Février
1876
-
Meurtre.
-
Jeudi, vers 4 heures du soir, le
cadavre d'un enfant, âgé d'environ un an, du sexe féminin, a été
trouvé dans un herbage, situé hameau de Fontaine, territoire de la
commune d'Isigny. La justice informe.
Septembre
1877
-
Une bien bonne
histoire. - M
Pousseclou avait, depuis cinq mois, quitté sa femme et la petite
commune qu'il habite tout près d'isigny.
Lorsqu'il
revint, il trouva sa femme malade, et le médecin qui lui déclara,
qu'elle était enceinte de quatre mois.
-
« Chest pas possible, s'écrie Pousseclou, car j'sieux absent
d'puis chinq ».
Le
médecin ne savait quoi répondre, lorsque Mme Pousseclou sauva la
situation en s'écriant :
-
« Mais, mon ami, tu ne t’rappelles donc
pas que dans les lettres
que tu m'écrivais tous les huit jours, tu m'parlais d'ton amour et
surtout d'ton désir d'avoir un fils ».
-
« Pour cha, chest vrai ».
-
« Eh ben ! tout s'explique, n'est ce pas, mousieu le docteur,
que tout s'explique » ?
Le
docteur inclina la tête en signe d'adhésion et se retira en riant.
Quant
à Pousseclou, il se demande encore, à l'heure qu'il est, comment ses
pattes de mouche ont pu produire, par correspondance, un pareil effet
sur sa femme.
Octobre
1877
-
Tempête. -
Une
violente tempête a sévi sur nos côtes et sur les côtes d'Angleterre.
Lundi dernier, les bateaux à vapeur de Trouville n'ont pu effectuer
leurs voyages quotidiens. On craint qu'il n'y ait eu des sinistres en
mer. Suivant une dépêche de Portland, un bateau de pêche français,
la « Jeanne-Alice », d'Isigny, a été, dans la nuit, jeté
sur la plage la quille en l'air.
Avril
1879
-
Mort accidentelle. -
A
l'arrivée du train 215, à Isigny, le sieur Lemaresquier, conducteur
d'arrière, a été trouvé dans sa vigie, le crâne défoncé.
Avril
1879 -
Répartition de secours pour les bâtiments communaux.
- Le
Conseil répartit entre les communes inscrites ci-après une somme de 13
130 fr. à prélever sur le crédit de- 15 000 fr. porté au budget de
1879 sous le titre : Subvention pour acquisitions, travaux et
réparations d'églises, mairies et autres édifices communaux. Isigny,
construction d'un local pour la station d'étalons 500
fr.
Mai
1879
-
Mort de Lemaresquier. -
Voici
quelques renseignements complémentaires sur la mort du nommé
Charles Lemaresquier, conducteur de train, en résidence à Caen,
trouvé mort mercredi en gare d'Isigny dans la vigie du wagon à frein
qu'il montait. Ce malheureux, qui avait le crâne défoncé à la partie
postérieure de la tète, avait trouvé la mort à environ 200 mètres
de la gare d'Isigny, en passant sous le pont dit St-Lambert, contre
lequel sa tète s'est heurtée. Lemaresquier, qui tournait le dos au
pont, avait commis
l'imprudence de se lever et de sortir la tète de sa vigie sans songer
à la rencontre du pont. La mort a été instantanée. Lemaresquier ,
qui était âgé de 35 ans, laisse une femme et une petite fille de 3
ans.
Juillet
1879
-
Accident de mer. -
Henri
Viel, âgé de 23 ans, né à Ouistreham, matelot à bord de la
goélette la « Bonne-Adèle » de Caen, arrivée lundi dans
le port d'Isigny, s'est noyé dans la nuit de mardi. L'accident a dû
arriver au moment où il rentrait à bord. On a retrouvé l'échelle qui
servait à accoster, elle était tombée entre les murs du quai et le
navire. La tempête qui soufflait avec violence et aussi le bruit causé
par les promeneurs attardés de la foire Madeleine ont empêché de rien
entendre. Le corps a été retrouvé ,deux jours après, à mer
basse, à 50 mètres environ de l'endroit où il était tombé.
Août
1879 -
Baie des Veys. -
La
rivière de Vire
débouche à
la mer
dans la baie des
Veys et
y reçoit
la petite rivière d'Aure,
sur laquelle se
trouve le port d'Isigny,
à environ 250
mètres du
confluent.
Pour
approfondir
et fixer
le chenal
dans la baie,
on l'a
bordé de digues en
enrochements élevés un
peu au-dessus du niveau
des pleines
mers de mortes-eaux, et
d'une longueur totale de
11,300 mètres.
Entretien.
—
Les travaux d'entretien consistent
à combler les affouillements
et à
recharger les
affaissements qui
se produisent
par l'effet des
courants ou
du reversement
des eaux extérieures,
à ranger
les moellons
déplacés, etc…… Le
crédit de 11
446 fr. 25 qui
y est
affecté en
1879, est
à peu
près suffisant.
PROJETS.
- 1°
Prolongement des
digues du
chenal d'Isigny.
— Rive
droite. —
Un projet pour la construction
d'un chemin
de
halage
sur la rive droite du
chenal d'Isigny, a
été approuvé
par décision
ministérielle du
25 novembre
1875.
Ce
projet
se subdivise
en trois parties
: La
première, située entre
le port d'Isigny
et le confluent de l'Aure,
d'une longueur de
797 mètres
et évaluée
à 8 500 fr.,
est comprise aujourd'hui
dans le
service du
département
du Calvados et
n'est citée ici
que pour mémoire.
La
seconde,
qui suit
la rive gauche de
la Vire
à partir
du confluent
et qui est restée dans notre
service, a 1
000 mètres environ de
longueur et
est assise sur la plage
étroite comprise
entre la digue
submersible et
la digue
d'en clôture du
polder Saint-Clément. On
devait attendre, pour
le projet
définitif et pour
l'entreprise des
travaux, que cette plage
se fût
suffisamment exhaussée.
Cet exhaussement
s'est produit, et on
s'occupe en
ce moment
du projet définitif.
Enfin
la
troisième partie
s'étendant à partir
de cette
dernière,
jusqu'à l'extrémité de
la digue
submersible du
chenal et d'une longueur
de 1
600 mètres, sera
ajournée jusqu'à ce
que les
terrains en arrière,
actuellement à l'état
de grèves
blanches, se
soient exhaussés au
niveau des
hautes mers
de mortes-eaux, et
que la
Compagnie des
polders de
l'Ouest, avec
laquelle il
y aura lieu de
partager les
dépenses, soit
en mesure
de présenter
un projet de digues d'en
clôture.
Rive
gauche.
— La
Compagnie des
polders de
l'Ouest a présenté un projet
de prolongement
sur 1 700 mètres
de longueur de
la digue
de rive
gauche du
chenal d'Isigny,
qui a
été approuvé par
décision ministérielle
du 19
mars 1877,
et elle
a déjà
exécuté une longueur de
digue de
1 200 mètres à
partir de
l'origine de
ce prolongement,
situé à
environ 400
mètres à
l'aval du
confluent de l'Aure.
2°
Amélioration
de la
Basse-Vire. — Un certain
nombre de gabariers
et de propriétaires
riverains de la
Vire, entre le barrage du
Porribet et
le pont du Vey,
ont réclamé l'amélioration
de cette
partie de
la rivière, et
un premier projet avait été
étudié pour réaliser cette
amélioration au moyen
de dragages de quelques
hauts-fonds et graviers qui
se trouvent dans
ce parcours.
On se
livre à
de nouvelles
études dans le
but de
savoir s'il
ne conviendrait
pas de remplacer
les dragages
par une
coupure qui retrancherait
la partie
du lit
où se trouvent
les hauts-fonds,
en abrégeant beaucoup le parcours de
la navigation.
Mai
1880 - Mort accidentelle. -
Lundi,
le corps du nommé Aristide Dupont, dit Friley, dit Campagne, âgé de
40 ans, journalier, a été retiré de la rivière la Vire, à environ
100 mètres du Pont-du-Vey, à Isigny. Il parait que cet homme est
tombé à l'eau le 5 mai, en se rendant à la pêche des moules.
Août
1880
- Sinistre maritime. -
La goélette le « Fernand », d'isigny, faisant route
pour l'île de Ré, a été abordée à 20 milles environ du port, par
le trois-mâts suédois « Adolphe », fort de huit cents
tonneaux. Le « Fernand » a sombré, mais son équipage a pu
heureusement se sauver à bord du navire suédois, bien que ce dernier
n'ait rien tenté pour le secourir.
Novembre
1880
- Les victimes de
la mer. -
Mercredi, dans la
soirée, la barque « St-Jean », d'Isigny, patron Corbin, se
trouvait sur le lieu dépêche en Manche, amarrée sur son chalut,
lorsqu'un des marins de l'équipage, nommé Duval, de Grandcamp, qui
était occupé à l'avant de la barque, a été enlevé par un coup de
mer. On s'empressa de lui jeter les gaffes et tous les objets
susceptibles de flotter qui se trouvèrent sous la main, mais ces
secours, les seuls qu'il fût possible de lui porter, vu l'état de la
mer, furent malheureusement inutiles, l'infortuné Duval ayant
disparu instantanément, sous les flots.
La
tempête augmentant, de plus en plus d'intensité, le patron Corbin dut
se
résigner à abandonner tout son appareil de pêche et à faire voile
pour Cherbourg, où il est arrivé le lendemain sans accident.
Janvier
1881
- Mort
par submersion.
- Samedi,
à Isigny, le corps d'un homme paraissant âgé de 25 à 30 ans, a été
retiré de l'eau à l'endroit dit le Pont-du-Vey. Le cadavre ne porte
aucune trace de blessure, et paraît avoir séjourné de 8 à 15 jours
dans l'eau. On suppose que c'est un domestique du département de la
Manche qui s'est noyé accidentellement.
Juillet
1881
- Accidents
mortels.
- Vendredi, la femme
Laurent, maraîchère à Courseulles, conduisait un jeune cheval attelé
à une voiture portant un tonneau d'eau, lorsque le cheval, s'emportant,
elle fut renversée et écrasée, la mort a été instantanée. Cette
jeune femme, âgée de 24 ans, laisse deux enfants.
—
Le brick-goélette « la Pensée », capitaine Hue, venant
d'Angleterre, est entré à Isigny, mercredi matin, avec son pavillon en
berne. Dans la nuit, le nommé Hameury, matelot, tenait la barre, dans
un changement de vent, le cabillaud de tribord vint le frapper avec tant
de violence que le crâne en fut perforé. La mort a été instantanée.
Septembre
1881
- Accident de
mer. -
Mardi, à Isigny, « le Paquebot du Brésil », sloop
commandé par le capitaine Leclerc, chargé de beurre, en sortant du
chenal, est allé s'échouer sur la digue submersible. Deux gabares lui
ont porté secours, et après quelques heures de manœuvres, le navire
s'est trouvé hors de danger. Il n'y a pas eu de perte, quelques barils
de beurre ont été mouillés.
Août
1882 - Les orages.
- Dans la
nuit de samedi à dimanche, un violent orage a éclaté sur Caen et les
environs, accompagné d'une pluie diluvienne. La foudre est tombée sur
plusieurs points. A Hérouville-Saint-Clair, elle a coupé un prunier
dans un jardin.
A
Évrecy, le tonnerre à tué un veau qui devait être présenté au
concours et appartenait à Mme de Sainte-Marie. Il y a quatre ou cinq
ans, la même personne avait eu de nombreux moutons tués par la foudre.
A
Isigny, la foudre est tombée sur la toiture de la maison au
sieur Janet, boulanger, rue Capard, et a mis le feu à un grenier rempli
de foin. Grâce à la rapidité des secours, tout danger a été
rapidement conjuré. Malheureusement, tout ne se borne pas à des pertes
matérielles. Un pompier, le sieur Haize, père de cinq enfants, qui,
monté sur le toit de la maison en flammes, dirigeait avec intrépidité
le jet d'une pompe sur le foyer de l'incendie, a perdu pied tout à coup
et s’est laissé choir sur le pavé de la route, d'une hauteur de
près de vingt pieds. Son état est grave.
Octobre
1882 -
Statistique.
- La
statistique vient de découvrir que la Calvados est un des départements
dans lesquels il y a le plus de vieilles filles, et où les vieillards
se trouvent en plus grand nombre.
Octobre
1882 -
Échouage.
- Jeudi
matin, le sloop « Fleur-des-Mers », capitaine Quêré,
chargé d'avoine pour Isigny, s'est échoué sur le haut de la digue qui
borde le chenal de la Vire. Le dommage est estimé à 5 000 fr.
Avril
1885 -
Coups de fusil. - Dimanche,
vers minuit, le sieur Guillemette, âgé de 34 ans, fermier à Neuilly,
près Isigny, venait de sortir de chez le sieur Delaune, où il avait
passé la soirée, et rentrait paisiblement à son domicile, quand, à
quelques pas de son habitation, il a reçu presqu'à bout portant deux
coups de fusil qui l'ont atteint notamment à une épaule et à une
main. Transporté chez lui évanoui et tout sanglant, il a bientôt
repris connaissance, mais n'a pu désigner son assassin. Le docteur
Denis-Dumont, appelé de Caen, est venu sonder les blessures. La
position du sieur Guillemette est grave et inspire les plus vives
inquiétudes. La vengeance n'est pas étrangers, paraît-il, à ce
tragique événement.
Juillet
1885 -
Incendies. -
A
Isigny, le feu a détruit, deux maisons au hameau de Neuilly,
appartenant aux veuves Desmaisons et Girard. Perte, 10 000 francs.
—
Le feu a pris à la sacristie de l'église du Tronquay. Ce qu'elle
contenait a été en partie détruit.
—
A Danvou, un incendie a consumé la toiture d'une maison occupée par le
sieur Frédéric Farcy. Perte, 5 600 francs.
—
Equemauville, un incendie a consumé un corps de bâtiments appartenant
au sieur Alfred Renouf, propriétaire à Honfleur, ainsi que le mobilier
appartenant au sieur Alfred Henry.
Septembre
1885
- Sauvetage.
- La
semaine dernière, les demoiselles Maria L.…. et Maria 0.…. se
promenaient sur la digue qui va d'Isigny au Phare. Arrivés à
l'extrémité de cette digue, l'idée leur vint de pêcher des crabes,
les pierres roulèrent sous les pieds de Mlle Maria 0….. qui fut
précipitée dans la rivière, très profonde à cet endroit. Le
douanier Osmont qui se trouvait de service sur la digue opposée vit le
danger, ne pouvant porter secours, il héla le sieur Gustave Oger, qui
se porta au secours de Mlle Maria 0….. et fut assez heureux, pour la
saisir au moment où elle allait disparaître.
Novembre
1885 -
Accident. -
Mardi
dernier, les sieurs J. Marie et Pierre Desoubeaux conduisaient un
tonneau de cidre à Grandcamp. Arrivés à Isigny, rue Grande, en face
la pharmacie Hébert, l'essieu de la voiture se rompit. Le cheval de
limon eut alors à supporter un poids énorme qui lui brisa la colonne
vertébrale. Le sieur Pierre Desoubeaux assis derrière la voiture n'eut
fort heureusement aucun mal.
Avril
1886 -
Suicide mystérieux. -
Le sieur Jacques Albert, dit Avonde, âgé de 30 ans,
journalier à Neuilly, près Isigny, était disparu depuis un mois,
lorsque sa mère, qui l'avait cherché vainement jusque là, aperçut
son cadavre flottant sur l'eau, dans une mare, près de laquelle elle
passait chaque jour en allant à son travail.
Il
est, supposable que ce malheureux s'est volontairement jeté à l'eau,
car on a trouvé dans une de ses poches une pierre pesant 4 kilog. On se
perd en conjectures sur la cause qui a conduit cet homme à prendre
cette fatale détermination, car il était sur le point de se marier et
ses bans étaient mis du dimanche.
Décembre
1886 -
Victime de l’inondation. -
Le
sieur Tillard,
cultivateur à Neuilly, près Isigny, quittait dernièrement son
domicile dans la matinée, se rendant à la Cambe pour assister à la
vente d'un mobilier de ferme. La vente terminée, il se rendit chez un
de ses cousins, le sieur Bumont, propriétaire, qui le retint à dîner,
puis, vers huit heures et demie, il remonta en voiture pour retourner
chez lui, en passant par la route des marais de la Cambe à Monfréville,
laquelle, sur un parcours de 2 kilomètres, était entièrement
recouverte par l'eau. Tillard a disparu, sa voiture et son cheval, mort
dans les brancards, ont été retirés le lendemain du bassin d'isigny.
Le cadavre n'a pas été retrouvé.
Février
1887 -
Découverte d’un cadavre.
- On
a retiré du chenal d'Isigny le cadavre du nommé Auguste Tillard, 38
ans, cultivateur à Neuilly. Tillard n'avait pas reparu à son domicile
depuis le 19 décembre. Il résulte des constatations faites que la mort
doit être attribuée à un accident. Tillard conduisait un cheval et
une voiture qui firent la culbute dans la rivière où on les retrouva
le lendemain.
Février
1887 -
Tremblement de terre. -
Mardi
de la semaine dernière,
à 9 heures 1/4 du matin, on a ressenti, à Isigny, une secousse de
tremblement de terre. La veille, une secousse semblable avait été
constatée
à Saint-Hilaire-du-Harcouet.
Avril
1887 - Cavalcade
historique.
-
Entrée à
Isigny le 13
Avril 1450, de
Jean de Bourbon, Comte de Clermont (lieutenant-général
de Charles VII), allant défendre le passage des Veys contre
l'armée anglaise commandée par Thomas Kyriel (veille de la bataille de
Formigny).
Pour
le programme complet, voir les affiches et notre numéro du vendredi 8
courant.
Avril
1887 -
Cavalcade
d'Isigny.
-
Dimanche
dernier, la ville d'Isigny était en liesse, une fête de bienfaisance
rappelait aux populations l'arrivée du comte de Clermont,
lieutenant-général de Charles VII, qui s'était rendu le 13 août 1450
à Isigny, pour défendre le passage des Veys et arrêter la marche des
Anglais.
La
cavalcade, admirablement organisée, avait attiré une foule
considérable.
En
tête chevauchait le sénéchal d'Isigny, suivi de ses échevins et des
massiers, des corporations de marins, de sauniers et de jardiniers.
Le
comte de Clermont (M. Lecarpentier) était entouré des seigneurs dont
les noms rappellent la célèbre bataille de Formigny. L'un d'eux
portait la bannière bleue fleurdelisée qui fut témoin de la victoire
par laquelle la Normandie à tout jamais était redevenue française.
Le
sénéchal de Normandie précédait Pierre de Louvain, commandant des
troupes, et Joachim Rouault, le chef des canonniers.
Une
noce normande, un charlatan (M. Eury), dont les boniments attiraient la
foule, complétaient ce magnifique cortège, dans lequel on remarquait,
le char symbolique de la France (15e et 16e
siècle). Le char de nos braves marins. Le char de l'agriculture et le
char des enfants. Sur le char de l'industrie et du commerce, on avait
groupé, avec un soin exquis, les produits des principaux industriels et
négociants d'Isigny.
La
quête a été très fructueuse, grâce au dévouement des intrépides
quêteurs parmi lesquels j'ai reconnu, MM. Albert Basley , Valette fils,
Pagny , Delaye, Paul Lepetit, Tostain.
Mes
sincères compliments aux membres du comité : MM. Mésaize,
Roulland, A. Hébert, Dubreuil. Aux commissaires et directeurs : MM.
Beaucousin, James, Guibert et Derobert.
Les
musiques d'Isigny et de La Cambe ont prêté à cette fête un précieux
concours.
Le
soir, une retraite aux flambeaux a parcouru les principales rues de la
ville. L'Illumination des maisons était presque générale, la
population tout entière s'était mise à l’œuvre pour rendre le succès
complet.
Enfin
un feu d'artifice tiré sur la place de l'Hotel-de-Ville terminait les
réjouissances.
Décembre
1887
- Il
l’a échappé belle.
-
Mercredi
matin, le sieur Jules Roussel, propriétaire à St-Germain-du-Pert, se
trouvait à Isigny, sur le quai. En retournant sa voiture, le cheval,
qui était rétif, a reculé jusque dans le quai, sans que son
conducteur ait pu l'en empêcher. Le sieur Roussel,
en sautant de voiture, s'était engagé les jambes dans les guides,
et sans le sang-froid du capitaine Lebedel, qui s'est jeté
dessus pour le retenir, et la présence d'esprit du brigadier des
douanes Lecouillard, qui a coupé les guides, il aurait infailliblement
péri.
Février
1888 - Tempête
et neige. -
Pendant plusieurs jours, la neige est tombée en abondance un peu
partout. Sur plusieurs points de notre région, la circulation a été
interrompue et les trains, bien que allégés, ont subi de sérieux
retards. Dans certains endroits, on mesure 80 et 90 cent. de neige, un
train parti de Falaise pour Berjou est resté en détresse près de
Martigny. Des escouades de soldats ont été envoyées de Falaise pour
déblayer les neiges que le vent avait poussées dans la tranchée et
qui atteignaient une grande hauteur.
Sur
la ligne de Paris à Granville, plusieurs trains sont également restés
en détresse. Les soldats de Chartres et de Rambouillet ont été
réquisitionnés pour aider au déblaiement des voies encombrées.
Dans
la Seine-Inférieure, la tempête de neige a causé de sérieux dégâts
sur les chemins de fer. Entre Alvimare et Yvetot, la voie a été
obstruée par cinq poteaux télégraphiques renversés par le
vent. Plusieurs trains ont subi un retard de plus de deux heures.
Même
abondance de neige dans le midi de la France. Plusieurs personnes
surprises par des tourmentes de neiges ont été ensevelies.
L'Angleterre,
l'Autriche, la Suisse et surtout la Russie sont couvertes de neige. Dans
beaucoup d'endroits, les habitants sont bloqués.
Cette
tourmente de neige a été accompagnée d'un coup de vent qui a fait de
grands dégâts sur nos côtes. De mémoire de marins, on n'en avait
ressenti un aussi violent. La grève est couverte de poissons et de
coquillages roulés sur le galet par la mer en furie. Sur certains
points, on les ramasse à pellées. Un trois-mâts norvégien, de 800
tonneaux, à destination de New-York, sortant du Havre, où il avait
relâché, surpris par la tempête, a eu son gouvernail brisé et est
venu échouer devant Asnelles. L'équipage, après être resté
plusieurs heures sur le pont, couvert à chaque instant par des vagues
énormes, a pu gagner la terre à marée basse. Quant au navire, qui
était chargé de fûts vides et de lest, on espère le renflouer à la
prochaine marée. Le voilier « Pierre Marie », d'Isigny,
a été aussi mis à la côte, sous les Falaise de Quineville (Manche)
Novembre
1888 -
Agression sur un grand chemin.
- Le
sieur Pierre Homet, 57 ans, couvreur à Bayeux, rue de la Juridiction,
s'est présenté au commissariat de police de Carentan, la figure
abîmée et les vêtements déchirés, et a déclaré qu'il avait été
attaqué vers six heures et demie du soir, route de Carentan à Isigny,
par deux individus qui l’ont frappé, terrassé et lui ont enlevé 4
fr. 65. Il n'a pas pu donner de signalement.
Avril
1890 -
Tramway.
- Le ministre des
travaux publics va demander la déclaration d'utilité publique pour les
ligues de tramway de Dives à Ouistreham, Grandcamp à Isigny,
Ouistreham à Luc-sur-Mer.
Avril
1890 -
Chute mortelle.
- Le
sieur Louis Madeleine, 38 ans, couvreur aux Veys (Manche), est tombé
de dessus le toit du couvent du Sacré-Cœur d’lsigny. Il a été
porté a l'hospice,
où il est mort quelques
instants après.
Avril
1890 -
Une nouvelle épidémie.
- Une maladie
appelée la « Nona » a été signalée d'abord en Italie,
plusieurs cas viennent de se produire en Suisse, on craint qu'elle ne
gagne la France. Les personnes atteintes restent comme mortes, cette
léthargie dure quatre jours, puis on revient. Les cas de mort sont
rares.
Août
1890
-
Noces d’or.
-
Les époux Paul Mandeville, d'Isigny viennent de célébrer leur
cinquantaine.
Octobre
1890 -
Victime du travail. -
Le sieur Mathurin-Marie Hamon, 50 ans, draineur à Isigny, était
occupe à creuser les fondations d'un bâtiment en construction, sur un
terrain situé près la halte du Vey. Au moment où les travaux allaient
être terminés, un éboulement
s'est produit et le sieur Hamon s'est trouvé enseveli sous les
décombres. On s'est empressé de lui porter secours, mais le choc avait
été tellement violent qu'il avait la poitrine écrasée. Transporté
à son domicile, il y est mort peu de temps après.
Octobre
1890
-
Plus de peur que de mal.
-
A lsigny, la veuve Léhot, propriétaire, a été renversée par
la voiture du sieur Léonce Madeleine, propriétaire à
Beuzeville-les-Veys. La roue lui a passé sur le milieu du corps.
Heureusement pour la dame Lehot, le véhicule étant très léger, les
contusions qu'elle a reçues ne paraissent pas graves à moins de
complications.
Janvier
1891 -
Une belle-mère féroce. -
A Isigny, une femme M……..
a frappé brutalement à coups de parment de fagot sa belle-fille,
âgée de 17 ans, et après l'avoir renversée sur le
sol, l'a traînée par les cheveux sur un parcours de plusieurs mètres.
Cette mégère est coutumière de ces procédés, déjà, elle a été
condamnée pour des actes de cette nature.
(source : le Bonhomme Normand)
Septembre
1891 - Chien
méchant. -
Dernièrement,
la femme Arthur Marie
achetait pour un sou de moules à la dame Billiette, poissonnière à
Isigny. Au moment où la dame Marie donnait son argent à la femme
Billiette, le chien de celle-ci qui était attaché sous son camion, se
jeta sur la dame Marie et la mordit assez grièvement au bras droit. Ce
chien a été examiné
par un vétérinaire, qui a reconnu qu'il n'était point atteint de la
rage. Procès-verbal a été dressé contre la femme Billiette.
(source : le Bonhomme Normand)
Janvier
1892 - Un
abordage. - Samedi,
le « Saint-Paul », d'Isigny, patron Doucet, a été abordé,
entre les rochers des Casquets et la côte anglaise, par un bâtiment.
La barque a été coupée en deux et a coulé immédiatement. Sur les
six hommes de l'équipage, trois seulement ont pu se sauver, les autres
ont été engloutis. Le bâtiment qui a abordé le
« Saint-Paul » a recueilli les trois naufragés et est
resté sur les lieux du sinistre plusieurs heures sans retrouver trace
des disparus. (source :
le Bonhomme Normand)
Janvier
1892 -
Un noyé. - Le
garde-digue d'Isigny,
faisant sa tournée, a découvert le long de la rivière, entre le pont
du Vey et le feu d'Isigny, le sieur Jules Anne, 40 ans, cultivateur
à Hébécrevon (Manche). De l'enquête à laquelle s'est livrée la
gendarmerie, il résulte que Anne avait quitté son domicile depuis
plusieurs semaines. On attribue sa mort à un suicide. Anne aurait perdu
la tête à la suite d'embarras financiers dans lesquels il se trouvait
et se sera tué.
(source :
le Bonhomme Normand)
Août
1892 -
Chevaux tués par un train. -
Deux chevaux,
s'étant introduits sur la ligne du chemin de fer entre Isigny et
Neuilly ont été tués par le train. (source :
le Bonhomme Normand)
Février
1893 -
Les margariniers. -
La
maison Pellerin, fabricant de margarine à Malaunay (Seine-Inférieure),
achète, dans le canton d'Isigny, de grandes quantités de lait
renfermé dans des bidons avec l'étiquette d'Isigny. Dans quel but ces
achats de lait qui lui reviennent à 35 centimes le litre ?
(source : le Bonhomme Normand)
Mars
1893 -
Mort accidentelle. -
Jeudi
soir, Aimable
Crocquevielle, 50 ans, domestique du maire de Lison, revenait de
Beuzeville-les-Veys, avec la voiture de son maître, de chercher du foin
pour le sieur Castel, cultivateur à Lison. Le fils Castel, qui revenait
lui aussi, avec une charretée de foin, marchait en avant, quand sur le
chemin de la Belle-Croix, territoire d'Isigny , il se retourna et
aperçut Croquevielle gisant sur le milieu de la route. La roue de sa
voiture lui avait passé sur la poitrine. La mort avait été
instantanés. (source :
le Bonhomme Normand)
Mai
1893 -
La sécheresse. - Dimanche, dans
toutes les églises du diocèse, on a donné lecture d’une lettre de l’évêque
de Bayeux, prescrivant
des prière pour obtenir la Cessation de la sécheresse.
(source : le
Bonhomme Normand)
Mai
1893 -
Mandats-Poste. -
Sous peu, le
paiement des mandats-poste pourra être fait à domicile par les
facteurs.
(source : le
Bonhomme Normand)
Mai
1893 -
Le déchet. - minimum
100 grammes de plus que son poids réel, autrement le commissaire du
poids public fait diminuer 1/3 kilog., il est donc urgent que les
expéditeurs de beurre mettent à chaque motte 150 grammes en plus, car,
par les tempes de chaleur, il est certain que le déchet de route est
bien plus fort que lorsqu'il fait froid.
(source : le
Bonhomme Normand)
Juin
1893 -
Mort accidentelle. -
Le sieur Désiré
Chardine, 50 ans, ancien gabarrier à Isigny, a été trouvé noyé dans
l'Aure. On supposé que cet homme, qui avait quitté son domicile le
soir, se sera couché dans la gabarre du sieur Vincent et sera tombé à
l'eau le lendemain matin en se réveillant. Ce malheureux ne jouissait
pas de toutes ses facultés mentales.(source :
le Bonhomme Normand)
Novembre
1893 -
Qui qu’t’es. -
Un
sieur Eugène Lepetit, étant dans les vignes du Seigneur, faisait du
bruit dans les rues d'Isigny. Il y avait foule autour de notre homme. Le
garde
champêtre, attiré par le bruit, voulut intervenir : « Qui
qu't'es, té ? » lui demanda Le-petit. — « Le garde
champêtre ! » — « Eh ben ! garde té tai-même, car t'es l'pus
grand voleux d'la commeune ». Procès-verbal et condamnation
à deux amendes s'élevant à 27 fr. pour apprendre à cet ignorant ce
que c'est qu'un garde champêtre. (source :
le Bonhomme Normand)
Janvier
1894 -
Infanticide.
- Le
cadavre d'un enfant nouveau-né a été découvert lundi soir, dans un
abreuvoir, au hameau de Feugères, près d'Isigny. Une enquête est
ouverte. (source :
le Bonhomme Normand)
Février
1894 -
Infanticide. -
Une
fille de Lingèvres, nommée Joséphine Gréard, vient d'être
arrêtée. Les graves soupçons qui pèsent sur elle donnent tout lieu
de croire qu'elle s'est rendue coupable de l'infanticide de Feugères,
signalé dans notre dernier numéro. En attendant la fin de l'enquête,
elle a été écrouée à Bayeux.(source :
le Bonhomme
Normand)
Octobre
1894 - La pêche.
-
Jusqu'au
10 janvier, est interdite
la pêche du saumon, du 20 octobre au jeudi 31 janvier, est interdite la
pêche de la truite et de l'ombre-chevalier ; du 15 novembre au 31
décembre, est interdite la pêche du lavaret. Une mesure d'exception
relative aux arrêtés préfectoraux d'interdiction temporaire de la
pêche, même à la ligne flottante, porte que les carpes, brochets,
barbeaux, brèmes, aloses, perches et gardons pourront être capturés
en tout temps s'ils atteignent 14 cent, de long ; les soles plies et
filets, 10 cent, seulement.
Les écrevisses à pattes rouges doivent compter 8 cent., et celles à
pattes blanches 13 cent, de longueur. (source :
le Bonhomme Normand)
Octobre
1894 - Élections.
-
M.
Demagny a été élu conseiller
général du canton d'Isigny en remplacement de M. Pilet des Jardins,
décédé, par 2 214 votants sur 3 653 inscrits.
—A
Lisieux, les opposants à la construction d'un nouveau collège ont
été élus. Le maire, M. Peulevey, manufacturier à Lisieux, conseiller
général, ainsi que ses deux adjoints, ont donné leur démission. M.
Michel, arrivé en tête de la liste opposante, est le maire tout
indiqué. (source :
le Bonhomme Normand)
Octobre
1894 - Appel des
conscrits. -
Le
bruit s'accrédite de
plus en plus que l'appel de la classe de 1893 aurait lieu, par
anticipation du 12 au 15 novembre. (source :
le Bonhomme Normand)
Novembre
1894 - Découverte de
cadavre. -
On a découvert,
sur la grève, à Saint-Clément, le cadavre de la fille André dite
Lablonde, disparue de chez elle depuis une douzaine de jour ?
On
suppose que la fille André, ayant voulu passer la rivière, aura été
entraînée par le courant de l'eau. Le corps a été réclamé par sa
famille et enterré à Isigny, son domicile. (source :
le Bonhomme Normand)
Janvier
1895 - Que de
beurre ! que de beurre !
-
Le
fils de M. Demagny, l'ex gros-marchand de beurre à Isigny, continue à
faire son chemin. Il n'a pas encore 40 ans, il est officier de la
Légion d'honneur et vient d'être nommé conseiller d'État. En voilà
un qui ne tranchera pas la question des conventions à propos de
laquelle M, Casimir-Perier a démissionné. (source :
le Bonhomme Normand)
Janvier
1895 - La saison.
-
Quelle
bizarre température nous subissons. Samedi, il gelait à pierre fendre,
dans l'après -midi, le vent soufflait du Nord et, dans la soirée, la
neige se mettait à tomber, bientôt suivie d'un épais verglas qui
transformait les rues en un miroir, à une heure du matin, la couche
était telle qu'on ne pouvait avancer qu'à petits pas. Dimanche matin,
le verglas tenait encore, mais bientôt la température s'adoucissait et
le soleil faisait fondre neige et verglas. (source :
le Bonhomme Normand)
Février
1895 - Neige et
froid. -
L'hiver que nous traversons
menace d'être un des plus longs que nous ayons eu depuis longtemps. Il
est de nouveau tombé de la neige dimanche la nuit, et le froid
continue. Les routes et les chemins sont impraticables. On s'étonne de
l'inaction des administrations que cela concerne. Les bras inoccupés
sont nombreux dans nos campagnes et en leur faisant appel on pourrait
rétablir la circulation sur beaucoup de points, au besoin, on pourrait
avoir recours aux prestataires. Si cet affreux temps continue, les
navires ne pourront plus arriver à Caen. L'Orne est prise et le
paquebot La « Dives » est resté huit jours retenu par les
glaces près de Longueval. Il n'a été dégagé que mercredi matin.
Quant au canal, les glaçons l'encombrent. Cette situation est
d'ailleurs générale. La Seine est prise à Paris et à Rouen.
(source : le
Bonhomme Normand)
Février
1895 - Mort
accidentelle. -
La
nommée Estelle Le Dalley, femme Justine, s'est noyée la semaine
dernière, dans le chenal d'Isigny. (source :
le Bonhomme Normand)
Mai
1895 - Les hannetons.
- Le
conseil général du Calvados a décidé d'accorder des primes de dix
centimes par kilogramme de hannetons ramassés dans le département pour
être détruits. Ces hannetons devront être apportés à la personne
déléguée par le maire, pour être détruits.
(source : le
Bonhomme Normand)
Mai
1895 - Fuyez les
arbres pendant l’orage. - Nous
sommes menacés d'orages. Nous ne saurions trop recommander à nos
lecteurs de ne jamais se mettre à l'abri sous les arbres pendant la
tourmente. Quatre malheureux ont été victimes de cette imprudence la
semaine dernière. Deux à Chaudoir et deux à Chambles.
(source : le
Bonhomme Normand)
Mai
1895 - Les orages.
- Dimanche,
des orages ont commencé à se produire sur plusieurs points de la
Normandie. Dans les cantons de Trévières et d'Isigny, il est tombé
beaucoup d'eau. (source :
le Bonhomme Normand)
Septembre
1895 - Deux pendus.
- Dimanche,
on a trouvé pendu dans
un herbage, à Quétiéville, Armand Hélie, caporal au 119e.
Les vêtements portent le numéro matricule 4345. On a trouvé dans ses
poches deux billets de chemin de fer : l'un daté du 19 août, de Rouen
pour Lisieux ; l'autre, sans date, de Falaise pour Dieppe. On a trouvé
également sur le cadavre plusieurs billets à ordre au nom de Armand
Hélie, caporal au 119e, caserne Rufun, à Dieppe.
—
Près d'Isigny, on a trouvé pendu à une barrière, le cadavre d'un
individu paraissant âgé de 35 à 40 ans, vêtu d'un veston brun, d'un
pantalon en treillis blanc paraissant venir du 6e régiment
de cuirassiers, chaussé de bottes coupés à la tige et couvert d'une
chemise à la marque de M. Lebecq, de Caen. L'identité du cadavre n'a
pu être établie. (source :
le Bonhomme Normand)
Septembre
1895 - Renvois de
soldats.
- Les
militaires de la classe
1891, ainsi que les hommes qui doivent passer dans la réserve, avant le
1er novembre prochain, seront envoyés en congé dans le
courant de septembre. (source :
le Bonhomme Normand)
Novembre
1895 - Départ des
conscrits. -
Le 12
novembre, départ des jeunes gens de la classe 1894 appelés pour un an,
le 14, des conscrits appelés pour deux ou trois ans et appartenant à
des subdivisions impaires, le 16, des jeunes gens des subdivisions
paires. (source :
le Bonhomme Normand)
Décembre
1895 - Victimes de la
mer. -
Nos lecteurs se rappellent que, dans la nuit du 21
octobre, une barque montée par Jean Lithare et l'un de ses fils sombra
à peu de distance de la plage d'Arromanches. Le cadavre de Jean Lithare
vient d'être retrouvé à l'entrée du chenal d'Isigny. Sa montre
était arrêtée à une heure trois quarts. (source :
le Bonhomme Normand)
Juillet
1896 -
Enfin.
-
Prochainement, inauguration du tramway
d'Isigny à Grandcamp-les-Bains.
A
quand celle du tramway de Courseulles à Arromanches ? (Source :
Le Bonhomme Normand)
Octobre
1896 -
Écrasé par le tramway.
-
Dimanche soir, au moment où le tramway venant de Grandcamp
allait entrer à Isigny, un arrêt brusque se produisit. Un homme
couché le long de la voie venait d'être mutilé horriblement par la
machine. La victime, dont on ignore le nom, devait habiter la commune de
Deux-Jumeaux. (Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1896 -
Attentat à la pudeur.
- Le sieur Désiré Justin, demeurant à Isigny, a
déclaré à la gendarmerie qu'un attentat à la pudeur avait été
commis sur sa fille de 16 ans, par un nommé Augustin Lepetit.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Février
1897 -
Grand travaux.
- D'après
une
convention entre le gouvernement et la compagnie des chemins de fer de
l'Ouest, il serait exécuté
60
millions de travaux, au nombre desquels se trouve la création d'une
double voie, entre Caen et Cherbourg. Voilà pour Bayeux l'occasion
d'obtenir son embranchement, si désirable, sur Port-en-Bessin.
—
La compagnie de l'Ouest, qui a fait la petite ligne de Neuilly à
Isigny-sur-Mer, ne peut raisonnablement se refuser à établir celle peu
coûteuse (9 kilomètres), sans travaux d'art, et autrement
importante, au point de vue commercial, maritime et stratégique, qui
doit atteindre Port-en-Bessin. Reste aux intéressés à dénicher
l'homme capable de vaincre les influences depuis trop longtemps
contraires à la réalisation de cet intéressant projet. (source :
le Bonhomme Normand)
Mars
1897 -
Danger des armes à feu.
- Il
est d'usage, dans les campagnes, de tirer des coups de feu sur le
passage des noces. C'est une coutume dont il faut user avec la plus
grande prudence. La preuve c'est que, dernièrement, le sieur Jean
Alexandre, aubergiste à Isigny, voyant venir une noce, prit son fusil
et fit partir les deux coups par terre, sur la route, en signe
d'allégresse, au moment où le cortège passait devant sa demeure.
Malheureusement, il faisant nuit et deux petites filles furent
atteintes, l'une à la tête et l'autre sur différentes parties du
corps. Le sieur Alexandre, poursuivi pour blessures par imprudence, a
été condamné à 30 fr. d'amende par le tribunal de Bayeux. (source :
le Bonhomme Normand)
Juin
1897 -
Quelle famille ! -
A
la suite d'une
discussion entre leurs parents, Émile
et Alexandre Sébire, 20 et 16
ans, domestiques à Isigny, se sont jetés sur leur père, qu'ils
avaient couché sur son lit, et l'ont frappé à coups de poing sur la
figure, puis, l'ayant jeté à terre, ils l'ont frappé à coups de
genou dans le ventre. Pendant ce temps, la mère gardait la porte pour qu'on
ne vienne pas au secours de son mari.
(source : le
Bonhomme Normand)
Novembre
1897 -
Pas de service de jour. -
La
compagnie
des tramways d'Isigny à Grandcamp a inauguré son service (?) d'hiver.
Pour renseigner les voyageurs
qu'il
leur suffise de
savoir
que ce service consiste à ne
servir
à rien ou de rien puisqu'il n'existe que la nuit. Premier train, le
matin à sept heures, avant le lever du soleil, deuxième départ,
à trois heures, lors de son coucher. Cela est simple et facile à
retenir. Ce que voyant, le père Gibert a remis ses omnibus à neuf et
en circulation pendant la journée. Voilà,
on
en conviendra, qui n'est pas banal après les lourds sacrifices
consentis pour avoir cette voie ferrée.
( source :
le Bonhomme Normand)
Décembre
1897 -
Tentative
d’assassinat sur sa femme.
-
La
dame Marie, couturière à Isigny, était en journée chez les époux
Nicolle, quand elle vit entrer son mari, 57 ans, homme très jaloux, qui
vit en désaccord avec elle. Ce dernier dit tranquillement bonjour au
sieur Nicolle, et, levant une hache qu'il tenait cachée dans un panier,
essaya d'en porter un coup à la tête de sa femme, mais, en se
baissant, elle put parer à moitié le coup, qui l'atteignit dans le dos
et la blessa grièvement. AIdric Marie partit alors en disant : « C'est
bien dommage que je ne l'ai pas tuée ». Il rentra chez lui et se
coucha tranquillement. Déjà le 9 novembre, Marie avait appuyé sa
femme contre le lit, lui mettant un genou sur !a poitrine et lui serrant
le cou. Il l'aurait étranglée sans l'arrivée des voisins. Il a été
arrêté. (source :
le Bonhomme Normand)
Décembre
1897 -
Les
femmes témoins. - On
vient de promulguer
la loi accordant aux femmes le droit d'être témoins dans les actes de
l'état civil et dans les actes instrumentaires en général. (source :
le Bonhomme Normand)
Février
1898 Cour
d'assises du Calvados.
-
L'unique affaire
importante de cette session est la tentative d'assassinat commise sur sa
femme par Aldric Marie, 55 ans, journalier à Isigny. C'est un mauvais
sujet : ivrogne, paresseux et brutal. Sa femme, au contraire, est très
laborieuse, estimée de tous. Pour se soustraire aux brutalités
quotidiennes de son mari, contre lequel elle ne voulait pas porter
plainte, elle s'était retirée dans une petite chambre que lui avait
louée sa fille.
A
plusieurs reprises, Marie avait dit publiquement qu'il tuerait sa femme
et une femme Cavelier qui lui avait rendu service. Le 30 novembre,
Marie, sachant que sa femme était à travailler chez le sieur Nicolle,
où elle allait chaque semaine, s'y rendit à l'heure du dîner. Il
avait un panier au bras. En entrant, il dit tranquillement : « Bonjour,
messieurs et dames », puis, saisissant dans son panier une hachette
qu'il avait placée, il s'approcha de sa femme, qui était assise à
table, leva le bras au-dessus de sa tête et lui en porta un coup
violent. La femme Marie s'étant baissée instinctivement, reçut le
coup au milieu du dos. L’accusé se retira, abandonnant le panier,
mais emportant la hachette qu'il jeta dans la rivière où elle fut
retrouvée. La femme Marie avait été atteinte dans le dos, à la
hauteur des omoplates. La plaie, transversale, était d'une longueur de
6 centimètres sur une largeur de 2, intéressait l'épiderme et la
partie externe du derme. La victime se plaignait de vives douleurs dans
cette région. Elle n'a pu encore reprendre ses travaux et
éprouve toujours des souffrances internes causées par le coup de
hachette. Arrêté aussitôt Marie ne manifesta aucun regret de l'acte
qu'il venait de commettre, il déclara qu'il avait frappé sa femme dans
l'intention de la tuer. Depuis, il est revenu sur ses aveux et a soutenu
qu'il avait eu seulement la volonté de la blesser, de lui casser le
bras, pour la contraindre à revenir avec lui.
La
tâche de Me Boissais, le défenseur de Marie, était très
ingrate, cependant, il a pu obtenir du jury des circonstances
atténuantes, et Marie n'a été condamné qu'a vingt ans de travaux
forcés. (source :
le Bonhomme Normand)
Mai
1898 -
A propos de Saints. -
Les
saints de glace, la terreur des horticulteurs, figurant au calendrier
les 11, 12 et 13 mars, ne paraissent vouloir faire parler d'eux. Fin de
la lune rousse, le 20 mai.
(source : le Bonhomme Normand)
Mai
1898 -
La tempête. - Pendant
la tempête de la semaine dernière, le sloop de pêche « Robert-Louis »,
de Grandcamp-les-Bains, désemparé au moment d'entrer dans le canal
maritime d'Isigny, est allé, poussé par la mer en furie, échouer sur
le banc aux Coques. Les huit hommes d'équipage ont été sauvés par
trois marins d'Isigny qui, malgré la nuit et la mer plus démontée,
ont pu accoster le bateau en détresse. Le sloop est considéré comme
perdu.
La
chaloupe « Jeune-Victorine », échouée également, est
perdue. (source :
le Bonhomme Normand)
Août
1898 -
Excitation de mineure à la débauche.
- Procès-verbal
a été dressé contre Émile Sebire et Désirée Gibert, femme Martin,
journaliers à Isigny, pour excitation à la débauche d'une jeune
fille, 0……..., 17 ans, de Montreville. La jeune fille avait quitté
sa place à Neuilly, et depuis huit jours était chez la femme Martin. (source :
le Bonhomme Normand)
Septembre
1898 -
Envasé. -
Le
sieur Leverrier et sa belle-sœur, habitant Isigny, se promenaient
au bord de la mer, à
l'endroit dit « L e Grouin ». Voulant rentrer chez eux par le
plus court chemin, ils suivirent la grève, ignorant que cette route est
très dangereuse. A peine avaient-ils fait quelques mètres que la
femme, qui marchait en avant, enfonça dans la vase . A ses cris le
sieur Leverrier accourut pour lui porter secours, mais il s'enlisa à
son tour. Heureusement que deux jeunes gens accoururent à l'aide des
imprudents en parvinrent à les dégager, non sans avoir failli
eux-mêmes être envasés. (source :
le Bonhomme Normand)
Décembre
1898 -
Outrage pas banal.
-
Pauline Lecerf, 35 ans,
chiffonnière à Isigny, est prévenue d'outrage envers la gendarmerie,
mais d'un outrage qui n'est pas banal du tout. La gaillarde a déposé
sur une fenêtre de la caserne de gendarmerie d'isigny un pot rempli
d'ordures et a placardé une chanson faite sur le maréchal des logis et
signée : « Souvenir de dix jours ». Pauline Lecerf pourra, à
l'avenir, signer: « Souvenir de quinze jours », car le tribunal vient
de l'envoyer en prison pendant un demi-mois. (source :
le Bonhomme Normand)
Décembre
1898 -
Récompenses honorifiques. -
Médaille
d'argent : M. Jean Désert, pilote invalide à Ouistreham ; sauvetage
d'un homme, le 11 septembre 1898 — Témoignages officiels de
satisfaction : MM. Émile Giffard, matelot ; sauvetage d'une femme, à
Houlgate, le 25 septembre 1898 ; Victor Vastel, boucher à Isigny ;
sauvetage d'un enfant, le 4 août 1898.
(source : le
Bonhomme Normand)
Janvier
1899 -
Enfant blessé par un chasseur.
- Le
sieur Charles Bouland, 16 ans, clerc de notaire à Isigny, chassait sur
le bord de la rivière, avec une canne-fusil, accompagné du jeune Léon
Lapierre, 13 ans.
A
un moment donné, Bouland, déposa son arme contre un poteau pour aller
satisfaire un besoin, mais l'arme tomba, le coup partit et la balle
atteignit en plein front le jeune Lapierre. La blessure, quoique grave,
n'inspire pas de sérieuses inquiétudes. Comme Bouland chassait sans
permis avec arme
prohibée, double procès-verbal lui a été dressé, il sera aussi
poursuivi pour blessures accidentelles.
(source : le
Bonhomme Normand)
Mars
1899 -
Faits pour s’entendre.
-
Il y a un an environ, le
sieur Lucien Houyvet, 60 ans, cultivateur à Neuilly, prenait à son
service, la fille Octavie Foliot, 19 ans, qui devint bientôt la
maîtresse de la maison.
A
partir de ce moment, la dame Houyvet fut en butte aux mauvais
traitements de son mari et de sa servante, qui la frappaient à tour de
rôle et à tour de bras. N'y pouvant plus tenir, elle quitta le
domicile conjugal et alla se réfugier dans une masure où elle couchait
sur la paille et mendiait sa nourriture pour vivre. Il fut alors
constaté que le corps de la malheureuse était couvert de blessures
faites par les deux amants.
Peu
de temps après, comme Houyvet allait partir pour le marché d'Isigny,
Octavie Foliot lui demanda 5 francs. Houyvet les lui refusa et partit
pour le marché. Dans sa rage, Octavie Foliot prit une hache,
défonça l'armoire de son maître, y enleva 840 fr. et prit l'express
pour Paris. Le lendemain, elle était de retour et rapportait la somme
volée, moins 10 fr. environ dépensés pendant son court voyage.
Son
maître lui pardonna et la reprit à son service, mais, comme il avait
porté plainte, le tribunal de Bayeux a condamné la voleuse repentante
à six mois de prison, avec la loi Bérenger. Houyvet et sa servante,
poursuivis pour coups et blessures à la dame Houyvet, ont été
condamnés : l'un à six mois de prison, l'autre à trois mois de
prison, sans la loi Bérenger.
(source : le Bonhomme Normand)
Avril
1899 -
Les débits de boissons. -
Une
loi est proposée au Sénat pour que les débits de boissons à
consommer sur place soient réduits à un par 300 habitants. En ce
moment, il y a en France un débit par 85 habitants. L'écart est grand.
(source : le Bonhomme Normand)
Avril
1899 -
Héroïque marin. - Plusieurs
picoteux étant à la pêche aux moules se disposaient à rentrer au
port d'isigny, lorsqu'un de ces bateaux, conduit par le sieur Pierre
Lepleux, accompagné de sa femme et de sa sœur, fut, après plusieurs
coups de mer, englouti.
Lepleux,
avec une énergie de marin consommé et de nageur émérite, improvisa
immédiatement, avec les deux avirons qu'il avait pu saisir, un radeau
sur lequel il installa les deux femmes, puis, avec des efforts
surhumains, il réussit à les conduire à terre. (source :
le Bonhomme Normand)
Avril
1899 -
Accidents de carrières. -
Le sieur
Laurent Hémon, terrassier au Maresquier, près Ouistreham, s'est
blessé très gravement au bas-ventre en tombant de trois mètres sur un
tas de pierres au fond d'une carrière. On l'a transporté à l'hôtel
Dieu de Caen.
—
Le sieur Louis Roussel, travaillant à une carrière, près le
cimetière d'Isigny, a été surpris par un éboulement. Retiré
grièvement blessé, le malheureux a été transporté à l'hospice dans
un état désespéré. (source :
le Bonhomme Normand)
Mai
1899 -
Fièvre aphteuse.
- Plusieurs
vaches appartenant à M. Levigoureux, propriétaire à Isigny, et mises
au marais de Saint-Fromond, ont été placées en observation. On craint
qu'elles ne soient atteintes de la cocotte.
(source : le
Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Ce que l’on gagne a être ministre.
- Les
ministres reçoivent 60 000 fr. par an, ou 5 000 fr. par mois. Quand le
mois n'est pas complet, on verse à chaque ministre autant de
trentièmes de mois qu'il est resté de jours au pouvoir. M. Lebret a
donc touché en chiffres ronds 37 000 fr. comme traitement ministériel,
desquels il faut déduire son indemnité législative qu’il n'a pas
touchée pendant son passage au ministère. Ce n'est pas trop payé pour
les injures qu'on y récolte. (source : le Bonhomme Normand)
Juillet
1899 -
Récompenses au dévouement.
-
Médaille de bronze : M. Victor Vastel, boucher à Isigny : a
sauvé un enfant qui se noyait et maîtrisé un cheval emporté.
—
Mentions honorables : MM. Octave Perrotte, employé de commerce à
Bayeux : a maîtrisé des chevaux emportés ; Auguste Le Rochais,
employé de commerce à Lisieux ; a sauvé une jeune fille qui se
noyait. (source :
le Bonhomme Normand)
Septembre
1899 -
Un bandit. -
Lafourcade,
le fameux bandit qui a été si bravement arrêté par les gendarmes
d'Isigny, et qui lut heureusement reconnu par un gardien de la prison de
Bayeux qu'il a voulu tuer, Lafourcade n'en a pas encore fini avec la
justice.
Le
parquet de Bordeaux, où Lafourcade est détenu en ce moment pour son
vol au chloroforme dans l'express de Bordeaux, a reçu de Lille une
commission rogatoire pour interroger Lafourcade qui, affilié à une
bande « opérant » dans les chemins de fer, pourrait donner des
renseignements sur l'assassin de M. Schotsmans, assassiné dans le train
entre Lille et Cambrai. (source :
le Bonhomme Normand)
Novembre
1899
-
Après le fils, le père.
-
M. Demagny, maire d'Isigny, est nommé officier d'académie.
(source : le Bonhomme Normand)
Novembre
1899 -
Mort de froid. -
On
a trouvé mort d'une congestion occasionnée par l'ivresse et le froid,
sous un hangar, à Isigny, le nommé Aimé Doutressoulles, puisatier à
Osmanville. (source : le
Bonhomme Normand)
Novembre
1899
-
Récompense honorifique.
-
Le préfet maritime a accordé un témoignage de satisfaction
au jeune Eugène Trianon, élève à l'école d'Isigny, pour acte
de courage et de dévouement dont il a fait preuve. (source : le
Bonhomme Normand)
Novembre
1899
-
Le bulletin des parlers normands.
-
Langue et littérature populaire normande est entré dans sa
troisième année.
Grâce
à l'impulsion que lui a donnée son directeur, M. Ch.Guerlin de Guer,
les collaborateurs y affluent de tous les points du département.
Abonnement
: 3 fr. par an. Le numéro, 6 fr. 50. Conditions spéciales pour MM. les
instituteurs. On s'abonne, à Caen, 111, rue Saint-Pierre.
(source : le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 - Toujours les armes à feu.
- Le
sieur Hélène, journalier à Isigny, venait de prendre son fusil qui,
par malheur, était chargé. Il ne fit pas attention que le canon était
tourné dans la direction de sa femme qui couchait ses enfants, le coup
partit, et la charge, faisant balle, pénétra dans le bras droit de la
femme Hélène. L'amputation a été jugée nécessaire.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 -
Le froid. -
La gelée a pris au moment où rien ne la faisait prévoir.
Presque immédiatement le froid a atteint, à Caen, 6 au-dessous de
zéro ; au bord de la mer, il y a eu 7 et même 8 dans les endroits ou
le vent portait.
Dans
la nuit de mercredi à jeudi, le thermomètre est descendu à 10
au-dessous de zéro. Mardi, la neige a fait son apparition dans notre
région. Le froid est général en France.
(Source :
Le Bonhomme Normand)
Décembre
1899 -
Morts des suites de leurs blessures.
- Nous avons annoncé dans notre avant-dernier numéro que
le sieur Avonde, 35 ans, épicier à Orbec, avait fait une chute grave
à la gare, s'abîmant la tête contre le bord du trottoir. L'infortuné
vient de succomber aux suites de sa blessure.
—
Nous avons aussi relaté, dans notre précédent numéro, que le sieur
Hélène, journalier à Isigny, avait blessé accidentellement, d'un
coup de fusil au bras, sa femme, qui couchait ses enfants.
Un
bébé de 2 ans, qu'elle tenait sur son bras, n'eut aucun mal,
cependant, son jupon fut troué par quelques grains de plomb. La femme
Hélène, que l'on a dû amputer, est morte aussi des suites de
l'accident. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Mai
1900 - Pendu. - Le sieur Pierre
Lavieille, 37 ans, journalier à Isigny, s'est pendu dans une chambre de
son habitation. Le malheureux, qui avait depuis quelque temps le cerveau
dérangé avait, à plusieurs reprises, manifesté l'intention de se
donner la mort. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1900 -
Broyé par un train. -
Nous
avons
annoncé, dans notre dernier numéro, qu'un conducteur avait été tué en gare de Neuilly, près Isigny, en
faisant une manœuvre. Ce conducteur est le sieur Boulle.
En descendant d'un wagon-fourgon,
le
malheureux
employé
a
roulé sous
le
train déjà
en marche
et a été
littéralement broyé.
On
l'a
retiré
en
lambeaux des roues
du compartiment où se trouvait le préfet de la Manche, qui se rendait à Valognes. Boulle devait prendre
sa retraite
très prochainement. (Source : Le Bonhomme Normand)
Août
1900 -
Enfant noyé. -
Le
jeune Élie
Gauthier, 4 ans, demeurant chez
ses parents
à
Isigny, jouait dans une barque qu'il avait détachée du bord de la rivière l'Aure et qui s'en alla à la dérive. Le pauvre enfant voulut atteindre
les
herbes pour atterrir, mais, perdant soudainement l'équilibre, il tomba à l'eau et se noya. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Août
1900 -
A l’index. -
M.
Guernier est préposé de l'inscription maritime à Isigny. Il a essayé
de monter un cours de sténographie, on lui a mis des bâtons dans les
roues.
Un
concours de musique a eu lieu le 19 août. M. Guernier, qui a dirigé
pendant deux ans l'orphéon de Royan, était tout indiqué pour faire
partie du jury, on n'en a pas voulu, M. Guernier est un bon
républicain.
Est-ce
pour cela qu'on le tient à l'écart à Isigny ?
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Septembre
1900 -
Soldat qui
dégaine.
-
Le soldat Albert Guerrand, 22 ans, du 129e de ligne, à Lisieux, étant pris de boisson, prenait,
dimanche dernier, le train à Isigny pour rejoindre son régiment.
Pour
un motif futile, il chercha querelle, dans le compartiment où il était monté,
aux
sieurs Albert Viclin, 17 ans, et Eugène Drots, 20 ans, domestiques à Saint-Fromond (Manche),
les invitant
à
descendre, « sans quoi il allait les enfiler ».
Les
jeunes gens descendirent à la gare de Neuilly, mais Guerrand
porta
à
Viclin deux coups de
baïonnette, l'un à la hanche, l'autre au côté droit. Le coup a traversé les habits du jeune homme
et
lui a fait deux
légères blessures.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Octobre
1900 -
Vol d’un attelage. -
Pendant
qu'il expédiait des marchandises à la gare d'Isigny, on a volé au
sieur Lecarpentier, messager et courrier de la poste à la Cambe, son
cheval et sa voiture. Les voleurs, se voyant poursuivis par la
gendarmerie, ont abandonné l'attelage près de Géfosses-Fontenay. Ils
sont connus et ne tarderont pas à être arrêtés. (Source
: Le Bonhomme Normand)
Octobre
1900 -
Ôte-toi de là qu’elle s’y mette.
- La
femme François Martin, demeurant à Isigny, avait depuis deux ans,
quitté son mari. Elle n'y pensait plus, lorsque celui-ci vint la
chercher, où elle était en place comme servante et la força à
réintégrer le domicile conjugal.
Elle
c'était depuis trois jours, lorsqu'un soir son époux rentrait
accompagné de la fille
Léontine Monique, 21 ans, et faisait lever sa femme du lit pour y
placer sa compagne. La malheureuse passa la nuit couchée au pied d'une
haie, puis, le lendemain, elle alla porter plainte pour adultère contre
son mari et la fille Monique, qui seront poursuivis.
(Source
: Le Bonhomme Normand)
Novembre
1900 - Attentats à la pudeur.
- Joseph
Binet, 25 ans, pêcheur à Isigny, pour attentats à la pudeur sur une
petite fille de 10 ans, Marguerite Perdriel, n'a été condamné qu'à 1
an de prison. Défenseur, Me Delahaye.
—
Albert Durand, 23 ans, ouvrier bourrelier à Crocy, arrondissement de
Falaise, accusé d'attentats à la pudeur commis dans les circonstances
les plus ignobles sur deux petites filles âgées de 10 et 7 ans, a
été condamné à 5 ans de réclusion. Défenseur, Me
Gaillard. (Source : Le
Bonhomme Normand)
Novembre
1900
-
Récompenses honorifiques.
- Mentions
honorables
aux sieurs Bérault, agent de police à Isigny ; Henri Le Boulanger,
débitant à Mondeville, et Auguste Valence, préposé des douanes à
Caen, qui tous ont arrêté des chevaux emportés.
(Source : Le Bonhomme Normand)
Décembre
1900 - Ôte-toi de là qu’elle s’y mette. - Sous
ce titre, nous avons raconté, dernièrement, que le nommé François
Martin, âgé de 32 ans, journalier à Isigny, était allé chercher sa
femme à la ferme où elle était en place et dont il était séparé
depuis deux ans.
Celle-ci
eut beau faire la récalcitrante, elle dut réintégrer le domicile
conjugal. Mais ce fut pour peu de temps, car un soir son époux la
força de descendre du lit pour faire place à la fille Léontine
Lefrançois dite Monique, 22 ans, servante à Bernesq. La femme Martin
passa la nuit couchée au pied d'une haie. Le lendemain, elle porta
plainte pour adultère contre son mari et la fille Monique.
On
aurait pensé que le tribunal correctionnel de Bayeux se serait montré
sévère. Point du tout. Il a condamné Martin à 100 francs d'amende et
sa concubine à 25 francs seulement.
(Source : Le Bonhomme Normand)
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