15 Janvier 2025

 UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 13

HONFLEUR

Canton de Honfleur

Les habitants de la commune sont des Honfleurais, Honfleuraises

Janvier 1940  -  Découverte d’un cadavre.  -  On a retiré du bassin de la République le cadavre de M. Dupont Ferdinand, 69 ans, gardien aux établissements de bois exotiques et domicilié rue Barbel, à Honfleur qui était disparu depuis le était disparu depuis le 1er janvier courant. La police municipale a fait les constatations d'usage.

 

Janvier 1940  -  Trois bœufs tués par un train.  -  Le train 5113, train de marchandises venant de Lisieux et arrivant à Honfleur à 6 heures, allait toucher à destination le 27 courant, lorsque son mécanicien ressentit un choc anormal.

Le lourd convoi, en raison de  la proximité de la gare et des aiguillages a effectuer, roulait à 30 kilomètres à l'heure tout au plus.

Quelle ne fut pas la surprise du mécanicien lorsque, l'ayant immobilisé, il vit bloqué à l'avant de la machine, un bœuf littéralement broyé, qui avait été happé et tué pendant la marche  du train.

Poursuivant ses investigations l'employé s'aperçut que deux autres bovins avaient subi le même sort et qu'enfin trois autres, indemnes, cheminaient paisiblement.

De l'enquête ouverte par le réseau, il résulte que les bœufs en question, appartenant à M. Retout, de Pennedepie, s'étaient échappés d'une cour avoisinant la voie ferrée.

 

Janvier 1940   -   L'activité de la gendarmerie en 1940.   -   La brigade de notre cité, dont le dévouement et l'activité sont suffisamment connus dans la gion, a, sous l'impulsion de son chef, l'adjudant Lavit, obtenu au cours de l'année écoulée les résultats suivants : Constatations crimes, 3 ; lits 04 ; contraventions, 698.

Arrestations tant en flagrant délit qu'en vertu de mandats ou bulletins, 34.
Le véhicule automobile dont la brigade est pourvue a effectué 129 sorties dont 30 pour le service spécial et 99 pour la police de la route. Il a parcouru 8.776 kilomètres. Au cours de police de route 491 contraventions ont été relevées, 338 amendes forfaitaires ont été perçues ainsi que 130 infractions fiscales.
Maints renseignements ou enquêtes sont demandée par les différentes administrations à la gendarmerie. Pour la brigade de Honfleur, elles repartissent comme suit : Guerre, 3.457 ; Marine Militaire, 703 ; Pensions, 13 ; Marine marchande, 10 ; Air, 87 ; Intérieur, 433 Justice, 467 ; Finances et Douanes, 172 ; Divers, 231. Total 5.532.

Chargée de la préparation militaire, la brigade a présenté 19 candidats qui ont été tous reçus. Elle a également recruté 23 engagés. Elle est aussi intervenue à quatre reprises pour la fréquentation scolaire. Elle a encore fourni 102 journées de service d'ordre et enfin elle a un de ses membres aux armées depuis la mobilisation.  

 

Février 1940  -  Deux noyades dans les bassins.  -  Dans la matinée de vendredi, on a retiré du bassin Carnot le cadavre de Mlle Saunier Charlotte, demeurant à Honfleur, rue Bucaille, plus connue sous le nom de « La Béquille ».
L'infortunée, qui avait été vue se promenant dans les rues de la ville dans la journée du 1er  a tomber dans le bassin au cours de la nuit.

D'autre part, trois marins du Commerce, faisant partie de l'équipage d'un navire étranger, sont tombée accidentellement à l'eau, dans la nuit du 1er  courant, en regagnant leur bâtiment  à quai dans le bassin de la République. Des douaniers de service dans les parages étant intervenus rapidement, ont réussi à repêcher deux d'entre eux, mais le troisième, ayant coulé à pic, n'a pu être couvert Jusqu'ici.

 

Mars 1940  -  Une femme brûlée vive à Honfleur.  -  Un accident, rendu particulièrement tragique par les circonstances dramatiques qui l'entourent, s'est produit à Honfleur et a cau la mort de Mme Van Rompl, née Boudin, domiciliée rue de la Barole.
Vendredi soir, cette dame, qui, venait d'assister aux derniers moments de sa mère, Mme Boudin, décédée à son domicile, veillait la défunte, ayant, pour lutter contre le froid, revêtu de chauds vêtements de nuit.
A un moment, ayant à se déplacer, elle passa malencontreusement trop prés d'un poêle à bois et un des pans de sa robe-peignoir en pilou s'enflamma au contact d'une tôle chauffée au rouge.
Immédiatement entourée de flammes, la malheureuse femme, complètement affolée, courut vers la porte de son logement, l'ouvrit, et, véritable torche vivante, se précipita dans l'escalier.
Quand on put la secourir, elle était très grièvement brûlée sur tout le corps.  

Transportée à l'hôpital, elle y est décédée dans la nuit de samedi à dimanche, après avoir enduré de terribles souffrances. Cet accident a suscité une vive émotion Honfleur.

 

Mars 1940  -  Commis boucher indélicat.  -  Mme Leblond, demeurant à Honfleur, place Saint-Léonard, avait constaté, 4 différentes reprises, depuis quelque temps, que des sommes diverses, formant un total de 110 francs, avaient disparu de son sac à main placé en évidence le plus souvent sur un meuble du rez-de-chaussée de son habitation.
Le dernier vol eut lieu le 16 courant et se monta à 40 francs sur les 70 francs que contenait le sac ce jour-là.
L'enquête ouverte par la gendarmerie a permis l'identification du coupable: il s'agit du jeune F. P…., 15 ans, commis boucher, qui trouvait le plus souvent Mme Leblond occupée à faire  son ménage au premier étage lorsqu'il venait prendre les commandes, et mettait la circonstance à profit pour fouiller son sac.  

 

Avril 1940  -  Une nouvelle noyade.  -  Un soldat, M. Thomas Hill, âgé de 32 ans, père de 3 enfants, descendait d'auto sur le quai situé face à la mairie et croyait poursuivre son chemin sur la terre ferme, quand, trompé par l'obscurité, il tomba dans le vieux bassin. Les cris poussés par la victime et le bruit de sa chute à l'eau avaient alerté des personnes se trouvant à proximité. Des pêcheurs descendirent dans une barque et furent assez heureux pour saisir M. Hill avant qu'il ne coule et le ramenèrent sur le quai au bout de très peu de temps.

Immédiatement, des soins énergiques furent prodigués au noyé et pendant plus de 2 heures, des tractions furent opérées sur place à l'aide d'un appareil spécial, mais tous les efforts  devaient s'avérer vains. M.  Hill avait succombé à une congestion. Le cadavre du malheureux soldat a été transporté à la morgue.

 

Avril 1940  -  Un violent incendie dans une Fibrerie.  -  Vendredi dernier, vers 12 h. 30, un grave incendie s'est déclaré dans l'usine Hautcœur et Duchesne, à Honfleur. Prévenus  aussitôt les pompiers arrivèrent très rapidement sur les listes du sinistre, et, dirigés par le capitaine Baudry, mirent en action les auto-pompes.

À 16 heures, ils purent, s'étant rendus maîtres du sinistre, quitter la Fibrerie, n'y laissant qu'un piquet de surveillance.

On pense que le sinistre est du à l'échauffement d'une machine. Les dégâts sont très importants. 

 

Juin 1940    -   Couvre-feu à 21 heures.   -   Le Calvados étant désormais, avec toute la Normandie, dans la zone des Armées, le projet du Calvados après instructions ministérielles et décisions du général commandant la 38e  Région, a pris un arrêté aux termes duquel : 

1e Les cafés sont consignés jusqu'à 18 heures aux officiers et à la troupe, à quelque nationalité qu'ils appartiennent ; 2e Les établissements publics, cafés, restaurants, théâtres,  cinémas sont fermés à 21 heures dans toute l'étendue du département. (source le Moniteur du Calvados)

 

Juin 1940   -   Une sentinelle tue un imprudent.   -   L'accès à la jetée de Honfleur étant dans certains cas interdit aux promeneurs, l'endroit en est gardé militairement. Mardi soir, vers 22 heures, un groupe de personnes qui se trouvait près de l'endroit gardé,  n'ayant pas obtempéré aux sommations de la sentinelle, celle -ci a tiré. M. Maurice Halley, mareyeur, rue de  la Ville, a été touché par une balle qui  lui a perforé un poumon. Porté à l'hôtel du Cheval Blanc, il y est mort peu après. M. Maurice Halley allait avoir 45 ans, il laisse une veuve et trois  enfants dont l'aîné a 20 ans.  

 

Juin 1940   -   Un bavard.  -   Le général de Gaulle, qui a pris la parole à la radio de Londres, et qui ne fait plus actuellement partie du gouvernement, n'avait aucune mission pour faire  des communications en public. Il a été rappelé de Londres et a reçu l'ordre de rentrer en France et de se tenir aux ordres de ses chefs. Ses déclarations doivent être regardées comme nulles et non avenues.

Ce trop grave général et « jusqu'au-boutiste » et il engageait les spécialistes et les soldats qui le pouvaient à gagner l'Angleterre pour continuer la lutte. On assure même que malgré  l'ordre de rentrer au  quartier que lui avait donné le maréchal Pétain, le général de Gaulle est resté en Angleterre. Tout cela est vraiment bien regrettable.

 

Juin 1940   -   L'heure allemande.  -   On sait que l'Allemagne est à l'Est de la France et que, par conséquent, le soleil  s'y lève plus tôt. La différence est assez grande pour faire un écart d'une heure entre Paris et Berlin. Aussi nous a-t-on invités à avancer nos montres et nos horloges dans la nuit de lundi à mardi. Nous étions déjà pourtant à l'heure d'été !  Qu'importe, en cette belle saison que nous lever une heure plus tôt !

 

Juillet 1940   -   La caravelle coulée.  -   Le navire à voiles copié sur les anciennes caravelles qui portaient Christophe Colomb en Amérique et qui était une des curiosités de Honfleur a coulé sur place ces jours -ci.

 

Juillet 1940  -   La pêche à repris en baie de Seine.  -  Depuis quelques jours, lescheurs ont pu avoir des autorisations de se livrer à nouveau à la pêche, à la condition de ne pas dépasser certaines zones prescrites. De ce fait, nous avons pu recevoir des crevettes et quelques poissons.
Mais un sérieux ennui subsiste pour les pêcheurs, la difficulté de se procurer le mazout nécessaire au fonctionnement des moteurs et l'élévation du prix de ce mazout. Recourir à l'ancienne navigation à voile semble tout indiqué, mais plusieurs difficultés se présentent, l'absence de gréements et voiles utilisables et la construction de la plus par des barques qui
ne sont pas destinées à une telle navigation, l'adaptation sera longue et onéreuse.

 

Août 1940  -  Pêche et vente de poisson.  -  Le maire de la ville de Honfleur informe tous les pêcheurs et tous les mareyeurs qu'à partir du lundi 5 août, tout le poisson, sans exception, et la crevette doivent être vendus à la criée à la poissonnerie de la ville.    
A cet effet, un service sera organisé qui permettra la vente à partir de 7 heures le matin jusqu'à 18 heures le soir, avec interruption, de 12 heures à 14 heures.
Toute contravention à cette prescription exposera son auteur à des poursuites. Le maire de la ville de Honfleur informe tous les pêcheurs et tous
les mareyeurs qu'à partir du lundi 5 août, tout le poisson, sans
  exception, et la crevette doivent être vendus à la criée à la poissonnerie de la ville.     

 

Août 1940  -  Circulation et extinction des lumières.  -  Sur l'ordre de la Kommandantur locale, le Maire rappelle les prescriptions concernant les heures de circulation et l'extinction des lumières.
Il est formellement interdit, à moins d'être porteur d'une autorisation spéciale signée par la Kommandantur, de stationner ou de se promener dans les rue après 22 heures. La police municipale a reçu des consignes sévères à ce sujet et les contrevenants seront poursuivis .
Enfin, les autorités allemandes informent à nouveau que, dés la tombée de la nuit. aucune lumière ne doit être visible de l'extérieur.
Ceux qui ne respecteraient pas strictement cette consigne risquent de se voir privés de lumière pendant huit jours pour une première infraction.  

 

Août 1940 -  Une belle famille honfleuraise. - Il nous est très agréable de signaler à nos lecteurs la famille Eugène Lesalle, 6, rue Varin, à Honfleur, qui comprend 12 enfants, dont 8  garçons tous mobilisés, soit dans la marine, soit dans l'armée de terre.

Il y a quelques jours, les parents ont eu la joie de voir réunis autour de la table familiale tous leurs enfants.

 

Octobre 1940   -   Noces de diamant.   -   Mercredi dernier, 2 octobre, a été célébré, en l'église Saint-Léonard de Honfleur, le 60e anniversaire du mariage de M. et Mme Nagret, de Honfleur, place Saint-Léonard, respectivement âgés de 84 et 78 ans, auxquels nous adressons avec nos compliments, nos voeux de longue et solide vieillesse.

 

Novembre 1940   -  Le naufrage de la « Paul-Jeannine ».   -   Un drame poignant bien d'apporter le deuil parmi la population maritime honfleuraise.

Dans l'après-midi du 27 novembre, la « Paul-Jeannine », H. O. 99, petite barque de 4 tonneaux appartenant à Mme Gombert, appareillait avec la flottille de pêche de Honfleur, pour faire sa marée dans l'estuaire. Elle ne devait pas rallier son point de départ... La mer était mauvaise. De violentes sautes de vent de noroît contrariaient l'évolution des bateaux. La  « Paul-Jeannine » dut, à un moment donné, s'écarter des autres barques, et, passant au nord du « Ratier », fut sans doute drossée par un coup de vent, puis alla s'échouer sur le  « Ratier », où on l'aperçoit encore maintenant.

Le naufrage étant survenu à la tombée de la nuit, aucun autre pêcheur ne s'en rendit compte sur le moment et ce n'est que dans la nuit, au retour, que l'on constata que la  « Paul-Jeannine » et son équipage manquaient à l'appel.

Cet équipage se  composait de deux hommes : le patron Charles Bettencourt, 34 ans, marié, 3 enfants, demeurant à Honfleur, rue de la Ville, et son matelot Lecointre Auguste, 37 ans, marié, 6 enfants, demeurant rue Saint-Léonard. Ce dernier avait avec lui, à bord, son garçonnet de 11 ans. Un autre enfant de 14 ans, le jeune Langin, de Villerville, parent de l'armateur, accompagnait également les pécheurs.

On a pu se rendre compte dans la journée que les naufragés avaient lutté jusqu'au bout contre le destin, en effet, un radeau, construit avec des bidons et du matériel appartenant à la « Paul-Jeannine », a été rejeté à la côte par le flot. Ajoutons que M. Bettencourt avait déjà eu l'occasion de se signaler par son courage.

Le lendemain du sinistre une barque s'est rendue à marée basse près de la  « Paul-Jeannine », mais n'a pu recueillir aucune trace des victimes. Le fond de la « Paul-Jeannine » était crevé, et dans l'impossibilité de la renflouer, les marins ont ramené le moteur et quelques agrès.  

 

Janvier 1941 - Le sprat arrive... à Honfleur. - Le sprat, ce petit poisson argenté que les pêcheurs honfleurais attendent chaque année avec tant d'impatience, comme une manne bienfaisante a fait son apparition. En effet, la semaine dernière, les barques de Honfleur en avaient pris à plein filets, telle une pêche miraculeuse.

C'est pourquoi les quais de Honfleur présentaient à ce moment une activité exceptionnelle : armateurs et mareyeurs s'employaient au remplissage des caisses en vue de l'expédition vers les fabriques de Bretagne. Les conflits des années précédentes ne sauraient se renouveler puisque le prix d'achat maximum a été fixé à 35 francs, pour les caisses de 10 kilos.

La seule pêche de la semaine dernière a donné 133 tonnes, ce qui représente une somme de 465 000 francs. Il est à souhaiter que des pêches semblables à celle du mercredi 15 janvier 1941 se renouvellent fréquemment pour le plus grand bien de tous.

 

Mars 1941    -   Avis à la population côtière.   -   Le commandant en chef des troupes d'occupation en France communique ce qui suit : -   Le commandant en chef des troupes  d'occupation en France communique ce qui suit : -   Le commandant en chef des troupes d'occupation en France communique ce qui suit :

« Des actes dirigés contre les intérêts des forces d'occupation ont été commis dans les régions côtières. Les coupables ont été punis ou attendent leur punition, selon les droits de  guerre qui prévoient la  peine de mort. Je préviens catégoriquement la population de la côte de ne pas se laisser provoquer à des activités qui entraîneraient la peine de mort, tant pour  leurs auteurs comme pour toutes leurs complicités.

L'interdiction de la pêche a été relevée, tenant compte de la situation économique de votre  région et du ravitaillement de la France, mais si ce geste reste mal compris, ou si les actes précités se répétaient, la population entière aurait à subir selon le droit de la guerre, les représailles les plus dures.

Méfiez-vous des provocateurs irresponsables, qui ne sont pas des français, votre sort et celui de votre pays est entre vos mains. Ne vous livrez pas à des intêrets qui ne sont pas les  nôtres, ne vous laissez pas entraîner et proposez-vous à tous les actes dont vous auriez à regretter les conséquences ».  

 

Avril 1941   -   Attention aux engins explosifs !   -   Le commandant du port de Caen vient de faire savoir que plusieurs personnes ont trouvé la mort à la suite de manipulations  imprudentes avec des mines ou des engins de barrages flottants ou jetés contre la côte.

Il met donc en garde contre le danger qu'il y a à toucher ou même approcher des objets en forme de mines ou de bouées même d'apparence inoffensive, flottant en mer, rivières et  canaux, ou jetés contre le rivage. Rien qu'à l'approche une explosion peut se produire. La manipulation de ces objets doit être réservé aux autorités militaires préposés.  

 

Avril 1941   -   Punitions collectives.   -   Les caennais ne sont pas seuls à monter présentement la garde, à cause de câbles coupés. Les condéens font de même, pour la même raison, et aussi les honfleurais, à la suite de la destruction d'une pancarte apposée sur la jetée par les autorités d'occupation. Il est grand temps que cessent ces stupides sabotages.                                              

 

Août 1941   -  Deux marins se noient.  -   Un drame de la mer vient de jeter une fois de plus la consternation parmi la laborieuse population des pécheurs de Honfleur : Tous les mouliers avaient quitté le port le 23 août, vers 16 h. à destination du « Rattier ».

Le temps n'était pas très bon, mais les pêcheurs en avaient vu bien d'autres ! La « Marie-Elisa » H. 0. 116, armateur M. René Le Roux, se trouvait parmi la flottille avec à bord le patron  Jean Tanter et le matelot Roger Lafont. Ni l'équipage ni le bateau ne devaient rallier le port...

On manque de renseignements précis sur les circonstances du drame qui, comme toujours, fut très rapide. Il pouvait être 20 h. lorsque le patron Gadbois vit de son bord la « Marie-Elisa  » en difficultés. Il mit le cap vers elle aussitôt, mais ne put arriver que pour repêcher le cadavre de Roger Lafont.

Un coup de mer avait dû chavirer la « Marie-Elisa » manœuvrant pour quitter les lieux de pêche. Le corps du patron Jean Tanter n'a pu être retrouvé jusqu'ici. Ces deux marins morts  tragiquement dans ce naufrage, étaient mariés ; Lafont laisse six petits orphelins dont l'aîné n'a que onze ans !  

 

Décembre 1941   -   Faits divers.   -  Et faisant tourner une charrette de bois, devant chez M. Vaugeois, route de St-Clair, à Honfleur, le jeune André Quéruel, 17 ans, journalier à Banneville-la-Bertrand, au service de M. Ernoult, cultivateur à Gonneville-sur-Honfleur, a été coincé entre le brancard du véhicule et le mur de la maison. La poitrine écrasée, le malheureux a été tué sur le coup. , devant chez M. Vaugeois, route de St-Clair, à Honfleur, le jeune André Quéruel, 17 ans, journalier à Banneville-la-Bertrand, au service de M. Ernoult, cultivateur à Gonneville-sur-Honfleur, a été coincé entre le brancard du véhicule et le mur de la maison. La poitrine écrasée, le malheureux a été tué sur le coup. , devant chez M. Vaugeois, route de St-Clair, à Honfleur, le jeune André Quéruel, 17 ans, journalier à Banneville-la-Bertrand, au service de M. Ernoult, cultivateur à Gonneville-sur-Honfleur, a été coincé entre le brancard du véhicule et le mur de la maison. La poitrine écrasée, le malheureux a été tué sur le coup.  

 

Janvier 1942   -   L'entrée en zone interdite.    -  La préfecture rappelle que toutes les demandes d'autorisation d'entrée ou de séjour dans la zone côtière interdite du Calvados  doivent  être adressées par l'intermédiaire du maire de la commune, aux Kreiskmmandant compétentes. Par conséquent, les intéressés ne doivent en aucun cas s'adresser directement  ou se  présenter à la Feldkommandantur.

 

Janvier 1942   -   Grande pêche et pêche côtière.    -    L'exercice de la grande pêche et de la pêche côtière est soumis à l'autorisation écrite des Marinebefehlshaber Kanalkuste und Westfrankreich (Commandant en chef de la Marine allemande sur la côte de la Manche et de la France occidentale), qui, chacun pour sa circonscription, établiront les permis de pêche par les soins des services désignés par eux à cet effet.

  Ce permis entraînera les obligations suivantes : a) les patrons des bâtiments doivent annoncer auprès du Service de surveillance compétent ; le départ, en temps opportun et aussitôt rentrés, le retour de leur bâtiment, en spécifiant le résultat de la pêche. b) il est interdit de le garder à bord d'un bâtiment de pêche des postes émetteurs de T. S. F.. c) La pêche ne peut  être exercée que pendant les heures fixées et au dedans des rayons délimités par les  « Marinebefehlshaber Kanalkuste und Westfrankreich ».

   Les Marinebefehlshaber Kanalkuste und Westfrankreich donneront les ordres détaillés pour leurs circonscriptions après s'être mis d'accord avec le Militaerbeflshaber in Frankreich.  

 

Août 1942   -    Épaves de la mer.   -   Le « journal officiel » contenant les ordonnances du Militaerbefehlshaber in Frankreich publie le texte suivant :

Ordonnance du 15 juillet 1942, concernant la déclaration des épaves de mer.

En vertu des pleins pouvoirs qui m'ont été conférés par le Fuhrer und Oberster Befehlshaeber der Wehrmacht. J'ordonne ce qui suit :    Toute personne ayant connaissance d'une épave rejetée par la mer devra la déclarer immédiatement à une autorité allemande. Il faudra indiquer la nature de l'épave, le lieu où elle se trouve et les circonstances de sa découverte.

   Dans les localités où il existe un bureau de Zollgrenzschutz (service de douane frontière) ou une Hafenuberwachumgsstelle (service de contrôle portuaire), la déclaration susvisée devra être adressée à un de ces services.

   Toute personne qui,  par défaut de déclaration, contreviendra aux prescriptions de l'alinéa 1 du paragraphe premier sera punie d'emprisonnement et amende ou de l'une de ces peines.

La présente ordonnance entre en vigueur dès sa publication.

 

Septembre 1942   -   Fait divers.   -   Un drame de la mer vient d'endeuiller la population de la côte honfleuraise : le « Roger-Thérèse », cotre à moteur H. 013, patron et armateur M. Maurice Lelièvre,  ayant à bord 11 personnes, avait pris la mer avec un canot en remorque pour se rendre à la pêche aux moules, entre Villerville et Honfleur.

La pêche terminée le canot lourdement chargé de 10 passagers et 30 sacs de moules de 30 kilos chacun, regagnait le « Roger-Thérèse », quand une lame fit pencher le canot. Les  femmes s'affolèrent et se portèrent toutes du même côté, ce qui fit chavirer l'embarcation.

Les barques voisines se porterent aussitôt au secours des naufragés et sept personnes purent ainsi être ramenées. Mais, hélas ! Trois d'entre eux disparurent : Mme Georgette Godier, dite « Olga », son fils Julien Heurtier, 17 ans, tous les deux Honfleur et Mme Octavie Pestel, 47 ans, de Villerville. Mme Godier était mère de 4 enfants dont le plus jeune à 18 mois.  Quant à Mme Pestel, elle laisse 7 enfants dont l'aîné est prisonnier de guerre et dont le benjamin n'a que 10 ans.

Dans cette horrible drame, il convient de rendre hommage au courage et à l'énergie des équipages des « Roger-Thérèse », « Petite-Raymonde » et dont l'intervention et les soins ont permis le sauvetage de quatre femmes sur six.  (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1942   -   L’accès en zone côtière.   -   Désormais, les habitants du Calvados qui n'ont pas leur domicile ou leur résidence habituelle dans la zone côtière interdite ne peuvent y accéder que munies d'un laissez-passer spécial, à l'exception toutefois des jeunes gens de moins de 16 ans.

Les demandes de laissez-passer devront être présentées sur un formulaire spécial au Maire du lieu de résidence ; elles ne seront délivrées que pour une localité déterminée, et pour un court délai. Elles ne seront attribuées que pour des raisons impérieuses, à l'exclusion de toutes questions personnelles ou familiales.

Les personnes résidant en zone côtière interdite qui délaissent leur domicile, même pour un laps de temps très court, doivent être en possession d'une carte d'identité et d'un certificat de résidence délivrés par le Maire de la localité ; ces certificats ne pourront être remis qu'aux personnes résidant en zone côtière interdite depuis plus de six mois.

Les personnes de la zone côtière interdite qui transféraient leur habitation en dehors de cette zone ne peuvent y retourner qu'avec une autorisation de la Kreiskommandantur de Caen. Les personnes qui désirent changer de domicile à l'intérieur de la zone côtière interdite doivent solliciter l'autorisation préalable de la Kreiskommandantur.

Seuls les habitants de la zone côtière interdite peuvent à l'avenir, et munis à la fois de leur carte d'identité et du certificat de résidence prescrites, se rendre dans les zones côtières des départements limitrophes. Toutes les autorisations spéciales pour l'exercice du commerce ambulant dans la zone côtière interdite sont annulées.

Ces mesures sont rigoureusement appliquées a partir du 8 octobre, et toute personne qui se mettrait en contravention avec la présente réglementation se verrait infligée des peines sévères. (Bonhomme Normand)

 

Octobre 1942   -   L’accès en zone côtière.   -   Dans le Calvados, la zone côtière interdite est délimitée de la façon suivante, d'Est en Ouest : A la limite du Calvados et de l'Eure, le Sud de la route nationale 815 jusqu'à l’intersection avec la route nationale 179 et 834, Pont-l'Évêque (exclus) à la sortie ouest de Pont-l'Évêque, sud de la route nationale 815 jusqu'à la Dives.

La ligne passe ensuite au Nord de l'agglomération de Troarn (exclus) puis, à la sortie de Troarn, le Nord de la R.N. 815 jusqu'à Démouville (exclus), Cuverville (inclus), Hérouville (inclus) et reprend le Nord de la R.N. 13 à la sortie ouest de l'agglomération de Saint-Germain-la-Banche-Herbe (exclus), au-dessus de St-Vigor-le-Grand (exclus) pour traverser la R.N. 13 à Vaucelles et aller rejoindre le Sud de la voie ferrée Paris-Cherbourg en passant entre Cussy (inclus) et Barbeville (exclus) puis Cottun (exclus), Crouay (exclus), Blaye (inclus), à partir de ce point, le Sud de la voie ferrée Paris-Cherbourg jusqu'à sa sortie ouest du département.

Cette délimitation n'est donnée qu'à titre indicatif. Des écriteaux en Français et en Allemand indiqueront de façon précise la délimitation de la zone interdite. (Bonhomme Normand)

 

Janvier 1943   -  Découverte de cadavre.  -   Un matin, à la marée montante, on a découvert dans le bassin Carnot, à Honfleur, le corps de M. Auguste Lamare, 75 ans, originaire du Havre. Dans les poches du défunt, on a trouvé une lettre de ses enfants, habitant Lisieux, place Victor-Hugo.

Ceux-ci ont été prévenus par la Police. (Bonhomme Normand)

 

Mai 1943   -   Les moules.   -   La pêche aux moules s'est ouverte officiellement le 19 mai. Le premier jour, à Honfleur, 28 tonnes ont été ramenées. Une circulaire du Comité central du Ravitaillement en poisson prescrit la répartition suivante : pourcentage de consommation local et départemental (y compris la part du pêcheur), 15 % ; à Paris, 45 % ; province, 40 %. 

Par un nouvel arrêté préfectoral, la vente des moules provenant des moulières où la pèche est ainsi autorisée, est elle-même autorisée, à l'exclusion de la mise en vente et de la  consommation des moules de toute autre origine, coquillages, oursins, etc. Les moules dont la vente est autorisée ne pourront être présentées aux acheteurs que dans leur emballage d'origine, muni de l'étiquette officielle de salubrité timbrée, à la date de départ du lieu d'expédition. Tout transport et mise en vente en vrac est interdite. La vente des moules ne  pourra  s'effectuer que dans les halles et les marchés couverts, ainsi que dans les boutiques et magasins des marchands patentés. Le colportage à la main est interdit. Les vendeurs par baladeuses doivent être habilités à procéder à la vente en des lieux découverts et remettre à tout achat par un ticket portant leur numéro d'inscription. 

 

Juin 1943   -   Les feux de genêts,   -   Ces temps derniers, il a été constaté par les Autorités Allemandes que la population civile omet, lorsqu'elle brûle des genêts épineux, d'éteindre le feu quand survient la nuit. Il en résulte un grave danger pour la sécurité de la population. Il est rappelé que les feux de genêts et de landes ne peuvent être allumés qu'au cours de la matinée et que, conformément au paragraphe 44 de l'ordonnance du Militaerbefehlschaber in Frankreich pour la protection des forces d'occupation du 18 décembre 1942, l'allumage de  feu en plein air durant l'obscurité est passible de sanctions.

 

Juillet 1943   -   Fait divers.   -    A la suite d'une panne de moteur, une barque honfleuraise HO 30, « Petit Robert », montée par M. Maurice Volkaert et Louis Montier, resta échouée sur le Ratier et fut recouverte par la marée. Les occupants purent être recueillis par la barque de M. Eugène Trouvé. Renfloué par la suite, le « Petit Robert » a été ramené au port.   

 

Août 1943    -   Fête honfleuraise.    -    Une kermesse organisée en faveur des prisonniers de guerre et de leurs familles, dans le splendide cadre du jardin public d'Honfleur, a eu lieu  dimanche dernier. Le beau temps ayant bien voulu se mettre de la partie, le succès a dépassé toutes les espérances On a rivalisé de goût, d'ingéniosité, d'entrain. La région avait  envoyé ses plus beaux fruits, les pécheurs leur crevette fameuse, des managers improvisés avaient réalisé des attractions nouvelles : un élégant salon de thé faisait des recettes  inespérées. M. Fauvel, le distingué huissier d'Honfleur, conduisait, spirituellement une vente aux enchères où l'on a pu voir une aquarelle de Bigot atteindre 4.000 fr., un petit bois, près de 9.000 fr. et un aigle un peu plus important, 26.000 fr..

On juge par là l'empressement mis par un public sympathique qui a tenu d'aider à la réussite d'une manifestation de solidarité exceptionnelle, dont il convient de féliciter les organisateurs et la municipalité d'Honfleur.

 

Septembre 1943    -   Fait divers.   -   Le petit Endelmie, 9 ans, dont les parents habitent rue des Capucins, à Honneur, jouait avec des camarades au bord du bassin du Centre, quand il perdit soudain l'équilibre et tomba à l'eau. N'écoutant que son courage, le jeune Jean Gilles,13 ans, demeurant rue Gambetta, plongea aussitôt et fut assez heureux pour ramener son petit camarade sain et sauf sur le quai. Le jeune sauveteur mérite d'être félicité hautement.     -   Le petit Endelmie, 9 ans, dont les parents habitent rue des Capucins, à Honneur, jouait  avec des camarades au bord du bassin du Centre, quand il perdit soudain l'équilibre et tomba à l'eau.  N'écoutant que son courage, le jeune Jean Gilles,13 ans, demeurant rue Gambetta, plongea aussitôt et fut assez heureux pour ramener son petit camarade sain et sauf sur le quai. Le jeune sauveteur mérite d'être félicité hautement.     -   Le petit Endelmie, 9  ans, dont les parents habitent rue des Capucins, à Honneur, jouait avec des camarades au bord du bassin du Centre, quand il perdit soudain l'équilibre et tomba à l'eau. N'écoutant que  son courage, le jeune Jean Gilles,13 ans, demeurant rue Gambetta, plongea aussitôt et fut assez heureux pour ramener son petit  camarade sain et sauf sur le quai. Le jeune sauveteur mérite d'être félicité hautement. 

 

Octobre 1943    -   Fait divers.   -   Un violent incendie se déclarait samedi soir, à Honfleur, dans le garage des établissements Patin, jetée de l’est. L'alerte fut donnée par un chauffeur  aux chantiers Maritimes, M. Lefrançois. Mais déjà le sinistre avait pris de l'ampleur et, en attendant les pompiers, plusieurs voisins s'efforcèrent courageusement d'éviter que le feu ne  se propageât. Deux heures après, les pompiers étaient maîtres de l'incendie. Mais un camion, un tracteur et deux moteurs qui se trouvaient dans le Bâtiment, avaient été détruits. Les  dégâts atteignent 500 000 frs.

 

Janvier 1944    -   Interdiction de circuler. - Sur l’ordre de la Feldkommandantur 723, la circulation générale est interdite entre 18 h. et 8 h. sur les roules nationales suivantes : N° 514 entre le Home-Varaville et Cabourg, N° 513, entre Varaville et Honfleur. Des barrages seront établis à chaque extrémité des sections sus-indiquées et des pancartes rappelleront ces prescriptions au public. Les riverains qui seraient dans l'obligation d'emprunter ces itinéraires, durant les heures interdites, devront s'adresser à la Standort-kommandantur compétente qui leur délivrera des permis.

 

Avril 1944   -   Distribution d'œufs frais.  -  Le Préfet du Calvados communique : Une nouvelle distribution de deux oeufs frais est prévue au titre du mois d'Avril dans les communes de  Lisieux, St-Jacques-de-Lisieux, St-Désir-de-Lisieux, Beuvillers et le hameau du Petit-Bon-Dieu, Deauville, Honfleur et Trouville, au profit des catégories E. J1. J2. J3 et V.

Toutefois les consommateurs énumérés ci-dessus et qui sont détenteurs de la feuille de denrées diverses à indicatif P1 et P2, sont exclus de ces distributions.

Cette distribution sera effectuée contre remise de ticket DV de la feuille de denrées diverses du mois d'Avril 1944 des catégories de consommateurs visés ci-dessus.

Au moment de la distribution, les détaillants exigeront la présentation de la carte d'alimentation pour contrôler la catégorie du consommateur. Ils s'assureront en outre que le cachet de  la mairie porté sur la feuille de denrées diverses est effectivement celui d'une localité bénéficiaire de distributions d'œufs.

 

Mai 1944   -   Est-ce le prélude du débarquement anglo-américain ?   -   Les opérations aériennes actuelles déclare-t-on dans les milieux compétents allemands, sont un prélude à la tentative d'invasion anglo-américaine.

L'offensive aérienne des anglo-américains contre l'ouest de l'Europe a pris en effet un tel développement que les pertes de l'ennemi en bombardiers dépassent certainement la production. Or, on ne jette des réserves d'avions que pour les opérations décisives.

Les forces aériennes ennemies qui ont deux missions à remplir : affaiblir l'aviation allemande et désorganiser les transports en Europe occidentale, n'ont pu obtenir jusqu'à présent que de médiocres résultats et on se demande si elles sont suffisantes pour exécuter ces tâches, (Les Échos du Calvados)

 

Mai 1944   -   Les bombardements sur la côte normande.   -   Notre région n'est pas épargnée dans les bombardements. Ces jours derniers Honfleur, Trouville, Hennequeville, Blonville ont reçu la visite des aviateurs de la R. A. F.

Il n'y eut heureusement pas de victimes, mais les dégâts matériels sont importants.  (Journal de Normandie)

 

Mai 1944  -  Rationnement.  -  La distribution des feuilles de tickets pour Juin aura lieu, 67, rue Gambetta, de 9 h. 30 à 11 h. 30 et de 14 h. 30 à 16 h. 30. Samedi 27, lettres F à K ; mardi 3, L à O ; mercredi 31, P à Z.
Les personnes qui n'ont pas encore renouvelé leur demande de carte d'alimentation sont priées de le faire sans délai.  

 

Mai 1944  -  Bombardement.  -  Dans le courant de la nuit du 11 au 12 mai,  vers 1 heure du matin, plusieurs formations d'avions anglo-americains ont survolé la région de Honfleur. Un chapelet de  bombes est tombé sur le Plateau de Grâce et le versant de la colline qui descend sur la mer. Une douzaine de points de chutes ont été relevés, les dégâts matériels sont particulièrement importants chez M. Quéru. Dans le courant de la nuit du 11 au 12 mai,  vers 1 heure du matin, plusieurs formations d'avions anglo-americains ont survolé la région de  Honfleur. Un chapelet de bombes est tombé sur le Plateau de Grâce et le versant de la colline qui descend sur la mer. Une douzaine de points de chutes ont été relevés, les dégâts matériels sont particulièrement importants chez M. Quéru. Dans le courant de la nuit du  11 au 12 mai,  vers 1 heure du matin, plusieurs formations d'avions anglo-americains ont survolé la région de Honfleur. Un chapelet de bombes est tombé sur le Plateau de Grâce et le versant de la colline qui descend sur la mer. Une douzaine de points de chutes ont été relevés, les dégâts matériels sont particulièrement importants chez M. Quéru. Dans le courant de la nuit du 11 au 12 mai,  vers 1 heure du matin,  plusieurs formations d'avions anglo-americains ont survolé la région de Honfleur. Un chapelet de bombes est tombé sur le Plateau de Grâce et le versant de la colline qui descend sur la mer. Une douzaine de points de chutes ont été relevés, les dégâts matériels sont particulièrement importants chez M. Quéru.

 

Juin 1944  -  Évacuation partielle de Honfleur.  -  Le maire de la ville de Honfleur a reçu des autorités occupantes l’occupantes l’ordre d’évacuer une partie de la population. Des ordres individuels sont remis aux habitants touchés par cette mesure. (Source : La Presse Quotidienne Caennaise)

 

Août 1944   -   La guerre en Normandie.   -   Les alliés menacent les troupes allemandes de la seine-Inférieure d'encerclement. Sur la côte, les troupes belges et hollandaises ne sont qu'à 6 kilomètres de Honfleur. Les troupes britanniques et canadiennes sont arrivés à Pont-l'Évêque. Plus au sud, les troupes britanniques et canadiennes poursuivent leur avance vers  la Seine après la libération de Lisieux. Les américains s'avance sur la rive gauche de la Seine vers la mer.

 

Décembre 1944   -   Le déminage des zones côtières.  -   Les populations côtières sont invitées à donner aux agents de l'Inscription Maritime dans les ports tous les détails sur les zones minées par les allemands ainsi que sur l'emplacement des mines isolées qu'elles peuvent connaître afin que des mesures de déminage soient entreprises.  

 

Janvier 1945  -  Les vieux de la vieille.   -   Au cours d’une réunion de l’Association des Blessés et réformés du Canton qui s’est tenue à l’Hôtel de ville de Honfleur, la Croix de chevalier  de la Légion d’Honneur a été remise par M. Auguste Henri, grand mutilé de la guerre 1914-18, officier de l’Ordre, à un autre mutilé. M. Eugène Virey. Au vin  d’honneur qui suivit, M. le  docteur Debevre, Conseiller général, prit éloquemment la parole. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Un engin indésirable.    Les services du Génie maritime ont provoqué l’explosion d’une torpille marine échoué sur la plage de Honfleur. 

Malgré le préavis de la municipalité à la population riveraine, des dégâts assez importants (plusieurs centaines de mille francs) n’ont pu être évités.

A ce sujet, les personnes qui ont subi des dommages matériels, peuvent s’adresser à M. Lefèvre, architecte de la ville. De Honfleur.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1945  -  Gare aux sanctions !    Après avis de la commission spéciale, le préfet du Calvados a prononcé la réquisition de 2 automobiles et d’une motocyclette dont les conducteurs avaient fait l’objet de contraventions pour défaut d’autorisations de circuler ou « marché noir ». (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Un drame à bord d’un chalutier.  -  Alors que le chalutier honfleurais H.O. 128 se trouvait en mer, à dix milles au large de Dives, le patron de celui-ci, M. Maurice Dupré,  55 ans, fut happé par le volant du moteur qui lui arracha une jambe et qu’il immobilisa. Alerté par signaux, un autre chalutier, H.O. 59, prit le bateau en remorque et se dirigea vers Le  Havre où après une navigation rendue difficile par mauvaise visibilité, le blessé fut débarqué et transporté à l’hôpital américain.

En cours de route, un médecin qui se trouvait à bord d’un navire de guerre français avait donné les premiers soins au patron Dupré dont le courage ne faiblit pas un instant. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1945  -  Un drame à bord d’un chalutier.  -  Alors que le chalutier honfleurais H. O. 128 se trouvait en mer, à dix milles au large de Dives, le patron de celui-ci, M. Maurice Dupré, 55 ans, fut happé par le volant du moteur qui lui arracha une jambe et qu’il immobilisa. Alerté par signaux, un autre chalutier, le H. O. 59, prit le bateau en remorque et se dirigea vers  Le Havre où, après une navigation rendue difficile par la mauvaise visibilité, le blessé fut débarqué et transporté à l’hôpital américain. En cours de route, un médecin qui se trouvait à  bord d’un navire de guerre français avait donné les premiers soins au patron, Dupré dont le courage ne faiblit pas un instant.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1945  -  Un drame en mer.  -  Le crevettier honfleurais « l’Albatros » a heurté une mine flottante au large de Ouistreham et a sombré après avoir été projeté en l’air par la  violence  de l’explosion.  Des quatre hommes de l’équipage, deux ont été recueillis par le H.O. 47, patron Jean Garoche, ce sont M. Georges Germain et son fils Charles, 17 ans, qui, excellent nageur, s’était porté à son secours et l’avait, en le soutenant, empêché de couler à pic. Les rescapés ont été ramenés à Honfleur par le H.O. 50, patron Lefaix, MM. Marcel Germain, 59 ans, patron de « l’Albatros », Marcel Germain, 30 ans, n’ont pu être retrouvés.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1945  -  Un dramatique feu d’artifice.    En voulant tirer un feu d’artifice avec des fusées trouvées dans des blockhaus abandonnés. M. Gaston Carpentier, terrassier, rue Bucaille, à Honfleur, a eu la main gauche et l’œil droit arrachés par l’explosion d’un détonateur de mine.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1945  -  Le port de Honfleur.  -  Ont été déminés par explosifs les portes d'écluses du Bassin de l'Est et le pont tournant placé au dessus. Les portes vont être réparées  prochainement et le pont a été remplacé provisoirement par une passerelle tournante.

Les autres ponts mobiles et ouvrages n'ont pas été victimes de la guerre, mais certains, telle l'écluse de chasse, ont besoin de grosses réparations.

L'outillage public de la Chambre de Commerce était composé de 3 pontons grues à vapeur (1 t. 5 et 8/ 12 t.), de 3 grues mobiles et d'une grue fixe de 5 t.

L'outillage privé comprenait 3 grues à vapeur sur rails et 4 grues à main.

Tout cet outillage a disparu par réquisition ou destruction.

La Chambre de Commerce a entrepris la réparation d'une grue mobile à vapeur de 4 t. 5 et l'acquisition de deux autres.

Renflouement des épaves : Quelques épaves, non gênantes, seront relevées après dévasement du port.

Dragages : Faute d'utilisation et de possibilité d'entretien pendant la guerre, le Port de Honfleur s'est complètement envasé : 600 000 M3 de déblais sont à extraire pour le remettre en état.

Possibilités : Le trafic du port de Honfleur, qui ne dépassait pas 157 000 t. en 1938, pourra se développer en fonction des besoins de la reconstruction et de l'industrie de la région.  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1945  -  Les drames de la mer.  -  Un bateau de pêche honfleurais de quatre tonneaux, pourvu d’un moteur, le « Roger-Daniel », qui a quitté le port depuis le 15 octobre au  matin, n’a pas donné de ses nouvelles.

L’équipage se composait du patron, Marcel Bourguignon, 32 ans, marié et père d’un enfant, de son neveu, Roger Bourguignon, 19 ans, et du mousse Paul Dumaine, âgé de 16 ans. 

Le patron Joseph Lefèvre a vu pour la dernière fois le bateau dans les eaux de Trouville. Des recherche effectués jusqu’à Dives n’ont donné aucun résultat. On craint que le « Roger-Daniel » n’ait sauté sur une mine et n’ait été déporté vers le large. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Un drame à Honfleur.  -  Dans le courant de l’après-midi, un incendie dont on ignore les causes, se déclarait dans un blockhaus allemand édifié sur la jetée. Un passant,  M. Amant Louvet, 39 ans, concierge à l’Hôtel de Ville et père de trois enfants, grièvement brûlé, se jeta dans l’avant-port pour éteindre les flammes qui consumaient ses vêtements. Retiré de l’eau par des témoins du drame, le malheureux fut transporté à l’hôpital où il a succombé. Les pompiers sont parvenus à se rendre maître du sinistre, malgré la présence de  munitions entreposées dans l’ouvrage. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Des sanctions contre les parents négligents.  -  Les parents des enfants fréquentant les écoles sont informés que M. l’inspecteur d’Académie a décidé en application du  Code de la famille, que 4 demi-absences non motivées dans un même mois entraîneraient la suppression des allocations familiales pour le mois en cours. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1946  -  Explosion d'un engin de guerre.  -  Mercredi 19, le chalutier honfleurais « Julien-Graziana » remonte un engin de guerre qui se casse en deux. La croyant inoffensive, l'équipage conserve à bord la partie qui n'a pas coulé. C'était le cône d'une torpille automotrice, qui explose au débarquement sur le quai : 2 tués, 3 blessés. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  La fièvre aphteuse.  -  En Raison de l’épidémie de fièvre aphteuse, le Préfet a réglementé le marché aux bestiaux de St-Pierre-sur-Dives, qui est temporairement  réservé uniquement à la vente des animaux gras destinés à l’abatage. Le Préfet a, d’autre part, suspendu le marché aux bestiaux de Bonnebosq, Dozulé et Livarot.

Enfin, sur tout le territoire du canton de Honfleur, la tenue de toute réunion ou rassemblement public d’animaux est interdite (Marchés, Foires, Concours, etc…..)  (source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1946  -  Le feu à bord d’un chalutier.  -  Un commencement d’incendie provoqué par l’explosion d’un bidon dans la cabine du moteur s’est déclaré à Honfleur, à bord du  chalutier H.O.62, patron Gaston Guénard.

L’équipage est parvenu à étouffer les flammes avant l’arrivée des pompiers. (source : Le Bonhomme Libre)  

Novembre 1946  -  Un revenant.  -   Ces jours derniers est entré en remorque, dans le port de Honfleur, un bateau en pitoyable état. Qui eut reconnu en lui le Charbonnier « Rosca » autrefois familier aux honfleurais, alors qu’il naviguait pour le compte d’une compagnie anglaise ? Coulé par une bombe, au Havre, le navire a été renfloué et acheté par un armateur  français. Amarré au bassin de la République, il va être « rénové » par une entreprise spécialisée. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Novembre 1946  -  Trois collabos sous les verrous.  -  Recherchés par le Parquet de Coutances pour trahison, trois individus venant de la région de Caen , les nommés Pierre Lemaître,  30 ans, Jean Lemaître, 31 ans, et Jacques Lemaître, 32 ans, ont été arrêtés à Honfleur et conduits à la prison de Pont-l’Evêque. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Un brave à l’honneur.  -   Au cours des cérémonies qui se sont déroulées à Honfleur à l’occasion du 11 novembre, M. Rémi Ruffin, président des Médaillés  militaires, a remis la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur à M. Joseph Thierry, âgé de 42 ans, domicilié à La Rivière-St-Sauveur, grand mutilé de la guerre 39-45. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1946  -  Le ravitaillement.  -   La distribution des nouvelles cartes d’alimentation se poursuivra dans l’ordre alphabétique et aux jours suivants : Vendredi 29 novembre, L ; Samedi 30 : M. N. ; lundi 2 décembre : O. P. Q. R ; mardi 3 : S. T ; mercredi 4 (matin seulement) : U. V. W. Y. Z ; jeudi 5 et vendredi 6 : retardataires. (source : Le Bonhomme  Libre)

 

Novembre 1946  -  Les morceaux en sont bons.  -   Chaponnier, de Honfleur, avait signalé aux gendarmes la disparition d’une bâche. Ceux-ci en ont retrouvé les morceaux sous forme  de pièce au pantalon de Louis Eudeline, 40 ans, ouvrier agricole.

Eudeline en avait partagé la moitié avec un « copain ». (source : Le Bonhomme Libre)    

 

Décembre 1946  -  La population honfleuraise a augmenté.  -  A la suite du dernier dénombrement, la population de Honfleur est fixée officiellement à 7 931 habitants. Elle était de 7 861 au recensement de 1936. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1946  -  Un car capote prés de Honfleur.  -   En serrant fortement sur sa droite pour laisser le passage à un autre véhicule, un car venant du Havre, par Beuzeville, s’est  engagé sur la bas coté de la route et s’est renversé. Les vingt-cinq passagers de la voiture en ont été quitte pour la peur. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Janvier 1947  -  La pêche du sprat.     Les marins pêcheurs, après avoir craint une saison de pêche nulles, ont enfin rencontré les bancs de sprat dans la baie. Ce sont des trouvillais qui en prirent en premier lieu. Sitôt la nouvelle connue, on s’équipa dans chaque port de la région. 

Aujourd’hui, des apports sérieux sont enregistrés. Cent tonnes dimanche 5 et trente tonnes environ le lendemain 6 janvier, à Honfleur, port spécialiste, si l’on peut dire en la matière.

La pêche est fantastique, surtout lorsque dans l’estuaire il s’agit de sprat. Qui en charrie à couler bas n’en pêche pas un seul le jour suivant. Aussi les marins-pêcheurs étaient-ils   fortement inquiets sachant que les usines de conserves ne pouvaient accepter leurs envois chaque jours.

On parlait de manque de courant et autres ennuis. Bref, le représentant de la corporation à Honfleur, M. G. Guérard, tenta une démarche à Paris, en haut lieu, accompagné de M. G. Hubert, répartiteur. Ils en ont rapporté la réponse espérée. Les expéditions peuvent se faire chaque jour sans interruption.

Il ne reste plus qu’à espérer que « l’œillet » comme disent les honfleurais, séjourne encore plusieurs semaines dans les eaux de l’estuaire de la Seine et que de belles pêches soient mises à terre. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1947  -  La marée est trop belle.     Depuis plus d’une semaine les marins honfleurais font des pêches inespérées. Un banc de sprat séjourne dans l’estuaire de la Seine et les bateaux ramènent à chaque marée 60 à 80 tonnes de ce poisson. 

On en a expédié tant qu’on a pu : dans le Calvados et les département limitrophes, à Paris et dans une quinzaine de villes de France, jusqu’à Reims et Issoudun. Mais la consommation courante est loin d’absorber la « production ». Les saleurs de Fécamp ont bien effectué des achats. Il faudrait encore que les conserveries de Bretagne se chargent de l’excédent.   Celles-ci font valoir pour se dérober des difficultés techniques : manque de boites en fer blanc, défaut d’huile, insuffisance de main-d’œuvre.

Samedi, 18 tonnes de sprat ont été rejetées à la mer. Lundi, une cinquantaine de tonnes n’ont pu être écoulées. 

Alerté par MM. Patin, maire de Honfleur,  Gaston Guémard, président du Syndicat des pêcheurs, Morisse, président des mareyeurs, et Hubert, délégué du port, le préfet du Calvados a  multiplié ses démarches auprès des ministères de l’Économie Nationale, de la Marine Marchande et des service du Ravitaillement afin de permettre à nos marins de vivre du produit de  leur travail. Le sprat comme tant d’autres choses est devenu un problème gouvernemental. Malgré l’honneur qui leur est fait, les petits poissons n’attendront sans doute pas la décision  officielle pour juger bon de prendre le large. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    Une dramatique promenade.    Deux frères, MM. Henri Michel, 29 ans, cuisinier sur la drague « Victor-Guilloux », domicilié à Honfleur, et Gaston Michel, 31 ans,  mécanicien, domicilié à Lisieux s’étaient rendus sur la grève accompagnés de leurs épouses au phare du Butin, dans les environs de Honfleur. 

Celle-ci demeurées sur la plage n’ont plus revus leurs maris qui, profitant de la marée basse, avaient traversé un banc de vase prés du Marégraphe et seraient tombés dans le chenal de Rouen. Nulle trace des promeneurs n’a été retrouvée. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    6 juin, férié.    Le 6 juin a été officiellement déclaré jour férié pour les administrations publiques et les écoles du Calvados. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    Un cadavre sur la grève.    Des marins de la localité ont retrouvé, sur le rivage en amont du port de Honfleur, le corps de M. Henri Michel, 29 ans, cuisinier à bord de la drague « Victor-Guilloux »,  disparu avec son frère au cours d’une dramatique promenade que nous avons relaté. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1947  -    Un grave incendie à Honfleur.    Au cours de la nuit, un violent sinistre a totalement détruit une maison occupée, rue des Buttes, par Mme Vve Giret, marchande ambulante. Le feu gagna le garage de M ; Beucher, rue Cachin, ravageant le local qui abritait une certaine quantité de marchandises et une camionnette de dépannage.

Après deux heures d’efforts, les pompiers réussirent à circonscrire le fléau. Les dégâts dépasseraient un million. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Un marin tombe à la mer et se noie.     En rade de Honfleur, un graisseur de l’équipage de la drague « Victor-Guillou », M. Emile Lange, 23 ans, domicilié à Bouloir,  est tombé à la mer alors qu’il effectuait une réparation et a disparu, entraîné par le courant, avant que ses camarade aient pu lui porter secours. Le frère de la victime s’est noyé, à Saïgon, en décembre dernier. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1947  -    Une honfleuraise grièvement brûlée dans une explosion.     Une explosion, dont les causes sont encore mal établies, s’est produite, lundi matin, dans le grenier  d’une maison de la rue de la République, à Honfleur, où se trouvait la locataire de l’habitation, Mme Lecoq, 29 ans . Un incendie qui s’était déclaré fut rapidement maîtrisé, mais Mme Lecoq, très grièvement brûlée, a du être hospitalisée. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Un armateur honfleurais est trouvé mort à sont domicile.    Inquiets de ne pas avoir aperçu M. Guillaume Esbrat, 80 ans, domicilié quai Saint-Catherine, des voisins alertaient son neveu, M. Dudoit, boucher à Saint-Gatien-des-Bois, qui prévint la police. Des pompiers pénétrèrent au domicile de l’octogénaire qu’ils découvrirent inanimé dans sa cuisine. Un médecin a conclu à une mort naturelle provoquée par une hémorragie. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1947  -    Tout arrive.    Les honfleurais ont cru avoir la berlue en apercevant la dragueuse-suçeuse « Ouistreham » au travail dans le port. Déjà le navire a commencer à  entamer le banc de sable qui barre le chenal d’accès. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1947  -    Un vol au Musée du Vieux-Honfleur.  -   Mme Geneviève Hoino, conservatrice du Musée du Vieux-Honfleur, a signalé à la police la disparition d’un vase de l’époque gallo-romaine qui avait été découvert à Gonneville. (source : Le Bonhomme Libre)

 

 Novembre 1947  -    Un drame à bord d’un chalutier.  -  L’équipage de la barque « Saint-Marie », du port de Honfleur , pêchait au cours de la nuit en haute mer, lorsque, pris d’un malaise soudain, le matelot Jacques Albert, 49 ans, tomba à l’eau. Le patron de l’embarcation, M. Charles Dumaine parvint à ramener à bord son infortuné compagnon et s’empressa de rallier le port ou un médecin mandé ne put que constater le décès du marin. Le défunt était père d’une famille nombreuse. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Le retour des cendres d’un héros.    Une foule nombreuse a pris part en l’église Saint-Léonard de Honfleur, aux obsèques du maréchal des logis d’artillerie,  Roger  Petit, Médaille militaire, Croix de Guerre, mort au champ d’honneur, le 7 juin 1940 à Fosse (Ardennes). 

Un discours rappelant la magnifique conduite du disparu fut prononcé, au cimetière, par M. Ruffin au nom des anciens combattants. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Un tragique accident à Honfleur.  -  Dans la soirée, un camion appartenant à M. Thivat, marchand de primeurs, rue des Prés, qui circulait dans la rue Gambetta en  remorquant une autre voiture, a accroché au passage M. Claude Lebigre, 17 ans, domicilié chez ses parents, même rue. Pour une cause que l’enquête s’efforce d’établir, le jeune homme fut entraîné sous le second véhicule et eut la tête écrasée par une des roues arrière. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1947  -    Des amateurs d’essence se servaient au pipe-line.  -  Après une poursuite mouvementée au cours de laquelle ils firent usage de leurs mitraillettes, les gendarmes de Honfleur ont surpris au lieu dit « Le Poudreux », deux marins pêcheurs de la localité : Prosper Pitte, 58 ans, rue Gambetta et Paul David, 34 ans, rue de la Prison, qui soutiraient de l’essence à même le pipe-line de Belleville-sur-Mer.

L’enquête qui se poursuivit vient de mettre en cause d’autres resquilleurs : Houlette Auguste, 24 ans, demeurant 20, rue des Buttes et Cuadebois Raymond, 27 ans, demeurant 8, rue du  Mont-Joly, tous trois marins pêcheurs. (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Décembre 1947  -  La revanche des petits poissons.  -  Un banc important de sprat a été signalé au large des côtes honfleuraises.

Une vraie pêche miraculeuse. N’a-t-on pas compté jusqu’à 30 poissons au kilo alors que d’ordinaire il en faut 115 à 120 pour faire le même poids.

Malgré le temps favorable, les pêcheurs ont du laisser passer l’occasion en raison de l’insuffisance de l’approvisionnement de leurs bateaux en gas-oil 22 litres par CV pour le mois de novembre et pas une goutte pour décembre. Avec cela, nos marins peuvent étaler. (source : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1947  -  Un camion tombé dans le vieux bassin.  -    Par suite du mauvais fonctionnement des freins, un camion appartenant à M. Ranguen, marchand de cuir, rue Gambetta, qui manœuvrait qui le quai Saint-Catherine, est tombé dans le Vieux-Bassin et est couché sur la vase. Les deux occupants : MM. Marcel Mire, chauffeur, rue de la République, et Raymond Borel, chemin des Longchamps, n’ont pas été blessés. Le véhicule a été relevé à l’aide d’une grue de la Chambre de Commerce.   (source : Le Bonhomme Libre)  

 

Février 1948  -   Fortune de mer.   -   la péniche « Papyrus », en provenance du Havre, chargée de charbon destiné au Ets Patin, s’est échouée, en raison de l’obscurité, à l’entrée du port de Honfleur.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   La Renaissance de la flottille de pêche Honfleuraise.   -  Dernier né d’une lignée qui en compte une douzaine depuis la Libération, on vient de procéder au Chantier Naval Lacheray, au lancement d'un navire de 18 tonneaux de jauge le « HO.1056 », qui prendra le nom de « Baladin ». 

La nouvelle unité, construite pour le compte de Mme Gervais, mesure 12 m. 30 de long et 4 m. 50 de large. Son tirant d'eau et de 2 m. Elle sera propulsée par un moteur de 45 CV Bolinders. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1948  -   Un marché aux bestiaux à Honfleur.   -   Depuis quelques temps, en accord avec M. Delange, le distingué Maire de Honfleur, l'Union commerciale du canton de Honfleur se préoccupait de rechercher la possibilité de créer un marché aux bestiaux (porcs toutes catégories, bovins toutes espèces). Elle trouva près des éleveurs et des cultivateurs une compréhension des plus favorables.

Aujourd'hui on peut considérer la chose faite puisque M. le Maire de Honfleur a obtenu les autorisations nécessaires pour que cette innovation puisse avoir lieu le jour du marché ordinaire le samedi.

La question pécuniaire est résolu, l'installation appropriée sera prête sous peu et mise en place en un endroit ombragé. La date d'ouverture est donc fixée au 1er mai. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1948   -   L'arrestation d'un espion.   -   A la suite une vérification du registre des garnis d'un hôtel de la place Thiers, à Honfleur, des gendarmes se sont aperçus qu'un pensionnaire de l'établissement, Raymond Brossard, 27 ans, demeurant à Tours, travaillant sur les quais pour le compte de l'entreprise Le Foll, était l'objet d’un mandat d'amener du Tribunal Militaire de Bordeaux pour atteinte à la sûreté extérieure de l'État. L'espion a été conduit à la prison de Pont-l'Évêque. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Des vols important à Honfleur.   -   Opérant de nuit, des malfaiteurs ont pénétré par effraction dans le garage de M. Gernez, artiste peintre , boulevard Carnot, et se sont emparés de l'automobile qui s’y trouvait et de 80 litres d’essence contenus dans quatre jerricans. La voiture a été retrouvée à Fiquefleur, démunie de ses roues, de son outillage et de deux couvertures de laine.

Les mêmes malandrins vraisemblablement se sont introduits dans un autre garage particulier situé rue des Buttes prolongée et appartenant à M. Frémont, négociant-importateur, rue Cachin, c’est en vain, qu'ils ont tenté de mettre en marche l’auto de ce dernier.

Toujours au cours de la même nuit, un cambriolage a été commis dans le hall de la Petite Vitesse où a été constaté la disparition d'une caisse de café et de thé, d'un colis de moutarde, de quatre caisses de cacao, de deux caisses de liqueurs, d'un colis de 43 kgs de tapioca et une caisse de chocolat, le tout représentant une valeur de 60 000 francs. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Fortune de mer.   -   En rentrant au port, un bateau de pêche honfleurais, le H.O. 853, appartenant à M. Auguste Langlois, boulevard Carnot, a été heurté par un porteur de vase des Ponts et Chaussées et a coulé.

L'embarcation a pu être renflouée et devra subir d'importantes réparations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Les édiles honfleurais au travail.   -  Sous la présidence du maire, M. Delange, le Conseil Municipal de Honfleur a proposé de fixer à 40 000 frs le loyer annuel du Petit Casino, les travaux réalisés par le locataire, M. Goizet, restant acquis à la ville.

Sur rapport du commandant des sapeurs-pompiers, le matériel d'incendie réformé sera prochainement mis en vente ; l'achat de nouveaux équipements a été envisagé.

L'assemblée a examiné à nouveau la possibilité de faire classer Honfleur comme station de tourisme. Les formalités sont toujours aussi compliquées mais la principale difficulté réside toujours dans la nécessité d'installer le tout-à-l'égout. En raison des répercussions financières d'un tel projet, pouvait-on mieux faire que de décider de ne rien décider ?

Avis favorable a été donné à la création d'un marché aux bestiaux à Touques. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Les gendarmes avaient du flair !   -  La gendarmerie de Honfleur enquêtant sur le trafic de fausse cartes de pain, fut amenée à interroger Lucas Albert, 60 ans, domicilié, 28 rue des capucins, déjà impliqué l'an dernier dans une affaire semblable, qui protesta de son innocence.

Les gendarmes ne furent pas convaincus et effectuèrent une perquisition qui amèna la découverte, dans la petite boîte à papier des w.c, d'une certaine quantité de cartes pain.

Lucas était si sûr de son fait qu'il avait demandé lui-même que sa demeure fut visitée ! Il a été déféré au Parquet de Pont-l'Évêque. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Un accident à bord d'une drague.   -   M. Louis Valin, chef dragueur à bord du navire « Calvados » amarré dans le port de Honfleur était monté au haut de la chenille de l'embarcation lorsque l'équipage qui ne l'avait pas aperçu mit en marche la machine.

Coincé entre les parois et sérieusement blessé, M. Valin a été transporté à l'hôpital. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1948   -   Un couvreur mortellement blessé.   -   Par suite de la rupture d'un échafaudage, un entrepreneur de couverture honfleurais, M. André Poulain, 44 ans, s'est écrasé au sol d'une hauteur de 4 m. 50.

M. Poulain est décédé quelques heures après à l'Hôpital où il avait été transporté. Le défunt était père de trois enfants. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -      Le préfet a visité Honfleur au péril de la vase.  -   Après avoir assisté à une réunion de la Chambre de Commerce, M. Stirn, Préfet du Calvados, qu'accompagnait l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, a parcouru le port de Honfleur. Il s'est montré vivement intéressé par les travaux de dévasement. Il y a lieu d'espérer que la porte du bassin de l'Est pourra être posée fin juillet, début août.

D'autre part l'administration est autorisée à entreprendre dans le bassin de chasse la construction de la chambre de dépôt prévue. Les travaux commenceront à incessamment, les marchés étant prêts.

Le dragage du bassin qui se fera par refoulement, sera entreprise au début de l'année prochaine, et il est très vraisemblable que l'on en profitera de l'installation pour achever le dévasement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Un bateau saute sur une mine.  -   Samedi soir, un bateau de pêche, « L’Arc-en-Ciel » a sauté sur une mine au large de Trouville, non loin du bateau-phare.

Les membres de l'équipage, le patron Razavet et les matelots Louis Halley et Desvert, indemnes, ont été sauvés par un bateau honfleurais. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -   Une jeune honfleuraise sérieusement blessé par un car.  -  A l'angle des rues des Capucins et du Puits, à Honfleur, un autocar de la Maison Devries, du Havre, piloté par le chauffeur Seignot qui avait pris le virage de trop court, a coincé contre la devanture d'un café dont la glace vola en éclat, Mlle Gisèle Bonnaire, 23 ans, demeurant rue du Puits. La jeune fille sérieusement blessé par des éclats de verre, souffre également de contusions au thorax et aux jambes. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1948   -     Un énergumène.   -   Furieux contre son chef, M. Jardin, ingénieur, qui n'avait pas fait droit à une réclamation qu’il lui avait présentée, un employé des Ponts-de-Chaussées de Honfleur, Georges Chardey, 46 ans, rue de la Prison, a frappé celui-ci d'un coup de poing en plein visage et jeté le cendrier d’un poêle à la tête.

Quelques jours après, comme il se voyait interdire l'accès des locaux de l'administration, Chardey s'est jeté sur un auxiliaire, M. Louis Guérard, 57 ans, rue Gambetta, et la roué de coups. Pour ne pas être en reste avec sa victime, Chardey a porté plainte, prétendant avoir été attaqué. n'y a pas eu de blessés. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Des soldats du feu à l'honneur.   -   Le gouvernement a décerné des récompenses pour actes de courage et de développement à plusieurs corps de sapeurs-pompiers de notre département.

La médaille d'argent de 1er classe a été accordée à celui de Caen qui perdit treize hommes durant la bataille et ne cessa au milieu des incendies et des bombardements de faire preuve des plus belles qualités de dévouement et d'abnégation. Avec eux nous féliciterons tous leurs camarades du Calvados qui remplirent avec courage leur périlleuse mission et figurent dans cette promotion du devoir et de l'héroïsme :

Médaille d'argent de deuxième classe collective : Les corps de sapeurs-pompiers d’Aunay-sur-Odon, Falaise et Vire.

Médaille d'argent de deuxième classe à titre posthume : MM. Chapelain, Grandry, Naudin.

Médaille de bronze collective : Les corps de sapeurs-pompiers de Colombelles, Grandcamp, et Isigny, Pont-l’Évêque, St-Pierre-sur-Dives.

Médaille de bronze à titre posthume : M. Nicol.

Mention au corps de sapeurs-pompiers de Bayeux, Beaumont-en-Auge, Courseulles, Deauville, Honfleur, Livarot, Orbec, Saint-Sever et Trouville. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   L'auteur du cambriolage avait... 12 ans  !   -   L'autre soir, en rentrant chez lui, M. Louis Gauthier, retraité des chemins de fer, demeurant cours Albert Manuel, à Honfleur, constatait qu’en son absence on avait pénétré dans son logis, toutefois rien n’y manquait, mieux près d'une fenêtre que le visiteur avait utilisée que issue, M. Gauthier découvrit une somme de 700 francs ne lui appartenant pas !

Dans le même temps un voisin, M. Ferdinand Julienne, s'apercevait qu’en son absence des gâteaux avaient disparu d'un garde-manger. Ce vol mit la police sur la bonne piste. Interrogée, une fillette de 12 ans, F. S......, dont les parents habitent Chemin Saint-Nicolas, se reconnut coupable.

Les 700 francs retrouvés par M. Gauthier et qu'elle avait perdus dans son expédition chez celui-ci, avaient été dérobés par la gamine, 15 jours plus tôt, chez une cultivatrice de la localité. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Août 1948   -   Un pêcheur honfleurais se blesse avec son couteau.   -   M. Gustave Freret, marin-pêcheur, rue des Capucins, ravaudait sur le port. Ayant laissé son couteau ouvert dans une poche de sa veste, un geste malencontreux du marin fit pénétrer la lame entre deux côtes sous le foie. Conduit à l'hôpital, l'état du blessé a été jugé sérieux. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Une fillette passe à travers une verrière.   -   En colonie de vacances à Honfleur, « au Marronniers », route Émile-Renouf, la petite Jannine Corvino, 4 ans, de Rueil-Malmaison, s'étant assise au second étage sur une verrière a été précipitée dans le vide. Malgré les soins qui lui furent prodigués, l'enfant est décédée d'une facture du crâne. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Une distinction méritée.   -   M. Marcel Pain, secrétaire général de la chambre de commerce de Honfleur et de Lisieux a été nommé chevalier de la Légion d'Honneur.

Diplômé d'études commerciales et lauréat de la Faculté de Droit de Caen, sa ville natale, le nouveau légionnaire, après une longue pratique des affaires notamment à la Société Normande de Métallurgie de Mondeville, se fixa à Honfleur en 1922 pour prendre les importantes fonctions qu'il occupe à la satisfaction de tous. Très dévoué aux intérêts de la région, M. Pain est vice-président du Syndicat d'Initiative de Honfleur et directeur du bureau du Tourisme. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Un phare disparaît.   -   Cette fois, il ne s'agit pas d'un vol mais d'une conséquence toute provisoire sans doute, des travaux entrepris au port de Honfleur.

Partiellement démolie par les boches, l'estacade en bois se trouvant au milieu du nouveau chenal d'accès aux bassins va disparaître. C'est la raison pour laquelle on a enlevé le feu placé à la pointe avancée de l'ouvrage. Préalablement décoiffé de sa girouette et dévissé, le phare fut soulevé par un ponton-grue qui alla poser délicatement sa proie au beau milieu de la verdure ornant le terre-plein de la jetée de l’Est où il trône à la manière d'un énorme champignon.

Inutile de dire les curieux montrèrent le même intérêt que les techniciens à ce spectacle peu banal. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1948   -   Les édiles honfleurais félicitent MM. André Marie et Laniel.   -   Le Conseil municipal de Honfleur, réuni sous la présidence de M. Delange, maire, a adopté le principe de l'émission d'un emprunt local de 2 500 000 francs destiné à financer l'achèvement du programme d'électrification des écarts.

L'acquisition du terrain du Vitriol, qui permettra la construction d'écoles a été également discutée.

Enfin l'assemblée a adressé à M. André Marie, président du Conseil, originaire de Honfleur, ses félicitations et les vœux qu’elle forme pour le succès de la lourdes tâche qu'il vient d'assumer. Des félicitations ont été également adressées à M. Laniel, sous secrétaire d'État à l'Économie Nationale, pour son accession au Gouvernement. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Un yacht flambe dans le port de Honfleur.   -   Un violent incendie que l'on attribue à un retour de flamme qui gagna la réserve de carburant, s'est déclaré à bord du yacht anglais « Hélios » en instance d'appareillage dans l'avant-port. Malgré les efforts des sapeurs-pompiers, le sinistre a causé d’important dégâts au navire assuré pour 2 000 livres. L' « Hélios » était monté par son propriétaire, le docteur Jacob Cumming, de nationalité américaine et deux hommes d'équipage. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Septembre 1948   -   Deux accidents de travail à Honfleur.   -   M. Metairie, 25 ans, était occupé à la remise en état d'un treuil à bord d'une embarcation quand il a été atteint à l’œil droit par un éclat de bronze. La blessure risque d’entraîner la perte partielle de la vue.

-   M. Claude Ferron, 25 ans, au service d'une entreprise parisienne, a fait une chute de plusieurs mètres comme il était occupé au montage d'une grue sur le quai au charbon et s'est fracturé une cuisse. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Une idée malheureuse.   -   Il y a quelques semaines Mme Marguerite Fournier, rue Brûlée à Honfleur, portait plainte entre les mains du commissaire de police pour vol d'un coffret renfermant 2 000 fr. appartenant à son ami.

L'enquête a établi que l'argent avait été détourné par la plaignante qui, déclara-t-elle craignait que son propriétaire ne le dépensât au café. La dame trop prévoyante sera poursuivie pour outrage à magistrat. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Octobre 1948   -   L'auteur du vol n'était pas loin.   -   De retour de vacances au début du mois, Mlle Suzanne Main, aide-infirmière à l'hôpital de Honfleur, s'apercevait qu'on lui avait dérobé pendant son absence, une paire de boucles d'oreilles en or gris et deux peignes.

L'autre jour, elle trouvait l'un de ceux-ci en possession d'une femme Andrée Rebut, 18 ans, demeurant rampe du Mont-Joli, qui l'avait remplacée durant son congé.

La police, alertée, a interrogé celle-ci qui a reconnu le vol, elle a affirmé qu'elle s'était débarrassée des boucles en les jetant dans le bassin. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Octobre 1948   -   Des résistants à l'honneur.   -   Pour les services qu'ils ont rendus contre l'ennemi et de l'aide apportée aux armées alliées, la médaille de la Résistance polonaise en France vient d'être décernée à : MM. Le général Marchand, commandant la subdivision de Caen, Paul Robiquet, chef de la division des étrangers à la Préfecture du Calvados ; Camille Voivenel et Léonard Gille, conseiller généraux ; le capitaine Tessier, à Cabourg ; l’abbé Louis Leroy, curé de Ouézy-Canon ; Jean Halbout, maire de Langannerie ; lieutenant Masseron, à Bretteville-sur-Laize ; Jules Hollier Larousse à Louvigny ; Sebire à Caen ; Marcel Le Noël, directeur des cours et complémentaires de Honfleur ; Mme Léa Vion, directrice de la Maternité de Bénouville ; Mme Marguerite Berthelot, à Caen ; MM. Guy Marigny, à Caen ; Henri Gascoin, à Caen ; Marcel Mériel, directeur de l'école honoraire à Courseulles ; Dauger, à Dives, et Adeline à Boulon. Nos vives félicitations.

La même distinction a été accordée à notre ami regretté, le capitaine René Duchez, administrateur du « Bonhomme Libre » récemment décédé. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Octobre 1948   -   Des malfaiteurs s'introduisent à la chapelle Notre-Dame-de-Grâce.   -   Des inconnus, après avoir brisé des vitraux estimés 50 000 francs se sont introduits dans le sanctuaire en honfleurais et en dérobé des couronnes. S’étant aperçus que les vrais joyaux avaient été mis en lieu sûr, ils ont abandonné leur butin. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Un bœuf blesse un garçon boucher.   -   Dans la cour des abattoirs de Honfleur, un commis boucher, M. Roland Sonnet, au service de M. Bourdel, place Thiers, a été chargé par un bœuf dont il voulait se saisir. Renversé et piétiné par I'animal, M. Sonnet a été atteint de fortes contusions.  (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Novembre 1948   -   Zone… dangereuse.   -   Les constructions de fortune élevées à Honfleur sur les terrains des chantiers, entre la gare et le bassin Carnot, apparentent directement ce coin de la ville à la « zone ».

Là, habitent trois familles nombreuses : De Sa, Badouard et Eudeline. Ces jours derniers, la mésentente s'est élevée entre celles-ci. Les enfants ont ouvert les hostilités en se lançant des pierres, puis une rixe opposa les chefs de tribu Badouard et de Sa, rixe à laquelle se mêlèrent les leurs. Dans la bagarre.

Badouard fut à demi assommé et sa femme atteinte d'une déchirure du cuir chevelu. Chez les Eudeline, les vitres furent brisées. La police a rétabli l'ordre. (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Novembre 1948   -   Une tragique fin de banquet.   -   A l'occasion de l'Armistice, un repas avait réuni les anciens combattants d'Honfleur. L'heure des chansons venue, M. Vasse, 61 ans, cultivateur à Gonneville-sur-Honfleur, paya son écho. Salué par les applaudissements de ses camarades, le chanteur venait à peine de se rasseoir lorsqu'il succomba foudroyé par une angine de poitrine. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Des sauveteurs à l'honneur.   -   La médaille de sauvetage vient d'être remise à MM. Émile et Louis Ragel et, à la famille de M. Jean Ragel, tous de Honfleur, avec la citation suivante :

 Le 8 janvier 1948, n'a pas hésité, malgré la tempête qui faisait rage, à s'embarquer sur la chaloupe « Les Trois frères » afin de porter secours aux équipages d'équipages « Ma Diana », « O vas-y voir » et « Sancta Bénédicta », qui s'étaient échouées sur un fond très dangereux à l'estuaire de la Seine, parvenant à recueillir six hommes qui étaient en grand danger de se noyer.

A noter qu'en 1941, la même distinction fut décernée pour acte de courage et de développement au frère de MM. Émile et Louis Ragel, gendarme à Périers, dans la Manche. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Décembre 1948   -  Deux gendarmes reçoivent la Médaille Militaire.   -   Les gendarmes Roger Rocher, de la brigade de Honfleur, et Pierre Noslier, en congé de maladie dans cette ville, sont décorés de la Médaille Militaire.

Nos félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Un sauveteur honfleurais promu Commandeur du Mérite Maritime.   -   M. Maurice Gouley dont nous avons eu l'occasion de rappeler les multiples sauvetages vient d'être promu au grade de Commandeur du Mérite Maritime.

Nulle décoration ne pouvait être mieux placée que sur la poitrine de ce brave qui s’orne déjà de la rosette de la Légion d'Honneur, de la Médaille d'or de 1er classe de la Marine Marchande et de distinction décernées par la Société Française de Sauvetage, la Société des Sauveteurs du Havre et des Hospitaliers Sauveteurs Breton.

Nos vives félicitations. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Janvier 1949   -   Le Calvados à l'honneur.   -   Enfin ! Enfin ! Après Caen, Falaise, Lisieux, Vire, Saint-Aubin-sur-Mer, un nombre imposant de localités de notre département viennent de se voir discerner la Croix de Guerre que leur ont mérité leur martyre au cours des combats pour la libération.

Voici l'éloquent tableau d'honneur que nous sommes heureux de publier en espérant que ceux de nos villages encore oublié vienne bientôt ajouter leurs noms au livre d'or de l'héroïsme.

Les lettres placées entre les parenthèses indique lors de la citation : R : régiment ; D : division.

Arrondissement de Lisieux.               

Canton de Honfleur : Honfleur (R) ; Cricquebœuf (R) ; Quetteville (R). (Source  : Le Bonhomme Libre) 

 

Février 1949   -   A l'honneur.   -   Au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée à la brigade de Honfleur, le Capitaine Le Brun, commandant la section de gendarmerie de l'arrondissement de Pont-l'Évêque, a remis la Médaille militaire au gendarme Roger Rocher.

Il s'est ensuite rendu chez M. Pierre Noslier, précédemment gendarme à Honfleur, auquel son état de santé n'avait pas permis de se déplacer, et lui a épinglé la même distinction.

Nos félicitations aux deux médaillés. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Février 1949   -   Un camion tombe à la mer.   -   Près de Honfleur, un camion piloté par son propriétaire, M. Julio Bonafoni, 33 ans, de Boulogne-sur-Seine, qui transportait des pierres destinées à la construction de digues sur l'estuaire de la Seine, est tombé dans la mer au cours d'une marche arrière. C'est en vain que les témoins de l'accident lancèrent une bouée à l'infortuné chauffeur qui fut entraîné par le courant et disparut dans les flots. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mars 1949   -   Un naufrage au large de Honfleur.   -   Près du phare du Butin, au nord du marégraphe, le remorqueur « Isère », des Pont-les-Chaussées, ayant 5 hommes à bord a été abordé et coulé par le pétrolier « Saintonge ». Les naufragés ont été sauvés et ramenés au port de Honfleur par le « Maxime-Hesse » des Ponts-et-Chaussées. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Avril 1949   -   Un ouvrier blessé dans une carrière.  -   M. Stéfani Valentino, domicilié à Fiquefleur, a été blessé dans une carrière de la localité où il travaillait. Atteint d’une fracture à la cuisse droite il a été conduit à l'hôpital de Honfleur. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Le dragage du port de Honfleur.  -   La drague « La Lorraine » en a terminé avec le désenvasement de l'extrémité de la jetée de transit et de l'entrée du Vieux Bassin ; les portes fermant celui-ci ont été dégagées et leur fonctionnement rétabli.

Les travaux interrompus pour quelques jours vont se poursuivre par l'enlèvement du banc de vase près de l'Hôtel du Cheval-Blanc. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   Les marins honfleurais ont élu une Reine des Flots.  -   La Société de Secours Mutuels des Marins de Honfleur en élu une Reine des Flots a qui reviendra l'honneur de présider les traditionnelles fêtes de la Pentecôte.

Leur choix s'est porté sur Mlle Claudine Béguin. La gracieuse Majesté aura pour suivantes Mlles Vallée et Bethancourt. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Mai 1949   -   La liaison maritime Le Havre-Honfleur-Trouville.  -  On achève actuellement au Havre les aménagements de la première vedette qu'il doit assurer la liaison entre les deux rives de l'estuaire de la Seine. Sa mise en service est prévue pour le 15 juin. Deux autres unités assureront également cet été le transport des passagers. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   Le 36e anniversaire du couronnement de Notre-Dame-de-Grâce.  -   Une foule nombreuse de pèlerins à pris part, à Honfleur, au cérémonie anniversaire du couronnement de Notre-Dame-de-Grâce. Après les messes matinales un office solennel fut célébré par M. l'abbé Michel, curé de Saint-Léonard, en présence de NN. SS. Picaud, évêque de Bayeux, et Falaize, évêque titulaire de Thmuis, qu'entouraient Mgr Brault, vicaire général du diocèse. Messieurs les chanoines Basnel, archiprêtre de la cathédrale de Lisieux ; Beuret, curé-doyen de Saint-Désir-de-Lisieux ; Leroy, curé-doyen de Sainte-Catherine de Honfleur ; et le clergé des environs. Le sermon de circonstance fut prononcé par Mgr Falaize.

L'après-midi sous les frondaisons du plateau, eut lieu la traditionnelle procession suivie de la bénédiction du Saint-Sacrement au pied du Calvaire, face au magnifique estuaire de la Seine. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Juillet 1949   -   La renaissance du port de Honfleur.  -  Les navires anglais « Tiarna » et « Dorabella » ont inauguré le service quotidien Honfleur-Portsmouth qui vient d'être créé par la Société Honfleuraise de Transit.
Cette ligne est assurée d'un fret important de fruits d'Italie.
La rapidité du service permet, d'espérer que les producteurs de la vallée du Rhône et les exportateurs régionaux adopteront rapidement cette nouvelle voie.
Tous les honfleurais se réjouiront de la renaissance d'un trafic qui, pendant une soixantaine d'années, a fourni une par importante du tonnage des exploitations du port.
Indépendamment de cette ligne régulière, il est prévu des exportations de bois sur l'Angleterre et de matériaux pour Casablanca. (Source  : Le Bonhomme Libre)

 

Août 1949   -   Une macabre découverte.   -   Un passant qui circulait l'autre matin chemin du Poudreux à Honfleur, remarquait que la porte d'une maison était ouverte. S'étant approché il constata que le locataire, M. Marcel Morice, 43 ans, docker, gisait inanimé dans le local où il vivait seul. La police a ouvert une enquête. ( Le Bonhomme Libre )

 

Novembre 1949   -   Les méfait de la tempête.   -    La violente tempête qui a soufflé la semaine dernière a provoqué l'échouage non loin du vieux phare de l'Hôpital du navire anglais « Petertown », venant d'Anvers et transportant 670 tonnes de charbon destiné aux Établissements Lefebvre-Canteleu, de Honfleur.

Toutes dispositions ont été prises aussitôt pour la remise à flot du bateau qui a été allégé de sa cargaison.

- A Houlgate, le vent a emporté plus de 80 mètres carrés de la toiture du restaurant des Aunettes, appartenant à Mme Hardy. Le bâtiment en bois monté sur pilotis a été déplacé de plusieurs centimètres. ( Le Bonhomme Libre )

 

Février 1950   -   Un chasseur fait une chute grave.   -   Après une nuit passée au gabion, un chasseur honfleurais, M. Verger, greffier en chef du Tribunal de Commerce, regagnait son domicile à bicyclette en empruntant les chemins étroits de la digue lorsqu'à deux kilomètres de la ville il tomba dans un fossé où il perdit connaissance.

Des témoins s'empressèrent au secours du blessé qui, après avoir reçu les soins du docteur Gallet, a dû être hospitalisé à Caen. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Autour d’une mort suspecte.   -   Il y a une quinzaine de jours on retirait du Vieux-Bassin à Honfleur, le cadavre de Mme Loetitia Guérard, demeurant rue Varin.

Mis à la disposition du juge d'instruction de Pont-l’Évêque à la suite des premiers éléments de l'enquête, le mari de la défunte a bénéficie d'une mise en liberté provisoire. ( Le Bonhomme Libre )

 

Mars 1950   -   Au feu !   -   Un incendie provoqué par un court-circuit s'est déclaré à Honfleur, non loin du Bassin Carnot dans les chantiers de M. Delarocque, négociant en bois et charbons.

Grâce à l'intervention rapide des pompiers un bâtiment voisin renfermant deux voitures a été préservé. Trois stères de fagots ont été brûlés. ( Le Bonhomme Libre )

 

Avril 1950   -   Un hommage à Albert Sorel.   -   Le 3 septembre 1922, M. Raymond Poincaré, alors président du Conseil, présidait sur la place Thiers, à Honfleur, l'inauguration d'un monument élevé à la mémoire d'Albert Sorel, dans sa ville natale, par les soins de ses élèves et de ses amis.

Le médaillon portant les traits du disparu devait être saisi en 1943 par le trop fameux Office de Récupération des métaux non ferreux.

La Bibliothèque de Honfleur possédant une plaquette d'argent gravée en 1904 par J.- C. Chaplain, dont le médaillon derobé n'était que la reproduction la municipalité a décidé qu'une effigie semblable serait replacée sur le mémorial à la gloire d'un des plus illustres enfants de la ville. (Le Bonhomme Libre)

 

Juin 1950   -   La liaison maritime Honfleur-Le Havre.   -   Cette fois, ça y est : sous le pavillon de la Société des Transports Maritimes Côtiers, une vedette a pris la semaine dernière la succession des défunts bateaux de la Société Normande de Navigation. « L'Astucieuse » ( tel est son nom ) est déjà devenue une vieille connaissance pour les Honfleurais.

Le navire qui mesure 16 mètres de long et 4 de large est actionné par un moteur Diesel Baudoin de 90 CV et muni d'une installation de T.S.F. Une cinquantaine de passagers peuvent prendre place à bord.

La traversée s'effectue en une heure au rythme de deux, trois ou quatre voyages par jour suivant les marées. Le prix du passage est de 300 francs. Le représentant de la Compagnie à Honfleur est M. Lecan, 13 rue Saint-Léonard. (Le Bonhomme Libre)

55   HONFLEUR  -  Le Marché  -  LL.

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