Mai
1901 - Les voleurs d’animaux.
- On a volé une
jument de 300 fr. au sieur Blaise Villepontoux, propriétaire à Beuzeval.
—
Une vache de 400 fr. a été volée, à Saint-Martin-du-Mesnil-Oury,
près Livarot, au sieur Edmond Noël, propriétaire à
Ste-Marguerite-de-Viette.
—
Un bœuf de 250 fr. a été volé dans un herbage, à Troarn, au sieur
Alphonse Amiot, ingénieur à Argences
—
A Manerbe, un porc, appartenant au sieur Bauchet, cultivateur à Saint'
Ouen-le-Pin, a été tué et dépecé sur place et la viande emportée. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Août
1901 - Affaire aggravée.
- Une
affaire qui, au fond, n'était pas d'une grande gravité a pris à
l'audience une vilaine tournure. Blaise Villepontoux, 50 ans, domestique
à Beuzeval, était accusé d'avoir volé des sacs appartenant au sieur
Garnier, demeurant aux environs de Paris. Un nommé Maximien, sans doute
pour décharger le prévenu de ses sacs, ayant prétendu qu'un sac
trouvé chez Villepontoux était à lui, un témoin, mis en cause, donna
un démenti à ce pauvre Maximien qui a été arrêté séance tenante,
puis l'affaire a été renvoyée pour être éclaircie.
—
Maximien, revenu sur ses affirmations, a été mis en liberté.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Janvier
1903 - Querelle à propos de jeu.
- Si
la misère engendre tricherie, le jeu engendre batterie, ainsi que le
prouve la scène suivante : Au mois d'août dernier, Adrien
Riollet 27 ans, employé de casino se trouvait dans celui de Beuzeval et
se plaignait du mauvais fonctionnement du jeu des petits chevaux. Un M.
Sainte-Colombe, quelque peu intéressé à la prospérité du casino de
Beuzeval, pour faire taire Riolet, lui flanqua un coup de canne, et
comme un coup en vaut deux, le battu prit la canne de Sainte-Colombe et
lui en administra une tournée.
Pour
les mettre d'accord, double procès-verbal leur fut dressé pour coups
réciproques.
L'affaire
vient d'être seulement appelée devant la justice, qui a condamné à
25 fr, d'amende Sainte-Colombe, venu de Paris pour répondre à la
citation, et Riollet, en ce moment à Nice, à 16 fr., tous les deux
avec la loi Bérenger. (Source : Le Bonhomme Normand)
Mars
1903 - Voleurs d’églises.
-
Des malfaiteurs inconnus ont dérobé, dans un tronc, une
somme de 60 francs, dans l'église de Saint-Aubin-sur-Algot, canton de
Mézidon.
—
Le sacristain de l'église Saint-Martin, à Condé-sur-Noireau, a
surpris la femme Catherine Steinhyser, 73 ans, originaire des Vosges, au
moment où, à l'aide d'une baguette enduite de glu, elle explorait le
tronc de saint Antoine de Padoue, d'où elle avait déjà extrait 7 fr.
50. Elle a été arrêtée.
—
Des voleurs inconnus se sont introduits, la nuit, par effraction, dans
l'église de Beuzeval et ont fracturé plusieurs troncs. Le
montant des sommes soustraites n'est pas connu.
—
L'église du Mesnil-Eudes, près Lisieux, a été aussi visitée par les
cambrioleurs. Toutefois leur butin a été bien maigre, ils n'ont
trouvé à prendre qu'une bouteille de vin de messe et trois sous dans
un tiroir. ( Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1903 -
Prenez garde aux voleurs.
-
Avec la saison des bains de mer et des courses revient le bon
temps, des escrocs et des pickpockets.
Les
derniers trucs de ces exploiteurs consistent, à louer des villas, soit
à Trouville, Villers et Beuzeval, et de s'y faire livrer des
marchandises avec lesquelles ils disparaissent. Les loueurs de voitures
et de bicyclettes sont particulièrement exploités par ces individus,
presque toujours accompagnés d'une femme en toilette tapageuse.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1903 - Tombés de bicyclette.
- N'en
déplaise à un de nos conseillers municipaux, on ne fait pas de la
bicyclette que pour se promener.
Le
pauvre facteur qui, mardi, est tombé de bécane en face la gendarmerie
de Caen en sait quelque chose. Il se nomme Vaultier, il revenait de
faire sa tournée, roulant à une vitesse très modérée, lorsque la
boue le fit déraper. La chute fut si malheureuse que Vauitier se cassa
la jambe droite au-dessus de la cheville.
—
Le sieur Edmond Culleron, 24 ans, maçon à Beuzeval, n'était pas non
plus, sans doute, en promenade à huit heures du soir sur la route de
Beuzeval. Seulement, il avait le tort de pédaler trop fort et de ne pas
avoir de lanterne. Il vint à rencontrer brusquement une voiture, sans
lanterne aussi, dont M. Godard, domestique à Gonneville-sur-Dives,
conduisait le cheval par la bride. Culleron ne put éviter complètement
le véhicule et vint s'ouvrir le ventre sur le moyeu. Il est mort le
lendemain sans avoir repris connaissance. (Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - Incendies. -
D'une meule de paille de
500 fr. au sieur Emile
Douchin, boucher à Mézidon. Non assuré.
—
D'une grange appartenant au sieur Vannier et louée au sieur Louis
Delaunay, cultivateur à St-Jacques de Lisieux. Pertes, 3 770 fr., dont
170 pour le locataire non assuré.
—
D'un bâtiment au sieur Aubey, boucher à Beuzeval. Pertes, 13 700'fr.
Assuré.
—
D'une meule de grains au sieur Charles Ballière, propriétaire à
Grentheville. Pertes, 7 000 fr., assurées pour 1 000 fr. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - L’hiver approche.
- De
nombreux voliers d'oies sauvages sont passés très bas au-dessus de
Caen, en poussant des cris peu harmonieux. Ces oiseaux migrateurs
changent de climat : c'est assurément signe de froid prochain.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - Destruction des corbeaux.
- La
destruction, à l'aide d'un fusil, des corbeaux, corneilles et pigeons
ramiers est autorisée du 1er novembre au 30 juin, sans
permis. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Novembre
1903 - Récompense honorifique.
- Émile
Giffard, matelot à Beuzeval, témoignage de satisfaction du ministre de
la marine pour avoir, au mois d'août dernier, secouru des baigneurs en
train de se noyer, à Beuzeval.
—
Un prix de vertu de 500 fr.
a été attribué, par l'Académie française, à la demoiselle Eugénie
Lebailly, demeurant à Caen. (Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1903 - Accidents du travail.
- Le
sieur Louis Lesueur, 51 ans, ouvrier peintre chez M. Desjardin,
entrepreneur à Caen, travaillait à une serre, à Luc-sur-Mer.
Monté
sur une échelle fixée à la toiture de cette serre, il voulut gravir
un échelon, mais, son pied ayant glissé, il tomba sur le sol d'une
hauteur de quatre mètres environ. Dans sa chute, le malheureux s'est
fait des blessures graves, mais cependant son état n'est pas
inquiétant.
—
En faisant l'installation intérieure pour l'éclairage du gaz
dans l'église de Beuzeval-Houlgate, le sieur Roussel est tombé d'une
hauteur de deux mètres et s'est brisé la jambe en deux endroits.
—
Comme il travaillait au déchargement d'un steamer, à Honfleur, le
sieur Oscar Colin, 20 ans, a eu la jambe gauche fracturée au-dessus de
la cheville par suite du choc d'un madrier. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mai
1904 -
Vol d’une jument. -
Une
jument qui se trouvait dans un herbage, à Beuzeval, et appartenant au
sieur Jules Dubois, 55 ans, cultivateur à Dives, a disparu dans la
nuit. Elle était estimée 300 francs. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juin
1904 -
Chute grave.
- Le sieur
Luce, 30 ans, marié et père de famille, travaillait à une maison en
construction à Houlgate lorsqu'il tomba de l'échafaudage et se
fractura la mâchoire. Son état est grave. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Juillet
1904 -
Accident de bicyclette.
- Le sieur
Marcel Hamelin, 44 ans, facteur des postes à Beuzeval, passait à
bicyclette sur le boulevard Landry, à Beuzeval, roulant à petite
allure, lorsque la voiture du sieur Lebrun, boucher, l'accrocha et le
renversa.
Hamelin
fut projeté sur une plaque d'égout et se fit, à la tête, des
blessures très graves. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Août
1904 -
Dévouement. -
A Beuzeval, quatre enfants jouaient sur la plage, à marée
montante, lorsqu'ils furent isolés sur un banc de sable et assaillis
par les vagues. Ils auraient été entraînés sans le dévouement de M.
Delamarre, croupier, qui se jeta courageusement à la mer et les sauva.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Volé deux fois.
- Un
artiste lyrique de la troupe du Casino de Beuzeval-Houlgate avait pour
maîtresse une demoiselle Arundeau.
Un
de ses camarades, le sieur Raynal, la lui a enlevée, et l'infidèle
s'est enfuie emportant 1 200 francs à son amant, qui a porté plainte
aussitôt. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
Mauvaise saison.
- Le
mois de septembre sera maigre pour notre côte. Comme si ce n'était pas
assez du mauvais temps, des gens mal intentionnés font courir des
bruits sur l'état sanitaire de certaines localités.
Au
début de la saison, c'était sur Beuzeval ; maintenant, c'est sur
Arromanches. On ne saurait trop protester contre ces procédés des[1]tinés
à éloigner les baigneurs de nos eûtes au profit de la Bretagne.
(Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1904 -
L’amour du jupon.
- On
ne sait pas jusqu'où il peut pousser. Ainsi, Gilberte Lepetit, gentille
brunette de 18 ans, artiste au casino d'Houlgate, avait demandé
l'hospitalité à une camarade, Julia David, se disant dentellière à
Caen. Elle remarqua aussi que Mlle Julia possédait justement deux
jupons qui lui manquaient pour entrer en scène. Elle mit donc la main
dessus et partit en oubliant de les rendre. Cela lui a coûté un mois
de prison avec la loi Béranger. (Source : Le Bonhomme
Normand)
Février
1908 - Nouvelle acquisition de sources à Houlgate.
- L'eau potable, c'est la première chose nécessaire pour bien se
porter. Avec la mauvaise eau, tout est à craindre. Aussi la
première préoccupation des parisiens, quand ils mettent le pied sur
notre littoral, est-elle de s'informer de la profondeur du puits.
On a vu des propriétaires qui avaient le toupet de louer leur
villa fort cher avec un puits de quatre mètres de profondeur. Et
l'on s'étonne des précautions que viennent prendre les étrangers !
Elles ne sont pas inutiles. Aussi, dans certaines communes du
littoral, l'eau potable fait défaut, on s'occupe activement de
remédier à la situation.
Ce
n'est certes pas le cas à Houlgate, où l'eau de source abonde, mais,
comme abondance de biens ne nuit pas, l'administration municipale vient
d'acquérir encore, à des conditions onéreuses mais justifiées,
de nouvelles sources très importantes et nul ne saurait l'en blâmer,
car ce n'est pas un placement à fonds perdus, au contraire.
Donner de bonne eau à boire aux étrangers et vous leur donnerez
la santé, le premier des biens en ce monde pour vous éviter d'aller
trop tôt dans l'autre.
Août
1912
- Déraillement
de train.
- Hier soir, un train de ballast a déraillé entre les gare de
Gonneville et Houlgate, sur la ligne de Houlgate. Deux agents de la
Compagnie de l'État ont été tués. Par suite de l'encombrement des
voies, il en est résulté de grands retards dans le service des
trains.
L’employé Jean est mort. Le déraillement d’Houlgate qui a
eu lieu samedi et dont nous avons parlé dans notre n° d’hier a
comté au moins deux morts. L’employé Jean et non Petitjean,
qu’on avait relevé mourant, le bassin fracturé,
est mort dans la nuit de samedi à dimanche, vers 10
heures, d’une terrible agonie.
Juin
1913 - Élection
municipale. - Par suite du décès de M. Tillaye, maire
d'Houlgate, une élection municipale aura lieu le 15 juin.
Juillet
1913
- la garde du littoral. - Un exercice de garde
des voies de communication et des points importants du littoral aura
lieu, vendredi 11 et samedi 12 juillet. Il aura pour objet la garde des
sémaphores de Trouville et Houlgate, et de la guérite de Pennedepie.
-
Le nouveau maire. - M. Ernest Pillu, adjoint, a été
élu maire d'Houlgate, en remplacement de M. Louis Tillaye, Sénateur,
décédé.
Décembre
1913
- Grave accident. - Une collision s'est produite sur
la route de Trouville, près de la ferme du Liégeard, entre un banneau
attelés de deux chevaux, conduit par M. Colmiche, employé de M.
Lebrun, et une auto pilotée par M. Courtadon, ingénieur à Caen. M.
Colmiche à une jambe fracturée et est grièvement blessé au bras. Une
jument a été très atteinte ; l'auto est avariée.
Mars
1914
- La bourrasque cause de graves
dégâts. - La violente tempête
que nous subissons, depuis huit jours, a occasionné de graves dégâts
à la digue que la maison Cussy, de Villers-sur-mer, construit en ce
moment au pied de la falaise d'houlgate. Le soubassement de cette
digue, élevé de six mètres au dessus du sable de la plage, a été
miné par les flots et il s'est produit un affaissement et de nombreuses
crevasses sur une longueur de 80 mètres. La poussée des terres à
refoulé le mur du côté de la mer et produit une soufflure. Les
dégâts sont importants et tout ce travail sera à refaire.
-
Un émouvant sauvetage. - M. Gaillard, le sous-brigadier
des douanes de Dives, apercevait, il y a quelques jours, une femme
qui se jetait à la mer et il la vit bientôt disparaître. Bien
qu'à un kilomètre de la victime et malgré la marée montante,
il appela a l'aide des pêcheurs Piel et Pantin, et tous les trois
ils se portèrent résolument à son secours. Elle leur résista
d'ailleurs et disait qu'elle voulait mourir. Ils réussirent à la
sauver et la transportèrent à la mairie de Houlgate ou on put établir
son identité. C'est une femme Pouéri, garde-barrière. La
malheureuse, qui ne jouit pas de toutes ses facultés, a été
reconduite à son domicile par les soins de M. Chauchot, le garde
champêtre.
Avril
1914
- Les trains rapides et la saison. - Jusqu'ici,
les trains rapides ne fonctionnaient sur nos lignes que jusqu'au 17
septembre. Il en résultait pour la saison un préjudice très
appréciable, car les baigneurs s'empressaient de rentrer à cette date.
À la suite des démarches de la municipalité de Houlgate, la compagnie
des chemins de fer de l'État vient de décider de prolonger
jusqu'au 25 septembre le train 324 partant de Cabourg à 14 heures 30 et
arrivant à Cabourg 17 heures 20.
Juillet
1914
- A
Houlgate.
-
On fêtait il y a quelques jours à quelques mètres de cette
plage à Dozulé, l’inauguration de l’orphelinat Marie Landry,
fondé par la regretté maire, ancien
Président du Conseil Général du Calvados et qui fut le Mécène de la
région.
Houlgate
est le séjour favori de l’aristocratie parisienne. Ses villas sont
autant de nids dans la verdure. L’idéal du bonheur, la campagne et la
mer.
Juillet
1914 - La
circulation des autos.
- M. Pierre
Marcel, sous-préfet de Pont-l’Evêque, vient de prendre
différentes mesures pour réglementer la circulation des
automobiles. Sont interdites dans les
communes de Pont-l'Evêque, Honfleur, Trouville, Villerville,
Deauville, Tourgéville, Bénerville, Villers-sur-Mer, Houlgate
et Dives. Tout excès de vitesse au-delà de l'allure de 18-22
kilomètres à l'heure ; 2° tout jet de fumée et l’emploi des
sirènes, sifflets mécaniques et de l'échappement libre ; 3° la
divagation de chiens non surveillés.
Juillet
1914
-
Service téléphonique. - Le
préfet du Calvados a l'honneur d'informer le public que la mise en
service du téléphone à Douvres et des circuits téléphoniques
ci-après : Bénouville - Ouistreham, Villers-sur-Mer -
Blonville-sur-Mer, Deauville -Cabourg, Houlgate - Villers-sur-Mer
a été fixée au 1er août 1914.
Mai
1915 -
Les Saints de Glace. -
Connaissez
vous Mamert, Pancrace et
Servais ? Ce sont trois particuliers morts en odeur de sainteté et dont
on commémore la fête les 12, 13 et 14 mai. On ne sait trop
pourquoi ces vénérables personnages ont accoutumé de jeter un froid
dans le calendrier et d'y signaler leur passage annuel par une
recrudescence de gelées dangereuse pour les arbres à fruit. Servais,
Pancrace et Mamert n'ont pas failli à leur mission, cette année non
plus, et si nous en parlons après coup, c’est qu'ils ont trouvé des
imitateurs dans leurs camarades des jours suivants. Il a blanc
gelé un peu partout, mais il ne semble pas jusqu'ici que les arbres
aient beaucoup souffert et la floraison se poursuit dans
d'excellentes conditions.
Mai
1915 -
Le dévouement récompensé.
- Le
ministre de la guerre a
décerné la médaille de bronze des épidémies à Mme Varin,
infirmière à l'hôpital temporaire n° 23, à Houlgate.
Juillet
1915
-
Échos balnéaires.
-
C’est peut-être la station du littoral qui souffre le
moins de la pénurie des étrangers, par suite des rigueurs de la
guerre.
Outre
les propriétaires qui sont nombreux sur cette plage, les étrangers de
marque affluent depuis plusieurs jours.
Les
villas se louent, à moitié prix, il faut bien le dire, mais comme le
prix en est d’ordinaire très élevé, les heureux possesseurs de ces
demeures princières trouveront encore le moyen de s’en tirer, c’est
le cas de le dire, avec les honneurs de la guerre.
Février
1916 -
La tentation était trop forte !
-
Mme
Fouchard, épicière à Houlgate, avait laissé, le soir, sur le
trottoir, devant son magasin, un fût de vin. Le lendemain matin, il
en manquait cinquante litres valant une quarantaine de francs.
Sans absoudre le ou les voleurs, il est permis de s'étonner de l'excès
de confiance de la marchande.
Février
1916 -
Le temps qu’il fait. -
Après
une période quasi
printanière, où les arbres trop pressés avaient fleuri, nous sommes
retombés plus avant dans l'hiver. Il a gelé, assez légèrement du
reste, et la neige est tombée avec abondance. Mais elle fondait à
mesure et, pendant plusieurs jours, on a pataugé dans un immense
sorbet. Aussi que de rhumes et de bronchites ! Dimanche, au Foyer
du Soldat, où la salle était bondée de vieux et jeunes poilus, le
bruit permanent des toux couvrait par instants la musique. Il était
évident que les trois quarts et demi des soldats présents avaient les
pieds mouillés. S'inquiète-t-on suffisamment de la qualité des
chaussures, dans l'armée ? En 1870, elles avaient des semelles de
carton, tâchons qu'en 1916 elles soient un peu plus consistantes
et moins spongieuses.
Juin
1916
- Deux poilus
courageux.
- Pendant
un incendie qui a
détruit un magasin de cordonnerie construit eu bois, à Houlgate deux
infirmiers militaires de l'hôpital temporaire ont pénétré
courageusement dans l'Immeuble et arraché à une mort certaine deux
enfants qui n'avaient pas eu le temps de s'échapper.
Août
1917 -
Sur les plages. - Par
arrêté préfectoral, tous les cercles fonctionnant dans les stations
balnéaires du Calvados devront être fermés. Seront également fermés
tous débits de boissons, estaminets, restaurants et bars attenant aux
casinos de ces stations. Seules resteront ouvertes les salles de
spectacle, à l'exclusion des salles de concert ou de danse, dont
la fermeture a été prescrite précédemment.
Septembre
1917
- Un meurtre. - En
rentrant de Dozulé, M Honoré Goupil, trouva attablés chez lui, à
Houlgate, avec ses enfants les époux Leroy, ses voisins, et un
Marocain, Mohamed Ben Barck ben Taami, 24 ans. comme lui mobilisé à l’usine
de Dives. Il ordonna à Leroy de faire sortir le Marocain, qui obéit,
mais rentra presque aussitôt. Une discussion s'ensuivit.
Goupil prit son fusil et le déchargea à bout portant dans la tête du
Marocain, qui tomba raide mort. Le meurtrier s'est constitué
prisonnier.
Septembre
1917 -
Tué
d'un
coup
de
fusil.
-
En rentrant
chez
lui,
à Houlgate,
rue des
Bains,
vers
20 heures,
M. Goupil,
âgée
de
40 ans,
ouvrier
mobilisé
à l'usine
de Dlves,
trouva
ses enfants
et les
époux
Leroy
en grande
discussion
avec
un marocain
qui refusait
de sortir.
Sur les
injonctions
de M.
Leroy,
il finit
cependant
par s'en
aller,
mais
revenant
sur
ses pas,
il pénétra
à nouveau
chez
M. Goupil
qui,
cette
fois,
lui ordonna
de sortir
immédiatement.
Sur son
refus,
et sur
un geste
que M.
Goupil
prit
pour
une menace,
celui-ci
se croyant
en état
de légitime
défense,
décrocha
son fusil,
et le
déchargea
sur le
marocain
qui fut
tué
sur le
coup.
M. Goupil,
dès
qu'il
se fut
rendu
compte
de l'acte
qu'il
venait
de commettre,
s'est
immédiatement
constitué
prisonnier.
Septembre
1918 -
Rafle de bicyclette.
- Trois
bicyclettes
viennent d'être
dérobées, le
même jour
à Houlgate, à
la porte
de la
poste au
préjudice
de M.
Tiherghien, au
Sporting-Club au
préjudice de
M. Fuisieux,
de Cabourg
et à la
porte du
patronage Saint-Louis,
au préjudice
de Mlle
Picard.
Septembre
1918
- Une collision.
- Rue
des Bains,
une collision
s'est
produite
entre
l'automobile
de M.
Durazzo,
maître
d'hôtel,
et celle
de M.
le docteur
Lesquerel,
de Dozulé.
Mlle
Simone
Besson
a été
projetée
sur le
trottoir,
et s'est
fait
une large
blessure
au menton.
Janvier
1919 -
Récompenses
pour faits de dévouement. -
Par décision du 13 janvier 1919, le commissaire aux
transports maritimes et à la marine marchande a décerné les
récompenses suivantes, aux personnes désignées ci-après pour faits
de sauvetage dans les eaux maritimes :
Neumiller
(Georges), chef de pose aux Hauts-fourneaux de Colombelles, domicilié
à Colombelles, témoignage de satisfaction : le 4 août 1918, s'est mis
à l'eau tout habillé pour secourir un jeune pêcheur tombé dans le
canal de Caen à la mer, a dû lui-même demander du secours, pendant
que le noyé était sauvé à l'aide d'une ligne Brunel jetée par un
douanier accouru sur les lieux.
Payen
(Léon-Henri-Aimable), âgé de 14 ans, mousse, inscrit à Caen,
médaille de bronze : le 23 août 1918, s'est jeté tout habité dans le
port de Port-en-Bessin pour secourir un enfant qui, monté dans un canot
qu’il conduisait à la godille, avait perdu l'équilibre et était
tombé a l'eau, après avoir nagé environ pendant 25 mètres, a réussi
à atteindre le jeune imprudent et l'a ramené à terre sain et sauf.
Lemoine
( Jean-Fernand ), officier
d'administration, gestionnaire à l'hôpital n° 24, à Houlgate,
médaille de bronze : le 14 juillet 1918, par mer assez forte, s'est
porté à la nage au secours, d'un baigneur qui, s'étant
aventuré trop loin: au large, appelait au secours, a réussi à l’atteindre
à une soixantaine de mètres, a pu le ramener sain et sauf.
( Source : Le Moniteur du Calvados )
Mars
1919 - Grave accident. -
Une branche d'arbre ayant brisé des fils téléphoniques,
pendant
que le cantonnier Louise élaguait des arbres à Houlgate pour le compte
de M. Sagot, horticulteur à Dives-sur-Mer, un contact se
produisit entre les fils téléphoniques brisés et les fils
télégraphiques. Un cheval, qui passait à ce moment sur la route, fut
électrocuté. Son conducteur.
M. Lerminier, qui éprouve un préjudice de 2.000 francs, s'en tira avec
une forte commotion.
Mai
1919 -
Citation. - Louis
Duguey de Houlgate, sergent au 2e
bataillon de marche indochinois, est cité à l'ordre du
régiment : « Trente-huit mois de front. D'un très grand sang-froid,
ayant beaucoup d'initiative, très courageux, a fait preuve au cours des
opérations de courage et d'audace et a été un auxiliaire précieux
pour son chef. »
Janvier
1920 -
Visiteurs indiscrets. -
A
Houlgate, les villas Hergès et Massé ont été cambriolées. Le
préjudice parait important mais il a été impossible d’en évaluer
le montant en l'absence des propriétaires.
La
villa Hergès avait été déjà cambriolée en 1918. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Juillet
1920 -
Un mauvais fils. - A
la suite d'observations qu'avait cru devoir lui faire sa mère, Georges
Philippe, 21 ans, cultivateur à Houlgate, a terrassé la pauvre femme,
l'a rouée de coups et lui a crevé un œil. Il l'aurait même menacée
de son fusil.
Philippe
nie : mais les témoins l'accusent formellement. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Août
1920 -
Jeux imbéciles. -
En
villégiature à Houlgate,
M. Édouard Champion, homme de lettres, a aperçu deux jeunes gens en
auto qui tiraient, à la carabine, sur les isolateurs de la ligne
électrique Cabourg-Trouville, et en brisaient un certain nombre. Cet
acte stupide, qui aurait pu avoir de graves conséquences, a privé de
lumière beaucoup d'abonnés. On recherche les auteurs de ce sabotage.
Leur auto portait le n° 4.026 E 3. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1920 -
Une mère criminelle.
- Le
personnel du Château-Manoir, à Houlgate, avait remarqué que la
servante des époux Guillemain, régisseurs du château, Germaine Buhot,
née à Angoville, canton de Dozulé, était enceinte. Le jardinier,
Pierre Chauveau, s'était aperçu que la grossesse de la jeune fille
avait disparu. Il se mit à la recherche de l'enfant et il le
trouva, enveloppé dans un linge, dans un puits abandonné, à
proximité du château.
Germaine
Buhot a été arrêtée et a avoué avoir mis au monde une petite fille,
née à terme et en vie. Elle l'a étouffée en lui serrant le cou avec
ses mains et l'a jetée ensuite dans le puits. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1920 -
Colère d’ivrogne. - Maurice
Roussières, blanchisseur, à Houlgate, furieux d'être expulsé du
café Larigauderie, rue des Bains, où il a frappé un consommateur, à
la suite d’une discussion, a lancé un pavé dans la devanture. Il a
brisé une glace et fait pour 1 200 francs de dégâts. (Source :
Le Bonhomme Normand)
Janvier
1921 -
La Cour d’Assises. -
La
session des Assises s'est ouverte lundi.
Une
mère coupable. -
Une servante du château du Manoir, à Houlgate, Germaine Buhot,
23 ans, devint enceinte à la suite des relations intimes qu'elle a
déclaré avoir eues avec un domestique du château. Malgré les
précautions qu'elle prenait pour dissimuler son état, il était devenu
apparent pour ceux qui la voyaient journellement. Son
embonpoint ayant subitement disparu, un aide-jardinier, le sieur
Chauveau, conçut des soupçons.
Après
des recherches, il finit par découvrir dans un puits, à proximité du
château, le cadavre du nouveau-né. Interrogée, la fille Buhot
reconnut être accouchée, dans la nuit du 21 au 22 septembre, d'une
petite fille, venue à terme et vivante. Pour l'empêcher de crier, elle
lui avait serré le cou avec les mains et l'avait étouffée.
Le
lendemain matin, elle l'avait mise dans un tablier et avait été la
déposer dans un vieux puits. Les constatations médicales ayant
pleinement confirmé les aveux de la fille Buhot, elle a été reconnue
coupable et condamnée à 3 ans de prison avec sursis. — Défenseur :
Me Lelièvre.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1921 -
Les danger du bain. - M. Jules Dupeux, 33 ans, électricien à
Champigny-sur-Marne, était venu pour passer ses vacances à
Dives-sur-Mer. S'étant rendu à Houlgate, il prenait un bain lorsque,
tout à coup, il disparut, à quelques mètres de la deuxième bouée
noire indiquant l'endroit le plus dangereux, de la Dives.
M.
Giret, le maître-baigneur du Kursaal, se mit immédiatement à sa
recherche. Ce n'est que six heures après qu'on put retrouver le cadavre
de l'infortuné baigneur. (Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1921 -
Le remords. -
M. Roger Groud, propriétaire à Houlgate, s'apercevait un matin
de la disparition de deux lapins, de plusieurs volailles et de 10 kilos
de lard salé. Il soupçonna son ancien domestique, congédié depuis
trois jours Ernest Lelièvre, habitant rue de la Vallée.
Arrêté
par les gendarmes, celui-ci avoua et déclara qu'il était ivre quand le
vol fut commis. Enfermé au violon municipal, Lelièvre s'y est pendu.
La
veuve Lecordier, 61 ans, journalière à Houlgate, sa fille âgé de 13
ans, et la veuve Monnier, 72 ans, qui ont fait ripaille avec le butin de
Lefièvre, ont été gratifiées d'un procès-verbal. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Septembre
1921 -
Mauvaise graine.
-
Divers objets ont été volés au préjudice de Mme Dessouches,
propriétaire à Houlgate.
L'enquête
n'a pas tardé à mettre la gendarmerie sur les traces des voleurs, ce
sont : Émile Guesnon, 15 ans, journalier à Houlgate, qui avoua ce
cambriolage et déclara en avoir commis plusieurs autres avec Marcel
Muret, 14
ans, à Dives, et Jean Coittebrune, 13 ans, domestique à Grangues.
Ils
ont également dérobé au préjudice de M. Henriot, une canne estimée
200 francs qui se trouvait dans une automobile stationnée devant le
Casino. Ces jeunes chapardeurs ont
été laissés en liberté, en raison de leur ages. Un procès-verbal a
été dressé contre leurs parents civilement responsables.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Septembre
1922 -
Inauguration
du monument aux mort.
- Dimanche,
la coquette cité balnéaire de Houlgate, honorait et glorifiait ses 54
morts de la Grande Guerre.
Le
matin, une grand messe était célébrée avec le concours d'artistes de
talent. A midi, un banquet était offert aux démobilisée dans l'une
des salles du Casino. M. présidait, entouré de MM. Burnouf maire
de Houlgate; Bussière, sous-préfet ; Flandin et Blaisiot, députés;
Bretocq, conseiller général ; Pillu, adjoint au maire, conseiller
d'arrondissement ; Bertrand, maire de Cabourg ; Desmasure, maire
de Trouville ; Couraye, maire de Dozulé, etc. Au Champagne, des toasts
très applaudis furent prononcés par MM. Burnrouf, Bussière, Bretocq,
Flandin, Blasiot et Boivin-Champeaux.
La
fanfare de Dives a fait entendre plusieurs morceaux. Il y avait foule,
à 16 heures l'inauguration du monument conçu et exécuté par M. Pillu.
De nouveaux discours furent prononcés par MM. Pillu,
Burnouf, Bussière, Brebocq, Flandin et Blaisiot, et le général
Maison, commandant des subdivisions du Calvados. Tous les orateurs
exaltèrent l’œuvre de nos héros et de nos martyrs et leurs
allocutions produisirent une profonde émotion sur l'assistance.
Décembre
1922 -
Pour faire mal. - Par
malveillance un individu, resté inconnu, a brisé un isolateur de la
ligne électrique, à proximité du sémaphore d'Houlgate, ce qui a
provoqué un circuit, privant de courant toute les communes comprises
dans la ligne Dives-Trouville. (Source : Le Bonhomme Normand)
Février
1923 -
Ni
calme, ni inodore.
-
Ferdinand
Legoff,
pêcheur
à Cabourg,
s'est
jeté,
près
de la
villa
« Les
Ondine »,
le long
de la
digue de
Houlgate,
sur le
couvreur
Oscar
Briollier
et lui
a porté
des coups
à la
figure.
Il affirme
pour
sa défense
que le
couvreur
avait délicatement
posé
dans
son sabot
quelque
chose
qui ne
sentait
pas la
rose.
Mars
1923
-
Les hécatombes.
-
On
nous signale de lamentables coupes d'arbres sur la côte où déjà il
n'y en a pas trop.
A
Houlgate, Cabourg, Villers et St-Aubin des abattages ont eu lieu et dans
cette dernière localité, place de la Gare, quatre arbres superbes
viennent d'être jetés à terre. Est-ce en faisant « plage nette »
qu'on espère attirer les étrangers ? (Source : Le Bonhomme
Normand)
Septembre
1923 - Les cambrioleurs de cabines.
-
Des
cambrioleurs de
cabines viennent
d'opérer à
Houlgate sur
une grande
échelle. On
ne compte
plus leurs
victimes.
Dans
la cabine
de Mme
Imbert, ils
ont pénétré
l'aide d'une
fausse clé
et dérobé
trois peignoirs
et une
robe. Préjudice
300 francs. Dans
celle de
Mme Vasele,
chalet «
Margarette », avenue
de la
Poste, ils
ont pris
deux toiles
de tente
et une
bêche. Dans
celle de
Mme Jourdain,
de Condé-sur-Noireau,
ils ont
volé un
costume de
bain et quantité
d'objets et
d'effets. Dans
la cabine
de Mme
Marabel, villa
« Henri-Jacques
»,
ils ont
pris trois
caleçons, deux
Peignoirs et un
chandail.
Dans la
cabine de
Mme Rebattet,
villa « Les
clochettes » le malfaiteur
a arraché,
cassé la
Vitre et
dérobé quatre
costumes de
bains, une
pèlerine et
différents objets.
On recherche
le ou
les auteurs
de tous
ces méfaits.
Septembre
1923 -
Fructueuse opération.
- A
Houlgate, la villa « Jacques », occupée par M. Lévy,
conseiller du commerce extérieur et sa famille, a été visitée par un
audacieux cambrioleur qui a emporté pour plus de 100 000 fr. de bijoux.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Mai 1925
- Macabre
découverte. - En pêchant de
la crevette à Gonneville-sur-Dives, M. Eugène Prévost, maçon à
Auberville, a découvert le cadavre de Lucien Perrot, 38 ans,
forgeron à Houlgate. Ce malheureux qui était blessé de guerre
paraissait étrange depuis quelque temps. Il n'avait jamais manifesté
aucune intention de mettre fin à ses jours.
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