Février
1926 -
Un nouveau canot de sauvetage.
- Le
« Alphonsine-Emilie »
nouveau
canot
de sauvetage
destiné
à Honfleur,
vient
d'être
mis
à l'eau,
au Havre.
Il possède
deux
moteurs
d’une puissance
de vingt
chevaux
et mesure
11 mètres
de long.
Mars
1926 -
L'arrestation mouvementée
d'un dangereux
bandit.
- Nous
avons signalé
les nombreux
cambriolages commis
depuis 3
mois dans
la région
de Pont-l'Evêque,
notamment
à Bonneville-sur-Touques,
St-Gatien-des-Bois,
Vieux-Bourg et
Gonneville-sur-Honfleur.
Depuis
quelques jours,
la police
mobile
connaissait le
signalement précis
et l'identité
des deux
auteurs de
ces cambriolages.
Samedi
matin,
la gendarmerie
d'Honfleur prévenu
qu'un cambriolage
venait encore
d'être commis
à Gonneville,
l'adjudant Guillemette
et l'inspecteur
de la
brigade mobile
Beaulieu se
rendirent en
automobile à la
poursuite des
criminels dont
ils avaient
le signalement.
La piste
- Les
deux limiers
apprirent en
cours de
route que
les bicyclettes
des cambrioleurs
avaient été
vues, rangées
le long
d'une haie.
En arrivant
sur les
lieux, ils
se rendirent
compte
que les
malfaiteurs, délaissant
la route,
avaient pris
un chemin
creux qui
conduit à La
Rivière-Saint-Sauveur.
Ils
firent volte
face et
engagèrent la
voiture sur
le chemin
d'Ingres, et
ils aperçurent
à un
tournant, pédalant
à toute vitesse,
les deux
fugitifs.
A coups
de revolver
-
L'inspecteur Beaulieu
était en
civil,
mais l'uniforme
de l'adjudant
Guillemette ne
pouvait manquer
d'attirer l'attention
des deux
individus. Aussi
le gendarme
se cacha-t-il
au fond
de la
voiture, et
l'automobile
dépassa les
cyclistes qui
répondaient
bien au
signalement et
que les
poursuivants n'eurent
pas de
peine à identifier.
L'auto
ralentit. L'adjudant
et l'inspecteur
sautèrent de
la voiture
en marche,
revolver au
point. Les
bandits se
sentirent pris.
Ils sortirent
leurs revolvers.
L'adjudant,
sans se
laisser intimider,
sauta sur
l'un d'eux,
le désarma
malgré une
résistance forcenée.
Pendant
ce temps,
l'inspecteur tenta
d'appréhender le
deuxième. Celui-ci
s'enfuyait à
toute allure.
Poursuivi, il
se retourna
et tira,
mais sans
atteindre
le policier
qui, à
son tour,
déchargea par
deux fois
son arme.
Chasse
à l'homme
-
Il y
a tout
lieu de
croire que
le misérable
fut atteint,
mais il
ne s'arrêta
pas. Après
avoir franchi
quelques
haies et
une rivière,
il arriva
même gagner
les bois,
ayant toujours
sur ses
talons le
courageux inspecteur.
M.
Beaulieu, malheureusement,
trébucha
en franchissait
une clôture
et tomba.
Au
moment
où il
se relevait,
il ne
voyait plus
le dangereux
fugitif. Celui-ci
s'était caché.
Prenant en
traître l'inspecteur,
il se
démasqua soudain,
assénant sur
la tète
de son
antagoniste un
formidable coup
de bûche.
Le
policier tomba
de nouveau,
complètement
étourdi, et
quand il
reprit ses
esprits, le
bandit était
déjà à bonne
distance. M.
Beaulieu voulut
tirer encore.
Son pistolet
était enrayé.
Celui du
fuyard ne
l'était pas.
Le misérable
eut l'audace
de revenir
sur ses
pas et,
à quatre mètres,
il déchargea
son revolver.
Sa maladresse
lui fit
manquer son
but, heureusement ;
mais il
prit ses
jambes à
son cou
et disparut,
sans que
cette fois
son adversaire
puisse le
rejoindre.
De
dangereux
bandits -
Le malfaiteur
arrêté est
un nommé
Louis-Gilles Rannou,
21 ans,
ouvrier maçon,
né à Elliant
(canton de
Rosporden,
Finistère).
Amené
à Honfleur,
il a
passé des
aveux et
a été
trouvé porteur
d'un revolver,
d'un couteau
serpette et
de différents
objets volés.
Ces
deux individus,
auteurs de
nombreux
larcins et
cambriolages et
qui auraient
même opéré
dans la
Seine-Inférieure,
semblent capables
de tout.
On
recherche active
mont le fugitif,
un nommé
Lemoine, qui
doit être
blessé et
ne tardera
pas à
être sous
les verrous.
On-t-ils
aussi
assassiné ?
- Les
deux malfaiteurs
sont également
soupçonnés d'avoir
assassiné un
homme non
encore identifié,
dont le
cadavre fut
récemment trouvé
sur la
route à Equemauville.
Ils seraient
en outre
les auteurs
de nombreux
incendies commis
dans la
région.
Lemoine est
arrêté à
son tour
-
Lemoine a été retrouvé
ce matin
à Quillebœuf (Eure),
blessé au
bras et
exténué alors
qu'il s'apprêtait
à changer de résidence.
Il s'est
laissé arrêter
sans opposer
de résistance.
Il a
avoué, comme son
complice Rannou,
avoir participé
à plusieurs cambriolages
et assassinats.
Avril
1926 -
Une grave affaire.
- Une
grave affaire
de détournements
de fonds
commis au
bureau de
poste de
Honfleur vient
d'être découverte.
L'évêché
de Bayeux
adressait le
30 mars
dernier une
lettre chargée
contenant
4.500 francs,
au curé-doyen
de Sainte-Catherine,
M. l'abbé
Lautour. Grand
fut l'étonnement
de M.
le curé
en ouvrant
la lettre
de constater
qu'il y
manquait 2.000
francs. Le
digne abbé
fit part
de sa
mésaventure
au receveur
de la
poste de
Honfleur. M.
Braulant, inspecteur
des P.T.T.,
effectua des
recherches.
Ses soupçons
se portèrent
sur Yves
Rannou, 19
ans, de
Brest. Ce
jeune homme
se trouvait
employé aux
chargements
le jour
du vol.
Mais les
premières
recherches n'aboutirent
à aucun
résultat.
M. Yvonnet,
commissaire de
police, fut
chargé de
l'enquête et
jeudi matin
perquisitionna au
domicile de
Rannou. Interrogé
celui-ci nia
tout d'abord.
Mais pressé
de questions
il finit
par avouer
être le
coupable. Il
prétendit que
sur les
2.000 francs
soustraits, il
en avait
remis mille
à une
jeune fille
de Honfleur
qu'il ne
voulut pas
nommer.
Il prétendit
même que
c'est cette
jeune fille
qui l'avait
poussé à
commettre le
vol.
Cette fable
ne satisfit
pas le
commissaire
qui continua
à cuisiner
Rannou qui
finit par
avouer qu'une
somme de
1.809 fr.
75 avait
été dépensée
par lui
à faire
différents achats
dans les magasins
de la
ville.
Au moment
de son
arrestation, Rannou
avait sur
lui 59
francs que
M. Yvonnet
a saisis.
Rannou a
été dirigé
vendredi matin
sur Pont-1'Evêque.
Voici
comment Rannou
a accompli
son vol :
Rannou était
chargé, ce
matin-là, du
tri des
chargements Paris-Caen.
La lettre
de l'évêché
lui parut
bonne
à faire.
Il ouvrit
le pli
en ayant
grand soin
de ne
pas trop
détériorer l'enveloppe.
Il s'empara
de 2.000
fr., recolla
l'enveloppe et
rapprocha aussi
bien que
possible les
cachets rompus.
Il eut
même l'audace
d'apposer sur
le pli
qu'il venait
d'ouvrir, la
mention «
cachets arrivés
en mauvais
état. »
Quand M.
l'abbé Lautour
reçut sa
lettre, il
réclama, comme
nous le
disions
plus haut,
auprès de
M. le
Receveur
des Postes
et écrivit
à l'évêché
en joignant
à sa
lettre recommandée
l'enveloppe ayant
contenu l'argent.
Rannou,
qui se
tenait sur
ses gardes,
fit disparaître
de la
lettre de
M. le
curé l'enveloppe
qui était
retournée
à l'évêché
et fit
partir la
missive
de M.
l'abbé Lautour
démunie de
la pièce
à conviction.
Mai
1926 -
La
défense
du port
de Honfleur.
-
M. Chesneau, Maire de Honfleur,
ayant
à ses
côtés
MM. Brodeler,
Guillot
et Rost,
adjoints,
a reçu
l’Hôtel-de-Ville, M.
Cornu,
chef
du cabinet
du
Sous-secrétaire
d'État
de la
marine
marchande,
qui était
accompagné
de M.
Bussière,
Sous-préfet de
Pont-1'Evèque.
MM.
Sescan,
Bernier,
Julien
et Olive
assistaient
également
cette
réception.
M.
Chesneau
souhaita
la bienvenue
à M.
Cornu,
tout
en regrettant
que
M. Marie
Ronstan
n'ait
pu venir
ainsi
qu il
l 'avait
proposé.
Après
un exposé
clair
et précis
de
la question
du
port de
Honfleur
et de
l'aménagement
de l’estuaire
de la
Seine,
M. Chesneau
pria
M. le
chef
de cabinet
d'user de
son influence
près
de M.
Marie
Ronstan.
pour
attirer
sa bienveillante
attention
sur notre
littoral.
M.
Sescan,
président
de la
Chambre de Commerce,
insista
lui aussi
sur les
multiples inconvénients
que présentent
pour la
vitalité
de notre
port
les travaux
entrepris
dans
l'Estuaire,
souhaitant
qu'en
haut
lieu
on adopte
le tracé
du chenal
par le
Sud,
seul
susceptible
de donner
satisfaction
aux ports
de Rouen
et de
Honfleur,
il fit
ressortir
ensuite
la défectuosité
des
dragages
qui se
font
dans
le port.
La vétusté
des engins
employés
et la
cause
du mauvais
rendement.
En
termes
excellents,
M.
Cornu
assura
les
représentants
de
la
ville
et
de
la
Chambre
de
Commerce
qu'il
ferait
part
des
doléances
qui
lui
avaient
été
soumises
et
qu'il
espérait
que
M.
Ronstan
viendrait
prochainement
à Honfleur.
Juillet
1926 -
Nouvelle station de sauvetage.
- Dimanche
prochain
18 juillet,
à 15
h. aura
lieu
la fête
d'inauguration
d'une
nouvelle
station
de sauvetage
créée
par la
Société
Centrale
des Naufragés
et la
Chambre
de Commerce
de Honfleur.
La Société
Philharmonique,
l'Avant-garde
Honfleuraise
et la
fanfare
du patronage
Pierre-Berthelot
prêteront
leur
concours
à cette
cérémonie.
Juillet
1926 -
Un suicide sur le navire « Gazelle ».
- L'émotion
fut grande
parmi
les voyageurs
qui se
trouvaient
sur le
bateau
Gazelle
qui assurait
la traversée
Honfleur-Le
Havre.
Arrivés à
peu près
à mi-route,
un homme
d'environ
25 ans,
enjamba
la rambarde.
Une fois
sur le
tambour,
il se
tira
un coup
de revolver
dans
la tempe
et tomba
à l'eau.
Le corps
avait
du couler
à pic,
car tout
essai
de sauvetage
fut vain.
Ce
matin,
le patron
du chalutier
H. O.
176 ramena,
dans
ses filets,
un corps
dont
les tempes
étaient
trouées
d'une
balle
de revolver.
On pense
être
en présence
du suicidé
de la
veille
qui serait,
d'après
enquête,
un étudiant
suédois
Abel
Périt,
né
le 10
novembre
1903,
à Stockholm.
Un billet
de
100 francs,
deux
de 10
francs,
un bracelet-montre
en or,
plusieurs
notes
d'hôtels,
dont
quelques-unes
provenant
de Breteuil-sur-Iton
(Eure),
ont été
retrouvés
dans
ses vêtements.
Une enquête
est activement
menée
par M.
Yvonnet,
commissaire
de police.
Août
1926 -
Subvention. -
Le Conseil général, communique l'emploi d'un reliquat de 11 700
francs restant un le crédit inscrit au budget de 1926,
pour l'entretien et la réparation des Monuments historiques. Se
répartit ainsi qu'il suit : Honfleur.
— Église Sainte-Catherine. —
Démolition du portique actuel et construction d'un porche en charpente
1 450 fr.
Août
1926 -
Une femme brûlée vive.
- Un
touriste
de Paris,
M. Henry
Boré,
de passage
à Honfleur
s'arrêta
au garage
de M.
Halley,
quai
Lepaulmier,
pour
faire
son plein
d'essence
à son
réservoir
arrière.
Mme Halley,
femme
du garagiste,
se chargea
du travail.
Au bout
du 23e
litre,
le réservoir
était
plein,
Mme Halley
ferma
le robinet
du poste,
mais
en levant
le tuyau
l'essence
se répandit
sur
elle
et dans
la rue,
un employé
s'empressa
d’aller
chercher
un baquet.
Mais
l'essence
qui était
à terre
prit
feu,
Mme Halley
était
horriblement
brûlée
sur tout
le corps
et malgré
les soins
du docteur
Gallot,
elle
expirait
quelques
heures
après.
La glace
du magasin
était
brisée.
On ne
sait
comment
le feu
a pu
se communiquer
à l'essence.
Septembre
1926 - Deux assaillants qui tombent mal.
-
Jeudi dernier,
vers minuit,
trois matelots
danois sortaient
d'un café
quand ils
furent assaillis
par deux
individus qui
leur portèrent
des coups
de matraque.
Un passant
se porta
au secours
des matelots
qui réussirent
à passer
les assaillants
à tabac
et à
les maintenir
en attendant
l'arrivée
des gendarmes
qui avaient
été prévenus.
Conduits au
violon où
on constata
qu'ils avaient
bu plus
que de
raison, les
deux compères
furent identifiés.
C'étaient les
nommés Leroy
Joseph, 21
ans, marin-pêcheur,
et Rallon
René, 25
ans, peintre.
Septembre
1926 -
Écoles
de pêche. -
Le Conseil général, les rapports de M. le Préfet et de M.
l'Administrateur de l'Inscription maritime de Caen, considérant que les
Écoles
de pêche de Honfleur et de Grandcamp ont normalement fonctionné en
1926. La première compte 35 élèves ayant suivi régulièrement les
cours, et la seconde 28 élèves, provenant, les uns des écoles
communales et les autres des inscrits maritimes candidats aux divers
brevets exigés pour le commandement des bateaux de pèche, décide
d'accorder, à chacune de ces Écoles,
une subvention de 2 500 francs.
Octobre
1926 -
Un sauvetage.
-
Le
canot
de sauvetage
« Alphonsine-Émilie
», patron
Gouley,
a tiré
d'embarras
la
chaloupe
«
Christiane-Alice »
qui était
aux prises
avec
la tempête
à environ
200 mètres à l’Est de
l'entrée
du port.
Octobre
1926 -
La grêle,
le vent,
le tonnerre.
- Honfleur,
26 octobre
(De notre
correspondant)
De très
violentes averses
de grêle
accompagnées
de bourrasques
de vent,
d'éclairs
et de
tonnerre se sont
abattues
hier soir
et cette
nuit sur
Honfleur
et la
campagne environnante.
La
tempête a
causé quelques
dégâts dans
les jardins.
Les travaux
agricoles
n'ont pas
souffert à
cause de la
saison.
Octobre
1926 -
Un enfant à l’eau.
- Marchant
dans
l'obscurité,
le jeune
René
Desmonceau,
d'Ablon,
âgée
de 15
ans,
est tombé
dans
le vieux
bassin,
derrière
la Lieutenance.
M. Biette,
voilier,
a pu
le ramener
sur le
quai.
Octobre
1926 -
Un dramatique sauvetage.
- Au
cours de
la tempête
qui vient
de sévir
sur notre
littoral, un
sauvetage
particulièrement dramatique
a été
accompli lundi
dernier à Honfleur,
par le
canot à deux
moteurs de
la Société
Centrale de
Sauvetage des
Naufragés.
En
pleine
nuit, par
une mer
démontée,
ce canot
est sorti
pour porter
secours
à la
barque échouée
sur un
banc. Au
cours de
la manœuvre
très difficile
d'accostage le
canot de
sauvetage a
été soulevé par
une lame
à une hauteur
telle qu'il
est retombé
sur l'embarcation
à laquelle il
portait secours.
Bien que
sa coque
eût été
crevée, le
canot de
sauvetage, grâce
à sa construction
spéciale, a
pu poursuivre
sa dangereuse
mission et
ramener sains
et saufs
au port,
non seulement
les deux
matelots naufragés,
mais la
barque elle-même
que la
mer menaçait
à tout
instant d'engloutir.
Ce magnifique
sauvetage fait
le plus
grand honneur
aux vaillants
marins de
Honfleur. C'est
la quatrième
sortie de
sauvetage qu'ils
font avec
leur nouveau
canot depuis
son baptême,
le 17
juillet dernier.
Novembre
1926 -
Préparation militaire.
- La
Société
l'Avant-Garde
Honfleuraise
commencera
les cours
lundi
prochain,
15 novembre,
à 21
h. école
de la
rue de
la République.
Le
Patronage
Pierre
Berthelot
commencera
les cours
de préparation
à l'examen
de mars,
mercredi
prochain
17 novembre.
Les jeunes
gens
désirant
suivre
ces cours
peuvent
se présenter
à cette
date,
à 20
h. 30,
salle
Saint-Léonard.
Décembre
1926 - Un aigle
royal. - Mercredi 15, à 8 h, un chasseur, près de
Honfleur, abat avec du plomb n° 4 un aigle royal de 2,50m d'envergure.
Décembre
1926 -
Grandes
fêtes religieuses à Honfleur.
- A
l’occasion des fêtes du septième centenaire de Saint François d’Assise
qui se dérouleront cette semaine à la paroisse Sainte Catherine, une
journée de prières solennelles à laquelle sont Invités les habitants
de Honfleur et des communes environnantes, sera célébrée jeudi
prochain 9 décembre.
Le
matin à 6 heures, 6 h. 30 et 7 heures, messes basses. A 7 h. 30, messe
de communion générale ; à 10 heures, grand’messe avec le concours
des prêtres du Doyenné, prédication par les Révérends
Pères Franciscains.
L’après-midi à 15 heures, chant des vêpres. Le soir à 20 heures,
chant des complies, salut solennel.
Au programme : Elégie, la mort de Saint François ; Schola, jeunes gens
et Jeunes filles ; Panégyrique par le Père Norbert, gardien du
couvent de Caen ; Cantique du centenaire, Schola ; Procession
des Reliques ; Litanies Franciscaines, Schola. Au salut solennel. Tota
pulchra es. Iste
confessor. Salva sancte parens, Tu es Petrus, Tantum ergo : Chant
des créatures, exécuté par la schola de sainte Catherine.
Décembre
1926 - Obsèques.
- Les obsèques de M Chesneau, maire de Honfleur,
conseiller d’arrondissement, ont été célébrées au milieu d’une
très nombreuse assistance venue tant de Honfleur que des villes et
campagnes environnantes.
Le
char mortuaire précédé du clergé de la paroisse Saint-Léonard, de
la gendarmerie, de la police municipale, de la Société Philharmonique,
des délégations des élèves du collège Albert Sorel, des écoles
communales, du pensionnat libre Saint-Joseph, de chars ornés à
profusion de couronnes et gerbes de fleurs, était entouré de la Cie
des sapeurs-pompiers.
Sur
le cercueil étaient placées la toge de l’avocat et sur un coussin, les
décorations du défunt.
Derrière le char marchaient les Sœurs Franciscaines de l’hôpital-hospice,
la famille du défunt. Dans le cortège on remarquait, M. Hélitas,
préfet du Calvados.
L’inhumation
a en lieu dans le caveau de famille au cimetière Sainte-Catherine. Des
discours furent prononcés par M Hélitas, de Saint-Quentin, Flandin,
Braconnier, délégué par M. le Bâtonnier, Sescau, Demasure, Maumon,
Lepecq, Michel et Brodelet.
Janvier
1927 - Systéme D. -
Devant s'absenter un moment, Mme Legrand, épicière à Honfleur, rue de
la ville, confia la garde de son magasin à sa allocataire, Mlle Dervin,
26 ans.
Quand
la commerçante rentra, Mlle Dervin remonta chez elle et se mit aussitôt
à appeler, disant qu'on venait de la cambrioler et de lui voler 50 fr.
Inquiète, Mme Legrand courut dans sa chambre et constatait que 400
fr. avaient disparu.
Après
trois jours de difficiles recherches, la police finit par faire avouer à
Mlle Dervin que c'était elle qui avait volé Mme Legrand et que pour
écarter les soupçons, elle avait simulé un cambriolage chez elle.
Cette personne a été laissée en liberté provisoire, à cause de son
état de grossesse avancée.
Février
1927 -
Découverte macabre.
- Dernièrement, M.
Bansse, à Honfleur, trouvait dans le bois des Sapinettes, au lieu-dit
" Le Herpeur ", le cadavre d'un nommé M. Henri Abrard, 66 ans,
rue Barbel à Honfleur, parti le 26 janvier pour chercher du bois
mort sur la Côte-de-Grâce et qui n'avait plus reparu. Le malheureux
aurait succombé à une congestion.
Mai
1927 - Une voiture à la mer. -
Comme un
charretier de la Société Normande de Combustible déchargeait des
briquettes sur le quai de la jetée Est, à Honfleur, son cheval,
subitement effrayé, a reculé et le poids du banneau l'a entraîné dans
l'avant-port. A l'aide d'une grue, on a pu repêcher la voiture
et le cadavre de la malheureuse bête.
Juin
1927 -
Fâcheux ricochet. - En
promenade sur la Côte-de-Grâce, à Honfleur, M. Gaston Jean, jardinier
à Vasouy, était assis avec sa femme sur un banc, derrière un tir
forain, lorsque leur fils de 5 ans, qui jouait devant eux, s'affaissa
soudain. L'enfant venait d'être frappé à la cuisse droite par une balle
de petit calibre provenant du tir de M. Duclos, marchand ambulant,
demeurant à Bissières, le projectile, ayant ricoché à l'intérieur,
était sorti par le haut de la baraque et, après un trajet de 8 m. 50,
avait blessé le petit Jean.
Juin
1927 - Morts subites.
-
L’autre soir, Mme Morand, 29 ans, femme de M. Morand dépositaire
de journaux, rue Dauphin à Honfleur, vaquait à quelques occupations
auprès de ses trois enfants lorsque, prise subitement d'un
malaise, elle s'est affaissée sur son lit. Malgré les soins
immédiats de son mari et, d'un médecin, mandé en toute halte, la
jeune femme succombait peu après. Ce décès a jeté la consternation en
ville où Mme Morand était très estimée.
Juin
1927 -
Suites mortelles d'une cuite.
- Dimanche
après-midi, Amand Lavigne, 67 ans, concessionnaire à Honfleur, rue
Saint-Léonard, sortait en titubant du café Desplaques, traversait la
place Thiers et allait se jeter sous une auto qui reculait le long du
trottoir. Le chauffeur, Jean-Joseph, demeurant à Honfleur, rue Gambetta,
n'avait pu voir l'ivrogne. Aux cris de celui -ci, il stoppa
immédiatement et transporta Lavigne chez un médecin, puis à l'hôpital
où il succombait le soir même.
Juillet
1927 -
Une maison s'effondre. - À Honfleur un
immeuble de la rue Gambetta s'est en partie écroulé. Les occupants, M.
et Mm Le...n, qui se trouvaient dans une partie de la salle à manger
restée intacte, ont été épargnés par miracle.
Août
1927 -
Un drame en mer. -
Dimanche
matin, deux marins de Honfleur, le patron Georges Vincent, 35 ans, et son
beau-frère Georges Chevalier étaient partis à la pêche sur le
crevettier « Alice-Marcelle »,
malgré une mer démontée.
La
bourrasque redoublant, la barque chavira et les deux hommes furent
précipités à la mer, au large de Vasouy. Georges Vincent coula à pic,
tandis que Chevalier était porté par le flot vers la grève.
N'écoutant
que son courage, M. Gustave Guérard, patron du « Jules-Emilie »,
se jetait à l'eau et se dirigeait au secours du naufragé. Au prix de
mille efforts, il parvenait à le ramener à terre. Secouru aussitôt et
conduit sans connaissance à l'hôpital. Chevalier a pu être ramené à
la vie. Quant à son malheureux compagnon, qui laisse quatre orphelins et
une veuve enceinte, son corps n'a pas encore été retrouvé.
Cette
fin tragique a jeté la consternation
à Honfleur ou Georges
Vincent était fort estimé.
Août
1927 -
La mer rend sa proie. -
On
vient de retrouver sous Cricqueboeuf le cadavre le patron Georges Vincent,
de Honfleur, qui a péri dans le naufrage crevettier « Alice-Marcelle »,
relaté dans notre dernier numéro. Quant à son beau-frère, Georges
Chevalier, toujours à l'hôpital, son état est aussi satisfaisant que
possible.
Novembre
1927 -
Une barque coupée en deux, un noyé.
- Samedi
soir, la barque de pêche «
L'Avenir », patron Harel, de Honfleur, rentrait au port
lorsqu'à l'entrée du chenal, elle fut assaillie par un coup de vent et
violemment projetée contre une bouée. Dans le choc, la frêle
embarcation fut coupée net en deux et coula aussitôt avec les deux
marins qui la montaient. Le patron Alfred Harel, 65 ans, put cependant se
réfugier sur une épave, en attendant l'arrivée du crevettier « Reine
du Ciel » (patron Michaux).
Mais
son compagnon, Constant Désiré Dufresne, 57 ans, marié et père de deux
enfants, disparut dans les flots. Son cadavre ne plus être retrouvé.
Cet
accident, le deuxième en peu de temps, a jeté la consternation dans la
vaillante population honfleuraise.
Avril
1928 -
Le sexe faible ! - Comme la
femme Eugénie Vincent déchargeait des colis du bateau du Havre, quai
Morel-Beaulieu, à Honfleur, un journalier, Cyriaque Dessoulles, 30 ans,
demeurant rue des Lingots, lui demanda de s'embaucher. Sur son refus
Dessoulles l'aurait insultée, aux dires de la femme. Quoi qu’il en
soit, celle -ci, douée d'une force peu commune, boxa le journalier, le
coucha sur le parapet et le jeta à l'eau.
Il
en fut retiré aussitôt par des passants et conduit au poste de police
pour y recevoir des soins. Quant à Eugénie Vincent, elle avait continué
son travail et menacait ceux qui critiquaient sa conduite.
Interrogée
par le commissaire de police, elle a reconnu ses torts, donnant comme
excuse que, très contrariée par un attentat à la pudeur dont sa fille
venait d'être victime, elle n'avait pas réfléchi à la gravité de son
acte. Elle sera poursuivie pour violences.
Quant
à l'attentat évoqué par la femme Vincent, il est exact que, le même
jour, sa fille Madeleine, 10 ans, avaient été entraînée dans le jardin
public par un nommé Joseph Vincent, 41 ans, journalier, sans domicile
fixe, qui se serait livré sur elle à d'ignobles attouchements. Le
misérable a été arrêté.
Juin
1928 -
Un noyé. -
Sorti du café, dimanche soir, le matelot Mathieu Perros, 22 ans,
du porteur n° 8, amarré dans le bassin de la République, à Honfleur,
ne rentrait pas à son bord.
Des
recherches entreprises le lendemain ne donnaient pas de résultats mais,
le mardi matin, la drague « Cantenac » ramenait enfin le corps
du malheureux Perros, tombé accidentellement à
l'eau.
Juillet
1928
- Un vapeur s‘échoue
en Seine et se brise en deux.
-
Le
vapeur
français
« Morgrel-Asca »,
en montant
à Rouen,
fut trompé
par l'obscurité
et échoua
sur un
banc de
sable,
au large
de Honfleur,
à 200
mètres
environ
de la
bouée
n° 20,
dans
le chenal
de Rouen.
Le paquebot
avait un
chargement
de 6.000
fûts de
vin, du
blé et
de sulfate
à destination
de Rouen.
Les
Abeilles
se sont
rendus
sur les
lieux et
essayèrent
de dégager
le bateau,
maïs en
vain, car
la mer
baissait
à ce moment
et aucune
manœuvre
était possible.
Le capitaine,
demanda du
renfort pour
renflouer le
navire au
moment du
flot, mais
peu après
le « Morgrel-Asca »
s'est rompu
par le
milieu et
il fallut
l'évacuer. L’Abeille
n° 6 s'est
rendue aussitôt
près du
bateau pour
empêcher l’épave
d'encombrer le
chenal.
L'équipage
a regagné
Honfleur avec
les embarcations
du bord,
seuls le
capitaine
et le pilote
sont restée
pour prendre
les dernières
mesures.
Septembre
1928 -
Une traversée mouvementée.
- La
Société des
Pèches Australes
a fait
construire au
Havre deux
vedettes
à moteur
destinées à
l'armement du
cargo Austral.
Lundi, les
vedettes dénommées
« Daniel »
et « Pierre »,
ayant chacune
trois hommes
à bord,
appareillèrent pour
procéder à
des essais
entre Le
Havre et
Honfleur.
A l'aller,
la traversée
s'effectua dans
de bonnes
conditions, mais
pour le
retour, les
vedettes ayant
vent debout
et une
mer très
agitée, les
occupants
se trouvèrent
en mauvaise
posture.
La vedette
« Daniel » qui
avait une
panne de
moteur fut
secourue par
le canot
de MM.
Quidel et
Beauvillain et
ramenée au
Havre.
La vedette
« Pierre », qui
avait une
forte voie
d'eau, menaçait
de couler.
Les trois
hommes, transis
de froid,
ne durent
leur salut
qu'au concours
du canot
à moteur
« Le Petit-Mousse »,
à
M. Gallais,
qui prit
l'équipage à
son bord.
Le canot
de sauvetage
du Havre,
« Duréen », patron
Lecoq, se
rendit également
sur les
lieux et
ramena les
deux petits
voiliers au
port.
C'est grâce
à la promptitude
apportée
dans le
sauvetage qu'on
n'a pas
à déplorer
de victimes,
car il
s'en est fallu
de peu
pour l'équipage
du « Pierre ».
Aussitôt débarqués,
les marins
se rendirent
au poste
de secours
de la Chambre
de Commerce
où on
leur donna
des effets
pour remplacer
leurs vêtements
mouillés. Puis
ils furent
reconduits en
automobile à
leur domicile.
Novembre
1928
-
Macabre découverte.
- Le
cadavre de Joseph Derien, 39 ans, journalier à Honfleur, sans domicile
fixe, a été découvert flottant dans le bassin du centre, à Honfleur.
On
croit que le malheureux, qui a séjourné plusieurs jours dans l'eau, y
sera tombé en se réfugiant dans un des bateaux amarrés où il dormait
souvent.
Février
1929 -
Fatal méprise. - Se trouvant en
mer, le patron Bisson avait absorbé par mégarde de la potasse se
trouvant dans une bouteille et qu'il avait prise pour du vin. Le
malheureux vient de succomber après d'atroces souffrances à l'hôpital
de Honfleur où il avait été transporté.
Février
1929 -
Rixe en mer. - Une chaloupe
appartenant à M. Bouchard Désiré, 53 ans, armateur à Honfleur, se
trouvait en estuaire de Seine, au large, le matelot Magloire la Grève,
marin-pêcheur, rue Gambetta, qui, pris de boisson, voulut détacher
l'amarre qu'il le reliait à l' "H.O.72". Bouchard s'y opposa
mais Magloire le tira par son cache-nez et renversa. Bouchard réussit à
se dégager et la lutte prit bientôt fin. La gendarmerie a ouvert une
enquête sur ces faits.
Mars
1929 -
La gare de Honfleur. -
Les travaux qui se poursuivent à la gare auront pour résultat de
moderniser quelque peu les installations. Trois abris longs de 85 mètres,
couvriront les quai d'accès et une marquise en ciment armé en forme de
dôme complètera les travaux de protection. En outre, l'installation de
l'électricité sera faite. Honfleur sera ainsi doté d'une gare où
les voyageurs seront à l'abri des intempéries.
Le
projet a été complètement pris en charge par le réseau de l'État,
sans sur taxes locales. Les travaux dureront encore trois mois environ.
Mars
1929 -
Élection du maire. -
M. Rault, adjoint au maire, a été élu maire de Honfleur par 19
voix sur 23 votants.
Avril
1929 -
Des sauveteurs récompensés.
- La
Chambre de Commerce de Honfleur a été informée que les prix du
vice-amiral Jacquinot et du baron et de la baronne Léopold Davillier,
sont attribués aux canotiers de sauvetage de la station de Honfleur, pour
les opérations auxquelles ils ont pris part en 1928. Le patron
Bourguignon du canot de sauvetage, a reçu une médaille d'or, et le
mécanicien Destin, une médaille de bronze.
Juin
1929 -
Un enfant tombe du second étage.
-
Profitant que sa sœur qui la gardait était occupée a emmailloter
son frère, la jeune Bérénice Pillier, 2 ans et demi, habitant chez ses
parents, pêcheurs, quai de la Tour, à Honfleur, monta sur une
chaise et s'étant penchée à la croisée, tomba dans le vide de la
hauteur du 2ème étage.
La
jeune Pillier s'est fait de graves blessures, qui cependant ne mettent pas
ses jours en danger.
Août
1929 -
Les petits ballons ont fait du chemin.
-
Des ballons cartes postales, lancés au cours des fêtes de la
reconstitution de l'ancienne foire Sainte-Catherine, à Honfleur, ont
atterri : deux en Allemagne et six en Belgique, ayant parcouru une
distance de 272 à 760 kilomètres.
Août
1929 -
Une auto en fâcheuse position.
-
Ces jours derniers, quatre touristes allemands avaient arrêté
leur auto, une fort conduite intérieure « Horch » huit
cylindres devant la chapelle de Notre-Dame-de-Grace, dans laquelle ils
entrèrent pour la visiter.
Pendant
ce temps, l'auto, dont le frein n'était sans doute pas serré, peu à peu
se mit en mouvement et son allure s'accélérant sur le chemin en pente,
elle traversa la pelouse et vint se jeter dans la balustrade en ciment
armé placée le long de la falaise. Sous la violence choc, le poteau
cédant la voiture bascula au dessus du ravin, mais retenue par le
marche-pied et le carter, qui firent frein en s'accrochant au sol, elle
resta suspendue au dessus du vide. Il ne s'en fallut que de peu qu'elle ne
tombât au pied de la falaise, d'une hauteur de plus de 100 mètres à cet
endroit.
À
cette heure, il n'y avait personne sur la pelouse, auquel cas un grave
accident aurait pu se produire. La voiture a été retirée de sa
fâcheuse position avec l'aide d'un camion spécial de l'entreprise Le
Borgne.
Janvier
1930. - Pêche mouvementé.
- Le patron Maurice Yon, de Honfleur, pêchait seul sur sa barque «
Solange »,
au large de Trouville, quand il eut les jambes serrées dans les
" bras" du chalut, de telle façons qu'il ne put se
dégager ni arrêter le moteur. Heureusement, la chaloupe avait le cap à
terre, mais la mer était si forte qu'elle couvrait la barque à chaque
instant l'emplissait. Yon put enfin se dégager et se jeta à l'eau.
Bientôt,
ses forces s'épuisèrent et il ne dut son salut qu'à l'arrivée du
patron Harache et d'un équipage de fortune hâtivement recruté. Quant à
la chaloupe en perdition elles fut ramenée, fort avariée, par la barque « Rose-Effeuillée
»,
patron, Eugène Vincent, après 24 heures de pénibles efforts.
Janvier
1930 -
Une barque chavire. - Le canot H.-O. 21 « Laisse
Chanter », du port de Honfleur, péchait le sprat sous
Villerville, lorsqu'il chavira.
Étaient
à bord, le patron Cottin Alfred et le matelot Villey Marius.
Fort
heureusement, la chaloupe « Noële-Marcel », patron Guérard
CamilIe, se porta au secours des naufragés, put les hisser à bord et les
ramener ensuite a Honfleur. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1930 -
Au Conseil municipal.
-
Le
Conseil municipal de Honfleur s'est réuni, sous la présidence de
M. le Dr Brébier, maire.
Une
offre de tableau, faite par Mlle Sparaguapague, "La Veuve" de
Dubourg, en faveur du Musée municipal, est accueille favorablement. Ces
remerciements sont votés à l'adresse de la généreuse donatrice.
Comité
du monument Foch. M. le Maire de la ville de Tarbes demande au Conseil
municipal le vote d'une subvention pour élever dans sa ville natale au
monument digne du grand chef des armées alliés. Une somme de 100 fr. est
votées. (Source
: Ouest-Eclair)
Janvier
1930 -
Une domestique tombe d’un premier étage.
- Mlle
Bernadette Besmortreux, 22 ans, travaillait chez M. Cordier, château du
Douloir, au nettoyage des vitres du 1er étage. Soudain, elle
perdit l'équilibre et tomba sur le sol. Relevée et secourue aussitôt
par les personnes qui accoururent, le médecin qui la soigna, le Dr
Béglim, ne put que réserver son diagnostic car il est à craindre qu'il
y ait fracture de la colonne vertébrale. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Juin
1930
-
Baignade tragique !
-
C'est, hélas ! La saison qui commence : A Honfleur, le jeune
Charles Mulot, 18 ans, cuisinier, qui se baignait dans le bassin de
l'Est, a été pris de congestion et a coulé à pic. Après un quart d'
heure de recherches, on a ramené qu'un cadavre.
Juin
1930 - On construit à Honfleur une caravelle !
- Actuellement
à Honfleur, sur la jetée Est, M. Prentout conscrit pour le compte du
docteur Noël, de Buenos-Aires, un brick goélette, type ancien.
Ce
genre de voilier est la reconstitution du type caravelle, du temps de
Louis XIV. Sa construction se poursuit activement. Il est en chêne, avec
coque tonturée et à batteries, arrière avec château d'une longueur de
13 mètres sur 2 m. 50 de haut, à l'avant, un gaillard et une étrave du
XVIIe siècle.
Ce
navire, dont le lancement se fera dans le courant de septembre
prochain, a été mis en chantier en mars dernier.
Novembre
1930
-
Deux enfants blessés par une explosion.
-
Mme Lefort, rue Dourdet, à Honfleur, approvisionnait le soir, à 9
heures 30, sa lampes à pétrole. Par suite d'une confusion, elle y mit de
l'essence minérale qui, à l'allumage, explosa. Ses trois enfants, deux
petites filles de 2 et 3 ans et un petit garçon de 5 ans, qui se
trouvaient autour d'elle, furent brûlés par les flammes. Le père,
marin-pêcheur, les transportant dans ses bras, pour les faire soigner,
chez un médecin ou un pharmacien, lorsqu'il rencontra M. Retout, marchand
de bestiaux à Pennedepie, qui transporta des petits blessés en toute
hâte à l'hôpital.
Novembre
1930 -
Terrible dilemme. -
M. Henri Jarry, 40 ans, mécanicien dans une usine de Honfleur,
réparait, au point d'arrêt, un tapis roulant, qui alimente des presses
à briquettes, quand le moteur actionnant cet appareil fut mis en marche
par mégarde. Entraîné par le tapis, M. Jarry vit aussitôt la mort
effroyable qui l'attendait et eut la présence d'esprit de se jeter
dans le vide. Il fit une chute de 6 mètres et fut relevé avec une
clavicule brisée, deux côtes enfoncées et de multiples contusions. Le
blessé, dont l'état est grave, est père de trois enfants.
Décembre
1930
-
Un cadavre au large.
-
M. Joseph Lacheray, marin-pêcheur a aperçu un corps flottant au
fil de l'eau au large de Honfleur. Le cadavre qui était dans un état de
décomposition avancé a été transporté à la morgue.
Le
noyé qui paraît environ 45 ans, mesure 1 m. 70 et est d'une forte
corpulence. Signes distinctifs : cheveux grisonnants, moustache longue,
nez tordu à gauche, hernie avec bandage, calvitie frontale.
Il était vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon très usagers et
chaussé de galoches à clous.
Janvier
1931 -
les aides aux jeunes filles. -
Dots attribuées en 1930 aux jeunes filles de familles nombreuses.
La Commission départementale, chargée de l’attribution des dots y a
donc eu à se prononcer pour cinquante attributions sur soixante et onze
dossiers constitués.
Honfleur.
— Mlle Diss Louise, âgée de 21 ans, est l'aînée d'une famille de 5
enfants. Les parents de l'intéressée sont décédés. De très bons
renseignements ont été recueillis sur Mlle Diss qui était employée par
la compagnie Southern-Railway. La postulante a contracté mariage, le 18
janvier 1930, avec M. Loiseleur, charcutier.
—
Mlle Lebigre Hélène, âgée de 20
ans, appartient à une famille de 9 enfants dont 1 est mort au Champ
d'Honneur. Le père, après avoir été pendant de nombreuses années
contremaître chez un entrepreneur, s'est établi récemment. Avant son
mariage, Mlle Lebigre s'occupait de travaux de couture. De très bons
renseignements ont été recueillis sur sa conduite et sa moralité. Elle
a contracté mariage, en janvier 1930, avec M. Guesdon, ouvrier d'usine.
—
Mlle Trouvé Bernadette, âgée de 22 ans, est d'une famille de 7 enfants
dont l'un est décédé des suites de la guerre. La famille Trouvé jouit
de la considération publique. La postulante, placée dès sa sortie de
l'école, a déployé les plus belles qualités de dévouement et
d'abnégation à l'occasion d'une longue et pénible maladie, survenue
dans la famille de ses patrons. Elle y a même exposé sa santé déjà
précaire. Elle a été ensuite placée, pendant un an, dans une autre
maison et ses patrons ont reconnu les belles qualités, de
dévouement et de travail de cette jeune fille. Le 20 juin dernier, elle a
épousé M. Bénard, couvreur.
Avril
1931 -
Écoles de pêche.
- Le
Conseil général, félicite les Directeurs des Écoles de pêche de
Grandcamp et de Honfleur de la prospérité et des succès de ces
institutions et décide d'accorder à chacune de ces deux écoles, une
subvention de 5.000 francs, à prélever sur le crédit de 10.000 francs,
inscrit à cet effet, au budget du Département.
Avril
1931 -
Subvention.
- Le Conseil
général, et la commission des travaux publics, donne acte à M. le
Préfet de la répartition de la subvention de 60.000 fr. accordée par le
département aux communes s'imposant des sacrifices pour l'entretien des
édifices classés. Il estime que ce crédit de 60.000 fr. est notoirement
insuffisant pour un département qui contient tant de richesses
artistiques et invite la commission des Finances à prévoir une
augmentation de crédit dans l'établissement du prochain budget.
Subventions
pour la ville de
Honfleur. — Remise
en état de la couverture du Manoir du Désert 1.000 fr.
Juillet
1931 - Un
grave incendie,
rue de
la ville.
-
Vers 23
h. 30,
le chauffeur
Morieult,
au service
de M. Jean
Hamel, mareyeur,
rentrait, avec
son camion
automobile,
au garage
de son
patron, rue
de la Ville.
Il voulut
faire son
plein d'essence
pour le
lendemain, mais
commit
l'imprudence d'approcher
une lumière
de son
réservoir.
Le
feu prit
dans le
réservoir et
le chauffeur
Mérieult chercha
à l'éteindre.
Il fut
atrocement brûlé
aux mains
et tomba
sans connaissance
à la porte
du magasin
des pompes,
où il
allait
chercher du
secours.
Le service
d'incendie, alerté,
se mit
aussitôt au
travail, mais
le feu
avait pris
rapidement les
plus grandes
proportions
il s'était
communiqué à
un immeuble
voisin, situé
place Arthur-
Boudin, qui
a été
entièrement détruit,
ainsi que
le garage.
Les immeubles
incendiés appartenaient
à Mme Eude,
MM. Quesnel
et Soumillou.
Ils étaient
occupés par
quatorze
locataires.
Les dégâts
sont importants.
Il n'y
a pas eu
d'accident de
personnes.
Janvier
1932
-
A
Notre-Dame-de-Grâce.
- Une touchante
tradition locale veut que chaque 31 décembre, la population honfleuraise
monte en foule à la chapelle de Notre-Dame de Grâce pour lui
consacrer la nouvelle année. Cette fois, par une attention délicate,
l'abbé Montreuil, chapelain, avait voulu que ces prières fussent pour
les enfants mobilisés de la ville et de la région. Et pour donner à
la cérémonie plus de grandeur, tout en lui conservant un
caractère local, la présidence en avait été demandée à Mgr Fallaize,
évêque missionnaire de Mackenzie, originaire de Honfleur où il
séjourne actuellement.
Simplement, l'absence de tout décorum, cette consécration annuelle fut
grandiose par la foule énorme qui débordait de l'antique chapelle et par
le nombre imposant d'hommes et de soldats dans le chœur. La messe, en
musique, fut célébrée par Mgr Fallaize qui, après une patriotique
allocution fort émouvante de l'abbé Montreuil tint à rendre un
pathétique hommage à la fidélité des Honfleurais pour les
traditions de leurs ancêtres. Au cours de la cérémonie une quête
fructueuse fut faite au profit de l’œuvre locale du Colis du Soldat.
Janvier
1932
- On
ne pêche plus le sprat. -
Depuis quelques années, une partie de la flottille de pêche de
Honfleur s’est spécialisée, à cette époque de l’année, dans la
pêche du sprat. Cette année, les bancs sont nombreux mais les
débouchés sont réduits. En effet, les usines de Douarnenez, qui
achetaient, les années précédentes, ce poisson à Honfleur, trouvent
dans leur région la sardine en quantité suffisante et ne sont plus
acheteuses. Cette mévente constitue une perte sérieuse pour l’armement
honfleurais.
Janvier
1932 - La suppression de l’octroi à Honfleur. - Depuis
le 31 décembre, les bureaux d'octroi placés à l'entrée de la ville de
Honfleur sont supprimés.
Les
droits d'entrée ne seront plus perçus que sur les comestibles (animaux
vivants et viandes) et les combustibles. (Source : Le Moniteur du
Calvados)
Janvier
1932 -
Un dramatique sauvetage.
- Jeudi
soir, vers 17 h. 30, Mme Foucu, femme du caissier de la
Grande-Poissonnerie, revenait de parler à son mari, et suivait la rue
longeant l'Hôtel-de-Ville.
Au
lieu de tourner à l'angle du Café de la Mairie, sur le quai
Saint-Etienne, trompée par la réverbération des becs de gaz sur la
chaussée mouillée, Mme Foucu poursuivit sa route et tomba dans le
Vieux-Bassin.
Il
n'y avait presque personne à cette heure en cet endroit. La Commission
des Hospices, sortait de la mairie où elle venait de procéder à
l'adjudication des travaux d'électricité à l'Hôpital, au même moment.
Entendant
les appels, au secours de Mme Foucu, et n'écoutant que son courage, M.
René Le Roux, l'électricien de la rue Georges-Chesneau, se précipita
vers le quai, enleva prestement son pardessus et son veston et plongea
dans le bassin où Mme Foucu était en danger de se noyer. Il fut assez
heureux pour la saisir.
Pendant
ce temps un rassemblement s'était fait sur le quai et suivait
anxieusement les efforts de M. Le Roux qui demandait l'aide d'un canot.
Deux
marins en détachèrent un et se portèrent vers l'endroit où M. Le Roux
soutenait Mme Foucu, qu'ils hissèrent à bord. M. Le Roux, épuisé par
ces effort se soutint quelques instants
au gouvernail avant de monter dans l'embarcation. (Source : Le
Moniteur du Calvados)
Janvier
1932 -
Repêchée, elle meurt de congestion.
- Mme
Foucu, qui tomba accidentellement jeudi soir dans le Vieux Bassin et dont
on pouvait espérer que la chute n'aurait
pas eu de suite fâcheuse, est décédée, emportée par une congestion
pulmonaire. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1932 -
Après la catastrophe du « Prométhée ».
- Le
drame affreux qui met en deuil la marine nationale et la France entière,
a particulièrement éprouvé la ville de Honfleur. Un de ses enfants, M.
Maurice Nezan, dont la famille habite rue Charrière-St-Léonard, a
disparu avec le sous-marin.
Aîné
de six enfants et âgé de 21 ans, le malheureux travaillait aux
Établissements Duchesne, En octobre 1930, il s'était engagé dans la
marine et était, en dernier lieu, cuisinier à bord du « Prométhée ».
Nous
adressons à sa famille l'expression de notre bien douloureuse sympathie.
(Bonhomme Normand)
Juillet
1932 -
Il était temps. -
L'autre
dimanche soir, deux jeunes honfleurais, Maurice Patin, 18 ans, rue aux
Chats, et Marcel Frelat, commis à la boulangerie Rivière, se baignaient
dans le bassin Carnot sans savoir nager. Soudain, Marcel Frelat perdit
pied et coula à pic.
Par
bonheur, un témoin, le jeune Jules Trouvé, 16 ans, employé de commerce
chez M. Lecomte-Rougerie, se jeta courageusement à l'eau et, après
plusieurs plongées, réussit à saisir le baigneur et à le ramener à la
surface. Après quelques instants de soins, le boulanger fut ranimé. Il
l'avait échappé belle !
Espérons
que son vaillant sauveteur aura bientôt la récompense qu'il mérite.
(Bonhomme Normand)
Août
1932 -
Geste regrettable. -
Pour éloigner
des enfants stationnant devant la forge de M. Thebault, rue Charrière-St-Léonard,
à Honfleur, Camille Vallée lança une barre de fer qui, par ricochet,
atteignit le jeune Auguste Houlette, 9 ans, derrière la tête.
Le
pauvre petit fut ramené sans connaissance chez ses parents. (Bonhomme
Normand)
Janvier
1934
- L’octroi
de Honfleur est
supprimé. -
Depuis
le 31 décembre, les bureau de l’octroi placés à l’entrée de la
ville, sont supprimés. Les droits d’entrée ne seront plus perçus que
sur les comestibles (animaux vivants et viandes) et les comestibles.
Janvier
1936 - Une
grève des pêcheurs.
-
Depuis
plusieurs jours, de sérieux mécontentements se faisaient jour dans le
milieu des pécheurs de Honfleur, en raison de la chute catastrophique des
prix du sprat, que la saison apporte en abondance sur nos côtes et qui
fait vivre pendant quelques semaines seulement les pêcheurs du port et
des environs, ainsi qu'une colonie de pêcheurs bretons.
Il
paraissait, en effet, que les usines de Douarnenez et de Concarneau.
débouchés du port de Honfleur, avaient besoin de quantités importantes
de sprat ou fausses sardines.
Les
cours pourtant, pour des raisons que les pêcheurs n'ignorent pas, ont
subitement baissé et les prix dérisoires offerts ont décidé le Comité
des pécheurs à déposer les rôles des quelques centaines de
barques du port réduites à l'inaction. La plupart d'entre elles se sont
réfugiées dans le vieux bassin, tandis que les pourparlers entre
comités des mareyeurs et pêcheurs se poursuivent, mais il semble
qu'actuellement les revendications (double des prix offerts) ne soient pas
admises. (source
le Moniteur du Calvados)
Février
1936 -
On vole à Honfleur. -
Des
cambrioleurs, qui n'ont encore pu être identifiés, se sont introduits
dans le couloir d'une maison, place Hamelin, habitée par Mme Henri
Martigny, laveuse, et ont dérobé tout un lot de linge blanc qui s'y
trouvait déposé.
Mme
Martigny a porté plainte, mais l'enquête n'a pu aboutir, le vol avait
été commis dans un quartier populeux et particulièrement passant. Le
préjudice causé à Mme Martigny et à ses clients est important.
-
Une enquête est ouverte afin de découvrir la ou les personnes qui se
sont introduites à la gare de Honfleur, sous le hall de la petite vitesse
et qui, ayant percé des fûts de rhum, ont soustrait une certaine
quantité du précieux liquide.
(source
le Moniteur du Calvados)
Mars
1936 - Légion
d'honneur.
-
Sur la proposition du grand
chancelierde la Légion d'honneur, M. Duret, ancien enseigne de vaisseau,
directeur de l'outillage de la Chambre de commerce de Honfleur, est nommé
chevalier de la Légion d'honneur : trente-deux ans de navigation, dont
cinq ans en temps de guerre au service de l'État. Cité à l'ordre du
jour de la division navale du Mexique pour faits de guerre et actes de
sauvetage devant Vera-Cruz.
A
obtenu du Ministre de la marine un témoignage officiel de satisfaction et
est titulaire de deux médailles d'honneur pour sauvetages d'équipages de
pêche. (source
le Moniteur du Calvados)
Mars
1936 - Attaque nocturne.
-
Mardi 1er janvier, vers minuit, le préposé des douanes Quesnel,
qui sortait du poste, a été assailli par un individu qui l'a frappé à
coups de
bouteille. L'agresseur le nommé Eugène Glory, vingt-six ans, journalier,
a été conduit au violon municipal et procès-verbal a été dressé
contre lui, il a accompli son acte sous
l'Influence de nombreuses libations, et le douanier n'a été blessé que
très légèrement à la joue droite.
(source
le Moniteur du Calvados)
Avril
1936 - Une
bagarre autour d’une soupe populaire.
- Vendredi
midi, le nommé Louis-Désiré Chevalier, rue du Puits, insultant les
serveuses de la soupe populaire, l'agent de police Sonnet fut prié
de faire sortir l'énergumène. Au lieu d'obéir, Chevalier gifla furieux
et le saisissant à la gorge tenta de le renverser sur une table. Les
frères Roger et René Wolkaert, présents à la scène, prêtèrent
main-forte à Chevalier en paralysant les bras de l'agent.
Alerté, le
commissaire Chenevrier arriva sur les lieux, dégagea son collaborateur et
mît les trois énergumènes en état d'arrestation. Ils ont été
déférés samedi devant le Procureur de la République, à
Pont-l'Evêque, sous les inculpations d'outrages, rébellion et violences
à un agent de la force publique. (source
le Moniteur du Calvados)
Avril
1936 -
Chapelle N.-D. de
grâce cambriolée.
-
Profitant
d'une courte absence du chapelain, M. l'abbé Montreuil, un inconnu s'est
introduit, au cours de la matinée, dans la chapelle Notre-Dame de Grâce
et s'est emparé d'une soixantaine de francs se trouvant dans un tronc
placé à proximité d'un support de cierges. La gendarmerie enquête. (source
le Moniteur du Calvados)
Avril
1936 -
Compagnie Normande
de Navigation à
Vapeur.
-
Reprise
des relations journalières par mer entre Caen et Le Havre. A partir du 1er
avril, la Compagnie Normande de Navigation à Vapeur remettra en service
ses deux paquebots : « Adolphe-Leprince » et « Émile-Deschamps
».
Prix
des places : Première classe, trajet simple : 18 fr. ; Aller et retour :
28 fr.
Deuxième
classe, trajet simple : 15 francs ; Aller et retour : 23 fr.
Validité
des billets d'aller et retour : 1 jours, non compris les dimanches et
fêtes.
Les
coupons de retour peuvent être utilisés au départ du Havre pour Honfleur
ou pour Trouville.
Des
réductions de prix sont accordées aux familles nombreuses, aux mutilés
de guerre et aux associations. (source
le Moniteur du Calvados)
Juillet
1936 - Un
camion est en partie détruit par le feu.
- Hier,
vers 15 heures, un camion automobile chargé de plusieurs tonnes de
marchandises appartenant à une société rouennaise, conduit par le
chauffeur Gaston Langlois, a pris feu subitement sur la route nationale
179, à deux kilomètres de Honfleur.
Malgré
de courageuses tentatives, M. Langlois ne put enrayer les progrès du
sinistre. Les pompiers de Honfleur, alertés, arrivèrent bientôt sur les
lieux, sous les ordres du capitaine Baudry, et se rendirent maîtres du
feu rapidement. Malgré
cette prompte intervention, le camion a été en grande partie détruit.
Le chauffeur a été légèrement brûlé au poignet.
(source le Moniteur du Calvados)
Septembre
1936 - Des grèves éclates à Honfleur.
- Mardi
matin, les menace de grève qui depuis un certain temps se faisaient jour
à Honfleur, ont
pris corps, en
effet, dès lundi soir, vers 4 heures,
les tentatives de débauchages parmi les dockers et les employés des
usines à bois annonçant une grève plus importante.
Actuellement,
celle-ci touche complètement les établissements Duchêne Ulleurn,
Chéron, ainsi que MM. Frémont frères, grainetiers.
Un
bateau de bois du Nord qui est arrivé dans la matinée au port, n'a pas
été déchargé, deux bateaux de grains qui sont attendus sous quelques
jours subiront le même sort si aucun arrangement n'intervient d'ici là.
Selon
des accords antérieurs signés par les patrons et les ouvriers, le gain
journalier d'un ouvrier d'usine à bois était de 28 francs, les
revendications demandent 32 francs.
En
ce qui concerne les dockers, le taux, qui était de 32 francs par jour,
deviendrait celui de 36 francs. On assure même que d'aucuns demanderaient
que le salaire soit porté à 42 francs par jour. (source
le Moniteur du Calvados)
Octobre
1936 - On repêche le corps de M. J.-C. Barbieri.
-
Jeudi
matin, vers 11 h. 30, ainsi que nous l'avons relaté, notre confrère, M.
J.-C. Barbieri, 24 ans, rédacteur à « L'Écho de Paris », s'est noyé
en se baignant à marée basse dans le chenal d'accès, au port de
Honfleur. Toutes les recherches entreprises pour retrouver son corps
n'avaient donné aucun résultat.
Lundi
matin, vers 10 h. 30, un marin honfleurais, M. Louis Leroy, qui péchait
devant Honfleur, a l'extrémité de la digue sud, aperçut un cadavre
vêtu seulement d'un maillot de bain, qui flottait, sur l'eau. Il le
ramena au quai du gril de carénage, d'où, M. le Commissaire de police le
fit transporter à la morgue.
Un
ami du défunt et M. Jean Routier, rédacteur à « L'Écho de Paris »,
sont venus mardi à Honfleur où ils ont formellement reconnu le
noyé.
Les
restes de notre malheureux confrère ont été transportés à Paris dans
la soirée. (source
le Moniteur du Calvados)
Décembre
1936 - Une
grève dans l’industrie du bois.
-
Hier matin, les ouvriers
des anciens établissements Savare se sont mis en grève à la suite d'un
différend avec la direction au sujet de la rédaction du contrat
collectif. Les chantiers ne sont pas occupés. Le calme est complet.
Par
solidarité, les ouvriers des différents chantiers de bois de Honfleur
ont également quitté le travail, de même que les dockers employés au
déchargement des navires de grains.
La
grève affecte 300 ouvriers environ. Une
délégation des grévistes a été reçue par M. Angéli, Préfet du
Calvados, qui s'emploie activement à régler le conflit.
(source
le Moniteur du Calvados)
Janvier
1937 -
Un incendie dans une scierie. -
Lundi,
vers 22 h., un incendie, dont on ignore encore les causes, a éclaté dans
un hangar des établissements Ullern et Cie, où se trouvait une grosse
quantité de sciure.
Les
pompiers, aussitôt alertés, arrivèrent sur les lieux du sinistre et
après quelques heures de travail, en devinrent maîtres.
Ce
hangar se trouvait placé près de l'atelier principal des machines, et
l'on craignait que le feu prit une plus grande importance. Les dégâts ne
sont pas très élevés. (source
le Moniteur du Calvados)
Février
1937 -
Une désespérée se jette à l’eau.
- Alors qu'il rentrait des lieux de pêche et qu'il passait à
la hauteur de la jetée, M. Mathière, patron de la barque « Duchesne-Fournet »,
aperçut une jeune fille d'une vingtaine d'années qui se jetait dans
l'avant-port. Il se dirigea le plus vite qu'il put vers elle et la
repêcha au moment où elle allait couler à pic. La désespérée était
inanimée.
Ramenée
à quai, elle fut rappelée à la vie par les pêcheurs et des témoins.
Un médecin vînt peu après l'examiner et la fit transporter à l’Hôpital
où elle reçut les soins que nécessitait son état.
(source
le Moniteur du Calvados)
Mars
1937 -
Un
nouvel effondrement de la
route de honfleur. - Le
13 février des fissures se produisaient sur la route de Trouville, à 200
mètres du phare du Butin en allant, sur Vasouy, au-dessus de la cabine
des Douanes, exactement à l’endroit où de gros travaux avaient été
effectués, un an auparavant, à la suite de l'effondrement de la
falaise.
Dimanche
dernier, la chaussée s'est de nouveau affaissée sur une longueur de
vingt à trente mètres et dans toute sa largeur. Le point le plus bas de
la dépression étant à un mètre environ au-dessous du niveau normal de
la route.
Les
gendarmes de Honfleur dévièrent les voitures à Pennedepie, vers
Equemauville, et à Honfleur, vers la côte de Grâce. Quelques heures
plus tard, les Pont-et-Chaussées, alertés, sortirent les pancartes
exécutées l'an dernier et remisées depuis lors dans le magasin aux
accessoires.
Dès
lundi matin, une équipe d'ouvriers s'est mise en devoir de combler la
dépression. A l'heure actuelle la circulation est sans doute rétablie.
(source le Moniteur du
Calvados)
Mars
1937 -
Les
effondrements de la route de Honfleur à Trouville.
- Nous
avons signalé que la route nationale n° 813, de Honfleur à Caen
s'était effondrée à la hauteur du phare du Butin, à 1 50O mètres de
Honfleur, sur le territoire de la commune de Vasouy, limitrophe, et que la
circulation était interrompue.
Voici
qu'un autre effondrement beaucoup plus grave que le précédent s'est
produit peu après, à une centaine de mètres de là, coupant la route
pour plus longtemps sans doute.
Ces
effondrements sont dus, croit-on, au glissement de la falaise qui supporte
la route, ce glissement lui-même étant dû à l'infiltration des eaux.
La
section de la falaise qui glisse à la mer s'étend sur une longueur de
cent à deux cents mètres au delà du phare du Butin. Elle domine la
grève d'une hauteur moyenne de 7 mètres environ. Il n'est donc pas
impossible de la bloquer.
Les
usagers de cette route qui sont extrêmement nombreux, souhaitent
ardemment que l'Administration fasse effectuer d'urgence les travaux de
soutènement qui s'imposent.
Il
est intolérable qu'une route nationale soit ainsi coupée plusieurs
semaines chaque année.
Il
est inadmissible qu'une route nationale soit aussi dangereuse pour les
usagers qui l'est, à la hauteur du phare du Butin, la route nationale
813, qui pourrait s'effondrer brusquement, sans que rien ne le laisse
prévoir, au passage d'une automobile ou d'un auto-car et jeter ces
véhicules à la mer avec leurs occupants.
Puisse
l’Administration compétente avant qu'un accident de ce genre ne se
produise — faire effectuer les travaux de soutènement qui s'imposent.
(source
le Moniteur du Calvados)
Avril
1937 -
Honfleur aura sa plage. -
Honfleur,
« Trésor des Artistes » et « Cité des Trésors » se devait de
posséder une « plage »... qui en soit une.
C'est
l’œuvre réalisée aujourd'hui, grâce aux travaux faits sous les
directives éclairées de M. Baillehache, ingénieur municipal.
Un
épi fut construit qui retint les sables emportés jadis vers le chenal,
il détourna les eaux de l'hôpital qui drainaient régulièrement ces
sables.
Enfin,
un second épi, plus important que le premier, fut dressé. Il résista
aux grandes marées d'équinoxe et montra tout ce qu'on pouvait attendre
de la réalisation de M. Baillehache.
A
présent, une nappe de sable croit régulièrement en longueur, épaisseur
et largeur. Aussi, peut-on prévoir que dans un avenir prochain, Honfleur
sera doté d'une jolie plage digne de ses sœurs du littoral du Calvados.
(source
le Moniteur du Calvados)
Avril
1937 -
La suppression du service maritime Honfleur-Le Havre.
-
Nous
avons annoncé il y a quelques semaines que la Compagnie de Navigation à
Vapeur, dont le siège social est au Havre, avait décidé de supprimer
définitivement le service de ses bateaux entre Le Havre et Honfleur,
l'exploitation de cette ligne, même pendant l'été, étant trop
déficitaire et ne pouvant que le devenir de plus en plus par suite de
l'application des lois sociales au personnel navigant et la hausse
astronomique des frais de toute nature.
Cette
décision provoqua une vive émotion à Honfleur et au Havre, les
relations étant constantes et des plus actives entre les deux ports, ce
qui s'explique d'autant mieux que la plupart des familles honfleuraises
ont des parents au Havre.
Accablés,
de doléances par leurs ressortissants, les organismes locaux qui ont pour
mission de défendre les intérêts des honfleurais à quelque titre que
ce soit ne manquèrent pas de s'émouvoir et de suggérer des solutions.
M.
le maire de Honfleur, mandaté par son Conseil municipal et à la requête
de plusieurs groupements locaux, voulut bien accepter de provoquer une
réunion d'information au cours de laquelle seraient entendus les élus
locaux et cantonaux ainsi que les représentants des organismes
commerciaux, industriels, agricoles et touristiques.
Cette
réunion a eu lieu sous la présidence de M. Edmond Duchesne.
En
ouvrant la séance, M. le maire a relaté l'entrevue qu'il avait eue le 7
avril au Havre, avec M. Damaye, président du Conseil d'Administration de
la Compagnie Normande. Il faut en retenir la conclusion : la remise en
marche du bateau ne pourra être envisagée que le jour où les
collectivités intéressées accorderont à la Compagnie une subvention
susceptible de couvrir la plus grande partie du déficit.
Après
un large débat auquel chacun prit part, l'assemblée dans son ensemble,
estime qu'il était nécessaire d'agir sans retard pour le rétablissement
de la ligne et d'accorder exceptionnellement une subvention si la remise
en marche est absolument subordonnée à cette obligation.
En
conséquence, M. le maire adressa immédiatement un appel en faveur de la
subvention, aux organismes et sociétés représentés à la réunion par
leurs présidents.
Estimant
par ailleurs, que les collectivités de la Rive droite ne sauraient se
désintéresser de la question, l'assemblée a décidé d'envoyer une
délégation près de celles-ci pour leur demander leur concours moral et
financier. (source le
Moniteur du Calvados)
Avril
1937 -
La
Mer rejette le cadavre d’un matelot.
- La
mer vient de rejeter, à Honfleur, le cadavre d'un matelot disparu au
cours du naufrage de l'automoteur « Méandre », de Pont-Audemer.
Le corps du malheureux matelot, Claude Lachèvre, 25 ans, demeurant au
Havre, a été ramené au port et reconnu par M. Blart, armateur du bateau
naufragé. (source
le Moniteur du Calvados)
Mai
1937 -
A Honfleur, un accident
évite une catastrophe. -
Lundi de
Pentecôte, à la fin de l'après-midi, par suite d'une fausse manœuvre,
une catastrophe a failli se produire dans le port.
Le
steamer « La Touques », de la Compagnie normande, arrivait du Havre avec
quelque trois cents passager quand au moment d'accoster, le bateau au lieu
de réduire sa vitesse, accéléra son allure.
Il
était alors à quelques cinquantaines de mètres du quai. Le capitaine
s'aperçut trop tard de l'inexécution de l'ordre au ralenti, il se
précipita au porte-voix pour commander une ultime manœuvre, c'était,
trop tard, le bateau, à ce moment, venait de couper en deux une barque de
pèche, la II. 0. 93, appartenant au patron Gatinais, heureusement
amarrée au quai.
Ce
premier accident eut pour effet de ralentir le bateau, malgré tout la
vitesse restait telle, qu'il n'empêcha pas l'étrave avant de rentrer en
collision avec le quai. Le choc fut très violent, le quai fut
littéralement enfoncé sur plusieurs mètres.
Les
passagers, à la suite du choc, tombèrent les uns sur les autres et il y
eut quelques blessés légers, heureusement. A la suite de l'abordage du
petit bateau de pèche, la vitesse avait été sensiblement réduite et,
d'autre part, avait donné le temps à l'exécution d'une manœuvre en
arrière de se produire. Ainsi, on évita une catastrophe qui eut pu avoir
des conséquences graves étant donné le nombre des passagers, en effet,
sans ce choc providentiel, l'étrave se serait, broyée contre le quai et
le bateau aurait pu couler en quelques minutes d'après les dires des
experts.
Les
réparations à la coque sont assez considérables et le bateau coulé a
une valeur de 35 000 francs. (source
le Moniteur du Calvados)
Juin
1937
- Un
lock-out dans le port de Honfleur. –
L'effervescence
qui régnait depuis quelques jours chez les dockers du port de Honfleur a
pris mardi matin une tournure aiguë.
Les
dockers bois des établissements Duchesne, au moment de prendre leur
travail exigèrent le renvoi d'un contremaître, annonçant qu'ils
allaient immédiatement se mettre en grève, si satisfaction ne leur
était pas donnée. La direction des établissements Duchesne ayant
refusé d'accéder à leur désir, ils débrayèrent aussitôt.
L'Union
patronale, alertée, tenta de résoudre le conflit. Ses demandes ne
donnèrent aucun résultat. Aussi les usagers du port décidèrent-ils le
lock-out général de tous les dockers du port de Honfleur à partir de
mardi soir à 19 heures.
D'autre
part, les établissements Duchesne ayant demandé à leurs ouvriers
d'usine de décharger le bateau à la place des dockers défaillants, et
s'étant heurtés à un refus, ont décidé de fermer provisoirement leur
usine.
Cette
grève doublée d'un lock-out touchait hier deux cents ouvriers environ.
M.
le sous-préfet de Lisieux a passé toute la journée d'hier à Honfleur
pour essayer de concilier les parties.
(source le Moniteur du
Calvados)
Juin
1937 -
Le lock-out de Honfleur est terminé.
–
La
grève et le lock-out qui touchaient les dockers du port de Honfleur et
tout le personnel des établissements Duchesne, sont terminés.
Le
travail a repris normalement hier matin.
Les
pourparlers qui s'étaient poursuivis mercredi soir jusqu'à 22 h. 30, en
présence du sous-préfet de Lisieux, ont abouti à un accord.
Les
deux points principaux de cet accord sont les suivants : 1° Le travail
reprendra immédiatement ; 2° le litige sera porté devant la commission
mixte d'arbitrage qui siégera très prochainement.
(source
le Moniteur du Calvados)
Juin
1937 -
Un cargo lithuanien amene à Honfleur des munitions et du matériel
de guerre. –
Le
cargo « Tiiu », battant pavillon lithuanien, est arrivé
mercredi soir à Honfleur, Il a accosté aussitôt dans le quatrième
bassin — dit bassin au bois — et isolé du reste du port par un cordon
protecteur placé sous la surveillante de la police locale, de la douane
et des pompiers.
Cette
brève description des mesures prises pour isoler le navire et arrêter
immédiatement tout commencement d'incendie, indique à elle seule que la
cargaison du « Tiiu » est fort dangereuse à manipuler.
Ce
navire transporte en effet des munitions et du matériel de guerre — 2
000 tonnes dit-on — comprenant des canons de tous modèles en pièces
détachées avec projectiles ad
hoc et quantité d'explosifs pour des pièces de gros calibre.
Le
débarquement de tout le matériel de guerre qui est renfermé dans de
grandes et lourdes caisses, a été entreprise jeudi
et se poursuit sans relâche. Les caisses sont aussitôt arrimées
dans des rames de wagons, amenées sur place jeudi après-midi.
Le
train spécial ainsi formé serait dirigé sur Marseille, où les caisses
seraient réembarquées sur un navire qui les conduirait... en Grèce.
C'est du moins ce que l'on affirme officiellement.
Le
cargo « Tiiu » est ce mystérieux navire qui arriva en rade du
Havre, il y a une quinzaine de jours — le vendredi 11 juin — disant
venir de Memel (Lithuanie) avec une cargaison d'armes à destination de
l'Espagne. Ne pouvant ni poursuivre sa route vers la Péninsule, ni entrer
dans le port du Havre dont les autorités maritimes lui interdirent
l'accès, il resta douze jours au large, au cours desquels il tenta
d'obtenir l'autorisation de monter à Rouen, autorisation qui lui fut
également refusée par les autorités maritimes.
Quoi
qu'il en soit, le « Tiiu » termine à Honfleur son mystérieux
voyage... mais les tribulations de sa dangereuse cargaison ne semblent
point encore achevées loin s'en faut.
Au
vrai toutes les hypothèses sont permises. On ne manque pas de faire
remarquer, en effet, dans les milieux maritimes, qu'il aurait coûté
infiniment moins cher aux acquéreurs de la cargaison de la faire conduire
directement en Grèce, via le détroit de Gibraltar, par le « Tiiu »
lui-même. On fait remarquer aussi qu'il aurait été beaucoup plus rapide
et plus simple à la fois — puisqu'on
débarquait le matériel à Honfleur pour le charger dans des
wagons, de diriger directement le train ainsi constitué vers sa
destination définitive, la Grèce en l'occurrence. (source
le Moniteur du Calvados)
Juin
1937
- La
nouvelle drague de l’estuaire. -
La
drague « Victor-Guilloux », nouvellement construite aux chantiers de
Bretagne, à Nantes, vient d'arriver dans l'Estuaire,
où elle procède à des essais. Voici les caractéristiques de ce
magnifique engin :
C'est
une drague aspiratrice, refouleuse et porteuse de 1 000 m3 de capacité.
Sa
longueur hors tout est de 90 m. 857 et entre perpendiculaires, de 86 m.
80.
Sa
largeur est de 15 mètres, avec un creux sur quille de 6 mètres.
Son
tirant d'eau en charge a pu être amené à 3 m. 95, correspondant à un
déplacement de 4 082 tonnes.
L'équipement
comporte deux pompes à déblais du type centrifuge.
La
« Victor-Guilloux » peut draguer en marche par deux élingues souples,
à une vitesse de 2 nœuds contre un courant de 5 nœuds. Le temps de
remplissage des puits, d'une capacité de 1 000 m3, est alors de 30
minutes.
A
l'ancre, le dragage s'opère au moyen d'une seule élingue souple et le
temps de remplissage des puits est porté à une heure.
Le
refoulement à terre des déblais contenus dans les puits, soit 1.000 m3
à 1.000 mètres de distance, s'effectue en 1 heure 40 minutes.
Une
des particularités les plus remarquables de cette drague, c'est la
commande directe des moteurs de la passerelle.
L'officier
de service met en route automatiquement les Diesel, uniquement par
l'emploi de volants et règle la vitesse de marche sans aucun
intermédiaire.
On
peut estimer, à 30 millions de nos francs actuels, le coût de cet
appareil, le plus puissant qui ait jusqu'alors été construit.
(source
le Moniteur du Calvados)
Juillet
1937 - Le bac du Hode
est arrêté par suite d’avarie. -
Depuis
dimanche, 11 heures, les
services du Bac du Hode sont suspendus, le bac ayant subi une avarie.
vers
11 heures, le bac venait de quitter la rive Nord, lorsqu'il fut drossé
par du fort courant de marée montante. Le capitaine mouilla
immédiatement une ancre, mais celle-ci ne suffit pas et le bac heurta par
l'arrière la bouée lumineuse située en amont. Le bac put reprendre sa
route et regagna Berville, mais on s'aperçut qu'il n'obéissait plus que
difficilement au gouvernail, et on fut obligé de suspendre le trafic.
Le
Bac du Hode a été pris hier midi en remorque par les soins de la
Société des Ateliers et Chantiers Maritimes de Honfleur, et conduit au
Havre pour être examiné en cale sèche.
On
a constaté que le gouvernail était faussé.
Il
y a lieu de penser que le bac ne pourra fonctionner avant une quinzaine de
jours. (source
le Moniteur du Calvados)
Juillet
1937 - Un garçon de 15
ans sauve l’un de ses camarades en danger.
-
En
jouant l'autre soir, vers 18 heures, sur la digue sud du bassin Carnot, le
jeune Bernard Mouton, 12 ans, domicilié rue Bourdet, fit un faux-pas et
tomba à l'eau. Deux autres enfants que se trouvaient avec lui, les jeunes
André Garrot, 11 ans, et Jacques Mérieult, 9 ans, allèrent prévenir un
autre camarade, Julien Jeanne, 15 ans, qui se baignait dans le voisinage.
Celui-ci se dirigea rapidement vers le lieu de l'accident et fut assez
heureux pour
ramener sur la rive le Jeune Mouton, sain et sauf.
(source
le Moniteur du Calvados)
Juillet
1937 - Le
marché du travail.
-
L'activité
est soutenue dans l'agriculture.
Les
trois fonds municipaux de chômage allouent des secours à 263 chômeurs,
dont 200 à Caen, 50 à Honfleur.
Cette
semaine encore nouvelle diminution du chômage dans le Calvados, se
chiffrant par 26 chômeurs en moins, par rapport à la semaine
précédente, le nombre de chômeurs passant de 289 à 263.
(source le Moniteur
du Calvados)
Juillet
1937 - Un
échouage périlleux. -
Le
patron Cauchois, de l' « H. 09 », dénommé « Les Buissonnets », s'est
porté au secours d'un petit cotre à voiles échoué dangereusement sur
un banc de la baie de la Seine. Le patron Cauchois a réussi son sauvetage
et a ramené sains et saufs les deux passagers du cotre. Toutefois, son
acte de dévouement revêt encore plus de mérite lorsqu'on songe que la
réussite ne vint couronner ses efforts qu'après quatre heures de lutte
contre la brise violente et la marée. (source
le Moniteur du Calvados)
Août
1937 - Le
« Bac du Hode » n’a pas de change.
-
Arrêté
le 10 juillet pour avarie au gouvernail, le bac du Hode-Berville avait
repris son service vendredi. Au début, tout alla bien, mais, vers midi,
pour une cause encore inconnue, sans doute un choc contre une épave,
l'hélice tribord fut brisée. Après quelques heures de marche le bac
s'arrêtait à nouveau !
Le
Bac du Hode a été pris samedi en remorque par une Abeille du Havre pour
être reconduit en cale sèche. Si l'hélice est simplement à remplacer,
la réparation sera rapidement effectuée et le bac pourrait repartir
incessamment.
Ajoutons
que d'après les statistiques de 1936, du 11 au 30 juillet, la recette
perdue s'est élevée à plus de 120 000 fr.
(source le Moniteur du
Calvados)
Août
1937 -
Un élève de l’école d’artisanat de Douvres, se noie.
- Vers
17 heures, le jeune Henri Dorey, 16 ans, élève à l'École d'Artisanat
de Douvres-la-Délivrande et qui passait ses vacances chez ses parents à
Honfleur, rue Prémord, s'est noyé accidentellement.
Le
jeune Henri Dorey, qui savait très bien nager, se baignait en compagnie
d'un camarade de son âge, Jean Quatre-homme, à l'extrémité du bassin
Carrait, près la cale au bois.
A
un certain moment, Jean Quatre-homme, entendit derrière lui Henri Dorey
qui se plaignait d'être fatigué et en se retournant il s'aperçut que
celui-ci allait couler. Il prit pied et lui lança un filin. Henri
Dorey l'attrapa, mais le lâcha presque aussitôt pour couler à pic. Il
ne reparut pas.
Son
frère, Jean Dorey, qui se trouvait sur la rive au moment de l'accident
courut chercher du secours.
Il
fallut faire appel à un scaphandrier pour retrouver le corps. (source
le Moniteur du Calvados)
Août
1937 -
La lieutenance d’Honfleur. -
Honfleur
possède un bâtiment historique de haute valeur : sa Lieutenance.
Des
travaux vont permettre de dégager d'une façon heureuse le mur qui
fermait à l'Est la fameuse « Porte de Caen » qui, il y a cinq siècles,
était l'une des deux portes fortifiées de la ville. De cette porte, il
ne reste à peu près rien : une amorce de voûte que l'on distingue très
nettement sur le mur Ouest de la Lieutenance. Ce n'est donc pas à
proprement dire la « porte de Caen » que l'on va rouvrir, mais
son couloir d'accès sur les vestiges de ces fameux ouvrages défensifs
qui forment les soubassements de la Lieutenance.
A
l'origine, il passait entre deux gros bastions (un seul existe de nos
jours) et était défendu par une tour flanquée d'échauguettes. Il
était fermé à l'Est par un pont-levis permettant de franchir les
fossés. Les Beaux- Arts s'occupent activement de redonner ainsi à
Honfleur son vieil aspect digne du passé militaire que l'Histoire a
immortalisé. (source
le Moniteur du Calvados)
Août
1937 -
Un nouveau bateau chargé d’armes et de munitions arrive à
Honfleur. -
Un
troisième bateau d'armes et de munitions est arrivé dans le port de
Honfleur.
Après
l'odyssée du « Tiiu », entré dans le port le 16 juin, après les «
Salaca », venu le 24 juillet, il s'agit maintenant du steamer «
Ploubazlanec », du port d'attache du Havre.
Il
porte un chargement de 1 100 tonnes de munitions, canons, obusiers,
lance-mines, obus de divers calibres, mitrailleuses.
Il
a exactement la même composition que les deux bateaux précédemment
venus dans le port et le chargement est théoriquement pour la Grèce. (source
le Moniteur du Calvados)
Août
1937 -
La bénédiction de la Mer. -
Chaque
année, ont lieu à Honfleur, les fêtes magnifiques de la bénédiction
de la mer.
Cette
année, les fêtes revêtiront un éclat particulier. Dès maintenant nous
pouvons préciser que la cérémonie sera présidée par Mgr Picaud,
évêque de Bayeux et Lisieux, assisté des amiraux Durand-Viel.
Guépratte, du Couédic et Mottez.
Le
matin, un grand défilé aura lieu avec la participation de nombreux
bateaux et une messe solennelle sera dite à église du doyenné
Sainte-Catherine en souvenir des marins morts en mer. Au cours de cet
office, une allocution sera faite par le R. P. Lebret, ancien lieutenant
de vaisseau, aumônier conseil du secrétariat social maritime de l'Ouest.
L'après-midi aura lieu la traditionnelle sortie en mer pour la
bénédiction de la mer et le lancer d'une gerbe de fleurs en l'honneur
des marins morts en mer.
(source
le Moniteur du Calvados)
Août
1937 -
Le télégramme à bon marché.
- L'Administration
des P.T.T. rappelle que, désireuse de diffuser de plus en plus l'usage du
télégraphe en France, elle a maintenu le télégramme à bon marché
jusqu'à quinze mots au maximum. Profitez-en.
Pour
3 fr. 50, dans le département d'origine et les départements limitrophes,
ou 4 francs, pour les autres destinations, télégraphier en toutes
circonstances : relations d'affaires, de famille, de courtoisie,
d'amitié, etc..
Télégraphiez,
pendant vos vacances. (source
le Moniteur du Calvados)
Août
1937 -
Un quatrième bateau chargé d’armes et de munitions arrive à
Honfleur. -
Un
quatrième bateau d'armes dénommé « Arbo », de nationalité
esthonienne est entré dans le port pour y décharger un chargement de 110
tonnes d'armes et de munitions.
M.
Bernier doit se charger de cette livraison d'armes qui suivra celle
actuellement en cours de déchargement du steamer « Ploubazlanec ». (source
le Moniteur du Calvados)
Septembre
1937 -
Encore un bateau pour la Grèce… espagnole.
- Faisant
suite aux nombreux bateaux de munitions et d'armes qui ont pris le port de
Honfleur comme port de déchargement, le « Louvetot », d'une
Compagnie française de navigation, port d'attache Fécamp, est entré
dans le port jeudi, à midi. Il a été amarré dans le grand bassin
Carnot, où il déchargera les 259 tonnes de conserves alimentaires dont
il s'est lesté à Concarneau.
Une
péniche, la « Simonne », du port de Paris, doit en prendre
livraison dans quatre jours et est venue se ranger à ses côtés.
Officiellement,
inutile de le dire, ces vivres de conserves sont destinés au camp
retranché de Paris.... Pourquoi alors voit-on pour la première fois un
déchargement de ce genre à Honfleur ! D'aucuns, que nous avons
interrogés, déclarent par contre qu'à Paris, une autre destination
serait donnée au chargement, qui ainsi ferait un petit tour à la
manière des autres soi-disant pour la Grèce..... (source
le Moniteur du Calvados)
Octobre
1937 -
Le port de Honfleur connaîtra-t-il bientôt un important trafic.
-
Il
est actuellement question de l'installation à Honfleur d'une affaire
industrielle qui serait susceptible d'apporter à notre port, un gros
supplément d'activité. D'après les premiers renseignements que nous
avons pu recueillir, il s'agirait d'un dépôt d'hydrocarbures dont les
réservoirs s'érigeraient sur les terrains du terre-plein nord du bassin
de Retenue, les « Travaux » comme on les désigne communément.
Le
trafic pourrait au début atteindre de 80 à 100 000 tonnes et
justifierait même certaines modifications d'aménagement du port.
Ce
projet semble devoir aboutir, car déjà, les locataires des jardins
ouvriers, qui occupent environ 15 000 mètres carrés sur le terre-plein,
ont été avisés par l’administration que tous les baux étaient
résiliés à partir du 1er janvier prochain.
Ajoutons
également qu'il est fort probable que d'ici peu de temps les anciens
bâtiments du Phospho-Guano soient occupés complètement par une très
importante usine de préparation
de terres décolorantes utilisées dans les usines de raffinage des
pétroles.
Notre
ville qui, depuis quelques années avait vu péricliter et disparaître
d'importantes industries va sans doute connaître prochainement un regain
d'activité. Nous en acceptons l'augure avec satisfaction
(source
le Moniteur du Calvados)
Novembre
1937 - A la suite d’une collision, une barque de Pêche
coule.
–
Vendredi
après-midi, le bateau norvégien « Frode », chargé de 900 tonnes de
houille à l'adresse de la Société Normande de Combustibles, qui
s'apprêtait à franchir l'écluse du bassin de la République, dévia
brusquement sur sa droite et coinça contre la jetée du transit, la
barque de pêche « Noëlle-Marcelle », appartenant à M. Ausustin
Guérard.
Aussitôt,
des chaloupes prirent en remorque la barque, qui faisait eau, et la
conduisirent sur le gril de carénage voisin où elle coula
immédiatement.
Les
avaries survenues à la « Noëlle-Marcelle » sont tellement graves qu'il
semble impossible de les réparer. (source
le Moniteur du Calvados)
Novembre
1937 -
Un cargo panaméen décharge à Honfleur une cargaison suspect. - Un
cargo battant pavillon panaméen, le « Scotia », qui venait de
Tallin (Esthonie via Gdynia, Pologne), et qui était mouillé en rade du
Havre, s'est rendu dans le port de Honfleur. Là, il décharge
actuellement 776 tonnes de matériel de guerre, consistant en poudre,
cartouches, pièces détachées diverses.
Ce
déchargement sera terminé au milieu de cette semaine. Les marchandises
seront ensuite expédiées par voie ferrée vers Marseille.
On
feint d'ignorer la destination définitive de tout ce matériel.
(source
le Moniteur du Calvados)
Décembre
1937 -
La pêche du sprat.
- Les
premiers bancs de sprat ont été signalés à la fin de la semaine : les
pêcheurs de Honfleur en ont ramené au port une trentaine de tonnes
vendredi, 45 tonnes samedi et 50 tonnes dimanche.
La
pêche s'est poursuivie lundi sur le même rythme. La boîte de 10 kilos
était cotée de 11 à 12 fr. dimanche.
(source
le Moniteur du Calvados)
Janvier
1938 -
Un
docker sauve un de ses camarades. -
Au
cours du déchargement du « Bougareni », steamer appartenant à la
Société France-Navigation, lundi dans la soirée, un docker, M. Joseph
Poignant, tomba dans le bassin entre le quai et le ponton. Il ne tarda pas
à disparaître.
Un
de ses camarades l'avait vu tomber à l'eau : c'était Joseph Trouvé,
âgé de 34 ans, qui, n'écoutant que son courage, malgré l'eau froide et
la proximité d'un repas, plongea tout habillé et fut assez heureux pour
saisir l'infortuné qui allait couler à pic. Il réussit à le ramener
sain et sauf sur le quai.
Les
soins les plus immédiats furent ensuite donnés au sauveteur et à la
victime. Nos félicitations au courageux sauveteur. (source
le Moniteur du Calvados)
Janvier
1938 -
Un tunnel sous l’estuaire.
- En
date du 11 octobre 1937, M. le Préfet du Calvados nous a transmis un vœu
émis par le Conseil municipal d'Honfleur au cours de sa séance du 3
septembre 1937 et tendant à ce qu'il soit procédé à l’étude d'un
projet de tunnel sous la Seine, entre Honfleur et Le Havre.
M.
le Préfet du Calvados nous demande de lui faire connaître la suite ou
non ce vœu vous aura paru susceptible.
(source le Moniteur du
Calvados)
Janvier
1938 -
Une barque coule
dans le port.
- La
barque « Léa-Joseph », amarrée près de la Lieutenance, s'est
échouée, de nuit, en mauvaise position et a coulé au fond. Renflouée
au matin, elle a subi de sérieuses avaries. (source
le Moniteur du Calvados)
Janvier
1938 -
De nouvelles cargaisons de munitions à Honfleur.
- Nous
avons parlé à plusieurs reprises de différentes livraisons d'armes et
munitions qui avaient été transitées à Honfleur.
De
nouvelles cargaisons de munitions viennent d'être débarquées à
Honfleur. Il s'agit, cette fois, de 200 tonnes de dynamite. Cette
importante cargaison dangereuse fut débarquée de la façon suivante : Le
27 décembre arrivait dans le port de Honfleur le cargo « Tenace », de
nationalité française. Il avait à bord 60 tonnes de dynamite qui furent
immédiatement débarquées dans le quatrième bassin.
Ce
bateau venait de Cherbourg où il avait transbordé sa cargaison d'un
bateau américain, L' « Indépendance Hall ». Il fut suivi
d'un deuxième bateau français, le « Brazmor », qui avait à
bord un chargement de 120 tonnes de dynamite. Toutefois, comme les
règlements du port de Honfleur n'autorisent pas le déchargement de plus
de 50 à 60 tonnes de dynamite à la fois, le « Brazmor » fût
obligé de rester en rade et dés que le cargo, « Le Tenace »
eut terminé son déchargement, il partit à son bord pour prendre 60
tonnes. C'était le 29 décembre. Ce jour-là, les deux bateaux lestés
chacun de 60 tonnes de dynamite vinrent successivement se faire décharger
dans le quatrième bassin.
Comme
d'habitude, la cargaison de dynamite a été étroitement surveillée par
les autorités du port et la police locale.
Aujourd'hui
31 décembre, la dynamite a été transbordée sur un train spécial à
destination de Marseille, comme d'ailleurs les antérieures livraisons
d'armes. Toutefois, une personnalité du port que nous avons interrogée
nous a précisé qu'à l'inverse des autres destinations d'armes qui
étaient la Grèce, cette fois la livraison en question, qui a été
faite par le même transitaire, M, Pernier, industriel à Honfleur, aurait
pour destination la Turquie. (Source : l’Ouest-Éclair)
Février
1938 -
Un train de voyageurs
heurte un pommier abattu par le vent.
- Un train
de voyageurs reliant Glos-Montfort à Honfleur, a tamponné entre
Corneville et Pont-Audemer.
un pommier abattu par le vent. Toutes les vitres du côté droit furent
brisées, mais il n'y eut aucun accident de personne. (source le
Moniteur du Calvados)
Février
1938 -
Heurté par une auto le directeur des Chantiers, succombe à ses
blessures.
- Mercredi,
vers 18 h. 15,
une voiture conduite par M. Guy Vernez, qui revenait de Paris, se dirigeant vers le pont de la
Lieutenance, a occasionné, en empruntant le quai de la Quarantaine, un pénible accident : elle
heurta M. Rothacker, ingénieur, directeur de la Société Nouvelle des
Ateliers et Chantiers Maritimes d'Honfleur.
Gravement
blessé. M. Rothacker fut transporté
chez M. le docteur Gallot, qui ordonna le transfert immédiat à l'hôpital.
Assisté
des docteurs Béglin et Gallot, M.
le chirurgien Hibrad tenta une ultime intervention chirurgicale.
Malheureusement, la victime succomba à la suite d'une fracture du crâne et de contusions
internes jeudi matin.
M.
Rothacker, la victime de ce pénible accident, était le père de notre
excellent confrère, M. Kothacker, correspondant de l' « Ouest-Eclair »
à Pont- l'Evêque, à qui nous adressons nos bien sincères
condoléances. (source
le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 -
Le chômage augmente dans le Calvados.
- Les
neuf fonds municipaux de chômage en activité allouent des secours à 1
061 chômeurs, dont 347 à Caen, 180 à Trouville,
165 à Honfleur, 124 à Deauville, 87 à Lisieux, 80 à Dives-sur-Mer. On
constate qu'il y a 50 chômeurs de plus dans le Calvados que la semaine
dernière. (source
le Moniteur du Calvados)
Mars
1938 - Le réseau électrique saboté par un fou.
- Dimanche
soir, vers 21 h. 30, une panne d'électricité plongeait une partie du
quartier ouest de Honfleur dans l'obscurité.
Les
ouvriers de la Compagnie s'occupant dès lundi matin de la recherche du
dérangement, constatèrent qu'un fil de fer avait été accroché aux
lignes aériennes.
Rue
Alphonse-Allais, ils découvrirent un nouveau fil placé dans les mêmes
conditions. Il s'agissait donc d'actes de malveillance qui auraient pu
avoir de graves conséquences, l'hôpital ayant été également privé de
courant.
Mardi
matin, un nouveau court-circuit se produisait, dans le même quartier et
dans des conditions identiques, obligeant la Compagnie à réparer au plus
vite.
Dans
la même matinée, la police réussissait enfin à identifier le saboteur,
qui était arrêté quelques heures après en ville, au moment où il se
disposait à quitter Honfleur.
Il
s'agit d'un nommé Michel Sarniguet, 50 ans, ayant exercé la profession
de peintre en voitures, actuellement sans domicile fixe. Après
interrogatoire, l'homme a passé des aveux. Il semble bien que l'on se
trouve en présence d'un déséquilibré.
Aussi a-t-il été conduit à l'hôpital, pour y être mis en observation.
(source
le Moniteur du Calvados)
Avril
1938 - La
suite d’une scène de ménage, il se pend.
Un chauffeur de camion, M. Fernand Lignel. Après avoir
eu une discussion avec sa femme, s'est pendu dans la cage de son escalier.
(source
le Moniteur du Calvados)
Avril
1938 - L’honnête navire marchand contenait des armes pour l’Espagne.
- Nous
lisons dans
L’Écho honfleurais : Un
nouveau bateau d'armes, le « Virginia »,
est en déchargement dans nos bassins. Il contient officiellement des machines en pièces détachées
à destination de l'Espagne. Malheureusement, hier, une élingue cassa pendant le déchargement d'une
lourde caisse. Celle-ci s'ouvrit... et on put apercevoir un bel affût de canon
155, modèle
1916 et quelques mitraillettes...
Le « Virginia » vient de Gdynia (Pologne).
(source
le Moniteur du Calvados)
Avril
1938 - Le
canot de sauvetage, se porte au secours d’une barque en perdition.
- Vers
15 heures, M. Retout, négociant en bestiaux à Pennedepie, alertait le lieutenant
de port de Honfleur, pour lui signaler qu'un bateau de pêche paraissant avoir trois hommes
à bord
se trouvait en perdition entre Vasouy et Pennedepie, à un mille
environ de la côte.
Le
lieutenant de port avisa immédiatement
le patron du bateau de sauvetage, M. Robert Goulé, et le second, M. Victor Abrard. En raison
des fêtes de Pâques, M. Goulé fut obligé de s'assurer le concours d'un équipage de fortune qui se porta au
secours du bateau en détresse. Celui-ci ne fut pas aperçu, malgré de patientes recherches
qui durèrent plus d'une heure.
Ce
bateau ne parait pas appartenir
à la base de Honfleur. (source
le Moniteur du Calvados)
Mai
1938 -
Les crédits pour les monuments historiques.
- L'Assemblée
décidé la répartition du crédit, de 70 000 francs qu'elle consacre
annuellement à l'entretien et à la conservation des monuments
historiques, soit deux mille francs pour l’église du Vieux Saint-Gilles
; 7 500 francs pour la chapelle Halbout à Saint-Etienne ; 30 000 pour
Saint-Nicolas ; 5 000 pour la Lieutenance, et 1 000 pour Sainte-Catherine
de Honfleur
; 1 000 pour l'église de Langrune ; 2 000 pour St-Pierre de Lisieux,
et 3 000 pour la maison ancienne à Lisieux ; 3 000 pour l'église
St-Loup-Hors, et 5 500 pour Notre-Dame de Vire.
A
la demande de M, le Docteur Gosselin, rapporteur, le Conseil général
spécifie que sur ce crédit de 70 000 francs, une somme de 3 000 fr. doit
être affectée à la conservation du Mobilier classé.
Le
rapporteur proteste d'autre part contre le fait que l'architecte chargé
des monuments historiques dans le Calvados habite Metz. (source le
Moniteur du Calvados)
Mai
1938 - L'aide aux Écoles de pêche.
- Le
Conseil répartit ainsi qu'il suit le crédit de 8 000 francs accordé aux
écoles de pêche du département : 2 500 francs à Grandcamp : 8 000 à
Port-en-bessin ; 2 500 à Honfleur. (source le Moniteur du Calvados)
Juin
1938 - 25e
anniversaire des fêtes du couronnement de Notre-Dame de Grâce.
-
Pour le 25e
anniversaire du Couronnement de Notre-Dame de Grâce, de grandioses fêtes
sont prévues. Elles auront lieu les mardi 21 juin, mercredi 22 juin et
jeudi 23 juin.
L'apothéose
des fêtes, le jeudi 23 juin, sera présidé par le Cardinal Suhard,
archevêque de Reims, entouré de leurs Excellences, Mgr Petit de
Julleville, archevêque de Rouen ; Mgr Picaud, évêque de Bayeux et
Lisieux ; Mgr Gaudron, évêque d'Evreux ; Mgr Neveux, évêque
auxiliaire de Reims ; T.R.P. Dom Pierdait, abbé de Saint-Wandrille ;
T.R.P. Exupère Auvray, abbé de Mondaye, etc...
Les
fêtes seront réparties entre les églises de Honfleur et d'Equemauville
et rivaliseront avec celles faites en 1913 lors du Couronnement.
(source le Moniteur du Calvados)
Juillet
1938 -
A-t-on voulu voler les
couronnes de Notre-Dame de Grâce.
- Les
pèlerins réunis l'autre jeudi sur le plateau de Grâce, où venait
d'être célébrée la messe pontificale du 25e
anniversaire du couronnement solennel, n'ont pas été sans remarquer, au
début de l'après-midi, la subite et rapide arrivée en automobile de
plusieurs gendarmes, qui se mirent en devoir de surveiller la chapelle
extérieure où était exposée la statue vénérée portant, les
couronnes d'or massif, enrichi de diamants et de pierres précieuses.
Voici
ce qui s'était passé. Les personnes chargées par les organisateurs de
surveiller la statue entre les cérémonies du matin et celles de
l'après-midi, avaient appris par la rumeur publique que d'audacieux
voleurs avaient l'intention de créer un incident à la faveur duquel ils
déroberaient les célèbres couronnes.
Ils
avaient aussitôt averti par téléphone l'adjudant Lavit, lequel sans
perdre une minute était monté à la côte en automobile, avec plusieurs
gendarmes, qu'il avait par la suite laissés en surveillance, estimant
qu'il était préférable de décourager par avance toute entreprise de ce
genre.
Il
faut noter du reste qu'il aurait été délicat de subtiliser les
couronnes qui étaient vissées sur la statue en bois massif, vissée
elle-même sur un socle, et d'accès difficile. II est vrai que l'on
aurait pu décapiter la statue, mais ce travail aurait demandé un certain
temps.
Néanmoins,
ces détails n'auraient pas sans doute arrêté des voleurs résolus,
c'est pourquoi il convient de souligner l'intervention des gendarmes, qui
par ailleurs assurèrent le service d'ordre à la satisfaction générale.
Pour
en terminer avec cette affaire, précisons que ces précieuses couronnes
ne sont exposées que dans des circonstances rarissimes et qu'elles
restent enfermées, à longueur d'année, dans un coffre-fort.
(Source :
Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1938 -
Un incident au cours d’une distribution de prix.
- Au
cours de la distribution des prix de l'école Albert-1er, une
mère de famille, Mme L…...., demeurant rue Albert 1er,
mécontente du prix décerné à sa fille, prit le livre offert, et le
jeta à la figure de l'institutrice en accompagnant son geste de paroles
injurieuses.
Plainte
vient d'être portée par l'institutrice pour outrages dans l'exercice as
ses fonctions et pour violences.. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Un lancement de bateau à Honfleur.
- On
a procédé lundi midi à la marée, en présence d'une foule
considérable massée sur les jetées et avec plein succès, au lancement
de la goélette « Jean-Jack », construite par les chantiers Prentout,
pour le compte de M. Tournier, de Paris, qui le destine à des croisières
de longue durée.
Ce
petit bâtiment de plaisance mesure : 15 m. 60 de longueur et 4 m. 75 de
largeur, son tirant d'eau est de 2 m. 50. Il comprend un « carré », une
cuisine, deux cabines avec salle de bain, deux cabines pour l'équipage et
différentes commodités. Il est pourvu d'un moteur à essence auxiliaire
de 50 CV., six cylindres. Une grosse batterie d'accumulateurs, dont le
moteur assurera la recharge fournira le courant nécessaire à
l'éclairage et à l'alimentation du poste émetteur-récepteur de T.S.F.
Le
« Jean-Jack » quittera Honfleur dans une quinzaine de jours pour le
Danemark.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1938 -
Noce d’or et de platine.
-
M. et Mme Paul Marie qui
habitent Rouen depuis quelques années ont fêté leurs noces d'or à
Honfleur où ils avaient été unis il y a cinquante ans.
D'autre
part, une cérémonie assez rare sera célébrée demain, à
Saint-Rémy-sur-Orne, où on fêtera en même temps les noces d'or de M.
et Mme Madeline, et les 75 ans de mariage de M. et Mme Lefrançois.
Aux
heureux jubilaires nous adressons nos bien sincères félicitations et nos
meilleurs vœux. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Septembre
1938 - Une noyade. -
Son travail
terminé aux chantiers Prentout, où il était employé, le journalier
Lihard Albert, 27 ans, rue Vannier, décida de se baigner le 2 courant
dans le bassin du Centre.
Il
eut le tort peut-être de boire plusieurs limonades au préalable. Des
témoins le virent nager normalement tout d'abord puis, après qu'il eut
parcouru une cinquantaine de mètres, son rythme se ralentit subitement et
il coula.
Des
secours furent organisés aussitôt mais ils demeurèrent vains, le corps de
l'infortuné Lihard ne fut pas retrouvé. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Octobre
1938 -
Dans la nuit, une auto heurte un cycliste.
- L'autre
soir, M. Maurice Marais, employé aux Chantiers Delâtre, à
Berville-sur-Mer (Eure), regagnait à la tombée de la nuit, Honfleur où il
réside rue Charrière-St-Léonard, en suivant la route nationale n° 180,
quand il vit surgir devant lui une automobile dont les phares l'éblouirent.
M. Marais fut violemment projeté sur la chaussée et il y demeura
inanimé.
Des
témoins le relevèrent et le ramenèrent chez lui, où il reçut les soins
d'un médecin. Son état est sérieux.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre 1938 -
Un incendie dans une scierie honfleuraise .
- Un
incendie s'est déclaré dans un bâtiment dépendant de la scierie
Duchesne, à Honfleur. Le feu a pris rapidement une grande extension par
suite du vent violent.
La
compagnie des sapeurs-pompiers, sous les ordres du capitaine Baudry, s'est
rendue immédiatement sur les lieux avec tout le matériel dont elle pouvait
disposer. Elle est parvenue à circonscrire le sinistre assez rapidement et
a préserver le reste de l'usine, dont l'activité de ce fait ne se trouvera
ralentie que pendant un temps relativement court.
Le
montant des dégâts ne peut encore être établi.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre 1938 -
La pêche du sprat. - Les
premiers bancs de sprat ont été signalés à la fin de la semaine : les
pêcheurs de Honfleur en ont ramené au port une trentaine de tonnes
vendredi, 45 tonnes samedi et 50 tonnes dimanche.
La
pêche s'est poursuivie lundi sur le même rythme. La boîte de 10 kilos
était cotée de 11 à 12 fr. dimanche.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Décembre 1938 -
Le thermomètre est
descendu hier soir à 17,7 au-dessous de zéro.
- Beaucoup
de nos concitoyens apprendront avec surprise que le minimum de la
température dans notre région a été atteint hier, sur le coup de
20 heures, avec 17,7 au-dessous de zéro. La baisse subits annoncée par la
météorologie s'était produite.
Elle
fut toutefois de courte durée, une heure après elle se relevait
sensiblement, pour atteindre moins 3 degrés aux environs de minuit. Ce qui
fut d'ailleurs fort apprécié par ceux qui rentraient chez eux à cette
heure tardive. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Décembre
1938 -
Les méfaits du
froid. -
Samedi, une
septuagénaire, Mme veuve Constances, ancienne propriétaire de Hôtel du
Bras-d'Or, retirée depuis quelques années et qui habite rue de la
République, a été frappée de congestion, alors qu'elle était sur le
marché. Elle a été aussitôt conduite dans un restaurant voisin, mais la
mort avait déjà fait son oeuvre. Un médecin appelé n'a pu que constater
le décès. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 - La doyenne de Honfleur est entrée dans sa 100e année. -
Mercredi dernier, la doyenne de Honfleur est entrée dans
la 100e année, il s'agit de Mlle Augustine Tribehou,
pensionnaire à l'Hospice depuis trois ans et demi.
Mlle
Augustine Tribehou, qui est née en effet, le 4 janvier 1839, a passé toute
sa jeunesse à Equemauville chez ses parents, puis elle est entrée comme
gouvernante au presbytère de cette commune et elle a exercé cette
charge pendant de si nombreuses années qu'elle a servi successivement les 7
derniers curés de la paroisse, ce qui constitue un record en quelque sorte.
Mlle Tribehou, qui jouit pleinement de toutes ses facultés intellectuelles,
évoque le souvenir de ces prêtres avec beaucoup de complaisance et elle
parle volontiers aussi de leurs confrères des alentours qui fréquentaient
le presbytère d'Equemauville. Elle a très bien connu entre autres le bon
abbé Bertot, célèbre curé de Pennedepie, qui entra dans l'histoire voici
tout juste un demi-siècle, par la grâce de Ludovic Halévy qui en esquissa
la légendaire silhouette dans son fameux roman « L'Abbé Constantin ».
Parmi
ses souvenirs d'enfance, ceux qui ont trait aux journées de Juillet et à
la Révolution de 1848 sont les plus vivaces. Elle a vu naître et mourir la
IIe République
et elle a passé les plus belles années de sa jeunesse sous l'Empire, —
elle avait vingt ans — dont elle a partagé les fastes — les siens ne
combattaient-ils pas en Crimée — et les déboires. C'est peu après la
chute de l'Empire qu'elle alla pour la première fois à Paris, dont ellea
conservé un souvenir éclatant.
Si
les facultés intellectuelles de Mlle Tribehou ont résisté à l'attaque
des ans, ses facultés physiques ont fléchi, mais à vrai dire bien
légèrement, elle ne se lève plus guère, ses jambes refusant de la porter
et ses oreilles sont un peu paresseuses, mais elle y voit encore très bien
(et s'excuse presque d'être obligée de prendre des lunettes pour lire),
elle a enfin très bon appétit : on lui sert le midi l'ordinaire de
l'Établissement y compris la viande et le poisson.
Entourée
de l'affectueuse sollicitude des Sœurs Franciscaines, Mlle Tribehou coule
des jours heureux et paisibles parmi ses compagnes.
C'est
dans ce décor familier que M. Richard, directeur de l'Hôpital-Hospice, lui
a présenté mardi, les vœux de l'Administration tandis qu'il lui offrait
des fleurs, en toute simplicité, car il s'agissait d'une manifestation
très intime. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 - La pêche du sprat.
- Nous
avons signalé, il y a quelques semaines, l'apparition de bancs de sprat au
large des côtes de Honfleur et nous avons dit aussi que cette apparition
fut de courte durée par suite de la température sibérienne qui les chassa
vers d'autres régions en s'abattant sur la Manche.
La
température s'étant très adoucie, les bancs sont revenus cette semaine et
les barques honfleuraises et trouvillaises dès lundi, en ont ramené en
abondance au port de Honfleur. La pêche s'est poursuivie mardi et mercredi
avec plus ou moins de bonheur.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 - Un sexagénaire est arrêté pour des faits
inqualifiables. -
Lundi
dernier M. Bailleul, commissaire de police à Honfleur, était informé de
faits particulièrement
graves imputés à un sexagénaire jusqu'ici connu honorablement à
Honfleur, où il était correspondant d’une compagnie auto-routière. Il
était considéré comme un employé correct et ponctuel. Il est chevalier
de la Légion d'honneur.
M.
Bailleul se livra sur le champ à une enquête qui lui révéla que
plusieurs fillettes de 9 à 13 ans faisaient depuis un certain temps, des
dépenses exagérées.
Ayant
acquis la certitude de faits particulièrement graves, le commissaire fit
comparaître leur auteur, qui ne chercha pas à nier et donna des détails
complets sur ses actes inqualifiables.
Informé
de cette affaire, le Parquet de Pont-l'Èvêque a décerné immédiatement
un mandat d'amener, que la gendarmerie a exécutée aussitôt, et le triste
caissier a été traduit devant M. le Procureur de la République, qui l'a
fait écrouer.
Il
s'agit de Wernert Théodore, 64 ans, domicilié à Honfleur, 24, rue du
Puits.
Wernert
ne peut arguer d'un moment d'égarement passager,
puisqu'il est établi, que l'origine, des faits remonte à plusieurs mois.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Janvier
1939 -
La triste affaire de Honfleur apparaît chaque jour plus grave.
- Une
visite médicale des fillettes qui furent victimes des agissements de
Wernert a été ordonnée par M. le juge d instruction de Pont-l’Évêque,
peu après l'ouverture du dossier. Cette visite a eu lieu, en présence des
parents des enfants, à I’hôpital-hospice de Honfleur, par le docteur
Maurin, de Pont-l’Évêque, requis à cet effet.
Avant
de procéder à ces examens médicaux, le docteur Maurin avait procédé, en
présence de M. Bailleul, commissaire de police, à un nouvel interrogatoire
des fillettes.
Il
se pourrait qu'avant peu, à la liste déjà longue des jeunes victimes des
odieux agissements de Wernert, viennent s'ajouter de nouveaux noms. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Février
1939 -
Le cargo caennais « Hébé » s’échoue à l’entrée
du port de Honfleur. -
Lundi matin, vers
10 h. 15, le vapeur français « Hébé », de la compagnie Lamy de Caen,
qui venait de Rotterdam avec un chargement de houille pour la Société.
Normande de Combustible s’est échoué, à la marée, à l'entrée du
chenal d'accès au port de Honfleur, un bouchon de brume ayant gêné le
pilote au moment où il tournait les bouées.
Le
cargo n'ayant pu se déséchouer par ses propres moyen, la puissante suceuse
« Victor-Guilloux » qui se trouvait à proximité lui porta assistance et
parvint à le tirer de sa fâcheuse position, vers midi 30, au moment même
où deux « Abeilles » venues du Havre arrivaient sur les lieux.
L'heure
de l'ouverture des portes étant passée depuis longtemps, le cargo «
Hébé » a dû attendre la marée du soir, pour entrer dans les bassins. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai
1939 -
Une folle se croyait poursuivie par un assassin.
- L'autre
matin, une personne, étrangère à la localité, arrivait à Honfleur et se
présentait peu après au Commissaire de police à qui elle déclarait
qu'elle était poursuivie par un assassin et qu'elle implorait la protection
de la force publique. Comme cette dame paraissait très calme, le
Commissaire se contenta de l'éloigner et ordonna à un de ses agents de la
suivre discrètement.
Après
avoir déambulé trois heures durant, la malheureuse femme, en proie à la
plus vive excitation, se mit, près du jardin public, vers 11 h. 45, à
injurier les passants, prenant notamment à parti le gardien dudit jardin.
Elle fut aussitôt appréhendée, non sans mal, par le Commissaire et les
agents qui la conduisirent à l'hôpital où elle reçut des soins.
Sa
famille, fut prévenue aussitôt, car cette femme portait sur elle des
papiers d'identité. Il s'agit d'une personne d'une cinquantaine d’années,
originaire de la Manche, qui a été transférée à Caen, comme atteinte du
délire furieux de la persécution. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai
1939 -
Les subventions aux Monuments Historiques.
- L'Assemblée
répartit de la façon suivante le crédit ouvert au budget départemental
pour l'entretien et la conservation des monuments et mobiliers historiques
du Calvados :
Strict
entretien : 10 000 francs ; achèvement de la restauration de la nef et du
transept de l'église Saint-Nicolas à Caen : 30 000 fr. ; restauration
d'un bâtiment au manoir François 1er à Lisieux : 10 000 francs
; restauration de la partie centrale de la façade de l'église
Saint-Léonard, à Honfleur : 10 000 francs ; réfection de la couverture du
porche d'entrée du clocher et de la première travée de la nef contre le
clocher de la chapelle Notre-Dame-de-Gràce, à Equemauville : 6 000 francs
; nettoyage du bas-côté Nord et du transept de l'église Notre-Dame de
Vire : 14 000 francs. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Mai
1939 -
Le pharmacien Desmarais est responsable de ses actes.
- M. Desmarais, pharmacien à Honfleur, qui, à la
suite d'incidents sur la voie publique, avait été arrêté, puis conduit
à la maison d'arrêt de Caen, pour être examiné au point de vue mental, a
été ramené hier à la prison de Pont-l'Évêque.
Les
docteurs qui l'ont examiné ont en effet conclu à l'entière
responsabilité du pharmacien, ex-candidat à la présidence de la
République.
M.
Desmarais comparaîtra donc prochainement devant le Tribunal de
Pont-l'Évêque, pour répondre des incidents dont nous avons parlé.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Mai
1939 -
Le nouveau président de la transatlantique est un honfleurais.
- Le ministre de la
Marine Marchande vient de désigner M. Jean Marie comme successeur du
gouverneur général Olivier à la présidence du conseil d'administration
de la Compagnie générale Transatlantique.
Né
à Honfleur en 1891, M. Jean Marie est ingénieur en chef de première
classe du génie maritime.
Conseiller
d’État en service extraordinaire, il est actuellement directeur de la
flotte de commerce et des travaux maritimes au ministère de la Marine
Marchande. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Une maison occupée par une famille nombreuse s’effondre.
- La rue des puits,
à Honfleur, est bordée de maisons de bois qui sont très vieilles et
souvent fort délabrées.
L’une
d’elles, sis au numéro 53, appartenant à Mme Tremblé, et habitée par
la famille Bertrand, comprenant sept enfants, s’est effondrée dimanche
matin, vers 10 heures 30.
Par un miraculeux hasard, aucun membre de la famille n'a été pris sous les
décombres.
Voici
dans quelles circonstances cet accident s'est produit.
Au
cours de la matinée, Mme Bertrand, entendant de sinistres craquements, fit
évacuer toute sa famille et prévenir le commissaire de police. Ce n'était
pas la première fois que de semblables craquements se faisaient entendre,
mais ceux-ci étaient plus inquiétants que les précédents. La famille et
les voisins: entreprirent en même temps le déménagement des pièces, mais
ils n'eurent pas le loisir de mener à bien ce travail.
Tout
à coup, alors que Mlle Bertrand se trouvait devant le fourneau au
rez-de-chaussée, le mur de la cheminée s'écroula partiellement. La jeune
fille qui ne se rendait pas compte du danger continua son travail, quand un
voisin, M. Quetel, qui se trouvait sur le pas de la porte, eut la présence
d'esprit de la tirer a lui, au moment même où la cheminée, haute de trois
étages, s'effondrait à l'intérieur de l'immeuble, entraînant dans sa
chute le plancher du second et du premier étages.
Mais
il n'y avait plus personne dans, la maison.
Les
dégâts sont fort importants pour le propriétaire et pour le locataire qui
a perdu la presque totalité de son bien dans cet accident.
M.
le Commissaire de police a fait héberger la famille Bertrand a l’hôpital,
en attendant qu'il soit statué sur son sort.
(Source : Le Moniteur
du Calvados)
Juin
1939 -
A Notre-Dame de Grâce, 1 000 enfants prient pour la paix.
- Pour
répondre au vœu de Pie XII, le clergé de Honfleur, sur l’initiative de
son doyen, M. le Chanoine Petit, avait convié les enfants des
paroisses de Honfleur et du canton à venir en pèlerinage au sanctuaire de
Notre-Dame de Grâce, afin d'y prier en commun pour la paix.
Cette
cérémonie a déroulé ses fastes jeudi après midi, à la chapelle
extérieure, sous les frondaisons du plateau, avec le concours d'un millier
d'enfants venus avec leurs pasteurs des paroisses de Honfleur, Ablon,
Barneville, Cricquebœuf, Equemauvilie, Fourneville, Genneville,
Gonneville-sur-Honlieur, Pennedepie, Quetteville, Le Theil, Vasouy, etc...,
auxquels s'étaient joints les enfants des divers pèlerinages à la
Côte de Grâce ce jour-là.
Ordonné
par M. Montreuil. chapelain, et MM. Michel et Pellerin, vicaires à
Honfleur, ce bel et touchant acte de foi à Notre-Dame de Grâce fut marqué
par le chant des cantiques et un chapelet médité par M. le chanoine Petit.
Une très belle procession du Très Saint-Sacrement, qui était porté par
M. le chanoine Perdu et suivi par une foule imposante
de pèlerins, s'égrena ensuite sur le plateau ensoleillé, et la
cérémonie se termina au retour par un Salut solennel.
Cette
magnifique manifestation de piété a donné une nouvelle preuve de la
recrudescence de dévotion dont jouit chez les populations normandes la
Vierge vénérée du sanctuaire de Grâce et fait bien augurer des fêtes du
26e anniversaire du
couronnement qui auront lieu le jeudi 22 juin prochain. (Source : Le Moniteur du Calvados)
Juin
1939 -
Un canot de pêche échappe au naufrage.
- Mardi,
vers 18 h., le canot à moteur « Paul-Janine », appartenant à
Mme Gombert, revenait de la pêche aux moules, ayant à son bord, outre
l'équipage, un certain nombre de pêcheurs et de pêcheuses.
En
arrivant devant Cricquebeuf, le moteur du canot s'arrêta net, et
l'embarcation alla à la dérive. La mer étant très mauvaise par suite du
vent violent, et le canot étant lourdement chargé, les occupants firent
des signaux de détresse qui furent heureusement aperçus et retransmis à
Honfleur où l'on se mit en devoir de porter secours au
« Paul-Janine ».
Mais
comme les secours tardaient à arriver, et que la situation empirait,
l'équipage prit le parti de sauver son personnel par ses propres moyens. Il
mouilla donc, et avec l'allège que le canot remorquait, il transporta
jusqu'au rivage, les uns après les autres, hommes et femmes, qui gagnèrent
ensuite la terre ferme. Puis l'équipe revint à son bord en attendant que
les secours arrivent.
Finalement,
le « Paul-Janine » fut pris en remorque par une barque de M.
Lefaix, qui le ramena au port. Quant aux rescapés, ils étaient débarqués
sur Villerville et transportés à Honfleur en auto.
Il
convient de féliciter l'équipage du « Paul-Janine », pour le
sang-froid dont il a fait preuve dans cette circonstance, en sauvant ainsi
les pêcheurs et les pêcheuses de moules d'un naufrage quasi certain, dont
les conséquences auraient été sans doute tragiques, par suite du gros
temps. (Source : Le Moniteur
du Calvados)
Juillet
1939 -
Un chevreuil…. Dans le chenal de Honfleur.
- Quelle ne fut pas
la surprise des promeneurs qui se trouvaient dimanche sur la jetée, de voir
un chevreuil, qui nageait vigoureusement, venir du large et prendre le
chenal pour entrer dans le port !
Les
premiers pêcheurs qui l'aperçurent se dirigèrent vers lui et ce fut une
chasse peu reluisante, où la pauvre bête, après avoir plongé a plusieurs
reprises pour éviter les coups de rames, fut finalement assommée et
coula... sans profit pour ses poursuivants qui ne purent la retrouver.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
Le temps qu’il a fait en juin.
– Nous n'apprendrons
rien a nos lecteur en leur disant que le mois de fut pluvieux, nous les
surprendrons probablement, en leur apprenant que la température fut
supérieure à la normale. Le fait est cependant bien avéré.
Dans
toutes les stations la moyenne dépasse 15°.
Une
forte élévation de température, survenue du 4 au 7, a contribué à
relever la moyenne, il convient de noter en plus que les températures ont
varié relativement peu dans le courant des journées. Le maximum a
dépassé rarement 20°, mais le minimum est demeuré fréquemment
supérieur à 10°, de sorte que le mois a été très doux dans son
ensemble.
Il
a été également très pluvieux grâce à des orages nombreux, parfois
très violents. Le plus désastreux de ces orages fut celui du 7 qui
traversa le département, de Saint-Sever à Lisieux, en déversant des
torrents de pluie et de grêle.
Les
pluies totales dépassent de beaucoup la normale 58 m/m, elles varient
sensiblement d'un point à l'autre.
La
douceur de la température, jointe à la grande abondance des pluies a été
très favorable à la végétation. A la fin du mois, les foins sont très
fournis mais difficilement récoltables, les céréales et les racines
fourragères poussent vigoureusement. On constate par ailleurs que la
production des fruits à cidre sera très inférieure aux estimations
primitives. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Juillet
1939 -
L’imprudence d’un jeune employé provoque un commencement d’incendie.
- Un incendie qui
aurait pu prendre des proportions considérables sans la rapidité
avec laquelle il a été combattu, s'est déclaré hier, cours de la
République, où se trouvent les ateliers de teinture et de nettoyage de la
maison Midot.
Il
était environ 11 heures lorsque l'alarme fut donnée. En un instant les
pompiers de Honfleur furent à pied d’œuvre et s'attaquèrent au sinistre
que des voisins combattaient déjà et qui fut rapidement circonscrit.
Il
avait pris naissance dans un bâtiment à usage de garage, attenant à
l'atelier principal et dans lequel se trouvait une réserve de benzine et
l'automobile de M. Midot. Comme l'incendie put être localisé, les
dégâts se limitèrent à ces objets et encore la voiture de M. Midot
n'a-t-elle été qu'en partie endommagée.
Une
rapide enquête a permis d'établir les circonstances dans lesquelles le feu
s'est déclaré :
Un
commis de M. Midot, le jeune M……., 14 ans, employé depuis quelques
jours seulement à la teinturerie, avait été chargé par son patron
d'aller chercher de la benzine à la réserve du garage. Comme, par
maladresse, il en avait répandu une certaine quantité sur le sol, le
garçonnet ne trouva d'autre moyen, pour éviter une réprimande, que
d'y mettre le feu avec une allumette et une explosion se produisit et
le feu se communiqua ensuite au garage.
Les
dégâts sont couverts par une assurance.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Ivre, un chauffeur saccage un bateau.
– Vers
21 h., le nommé Marcel Dupont, âgé de 26 ans, chauffeur, demeurant rue St
Léonard, se trouvait en complet état d'ivresse, quand il sortit d'un café
dénommé « Au point du jour », quai Lepaulmier, où sont amarrés les
petits caboteurs qui assurent le service entre les différents ports du
Calvados et de la Seine-Inférieure. Fort excité, Dupont descendit dans
l'un de ces petits caboteurs « Le Sable d'Or » et se mit a tout briser,
faisant un bruit infernal, qui attira sur
les lieux les habitants du quartier.
Les
agents de police furent requis, puis les gendarmes, car les agents ne sont
pas habilités pour opérer sur les embarcations. Finalement, Dupont fut
maîtrisé, remonté sur le quai et de là conduit au violon municipal, en
assez triste état, car, entre temps, M. Cardinal, le patron du « Sable
d'Or », que l'on: avait prévenu et qui était arrivé aussitôt, avait
administré une sérieuse correction à l'infortuné Dupont, que l'on dit
être de son naturel, un garçon fort paisible.
(Source : Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Légion d’Honneur. –
M. Alfred Thomas, le distingué maire d'Ouistreham-Riva-Bella
a été promu officier de la Légion d'honneur à titre exceptionnel.
Dans
la promotion des maires comptant plus de trente ans de fonctions que vient
de publier le « Journal Officiel », nous relevons les noms de MM. Henry,
maire de Cristot ; Lecourt, maire de Fourches, et Boucherot maire de
Saint-Pair-du-Mont, nommés chevaliers. Dans celle des Sapeurs-pompiers,
figure M. Baudry, capitaine commandant la Compagnie de Honfleur.
A
tous nous adressons nos plus vives félicitations. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Le souvenir des écrivains honfleurais.
– Le 3
septembre, une plaque commémorative sera apposée à Honfleur, sur la
maison qu'habita l'écrivain Albert-Emile Sorel. D'autre part, sous la
présidence de M. Boivin-Champeaux, sénateur et Président du Conseil
Général du Calvados, un buste de l'homme de lettres, sera inauguré au
musée du Vieux-Honfleur, à l'issue d'une conférence de Camille Cé.
Le
21 septembre, à l'occasion du centenaire de la naissance de l'historien
honfleurais Charles Bréard, une conférence sera faite sur ce dernier par
M. Henri Toublet. (Source :
Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Des chalutiers français ont été arraisonnés par des navires de
guerres allemands. -
Les patrons des chalutiers rentrés au port ont déclaré que
certains d'entre ceux-ci ont été arraisonnés dans la mer du Nord par la
flotte allemande en surveillance. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
Août
1939 -
Unr tragi-comédie à Honfleur.
- L'autre
soir, une femme se dirigeait vers le Vieux-Bassin et s'y précipitait, mais
à peine remontée à la surface, elle se mit à nager vers le quai où des
témoins l'aidèrent à remonter, et les agents, qui avaient été
prévenus, la reconduisirent à son domicile, 8, rue Georges-Chesneau.
Il
s'agissait d'une femme Léone Le Guen, 33 ans, habitant à cette adresse
avec son ami, Maurice Bagnol, 37 ans. C'est à la suite d'une discussion
orageuse qu'elle avait décidé de se suicider en se jetant à l'eau, mais
elle avait changé d'avis au contact de l'onde.
Les
choses auraient pu s'arrêter là si le peu charitable ami n'avait eu une
façon toute particulière de réchauffer la rescapée en lui administrant
une correction, ce qui mit le quartier en émoi pour la seconde fois.
Les
agents, alertés de nouveau, furent mal reçus par Bagnol qui les outragea
et les menaça à tel point qu'ils le conduisirent au violon municipal,
d'où il ressortit le lendemain matin nanti de plusieurs procès-verbaux. (Source
: Le Moniteur du Calvados)
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