 16 mètres 50 d’ouverture.
L'opération
a réussi quoiqu'on ait éprouvé quelque difficulté à déplacer ces
masses du plan horizontal sur lequel elles ont été construites et à
joindre le plan incliné qu'elles ont parcouru aisément.
Chacune
des deux portes est courbe et pesé 56 000 kilog. Sa hauteur est de 8 m.
30 , sa largeur de 9 m. 28, son épaisseur au milieu de 1 m. 10, et de 0
m. 55 au poteau. La partie inférieure de la porte, celle qui touche à la
plate-forme de l'écluse, a, jusqu'à 3 à 4 mètres de hauteur, ses deux
faces mailletées, suivant l'expression technique usitée en construction
navale , c'est-à-dire couvertes de pointes en fer à tête ronde posées
1 millim. de distance les unes des autres.
En
général ceux qui dirigent supérieurement les travaux des ports ne se
préoccupent point assez des opérations commerciales. Tout cela cependant
concourt au même but et mérite d’autant plus d'attention que ces
dernières opérations produisent annuellement par les droits dits de
navigation une somme élevée, ( 130 à 150 mille francs à Honfleur),
destinée par la loi a couvrir les dépenses d'entretien et de réparation
des ports et qui n'y est pas toujours
employée. (source :
Le Journal de Honfleur)
Juillet
1848 -
Nouvelles Locales.
- Des
propriétaires, habitant les campagnes voisines de la ville, nous ont fait
part d'une observation qu'ils ont faite et qui pourrait se rattacher aux
événements qui ont ensanglanté Paris : il y a quelques semaines, la
campagne était sillonnée par des individus réunis en groupes de 6 ou 7,
qui demandaient à manger et souvent y coucher, se donnant pour des
ouvriers sans ouvrage ; depuis quinze jours environ, ces voyageurs ont
disparu presque entièrement.
On
en a tiré cette conclusion : que ces individus se rendaient à Paris de
tous les points de la France sur un appel convenu.
(source : Le Journal
de Honfleur)
Août
1848 -
Nouvelles Normandes.
- Au moment où un terrible fléau exerce ses ravages
dans l’Europe orientale, nous ne saurions trop recommander à nos
concitoyens les mesures d'hygiène habituellement en usage à I’époque
des fortes chaleurs.
Nous
voulons parler du nettoiement des rues et de l'arrosage, soit par les
soins de la ville, soit par ceux des particuliers. La propreté de
l'intérieur des maisons des rues et des places doit être exigée dans un
intérêt de salubrité publique ; aussi appelons-nous sur ce point
l'attention et la sollicitude de l'autorité municipale.
Nous
l'invitons également à donner à la police urbaine les ordres les plus
sévères pour empêcher la vente des fruits encore verts ou gâtés :
l'usage immodéré des fruits malsains et indigestes a toujours été
considéré comme une des causes les plus fréquentes de nos maladies,
surtout dans la saison où nous sommes. (source Journal de Honfleur)
Août
1848 -
Nouvelles Locales. -
Nous avons dit il y a quelque temps que le sieur Trotin,
charpentier, avait sauvé de la mort un jeune homme qui se noyait. Le
sieur Fremont, ouvrier employé aux travaux du port, en avait sauvé un
autre.
Le
ministre de la marine vient d'accorder au premier une gratification de 30
fr. et celle de 25 fr. au second. (source : Le Journal de Honfleur)
Août
1848 -
Nouvelles Locales. -
Une circulaire du minière de l'intérieur prescrit aux préfets de
faire dresser, d'ici aux 15 septembre, les tableaux de recensement des
gardes nationaux
qui sont âgés de 20 à 35 ans, et qui ont les autres conditions requises
pour composer la garde nationale mobile.
Cette
mesure a pour but d'activer l'organisation des trois cents bataillons de
gardes mobiles décrétés par l'Assemblée nationale. (source : Le
Journal de Honfleur)
Août
1848 -
Inauguration du 5e bassin.
- Enfin la parole tant de fois donnée et toujours vaine,
a été tenue. Un mois après le placement des portes du troisième
bassin, après qu'à travers la vase amoncelée dans cette partie du port,
un chenal suffisamment large et profond a été ouvert en face de
l'écluse de passage, le 20 août 1848, un navire est entré le premier
dans ce bassin, la « Victoire », goélette de 200 tonneaux.
C'était
la veille de la dernière quadrature lunaire, la hauteur d'eau dans le
port était de 5 mètres 50 cent, à 6 mètres, l'heure de la marée, midi
et demi. La garde nationale avait pris les armes, le clergé des deux
paroisses s'était rendu processionnellement avec croix et bannières, une
foule considérable couvrait tout le pourtour du bassin, les jetées, tous
les endroits d'où l'on pouvait voir.
Lorsque
toutes les autorités de la ville administratives, judiciaires, maritimes
et financières furent rendues au lieu désigné, la compagnie
d'artillerie fit la salve annoncée par le programme de la fête ;
il y fut répondu par la goélette, à bord de laquelle était une portion
de la compagnie de marine de la garde nationale, en ce moment debout sur
les vergues.
M.
le Maire prononça un discours ; M. l'abbé Rivière, un des vicaires
généraux du diocèse, assisté de MM. les curés de Honfleur, bénit le
bassin, tant sur les murs qu'en le parcourant dans la péniche de la
douane, puis d'une voix forte exprima combien il se trouvait heureux
qu'une circonstance particulière l'ayant amené à Honfleur, il pût
consacrer un travail qu'il avait vu commencer ; il appela la bénédiction
de Dieu sur un port auquel il a voué un sincère et constant attachement.
Alors
la « Victoire », couverte de pavillons des diverses nations
qui fréquentent le port, et de pavillons de signaux qui en complétaient
le pavoisement, est entrée dans le bassin, au bruit d'une nouvelle salve
; la musique n'avait cessé de se faire entendre par intervalles ; les
chants patriotiques s'y sont mêlés, et la « Victoire » a
pris place à quai, suivie de plusieurs petits bâtiments venant chargés
de la mer et, comme elle, couverts de pavillons.
La
fête était terminée, le cortège est rentré, et la garde nationale l'a
suivi.
L'affluence
de la population témoignait tout l’intérêt qu'elle prend à cet
événement, et l'espoir qu'elle conçoit pour un avenir prochain, voyant
enfin à peu près accomplis les vœux formés depuis tant d'années, et
la loi de 1837 à peu près exécutée, lorsque ces travaux qui devaient
être achevés en cinq ans, ont été retardés pendant six ans de plus
par suite de circonstances fâcheuses.
Mais
le pont qui avait été momentanément établi sur l'écluse est détruit
et aujourd'hui pour aller sur la jetée de l'Est et sur l'enrochement au
nord du bassin, où sont encore quelques Chantiers de construction, pour
aller sur cette esplanade, dont nous parlions, il y a huit jours, il faut
que piétons et charrettes fassent le tour du bassin, parcourent deux fois
une distance de 600 mètres. Un moyen plus prompt de communication devra
donc être prochainement établi, au moins pour les piétons, ouvriers et
marins, que leurs travaux appellent de ce côté.
Espérons
que ce besoin sera satisfait avant peu, en attendant le pont définitif,
qui est dans le projet ou du moins marqué sur le plan rendu public !
(source : Le Journal de Honfleur)
Septembre
1848 -
Nouvelles Locales. Nous
n'avons pas mentionné la construction de 3 à 4 bateaux de 10 à 12
tonneaux destinés au transport de cailloux dans la Seine vers Villequier
; nous ne mentionnerions pas celle d'un pareil nombre qui sont ou vont
être entrepris, si l'on ne devait regarder ces légers travaux comme un
soulagement, tout faible qu'il soit, à la dure position de nos ouvriers
charpentiers.
Nous
signalerons la mise à l'eau jeudi dernier d'une barque de pêche de 30
tonneaux, construite par M. Amyot. On espère qu'elle va être suivie de
quelques autres, en remplacement de quatre bâtiments de même
espèce qui viennent d'être démolis. (source Journal de Honfleur)
Septembre
1848 - Nouvelles de
France.
-
Nous n'avons eu le temps dans notre dernier numéro que
d'annoncer très-succinctement le départ de Paris dans la nuit du 29 au
30 août d'un convoi de 111 insurgés qui, à leur arrivée au Havre, ont
été embarqués sur la frégate à vapeur le « Darrien » qui
les attendait et est partie aussitôt pour Brest, emportant aussi le
convoi précédemment arrivé. Elle est arrivée à sa destination. 400 de
ses passagers ont été mis à bord de la « Didon » et 120 à
bord de la « Guerrière ».
Dans
les 111 individus du dernier convoi, il n'y en a que deux du Calvados :
Lucien Guérin, 22 ans, tailleur, né à Clécy ; Auguste Epreron, 30
ans, forgeron, né à Langrune.
Le
3 septembre un nouveau convoi, composé de 484 hommes parti de Paris dans
la nuit précédente, est arrivé au Havre ; ils ont été provisoirement
mis à bord de l' « Andelle », amarré dans le bassin Vauban
et qui à passé dans celui de la Floride. La frégate à vapeur l’
« Ulloa » est arrivée dans la matinée, mais la mer
n'apportait pas assez d'eau pour que ce bâtiment pût entrer dans le
port. On a pris alors le parti de faire sortir l’ « Andelle »,
remorqué par le steamer l’ « Alcide ». Le transbordement a
été opéré en rade et a duré une heure et demie. L’ « Ulloa »
est ensuite partie pour sa destination. L' « Andelle » n'a pu
rentrer qu'a là marée suivante. (source
Journal de Honfleur)
Septembre
1848 - Nouvelles Locales.
-
La chasse est à peine ouverte et déjà l'on signale plusieurs
accidents, résultat de l'imprudence ou de l'imprévoyance des chasseurs.
Il
paraît qu'elle ne sera pas productive cette année. On en attribue la
faute au braconnage, qui peut bien y être pour quelque chose. Mais ce
sont surtout les pluies dont la durée a été aussi longue, qu'il faut en
accuser ; elles ont nui sensiblement aux volatiles notamment, et cela se
reconnaît dans divers champs soigneusement gardés, où le gibier manque
comme dans ceux accessibles aux braconniers.
Les
moissonneurs ont trouvé dans des nids de perdrix et de cailles les œufs
gâtés ou les petits morts peu après l'éclosion.
(source Journal de
Honfleur)
Septembre
1848 - Nouvelles Locales.
-
Depuis quelques semaines une exportation de bœufs assez considérable
et qui parait régulière, se fait pour l'Angleterre par Honfleur et,
dit-on, aussi par Cherbourg.
Nos
herbagers s'en trouveront bien ; en sera-t-il de même des consommateurs ?
(source Journal de Honfleur)
Septembre
1848 - Nouvelles Locales.
-
A l'occasion de l'inauguration du bassin de la République par
l'entrée du premier navire qui doit y décharger sa cargaison, la garde
nationale, est invitée à prendre les armes et à se trouver, musique en
tête, à l'entrée des portes du bassin, lundi matin, à 7 heures 1/2.
A
l'occasion de cette solennité le navire tirera 5 coups de canon qui
seront rendus par l'artillerie de la garde nationale.
(source Journal de Honfleur)
Septembre
1848 -
Nouvelles Locales.
- Dimanche
dernier, pendant qu'il y avait foule sur la place de la mairie, la
gendarmerie arrêtait sur un bateau et conduisait en prison, une femme de
Quillebeuf qui avait abandonné son mari et ses enfants pour suivre le
maître de ce bateau. Elle a été reconduite le lendemain à son
domicile. (source Journal de
Honfleur)
Septembre
1848 -
Nouvelles Locales.
-
Jeudi dernier, une barque de pêche de notre port a ramené le
corps d'un individu qu'elle a trouvé en mer. On n'a pu le reconnaître et
il a été inhumé dans le cimetière de St-Léonard. (source
Journal de Honfleur)
Août
1848 -
Nouvelles Normandes.
- Au moment où un terrible fléau exerce ses ravages
dans l’Europe orientale, nous ne saurions trop recommander à nos
concitoyens les mesures d'hygiène habituellement en usage à I’époque
des fortes chaleurs.
Nous
voulons parler du nettoiement des rues et de l'arrosage, soit par les
soins de la ville, soit par ceux des particuliers. La propreté de
l'intérieur des maisons des rues et des places doit être exigée dans un
intérêt de salubrité publique ; aussi appelons-nous sur ce point
l'attention et la sollicitude de l'autorité municipale.
Nous
l'invitons également à donner à la police urbaine les ordres les plus
sévères pour empêcher la vente des fruits encore verts ou gâtés :
l'usage immodéré des fruits malsains et indigestes a toujours été
considéré comme une des causes les plus fréquentes de nos maladies,
surtout dans la saison où nous sommes. (source Journal de Honfleur)
Octobre
1848 -
Nouvelles Locales. Par
suite d'une décision ministérielle concernant la vente des poudres de
chasse, il sera établi dans chaque chef-lieu de canton des débits de
poudre.
Les
poudres de chasse ne pourront être délivrées aux chasseurs titulaires
de permis de chasse que sur la présentation de leurs permis, et que
jusqu'à la concurrence d'un demi-kilogramme par mois. Le débitant
annotera la quantité livrée à la date de la livraison sur le permis du
chasseur, livraison qu'il inscrira sur un livret nominatif des parties
prenantes. En dessus de cette quantité et seulement jusqu'à concurrence
d'un kilogramme par mois, il ne pourra livrer de poudre que sur la
présentation d'une autorisation donnée par le maire et qui restera
entre ses mains pour être inscrite audit livre.
Les
maires sont invités à ne délivrer des autorisations pour acheter de la
poudre qu'à des personnes domiciliées dans leurs communes respectives et
dont la moralité leur soit bien connue. (source Journal de
Honfleur)
Octobre
1848 -
Nouvelles Locales. -
Les
120 accusés d'avoir pris part aux troubles de Rouen du mois d'avril
dernier et qui doivent être jugés par la cour d'assises de Caen, sont
partis de la première de ces villes dans la nuit du 9 au 10, sur le
vapeur le « Rollon ».
En
arrivant à l'embouchure de la Seine, ils ont trouvé un coup de vent de
0. N. 0. qui a empêché le navire de continuer sa route et l'a forcé de
relâcher au Havre.
II
en est reparti le 11 et arrivé à Caen le même jour. Cent hommes de
troupes ont été embarqués avec les prévenus, qui sont d'ailleurs
accompagnés par le substitut du procureur général et le commissaire
central de police.
Arrivé
trop tard à l'embouchure de l’Orne, le « Rollon » a été
obligé d'attendre la marée et n'a pu remonter à Caen que dans la
soirée, il est arrivé au rond-point à 9 heures ½, les dispositions
d'ordre avaient été prises et une foule considérable s'était portée
au lieu du débarquement des 119 inculpés qui furent mis à terre par
escouades au milieu d'un quadruple rang de baïonnettes. Dans tout le
trajet, les accusés franchirent en colonne serrée, entourés par les
troupes, les rues adjacentes étaient barrées par la garde nationale qui
tenait la foule à distance. A minuit les portes de la prison se
refermaient sur les accusés, qui ont observé un silence absolu.
Il
n'y a pas eu l'ombre d'une manifestation contraire à l'ordre. Les mesures
ont été prises dans la maison d'arrêt pour que les nouveaux prisonniers
soient traités avec toute l'humanité possible. On a remarqué en pitié
quatre ou cinq femmes dont une portait entre ses bras deux enfants âgés
à peine de quelques semaines. (source Journal de Honfleur)
Octobre
1848 -
Nouvelles Locales. -
Lundi
dernier plusieurs enfants jouaient sur les quais du bassin, un d'eux y
tomba et fut heureusement sauvé par M. Auguste Julienne, entrepreneur de
lestage, qui a déjà obtenu la croix de la légion d'honneur pour
plusieurs actes de ce genre. (source Journal de Honfleur)
Octobre
1848 -
Nouvelles Locales. -
Un
habitant de notre ville possède un excellent et beau chien de Terre
Neuve. Cet animal a été enlevé dimanche dernier du magasin qu'il
gardait et conduit à Vasouy chez un maréchal, qui, sur la demande des
personnes qui l'avaient amené, lui a coupé la queue.
Que
l'on juge de la surprise et de la contrariété éprouvées par le
propriétaire, lorsqu'il a vu revenir son chien ainsi mutilé.
On
assure qu'il va poursuivre rigoureusement les auteurs de cette action,
qu'on ne sait vraiment comment qualifier. (source Journal de
Honfleur)
Octobre
1848 -
Nouvelles Locales. -
A
la marée de mardi, vers midi, le sloop français l’ « Espérance »,
capitaine, Geuffroy, allant de Honfleur à Rouen, chargé de planches, est
parti de Quillebeuf pour remonter la Seine. Il se trouvait en face du
Vieux-Port, lors[1]qu'il
a touché et chaviré.
En
même temps, deux hommes, le mousse et le novice, ramaient devant le
navire dans la chaloupe ; leur amarre a cassé, et ils ont été
entraînés par le flot. La patache de la douane de Quillebeuf, montée
par le sous-patron Régnier et les matelots Costé et Auber fils, les a
heureusement, recueillis et conduits à terre.
Le
capitaine Geuffroy et son matelot s'étaient réfugiés sur le flanc du
navire, dont le mât était cassé, lorsqu'on est venu à leur secours.
Le pilote, M Mallot, a été dans les flots ; mais, grâce aux
efforts du sieur Simon de Vieux[1]Port,
il est parvenu à se sauver.
On
a pu mettre à terre une partie de la cargaison du sloop naufragé.
La
grande mer dernière a été la plus haute de l'année. Elle a dû
occasionner quelque mouvement dans l'enrochement auquel on travaille,
entre le banc dit la « Traverse » et la rive droite du fleuve.
Nous espérons être prochainement en position de dire quels effets elle
aura produits sur l'ensemble de ces travaux qui inquiètent les
navigateurs de la Seine. (source
Journal de Honfleur)
Octobre
1848 -
Nouvelles Locales. -
La corvette la
« Prévoyante » appareillait de la rade de Cherbourg pour se
rendre à Dunkerque, lorsqu'un de ses hommes tomba à la mer. Deux marins
du même équipage se précipitent après lui et ont le bonheur de le
sauver.
Un
de ces deux braves marins est le quartier maître Trotel, de Honfleur,
qui, quelques jours avant, venait de recevoir la médaille d'or pour
récompense de plusieurs actions du même genre et s'être distingué dans
plusieurs incendies. Il a été cette fois blessé à la bouche par son
sifflet qu'il ne s'était pas donné le temps de quitter. Cet événement
a retardé le départ de la corvette.
(source Journal de Honfleur)
Octobre
1848 -
Nouvelles. -
On
vient enfin, de trouver un remède contre l'épilepsie. Il est dû au
docteur Alexandre Le Breton, qui l'a appliqué à un jeune homme de 21
ans, qui, tous les jours depuis 8 ans, éprouvait des accès de cette
maladie et qui est aujourd'hui radicalement guéri.
Il
lui a été appliqué sur la tête un cautère actuel, de 2 lignes de
diamètre, avec cautérisation, de quinzaine en quinzaine pendant deux
mois. Aujourd'hui, que le traitement est terminé, le malade n'a plus
d'accès, il parle, cause et travaille. (source Journal de Honfleur)
Octobre
1848 -
Les travaux du port. -
Le
20 août dernier, le troisième bassin fut solennellement ouvert à la
navigation commerciale ; une goélette française y entra et en sortit peu
de jours après pour retourner dans le Vieux Bassin, en attendant qu'elle
entrât en armement.
Le
11 septembre, un navire norvégien y entra avec un chargement de bois du
nord qu'il mit à terre à la cale du Commerce. Ce fut l'occasion d'une
fête nouvelle.
Depuis
lors un remorqueur et deux chalands désarmé y sont amarrés ; quelques
sloops chargés de pierre sont venus et repartis aussitôt ; quelques
barques s'y sont mises en démolition. (source Journal de Honfleur)
Novembre
1848 -
Nouvelles Locales. - Le poisson d'avril ne se pêche qu'un seul jour de
l'année et ce n'est pas toujours un poisson qui vient au bout de la
ligne. Mais les canards ( des journalistes ) ont l'avantage de
paraître toute l'année, et ce n'est pas toujours cet animal amphibie
recherché des gourmets et présenté sur nos tables comme un mets
recherché.
—
En voici un d'une espèce nouvelle. Ce n'est point un volatile emplumé,
c'est un bel et bon esturgeon qui a fait, au dire de quelques uns, un vrai
miracle. Voici ce que nous lisons dans plusieurs journaux :
«
On a péché il y a quelque temps, entre Harfleur et Honfleur, à
l'embouchure de la Seine, un énorme esturgeon, dans l’estomac duquel on
a trouvé un portefeuille contenant des papiers assez bien conservés. Ces
papiers avaient appartenu à un capitaine mort dans un naufrage, et parmi
ces papiers se trouvait un testament qui enrichit un pauvre soldat qui
jadis dans un combat avait sauver la vie du capitaine. »
Et
cette merveilleuse nouvelle nous parvient, à nous autres habitants des
rives de l'embouchure de la Seine, par les journaux de l'intérieur !
(source
Journal de Honfleur)
Novembre
1848 -
Nouvelles Locales. - On ne cesse d'avertir les charretiers des accidents qui
arrivent journellement à leurs camarades, mais c'est toujours en vain.
Mardi
dans l'après-midi, une femme arrivait à la ville, conduisant une
charrette chargée de cages de volailles. Arrivée au commencement du
pavé de la rue Saint-Léonard, elle voulut descendre de sa voilure ; sa
robe s'accrocha, dans les efforts qu'elle fit pour la dégager elle tomba,
la roue lui aurait passé sur le corps, si des voisins témoins de
l'accident ne s'étaient empressés de détourner la voilure, de relever
la malheureuse femme, presque sans connaissance, et de lui donner les
soins que son état exigeait. Elle put enfin continuer sa route sans
blessure, mais les reins fortement contusionnés. (source Journal de
Honfleur)
Octobre
1848 -
Nouvelles Locales. -
Mercredi
dernier un voiturier descendant la côte d'Equainville est tombé sous la
roue de la charrette qu'il conduisait et a eu la jambe écrasée. Le
malheureux a eu le courage de remonter sur la voiture et devenir descendre
à une auberge à l'entrée de la ville où il a reçu les premiers
secours.
Son
patron, le sieur Delauney, en ayant été, informé, l’a fait aussitôt
transporter chez lui, et le garder jusqu’à la guérison. Ce jeune homme
n'a ici personne de sa famille. (source
Journal de Honfleur)
Novembre
1848 -
Nouvelles Nationales. -
La constitution sera proclamée dimanche prochain dans toutes les
communes des départements. Nous ne connaissons pas encore le cérémonial
qui sera observé ici, ou ce qui sera décidé sur l'élection
précédemment fixée au même jour.
(source Journal de Honfleur)
Novembre
1848 -
Nouvelles Locales. - Dans
la nuit de mercredi à jeudi, on a volé sur la propriété de M. Louis
Nasse, à Sainl-Ursin, le fil de fer des palissades sur une longueur de 25
mètres. Les voleurs ont pris leur temps, car ils ont dévissé toutes les
vis qui retenaient le fil de fer aux poteaux. (source Journal de
Honfleur)
Novembre
1848 -
Nouvelles Locales. -
Un accident fâcheux est arrivé dans la nuit de mercredi à jeudi,
un sous-brigadier des douanes, allant poser deux hommes en faction est
tombé à l'eau dans le bassin de la République et malgré les efforts de
ses camarades, rendus vains par l'obscurité, s'est noyé.
Le
malheureux arrivé la veille à Honfleur faisait pour la première fois
son service, il n'était âgé que de 36 ans et laisse une femme et deux
enfants en bas âge. (source Journal de Honfleur)
Novembre
1848 -
Nouvelles Locales. - Le 21 novembre le sloop les « Deux Amis »,
de ce port, maître Piquet, a touché sous voiles dans la Seine, à
l'acore du banc de Tot. Ce bâtiment
était chargé de pierres. Il a chaviré à la mer baissante. Les hommes
sont sauvés. Ils ont pu retirer une partie de la voilure, du gréement,
la chaloupe, une ancre à jet.
Le
navire a été presque aussitôt ensablé, on ne voyait plus le lendemain
que la tête du mât. (source Journal de Honfleur)
Novembre
1848 -
Nouvelles Maritimes.
- Un sloop anglais
monté de deux hommes seulement a fait naufrage dans la nuit du 11 au 12
novembre sur la côte de Gefosses ( arrondissement de Bayeux ). Le navire
était sur lest, on ignore sa destination et à quel port il appartient.
Les
cadavres ont été retrouvés le 13, l'un parait âgé de 55 à 60 ans,
l'autre d’environ 50 ans.
—
Le brick français l’ « Artilleur », du Havre, allant de
Newcasle à Toulon, a été abordé en mer par un navire anglais qui a
fait de fortes avaries à ses voiles et à son gréement, et cassé son
beau-pré et son grand mat de hune. Ce navire a pu relâcher à Cherbourg,
faisant beaucoup d'eau.
BOULOGNE,
17 novembre. — Un bateau pécheur, en arrivant ce matin à l'entrée de
la passe a chaviré, et l'équipage composé de sept personnes a été
entièrement noyé.
FÉCAMP,
22 Novembre. — Le brick terre-neuvier « Amitié », cap,
Magnan, est entré ce matin, de seconde pêche, avec un chargement de 15
000 morues. Les mauvais temps sont cause de ce peu de réussite. (source
Journal de Honfleur)
Novembre
1848 -
Avis de sauvetage. -
Deux canots ont été trouvés à l'embouchure de la Seine et
conduits à Honfleur, l'un porte au fronton le mot « Union »,
et 4 m 80 de longueur et 1 m. 63 de haut. l'autre
qui a 4 m. sur 1 m. 59, ne porte aucune indication. (source Journal de
Honfleur)
Décembre
1848 -
Nouvelles Locales. -
Hier matin, à la marée basse, on a trouvé, dans le Vieux-Bassin,
un cadavre qui à été reconnu pour être celui d'un sieur Vernier,
marchand de cidre à Rouen. On n'avait nullement eu connaissance de cet
événement.
Cet
individu était sorti la veille au soir de son hôtel pour aller, dit il,
faire un tour, et tâcher de voir un capitaine auquel il avait à faire.
(source Journal de Honfleur)
Décembre
1848 -
Nouvelles Locales. -
Dans les premiers jours de ce mois, on a trouvé à 2 mètres de
profondeur, en creusant la cave d'une maison rue Notre-Dame, près la rue
du Château, plusieurs squelettes, et parmi ces débris humains, quantité
de médailles de bronze de Néron et Drusus, César, de Claude, de
Tibère, de Domitien de Gatien, de Gahen et de l'impératrice Salonina, sa
femme. On dit qu'on a aussi découvert au même endroit un morceau de
bronze carré, portant une empreinte, lequel a été envoyé à Valognes
à M de Gerville.
Ces
médailles romaines, rapprochées de celles qu'on a trouvées à d'autres
époques sur l'emplacement du château de Cherbourg, tendraient à prouver
que ce monument détruit existait antérieurement à Jules César.
Quant
aux ossements humains, enfouis vers l’emplacement qu'occupait l'église
St-Benoit (église du vieux château) il est présumable qu'ils indiquent
un ancien lieu de sépulture.
En
démolissant une maison dans la même rue du côté de la place des
Sarrasins, on a découvert, parmi les débris une pierre de carreau
brisée, portant une inscription, un fût de colonne cannelée en pierre
calcaire, et un orifice ogival très étroit, qu'on présume être
l'entrée d'un souterrain. Ce sont encore des restes de l'ancien château.
(source Journal de Honfleur)
Janvier
1849 -
Nouvelles locales. -
Les constructions navales se sont bornées cette année 1848 ; à
l'achèvement des bâtiments en chantier au 1er janvier. Un
d'eux est resté sans être terminé. Deux sloops, un de 30 et un de 60
tonneaux, ont été construits ainsi que 12 à 15 bateaux de 10 à 12
tonneaux, destinés à transporter le caillou de Villequier aux digues qui
s'élèvent sur les rives de la Seine en avant de ce point jusque vers la
Mailleraie.
Ces
travaux ont donné de l'occupation à quelques uns de nos charpentiers. (source Journal de Honfleur)
Janvier
1849 -
Nouvelles locales. - On sait que beaucoup d'enfants se répandent dans les
chantiers, partout où ils peuvent trouver quelques copeaux ou des
fragments d'écorce de bois. C'est surtout quand les ouvriers sont
retirés qu'à lieu cette espèce de maraude.
Mercredi
dernier, vers 6 h. 1/2 des cris effrayants se sont fait entendre sur un
des quais du 3e bassin. On empressa d'y courir. Une petite
fille d'une quinzaine d'années venait de tomber à l'eau.
Le
temps très couvert ne permettait que difficilement de porter des secours
utiles. On jeta d'abord des planches pour que la malheureuse enfant pût
se soutenir sur l'eau, en attendant que des embarcations pussent arriver
de l'avant-port. On réussit à la sauver.
Nous
regrettons beaucoup de ne pouvoir signaler les braves qui se sont portés
avec ardeur et succès à cette bonne œuvre. (source Journal de Honfleur)
Janvier
1849 -
Nouvelles maritime. - On écrit de Quillebeuf, 8 janvier, que la goélette
française « Industrie », capitaine Lefieux, allant de Rouen
à Londres, s'est abordée sur le banc Marais-Vernier avec l’
« Anaïs », descendant la rivière à la remorque du même
steamer, et a coulé. Les effets de l'équipage et partie du gréement de
l' « Industrie » ont seuls pu être sauvés. (source Journal
de Honfleur)
Janvier
1849 -
Nouvelles maritime. - Nous avons mentionné dimanche dernier, la rencontre,
dans la baie du Havre, par un pêcheur de notre port, du lougre
« Oscar Ernest », abandonné, et la perte de ce navire.
L'équipage, dont on ignorait le sort, a pu heureusement gagner la terre,
voici ce qu'on écrit à ce sujet de St-Waast-la-Hougue, 31 décembre :
«
Le lougre « Oscar- Ernest », de la Rochelle, capitaine Gaurier,
parti de Quillebeuf, le 26 décembre, chargé de zing et fonte à
destination de la Rochelle, a été abordé dans la nuit du
26 au 27 courant par un navire de 300 tonneaux qu’on suppose être un
brick faisant route pour le Havre. On ne pense pas que ce soit un navire
français, car le brick a continué sa route sans chercher à prendre la
moindre connaissance de l'état où se trouvait le navire abordé.
Le
27, à 8 heures du matin, exténué de fatigue par la manœuvre des
pompes, le navire désemparé de son grand mât et de celui tapecul,
l'équipage a été obligé de l'abandonner à 25 milles environ dans le
N. N. E. du feu de Barfleur. Peu de temps après le navire a disparu.
Ce
n'est que le soir, à huit heures, que ces malheureux ont pris terre sur
les rochers à l'entrée du port de Barfleur, le second, qui, dans
l'abordage, avait reçu un choc très violent, est resté depuis sans
connaissance.
Le
capitaine Gaurier, rend hommage aux habitants de Barfleur pour l'humanité
dont ils ont fait preuve à son égard, et il remercie en particulier le
syndic des gens de mer. (source
Journal de Honfleur)
Janvier
1849 -
Nouvelles locales. -
L'instruction publique continue d'avoir le développement auquel
elle a été portée depuis plusieurs années.
Nous
avons noté à la fin de l'année scolaire le nombre des jeunes gens et
jeunes filles dans les écoles ouvertes par la ville.
Les
cours d'arithmétique et de géométrie appliquées à l'industrie, compte
cette année plus de 200 élèves inscrits ; c'est beaucoup plus qu'il n'y
en a jamais eu. On a remarqué pendant les 6 mois qui ont fini en avril
dernier, et depuis octobre 1848, qu'il est ouvert plus d'exactitude de la
part des élèves.
Nous
ferons connaître prochainement le mouvement de la population pendant
l'année 1848. (source Journal de
Honfleur)
Janvier
1849 -
Décret du 8 janvier 1849.
- Par arrêté du ministre des travaux publics, du 15
décembre, des ambulances seront établies sur la proposition des
ingénieurs ou des architectes et avec l'autorisation du ministre, sur les
ateliers de travaux publics non adjugés aux associations d'ouvriers, qui,
par leur importance, leur situation ou la nature des travaux rendront
cette mesure nécessaire.
L'ouvrier
blessé recevra la moitié de son salaire pendant sa maladie, et tous les
soins gratuitement.
Une
indemnité de 300 fr. sera accordée aux veuves ou aux familles des
ouvriers morts par suite de blessures.
Si
un ouvrier est blessé en état d'ivresse, il ne recevra que les secours
médicaux. (source
Journal de Honfleur)
Janvier
1849 -
Nouvelles locales. -
Mercredi, 400 hommes du 68e de ligne, venant de Caen et
allant au Havre ont passé par Honfleur. Ces militaires devaient partir le
lendemain, mais le mauvais temps les a forcés de séjourner ici pendant
deux jours. (source Journal de
Honfleur)
Janvier
1849 -
Nouvelles maritime. -
Le Journal du Havre écrivait le 11, qu'un trois-mâts goélette,
qui s'était présenté devant ce port à 10 heures du matin et n'avait pu
entrer faute
d'eau, avait fait route pour le Hoc.
Ce
navire n'avait pas de pilote et s'il eût tenté de se rendre au mouillage
indiqué aurait couru de grands risques. Il est au contraire entré en
Seine, et s'est dirigé sur Honfleur, où, malgré la tempête affreuse
qui régnait dans toute la baie du Calvados, il est entré à la même
marée. C'est la « Jeune Pauline », capitaine Vitet, venant de
Dublin, avec un chargement de farine.
Ce
n'est pas la première fois, nous avons eu plusieurs occasions de le faire
remarquer, qu'un navire, ayant manqué l'entrée du Havre, vient sans
risque se réfugier à Honfleur, maintenant le véritable auxiliaire de
son voisin, quoique celui-ci persiste à le nier, mû par un sentiment que
nous ne pouvons comprendre.
Avant
de paraître recommander le mouillage du Hoc, qui était devenu bon
pendant quelques années, le Journal du Havre aurait dû, ce nous semble,
s'enquérir de son état actuel ; ce mouillage est difficilement abordable
quand on n'a pas de pilote à bord, à cause des bancs qui se sont
élevés récemment en avant de lui, et par ce que le fond même du
mouillage s'est exhaussé. (source
Journal de Honfleur)
Janvier
1849 -
Nouvelles locales. - Par décision, du 15 janvier, le ministre de la marine a
accordé des gratifications aux marins ci-après dénommés pour sauvetage
d'hommes en danger de se noyer : Guillette, ( Pascal-André ), 20
fr. ; Hallot, ( Alphonse ) 20 fr. ; Lefebvre, ( Pierre-Hyppolite
), 30 fr. ; Délié, ( Nicolas ), 20 fr. ; Délié, (
Jean-Guillaume ), 20 fr. ; Les deux, premiers de Honfleur, le 3e
pilote de Quillebeuf, les deux autres matelots de Vieux-Port. (source
Journal de Honfleur)
Janvier
1849 -
Nouvelles locales. - Une barque de pêche du quartier de Honfleur, entrée le 24
à Fécamp, avait recueilli dans la Manche, durant la nuit du 11 au 12,
onze marins anglais, provenant de deux navires qu'à la suite d'un
abordage entre deux bâtiments leurs équipages avaient été forcés
d'abandonner.
La
seule chaloupe dans laquelle ces malheureux avaient pu se réfugier,
était à moitié remplie d'eau, ils n'avaient que trois avirons,
gouvernant avec l'un, nageant avec les deux autres. Le danger était
imminent, lorsque heureusement nos pêcheurs entendirent leurs cris
malgré la tempête qui régnait, se hâtèrent de leur porter secours,
les prirent à leur bord, et les portèrent à Newhaven, où ils les
débarquèrent.
Nous
serons heureux de pouvoir donner les noms de ces braves, et de les
signaler, au moins à la reconnaissance publique, dès que nous les
connaîtrons. (source Journal de Honfleur)
Janvier
1849 -
Nouvelles locales. -
Il y a cinq ou six ans, on a reconnu à 2 ou 3 kilomètre 0. de
Honfleur, et à 15 ou 20 mètres de la crête de la falaise élevée en
cet endroit de 100 mètres au dessus du rivage, plusieurs portions de
terrain qui prenaient une déclivité non ordinaire vers l'intérieur des
terres. On s'attendait depuis lors à quelque évènement ; depuis
quelques semaines on reconnaissait quelque changement dans le mouvement
des eaux d'une source dont nous allons parler ; rien cependant ne
s'annonçait comme très prochain.
Mardi
23, dans la journée, les habitants de la maison manable de la ferme dite
« le Butin » entendirent des craquements qui les effrayèrent
; ils se hâtèrent d'enlever leurs meubles et d'abandonner leur demeure.
Le lendemain dans l'après-midi, cette maison, bâtie en charpente
s'enfonça d'environ deux mètres dans le sol, sans perdre son aplomb, de
sorte que la partie inférieure est à 2 mètres du sol environnant. Un
pigeonnier en maçonnerie, éloigné d'environ 10 mètres de la maison
s'enfonça également dans le sol sans perdre non plus la verticale. Des
arbres se sont aussi verticalement enfoncés dans cet espace qui contient
15 à 20 mètres sur 100. Le jardin potager derrière la maison est en
partie bouleversé et très onduleux. Un vaste lavoir établi dans la cour
de cette ferme est tout disloqué, une portion des murs est enfoncée, une
autre est restée en place, une autre en partie suspendue.
La
source qui alimentait ce lavoir est tarie ou plutôt a changé de
direction ; l'eau s'est ouvert un passage dans un pré derrière la cour
dont le terrain présente de distance en distance de longues fissures ou
crevasses profondes de 1 m. 50, et 2 m. 50.
Plusieurs
enfoncements se sont manifestés dans le pré qui vient d'être cité, il
en est qui ont 15 à 20 mètres de profondeur, il en est qui ont celle de
25 à 30 mètres. Leur direction est de l'Est à l'Ouest.
On
a retiré de ces enfoncements un assez grand nombre de pyrites, de
diverses formes et grosseurs, d'une couleur grise, semés de points
brillantes semblables en tout à celles que l'on rencontre depuis plus
d'un siècle sous les falaises du Cap la Hève, et qui ont été décrites
par le savant abbé Dicquemare, dans ses mémoires à l'Académie des
Sciences.
Les
eaux qui suintent ordinairement ou même qui coulent à travers la
falaise, n'ont point changé de volume. L'établissement des bains qui se
trouve au pied de cette falaise n’a presque rien éprouvé de
l'événement que nous signalons.
On
attribue cet événement à quelque déplacement des eaux souterraines,
qui, ayant trouvé de l'écoulement, auront fait le vide sous le terrain
qu'elles soutenaient et déterminé son enfoncement. Il est difficile
d'évaluer les dimensions de cette cavité. On peut à peu près évaluer
sa hauteur par l'enfoncement du sol, mais qui sait si les autres
dimensions correspondent à celles que l'on aperçoit. (source
Journal de Honfleur)
Janvier
1849 -
Nouvelles locales. -
Quelques personnes croient avoir ressenti une secousse de
tremblement de terre dans la nuit de mercredi à jeudi. En tout cas elle
aurait été bien légère et d'infiniment peu de durée. (source
Journal de Honfleur)
Janvier
1849 -
Nouvelles locales. -
L'instruction publique continue d'avoir le développement auquel
elle a été portée depuis plusieurs années.
Nous
avons noté à la fin de l'année scolaire le nombre des jeunes gens et
jeunes filles dans les écoles ouvertes par la ville.
Les
cours d'arithmétique et de géométrie appliquées à l'industrie, compte
cette année plus de 200 élèves inscrits ; c'est beaucoup plus qu'il n'y
en a jamais eu. On a remarqué pendant les 6 mois qui ont fini en avril
dernier, et depuis octobre 1848, qu'il est ouvert plus d'exactitude de la
part des élèves.
Nous
ferons connaître prochainement le mouvement de la population pendant
l'année 1848.
(source Journal de Honfleur)
Février
1849 -
Nouvelles locales. -
Lundi, vers 7 heures et demie du matin, pendant que les
hommes employés au dévasement de î'avant-port, étaient occupés à
jeter la vase dans le chenal qui allait être ouvert aux chasses en avant
du 2e bassin, le préposé à l'ouverture des vannes eut
l'imprudence de les lever sans s'assurer que les dévaseurs n'étaient
point exposés à quelque danger.
Aussitôt
un violent courant s'établit et emporta six de ces hommes. Cinq furent
assez prompts pour sauter dans une petite embarcation au risque de la
faire chavirer ; le courant emportait le sixième vieillard d'une
soixantaine d'années. Heureusement M. Émile Cardon, maître constructeur
de navire, se trouvait sur la jetée du milieu.
Son
premier soin fut de démarrer une ligue et de la jeter à ce malheureux
qui se noyait et qui ne put l'atteindre. M. Cardon, n'écoutant alors que
son dévouement, fixe la ligne à terre, et s'affale le long de la jetée
; mais trop éloigné du vieillard que le flot emportait il se jeta
lui-même à l'eau, le joignit, et fut récompensé de sa peine en le
ramenant à terre et le sauvant d'une mort inévitable.
On
nous a assuré que M. Cardon a négligé de faire constater un aussi
honorable dévouement. Nous n'hésitons pas à le faire connaître, et à
lui procurer, en ce qui dépend de nous, le témoignage de sa noble et
courageuse conduite, en cette circonstance. (source Journal de Honfleur)
Février
1849 -
Avis aux cultivateurs. -
La
culture du Ricin ( Palma Christi ) est le moyen le plus sûr de chasser
les taupes d'un terrain qu'elles envahissent et bouleversent.
Deux
pieds de Ricin, par arc, suffisent pour en chasser les taupes. La culture
de cette plante est facile et son produit utilisé dans les pharmacies.
Il
serait bon de se précautionner de graines pour en semer dans les
potagers, les jardins, les prairies.
(source Journal de Honfleur)
Février
1849 -
Nouvelles locales. -
La brigade de gendarmerie de Honfleur a arrêté la
semaine dernière, et conduit en prisons de Pont-l'Évêque, une femme se
disant du Havre, prévenue d'émission de 3 fausses pièces de 50
centimes, il y a quelques semaines, et d'escroquerie en dernier lieu de 2
pièces de 1 franc dans des maisons différentes.
C'est
en donnant des pièces de 5 francs en paiement d'achat de mince valeur,
qu'elle s'était emparée subitement de plusieurs des pièces qui lui
étaient remises en échange. Elle se disait pauvre et l'on a trouvé sur
elle plus de 50 francs en diverses pièces de 50 centimes, au nombre
desquelles il est vrai de dire qu'on n'en a point reconnu de fausses cette
fois. (source Journal de Honfleur)
Février
1849 -
Nouvelles locales. -
M. le ministre de l'agriculture et du commerce, après s'être fait
rendre compte des délibérations du Conseil[1]général du Calvados et des rapports qui ont été
adressés à l'administration supérieure, en ce qui concerne la fondation
d'une Ferme-Ecole, vient de décider que la Ferme-école à créer
actuellement serait établie sur le domaine de Quesnay, exploité par M.
de Mecflet et que ce propriétaire en aurait la direction, en se
conformant au programme de l'administration. L'arrêté qui doit constituer
définitivement cet établissement sera pris dans un bref délai. (source
Journal de Honfleur)
Mars
1849 -
Nouvelles maritimes. -
Médailles de Sauvetage. Par une décision du 12 mars, le ministre
de la marine a accordé une médaille d'argent de 2e classe aux
sieurs Roussel, Jacques-Amand, maître au canotage, et Cardon,
Jacques-Émile, constructeur, tous deux de Honfleur.
Nous
avons, dans notre n° du 4 février, rapporté l'acte de dévouement du
second : le premier a mérité la distinction qu'il vient de recevoir,
pour avoir sauvé un journalier, tombé à minuit, dans le mois de juillet
au port de Rouen. Il avait déjà disparu quand le sieur Roussel a eu le
bonheur de le saisir.
Par
la lettre qui annonce ces médailles. Le ministre charge le commissaire
général de la marine du Havre de témoigner sa satisfaction au sieur
Amand-Constant Chuquet, matelot de Honfleur, qui a aidé le sieur Roussel
dans le fait énoncé ci dessus. (source
Journal de Honfleur)
Mars
1849 -
Nouvelles locales. -
Jeudi dernier, dans l'après-midi, les chevaux d'une voiture venant
de Pont-Audemer et descendant au grand trot la rue St-Léonard, ont
renversé et foulé aux pieds une vieille femme qui gagnait sa vie en
faisant des commissions. Relevée sans connaissance par les voisins et de
nombreux témoins du fait, elle a été aussitôt portée à l'hôpital
où elle a succombé hier matin.
On
se plaint sans cesse que les diligences parcourent au grand trot cette rue
étroite, très fréquentée, qui fait partie de la route départementale,
que les voilures particulières suivent ce mauvais et dangereux exemple,
que les charretiers ne tiennent pas leurs chevaux en main. Bien qu'il nous
ait été dit que l'état de surdité de cette femme l'avait empêchée
d'entendre le roulement de la voiture et les avertissements du postillon,
il demeure cependant constant qu'une plus grande prudence de la part de
celui-ci, en se conformant aux règlements de police, eût évité cet
accident. (source
Journal de Honfleur)
Mars
1849 -
Nouvelles Locales. - Aujourd'hui, à 11 heures, va avoir lieu une grande
revue de la garde nationale pour faire reconnaître le nouveau drapeau, à
tout le bataillon dont une partie seulement a été le recevoir à Pont-l’Évêque,
et par la même occasion reconnaître le capitaine rapporteur du conseil
de discipline. (source Journal de
Honfleur)
Avril
1849 -
Pêche de la Morue. - Salaires des marins morts en cours de voyage.
Une
question qui intéresse essentiellement les familles des marins embarqués
pour la pêche de la morue, vient de recevoir des tribunaux de 1er
instance et d'appel de la colonie de St-Pierre et Miquelon, une solution
qu'il importe de faire connaître et aux armateurs et aux marins.
Il
faut dire toutefois qu'elle ne peut se présenter que très rarement,
quant aux armements faits à Honfleur, qui font la pêche de la morue sur
le grand banc, sans débarquement à St-Pierre.
Au
commencement de 1847, deux navires furent armés à Bayonne à leur
arrivée à St-Pierre, les équipages passèrent sur des goélettes
destinées à la pêche locale, et appartenant à
la maison de Bayonne. Soldés au mois pour la traversée, les marins
durent l'être à la part pour la pêche, dont la durée est fixée par un
règlement local du 2 avril au 29 septembre. Cinq de ces marins furent
noyés le 2 juin, la goélette continua de pêcher jusqu'à l'époque
fixée. Aux termes de l'article 265 du code de commerce, eux ( ou leurs
héritiers ) avaient droit à leur part sur la totalité de la pêche
faite pendant cette campagne, le correspondant des armateurs demanda à
l'administration coloniale de renvoyer la liquidation de cette affaire à
Bayonne, port d'armement des navires terreneuviers. Comme il n'en devait
résulter aucun préjudice pour les familles des marins morts,
l'administration y consentit, mais elle apprit que cette liquidation
n'avait pas été opérée conformément à la loi et elle mit en cause
ces armateurs, demandant que la somme revenant à la succession des cinq
marins fût versée à la Caisse des gens de mer pour être remise ensuite
aux familles.
Ces
conclusions furent admises par un jugement de 1er instance du
26 juillet 1848. Les armateurs y firent défaut et revinrent en appel, ils
ne furent pas plus heureux, un arrêt du 10 octobre, longuement et
fortement motivé les condamna à verser à la caisse des gens de mer pour
compte des familles de ces cinq marins, une somme totale de 1 533 fr.,
montant des décomptes de chacun, plus à une amende de 65 fr. 75 c,
sous toutes réserves pour inexécution par les armateurs de la
déclaration du 18 décembre 1728 et du règlement de 11 juillet 1749.
Nous
engageons nos confrères des ports de pêche à donner connaissance à
leurs lecteurs, dans l'intérêt des marins, de ces faits qu'ils
trouveront plus au long expliqués dans le bulletin officiel de la marine,
n° 5 de cette année. (source
Journal de Honfleur)
Avril
1849 -
Nouvelles locales. -
Par
arrêté du 22 mars, le Président de la République a nommé maire de
Honfleur, M. O. Lecarpentier ; 1er adjoint, M. Luard ; 2e
adjoint, M. Lemonnier-Dubuc.
M
Méliot, sous-préfet de l'arrondissement, est venu hier à Honfleur, à
l'effet d'y installer la nouvelle administration municipale, ce qui a eu
lieu à 2 heures.
Comme
c'était la première fois que cet administrateur venait officiellement
dans notre ville, il a reçu la visite des diverses autorités civiles,
judiciaires, maritimes et financières.
(source Journal de Honfleur)
Avril
1849 -
Nouvelles
maritimes. -
Les garde-pêches établis sur divers points des côtes ont été
transformés en 1844 en garde-maritimes chargés de constater les
contraventions aux lois et règlements maritimes ; ils n'ont été depuis
lors distingués que par une médaille d'argent. D'après les informations
recueillies dans tous les quartiers d'inscription maritime, il a été
reconnu utile de régler leur uniforme.
Voici
celui que détermine une décision du ministre de la marine du 28 février
dernier : ils porteront dans l'exercice de leurs fonctions une capote de
drap bleu de roi, garnie de boutons en cuivre doré frappés d'une ancre,
un chapeau ciré sur lequel seront peints en lettres d'or de 2
millimètres de hauteur, les mots : GARDE MARITIME ; ils seront armés
d'un sabre
briquet suspendu par un baudrier de cuir noir, orné d'une plaque de
cuivre jaune frappée d'une ancre et des mots : GARDE MARITIME. Ils
continueront de porter la médaille d’argent suspendue à la
boutonnière par un ruban bleu d'azur. (source
Journal de Honfleur)
Avril
1849 -
Nouvelles
maritimes. -
Dans l'intérêt des bâtiments des ports du nord de la Manche qui
font la pêche de la morue dans les mers du nord, le gouvernement expédie
depuis plusieurs années une corvette chargée de les surveiller et les
protéger ; il vient de décider en outre dans le même but qu'un agent
consulaire sera établit à Reikiawick, capitale de l'Islande, où
résident le grand-bailli et le tribunal suprême de cette île. Cet agent
n'y résidera que pendant 7 mois de l’année. (source Journal de
Honfleur)
Avril
1849 -
Nouvelles
diverses. -
Nous n'avons pu annoncer dimanche dernier que l'échouage le 30
mars de deux navires en Seine.
Ces
deux bâtiments étaient remorqués par le vapeur « Erébe »,
ils étaient tous deux chargés de vin pour Rouen. Parvenus au Cap, dit le
Nez, devant Tancarville, ils échouèrent sur un banc.
Le
brick chavira et put heureusement se relever, mais les barriques qui
étaient sur le pont furent enlevées, il a depuis continué sa route.
L'autre,
la goélette, l' « Augustine », de la Mailleraie coula et est
restée enfouie dans le sable, elle a été sabordée et l'on a pu en
retirer une partie du chargement, depuis l'on a recueilli sur les deux
rives du fleuve, ce qui vient à la côte.
L'administration
de la marine des quartiers de Honfleur et du Havre préside ce sauvetage
en ce qui concerne chacun. (source Journal de Honfleur)
Avril
1849 -
Nouvelles
diverses. -
Un nouveau malheur est arrivé, le 2 courant sur les enrochements
de la Basse-Seine. Deux marins, dont un de Honfleur, ont été noyés dans
les circonstances suivantes : Le nommé Touyard du vieux-port étant tombé à l'eau, le
nommé Passavant, de Honfleur, s'est jeté après lui pour le sauver, il
n'a pu y parvenir et a péri lui-même victime de son dévouement. (source
Journal de Honfleur)
Avril
1849 -
Nouvelles
Locales. -
La semaine qui vient de s'écouler a été remarquable par
le temps affreux que nous avons éprouvé. La pluie, la grêle, la neige,
ne cessaient de tomber ; le soleil reparaissait par intervalle, mais sa
présence compromettait davantage nos arbres en fleurs.
Jeudi
soir un coup de vent de N.-N.-E. s'est déclaré en tempête et a duré
pendant toute la journée de vendredi, avec une violence à peu près
toujours égale.
Une
barque de pêche se trouvant à la mer dans la nuit de jeudi à vendredi,
a eu un de ses matelots en[1]levé
par une lame ; on n'a pu le sauver. Un autre sinistre, dans lequel quatre
hommes ont péri, a, dit on, eu lieu. Nous manquons de détails.
(source Journal de
Honfleur)
Avril
1849 -
Nouvelles Locales.
- Mardi
dernier dans l'après midi, un nouvel et grave accident est arrivé aux
travaux de notre port, la jetée de l'Est, s'est renversée sur une
longueur d'environ 20 mètres, laissant suspendue la partie supérieure
qui ne tarda pas à s'écrouler.
Un
chasse marée qui s'était amarré le long de ce quai a été
littéralement écrasé.
Un
accident semblable, arrivé le 24 août 1847, avait fait depuis 18 mois
pressentir celui-ci.
Heureusement,
il n'y a eu aucun accident personnel a regretter.
Ainsi
au moment où l'on réduit la somme demandée pour l'achèvement des
travaux de ce port, voilà une nouvelle occasion de dépenses à faire
incessamment, cette réparation ne peut-être différée.
Déjà
le 6 octobre 1846, une portion des murs de quai intérieur du 3eme
bassin s’était écroulé.
A
quoi doit-on s'en prendre ? s'il y a doute qu'il soit fait une enquête.
Les
travaux du port de Honfleur entrepris en 1837, devaient, d'après la loi
de l'année précédente, être achevés en cinq ans. Nous sommes à la 12e
année et ils ne le sont pas. La ville, depuis longtemps, a fourni son
contingent 100 000 fr., le département a fourni le sien 80 000 fr. le
trésor public a dépensé plus d'un million. Les intérêts de ces
capitaux sont perdus, les travaux ne sont point arrivés à leur fin, les
portions exécutées ont éprouvé des avaries dont la réparation
accroît la dépense principale. (source
Journal de Honfleur)
Avril
1849 -
Nouvelles
Locales. -
Le chasse-marée écrasé est de Carnac, se nomme « Joli-Cœur »
et est de 75 tonneaux. Par un hasard providentiel, il ne se trouvait à
bord au moment de l'accident, que le mousse qui, en sautant sur une
goélette, amarrée le long de ce navire, était tombé à l'eau, et que
l'on a sauvé.
On
ne connaîtra bien la gravité des avaries qu'après que ce navire sera
dégagé de la masse de terre et de pierres qui le couvre. On peut
s'attendre qu'elles sont considérables. Il était à moitié chargé de
plâtre pris à Rouen pour Bordeaux.
La
marine s'est occupée, dans la matinée de mercredi de retirer de ce
bâtiment, tout ce qu'il a été possible de la mâture, du gréement, les
ancres etc…
Les
agents des ponts-et-chaussées ont commencé le déblaiement.
On
remarque dans la partie du mur en avant et en arrière de celle ruinée,
des fissures qui font craindre que cette avarie ne se prolonge. Depuis
longtemps le pavage s'enfonce dans cette partie du quai et les pavés se
disjoignent, ce que l'on attribuait à des filtrations de la mer à
travers l’enrochement, filtrations du reste qui ont pu concourir à l’écroulement
du 24 avril, 1849, comme elles avaient produit celui du 24 août 1847. (source
Journal de Honfleur)
Mai
1849 -
Nouvelles Maritimes.
- Le
11 mai, la barque de pêche « Constance-Désirée », patron
Manchon, sorti du port pour prendre la mer, elle relâcha quelques heures
après, par suite, d'accident survenu à bord.
Le
nommé Moqueret, dit Canaris, jeune homme de 20 ans, ne s'y trouvait plus
Il avait bu avant de s'embarquer, s'était pris de querelle avec le
patron, et s’était jeté à l'eau, suivant ce que
les autres marins rapportèrent, ajoutant qu'ils avaient jeté des
planches pour le sauver, mais qu'il avait refusé ces secours voulant,
disait-il, se noyer, et en effet il coula bientôt après.
Une
enquête a été ouverte pour connaître la vérité de ces déclarations.
(source Journal de Honfleur)
Mai
1849 -
météorologie. -
Une remarque faite depuis longtemps par tous ceux qui
s'occupent de culture soit des champs soit des jardins potagers ou
fleuristes, c'est que, vers le milieu de mai, pendant plusieurs jours, la
température beaucoup plus basse que dans le commencement et la fin de ce
mois. C'est ce que dans nos contrées normandes, en appelle la semaine de
Caïn.
D'où
vient cette dénomination, c'est ce dont il est assez inutile de
s'occuper.
Ces
observations vulgaires ont conduit les savants à rechercher si elles sont
en effet positives et quelle peut-être
la cause de ce refroidissement de l'atmosphère pendant deux où trois
jours seulement.
Nous
trouvons dans un journal mensuel les documents suivants : Sur la première
question, il est reconnu, par une suite d'observations qui embrasse une
série de plus de cent ans consécutifs, qu'à St-Petersbourg, ce
refroidissement se manifeste du 6 au 12 de mai, à Prague, à Dresde, à
Berlin, du 11 au 14, à Paris du 13 au 15, à Lyon du 20 au 22. Ainsi
cette période régulière arrive plus tard au midi qu'au nord. (source
Journal de Honfleur)
Juin
1849 -
Incendie. - Dans la nuit de dimanche à lundi dernier, un incendie s'est
déclaré dans la maison faisant l'encoignure de la rue des Fossés et du
quai St-Etienne.
La
générale battit à 3 heures du matin, les secours arrivèrent
promptement, mais ne purent empêcher les rapides progrès du feu qui se
communiqua promptement par l'escalier, du rez-de-chaussée au grenier,
isolant en passant chacun des étages dont il n'a consumé que les portes.
Les
habitants de cette maison, endormis profondément après une journée de
fatigue, ne purent se sauver que par les fenêtres, un ouvrier tailleur
qui tenta de descendre l'escalier, y eut les mains, la poitrine, le visage
atteints par le feu. Il eut cependant encore la force de s'affaler par une
corde du grenier en bas, malgré les vives douleurs qu'il éprouvait, aux
mains surtout. Porté chez M. Delarue, pharmacien, rue du Dauphin, il y
reçut les premiers secours.
Le
ménage principal locataire de la maison, a perdu tout ce qu'il
possédait. On a parlé de montres volées, elles avaient été
recueillies par un sapeur-pompier qui les avaient aperçues et avait eu la
présence d'esprit de les prendre pour prévenir leur perte ou leur
détournement.
La
compagnie de sapeurs-pompiers a manifesté son zélé et son ardeur
accoutumés. C'était le premier incendie depuis la nouvelle promotion des
officiers de cette compagnie, ils ont justifié le choix qui a été fait
d'eux. Leur capitaine, M. Jules Satie, y a déployé une vive énergie, à
laquelle on est d'ailleurs accoutumé de sa part depuis plusieurs années,
même avant qu'il fit partie de la compagnie. L'ancien capitaine, M.
Dumont Pallier, aujourd’hui chef de bataillon de la garde nationale, n'a
pas oublié les hommes qui l'ont eu si longtemps à leur tête et les a
rejoint en cette affligeante circonstance.
Dire
qu'il s'était réuni une foule considérable au lieu du sinistre est
inutile pour qui sait l’empressement des habitants à porter les secours
nécessaires en ces cas. Il l'est aussi de dire
que l'on y remarquait M le Maire et la plupart des ecclésiastiques des
deux paroisses, on est habitué à les y rencontrer.
Nous
devons mentionner qu'il y eut dans l'arrivée des pompes un retard
toujours trop long, si court qu'il soit en semblable occasion. Quoiqu'il y
ait toutes les nuits deux pompiers de garde au poste de la mairie, les
clefs du magasin sont encore déposées au poste de la douane comme cela
avait été réglé avant la réorganisation de la garde nationale. Quand
les pompiers allèrent les réclamer, on se trompa et on leur en donna
d'autres, avec lesquelles ils ne purent ouvrir le magasin. Il fallut
attendre celles qui sont entre les mains d'officiers de la compagnie. Dix
minutes furent perdues.
Il
semble que, du moment qu'il y a des pompiers de garde, c'est à eux que
les clefs doivent être remises pour les transmettre à leurs camarades
quand ils sont relevés. C'est un service qui doit être toujours prêt.
Il y aura peut être lieu de renouveler et de préciser les consignes à
cet égard. On les perd de vue quand elles vieillissent.
On
ne peut dire comment le feu a pris : Nous avons entendu beaucoup de
conjectures, comme on en fait quand on recherche la cause inconnue d'un
accident qui a eu des suites fâcheuses.
A
cinq heures du matin, le feu était entièrement éteint. II a été à
l'intérieur où une partie du mobilier est anéanti. Deux chambres seules
sont restées intactes.
Parmi
les traits de zèle, même audacieux, qui ont été remarqués, nous ne
citerons que celui d’un Saltimbanque, qui, après une journée de
fatigue à ses exercices à l'assemblée de la côte de Grâce, accourut
porter des secours que sa force et son adresse pouvaient rendre plus
efficaces, et qui sortit du foyer de l'incendie, y laissant ses vêtements
brûlés aussi ou en lambeaux. Des âmes charitables, témoins de son
courage, se hâtèrent de lui en donner de nouveaux et couvrir sa peau
presque rôtie.
Deux pompiers du Havre qui étaient venus à Honfleur pour la
fête de la Pentecôte, se sont empressés de se réunir à leurs
camarades et y ont montré leur zèle accoutumé.
Comme
on déplorait devant M. Lecarpentier, maire et propriétaire de cette
maison, la situation des incendiés, il déclara, nous ont assuré des
personnes présentes, qu'il leur abandonnerait la somme qui serait payée
par la compagnie d'assurance, se chargeant des frais de la réparation,
que d'ailleurs une quête serait autorisée ou ordonnée par lui en leur
faveur.
Les
maisons voisines n'ont point été atteintes. Celle où l'incendie s'est
déclaré, à 2 étages avec mansarde et grenier, fut bâtie de 1720 â
1725 en pierres de taille provenant de la démolition du remparts abattu
lorsqu'on agrandit le bassin en étendue et en profondeur. Le terrain et
les matériaux furent donnés en indemnité de la maison qui fut détruite
par cet agrandissement. (source Journal de Honfleur)
Juin
1849 -
Nouvelles locales. - Nos fêtes de la Pentecôte, favorisées par un temps
magnifique, avaient attiré dans notre ville, un nombre considérable de
visiteurs. Les bateaux à vapeur entre le Havre et Honfleur aux deux
voyages qu'ils ont fait, étaient chargés de passagers, ainsi que les
bateaux à voiles. Cette affluence a occasionné, notamment le lundi, une
énorme consommation de comestibles et de cidre.
Les
pauvres s'en sont ressentis, outre un grand nombre de mendiants, deux
quêteuses s'étaient établies, l'une au bas de la côte, l'autre en
haut, et ont réuni pendant les deux jours une somme assez considérable,
l'une d'elles, Mme Lardet a réuni 202 fr. (source Journal de
Honfleur)
Juin
1849 -
Nouvelles locales. - Dimanche dernier, après une nuit pluvieuse comme la journée
de la veille, le soleil a éclairé nos processions qui ont eu lieu le
matin et le soir avec la solennité accoutumée.
Douze
reposoirs avaient été élevés sur la paroisse Ste-Catherine, huit sur
celle Saint-Léonard, avec un goût parfait, une grande élégance et un
soin dignes d'éloges. (source
Journal de Honfleur)
Juin
1849 -
Nouvelles locales. - La chaleur va ramener le besoin de prendre des bains de mer
et nous regardons comme un devoir civique de rappeler les établissements
qui offrent en cette ville le moyen de le satisfaire.
Mais
ce besoin doit faire craindre de voir se renouveler, comme chaque année,
les accidents qui en sont la suite. On ne saurait trop recommander aux
familles de surveiller leurs enfants. Combien n'en est il pas dont on a eu
à regretter la mort.
C'est
aussi le moment de rappeler à la police la surveillance qu'elle exerce
sur les jeunes gens et les enfants qui se baignent dans les bassins et sur
les portions du rivage fréquentées par les promeneurs, et à laquelle
pourraient être invités à concourir les préposés du service actif des
Douanes, retenus par leurs devoirs sur les quais et sur diverses parties
de la côte. (source Journal de Honfleur)
Juin
1849 -
Nouvelles locales. - Tout se dispose pour célébrer avec la solennité ordinaire
les cérémonies religieuses de la Fête Dieu. Des reposoirs sont
élevés. Le temps magnifique qui dure depuis quinze jours, et dont tout
nous fait espérer la continuation, permettra le développement habituel
des processions qui auront lieu matin et soir, dans les deux paroisses,
aujourd'hui et dimanche prochain. (source Journal de Honfleur)
Juillet
1849 -
Nouvelles maritimes. - Un navire de 500 tonneaux vient d'être mis à l'eau à
Nantes, une goélette de 120 tonneaux à
Granville. Dans ce dernier port 2 navires de 300 tonneaux et
un d'une plus grande capacité sont en construction. Un navire de 600
tonneaux, vient d'être mis en chantier au Havre, après quelque temps
d'hésitation s'il le serait à Honfleur.
Nous
voyons avec plaisir nos voisins travailler, c'est une preuve d'ailleurs
que la confiance renaît dans leurs contrées mais nous ne pouvons nous
empêcher de regretter de voir nos chantiers, après avoir été occupés
par 46 navires en 1846, 20 en 1847, rester vides cette année, n'ayant
qu'un navire dont la construction est suspendue depuis ce temps, nos
ouvriers de toutes les professions maritimes, privés de travail, n'ayant
eu à faire que deux ou trois barques de pêche, et une vingtaine de
bateaux de 10 à 12 tonneaux destinés au transport des pierres aux digues
qui s'élèvent sur les rives de la Seine entre Villequier et la
Mailleraie. Quand reviendra cette heureuse activité qui garantissait
l'existence de tant de familles
? Nous l'appelons de tous nos vœux. (source Journal de Honfleur)
Juillet
1849 -
Nouvelles locales. - M. le commissaire de la marine a reçu, en même temps
que la médaille accordée à M. Cardon, une autre aussi en argent,
destinée à M. Roussel, maître au cabotage, pour avoir sauvé à Rouen
le 17 juin 1848, un habitant de la dite ville qui se noyait dans la Seine.
Malheureusement, M. Roussel est en voyage et n'a pu recevoir cette
récompense en même temps que celle qui venait d'être remise pendant la
revue. (source Journal de Honfleur)
Juillet
1849 -
Nouvelles Locales. - Mercredi dernier est arrivé à Honfleur le 1er
Bataillon du quatrième régiment d'infanterie légère venant de
Cherbourg ( et non de Rennes) allant à Rouen, fort de 680 hommes, il est
repartit le lendemain.
Demain,
on attend le 2eme bataillon du 28eme de ligne fort
de 650 hommes venant de Rouen et allant à Cherbourg.
(source Journal de
Honfleur)
Juillet
1849 -
Nouvelles Locales. -
Chaque année la saison où
nous sommes amène quelqu'accident fatal, soit sur nos rivages à
d'imprudents baigneurs, soit à d'autre imprudents qui vont récolter les
fruits des arbres à haute tige tels que les guigniers, merisiers. Il est
rare que nous n'ayons pas le regret d'en signaler quelques uns de ce
genre.
Mardi
dernier, la femme Chardey était occupée à cette récolte dans une cour
sur le penchant oriental de la côte Grâce, lorsque probablement elle
perdit l'équilibre, et tomba d'une hauteur d'environ 10 mètres. La
gravité des blessures qu'elle reçut dans cette chute tout en
n'occasionnant pas subitement la mort ne laissaient aucun espoir, et cette
malheureuse a succombé le lendemain après les plus violentes douleurs. (source
Journal de Honfleur)
Août
1849 -
Nouvelles Locales. -
Nous avons déjà eu plusieurs fois l'occasion, l'hiver dernier, de
signaler les détériorations exercées sur la toilette des dames,
notamment à la foire Ste-Catherine et à la sortie des églises,
par des gens mal intentionnés, pour lesquels mal faire est un plaisir, et
que l'impunité de leur misérable action semble encourager à continuer.
Dimanche
dernier pendant la fête de la compagnie d'artillerie, des châles et des
mantelets ont été coupés. Il y en a eu également le jour de la fête
des Sapeurs Pompiers.
En
général partout où il y a foule, les dames et les cavaliers qui les
accompagnent ne sauraient exercer trop de surveillance. (source
Journal de Honfleur)
Août
1849 -
Nouvelles Locales. -
Dimanche dernier, à la suite de la revue et de l'inspection
d'armes de notre garde nationale, le Commandant invita le bataillon à
décider s'il se rendrait le dimanche 12, au Havre, où viendra le
Président de la République.
Cette
proposition fut acceptée avec enthousiasme, et un détachement, fort de
250 hommes environ, composé d'hommes de toutes les compagnies, musique en
tète, part ce matin même
pour l'autre rive de la Seine.
Plusieurs
détachements des divers bataillons des localités environnantes prennent
également passage sur les bateaux à vapeur pour se rendre au Havre.
(source Journal de Honfleur)
Août
1849 -
Nouvelles Locales. -
Au moment où là moisson va s'ouvrir, il ne peut être sans
intérêt de rappeler les prescriptions relatives au glanage.
Le
code rural de 1791 toujours en vigueur, défend de glaner avant
l'enlèvement entier de la récolte, avant le lever et après le coucher
du soleil. Le ratelage est défendu. Les troupeaux ne peuvent entrer dans
un champ ouvert que deux jours après la récolte.
(source Journal de Honfleur)
Août
1849 -
Nouvelles Locales. -
Le 20, une barque de pêche d'environ 30 tonneaux a été mise à
l'eau du chantier de M. Amiot, et malgré son faible tirant d'eau et la
hauteur de la marée, n'a pu être conduite aussitôt dans le port, tant
est grande l'élévation de vase au pied de l'enrochement qui règne le
long du rivage depuis la tête de la jetée de l'Est. Il a fallu faire une
longue souille pour atteindre le chenal de la petite rivière l'Orange, et
augmenter les frais.
Ainsi
cette partie de la côte où, il y a trois ans, 46 bâtiments dont
plusieurs d'un fort tonnage, ont été construits, ne pourrait en recevoir
aucun, si cette industrie M importante à Honfleur reprenait quelque
activité.
Il
est donc de la plus indispensable nécessité que l'on se hâte de combler
le marais destiné à recevoir les chantiers de construction. C'est ce que
nous ne cessons de répéter. (source
Journal de Honfleur)
Septembre
1849 - Conseil
général du Département. -
Session de 1849 - Port
de Honfleur. — Le grand bassin à flot de Honfleur est livré à la
navigation depuis une année, il ne reste plus, pour compléter l'ensemble
du projet, que des travaux d'appropriation et de perfectionnement dont les
éludes sont faites, mais qui ne pourront s'exécuter qu'au fur et à
mesure des crédits disponibles.
Malheureusement,
un nouvel accident, arrivé cet hiver à la jetée de l'Est, donnera lieu
à une dépense de 60 000 fr., tant pour réparer la brèche qui s'est
formée dans le mur de revêtement de ladite jetée que pour prévenir le
retour de pareilles avaries.
Il
est a craindre que l'urgence de ce travail ne fasse ajourner la
restauration complète du Bassin Neuf, dont on évalue la dépense à 100
000 francs.
La
totalité des crédits ouverts pour le port de Honfleur s'élève à 4 300
000 fr. (source Journal de Honfleur)
Septembre
1849 - Nouvelles
locales. -
Un malheureux accident a signaler la nuit de vendredi
à samedi.
Vers
une heure du matin, au moment où le sloop « Guillaume »,
capitaine Guillemard, entrait dans notre port, venant du Havre, le fils de
ce dernier, matelot à bord de ce navire, est tombé
à la mer en allant au bout du beaupré décrocher le foc, et, malgré les
efforts de son malheureux père qui a plongé trois fois afin de le
sauver, on n'a pu retrouver le corps qu'à la marée basse.
(source Journal de Honfleur)
Septembre
1849 - Nouvelles
locales. -
Mardi, une barque de pêche a été mise à l'eau du
chantier de M. Foulon.
Une
goélette de 150 tonneaux vient d'être mise en chantier par M. Cardon,
près l'hôpital. (source Journal
de Honfleur)
Octobre
1849 -
Nouvelles divers. - Les vents d'ouest qui règnent depuis longtemps et
souvent avec violence, ont amené une forte quantité de sables et de
vases, I’embouchure de la Morelle qui s'ouvrait dan la direction du N.
0. à travers le banc de St-Sauveur devant l'enrochement, est aujourd'hui
complètement barrée, la rivière coule à la mer à près d'une centaine
de mètres en amont et dans la direction du N. E.
D'autre
part le courant de jusant ayant acquis plus de force pendant les jours
intermédiaires aux deux quadratures, ronge chaque marée l'acore du banc,
enlève les dépôts qui s'étaient formés de chaque côté du chenal, se
rapproche considérablement de la jetée de l'ouest et donne lieu de
penser que très prochainement il sera au pied même de la jetée.
Il est fâcheux que la décision du conseil général des ponts et
chaussées qui a suspendu le prolongement de cette jetée, ne soit pas
encore rapportée, le moment serait on ne peut plus favorable pour s'en
occuper. (Source. -
Journal de Honfleur)
Octobre
1849 -
Notes sur Honfleur. - Convaincus que les premiers habitants de Honfleur
furent Northmans, nous ne chercherons pas l'étymologie de son nom
ailleurs que dans la langue noise. Nous ne voyons en effet aucun nom de
lieu avec la terminaison fleur dans l'intérieur des terres, tous se
trouvent sur le bord de la mer, nous en concluons qu'elle est une
dérivation de Fiord, qui veut dire baie, anse, ou embouchure de rivière.
Ainsi
Harfleur pouvait être Hoarf-fiord ( prononcé Arfiord ). Hoarf veut dire
cap, c'était donc la baie, l'anse du cap, aucune dénomination ne pouvait
mieux convenir à cette ville. Nous avons d'un autre côté des preuves
nombreuses qui constatent que plusieurs châteaux ou bourgs voisins
reçurent leurs noms des conquérants northmans, Tancarville dut être
baptisé par quelque Nors, originaire de Tankerness en Norwège. On sait
que ness est synonyme de cap ou promontoire, comme luverness, Dungeuness,
Caihness, en Ecosse, Blancuez, en France. Or Tancarville est placé sur un
rocher ou ness, la terminaison ville provient évidemment de la
latinisation ultérieure du nom primitif.
Il
y avait au temps des incursions northmanes, dans la province de Halogaland
(aujourd'hui Norland) en Norwège, une ville ou bourg appelé Omd, des
aventuriers, partis de cette ville, n'ont-ils pas pu s'établir sur les
rives de la Seine, à l'embouchure, dans une crique qu'ils ont appelée
Omd-fiord ?
Je
laisse cette question à décider par de plus savants, je dirai seulement,
à l'appui de cette opinion, que l'on trouve dans la 7e saga de
Snorro Slurleson, qui raconte la vie et les exploits du roi Olaf le Saint,
que, dans sa jeunesse, alors qu'il n'avait pas encore reconquis le trône
de ses pères, après avoir aidé Etheved, roi d'Angleterre, dans
plusieurs batailles, il vogua vers les côtes de Valland (la France) et
prit un château situé sur une hauteur.
Le
scalde Sigveldt appelle ce château Kings-fiord, et décrit un combat qui
eut lieu plus loin dans un lieu qu'il nomme Pretla-nord : il est très
difficile de désigner les ruines de ce château ou le champ de cette
bataille, mais il est certain que ces divers endroits se trouvaient entre
la Karlsviou ou Garonne et la Signa ou Seine, à l'embouchure de laquelle
Olaf revint hiverner. Je n'ai cité ces faits, qui se passaient de 1015 à
1016 alors que Richard, 3e duc de Normandie, trônait à Rouen,
que pour prouver l'habitude des Northmans de rebaptiser les lieux qu'ils
conquéraient. (Source.
- Journal de Honfleur)
Novembre
1849 -
Nouvelles locales. -
Lundi a été posée au chantier de M. Viel la quille d'un navire
de 400 tonneaux, pour compte de la maison Quesnel et Cie, négociants au
Havre. Cette entreprise assure, pour l'hiver qui commence, du travail à
quelques uns de nos ouvriers charpentiers et forgerons. (Source.
: Journal de Honfleur)
Novembre
1849 -
Nouvelles locales. -
Un souffleur, cétacé de l'espèce des baleines, a été
rencontré dans la Manche à environ 10 lieues marines au large, par la
barque de pêche « Louise Marie », patron Desseaux, et amené
à Honfleur. Ce poisson à une longueur de 6 à 7 mètres.
(Source. :
Journal de Honfleur)
Novembre
1849 -
Nouvelles locales. -
Un accident pénible a eu lieu le 11 à St-Vaast, nous devons le
rapporter afin d'éviter qu'il se renouvelle ailleurs.
Le
Sieur Aubry, charpentier, graissait le ber d'un navire qui allait être
mis à l'eau, lorsque le dérangement d'une couette mal assujettie a fait
coucher le navire sur le coté, le malheureux ouvrier a été tué sur le
coup. (Source.
: Journal de Honfleur)
Novembre
1849 -
Nouvelles divers. - Depuis longtemps la nécessité d'un gril de carène,
pour la réparation des navires, se fait sentir dans notre port.
Cette
semaine encore un des bateaux du sieur Roberge, qui s'était arqué par
suite d'un mauvais échouage et sa quille ayant besoin d'être remplacée
ne pourra être réparé que d'une manière imparfaite à la carène
puisque le navire ne pourra y être adressé, sans parler du retard que
l'on éprouve lorsqu'on vide le Vieux-Bassin.
Notre
chambre de commerce aurait des droits à la reconnaissance du Pays, si par
son initiative il était pourvu d'un établissement aussi utile. (Source.
: Journal de Honfleur)
Novembre
1849 -
Almanach du marin 1950.
- Les caboteurs apprécient depuis 13 ans l'utilité de
l'almanach du marin. Des tables leur donnent un moyen facile de faire le
point, d'attirés indiquent l'heure de la pleine mer dans les principaux
ports des rôles de l'Europe, les jours de nouvelle et pleine lune et une
note préalable fait connaître le calcul à faire pour trouver chaque
jour de l'année l'heure de la pleine mer dans chaque port. Ils trouveront
l'indication des commissaires de la marine dans les différents ports, de
celle des consuls de France dans les ports étrangers.
A
la librairie de M. Ve E.
Dupray, place de l'Obélisque, à Honfleur.
(Source. :
Journal de Honfleur)
Novembre
1849 -
Nouvelles locales. - Les préfets de département ont reçu l'ordre
d'empêcher l'apposition des affiches de l'autorité ou des particuliers
sur les murs et les portes des églises. (Source.
- Journal de Honfleur)
Décembre
1849 -
Nouvelles locales. -
La foire Ste Catherine qui s'est tenue lundi dernier, en noire
ville, y avait amené une affluence assez considérable de vendeurs et
d'acheteurs. Les porcs, qui s'y trouvaient en grande quantité, ont
été facilement vendus, et à des prix assez avantageux. Les vaches qui y
étaient également nombreuses, se vendaient plus difficilement, quoique
les bonnes aient trouvé acheteurs à des prix convenables. (Source.
: Journal de Honfleur)
Janvier
1850 -
Nouvelles divers. - Une goélette de 120 tonneaux a été mise à l'eau le
31 décembre du chantier de M. Cardon, maître constructeur, et remplacée
immédiatement par un autre bâtiment. (Source. :
Journal de Honfleur)
Janvier
1850 -
Nouvelles divers. - Les craintes qu'avait fait naître la prédiction de
l'astronome anglais sont évanouies. La veille de la pleine lune, la mer
poussée par un violent vent de N. 0., s’est élevée, comme à toutes
les fortes marées de syzygie. Mais, depuis le temps s'étant calmé, elle
n'a pas monté plus qu'on devait s'y attendre. (Source. :
Journal de Honfleur)
Janvier
1850 -
Le coup de vent du 28 décembre.
-
Le coup de vent du 28 décembre a eu ici un bien autre
effet que celui signalé dimanche dernier. La mer poussée avec une
violence extrême passait par dessus la jetée de l'O. et retombait dans
le port. Ses coups redoublés ont occasionné à ce môle à l'endroit où
cessant de fonder sur le rocher (ou, comme on dit ici, sur le certain), on
a fondé sur pilotis, une fissure de 4 à 5 millimètres, d'un bord à
l'autre et du haut en bas. On peut aisément voir que les pierres sont
disjointes.
On
n'accusera pas sans doute d'avoir occasionné cette avarie, les
entrepreneurs qui ont conduit les travaux de cette jetée. On sait combien
MM Debrix ont mis d'exactitude et de surveillance personnelle dans leur
exécution.
On
s'en prendra moins encore à l’ingénieur dont le plan a été bien
conçu, bien calculé et qui était continuellement et à chaque instant
du jour, sur les lieux. Est ce un cas fortuit ou un accident imprévu ?
(Source. : Journal de
Honfleur)
Janvier
1850 -
Le coup de vent du 28 décembre.
-
Ce n'est pas seulement ici que ce coup de vent, heureusement
d'aussi courte durée qu'il avait de violence, a causé de dommages.
Le
sloop français « Avenir », venant de Londres en a été
atteint à 2 milles S. de Portland.
Dans
un violent coup de ressac, le capitaine atteint par la baume a été
emporté, et malgré l'activité des secours n'a pu être recueilli. Le
second a pu conduire le navire à bon port. (Source. :
Journal de Honfleur)
Janvier
1850 -
Nouvelles maritimes. - La frégate « Eurydice », sur laquelle sont
embarqués plusieurs marins de Honfleur, est partie de Brest le 9 janvier
pour suivre sa destination, les mers de Chine. Elle doit s'arrêter à
l'île de la Réunion, et y déposer le nouveau gouverneur de cette
colonie et d'autres passagers. (Source. :
Journal de Honfleur)
Janvier
1850 -
Nouvelles maritimes. - Nous apprenons la mise en chantier par M. Cardon, d'un
brick de 200 à 250 ton. pour compte d'une maison de Bordeaux, et d'une
goélette de 200 tonneaux. L'année commence bien.
Puissent
nos travaux de construction continuer à prendre le développement que
promet ce début ! (Source. :
Journal de Honfleur)
Janvier
1850 -
Un moineau. - Un moineau mange, dit on 2 décalitres de blé par an,
mais, en compensai il détruit par semaine 3360 bruches insecte qui
dévore les grains en bien plus grande quantité. Balance faite on
peut dire que le moineau est un bon serviteur, quoiqu'un peu dispendieux.
(Source. : Journal de
Honfleur)
Janvier
1850 -
Nouvelles du temps. - Le froid se fait sentir dans les contrées
méridionales d'une manière très rigoureuse. Nous ne parlerons pas des
pays de montagnes, mais à Florence, le 29 décembre, le thermomètre
marquait 10 degrés au-dessous de zéro, et le 1er Janvier,
l'Arno était complètement pris, ce qu'on n'avait pas vu de mémoire
d'homme.
A
Madrid, la glace était assez forte pour porter les patineurs, ce que la
population voyait avec le plus grand ébahissement.
Les
fourmis ont bien prévu cette saison rigoureuse en creusant leurs
retraites à 0 m. 50 au-dessous du sol.
Durant
le siècle dernier, il y eut dix-huit années où le froid fut excessif.
Dans l'hiver de 1788 à 1789, le thermomètre descendit à 22° 3
au-dessous de zéro ; en 1795, à 23° 6.
Depuis
le commencement du XIXe siècle,
on compte seulement sept hivers rigoureux, le dernier en 1840-41. Le 15
décembre, jour des funérailles de l'Empereur, le thermomètre marquait
17° 8. (Source. : Journal
de Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles diverses. -
Un
décret du président de la République, en date du 22 de ce mois, appelle
a l'activité 40 000 hommes sur le contingent de la classe de 1848.
—
Les départs auront lieu du
20 au 25 mars courant. Le département doit fournir pour cette mise en
activité 501 hommes. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles diverses. -
Dimanche
dernier nous faisions connaître le décret du président de la
République, en date du 22 février qui appelle à l'activité 40 000
hommes sur le contingent de la classe de 1848 et dont les départs doivent
avoir lieu du 20 au 28 mars courant.
Aujourd'hui
nous devons ajouter que, d'après le tableau adressé aux sous-préfets et
aux maires par M. le préfet, et qui indique le dernier numéro de chaque
canton compris dans cet appel, l'arrondissement de Pont-l’Évêque doit
fournir 86 hommes, répartis de la manière suivante : Blangy, 18. —
Cambremer, 10 —
Dozulé, 14 — Honfleur,
27 — Pont-l’Évêque, 17. (Source : Le Journal de
Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles diverses. -
M.
le sous-préfet de Lisieux vient de recevoir de M de Neuville,
représentant du Calvados, 6 000 fr. pour être employés en travaux
d'utilité publique dans les six cantons de cet arrondissement, avec
prière de faire donner immédiatement du travail aux ouvriers qui en
manqueraient. (Source : Le Journal de Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles diverses. -
Un nommé Constant-Henri Halbi, âgé de 30 ans,
demeurant à Honfleur, journalier, condamné le 20 octobre 1849 par le
tribunal de Pont-l’Évêque à 3 mois de prison et 5 ans de surveillance
pour vagabondage, vient d'être condamné par le tribunal de police
correctionnelle de Caen, dans son audience du 23 février, à 3 mois
d'emprisonnement pour infraction au ban de surveillance. (Source : Le
Journal de Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles diverses. -
La barque de pêche « Gustave », patron
Pierre Berryer, a rencontré travers Ter-bay, le 1er mars, un
poisson à lard, que les Anglais nomment black-fish. Ce poisson,, long de
3 m. 50 à 4 m., était mort. Le patron l'a amené à Honfleur où il a
été vendu 15 fr. On espère en tirer un baril d'huile. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles diverses. -
Il y a en France 367 maisons d'arrêt, 21 maisons
centrales de détention et 3 bagnes. Le total de ces détenus est de 66
061 individus, dont 40 000 dans les premières, 17 950 dans les secondes
et 8 111 dans les bagnes.
La
population des maisons centrales se subdivise en 13 040 hommes, 3 610
femmes, 1 100 jeunes garçons, 200 jeunes filles. Les hommes sont occupés
au tissage, aux ouvrages à marteau, l'ébénisterie, la cordonnerie, les
confections d'habillements. Les femmes sont couturières, brodeuses,
passementières, gantières, dentellières, tisseuses. Ces 65 000
détenus égalent environ la trois centième partie de la population
totale de la France.
(Source : Le Journal de Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles locales. -
Le 28 février, un jeune homme de 18 ans, Paul Vasse,
aidait au déchargement d'une voiture sur un des quais du bassin du
centre, lorsqu'un des fûts de cidre que l'on allait embarquer pour le
Havre, le renversa et passa sur son corps. II ne paraissait avoir rien
éprouvé de dangereux. Il fui porté cependant à l'Hôpital où il
mourut le lendemain.
Hier
matin, par une brume très épaisse, le steamer le
« Courrier », opérant sa traversée du Havre à Honfleur, a
échoué sous le Butin et y est resté jusqu'à la marée suivante. Les
passagers ont dû avoir recours aux pirogues qui se sont rendues à bord
du bateau aussitôt que l'échouement a été connu ici, pour arriver à
terre. (Source : Le
Journal de Honfleur)
Mars
1850 -
Nouvelles maritimes. - Dimanche dernier, le vapeur le
« Courrier », venant du Havre avec un assez grand nombre de
passagers, croyant passé le plus grand effet de la vérole, se présenta
vers 10 heures du matin pour entrer dans le port. Son avant avait
dépassé le lit du courant, lorsque le bateau fut pris en travers par un
reste de ce contre courant et violemment emporté contre la tête non
achevée de la jetée de l'O. ; le tambour de tribord reçut le choc
tellement violent que la forte pièce de bois qui contretient en arrière
l'arbre (ou essieu ) sur lequel tourne la roue, fut brisé. Heureusement
cet effet du courant dura peu et le « Courrier » put achever
d'entrer et débarquer ses passagers effrayés autant que la foule qui
attendait l'arrivée de ce bâtiment.
On
s'occupa immédiatement à remédier tant bien que mal à cette avarie et
le « Courrier » put retourner au Havre où la réparation
s'opère. En attendant que ce bateau soit en état de reprendre sa
navigation, le service journalier se fait par le steamer
« Hercule », cap. Toutain. (Source : Le Journal de
Honfleur)
Avril
1850 -
Nouvelles locales. -
La semaine qui vient de s'écouler a été signalée par plusieurs
accidents : deux cas de mort subite et un suicide.
La
première, Mlle Chardey a été trouvée morte en son domicile assise sur
sa chaise, cependant plusieurs objets trouvés auprès d'elle indiquaient
que, s'étant trouvée malade, elle avait cherché à se donner quelques
soins.
—
Le second, parti pour faire la pêche, est tombé mort instantanément au
milieu de ses camarades, qui ont dû interrompre leur voyage et le
rapporter à Honfleur.
—
Le troisième, jeune homme employé chez M Lesué, bottier, s'est pendu
dans sa chambre, quoique les causes qui l'ont porté à cet acte de
désespoir soient inconnues, on pense ne devoir l'attribuer qu'à une
aberration d'esprit.
(Source : Le Journal de Honfleur)
Avril
1850 -
Nouvelles locales. -
Hier il est passé par Honfleur un détachement du 1er
régiment d'infanterie légère fort de 9 officiers et 209 sous-officiers
et soldats, venant d'Évreux, se rendant au Havre, et un autre
détachement le même régiment composé de 9 officiers et de 303 sous
officiers et soldats, venant du Havre et allant à Caen.
Ces
détachements sont partis ce matin pour leurs destinations respectives.
(Source : Le Journal de Honfleur)
Avril
1850 -
Nouvelles divers. - La pêche du maquereau se présente favorablement cette
année. Les bateaux sortis de Fécamp viennent d'y rentrer convenablement
chargés, le poisson est d'une grosseur remarquable. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Avril
1850 - Nouvelles Locales.
-
Nous avons déjà précédemment entretenu nos lecteurs de la
mesure prise envers nos caboteurs cidriers, et de la disposition dans
laquelle seraient la plupart d'entre eux, d'aller charger à Trouville, si
cette mesure devait être maintenue. Cependant, ainsi que nous le faisons
aujourd'hui, nous nous sommes bornés à la narration des faits qui
parvenaient à notre connaissance, sans entrer dans la discussion d'une
décision qui menace d'avoir des résultats notablement préjudiciables
pour notre port, afin d'éviter par la d'éveiller les susceptibilités
personnelles que pourrait faire naître cette discussion. Nous dirons
seulement que notre chambre de commerce a adressé à M l'Ingénieur des
ponts-et chaussées une demande tendant à obtenir que ces bateaux,
reprennent charge à leur ancienne place et que le bassin de la
République soit ouvert à toutes les marées, sans exception, de jour
comme de nuit, et qu'elle est disposée, si cette démarche n'a pas le
résultai qu'elle croit devoir attendre, à user de tous les moyens en son
pouvoir pour obtenir satisfaction.
(Source : Le Journal de
Honfleur)
Avril
1850 - Nouvelles Locales.
-
Nous avons cité l'heureux début de la pêche du maquereau, à
Fécamp. Nous en parlons certes sans envie, mais ce n'est pas sans regret
que nous voyons Honfleur abandonner une branche d'industrie maritime à
laquelle ce port a donné jadis une si brillante activité.
L'armement
des bateaux faisant cette pêche, la préparation du poisson employaient
un grand nombre de bras ; une trentaine d'hommes par bateau y étaient
occupés ; de nombreuses familles trouvaient dans ce mouvement un gain
favorable à leur existence ; la population, un aliment sain et
abondant.
Depuis
que les quatre ou cinq maisons qui exploitaient cette branche de commerce
se sont éteintes, elles n'ont point été remplacée, malgré l'heureux
exemple des résultats productifs qu'elles avaient obtenus. Ne
verrons-nous donc pas revenir ces temps si favorables à noire pays ?
(Source : Le Journal de
Honfleur)
Avril
1850 - Nouvelles Locales.
-
Nous avons omis de mentionner que le cours fait l'hiver pour les
ouvriers, a été clos le 27 mars. Nous nous reprocherions d'autant plus
de ne pas réparer cette omission, que ce serait manquer l'occasion de
rendre justice, non au zèle de l'honorable professeur qui le fait depuis
25 ans, mais à celui des jeunes gens qui l'ont suivi cette année. Sur
plus de 130 inscrits, on peut tenir compte que la presque totalité s'est
constamment rendue aux leçons et que le nombre n'a pas diminué
sensiblement dans le dernier mois.
Honneur
donc à ces infatigables travailleurs qui, après avoir employé la
journée à l'exercice de leurs professions, viennent trois fois par
semaine recevoir pendant une heure les leçons d'application de la science
au métier qu'ils ont embrassé. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Avril
1850 - Nouvelles Locales.
-
Lundi dernier, un violent orage s'est presque subitement déclaré
et a bientôt éclaté sur notre ville. La pluie tombait à torrents, des
éclairs violents
sillonnaient le ciel, le tonnerre grondait avec force. La foudre est
tombée sur le phare de la jetée de l’Est, y a pénétré en brisant
une des glaces, a éteint les lampes, et est ressortie par une petite
fenêtre qui se trouve à la porte, après avoir disjoint quelques parties
de la maçonnerie de la tour.
Quoiqu'il
en soit, les réparations paraissent devoir être peu considérables, à
moins qu'un plus sérieux examen ne fasse reconnaître la nécessité d'en
faire de plus grandes.
Le
douanier de faction à ce poste, qui s'était réfugie sous l'auvent du
bureau des officiers de port, a éprouvé une forte commotion, sans qu'il
en soit résulté autre chose pour lui qu'une grande frayeur.
On
nous a assuré, mais nous n'oserions l'affirmer, malgré les nombreux
exemples des effets merveilleux produits par le fluide électrique, que
des éclats de glace cassée ont été trouvés dans les jardins quelque
peu éloignés, bordant le rivage le long de la rue Haute.
Le
même orage s'est produit au Havre, avec non moins de violence, le
tonnerre est tombé à plusieurs endroits, notamment à lngouville, rue
Bourg-Gibet, sur la maison de M. Perquer.
Le fluide est entré dans la
chambre à coucher, a pénétré dans sa cuisine où il a fait de notables
ravages, et est sorti par la fenêtre après en avoir brisé les vitres.
M.
Perquer, légèrement atteint par le fluide au moment où il se levait
pour fermer une fenêtre, en a été quitte pour une forte commotion à la
suite de laquelle, il a dû garder le lit. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mai
1850 - Nouvelles Locales.
-
Hier a été célébrée, en notre ville, la fête commémorative
du 4 mai, à l'occasion de la proclamation de la République. Toutes les
autorités de la ville, accompagnées de la garde nationale, se sont
rendues à l'église Ste-Catherine où un Te Deum a été chanté.
Après
la cérémonie religieuse, la garde nationale a été passée en revue.
(Source : Le Journal de
Honfleur)
Mai
1850 - Nouvelles Locales.
-
Classe de 1849. - M.
le préfet du Calvados vient de faire de la manière suivante, entre les
divers cantons de notre arrondissement, la sous-répartition du contingent
de 123 hommes qui lui a été assigné : Blangy, 20 ; Cambremer, 18 ;
Dozulé, 19 ; Honfleur, 32 ; Pont-l’Évêque, 34. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mai
1850 - Nouvelles Locales.
-
Le conseil de révision se réunira pour l'examen des jeunes gens
de la classe de 1849 et la formation des listes du contingent, dans notre
arrondissement, aux époques ci-après indiquées, savoir :
A
Honfleur, le 23 mai, à midi ; Pont-l’Évêque, le 24, à midi, à 11
heures du matin, pour les jeunes gens des cantons de Blangy et de Pont-l’Évêque.
A
Dozulé, le 25, à midi, pour les jeunes gens des cantons de Cambremer et
de Dozulé. (Source : Le
Journal de Honfleur)
Mai
1850 - Nouvelles Locales.
-
La pêche des moules est, conformément aux règlements, ouverte,
depuis le 1er de ce mois. On peut dès à présent prévoir,
qu'elle ne sera pas à beaucoup près aussi productive cette année que
précédemment. Le banc du Rallier dans plus des deux tiers de son
étendue n'a que des moules dont la coquille n'a pas atteint la dimension
au dessous de laquelle on ne doit pas les cueillir et qui, pour employer
l'expression technique, ne sont pas en maturité.
Cette
pêche occupe dans les années ordinaires, une trentaine de bateaux de
Honfleur et de Saint-Sauveur, portant chaque marée sur le banc un nombre
de femmes que l'on peut évaluer de douze à quinze par bateau. Elles
rapportaient, durant les six mois que dure la pèche, une valeur de 80 à
100 000 fr. On estime que le produit de cette année sera à peine le
cinquième de cette somme.
Ce
coquillage fournit une nourriture peu chère à une grande partie de la
population de la ville et des environs. Il en est ordinairement
transporté une grande quantité par bateaux sur les deux rives de la
Seine jusqu'à Rouen, par charrettes dans les bourgs et villes des deux
départements, notamment de celui de l'Eure. Cette année sera, sous ce
rapport, calamiteuse pour le pays. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mai
1850 - Nouvelles maritimes.
-
Lundi dernier, une goélette de 200 ton. a été mise à
l'eau du chantier de M. Cardon, et a été aussitôt remorquée au Havre
où s'en fera l'armement. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mai
1850 - Nouvelles locales.
-
Aujourd'hui et demain, assemblée de la Pentecôte à la
côte de Grâce. L'heure de la marée permettra aux steamers venant du
Havre de faire leurs voyages matin et soir.
Comme
à l'ordinaire, si le temps continue à être passable, il s'y réunira
beaucoup de monde. M. Julien, qui a déjà fait preuve d'adresse et de bon
goût dans son spectacle de prestidigitation et de physique, est allé s'y
établir et attirera sans doute la foule. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Mai
1850 - Nouvelles locales.
-
L'assemblée de la Pentecôte, qui s'est tenue dimanche et
lundi à la côte de Grâce, a été favorisée par un temps magnifique.
Il y a bien longtemps qu'elle n'avait attiré un concours aussi
considérable de monde, tant des campagnes voisines que de l'autre rue de
la Seine.
Ce
ne sont pas seulement les bateaux qui font ordinairement le trajet entre
notre ville et le Havre, mais plusieurs autres steamers qui ont été mis
à la disposition des nombreux promeneurs.
Ces
bateaux, à chacun de leur voyage, étaient chargés d'un nombre effrayant
de personnes, relativement à la capacité du navire. On frémit à
l'idée qu'un accident pouvait compromettre la vie de tant de monde. N'y
a-t-il pas, ne doit-il pas y avoir quelque moyen déterminer le maximum de
voyageur, en proportion de l'espace qu'ils doivent occuper sur le pont
? Ne doit-il pas y avoir quelque autorité chargée de tenir la main à
l'exécution de la mesure prescrite ?
Des
circonstances semblables à celle de dimanche et lundi derniers se
présentent rarement , il est vrai, mais il suffit que le danger puisse
avoir lieu pour qu'on doive le prévenir. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Juin
1850 - Nouvelles locales.
-
Les processions de la Fête-dieu ont eu lieu dimanche dernier, avec
la pompe habituelle. Comme à l'ordinaire plusieurs reposoirs avaient
été élevés dans les quartiers que devaient parcourir les processions.
Un détachement de la garde nationale et la musique assistaient à cette
solennité.
Nous
empruntons au journal l'Ami du Peuple un article ayant pour titre : La
Fête-dieu en Province, et qui pour présenter quelques particularités
locales qui ne se remarquent point chez nous, n'en est pas moins la
narration exacte de l'aspect de cette fête dans notre ville.
(Source : Le Journal de
Honfleur)
Juin
1850 - Nouvelles locales.
- Le
même jour, vers 9 heures 1/2 du soir, une forte clarté vint tout-à-coup
se projeter sur notre ville. Les personnes qui se trouvaient dehors,
quoiqu'un peu surprises, ne lardèrent pas à reconnaître qu'elle était
produite par un météore qui, sous la forme d'un globe de feu présentant
l'aspect de la lune dans son plein, mais brillant d'un éclat
beaucoup plus vif, se dirigeai du sud est au nord-ouest et venait se
perdre au-dessus du phare de la jetée de l'E., laissant derrière lui une
traînée d'étincelles qui le faisaient ressembler à une pièce
d'artifice.
Quelques
minutes après, un coup de tonnerre se fit entendre. Plusieurs aérolithes
ont été recueillis sur la route suivie par ce météore.
Le
même curieux phénomène s'est produit presque en même temps à Paris,
à Rouen et au Havre.
Voici
ce que nous lisons dans le Journal de l'Arrondissement du Havre, du 6 mai
:
« Hier,
vers 9 h. 1/2 du soir, un météore lumineux a éclairé pendant quelques
instants la voûte céleste au-dessus de notre ville. Ce météore, qui
paraissait à son point de départ une simple étoile filante, a acquis
pendant son parcours la forme d'un globe lumineux roulant sur lui-même et
répandant un vive clarté. Il a suivi la direction du sud au nord et a
paru se perdre derrière la côte. » (Source :
Le Journal de Honfleur)
Juin
1850 - Nouvelles locales.
-
Le météore du 3 juin que nous avons mentionné dans notre dernier
numéro, a été vu dans toutes les villes, ou pour mieux dire dans toutes
les contrées à l'ouest, au nord et à l'est, de Paris, dans un rayon de
40 à 50 lieues, à la même heure et sous la même forme. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Juin
1850 - Nouvelles locales.
-
Le météore du 3 juin que nous avons mentionné dans notre dernier
numéro, a été vu dans toutes les villes, ou pour mieux dire dans toutes
les contrées à l'ouest, au nord et à l'est, de Paris, dans un rayon de
40 à 50 lieues, à la même heure et sous la même forme. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Juillet
1850 - Nouvelles Locales.
-
Honoré-Constanl Halby,
âgé de 30 ans, journalier, né et demeurant à Honfleur, vient d'être
condamné, le 25 juin, par le tribunal de police correctionnelle de
Lisieux, à six mois d'emprisonnement pour rébellion envers les gendarmes
de Croissanville. (Source : Le Journal de Honfleur)
Juillet
1850 -
Nouvelles Locales. -
Mercredi 10, une goélette de 30 tonneaux a été mise à l'eau du
chantier De M. Viel. Ce petit bâtiment, très fin et d'une jolie forme
est, dit-on, destiné pour le Sénégal.
Le
lendemain, un brick de 200 tonneaux a été lancé du chantier de M.
Cardon. Ce navire sera attaché au port de Bordeaux.
(Source : Le Journal de
Honfleur)
Août
1850 - Nouvelles maritimes.
-
Le brick de l'état la « Vigie », employé comme garde
pêche sur les côtes de la Seine-Inférieure, entré dimanche dernier à
Honfleur, y est resté jusqu'à mardi. C'est ce bâtiment qui a, comme
nous l'avons dit, arrêté plusieurs pêcheurs anglais en deçà des
limites convenues entre les deux Gouvernements. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Août
1850 -
Les touristes. -
Les trains de plaisir, ou comme dit M. de Lamartine, les caravanes
de feu, de Paris au Havre nous ont amené de nombreux voyageurs, dimanche
et jeudi. Trois bateaux à vapeur ne suffisent pas. Il est de ces ardents
touristes qui ne craignent pas d'affronter la traversée dans des barques
légères, des pirogues même.
Les
parisiens vont devenir marins et la côte de Grâce leur sera bientôt
aussi connue que la butte Montmartre. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Août
1850 - Circulaire de M. Préfet.
-
M. le préfet a adressé la circulaire suivante aux sous-préfets
et aux maires du département :
Caen,
le 6 juillet 1850.
Messieurs,
pour l'exécution de l'art. 29 de la loi du 21 mars 1832, et de l'art. 3
du décret du président de la République, en date du 16 avril dernier,
M. le ministre de la guerre a fait la répartition du contingent de la
classe de 1849, entre les divers corps des armées de terre et de mer.
Les
jeunes soldats du Calvados sont, d'après l'état joint à la circulaire
ministérielle du 25 juin, affectés aux corps ci-après :
2e
régiment d'infanterie de marine à Rochefort
. . . . . . . . . . . . . 14
5e
compagnie d'ouvriers d'artillerie de marine, Cherbourg . . . .
5
2e
régiment de carabiniers . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . 6
4e
régiment de cuirassiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . 26
12e
régiment de dragons . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . .
22
4e
régiment de lanciers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . 11
7e
régiment de chasseurs .
. . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . 9
12e
id.
. . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . .
. 11
5e
régiment de hussards . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . 15
12e
régiment d'artillerie . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . 48
5e
escadron du train des parcs d'artillerie .
. . . . . . . . . .11
2e
régiment du génie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . 16
30e
compagnie d'ouvriers constructeurs
des
équipages militaires, à Vernon . . . . . . . . . . .
3
22e
régiment d'infanterie de ligne
. . . . . . . . . . .
. . .. . . 90
29e
id.
. . . . . . . .
. . . . . . . . . 84
45e
id.
. . . . . . . . . . .
. . . . . 286
69e
id.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . 171
8e
régiment d'infanterie légère . . . . . .. . . . . . .
. . . . . . 121
10e
bataillon de chasseurs à pied
. . . . . . . . . . . . . . . .
. 40
Régiment
de zouaves . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . .
. .. . . . . . . 5
Bataillon
d'ouvriers d'administration .
. . .. . . . . . . . . . . . .
. 6
Total
. . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . .. .. . . .
. . . . . 1 000
Les
devancements de mise en activité pour l'armée de mer sont ouverts dans
la limite des contingents déterminés par la répartition.
Quant
à l'armée de terre, aucun devancement de mise en activité ne pourra
être admis sans une autorisation spéciale de M. le ministre de la
guerre.
Les
jeunes soldats de la classe de 1849 qui voudront maintenant se faire
remplacer, devront fournir des remplaçants ayant les qualités exigées
pour les corps auxquels ils ont été affectés par l'autorité militaire.
Dans
le but de leur donner les moyens de faire admettre ces remplaçants, le
Conseil de révision se réunira à Caen ( hôtel des bureaux de la
Préfecture), le 9 août prochain, à 11 heures du matin, mais il est bien
entendu que les pièces à produire par les remplaçants devront être
déposées au quatrième bureau de la Préfecture, deux jours avant la
séance indiquée.
Je
vous prie, Messieurs, de porter à la connaissance de vos administrés,
qu'elles peuvent intéresser, les dispositions de la présente.
Agréez,
etc… Le Préfet du Calvados. T. MORISSOT.
(Source : Le
Journal de Honfleur)
Août
1850 - Accident. -
Lundi soir, le courrier portant à Lisieux les correspondances de
Honfleur, tomba en sautant de sa voiture ; la roue lui passa sur le bas du
visage, brisa les dents et endommagea le menton. Il fut relevé par les
voyageurs que la voiture transportait et ramené en ville.
Son
état est aujourd'hui satisfaisant. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Août
1850 - Mise à l’eau.
-
Jeudi dernier, le navire « Gil-Blas », de 350 tonneaux,
a été mis à l'eau des chantiers de M. Viel Legouis.
(Source : Le Journal de
Honfleur)
Août
1850 - Nouvelles maritimes.
-
Vendredi, à la marée du matin, plusieurs navires remorqués se
présentèrent pour entrer dans le port ; il était tard. Un resta au
milieu du chenal, un autre se trouva arrêté au moment où il doublait la
jetée de l’O. dont il s’était trop approché et resta jusqu'à la
marée de la nuit, donnant gîte au large, retenu par de nombreuses
amarres ; il n'en est résulté que la chute de deux pierres du
parapet provisoire de la jetée, réparation effectuée le lendemain.
Un
troisième toucha sous Vasouy sur un banc étroit et récemment formé,
perdit sa fausse quille et dut y attendre aussi le retour de la marée, II
est entré hier matin pour se faire réparer. C'est une polacre de
la Méditerranée. (Source : Le
Journal de Honfleur)
Août
1850 - Une œuvre d’art.
-
On voit, depuis jeudi, dans le chœur de l'église paroissiale de
Ste-Catherine, un très beau lutrin en cuivre, fondu, à Vire, par les
frères Vimont.
La
base est ornée de trois bas-reliefs, soigneusement dessinés, dont un a
pour sujet Ste-Catherine discutant devant l'empereur Maximin, avec les
philosophes, qu’elle convertit au christianisme. Le second représente
le martyre de la sainte, où, malgré le grand nombre de figures, il n'y a
aucune confusion, et où chacun des personnages exprime bien le sentiment
qui l'anime. Le troisième bas[1]relief
est l'admission de la sainte dans le paradis.
Dans
le pupitre, qui est surmonté de la croix on distingue travaillés à
jour, et avec une grande délicatesse, les symboles des trois vertus
théologales.
Plus
bas entre des feuilles de palmes qui ornent ce qu'on pourrait appeler le
tronc du lutrin, sont des médaillons où sont représentés Jésus-christ
et la Vierge.
Cet
œuvre des fondeurs de Vire est d'un bon dessin, d'une belle exécution et
d'un fini remarquable, il eût mérité de figurer à l'exposition
régionale du mois de juin dernier.
(Source : Le Journal de
Honfleur)
Août
1850 - Cour d’Assises du Calvados.
- Audience
du 5.
-
Le 30 mai dernier, Auguste-Grégoire Duval, journalier, pénétra
dans la maison du Sieur Gillet, boulanger à Honfleur, y vola une somme de
1 fr. 50 déposés sur une planche, fut reconnu par un ouvrier de la
maison et ne put nier sa culpabilité. Déjà, en 1848, il avait volé au
beau père du Sieur Gillet une somme de 30 fr. et avait avoué son vol
pour obtenir son pardon. La gravité des charges a disparu au débat
et Duval a été acquitté. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Septembre
1850 - Nouvelles maritimes.
- Les
Anglais continuent à violer les lois convenues entre les deux
Gouvernements pour régler la police de la pêche. Quatre de leurs
bateaux viennent encore d'être saisis en contravention et conduits au
Havre. Il est à remarquer qu'il n'y a, pour ainsi dire, point de peine
appliquée ; ce n'est qu'une perte de temps ; il faudrait quelque mesure
énergique. (Source : Le
Journal de Honfleur)
Septembre
1850 - Le baccalauréat.
- Au
dernier examen qui a eu lieu à Caen, 160 candidats au baccalauréat se
sont présentés. 67 ont échoué ; des 93 admis, 8 seulement l'ont été
avec la mention « Bien », 85 avec celle « Assez
Bien ». Parmi ceux-ci est le jeune Joseph BAUQUIN, de Honfleur, le
30e dans l'ordre des examens. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Septembre
1850 - Légion d’honneur.
- Nous
avons appris avec plaisir que M. Coupey, maréchal des logis de
gendarmerie à Honfleur, a reçu, à Caen, de M. le Président de la
République, la croix de la Légion d'honneur. Ce sentiment sera partagé
par tous ceux qui connaissent et apprécient ce brave militaire.
(Source : Le Journal de
Honfleur)
Novembre
1850 - Nouvelles locales.
- On
a lu dans les journaux anglais que la goélette « Celine-Lucile »,
de Honfleur, allant de Liverpool à Marseille, s'était perdue le 6
octobre à Holy-Heal. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Novembre
1845 -
Garde nationale -
Le garde national qui n'a pas préalablement demandé à ses chefs
d'être dispensé d'assister à des revues, pour inspection d'armes, qui
ont lieu le dimanche, à cause de l'empêchement résultant des actes de
vente qu'il est obligé de faire ce jour-là, comme notaire, ne peut pas
exciper de cet empêchement devant le conseil de discipline.
Des
revues pour inspection d'armes sont des services d'ordre et de sûreté,
dont le double refus rend le garde national passible des peines établies
par l'art. 89 de la loi du 22 mars 1831. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Novembre
1850 - Nouvelles locales.
-
N'est-il pas un règlement de police qui astreint tout navire, dans
un port, à arborer les dimanches et les jours de fêtes nationales ou
religieuses, le pavillon de sa nation, de même que lorsqu'il entre ou
sort du port ? n'est-ce pas au moins une inconvenance à un bâtiment
étranger de ne point observer ce règlement ? qui doit le rappeler à ce
devoir ? est-ce la police maritime ou la police municipale ? si c'est
celle-ci, est-ce la police proprement dite, ou les officiers de port ?
On
a eu souvent lieu de s'adresser ces questions et en dernier lieu au sujet
de plusieurs bâtiments étrangers et notamment d'un trois mâts, amarré
dans le bassin de la République, qui n'a jugé à propos d'arborer le
pavillon de sa nation ni des dimanches 27 octobre et 3 novembre, ni le 1er
novembre, fête de la Toussaint.
Messieurs
les Consuls étrangers ignorent ces contraventions. Avertis, ils
trouveront sans doute à propos de rappeler à leurs nationaux ce que
ceux-ci doivent au pays où ils viennent commercer. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Novembre
1850 -
Nouvelles maritimes. -
Le
chasse marée le « Vincent », de Vannes, capitaine Luco, a
naufragé, samedi 2 novembre, dans l'après midi, sur un des bancs en
aval de Honfleur. Ce bâtiment était chargé à Rouen, de bois de
construction pour le port de Brest. Nous avons eu communication du rapport
du capitaine Luco, nous en donnons un extrait.
Le
« Vincent » et la « Clotilde », autre chasse
marée, étaient remorqués, depuis Quillebeuf, par le vapeur l'
« Hirondelle », avec un petit vent d'O. S. O. le capitaine du
« Vincent » avait demandé, étant devant St Sauveur, à son
pilote, s'il pouvait entrer à Honfleur, il répondit qu'il était trop
tard et que d'ailleurs le vent ne le permettait pas, mais peu de moments
après, le pilote de l' « Hirondelle » dit de[1]larguer
la remorque et d'entrer dans le port. A quoi le capitaine de la
« Clotilde » répondit qu'i! y consentait pourvu que le
remorqueur l'y conduisit.
Celui-ci
ralentit sa marche, mais le capitaine Luco lui ayant dit de le mener au
Havre ou sur la rade du Havre. l' « Hirondelle » reprit sa
marche dans la même direction. A midi et demi, les trois navires se
trouvaient sous Grâce, lorsque le « Vincent » qui calait 3 m.
10 cent, talonna, ainsi que la « Clotilde ». Les deux
capitaines crièrent à celui de l' « Hirondelle » de mettre
la barre à tribord, à quoi celui-ci répondit que son navire ne
gouvernait plus, et, en même temps, l’ « Hirondelle » vint
en culant aborder le « Vincent » et lui cassa plusieurs
jambettes. Alors le « Vincent » coupa la remorque, établit
ses voiles et mit sa barre à tribord. Il se trouvait sur le banc du nord
à deux encablures nord du chenal dans lequel il y avait encore en ce
moment, lui. a-t-il été dit depuis, cinq mètres d'eau. Le
« Vincent » était échoué, il faisait beaucoup d’eau, et
ne put être retiré de cette position. Cependant l’
« Hirondelle » poursuivait sa route sans paraître se
préoccuper de ce qui se passait.
Le
« Vincent » cependant avait mis son pavillon en berne,
plusieurs embarcations venaient du port lui porter secours. Après
d'inutiles efforts, le navire ayant largué, s'étant rempli d'eau, tout
espoir de le sauver étant perdu, les voiles, une partie du gréement
furent mises à bord des embarcations, sous la direction du syndic des
marins, qui s'était rendu à bord, et le navire fut abandonné ensablé
de plus de deux mètres, le pont commençant à se couvrir d'eau. Il
était 5 heures et demie, il y avait une demi-heure de flot.
Nous
ajoutons à ces détails que, depuis ce sinistre, une pièce de bois de
construction a été sauvée à Tancarville, ainsi que quelques pièces de
la mâture du navire, il est probable qu'il en sera recueilli d'autres sur
le rivage en amont et en aval du lieu du naufrage. On n'a plus revu le
navire. Ce bâtiment n'était point assuré.
Nous
ne ferons aucune réflexion sur la conduite du capitaine du remorqueur,
qui, du reste, avait à bord un pilote de la station de Quillebeuf, de
même que les deux chasse marées. Lorsqu'il est possible qu'il y ait
contestation, on comprendra que nous devons être circonspect.
La
« Clotilde » a continué sa route pour le Havre.
(Source : Le Journal de
Honfleur)
Novembre
1850 - Nouvelles maritimes.
- Au
Rédacteur du Journal de Honfleur.
Monsieur,
Je
lis dans le Journal du Havre, le compte-rendu par le remorqueur l'
« Hirondelle » du naufrage du chasse marée le
« Vincent » que je commandais et que le vapeur conduisait. Il
y est dit que ce bâtiment a pris terre sur le banc vis-à vis la pointe
de Grâce dans une embardée, et après avoir talonné, a coulé.
Je
dois à ma responsabilité autant qu'à la conservation des intérêts des
propriétaires du navire, et de ceux des chargeurs, de relever cette
expression.
L'
« Hirondelle » a entraîné le « Vincent » et la
« Clotilde » sur le banc. La « Clotilde » a paré
parce qu'elle tirait peu d'eau, le « Vincent » y est resté
parce qu'il tirait trois mètres dix centimètres. Ce n'est point pour
avoir fait une embardée que ce navire a été porté sur le banc, mais
bien parce qu'il y a été conduit par le remorqueur, qui l'y a laissé en
arrêtant sa marche, qu'il n'a reprise qu'après la remorque coupée et il
est à remarquer que si le remorqueur eût suivi la demande qui lui était
faite de mettre sa barre à tribord, il nous eût remis tous dans le
chenal, où, comme le dit mon rapport, il y avait cinq mètres d'eau.
J'ai
cru devoir appeler l'attention de la chambre de commerce de Honfleur sur
les circonstances de ce malheureux événement, qui, pour tous ceux qui en
ont été les témoins, ne peut être attribuer a l'incurie du capitaine
de l' « Hirondelle » et de son pilote.
Le
commerce et la navigation surtout sont intéressés à connaître et à
signaler ceux qui doivent encourir la responsabilité de pareils
événements.
Dans
ce but je vous serai obligé, monsieur, de donner place à cette lettre
dans votre journal.
Agréez
mes salutations, LUCO. Honfleur, le 7 Novembre 1850. (Source :
Le Journal de Honfleur)
Novembre
1850 -
Nouvelles locales. -
Lundi dernier, un jeune enfant de 7 ans qui accompagnait sa mère
à la fontaine de l'hospice, et qui, pendant que celle-ci était occupée
à laver son linge, s'amusait en compagnie d'un autre enfant un peu plus
jeune que lui, au bord de la mer, qui, en ce moment se trouvait haute, est
tombé à l'eau et s'est noyé, son corps n'a pu être retrouvé.
C'est
encore un nouvel exemple à ajouter à ceux déjà trop nombreux et si
fréquents, qui viennent rappeler les parents à plus de prudence et
surtout plus de surveillance envers les enfants, et à éviter par là des
malheurs toujours regrettables et toujours irréparables. (Source : Le Journal de Honfleur)
Novembre
1850 - Nouvelles locales.
-
M. le Ministre de l'instruction publique a décerné une médaille
d'argent à M. Toutain, instituteur de l'école communale de Honfleur, en
récompense des bons services rendus à l'instruction par cet instituteur.
(Source : Le Journal de
Honfleur)
Décembre
1850 - Nouvelles maritimes.
- D'après
des correspondances particulières : le 27 novembre, six bâtiments se
présentaient pour entrer à Brighton, la mer était affreuse et le vent
d'une violence extrême, de ces six navires l' « Auguste-Angéla »,
de Honfleur, a pu seul échapper, les cinq autres ont été perdus.
Le
bateau de sauvetage était sorti pour leur porter secours. Douze braves
marins qui en formaient l'équipage, ont été enlevés et ont été tous
noyés, en allant tenter des sauver les autres. Le bateau lui même a
été jeté à la côte et s'y est brisé. (Source :
Le Journal de Honfleur)
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