Janvier
1829
-
Un naufrage.
-
Le brick
américain « High », capitaine Stephen Carmick, parti
de Philadelphie le 2 décembre avec un chargement de thé, café,
cannelle, quercitron et maïs à destination du Havre, ayant perdu son
gouvernail, fut assailli dans la nuit du 4 au 5 janvier d'une tempête
des plus terribles de la partie du nord-est qui le força de couper sa
mature pour amener ses voiles, il est venu faire côte le 6 à onze
heures du matin sous Beuzeval près Dives.
Le
capitaine et l'équipage sont heureusement sauvés. On s'occupe dans ce
moment avec la plus grand activité du sauvetage de la cargaison qui
paraît très avariée. Le navire a beaucoup souffert, son pont et sa
couche de tribord sont défoncés et ouverts.
Ce
navire était à la consignation de MIM. Delaroche et Delessert et Cie,
du Havre. (Le Journal de Caen et de la Normandie)
JANVIER
1830 -
Dauphin échoué sur nos cotes.
- Dans
la nuit du 10 au 11 janvier, un cétacé du genre Dauphin est échoué
sur la côte de Beuzeval, à une demi-lieue de Dives.
Les
douaniers du poste l'aperçurent le matin, à l'instant où le flot
venait de l'abandonner sur la plage, et en prévinrent sur le champ
l'autorité. Dans le désir d'empêcher les dilapidations des
sauveteurs, et sauver de la destruction des pièces importantes pour
l'histoire naturelle, le ministre de la marine a, depuis plus d'un an,
adresse une circulaire pour empêcher de vendre, dépecer ou enlever les
grands poissons qui pourraient échouer sur les côtes, avant que
l'autorité n'en fut instruite. M. Eudes-Deslongchamps, professeur
d'histoire naturelle à la faculté est allé sur les lieux pour
s'assurer de l'espèce de cétacé, et voir le parti que l'on pourrait
en tirer comme objet d'histoire naturelle, il était accompagné de M.
Lennier, marchand, qui s'occupe du montage des mammifères, oiseaux
reptiles, etc…
Muni
d'une lettre de M. le préfet pour le maire de Beuzeval, et d'une autre
de M. le commissaire de marine pour le syndic des gens de mer, M.
Eudes-Deslongchamps a trouvé tous les secours dont il avait besoin pour
examiner convenablement le cétacé. Quoique échoué depuis peu de
temps, l'animal éprouve un commencement de putréfaction, sa peau est
presque partout enlevée, ses nageoires dorsale et caudale sont en
partie déchirées et tombent en lambeaux. Il est clair, d'après cet état,
que l'animal est mort depuis quinze jours ou trois semaines, qu'il a
long-temps été le jouet des vagues, et que le flot l'a fortement roulé
sur le sable avant de l'échouer.
Sa
longueur est de 11 pieds 10 pouces ; sa circonférence dans la partie la
plus renflée, du corps, de 8 pieds ; son poids d'environ deux mille
livres. Malgré le mauvais état de sa peau, qui ne permet plus de juger
de ses couleurs, son espèce a pu être déterminée, à ses mâchoires
courtes et fortes, à ses dents coniques et un peu crochues, au nombre
de 22 à chaque mâchoire, à sa tête arrondie en dessus, et à la
position de sa nageoire dorsale, il est facile de reconnaître le
Dauphin Épaulard ( Delphinus orca. Lacép ) Grampus des
anglais, Butskopf et Schwerd-fisch des hollandais et des
allemands.
Sans
être fort rare ce cétacé échoué peu fréquemment sur nos côtes. Il
parvient à des dimensions beaucoup plus considérables que celles de
l'individu échoué à Beuzeval. On en cite de 20, 25 et même 30 pieds
de long. En examinant une des dents extraite entièrement de son alvéole,
on a pu constater que notre Épaulard est jeune et n'a pas acquis tout
son accroissement, car la cavité de la dent est très grande encore, et
l'on sait que par les progrès de l'âge cette cavité finit par s'oblitérer
entièrement.
C'est
le plus grand et le plus vorace des Dauphins, on assure qu'ils se réunissent
en troupes et poursuivent les baleines en les harcelant de tous côtés,
jusqu'à ce qu'elles ouvrent la gueule et qu'alors ils leur dévorent la
langue.
Le
mauvais état de la peau de l'Épaulard échoué à Beuzeval ne permet
pas de songer à la conserver empaillée. Reste le squelette, qu'il
serait avantageux de faire préparer pour le cabinet de la ville.
L'histoire naturelle des cétacés est encore si peu avancée, qu'il est
très profitable à la science de recueillir toutes les pièces ostéologiques
qui peuvent perfectionner la connaissance des espèces. M.
Eudes-Deslongchamps a instamment prié le lieutenant de douane, de
mettre comme condition à la vente de ce Dauphin, que les os n'en
seraient brisés ni dispersés,
et qu'on les mit à part, afin que l'administration du cabinet
d'histoire naturelle de la ville en puisse tirer le parti qu'elle jugera
convenable. (Le Journal de Caen
et de la Normandie)
JANVIER
1830 -
La vente. - Le
Dauphin-Épaulard, dont nous avons parlé dans notre dernier numéro, a
été vendu 50 fr. sur place, sous condition pour l'acquéreur de
conserver le squelette intact. (Le
Journal de Caen et de la Normandie)
Février
1840 - Assises du Calvados.
- Au
mois de mai et de novembre 1839, de l'eau-de-vie, du linge et autres
effets mobiliers furent volés dans le domicile et au préjudice d'un
sieur Ledanois, propriétaire à Beuzeval. L'auteur de ces vols était
un locataire de la même maison, le
nommé François Duval, menuisier, qui a été, pour ces faits,
condamné à six ans de réclusion, sans exposition. (Source
: L’Indicateur de Bayeux)
Février
1840 - Nouvelle local. - On
ne se rappelle pas d'avoir vu une année aussi féconde en désastres
que celle-ci. Depuis le commencement de l'hiver, les journaux de toutes
les parties de la France sans nulle exception, signalent des sinistres
de la plus cruelle gravité, causés par les ouragans et les tempêtes.
Ce sont partout des fleuves débordés, des vaisseaux échoués, des
bâtiments entiers renversés par l'orage, on dirait qu'une révolution
physique s'opère sur notre globe. Des familles sont ruinées par ces
événements, et l'on a déplorer un grand nombre de morts.
Un
événement aussi effrayant qu'extraordinaire est arrivé près de
Salins (Jura), dans la nuit du 29 au 30 janvier. Une montagne entière,
celle dite de Cernans, est descendue en masse dans le précipice qui
entourait sa base. L'éboulement a parcouru près de 200 mètres. Une
partie de la route royale n‹ 72 de Dijon à Pontarlier, est
descendue avec l'éboulement, et se trouve maintenant abaissée de plus
de 50 mètres. Cette partie de route qui était connue sous le nom de
rampe de Cernans, est devenue impraticable, et la circulation est
tout-à-fait interrompue sur le point qui est entre Salins et la limite
du Doubs.
Une
maison située au bas du mont, et dans laquelle se trouvaient moulin à
blé, scierie, huilerie, etc..., a été engloutie.
Personne
n'a péri. On se perd en conjectures sur la cause de ce désastre. Les
uns attribuent à des enlèvements de terres faits au pied de la
montagne pour l'établissement d'une nouvelle route, les autres pensent
qu'une fontaine, qui depuis vingt-cinq ans était arrêtée a dû
prendre une direction souterraine et miner un partie de la montagne.
Dans
la journée du 30, au départ du courrier, une nouvelle masse de terre
et de roche se détachait encore et glissait assez vite pour que son
mouvement fut sensible à l'œil à une assez grande distance. Une
nouvelle portion de route, assise sur cette masse, était déjà
déplacée de plusieurs mètres. Il était difficile le prévoir où
s'arrêterait cet affreux sinistre.
(Source
: L'Indicateur de Bayeux)
Juillet
1845 -
Nouvelle local. -
Le
4 du ce mois, la nommée Louise-Rosalie, née a Beuzeval, après avoir,
en quelques jours seulement été au service de plusieurs personnes,
entra chez la femme Cordier, d'où elle ressortit le lendemain,
emportant, probablement par méprise, cinq chemises et une paire de bas
et alla chez M. Andwers, anglais,
sur la plainte portée par la femme Cordier, la gendarmerie se rendit au
domicile de M. Andwers, où après perquisition faite dans la chambre
occupée par la demoiselle Louise-Rosalie, elle découvrit les objets
volés.
Cette
fille a été arrêtée et conduite à la prison de Pont-l'Evêque où
la peine correctionnelle qui lui sera infligée l'empêchera, sans
doute, à l'avenir, de commettre des méprises, qui portent un si grand
préjudice aux personnes chez lesquelles elle
est employée.
(Source : Le Journal de Honfleur)
Avril
1847 - Nouvelles Locales. -
Le
mardi de pâques, les sieurs Texier et Lefebvre le beau-père et le
gendre, se trouvant à Beuzeville, s'étaient mis dans un état tel
qu'au lieu de prendre la route
qui conduit de ce lieu à Honfleur, ils avaient suivi celle qui va à
Pont-l’Évêque.
Cependant,
après avoir cheminé quelque temps, ils ne retrouvaient pas divers
lieux qu'ils avaient l'habitude de remarquer et reconnurent qu'ils
s'étaient égarés, Mais où étaient-ils ? c'est ce qu'ils ne
pouvaient deviner, ils aperçurent une lumière, le gendre se détacha
pour aller aux informations, mais quand il vint rejoindre son
beau-père, il ne le trouva plus, et les recherches auxquelles il se
livra alors et les jours suivants, furent sans succès, On conçoit à
quelles inquiétudes, le malheureux fut en proie. Il craignait que dans
ce siècle de perversité, on ne l'accusât d'un crime bien loin de son
intention, bien contraire à ses affections.
Heureusement
le cadavre du beau père a été retrouvé !a semaine dernière dans la
« Calonne ». II est à croire qu'il aura continué à
marcher au lieu d'attendre son gendre, et que, dans l'état d'ivresse
où il se trouvait et aussi à cause de l'obscurité de la nuit, il sera
tombé dans la rivière, d'où il n'aura pu se retirer. Il a été
inhumé à Pont-l’Évêque. ( source : Journal de Honfleur)
Février
1855 - Nouvelles locales.
- Le
tribunal correctionnel de Caen a, dans son audience 17 février,
condamné à 8 jours de prison, un poissonnier de Beuzeval convaincu
d'avoir mis en vente, à la poissonnerie de Caen, du poisson qu'il
savait être corrompu. (Source : Le journal de Honfleur)
Mai
1856 - Tribunal Correctionnelle.
- Nous
croyons devoir porter à la connaissance de nos concitoyens les
condamnations suivantes, prononcées par le Tribunal Correctionnel de
Pont-l’Évêque, dans son audience du 14 courant, pour infractions aux
lois sur la pêche :
Tonnetot
(Joseph), 62 ans journalier, né et demeurant à Villerville. — 2
jours de prison, 5 fr. d’amende. — Pêche de moules en temps
prohibé.
Marais
(Mélanie), 59 ans, journalière, née et demeurant à Beuzeval.
— 20 jours de prison. — Pêche et transport de poissons n’ayant
pas les dimensions prescrites.
Hommet
(Jean-Baptiste), 75 ans, cultivateur, né à Gonneville-sur-Dives,
demeurant à Auberville. — 25 fr. d’amende. — Transport de poisson
n’ayant pas les dimensions prescrites. (Source : Le journal de
Honfleur)
Juin
1859 -
Une noyade. -
Le
15 de ce mois, vers 5 heures du matin, la dame Rose Thérèse Mauger,
femme Bavent, de Beuzeval, voulut aller porter des aliments à son mari,
qui était à la pêche à environ 3 kilomètres de l'autre côté de
l'embouchure de la Dives ; mais la frêle barque qu'elle montait, mal
dirigée sans doute, chavira, et cette pauvre
femme fut noyée ; elle était âgée de 43 ans.
Son
cadavre n'a été retrouvé que le 19, sur la plage de Villers.
(Source : Le journal de Honfleur)
Septembre
1859 - Un accident de la route. - Le
25 août, à 8 heures 1/2 du soir, au moment de l'orage, pendant lequel
le vent avait éteint les lanternes, deux voitures se sont
rencontrées sur la route de Trouville à Beuzeval.
Le
choc a été tellement violent que le brancard de l'une des voitures,
celle du sieur Lemarchand,
cultivateur à Douville, est entré dans le poitrail du cheval du sieur
Dubosq, loueur de voitures à Trouville, conduit par le sieur Lamidey,
son domestique.
Ce
cheval est mort presque immédiatement. Le sieur Lemarchand a été
jeté hors de sa voiture, dont la roue, en lui passant sur le corps, l'a
fortement contusionné. (Source : Le journal de Honfleur)
Novembre
1859 -
On mande de Dives au « Moniteur du Calvados » du 25
octobre. - Les
travaux maritimes dont les côtes de la Manche sont l'objet de la part
du gouvernement, vont devenir très actifs dans le pays de Dives.
La
ligne de télégraphie électrique partant de Caen commence à
s'organiser, les poteaux, qui sont déjà plantés à Cabourg, à Dives,
à Beuzeval, jusqu'à la montagne de Houlgate, vont immédiatement
recevoir leurs fils conducteurs.
Un
bureau de télégraphie sera établi à Cabourg, un à Beuzeval.
A
Cabourg, la batterie de la Pointe va être rétablie, et un chantier de
bois de construction pour les navires de l'Etat va s'y installer. De
plus, et c'est avec plaisir que nous l'annonçons, car c'est notre vœu
réalisé, un phare va être construit à l'embouchure de la Dives.
Ce
sont là des faveurs que le pays devra recevoir avec reconnaissance ; ce
sont là des sources futures d'agrandissement et de progrès, dont tout
le monde devra profiter.
A
Beuzeval, les ingénieurs ont terminé les plans relatifs à la
construction d'un fort, et l'on doit d'ici peu commencer les travaux à
cette batterie, qui, au début du premier Empire, concurremment avec
celle de la pointe de Cabourg, protégea efficacement de nombreux
navires français, poursuivis par les Anglais, et fournit à nos
compatriotes un abri sur dans le port de Dives.
Les
travaux d'agrandissement du port de Dives se poursuivent activement et
on vient d'inaugurer sur ce quai un élégant corps-de-garde pour la
brigade des douanes.
Le
port de Dives peut être un point stratégique d'une grande importance.
La hauteur des eaux au quai est telle que des navires d'un fort tonnage
peuvent s’y amarrer. Ainsi, dans les hautes mers, la hauteur, terme
moyen, est de 6 mètres 66 . En morte-eau, on y mesure encore 2 mètres
80 centimètres.
Voisine
du Havre, dont 12 milles marines environ la séparent, cette petite
localité pourra devenir, par l'établissement du phare, un lieu dont
les caboteurs sauront apprécier tous les
avantages. ( L’Indicateur de Bayeux)
Juillet
1860 - Une rixe. -
Jeudi soir, une rixe
a eu lieu à Beuzeval. Le nommé Houénard, âgé de 66 ans, né à
Rennes, à frapper avec des ciseaux deux garçons de l'hôtel de
Houlgate, donc les blessures sont assez graves. Cet individu a été
arrêté le lendemain à Villers-sur-Mer et dirigé sur Pont-l'Évêque,
pour y être mis à la disposition de M. le procureur
impérial. ( Le Pays-d’Auge )
Juillet
1860 - Une éclipse.
- Un
temps couvert de nuages n'a pas permis, dans notre contrée, d'observer
les phases de l'éclipse de soleil qui a eu lieu mercredi. Ce
phénomène n'a eu d'autres effets pour nous que de rendre le temps
encore plus obscur, surtout vers trois heures. ( Le Pays-d’Auge
)
Septembre
1860 - Un accident de la route.
- M.
Fency, directeur du grand hôtel de Houlgate, vient de mourir victime
d'un cruel accident.
Dans
la matinée de jeudi dernier, M. Fency revenait, dans son tilbury, de
faire les provisions pour son hôtel, lorsque, arrivé sur le quai de
Dives, son cheval, pris d'une frayeur dont on ne connaît pas la cause,
se jeta tout-à-coup de côté en renversant le tilbury et lançant M.
Fency lui-même à une assez grande distance.
On
accourut aussitôt au secours du malheureux, qu'on releva dans un état
déplorable, mais, malgré tous les soins qui lui furent prodigués,
samedi matin M. Fency a succombé au milieu d'horribles souffrances. ( L’Ordre
et la Liberté)
Octobre
1860 -
Découverte d’un cadavre.
- Mardi,
la mer a rejeté, sur le territoire de la commune de Beuzeval, le
cadavre d'un individu dont la mort paraissait remonter à une dizaine de
jours.
Voici
le signalement du cadavre, dont l'identité n'a pu être établie : 30
ans environ, taille de 1 m. 70 c., cheveux châtains et longs, front
bas, nez épaté, bouche moyenne ayant toutes ses dents sur le devant,
menton rond, visage plein, barbe rousse, la portant tout entière sous
le menton ; vêtu d'une chemise en coton rayée, d'une autre chemise en
laine à carreaux rouges, bleus et noirs, d'un caleçon en molleton
noir, d'un pantalon en drap marron nuance, chaussé d'une paire de bas
en laine bleue, d'une paire de souliers vernis, le tout presque neuf,
tatoué d'une ancre sur la main droite. ( L’Ordre et la Liberté)
Juin
1861 - On écrit de Dives.
- Sur le
point culminant de la côte de Houlgate, qui protége contre les vents
du nord le charmant établissement fondé par la Société des terrains
de Beuzeval, on pousse avec activité la construction du sémaphore
auquel doit aboutir la ligne télégraphique de Paris à Cherbourg, dont
les fils électriques ont été posés l'année dernière.
Nous
apprenons d'autre part que la route stratégique qui doit relier
Trouville à Dives, par Beuzeval, et se diriger sur Caen, va recevoir
prochainement un commencement d'exécution, grâce aux efforts
persévérants de l'administration départementale et aux sacrifices que
s'imposent les nouveaux établissements de bains du littoral. ( L’Ordre
et la Liberté
)
Novembre
1861 -
Des décrets impériaux.
- En
date du 23 octobre, autorisent les communes ci-après à s'imposer
extraordinairement, savoir :
1°
La commune de Beuzeval, 7 620 fr. environ en dix
ans, à partir de 1863, pour le paiement de son contingent dans la
dépense de construction du chemin d'intérêt commun n° 87.
2°
La commune de Villers-sur-Mer, 8 023 fr. environ en cinq ans, à
partir de 1862, pour le paiement de son contingent dans la dépense de
construction du chemin n° 87.
3°
La commune de Léaupartie, 1 400 fr. en quatre ans, à partir de
1862, pour travaux de vicinalité.
4°
La commune de Rumesnil, 4 600 fr. en quatre ans, à partir de
1862, pour travaux de vicinalité.
5°
La commune de Cléville, 2
926 fr. environ en trois ans, à partir de 1862, pour travaux de
vicinalité.
( L’Ordre et
la Liberté )
Janvier
1862 - On lit dans le Pays d' Auge. - Un
bien regrettable accident a eu lieu, le 13 de ce mois, à Beuzeval. Deux
jeunes marins du bateau le « Furet »,
présentement au port de Dives, étaient allés faire une promenade en
chaloupe à l'embouchure de la rivière. On présume que, s'étant trop
avancés, la chaloupe a dû chavirer.
Partis
vers 11 heures, leurs cadavres ont été retrouvés sur la plage de
Beuzeval, à deux heures du soir. L'un de ces infortunés était âgé
de 18 ans et se nommait Gérard (Victor) ; le second, dont le nom n'est
pas encore connu, était âgé seulement de 17 ans. (Journal de
Honfleur)
Janvier
1863 -
A l’Honneur. - Le
Moniteur universel vient de publier une liste de récompenses accordées
par le ministre de la marine et des colonies pour faits de sauvetage.
Sur cette liste nous trouvons, pour le Calvados, les noms qui suivent :
Médaille
d'argent de 2e classe au sieur Giffard (Désiré),
baigneur à l'établissement de Houlgate, pour sauvetage d'un homme à
Beuzeval, le 6 septembre 1862.
Témoignage
de satisfaction au sieur Delamarre (Louis-Jean-Baptiste), marin inscrit
à Honfleur, pour sauvetage d'un enfant à Trouville, le 11 septembre
1862.
Témoignages
de satisfaction aux sieurs Baude (Jean- François), marin inscrit à
Cherbourg, et Thepaut (Joseph- Marie), marin inscrit à Brest, pour
sauvetage d'un homme à Port-en-Bessin, le 9 octobre 1862. (l’Ordre
et la Liberté)
Juillet
1863 - Des militaire aux champs.
- Le ministre
de la guerre a décidé que cette année, comme les années
précédentes, des militaires seraient mis à la disposition des
cultivateurs qui en auraient besoin pour les travaux des champs, à
défaut d'un nombre suffisant d'ouvriers civils. (l’Ordre et la
Liberté)
Juillet
1863 - Le temps. -
Le
beau temps qui nous favorise d'une façon si exceptionnelle cette année
attire sur nos côtes une affluence considérable de baigneurs. De tous
côtés les plages offrent l'aspect le plus riant et le plus animé.
A
Trouville, le nombre des étrangers est immense, il en est de même à
Cabourg, à Beuzeval, à Houlgate. D'un autre côté, les voitures de M.
Luard, qui ne désemplissent pas, déversent
à toute heure des flots de voyageurs à Lion, à Luc, à Langrune, à
Saint-Aubin, à Bernières à Courseulles, etc... Arromanches n'est pas
resté étranger à ce mouvement, un assez grand nombre de baigneurs s'y
sont donné rendez-vous.
En
ce moment, deux hôtes illustres y sont attendus : le célèbre
historien, M. Thiers ; puis Mme la maréchale Mac-Mahon, duchesse de
Magenta.
On
annonce pour dimanche prochain, une brillante fête de bienfaisance qui
sera donnée dans le vaste Casino de Cabourg. MM. les administrateurs de
cet établissement ont eu la
bonne pensée d'organiser un bal au profit des pauvres, parmi les
souscripteurs on cite le prince et la princesse de Metternich. (l’Ordre
et la Liberté)
Septembre
1863 - Le mauvais temps.
-
Depuis deux jours le vent souffle avec assez de violence
sur nos côtes, et, bien que l'état de la mer ne soit pas absolument
mauvais, les rafales sont telles que les pécheurs se trouvent exposés
à de sérieux dangers.
Dans
la nuit de dimanche à lundi, une barque de pêcheurs, montée par
quatre hommes, surprise par un coup de vent à l'embouchure de la Dives,
a sombré, et les malheureux pêcheurs ont été noyés. (l’Ordre et
la Liberté)
Septembre
1863 - Un naufrage. -
Nous avons fait connaître, dans notre dernier numéro, le
lamentable sinistre maritime dont les environs de Cabourg ont été le
théâtre. Il résulte de renseignements qui nous sont parvenus que
c'est dans la nuit de samedi à dimanche qu'a eu lieu le naufrage dans
lequel quatre hommes ont trouvé la mort.
Un
bateau pêcheur de Trouville, le « Jeune Victor »,
monté par le patron Petit, par ses deux fils, dont l'un âgée 15 ans
et l'autre de 20 ans, et trois hommes d'équipages, était venu pêcher
en vue de Cabourg et de Beuzeval, malgré un vent assez violent.
Vers
le milieu de la nuit, la mer devint tellement mauvaise que les
pêcheurs, qui voyaient déjà leur bateau envahi par les lames, se
décidèrent à gagner la côte. Malheureusement, à 2 kilomètres
environ de Beuzeval, un coup de vent furieux coucha sur le flanc le
bâtiment, qui devint en quelque sorte le jouet des flots.
Les
cris de détresse poussés par les malheureux naufragés ayant été
entendus, des douaniers s'élancèrent dans leur canot pour voler à
leurs secours, mais tel était l'état de la mer qu'ils ne purent
dépasser la pointe de Cabourg. Ce n'est qu'à 5 heures du matin que le
pilote Mauger, accompagné du brigadier des douanes Ultz, l'un préposé
et du garde maritime, a pu opérer le sauvetage de ceux dont la mer
n'avait pu faire ses victimes.
C'était
le patron Petit, qui, épuisé par la lutte inouïe qu'il venait de
soutenir contre les vagues en fureur, avait pourtant encore la force de
retenir son plus jeune enfant, qu'il avait, au prix des plus poignants
efforts, arraché à une mort certaine. Le brave Mauger et ses courageux
compagnons ne ramenèrent à Beuzeval que ces deux infortunés, les
quatre autres avaient disparu.
Des
souscriptions ont été immédiatement ouvertes à Beuzeval, à Cabourg,
à Houlgate et à Trouville pour les malheureux naufragés, et la noble
conduite de ceux qui les avaient sauvés en affrontant les plus grands
périls a été signalée à l'autorité supérieure. (l’Ordre et la
Liberté)
Septembre
1863 - Catastrophe de Beuzeval. -
Nous nous empressons d'accueillir la lettre suivante que M.
le comte Foucher de Careil nous fait l'honneur de nous adresser
à propos de l'affreux événement qui a jeté dimanche dernier la
désolation sur une partie de nos côtes. Nous espérons que les
observations que cette lettre contient seront prises en sérieuse
considération par l'autorité supérieure, et que bientôt le projet
d'établissement de deux feux à l'embouchure de la Dives sera mis à
exécution.
Perray,
ce 10 septembre 1863.
Monsieur.
Absent
de Beuzeval depuis quelques jours, j'apprends à l'instant l'affreuse
catastrophe arrivée à la pointe de Cabourg dans la nuit de samedi.
Vous avez su les efforts du pilote Mauger pendant cette nuit d'une
obscurité telle qu'il lui fut impossible de distinguer du rivage ni le
bateau, ni les malheureux naufragés, avant cinq heures du matin.
On
frémit quand on songe que, seul des ports de la côte, le port de Dives
est sans feux, et que c'est l'obscurité profonde qui a été l'une des
causes du désastre de Petit, en l'empêchant de venir s'échouer plus
prés, même de rentrer au port.
Je
sais que M. l'ingénieur en chef, plein de sollicitude pour tous les
ports compris dans son service, fait étudier en ce moment le projet
d'établissement de deux feux à l'embouchure de la Dives, et avait
même, a ce sujet, fait une demande de subvention de 2/10 de la somme
totale au Conseil général du Calvados. Il est triste que la récente
catastrophe vienne lui donner sitôt raison et démontrer la nécessité
de l'établissement de deux feux a l'embouchure de la Dives.
Espérons
que l'administration supérieure, avertie par le récent sinistre,
voudra en conjurer le retour et n'hésitera pas à déclarer l'urgence
de ces établissements.
Je
recommande à votre publicité le pilote Mauger, l'un des héros
inconnus de nos plages; le brigadier Ultz. le garde marinier et le
préposé Bénard, qui ont opéré le sauvetage, et qui ne songeraient
pas à demander une récompense si vous n'y songiez pour eux. Agréez,
cher Monsieur, l'assurance de mes meilleurs sentiments.
Cte
FOUCHER DE CAREIL.
Couseiller
général du Calvados. (l’Ordre et la Liberté)
Septembre
1863 - Conseil général du Calvados. -
Prestations en nature.
1º
La journée d'homme pour les arrondissements de Caen, Falaise,
Lisieux, Pont-l'Evêque et Bayeux, moins le canton de Caumont, est
fixée à 1 fr. 25 c.
2º
Pour l'arrondissement de Vire et le canton de Caumont, à 1 fr.
3º
La journée de cheval, à 1 fr. 25 c.
4°
Celle de bœuf, à 1 fr.
5º
Celle d'âne, à 50 c.
6º
Celle de voiture, à 1 fr. 50 c.
Le
Conseil prie M. le préfet de vouloir bien prendre toutes les mesures
qu'il jugera nécessaires pour parvenir dans le département, à la
conversion en tache de la prestation en nature.
(l’Ordre et la Liberté)
Janvier
1865
-
La télégraphie.
-
Par suite de
mesures concertées entre le ministre de l'intérieur et le ministre de
la marine et des colonies, le service de la télégraphie privée,
par voie électrique, vient d'être organisé dans les postes
électro-sémaphoriques établis sur le littoral.
L'ouverture
de ce service a été fixée au 1er janvier. Ces postes
fonctionnent comme les bureaux ordinaires de télégraphie, ils
échangent des dépêches privées avec tous les bureaux ouverts tant en
France qu'à l'étranger.
Le
département du Calvados, qui fait partie du 1er
arrondissement maritime (Cherbourg), comprend cinq postes
électro-sémaphoriques, savoir :
-
Sémaphore de la pointe de Beuzeval qui desservira les localités
suivantes : Beuzeval , Cabourg ( pendant l'hiver),
Dives
(pendant l'hiver), Houlgate et Villers-sur-Mer.
-
Sémaphore de Ouistreham qui desservira les localités suivantes
: Amfréville, Colleville-sur-Orne, Hermanville,
Lion-sur-Mer
et Ranville.
-
Sémaphore de Saint-Aubin qui desservira les localités suivantes
: Bernières-sur-mer, Banville, Courseulles, Graye, la Délivrande,
Langrune et Luc-sur-Mer.
-
Sémaphore de Port-en-Bessin qui desservira les localités
suivantes : Commes et Sainte-Honorine-des-Pertes.
-
Sémaphore de la pointe de la Percée qui desservira les
localités suivantes : Englesqueville et Longueville. (l’Ordre et la
Liberté)
Août
1867 -
Un drame. -
Mercredi soir, sur les 5 heures, le nommé Victor Roussel,
domestique
chez M. Léon Paris, se baignait seul au pied des falaises, à cinq ou
six cents mètres de l'établissement
des bains de Houlgate.
À
leurs cris, les guides baigneurs de Houlgate quittèrent leur service,
accoururent sur le lieu du sinistre et firent pendant une heure,
d'inutiles efforts pour arriver à découvrir le malheureux
garçon qui venait d'être foudroyé par une congestion cérébrale.
C'est
ce qui a été constaté une heure après par le docteur Raoul Leroy,
médecin de l'établissement de Houlgate, lorsque le corps, retrouvé à
marée basse, a été porté chez M. Léon Paris.
Mai
1868 -
Un incendie.
- Le 13 de ce
mois, vers les deux heures après midi, un incendie présumé
accidentel, a consumé un corps de bâtiment à usage de boulangerie, Charretterie,
appartenant au sieur Liégard Eugène, propriétaire à Beuzeval. Le
mobilier a été sauvé.
Août
1868 -
Les récoltes. -
A cause de la chaleur exceptionnelle et persistante de cette
année, les moissons sont avancées de quinze jours au moins, les
vendanges le seront, dit-on, de trois semaines, la maturité des fruits
de toutes espèces est extraordinairement précoce.
Août
1868 -
La récolte des pommes. -
Il résulte des plus récentes communications faites à la
Société centrale
d'agriculture, que la récolte des pommes, dans les contrées
à cidre, sera cette année, d'une
abondance
extraordinaire.
Août
1868 -
Les vols. -
La semaine dernière, à Beuzeval, un grand nombre de cabanes ont
été lacérées par malveillance ou par cupidité.
Procès-verbal
de ces faits a été dressé, mais les auteurs sont restés inconnus.
Août
1868 -
Un rappel. -
Nous croyons le moment opportun pour appeler que le 23 juillet,
la Cour impériale d'Aix a décidé que le fait de se baigner sans
vêtement constitue
non pas seulement une contravention de police, mais bel et bien un
outrage public à la pudeur prévue par l'art. 330 du Code pénal et
puni, sauf l'admission de circonstances
atténuantes, d'un emprisonnement de trois mois à deux ans et d'une
amende de 16 à 200
fr.
Mars
1869 -
Un ouragan. - L'ouragan
du 2 mars a occasionné des dégâts assez importants sur divers points
de notre département.
A
Luc, le clocheton de la chapelle du Nouveau-Luc a été renversé dans
la matinée par une violente rafale. En tombant, l'une des pierres de ce
clocheton après avoir défoncé la toiture, le plafond et brisé
la balustrade, a pénétré dans la chapelle, où elle a creusé dans le
pavé un trou d'une profondeur de 20 centimètres environ. Il n'y avait
personne dans la chapelle en ce moment. Les autres pierres sont tombées
ça et là sur le mur d'enceinte du monument et en ont démoli une
vingtaine de mètres. La couverture en ardoises et les enduits en
plâtre ont éprouvé des détériorations importantes. L'orgue a
également souffert. On évalue la perte totale a près de 3000 francs.
A
Lion, la mer, poussée par le vent, à défoncé le mur de soutènement
situé en face du Casino. Dans la direction de Luc, elle a submergé une
certaine quantité de terrains, et amené des éboulements de la
dune.
A
Langrune, la mer a également envahi le jardin de M. de Franquenet sur
une longueur de plus de 20 mètres.
Aux
environs de Bayeux et de Pont-l'Evêque, bon nombre des pommiers ont
été arrachés par le vent.
A
Bayeux même, l'ouragan a renversé la partie supérieure de pinacle sur
le côté méridional du portail de la cathédrale.
A
Trouville, la mer était tellement grosse qu'elle a submergé les quais
à l'heure de la marée, et que ses lames ont déferlé jusque
par-dessus le pont qui traverse la Touques.
Près
de Honfleur, la tempête a fait éprouver quelques dégâts aux
propriétés longeant la mer, mais sans pertes considérable.
A
Cabourg, la tempête s'est élevée avec une telle impétuosité, que la
mer a remporté la digne des bains de Cabourg, passé par-dessus la
route et envahi des maisons qui se trouvent
à la descente de Caumont, au pied de la falaise, le long du chemin du
Mauvais-Pas.
La
mer a également fait sentir ses ravages à Houlgate, où elle a démoli
la digue de Mlle Dupont de l'Eure.
Septembre
1869 -
Fait divers.
- Un
malheureux événement a failli attrister les nombreux baigneurs de
Beuzeval.
Une
mère et sa fille, âgée de seize ans, ayant eu l'imprudence de trop
s'avancer en mer, se sont senties tout à coup entraîner par les
vagues. Elles se débattaient au milieu des flots,
luttant contre la mort, et poussant des cris déchirants.
M.
le pasteur Bercier et M. Vincent Rinaldi se promenaient en ce moment sur
la plage avec d'autres baigneurs. Mais personne ne se doutait du drame
qui s'accomplissait
alors. En
entendant des cris de désespoir, ils n'hésitèrent pas un instant. Se
détachant des promeneurs saisis d'effroi, ils s'élancèrent au secours
des deux infortunées qui déjà étaient à bout de lutte et
disparaissaient sous, les flots. Nageant avec force, ils parvinrent à
les atteindre, à les saisir mais elles se cramponnèrent convulsivement
à eux, et, en paralysant ainsi les mouvements des sauveteurs,
compromirent le salut commun. Ce n'est que par de suprêmes efforts et
en déployant un sang-froid et une énergie remarquables,
que MM. Bercier et Rinaldi réussirent à maintenir les deux baigneuses
au-dessus des flots et à les ramener sur la plage. Il était temps !
Elles étaient évanouies, et
il fallut employer de prompts remèdes pour les
ranimer.
Septembre
1870 -
Fait divers.
- L'ex-reine
d'Espagne, partant de Beuzeval, où elle a séjourné durant la saison
d'été, est passée avant-hier par la gare de Caen, avec sa suite
composée de 57 personnes. Trois fourgons ont été nécessaires pour
contenir les bagages. Isabelle se rend à Tours, on suppose qu'elle
passera en Suisse.
Août
1872 -
Loi sur les boissons.
- Tout
détenteur d'appareils propres à la distillation d'eaux-de-vie ou
d'esprits est ténu d'en faire, au bureau de la régie, une déclaration
énonçant
le nombre et la capacité de ses appareils.
Août
1872 -
La fin du monde.
- On
sait que la fin du monde avait été prévue pour le 5 de ce mois, elle
n'a pas eu lieu, parce qu'elle a été, paraît-il, remise au 12 août,
selon les
uns, et selon les autres, au 15 août, fête de
l'ex-empereur.
Août
1872 -
Les bains de mer.
- Nos
côtes commencent à se peupler de baigneurs. Les locations, pour le
mois d'août, se sont faites à des prix assez élevés, quoique inférieurs
aux années précédentes.
M.
Thiers est arrivé lundi à Trouville, où il a été reçu avec
acclamations.
Trente
douaniers font un service d'honneur à l'entrée du chalet. Deux petits
camps microscopiques sont installés à côté de la résidence
présidentielle. Un fil télégraphique met le chalet en communication
avec l'hôtel de la présidence à Versailles. M. Rampont, directeur des
postes, vient d'organiser un service entre Versailles et Trouville.
Le
Ministre de la guerre est attendu à Houlgate, où se trouve l’ex-reine
d'Espagne. A Villers, M. Say, le préfet de la Seine. A
Cabourg, Georges Sand. A
Villers-sur-Mer, M. le duc de Nemours est arrivé lundi.
Avril
1873 -
Pêche miraculeuse.
-
La pêche du maquereau
est miraculeuse en ce moment sur nos côtés de Normandie. Cinq bateaux
sont entrés, rapportent 105 800 Maquereaux, 9 700 avaient été salés
en
route.
Mai
1873
-
Les Événements.
- Samedi
soir, M. THIERS a donné sa démission, de Président de la République
française. Il a été remplacé par le maréchal DE MAC-MAHON, duc DE
MAGENTA. Le maréchal-Président est âgé de 65 ans.
Juin
1873
-
Le Maréchal Mac-Mahon en
Normandie. - On
s'attend sur la côte normande, pour la fin du mois, à la visite du
maréchal président de la République. Les préfets
du Calvados et de la Seine-Inférieure ont été prévenus.
Juin
1873
-
Saison des bains.
- Il
se confirme que le maréchal de Mac-Mahon viendrait passer quelques
semaines à Houlgate. — M.
Thiers, de son côté, reviendrait à Trouville,
au chalet Cordier. —
Enfin, la princesse Mathilde viendrait séjourner à
Villers-sur-Mer.
Décembre
1873
-
Visites du premier janvier.
- C’est
le moment, ou jamais, de s’occuper des cartes qu’il est dans l’usage
d’échanger à l’occasion du premier de l’an. C’est seulement à
l’époque du 1er janvier
qu’on peut envoyer des cartes par la poste, c’est-à-dire sous
enveloppe. Les cartes envoyées sous enveloppe doivent être affranchies
à 5 cent, pour le rayon du bureau de distribution, en dehors du bureau
de distribution, l’affranchissement est de 10 cent. Les cartes ne
doivent porter que le nom, la profession
et l’adresse. On peut en mettre deux sous la même enveloppe.
Une dame ne peut envoyer sa carte à un homme non marié, une
demoiselle, quel que soit son âge, n’envoie
jamais de carte.
Décembre
1873
-
Vol.
-
Dans la soirée
de mardi, un fusil système Lefaucheux et divers engins de chasse ont
été volés dans un gabion appartenant au sieur Jouvet, propriétaire
à Beuzeval. Ce fusil, d’une valeur de 250 fr., porte sur une des
platines l’inscription Le Baron.
Juillet
1874
-
Le réchauffement climatique.
- La
comète n'est pas étrangère aux grandes chaleurs que nous subissons.
En 1811, une comète fut visible, et les chaleurs et la sécheresse
furent telles qu'un grand nombre de rivière tarirent, en 1846, nouvelle
comète, nouvelle sécheresse, l'eau devint tellement rare dans certains
endroits que des bestiaux périrent de soif. En 1811 comme en 1846, le
vin fut abondant et d'une qualité supérieure, on espère qu'il en sera
de même en 1874, aussi les cours des vins sont-ils en baisse de 10 fr.
par hectolitre. A Marseille, le thermomètre a marqué, à l'ombre, 40
degrés, à Paris, au soleil, 44 degrés. De nombreux cas d'insolation
sont signalés.
Septembre
1874
- Effet de foudre.
- Pendant
le dernier orage, la foudre est tombée sur un poirier situé dans un
herbage de Mme veuve Langlois, cultivatrice à Beuzeval. Une vache, qui
était couchée sous cet arbre, a été tuée sur le coup, une autre,
qui se trouvait près de là, est restée étourdie et a refusé de
manger pendant deux jours, enfin, une troisième vache a avorté le
lendemain.
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