Janvier
1901 - Souhaits. -
Depuis quelques heures, nous
sommes entrés dans le XXe siècle.
Le XIXe aura été, pour la France, un siècle de gloire et de revers,
de prospérité et de misère, de haine et de discorde, comme tous les
siècles, du reste.
La
France s'est agrandie, pacifiquement, de la, Savoie et du comté de
Nice, elle a étendu son domaine colonial, mais elle à perdu l'Alsace
et une partie de la Lorraine.
En
1800, elle s'imposait à l'Europe, en 1900, elle est descendue au rang
des deuxièmes puissances. Triste bilan.
Chers
lecteurs, à l'occasion du nouveau siècle et de la nouvelle année,
nous, vous adressons nos doubles souhaits de santé et de bonheur,
avec l'espérance, que la Providence dissipera les nuages épais
suspendus sur l'année qui commence. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1901 - La tempête. -
Une tempête,
qui a commencé jeudi la nuit et s'est prolongée plusieurs jours, a
atteint toute l'Europe et particulièrement la France et l'Angleterre.
A
l'entrée du port du Havre qui était interdit, il y a eu deux
victimes. Dans cette ville, Eugène Fortin 52 ans, a été tué par
une cheminée, et Gabriel Crevel, de 12 ans, a été enlevé par la
tempête et jeté à l'eau, il a été sauvé.
Partout,
il y a eu des toitures d'enlevées, des poteaux télégraphiques
brisés et de nombreux arbres déracinés.
Pendant
la nuit, la barque “l'Éclair”, de Trouville, a chaviré, un homme
est noyé. On est encore sans nouvelles de trois barques de ce port.
Au
Tréport (Seine-Inférieure), plusieurs marins ont été noyés.
A
Gravelines (Nord), cinq bateaux sont perdus, il y a huit noyés.
En
rade des Sables-d'Olonne (Vendée), un brick a coulé. Quatre hommes
fabriquèrent un radeau avec des barriques et tentèrent de se sauver.
Trois disparurent, le quatrième arriva à la nage à dix mètres de
terre et fut précipité sur des rochers et eut le crâne fracassé.
A
Perou-sur-Mer (Bretagne), la foudre a enlevé, sur un hôtel, une
plate-forme en zinc pesant 1 000 livres.
En
Angleterre, on compte 80 victimes. Le navire anglais “Primrose-Hill”
a sombré. Il y a 34 morts.
Le
“Capricorne”, de Trieste, allant de Cardiff à Bilbao a fait
naufrage, 8 hommes noyés.
Le
steamer allemand “Suihsang” a fait naufrage, le capitaine et les
matelots de l'équipage ont été noyés.
En
Russie, un bateau a coulé, il y a 30 morts. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1901 - La dépopulation.
- Que
dirait M. Piot, le député qui veut imposer les célibataires et les
ménages sans enfants, s'il venait à consulter les registres de
l'état civil
à Caen : 893 naissances et 1 574 décès en 1900 !
Et
Vire, donc ! 111 naissances et 233 décès!
—
Décidément, les morts vont vite dans le Calvados, mais les
maris vont bien lentement. Espérons qu'ils rattraperont le temps
perdu en 1901.
—
En 1900, il y a eu, à Caen, 300 mariages et 12 divorces.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1901 - Un casseur de jambes.
- En
1898, Emile Rochelieu, originaire de Lisieux, avait 18 ans, il
habitait Honfleur. Sans
provocation aucune, il portait un coup de pied dans les parties à
Paul Lécolier, 17 ans, qui décédait peu de temps après.
La
cour d'assises condamna Rochelieu à un an de prison.
Dernièrement,
il rencontrait Auguste Hamel, garçon coiffeur à Honfleur, qui
rentrait se coucher. Rochelieu lui proposa un verre. Hamel ayant
refusé, il lui porta un coup de pied qui lui cassa une jambe.
Rochelieu a prétendu que Hamel s'était brisé la jambe en tombant.
II
a pour lui, l'opinion du docteur Rachet. De son côté, le docteur
Massart affirme que la fracture du péroné est due à un coup de
pied. Du reste, le pantalon, que Hamel avait ce jour-là était coupé
sur une largeur de vingt centimètres à l’endroit où le coup de
pied avait porté.
Rochelieu,
qui fait en ce moment son service militaire, a été condamné à six
mois de prison. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1901 - Expériences de sauvetage. - Le
canot de sauvetage est sorti lundi dernier, dans le but de se livrer,
en présence d'un inspecteur de la société centrale de secours aux
naufragés, à des expériences de sauvetage en baie.
La
société vient, du reste, de doter Honfleur d'un canon porte-amarres,
pour secourir les bâtiments en perdition et le remorqueur est allé
en baie, s'exercer à la manœuvre de ce canon de sauvetage ; les
essais ont bien réussi.
Février
1901 -
Marins-pêcheurs lisez. -
Le
conseil d'État vient de rendre un arrêt qui intéresse les
marins-pêcheurs inscrits de notre littoral.
Il
s'agissait d'un pourvoi formé par les pêcheurs et les marchands de
poisson contre un arrêté municipal qui disposait que tout le poisson
devrait être transporté à la halle municipale et ne pouvait être
livré à la consommation ou à l'expédition qu'après avoir
acquitté certains droits de factage.
Les
intéressés ont fait valoir que les mesures prises par le maire
constituaient un détournement de pouvoir, car elles avaient pour but,
en réalité, l'intérêt financier de la commune et une augmentation
de ses ressources, alors que les pouvoirs de police du maire lui ont
été conférés par la loi uniquement en vue du bon ordre et de la
tranquillité publique.
Le
conseil d'État a accueilli le pourvoi et a prononcé l'annulation de
l'arrêté attaqué. La loi visée est celle du 24 décembre 1896.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1901 -
Incident regrettable. -
La
semaine dernière, au cimetière de Honfleur, au moment de descendre
une bière dans la fosse, on s'est aperçu que celle-ci était trop
étroite, devant la famille éplorée et les amis qui
l'accompagnaient, on a dû l'agrandir, et encore ce fut non sans
difficulté que le cercueil a pu enfin être descendu.
On
dit que ce n'est pas la première fois que pareil fait se produit.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1901 -
Mort par imprudence.
- Mercredi, à Honfleur, la mère du jeune X…….. âgé de
trois mois, s'apercevait que son enfant qui couchait à côté d'elle
était mort.
L'enfant
était très bien portant mardi soir, et devant cette fin
prématurée, le médecin n'a pu que refuser le permis d'inhumer. Le
Parquet a été prévenu et ordonnera sans doute l'autopsie, car le
corps ne porte pas extérieurement trace de coup pouvant donner un
indice sur les causes de cette mort.
On
ne peut supposer qu'une chose c'est que la mère ayant omis, comme
cela arrive très malheureusement trop souvent, de faire coucher
l'enfant dans un lit séparé, ce dernier aura été étouffe par les
couvertures. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1901 -
L’alcool dans l’armée.
- Dans
certains régiments, on a donné aux cantiniers le 1er
mars, comme dernier délai, pour écouler leur provision d'alcools.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1901 -
Accident de travail.
- Les
sieurs Émile Dieuzy et Jean Lebihan, ouvriers à l'usine du
phospho-guano, à Honfleur, chargeaient sur des wagonnets du
phosphate fabriqué. Ils étaient dans une fosse contenant 20
000 kilos de phosphates.
A
certain moment, un glissement de matières se produisit, ensevelissant
les deux ouvriers. A leurs cris, on accourut et on put les dégager.
Malheureusement, Dieuzy avait la hanche droite luxée et Lebihan la
cuisse droite fracturée, ainsi que de graves contusions au visage.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1901 -
Suicide. -
Le sieur Auguste
Bouchard, 31 ans, homme d'équipe au chemin de fer de l'Ouest, à
Honfleur, a été trouvé, par sa femme, pendu dans son grenier. Le
malheureux était accroupi par terre, ayant au cou une corde fixée au
plafond, il avait eu soin de se placer une caisse derrière le dos
pour ne pas pouvoir reculer.
Une
disgrâce dont Bouchard avait été l'objet, il y a deux mois, serait
la cause de sa funeste détermination. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1901 -
Une grève. -
A
Honfleur, les ouvriers charbonniers des quais
sont en grève. Plusieurs navires, qui arrivaient avec du charbon,
n'ont pu être déchargés et ont repris une autre destination.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1901 -
Un poisson d’avril.
- En
octobre, certaines catégories d'ouvriers d'Honfleur se mettaient en
grève. Ils demandaient 6 fr. par jour.
Le
maire, M. du Tilly, leur dit que cette augmentation ne pouvait pas
leur être donnée avant le 1er avril, en raison
de contrats en cours. Les ouvriers patientèrent.
C'était
tout bonnement un poisson d'avril, car, le 1er avril,
aucune augmentation ne leur fut accordée. Les ouvriers allaient se
mettre en grève, lorsque le maire fit venir devant le juge de paix
les délégués des ouvriers et leur dit qu'il s'était entendu avec
ses collègues pour proposer le prix de 5 fr. 75.
Malgré
la parole reçue en octobre, les délégués ouvriers, croyant qu'ils
avaient devant eux une coalition patronale difficile à vaincre
momentanément, ont accepté et fait accepter par leurs camarades le
prix de 5 fr. 75.
Aujourd'hui,
certains collègues de M. du Tilly estiment que 6 fr. ayant été
promis, 6 fr. doivent être donnés.
C'est
une nouvelle grève à brève échéance. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Mai
1901 -
Un employé brûlé. - Le
sieur Alexandre Plet, employé au chemin de fer, à Honfleur,
travaillait dans un wagon à la mise en place de souries d'acide
sulfurique. Pendant une manœuvre, un choc imprimé au véhicule en
brisa trois. Plet fut grièvement brûlé aux deux jambes par le
liquide corrosif.
Sans
perdre sa présence d'esprit, il courut à une fontaine et fit couler
de l'eau sur ses brûlures. On estime à trois mois la durée
d'incapacité de travail pour cet employé. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mai
1901 -
Récompenses pour sauvetages.
- Les
sieurs Cécile, Beuron, Exmelin, Caillot, Provost, matelots, et
Boireau, mousse, formant l'équipage de la barque de pêche les
« Deux-Sœurs », de Trouville, ont reçu un témoignage
officiel de satisfaction pour avoir, en janvier dernier, porté
secours à sept hommes de l'équipage d'un quatre-mâts anglais, en
détresse non loin de Jersey.
—
La Société centrale de Sauvetage des Naufragés a décerné le prix
Alfred Maricot. consistant en un livret de caisse d'épargne de 100
fr., au jeune René Faës, demeurant à Honfleur : le jeune Faës,
s'est jeté à l'eau et sauvé un enfant de douze ans tombé dans le
bassin de retenue. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Mai
1901 -
Grève. - Les
six cents ouvriers des trois Scieries de bois de Honfleur se sont mis
en grève.
Ils
demandent une augmentation de 1 fr. par jour et une diminution des
heures de travail. Ils voulaient aussi que les ouvriers syndiqués
soient de préférence embauchés.
Les
patrons ont refusé, prétendant que ces revendications leur
coûteraient 400 000 francs par an.
Pour
éviter les incidents, le maire a interdit tout défilé sur la voie
publique, même la procession traditionnelle des marins qui a lieu à
Notre-Dame-de-Grâce le lundi de Pentecôte. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Mai
1901 -
Avis aux cultivateurs.
- Quatre veaux au sieur Saint-James, cultivateur à Vieux,
près Evrecy, ayant brouté des brindilles sèches d'if laissées par
mégarde dans la cour de la ferme, sont morts moins de cinq heures
après. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Mai
1901 -
Bœuf furieux. - Un
bœuf, que l’on conduisait aux abattoirs de Honfleur, s'étant
échappé, parcourait la rue de la République, poursuivi par un
garçon boucher, quand l'animal
furieux se jeta sur le jeune Maurice Dragon, huit ans et demi, qu'il
enleva avec ses cornes et rejeta sur le trottoir.
L'enfant
a été blessé si grièvement que l’on craint pour ses jours. Cet
animal a été tué d'un coup de fusil par l'adjudant de gendarmerie
Conard, de Caen, en service à Honfleur. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Juin
1901 - La grève de Honfleur.
- Les patrons
accordent une légère augmentation, les ouvriers la veulent plus
forte. Des arbitres vont être nommés.
Les
bateaux déchargent avec les hommes du bord. Quelques ouvriers
travaillent dans les scieries, 600 chôment, c'est une perte de 2 000
fr. par jour pour eux. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Juin
1901 -
La fièvre aphteuse.
- A
la réunion des agriculteurs
de France, section du bétail, il a été constaté que la mortalité
des bestiaux atteints de la fièvre aphteuse s'élevait à 50 %.
Un
membre s'est plaint de la mauvaise volonté de certains éleveurs à
combattre le fléau. Un autre membre a recommandé de nouveau les
seringages énergiques de sulfate de fer en solution à 20 %,
répétées deux ou trois fois par jour, dans la bouche
et sur les autres parties atteintes par la maladie. Il importe
qu'une certaine quantité de liquide pénètre dans l'œsophage.
C'est,
a dit M. Croquevielle, le seul procédé qui a donné des succès
constants. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Juin
1901 - Grève. -
Les ouvriers en bois de Honfleur n'ont pas encore repris
leur travail. Les patrons offrent une légère augmentation, les
travailleurs la veulent plus forte.
80
ouvriers environ travaillent dans les scieries. Les capitaines
déchargent leurs navires avec les hommes du bord. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Juin
1901 - Respect au drapeau.
- Il y a
quelques jours, on interdisait, aux commerçants d'inscrire la mise en
vente de leurs marchandises sur le drapeau tricolore. Par extension,
le préfet du Calvados vient d'interdire aux congrégations d'orner le
drapeau national de l'insigne du Sacré-Cœur. « Sont interdits dans
le Calvados, dit l'arrêté, l'exposition et le port de drapeaux, soit
sur la voie publique, soit dans les édifices, emplacements et locaux
librement ouverts au public. Sont exceptés de cette mesure, les
drapeaux aux couleurs nationales françaises, à la condition de ne
porter d'emblème ou d'insigne d'aucune sorte, les drapeaux aux
couleurs nationales étrangères et ceux qui servent d'insignes aux
Sociétés autorisées ».
Dimanche,
le drapeau tricolore a continué à figurer aux processions de la
Fête-Dieu, mais avec une bande de papier blanc apposée sur les
insignes du Sacré Cœur, comme sur les affiches du théâtre on
annonce les relâches pour cause d'indisposition.
A
la procession de Saint-Pierre, on avait bien collé du papier sur le
Sacré-Cœur ; mais, de l’autre côté, on pouvait lire : « Honneur
et Patrie ». Ce n'était guère séditieux et cependant contraire à
l'arrêté préfectoral, aussi procès-verbal a-t-il été dressé au
jeune porteur du drapeau par l'agent de police Tasset, un ancien
thuriféraire de St-Pierre. On n'est trahi que par les siens.
Les
processions de la Fête-Dieu se sont accomplies partout avec calme,
malgré les nombreux procès-verbaux dressés pour infraction aux
arrêtés sur les insignes. Cependant, à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure),
des amis de la liberté pour eux ont essayé d'entraver la procession
suivie par la majorité de la population. A Firminy, près
Saint-Etienne, des jeunes gens ont essayé de troubler la procession
en chantant la Carmagnole. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Juin
1901 - Les effets d’une grève.
- La
grève des ouvriers en bois, de Honfleur, est terminée. Le tarif,
légèrement augmenté, proposé par les patrons, a été accepté par
les ouvriers.
Cette
grève a dura 21 jours, dont 17 jours de travail à 4 fr., soit, pour
les 600 ouvriers grévistes, environ 40 000 fr. de salaires de perdus.
Pendant
toute la durée de la grève, M. Marck, délégué de la Bourse du
travail du Havre, est resté à Honfleur, encourageant les ouvriers à
la résistance. Au moment où il allait quitter Honfleur sur le
François-1er, un groupe d'ouvriers l'acclamèrent. Le
socialiste havrais répondit en agitant un papier rouge et en criant :
« Vive la Révolution sociale ! » Un passager, qui se trouvait à
ses côtés, riposta par un vigoureux : « Vive l'armée ! » Des
paroles aigres-douces d'abord, puis des gros mots furent échangés
entre les deux antagonistes, à la suite desquels Marck reçut un coup
de poing.
L'affaire
aurait certainement mal tourné si le capitaine n'avait, en
s'interposant, ramené le calme à bord.
Un
malheureux diable d'ouvrier, un Breton, légèrement ému, ayant
résisté aux gendarmes qui voulaient le faire circuler, a été
condamné à quinze jours de prison.
Par
suite de cette entente, les processions de la Fête-Dieu, qui avaient
été interdites le premier dimanche, ont eu lieu le second avec
l'éclat accoutumé.
Les
ouvriers de la scierie Ullern s'étaient remis en grève. Ils
réclamaient !e renvoi des douze ouvriers ayant travaillé pendant la
grève. Ils ont eu satisfaction. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Juin
1901 - Amusement dangereux.
- Comme il
s'amusait à passer, à marée basse, sur l'écluse du Vieux-Bassin,
à Honfleur, le sieur Marcel Leconte, commissionnaire, est
tombé d'une hauteur de six mètres sur le granit du radier.
Dans
sa chute, il s'est fait des
blessures assez graves à la tête pour nécessiter son transport à
l'hospice. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Juin
1901 - Mort subite. -
La veuve Gouley, 53 ans, marchande de fruits, est morte
subitement en son domicile, à Honfleur, de la rupture d'un
anévrisme. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1901 - Accidents de travail.
- Le
sieur Gaston Lecornu, 18 ans, puisatier à Lisieux, travaillait au
creusement d'un puits, quand, par suite d'un faux mouvement, il fut
précipité d'une hauteur de vingt-deux mètres au fond de
l'excavation. Lecornu s'est fait de graves blessures à la tête et
diverses contusions sur le corps.
—
Le jeune Auguste Savary, 14 ans, domestique à Bazenville, près Ryes,
marchait en avant d'une faucheuse attelée d'un cheval. Un caillou
qu'il heurta le fit tomber. Une des roues lui passa sur une jambe
qu'on a dû lui couper.
—
Le sieur Émile Géret, 61 ans, était occupé à abattre un chêne
dans les bois de Lécaude, près Mézidon.
L'arbre
venant à tomber sur lui, l'infortuné a eu une jambe fracturée et
des contusions multiples à la tête ainsi qu'aux épaules.
—
Jules Lesturgeon, 35 ans, journalier à Honfleur, a été blessé
grièvement par la chute d'un madrier qui lui a occasionné une
fracture de l'os de l'avant-bras, avec plaie profonde. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1901 -
Noyé en se baignant. -
Le jeune
Blet, 13 ans, apprenti boulanger, qui ne sait pas nager, se baignait
dans le bassin de retenue, à Honfleur, quand il glissa sur la digue
et coula à pic. Ce n'est qu'au bout d'un quart d'heure qu'on a pu
repêcher son cadavre. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Juin
1901 -
Nouvelle grève. - Mercredi,
l'après-midi, les ouvriers employés au déchargement des bateaux de
la maison Montreuil, Blanchet et Cie, à Honfleur, au nombre de deux
cents, ont cessé le travail. Ils demandent une augmentation de 25
centimes par jour ou le renvoi des ouvriers qui ont travaillé pendant
la grève. Les patrons refusent. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1901 - Condamnations pour faits de grève. - Au cours
de la grève de Honfleur, trois ouvriers avaient frappé plusieurs de
leurs camarades qui avaient continué à travailler. Ils
viennent d'être condamnés par le tribunal correctionnel.
Ce
sont : Henri Godreuil, 21 ans, un mois de prison pour avoir houspillé
d'importance le sieur Augustin Desjardins.
—
Eugène Glory, 19 ans, vingt jours de prison pour avoir frappé et
menacé de jeter à l'eau le sieur Louis Galopin.
—
Adrien Rosse, 18 ans, pris de colère à la vue d'un individu que l'on
emmenait au violon, a outragé les agents, il s'en tire avec huit
jours de prison et avec le bénéfice de la loi Bérenger.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1901 - Découvertes de cadavres.
- Deux
cadavres d'inconnus ont été trouvés en mer. L'un doit être celui
d'un marin de la barque « Marie-Augustine », l'autre noyé
doit être étranger, il parait âgé de 30 à 35 ans. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1901 - Effets de l’orage.
- L'orage
qui a éclaté sur notre région, vendredi la nuit, a occasionné de
graves dégâts. A Honfleur et environs, la foudre est tombée sur
plusieurs points : à Honfleur, la foudre est tombée sur
l'hospice et a déterminé un commencement d'incendie ; à Clarbec,
deux vaches réfugiées sous un arbre ont été tuées par la foudre ;
à Vasouy, une jument a eu le même sort ; à Saint-Gatien, elle a
tué une vache ; à Pennedepie, un cheval a été foudroyé. A
Flers-de-l'Orne, le tonnerre a mis le feu à la minoterie, 50 ouvriers
sont sans travail.
Dans
la Seine-Inférieure et l'Eure, l'orage a aussi sévi avec violence. A
Paris, par suite de l'orage, la circulation a été interrompue sur
plusieurs points. Dans la banlieue, deux chevaux ont été foudroyés
par la foudre.
—
A Largentière (Ardèche), un vieillard de 71 ans a été tué par le
tonnerre.
—
A Cuptat (Creuse), le sieur Carrerou a été foudroyé avec une vache
qu'il ramenait.
—
A Saulieu (Côte-d'Or), un cultivateur, le sieur Émile Gaumont,
ayant, pendant un orage, commis l'imprudence de se mettre à l'abri
sous un chêne avec sa femme et un de ses ouvriers, a été foudroyé.
L'état
de sa femme est désespéré. Quant au domestique, il a eu les deux
jambes paralysées.
—
A Précigné (Sarthe), un enfant de 9 ans a été foudroyé en
ramenant des bestiaux dans les champs. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Août
1901 - Accident du travail.
- Le sieur Joseph Fouché, 26 ans, travaillant dans la cale, à
Honfleur, au déchargement d'un vapeur, a reçu dans le dos l'anse de
la benne qui lui a fait de graves contusions. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Août
1901 - Sus aux écraseurs.
- MM. Le Comte
et Chéron ont fait adopter au conseil général un vœu demandant
qu'il soit interdit aux constructeurs de moteurs de leur donner une
vitesse supérieure à 30 kilomètres à l'heure et de défendre aux
chauffeurs de dépasser une vitesse de 6 kilomètres à l'heure dans
les villes et les communes.
Nous
ne saurions trop appuyer ce vœu émis au lendemain de la
« quinzaine sanglante » que nous venons de traverser et au
cours de laquelle il s'est produit dans le Calvados, quinze accidents,
dont un mortel, causés par les automobiles lancées à toute vapeur.
—
Un grand nombre de conseils généraux ont émis des vœux analogues.
Espérons que leur voix, jointe aux cris de douleur poussés par les
victimes des écraseurs, sera enfin entendue. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1901 - Demi-mesure.
- Un
décret réglemente la vitesse des automobiles et leur enjoint de ne
pas dépasser cinq lieues à l'heure en traversant les villes et
villages, ce qui représente la vitesse d'un train direct de Caen à
la Mer.
Allez
donc vous garer de ça au milieu de la rue St-Jean !
—
D'après le même décret, les voitures susceptibles de dépasser la
vitesse de 30 kilomètres à l'heure devront porter, à l'avant et à
l'arrière, un numéro d'ordre permettant de les reconnaître. Quant
aux autres voitures, elles peuvent vous écraser sans qu'aucun signe
extérieur puisse faire connaître les auteurs de ces accidents si
fréquents. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1901 - La criminalité en Normandie. - Pendant
l'année 1899, il a été prononcé dans les trois départements du
ressort de la cour de Caen (Calvados, Orne, Manche) 32
condamnations à la relégation, 105 condamnations pour crimes, 5 813
condamnations à l'emprisonnement. La moyenne donne 471 condamnés par
100 000 habitants.
Les
condamnations pour vol sont au nombre de 1820. Le vagabondage en
fournit 663. Les abus de confiance, escroqueries, faits de mœurs
sont en très minime proportion. Les rixes et coups viennent en
première ligne. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1901 - Idée d’ivrogne.
- Le sieur
Louis Goussaire, 40 ans, journalier à Honfleur. Étant ivre, est
allé se placer devant un omnibus qui revenait de la gare. Le
conducteur n'ayant pu arrêter son cheval aussitôt, l'ivrogne a
été renversé et, dans sa chute, s'est fait à la tête deux
blessures qui ont nécessité son transport à l'hospice.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1901 - Morts subites.
- M.
Delamarre, conseiller à la cour d'appel de Caen, est mort subitement
à l'âge de 57 ans, dans sa propriété située à Séez (Orne).
—
M. Mazure, âgé de 36 ans, maire de Bonneville-la-Louvet, près
Blangy-le-Château, est mort subitement.
—
Paul Picot, 38 ans, employé chez le sieur Herblin, correspondant du
chemin de fer à Honfleur, est mort subitement d'une rupture
d'anévrisme. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1901 - Noces d’or. -
Le sieur Pierre Hébert, 72 ans, et la dame Amanda Gosset,
son épouse, 67 ans, anciens débitants à Honfleur, viennent de
célébrer le cinquantième anniversaire de leur mariage.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1901 - Fou dangereux. -
Le sieur Eugène Toutain, 29 ans, cultivateur, chemin des
Varets, à Honfleur, donnant des signes furieux d'aliénation, a été
transféré provisoirement à l'hospice. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1901 - Graves accidents du travail.
- Le
sieur Eugène Lelièvre, 37 ans, charpentier à Honfleur, enlevait un
échafaudage quand un madrier sur lequel il se trouvait bascula et le
précipita dans le vide d'une hauteur de 6 mètres 50. Dans sa chute,
il s'est fait diverses contusions, principalement à la tête et à l'œil.
On ne peut encore se
prononcer sur les suites.
—
Le nommé Anatole Quesnel, 36 ans, de Lion-sur-Mer, employé depuis
longtemps aux travaux de la drague, à Ouistreham, a été grièvement
blessé à la tête par un coup de treuil. L'œil est complètement
sorti de son orbite. Ce malheureux homme a été ramené chez lui dans
un état alarmant.
—
Le sieur Georges Lerey, 26 ans, employé dans une scierie à Lisieux,
sortait des plateaux provenant de la scie à ruban, l'un d'eux, ayant
glissé plus rapidement qu'il ne l'aurait voulu, tomba sur le pied de
Lerey, qui a été assez sérieusement contusionné et a eu l'ongle du
gros orteil arraché.
—
Le sieur Leroy, boucher à Condé-sur-Noireau, descendait aux
abattoirs, un bœuf à l'aide d'un treuil. Le cliquet étant relevé,
il n'eut pas la force de retenir la manivelle qui l'atteignit en plein
visage, lui brisant le nez.
—
Le sieur Émile Marie, fils de l'adjoint de Subies, près Bayeux,
occupé à un charriage, est tombé accidentellement sous les roues de
sa voiture qui lui ont fait à la tête et sur une partie du corps de
graves blessures. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1901 - Avis aux marins.
- Il y
aura bientôt deux ans, le vapeur la « Gazelle » coula un
soir, dans le port de Honfleur, une barque de pèche amarrée à
l'escalier du quai.
Le
tribunal de commerce de Honfleur avait déclaré la Compagnie normande
responsable de l'accident. Mais la cour d'appel a, ces jours derniers,
réformé ce jugement en disant que cet accident ne serait pas
arrivé si la barque de pêche n'avait pas été à l’encontre des
arrêtés préfectoraux interdisant aux chaloupes, canots et petites
embarcations de rester amarrées auprès des escaliers ou des
échelles des quais. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Accidents du travail.
- Le sieur
Émile Bohard, domestique à Saint-Pierre-sur-Dives, a eu plusieurs
côtes fracturées en tombant d'un tombereau qu'il conduisait.
—
Le sieur Octave Chouquet, 38 ans, ouvrier de scierie, à Honfleur, est
tombé d'une pile de planchettes et s'est luxé un coude.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Tempête. –
Une tempête d'une
grande violence s'est déchaînée sur notre littoral, dimanche
dernier. Les bateaux de Honfleur, Trouville et Caen n'ont pu effectuer
leur sortie.
—
Le brick « Destin » allant de Tréguier à Isigny avec un
chargement d'avoine, s'est mis à la côte à Cherbourg, près de
l'île Pelée. Une partie de son gréement a été brisé. Les quatre
hommes d'équipage et un passager ont pu débarquer à marée basse.
Le navire et le chargement sont considérés comme perdus.
—
Au Havre, le steamer allemand « Croatia » venait d'entrer
au port avec beaucoup de difficultés, lorsqu'il aborda un chaland qui
coula aussitôt. Heureusement, il n'y avait personne à bord.
—
Dans la Seine-Inférieure, les dégâts sont considérables. A la
foire de Bolbec, la tente du théâtre Persoir a été déchirée et
enlevée et les chevaux de bois culbutés.
Cette
tempête s'est fait sentir sur toute l'Europe. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre
1901 - Épouse pas commode.
- Au
cours, d'une vive altercation, à Honfleur, entre le sieur Auguste
Gabrie et sa femme, née Rosalie Yssembourg, âgés de 38 ans,
celle-ci a porté un coup de couteau au bras droit de son mari qui est
allé se plaindre au bureau de police.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1901 - Suicide.
- Le
sieur Victor Mathière, 63 ans, ébéniste à Honfleur, a été
trouvé pendu dans la cave située au-dessous de son habitation, rue
Bucaille. C'est la femme du défunt qui a découvert son mari ne
donnant plus signe de vie.
Mathière
était sorti de chez lui comme d'habitude pour aller travailler. Les
uns attribuent le suicide de ce malheureux au chagrin, les autres, à
un accès de fièvre chaude. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1901 - Noyé accidentellement.
- Jeudi
soir Auguste Geufray, 44 ans, ouvrier charbonnier, à Honfleur, qui
travaillait au déchargement d'un steamer anglais, est tombé à l'eau
prés de l'écluse du quatrième bassin.
Quoique
secouru presque aussitôt, il a succombé des suites d'une congestion.
Comme
Geufray n'avait pas de domicile, son corps a été transporté à la
morgue. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1901 - Empoisonneurs publics.
- Le sieur
Daupley, boucher ambulant, avait apporté 80 kilos de bœuf pour être
vendus à Honfleur, sur le marché Ste-Catherine.
Cette
viande portait une telle odeur que les passants se bouchaient le nez.
Le préposé aux abattoirs prévint le vétérinaire sanitaire et la
viande fut enfouie.
Au
cours de l'enquête, on a appris que le bœuf avait été abattu chez
le sieur Vimont, cultivateur à la côte Vassale, et qu'un quartier
avait été détaillé par lui. L'un et l'autre ont eu une
contravention. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1901 - Marins médaillés.
- Une
loi nouvelle Institue des médailles d'honneur à décerner aux marins
après trois cents mois de navigation. La même récompense pourra
être accordée, par décret, à tout marin, quelle que soit la durée
de ses services, qui se sera particulièrement distingué.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1902 -
La bourrasque. -
Un violent coup de vent de Ouest-Nord-Ouest a sévi sur la
côte depuis lundi soir. La mer, démontée au large, était très
grosse dans l'estuaire et
tout mouvement de navires s'est trouvé interrompu. Un seul
steamer anglais s'est aventuré dans le chenal de la Seine qu'il
a pu remonter après de grandes difficultés. Le service de voyageurs
entre Le Havre, Trouville et Honfleur a été suspendu.
Le
bateau feu n° 13, du balisage de la Seine, a rompu sa chaîne sous la
violence des lames et est parti à la dérive sur les bancs du Nord du
côté de St-Vigor.
Novembre
1902 - Naufrage. Le
15, le cotre honfleurais " Jeanne et Fanny", chargé
de pétrole, démâte et chavire à 3 encablures ( environs 600
mètres ) à l'est du sémaphore de Ouistreham. Le canot de
sauvetage arrive trop tard : l'équipage s'est noyé.
Janvier
1903 -
Coup de couteau.
- Le
sieur Eugène Delasalle, 40 ans, ouvrier maçon à Honfleur, rentrait
chez lui, le soir, avec une compagne à son bras, quand Estelle Aubry,
fille soumise, qui se dissimulait dans une encoignure, se jeta tout à
coup sur lui et lui porta un coup de couteau au bras, lui
faisant une blessure de deux
centimètres au-dessus du coude. La fille Aubry a été arrêtée.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1903 - Récompenses honorifiques.
- La Société centrale de sauvetage des naufragés a accordé
une médaille de 1er classe, en argent, au sieur Paul
Goulley, marin à Honfleur, pour plusieurs faits de sauvetage,
notamment celui d'un homme dans l'avant-port.
—
Une lettre officielle de félicitations a été
adressée au sieur Armand Leroyer, agent de police, également à
Honfleur, pour avoir maintenu un cheval qui se cabrait et porté
secours à un homme renversé par une voiture.
(Source :
Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1903 - Jeté à l’eau.
- Un soir, le sieur Raoul Gaquerel, journalier à la
Rivière-Saint-Sauveur, avait été jeté dans le bassin Carnot, à
Honfleur, par Louis Roudant, 55 ans, charpentier. Il aurait été
noyé sans le secours apporté par les douaniers de service.
Roudant,
qui a agi par vengeance, a comparu devant le tribunal correctionnel de
Pont-l'Évêque, il a été condamné à quinze mois de prison.
(Source :
Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1903 -
Marée. -
L'une des
plus grandes marées se produit aujourd’hui sur nos côtes. Elle se
fera sentir jusqu'à dimanche. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1903 - Fermeture de 58 écoles.
- Ainsi
que nous l'annoncions il y a quinze jours, 58 écoles de religieuses,
établies dans le Calvados, viennent de recevoir l'ordre de fermer
leurs portes.
Les
écoles fermées à Caen sont celles de la rue au Canu, de la rue du
Moulin, de la rue du Vaugueux, de la rue des Cordes-Saint-Gilles et de
la rue des Carmes. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1903 - Accident dans la scierie.
- Le matin,
vers six heures, au moment de la mise en action de tout l'outillage,
à la scierie de MM. Math- Ullern et Cie, à Honfleur, par suite d'un
accident à la bielle, le cylindre qui actionne tout le mouvement a
été brisé.
Les
dégâts sont importants et la mise en état de la machine demandera
près de trois mois. Dés mesures sont prises pour éviter le chômage
et continuer le fonctionnement de l'usine.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1903 - Les 13 jours en 1903.
- Les dates
pour l'accomplissement des périodes d'instruction des territoriaux en
1903 ont été fixées : du 29 juin au 12 juillet, pour les hommes
appartenant au 1er bataillon et au dépôt des régiments
d'infanterie du 3e corps d'armée, domiciliés, dans la
Seine-Inférieure, l'Eure et le Calvados ; du 28 septembre au 11
octobre, pour les hommes appartenant à l'infanterie ; du 2 au 15
novembre, pour les territoriaux appartenant à la cavalerie ; à des
dates spéciales, les territoriaux appartenant à l'artillerie, au
génie et aux sections.
Ces
périodes concernent les territoriaux des classes 1886, 1887 et 1888,
qui appartiennent au 3e corps d'armée. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1903 - Pauvres pêcheurs.
- Si la
misère est grande en Bretagne, par suite du manque de sardines, les
matelots de nos côtes ne sont pas plus heureux, car le hareng manque
et les pêcheurs trouvent difficilement à se défaire du
« sprat », petit poisson que l’on mêle à la sardine
dans les boites de conserve qui sont vendues à bas prix. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1903 - Pauvres pêcheurs.
- Si la
misère est grande en Bretagne, par suite du manque de sardines, les
matelots de nos côtes ne sont pas plus heureux, car le hareng manque
et les pêcheurs trouvent difficilement à se défaire du
« sprat », petit poisson que l’on mêle à la sardine
dans les boites de conserve qui sont vendues à bas prix. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1903 - Poignet arraché.
- Comme le
bateau la « Touques », de la Compagnie des bateaux à vapeur de Caen
au Havre, allait quitter ce dernier port pour se diriger sur Honfleur,
l' « Aurore », steamer anglais chargé de pétrole, l'a abordé et
lui a fait des avaries assez sérieuses.
L' « Aurore
» n'a subi aucune avarie. Au moment de l'abordage, un commissionnaire
des paquebots, en voulant retirer la passerelle reliant la «Touques
» au quai, a eu la main gauche séparée de i'avant-bras, au-dessus
du poignet. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1903 - Accident du travail.
- Le sieur
Lucien Delamare, 58 ans, à Honfleur, a eu l'avant-bras droit pris
entre la jambe d'un cheval et la chaîne à laquelle celui-ci était
attaché. Le bras a été fracturé, il en résultera une incapacité
de travail d'au moins 40 jours. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars
1903 - Cadavre reconnu. -
On avait trouvé, ces jours derniers, sur la plage, en face du
boulevard Maritime, au Havre, un noyé dont l'identité n'avait pu
être établie. Il est reconnu aujourd'hui : c'est le sieur Victor
Dutheil 36 ans, marin à Honfleur, disparu en mer le 4 décembre
dernier, sous Villers-sur-Mer, en Compagnie de son beau-frère,
Théodore Roberge, avec lequel il se trouvait à bord dit bateau de
pèche « Maurice », n° 97.
Roberge
avait été retrouvé, près de la nouvelle digue du Havre, le 17
février dernier. ( Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1903 - Récompense pour sauvetage.
- Une
médaille de bronze a été décernée an sieur Paul Goutey, patron
pécheur, inscrit à Honfleur (déjà titulaire d'un témoignage
officiel de satisfaction), pour sauvetage d'un homme tombé dans
l'avant-port de Honfleur, le 1er décembre 1002. (
Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1903 - Un coup, mais pas deux.
- Les
journaux du monde entier s'occupent en ce moment de l'alcool. On est
en train de le réhabiliter. Des expériences ont été faites en
Amérique sur des hommes jeunes et robustes à qui on en faisait
boire, chaque jour, une dose modérée.
Ces
expériences ont démontré que l'alcool est un aliment comme un
autre, très riche même en principes nourrissants, et que son usage
modéré est sans' aucun danger pour la santé.
M.
Combes, chef du cabinet, l'a aussi déclaré aux représentants des
cafetiers de Paris. Voilà qui va faire plaisir à nos braves
bouilleurs der cru normands et donner du cœur à ceux qui les
défendent. Tout le monde saura à présent qu'on peut boire un coup
sans danger, mais il est toujours défendu d'en boire deux.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1903 - Tombé dans un puits.
- Le sieur
Henri Desgarceaux, jardinier chez la dame Lenoir, propriétaire du
château du Mont-Joli, à Honfleur, retirait d'un puits, de 35
mètres de profondeur, des matériaux quand il fut projeté au fond,
le treuil dont il se servait s'étant rompu.
Desgarceaux
en a été retiré avec de nombreuses contusions. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1903 - Accident dans la course vélocipédique. - Dans
une course vélocipédique de Honfleur à Trouville et retour, le
sieur Grenoult, contremaître de fabrique à Honfleur, tenait la
tête, comme il approchait du but, sa machine heurta un caillou.
Grenoult, violemment lancé sur le sol, eut la clavicule et le coude
gauches brisés, de plus, il avait une plaie assez grande à la tête.
Se voyant distancé par deux autres coureurs, Grenoult, sans souci, de
ses blessures, remontait sur sa machine et se plaçait troisième au
but. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1903 - Accidents. -
Le sieur Léon
Marie, épicier en gros à Condé-sur-Noireau, rentrait, le soir, dans
cette ville, par la rue René-Lenormand. Sa voiture crocheta un autre
véhicule. La voiture du sieur Marie se renversa, celui-ci étant
tombé dessous, entre les pieds du cheval, a eu trois côtes
fracturées par le marchepied.
—
Le domestique du sieur Tinel, marchand de bois à Saint-Jouin, canton
de Dozulé, est tombé en conduisant un banneau chargé de bourrées.
Une des roues du véhicule lui a passé sur la jambe droite, là lui
brisant.
—
Le sieur Desmortreux, qui travaille à la scierie. Ullern, à
Honfleur, est tombé si malheureusement qu'il s'est fait une fracture
au côté gauche. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - La température. -
Les saints de glace ( 11, 12 et 13 mai ) ne se sont pas
fait trop sentir. S'il faut en croire la légende, il paraît que
saint Urbain ( 25 mai ) ne sera pas aussi doux que ses copains.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - Le petit martyr. -
C’est ainsi que les voisins appelaient un enfant de trois
ans, Yann Bordeaux, dont les père et mère sont journaliers et
habitent la côte de Grâce, près de Honfleur.
La
femme Bordeaux reconnaît que ses enfants ont pu manquer de soins,
car, elle-même en manque la première. L'enfant n’avait pas à
manger, été comme hiver, il était vécu d'une misérable blouse, il
couchait sur de la paille humide, dans un endroit si malsain que le
malheureux petit être a été trouvé dans un état de maigreur et de
faiblesse extrêmes.
Le
mari se lave les mains, en disant qu'il n'est jamais chez lui. Malgré
cela, Alfred Bordeaux, 31 ans, et sa femme, Jeanne Valette, 40 ans,
ont été condamnés chacun â deux mois de prison, avec le bénéfice
de la loi Bérenger. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - Les pommiers. -
La température que nous subissons depuis trop longtemps
n'a pas, jusqu'à présent, causé de dégâts trop sérieux aux
pommiers, dont les plus précoces ont été arrêtés dans leur
végétation avant que les fleurs se soient complètement montrées.
Il n'en est pas de même des poiriers, qui sont gravement compromis,
ainsi que les pêchers, les abricotiers et les cerisiers. .
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - Suicide. -
On a trouvé dans le
chantier de la scierie de MM. Montreuil et Blanchet, marchands de bois
à Honfleur, François Ballot, 69 ans, chauffeur à cette usine, pendu
le long d'une pile de bois à l'aide d'une longe à cheval. Comme le
corps était encore chaud on a essayé de le ranimer, mais ce fut en
vain. Ballot était atteint depuis plusieurs semaines de troubles
cérébraux. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - Découvertes de cadavres.
- Nous
avons annoncé dans notre dernier numéro la disparition de l'hospice
protestant, à Caen, de la demoiselle Marie Hermann, 77 ans. Son
cadavre a été trouvé, à Hérouville-Saint-Clair, dans le canal de
Caen à la mer. On ne sait s'il y a eu accident ou suicide.
—
On a retiré du bassin Carnot, à Honfleur, le cadavre d'une femme
étrangère à la localité et paraissant âgée de 50 ans. Elle avait
été vue, la nuit précédente, errant au bord des quais.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1903 - Les pommiers. -
La température que nous subissons depuis trop longtemps
n'a pas, jusqu'à présent, causé de dégâts trop sérieux aux
pommiers, dont les plus précoces ont été arrêtés dans leur
végétation avant que les fleurs se soient complètement montrées.
Il n'en est pas de même des poiriers, qui sont gravement compromis,
ainsi que les pêchers, les abricotiers et les cerisiers. .
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1903 - Adultère. -
La police de Honfleur a pincé en flagrant délit d'adultère,
sur la plainte du mari, la femme Martin, née Berthe Corblin, âgée
de 26 ans, et le sieur Arthur Desclosait, âgé de 42 ans, ouvrier
sellier. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1903 - Tentative de meurtre.
- Dimanche
l'après-midi, une discussion s'engagea entre les époux Laumosne,
domiciliés à Honfleur. Le mari, 37 ans, ouvrier de scierie, avait
réussi à faire quelques économies qui avaient disparu en peu de
jours. Il fit de vifs reproches à sa femme, 28 ans, elle en conçut
un tel mécontentement, qu'elle s'arma d'un couteau et frappa son mari
à deux reprises différentes.
Celui-ci,
grièvement blessé au poumon, fut porté d'urgence à l'hospice.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1903 - La dentelle. -
Sur la proposition de M. Engerand, la Chambre a voté que
l'enseignement de la dentelle à la main sera organisé dans les
écoles de filles des départements où la fabrication est en usage.
Cette
loi va être soumise au Sénat. A propos de dentelles, la reine
d'Angleterre en possède pour près de deux millions.
L'ex-impératrice Eugénie en a une qui a coûté 12 000 fr. le
mètre. Les dentelles du Pape sont évaluées à 5 millions.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1903 - Fermeture d’écoles.
- Les écoles
tenues par des religieuses à Caen, rue de l'Hôtel-de-Ville, rue
Guilbert et rue Leroy, devront être fermées le 1er août,
devront aussi fermer leurs portes celles de Lisieux, Bayeux, Falaise,
Vire, Honfleur, St-Pierre-sur-Dives, Dives, St-Aubin-Lébisay,
Trouville, Villers-Bocage, Beuvillers, Grandcamp, Hermanville,
Neuville, Tilly, St-Pierre-la-Vieille, Thaon, Condé, Avenay,
St-Manvieu, Juaye et St-Germain-de-Livet.
Presque
tous les conseils municipaux avaient donné des avis favorables pour
le maintien de ces religieuses qui ne faisaient de mal à personne.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1903 - Danger des bains.
- Le
jeune Marcel Gilles, 14 ans, demeurant chez ses parents à Honfleur,
se baignait dans le bassin de retenue où se trouvent des profondeurs
de 8 à 9 mètres, quand il perdit pied et coula à pic.
Ce
n'est que plusieurs heures après que l'on a retrouvé le cadavre du
malheureux enfant. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1903 - Mari trompés. -
Le plus malheureux
des trois est le sieur Martin, un habitant d'Honfleur. Sa femme, ne
trouvant pas auprès de lui ce qu'elle désirait, s'en fut visiter un
sellier de ses amis. Martin les fit pincer en flagrant délit
d'adultère. Il raconte ses infortunes d'une si drôle de façon que
l'auditoire se tord, et les coupables aussi.
Mais
ils ne rient plus quand le tribunal les condamne : Berthe Martin, 26
ans, et Louis Desclosais, 42 ans, sellier, à six jours de prison
chacun. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1903 - La mort de Laumosne.
- Le
malheureux Laumosne, contremaître à la scierie Montreuil, à
Honfleur, est mort, vendredi soir, des coups de couteau que sa femme
lui avait portés dans la poitrine. Laumosne avait d'abord prétendu
s'être blessé en tombant sur son couteau, mais, à l'hospice,
pressé de questions, il finit par avouer que c'était sa femme qui
l'avait frappé de deux coups de couteau, à la suite d'une discussion
ou il lui reprochait d'avoir dépensé une certaine somme mise de
coté pour l'avenir.
Laumosne
était âgé de 37 ans, il était très estimé. Il n'en est pas de
même de sa femme, de dix ans plus jeune que lui. A la suite de son
arrestation, les enfants, une fille de deux mois et demi et deux
garçons de six et neuf ans, ont été conduits à l'hospice.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1903 -
Un buveur pas commode. -
Le sieur Ernest Troude, 49 ans, s'était vu refuser à boire,
parce, qu'il était ivre, par le sieur Pons, débitant à Honfleur.
Furieux, il lui a donné une si violente poussée que le débitant,
tombant à la renverse, eut la jambe gauche repliée sous lui, il en
est résulté une fracture du tibia et du péroné. Troude a été
mis en état d'arrestation.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Accidents du travail.
- Le
sieur Eugène Barbot, mécanicien de la chambre de commerce de
Honfleur, s'est fracturé plusieurs côtes, en tombant dans un
escalier. C'est un repos forcé d'une vingtaine de jours.
—
Le sieur Louis Vitard, allumeur de réverbères à Bayeux, procédait
au nettoyage de ses lanternes, quand le poteau soutenant l'une d'elles
se rompit subitement, entraînant l'allumeur dans sa chute. Vitard est
grièvement blessé et son état inspire d'assez sérieuses
inquiétudes. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Pendu. - On
a découvert pendu derrière la porte de sa chambre le nommé
Louis-Auguste Moulin, âgé de 66 ans, journalier, demeurant 7, rue
Bourdet, à Honfleur. Moulin n'avait pas été vu depuis cinq ou six
jours. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Noces de diamant. -
Les époux Etienne David, de Honfleur, le mari, dit « le père
Bon-Dieu », 86 ans, ancien marin lamaneur, et sa femme, 82 ans, ont
célébré leurs noces de diamant dans l'église Sainte-Catherine,
entourés de leurs enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Tombé à l’eau.
-
Le sieur Jean Louessard, 36 ans, jardinier à Honfleur, qui
s'était endormi imprudemment sur un parapet du quai Beaulieu, est
tombé à l'eau, se
fracturant la base du crâne sur une des chaînes qui retiennent les
bateaux. Retiré presque aussitôt, sans connaissance et perdant le
sang en abondance, l'imprudent dormeur a dû être transporté à l’hospice.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1903 - Double accident.
- Les
automobiles n'ont pas seuls le privilège des accidents, les chevaux
et les voitures en causent toujours de graves.
Témoin
celui arrivé au hameau du « Poudreux », près Honfleur.
Le cheval de M. Babé, directeur d'une fonderie de métaux, s'est
emballé et est venu se jeter sur la barrière d'un passage à niveau.
M. Babé fut renversé et fortement contusionné. Mais le cheval
franchit ensuite la barrière et retomba sur le facteur des postes
Victor qui passait à ce moment. Le malheureux a été blessé si
grièvement que ses jours sont sérieusement en danger. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1903 - Mort de
colère. -
Le sieur
Louis Cochois, 41 ans, scieur de long à Honfleur, était allé prier
son fils de rentrer au domicile paternel qu'il avait quitté. Le jeune
homme refusa et le père entra dans une si grande colère qu'il tomba
raide mort sur le sol. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1903 - Hardis voleurs.
- Pendant
la nuit, des cambrioleurs sont entrés dans la maison occupée par M.
Fleury, marchand forain, cours de la République, à Honfleur, en
faisant un trou dans une haie et brisant ensuite un carreau. Ils ont
fouillé tout sans trouver autre chose qu'un rouleau de gros sous, un
autre de pièces de 2 fr. et un revolver.
Il
y avait pourtant, chez M. Fleury, des marchandises en assez grande
quantité, mais trop volumineuses pour être emportées.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1903 - Suicide de Lempereur.
- On a
trouvé pendu dans l'écurie près du hall de la petite vitesse, à
Honfleur, le sieur Adolphe Lempereur, 44i ans, charretier chez
le sieur Brodelet, correspondant du chemin de fer. Pour mettre son
projet à exécution, Lempereur s'était servi d'un seau sur lequel il
avait monté, puis lorsque la corde a été bien assujettie, il a
repoussé le seau d'un coup de pied. On attribue ce suicide à des
chagrins de famille. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - Incendies à Honfleur.
- Le feu
s'est déclaré, la nuit, dans le magasin de vannerie exploité par la
dame veuve Mallet-Heu. La dame Mallet, ses trois enfants et sa bonne
étaient couchés au deuxième étage. Force leur fut, pour ne pas
être brûlées vives, d'escalader la fenêtre d'un grenier donnant
sur une cour et de se traîner sur le toit pour gagner un autre toit
d'où on les aida à descendre.
Le
feu parait avoir été communiqué à des paniers d'osier par une
lampe à pétrole mal éteinte. Les pertes s'élèvent pour la dame
Mallet-Heu à 19 000 fr. ; pour la propriétaire, la dame veuve
Turbourg, à 7 000 fr. Toutes deux sont assurées.
—
La nuit suivante, un nouvel incendie se déclarait, chemin
Saint-Nicole, dans un bâtiment à usage de pressoir appartenant à la
dame Leterrier et exploité par le sieur Feuillet, aubergiste.
Tout a été détruit, sauf la cave qui contenait seize hectolitres de
cidre. Pertes pour le sieur Feuillet, 2 800 fr., pour la
propriétaire, 12 000 fr. Le tout assuré. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - L’hiver approche.
- De
nombreux voliers d'oies sauvages sont passés très bas au-dessus de
Caen, en poussant des cris peu harmonieux. Ces oiseaux migrateurs
changent de climat : c'est assurément signe de froid prochain.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - Petites rosseries.
- On
s'est chamaillé ferme au conseil municipal de Honfleur. La chose en
valait la peine, car il s'agissait d'argent. Il parait que
l'administration, avant de les verser dans la caisse du receveur
municipal, laissait trop longtemps traîner dans les tiroirs de la
mairie certaines sommes provenant de la bienfaisance publique.
Le
maire, en présence de ces attaques, qu'il a qualifiées de «
rosseries », a posé la question de confiance. Il y avait dix
votants. Cinq ont voté pour et cinq ont voté contre. Le certificat
de bonne gestion sollicité par le maire n'a donc pu lui être
délivré, ce sera pour une autre séance.
Que
cette discussion, rosse on non, serve de leçon aux organisateurs de
fêtes et aux présidents et présidentes de sociétés de
bienfaisance. Qu'il s'agisse de fêtes publiques, de concerts ou
de tombolas, qu'ils s'empressent de rendre des comptes au public, à
la bourse duquel ils ont fait appel. C'est le seul moyen d'éviter des
reproches, ne fût-ce que celui de négligence. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - Destruction des corbeaux.
- La
destruction, à l'aide d'un fusil, des corbeaux, corneilles et pigeons
ramiers est autorisée du 1er novembre au 30 juin, sans
permis. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1903 - Entre Honfleur et Trouville.
- Les actions pour l'organisation d'un service d'omnibus
automobiles entre Honfleur et Trouville ne s'arrachent pas, mais elles
se placent assez bien pour permettre d'affirmer que ce service pourra
fonctionner au printemps.
Le
capital demandé est de 500 000 fr. et il y a près de 400 000 fr. de
souscrits. L'idée est de M. Alphonse Allais, un honfleurais qui a de
drôles d'idées la plume à la main, mais qui en a aussi de très
pratiques.
La
construction des voitures, dont les roues seront caoutchoutées, a
été confiée à la grande maison Dion-Bouton.
Autre
projet. - Cette
combinaison a fait sortir la préfecture de sa torpeur. Elle a exhibé
de ses cartons un projet de tramway à vapeur et l'a envoyé aux
communes intéressées, en leur demandant pour quelle somme elles
désiraient s'engager, sans leur dire ce que ce projet coûterait.
Les
municipalités feront bien, avant de répondre, d’attendre que le
projet de tramway électrique, dont parlent les journaux de Trouville
et de Honfleur, leur soit aussi envoyé afin de s'engager pour le
meilleur. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1903 - Fillette blessée par une vache. - Le
domestique du sieur Lepelissier, propriétaire à Conteville, amenait
une vache à Honfleur. En arrivant route Saint-Clair, la bête,
devenue soudain furieuse, renversa son conducteur et arriva en courant
sur trois enfants qui jouaient.
L'un
d'eux, la jeune Marie Tison, 4 ans, fut saisie par les cornes de
l'animal et jetée en l'air à une hauteur de deux mètres. En
retombant, la pauvre enfant s'est fait une blessure assez sérieuse à
la tête et s'est fracturé une côte. Son. état n'inspire pas
d'inquiétude. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1903 - Accidents du travail.
- Le
sieur Louis Lesueur, 51 ans, ouvrier peintre chez M. Desjardin,
entrepreneur à Caen, travaillait à une serre, à Luc-sur-Mer.
Monté
sur une échelle fixée à la toiture de cette serre, il voulut gravir
un échelon, mais, son pied ayant glissé, il tomba sur le sol d'une
hauteur de quatre mètres environ. Dans sa chute, le malheureux
s'est fait des blessures graves, mais cependant son état n'est pas
inquiétant.
—
En faisant l'installation intérieure pour l'éclairage du gaz
dans l'église de Beuzeval-Houlgate, le sieur Roussel est tombé d'une
hauteur de deux mètres et s'est brisé la jambe en deux
endroits.
—
Comme il travaillait au déchargement d'un steamer, à Honfleur, le
sieur Oscar Colin, 20 ans, a eu la jambe gauche fracturée au-dessus
de la cheville par suite du choc d'un madrier. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Janvier
1904 - Tempête. -
La dernière tempête a causé de graves dégâts sur nos
cotes, notamment à Honfleur et à Arromanches où des toitures ont
été endommagées et quantité d'arbres arrachés. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1904 - Victimes de la mer.
- Dès le début de la tempête, le port de Honfleur a été
éprouvé par un naufrage. Le flondrier
« Etienne-Maurice, » n° 114, armateur M. Turmel, monté
par le patron Louis Lecarpentier, qui est marié et père de deux
enfants, et le matelot Georges Lejuif, qui est célibataire, a été
surpris par l'ouragan, en même temps que d'autres barques. Il a
cherché un abri derrière l'usine du phospho-guano.
Apercevant
le remorqueur « Commerce » qui semblait se diriger vers
eux, les deux marins de « l’Etienne-Maurice » eurent la
mauvaise idée de quitter leur abri. Mais le remorqueur rentrait et le
flondrier voulant le suivre, chavira en face le déversoir.
Les
deux marins furent noyés. La mer n'a pas encore rendu leurs corps.
Détail navrant : la femme de Lecarpentier, inquiète, était venue
sur la jetée et, voyant l'« Etienne-Maurice » en sûreté
à ce moment, elle était rentrée chez elle. On juge de sa douleur en
apprenant la fatale nouvelle. La barque était estimée 3 000 francs.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1904 - Victime de la Mer.
- Près du déversoir du bassin de retenue, à Honfleur, on a
retrouvé le cadavre du nommé Georges Lejuif, 25 ans, marin pêcheur,
qui, pendant le coup de vent du 11 février, s'était noyé à cet
endroit même, alors qu'il tentait de regagner le port, avec son
canot. Le[1]corps
de son beau-frère, Lecarpentier, qui était avec lui, n'est pas
retrouvé. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1904 - un grand saut.
- A Honfleur, un entrepreneur de goudronnage pour cheminées
métalliques, le sieur Félix Boivin, est tombé de 18 mètres de
haut, arec le faîtage d'une cheminée qu'il arrangeait, dans un
réservoir à eau et ne s'est fait aucun mal. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars
1904 -
Sinistres maritimes.
- A
la suite d'un abordage survenu au large de Port-en-Bessin, entre les
sloops « Saint-André »
et « Eperlan », de Port-en-Bessin, celui-ci a coulé.
L'équipage a été sauvé.
—
Une barque de pêche, portant cette indication : Havre, 227, s'est
perdue en face Honfleur. Il n'y avait personne à bord. On suppose que
le vent lui avait fait rompre ses amarres. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mars
1904 - Curieux phénomène.
- Une trombe d'eau, venant de l'ouest, est passée l'autre jour,
vers quatre heures d'après[1]midi,
en travers de l'estuaire de la Seine. Elle a crevé vers la pointe de
la Roques, après avoir été visible pendant une heure. Ce
phénomène a été suivi d'un grand trouble atmosphérique et
accompagné de plusieurs coups de tonnerre. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1904 -
Accidents du travail.
- Un
ouvrier de la fabrique de meubles de M. Brunet, à Verson, près Caen,
le sieur Henri Cœuret, a eu le doigt presque coupé à la deuxième
phalange par une scie circulaire. On a fait l'amputation.
—
Le sieur Paul Gaillard, 19 ans, charbonnier, rue Blanches-Portes, à
Lisieux, en déchargeant un wagon de charbon au dépôt de la gare, a
eu le pied gauche écrasé par la chute d'un bloc de charbon. Il
subira une incapacité de travail d'une vingtaine de jours.
—
A Honfleur, le sieur Désiré Margot, 32 ans, employé chez M. Baudry,
négociant, pansait le pied d'un cheval, lorsque celui-ci, effrayé,
fit un brusque mouvement et Margot eut la main prise sous le sabot de
l'animal, il en est résulté une plaie confuse assez grave.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1904 -
les méfait de l’alcool.
- Pierre
Grespinet, demeurant rue Saint-Nicol, à Honfleur, se trouvant
dimanche en état d'ivresse, chercha noise à sa lemme et lui
administra une maîtresse volée.
Une
voisine, la femme Yon, voulut s'en mêler, l'ivrogne la maltraita,
puis il se tourna contre son propre mobilier qu'il démolit en partie.
Le
lendemain, à peine dégrisé, il chercha querelle au jeune Yon, un
enfant de 15 ans, et frappa de nouveau la mère. On a dressé
procès-verbal contre cette brute alcoolique. (Source :
Le
Bonhomme Normand)
Avril
1904 -
Mauvais fils. -
Alexis
Marguerite, 21 ans, brocanteur, rue des Lingots, à Honfleur, qui a
déjà eu maille à partir avec la justice pour des actes de violence,
a bousculé sa mère sous prétexte qu'elle lui refusait de
l'argent. La malheureuse, poussée sur les vitres d'une porte, eut le
pouce abîmé.
Le
lendemain matin, la scène recommençait, mais plus grave. Par deux
fois, Marguerite jeta sa mère à terre, et il fallut l'intervention
de deux voisins et de son frère pour qu'il cessât ses brutalités.
En
tombant, la malheureuse mère s'était fait une entorse au pied droit.
Procès-verbal a été dressé contre ce mauvais fils.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1904 -
Accidents du travail.
- Occupé
à une scie circulaire, à la scierie de MM. Montreuil, Blanchet et
Cie, à Honfleur, le sieur Guéroult, 64 ans, a eu deux doigts de la
main droite arrachés. Cet accident nécessitera une longue
interruption de travail.
—
Marcel Rousée, 27 ans, ouvrier de scierie à Honfleur, travaillait au
chargement d'un wagon de bois, lorsqu'il tomba si malheureusement
qu'il se fractura le bras droit.
—
Le sieur Jules Françoise, rue Porte-au-Berger, 17, à Caen,
travaillait au nouveau bassin, à décharger du charbon dans la cale
du steamer « Circè », lorsqu'un éboulement se produisit.
Françoise eut le bras gauche pris entre la benne et l'éboulement et
il fut assez grièvement blessé. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Mai
1904 -
Odieux attentat. - Un
jeune marin de Honfleur, Albert Vincent, 15 ans, a été arrêté pour
tentative de viol sur une fillette de 5 ans, la petite Henriette L……..
C'est sur le palier de l'escalier de la maison que s'est passé cette
scène abominable. Une voisine, en rentrant, a surpris Vincent qui a
tout avoué. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Mai
1904 -
Jeune dévoyé. - Nous
avons dit comment Georges Liberge, 18 ans, commis d'assurances à
Honfleur, avait été arrêté, pour vol avec effraction chez le sieur
Sahut, quincaillier.
Peu
de temps après, Liberge fut relâché, puis repris de nouveau. Une
plainte en abus de confiance et faux, déposée contre lui par son
ancien patron, fut retirée. On reconnut que Liberge n'avait pas
commis le détournement qu'on lui reprochait. Mais le vol a été
établi.
Le
jeune dévoyé, qui appartient a une bonne famille, faisait partie
d'une bande de cambrioleurs. Il dit avoir jeté les objets dérobés
dans le bassin. On l'a condamné à trois mois et
un jour de prison, sans sursis. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Mai
1904 -
Accident mortel. -
Un
marin de Honfleur, le sieur Louis Désiré, 49 ans, est tombé sur le
treuil de son bateau, « La Surprise » n° 5, pendant une
manœuvre. Il s'est
blessé grièvement et a succombé presque aussitôt.
—
La dame Desmonts, cultivatrice à Presles, canton de Vassy, a trouvé,
le matin, son mari mort sur son lit. Une heure avant, il lui avait
encore adressé la parole.
—
Un propriétaire de Lasson, canton de Creully, le sieur Adolphe Lacour,
68 ans, était venu voir son fils au Syndicat agricole, rue Auber. Le
soir, en attelant son cheval dans la cour, il s'affaissa soudain. Un
médecin appelé ne put que constater la mort, attribuée aux suites
d'une chute grave faite par le
sieur Lacour, l'an dernier.
—
Un marin-pêcheur de Honfleur, Amand Lamy, 49 ans, venant de rentrer
de la mer, halait son bateau, lorsqu'il s'est subitement affaissé sur
la jetée de l'Ouest. On lui a porté secours, mais il avait succombé
aussitôt à une hémorragie cérébrale.
(Source :
Le Bonhomme
Normand)
Mai
1904 -
Les temps. - La
lune rousse, commencée le 15 avril, prendra fin le 15 mai. Jusque
là, elle n'a pas été trop mauvaise, on redoute les saints de glace,
11, 12 et 13 mai.
Les
hannetons sont en abondance cette année et les pommiers promettent,
ce qui justifie le vieux dicton normand : année de hannetons, année
de pommes. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Mai
1904 -
Heureux pays !
- On dit que
M. Blachet, le nouveau maire de Honfleur, refuse l'allocation de 2 000
fr. qu'empochaient, chaque année, ses prédécesseurs. On ajoute,
qu'entraîné par l'exemple, le capitaine des pompiers abandonne les 1
200 fr. par an que la ville lui accordait. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Mai
1904 -
Voiture automobiles
- Le service entre
Honfleur et Trouville est commencé de la Pentecôte. Il y a six
départs par jour des deux points. Prix des places, 2 fr. ; aller et
retour, 3 fr. Bagages jusqu'à 30 kil. : prix, 25 c., 50c. et 1 fr.
par colis, selon le poids. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Mai
1904 -
Le désespoir.
- Le
guetteur du sémaphore de la Hève, au Havre, aperçut l'autre matin
un homme étendu au bas de la falaise. Le malheureux s'était suicidé
et tenait encore un revolver dans sa main. On transporta le
corps à la morgue où il fut reconnu. C'est un sieur Julien Charlan,
60 ans, ancien marchand de tabac à Honfleur, qui s'était trouvé à
bout de ressources. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Juin
1904 -
Année d’abondance.
– Dans les
vallées normandes, des sources que l'on croyait taries jaillissent de
nouveau. C'est, parait[1]il,
présage d'une année d'abondance. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Juin
1904 -
Pauvres enfants.
- Un marin
du sloop « Marcelle-Simonne », de Honfleur, Eugène
Cavelier, 34 ans, voulant embarquer un tonnelet d'eau, est tombé dans
le canal de Tancarville au Havre.
On
n'a pu le retirer qu'après un quart d'heure et tous les soins ont
été inutiles. Ce malheureux marin vivait seul avec cinq enfants.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
De Honfleur à Trouville.
- Les omnibus
Dion, de Honfleur à Trouville, sont un succès. Deux nouvelles
voitures viennent d'être commandées. Les six voitures faisant le
service actuel produisent en moyenne 400 fr. par jour. Cela prouve
quel accueil serait fait à un tram électrique desservant
Trouville-Honfleur.
A
l'administration et au Conseil général d'en hâter la construction.
(Source :
Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1904 -
Les dangers du bain.
- Deux enfants de
Touques, près Trouville, les jeunes Gustave Bellanger, 15 ans, et
Caillebotte, 12 ans, se baignaient dans la rivière, lorsque Bellanger,
qui venait de manger, disparut tout à coup. Son camarade nagea vers
lui et essaya de le sauver ; mais il dut lâcher prise et le
malheureux fut noyé. On l'a retrouvé six jours après.
—
Un ouvrier de scierie de Honfleur, Pierre Bréard, 19 ans, a
voulu se baigner à l'embouchure de la Morelle, malgré les avis de
son père.
Il
a perdu pied et, sachant très peu nager, a disparu. Des camarades ont
essayé en vain de le sauver et n'ont pu que ramener son cadavre.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
On demande de l’eau.
- La
campagne souffre. il n'y aura pas de regain ; aussi le foin, qui a
valu 25 fr. le cent, est monté à 35 et même 40 francs. Dans la nuit
de lundi, un petit orage a éclaté dans la plaine de Caen, près la
mer. On a de sérieuses craintes aussi pour les pommiers.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Faut pas se gêner.
- Pendant la nuit,
deux cambrioleurs hardis ont enlevé les volets du magasin de Mme
Depoix-Auger, à Honfleur, et brisé une glace.
Par
l'ouverture, ils ont pris 20 chemises de molleton, 15 paires de
chaussettes, un coupon d'étoffe, le tout valant environ 140 fr. Par
malheur, ils furent vus d'un passant au moment où ils s'enfuyaient
avec leur paquet. L'un d'eux, reconnu pour un nommé Adrien Mérieult,
32 ans, journalier, rue Gambetta, a été arrêté.
Il
a prétendu qu'il était ivre et ne connaissait pas son complice, ce
qui n'est pas possible. La femme Mérieult était venue elle-même
prévenir la police. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1904 -
Ca ne fait pas mieux.
-
La guerre continue toujours au conseil municipal de Honfleur.
La majorité veut voter le budget, la minorité veut faire des
économies. On se dispute ferme en séance et on se bat après.
L'autre soir, en sortant, M. Frémont a flanqué un coup de parapluie
à M. Dufay, qui a répondu par un coup de poing. M. Dufay a porté
plainte. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1904 -
Contre la pluie.
-
Par ces temps d'orage, les rideaux qui doivent préserver les
voyageurs de la pluie dans les remorques de nos tramways électriques
ne seraient pas du luxe. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Août
1904 -
Récompenses. -
Médaille d'argent à M. Caval, directeur d'école à
Honfleur.
—
Médaille de bronze à M. Granchet, fondé de pouvoirs à la
trésorerie de Caen, pour sa propagande en faveur de la caisse des
retraites. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Août
1904 -
Cadavre reconnu. -
L'individu qui s'était noyé dans l'avant-port de Honfleur a
été reconnu à ses vêtements et aux tatouages qu'il portait sur les
bras. C'est un sieur Louis Delamare, 45 ans, ouvrier des quais,
né à Pulot-en-Auge. Il avait quitté son domicile plusieurs jours
avant. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1904 -
Odieux attentat. -
Un encaisseur d'une maison de Paris, de passage à Honfleur,
s'étant introduit chez une dame L…....., 22 ans, rue Chaussée,
pour lui demander des renseignements, lui fit des propositions qu'elle
repoussa. Il se jeta alors sur elle et tenta de la violenter. La dame
L…….. se dégagea et s'échappa dans la rue en appelant au
secours. Ce cynique personnage prit alors la fuite. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
L’intérêt particulier prime l’intérêt général.
-
Le Conseil général n'a pas pu s'occuper du chemin de fer
électrique de Honfleur à Trouville, la municipalité de la ville de
Honfleur, cependant la plus intéressée, n'ayant renvoyé qu'à la
dernière heure le dossier qu'elle gardait depuis plus deux
mois.
Cette
affaire a dû être remise à la prochaine session. En attendant, les
petits trams roulent et les Honfleurais, Villervillais et Trouvillais
sont roulés par les actionnaires de la société de ces dits trams,
dont un conseiller municipal de Honfleur est, paraît-il,
administrateur.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Un brutal. - En passant place de l'Hôtel-de-Ville, à
Honfleur, le sieur Grepinet, 53 ans, journalier, a reçu un coup de
crosse de fusil sur la tête que lui assénait un ivrogne, le nommé
Quétel, 33 ans, journalier.
Grepinet
fut renversé du coup et il eut l'oreille fendue. On désarma le
brutal alcoolique qui, une fois dégrisé, déclara ne plus se
souvenir de rien. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Fâcheux héritage.
- Au
lieu de trouver les finances prospères qu'on lui avait promises, le
nouveau conseil municipal de Honfleur n'a guère hérité que des
dettes faites par l'ancien. Pour combler ce déficit, les conseillers
de la petite Chine parlent d'emprunter la somme de 85 000 francs : une
bagatelle. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1904 -
Avis. -
L'administration
des postes informe le public qu'à partir du 1er novembre
les cartes postales, dont les dessins sont relevés par des reliefs de
mica et de verre pilé, seront rigoureusement exclues du service et
versées en rebut. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1904 -
Les victimes de la mer. -
Jeudi soir,
en basse Seine, presqu'en vue de la pointe de Honfleur, le remorqueur
hollandais « Anton», chargé de pétrole, a été abordé par le
steamer suédois « Flandria », allant de Rouen au Havre.
L'
« Anton » coula en quelques instants. Le capitaine Esselin et deux
hommes furent sauvés ; mais la jeune femme du capitaine, âgée de 22
ans, a été victime de son dévouement. Son mari la tenait par
la main lorsqu'elle se détacha pour descendre prendre un bébé de 2
ans. Tous les deux ont été noyés, ainsi que le mécanicien Hondel
et le maître d'équipage Oscar.
L'accident
serait dû à une fausse manœuvre du capitaine Esselin.
—
Le steamer anglais « Maria », faisant le service entre Honfleur et
Southampton, a été abordé au large par le steamer anglais «
Avonmore », qui lui a fait une profonde déchirure à tribord devant.
Grâce
à sa cloison étanche, le « Maria » ne sombra pas, et le «
Columbia » put le remorquer à Southampton. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1904 -
Parents veillez.
- A
Honfleur, le jeune Lecesne, 9 ans, est tombé en jouant dans l’avant-port.
Il a été sauvé par M. Saffrey. commissionnaire public, et des
matelots.
—
Un autre enfant de 9 ans, le jeune Lesueur, tombé dans le bassin du
Centre, avait été retiré par les sieurs Mathière, David, Saulnier
et Bottet, ouvriers de la maison Montreuil-Blanchet. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1904 -
Un cycliste à l’eau.
- A
Honfleur, le jeune Houlette, 17 ans, suivait de trop près le bord du
quai St-Etienne. Un coup de guidon à faux l'a envoyé rouler dans
le Vieux-Bassin avec sa machine. Bon nageur, il en a été quitte pour
un bain, et, peu de temps après, on a sauvé sa bécane qui, elle, ne
sachant pas nager, avait été tout droit au fond. (Source :
Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1904 -
Parents veillez.
- Le
jeune Buchard, 12 ans, demeurant rue Bucaille, à Honfleur, est tombé
dans le Vieux[1]Bassin,
près de la cale de carénage. Des pêcheurs témoins de l'accident
l'ont heureusement retiré sain et sauf.
—
Le jeune Lecamus, 17 ans, en voulant traverser les portes de
flot du même bassin, est tombé sur le granit du fond, d'une hauteur
de huit mètres. Bien que la mer fut basse, il n'a été que
légèrement blessé à la tête. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1904 -
Les morts peuvent attendre.
- Mardi,
à huit heures du matin, on devait enterrer une brave femme de
Honfleur, une seule chose manquait pour l'inhumation
: le cercueil. Les ouvriers, chargés de la confection de ce dernier
habit, se trouvant la tête un peu lourde, allèrent se reposer en se
disant que la « vieille ne devait pas être si pressée que cela ».
Malheureusement,
ils ne se réveillèrent qu'à sept heures et demie ; trop tard pour
terminer leur travail. L'enterrement a dû être remis à
l'après-midi, malgré les démarches du fils de la morte, qui était
allé de porte en porte demander si on n'avait pas un cercueil à lui
prêter. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1904 -
La tempête. -
La semaine
dernière, une tempête, annoncée par l’Almanach du Bonhomme
normand, a soufflé sur notre région. La grêle et la pluie ont fait
rage.
Sur
la côte, les barques de pèche qui étaient sorties pendant une
accalmie, ont regagné péniblement le port. La chaloupe
« Maurice-Françoise », de Luc-sur-Mer, a été secourue
à l'aide du canon porte-amarre.
A
Honfleur, le patron Passavant, de la barque « César-Louise »,
est tombé à la mer, son matelot, Petit, a pu le sauver, mais la
barque a échoué.
Au
Havre, un canot a chaviré. Sur trois hommes qui le montaient, deux
ont été noyés.
—
Pendant ces orages, la foudre est tombée sur le clocher de Ste-Honorine-des-Pertes.
Le fluide est ressorti par la sacristie et a causé des dégâts
importants.
—
Au Mesnil-Guillaume, un incendie occasionné par la foudre a détruit
en grande partie la ferme occupée par le sieur Jumel. Il y a plus de
5 000 fr. de pertes, assurées. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1904 -
Un faux suicidé. -
Un
malheureux, atteint d'épilepsie, le sieur Charles René, 48 ans,
journalier, originaire de Bernay, a été trouvé sous l'estacade de
la jetée de Honfleur, étendu, la tête en bas et inanimé. Comme il
avait mis sa ceinture à son cou, s'étant isolé pour satisfaire un
besoin naturel, on crut à un suicide : mais on reconnut
vite l'erreur et on transporta le malade à l'hospice.
Le
malheureux est mort deux jours après des suites de la congestion.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1904 -
Accidents du travail. -
Un
charretier au service de M. Franck, entrepreneur à Lisieux, le sieur
Albert Néel, 32 ans, travaillait dans un chantier à décharger une
voiture de bois, lorsque le pied lui glissa sur une planche ; Néel
tomba et se fit plusieurs contusions au côté.
—
Le sieur Lesorre, ouvrier chez M. Souvray, entrepreneur de maçonnerie
à Honfleur, travaillait dans une carrière, lorsqu'il eut la main
prise entre deux wagonnets, qui lui broyèrent le bout des doigts.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1904 -
Mort subite. -
A Honfleur,
le sieur Raymond Duchemin, 43 ans, qui est infirme, faisait une
promenade en voiture lorsqu'il fut pris de malaise et lâcha les
guides qu'il tenait. Son frère et une autre personne qui se
trouvaient avec lui le secoururent, mais en vain.
Duchemin
succomba aussitôt à une embolie. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Décembre
1904 -
Accidents du travail. -
A
Fontaine-le-Pin, près Bretteville-sur-Laize, le sieur Louis Duval,
domestique chez M. Leforestier, a eu la jambe prise dans une roue de
commande d'une machine à battre. Il a eu une fracture du péroné et
devra rester longtemps sans travailler.
—
Le sieur François Féger, 47 ans, ébéniste à la fabrique
Frissonnet, à Lisieux, s'est fortement contusionné en tombant dans
un escalier avec une crédence qu'il portait.
—
A l'usine du Phospho, à
Honfleur, un ouvrier, Désiré Martin, s'est fait une plaie à la
cuisse qui exigera deux semaines de soins.
Un
autre ouvrier de la même usine, le sieur Tomboulic, s'est brûlé
grièvement le dessus de la main droite. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Le feu. -
A Billy
près Bourguébus, la dame Deslandes, 80 ans, est tombée dans son
foyer en se chauffant et n'a pu se relever. On l’a trouvée le
visage carbonisé, elle est morte peu de temps après.
—
A Livry, près Caumont,
la dame Catherine était allée laver son linge à une mare voisine,
après avoir couché ses deux enfants, un fils, Jules, 20 ans, privé
de raison, et une petite fille Adrienne,
3 ans 1/2.
Quand
elle revint, le lit de l'enfant brûlait et, malgré les soins
prodigués, la pauvre petite, qui avait causé l'incendie en jouant
avec des allumettes, expirait peu après.
—
A Honfleur, un incendie
violent s'est déclaré dans le magasin d'épicerie de la dame
Reculard.
Un
fût d'essence a fait explosion et la dame Lehoc, fille de la dame
Reculard, qui avait voulu remonter dans sa chambre pour prendre des
valeurs, est morte asphyxiée. Tout est complètement détruit dans le
magasin. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Un plancher s’effondre.
- A
Honfleur, M. Lagniel, receveur de l'hospice, était dans sa cuisine
lorsque le plancher s'effondra sous ses pieds. M. Lagniel tomba dans
sa cave et se blessa à la jambe gauche. Il eut aussi le front
légèrement contusionné par une poutre.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Un satyre. -
Le parquet de
Pont-l’Évêque a ouvert une enquête contre un individu de
Honfleur, âgé d'une cinquantaine d'années, accusé d'avoir tenté
de violer deux malheureuses fillettes de dix et treize ans.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1904 -
Sous un wagon. -
Le pilote
Leroy, du port de Honfleur, longeait la voie suivant un des quais,
sans apercevoir un wagon venant sur lui à une allure rapide. Le
lourd véhicule, dont il ne put se garer à temps, le renversa et
l'une des roues lui écrasa le pied gauche resté engagé sur l'un des
rails. L'état du blessé est assez grave. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1905 - Élection de la municipalité.
- Au cours de sa séance de lundi soir, le Conseil
municipal de Honfleur, réuni à l'effet de procéder à la
nomination une municipalité, a élu M. Dufay, maire, par 11
voix sur 22 votants. M. Pinel a été élu premier adjoint par 12
voix, et M. Hubert deuxième adjoint par 11
voix.
Janvier
1907 - Découverte
d’un cadavre.
-
On a trouvé
dans le bassin de retenue, un cadavre paraissant avoir séjourné
quelque temps dans l'eau et qui aura été apporté la nuit
quand on a ouvert les portes pour faire le plein du bassin. On pense
que ce serait le corps d'un marin de Trouville perdu il y a
quelques jours devant Hennequeville. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Février
1907 - Naufrages en mer. - Lundi
matin, une plate de Villerville a chaviré au sud du Ratier, par suite
de la violence du vent. Elle était montée par zéphirin Dufay,
patron ; Charles Grainville, matelot, et Dufay fils, mousse. Ces
trois marins se sont cramponnés au mât et ont appelé au secours.
La
barque " 67 ", patron Olivier Ronce les a aperçus et s'est
dirigée vers les naufragés, mais au moment où elle allait les
atteindre, ils ont lâché le mat et ont disparu. Il était
impossible de les sauver. Le patron Dufay et près de 11 enfants
dont plusieurs sont mineurs. Le matelot Grainville à 7 enfants dont
l'aîné à 16 ans.
-
Le " François 1er " venant du Havre, a rencontré sous
Amfard, la chaloupe " Trois-Frères " , de Honfleur,
complètement désemparée. Il la prit en remorque, mais soudain sous
la violence du remous la chaloupe chavira et les deux hommes furent
précipités à la mer.
L'un
d'eux nommé Legoult a pu être repêché, mais le patron Dubos, âgé
de 27 ans, qui a dû être atteint par la roue du " François 1er
", a disparu sous les flots. Son cadavre n'a pu être
retrouvé.
Février
1907 -
Médailles
d'honneur agricoles.
- Par décret du
ministre de l'agriculture en date du 30 janvier 1907, la médaille
d'honneur agricole a été conférée aux métayers,
métayères, ouvriers, ouvrières agricoles et serviteurs ruraux
désignés ci-après : MM. Bellière, chez M. Dudonnez, à
Mittois-en-Auge.
Mlle
Thomasse, chez M. Lempérière, à Campeaux.
Mme
Labbé, née Lemonnier, chez M. Poisson, aux Moutiers-en-Cinglais.
Thouroude,
chez Mme veuve Claveau, aux Mutiers-en-Cinglais.
Queudeville,
chez M. Lemaître, à Bretteville-l'Orgueilleuse.
Gargatte,
chez Mme veuve Sorel, à Honfleur.
Féron,
chez M. Binet, à Robehomme.
Piou,
chez M. de Quélen, à Mézidon.
Bunel,
chez M. Doudeville, à Bonville.
Mars
1907 - Découverte du cadavre de M. Ménard. -
Le corps de M. Ménard, instituteur, ancien directeur de l'école de
la rue Bardel, disparu depuis plus d'un mois, a été retrouvé dans
le bassin de la
République.
Mars
1907 - Un vieux marin. - Le plus ancien
marin de Honfleur, M. David Étienne, âgé de 90 ans, vient de
mourir. Le père " Bon Dieu " , comme l'appelaient
familièrement les matelots, avait navigué sur les bateaux de
Honfleur qui armaient autrefois pour Terre-Neuve, le Duc-d'Orléans et
Belle-Poule.Titulaire de plusieurs médailles de sauvetage, M.
David avait été décoré l'année dernière de la médaille
d'honneur des sauveteurs.
Mai
1907 - Un nouveau
service d’automobiles. -
Un
service d'automobiles fonctionnera prochainement entre Honfleur et
Trouville. Ce sera la Compagnie des Messageries automobiles du Havre
à Pont-Audemer, Lisieux, etc…... qui exploitera cette ligne.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1907 - Naufrage. -
Multiplication soudaine des ivrognes à Honfleur et aux alentours :
après le naufrage du «Ville
de Tarragne»,
coulé par la tempête le 13, dans l'avant-port du Havre, 60 fûts de
600 litres de vin d'Algérie s'échouent entre Honfleur et
Villerville. et presque tous étaient pleins...
Février
1908 - Sauvetage. - Lundi matin, vers six
heures, le nommé Crestel, 54 ans, cantonnier au service de la chambre
de commerce, trompé par l'obscurité, fit un faux-pas et tomba à
l'eau. Son fils qui l'accompagnait descendit pas une échelle du quai
et parvint à le maintenir à la surface jusqu'à l'arrivée du
préposé des douanes Blanquet, qui étant de faction non loin de là,
avait entendu les appels de Crestel.
Une ligne Brunel fut lancée et Blanquet, aidé de ses
camarades, fut assez heureux de les retirer de leur situation
fâcheuse. Crestel, qui avait perdu connaissance, a reçu les soins
d'un médecin. On espère que cet accident n'aura pas de suites
graves.
Février
1908 - Barque à la dérive. - Le patron
Sauvage, du bateau de pêche Gaston, de Barfleur, a rencontré lundi
au large du port du Havre, une barque peinte en noir et marquée, H.
O. 181.
Cette barque était en parfait état. À l'intérieur se trouvaient
deux avirons.
L'inscription
maritime de Honfleur, qui avait été avisée, a ouvert une enquête
et le patron de la barque a été retrouvé : c'est M. Pierre
Langlois, de Berville, qui s'est rendu au Havre pour en prendre
possession.
Juin
1908 -
Il y a trois
cent ans.
- En
1608, cela ne date pas
d'hier, l'équipage du « Don-de-Dieu », un navire
honfleurais, commandé par le navigateur Samuel Champlain, jetait,
en Amérique, les fondations d’une ville qui devint Québec,
la capitale du Canada français. L'entreprise était heureuse, car
Québec compte aujourd'hui 69 000 habitants. Pour fêter cet
anniversaire tri-centenaire, des grandes fêtes s'organisent de chaque
côté de l'Atlantique, au Canada, où on a conservé les antiques
traditions normandes puisqu'on y parle encore l'ancien patois de
chez nous, et à Honfleur même. Il y aura dans cette ville, les 7 et
8 juin illuminations, pavoisements, soirée au théâtre, défilé
historique, pèlerinage à la côte de Grâce et conférence sur
le Canada. N'est-il pas vraiment touchant, après trois siècles
écoulés, de voir les fils de notre vieille race se tendre ainsi la
main à travers l'immensité de
l'Océan ?
Novembre
1909 -
Funèbres découvertes. -
On a trouvé,
dans le marais de Saint-Clair à Goustranville, près Dozulé, le
cadavre de la dame Frénée, née Marie
Lecomte. Elle aurait succombé à une congestion cérébrale.
—
On a découvert dans un vieux bâtiment abandonné à Auberville, le
cadavre de la veuve Paisnel, née Julia Saunier, 57 ans, originaire de
Courseulles, marchande de moules. Elle avait succombé à
une congestion.
—
Un charpentier de Honfleur, le sieur Alphonse Beaucour, 68 ans, a
été trouvé mort près de la maison où il habitait seul. Il avait
succombé à une congestion.
—
On a trouvé dans l'avant-port de Honfleur, le cadavre du sieur Paul
Got, 51 ans, marin abord du « Souvenir ». Le canot du bateau ayant
été retrouvé à la dérive, Got a dû tomber à l'eau en regagnant
son bord. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre
1909 -
Le temps. -
La
perturbation est générale. Tempêtes sur terre et sur mer. Sur notre
région, pluies abondantes, grêle et vents violents qui déracinent
les arbres.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre
1909 - Naufrage. Échoué en baie de
Seine, le grand vapeur
"Cyrnodocée"
a
perdu une partie de sa cargaison. Les
courants apportent une barrique de 600 litres de vin blanc dans
le bassin de chasse. Saoulerie générale des ouvriers du port et des
usines voisines.
Novembre
1909 -
Sauvetage mouvementé. -
La
barque
de pêche « Patriote », du port de Dives, a été jetée
à la côte par un coup de vent, tout près de Honfleur. Les deux
pêcheurs qui la montaient, grimpés dans la mâture, purent
être sauvés par le canot de sauvetage. Mais une lame lança ce canot
si violemment contre la barque, que deux les sauveteurs, Germain et
Louvet, tombèrent à la mer. On ne parvint à les sauver qu'au prix
de longs efforts.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Juin
1912 - Le couronnement de Notre-Dame-de-Grâce
- Un bref de Rome vient de décerner la couronne d'or à la
statue de Notre-Dame-de-Grâce, à Honfleur, qui est vénérée
depuis tant de siècles. Les fêtes du couronnement qui seront
splendides, se dérouleront en 1913. Le diocèse de Bayeux aura donc
deux statues possédant la couronne d'or, Notre-Dame-de-la-Délivrande,
et notre-dame de grâce.
13
Août 1912 - Terrible tempête sur les côtes du
Calvados - Notre correspondant de Caen nous a
téléphoné hier soir que la tempête aurait causé d'énorme
dégâts entre Cabourg et Trouville le naufrage d'une barque de pêche
de Honfleur. Le sinistre s'est produit à la hauteur de Honfleur, vers
6 ou 7 heures. De la plage, les baigneurs ont assisté terrifiés au
spectacle. Rarement, on avait vu la mer aussi terrible. Elle s'est
ruée à l'assaut de la côte avec un bruit vraiment extraordinaire.
Les neuf personnes qui montaient cette barque, du port de
Honfleur, n'ont pu être sauvées qu'au prix de difficultés inouïes.
Cette tempête fut si soudaine qu'elle surprit de nombreuses barques
de pêche en haute mer. Plusieurs furent sérieusement avariées.
D'autres restèrent longtemps en détresse.
Parmi
ces barques citons la barque "Jésus-de-Prague", la barque
" Souvenir-de-Charles-Louise", et surtout le
crevettier de Honfleur, qui fit naufrage et n'est plus maintenant
qu'une épave. Les deux hommes qui le montaient furent sauvés
non sans peine par le canot de sauvetage de Brancy conduit par le
pilote Courval et neuf hommes de la station de Trouville. La mer
était si démontée que le canot fut dans l'impossibilité de revenir
à Trouville. Il fila sur Dives où il débarqua les deux naufragés
recueillis par lui, lesquels furent rapatriés ensuite en auto à
Honfleur.
Octobre
1912 - Naufrage - Une rafale a fait
chavirer dans la baie, sous Notre-Dame-de-Grâce, une chaloupe de
pêche montée par M. Auguste Lefebvre, patron, et Ernest
Pilier, matelot, lesquels, par bonheur, ont pu être sauvés par
une autre chaloupe, " la Fauvette ".
Décembre
1912 - Au conseil municipal
- Le conseil municipal s'est réuni le 20 courant sous la
présidence de M. Baudry, maire. La T.S.F. à Honfleur. Le maire a
donné communication d'une lettre de M. Le directeur des postes
du Calvados proposant l'installation à Honfleur d'un poste
radio télégraphique qui recevrait journellement de la tour Eiffel
l'heure légale, l'état de pression atmosphérique et de la mer
sur différents points. La ville aurait à payer les appareils 700
francs, plus certaines dépenses annuelles. Renvoyé à la commission
des finances.
Janvier
1913 -
Une triste fin. - L’autre
matin, on trouvait couché, près de l’usine d’électricité, à
Honfleur, un ouvrier des quais, le sieur Eugène Rosse, 58 ans. Des
varices qu’il avait aux jambes avaient crevé et le malheureux
perdait son sang en abondance. On le transporta aussitôt à l’hôpital,
mais, épuisé par l’hémorragie, il expira avant d’y arriver.
Février
1913 - Péri en mer. - Une barque de
pêche de Honfleur, la " Sainte-Denise ", était à l'ancre
dans la baie de Seine, l'autre matin, lorsque survint un steamer
charbonnier, "Duchesse-de-Guiche", qui descendait de Rouen.
Malgré
les cris des pêcheurs, la barque fut abordée et coulée en un clin
d'œil. Le patron, Alfred Harel, qui se tenait à l'arrière, du être
grièvement blessé, car il coula à pic. Les matelots Hue et
Magloire grimpèrent dans les haubans puis durent se mettre à l'eau
et se soutenir sur des épaves.
D'un
crevettier, " Henri-Alice ", on entendit leurs cris et on
les secourut. Ils luttaient contre la mort depuis un quart d' heure.
Le navire abordeur revint sur place puis continua sa route. Le
malheureux Harel laisse une veuve enceinte et trois enfants.
Il
y a un an, son frère Alfred avait été jeté à la mer par un agrès
de son bateau et s'était noyé.
Mars
1913 - Péri en mer ! - Sous les roches,
près de Hennequeville, un chasseur trouvillais aperçut un cadavre
flottant sur l'eau. Il alla prévenir l'autorité maritime qui fit retirer
la triste épave. C'était le corps d'un marin, Fernand Harel, 25 ans,
qui s'était noyé, le 13 février dernier, dans l'abordage de la
chaloupe " Sainte-Denise " par le steamer "
Duchesse-de-Guiches ".
On
l'a rapporté à Honfleur où il a été inhumé. Harel a laissé une
veuve et trois enfants dont l'aîné a huit ans.
Juin
1913 - Tramway de Trouville à Honfleur.
- MM. Marsaud et Mounod, entrepreneurs, procèdent en ce moment,
aux études d'avant-projet d'un tramway électrique de Trouville
à Honfleur.
Août
1913 - Un drame de la misère - Un
drame navrant a eu lieu à Honfleur. Mme Veuve Valandon
épicière, s'est jetée dans le Vieux-Bassin, avec son petit garçon
âgé de trois ans. On put heureusement retirer à temps la
mère et l'enfant qui ont été admis à l'hôpital. Les motifs de ce
drame sont navrants. C'est poussée par la misère que cette veuve
ayant cinq enfants et ne pouvant arriver à les élever avec le
modeste fonds d'épicerie qu'elle exploitait, s'est décidée au
suicide. Elle avait résolu d'entraîner avec elle ses cinq enfants,
mais les aînés c'étaient enfuis au dernier moment. Le matin la
veuve avait déjà tenté de s'asphyxier.
Décembre
1913 - Nécrologie. - On
annonce la mort à 72 ans de Mme veuve Abrard, née Pillon, qui fut
mère de 22 enfants.
Janvier
1914 - Une
pétition de pêcheurs. - Par suite de la fermeture des
portes du bassin de l'Ouest a certaines heures. Les pêcheurs manquant
de place dans l'avant-port, faisaient souvent subir des avaries à
leurs bateaux. Ils firent une pétition à la Chambre de Commerce pour
demander l'ouverture des portes du bassin à toutes les marées. M.
L'ingénieur du port vient de leur faire donner satisfaction. Du
16 janvier au 30 avril, les pêcheurs pourront franchir l'écluse du
bassin : de jour, une heure avant la pleine mer ou une heure et demie
après ; de nuit, après la fermeture des portes des bassins de l'Est
et du Centre. Un tableau sera affiché au bureau du lieutenant du port
et du poste des éclusiers du bassin de l'Ouest, indiquant les heures
de passage.
Février
1914 - Important incendie. - Dans
la nuit de vendredi à samedi, un violent incendie s'est déclaré
dans la salle à manger de la maison habitée par M. Lelièvre,
agent d'assurances, au numéro 24 de la rue Chaussée. En un
instant, le rez-de-chaussée fut la proie des flammes, et les
locataires durent fuir par les fenêtres des étages. Au moment ou Mme
Lelièvre se sauvait en s'aidant de draps noués ensemble, l'un deux
céda et elle fut précipitée dans le vide. Fort heureusement, M.
Houppert, teinturier, arriva à temps pour la saisir.
Le
caporal Polin, qui fit preuve d'un grand courage, sauva successivement
les enfants qui couchaient au deuxième étage, Mme Duchemin,
âgée de 80 ans, et enfin la bonne la jeune Lévêque, qui s'était
réfugiée dans les combles. A 4 heures du matin, l'incendie reprenait
avec plus d'intensité que jamais. On dut mettre la pompe à vapeur en
mouvement, et on eut toutes les peines du monde à protéger les
maisons voisines. L'immeuble, qui appartenait à M. Paul Bréard,
notaire honoraire, a été entièrement détruit.
Mars
1914 - L'extraction du sable et des pierres
sur les rivages. - M. Baudy, maire de Honfleur, vient
de prendre un arrêté en date du 18 mars, au terme duquel
" aucun dépôt de sable, Pierre et autres matières ne
pourra être fait, désormais, sur le chemin longeant la digue du
boulevard Carnot, sur les chemins du jardin public, ainsi que dans
toute l'étendue de ce jardin. " En outre " les
charrois de matériaux extraits sur le rivage de la mer pourront
utiliser : 1er le chemin public longeant la digue du boulevard Carnot
; 2e le chemin longeant la jetée ouest, à l'exclusion de tous les
autres chemins du jardin public. Toute personne qui fera usage
de ces chemins pour le transport desdits matériaux paiera une
redevance de 0 fr. 25 par mètre cube extrait pour son entretien.
Cette redevance sera perçue en même temps que le droit d'octroi.
Avril
1914 - Conseil municipal. - Le Conseil
Municipal, dans sa réunion extraordinaire du 10 avril 1914, a été
saisi d'une demande des habitants de la route Neuve de la gare et
route de Pont-Audemer, demandant à ce que ces deux voies soient
goudronnées, comme il va être fait pour le cours de la République,
et s'engageant à verser la somme de 350 francs pour participer aux
dit frais. La dépense totale s'élevant à 1200 francs, dont la
moitié incombe à la charge de l'État, le Conseil a voté une somme
de 250 francs pour arriver à l'exécution de ce travail.
Avril
1914 - Accident maritime évité. -
Le 11 avril à 7 heures du soir, la barque de pêche T.151,
armateur M. Prentout, s'étant à marée haute, trop avancé sur le
radier du bassin du centre, cette embarcation, lorsque vint la basse
mer, s'inclina fortement, formant un Angle de plus de 45° avec le
radier. On craignait fort, pour la marée montante du soir, qu'elle ne
se rompit. Mais le patron ayant fait mettre toute sa charge,
ainsi que ses hommes d'équipage, à l'avant, l'embarcation se releva
d'elle-même et l'accident tant appréhendé fut enfin éviter, grâce
à la prompte décision de M. Prentout.
Avril
1914 - Les monuments historiques du Calvados.
- Voici, d'après le officiel, la liste des immeubles classés
parmi les monuments historiques avant la promulgation de la loi du 31
décembre 1913, pour le département du Calvados :
Grisy
: Croix de chemin sur la route de Vendeuvres à Grisy ; Honfleur : La
Lieutenance, Église Sainte-Catherine. Portail de l'église
Saint-Léonard ; Huppain : Église ; Juay-Mondaye
: Parois de la voûte du transept gauche de l'église,
revêtues de fresques classées ; Jurques : Dolmen dit "
Pierre Dialan " ; Langrune : Église ; Lion-sur-mer
: Clocher de l'église ; Lisieux : Église Saint-Pierre,
Église Saint-Jacques, Maison dite " le Manoir de François 1er
", rue aux Féves, Maison dite " le manoir de salamandre
", rue aux Féves. Maison dite " le manoir du
pâtissier ", dans l'ancienne rue Basse-Boucherie ; Longues
: Église de Marigny ; Louvières : Église ; Luc-sur-mer :
Clocher de l'église, Croix en Pierre (1662) dans le cimetière ; Maizières
: Église ; Maltot : Chœur de l'église ; Mèzidon :
Église du Breuil ; Mondeville : Église ; Mosles :
Église ; Mouen : Église ; Mutrecy : Portail nord de
l'église ; Norrey : Église. etc.....
Mai
1914 -
Un coup de « Rafale » dans les voile
- Toutes les fois
que le torpilleur « La Rafale « fait une tournée
de surveillance sur nos côtes, on peut être sûr que nos marins
sont l'objet de contraventions nombreuses, mais, fort heureusement,
peu graves.
Cette
fois, c'est tout un lot de marins qui sont poursuivis pour avoir
négligé de prendre sur leur voile le numéro de leur barque. Ce sont
: Arsène Rissel, 24 ans, patron de la barque de pêche
« Robert » ; Victor Abrard, 31 ans (son patron Levannier
civilement responsable), et Louis Bertrand, 39 ans, pêcheur
abord de « la France « (patron Charles Lefeuvre,
civilement responsable). Ils sont condamnés, à 16 francs
d'amende ; et les deux premiers bénéficient du sursis.
Juillet
1914 - La
circulation des autos.
- M. Pierre Marcel, sous-préfet de Pont-l’Évêque, vient de
prendre différentes mesures pour réglementer la circulation
des automobiles. 1° Sont interdites dans
les communes de
Pont-l'Évêque, Honfleur, Trouville, Villerville, Deauville,
Tourgéville, Bénerville, Villers-sur-Mer, Houlgate et Dives.
Tout excès de vitesse au-delà de l'allure de
18-22 kilomètres à l'heure ; 2° tout jet de fumée et
l’emploi des sirènes, sifflets mécaniques et de l'échappement
libre ; 3° la divagation de chiens non surveillés.
Septembre
1914 -
La langue trop longue.
- Au
dernier marché de Honfleur, une cultivatrice des environs, énervée
parce qu'on lui marchandait des poires, prononça cette phrase
malheureuse « Tenez ! j'aimerais mieux les donner à des Prussiens
que de vendre mes poires à ce prix-là ! »
En
un clin d'œil, ses paniers furent chavirés et elle-même reçut
force horions. La leçon lui profitera sans doute, et, une autre fois,
espérons-le pour elle, elle montrera un peu plus de réserve.
-
A Vierville, canton de Trevières, une femme Hue, cultivatrice,
a été arrêtée pour injures au maire, au garde-champêtre et aux
hommes qui venaient prendre possession d'une réquisition de foin.
(Bonhomme Normand)
Décembre
1914 -
Cultivateurs attention !
- Chaque
année, pendant la campagne des pommes, des cultivateurs de notre
région sont exploités par des soi-disant courtiers qui leur
achètent des pommes à bon prix, mais ne s'en livrent jamais.
L'escroc
y gagne d'être hébergé plusieurs jours, et le cultivateur en est
pour ses frais et un marché manqué.
Un
cultivateur du canton de Honfleur vient d'être la victime d'un de ces
aventuriers. Quelques jours après sa visite au fermier, le
pseudo-courtier lui avait écrit que, réflexion faite, il annulait le
marché qu'il avait passé. Le marchand ne l'a pas entendu de cette
oreille là, et il a porté plainte. Mais il a juré qu'on ne l'y
prendrait plus. (Bonhomme Normand)
Janvier
1915 -
Morts glorieuses.
- Sont
morts pour la patrie : Georges Levallois, adjudant au 30e
de ligne ; Albert Catrin, du Molay ; René Aubert, de Honfleur
; Hélaine, fumiste à Trévières ; Ernest Bosruel,
de St-Martin-des-Besaces ; Fernand Bezières, de la Roque-Baignard,
soldat au 153e ; Anthime Bouvet, soldat au 1er
colonial, et Louis Maupas,
soldat au 205e, tous
deux de Roullours ; Charles Pigeon, de Saint-Germain-du-Crioult,
soldat au 205e ; Fernand Bouland, de Roucamps ; Alfred
Clerbeau, Jules Vendel,
Philippeau, Gaston Alexandre, tous de Falaise ; Gérard Brillet,
de Vire, sous-lieutenant de chasseurs à
pied.
Janvier
1915 -
Plaquez-vous :
- Les
cyclistes savent-ils bien que tout vélocipède ne peut être sorti,
même devant la porte
du domicile de son propriétaire pour être nettoyé, ni même
conduit à la main chez le mécanicien pour être réparé, sans être
muni de la plaque de contrôle de 1915 ?
Février
1915 -
Macabres découvertes.
-
On a découvert sur la
grève, à Honfleur, le cadavre du sieur Georges Bourdon, 48 ans,
demeurant rue de l'Homme-de-Bois. Depuis longtemps déjà, ce
malheureux donnait des signes de dérangement cérébral et son mal
s'était aggravé dernièrement à la suite de la mort d'un de ses
fils et du départ d'un deuxième pour l'armée.
Mars
1915
- Un
sauvetage. -
Un sieur Adolphe Bourgeois, 68 ans, venu, ces jours derniers,
de Paris à Honfleur, se trouvant sans ressources, a tenté de se
suicider, en se jetant dans le bassin Carnot. Il en a été retiré,
sain et sauf, par deux passants, les sieurs Goupil et Bréard. On l'a
transporté à l'hôpital.
Mars
1915 -
Erreur probable. - Un
Communiqué anglais, que tous les journaux reproduisent, relatait la
perte d'un navire, le « Delmira », de Liverpool, qui a été coulé
par un sous-marin allemand. Ce vapeur aurait été poursuivi
pendant une demi-heure par le submersible qui l'aurait atteint et
torpillé au large de Honfleur. Nous pensons, sauf autre avis, que
le communiqué fait erreur et que ce n'est pas dans l'estuaire
de la Seine qu'a eu lieu cet acte de piraterie. D’abord « le large
de Honfleur », cela n'existe guère, car, en face et tout prés,
il y a Le Havre, et il n'est pas possible que, si audacieux
qu'ils soient, les marins Boches se soient risqués jusque dans cet
étroit passage où ils auraient été vite aperçus et pourchassés.
Il est probable que c'est plutôt de Barfleur qu'il s'agissait
et que l'abordage du « Delmira » a eu lieu en face de la pointe du
Cotentin.
Mars
1915 -
Certificat d’études. -
Le
ministre de l'instruction
publique et des beaux-arts a décidé, par une mesure exceptionnelle,
d'ouvrir l'examen dans sa session normale à tous les enfants
qui atteindront l'âge de 12 ans, le 31 décembre prochain.
Mars
1915 -
Le temps qu’il fait. -
On
ne dira pas que le
Bonhomme Normand n'est pas un bon prophète, puisque son Almanach
annonçait de la pluie et du vent pour les fêtes de Pâques.
Malheureusement, ses pronostics pour la suite du mois ne sont pas non
plus très bons. Heureusement que, suivant le vieux dicton : Jamais
pluie de printemps n'a passé pour du mauvais temps.
Avril
1915 -
En route ! - Les
troupes belges en garnison à Honfleur ont quitté cette ville. Un
premier contingent en était parti déjà au commencement de février.
La foule honfleuraise a
accompagné ses hôtes jusqu'à la gare en les acclamant.
Avril
1915 -
Morts glorieuses. -
Sont morts pour la patrie : le soldat Adolphe Brice, de Littry
; Auguste Friley, de Bayeux, soldat au 319e ; Édouard
Brunet, rédacteur au « Moniteur du Calvados »,
caporal au 236e ; René Potrier, lieutenant au 319e
;
Henri
Duhaut, de Barneville, caporal au 119e ; Jules
Le Roy et Jules Gonnord, de Honfleur ; Jules Butord, de Pont-l’Évêque,
soldat aux chasseurs à pied ; Pizault et Albert Lebaron, de Houlgate
; Émile Asselot, de Condé-sur-Noireau, soldat au 161e
de ligne ; Pierre Savary, de Campeaux, soldat au 5e
; le lieutenant Baude, instituteur-adjoint, à Grandcamp ;
Couvrechef, instituteur-adjoint, à Caen ; Gallois, professeur
à l'École primaire supérieure de Caen ; Jean Lécuyer, de
Port-en-Bessin, chauffeur à bord du « Bouvet ».
(Bonhomme Normand)
Avril
1915 -
Le temps qu’il fait.
-
Nous sommes dans le printemps depuis dimanche, à 4 heures 52
du soir. On commence à s'en apercevoir aux souffles tièdes qui
passent et aux rayons plus chauds qui font éclater les bourgeons. Dans
quelques semaines tout sera vert : couleur d'espérance. Les
feuilles seront repoussées et les Allemands aussi. (Bonhomme Normand)
Avril
1915 - Erreur probable.
-
Un communiqué anglais, que tous les journaux reproduisent,
relatait la perte d'un navire, le « Delmira », de Liverpool,
qui a été coulé par un sous-marin allemand. Ce vapeur aurait été
poursuivi pendant une demi-heure par le submersible qui l'aurait
atteint et torpillé au large de Honfleur.
Nous
pensons, sauf autre avis, que le communiqué fait erreur et que ce
n'est pas dans l'estuaire de la Seine qu'a eu lieu cet acte de
piraterie. D'abord « le large de Honfleur », cela n'existe guère,
car, en face et tout près, il y a Le Havre, et il n'est pas possible
que, si audacieux qu'ils soient, les marins Boches se soient risqués
jusque dans cet étroit passage où ils auraient été vite aperçus
et pourchassés.
Il
est probable que c'est plutôt de Barfleur qu'il s'agissait et que
l'abordage du « Delmira » a eu lieu en face de la pointe du
Cotentin. (Bonhomme Normand)
Avril
1915 -
Morts glorieuses. -
Sont morts pour la patrie : le commandant Carlu, du 319e
de ligne ; MM. Levilly, de Vire ; Ernest Conin, d'Asnelles ; Le Petit,
greffier du Tribunal de Bayeux ; Louis Coudray, de Pont-l’Évêque ;
Eugène Choppe, de Saint-Himer, soldat au 39e ; Paul Duhaut,
de Barneville, caporal au 119e ; Clovis Debray, agent de
police à Caen, soldat au 236e ; Léon Dauphin,
d'Argences, soldat au 360e ; Henri Madelaine, de
Grentheville ; René Laplanche, d'Aunay-sur-Odon ; Daniel René,
de Saint Sever, soldat au 2e colonial ; Jules Fay, de
Saint-Germain-de-Tallevende ; Paul de Beaumont, de Honfleur, sapeur au
génie ; Maurice May, d'Ablon, sous-lieutenant au 15e
dragons ; Marc Béchamps, neveu de M. et Mme Delarue-Mardrus, de
Honfleur, soldat au 2e d'artillerie ; le comte de
Ponthois-Pontcassé, de Vasouy ; Alfred Le Grand, de
Sainte-Marguerite-d'Elle ; Fernand Ravenel, de La Folie ; Constant
Dubosq, d'Aunay-sur-Odon ; Fernand Guerrier, de Moyaux, soldat au 119e ;
Emile Bénard, cantonnier à Crouay ; Louis Brunet, soldat au 1er
colonial ; Constant Ricosset et Léon Vallée, tous trois de Honfleur.
(Bonhomme Normand)
Avril
1915 -
Entre galants. -
Un duel, à propos d'une dame, a eu lieu, l'autre nuit, quai
Lepaulmier, à Honfleur, entre un marin suédois, Anderson, 25 ans, et
un ouvrier des
quais, Edmond Lépine, 22 ans.
Les
deux adversaires ont été blessés. Ils seront poursuivis pour rixe.
Lépine aura, en outre, à répondre du délit de vagabondage
spécial. (Bonhomme Normand)
Mars
1915 - Classes 1887 et 1888. -
Le Ministre de la guerre vient de décider que les réservistes
de l'armée territoriale, de toutes armes et de tous services,
appartenant aux classes de 1887 et 1888, gradés ou non gradés, du
service armé ou du service auxiliaire, seront immédiatement
renvoyés dans leurs foyers, à moins qu'ils ne demandent à rester au
corps.
Par
mesure transitoire, les hommes de ces catégories exerçant des
professions spéciales utilisables pour les besoins de l'armée, ne
seront renvoyés qu'au fur et à mesure de leur remplacement.
(Bonhomme Normand)
Mai
1915 - Le temps qu’il
fait. - Un
maître orage s'est
déchaîné
mardi sur notre région. Les détonations électriques se succédaient
avec une violence extraordinaire et la pluie tombait « d'abat ». En
beaucoup d'endroits, la grêle a endommagé les fleurs des
poiriers et autres arbres fruitiers. Cette perturbation un peu subite
et inattendue est-elle causée par les commotions anormales que
propagent, dans l'air, les canonnades et les explosions ?
Mai
1915 -
La guerre aux mouches. -
Il
est incontestable qu'un grand danger nous menace, cet été, qu'il
faut à tout prix détourner. Ce sont les maladies pestilentielles et,
en particulier, celle qui peuvent être transmises par les mouches.
Dans nos plaines du Nord gisent, hélas des milliers de cadavres en
décomposition, plus ou moins recouverts de terre. Des germes
morbides vont se développer dans cet effroyable charnier sous
l'influence, de la chaleur, et, de proche en proche, les mouches
peuvent les propager. Le péril est très grand, il ne faut pas
se le dissimuler. Donc, guerre aux mouches meurtrières, guerre chez
soi et au dehors. On connaît les moyens à employer : propreté
méticuleuse des intérieurs, et, à l'extérieur, suppression
de tous les liquides stagnants, purins, baquets d'eau croupie, mares,
etc….., emploi du crézyl et du pétrole pour détruire les
larves.
—
Mais déjà, à ce propos, nous devons faire entendre des
récriminations et signaler une des formes du péril à laquelle on ne
s'efforce guère de faire face. Par suite des naufrages
provoqués par les sous-marins allemands, la mer charrie de nombreuses
épaves. D'énormes morceaux de viande pourrie viennent s'échouer sur
notre côte, on y voit
flotter des quartiers de bœuf en putréfaction et, l'autre jour, il
est arrivé à St-Aubin un porc tout entier qu'on a recouvert
seulement de sable. Les municipalités de la côte feront bien de
prendre sans tarder
les mesures que
comporte une telle situation si elles veulent espérer faire quand
même une saison balnéaire.
Mai
1915 -
Victimes de la guerre. -
A
la suite de la violente
offensive que nous avons prise dans le Nord, offensive couronnée de
magnifiques succès, il y a eu une recrudescence marquée dans
les arrivages de blessés. Tous nos hôpitaux en ont eu leur part. Il
en est venu sur la côte et Honfleur aussi en a reçu pas mal. Ceux
envoyés dans cette ville étaient, comme au début de la guerre,
atteints surtout dans le bas du corps, ce qui prouve bien qu'il y a eu
enfin des combats hors des tranchées et en rase campagne. Tous ces
blessés se trouvaient d'accord pour déclarer que les hostilités
prennent maintenant une tournure nettement favorable à nos armes.
Mai
1915 -
Les Saints de Glace. -
Connaissez
vous Mamert, Pancrace
et Servais ? Ce sont trois particuliers morts en odeur de sainteté et
dont on commémore la fête les 12, 13 et 14 mai. On ne sait trop
pourquoi ces vénérables personnages ont accoutumé de jeter un froid
dans le calendrier et d'y signaler leur passage annuel par une recrudescence
de gelées dangereuse pour les arbres à fruit. Servais, Pancrace et
Mamert n'ont pas failli à leur mission, cette année non plus, et si
nous en parlons après
coup, c’est qu'ils ont trouvé des imitateurs dans leurs camarades
des jours suivants. Il a blanc gelé un peu partout, mais il ne semble
pas jusqu'ici que les arbres aient beaucoup souffert et la floraison
se poursuit dans d'excellentes conditions.
Mai
1915 -
Mort glorieuse. - Sont morts pour la patrie : MM. Charles Montreuil, Émile
Dumont, Charles Trouvé, Joseph Burel, Victor
Prieur, chasseur alpin tous de Honfleur, MM.
Auguste Lecoq, fusilier marin ; Eugène Rayel ; Roger Guesdon,
mécanicien à bord du « Léon-Gambetta », et Léon Lesueur, du 135e
tous de Honfleur.
Juillet
1915
- On utilise
les prisonniers allemands à Honfleur.
- Après de
nombreuses démarches et des pourparlers de toute sorte, la Chambre de
Commerce de Honfleur vient enfin d’obtenir un dépôt de 150
prisonniers de guerre allemands, pour être employés à différents
travaux. Savoir : 50 pour le déchargement des navires et la
manutention des marchandises sur les quais, 50 pour les travaux
agricoles sur les bancs de la Seine et 50 réservés à la réception
des marchandises de l’Etat dans le port de Honfleur.
Août
1915 - La guerre. - De la Côte de
Grâce, à Honfleur, et sur les coteaux du Pays d'Auge, on entend
distinctement la canonnade de la bataille d'Arras, à 180 km à vol
d'oiseau.
Août
1915
- La
transmission du son. -
Ca n'est plus
seulement à Honfleur et sur la cote de Grâce qu'on entend le bruit
du canon. On le perçoit distinctement aussi des coteaux du
Pays-d'Auge. Un de nos lecteurs « pays-d'augers », qui doit s'y
connaître puisqu'il a été artilleur, nous affirme que de chez lui,
à 180 kilomètres à vol d'oiseau du front d'Arras, le fracas des
détonations s'entend parfaitement. Il nous invite même à déjeuner
pour pouvoir en juger de nos oreilles. Nous sommes, sensibles à son
invitation et nous souhaitons que, bientôt, dans sa paisible
retraite, il n'entende plus, en fait de détonations, que celles de
son cidre bouché.
Août
1915
- Morts
glorieuses. -
Sont morts pour
la patrie : MM. Jules Dière, Adrien Simon et Jules Varin, de
Honfleur.
Août
1915
-
Les braves.
-
Ont été cités à l'ordre du jour : MM. Charles Toubon, de
Honfleur, médecin auxiliaire au corps expéditionnaire d'Orient ;
René Fleury, de Caen,
sergent au 104e (2e citation) ; Eugène
Charpentier, soldat, Assiré, aide-major, Charles Deprun, René
Capelle, Eugène Maréchal, caporal, Marcel Chéradame, Georges André,
Max Man-Sang, Robert Poirson, caporal, Robert Desmouceaux, tous du 119e.
Novembre
1915
-
Macabre
repêchage.
-
Une
barque de
pêche a ramené, ces jours-ci, à Honfleur, le cadavre, trouvé en
mer, d'un pêcheur de Villerville, Jean Dorange, 65 ans. On suppose
que Dorange, qui se trouvait à Honfleur, sera tombé à l'eau en
regagnant son bateau.
Décembre
1915
- Honfleur,
garnison belge. -
Les troupes
belges, qui ont quitté les séminaires de Somniervieu et de
Villlers-le-Sec, sont maintenant installées à Honfleur. D'autres s'y
sont jointes, venant de
Dieppe, et la petite garnison wallonne compte maintenant 1 300 hommes
sous les ordres d'un colonel. Voilà qui va joliment contribuer à
redonner un peu de vit aux jeunes veuves de la petite Chine prêtes à
tomber dans le marasme.
Décembre
1915 -
Le sprat. -
La
pèche de ce petit poisson est abondante en ce moment et pourtant il
se vend bien : de 4 à 5 fr. la caissette de 10 kilos. Joli profit
pour nos marins honfleurais.
Janvier
1916 -
Macabre découverte. -
On
a découvert sur la grève, à Honfleur, le cadavre du sieur Georges
Bourdon, 48 ans, demeurant rue de l'Homme-de-Bois. Depuis
longtemps déjà, ce malheureux donnait des signes de
dérangement cérébral et son mal s'était aggravé dernièrement à
la suite de la mort d'un de ses fils et du départ d'un deuxième pour
l'armée.
Février
1916 -
Victime d’une imprudence.
- Un
soldat belge, Louis Leblond,
était venu en permission chez M. Langlois,, 58 ans, huissier à
Honfleur. Voulant extraire l'aluminium d'une
fusée d'obus qu'il avait ramassée sur le champ de bataille, il
plaça l'engin dans une casserole, sur le feu. Juste à ce moment, M.
Langlois entra dans la pièce et fit remarquer à son hôte qu'il se
livrait là à une opération bien imprudente. Aussitôt une
formidable explosion se produisit, et M. Langlois s'affaissa, atteint
mortellement au cœur par un des éclats du projectile. Malgré
les soins qui lui furent prodigués, le malheureux huissier succomba
peu après. Leblond, auteur involontaire de ce tragique accident, fut
blessé aussi, mais légèrement, à deux endroits du bras gauche. On
le transporta à l'infirmerie belge. Dans la pièce, tous les carreaux
ont sauté et le fourneau est brisé.
Mars
1916 -
Le temps qu’il fait. -
Depuis
trois jours, on est
entré dans le printemps et on attend toujours que l'hiver commence.
De l'eau ! toujours de l'eau ! (Que d'eau ! Que
d'eau !) Un peu de neige, mais plus de gelées, nous n'avons plus
que des hivers pourris. Il doit y avoir quelque chose de détraqué
autour de nous. Enfin, malgré les jours mauvais, les arbres
bourgeonnent, les oiseaux fredonnent, et notre confrère, M. Lebbyteux,
fleuronne, car il a un marronnier déjà épanoui dans sa cour. Celui
légendaire des Tuileries va en dessécher de
jalousie.
Mars
1916 -
Départs sur le front. -
Un
peu partout les troupes belges en formation quittent leurs garnisons
provisoires et partent pour le front. A Honfleur, ces jour-ci, un
contingent de près de 400 hommes a quitté la ville. Les adieux
ont eu lieu avec une certaine solennité. Puissent tous ces braves
garçons pouvoir bientôt venger leurs frères et reconquérir leur
pays.
Juin
1916 -
Une pêche macabre.
- Le
patron de barque Arsène Rissel, de Honfleur, péchant à un mille du
port, a trouvé, en mer, le cadavre d'un individu que, vu son état de
décomposition, il a été impossible d'identifier. On l'a inhumé à
Honfleur.
Juillet
1916 -
Les braves. - MM.
le capitaine de la Tour-du-Pin, d'Isigny, et Maurice Frémont de
Honfleur, sous lieutenant au 112e, ont été nommés
chevaliers de la Légion
d'honneur.
Août
1916 -
Le temps qu’il fait.
- Inutile
de parler de la
chaleur, tout le monde
la sent. Nous sommes dans la canicule, cela ne veut pas dire qu'il
doit faire un temps de chien, mais tout bonnement que le soleil
traverse en ce moment la constellation du Grand Chien dont Sirius
(Invisible en ce moment, bien entendu) est l'étoile la plus brillante
du ciel. Si la récolte des foins se fait admirablement, les herbages
et prairies commencent à souffrir de la sécheresse, car il n'a pas
plu depuis près d'un mois.
Août
1916 -
Péri en mer !
- La
chaloupe « Eudoxie » de Honfleur, était partie pour la
pêche, ayant à bord, outre le patron Quétel, 46 ans, le mousse
Maurice Volkaert, 13 ans. La pêche terminée, la barque
rentrait à Honfleur, lorsque, sous Vasouy, un fort courant
l'entraîna sur la bouée-feu marquant le chenal de la baie de la
Seine. La chaloupe fut défoncée et chavira. Le jeune Volkaert put
être sauvé par un bateau rentrant au port, mais le patron Quétel,
qui s'était jeté à la nage, coula presque aussitôt. Quétel, qui
était veuf laisse un fils actuellement marin à Cherbourg, et une
fille.
Septembre
1916
- Lugubre
trouvaille.
- On
vient de retrouver, sous Berville, le cadavre du patron Eugène
Quétel, de la chaloupe « Eudoxie », de Honfleur, qui,
dans les premiers jours
du mois, avait été précipité à la mer en abordant une bouée sous
Vasouy.
Septembre
1916
- Repincés !
- De
temps en temps, des prisonniers allemands s'échappent. C'est encore
assez rare, car ils se trouvent généralement mieux chez nous que
chez eux. D'ailleurs, on les rattrape aussitôt. C'est ainsi que deux
prisonniers du dépôt de Honfleur ont été arrêtés à Rouen et que
quatre évadés des carrières de Nécy ont été repris également.
Octobre
1916
-
Les braves.
- Ont
été nommés chevaliers de la Légion d'honneur : MM. Pierre Tillaye,
sous lieutenant d'infanterie coloniale fils de l'ex-sénateur ;
Flamand, receveur buraliste à Condé-sur-Noireau, lieutenant au
56e ; Henri Michel, Ingénieur des ponts et chaussées à
Honfleur, capitaine du génie ; Pierre Souillard, de Pont-l'Evêque, capitaine
au 262e.
Novembre
1916
- La piraterie. - Le
navire-hôpital anglais
« Galeka », ayant touché une mine, non loin de la Hève,
en face le Havre, a sauté et coulé. On a pu sauver une partie
de l'équipage et
du personnel infirmier. Malheureusement, il y a eu plusieurs morts et
blessés, par suite de l'explosion.
Novembre
1916
- Macabre
repêchage. - On
a trouvé sur la grève, près le phare de l'Hôpital, a Honfleur, le
cadavre de Mme Lebas, 20 ans. On croit à un suicide.
Novembre
1916
- Les pirates dans
la Manche. -
Des
sous-marins allemands
ayant été signalés dans la Manche, le service entre Caen et le
Havre est interrompu : Il en résulte un fort déficit dans nos
approvisionnements. Espérons qu'on va trouver le moyen d'expurger la
baie de ces hôtes dangereux et de rétablir un trafic si utile à
notre commerce caennais.
Novembre
1916
- La Toussaint. - Jamais
on ne vit un plus beau
temps que celui qui a favorisé la Toussaint, cette année. On se
serait cru au mois d'août. Aussi le pieux pèlerinage des cimetières
a-t-il été plus suivi encore que de coutume. Les tombes de nos chers
morts ont été visitées et fleurie. Mais, en ces tristes jours, que
de familles ont pleuré sur des tombes absentes et qui demeureront
toujours ignorées ! Du moins, les martyrs qui y reposent n'ont pas
besoin de prières.
Novembre
1916 -
Un sabotage.
-
Pendant la nuit,
deux Individus ont pénétré dans la station électrique de Honfleur
et ont saboté plusieurs appareils. Le garde de nuit, les apercevant,
fit feu sur eux. Ils s'enfuirent aussitôt, sans être blessés,
croit-on. Il est regrettable que le brave gardien n'ait pu leur
fourrer une balle dans la peau, à chacun d'eux.
Décembre
1916 -
Brûlures graves. - M.
Victor Lebaillit,
serrurier à Honfleur, aidé, de son apprenti, le jeune Balzivin, 14
ans, faisait chauffer, sur sa forge, du brai pour badigeonner un
bateau de pêche. Soudain, un côté de la chaudière éclata et le
liquide en ébullition fut projeté sur les deux ouvriers, qui furent
très grièvement brûlés. On les a transportés
à l'hôpital :
leur état est inquiétant.
Décembre
1916
-
Une ville à tâtons.
-
Honfleur
n'a plus
d'électricité depuis une quinzaine de jours. De nombreux abonnés se
sont réunis et ont décidé l'envoi d'une mise en demeure
à la Compagnie concessionnaire. La cause de la cessation de
l'éclairage électrique serait due en partie, dit-on, à des
sabotages. Des fils électriques, en ville, ont été coupés,
et, une nuit, ainsi que nous l'avons raconté, des machines ont été
détériorées à l'usine. La mécanicien de garde avait tiré, sans
atteindre personne, sur les saboteurs présumés. A la suite de
l'enquête ouverte sur ces faits, le mécanicien a été gardé à
Pont-l'Evêque, à la disposition du Parquet.
Janvier
1917 - Mort de deux marins.
- on vient
d'apprendre la mort de deux Honfleurais : Maurice Louvet,
victime du torpillage du cuirassé "
Suffren " et Jules Lefrançois, qui
trouva la mort sur un navire coulé par l'ennemi le 28 décembre
1916.
Février
1917 -
Il n’a pas perdu pour attendre !
-
Il y
a environ un an, la nommé Onésime Desportes, 56 ans, journalier à
Honfleur, avait à moitié assommé son voisin, M. Petit, d'un coup de
pince monseigneur. Mis, mal en point lui-même par des personnes
accourues au secours de M. Petlt, Desportes fut transporté à
l'hôpital de Honfleur. Il s'en évada et alla travailler au
Havre. Il passa ensuite quatre mois à l'hôpital de Pont-Audemer à
la suite d'un accident, puis revint à Honfleur, où il se croyait
oublié. Mais la police se souvenait, et Desportes fut arrêté. Le
tribunal correctionnel de Pont-l'Evêque vient de le condamner à
trois ans de prison et à dix ans d’interdiction de
séjour.
Février
1917 -
Méfait de pirates. -
Le
vapeur « Gabrielle »,
de Caen, M. Bouet, armateur, a été coulé, ces jours derniers, sans
avertissement. Les marins, qui étaient restés quatorze heures dans
une embarcation, ont été recueillis par le steamer anglais « Solway-Prince ».
Février
1917 -
Victime de son imprudence.
- Un
enfant de 14 ans, le
jeune François, demeurant chez ses parents, rue du Dauphin, à
Honfleur, cherchait, en faisant des trous dans la glace du
bassin Carnot, prendre des poissons restés à fleur d'eau. La glace
se rompit soudain et l'enfant coula aussitôt. Quand on put enfin le
retirer, la mort avait
fait son œuvre.
Mars
1917 -
Un sauvetage. -
Pendant une croisière
de pilotage, la nuit, les pilotes Quethé et Renouf, et le lamaneur
Capard, de Honfleur, ont sauvé un matelot du navire américain « Suruga »,
qui était tombé à la mer, ils ont ensuite porté assistance à une
baleinière de ce navire, qui s'était égarée dans ses recherches et
que les cinq marins qui la montaient, complètement transis, ne
pouvaient plus diriger.
Avril
1917 -
Sinistre épaves. -
Le matelot Setier, de Honfleur,
a trouvé en mer, dans les parages de Berville un cadavre que, vu son
long séjour dans l'eau, il a été impossible d'identifier. Le
lendemain, un journalier, Henri Hure, découvrait, à son tour, un
autre noyé sur la grève, près de l'ancien phare de l'Hospice. De
même que, pour le premier, on n'a pu établir son identité.
Avril
1917 -
Voul’ous vend vos caudières ?
-
L'État cherche à acheter du cuivre et, de préférence, en
France. Aussi a-t-il fait savoir qu'on pourrait lui proposer les
alambics devenus sans usage, depuis la loi sur l'alcool. Mais peut
être nos bouilleurs auxquels, avec cruauté, on a leur crû ôté,
aimeront-ils mieux les conserver quand même. On ne sait jamais ce qui
peut arriver !
Juin
1917 -
Un coup manqué . -
Cinq
prisonniers boches travaillant à Honfleur se sont évadés, l'autre
jour. On les a retrouvés peu après blottis dans les roseaux, sur le banc
de La Rivière-Saint-Sauveur. On les a fait réintégrer promptement
leur cantonnement.
Août
1917 -
Les pirates de la Manche.
-
Dans les premiers jours du mois, le trois-mâts « Gloire-à-Dieu »,
de Fécamp, affrété par la maison Schmitt et Duhamel, de Honfleur, a
été attaqué par un sous-marin ennemi. Il a été secouru par des
torpilleurs anglais et remorqué à Newhaven. Sa voilure était
criblée d'éclats d'obus. Aucune perte parmi l'équipage.
Août
1917 -
Le temps qu’il fait. -
Après quelques
journées d'une chaleur excessive, des orages ont éclaté un peu
partout, dans notre région, retardant la récolte du foin qui, jusqu'ici,
s'opérait sans encombre. Pour quelques jours le temps est redevenu
maussade, pluvieux et froid. Espérons que ça n'est qu'une mauvaise
passe.
Août
1917 -
L’église s’adapte ! -
Les temps que nous
vivons ne permettent guère la minutie des anciennes observances
religieuses, aussi le Pape s'est-il décidé à les abolir
en notable partie. Désormais, l'usage
des oeufs, du laitage et de la graisse sont permis en tout temps,
même pendant le carême et les jours de jeune. On peut aussi manger
de la viande et du poisson. Les vendredis et samedis sont,
maintenant, jours de jeune et d'abstinence pendant le carême.
Resteront cependant à observer le mercredi des Cendres, les
quatre-temps et les veilles de fêtes jusqu'à midi seulement.
L'avance de l'heure n'est pas prévue.
Août
1917 -
Les braves. -
La médaille militaire
a été conférée à MM. Roger, de Honfleur, adjudant au 129e
; Émile Houssin, de Ste-Marie-Laumont ; Eugène Farou, et Gaston
Fouque, de Lisieux.
Septembre
1918
- Vol
audacieux. -
Un
malfaiteur
s’est
glissé,
à
la
gare
de
Honfleur,
dans
l’intérieur
d'une
vigie
à frein,
a brisé
quatre
planches
de
la
cloison
d'un
wagon
à
l'aide
d'un
fort
pavé
et
a vidé
de
leur
contenu,
soit
43
bouteilles,
quatre
caisses
de
liqueur
Cointreau.
On
le
recherche
et
l'administration
des
chemins
de
fer
a
saisi
le
Parquet
de
Pont-l’Evéque
d’une
plainte.
Septembre
1917
- Légion d’honneur.
-
M. Carl Ullern, de
Honfleur, capitaine au 218e, a été nommé chevalier de la
Légion d'honneur.
Décembre
1917
-
Pauvre gosse ! -
Au moment où le remorqueur
« Honfleur », accostait au quai à Honfleur, le mousse du
bord, Roland Dumesnil, 14 ans, sauta pour attraper l'amarre qu'on
lançait du bateau. Malheureusement Il glissa et tomba à l'eau. Il
fut coincé entre le mur du quai et le navire. On le retira aussitôt
et on le transporta à l'hôpital où il succomba peu après dans
d'horribles souffrances.
Octobre
1918
- Le petit
commerce.
- Au
cours d'une
tournée, quai
Lepaulmier, le
garde Auguste
Lechevalier fut
intrigué par
l'attitude de
deux militaires
du 119e
d'infanterie,
affectés à Honfleur
à la
garde des
prisonniers de
guerre, qui
transportaient deux
paquets très
lourd.
Il
les suivit
chez M.
Boutiron, brocanteur,
rue Victor-Hugo
et constata
qu'ils venaient
d'offrir
à ce
commerçant deux
boites de
moyeu en
bronze et
un carburateur,
d'une valeur
de 240
francs, dérobés
à la
halle de
la petite
vitesse,
au préjudice
de l'armée
anglaise. Les
intéressés, le
caporal Chevalier
et le soldat
Lecoq, seront
poursuivis devant
le Conseil
de guerre.
Janvier
1919 -
Médaille d'Honneur des Marins du Commerce.
- Par
décision du commissaire aux transports maritimes et à la marine
marchande en date du 25 décembre 1918, la médaille d'honneur,
Instituée par la loi du 14 décembre 1901, a été décernée aux
marins du commerce dont les noms suivent.
Direction
de l'Inscription maritime du Havre. Quartier de Honfleur. —
Bailliache CharIes-Louis-Thomas, matelot, demeurant à Trouville ;
Balan Gustave-Désiré-Philomène, matelot ; Basset Charles-Hippolyte,
pilote, demeurant à Quillebeuf ; Croix Pierre-Dominique, matelot,
demeurant à Trouville ; Guérard, Jules-Emile, matelot,
demeurant à Honfleur.
Lacheray
Victor-Ferdinand, matelot, demeurant à Trouville ; Louvet
Baptiste-Desiré, matelot, demeurant à Honfleur ; Michel
Eugène-Louis-Marie, matelot, demeurant à Trouville ; Pillemont
Victor-Auguste, matelot, demeurant à Deauville ; Roney,
Julien-Eugène, matelot, demeurant à Honfleur.
Quartier
de Caen. —
André Léon-Jules, matelot, demeurant à Port-en-Bessin ;
Dupont, Charles-Jean-Baptiste, matelot, demeurant à Port-en-Bessin ;
Durand Victor-Jules, matelot, demeurant à Port-en-Bessin ; Guihomat
Anguste-Malo, capitaine an long cours, demeurant à Ouistreham ;
Leherpeur Emile-Charles, matelot, demeurant à Port-en-Bessin ;
Letellier Pierre-Paul-Anatole, matelot, demeurant à Luc-sur-Mer ;
Marie, CharIes-Alexandre, matelot, demeurant au Havre ; Turgis,
Julien-Eugène, matelot, demeurant à Port-en-Bessin. ( Source : Le
Moniteur du Calvados )
Mars
1919 - Il y a charbon... et charbon.
- M. Marcel Duhamel, négociant à Honfleur, faisait
procéder le 8 octobre 1918, au déchargement à quai d'un bateau de
charbon. A la suite d'une enquête, la police découvrit qu'avant le
déchargement, on avait apporté et répandu sur le sol, où devait
être versé le charbon. 20 tonnes de pierres d'ardoises
ayant l'apparence de charbon et sans aucune valeur combustible.
Ce schiste formait un épais matelas qui fut enlevé sur les wagons de
la Compagnie du P. L. M. en même temps que le charbon. M. Duhamel a
soutenu, pour sa défense, qu'il n'avait eu en vue que le redressement
du sol défoncé par les crapauds des grues, mais la quantité
énorme de schistes apportée à paru dépasser de
beaucoup les nécessités du
redressement. Le négociant a ainsi réalisé un bénéfice illicite.
Il est poursuivi pour tromperie sur la quantité de la marchandise
livrée et condamné à 3.500 francs d'amende.
Mai
1919
- Une filleule. -
La ville de Honfleur vient de décider d'adopter comme
filleule, la commune du Châtelet, canton de Juméville,
arrondissement de Rethel. Le conseil municipal
a voté un premier secours de 1:000 francs et on va faire appel
à la charité publique.
Mai
1919 -
Conseil Général du Calvados.
- Séance du 29 avril 1919 -
Pèche.
- Le Conseil
approuve les travaux de la 6e sous-commission et demande :
1°
Que le commissariat aux transports maritimes et à la marine
marchande mette d'urgence à la disposition de la Caisse régionale de
Crédit maritime, les 43 000 fr. nécessaires à son fonctionnement.
2°
Que les écoles de pêche de Honfleur et de Grandcamp soient
réorganisées et leur programme révisé, qu'il en soit créé de
nouvelles à Trouville, Ouistreham et Port-en-Bessln.
3e
Qu'une lutte extrêmement énergique soit immédiatement engagée contre
l'alcoolisme.
4°
Diverses mesures ayant trait au repeuplement des fonds
entiers.
5°
Qu'un concours soit
officiellement organisé pour la construction d'un moteur à pétrole
de 60 à 80 HP simple et robuste.
6°
Que l'horaire des trains
soit fixé de telle manière qu'il assure le rapide écoulement vers
les lieux de consommation du poisson mis à terre par les barques,
avec transbordement rapide à Caen, Bayeux, et au Molay-Littry.
7°
Que soit construite la
ligne des C. F. C. reliant Honfleur à Trouville en passant par
Villerville,
8°
Que les droits de
criée soient réduits au minimum strictement nécessaire pour couvrir
seulement les frais de fonctionnement du service et d'amortissement
des installations.
9°
Que les ports de pêche soient dragués et qu'il soit
creusé à Ouistreham un bassin spécialement réservé aux barques de
pêche.
10°
Que les voies de
communication qui relient les ports entre eux ou à l'arrière des
pays soient améliorées pour permettre l'écoulement de la pêche, et
que la ligne de tramway Honfleur-Villerville-Trouville soit créée,
avec organisation des services entre Pont-Audemer et Quillebœuf.
11°
Qu'il soit créé à
Honfleur une usine pour l'utilisation du sprat, ou à son défaut de
prévoir l'amélioration des tarifs par vole ferrée avec les usines
bretonnes pour l'acheminement des produits de cette pêche.
12°
Qu'il soit créé
un port abri pour les barques de pêche à Grandcamp. M. le Président
fait remarquer combien la catastrophe récente justifie l'urgence de
ce vœu et que soient améliorés les services des chemins de fer
départementaux.
13°
Que le port
d'isigny soit aménagé en vue de devenir port de pêche.
14°
Que les améliorations suivantes soient faites à Port-en-Bessln :
1.
Dragage,
approfondissement et amélioration de l'avant-port et des bassins. 2. Construction
d'un bassin à flot et d'un gril de carénage.
3.
Amélioration de
l'éclairage et de l'alimentation en eau douce du port.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1919
- A l’ordre
de l’armée. -
Le lieutenant-colonel Lachiou, de Honfleur, a été l'objet de
la brillante citation suivante a l'ordre
de l'armée : « Pendant six jours de combats consécutifs, a
conduit avec énergie ,et maîtrise son régiment qui a brisé toutes
les résistances ennemies, réalisé une avance de plus de 15
Kilomètres en profondeur, reconquis des villages Importants et
capturé de nombreux prisonniers appartenant à six divisions
différentes, avec un matériel considérable en canons, et
mitrailleuses ». Nos bien
vives félicitations à M. le colonel Lachiou, qui fait le plus
grand honneur à sa ville natale.
Citation.
- M. Ernest
Juste, de Honfleur, soldat au 88e
d'Infanterie, a été cité à l'ordre du régiment : «
Fusilier mitrailleur très brave et très adroit. Le 19 novembre 1917.
au cours d'une violente contre-attaque, a par un feu nourri et bien
ajusté, interdit à l'ennemi l'approche d'un trou d'obus dont la
défense lui avait été confiée. »
Citation.
- M. Louis Blot,
de Honfleur, soldat au 119e d'infanterie,
est cité à l'ordre de l'armée :
Bon soldat, très brave au feu. Le 21 juin 1915,
à Aix-Noulette, a
été grièvement
blessé par l'éclatement d'un obus ; a encore eu la force
d'exhorter ses camarades à la résistance, tandis qu'on l'emportait.
»
Mai
1919 -
Nouvelles maritimes.
– Les noms des bateaux.
- Le
commissaire aux Transports maritimes a prescrit qu' à l'avenir — et
à compter du 29 mai courant — aucun navire français de plus de 25
tonneaux bruts ne pourra prendre un nom qui serait déjà porté par
un autre bâtiment.
Il
s'ensuit que, désormais, les armateurs devront faire connaître à.
l'administration compétente (Transports maritimes — Réglementation
du Commerce maritime) les noms qu'ils désirent donner à leurs
nouveaux bâtiments. II leur sera accusé réception de leur demande,
en même temps qu'un avis favorable ou non, suivant le cas.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1919 -
Installation du téléphone dans les gendarmeries.
- L'installation du téléphone dans les brigades de
gendarmerie est adopté.
Tous
pouvoirs sont donnés à M. le Préfet pour signer les contrats
d'abonnement, accepter les offres de participation des communes et
accélérer l'achèvement complet des travaux.
(Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai
1919 -
Une grève. - Un
certain nombre de maçons de Honfleur, qui voulaient exiger des
patrons de la ville un salaire de deux francs par heure, se sont mis
en grève vendredi matin. Immédiatement, et sans avertissement, 50
ouvriers charbonniers de la Société Normande ont suivi leur exemple.
Ils réclament, dès maintenant, l'application de la Journée de huit
heures.
Par
suite de cette grève, la fabrique de briquettes a du fermer ses
portes. Les patrons se sont réunis pour examiner la situation. Les
grévistes sont calmes; des mesures ont été prises pour que la
liberté de travail soit assurée.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1919 -
Conseil Général du Calvados.
- Séance
du 29 avril 1919 -
Traversée de l'Estuaire de la Seine.
Le
Conseil adopte un vœu demandant qu'il soit donné suite le plus
rapidement possible à l'un des projets étudiés tant par les
services de l'Etat que par l'initiative privée, de la création de
moyens de traversée de la Seine le plus près possible du Havre, afin
d'établir la solution définitive des communications permanentes
entre le Nord de la France d'une part, et l'ouest et le
sud-ouest d'autre part. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1919 -
La grève. -
La grève des maçons et des charbonniers est près de se
terminer. La plupart des charbonniers ont repris le travail aux
anciennes conditions, en attendant que les patrons fassent connaître
leur réponse au sujet de l'application immédiate de la Journée de
huit heures.
Quelques-uns
d'entre eux avaient été toute[1]fois
remplacés momentanément par des prisonniers de guerre. Quelques
maçons sont également rentrés sur les chantiers. On prévoit pour
eux une augmentation de 0 fr. 25 par heure. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Juillet
1919 - Citation.
- Marcel Boujon, classe 1913, du 119e
d'infanterie est cité à l'ordre du régiment en ces termes :
« Bon et brave soldat. Tombé glorieusement au champ d'honneur
en faisant courageusement son devoir, le 28 septembre. 1914, à la
ferme du Luxembourg.».
Août
1919 - Une
violente tempête sur
le littoral normand. -
Une violente tempête d'ouest sévit depuis hier. Les services
de cabotage, notamment ceux avec Trouville, Honfleur, Caen. sont
interrompus.
Septembre
1919
-
Travaux
au port.
-
On fait en
ce moment à Honfleur, un travail de remblaiement du
terre-plein de rive droite du bassin Carnot. Ce travail sera terminé
prochainement.
Novembre
1919
-
Les
grèves.
-
La grève dure à l'usine du Phospho-Guano. Elle a également
arrêté le travail de déchargement de charbon. Le Ministre du
Travail a pris des mesures pour mettre d'accord employeurs
et
employés.
Janvier
1920 -
Macabre découverte.
- On
a découvert, ces jours-ci, dans le bassin Carnot, à Honfleur, le
cadavre de M. Henri Gravelle, disparu de son domicile depuis le 21
novembre. On croit à un accident. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Janvier
1920 -
Bonne prise. -
On vient
d'arrêter Honfleur deux ouvriers des quais, Félix Guillot, 34 ans,
et Yves Pezenec, 38 ans, qui, depuis quelques semaines, mettaient la
région en coupe réglée. On ne compte plus les rafles de poules et
de lapins qu'ils ont opérées.
En
perquisitionnant chez eux, on a retrouvé de nombreux objets volés à
« La Chaumière », cambriolée il y a quelque temps, ainsi que
du linge et des effets appartenant à divers particuliers et des colis
volés en gare de Quetteville. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1920 -
Les victimes de la mer.
- Deux
marins de Honfleur, MM. René Bourdel et Alfred Louvet, étaient
partis, l'autre matin, à la pêche, à bord d'un canot. Depuis, ils
n'ont pas reparu et les recherches ordonnées par l'administration de
la Marine dans les différents ports voisins, pour les retrouver,
n'ont donné aucun résultat. Tout porte donc
à supposer que les deux marins ont été victimes du mauvais temps et
ont disparu avec leur frêle embarcation.
MM.
Bourdel et Louvet sont âgés chacun d'une trentaine d'années et
pères, le premier, de trois enfants, le second, de quatre, tous en
bas-age. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1920 -
V’la les masque ! -
La grippe
« reprend du vif ». Sale maladie, s'il en fut ! Pour éviter !a
contagion, des précautions sont utiles assurément. Reste à savoir
si celles qu'on nous indique, par voie d'affiches, sont vraiment
efficaces. Il faudrait n'approcher les malades que le visage recouvert
d'un triple masque de gaze ou de tarlatane. Combien
de personnes consentiront à se masquer ainsi, après Carnaval, et au
risque de fiche le trac à ceux qu'ils auront à soigner.
Ne
rions pas trop de la grippe cependant. Elle a fait ses preuves comme
meurtrière et il vaudrait encore mieux suffoquer un peu derrière
trois tarlatanes que d'étouffer pour de bon dans une péremptoire
congestion. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Février
1920 -
Le Gaz. -
Onze
sous le mètre cube ! C'est un peu cher tout de même. Et encore
pour ce prix là, nous n'en avons pas autant que nous en voulons !
Pour nous consoler on nous annonce que, d'ici quelques jours nous
pourrions bien ne plus en avoir du tout. Il parait que les bateaux de
charbon, à peine sortis des ports anglais, sont forcés d'y
rentrer.
Pourtant
notre Cie du gaz est anglaise elle-même et nous devrions être encore
éclairés quand partout on est à tâtons. Inutile de dire que, dans
toutes les villes de la régions l’éclairage au gaz est supprimé
ou considérablement réduit. On parle de faire de l'hydrogène avec
du bois. Y réussira-t-on et si on y réussit, combien faudra-t-il
payer ce nouveau
fluide ? (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1920 -
Suites mortelles d’une chute.
- M. Carl Andersen, 64 ans, approvisionneur de navires,
de passage à Honfleur, était descendu à l'Hôtel du Havre. En
montant le soir, à sa chambre, il glissa et tomba à la renverse, se
fracturant une côte.
Le
lendemain, il fit appeler un médecin qui lui prescrivit un repos
complet. Le surlendemain matin. M. Andersen était trouvé mort dans
son lit. On croit qu'il a succombé à une lésion de la colonne
vertébrale déterminée par la chute qu’il avait faite.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1920 -
Lavement de linge sale.
- A Honfleur, les agents ont trouvé, le soir, étendu,
rue Gambetta, Albert Mauger, 32 ans, marin. Il portait de multiples
blessures sur diverses parties du corps et avait une profonde coupure
à la tête.
On
l'a transporté à l'hôpital. Son état n'inspire pas d'inquiétudes.
Interrogé, Mauger s'est refusé à porter plainte. On croit qu'il
s'agit d'un compte réglé en famille. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1920 - Une
confirmation. -
La Cour d'Appel de Caen vient de confirmer le jugement du
Tribunal de Pont-l’Évêque condamnant pour spéculation illicite
sur le beurre, François Saquet, 63 ans, gérant de la maison
d'alimentation à l'enseigne des « Halles centrales », à
Honfleur, à un an de prison et 1 000 fr. d'amende, sa patronne, Mme
Vve Pagny, 31 ans, commerçante à Honfleur, à deux mois de la même
peine et 1 500 francs d'amende.
On
dit que les deux condamnés se sont pourvus en cassation.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1920 -
Un double plongeon.
- Deux
havrais, venus passer les fêtes de la Pentecôte on failli ne jamais
revoir le Pain de Sucre.
L'un,
M. Louis Maurisse, qui était couché le long du mur du quai Beaulieu,
est tombé d'une hauteur de sept à huit mètres dans l’avant-port.
Des témoins se sont précipités à son
secours, et l'ont retiré sain et sauf, quoiqu'un peu étourdi par sa
chute. L’autre, un voyageur qui arrivait pour prendre le bateau au
moment où il démarrait, voulût sauter du quai sur le pont, mais,
ayant manqué son élan, il tomba à l’eau. Il en fût quitte pour
un bain. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1920 -
Noyades accidentelles.
- A
Montpinçon, canton de Saint-Pierre-sur-Dives, en lavant du linge dans
la mare de la ferme de Mme Gruyer, cultivatrice, Mme Frémont,
journalière à Notre-Dame-de-Fresnay, est tombée à l'eau et s’est
noyée.
—
Le matelot Louis Thorel, 53 ans, du canot « Fleur-de-Mai », de
Honfleur, est tombé à la mer et s'est noyé. On a retrouvé son
corps dans l’avant-port de Fécamp. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1920 -
Douaniers et cambrioleurs.
- Ces
jours derniers, le douanier Touzé, de Honfleur, surprenait un certain
Albert Beaudouin, 19 ans, en train de cambrioler la villa « Notre-Dame-de-Grâce ».
Mettant revolver au poing, le douanier arrêta le cambrioleur et se
mit en devoir de le conduire à la gendarmerie. Pendant le trajet, un
complice de Beaudouin, Henri Perizin, 18 ans, voulut intervenir. Il
réussit, qu’à se faire arrêter, lui aussi, mais non-sans mal.
Enfin, un troisième complice, Marcel Lecointre, 19 ans, pêcheur, est
allé rejoindre ses compagnon en prison. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Août
1920 -
Chez les charbonniers.
- Une
affaire de fraude sur les charbons vient de se produire à Honfleur.
Un employé de chemin de fer se serait, dit-on, fait le complice de
négociants en charbons de cette ville, en majorant le poids de wagons
de charbon expédiés.
Le
parquet de Pont-l’Évêque a été saisi de cette affaire.
L'employé et deux négociants auraient été arrêtes. Nous
reviendrons sur cette affaire autour de laquelle on fait grand bruit
à Honfleur. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1920 -
Honfleur la nuit. -
Dans la nuit, place Hamelin, à Honfleur, Eugène Patin, 25
ans, matelot, sortait de chez lui pour aller à la pêche lorsqu'il
fut assailli par deux
individus, Eugène Hersant, 24 ans, et Fernand Sauze, 17 ans. Celui-ci
frappait Patin avec une ceinture de cuir tandis que Hersant lui
plantait son couteau dans le milieu du dos.
Le
coup fut si brutal que la laine resta dans la plaie, enfoncée d'une
dizaine de centimètres. Aux cris du blessé, des marins accourus le
transportèrent à l'hôpital où le médecin eut de la difficulté à
retirer la lame du couteau. Le manche s'était cassé par suite de la
violence du coup. Les deux inculpés se refusent à toute explication
et on ignore le véritable mobile du drame. La victime ne parait
pas jusqu'ici dans un état inquiétant. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Novembre
1920 -
Chez les charbonniers de Honfleur.
- La 10e
Chambre correctionnelle
de la Seine, a condamné M. François, intermédiaire à Honfleur, à
1 mois de prison et 3 000 francs d'amende, et M. Schmidt, importateur
à Honfleur, à 8 mois et 6
000 fr. d'amende, pour hausse illicite sur le charbon. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1921 - Unis dans la mort. -
Mme Lepicque, 53 ans,
rue St-Léonard, à Honfleur est morte subitement succombant à une
affection cardiaque. Ne pouvant surmonter sa grande douleur son mari,
Eugène Lepicque, 64 ans, s’est suicidé en se tirant une coup de
revolver dans la tête. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1921 -
Tragique réveil. -
M.
Langlois, douanier en retraite à Honfleur, a eu la cruelle douleur de
constater, en se levant, que sa femme, âgée de 71 ans, qui reposait
à côté de lui, avait cessé de vivre. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Avril
1921 -
Un coup raté. -
Un
négociant d'Honfleur, M. Pierre Ranguen, rue Gambetta, a constaté un
matin que les volets des fenêtres et la porte de ses magasins
portaient des traces d'effraction. Du pétrole avait été versé sous
la porte et on avait essayé de mettre le feu au liquide, sans
toutefois y parvenir. On recherche l'auteur de cette tentative
criminelle. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1921 -
Un couvreur blessé.
- M.
Glory, ouvrier couvreur chez M. Fourreau, est tombé d’une hauteur
de quatre mètres, quai Lepaulmier, à Honfleur. Dans, sa chute, le
malheureux s'est fait de graves contusions à la tête.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1921
-
Voyage interrompu.
-
Avisés
que les auteurs présumés, d'un vol commis au préjudice de M.
Romain, de Montfort-sur-Risle (Eure), se dirigeaient sur Honfleur, les
gendarmes se mirent à leur recherche et trouvèrent les individus au
quai d'embarquement du bateau du Havre.
Les
deux voleurs, Jean Bioret, garçon de café, et Alphonse Trouvier, manœuvre,
tous deux sans domicile fixe, avouèrent leur méfait. Ils furent
arrêtés. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1921 -
Une scène de sauvagerie.
- Eugène
Hersent, 25 ans, journalier, et Ferdinand Sauze, 17 ans, journalier,
tous deux à Honfleur, sont accusés de tentatives de meurtre et de
coups sur la personne de M. Patin, marin pêcheur.
Ce
dernier fut arrêté, place Hamelin, vers minuit, par Hersent, qui
était ivre, et qui lui demanda du feu. A la suite d'une discussion,
Hersent, frappa Patin, d'un violent coup de poing, pendant que Sauze
lui portait des coups de ceinture sur la tête. Patin, pour se
soustraire aux coups, prit la fuite, laissant, tomber sa vareuse. Les
croyant partis il revint peu après pour ramasser son vêtement. Comme
il se baissait, Hersent lui planta dans le dos un couteau de table
dont la lame se brisa au ras du manche et resta dans la
plaie, Sauze, lui, continuait à le frapper avec sa ceinture. Le coup
de couteau avait été porté avec une telle violence qu'il avait
pénétré dans la colonne vertébrale. Il fallut se servir de
tenailles pour extraire la lame.
Patin,
qui a survécu pourtant à ses blessures, mais il restera atteint
d'une incapacité permanente de travail.[1]Hersent ne nie pas les faits, qu'il met sur le compte de
l'ivresse. Sauze prétend qu'il à pris la fuite dès que Patin a
été blessé, ce qui est contredit par la victime, Hersent est déjà
pourvu de deux condamnations. Son complice n'a pas d'antécédents
judiciaires.
La
Cour condamne Hersent aux travaux forcés à perpétuité, Sauze à
deux ans de prison. — Défenseurs
: Mes Laurent
et Humbert. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1921
-
Un satyre.
-
Le marin Robert Lelièvre, de Honfleur, inculpé de viol et
d'outrages publics à la pudeur sur des fillettes de 6 et 9 ans, a
été arrêté à Trouville où il s'était réfugié. Le satyre a
tout avoué. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1921 -
Pour faire son beurre.
- Les débats de l'importante affaire de trafic sur les
charbons, dans le port de Honfleur, se déroulent en ce moment devant
le tribunal correctionnel de Pont-l’Évêque. Il y a comme on le
sait, cinq inculpés poursuivis pour détournements du charbon au
préjudice du réseau de l'État et de tromperie sur la quantité, ce
sont : Emile Schmitlt, 43 ans, négociant ; Marcel Duhamel, 46 ans,
négociant Jean-Marie Macé, 54 ans, ex-employé de chemin de fer ;
Louis Bar, 58 ans, représentant de commerce, tous les quatre à
Honfleur, et, Stephen Lequier, 50 ans, négociant en charbons à
Falaise.
Une
trentaine de témoins sont cités. On croit que le jugement ne sera
rendu que la semaine prochaine. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1921 -
Une découverte. -
Le gardien de nuit des établissements Leborgne, à
Honfleur, a découvert, au cours d'une ronde, à bord d'un navire en
réparation, une certaine quantité de vivres et d'effets cachés dans
la cale.
La
gendarmerie prévenue a établi que tous ces objets avaient été
volés, il y a quelques jours, au préjudice de M. Leborgne et de
divers autres propriétaires de la route de Trouville. On cherche
toujours les auteurs de ces vols. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Octobre
1921 -
Incendiaires. -
M. Ranguen. sellier à Honfleur, avait refusé du travail à
Louis Bobin, 34 ans, manœuvre dans la même ville, celui-ci voulut se
venger. Pour cela, il versa du pétrole, sur le volet de la porte de
M. Ranguen et essaya
de le faire flamber, l'arrivée de la femme Bobin, qui brisa la
bouteille de pétrole, empêcha le sinistre : Bobin est condamné
à 5 ans de réclusion. — Défenseur : Me Richard.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1921 - Une
élection. -
II est de tradition à Honfleur que le maire soit en même
temps conseiller général. Il était donc naturel que M. Gosselin,
déjà maire, succède également à M. Ullern dans l'assemblée
départementale. Les électeurs honfleurais seront consultés sur ce
point le 11 décembre. Leur opinion semble connue d'avance.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1922 -
Une terrible mort. -
Le jeune Henri Boutigny, 17 ans, qui travaillait à
répartir le charbon d'un cribleur à la Société Houillère de
Honfleur, a été happé par un arbre de transmission et entraîné
autour. Le pauvre garçon qui était seul dans l'atelier a été
trouvé mort gisant à terre, la boite crânienne ouverte et le coté
droit broyé. Ce malheur atteint une famille d'ouvriers de six
enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1922 -
Un satyre. -
Robert
Lelièvre, 28 ans, martin-pêcheur à Honfleur, qui s'était rendu
coupable d'attentats à la pudeur sur cinq de ses nièces vient
d'être renvoyé devant la Chambre des mises en accusation. Lelièvre
passera aux assises du mois d'avril. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Mars
1922 -
Le temps qu’il fait.
- Nous
sommes en Mars, et nous ne risquons pas de l'ignorer, car les
giboulées sont là pour nous le rappeler. Elles sévissaient, ces jours-ci,
avec une violence rare. Cela touchait au cyclone. Il a même «
éclairé » et tonné.
De
quel présage ces normales intempéries sont-elles le signe ?
Personne
n'en sait rien et les autres l'ignorent. M'empêche que cet hiver il a
fort peu gelé et encore moins neigé. Il s'ensuit qu'à l'heure
actuelle, les amandiers sont en fleurs, ainsi que les pêchers et
abricotiers. Si l'hiver est fini, qu'il le dise ! (Source : Le
Bonhomme Normand)
Avril
1922 -
Cour d’Assises. -
La
session des assises du Calvados s'est ouverte sous la présidence de
M. Malençon, conseiller à la Cour, assisté de MM. les conseillers
Breton et Vagnair.
—
Un satyre. —
La première affaire de cette session amène devant le jury Robert
Lelièvre, 28 ans, marin pécheur, à Honfleur. Il est accusé
d'attentats à la pudeur commis sur la personne de quatre de ses
nièces, qu'il a contaminées.
L'accusé
a passé des aveux. L'affaire est jugée à huis-clos. Lelièvre qui
est mal noté, a été reconnu pleinement responsable de ses actes. La
Cour le condamne à huit ans de réclusion.
—
Défenseur : Me Sénécal.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1922 -
La bicyclette baladeuse.
- Les
gendarmes d'Honfleur ont arrêté Ernest Firmin, 24 ans, charretier à
Cany-Barville {Seine-Inférieure) qui était recherché pour un vol de
bicyclette au préjudice d'un domestique de Sasseville.
Firmin
n'a pas nié le vol, mais a déclaré avoir, dès son arrivée à
Honfleur, réexpédié la bicyclette à son propriétaire. Malgré
cela, il a été écroué à Pont-l’Évêque. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Juin
1922 -
Péri en mer.
- Le patron Victor Gombert, du crevettier « Rattier »,
de Honfleur, s'est noyé en mer. Sa pêche terminée, le patron
Gombert se dirigeait vers Honfleur, ayant avec lui le matelot
Laraperrière qui se trouvait à l'avant du bateau.
Au
bout d'un moment, le matelot s'étant retourné, s'aperçut que le
patron n'était plus là, et il vit sa casquette qui flottait à
cinquante mètres.
On
suppose que Gombert, pris subitement de congestion, sera tombé à
l'eau sans même pousser un cri. Il était âgé de 47 ans. Il laisse
une veuve et quatre enfants. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juin
1922 -
Une traversée mouvementée.
- Pendant
la tempête de ces jours derniers, M. et Mme Le Golf, M. et Mme
Deshayes et M. Georges Lefebvre, étaient venus, dans le canot
automobile « Zèbre », du Havre, à Honfleur pour assister
à une inhumation.
Le
lendemain en regagnant Le Havre, peu après leur départ, la mer
devint de plus en plus houleuse. Les lames embarquèrent dans le canot
qui certainement allait sombrer. Par bonheur, le « Marguerite-Camille »,
un bateau de pèche, de Trouville, se trouvait dans les environs. Il
aperçut les signaux de détresse du « Zèbre », qui,
complètement désemparé avait mis son pavillon en berne.
Sans
perdre de temps, le patron Michel Harel se porta dans la direction du
« Zébre » et réussit, aidé de son équipage, à
recueillir les cinq naufragés, qui furent amenés à Trouville. Le
canot fut pris à la remorque par le « Marguerite-Camille ».
A
l'entrée du port de Trouville, un violent coup de mer rompit l'amarre
et le « Zèbre » partit de nouveau à la dérive. Il fut
ramené un peu plus tard avec de sérieuses avaries. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1922 -
Péri en mer. - Vers
11 heures du soir, le patron du crevettier « Élan », M.
Victor Lenoir, péchait dans la baie d'Honfleur avec son matelot
Prosper Pitte. En voulant décrocher son chalut, M. Lenoir perdit
l'équilibre et tomba à la mer. Le matelot essaya de lui porter
secours mais en vain, le malheureux avait coulé à pic.
Le
lendemain, le bateau La « Marseillaise », qui péchait
dans les parages de l'accident, remonta dans ses filets le cadavre de
Lenoir qui fut ramené au port. (Source : Le Bonhomme Normand)
Juillet
1922 -
Une effroyable chute.
- M.
Georges Thillays, 39 ans, était occupé à la réparation d'un puits,
côte Vassale, à Honfleur. Le treuil se rompit et le malheureux fut
précipité d'une hauteur de 50 mètres sur le plancher placé dans le
fond et servant d'échafaudage. Il fut tué sur le coup.
Le
fils de l'entrepreneur, M. Marlot qui travaillait sur l'échafaudage
ne fut, fort heureusement, qu'à peine touché par la chute de M.
Thillays. Il n'eut que des blessures sans importances. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1922 -
Mille francs de fichus !
- Mme
veuve Jouny, employée au chemin de fer à Honfleur, rue Gambetta, a
porté plainte pour un vol de dix bons de 100 fr. de la Défense
nationale, dont elle a été victime. On soupçonne que des voisins
qui, depuis, ont déménagé, pourraient bien en être les auteurs.
(Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1922 -
Deux victimes du travail.
- A
l'usine des Matières Plastiques de Honfleur, au moment de la mise en
marche d'une des machines, une violente explosion s'est produite et a
été suivie de la rupture de deux pièces qui violemment projetées
en arrière, sont venues atteindre deux ouvriers qu'elles ont
mortellement blessés.
L’un
d’eux, M. Albert Michel, 54 ans, a eu une cuisse en partie broyée
et une plaie au côté intéressant le poumon et le cœur. Cette plaie
a amené la mort.
L'autre
victime, M. Pierre Beunard, 36 ans, avait aussi une cuisse broyée et
des plaies multiples sur tout le corps. On l'a transporté à
l'hôpital, où, il est mort quelques heures après. Tous deux
étaient mariés et pères de plusieurs enfants. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1922 -
Le danger des armes.
- M.
Auger, 33 ans, docker à Honfleur, démontrait à son ami, M. Ernest
Vallée, 40 ans, le fonctionnement d'un fusil. L'arme était restée
chargée depuis l'année dernière et M. Auger ne s'en souvenait plus.
Soudain le coup a parti et M. Vallée, qui a reçu la décharge en
plein visage, a été tué sur le coup. M. Aimer, qui est père de
quatre enfants, a été laissé en liberté provisoire. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre
1922 -
Acharné à mourir. - Affecté
de la disparition de sa fille de 18 ans, M. Mathurin Lefebvre, marin
à Honfleur avait résolu de se suicider. Un soir, au lieu de se
mettre à table avec sa famille, il était monté dans son grenier et
s'était pendu. Ne le voyant pas redescendre, son gendre monta voir ce
qu'il faisait, il arriva à temps pour couper la corde.
Le
marin redescendit et dit qu'il partait pour la mer. Le lendemain matin
on l'a trouvé pendu de nouveau à la porte de son jardin. Une
deuxième fois son gendre a coupé la corde, mais trop tard, Lefebvre
avait cessé de vivre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1922
-
Vers la lumière
!
-
On apprendra avec le plus grand plaisir que l'éclairage au gaz
de la ville va être incessamment rétabli dans les mêmes conditions
qu'avant la guerre.
On
remet en état, ces jours-ci, les nombreuses lanternes inutilisées
et, d'ici peu, on pourra circuler en toute sécurité dans les rues,
à n'importe quelle heure de nuit.
On
apprendra avec plus de plaisir encore que le prix du gaz va être
abaissé à 0 fr. 65. treize sous !...
Seulement
pour se réjouir de ces choses, il faut être de Honfleur. Des
bonheurs comme celui-là, ce n'est pas à Caen que ça arrive.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1922
-
Péri en mer.
-
La chaloupe « Éole », montée par son patron
Alfred Lefèvre, 33 ans et le matelot Eugène Lefort, après avoir
pêché sous Trouville, regagnait Honfleur.
Au
moment où elle allait rentrer au port, un violent coup de vent la fit
chavirer, précipitant les deux hommes à la mer. Les pauvres marins
nageaient de leur mieux en attendant d'être
secourus. Au moment où la
chaloupe « Robert » allait leur porter secours, le patron
Lefèvre coulait à pic, seul le matelot Lefort a pu être sauvé.
On
a retrouvé le lendemain sur un banc de sable, le cadavre de Lefèvre.
L'infortuné laisse une veuve et plusieurs enfants. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Octobre
1922 -
Plaisir d’amour. - A
Honfleur, au cours d'une discussion à laquelle était mêlée
Florentine Hamot, femme Calbris, 32 ans, et son amant Louis Morice, 25
ans, la femme Calbris a frappé d’un coup de couteau à l'épaule
Léon Fleuriet, 19 ans.
L'état
du blessé est grave. La femme Calbris a été arrêtée pour
tentative de meurtre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1922 -
Le temps qu’il fait.
- Après
une superbe période de soleil et de sécheresse à laquelle nous ne
faisions pas plus attention que si elle nous était due, le froid, la
neige, le brouillard et la pluie ont sévi avec intensité. Il a gelé
assez dur déjà et les arbres ont été, en quelques jours,
complètement dépouillés.
C'est
Novembre, le triste, que suivra sans doute Décembre, le rigoureux...
Mais courage ! dans six semaines les jours augmenteront. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1922 -
Por dire qu’y a des pommes.
- Bien
malin celui qui pourrait classer exactement, la récolte des pommes de
cette année.
On
la croit moyenne chez nous, assez faible dans la Manche, indécise
dans l'Eure et la Seine-Inférieure, abondante en Ille-et-Vilaine et
très abondante dans le Morbihan.
Comme
on le voit, ce sont les «Bertons » les plus favorisés. Quant aux
prix, ils suivent les récoltes. 70 fr. dans le Bessin, presque le
double dans le Pays-d'Auge, 110 à 115 fr. dans la Manche.
Presque
partout les poires sont abondantes et relativement pas chères. En
définitive, l'année peut-être considérée moyenne et comme disait,
Mait'Jacques de Berteville : « J'en r'bairons co du gros baire ! »
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1922 -
Une escapade qui fini mal.
- En
vue, croit-on, de faire une promenade en campagne, Jean Maës,
métallurgiste, et Bisson, patron pêcheur à Honfleur s'emparèrent
d'une automobile qui était garée aux Chantiers Maritimes de
Honfleur.
Après
avoir fait le plein d'essence dans un garage au compte du
propriétaire, M. Le Borgne, ils partirent à toute allure. Dans les
environs de Pont-l’Évêque la voiture capota. Les
deux occupants eurent la veine de n'être pas sérieusement blessés.
Mais la voiture fut presque entièrement démolie. Les dégâts
s'élèvent environ 2 000 francs. (Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1923
-
Inquiétante disparition.
-
Après
avoir copieusement bu, les matelots du steamer « Gunna »,
se querellèrent près de la gare, à Honfleur. L'un d'eux, Arvil Friberg,
26 ans, frappé brutalement, tomba contre une palissade, où il fut
laissé par ses camarades.
Depuis,
Friherg n'a pas reparu à bord. On craint que le malheureux ne soit
tombé à l'eau en voulant regagner son bord. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Février
1923 -
Une bande à l’ombre.
- A
la suite des vols commis à Honfleur, chez M. Auremberger, charcutier,
rue Gambetta, chez qui des malfaiteurs avaient pris 1 500 fr.
d'argent, 4 200 fr. en titres, un carnet de chèques et un revolver,
et, le même jour, à la Coopérative Honfleuraise, douze bouteille de
vins de marques et quelques bouteilles de madère, la brigade mobile
de Caen a ouvert une enquête qui a fait découvrir une véritable
association de malfaiteurs.
Ce
sont : Louis Glory fils, 19 ans, journalier ; Frédéric Fortier, 17
ans ; la veuve Leroy, 42 ans, et la mère de Glory, 43 ans, tous
quatre rue Gambetta. Un des chefs de la bande, Roger Leroy, 18 ans,
boulevard Gambetta, se sentant, sans doute surveillé, avait cru
prudent de filer à Paris où on l'a également arrêté.
En
plus de ces vols, on relève dès maintenant contre cette bande le
cambriolage des Caves Coloniales, les vols commis à bord du
bateau-pilote, des lapins chez Mme Rouidier et des bijoux au
préjudice d'un directeur de théâtre forain. Tous les inculpés ont
passé des aveux. Ils ont été écroués à Pont-l’Évêque.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1923
-
La question de l’estuaire.
-
Nous avons dit combien pouvait être néfaste, pour le port de
Honfleur et pour nos plages de la « côte d'émeraude », le
déplacement et l'approfondissement de l'Estuaire de la Seine qu'on a
décidés ces jours-ci.
Deux
projets étaient restés en présence : Celui des Ponts et Chaussées
et de la Chambre de Commerce de Rouen fixant le tracé du passage au
centre de l'Estuaire et un autre projet le fixant au Sud. Ce second
projet a malheureusement été repoussé.
On
espère encore que le projet de tracé au centre ne sera pas
intégralement, exécuté et qu'on y apportera les modifications
nécessaires pour éviter l'envasement du port de Honfleur,
l'ensablement de nos plages et de la jetée-promenade de Trouville.
En
tout cas, comme le Parlement aura à discuter les crédits, il est
probable que nos représentants calvadosiens sauront faire le
nécessaire pour éviter la ruine de la côte calvadosienne.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1923 - Lugubre pêche. -
Dans
le bassin à Honfleur, des marins ont retiré de l'eau, un cadavre en
complète décomposition. On croit d'après les vêtements et les
tatouages, se trouver en présence du matelot suédois Fribert Arvid,
26 ans, de l'équipage du « Gunna », disparu depuis la fin
de décembre. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1923 - Dans « l’querbon ».
- Le
tribunal correctionnel de Pont-l’Évêque, commencé les débats sur
l'affaire de spéculation illicite des charbons de Honfleur et sur les
abus de confiance commis au préjudice de la Société houillère,
dans laquelle sont inculpés deux anciens importateurs de Honfleur,
Émile Schmitt et Gaétan Moitié, directeur de la Société
houillère.
Pendant
la guerre, les prévenus avaient détourné le charbon de la
Société, pour le vendre à leur profit. C'est ainsi que Schmitt
aurait réalisé, d'après l'expertise, un bénéfice de 831 000
francs alors que celui de la Société houillère, dont il était
l'agent commercial, n'aurait été que de 185 000 fr. Voilà au moins
de la charité bien ordonnée.
Deux
actionnaires de la Société se sont portés partie civile. Ils
étaient assistés à l'audience de Me Ignace,
du barreau de Paris. Les prévenus avaient pour défenseurs, Mes
Fischer, de Paris et
Chesneau, d'Honfleur. Le ministère public a demandé contre les
prévenus le maximum de la peine et la partie civile a conclu à 800
000 fr. de dommages-intérêts et de restitution. Le jugement a été
renvoyé au 9 mai. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1923 - La deuxième étape.
- La
Chambre des appels correctionnels de la Cour de Caen a rendu son
arrêt dans l'affaire des charbons de Honfleur.
La
Cour a reformé le jugement du Tribunal de Pont-l’Évêque. La peine
de deux ans de prison prononcée contre Schmidt a été réduite à
dix-huit mois. L'amende de 5 000 fr. a été maintenue. Celle de
Duhamel est également réduite de deux ans à dix-huit mois, et
l'amende de 5 000 fr. à 25 fr.
Les
chemins de fer de l'État obtiennent un franc de dommages-intérêts
et l'action publique contre l'employé Macé, décédé, est
déclarée éteinte.
Les
deux condamnés, qui ont déjà environ quinze mois de détention
préventive ont déposé, aussitôt l'arrêt rendu, une demande
d'appel en cassation. (Source : Le Bonhomme Normand)
Avril
1923 - Une auto à l’eau.
- M. Leneveu, maréchal à St-Gatien-des-Bois, en auto à
Honfleur. avec sa femme et ses trois enfants. Quai St-Etienne, M.
Leneveu actionnait sa manivelle pour remettre l'auto en marche lorsque
la voiture, dont le frein n'était pas au point mort, se mit à
avancer et alla tomber dans le bassin.
Des
témoins de l'accident. MM. Vincent, marin et Bonnet, employé de la
Compagnie Normande, portèrent secours aux infortunées victimes
qu'ils réussirent, à ramener à quai saines et sauves. L'auto est
restée dans le bassin d'où on essaiera, à son tour, de la sortir.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1923 -
Quatre ans après !
- Recherché
depuis quatre ans pour abus de confiance par le parquet de Soissons,
M. Sylvain Bottet, 40 ans, directeur du service des bois du pays à la
scierie Ullern et Compagnie, à Honfleur, a été arrêté et écroué
à Pont-l’Évêque.
C'est
à la suite d'un récent accident d'automobile où il a été
grièvement blessé, que le domicile de M. Bottet a été découvert.
Il était recherché pour avoir touché, pour sa famille qui se
trouvait en pays envahi, des allocations non dues et qu'il a
remboursées en partie.
Favorablement
connu dans la région, M. Bottet a été relâché presque aussitôt.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1923 - Sauvetage. -
A
Honfleur, un marin anglais qui était tombé dans le bassin entre bord
et quai a pu être retiré de l'eau à l'aide d'une ligne Brunel par
le préposé des douanes. . (Source : Le Bonhomme Normand)
Mai
1923 -
Le temps qu’il fait.
- Après
des chaleurs quasi-caniculaires et vraiment, hors de saison, le temps
s'était un peu rafraîchi. Mais des orages se sont formés quand
même et ont éclaté avec violence.
On
espère qu'il n'en sera pas résulté de trop sérieux dommages pour
nos pommiers en fleurs qui sont vraiment magnifiques. La récolte du
reste, s'annonce excellente de toutes manières, c'est un triomphe
pour l'agriculture qui se prépare et M'sieu Henry, grand prêtre de
Cérès.
Mai
1923 -
Trop pressé. - Le
charbonnier anglais « Goodwill of Bristol », qui venait à Honfleur,
chargé d'environ 1 000 tonnes de houille, s'est échoué sur le banc
du Ratier. II a fallu plusieurs jours pour le retirer de sa fâcheuse
position.
La
faute incomberait au capitaine du navire qui s'était engagé dans la
passe sans prendre de pilote à bord. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Juillet
1923 -
La confirmation. - Les
charbonniers de Honfleur, MM. Schmitt et Duhamel s'étaient pourvus en
cassation contre l'arrêt de la Cour de Caen qui les condamnait pour
tromperie sur la quantité de charbon vendue et abus de confiance, le
premier à 18 mois et 5 000 fr. d'amende, le second également à 18
mois et 25 fr. d'amende.
La
Cour de Cassation a rejeté le pourvoi. L'arrêt de Caen est donc
maintenant définitif. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1923 -
Macabres découvertes.
- On
a découvert derrière la morgue, à Honfleur, le cadavre d'un homme
qu'on n'a pu identifier. Près de lui se trouvait un revolver de gros
calibre. Une enquête est ouverte.
—
Le cadavre de M. Arthur Vaquerel, de St-Germain-le-Vasson, canton de
Bretteville-sur-Laize, a été trouvé dans un fossé le long de la
ligne de Caen à Falaise. Le malheureux était mort d'une embolie
cardiaque. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1923 -
Les baptiseuses. - Des
instructions sont ouvertes par le parquet de Pont-l’Évêque contre
la femme David, cultivatrice et la femme Andrieu, épicière, toutes
les deux à Honfleur pour mouillage et écrémage de lait.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1923 -
Honnêteté reconnue. -
Une instruction, avait été ouverte,
au mois d'août dernier, contre Mme David, cultivatrice à Honfleur,
pour écrémage de lait. Elle s'est close par un non-lieu. Mme David a
été reconnue non coupable. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1924
- Un agité.
- Sur
le
vapeur
« Harfleur »,
le
breton
Corentin
Le
Geuil,
26
ans,
faisait
du
scandale
et
refusait
de
travailler.
Il
a
outragé
les
gendarmes
qui
l'ont
arrêté.
Août
1924
-
Une voiture dans le bassin.
-
Une
voiture
dans
laquelle
avait
pris
place
M. Chardet
et
qui
stationnait
quai
de
la
Tour
sur
le
bord
du
bassin,
est
tombé
à
l'eau,
par
suite
d'une
soudaine
reculade
du
cheval.
Fort
heureusement, on
réussit à
dégagé
à
temps M.
Chardet, légèrement
blessé et
le cheval.
Janvier
1925 -
Une éclipse. -
Les
almanachs annoncent pour le 24 de ce mois une éclipse de soleil
visible comme partielle à Paris, c'est-à-dire en France, où elle
commencera à 13 h. 53 et aura sa plus grande phase (0.75) à 16 h. 3,
le soleil se couchant à 16 h. 33.
La
même éclipse sera visible, comme totale, depuis les grands lacs
d'Amérique du Nord, puis sur l'Océan Atlantique, jusque dans la
région comprise entre l'Islande et le nord de l'Écosse.
(source : L’Indicateur de Bayeux)
Janvier
1925 -
Assises du Calvados.
- Encore
un attentat à la pudeur.
- Jules-Georges
Troude, 23 ans, marin pêcheur
à Honfleur, est convaincu de s'être livré, dans le courant des mois
de septembre et d'octobre 1924, à de répugnantes violences sur la
personne d'une fillette de 11 ans. A cette époque, Troude était
l'amant d'une femme du pays et habitait avec elle une chambre où
couchaient également les enfants de sa maîtresse. Troude s'entend
condamner à 4 années d'emprisonnement. Défenseur : Me
Langlois. (source : L’Indicateur de Bayeux)
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