30 Juillet 2022

UN SIÈCLE D'HISTOIRE DU CALVADOS Page 3
ISIGNY  s/ MER

Canton de Isigny-sur-mer

Les habitants de la commune sont des Isignais, Isignaises

Février 1876   -  Meurtre.  -  Jeudi, vers 4 heures du soir, le cadavre d'un enfant, âgé d'environ un an, du sexe féminin, a été trouvé dans un herbage, situé hameau de Fontaine, territoire de la commune d'Isigny. La justice informe.  

 

Septembre 1877   -  Une bien bonne histoire.  -  M Pousseclou avait, depuis cinq mois, quitté sa femme et la petite commune qu'il habite tout près d'isigny.

Lorsqu'il revint, il trouva sa femme malade, et le médecin qui lui déclara, qu'elle était enceinte de quatre mois.

 - « Chest pas possible, s'écrie Pousseclou, car j'sieux absent d'puis chinq ».

Le médecin ne savait quoi répondre, lorsque Mme Pousseclou sauva la situation en s'écriant :

 - « Mais, mon ami, tu ne t’rappelles donc pas que dans les lettres que tu m'écrivais tous les huit jours, tu m'parlais d'ton amour et surtout d'ton désir d'avoir un fils ».

 - « Pour cha, chest vrai ».

 - « Eh ben ! tout s'explique, n'est ce pas, mousieu le docteur, que tout s'explique » ?

Le docteur inclina la tête en signe d'adhésion et se retira en riant.

Quant à Pousseclou, il se demande encore, à l'heure qu'il est, comment ses pattes de mouche ont pu produire, par correspondance, un pareil effet sur sa femme.  

 

Octobre 1877   -  Tempête.  -  Une violente tempête a sévi sur nos côtes et sur les côtes d'Angleterre. Lundi dernier, les bateaux à vapeur de Trouville n'ont pu effectuer leurs voyages quotidiens. On craint qu'il n'y ait eu des sinistres en mer. Suivant une dépêche de Portland, un bateau de pêche français, la « Jeanne-Alice », d'Isigny, a été, dans la nuit, jeté sur la plage la quille en l'air.

 

Avril 1879   -  Mort accidentelle.  -  A l'arrivée du train 215, à Isigny, le sieur Lemaresquier, conducteur d'arrière, a été trouvé dans sa vigie, le crâne défoncé.

 

Avril 1879  -  Répartition de secours pour les bâtiments communaux.  -  Le Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13 130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de 1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Isigny, construction d'un local pour la station d'étalons 500 fr.

 

Mai 1879  -  Mort de Lemaresquier.  -  Voici quelques renseignements complémentaires sur la mort du nommé Charles Lemaresquier, conducteur de train, en résidence à Caen, trouvé mort mercredi en gare d'Isigny dans la vigie du wagon à frein qu'il montait. Ce malheureux, qui avait le crâne défoncé à la partie postérieure de la tète, avait trouvé la mort à environ 200 mètres de la gare d'Isigny, en passant sous le pont dit St-Lambert, contre lequel sa tète s'est heurtée. Lemaresquier, qui tournait le dos au pont, avait commis l'imprudence de se lever et de sortir la tète de sa vigie sans songer à la rencontre du pont. La mort a été instantanée. Lemaresquier , qui était âgé de 35 ans, laisse une femme et une petite fille de 3 ans.  

 

Juillet 1879   -  Accident de mer.  -  Henri Viel, âgé de 23 ans, né à Ouistreham, matelot à bord de la goélette la « Bonne-Adèle » de Caen, arrivée lundi dans le port d'Isigny, s'est noyé dans la nuit de mardi. L'accident a dû arriver au moment où il rentrait à bord. On a retrouvé l'échelle qui servait à accoster, elle était tombée entre les murs du quai et le navire. La tempête qui soufflait avec violence et aussi le bruit causé par les promeneurs attardés de la foire Madeleine ont empêché de rien entendre. Le corps a été retrouvé ,deux jours après, à mer basse, à 50 mètres environ de l'endroit où il était tombé.  

 

Août 1879  -  Baie des Veys.  -  La rivière de Vire débouche à la mer dans la baie des Veys et y reçoit la petite rivière d'Aure, sur laquelle se trouve le port d'Isigny, à environ 250 mètres du confluent.

Pour approfondir et fixer le chenal dans la baie, on l'a bordé de digues en enrochements élevés un peu au-dessus du niveau des pleines mers de mortes-eaux, et d'une longueur totale de 11,300 mètres.

Entretien.  —  Les travaux d'entretien consistent à combler les affouillements et à recharger les affaissements qui se produisent par l'effet des courants ou du reversement des eaux extérieures, à ranger les moellons déplacés, etc…… Le crédit de 11 446 fr. 25 qui y est affecté en 1879, est à peu près suffisant.

PROJETS.  -  Prolongement des digues du chenal d'Isigny. Rive droite. Un projet pour la construction d'un chemin de

halage sur la rive droite du chenal d'Isigny, a été approuvé par décision ministérielle du 25 novembre 1875.

Ce projet se subdivise en trois parties : La première, située entre le port d'Isigny et le confluent de l'Aure, d'une longueur de 797 mètres et évaluée à 8 500 fr., est comprise aujourd'hui dans le service du département du Calvados et n'est citée ici que pour mémoire.

La seconde, qui suit la rive gauche de la Vire à partir du confluent et qui est restée dans notre service, a 1 000 mètres environ de longueur et est assise sur la plage étroite comprise entre la digue submersible et la digue d'en clôture du polder Saint-Clément. On devait attendre, pour le projet définitif et pour l'entreprise des travaux, que cette plage se fût suffisamment exhaussée. Cet exhaussement s'est produit, et on s'occupe en ce moment du projet définitif.

Enfin la troisième partie s'étendant à partir de cette dernière, jusqu'à l'extrémité de la digue submersible du chenal et d'une longueur de 1 600 mètres, sera ajournée jusqu'à ce que les terrains en arrière, actuellement à l'état de grèves blanches, se soient exhaussés au niveau des hautes mers de mortes-eaux, et que la Compagnie des polders de l'Ouest, avec laquelle il  y aura lieu de partager les dépenses, soit en mesure de présenter un projet de digues d'en clôture.

Rive gauche. La Compagnie des polders de l'Ouest a présenté un projet de prolongement sur 1 700 mètres de longueur de la digue de rive gauche du chenal d'Isigny, qui a été  approuvé par décision ministérielle du 19 mars 1877, et elle a déjà exécuté une longueur de digue de 1 200 mètres à partir de l'origine de ce prolongement, situé à environ 400 mètres à l'aval du confluent de l'Aure.

Amélioration de la Basse-Vire. — Un certain nombre de gabariers et de propriétaires riverains de la Vire, entre le barrage du Porribet et le pont du Vey, ont réclamé l'amélioration de cette partie de la rivière, et un premier projet avait été étudié pour réaliser cette amélioration au moyen de dragages de quelques hauts-fonds et graviers qui se trouvent dans ce parcours. On se livre à de nouvelles études dans le but de savoir s'il ne conviendrait pas de remplacer les dragages par une coupure qui retrancherait la partie du lit où se trouvent les hauts-fonds, en abrégeant beaucoup le parcours de la navigation.

 

Mai 1880  -  Mort accidentelle.  -  Lundi, le corps du nommé Aristide Dupont, dit Friley, dit Campagne, âgé de 40 ans, journalier, a été retiré de la rivière la Vire, à environ 100 mètres du Pont-du-Vey, à Isigny. Il parait que cet homme est tombé à l'eau le 5 mai, en se rendant à la pêche des moules.  

 

Août 1880  -  Sinistre maritime.  -  La goélette le « Fernand », d'isigny, faisant route pour l'île de Ré, a été abordée à 20 milles environ du port, par le trois-mâts suédois « Adolphe », fort de huit cents tonneaux. Le « Fernand » a sombré, mais son équipage a pu heureusement se sauver à bord du navire suédois, bien que ce dernier n'ait rien tenté pour le secourir.  

 

Novembre 1880  -  Les victimes de la mer.  -  Mercredi, dans la soirée, la barque « St-Jean », d'Isigny, patron Corbin, se trouvait sur le lieu dépêche en Manche, amarrée sur son chalut, lorsqu'un des marins de l'équipage, nommé Duval, de Grandcamp, qui était occupé à l'avant de la barque, a été enlevé par un coup de mer. On s'empressa de lui jeter les gaffes et tous les objets susceptibles de flotter qui se trouvèrent sous la main, mais ces secours, les seuls qu'il fût possible de lui porter, vu l'état de la mer, furent malheureusement inutiles, l'infortuné  Duval ayant disparu instantanément, sous les flots. 

La tempête augmentant, de plus en plus d'intensité, le patron Corbin dut se résigner à abandonner tout son appareil de pêche et à faire voile pour Cherbourg, où il est arrivé le lendemain sans accident.

 

Janvier 1881  -  Mort par submersion.  -  Samedi, à Isigny, le corps d'un homme paraissant âgé de 25 à 30 ans, a été retiré de l'eau à l'endroit dit le Pont-du-Vey. Le cadavre ne porte aucune trace de blessure, et paraît avoir séjourné de 8 à 15 jours dans l'eau. On suppose que c'est un domestique du département de la Manche qui s'est noyé accidentellement.  

 

Juillet 1881  -  Accidents mortels.  -  Vendredi, la femme Laurent, maraîchère à Courseulles, conduisait un jeune cheval attelé à une voiture portant un tonneau d'eau, lorsque le cheval, s'emportant, elle fut renversée et écrasée, la mort a été instantanée. Cette jeune femme, âgée de 24 ans, laisse deux enfants. 

— Le brick-goélette « la Pensée », capitaine Hue, venant d'Angleterre, est entré à Isigny, mercredi matin, avec son pavillon en berne. Dans la nuit, le nommé Hameury, matelot, tenait la barre, dans un changement de vent, le cabillaud de tribord vint le frapper avec tant de violence que le crâne en fut perforé. La mort a été instantanée.

 

Septembre 1881  -  Accident de mer.  -  Mardi, à Isigny, « le Paquebot du Brésil », sloop commandé par le capitaine Leclerc, chargé de beurre, en sortant du chenal, est allé s'échouer sur la digue submersible. Deux gabares lui ont porté secours, et après quelques heures de manœuvres, le navire s'est trouvé hors de danger. Il n'y a pas eu de perte, quelques barils de beurre ont été mouillés.  

 

Août 1882  -  Les orages.  -  Dans la nuit de samedi à dimanche, un violent orage a éclaté sur Caen et les environs, accompagné d'une pluie diluvienne. La foudre est tombée sur plusieurs points. A Hérouville-Saint-Clair, elle a coupé un prunier dans un jardin.

A Évrecy, le tonnerre à tué un veau qui devait être présenté au concours et appartenait à Mme de Sainte-Marie. Il y a quatre ou cinq ans, la même personne avait eu de nombreux moutons tués par la foudre.

A Isigny, la foudre est tombée sur la toiture de la maison au sieur Janet, boulanger, rue Capard, et a mis le feu à un grenier rempli de foin. Grâce à la rapidité des secours, tout danger a  été rapidement conjuré. Malheureusement, tout ne se borne pas à des pertes matérielles. Un pompier, le sieur Haize, père de cinq enfants, qui, monté sur le toit de la maison en flammes, dirigeait avec intrépidité le jet d'une pompe sur le foyer de l'incendie, a perdu pied tout à coup et s’est laissé choir sur le pavé de la route, d'une hauteur de près de vingt pieds. Son état est grave.  

 

Octobre 1882  -  Statistique.  -  La statistique vient de découvrir que la Calvados est un des départements dans lesquels il y a le plus de vieilles filles, et où les vieillards se trouvent en plus grand nombre.

 

Octobre 1882  -  Échouage.  -  Jeudi matin, le sloop « Fleur-des-Mers », capitaine Quêré, chargé d'avoine pour Isigny, s'est échoué sur le haut de la digue qui borde le chenal de la Vire. Le dommage est estimé à 5 000 fr.  

 

Avril 1885  -  Coups de fusil.  -  Dimanche, vers minuit, le sieur Guillemette, âgé de 34 ans, fermier à Neuilly, près Isigny, venait de sortir de chez le sieur Delaune, où il avait passé la soirée, et rentrait paisiblement à son domicile, quand, à quelques pas de son habitation, il a reçu presqu'à bout portant deux coups de fusil qui l'ont atteint notamment à une épaule et à une main. Transporté chez lui évanoui et tout sanglant, il a bientôt repris connaissance, mais n'a pu désigner son assassin. Le docteur Denis-Dumont, appelé de Caen, est venu sonder les blessures. La position du sieur Guillemette est grave et inspire les plus vives inquiétudes. La vengeance n'est pas étrangers, paraît-il, à ce tragique événement.

 

Juillet 1885  -  Incendies.  -  A Isigny, le feu a détruit, deux maisons au hameau de Neuilly, appartenant aux veuves Desmaisons et Girard. Perte, 10 000 francs. 

— Le feu a pris à la sacristie de l'église du Tronquay. Ce qu'elle contenait a été en partie détruit. 

— A Danvou, un incendie a consumé la toiture d'une maison occupée par le sieur Frédéric Farcy. Perte, 5 600 francs. 

— Equemauville, un incendie a consumé un corps de bâtiments appartenant au sieur Alfred Renouf, propriétaire à Honfleur, ainsi que le mobilier appartenant au sieur Alfred Henry.

 

Septembre 1885  -  Sauvetage.  -  La semaine dernière, les demoiselles Maria L.…. et Maria 0.…. se promenaient sur la digue qui va d'Isigny au Phare. Arrivés à l'extrémité de cette digue, l'idée leur vint de pêcher des crabes, les pierres roulèrent sous les pieds de Mlle Maria 0….. qui fut précipitée dans la rivière, très profonde à cet endroit. Le douanier Osmont qui se trouvait de service sur la digue opposée vit le danger, ne pouvant porter secours, il héla le sieur Gustave Oger, qui se porta au secours de Mlle Maria 0….. et fut assez heureux, pour la saisir au moment où elle allait disparaître.  

 

Novembre 1885  -  Accident.  -   Mardi dernier, les sieurs J. Marie et Pierre Desoubeaux conduisaient un tonneau de cidre à Grandcamp. Arrivés à Isigny, rue Grande, en face la pharmacie Hébert, l'essieu de la voiture se rompit. Le cheval de limon eut alors à supporter un poids énorme qui lui brisa la colonne vertébrale. Le sieur Pierre Desoubeaux assis derrière la voiture n'eut fort heureusement aucun mal.  

 

Avril 1886  -  Suicide mystérieux.  -   Le sieur Jacques Albert, dit Avonde, âgé de 30 ans, journalier à Neuilly, près Isigny, était disparu depuis un mois, lorsque sa mère, qui l'avait cherché vainement jusque là, aperçut son cadavre flottant sur l'eau, dans une mare, près de laquelle elle passait chaque jour en allant à son travail. 

Il est, supposable que ce malheureux s'est volontairement jeté à l'eau, car on a trouvé dans une de ses poches une pierre pesant 4 kilog. On se perd en conjectures sur la cause qui a conduit cet homme à prendre cette fatale détermination, car il était sur le point de se marier et ses bans étaient mis du dimanche.

 

Décembre 1886  -  Victime de l’inondation.  -  Le sieur Tillard, cultivateur à Neuilly, près Isigny, quittait dernièrement son domicile dans la matinée, se rendant à la Cambe pour assister à la vente d'un mobilier de ferme. La vente terminée, il se rendit chez un de ses cousins, le sieur Bumont, propriétaire, qui le retint à dîner, puis, vers huit heures et demie, il remonta en voiture pour retourner chez lui, en passant par la route des marais de la Cambe à Monfréville, laquelle, sur un parcours de 2 kilomètres, était entièrement recouverte par l'eau. Tillard a disparu, sa voiture et son cheval, mort dans les brancards, ont été retirés le lendemain du bassin d'isigny. Le cadavre n'a pas été retrouvé.

 

Février 1887  -  Découverte d’un cadavre.  -  On a retiré du chenal d'Isigny le cadavre du nommé Auguste Tillard, 38 ans, cultivateur à Neuilly. Tillard n'avait pas reparu à son domicile depuis le 19 décembre. Il résulte des constatations faites que la mort doit être attribuée à un accident. Tillard conduisait un cheval et une voiture qui firent la culbute dans la rivière où on les retrouva le lendemain.

 

Février 1887  -  Tremblement de terre.  -  Mardi de la semaine dernière, à 9 heures 1/4 du matin, on a ressenti, à Isigny, une secousse de tremblement de terre. La veille, une secousse semblable avait été constatée à Saint-Hilaire-du-Harcouet.  

 

Avril 1887  -  Cavalcade historique.  -  Entrée à Isigny le 13 Avril 1450, de Jean de Bourbon, Comte de Clermont (lieutenant-général de Charles VII), allant défendre le passage des Veys contre l'armée anglaise commandée par Thomas Kyriel (veille de la bataille de Formigny). 

Pour le programme complet, voir les affiches et notre numéro du vendredi 8 courant.

 

Avril 1887  -  Cavalcade d'Isigny.  -  Dimanche dernier, la ville d'Isigny était en liesse, une fête de bienfaisance rappelait aux populations l'arrivée du comte de Clermont, lieutenant-général de Charles VII, qui s'était rendu le 13 août 1450 à Isigny, pour défendre le passage des Veys et arrêter la marche des Anglais.

La cavalcade, admirablement organisée, avait attiré une foule considérable.

En tête chevauchait le sénéchal d'Isigny, suivi de ses échevins et des massiers, des corporations de marins, de sauniers et de jardiniers.

Le comte de Clermont (M. Lecarpentier) était entouré des seigneurs dont les noms rappellent la célèbre bataille de Formigny. L'un d'eux portait la bannière bleue fleurdelisée qui fut témoin de la victoire par laquelle la Normandie à tout jamais était redevenue française.

Le sénéchal de Normandie précédait Pierre de Louvain, commandant des troupes, et Joachim Rouault, le chef des canonniers.

Une noce normande, un charlatan (M. Eury), dont les boniments attiraient la foule, complétaient ce magnifique cortège, dans lequel on remarquait, le char symbolique de la France (15e et 16e siècle). Le char de nos braves marins. Le char de l'agriculture et le char des enfants. Sur le char de l'industrie et du commerce, on avait groupé, avec un soin exquis, les produits des principaux industriels et négociants d'Isigny.

La quête a été très fructueuse, grâce au dévouement des intrépides quêteurs parmi lesquels j'ai reconnu, MM. Albert Basley , Valette fils, Pagny , Delaye, Paul Lepetit, Tostain.

Mes sincères compliments aux membres du comité : MM. Mésaize, Roulland, A. Hébert, Dubreuil. Aux commissaires et directeurs : MM. Beaucousin, James, Guibert et Derobert.

Les musiques d'Isigny et de La Cambe ont prêté à cette fête un précieux concours.

Le soir, une retraite aux flambeaux a parcouru les principales rues de la ville. L'Illumination des maisons était presque générale, la population tout entière s'était mise à l’œuvre pour rendre le succès complet.

Enfin un feu d'artifice tiré sur la place de l'Hotel-de-Ville terminait les réjouissances.

 

Décembre 1887  -  Il l’a échappé belle.  -     Mercredi matin, le sieur Jules Roussel, propriétaire à St-Germain-du-Pert, se trouvait à Isigny, sur le quai. En retournant sa voiture, le cheval, qui était rétif, a reculé jusque dans le quai, sans que son conducteur ait pu l'en empêcher. Le sieur Roussel, en sautant de voiture, s'était engagé les jambes dans les guides, et sans le sang-froid du capitaine Lebedel, qui s'est jeté dessus pour le retenir, et la présence d'esprit du brigadier des douanes Lecouillard, qui a coupé les guides, il aurait infailliblement péri.  

 

Février 1888 -  Tempête et neige.  -  Pendant plusieurs jours, la neige est tombée en abondance un peu partout. Sur plusieurs points de notre région, la circulation a été interrompue et les trains, bien que allégés, ont subi de sérieux retards. Dans certains endroits, on mesure 80 et 90 cent. de neige, un train parti de Falaise pour Berjou est resté en détresse près de Martigny. Des escouades de soldats ont été envoyées de Falaise pour déblayer les neiges que le vent avait poussées dans la tranchée et qui atteignaient une grande hauteur.

Sur la ligne de Paris à Granville, plusieurs trains sont également restés en détresse. Les soldats de Chartres et de Rambouillet ont été réquisitionnés pour aider au déblaiement des voies encombrées.

Dans la Seine-Inférieure, la tempête de neige a causé de sérieux dégâts sur les chemins de fer. Entre Alvimare et Yvetot, la voie a été obstruée par cinq poteaux télégraphiques renversés  par le vent. Plusieurs trains ont subi un retard de plus de deux heures.

Même abondance de neige dans le midi de la France. Plusieurs personnes surprises par des tourmentes de neiges ont été ensevelies.

L'Angleterre, l'Autriche, la Suisse et surtout la Russie sont couvertes de neige. Dans beaucoup d'endroits, les habitants sont bloqués.

Cette tourmente de neige a été accompagnée d'un coup de vent qui a fait de grands dégâts sur nos côtes. De mémoire de marins, on n'en avait ressenti un aussi violent. La grève est couverte de poissons et de coquillages roulés sur le galet par la mer en furie. Sur certains points, on les ramasse à pellées. Un trois-mâts norvégien, de 800 tonneaux, à destination de New-York, sortant du Havre, où il avait relâché, surpris par la tempête, a eu son gouvernail brisé et est venu échouer devant Asnelles. L'équipage, après être resté plusieurs heures sur le pont, couvert à chaque instant par des vagues énormes, a pu gagner la terre à marée basse. Quant au navire, qui était chargé de fûts vides et de lest, on espère le renflouer à la prochaine marée. Le voilier « Pierre Marie », d'Isigny, a été aussi mis à la côte, sous les Falaise de Quineville (Manche)

 

Novembre 1888  -  Agression sur un grand chemin.  -  Le sieur Pierre Homet, 57 ans, couvreur à Bayeux, rue de la Juridiction, s'est présenté au commissariat de police de Carentan, la figure abîmée et les vêtements déchirés, et a déclaré qu'il avait été attaqué vers six heures et demie du soir, route de Carentan à Isigny, par deux individus qui l’ont frappé, terrassé et lui ont enlevé 4 fr. 65. Il n'a pas pu donner de signalement.  

 

Avril 1890  -  Tramway.  -  Le ministre des travaux publics va demander la déclaration d'utilité publique pour les ligues de tramway de Dives à Ouistreham, Grandcamp à Isigny, Ouistreham à Luc-sur-Mer. 

 

Avril 1890  -  Chute mortelle.  -  Le sieur Louis Madeleine, 38 ans, couvreur aux Veys (Manche), est tombé de dessus le toit du couvent du Sacré-Cœur d’lsigny. Il a été porté a l'hospice,  où il est mort quelques instants après.

 

Avril 1890  -  Une nouvelle épidémie.  -  Une maladie appelée la « Nona » a été signalée d'abord en Italie, plusieurs cas viennent de se produire en Suisse, on craint qu'elle ne gagne la France. Les personnes atteintes restent comme mortes, cette léthargie dure quatre jours, puis on revient. Les cas de mort sont rares.  

Août 1890  -  Noces d’or.  -  Les époux Paul Mandeville, d'Isigny viennent de célébrer leur cinquantaine.  

 

Octobre 1890  -  Victime du travail.  -  Le sieur Mathurin-Marie Hamon, 50 ans, draineur à Isigny, était occupe à creuser les fondations d'un bâtiment en construction, sur un terrain situé près la halte du Vey. Au moment où les travaux allaient être terminés, un éboulement s'est produit et le sieur Hamon s'est trouvé enseveli sous les décombres. On s'est empressé de lui porter secours, mais le choc avait été tellement violent qu'il avait la poitrine écrasée. Transporté à son domicile, il y est mort peu de temps après.  

 

Octobre 1890  -  Plus de peur que de mal.  -  A lsigny, la veuve Léhot, propriétaire, a été renversée par la voiture du sieur Léonce Madeleine, propriétaire à Beuzeville-les-Veys. La roue lui a passé sur le milieu du corps. Heureusement pour la dame Lehot, le véhicule étant très léger, les contusions qu'elle a reçues ne paraissent pas graves à moins de complications.

 

Janvier 1891  -  Une belle-mère féroce.  -  A Isigny, une femme M…….. a frappé brutalement à coups de parment de fagot sa belle-fille, âgée de 17 ans, et après l'avoir renversée sur le  sol, l'a traînée par les cheveux sur un parcours de plusieurs mètres. Cette mégère est coutumière de ces procédés, déjà, elle a été condamnée pour des actes de cette nature. (source : le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1891  Chien méchant.  -  Dernièrement, la femme Arthur Marie achetait pour un sou de moules à la dame Billiette, poissonnière à Isigny. Au moment où la dame Marie donnait son argent à la femme Billiette, le chien de celle-ci qui était attaché sous son camion, se jeta sur la dame Marie et la mordit assez grièvement au bras droit. Ce chien a été examiné par un vétérinaire, qui a reconnu qu'il n'était point atteint de la rage. Procès-verbal a été dressé contre la femme Billiette. (source : le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1892  -  Un abordage.  -   Samedi, le « Saint-Paul », d'Isigny, patron Doucet, a été abordé, entre les rochers des Casquets et la côte anglaise, par un bâtiment. La barque a été coupée en deux et a coulé immédiatement. Sur les six hommes de l'équipage, trois seulement ont pu se sauver, les autres ont été engloutis. Le bâtiment qui a abordé le « Saint-Paul » a recueilli les trois naufragés et est resté sur les lieux du sinistre plusieurs heures sans retrouver trace des disparus.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1892  -  Un noyé.  -   Le garde-digue d'Isigny, faisant sa tournée, a découvert le long de la rivière, entre le pont du Vey et le feu d'Isigny, le sieur Jules Anne, 40 ans, cultivateur à Hébécrevon (Manche). De l'enquête à laquelle s'est livrée la gendarmerie, il résulte que Anne avait quitté son domicile depuis plusieurs semaines. On attribue sa mort à un suicide. Anne aurait perdu la tête à la suite d'embarras financiers dans lesquels il se trouvait et se sera tué.  (source : le Bonhomme Normand) 

 

Août 1892  -  Chevaux tués par un train.  -  Deux chevaux, s'étant introduits sur la ligne du chemin de fer entre Isigny et Neuilly ont été tués par le train. (source : le Bonhomme Normand)

 

Février 1893  -  Les margariniers.  -  La maison Pellerin, fabricant de margarine à Malaunay (Seine-Inférieure), achète, dans le canton d'Isigny, de grandes quantités de lait renfermé dans des bidons avec l'étiquette d'Isigny. Dans quel but ces achats de lait qui lui reviennent à 35 centimes le litre ? (source : le Bonhomme Normand)  

 

Mars 1893  -  Mort accidentelle.  -   Jeudi soir, Aimable Crocquevielle, 50 ans, domestique du maire de Lison, revenait de Beuzeville-les-Veys, avec la voiture de son maître, de chercher du foin pour le sieur Castel, cultivateur à Lison. Le fils Castel, qui revenait lui aussi, avec une charretée de foin, marchait en avant, quand sur le chemin de la Belle-Croix, territoire d'Isigny , il se retourna et aperçut Croquevielle gisant sur le milieu de la route. La roue de sa voiture lui avait passé sur la poitrine. La mort avait été instantanés.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  La sécheresse.  -  Dimanche, dans toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque de Bayeux, prescrivant des prière pour obtenir la Cessation de la  sécheresse. (source : le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Mandats-Poste.  -  Sous peu, le paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les facteurs. (source : le Bonhomme Normand)

 

Mai 1893  -  Le déchet.  -  minimum 100 grammes de plus que son poids réel, autrement le commissaire du poids public fait diminuer 1/3 kilog., il est donc urgent que les expéditeurs de beurre mettent à chaque motte 150 grammes en plus, car, par les tempes de chaleur, il est certain que le déchet de route est bien plus fort que lorsqu'il fait froid. (source : le Bonhomme Normand)

 

Juin 1893  -  Mort accidentelle.  -  Le sieur Désiré Chardine, 50 ans, ancien gabarrier à Isigny, a été trouvé noyé dans l'Aure. On supposé que cet homme, qui avait quitté son domicile le soir, se sera couché dans la gabarre du sieur Vincent et sera tombé à l'eau le lendemain matin en se réveillant. Ce malheureux ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales.(source : le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1893  -  Qui qu’t’es.  -  Un sieur Eugène Lepetit, étant dans les vignes du Seigneur, faisait du bruit dans les rues d'Isigny. Il y avait foule autour de notre homme. Le garde champêtre, attiré par le bruit, voulut intervenir : « Qui qu't'es, té ? » lui demanda Le-petit. — « Le garde champêtre ! » — « Eh ben ! garde té tai-même, car t'es l'pus grand voleux d'la  commeune ». Procès-verbal et condamnation à deux amendes s'élevant à 27 fr. pour apprendre à cet ignorant ce que c'est qu'un garde champêtre. (source : le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1894  -  Infanticide.  -   Le cadavre d'un enfant nouveau-né a été découvert lundi soir, dans un abreuvoir, au hameau de Feugères, près d'Isigny. Une enquête est ouverte. (source : le Bonhomme Normand)

 

Février 1894  -  Infanticide.  -  Une fille de Lingèvres, nommée Joséphine Gréard, vient d'être arrêtée. Les graves soupçons qui pèsent sur elle donnent tout lieu de croire qu'elle s'est rendue coupable de l'infanticide de Feugères, signalé dans notre dernier numéro. En attendant la fin de l'enquête, elle a été écrouée à Bayeux.(source : le Bonhomme Normand)                  

 

Octobre 1894  -  La pêche.   -  Jusqu'au 10 janvier, est interdite la pêche du saumon, du 20 octobre au jeudi 31 janvier, est interdite la pêche de la truite et de l'ombre-chevalier ; du 15 novembre au 31 décembre, est interdite la pêche du lavaret. Une mesure d'exception relative aux arrêtés préfectoraux d'interdiction temporaire de la pêche, même à la ligne flottante, porte que les carpes, brochets, barbeaux, brèmes, aloses, perches et gardons pourront être capturés en tout temps s'ils atteignent 14 cent, de long ; les soles plies et filets, 10 cent, seulement. Les écrevisses à pattes rouges doivent compter 8 cent., et celles à pattes blanches 13 cent, de longueur. (source : le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1894  -  Élections.   -  M. Demagny a été élu conseiller général du canton d'Isigny en remplacement de M. Pilet des Jardins, décédé, par 2 214 votants sur 3 653 inscrits.

—A Lisieux, les opposants à la construction d'un nouveau collège ont été élus. Le maire, M. Peulevey, manufacturier à Lisieux, conseiller général, ainsi que ses deux adjoints, ont donné leur démission. M. Michel, arrivé en tête de la liste opposante, est le maire tout indiqué. (source : le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1894  -  Appel des conscrits.   -  Le bruit s'accrédite de plus en plus que l'appel de la classe de 1893 aurait lieu, par anticipation du 12 au 15 novembre. (source : le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1894  -  Découverte de cadavre.   -  On a découvert, sur la grève, à Saint-Clément, le cadavre de la fille André dite Lablonde, disparue de chez elle depuis une douzaine de jour ?

On suppose que la fille André, ayant voulu passer la rivière, aura été entraînée par le courant de l'eau. Le corps a été réclamé par sa famille et enterré à Isigny, son domicile. (source : le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1895  -  Que de beurre ! que de beurre !   -  Le fils de M. Demagny, l'ex gros-marchand de beurre à Isigny, continue à faire son chemin. Il n'a pas encore 40 ans, il est officier de la Légion d'honneur et vient d'être nommé conseiller d'État. En voilà un qui ne tranchera pas la question des conventions à propos de laquelle M, Casimir-Perier a démissionné. (source : le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1895  -  La saison.   -  Quelle bizarre température nous subissons. Samedi, il gelait à pierre fendre, dans l'après -midi, le vent soufflait du Nord et, dans la soirée, la neige se mettait à tomber, bientôt suivie d'un épais verglas qui transformait les rues en un miroir, à une heure du matin, la couche était telle qu'on ne pouvait avancer qu'à petits pas. Dimanche matin, le verglas tenait encore, mais bientôt la température s'adoucissait et le soleil faisait fondre neige et verglas. (source : le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Neige et froid.   -  L'hiver que nous traversons menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés sont nombreux dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait avoir recours aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le paquebot La « Dives » est resté huit jours retenu par les glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin. Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette situation est d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen. (source : le Bonhomme Normand)

 

Février 1895  -  Mort accidentelle.   -   La nommée Estelle Le Dalley, femme Justine, s'est noyée la semaine dernière, dans le chenal d'Isigny. (source : le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -  Les hannetons.  -  Le conseil général du Calvados a décidé d'accorder des primes de dix centimes par kilogramme de hannetons ramassés dans le département pour être détruits. Ces hannetons devront être apportés à la personne déléguée par le maire, pour être détruits. (source : le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -  Fuyez les arbres pendant l’orage.  -  Nous sommes menacés d'orages. Nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs de ne jamais se mettre à l'abri sous les arbres pendant la tourmente. Quatre malheureux ont été victimes de cette imprudence la semaine dernière. Deux à Chaudoir et deux à Chambles. (source : le Bonhomme Normand)

 

Mai 1895  -  Les orages.  -  Dimanche, des orages ont commencé à se produire sur plusieurs points de la Normandie. Dans les cantons de Trévières et d'Isigny, il est tombé beaucoup  d'eau. (source : le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1895  -  Deux pendus.  -   Dimanche, on a trouvé pendu dans un herbage, à Quétiéville, Armand Hélie, caporal au 119e. Les vêtements portent le numéro matricule 4345. On a trouvé dans ses poches deux billets de chemin de fer : l'un daté du 19 août, de Rouen pour Lisieux ; l'autre, sans date, de Falaise pour Dieppe. On a trouvé également sur le cadavre plusieurs billets à ordre au nom de Armand Hélie, caporal au 119e, caserne Rufun, à Dieppe. 

— Près d'Isigny, on a trouvé pendu à une barrière, le cadavre d'un individu paraissant âgé de 35 à 40 ans, vêtu d'un veston brun, d'un pantalon en treillis blanc paraissant venir du 6e régiment de cuirassiers, chaussé de bottes coupés à la tige et couvert d'une chemise à la marque de M. Lebecq, de Caen. L'identité du cadavre n'a pu être établie. (source : le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1895  -  Renvois de soldats.  -   Les militaires de la classe 1891, ainsi que les hommes qui doivent passer dans la réserve, avant le 1er novembre prochain, seront envoyés en congé dans le courant de septembre. (source : le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1895  -  Départ des conscrits.  -  Le 12 novembre, départ des jeunes gens de la classe 1894 appelés pour un an, le 14, des conscrits appelés pour deux ou trois ans et appartenant à des subdivisions impaires, le 16, des jeunes gens des subdivisions paires. (source : le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1895  -  Victimes de la mer.  -  Nos lecteurs se rappellent que, dans la nuit du 21 octobre, une barque montée par Jean Lithare et l'un de ses fils sombra à peu de distance de la plage d'Arromanches. Le cadavre de Jean Lithare vient d'être retrouvé à l'entrée du chenal d'Isigny. Sa montre était arrêtée à une heure trois quarts. (source : le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1896  -  Enfin.  -  Prochainement, inauguration du tramway d'Isigny à Grandcamp-les-Bains. 

A quand celle du tramway de Courseulles à Arromanches ? (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Écrasé par le tramway.   -  Dimanche soir, au moment où le tramway venant de Grandcamp allait entrer à Isigny, un arrêt brusque se produisit. Un homme couché le long de la voie venait d'être mutilé horriblement par la machine. La victime, dont on ignore le nom, devait habiter la commune de Deux-Jumeaux. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Octobre 1896  -  Attentat à la pudeur.   -   Le sieur Désiré Justin, demeurant à Isigny, a déclaré à la gendarmerie qu'un attentat à la pudeur avait été commis sur sa fille de 16 ans, par un nommé Augustin Lepetit. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Février 1897  -  Grand travaux.  -  D'après une convention entre le gouvernement et la compagnie des chemins de fer de l'Ouest, il serait exécuté 60 millions de travaux, au nombre desquels se trouve la création d'une double voie, entre Caen et Cherbourg. Voilà pour Bayeux l'occasion d'obtenir son embranchement, si désirable, sur Port-en-Bessin. 

— La compagnie de l'Ouest, qui a fait la petite ligne de Neuilly à Isigny-sur-Mer, ne peut raisonnablement se refuser à établir celle peu coûteuse (9 kilomètres), sans travaux d'art, et  autrement importante, au point de vue commercial, maritime et stratégique, qui doit atteindre Port-en-Bessin. Reste aux intéressés à dénicher l'homme capable de vaincre les influences depuis trop longtemps contraires à la réalisation de cet intéressant projet. (source : le Bonhomme Normand)

 

Mars 1897  -  Danger des armes à feu.  -  Il est d'usage, dans les campagnes, de tirer des coups de feu sur le passage des noces. C'est une coutume dont il faut user avec la plus grande prudence. La preuve c'est que, dernièrement, le sieur Jean Alexandre, aubergiste à Isigny, voyant venir une noce, prit son fusil et fit partir les deux coups par terre, sur la route, en signe d'allégresse, au moment où le cortège passait devant sa demeure. Malheureusement, il faisant nuit et deux petites filles furent atteintes, l'une à la tête et l'autre sur différentes parties du corps. Le sieur Alexandre, poursuivi pour blessures par imprudence, a été condamné à 30 fr. d'amende par le tribunal de Bayeux. (source : le Bonhomme Normand)

 

Juin 1897  -  Quelle famille !  -  A la suite d'une discussion entre leurs parents, Émile et Alexandre Sébire, 20 et  16 ans, domestiques à Isigny, se sont jetés sur leur père, qu'ils avaient couché sur son lit, et l'ont frappé à coups de poing sur la figure, puis, l'ayant jeté à terre, ils l'ont frappé à coups de genou dans le ventre. Pendant ce temps, la mère gardait la porte pour qu'on ne vienne pas au secours de son mari. (source : le Bonhomme Normand)

 

 Novembre 1897  -  Pas de service de jour.  -  La compagnie des tramways d'Isigny à Grandcamp a inauguré son service (?) d'hiver. Pour renseigner les voyageurs qu'il leur suffise de savoir que ce service consiste à ne servir à rien ou de rien puisqu'il n'existe que la nuit. Premier train, le matin à sept heures, avant le lever du soleil, deuxième départ,  à trois heures, lors de son coucher. Cela est simple et facile à retenir. Ce que voyant, le père Gibert a remis ses omnibus à neuf et en circulation pendant la journée. Voilà, on en conviendra, qui n'est pas banal après les lourds sacrifices consentis pour avoir cette voie ferrée. ( source : le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1897  -  Tentative d’assassinat sur sa femme.  -  La dame Marie, couturière à Isigny, était en journée chez les époux Nicolle, quand elle vit entrer son mari, 57 ans, homme très jaloux, qui vit en désaccord avec elle. Ce dernier dit tranquillement bonjour au sieur Nicolle, et, levant une hache qu'il tenait cachée dans un panier, essaya d'en porter un coup à la tête  de sa femme, mais, en se baissant, elle put parer à moitié le coup, qui l'atteignit dans le dos et la blessa grièvement. AIdric Marie partit alors en disant : « C'est bien dommage que je ne l'ai pas tuée ». Il rentra chez lui et se coucha tranquillement. Déjà le 9 novembre, Marie avait appuyé sa femme contre le lit, lui mettant un genou sur !a poitrine et lui serrant le cou. Il l'aurait étranglée sans l'arrivée des voisins. Il a été arrêté. (source : le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1897  -  Les femmes témoins.  -  On vient de promulguer la loi accordant aux femmes le droit d'être témoins dans les actes de l'état civil et dans les actes instrumentaires en général. (source : le Bonhomme Normand)

 

Février 1898  Cour d'assises du Calvados.  -  L'unique affaire importante de cette session est la tentative d'assassinat commise sur sa femme par Aldric Marie, 55 ans, journalier à Isigny. C'est un mauvais sujet : ivrogne, paresseux et brutal. Sa femme, au contraire, est très laborieuse, estimée de tous. Pour se soustraire aux brutalités quotidiennes de son mari, contre lequel elle ne voulait pas porter plainte, elle s'était retirée dans une petite chambre que lui avait louée sa fille.

A plusieurs reprises, Marie avait dit publiquement qu'il tuerait sa femme et une femme Cavelier qui lui avait rendu service. Le 30 novembre, Marie, sachant que sa femme était à travailler chez le sieur Nicolle, où elle allait chaque semaine, s'y rendit à l'heure du dîner. Il avait un panier au bras. En entrant, il dit tranquillement : « Bonjour, messieurs et dames », puis, saisissant dans son panier une hachette qu'il avait placée, il s'approcha de sa femme, qui était assise à table, leva le bras au-dessus de sa tête et lui en porta un coup violent. La femme Marie s'étant baissée instinctivement, reçut le coup au milieu du dos. L’accusé se retira, abandonnant le panier, mais emportant la hachette qu'il jeta dans la rivière où elle fut retrouvée. La femme Marie avait été atteinte dans le dos, à la hauteur des omoplates. La plaie, transversale, était d'une longueur de 6 centimètres sur une largeur de 2, intéressait l'épiderme et la partie externe du derme. La victime se plaignait de vives douleurs dans cette région. Elle n'a pu encore reprendre ses travaux et  éprouve toujours des souffrances internes causées par le coup de hachette. Arrêté aussitôt Marie ne manifesta aucun regret de l'acte qu'il venait de commettre, il déclara qu'il avait frappé sa femme dans l'intention de la tuer. Depuis, il est revenu sur ses aveux et a soutenu qu'il avait eu seulement la volonté de la blesser, de lui casser le bras, pour la contraindre à revenir avec lui.

La tâche de Me Boissais, le défenseur de Marie, était très ingrate, cependant, il a pu obtenir du jury des circonstances atténuantes, et Marie n'a été condamné qu'a vingt ans de travaux forcés. (source : le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1898  -  A propos de Saints.  -   Les saints de glace, la terreur des horticulteurs, figurant au calendrier les 11, 12 et 13 mars, ne paraissent vouloir faire parler d'eux. Fin de la lune rousse, le 20 mai. (source : le Bonhomme Normand)

 

Mai 1898  -  La tempête.  -  Pendant la tempête de la semaine dernière, le sloop de pêche « Robert-Louis », de Grandcamp-les-Bains, désemparé au moment d'entrer dans le canal maritime d'Isigny, est allé, poussé par la mer en furie, échouer sur le banc aux Coques. Les huit hommes d'équipage ont été sauvés par trois marins d'Isigny qui, malgré la nuit et la mer plus démontée, ont pu accoster le bateau en détresse. Le sloop est considéré comme perdu. 

La chaloupe « Jeune-Victorine », échouée également, est perdue. (source : le Bonhomme Normand)

 

Août 1898  -  Excitation de mineure à la débauche.   -   Procès-verbal a été dressé contre Émile Sebire et Désirée Gibert, femme Martin, journaliers à Isigny, pour excitation à la débauche d'une jeune fille, 0……..., 17 ans, de Montreville. La jeune fille avait quitté sa place à Neuilly, et depuis huit jours était chez la femme Martin. (source : le Bonhomme Normand) 

 

Septembre 1898  -  Envasé.   -   Le sieur Leverrier et sa belle-sœur, habitant Isigny, se promenaient au bord de la mer, à l'endroit dit « L e Grouin ». Voulant rentrer chez eux par le plus court chemin, ils suivirent la grève, ignorant que cette route est très dangereuse. A peine avaient-ils fait quelques mètres que la femme, qui marchait en avant, enfonça dans la vase . A ses cris le sieur Leverrier accourut pour lui porter secours, mais il s'enlisa à son tour. Heureusement que deux jeunes gens accoururent à l'aide des imprudents en parvinrent à les dégager, non sans avoir failli eux-mêmes être envasés.  (source : le Bonhomme Normand) 

 

Décembre 1898  -  Outrage pas banal.   -  Pauline Lecerf, 35 ans, chiffonnière à Isigny, est prévenue d'outrage envers la gendarmerie, mais d'un outrage qui n'est pas banal du tout. La gaillarde a déposé sur une fenêtre de la caserne de gendarmerie d'isigny un pot rempli d'ordures et a placardé une chanson faite sur le maréchal des logis et signée : « Souvenir de dix jours ». Pauline Lecerf pourra, à l'avenir, signer: « Souvenir de quinze jours », car le tribunal vient de l'envoyer en prison pendant un demi-mois.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1898  -  Récompenses honorifiques.  -  Médaille d'argent : M. Jean Désert, pilote invalide à Ouistreham ; sauvetage d'un homme, le 11 septembre 1898 — Témoignages officiels de satisfaction : MM. Émile Giffard, matelot ; sauvetage d'une femme, à Houlgate, le 25 septembre 1898 ; Victor Vastel, boucher à Isigny ; sauvetage d'un enfant, le 4 août 1898. (source : le Bonhomme Normand)

 

Janvier 1899  -  Enfant blessé par un chasseur.  -   Le sieur Charles Bouland, 16 ans, clerc de notaire à Isigny, chassait sur le bord de la rivière, avec une canne-fusil, accompagné du jeune Léon Lapierre, 13 ans. 

A un moment donné, Bouland, déposa son arme contre un poteau pour aller satisfaire un besoin, mais l'arme tomba, le coup partit et la balle atteignit en plein front le jeune Lapierre. La blessure, quoique grave, n'inspire pas de sérieuses inquiétudes. Comme Bouland chassait sans permis avec arme prohibée, double procès-verbal lui a été dressé, il sera aussi poursuivi pour blessures accidentelles. (source : le Bonhomme Normand)

 

Mars 1899  -  Faits pour s’entendre.   -   Il y a un an environ, le sieur Lucien Houyvet, 60 ans, cultivateur à Neuilly, prenait à son service, la fille Octavie Foliot, 19 ans, qui devint bientôt la maîtresse de la maison.

A partir de ce moment, la dame Houyvet fut en butte aux mauvais traitements de son mari et de sa servante, qui la frappaient à tour de rôle et à tour de bras. N'y pouvant plus tenir, elle quitta le domicile conjugal et alla se réfugier dans une masure où elle couchait sur la paille et mendiait sa nourriture pour vivre. Il fut alors constaté que le corps de la malheureuse était couvert de blessures faites par les deux amants.

Peu de temps après, comme Houyvet allait partir pour le marché d'Isigny, Octavie Foliot lui demanda 5 francs. Houyvet les lui refusa et partit pour le marché. Dans sa rage,  Octavie Foliot prit une hache, défonça l'armoire de son maître, y enleva 840 fr. et prit l'express pour Paris. Le lendemain, elle était de retour et rapportait la somme volée, moins 10 fr. environ dépensés pendant son court voyage.

Son maître lui pardonna et la reprit à son service, mais, comme il avait porté plainte, le tribunal de Bayeux a condamné la voleuse repentante à six mois de prison, avec la loi Bérenger. Houyvet et sa servante, poursuivis pour coups et blessures à la dame Houyvet, ont été condamnés : l'un à six mois de prison, l'autre à trois mois de prison, sans la loi Bérenger. (source : le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Les débits de boissons.  -   Une loi est proposée au Sénat pour que les débits de boissons à consommer sur place soient réduits à un par 300 habitants. En ce moment, il y a en France un débit par 85 habitants. L'écart est grand. (source : le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Héroïque marin.  -  Plusieurs picoteux étant à la pêche aux moules se disposaient à rentrer au port d'isigny, lorsqu'un de ces bateaux, conduit par le sieur Pierre Lepleux, accompagné de sa femme et de sa sœur, fut, après plusieurs coups de mer, englouti. 

Lepleux, avec une énergie de marin consommé et de nageur émérite, improvisa immédiatement, avec les deux avirons qu'il avait pu saisir, un radeau sur lequel il installa les deux femmes, puis, avec des efforts surhumains, il réussit à les conduire à terre.  (source : le Bonhomme Normand)

 

Avril 1899  -  Accidents de carrières.  -  Le sieur Laurent Hémon, terrassier au Maresquier, près Ouistreham, s'est blessé très gravement au bas-ventre en tombant de trois mètres sur un tas de pierres au fond d'une carrière. On l'a transporté à l'hôtel Dieu de Caen. 

— Le sieur Louis Roussel, travaillant à une carrière, près le cimetière d'Isigny, a été surpris par un éboulement. Retiré grièvement blessé, le malheureux a été transporté à l'hospice dans un état désespéré.  (source : le Bonhomme Normand) 

 

Mai 1899  -  Fièvre aphteuse.   -   Plusieurs vaches appartenant à M. Levigoureux, propriétaire à Isigny, et mises au marais de Saint-Fromond, ont été placées en observation. On craint qu'elles ne soient atteintes de la cocotte. (source : le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Ce que l’on gagne a être ministre.  -  Les ministres reçoivent 60 000 fr. par an, ou 5 000 fr. par mois. Quand le mois n'est pas complet, on verse à chaque ministre autant de trentièmes de mois qu'il est resté de jours au pouvoir. M. Lebret a donc touché en chiffres ronds 37 000 fr. comme traitement ministériel, desquels il faut déduire son indemnité législative qu’il n'a pas touchée pendant son passage au ministère. Ce n'est pas trop payé pour les injures qu'on y récolte. (source : le Bonhomme Normand)

 

Juillet 1899  -  Récompenses au dévouement.  -  Médaille de bronze : M. Victor Vastel, boucher à Isigny : a sauvé un enfant qui se noyait et maîtrisé un cheval emporté. 

— Mentions honorables : MM. Octave Perrotte, employé de commerce à Bayeux : a maîtrisé des chevaux emportés ; Auguste Le Rochais, employé de commerce à Lisieux ; a sauvé une jeune fille qui se noyait. (source : le Bonhomme Normand)

 

Septembre 1899  -  Un bandit.   -   Lafourcade, le fameux bandit qui a été si bravement arrêté par les gendarmes d'Isigny, et qui lut heureusement reconnu par un gardien de la prison de Bayeux qu'il a voulu tuer, Lafourcade n'en a pas encore fini avec la justice. 

Le parquet de Bordeaux, où Lafourcade est détenu en ce moment pour son vol au chloroforme dans l'express de Bordeaux, a reçu de Lille une commission rogatoire pour interroger Lafourcade qui, affilié à une bande « opérant » dans les chemins de fer, pourrait donner des renseignements sur l'assassin de M. Schotsmans, assassiné dans le train entre Lille et Cambrai. (source : le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   -   Après le fils, le père.   -   M. Demagny, maire d'Isigny, est nommé officier d'académie. (source : le Bonhomme Normand)  

 

Novembre 1899   -   Mort de froid.   -   On a trouvé mort d'une congestion occasionnée par l'ivresse et le froid, sous un hangar, à Isigny, le nommé Aimé Doutressoulles, puisatier à Osmanville. (source : le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   -   Récompense honorifique.   -   Le préfet maritime a accordé un témoignage de satisfaction au jeune Eugène Trianon, élève à l'école d'Isigny, pour acte  de courage et de dévouement dont il a fait preuve. (source : le Bonhomme Normand)

 

Novembre 1899   -   Le bulletin des parlers normands.   -   Langue et littérature populaire normande est entré dans sa troisième année.

Grâce à l'impulsion que lui a donnée son directeur, M. Ch.Guerlin de Guer, les collaborateurs y affluent de tous les points du département.

Abonnement : 3 fr. par an. Le numéro, 6 fr. 50. Conditions spéciales pour MM. les instituteurs. On s'abonne, à Caen, 111, rue Saint-Pierre. (source : le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1899   -   Toujours les armes à feu.  -    Le sieur Hélène, journalier à Isigny, venait de prendre son fusil qui, par malheur, était chargé. Il ne fit pas attention que le canon était tourné dans la direction de sa femme qui couchait ses enfants, le coup partit, et la charge, faisant balle, pénétra dans le bras droit de la femme Hélène. L'amputation a été jugée nécessaire. (Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Le froid.  -   La gelée a pris au moment où rien ne la faisait prévoir. Presque immédiatement le froid a atteint, à Caen, 6 au-dessous de zéro ; au bord de la mer, il y a eu 7 et même 8 dans les endroits ou le vent portait. 

Dans la nuit de mercredi à jeudi, le thermomètre est descendu à 10 au-dessous de zéro. Mardi, la neige a fait son apparition dans notre région. Le froid est général en France. 

(Source : Le Bonhomme Normand)

 

Décembre 1899   -   Morts des suites de leurs blessures.  -  Nous avons annoncé dans notre avant-dernier numéro que le sieur Avonde, 35 ans, épicier à Orbec, avait fait une chute grave à la gare, s'abîmant la tête contre le bord du trottoir. L'infortuné vient de succomber aux suites de sa blessure.

— Nous avons aussi relaté, dans notre précédent numéro, que le sieur Hélène, journalier à Isigny, avait blessé accidentellement, d'un coup de fusil au bras, sa femme, qui couchait ses  enfants.

Un bébé de 2 ans, qu'elle tenait sur son bras, n'eut aucun mal, cependant, son jupon fut troué par quelques grains de plomb. La femme Hélène, que l'on a dû amputer, est morte aussi des suites de l'accident. (Source : Le Bonhomme Normand)  

 

Mai 1900 - Pendu. - Le sieur Pierre Lavieille, 37 ans, journalier à Isigny, s'est pendu dans une chambre de son habitation. Le malheureux, qui avait depuis quelque temps le cerveau dérangé avait, à plusieurs reprises, manifesté l'intention de se donner la mort. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   Broyé par un train.  -  Nous avons annoncé, dans notre dernier numéro, qu'un conducteur avait été tué en gare de Neuilly, près Isigny, en faisant une manœuvre. Ce conducteur est le sieur Boulle.

En descendant d'un wagon-fourgon, le malheureux employé a roulé sous le train déjà en marche et a été littéralement broyé. On l'a retiré en lambeaux des roues du compartiment où se trouvait le préfet de la Manche, qui se rendait à Valognes. Boulle devait prendre sa retraite très prochainement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   Enfant noyé.  -  Le jeune Élie Gauthier, 4 ans, demeurant chez ses parents à Isigny, jouait dans une barque qu'il avait détachée du bord de la rivière l'Aure et qui s'en alla à la dérive. Le pauvre enfant voulut atteindre les herbes pour atterrir, mais, perdant soudainement l'équilibre, il tomba à l'eau et se noya. (Source  : Le Bonhomme Normand)

 

Août 1900   -   A l’index.  -  M. Guernier est préposé de l'inscription maritime à Isigny. Il a essayé de monter un cours de sténographie, on lui a mis des bâtons dans les roues. 

Un concours de musique a eu lieu le 19 août. M. Guernier, qui a dirigé pendant deux ans l'orphéon de Royan, était tout indiqué pour faire partie du jury, on n'en a pas voulu, M. Guernier est un bon républicain. 

Est-ce pour cela qu'on le tient à l'écart à Isigny ?  (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Septembre 1900   -   Soldat qui dégaine.  -  Le soldat Albert Guerrand, 22 ans, du 129e de ligne, à Lisieux, étant pris de boisson, prenait, dimanche dernier, le train à Isigny pour rejoindre son régiment.

Pour un motif futile, il chercha querelle, dans le compartiment où il était monté, aux sieurs Albert Viclin, 17 ans, et Eugène Drots, 20 ans, domestiques à Saint-Fromond (Manche), les invitant à descendre, « sans quoi il allait les enfiler ».

Les jeunes gens descendirent à la gare de Neuilly, mais Guerrand porta à Viclin deux coups de baïonnette, l'un à la hanche, l'autre au côté droit. Le coup a traversé les habits du  jeune homme et lui a fait deux légères blessures. (Source  : Le Bonhomme Normand) 

 

Octobre 1900   -   Vol d’un attelage.  -  Pendant qu'il expédiait des marchandises à la gare d'Isigny, on a volé au sieur Lecarpentier, messager et courrier de la poste à la Cambe, son cheval et sa voiture. Les voleurs, se voyant poursuivis par la gendarmerie, ont abandonné l'attelage près de Géfosses-Fontenay. Ils sont connus et ne tarderont pas à être arrêtés. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Octobre 1900   -   Ôte-toi de là qu’elle s’y mette.  -  La femme François Martin, demeurant à Isigny, avait depuis deux ans, quitté son mari. Elle n'y pensait plus, lorsque celui-ci vint la chercher, où elle était en place comme servante et la força à réintégrer le domicile conjugal.

Elle c'était depuis trois jours, lorsqu'un soir son époux rentrait accompagné de  la fille Léontine Monique, 21 ans, et faisait lever sa femme du lit pour y placer sa compagne. La malheureuse passa la nuit couchée au pied d'une haie, puis, le lendemain, elle alla porter plainte pour adultère contre son mari et la fille Monique, qui seront poursuivis.  (Source  : Le Bonhomme Normand)

Novembre 1900   -   Attentats à la pudeur.  -  Joseph Binet, 25 ans, pêcheur à Isigny, pour attentats à la pudeur sur une petite fille de 10 ans, Marguerite Perdriel, n'a été condamné qu'à 1 an de prison. Défenseur, Me Delahaye.

— Albert Durand, 23 ans, ouvrier bourrelier à Crocy, arrondissement de Falaise, accusé d'attentats à la pudeur commis dans les circonstances les plus ignobles sur deux petites filles âgées de 10 et 7 ans, a été condamné à 5 ans de réclusion. Défenseur, Me Gaillard. (Source  : Le Bonhomme Normand)    

 

Novembre 1900   -   Récompenses honorifiques.  -  Mentions honorables aux sieurs Bérault, agent de police à Isigny ; Henri Le Boulanger, débitant à Mondeville, et Auguste Valence, préposé des douanes à Caen, qui tous ont arrêté des chevaux emportés. (Source  : Le Bonhomme Normand)  

 

Décembre 1900   -   Ôte-toi de là qu’elle s’y mette.  -   Sous ce titre, nous avons raconté, dernièrement, que le nommé François Martin, âgé de 32 ans, journalier à Isigny, était allé chercher sa femme à la ferme où elle était en place et dont il était séparé depuis deux ans.

Celle-ci eut beau faire la récalcitrante, elle dut réintégrer le domicile conjugal. Mais ce fut pour peu de temps, car un soir son époux la força de descendre du lit pour faire place à la fille Léontine Lefrançois dite Monique, 22 ans, servante à Bernesq. La femme Martin passa la nuit couchée au pied d'une haie. Le lendemain, elle porta plainte pour adultère contre son mari et la fille Monique.

On aurait pensé que le tribunal correctionnel de Bayeux se serait montré sévère. Point du tout. Il a condamné Martin à 100 francs d'amende et sa concubine à 25 francs seulement. (Source  : Le Bonhomme Normand)

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